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Syllabus Électricité

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CATEGORIE TECHNIQUE – Type Court

BACHELIER en CONSTRUCTION

Techniques Spéciales du Bâtiment

Electricité

2ème Bachelier 8B2CTSB

Giuseppe PALUMBO

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 1 sur 91


0.OBJECTIFS – DEMARCHE D’APPRENTISSAGE – EVALUATION

1. ETUDE DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES DU


BATIMENT

1.1 INTRODUCTION

1.2 NOTIONS DE BASE – CONSTITUANTS – DEFINITIONS

1.3 LE COURANT ELECTRIQUE


1.3.1 Manifestations physiques de l’électricité
. 1.3.2 Sens du courant électrique
1.3.3 Courant continu – Courant alternatif
1.3.4 Les grandeurs électriques fondamentales
1.3.4.1 Unité de tension : le volt (V)
1.3.4.2 Unité d’intensité : l’ampère (A)
1.3.4.3 Unité de puissance : le watt (W)
1.3.4.4 Unité d’énergie : le watt-heure (Wh)
1.3.4.5 Unité de résistance : l’Ohm (Ω)
1.3.5 La loi d’Ohm
1.3.6 La loi de Joule
1.3.7 Les lois de couplage des résistances
1.3.7.1 Couplage des résistances en série
1.3.7.2 Groupement de résistances en parallèle
1.3.8 Le courant alternatif
1.3.8.1 Principales motivations de l’utilisation du courant alternatif (CA)
1.3.9 Les systèmes de distribution électriques

1.4 LES CABLAGES ELECTRIQUES DU BATIMENT


1.4.1 Classement des installations CA
1.4.2 Le principe de distribution
1.4.3 Les éléments constitutifs
1.4.3.1 Le réseau
1.4.3.2 Le disjoncteur automatique
1.4.3.3 Le compteur
1.4.3.4 Le tableau électrique
1.4.3.5 Les lignes
1.4.3.6 La protection des lignes
1.4.3.6.1 Définitions
1.4.3.6.2 Les fusibles à broches
1.4.3.6.3 Les disjoncteurs
1.4.3.6.4 Relation entre sections de câbles et protections par fusibles ou disjoncteurs
1.4.3.6.5 Systèmes de jeu de barres

1.4.3.7 L’installation de mise à la terre


1.4.3.7.1 Principe
1.4.3.7.2 Réalisation

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 2 sur 91


1.4.3.7.2.1 La boucle de terre
1.4.3.7.2.2 Dispositif de coupure de terre ou barrette de sectionnement
1.4.3.7.2.3 Connecteur de terre principal
1.4.3.7.4.4 Liaison équipotentielle principale
1.4.3.7.2.5 Liaison équipotentielle supplémentaire
1.4.3.7.2.6 Conducteurs de protection
1.4.3.7.2.7 Canalisation principale d’eau froide
1.4.3.7.2.8 Récapitulatif des liaisons de terre d’une installation domestique
1.4.3.7.3 L’interrupteur différentiel
1.4.3.7.3.1 Rôle et principe
1.4.3.7.3.2 Schémas et étiquettes
1.4.3.7.3.3 Le RGIE et l’interrupteur différentiel
1.4.3.7.3.4 Le raccordement dans la pratique
1.4.3.7.3.5 Protection supplémentaire dans la salle de bains
1.4.3.8 Les circuits
1.4.3.8.1 Conseils généraux de répartition
1.4.3.8.2 Les circuits d’éclairage
1.4.3.8.2.1 Les signes conventionnels
1.4.3.8.2.2 Les représentations des schémas usuels
1.4.3.8.3 Les circuits prises

1.5 ETUDE COMPLETE D’UNE INSTALLATION ELECTRIQUE

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 3 sur 91


0. OBJECTIFS – DEMARCHE D’APPRENTISSAGE -
EVALUATION
0.1. Objectifs
Concevoir l’installation électrique d'une habitation unifamiliale selon le RGIE (Règlement Général
des Installations Electriques).

0.2. Démarche d’apprentissage


Le cours de TSB est constitué de 50 périodes de 60 minutes (modules de deux ou quatre périodes
selon les aménagements d’horaires).

L’apprentissage de la matière s’effectue en partie par projet et en partie de manière plus classique
par exposés magistraux.

Le projet consiste en une étude des techniques spéciales concernées relatives à une habitation
unifamiliale.

Afin de prendre en compte de la diversité des parcours de chacun :

• les notions de base d’électricité sont passées en revue ;


• du matériel didactique est présenté lors des exposés ;
• la théorie est toujours illustrée par un cas pratique de la vie quotidienne.

Le projet d’électricité consiste en l’élaboration d’un véritable dossier d’exécution.

Non seulement l’étudiant doit dessiner les plans de l’installation mais il doit aussi :

• choisir le matériel et les accessoires nécessaires à la réalisation et justifier ses


choix ;
• expliquer son installation ;
• vérifier les protections choisies ;
• calculer le prix de son installation ;
• vérifier que son installation s’inscrit bien dans les règles édictées par le Règlement
Général des Installations Electriques.

L’objectif est de sensibiliser l’étudiant à deux aspects de la profession de conducteur et


gestionnaire de chantiers:

• L’application d’une norme à un cas particulier d’exécution.


• Le choix d’une solution technique performante parmi les différents produits du
marché en tenant compte du coût de sa réalisation.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 4 sur 91


En outre, le projet contribue également à former l’étudiant aux démarches que chacun est amené à
entreprendre dans tout milieu professionnel.
Ainsi, dans la phase projet, l’étudiant doit atteindre les objectifs :

• de fonction économique et de production : gérer l’environnement : contraintes


économiques, temporelles, matérielles, etc. ;
• de fonction didactique : recherche de moyens et d’information pour réaliser le
projet ;
• de fonction sociale et médiationnelle : recherche de partenaires dans ou en
dehors de l’institution, partage des compétences et confrontation des opinions ;
• de fonction politique : exercer des responsabilités collectives et individuelles ;

Durant cette phase, la relation savoir – étudiant est privilégiée. L’enseignant étant utilisé
comme ressource extérieure en dernier recours si la réflexion portée par l’étudiant n’aboutit
pas.

Au fur et à mesure de l’avancement du cours, il est demandé à l’étudiant de réaliser son projet avec
les notions dont il dispose. Il pourra ainsi élaborer son projet en partant d’une entité générale vers
une entité de plus en plus détaillée qui, finalement, constituera son projet.
Ceci, en ne perdant pas de vue les objectifs énoncés plus haut.
Les différentes échéances sont données au cours.
En ce qui concerne la phase d’apprentissage par cours magistraux, pour entraîner les étudiants aux
types de questions de l’examen, des indications sont données pendant la formation sur la manière
d’interroger et sur le type de réponse et de raisonnement qui sont attendus.
Des mises en situation sont parfois réalisées et des interrogations antérieures sont aussi résolues.
L’erreur étant permise, on se trouve à un stade FORMATIF plutôt que D’EVALUATION.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 5 sur 91


Evaluation
Vu l’aspect formatif, le projet est constitue au fur et à mesure de l’avancement, un socle auquel
l’étudiant peut se référer, notamment en vue de l’évaluation relative au cours.

L'examen écrit permettra de diagnostiquer la profondeur des connaissances de l’étudiant et surtout


d’apprécier la pertinence de sa démarche de pensée.
Il portera sur la matière vue en classe et mise en application.

L'étudiant sera placé dans un contexte semblable à celui abordé en classe.

En outre, on peut aussi juger de la qualité d’expression écrite et la maîtrise d’une situation de
communication écrite. Ce qui n’est pas négligeable en regard des exigences professionnelles
visées par la formation.
En outre, le niveau d’analyse et de synthèse de l’étudiant est également apprécié.

Des notes pivots sont utilisées en fonctions des erreurs que l’on peut ou pas accepter en regard des
exigences professionnelles : 7/10 = réussite ; 4/10 ou moins si erreurs importantes.

Même si l’approche est formative, l’évaluation est sommative et critériée.

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1. ETUDE DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES DU
BATIMENT
1.1 INTRODUCTION
Dans le souci de bien maîtriser les différentes notions intervenant dans le dimensionnement, il
convient de rappeler quelques principes de base de l’électricité.

Nous commencerons notre étude par le courant continu.


Les relations mathématiques qui en découleront pourront être étendues ultérieurement au courant
alternatif.

1.2 NOTIONS DE BASE – CONSTITUANTS - DEFINITIONS


• Générateurs et récepteurs

L’existence d’appareils producteurs d’électricité nous est familière.


Des piles alimentent nos lampes de poche, les batteries d’accumulateurs d’automobiles alimentent
les circuits électriques de notre véhicule, …

Piles, accumulateurs, dynamos, alternateurs sont des générateurs qui nous livrent de l’énergie
électrique.

Nous connaissons aussi les récepteurs que sont les moteurs électriques, les appareils d’éclairage,
…., bref tous les engins destinés à transformer de l’énergie électrique en énergie mécanique,
calorifique et lumineuse.

• Bornes d’un générateur et circuit électrique

Si on observe une batterie d’automobile, on peut remarquer deux bornes métalliques en partie
supérieure où le raccordement est réalisé.
L’une généralement peinte en rouge ou marquée + que l’on appelle borne positive. L’autre peinte
en noir ou marquée – que l’on appelle borne négative.
Tous les générateurs ont ainsi deux bornes ou prises de contact à partir desquelles on effectue les
raccordements vers les récepteurs.
Les générateurs et les récepteurs sont ainsi réunis par une suite de corps conducteurs. L’ensemble
formant un circuit fermé.
Ces conducteurs sont des métaux purs ou des alliages métalliques et serviront de support à
l’alimentation en provenance des générateurs vers les récepteurs.
A l’inverse, on coupera l’alimentation à l’aide de corps isolants.
Le circuit ainsi coupé est donc ouvert.
On retrouvera dans les isolants des matériaux tels que les gaz sec (air), la porcelaine, le
caoutchouc, l’ébonite, le verre, l’huile, …
Fondés sur leur emploi, les interrupteurs permettent de fermer ou de couper un circuit.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 7 sur 91


1.3 LE COURANT ELECTRIQUE
Le courant électrique est une notion difficile à intégrer puisque invisible. L’électricité ne se
manifeste que par les effets ou phénomènes qu’elle produit.
La gamme des appareils de mesure ou témoins de cette grandeur physique étant fondée sur ces
effets.

1.3.1 Manifestations physiques de l’électricité

Lorsque l’on ferme un circuit sur un générateur, on peut observer trois phénomènes physiques qui
se produisent :
- un effet calorifique ;
- un effet chimique ;
- un effet magnétique.

Si l’effet calorifique peut être observé dans la vie de tous les jours, les effets chimique et
magnétique nécessitent des montages en laboratoire.

α) Effet calorifique

Pour se rendre compte de cet effet, il suffit d’observer une lampe en service. Si celle-ci brille, c’est
que le filament, parcouru par un courant électrique, s’échauffe.
En fait ce phénomène est absolument général :

Dans tout conducteur parcouru par un courant électrique, l’énergie électrique se


transforme en énergie calorifique.

Les radiateurs électriques sont fondés sur ce principe.

β) Effet chimique

Soit une cuve dont le fond est traversé par deux tiges de platine appelées électrodes et contenant
une solution aqueuse d’acide sulfurique (H2SO4).

O2 2H2

+ -
Dès que le circuit est fermé, des bulles apparaissent sur les électrodes puis s’en détachent.
En recueillant les gaz séparément dans les deux éprouvettes, on recueille de l’oxygène dans l’une
et de l’hydrogène dans l’autre.

Il y a décomposition de l’eau par électrolyse et l’effet constaté est un effet chimique.

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χ) Effet magnétique

Soit un fil conducteur tendu entre deux supports isolants au-dessus d’une aiguille aimantée
parallèle à la direction du fil.

S
+
S N
S N

Lorsqu’on ferme le circuit, l’aiguille se place à peu près perpendiculairement au fil conducteur.
Elle reprend sa position initiale si on ouvre l’interrupteur.

Le circuit influence donc l’aiguille par l’intermédiaire du champ.

Par corollaire, si par l’intermédiaire du champ le circuit agit sur l’aiguille aimantée, celle-ci par
réaction doit agir sur le circuit.

Ceci peut être démontré par l’expérience suivante :

Un conducteur articulé en O est suspendu verticalement et son extrémité inférieure plonge dans du
mercure ; dans son voisinage est disposé un aimant fixe.
Quand le circuit est fermé, sa position dévie et ne retourne à la verticale que lorsqu’on ouvre

.
l’interrupteur.

+ O
N S
-

En conclusion, pour expliquer les effets observés, on a admis que quelque chose s’écoule le long
du circuit fermé comme un liquide ou un gaz peuvent circuler poussés par une pompe dans une
canalisation.

Cet écoulement invisible porte le nom de COURANT ELECTRIQUE.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 9 sur 91


1.3.2 Sens du courant électrique

Si nous permutons les connexions d’une lampe au générateur qui l’alimente, celle-ci brille de la
même manière et il y a encore de la chaleur dégagée dans les différentes portions du récepteur.

Par contre, l’aiguille aimantée quant à elle prend une position opposée ; le conducteur mobile subit
une action opposée et les dégagements d’oxygène et d’hydrogène changent d’électrodes.
Bref, les effets chimiques et magnétiques se sont inversés et l’on dit pour cela que ce sont des
effets dirigés.

Puisque certains effets changent de sens quand on inverse les connexions avec le générateur, il faut
admettre que le courant a un sens ; mais comme nous constatons seulement des effets sans en voir
la cause, nous n’avons pas d’autres moyen que de choisir ce sens arbitrairement.

La règle suivante est donc appliquée par convention :

Dans une cuve à électrolyse à eau acidulée, le courant se dirige vers l’électrode
où apparaît l’hydrogène.

1.3.3 Courant continu – Courant alternatif

On appellera courant continu un courant dont le sens ne change pas au cours du temps.
Il est donc fourni par des générateurs dont la polarité ne s’inverse pas : piles , accumulateurs ou
dynamos (=générateurs tournants).

Symboles :
P N P N

+ _ + _
Par corollaire, le courant alternatif changera de polarité dans le temps. Le nombre de changements
dans le temps constitue la fréquence. On la note ν.

Le courant alternatif sera abordé plus loin.

1.3.4 Les grandeurs électriques fondamentales

Pour faciliter la compréhension, nous comparerons l’électricité à un courant hydraulique.

Le courant hydraulique a un sens d’écoulement. Deux grandeurs déterminent un écoulement


hydraulique. Celui-ci se mesure par sa pression et par sa rapidité d’écoulement ou encore son débit.

Le pendant de la pression sera la tension (U), celui du débit l’intensité(I).

A noter que le courant électrique peut aussi être mesuré par rapport à la résistance des conducteurs
du circuit et à la puissance de son énergie développée.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 10 sur 91


1.3.4.1 Unité de tension : le volt (V)

V2 = 230V

HAUTEUR V2 = 12V
IMPORTANTE

HAUTEUR
U1 = 230V FAIBLE
U2 = 12V

V1 = 0V
PRESSION
PRESSION FAIBLE
IMPORTANTE

Pour que l’eau s’écoule, il doit y avoir différence de niveau entre le point d’arrivée et le point de
départ.
De plus, si on considère de l’eau stockée dans un réservoir, la pression de l’écoulement sera
d’autant plus importante que la hauteur de colonne d’eau sera élevée pour un même diamètre de
distribution.
Autrement dit, plus la différence de niveau sera importante, plus la pression sera grande et ceci
pour un même débit.

De même, plus la différence de potentiel aux bornes d’un circuit (V2 – V1) sera élevée, plus la
tension (U = V2 – V1) sera grande et ceci pour un même courant.

On a donc vu que pour un même débit, on peut avoir des pressions différentes.
De la même manière, dans un conducteur électrique, il peut passer un même courant sous une
tension de 230V, 110V, 24V, 12V, …

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 11 sur 91


1.3.4.2 Unité d’intensité : l’ampère (A)

L’intensité I, exprimée en ampère (A), est assimilable à la quantité débitée par un tuyau.

HAUTEUR
IDENTIQUE

FAIBLE DEBIT
DEBIT IMPORTANT

Dans les deux réservoirs, la pression de l’eau est identique mais le robinet de droite débite plus que
le robinet de gauche.

Ainsi, deux conducteurs électriques alimentés sous une même tension (p.ex. 230V) peuvent débiter
des intensités différentes (5A, 10A) mais le diamètre du conducteur augmente avec l’intensité qu’il
doit débiter.

Une différence de débit correspond à une différence d’intensité.

1.3.4.3 Unité de puissance : le watt (W)

P=UxI

Cette unité est le produit des deux unités précédentes, le volt et l’ampère.
Ainsi un conducteur électrique débitant 5A sous une tension de 230V, fournit une puissance de
230V x 5A = 1.150w.

Ce même raisonnement conduit à dire que si on branche un appareil électrique d’une puissance de
1.100w sur une prise alimentée en 230V, il faut que le conducteur accepte un débit de
1.150w/230V=5A

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 12 sur 91


Analogie hydraulique

La puissance exprimée en Watt est assimilable au travail que peut fournir un tuyau d’eau de
pression et de débit donné.

Peu de pression sous un débit faible ne donne que peu de puissance, alors qu’en augmentant la
pression et le débit de l’eau, on dispose d’une puissance pouvant actionner une turbine plus
importante.
La pression et le débit fournissent un travail.

1.3.4.4 Unité d’énergie : le watt-heure (Wh)

L’énergie consommée s’exprime en watt-heure. C’est le produit d’une puissance par une unité de
temps.
E=Pxt Avec

E=U I t E (Wh), U (V), I (A) et t (h)

Ainsi, si on branche un appareil électrique d’une puissance de 1.150W pendant 15min, on aura
consommé :

1.150 * 0.25 = 287 Wh

et pendant 2h :

1.150 * 2 = 2.300 Wh = 2,3 KWh

1.3.4.5 Unité de résistance : l’Ohm (Ω)

Tout conducteur dans lequel circule un courant offre une résistance R à ce passage.
Suivant sa nature, sa section, un fil résiste plus ou moins au débit du courant.

Cette résistance s’évalue en Ohms (Ω).

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 13 sur 91


1.3.5 La loi d’Ohm

U=RI
K
R

+
U
_

Soit le circuit ci-dessus.

Si on ferme l’interrupteur K, la tension U sera appliquée au circuit et un courant I circulera.

Par expérience, on remarque que si on augmente la résistance, l’intensité du courant diminue.


Si on ouvre l’interrupteur K, la résistance devient infinie et le courant s’annule.
A résistance constante, si on augmente la tension, l’intensité du courant augmente également.

1.3.6 La loi de Joule

Nous avons vu préalablement l’effet calorifique qui se développe lors du passage du courant dans
un conducteur.

Cette propriété du courant est connue sous le nom d’EFFET JOULE.

a) Puissance électrique dissipée en chaleur

On sait
P=UI
Or on sait par application de la loi d’Ohm que U = R I

Donc

P = R I2

Les pertes calorifiques aussi appelées pertes joule s’expriment en Watts.

P(W) ; R(Ω) ; I(A) ; U (V)

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 14 sur 91


b) Energie électrique dissipée en chaleur

Pendant le temps t, l’énergie électrique dissipée en chaleur sera :

W = R I2 t

L’énergie dissipée s’exprimera en Joules

W(J) ; P(W) ; R(Ω) ; I(A) ; t (s)

REMARQUES

• Dans les installations électriques, les conducteurs ont une résistance. Ce qui est un
inconvénient.
En effet, on perd inutilement une partie de l’énergie électrique transportée vers le récepteur
sous forme de chaleur ( = effet joule ).
Voyons de quels paramètres dépend cette résistance.

- Elle dépend de la section utile au passage du courant.


Plus la section sera importante, plus la résistance offerte au passage du courant sera
faible. On peut donc écrire :

R = k/S

- Elle dépend de la nature du métal qui constitue le conducteur. On introduit


ici la notion de résistivité (ξ) qui est une grandeur propre à chaque matériaux.
Plus la résistivité est petite, plus le matériaux est apte à conduire l’électricité, donc
plus la résistance est petite. On peut donc écrire :

R = ξ k’/S

- Elle dépend également de la longueur du fil.


Plus le fil est long, plus la résistance est grande.

On peut donc établir une relation qui donne la valeur de R en fonction de S, ξ, et L. On a


donc :

R = ξ L/S Avec R(Ω) ; ξ(Ωm) ; L(m) S(m²)

• Dans la conception des installations et dans leur dimensionnement, il convient d’être


attentif au choix de la section des conducteurs.
En effet, si on choisit une section trop faible pour un circuit auquel on demandera de
fournir de fortes intensités, le conducteur s’échauffera excessivement ( et ceci d’autant plus
que la section est faible) et risquera donc de détériorer l’isolant et de provoquer des courts-
circuits.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 15 sur 91


• La loi d’Ohm pour une résistance morte permet de résoudre le problème suivant :
U = R I permet le calcul de la chute Ohmique dans une ligne d’alimentation.
Si on connaît R et I, on peut calculer la tension aux bornes de la résistance.
Si nous admettons que le niveau électrique (la tension) baisse quand on se déplace le long
du circuit extérieur au générateur dans le sens du courant, on dit alors que de la borne
d’entrée à la borne de sortie de la résistance il y a chute de tension.

u/2
I

r/2 U’ = U - u
U U’ R
u/2

r/2
En effet, si la longueur des fils qui alimentent le récepteur R est importante, leur résistance
n’est plus négligeable.
Dès lors, il y a chute de tension en ligne. La valeur de cette chute de tension vaut :

u=rI

avec r = résistance des fils qui alimentent le récepteur ( r/2 + r/2 )


I = courant qui alimente le récepteur

La loi des mailles nous indique que la tension aux bornes du récepteur vaut la tension de
départ à laquelle on retire la chute de tension en ligne :

U’ = U – u
La difficulté à ce niveau serait peut-être de calculer la valeur de I.
C’est ce que nous permettra d’aborder le paragraphe suivant. (On pourra ainsi déterminer
u).

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APPLICATIONS

Application 1

Calculer la résistance d’un fil de cuivre de section circulaire de 5mm de diamètre et d’une
longueur de 10m sachant que la résistivité du cuivre est de 1,6 10-8 (Ωm).

(R=0,0081 Ω)

Application 2

Calculer l’intensité du courant circulant dans le circuit suivant lorsque l’interrupteur est
fermé, si la tension d’alimentation est de 10V et la résistance de 5Ω
I

K
R
U +_
(I=2A)

Application 3

Qu’indiquent les appareils de mesure branchés sur le circuit suivant si la tension


d’alimentation est de 20V et la résistance de 4Ω :

R A

(V=20V ; I=5A)

Application4

Un fer à repasser de 1400W est alimenté sous 230V


a) Calculer I qui l’alimente ;
b) Calculer les pertes calorifiques du conducteur constituant le ruban (1kwh=3617 kJ) ;
c) Calculer l’énergie fournie en un quart d’heure par le secteur et son prix si un kilowatt-
heure coûte 10 cents ;
d) Calculer la longueur du ruban chauffant sachant que sa section est rectangulaire et qu’il
a 2mm de large et 0,2mm d’épaisseur. La résistivité du ruban est de 100 µΩcm ;
e) Vérifier, à partir de l’intensité de courant qui circule, la section du câble d’alimentation
(ξCu = 100 10-8 Ωm) si l=30m

(I=6A ; E=0,35Kwh ; L=15m ; Pertes Joules=5675 kJ ; Iadm=18A)

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 17 sur 91


1.3.7 Les lois de couplage des résistances

1.3.7.1 Couplage des résistances en série

On dit que des résistances sont groupées en série quand elles sont placées les unes à la suite
des autres, la sortie de l’une étant raccordée à l’entrée de l’autre et ainsi de suite.
On sait dès lors qu’elles sont traversées par le même courant.

Notion de résistance équivalente au groupement Réq – Circuit équivalent

On appelle Réq au groupement, la résistance qui absorberait le même courant sous la tension
appliquée aux bornes extrêmes d’un groupement.

Illustration

Réq
R1 R2 R3
I

La résistance équivalente au groupement des trois résistances du circuit est donc la résistance
unique qui absorberait le même courant I que les résistances respectives qui constituent le circuit
sous la tension U appliquée au groupement.

Nous allons voir maintenant comment déterminer cette résistance et le courant qui la traverse.

Pour cela nous allons appliquer la loi d’Ohm. Or cette loi n’est applicable qu’à une seule
résistance. Nous allons donc rechercher la forme canonique qui nous permettra de l’appliquer. On
parlera alors de circuit équivalent.

On a donc :

R1 R2 R3 Réq
I
I
Qui nous donne le circuit
équivalent suivant
U U1 U2 U3 U

Sachant que par définition la tension et le courant sont identiques dans les deux circuits, on peut
écrire en appliquant la loi d’Ohm au circuit équivalent :

U = Réq * I
D’où:

U / I = R éq (1)

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 18 sur 91


Cherchons maintenant une relation liant U/I avec R1 , R2 et R3.

Par corollaire de la loi d’Ohm, on peut dire que le courant I traversant R 1 , R2 et R3 causera
respectivement à leurs bornes un chute de tension U1 , U2 et U3.

La loi de la maille nous indique que la tension appliquée à un circuit est égale à la somme des
chutes de tension dans chacune des résistances constituant ce circuit. Autrement dit, la somme des
tensions rencontrées sur un circuit fermé est égale à 0.

Appliquée à notre circuit, cela nous donne :

U - U1 - U2 - U3 = 0

donc

U = U1 - U2 - U3 (2)

Or si on applique la loi d’Ohm à chaque résistance du circuit sachant que celles-ci, vu le montage,
sont parcourues par le même courant, on peut écrire :

U 1 = R1 I
U 2 = R2 I
U 3 = R3 I

L’expression (2) devient donc :

U = R1 I + R 2 I + R 3 I
U = ( R 1 + R 2 + R3 ) I

U/I = R1 + R2 + R3 (3)

Vu l’équivalence des relations (1) et (3), on peut écrire:

Réq = R1 + R2 + R3

On voit donc que la résistance équivalente de notre circuit constitué de trois résistances est égale à
la somme des trois résistances constituant le circuit.
Ce qui nous donne la formule générale suivante :

Réq =
i=1
∑ Ri

On dira donc que dans un groupement série de n résistances, la résistance équivalente est
égale à la somme des n résistances.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 19 sur 91


Applications

Application 1

Calculer la valeur du courant circulant dans le circuit suivant, si la tension d’alimentation est de
20V, R1=10Ω, R2=7Ω, R3=3Ω.

R1 R2 R3
I

(I = 1A)

Application 2

Qu’indiquent les voltmètres aux bornes de chaque résistance, si la tension d’alimentation du circuit
est de 20V, R1=10Ω, R2=5Ω, R3=2Ω et R4=3Ω.

R1 R2 R3 R4

V1 V1 V3 V4
U

(Voltmètre1 :10V ; Voltmètre2 : 5V ; Voltmètre3 : 2V ; Voltmètre4 : 3V)

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 20 sur 91


1.3.7.2 Groupement de résistances en parallèle

On dit que les résistances sont connectées en parallèle sur le générateur lorsque les bornes
d’entrée et de sortie des résistances sont respectivement reliées ensemble. Le tout étant
connecté au générateur.

Ce qui nous donne le montage suivant si on considère trois résistances montées en parallèle :
I

Réq

i2 i3
i1
R2 R3
R1
U

Comme dans le point précédant, nous allons rechercher l’expression de la résistance équivalente au
groupement considéré.

Il est clair que suivant le schéma ci-dessus, le courant total I se divisera en trois petits courants, i1,
i2, i3 dont la grandeur de chacun dépendra de la facilité de s’écouler respectivement dans R1, R2 et
R3.

Ces courants dépendent donc de la résistance qu’offrira chaque branche à l’écoulement du courant.

Dans un montage en parallèle, le courant total I est égal à la somme des courants partiels dans
chaque branche.
On peut donc écrire :

I = i1 + i2 + i3 (1)

La loi d’Ohm appliquée au circuit équivalent nous permet d’écrire :

I = U / Réq (2)

L’équivalence de ces deux expressions nous donne :

U / Réq = i1 + i2 + i3 (3)

En outre, la tension du générateur est appliquée à chaque branche. Si on applique la loi d’Ohm à
chaque branche du circuit, on a donc :

i 1 = U / R1
i 2 = U / R2
i 3 = U / R3
L’expression (3) devient alors :

U / Réq = U / R1 + U / R2 + U / R3

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 21 sur 91


Et finalement, après transformation, apparaît l’expression de la résistance équivalente pour un
groupement de trois résistances en parallèle:

1 / Réq = 1 / R1 + 1 / R2 + 1 / R3

Plus généralement, on écrira pour un groupement de n résistances montées en parallèle :

1 / Réq =
i=1
∑ 1/ Ri

On dira donc que dans un groupement parallèle de n résistances, l’inverse de la résistance


équivalente est égale à la somme des inverses des n résistances.

On voit donc que dans ce cas, la résistance équivalente a toujours une valeur plus faible que la plus
petite des résistances du groupement.

Applications

Application 1

I
Réq

i1 i2 i3
R2 R3
R1
U

Que vaut I si la tension d’alimentation est de 10V, R1=10Ω, R2=5Ω, R3=4Ω.


(I=5.5A)

Question
Que se passerait-il si les lampes d’un lustre étaient branchées a) en série
b) en parallèle
sur le réseau de distribution ?

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 22 sur 91


1.3.8 Le courant alternatif

Nous avons vu au point 1.3.3 qu’un courant continu était un courant constant dans le temps.
La tension d’alimentation ne change pas de polarité dans le temps. Elle sera donc soit positive, soit
négative.

+U
U

-U

Dans le courant alternatif, la tension d’alimentation change de polarité dans le temps. C’est le
changement par unité de temps qui déterminera la fréquence , 50 Hz dans la distribution.

U I

Toutes les grandeurs de base et les notions vues précédemment restent valables dans le cas du
courant alternatif.

1.3.8.1 Principales motivations de l’utilisation du courant alternatif (CA)

Les distributeurs d’électricité nous fournissent du CA. Plusieurs raisons en réalité motivent ce type
de distribution.
Nous nous contenterons, dans le cadre de ce cours, d’en énumérer les raisons majeures.

• Les seules machines rotatives capables de fournir du courant en grande quantité sont les
alternateurs.
Notons que les dynamos qui, elles, fournissent du courant continu ne sont en fait que des
alternateurs modifiés.

• La distribution nécessite au départ de posséder une puissance P importante. On pourra de


cette sorte alimenter chaque branchement et répondre à la demande importante.
Or, cette puissance ne peut diminuer lors du transport.
N’oublions pas non plus les chutes de tension en ligne et les pertes joule.

Pjoules = r I² u=rI ( Avec r = résistance du conducteur et I = courant de distribution.)

La résistance du conducteur étant fixée, dans les deux cas on limitera I pour limiter les
échauffements et les chutes de tension en lignes.

Or,

Pdemandée = U I

Et doit être constante, comme on l’a dit plus haut.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 23 sur 91


D’où, si I est limité, pour les raisons énoncées ci-avant, le seul moyen de véhiculer la même
puissance sera d’augmenter la tension U.

Plus la puissance demandée au départ sera élevée, plus il faudra limiter le courant
transporté et plus il faudra donc augmenter la tension U.

On augmentera donc U au départ. Puis, au fur et à mesure de la distribution, il faudra la


rabaisser.

Or, la seule machine capable d’augmenter ou de diminuer la tension est une machine
statique.
Elle porte le nom de transformateur et ne fonctionne qu’en courant alternatif.

1.3.8.2 Le transformateur de tension

NB : on décrira un transfo monophasé pour plus de facilité. On passera au triphasé dans le


chapitre suivant.

PRIMAIRE SECONDAIRE
N1 spires N2 spires

U1
U2

Le transformateur est une machine statique qui permet d’augmenter ou de diminuer la tension. Il
est constitué de trois organes principaux :
- un enroulement primaire
- un enroulement secondaire
- un circuit magnétique

L’enroulement primaire est constitué d’un fil généralement en cuivre enroulé sur le circuit
magnétique. Un enroulement autour du circuit magnétique est appelé boucle ou spire.
Le nombre d’enroulement est noté N1. Le primaire est l’enroulement alimenté par le générateur.
L’enroulement secondaire est également constitué d’un fil de cuivre enroulé sur le même circuit
magnétique que l’enroulement primaire.
Le nombre de spires est noté N2.
Le secondaire est l’enroulement qui fournit la tension transformée au récepteur.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 24 sur 91


Principe de fonctionnement

Si on alimente l’enroulement primaire avec une tension U1 alternative, on recueille une tension U2
alternative au secondaire.
Cette tension alternative sera fonction du nombre de spires du primaire et du secondaire.

Nous admettrons sans le démontrer la relation suivante :

U2 = N2 / N1 * U1

Le rapport N1 / N2 porte le nom de rapport de transformation.

Si U2 > U1 on parlera de transformateur élévateur de tension. A l’inverse si U2 < U1 on parlera de


transformateur abaisseur de tension.

Exemple

Soit un transformateur de tension dont le primaire est constitué de 1000 spires alors que le
secondaire en compte 2000.
Si la tension du primaire est de 200 Volts, la tension du secondaire vaudra

U2 = N2 / N1 * U1 = 2000 / 1000 * 200 = 400 V

On a donc, dans ce cas, un transformateur élévateur de tension.

REMARQUES IMPORTANTES

- Le transformateur est un appareil réversible.


On peut en effet alimenter le secondaire avec une tension alternative, on recueille
également une tension alternative au primaire.
Il en découle que le primaire d’un transfo peut devenir le secondaire et vice et versa.
Le rapport de transformation étant lui aussi inversé.

- Le transformateur est une machine qui transmet la puissance.


Toute la puissance fournie au primaire se retrouve au secondaire.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 25 sur 91


1.3.9 Les systèmes de distribution électriques

Ce paragraphe nous permettra de mieux comprendre ultérieurement l’utilité de la boucle de terre


dans les installations électriques du bâtiment.
Nous venons d’étudier très sommairement le transformateur monophasé.
Dans les réseaux de distribution, on s’efforcera de réduire les coûts de transport de l’énergie.
On admettra ici, sans le démontrer, que l’utilisation du triphasé permet de réduire les coûts de
transport de l’énergie.
Les transfos utilisés dans les réseaux de distribution seront donc des transfos triphasés.
En d’autres termes, le circuit primaire ainsi que le circuit secondaire comporte 3 enroulements.

On a donc comme modélisation :

Le schéma de l’organisation générale de la distribution peut donc s’illustrer comme suit :

Générateur

Utilisateurs

HT MT BT

Examinons plus attentivement le câblage du transformateur abaisseur de tension.


Les enroulements primaires et secondaires peuvent être montés soit en étoile, soit en triangle.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 26 sur 91


a) Montage en étoile

On crée un point commun ou point neutre en reliant ensemble les fils de sortie de chacun des trois
enroulements. Il sort donc 3 ou 4 fils selon que l’on place ou pas un fil au point neutre.
Le point neutre est généralement branché à la terre.
(NB il peut aussi être séparé)

L1

V1
U1-2

V2 U1-3

V3
L2

U2-3
L3

Suivant le schéma, on dispose de trois phases que l’on appelle habituellement L1 , L2 , L3.
Imaginons que l’on dispose d’un transformateur triphasé délivrant au secondaire 3 * 220V entre
phases et neutre.
Cela signifie que l’on dispose de :

230V alt entre N et L1 soit V1 = 230V


230V alt entre N et L2 soit V2 = 230V
230V alt entre N et L3 soit V3 = 230V

En outre nous admettrons également sans démonstration que dans ce type de montage si on dispose
de 3*220V entre phases et neutre nous auront 3*380V entre phases.
Donc :

380V alt entre L1 et L3 soit U1-3 = 380V


380V alt entre L1 et L2 soit U1-2 = 380V
380V alt entre L2 et L3 soit U2-3 = 380V

C’est le plus courant en distribution d’énergie.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 27 sur 91


b) Montage en triangle

L1

U1-2
U1-3

L2

U2-3
L3

On ne dispose ici que de trois tensions identiques entre

L1 et L2 soit U1-2
L1 et L 3 soit U1-3
L2 et L3 soit U2-3

En effet, il ne sort ici que les trois phases.

Ce type de câblage est rare en distribution d’énergie.

En résumé

L’utilisateur peut donc être alimenté en triphasé mais aussi en monophasé. En effet, s’il souhaite
(en accord avec le distributeur) du triphasé, l’abonné recevra les 4 fils du secondaire du transfo
câblé en *.
L’utilisateur reçoit ainsi L1 , L2 , L3 et N.
Suivant la combinaison, entre phases ou entre phases et neutre, on pourra ainsi obtenir 2 tensions
différentes.

Si maintenant le distributeur ne fournit que du monophasé, il amènera chez l’utilisateur une phase
L1, L2 ou L3 et le neutre N.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 28 sur 91


1.4 LES CABLAGES ELECTRIQUES DU BATIMENT
Nous étudierons ici le câblage des installations électriques du bâtiment.
Les montages étudiés étant applicables tant aux maisons unifamiliales qu’aux immeubles à
appartements.
Les habitations peuvent être alimentées en mono ou triphasé. Nous nous limiterons au monophasé.

1.4.1 Classement des installations CA

Les installations sont classées par catégorie ou domaine de tension. Dans le cadre de ce cours, nous
nous préoccuperons des installations classées dans le domaine de la basse tension.

Domaine Systèmes reliés directement Systèmes non reliés


de Sigle à la terre directement à la
tension terre
Tension entre Tension entre phases Tension entre
phases et terre phases
Très basse tension TBT U < = 50V U < = 50V U < = 50V
Basse tension BT 50V < U <= 600V 50V < U <= 1000V 50V < U <= 1000V
Haute tension HT 600V < U 1000V < U 1000V < U

1.4.2 Le principe de distribution

A partir d’un départ du tableau basse tension du poste de transformation ou d’une boîte de
branchement sur le réseau basse tension, la société d’électricité assure la distribution aux usagés.
Cette distribution se fait en courant alternatif suivant le schéma donné ci-après :

Départs vers prises, lampes,


électroménagers, chauffage,
éclairages ; réserves

Protection des différents départs


t

Tableau électrique

Mises à la terre

D
Protection différentielle
t

KWh

Compteur

Disjoncteur automatique

Réseau

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 29 sur 91


1.4.3 Les éléments constitutifs

1.4.3.1 Le réseau

Le réseau véhicule un courant alternatif. Suivant les tensions, on retrouvera des branchements
différents :

• Monophasé 230V, les câbles seront constitués de deux fils isolés

230V

• Triphasé 230V, les câbles seront constitués de trois fils isolés

230V

• Triphasé 230V/380V, les câbles seront constitués de trois fils isolés

230V

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 30 sur 91


1.4.3.2 Le disjoncteur automatique

Le disjoncteur automatique se situe entre le raccordement réseau et la cellule de comptage. Il est


juste en-dessous du compteur.

C’est l’appareil de protection de toute l’installation.

Il remplit deux fonctions :

• En cas d’anomalies de fonctionnement (court-circuit, échauffements), son mécanisme


intérieur se déclenche automatiquement et annule l’arrivée du courant.
• Si on utilise une puissance électrique supérieure à la puissance maximale sur laquelle il est
étalonné, le disjoncteur automatique se déclenche et interrompt le passage du courant.
P=UI
La tension étant fixée par la distribution, c’est par rapport au courant accepté que le
disjoncteur est calibré.
En général, dans les habitations, on accepte un courant maximum de 40A.

1.4.3.3 Le compteur

Le compteur est mis en place par la société de distribution et sert à tarifer l’énergie consommée.

Il comprend un moteur qui tourne sous l’action du passage du courant et en fonction de son débit.
Il existe des compteurs monophasés, triphasés, double tarif, …

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 31 sur 91


Le compteur monophasé donné à la figure précédente comporte, entre autres, les indications
suivantes :

- KWh

L’indication KWh se trouve en-dessous d’une minuterie à rouleaux qui inscrit le


nombre de KWh consommés.
Il s’agit d’un totaliseur qui ne revient jamais à zéro.
Pour connaître le nombre de KWh consommés pendant une période de l’année, il faut
soustraire du nombre affiché sur le compteur le nombre indiqué sur la facture
précédente de la société de distribution.

- Monophasé deux fils

Le courant dont on dispose est un courant monophasé circulant dans des câbles
constitués de deux fils isolés.

- 10A – 30A – 230V – 50hz

Le compteur a été prévu pour laisser passer un courant dont l’intensité peut varier de
10A à 30A.
Ce courant change de sens à raison de 50 périodes par seconde sous une tension de
220V.

- C=3.6 Wh/tr

A la partie inférieure de l’appareil se trouve un disque métallique qui tourne sur un


axe vertical. Ce mouvement permet de contrôler visuellement que le compteur tourne.
Dans l’exemple donné, cela nous indique qu’un tour complet du disque métallique
correspond à une consommation d’énergie de 3.6 Wh.

Application concrète : comment trouver la puissance d’un appareil ?

En fait, c’est la constante C du compteur qui peut nous aider à évaluer


approximativement la puissance d’un appareil électrique. On procède comme suit :
- on branche l’appareil seul sur l’installation ;
- on compte le nombre de tours décrits par le disque en une minute. Soit deux
tours et demi par exemple.
On a donc une consommation d’énergie égale à 3.6 Wh*2.5 =9Wh
Comme l’énergie est le produit de la puissance par le temps exprimé en heure,
la puissance de l’appareil utilisé est de 9Wh/1.6610-2 = 540W.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 32 sur 91


1.4.3.4 Le tableau électrique

Outre les éléments de structure, de fixation et de protection comme illustré ci-dessous :

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 33 sur 91


Le tableau électrique comprend :

• Le jeu de barres (phases, neutre et terre) et le câble d’alimentation :

• Les différents départs avec leur protection


Ci-après, un coffret équipé :

Comme le montrent les photos précédentes, on note que les protections sont groupées sur le tableau
et leur nombre dépend de l’importance de l’installation.

La division des circuits offre une sécurité complémentaire ainsi que deux avantages principaux :

◦ Permettre de calibrer chaque circuit en fonction de la quantité de courant qu’il doit


fournir aux appareils qui en dépendent ;
◦ Faciliter le repérage des pannes et permettre d’isoler un ou plusieurs circuits sans que
tous les locaux ne soient privés d’électricité.

• La mise à la terre des différents départs ainsi que le fil de terre principal qui est raccordé au
sectionneur de terre.

Barrette de terre Conducteur principal de terre

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 34 sur 91


• L’interrupteur différentiel (s’il est incorporé au tableau) constitue la protection des
personnes.
NB : Si la place manque pour combiner un interrupteur différentiel avec des disjoncteurs,
on utilisera un disjoncteur différentiel. (Caravanes ou extension d’installations existantes)

A noter, vu l’essor de la domotique, l’émergence d’appareils de confort et de commande à


l’intérieur des coffrets électriques. La plupart du temps ces accessoires disposeront de leur propre
coffret.

1.4.3.5 Les lignes

Les lignes sont constituées par les canalisations au-travers desquelles l’électricité sera dirigée à
partir du tableau vers les différents points d’utilisation.
Ces canalisations sont placées ou non dans des tubages et peuvent être encastrées ou apparents.
NB : Dans les câblages apparents, une large gamme de goulottes et d’accessoires (prises,
interrupteurs,…) est maintenant disponible sur le marché.
L’esthétique étant prise en compte (design, couleur, …).

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 35 sur 91


Installation encastrée

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Installation apparente

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Les tableaux qui suivent donnent les types de canalisation (fils ou câbles) isolés soit en caoutchouc,
soit aux matières thermoplastiques et les différentes sortes de tubages.

- Tableau 1 : Fils et câbles isolés au caoutchouc (*)

Tension
Type de canalisation maximale de Composition de la canalisation Section Utilisation
service normalisée par
conducteur
Canalisation à 1.000 1 conducteur composé d’ un ou de Installations fixes sous
isolement renforcé à plusieurs brins de cuivre ; cette tubes
gaine thermoplastique canalisation existe en :
CRVB - type normal 1,5 à 1.000 mm²
- type souple
Canalisation sous gaine 1.000 2 ou 3 conducteurs 1,5 à 10 mm² Locaux secs ; interdit
thermoplastique (forme dans les faux-plafonds
méplate) CGVB
Câbles armés isolés au 1.000 1. câbles à 1 conducteur avec ou sans 1,5 à 1.000 mm² Canalisations
papier imprégné (NBN fil pilote. Le conducteur est souterraines et
C 333-111) (*) constitué d’un ou plusieurs brins de apparentes
cuivre
2. câbles à 2, 3 ou 4 conducteurs 1,5 à 400 mm²
constitués d’un ou de plusieurs
brins de cuivre
3. câbles à 3 conducteurs et 1 neutre 3x1,5 + 1,5 à 3x
constitués d’un ou plusieurs brins 400 + 185 mm²
de cuivre
(*) NBN C 33- 111 Câbles d’énergie. Câbles sous plomb, à conducteurs en cuivre, isolés au papier imprégné (types 1, 6, 10,
12 et 15 kV)(avec erratum). Bruxelles, IBN, 1972

Tableau 2 : Fils et câbles isolés aux matières thermoplastiques (*)

Tension
Type de canalisation maximale de Composition de la canalisation Section Utilisation
service normalisée par
(V) conducteur
Canalisation ordinaire 1.000 1 conducteur composé d’un ou de plusieurs 1,5 à 1.000 mm² Installations fixes
VOB brins de cuivre sous tubes isolés
à l’intérieur
Canalisation isolée au 1.000 Colonne d’ali-
PVC avec protection mentation en
métallique VFVB apparent et en
encastré.
Locaux conte-
nant des matières
inflammables
(grands magasins
par exemple)
Canalisation isolée au 1.000 2, 3 ou 4 conducteurs composés d’un ou de 1,5 à 25 mm² Locaux secs et
PVC sans protection plusieurs brins de cuivre humides – inter-
métallique VFVB 5, 7, 9, 12 ou 19 conducteurs 1,5 ou 2,5 mm² dit dans les faux-
plafonds et dans
les locaux conte-
nant des matières
inflammables
(grands magasins
par exemple)

Type de canalisation Tension Composition de la canalisation Section Utilisation


maximale de normalisée par
service conducteur
(V)
Canalisation sous gaine 1.000 2, 3 ou 4 conducteurs en un seul brin 1,5 à 6 mm² Interdit dans les

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 38 sur 91


métallique agrafée locaux humides
VGAVB (salle de bains
par exemple)
Canalisation isolée au 1.000 1, 2, 3, ou 4 conducteurs VHVB (voir
PVC sous gaine de 1 conducteur ………………par conducteur : 240 mm² VVB)
plomb VHVB-VHaVB 2 conducteur ………………par conducteur : 185 mm² VHaVB (voir
3 conducteur ………………par conducteur : 150 mm² VFVB)
4 conducteur ………………par conducteur : 2,5 mm²
Câbles armés isolés au 1.000 - 1, 2, 3 ou 4 conducteurs constitués d’un 1 conducteur : 10
PVC (NBN C 33-121 ou de plusieurs brins de cuivre à 1.000 mm²
et C 33-221) (*) 2, 3 ou 4 con-
ducteurs : 1,5 à
400 mm²
- 1, 2, 3 ou 4 conducteurs constitués d’un 1 conducteur : 10
ou de plusieurs brins d’aluminium à 1.000 mm²
2, 3 ou 4 con-
ducteurs : 1,5 à
400 mm²
- 1, 2, 3 ou 4 conducteurs constitués d’une 35 à 400 mm²
âme massive en aluminium

Câbles de 3 conducteurs et d’un 4ème isolé ou


non (destiné au neutre) et constitué de
- un ou plusieurs brins de cuivre 3 x 1,5 + 1,5 à 3
x 400 + 185 mm²
- un ou plusieurs brins de cuivre 3 x 4 + 4 à 3 x
400 + 185 mm²
- un ou plusieurs brins de cuivre 3 x 35 + 16 à 3 x Pour toute les
400 + 185 mm² installations
(*) NBN C 33-121 Câbles énergie. Câbles sous écran, à conducteurs en cuivre, isolés au polychlorure de vinyle (types 1 et 6
kV) (avec erratum) (avec addendum). Bruxelles, IBN, 1972.
NBN C 33-121 Câbles énergie. Câbles sous écran, à conducteurs en aluminium, isolés au polychlorure de vinyle (types 1
et 6 kV) (avec erratum). Bruxelles, IBN, 1972.

Tableau 3 : Tubes en matière thermoplastique. Caractéristiques dimensionnelles

Diamètre extérieur Diamètre intérieur minimal


(mm) (mm)
Calibres maximal minimal
Nominal Tubes Tubes Tubes Tubes Tubes Tubes
rigides souples rigides souples rigides souples
5/8’’ 15,9 16,1 16,1 15,7 14,3 14,5 11,3
¾ ’’ 19,1 19,35 19,3 18,85 17,2 17,45 14,0
1’’ 25,4 25,7 25,7 25,1 22,8 23,6 19,4
1 ¼’’ 31,8 32,2 32,1 31,4 28,6 29,65 24,8
1 ½’’ 38,1 39,3 38,5 37,7 34,3 35,7 30,2
2’’ 50,8 51,3 51,2 50,3 45,7 48,1 40,9

Tableau 4 : Tubes en acier (norme NBN 45). Caractéristiques dimensionnelles

Calibres Diamètre extérieur (mm) Epaisseur de la paroi


(mm)
TIAF TAL TAF TIAF TAL TAF TIAF TAL TAF
11 5/8’’ 18,6 5/8’’ 18,6 ± 0,25 15,9 ± 0,2 18,6 ± 0,25 15,9 ± 0,2 1,3 1 – 1,3 1²,3
13,5 ¾ ’’ 20,4 ¾ ’’ 20,4 ± 0,25 19,1 ± 0,25 20,4 ± 0,25 19,1 ± 0,25 1,3 1 – 1,3 1,3
16 1’’ 22,5 1’’ 22,5 ± 0,3 25,5 ± 0,3 22,5 ± 0,3 25,5 ± 0,3 1,3 1,3 1,3
21 1 ¼’’ 28,3 1 ¼’’ 28,3 ± 0,4 31,8 ± 0,4 28,3 ± 0,4 31,8 ± 0,4 1,6 1,3 1,3
29 1 ½’’ 34,5 1 ½’’ 37 ± 0,25 38,1 ± 0,4 37 ± 0,25 38,1 ± 0,4 1,8 1,4 1,4
36 2’’ 42,5 2’’ 47 ± 0,5 50,8 ± 0,5 47 ± 0,5 50,8 ± 0,5 2,5 1,5 1,5

Comme l’indiquent ces tableaux, tous les conducteurs existent dans des sections différentes.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 39 sur 91


Cette section dépend :

• de la puissance des appareils à alimenter


• de la longueur des lignes
• de la chute de tension en ligne admissible
- 3 % pour les circuits d’éclairage
- 5 % pour les circuits prises

1.4.3.6 La protection des lignes

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 40 sur 91


1.4.3.6.1 Définitions

Les lignes sont protégées par des sécurités automatiques et non automatiques avec leurs
composants et accessoires.

Ces sécurités sont montées dans le coffret de distribution au départ de chaque circuit.

Elles constituent le point faible de l’installation. Leur fonction est de protéger l’installation contre
les surcharges et les courts-circuits en coupant le courant.

Un court-circuit est la mise en contact de deux conducteurs actifs sans connexion d’un appareil. La
résistance tend vers zéro, ce qui provoque un courant de valeur très élevée appelé courant de court-
circuit. On le note Icc.

Une surcharge est un courant anormalement fort appliqué aux conducteurs. Ce courant est dû le
plus souvent au branchement d’un trop grand nombre d’appareils au même moment, à la trop forte
puissance d’un appareil ou encore d’un défaut d’appareil.
(A différencier d’un court-circuit ou d’un défaut d’isolation).

La valeur (nominale) attribuée à un dispositif de protection est imprimée de manière indélébile à


l’avant des appareils de protection.

L’interchangeabilité (= impossibilité de placer une protection de valeur plus élevée à la place


prévue pour une protection de valeur plus faible – toujours fonction cependant de la section de fils
utilisés) est garantie par des éléments de calibrage encliquetés dans les bases.

A noter que des barrettes de pontage d’une section de 10 mm² (jusqu’à 63A) permettent le
raccordement des bases des dispositifs de protection (bipolaires ou tripolaires).
Le pré-câblage pour les appareils modulaires pour rail DIN peut être aussi assuré avec un système
de jeu de barres (jusqu’à 130A).
Nous aborderons plus loin les différents systèmes de pontage.

1.4.3.6.2 Les fusibles à broches

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 41 sur 91


Principe :

Le pontage entre les deux broches fond lorsque le fusible est traversé par un courant de valeur
supérieure au courant pour lequel le fusible est calibré.

A noter que pour accueillir les broches, le tableau doit être adapté.

1.4.3.6.3 Les disjoncteurs

On trouvera les disjoncteurs à broches qui pourront sans plus remplacer les fusibles à broches et les
disjoncteurs modulaires dont la caractéristique porte sur deux domaines importants :

- La partie thermique (protection contre les surcharges) : la commande de coupure est donnée
par un bimétal avec un temps de coupure de 0,1s au minimum.
Avec un courant de 1,5 In , le disjoncteur doit déclencher dans l’heure.

- La partie magnétique (protection contre les courts-circuits) : la commande de coupure est


donnée par un électro-aimant avec un temps de coupure de 0,1s au maximum.

La réaction du disjoncteur dépendra de sa caractéristique.

Les disjoncteurs présentent le grand avantage de pouvoir remettre aussitôt l’installation en service
après un déclenchement une fois la cause du défaut éliminée.

a) Les disjoncteurs à broches

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 42 sur 91


b) Le disjoncteur modulaire

1.4.3.6.4 Relation entre sections de câbles et protections par fusibles ou disjoncteurs

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 43 sur 91


1.4.3.6.5 Systèmes de jeu de barres

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 44 sur 91


Comme cela a déjà été dit dans l’introduction de ce chapitre, ces systèmes permettent de raccorder
les éléments de protection à la tension du réseau en évitant les pontages fastidieux.
Deux dispositifs existent sur le marché :

a) les barrettes de pontage isolées avec broches

Ces barrettes sont réalisées en cuivre et ont une section de 10mm².


Leur utilisation est universelle. Elles conviennent donc pour 2x230V, 3x230V et 3x400V + N.
Elles peuvent être coupées à longueur.

b) les systèmes de jeu de barres

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 45 sur 91


Ces barres sont en Cu, d’une section de 10 ou 16 mm² (isolé) et 10-36mm² (nu).
Leur utilisation est universelle elles conviennent donc pour 2x230V, 3x230V et 3x400V + N.
A noter que parmi les accessoires on trouve des bornes de raccordement et des coiffes.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 46 sur 91


1.4.3.7 L’installation de mise à la terre

1.4.3.7.1 Principe

Le corps humain est conducteur de l’électricité. Il peut donc être traversé par le courant électrique.
Toutefois, il n’est pas nécessaire de toucher les deux fils d’un circuit pour être surpris par une
décharge. Le fait de saisir un seul conducteur ou de passer la main sur la carcasse métallique d’un
appareil électrique défectueux peut suffire à percevoir un courant de fuite qui, suivant son intensité,
peut provoquer une électrocution.
Pour que ce courant de fuite reparte à la terre, il faut lui offrir un chemin plus facile que celui du
corps humain et largement dimensionné.
De ce fait, pour la réalisation du réseau de terre, il faut prévoir des conducteurs de section
appropriée offrant une parfaite continuité électrique et une très faible résistance au passage du
courant (ce qui dépend du terrain dans lequel se trouvera la boucle de terre).

Le réseau de terre est ensuite relié au tableau électrique dans lequel une barrette de terre à plusieurs
contacts permet de raccorder les différents conducteurs provenant des appareils concernés.

Cette barrette de terre est, elle, raccordée au sectionneur de terre (défini plus loin) par le
conducteur de terre principal. La section du conducteur de terre principal est de 10 mm².

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 47 sur 91


Ainsi, tous les appareils électriques (prises de courant, appareils d’éclairage, appareils fixes, …)
susceptibles d’être à l’origine d’un mauvais contact sont munis d’un conducteur de protection
supplémentaire relié à la prise de terre ( = conducteur jaune-vert).

La section de ce conducteur supplémentaire est définie dans le tableau ci-après :

Section S des conducteurs de phase Section minimale Sp


alimentant les appareils du conducteur de terre (mm²)
(mm²)

16 ≥ S Sp = S
35 ≥ S > 16 Sp = 16
S > 35 Sp = S/2

Nous désignerons donc sous le nom de mise à la terre une connexion permanente de bonne
conductibilité avec le sol, comprenant un conducteur connecté d’une manière durable SANS
interposition d’un fusible de sûreté, ni d’interrupteur, avec une ou plusieurs pièces métalliques
offrant une surface développée de contact suffisante.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 48 sur 91


1.4.3.7.2 Réalisation

1.4.3.7.2.1 La boucle de terre

Le Règlement Général sur les Installations Electriques (RGIE) impose, pour les nouvelles
constructions, le placement à fond de fouille (=sous la fondation) d’une boucle en cuivre ou cuivre
plombé d’une section minimale de 35 mm² ceinturant le bâtiment.
C’est à cette boucle qu’est reliée la barrette de terre du tableau électrique par le fil de terre
principal via le sectionneur de terre.

Illustration

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 49 sur 91


Remarques

Des électrodes de terre supplémentaires doivent être utilisées lorsque :

- la profondeur des fondations est insuffisante pour installer une boucle de terre ;
- la résistance de dispersion (résistance de terre) de la boucle est trop grande ;
- la boucle de terre est absente, notamment dans la rénovation d’anciennes installations.

Il existe trois types d’électrodes :

α) Conducteur de cuivre

Première possibilité

- Conducteur de section circulaire en


cuivre plein ou en cuivre plombé
- Smin = 35mm²
- Enfoui horizontalement dans le sol
- Profondeur minimale 80 cm
- 50m >L ≥ 10m
- Conducteur entouré de terre bien
conductrice

Deuxième possibilité

- En cuivre électrolytique de section circulaire, d’une pièce


- Disponible en rouleau de 100m
- S = 50mm²
- Enfoncé dans le sol par vibrations mécaniques
- Longueur fonction de la nécessité
- A l’extrémité du conducteur est fixée une pointe en acier pour éviter tout dommage lors de
son enfoncement.

β) Les piquets de terre

- Si le matériau est l’acier galvanisé :


• Epaisseur des ailes et du noyau de 4 mm
• Dmin = 60 mm
• Rtract = 450 N/mm

- Si le matériau est un alliage de cuivre :


• Epaisseur des ailes et du noyau de 3 mm
• Dmin = 19 mm
• Rtract ≥ 600 N/mm
- Enfoncé dans le sol au marteau
- Disponible en longueurs comprises entre 1m et 6m
- La longueur minimale à utiliser est de 1,5m

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 50 sur 91


χ) Les barres de terre

- Pleines et de section circulaire


- D = 14 mm pour Cu et Pb
- D = 19 mm pour l’acier galva
- Disponibles en longueurs comprises
entre L = 1m et L= 6m
- L minimale à utiliser = 1,5 m
- Sont enfoncées au marteau dans le sol
- Certains modèles peuvent être
accouplés à l’aide d’un manchon à filetage
interne (extrémités filetées)
- A l’enfoncement, on visse un manchon
à l’extrémité supérieure, obturée par un
bouchon
- Les barres accouplées doivent se
toucher au milieu du manchon
- Le conducteur de terre est raccordé à
l’aide d’un connecteur approprié

Si nécessaire, on place des électrodes de terre supplémentaires tous les 3 mètres environ.
Elles sont reliées entre elles par un conducteur isolé jaune/vert de section S = 16 mm².

1.4.3.7.2.2 Dispositif de coupure de terre ou barrette de sectionnement

Le fil de terre principal en provenance du tableau et éventuellement d’autres réseaux où les


équipotentielles ne sont pas reliées directement à la boucle de terre.

Un dispositif de coupure vient s’intercaler et assure la connexion du fil de liaison vers l’électrode
supplémentaire ou la boucle de terre.

Ce dispositif, c’est la barrette de sectionnement (= sectionneur de terre).

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 51 sur 91


- Ce dispositif permet, en ouvrant les connexions, de mesurer la résistance de dispersion sans
l’influence de l’installation.
- La barrette est montée sur des isolateurs et est placée, si possible, à proximité du tableau de
distribution. Si non, on la placera le plus près possible de l’électrode supplémentaire ou de
la boucle de terre.
- Le conducteur de terre est fixé du côté où la barrette reste attachée au connecteur.

1.4.3.7.2.3 Connecteur de terre principal

C’est le point de connexion entre la partie souterraine et aérienne de l’installation de la mise à la


terre.
Il constitue souvent un tout avec la barrette de sectionnement.
Tous les conducteurs de protection et les connexions équipotentielles aboutissent au connecteur de
terre principal.

1.4.3.7.4.4 Liaison équipotentielle principale

Egalement sous gaine jaune-vert, cette liaison possède une section de 6 mm².

Elle relie dans le bâtiment :


- les éléments métalliques fixes et accessibles de la construction ;
- la canalisation principale d’eau froide et d’eau chaude ;
- les colonnes principales du chauffage et de la climatisation ;
- les canalisations d’alimentation de la chaudière ;
- la canalisation principale d’alimentation de gaz ;
- les canalisations de décharge si elles sont métalliques ;
à la borne principale.

Remarque

Par éléments métalliques accessibles, on entend :


- les supports métalliques ;
- les fers à béton ;
- les grillages de protection du chauffage par le sol ;
- les chambranles de porte métalliques ;
- etc.

Ces raccordements se trouvent généralement au garage ou dans la cave.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 52 sur 91


1.4.3.7.2.5 Liaison équipotentielle supplémentaire

On entend par liaison équipotentielle supplémentaire les liaisons supplémentaires dans la salle de
bains.

Elles peuvent partir de la borne de terre principale ou d’un socle de prise de courant dans la salle
de bain.

Sous gaine jaune/vert, elle aura une section de : - 2,5mm² sous tube
- 4mm² sans protection
Elle relie les éléments suivants :
- les canalisations d’eau chaude et d’eau froide ;
- les conduites de chauffage ;
- la conduite de gaz ;
- la baignoire et/ou la cuvette de la douche si elles sont métalliques ;
- le grillage métallique protégeant le chauffage par le sol ;
- les chambranles de porte métalliques (s’ils recouvrent des canalisations électriques).

Les liaisons sont réalisées à l’aide d’un collier et ne peuvent jamais être interrompues lorsque le
collier est enlevé.

1.4.3.7.2.6 Conducteurs de protection

a) Secondaires

Sous gaines jaune/vert, leur section dépend des conducteurs actifs correspondants. Ils relient les
différents ‘captages’ (prises, …) à la barrette de terre située dans le tableau de distribution.

b) Principal

Il effectue la liaison entre la barrette du tableau de distribution et le dispositif de coupure de terre


( = barrette de sectionnement)

Sous gaine jaune/vert, sa section est de 10 mm².

1.4.3.7.2.7 Canalisation principale d’eau froide

C’est la canalisation partant du compteur d’eau ou de la pompe à eau.

La liaison à la terre s’effectue par un collier. La connexion étant ininterrompue.

NB : Le compteur d’eau ne peut en aucun cas être ponté électriquement.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 53 sur 91


1.4.3.7.2.8 Récapitula tif des liaisons de terre d’une installation domestique

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 54 sur 91


1.4.3.7.3 L’interrupteur différentiel

1.4.3.7.3.1 Rôle et principe

Le réseau de mise à la terre n’est pleinement efficace que s’il est associé à un dispositif différentiel
à coupure automatique du courant.

En effet, imaginons un appareil électrique alimenté sous une tension de 230V et présentant un
défaut d’isolement électrique qui produit un courant de fuite de faible valeur sous une tension de
20V.
Un courant de fuite ou courant de défaut est un courant qui passe du réseau à la terre par le
conducteur de protection. Ces courants, bien que relativement faibles, peuvent provoquer un
échauffement localisé pouvant être à l’origine d’un incendie.

Si la mise à la terre est conforme, le courant de fuite va emprunter le circuit de mise à la terre et va
donc être évacué vers la terre.
Il reste toutefois une tension de 210V dans le circuit d’arrivée. Cette tension étant suffisante pour
que l’appareil continue à fonctionner et, par là même, continuer à générer le défaut.

La tension de contact étant toujours présente, celle-ci peut entraîner une électrocution car à tension
constante, si la résistance chute brutalement, le courant augmentera brutalement.
On parle alors de contact indirect avec la tension (contact avec des parties mises sous tension par
un défaut d’isolation).

Dès l’apparition de ce défaut il y a donc nécessité, pour que la sécurité soit complète, que ce défaut
soit décelé et que le courant soit immédiatement coupé.

C’est le rôle de la protection différentielle.

Le fonctionnement de ce dispositif de précision peut être comparé, pour en faciliter la


compréhension, à une balance qui pèserait le courant à l’entrée et à la sortie d’un appareil
électrique.

Si tout est normal, il y a autant de courant à l’entrée qu’à la sortie. Dès lors, les plateaux de la
balance restent en équilibre.
Lorsqu’il y a un courant de fuite vers la terre qui n’emprunte plus le circuit normal, la balance
accuse la différence et coupe instantanément le courant.

1.4.3.7.3.2 Schémas et étiquettes

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 55 sur 91


Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 56 sur 91
1.4.3.7.3.3 Le RGIE et l’interrupteur différentiel

Si la résistance de dispersion de l’électrode de terre est inférieure à 30 Ω, on aura :


- un ID max 300 mA 2 pôles ou 4 pôles selon que l’installation compte deux ou trois phases ;
- un ID supplémentaire, en aval de l’ID général, de max 30 mA avec un In correspondant aux
fonctions de l’installation.
Cet ID protège les circuits alimentant les locaux humides :
• Les circuits prises et éclairages de la salle de bains ;
• Le lave-linge ;
• Le sèche-linge
• L’essoreuse
• Le lave-vaisselle
• Etc.
On a donc une protection de ces appareils par un ID séparé et de grande sensibilité.

Ici aussi l’intensité nominale (In) du courant doit être choisie en fonction de la puissance des
circuits à protéger.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 57 sur 91


Si la résistance de dispersion de l’électrode de terre est comprise entre 30 Ω et 100 Ω, le dispositif
envisagé au cas précédent est complété par :
- un ID de grande sensibilité (maximum 30mA) pour chaque circuit en tenant compte :
• que l’ In doit être adaptée au courant nominal du circuit correspondant ;
• qu’un ID de 100mA au maximum doit protéger les circuits du congélateur,
du réfrigérateur ou de la cuisinière ;
• qu’un ID de grande sensibilité doit être prévu pour chaque groupe de circuit
avec au total 16 prises de courants simples ou multiples au maximum.

- un ID de grande sensibilité pour les circuits d’éclairage (2 au minimum).

REMARQUES

• L’ID principal doit être scellé après raccordement ;


• Un ID doit sectionner simultanément tous les conducteurs qu’il protège ;
• Dans les deux cas étudiés plus haut, il est permis de prévoir une prise de courant murale en
‘volume 2’ (voir plus loin) à condition que celle-ci soit protégée par un ID de 10mA
raccordé après l’ID supplémentaire de la branche concernée.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 58 sur 91


1.4.3.7.3.4 Le raccordement dans la pratique

Au départ de la série de bornes X2 part l’alimentation du circuit de la salle de bains, du lave-linge,


du sèche-linge et de l’essoreuse.
L’alimentation pour tous les autres circuits part de la série de bornes X1.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 59 sur 91


1.4.3.7.3.5 Protection supplémentaire dans la salle de bains

Pour le placement du matériel électrique, la salle de bains est répartie en 5 volumes :

0. Volume intérieur de la baignoire


1. Le volume enveloppe
1bis. Le volume sous la baignoire
2. Le volume de protection
3. L’extérieur du volume de protection

• Dans le volume intérieur de la baignoire 0 : aucun matériel électrique n’est autorisé ;

• Dans le volume enveloppe 1 sont autorisés uniquement :


- les canalisations et appareils alimentés en 12V CA max
- un chauffe-eau présentant un degré de protection IP25 ;

• Dans le volume sous la baignoire 1bis est autorisé le matériel strictement nécessaire à
l’hydromassage si :
- La baignoire n’est pas métallique
- Le volume est clos par une trappe de contrôle qui ne peut être ouverte qu’avec des
outils
- Toutes les connections électriques sont de type fixe
- Le matériel électrique présente au moins le degré de protection IPX4
- Le montage du matériel est réalisé sur des isolateurs situés à 5cm au-dessus du sol ;

• Dans le volume de protection 2 sont autorisés uniquement :


- Les interrupteurs, prises de courant et appareils présentant un degré de protection
IP21, s’ils sont montés en saillie ;

• A l’extérieur du volume de protection sont autorisés uniquement :


- Les interrupteurs, prises de courant et appareils présentant un degré de protection
IP21, s’ils sont montés en saillie
- Les câbles de chauffage présentant un degré d’isolation IP21
- Tous les appareils encastrés ;

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 60 sur 91


REMARQUES

• Dans le volume enveloppe et le volume de protection seules sont admises les canalisations
alimentant les appareils présents ;

• En cas de chauffage par le sol, les résistances chauffantes doivent être protégées par un
grillage métallique relié à une équipotentielle supplémentaire.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 61 sur 91


1.4.3.8 Les circuits

1.4.3.8.1 Conseils généraux de répartition

Le circuit de la salle de bains doit constituer un circuit séparé protégé par un interrupteur
différentiel séparé de 30mA.

Les appareils suivants doivent être alimentés par des circuits séparés en raison de leur grande
puissance, de leur faible intensité ou encore pour des raisons de fiabilité :
• Lave-linge
• Sèche-linge
• Lave-vaisselle
• Four
• Chauffage central
• Cuisinière, sonnerie et/ou parlophone

Il est conseillé de prévoir un circuit de réserve pour une remise ou un atelier qui serait aménagé par
la suite.

La canalisation alimentant la cuisinière est réalisée avec du 5x6² pour le 230V et 5x4² pour le
400V.

1.4.3.8.2 Les circuits d’éclairage

Certains circuits alimentent essentiellement des appareils d’éclairage.


Les normes imposent un maximum de 10 points lumineux par circuit. Il est conseillé d’avoir au
minimum deux circuits d’éclairage par installation et de veiller à toujours raccorder deux locaux
connexes sur des circuits différents.

La section minimale du conducteur est de 1,5mm² pour une protection de 10A. En pratique, on sera
tenté pour des raisons économiques ou d’extension éventuelle, de placer du 2,5mm². De plus, si
l’une ou l’autre prise vient se greffer au circuit, il y a lieu d’augmenter la protection.

Suivant le type d’interrupteur utilisé, le nombre de fils reliant le(s) interrupteur(s) au(x) point(s)
lumineux varie. C’est la raison pour laquelle les schémas usuels de raccordement seront étudiés en
détail en fonction de leurs différentes représentations.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 62 sur 91


1.4.3.8.2.1 Les signes conventionnels

On trouvera ci-après les symboles graphiques à utiliser pour établir les schémas d’une installation
domestique.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 63 sur 91


1.4.3.8.2.2 Les représentations des schémas usuels

Une installation électrique peut se schématiser de différentes façons. Nous retiendrons parmi les
représentations possibles :

• La représentation architecturale

C’est la représentation que l’on trouve sur les plans d’architecture. Elle donne les emplacements
des différents éléments de l’installation électrique (appareils d’utilisation et commande) et leur
interdépendance.

• La représentation développée

Elle facilite la compréhension du fonctionnement des installations électriques mais ne tient pas
compte de la disposition réelle des éléments.
Les circuits sont figurés en ligne droite facilitant les conditions de dépendance électrique.

• La représentation multifilaire spatiale ou plane

Les appareils et canalisations occupent leur place respective. Cette représentation permet de voir
rapidement les liaisons électriques entre les différents éléments de l’installation. Chaque
conducteur de polarité différents ou de phase différente est représenté par un trait.

• La représentation unifilaire

Elle indique la répartition des circuits, la constitution des canalisations et tient compte de la
disposition réelle du matériel.

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a) Commande d’une lampe par un interrupteur unipolaire

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b) Commande d’une lampe par un interrupteur bipolaire

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c) Commande d’une lampe par un double allumage

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 67 sur 91


d) Commande d’une lampe à partir de deux endroits différents

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e) Commande d’une lampe à partir de trois endroits différents

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f) Commande d’une lampe par télérupteur

Dans les nouvelles installations, le circuit classique de va et vient est souvent remplacé par
l’utilisation d’un télérupteur.
Il permet de ne plus employer des interrupteurs à trois plots devant recevoir 3 fils.

Ces accessoires sont aussi utilisés lorsque l’on désire centraliser une commande d’éclairage
(bureaux, bâtiments publics, locaux scolaires, halls, …).

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 70 sur 91


Branché au départ d’un circuit, le télérupteur alimente une ou plusieurs lampes commandées par un
ou plusieurs boutons poussoirs.

Cet appareil se présente sous la forme d’une petite boîte avec quatre bornes de raccordement.

Ces bornes correspondent à l’intérieur à deux circuits distincts comme le montre la figure ci-après :

- C et D sont les bornes du circuit principal, c’est-à-dire le circuit qui établit la mise sous
tension des lampes.
- E et F sont les bornes du circuit de commande de l’allumage des lampes.

Fonctionnement

Un des fils du secteur branché en A est relié à la borne C du circuit principal. De l’autre borne D
du même circuit, un fil rejoint les lampes, puis le deuxième fil du secteur branché en B.
Ce circuit est donc en tout point semblable au circuit de commande d’une lampe par un
interrupteur unipolaire.
Il suffit donc de faire fonctionner l’interrupteur entre C et D pour allumer les lampes.
Cette fonction est remplie par le circuit de commande.
C et E sont schuntés et la borne F est reliée au deuxième fil du secteur (branché en B) par
l’intermédiaire des boutons poussoirs.

Le circuit établi fonctionne donc de la manière suivante :

- Un appel effectué sur un des boutons poussoirs ferme le circuit de bobine placé entre E et F
et actionne de ce fait l’interrupteur du circuit principal placé entre C et D : les lampes
s’allument ;
- Un nouvel appel effectué sur un des boutons poussoirs ferme le circuit de commande. La
bobine EF actionne l’interrupteur CD : les lampes s’éteignent.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 71 sur 91


Dans le circuit ci-contre les boutons
poussoirs sont alimentés en 24V pour des
raisons de sécurité. Il y a présence d’un
transfo abaisseur de tension (230V/24V).

Avantages du télérupteur

• Il y a une réduction de la quantité de fils utilisés ;


• Le circuit de commande peut être réalisé avec du fil de faible section ;
• Il y a possibilité de commander en très basse tension (24V) ;
• La commande par télérupteur devient économiquement rentable si on doit allumer une
lampe de plus de trois endroits différents.

Inconvénients du télérupteur

• Le télérupteur étant un organe électromécanique, il peut être sujet à usure et donc à des
pannes.

Source : Vynckier, manuel d'installation ; IRAM, Electricité du bâtiment Page 72 sur 91


Les figures suivantes donnent le mode de raccordement par télérupteur.

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1.4.3.8.3 Les circuits prises

Les circuits prises sont aussi désignés sous l’appellation de force motrice.

Ces circuits peuvent être mono ou triphasé.

La section minimale des conducteurs dans ces circuits est de 2,5mm². Certains circuits particuliers
de l’installation devront être réalisés avec des conducteurs de section plus importante. C’est le cas
du circuit alimentant une cuisinière électrique. Celui-ci devra comporter des conducteurs de 6² si la
distribution de l’énergie se fait en monophasé ou de 4² si la distribution s’effectue en triphasé.

A noter que si un point lumineux est raccordé à un circuit prise, il est alors considéré comme une
prise. Le raccordement sera donc aussi réalisé avec un conducteur d’une section minimum de
2,5mm².

Le RGIE impose un nombre maximum de 8 prises par circuit.

Le tableau ci-après donne les symboles graphiques à utiliser pour réaliser les schémas d’une telle
installation.

NB : Toutes les installations tant de prises que d’éclairage sont reliées à la terre.

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1.5 ETUDE COMPLETE D’UNE INSTALLATION ELECTRIQUE
Les pages suivantes présentent l’étude de l’installation électrique d’une habitation unifamiliale
(documents CSTC).
Cette étude vous aidera dans la réalisation de votre projet.
Elle s’organise selon le plan suivant :

1) Plan RdC : implantation architecturale de l’éclairage et des prises


2) Plan de l’étage : implantation architecturale de l’éclairage et des
prises
3) Plan de coupe : mise en évidence des hauteurs utiles
4) Les schémas électriques généraux
5) Les légendes
6) Le câblage des différentes pièces de l’habitation
7) Les représentations unifilaires planes
8) Le schéma électrique récapitulatif

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