Syllabus Électricité
Syllabus Électricité
Syllabus Électricité
BACHELIER en CONSTRUCTION
Electricité
Giuseppe PALUMBO
1.1 INTRODUCTION
L’apprentissage de la matière s’effectue en partie par projet et en partie de manière plus classique
par exposés magistraux.
Le projet consiste en une étude des techniques spéciales concernées relatives à une habitation
unifamiliale.
Non seulement l’étudiant doit dessiner les plans de l’installation mais il doit aussi :
Durant cette phase, la relation savoir – étudiant est privilégiée. L’enseignant étant utilisé
comme ressource extérieure en dernier recours si la réflexion portée par l’étudiant n’aboutit
pas.
Au fur et à mesure de l’avancement du cours, il est demandé à l’étudiant de réaliser son projet avec
les notions dont il dispose. Il pourra ainsi élaborer son projet en partant d’une entité générale vers
une entité de plus en plus détaillée qui, finalement, constituera son projet.
Ceci, en ne perdant pas de vue les objectifs énoncés plus haut.
Les différentes échéances sont données au cours.
En ce qui concerne la phase d’apprentissage par cours magistraux, pour entraîner les étudiants aux
types de questions de l’examen, des indications sont données pendant la formation sur la manière
d’interroger et sur le type de réponse et de raisonnement qui sont attendus.
Des mises en situation sont parfois réalisées et des interrogations antérieures sont aussi résolues.
L’erreur étant permise, on se trouve à un stade FORMATIF plutôt que D’EVALUATION.
En outre, on peut aussi juger de la qualité d’expression écrite et la maîtrise d’une situation de
communication écrite. Ce qui n’est pas négligeable en regard des exigences professionnelles
visées par la formation.
En outre, le niveau d’analyse et de synthèse de l’étudiant est également apprécié.
Des notes pivots sont utilisées en fonctions des erreurs que l’on peut ou pas accepter en regard des
exigences professionnelles : 7/10 = réussite ; 4/10 ou moins si erreurs importantes.
Piles, accumulateurs, dynamos, alternateurs sont des générateurs qui nous livrent de l’énergie
électrique.
Nous connaissons aussi les récepteurs que sont les moteurs électriques, les appareils d’éclairage,
…., bref tous les engins destinés à transformer de l’énergie électrique en énergie mécanique,
calorifique et lumineuse.
Si on observe une batterie d’automobile, on peut remarquer deux bornes métalliques en partie
supérieure où le raccordement est réalisé.
L’une généralement peinte en rouge ou marquée + que l’on appelle borne positive. L’autre peinte
en noir ou marquée – que l’on appelle borne négative.
Tous les générateurs ont ainsi deux bornes ou prises de contact à partir desquelles on effectue les
raccordements vers les récepteurs.
Les générateurs et les récepteurs sont ainsi réunis par une suite de corps conducteurs. L’ensemble
formant un circuit fermé.
Ces conducteurs sont des métaux purs ou des alliages métalliques et serviront de support à
l’alimentation en provenance des générateurs vers les récepteurs.
A l’inverse, on coupera l’alimentation à l’aide de corps isolants.
Le circuit ainsi coupé est donc ouvert.
On retrouvera dans les isolants des matériaux tels que les gaz sec (air), la porcelaine, le
caoutchouc, l’ébonite, le verre, l’huile, …
Fondés sur leur emploi, les interrupteurs permettent de fermer ou de couper un circuit.
Lorsque l’on ferme un circuit sur un générateur, on peut observer trois phénomènes physiques qui
se produisent :
- un effet calorifique ;
- un effet chimique ;
- un effet magnétique.
Si l’effet calorifique peut être observé dans la vie de tous les jours, les effets chimique et
magnétique nécessitent des montages en laboratoire.
α) Effet calorifique
Pour se rendre compte de cet effet, il suffit d’observer une lampe en service. Si celle-ci brille, c’est
que le filament, parcouru par un courant électrique, s’échauffe.
En fait ce phénomène est absolument général :
β) Effet chimique
Soit une cuve dont le fond est traversé par deux tiges de platine appelées électrodes et contenant
une solution aqueuse d’acide sulfurique (H2SO4).
O2 2H2
+ -
Dès que le circuit est fermé, des bulles apparaissent sur les électrodes puis s’en détachent.
En recueillant les gaz séparément dans les deux éprouvettes, on recueille de l’oxygène dans l’une
et de l’hydrogène dans l’autre.
Soit un fil conducteur tendu entre deux supports isolants au-dessus d’une aiguille aimantée
parallèle à la direction du fil.
S
+
S N
S N
Lorsqu’on ferme le circuit, l’aiguille se place à peu près perpendiculairement au fil conducteur.
Elle reprend sa position initiale si on ouvre l’interrupteur.
Par corollaire, si par l’intermédiaire du champ le circuit agit sur l’aiguille aimantée, celle-ci par
réaction doit agir sur le circuit.
Un conducteur articulé en O est suspendu verticalement et son extrémité inférieure plonge dans du
mercure ; dans son voisinage est disposé un aimant fixe.
Quand le circuit est fermé, sa position dévie et ne retourne à la verticale que lorsqu’on ouvre
.
l’interrupteur.
+ O
N S
-
En conclusion, pour expliquer les effets observés, on a admis que quelque chose s’écoule le long
du circuit fermé comme un liquide ou un gaz peuvent circuler poussés par une pompe dans une
canalisation.
Si nous permutons les connexions d’une lampe au générateur qui l’alimente, celle-ci brille de la
même manière et il y a encore de la chaleur dégagée dans les différentes portions du récepteur.
Par contre, l’aiguille aimantée quant à elle prend une position opposée ; le conducteur mobile subit
une action opposée et les dégagements d’oxygène et d’hydrogène changent d’électrodes.
Bref, les effets chimiques et magnétiques se sont inversés et l’on dit pour cela que ce sont des
effets dirigés.
Puisque certains effets changent de sens quand on inverse les connexions avec le générateur, il faut
admettre que le courant a un sens ; mais comme nous constatons seulement des effets sans en voir
la cause, nous n’avons pas d’autres moyen que de choisir ce sens arbitrairement.
Dans une cuve à électrolyse à eau acidulée, le courant se dirige vers l’électrode
où apparaît l’hydrogène.
On appellera courant continu un courant dont le sens ne change pas au cours du temps.
Il est donc fourni par des générateurs dont la polarité ne s’inverse pas : piles , accumulateurs ou
dynamos (=générateurs tournants).
Symboles :
P N P N
+ _ + _
Par corollaire, le courant alternatif changera de polarité dans le temps. Le nombre de changements
dans le temps constitue la fréquence. On la note ν.
A noter que le courant électrique peut aussi être mesuré par rapport à la résistance des conducteurs
du circuit et à la puissance de son énergie développée.
V2 = 230V
HAUTEUR V2 = 12V
IMPORTANTE
HAUTEUR
U1 = 230V FAIBLE
U2 = 12V
V1 = 0V
PRESSION
PRESSION FAIBLE
IMPORTANTE
Pour que l’eau s’écoule, il doit y avoir différence de niveau entre le point d’arrivée et le point de
départ.
De plus, si on considère de l’eau stockée dans un réservoir, la pression de l’écoulement sera
d’autant plus importante que la hauteur de colonne d’eau sera élevée pour un même diamètre de
distribution.
Autrement dit, plus la différence de niveau sera importante, plus la pression sera grande et ceci
pour un même débit.
De même, plus la différence de potentiel aux bornes d’un circuit (V2 – V1) sera élevée, plus la
tension (U = V2 – V1) sera grande et ceci pour un même courant.
On a donc vu que pour un même débit, on peut avoir des pressions différentes.
De la même manière, dans un conducteur électrique, il peut passer un même courant sous une
tension de 230V, 110V, 24V, 12V, …
L’intensité I, exprimée en ampère (A), est assimilable à la quantité débitée par un tuyau.
HAUTEUR
IDENTIQUE
FAIBLE DEBIT
DEBIT IMPORTANT
Dans les deux réservoirs, la pression de l’eau est identique mais le robinet de droite débite plus que
le robinet de gauche.
Ainsi, deux conducteurs électriques alimentés sous une même tension (p.ex. 230V) peuvent débiter
des intensités différentes (5A, 10A) mais le diamètre du conducteur augmente avec l’intensité qu’il
doit débiter.
P=UxI
Cette unité est le produit des deux unités précédentes, le volt et l’ampère.
Ainsi un conducteur électrique débitant 5A sous une tension de 230V, fournit une puissance de
230V x 5A = 1.150w.
Ce même raisonnement conduit à dire que si on branche un appareil électrique d’une puissance de
1.100w sur une prise alimentée en 230V, il faut que le conducteur accepte un débit de
1.150w/230V=5A
La puissance exprimée en Watt est assimilable au travail que peut fournir un tuyau d’eau de
pression et de débit donné.
Peu de pression sous un débit faible ne donne que peu de puissance, alors qu’en augmentant la
pression et le débit de l’eau, on dispose d’une puissance pouvant actionner une turbine plus
importante.
La pression et le débit fournissent un travail.
L’énergie consommée s’exprime en watt-heure. C’est le produit d’une puissance par une unité de
temps.
E=Pxt Avec
Ainsi, si on branche un appareil électrique d’une puissance de 1.150W pendant 15min, on aura
consommé :
et pendant 2h :
Tout conducteur dans lequel circule un courant offre une résistance R à ce passage.
Suivant sa nature, sa section, un fil résiste plus ou moins au débit du courant.
U=RI
K
R
+
U
_
Nous avons vu préalablement l’effet calorifique qui se développe lors du passage du courant dans
un conducteur.
On sait
P=UI
Or on sait par application de la loi d’Ohm que U = R I
Donc
P = R I2
W = R I2 t
REMARQUES
• Dans les installations électriques, les conducteurs ont une résistance. Ce qui est un
inconvénient.
En effet, on perd inutilement une partie de l’énergie électrique transportée vers le récepteur
sous forme de chaleur ( = effet joule ).
Voyons de quels paramètres dépend cette résistance.
R = k/S
R = ξ k’/S
u/2
I
r/2 U’ = U - u
U U’ R
u/2
r/2
En effet, si la longueur des fils qui alimentent le récepteur R est importante, leur résistance
n’est plus négligeable.
Dès lors, il y a chute de tension en ligne. La valeur de cette chute de tension vaut :
u=rI
La loi des mailles nous indique que la tension aux bornes du récepteur vaut la tension de
départ à laquelle on retire la chute de tension en ligne :
U’ = U – u
La difficulté à ce niveau serait peut-être de calculer la valeur de I.
C’est ce que nous permettra d’aborder le paragraphe suivant. (On pourra ainsi déterminer
u).
Application 1
Calculer la résistance d’un fil de cuivre de section circulaire de 5mm de diamètre et d’une
longueur de 10m sachant que la résistivité du cuivre est de 1,6 10-8 (Ωm).
(R=0,0081 Ω)
Application 2
Calculer l’intensité du courant circulant dans le circuit suivant lorsque l’interrupteur est
fermé, si la tension d’alimentation est de 10V et la résistance de 5Ω
I
K
R
U +_
(I=2A)
Application 3
R A
(V=20V ; I=5A)
Application4
On dit que des résistances sont groupées en série quand elles sont placées les unes à la suite
des autres, la sortie de l’une étant raccordée à l’entrée de l’autre et ainsi de suite.
On sait dès lors qu’elles sont traversées par le même courant.
On appelle Réq au groupement, la résistance qui absorberait le même courant sous la tension
appliquée aux bornes extrêmes d’un groupement.
Illustration
Réq
R1 R2 R3
I
La résistance équivalente au groupement des trois résistances du circuit est donc la résistance
unique qui absorberait le même courant I que les résistances respectives qui constituent le circuit
sous la tension U appliquée au groupement.
Nous allons voir maintenant comment déterminer cette résistance et le courant qui la traverse.
Pour cela nous allons appliquer la loi d’Ohm. Or cette loi n’est applicable qu’à une seule
résistance. Nous allons donc rechercher la forme canonique qui nous permettra de l’appliquer. On
parlera alors de circuit équivalent.
On a donc :
R1 R2 R3 Réq
I
I
Qui nous donne le circuit
équivalent suivant
U U1 U2 U3 U
Sachant que par définition la tension et le courant sont identiques dans les deux circuits, on peut
écrire en appliquant la loi d’Ohm au circuit équivalent :
U = Réq * I
D’où:
U / I = R éq (1)
Par corollaire de la loi d’Ohm, on peut dire que le courant I traversant R 1 , R2 et R3 causera
respectivement à leurs bornes un chute de tension U1 , U2 et U3.
La loi de la maille nous indique que la tension appliquée à un circuit est égale à la somme des
chutes de tension dans chacune des résistances constituant ce circuit. Autrement dit, la somme des
tensions rencontrées sur un circuit fermé est égale à 0.
U - U1 - U2 - U3 = 0
donc
U = U1 - U2 - U3 (2)
Or si on applique la loi d’Ohm à chaque résistance du circuit sachant que celles-ci, vu le montage,
sont parcourues par le même courant, on peut écrire :
U 1 = R1 I
U 2 = R2 I
U 3 = R3 I
U = R1 I + R 2 I + R 3 I
U = ( R 1 + R 2 + R3 ) I
U/I = R1 + R2 + R3 (3)
Réq = R1 + R2 + R3
On voit donc que la résistance équivalente de notre circuit constitué de trois résistances est égale à
la somme des trois résistances constituant le circuit.
Ce qui nous donne la formule générale suivante :
Réq =
i=1
∑ Ri
On dira donc que dans un groupement série de n résistances, la résistance équivalente est
égale à la somme des n résistances.
Application 1
Calculer la valeur du courant circulant dans le circuit suivant, si la tension d’alimentation est de
20V, R1=10Ω, R2=7Ω, R3=3Ω.
R1 R2 R3
I
(I = 1A)
Application 2
Qu’indiquent les voltmètres aux bornes de chaque résistance, si la tension d’alimentation du circuit
est de 20V, R1=10Ω, R2=5Ω, R3=2Ω et R4=3Ω.
R1 R2 R3 R4
V1 V1 V3 V4
U
On dit que les résistances sont connectées en parallèle sur le générateur lorsque les bornes
d’entrée et de sortie des résistances sont respectivement reliées ensemble. Le tout étant
connecté au générateur.
Ce qui nous donne le montage suivant si on considère trois résistances montées en parallèle :
I
Réq
i2 i3
i1
R2 R3
R1
U
Comme dans le point précédant, nous allons rechercher l’expression de la résistance équivalente au
groupement considéré.
Il est clair que suivant le schéma ci-dessus, le courant total I se divisera en trois petits courants, i1,
i2, i3 dont la grandeur de chacun dépendra de la facilité de s’écouler respectivement dans R1, R2 et
R3.
Ces courants dépendent donc de la résistance qu’offrira chaque branche à l’écoulement du courant.
Dans un montage en parallèle, le courant total I est égal à la somme des courants partiels dans
chaque branche.
On peut donc écrire :
I = i1 + i2 + i3 (1)
I = U / Réq (2)
U / Réq = i1 + i2 + i3 (3)
En outre, la tension du générateur est appliquée à chaque branche. Si on applique la loi d’Ohm à
chaque branche du circuit, on a donc :
i 1 = U / R1
i 2 = U / R2
i 3 = U / R3
L’expression (3) devient alors :
U / Réq = U / R1 + U / R2 + U / R3
1 / Réq = 1 / R1 + 1 / R2 + 1 / R3
1 / Réq =
i=1
∑ 1/ Ri
On voit donc que dans ce cas, la résistance équivalente a toujours une valeur plus faible que la plus
petite des résistances du groupement.
Applications
Application 1
I
Réq
i1 i2 i3
R2 R3
R1
U
Question
Que se passerait-il si les lampes d’un lustre étaient branchées a) en série
b) en parallèle
sur le réseau de distribution ?
Nous avons vu au point 1.3.3 qu’un courant continu était un courant constant dans le temps.
La tension d’alimentation ne change pas de polarité dans le temps. Elle sera donc soit positive, soit
négative.
+U
U
-U
Dans le courant alternatif, la tension d’alimentation change de polarité dans le temps. C’est le
changement par unité de temps qui déterminera la fréquence , 50 Hz dans la distribution.
U I
Toutes les grandeurs de base et les notions vues précédemment restent valables dans le cas du
courant alternatif.
Les distributeurs d’électricité nous fournissent du CA. Plusieurs raisons en réalité motivent ce type
de distribution.
Nous nous contenterons, dans le cadre de ce cours, d’en énumérer les raisons majeures.
• Les seules machines rotatives capables de fournir du courant en grande quantité sont les
alternateurs.
Notons que les dynamos qui, elles, fournissent du courant continu ne sont en fait que des
alternateurs modifiés.
La résistance du conducteur étant fixée, dans les deux cas on limitera I pour limiter les
échauffements et les chutes de tension en lignes.
Or,
Pdemandée = U I
Plus la puissance demandée au départ sera élevée, plus il faudra limiter le courant
transporté et plus il faudra donc augmenter la tension U.
Or, la seule machine capable d’augmenter ou de diminuer la tension est une machine
statique.
Elle porte le nom de transformateur et ne fonctionne qu’en courant alternatif.
PRIMAIRE SECONDAIRE
N1 spires N2 spires
U1
U2
Le transformateur est une machine statique qui permet d’augmenter ou de diminuer la tension. Il
est constitué de trois organes principaux :
- un enroulement primaire
- un enroulement secondaire
- un circuit magnétique
L’enroulement primaire est constitué d’un fil généralement en cuivre enroulé sur le circuit
magnétique. Un enroulement autour du circuit magnétique est appelé boucle ou spire.
Le nombre d’enroulement est noté N1. Le primaire est l’enroulement alimenté par le générateur.
L’enroulement secondaire est également constitué d’un fil de cuivre enroulé sur le même circuit
magnétique que l’enroulement primaire.
Le nombre de spires est noté N2.
Le secondaire est l’enroulement qui fournit la tension transformée au récepteur.
Si on alimente l’enroulement primaire avec une tension U1 alternative, on recueille une tension U2
alternative au secondaire.
Cette tension alternative sera fonction du nombre de spires du primaire et du secondaire.
U2 = N2 / N1 * U1
Exemple
Soit un transformateur de tension dont le primaire est constitué de 1000 spires alors que le
secondaire en compte 2000.
Si la tension du primaire est de 200 Volts, la tension du secondaire vaudra
REMARQUES IMPORTANTES
Générateur
Utilisateurs
HT MT BT
On crée un point commun ou point neutre en reliant ensemble les fils de sortie de chacun des trois
enroulements. Il sort donc 3 ou 4 fils selon que l’on place ou pas un fil au point neutre.
Le point neutre est généralement branché à la terre.
(NB il peut aussi être séparé)
L1
V1
U1-2
V2 U1-3
V3
L2
U2-3
L3
Suivant le schéma, on dispose de trois phases que l’on appelle habituellement L1 , L2 , L3.
Imaginons que l’on dispose d’un transformateur triphasé délivrant au secondaire 3 * 220V entre
phases et neutre.
Cela signifie que l’on dispose de :
En outre nous admettrons également sans démonstration que dans ce type de montage si on dispose
de 3*220V entre phases et neutre nous auront 3*380V entre phases.
Donc :
L1
U1-2
U1-3
L2
U2-3
L3
L1 et L2 soit U1-2
L1 et L 3 soit U1-3
L2 et L3 soit U2-3
En résumé
L’utilisateur peut donc être alimenté en triphasé mais aussi en monophasé. En effet, s’il souhaite
(en accord avec le distributeur) du triphasé, l’abonné recevra les 4 fils du secondaire du transfo
câblé en *.
L’utilisateur reçoit ainsi L1 , L2 , L3 et N.
Suivant la combinaison, entre phases ou entre phases et neutre, on pourra ainsi obtenir 2 tensions
différentes.
Si maintenant le distributeur ne fournit que du monophasé, il amènera chez l’utilisateur une phase
L1, L2 ou L3 et le neutre N.
Les installations sont classées par catégorie ou domaine de tension. Dans le cadre de ce cours, nous
nous préoccuperons des installations classées dans le domaine de la basse tension.
A partir d’un départ du tableau basse tension du poste de transformation ou d’une boîte de
branchement sur le réseau basse tension, la société d’électricité assure la distribution aux usagés.
Cette distribution se fait en courant alternatif suivant le schéma donné ci-après :
Tableau électrique
Mises à la terre
D
Protection différentielle
t
KWh
Compteur
Disjoncteur automatique
Réseau
1.4.3.1 Le réseau
Le réseau véhicule un courant alternatif. Suivant les tensions, on retrouvera des branchements
différents :
230V
230V
230V
1.4.3.3 Le compteur
Le compteur est mis en place par la société de distribution et sert à tarifer l’énergie consommée.
Il comprend un moteur qui tourne sous l’action du passage du courant et en fonction de son débit.
Il existe des compteurs monophasés, triphasés, double tarif, …
- KWh
Le courant dont on dispose est un courant monophasé circulant dans des câbles
constitués de deux fils isolés.
Le compteur a été prévu pour laisser passer un courant dont l’intensité peut varier de
10A à 30A.
Ce courant change de sens à raison de 50 périodes par seconde sous une tension de
220V.
- C=3.6 Wh/tr
Comme le montrent les photos précédentes, on note que les protections sont groupées sur le tableau
et leur nombre dépend de l’importance de l’installation.
La division des circuits offre une sécurité complémentaire ainsi que deux avantages principaux :
• La mise à la terre des différents départs ainsi que le fil de terre principal qui est raccordé au
sectionneur de terre.
Les lignes sont constituées par les canalisations au-travers desquelles l’électricité sera dirigée à
partir du tableau vers les différents points d’utilisation.
Ces canalisations sont placées ou non dans des tubages et peuvent être encastrées ou apparents.
NB : Dans les câblages apparents, une large gamme de goulottes et d’accessoires (prises,
interrupteurs,…) est maintenant disponible sur le marché.
L’esthétique étant prise en compte (design, couleur, …).
Tension
Type de canalisation maximale de Composition de la canalisation Section Utilisation
service normalisée par
conducteur
Canalisation à 1.000 1 conducteur composé d’ un ou de Installations fixes sous
isolement renforcé à plusieurs brins de cuivre ; cette tubes
gaine thermoplastique canalisation existe en :
CRVB - type normal 1,5 à 1.000 mm²
- type souple
Canalisation sous gaine 1.000 2 ou 3 conducteurs 1,5 à 10 mm² Locaux secs ; interdit
thermoplastique (forme dans les faux-plafonds
méplate) CGVB
Câbles armés isolés au 1.000 1. câbles à 1 conducteur avec ou sans 1,5 à 1.000 mm² Canalisations
papier imprégné (NBN fil pilote. Le conducteur est souterraines et
C 333-111) (*) constitué d’un ou plusieurs brins de apparentes
cuivre
2. câbles à 2, 3 ou 4 conducteurs 1,5 à 400 mm²
constitués d’un ou de plusieurs
brins de cuivre
3. câbles à 3 conducteurs et 1 neutre 3x1,5 + 1,5 à 3x
constitués d’un ou plusieurs brins 400 + 185 mm²
de cuivre
(*) NBN C 33- 111 Câbles d’énergie. Câbles sous plomb, à conducteurs en cuivre, isolés au papier imprégné (types 1, 6, 10,
12 et 15 kV)(avec erratum). Bruxelles, IBN, 1972
Tension
Type de canalisation maximale de Composition de la canalisation Section Utilisation
service normalisée par
(V) conducteur
Canalisation ordinaire 1.000 1 conducteur composé d’un ou de plusieurs 1,5 à 1.000 mm² Installations fixes
VOB brins de cuivre sous tubes isolés
à l’intérieur
Canalisation isolée au 1.000 Colonne d’ali-
PVC avec protection mentation en
métallique VFVB apparent et en
encastré.
Locaux conte-
nant des matières
inflammables
(grands magasins
par exemple)
Canalisation isolée au 1.000 2, 3 ou 4 conducteurs composés d’un ou de 1,5 à 25 mm² Locaux secs et
PVC sans protection plusieurs brins de cuivre humides – inter-
métallique VFVB 5, 7, 9, 12 ou 19 conducteurs 1,5 ou 2,5 mm² dit dans les faux-
plafonds et dans
les locaux conte-
nant des matières
inflammables
(grands magasins
par exemple)
Comme l’indiquent ces tableaux, tous les conducteurs existent dans des sections différentes.
Les lignes sont protégées par des sécurités automatiques et non automatiques avec leurs
composants et accessoires.
Ces sécurités sont montées dans le coffret de distribution au départ de chaque circuit.
Elles constituent le point faible de l’installation. Leur fonction est de protéger l’installation contre
les surcharges et les courts-circuits en coupant le courant.
Un court-circuit est la mise en contact de deux conducteurs actifs sans connexion d’un appareil. La
résistance tend vers zéro, ce qui provoque un courant de valeur très élevée appelé courant de court-
circuit. On le note Icc.
Une surcharge est un courant anormalement fort appliqué aux conducteurs. Ce courant est dû le
plus souvent au branchement d’un trop grand nombre d’appareils au même moment, à la trop forte
puissance d’un appareil ou encore d’un défaut d’appareil.
(A différencier d’un court-circuit ou d’un défaut d’isolation).
A noter que des barrettes de pontage d’une section de 10 mm² (jusqu’à 63A) permettent le
raccordement des bases des dispositifs de protection (bipolaires ou tripolaires).
Le pré-câblage pour les appareils modulaires pour rail DIN peut être aussi assuré avec un système
de jeu de barres (jusqu’à 130A).
Nous aborderons plus loin les différents systèmes de pontage.
Le pontage entre les deux broches fond lorsque le fusible est traversé par un courant de valeur
supérieure au courant pour lequel le fusible est calibré.
A noter que pour accueillir les broches, le tableau doit être adapté.
On trouvera les disjoncteurs à broches qui pourront sans plus remplacer les fusibles à broches et les
disjoncteurs modulaires dont la caractéristique porte sur deux domaines importants :
- La partie thermique (protection contre les surcharges) : la commande de coupure est donnée
par un bimétal avec un temps de coupure de 0,1s au minimum.
Avec un courant de 1,5 In , le disjoncteur doit déclencher dans l’heure.
Les disjoncteurs présentent le grand avantage de pouvoir remettre aussitôt l’installation en service
après un déclenchement une fois la cause du défaut éliminée.
1.4.3.7.1 Principe
Le corps humain est conducteur de l’électricité. Il peut donc être traversé par le courant électrique.
Toutefois, il n’est pas nécessaire de toucher les deux fils d’un circuit pour être surpris par une
décharge. Le fait de saisir un seul conducteur ou de passer la main sur la carcasse métallique d’un
appareil électrique défectueux peut suffire à percevoir un courant de fuite qui, suivant son intensité,
peut provoquer une électrocution.
Pour que ce courant de fuite reparte à la terre, il faut lui offrir un chemin plus facile que celui du
corps humain et largement dimensionné.
De ce fait, pour la réalisation du réseau de terre, il faut prévoir des conducteurs de section
appropriée offrant une parfaite continuité électrique et une très faible résistance au passage du
courant (ce qui dépend du terrain dans lequel se trouvera la boucle de terre).
Le réseau de terre est ensuite relié au tableau électrique dans lequel une barrette de terre à plusieurs
contacts permet de raccorder les différents conducteurs provenant des appareils concernés.
Cette barrette de terre est, elle, raccordée au sectionneur de terre (défini plus loin) par le
conducteur de terre principal. La section du conducteur de terre principal est de 10 mm².
16 ≥ S Sp = S
35 ≥ S > 16 Sp = 16
S > 35 Sp = S/2
Nous désignerons donc sous le nom de mise à la terre une connexion permanente de bonne
conductibilité avec le sol, comprenant un conducteur connecté d’une manière durable SANS
interposition d’un fusible de sûreté, ni d’interrupteur, avec une ou plusieurs pièces métalliques
offrant une surface développée de contact suffisante.
Le Règlement Général sur les Installations Electriques (RGIE) impose, pour les nouvelles
constructions, le placement à fond de fouille (=sous la fondation) d’une boucle en cuivre ou cuivre
plombé d’une section minimale de 35 mm² ceinturant le bâtiment.
C’est à cette boucle qu’est reliée la barrette de terre du tableau électrique par le fil de terre
principal via le sectionneur de terre.
Illustration
- la profondeur des fondations est insuffisante pour installer une boucle de terre ;
- la résistance de dispersion (résistance de terre) de la boucle est trop grande ;
- la boucle de terre est absente, notamment dans la rénovation d’anciennes installations.
α) Conducteur de cuivre
Première possibilité
Deuxième possibilité
Si nécessaire, on place des électrodes de terre supplémentaires tous les 3 mètres environ.
Elles sont reliées entre elles par un conducteur isolé jaune/vert de section S = 16 mm².
Un dispositif de coupure vient s’intercaler et assure la connexion du fil de liaison vers l’électrode
supplémentaire ou la boucle de terre.
Egalement sous gaine jaune-vert, cette liaison possède une section de 6 mm².
Remarque
On entend par liaison équipotentielle supplémentaire les liaisons supplémentaires dans la salle de
bains.
Elles peuvent partir de la borne de terre principale ou d’un socle de prise de courant dans la salle
de bain.
Sous gaine jaune/vert, elle aura une section de : - 2,5mm² sous tube
- 4mm² sans protection
Elle relie les éléments suivants :
- les canalisations d’eau chaude et d’eau froide ;
- les conduites de chauffage ;
- la conduite de gaz ;
- la baignoire et/ou la cuvette de la douche si elles sont métalliques ;
- le grillage métallique protégeant le chauffage par le sol ;
- les chambranles de porte métalliques (s’ils recouvrent des canalisations électriques).
Les liaisons sont réalisées à l’aide d’un collier et ne peuvent jamais être interrompues lorsque le
collier est enlevé.
a) Secondaires
Sous gaines jaune/vert, leur section dépend des conducteurs actifs correspondants. Ils relient les
différents ‘captages’ (prises, …) à la barrette de terre située dans le tableau de distribution.
b) Principal
Le réseau de mise à la terre n’est pleinement efficace que s’il est associé à un dispositif différentiel
à coupure automatique du courant.
En effet, imaginons un appareil électrique alimenté sous une tension de 230V et présentant un
défaut d’isolement électrique qui produit un courant de fuite de faible valeur sous une tension de
20V.
Un courant de fuite ou courant de défaut est un courant qui passe du réseau à la terre par le
conducteur de protection. Ces courants, bien que relativement faibles, peuvent provoquer un
échauffement localisé pouvant être à l’origine d’un incendie.
Si la mise à la terre est conforme, le courant de fuite va emprunter le circuit de mise à la terre et va
donc être évacué vers la terre.
Il reste toutefois une tension de 210V dans le circuit d’arrivée. Cette tension étant suffisante pour
que l’appareil continue à fonctionner et, par là même, continuer à générer le défaut.
La tension de contact étant toujours présente, celle-ci peut entraîner une électrocution car à tension
constante, si la résistance chute brutalement, le courant augmentera brutalement.
On parle alors de contact indirect avec la tension (contact avec des parties mises sous tension par
un défaut d’isolation).
Dès l’apparition de ce défaut il y a donc nécessité, pour que la sécurité soit complète, que ce défaut
soit décelé et que le courant soit immédiatement coupé.
Si tout est normal, il y a autant de courant à l’entrée qu’à la sortie. Dès lors, les plateaux de la
balance restent en équilibre.
Lorsqu’il y a un courant de fuite vers la terre qui n’emprunte plus le circuit normal, la balance
accuse la différence et coupe instantanément le courant.
Ici aussi l’intensité nominale (In) du courant doit être choisie en fonction de la puissance des
circuits à protéger.
REMARQUES
• Dans le volume sous la baignoire 1bis est autorisé le matériel strictement nécessaire à
l’hydromassage si :
- La baignoire n’est pas métallique
- Le volume est clos par une trappe de contrôle qui ne peut être ouverte qu’avec des
outils
- Toutes les connections électriques sont de type fixe
- Le matériel électrique présente au moins le degré de protection IPX4
- Le montage du matériel est réalisé sur des isolateurs situés à 5cm au-dessus du sol ;
• Dans le volume enveloppe et le volume de protection seules sont admises les canalisations
alimentant les appareils présents ;
• En cas de chauffage par le sol, les résistances chauffantes doivent être protégées par un
grillage métallique relié à une équipotentielle supplémentaire.
Le circuit de la salle de bains doit constituer un circuit séparé protégé par un interrupteur
différentiel séparé de 30mA.
Les appareils suivants doivent être alimentés par des circuits séparés en raison de leur grande
puissance, de leur faible intensité ou encore pour des raisons de fiabilité :
• Lave-linge
• Sèche-linge
• Lave-vaisselle
• Four
• Chauffage central
• Cuisinière, sonnerie et/ou parlophone
Il est conseillé de prévoir un circuit de réserve pour une remise ou un atelier qui serait aménagé par
la suite.
La canalisation alimentant la cuisinière est réalisée avec du 5x6² pour le 230V et 5x4² pour le
400V.
La section minimale du conducteur est de 1,5mm² pour une protection de 10A. En pratique, on sera
tenté pour des raisons économiques ou d’extension éventuelle, de placer du 2,5mm². De plus, si
l’une ou l’autre prise vient se greffer au circuit, il y a lieu d’augmenter la protection.
Suivant le type d’interrupteur utilisé, le nombre de fils reliant le(s) interrupteur(s) au(x) point(s)
lumineux varie. C’est la raison pour laquelle les schémas usuels de raccordement seront étudiés en
détail en fonction de leurs différentes représentations.
On trouvera ci-après les symboles graphiques à utiliser pour établir les schémas d’une installation
domestique.
Une installation électrique peut se schématiser de différentes façons. Nous retiendrons parmi les
représentations possibles :
• La représentation architecturale
C’est la représentation que l’on trouve sur les plans d’architecture. Elle donne les emplacements
des différents éléments de l’installation électrique (appareils d’utilisation et commande) et leur
interdépendance.
• La représentation développée
Elle facilite la compréhension du fonctionnement des installations électriques mais ne tient pas
compte de la disposition réelle des éléments.
Les circuits sont figurés en ligne droite facilitant les conditions de dépendance électrique.
Les appareils et canalisations occupent leur place respective. Cette représentation permet de voir
rapidement les liaisons électriques entre les différents éléments de l’installation. Chaque
conducteur de polarité différents ou de phase différente est représenté par un trait.
• La représentation unifilaire
Elle indique la répartition des circuits, la constitution des canalisations et tient compte de la
disposition réelle du matériel.
Dans les nouvelles installations, le circuit classique de va et vient est souvent remplacé par
l’utilisation d’un télérupteur.
Il permet de ne plus employer des interrupteurs à trois plots devant recevoir 3 fils.
Ces accessoires sont aussi utilisés lorsque l’on désire centraliser une commande d’éclairage
(bureaux, bâtiments publics, locaux scolaires, halls, …).
Cet appareil se présente sous la forme d’une petite boîte avec quatre bornes de raccordement.
Ces bornes correspondent à l’intérieur à deux circuits distincts comme le montre la figure ci-après :
- C et D sont les bornes du circuit principal, c’est-à-dire le circuit qui établit la mise sous
tension des lampes.
- E et F sont les bornes du circuit de commande de l’allumage des lampes.
Fonctionnement
Un des fils du secteur branché en A est relié à la borne C du circuit principal. De l’autre borne D
du même circuit, un fil rejoint les lampes, puis le deuxième fil du secteur branché en B.
Ce circuit est donc en tout point semblable au circuit de commande d’une lampe par un
interrupteur unipolaire.
Il suffit donc de faire fonctionner l’interrupteur entre C et D pour allumer les lampes.
Cette fonction est remplie par le circuit de commande.
C et E sont schuntés et la borne F est reliée au deuxième fil du secteur (branché en B) par
l’intermédiaire des boutons poussoirs.
- Un appel effectué sur un des boutons poussoirs ferme le circuit de bobine placé entre E et F
et actionne de ce fait l’interrupteur du circuit principal placé entre C et D : les lampes
s’allument ;
- Un nouvel appel effectué sur un des boutons poussoirs ferme le circuit de commande. La
bobine EF actionne l’interrupteur CD : les lampes s’éteignent.
Avantages du télérupteur
Inconvénients du télérupteur
• Le télérupteur étant un organe électromécanique, il peut être sujet à usure et donc à des
pannes.
Les circuits prises sont aussi désignés sous l’appellation de force motrice.
La section minimale des conducteurs dans ces circuits est de 2,5mm². Certains circuits particuliers
de l’installation devront être réalisés avec des conducteurs de section plus importante. C’est le cas
du circuit alimentant une cuisinière électrique. Celui-ci devra comporter des conducteurs de 6² si la
distribution de l’énergie se fait en monophasé ou de 4² si la distribution s’effectue en triphasé.
A noter que si un point lumineux est raccordé à un circuit prise, il est alors considéré comme une
prise. Le raccordement sera donc aussi réalisé avec un conducteur d’une section minimum de
2,5mm².
Le tableau ci-après donne les symboles graphiques à utiliser pour réaliser les schémas d’une telle
installation.
NB : Toutes les installations tant de prises que d’éclairage sont reliées à la terre.