Agr 100 Semaine 2
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Introduction
L’agriculture extensive est un système de production agricole qui ne maximise
pas la productivité à cours terme du sol en ne faisant pas appel à des intrants
chimiques, à l’irrigation ou au drainage, mais plutôt aux ressources
naturellement présentées sur place-pratiquée généralement sur de vastes
étendues, elle se caractérise par des rendements à l’hectare relativement faibles
et par un plus grand nombre d’emploi par quantité produite, mais avec des
revenues parfois bas, dans les pays pauvres notamment mais aussi en France.
C’est une agriculture qui permet souvent une certification (agriculture
biologique) quand elle est accompagnée du non utilisation d’intrants chimiques
mais tous les agriculteurs ne la revendiquent pas. En Europe, les zones agricoles
extensives correspondent aux zones agricoles où la naturalité est la plus élevée,
où ont été identifiés des « systèmes agricoles à haute valeur naturelle ».
L’agriculture extensive s’oppose à l’agriculture intensive qui se caractérise par
des rendements à l’ha très élevés et dont la forme extrême est l’agriculture hors-
sol.
I. TYPOLOGIE (CLASSIFICATION)
- Une forme traditionnelle rencontrée dans les pays du tiers monde, qui
utilise des moyens techniques limités et une main d’œuvre relativement
nombreuse, du fait de ce faible niveau de mécanisation. Son type extrême
est l’agriculture itinérante, encore courante en Afrique et en Amérique de
Sud.
- Une forme moderne, très mécanisée, propre aux pays
industrialisés »neuf » qui dispose d’immenses étendues, notamment en
Amérique de nord ou en Asie Centrale(Kazakhstan) mais ont souvent une
main d’œuvre limitée. Dans ce cas, le caractère extensif ne se rapporte
qu’au sol, la productivité de la main d’œuvre étant au contraire très
élevée.
- Une agriculture vise la protection voire la restauration de la biodiversité
(avec ou sans mesure agro-environnementale) et cherchant notamment
pour cela à limiter l’eutrophisation du sol et de l’eau. La persistance de
ces formes d’agricultures extensives est liée à différents facteurs.
- Manque de main d’œuvre
- Manque de moyen financiers (lié au sous développement)
- Structure sociale et tradition d’une région ou d’une communauté,
- Mode de propriété (latifundia ou système communautaires)
- Conditions climatiques (zones semi-arides) ou naturelles (qualité des sols)
défavorables aux systèmes intensifs ou ne les permettant pas.
- Volonté ou obligation de protection de l’environnement, de protection ou
restauration du sol (lutte contre l’érosion, lutte contre la déforestation)
Elle relève dans certains cas, une faible maîtrise du terroir, ou au contraire
une gestion (traditionnelle ou moderne) adaptée à la pauvreté ou vulnérabilité
de certains sols ou milieux. Les reformes agraires ont presque toute vidés à
intensifier les systèmes agraires parfois avec des effets pervers (dégradation
des sols, salinité, épuisement de nappes phréatiques, agriculture dépendante).
En Europe, l’agriculture extensive a dans les années 1970-1980 été assimilée
à l’agriculture traditionnelle propre à certaines régions défavorisées sous
l’angle des conditions naturelles : exemple : agriculture de montagne,
agriculture traditionnelle de certaines régions méditerranéennes. La politique
agricole commune qui a favorisé à ses débuts l’intensification de l’agriculture
s’orienter depuis sa dernière reforme, adapté en 2003, vers une nette
désintensification, notamment par le découplage de subventions par rapport à
la production. En culture intensive ou semi-intensive, la polyculture présente
un autre aspect : ici elle est caractérisée par une répartition scientifique des
cultures dans l’espace et dans le temps. La répartition dans l’espace se
désigne sous le nom d’assolement. C’est le partage des terres d’une
exploitation en parcelles plus ou moins régulières appelées soles. Ici, le choix
de la culture principale est nécessaire. La répartition des cultures dans le
temps le temps s’appelle la rotation.
1 Agriculture moderne
Selon la FAO, un système de production agricole est la représentation qui
s’approche de la réalité dont nous disposons sur la manière de penser et de
décider des agriculteurs. Les systèmes de production doivent faire face à un
enjeu majeur : la notion de brutalité des systèmes d’exploitation. Considérer
l’agriculture comme un système qui implique l’intégration des dimensions
biologiques, physiques, ainsi que des aspects socio-économiques au niveau
des exploitations agricoles. Il faut :
- mettre dur le marché des produits à un prix et à un niveau de qualité
acceptable pour le consommateur
- répondre aux demandes des industries de transformation
- assurer un revenu correct aux agriculteurs
- assurer la pérennité de l’exploitation (foncier, reprise de l’exploitation)
- préserver la qualité de l’environnement
- mettre en œuvre de systèmes de production acceptables pour le public
- assurer la durabilité du système d’exploitation pour le bien-être des
générations futures.
-
2. Agriculture traditionnelle
L’Agriculture traditionnelle est un système basée sur la polyculture et l’élevage.
Il ne permet que de subvenir partiellement aux besoins alimentaires de la
population. Les engrais organiques (fumier) restent majoritaires, mais d’autres
sources sont également exploitées (guano, cendres..). Jusqu’au début du XXe
siècle, l’industrie était incapable de fournir des engrais minéraux.
Agriculture du milieu du XXe siècle : mise en place de techniques modernes.
Dans la première moitié du XXe siècle, on assiste à la mise en place de
nombreux instituts de recherche et d’instituts techniques qui font progresser les
techniques agricoles. Ils mettent à la disposition de l’exploitant agricole, des
techniques issues du progrès de la connaissance. Dans la majorité des pays
développés, ces progrès s’accompagnent d’une structuration économique et
financière, et aboutissant à une spécialisation et à une régionalisation poussée.
Parmi les évolutions notables, la mécanisation des travaux agricoles,
l’introduction de la sélection végétale et animale, l’utilisation croissante
d’engrais minéraux permettent l’évolution des résultats en termes de rendements
de productivité et de la qualité des produits agricoles. Cependant, les progrès
sont lents. Par exemple le rendement du blé tendre en France passe d’environ 10
quintaux par hectare en 1850 en 50 quintaux en 1950 (pour comparaison au
début du XXIe siècle, le rendement moyen en France est de l’ordre de 80 q/ha).
l’évolution st aussi accompagnée par l’utilisation croissante de produit
phytosanitaire et de progrès mécaniques. D’une façon générale, cette phase de
modernisation de l’agriculture s’est accompagnée d’un profond changement des
relations socio-économiques du monde agricole avec le reste de la société, et en
particulier d’une baisse spectaculaire de la population active agricole qui ne
représente que plus de 2 à 3% de la population active dans les pays les plus
développés.
CHAPITRE III : AGRICULTURE INTENSIVE
Introduction
L’agriculture intensive est caractérisée par l’usage important d’intrants et
cherche à maximiser la production souvent aux dépens de considérations
environnementales.
1 Agriculture biologique
C’est un mode de production agricole qui se différentie des autres modes de
production tout en privilégiant les ressources renouvelables et le recyclage, en
restituant au sol les éléments nutritifs présents dans les déchets ou produits.
Dans l’idéale, l’agriculture biologique doit respecter les mécanismes régulateurs
de la nature pour la nutrition et la protection des produits agricoles et d’une
façon générale, éviter le recours aux engrais de synthèses, aux herbicides, aux
fongicides, aux pesticides, aux éléments régulateurs de croissance, aux
hormones, aux antis biotiques, et aux OGM. Elle doit œuvrer dans le sens d’une
agriculture durable et réduire la pollution. Sont coût semble plus élevé au regard
des prix des produits actuellement commercialisés, mais son impact avantageux
sur l’environnement peut permettre à long terme la réduction de nombreux frais
supportés par la collectivité, comme le retraitement des eaux polluées, la lutte
contre l’eutrophisation etc.
2 Agriculture raisonnée
L’agriculture raisonnée est un mode de production agricole qui cherche à
maîtriser les effets positifs et négatifs de l’activité agricole sur l’environnement
tout en assurant la qualité des produits ainsi que les maintiens voire
l’amélioration de la rentabilité des exploitations. Elle repose sur l’adoption de
pratiques considérées comme respectueuses de l’environnement par l’expérience
scientifique, afin d’assurer un développement durable.
3 Agriculture écologique
Elle est définie comme une agriculture ayant comme préoccupation primaire de
gérer ses effets sur l’environnement et de façon à ce que les enjeux
environnementaux soient réellement pris en compte par les pratiques agricoles.
Elle s’envisage essentiellement à l’échelle locale.