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Christophe Herer
Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)
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Christophe HERER
Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, Fontenay-aux-Roses, France
Contenu
1 Notions élémentaires _____________________________________________________ 3
1.1 Diamètre hydraulique ________________________________________________________3
1.2 Valeurs moyennes et maximales des paramètres___________________________________4
2 Caractérisation de l’état du fluide___________________________________________ 5
2.1 État énergétique _____________________________________________________________5
2.1.1 Enthalpie du fluide __________________________________________________________________________5
2.1.2 Bilan enthalpique ___________________________________________________________________________6
2.1.3 Titre thermodynamique à l’équilibre ____________________________________________________________8
Conclusion _______________________________________________________________ 76
Glossaire _________________________________________________________________ 76
Sigles, notations et symboles _________________________________________________ 77
REFERENCES ______________________________________________________________ 79
Introduction
La thermohydraulique est l'étude du transfert de la chaleur couplé à l'hydraulique des
écoulements, avec la prise en compte d’une masse volumique variable résultant de
l’échauffement ou du refroidissement du fluide. L’aspect le plus complexe demeure le
changement de phase et le traitement d’écoulements diphasiques eau-vapeur. Dans
un réacteur à eau pressurisée, l’eau du circuit primaire a un double rôle de
caloporteur et de modérateur. Outre les enjeux de la maîtrise des transferts d’énergie
et donc des températures dans les systèmes et composants d’un réacteur à eau
sous pression, sa température ou la quantité de vapeur présente un impact
primordial sur la réactivité et donc la neutronique du cœur.
La thermohydraulique s'intéresse à l'état du fluide, à son mode de circulation et aux
échanges thermiques dans le réacteur, dans les situations normales d'exploitation,
d'incidents et d'accidents y compris les plus graves afin que les critères de sûreté se
trouvent respectés en toutes circonstances.
Les méthodes et modèles présentés dans cet article constituent les principes de
base pour permettre de mieux appréhender les problèmes liés à la mécanique des
fluides avec échange de chaleur ou en écoulement à deux phases (liquide et
vapeur). On adoptera une approche empirique, les modèles théoriques et équations
sont du domaine des ouvrages spécialisés. Ces modèles empiriques sont
principalement issus de l’hydraulique en charge et de la thermique dans les
conduites de section circulaire. Cet exposé n'a pas donc vocation à couvrir
l'ensemble des connaissances mais présente une introduction aux phénomènes
physiques, à leur interprétation et à leur modélisation.
Nota : le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes et expressions
importants de l’article, ainsi qu’un tableau des sigles, notations et symboles utilisés
tout au long de l’article.
Exemple 1
D=9,5 mm et Dtg = 12,45 mm pour un pas de 12,6 mm.
Surface de passage
- sous canal « typique » : A=87,88 mm²
- sous canal « tube-guide » : A=75,16 mm²
Périmètre mouillé
Les ordres de grandeurs des débits et vitesses dans les différents composants d’un
réacteur sont facilement évalués à l’aide des caractéristiques de fonctionnement. Le
débit volumique dans la cuve du réacteur est celui en provenance de toutes les
boucles froides (sur le parc en France trois boucles pour les réacteurs 900 MWe, 4
pour les réacteurs de puissance supérieure ou égale à 1300 MWe). Cependant une
petite partie de ce débit (environ 5%) soit contourne le cœur soit directement par le
haut, soit via le cloisonnement ou encore les tubes-guide des assemblages
combustible. Du fait de la loi de la conservation de la masse, c’est le débit massique
qui est conservé constant dans tout circuit. Les valeurs moyennes de débit massique
qui passe dans un assemblage ou dans un tube de GV permettent de calculer les
vitesses massiques moyennes ; rapport du débit massique à la section de passage.
Les vitesses massiques sont des grandeurs plus adaptées à la thermohydraulique
que la vitesse moyenne, usuellement utilisée en hydraulique, qui dans le cas d’un
écoulement à masse volumique variable, n’est pas constante tout au long de
l’écoulement. La vitesse massique, notée G, est le produit de la vitesse U du fluide
par sa masse volumique et permet de vérifier, en écoulement mono dimensionnel
permanent, l'équation de conservation de la masse ( U = constante).
Exemple 2
On utilise les valeurs du palier 1450 MWe ([1]) et les grandeurs thermodynamiques
du Tableau 1.
Le débit nominal par pompe dans une boucle est de 24500 m3/h dans un réacteur à
4 boucles. Le débit dans la cuve est de 98000 m3/h (20199 kg/s) soit 93,6 kg/s dans
On définit la puissance moyenne linéique q' comme la puissance moyenne par unité
de longueur. La hauteur active étant de 4267 mm, alors :
q' = 78,53/4,27 = 18,40 kW/m =184 W/cm.
avec :
• cp (P, T) : la capacité thermique massique à pression constante, exprimé
en J/(kg · K)
• h : exprimé en J/kg.
Notons aussi qu’il y a relation biunivoque entre psat et Tsat. Des tables [2] fournissent
les grandeurs thermodynamiques de l’eau tant à l’état monophasique (liquide ou
vapeur), qu’à saturation. Cette configuration cesse d’exister au-delà de la pression
critique (22,1 MPa).
Dans le domaine de fonctionnement du réacteur, les principales grandeurs
thermodynamiques ont les valeurs indiquées dans le Tableau 1 - et le Tableau 2 - .
Les tables d’eau [2] sont maintenant disponibles sous de nombreuses formes
numériques, soit via des applications internet ou smartphone, des logiciels ou encore
des bibliothèques de programmes.
En prenant comme hypothèse, à une pression autour de 15,5 MPa, une température
d’entrée du cœur de 295°C et une température de sortie de 329°C,
ℎ(295; 15,5) ൌ ͳ͵ͳͲǡ݇ܬȀ݇݃
ℎ(329; 15,5) ൌ ͳͷͳͲǡͶ݇ܬȀ݇݃
si la puissance thermique nominale est de 4300 MW (thermiques) alors le débit
nominal sera
4300 000
݉ሶൌ ܳ̇ ⁄[ℎ(329; 15,5) − ℎ(295; 15,5)] = ൌ ʹͳͷʹͳ݇݃Ȁݏ
199.8
A l’inverse, si les températures sont mesurées sont celles indiquées ci-dessous, en
l’absence de perte thermique dans le GV, la connaissance de la puissance
thermique du GV permet de déduire le débit au primaire.
Ces étapes sont résumées ci-dessous, pour une unité de masse du fluide :
• fluide à l’état monophasique liquide sous-saturé : ℎ < ℎ௦௧
• fluide saturé diphasique : ℎ ≥ ℎ௦௧݁ ݄ݐ ݄௩௦௧
• fluide à l’état de vapeur surchauffée : ℎ > ℎ௩௦௧
À saturation, on a alors :
ℎ = ℎ௦௧ + c ℎ௩ (kJ/kg) avec 0 < < 1.
ೞೌ
ି
(6) c = (-)
ೡ
C’est en fait une hypothèse assez forte et non vérifiée dans les transitoires. Le titre
thermodynamique à l’équilibre permet d’évaluer le potentiel énergétique et le taux de
passage du fluide de l’état liquide à l’état vapeur.
On obtient alors les relations suivantes (les surfaces sont notées A pour Area afin de
ne pas provoquer de confusion avec S (Slip) introduit ultérieurement)
(9) ߙ = ܣ௩⁄(ܣ௩ + ܣ) = ܣ௩⁄ܣ (-)
Le débit volumique étant rapporté à la surface totale, la relation suivante est toujours
valable :
ೡ
(17) ݆= ݆௩ + ݆ = ܳ ൗ= ܣ (m/s)
ఉ
Et l’on peut former aussi les relations relatives à chaque phase selon :
(19) ݉ ̇ ௩ = ߩ௩ܳ௩ = ߩ௩݆ܣ௩ (kg/s)
(22) (1 − ݉ = )ݔሶ
⁄݉ሶ= ݉ ̇ ⁄(݉ ̇ ௩ + ݉ ̇ ) (-)
Cette notion peut être reliée à la définition celle de la qualité statique (ou titre
massique en vapeur) xst mais prend en compte l’aspect dynamique de l’écoulement.
En écoulement permanent, les valeurs de la qualité « x » et du titre massique en
vapeur « xst » peuvent être considérées comme identiques.
avec S≥1 dans une très large majorité des cas et pour un taux de vide
significativement non nul.
Les relations entre vitesses (13) et (14), débits massiques (19) et (20), qualité (21) et
(22) permettent d’établir la relation :
ଵିఈ ௫ ఘ
(28) ܵ= (-)
ఈ ଵି௫ ఘೡ
Au fur et à mesure que le fluide s’approche du point critique (22 MPa ou 374 °C), les
caractéristiques de ses phases liquide et vapeur deviennent de plus en plus proches.
S tend vers 1 quand le fluide s’approche de son point critique.
A partir de la définition du glissement (27), en utilisant tout d’abord les relations (13)
et (14), puis (19) et (20) et enfin (21) et (22), on forme la relation
ଵିఈ ௫ ఘ
(30) ܵ= ఈ ଵି௫ ఘೡ
Exemple 5
Pour une qualité de 0,1 (10 % du débit masse en phase vapeur), le taux de vide vaut
entre 0,3 (pour un glissement de 1,5 et une pression de 15,5 MPa) et 0,7 (pour un
glissement de 1,0 et une pression de 7,0 MPa). La vapeur occupe donc entre 30 à
70 % du volume total. Plus la pression est basse (et donc plus le rapport des masses
volumiques liquide et vapeur est élevé) plus le volume occupé par la vapeur est
important. La variation du glissement (ici 1,0 ou 1,5) intervient dans des proportions
moindres. Les variations avec la pression sont données en Figure 4 .
L’analyse devient encore plus complexe dans le cas où les deux phases s’écoulent
dans des directions opposées (contre-courant) :
dans des écoulements verticaux, lorsque la phase vapeur s’élève tandis que
la phase liquide tente de descendre. L’engorgement, ou remontée du liquide
(en anglais flooding) se produit lorsque la vitesse superficielle du gaz est trop
importante et le liquide ne peut plus s’écouler à contre-courant. La situation
inverse, retombée du liquide ou en anglais flow reversal, étant aussi possible ;
dans conduites horizontales ou inclinées, des relations sont proposées ([6],
[7]) pour déterminer les conditions d’établissement de tels régimes
d’écoulement.
Pour des écoulements verticaux dans des conduites circulaires de diamètre compris
ఙ ఙ
dans les limites de 2 à 40 fois l’échelle de Laplace soit 2ට (ఘ ିఘ ) < < ܦ40 ට (ఘ ିఘ ),
ೡ ೡ
ඥ ݆௩∗ + ݉ ඥ ݆∗ = ܥavec m=1 et C=1 lorsque l’effet de la gravité est prépondérant par
rapport à l’effet de la viscosité.
ఘ ఘ
Avec ݆௩∗ = ට (ఘ ିఘೡ ) ݆௩ et ݆∗ = ට (ఘ ିఘ ) ݆
ೡ ೡ
Exemple 6
Pour un écoulement vertical eau-vapeur en conduite de 6 cm de diamètre, sous
saturation à 2 MPa, le débit massique ascendant de vapeur est de 0,120 kg/s, on
cherche la valeur limite du débit liquide en dessous de laquelle le liquide ne peut
descendre dans la conduite.
ିඥೡ∗
Pour C=m=1, la valeur limite est égale à ඥ ݆∗ = = 1 − ඥ ݆௩∗
ఙ
A noter que ට (ఘ ିఘ ) = 0,0018݉ ±l' échelle de Laplace
ೡ
.
et 2 < .ଵ଼ = 29 < 40
Le diamètre D=0,05 m est bien compris entre 2 et 40 fois l’échelle de Laplace
3 Modélisations
3.1 Démarche proposée et hypothèses associées
Formellement, les écoulements de fluides multiphasiques suivent les relations de la
mécanique des fluides. Pour mémoire, les relations de conservation de la masse, de
la quantité de mouvement et de l’énergie (équations de Navier Stokes) peuvent
s’écrire pour un fluide Newtonien selon les relations simplifiées (32) données à titre
d’illustration car comportant des hypothèses complémentaires. On trouvera en [3] les
équations complètes.
డఘ
(32) + ∇. (ߩݑ
ሬ
⃗) = 0
డ௧
ሬ⃗
ఘ௨ ሬ⃗
డఘ௨
= + ∇. ߩݑ
ሬ
⃗ݑ
ሬ⃗ = −∇ + ߤ∇ଶݑ
⃗ + ߩ݃Ԧ;
ሬ
௧ డ௧
ఘ డఘ
= +ݑ
ሬ ሬ⃗ + ݍᇱᇱᇱ + f
⃗. ∇ߩℎ = −∇. ߮
௧ డ௧
Outre le recours aux moyennes temporelles des paramètres, une source importante
d’imprécisions est relative aux moyennes spatiales. Pour le taux de vide, par
exemple dans une conduite circulaire, les valeurs maximales peuvent se situer soit
‘près’ de la paroi, soit au centre, selon le régime d’écoulement. Pour ce qui concerne
vitesse ou température, on obtient des variations importantes entre la valeur ‘à la
paroi’ (nulle pour la vitesse), la valeur maximale et la valeur moyenne. Dans le cas
d’écoulement diphasique, certains modèles font l’hypothèse d’un profil uniforme
Quelles que soient les corrélations, lois de fermeture ou modèles utilisés, il convient
d’avoir à l’esprit les hypothèses utilisées afin d’appréhender les limitations qui en
découlent. Lois de fermetures et corrélations ne sont applicables que sur des
domaines d’application limités, le plus souvent associés à des régimes
d’écoulements spécifiques. En outre, il convient d’estimer les incertitudes associées
à l’application des corrélations et lois de fermeture. Des corrélations plus complexes
peuvent permettre de réduire les incertitudes au risque de n’être applicables que sur
un domaine restreint, entrainant alors des erreurs importantes en cas d’application
en dehors du domaine de validité.
Les vitesses des phases étant identiques, le glissement (27) est égal à un et la
relation (31) se simplifie pour donner une relation directe entre la qualité (par
hypothèse strictement identique au titre thermodynamique à l’équilibre ) et le taux
de vide:
ೞೌ
ଵି௫ ఘೡ ି
(33) ߙுாெ = 1ൗቂ1 + ቃ avec ≈ ݔc =
௫ ఘ ೡ
ଵ ௫ ଵି௫
(36) =l +
lమക ೡ l
On en déduit la dérive de flux vapeur, c’est-à-dire le terme dfv (drift flux) qui indique le
«surplus» de vapeur (volumique) qui passe par rapport au mélange.
(39) ݀௩ = ߙ݀ = ݆௩ − ߙ݆
De la même façon, la dérive de flux liquide dfl peut être définie selon
(40) ݀ = (1 − ߙ)݀ = (1 − ߙ) ቂ(ଵିఈ) − ݆ቃ= ݆ − ݆+ ߙ݆= −݆௩ + ߙ݆
Avec les relations (25) et (26), les opérateurs de moyenne ayant été supprimés pour
faciliter la lisibilité de la relation, on peut écrire:
ఘ ఘೡ௨
(44) ߙ = ݔൗቂܥ ቂ ݔ+ (1 − )ݔఘೡቃ+ ቃ
ீ
(ఘିఘೡ)
(47) ݑௗ = 0,35ට pour un écoulement à bouchons
ఘ
ଵ⁄ସ
ఙ(ఘିఘೡ)
(48) ݑௗ = √2 ൨ pour un écoulement agité
ఘమ
(50) ݑௗ = (ܩ6,73 10ି × ଶ − 8,81 10ିହ × + 1,05 10ିଷ ) + (5,63 10ିଷ × ଶ −
1,23 10ିଵ × + 8,00 10ିଵ )ܽ ݊݁ܩݐ݁ܽܲ ܯ݊݁ܿ݁ݒ మ௦
Enfin, la corrélation de Bestion [16] est assez simple à mettre en œuvre et donne des
résultats très satisfaisants, particulièrement dans les conditions des réacteurs à eau
sous pression, et notamment dans le cœur.
(ఘିఘೡ)
(51) ܥ = 1݁ݑݐௗ = 0,188ට ఘೡ
Cette prise en compte des écoulements hors équilibre et des interactions entre
phases (par exemple l’écoulement de la vapeur surchauffée le long des crayons
combustibles dans cas d’une grosse brèche en phase de renoyage cf. 5.2.2) est une
avancée significative de la qualité des outils de calcul par rapport aux modèles
simplifiés, HEM notamment. Le modèle à deux fluides est bien approprié quand les
deux fluides sont nettement différenciés, notamment lorsque leurs densités
respectives sont très différentes. C’est notamment le cas pour l’air avec un liquide ou
l’eau avec sa vapeur (hors voisinage du point critique).
4 Corrélations spécifiques
La prise en compte des variations spatiales et temporelles des paramètres d’intérêts
ne nécessite pas obligatoirement le recours aux modèles locaux et ces variations
peuvent être évaluées de façon macroscopique au travers de corrélations empiriques
qui permettent de relier entre elles les grandeurs moyennes à l’équilibre (titre,
qualité, température, enthalpie, …). C’est l’objet des relations proposées dans ce
chapitre qui permettent d’estimer des ordres de grandeur. On ne cherche pas ici à
faire un état de l’art des modèles et corrélations pouvant être utilisés mais à proposer
des relations simples à mettre en œuvre. Ces relations sont cependant sujettes à
des fortes incertitudes (de l’ordre de 20% mais pouvant atteindre 50%, voire 100%).
Il est donc recommandé de bien vérifier le domaine d’application (de validité) de ces
relations et les incertitudes associées.
Rappelons que l’on propose d’évaluer la valeur moyenne (1D sur la section de
passage) du taux de vide, et que notamment dans le cas d’un écoulement refroidi ou
chauffé, le taux de vide peut varier sensiblement, en particulier au voisinage de la
paroi échangeant avec l’extérieur.
Zivi, Thom et Chilsom proposent des expressions très simples, la première adaptée
aux écoulements annulaires sans entrainement (Zivi), les deux autres aux
écoulements eau/vapeur :
ఘ ଵ⁄ଷ
(52) ܵ = ቀఘ ቁ (Zivi)
ೡ
ఘ ,ଵଵ ఘ ,ହଵ ఘ
(53) ܵ = 0,93 ቀఘ ቁ + 0,07 ቀఘ ቁ ܶℎ = ܵ ݉ට1 − ݔቀ1 − ఘ ቁܥℎ݈݅݉ݏ
ೡ ೡ ೡ
Pour évaluer le taux de vide correspondant à un titre donné, pour une pression
imposée, on calcule le glissement, les tables d’eau permettent la connaissance des
masses volumiques liquide et vapeur à saturation, et la relation (31) relie taux de
vide et titre ou qualité (dont les valeurs sont supposés identiques).
Il n’est pas indispensable de passer par l’évaluation du glissement pour relier le taux
de vide à la qualité. Il est possible par exemple de relier le taux de vide et la qualité
en utilisant le facteur d’écoulement C et en appliquant la relation :
(54) ߙ= ഐ భషೣ
ଵା ೡ
ഐ ೣ
A 2 MPa, le taux de vide évolue très rapidement (Figure 6 a) et vaut, quels que
soient les modèles, plus de 0,70 pour une qualité massique de 0,1. Applicable pour
les écoulements annulaires, le modèle de Zivi s’écarte sensiblement des autres pour
un taux de vide inférieur à 0,60 et n’est pas recommandé dans cette zone.
Concernant les autres modèles, un zoom jusqu’à 1% en qualité (Figure 6 b) permet
de différencier les différents modèles, à qualité identique, les variations de taux de
vide sont de 0,10 à 0,20 en valeur absolue.
La vitesse massique influence significativement les valeurs de taux de vide dans les
modèles de dérive (dans une moindre mesure le modèle de Ishii à ‘bulles’) ; on
remarque que les modèles proposés ne tendent pas vers un taux de vide de 1,00
pour une qualité massique de 1,00. Pour le modèle de Bestion, seul le domaine aux
faibles vitesses massiques, à basse pression, et pour un grand diamètre est
concerné.
(a) (b)
Pour les modèles de dérive de flux, l’influence de la vitesse massique se limite aux
relativement basses vitesses massiques ; le taux de vide tend vers une asymptote
autour de 1000 kg/m²-s (Figure 7 ).
Les modèles de Bestion et d’Ishii à ‘bouchons’ sont aussi fonction du diamètre et son
influence est limitée aux très faibles valeurs de qualité massique (Figure 8 ).
Les enthalpies réelles sont des inconnues supplémentaires qui peuvent être
calculées grâce au modèle à deux fluides (cf. 3.4) par exemple, ce qui nécessite une
mise en œuvre de moyens de calcul bien plus importants que les relations
proposées en 4.2.1.1. Le calcul du titre hors équilibre (et donc du taux de vide en
situation hors équilibre) ne peut donc être estimé à l’aide de relations simples.
Saha et Zuber [10] ont établi un critère assez simple qui définit les conditions pour
lesquelles les bulles se détachent et de ce fait amènent à un taux de vide non nul
(ONB). Lorsque la température moyenne de l’eau atteint une température limiteܶௌ ,
le taux de vide atteint une valeur significativement non nulle :
ଵ ୈ ୋୈ ஜୡ౦
(56) T୪ୗ ୱୟ୲
୧୫ = T୪ − ସହହ lorsque Pe = ∗ < 70000
lౢ ஜ l
(57) T୪ୗ ୱୟ୲
୧୫ = T୪ − 154 ୋୡౢ lorsque Pe = Re ∗ Pr > 70000
౦
Cette limite est conditionnée par la valeur du nombre de Péclet (relation (106), Pe ;
produit des nombres de Reynolds et de Prandtl, voir 4.5.1). Aux faibles nombres de
Péclet (G faible), cette température limite est gouvernée par les phénomènes de
ఝ
transfert de chaleur via le nombre de Nusselt (ܰ ݑൌ ο் l ) ; à partir de Nu = 455, les
bulles se détachent de la paroi. Pour des nombres de Péclet élevés, s’ajoutent les
conditions d’écoulement, l’ensemble est représenté par le nombre de Stanton
ఝ
(ܵݐൌ ீ ο்) ; pour St = 1/154, les bulles se détachent.
Pour calculer le taux de vide, les relations établies précédemment restent valables, la
difficulté provient de l’évaluation de la valeur de la qualité. Un bilan enthalpique
conduit à une valeur du titre thermodynamique inférieure à zéro. Partant de
l’hypothèse qu’au point de génération nette de vapeur (zONB) la qualité massique est
tout juste égale à zéro et devient positive, on peut estimer que :
hୀో ొ ా − hୱୟ୲
୪
xୀో ొ ా = 0 = cୀ + δ = ୱୟ୲ ୱୟ୲ + δ
ోొా h୴ − h୪
soit
hୱୟ୲
୪ − hୀో ొ ా
δ = ୱୟ୲ > 0
hୱୟ୲
୴ − h୪
Re Pr Pe T୪ୱୟ୲ 1 φD φ T୪ୗ
154 ୧୫
455 l୪ Gc୮୪
195446 0,83 161273 311°C 30°C 13°C 298°C
La valeur de 298°c correspond à une enthalpie de 1332 kJ/kg soit un titre
thermodynamique d’environ -0,057, =+0.057.
Il n’en demeure pas moins que les deux types d’écoulements répondent aux mêmes
équations (Navier Stokes), ce qui peut apparaitre paradoxal. L’explication provient de
l’application d’opérateurs de moyenne temporelle sur les paramètres de
l’écoulement. En effet, en un point fixe et donné de l’écoulement, la vitesse et la
pression en sont pas strictement constantes et fluctuent autour d’une valeur
moyenne. Soit ces fluctuations ne sont pas significatives, et dans ce cas
l’écoulement est laminaire, soit les fluctuations ne peuvent être ignorées et du fait du
caractère non-linéaire des équations de Navier-Stokes, des termes supplémentaires
apparaissent qu’il faut modéliser à l’aide de modèles dits ’de fermeture’ car ne
relevant pas des équations standards. On aura donc dans le cas d’écoulements
laminaires, la possibilité de résoudre exactement les équations de Navier Stokes et
éventuellement d’établir des solutions analytiques. Au contraire, pour les
écoulements turbulents, plusieurs options s’offrent dans le choix des modèles de
fermeture (et donc de leur adéquation à l’écoulement considéré). Bien entendu, les
écoulements multiphasiques turbulents ouvrent la voie à des problèmes de
complexité fortement accrue. Nous allons proposer ici des modèles empiriques
adaptés aux écoulements en conduite, ou des écoulements internes assimilables à
des écoulements en conduite circulaire par l’utilisation du diamètre équivalent
introduit en (1). On distinguera les cas laminaire et turbulent dans les écoulements
simple phase (cf. 4.3.1) et diphasique (cf. 4.3.2). Une comparaison des modèles est
établie en [18] et permet d’estimer les incertitudes associées à chaque modèle selon
les écoulements attendus.
Outre les pertes de charge dues à la viscosité, on observe des pertes de charges
dues aux singularités présentes dans l’écoulement. Ces singularités sont les coudes,
les vannes, les obstacles divers et dissipent de manière irréversible l’énergie de
l’écoulement par des tourbillons localisés au voisinage de la singularité (cf. 4.3.3).
La pression totale dans l’écoulement varie donc, d’une part de façon irréversible
suite au frottement et aux tourbillons créés par les singularités, ce sont des pertes de
charge et, d’autre part, la pression totale dans l’écoulement varie de façon réversible
Notons que la masse volumique intervient aussi dans le calcul des pertes de charge.
Dans le cas d’un écoulement à masse volumique variable, cet élément doit être pris
en compte (cf. 4.3.7)
La perte de charge par frottement, normalisée par la pression dynamique (U²/2), est
proportionnelle à la longueur sur laquelle la perte de charge par frottement est
calculée (L). Cette longueur est normalisée par le diamètre hydraulique. Le facteur
de proportionnalité (f) est le facteur de Darcy (sans dimension) dont les méthodes
d’évaluation sont explicités ci- dessous.
Dans le cas d’une conduite circulaire, la section de passage est D²/4 et l’on peut
alors relier la perte de charge par frottement au débit volumique selon :
଼ொ మ
(61) ∆P = f ߩ గమ ర
Quelle que soit l’approche suivie (Darcy ou Fanning), il reste à déterminer le facteur
« f ». Les valeurs proposées sont relatives à l’équation de Darcy-Weisbach.
Cette relation est une relation analytique qui découle des équations de Navier Stokes
(elle est donc valable tout le temps tant que l’écoulement est laminaire).
Dans le cas le cas d’une conduite quelconque que l’on peut assimiler à une conduite
circulaire à l’aide du diamètre hydraulique (1) , alors on peut écrire :
ସ ସ ఓ
(67) f = ோ = avec Ud la vitesse débitante (m/s)
ఘ
Pour une conduite lisse et un nombre de Reynolds élevé, on peut utiliser la relation
de Mc Adams :
(69) f = 0,184ܴ݁ି,ଶ 30000 < Re < 106
Enfin pour des conduites rugueuses, la relation de Colebrook est très souvent
proposée bien que complexe à utiliser du fait d’itérations nécessaires jusqu’à
obtention de l’égalité des deux termes de la relation (70)
ଵ ఌ⁄ ଶ,ହଵ
(70) = −0,86Ln ଷ, + ൨
ඥ ோඥ
Les méthodes de calcul des pertes de charge reposent sur de nombreuses mesures
expérimentales et une longue pratique. Cependant, une incertitude d’au moins 10%
est à considérer sans oublier que la détermination de la rugosité, par exemple, n’est
pas immédiate et peut varier avec le temps suite à l’encrassement de la conduite. De
plus dans des géométries différentes de la conduite cylindrique, l’évaluation du
diamètre hydraulique équivalent telle que proposée par Chézy (relation (1)) est assez
sommaire. Cependant l’incertitude sur les pertes de charge ne se traduit pas
directement sur le débit, comme explicité en 4.3.8.
Le calcul des pertes de charge par frottement se déroule comme dans le cas simple
phase :
൫ௗൗௗ௭൯
∅ଶ మക
(72) = ൫ௗൗௗ௭൯
൫ௗൗௗ௭൯ ∅మ
(73) ܺ ଶ = ൫ௗ
= ೡ
ൗௗ௭൯ ∅మ
ೡ
C est une constante, X est la variable de la relation (73). Cette variable peut
s’exprimer en fonction du titre massique et des rapports des coefficients de
frottement et des masses volumiques liquide et vapeur à saturation selon :
మ
ඨ ఘಸ
ವ మ (ଵି௫)ீ ఘ ଵି௫ ఘ
(78) ܺ= మ
= ௫ீ
ට ఘೡ = ௫
ට ఘೡ
ට ೡఘೡಸ ೡ ೡ ೡ
ವ మ
Par exemple, pour une conduite lisse en écoulement des phases ‘séparées’ liquide
et vapeur turbulent à fort Reynolds, on peut utiliser la relation de Mac Adams (69).
Alors la perte de charge de la phase ‘séparée’ liquide s’écrit (relation (62))
ௗ ீమ ఓ ,ଶ (ଵି௫)మ
(79) ቀௗ௭ቁ = 0,184ܴ݁ି,ଶ ଶఘ
= 0,184 ቀ(ଵି௫)ீ ቁ ܩ²
ଶఘ
La variable X étant ainsi déterminée (ou plus généralement à l’aide du rapport des
pertes de charge de chaque phase s’écoulant séparément), une valeur de la
constante C, évaluée par les expériences, a été proposée. En écoulement turbulent
pour les deux phases, on indice la variable X selon Xtt et on a
Selon le type de singularité, les incertitudes sur les valeurs des coefficients de perte
de charge sont variables (de quelques pourcents à plusieurs dizaines de pourcent).
Une source supplémentaire et significative d’incertitude provient de la succession de
plusieurs singularités, chaque singularité en amont perturbant l’écoulement et donc
la perte de charge relative à la singularité en aval.
Dès l’ébullition en masse, dans la section 1, la qualité x devient non nulle et la masse
volumique est celle du liquide à saturation. Avec la relation (34) du modèle HEM et
considérant dans la section 2 la qualité x2, on obtient :
௫మீ మ ఘೞೌ
(99) (ܲଶ − ܲଵ) = ቀ − 1ቁ
ఘೞೌ ఘೡೞೌ
Les valeurs tabulées présentées en [23] et reprises en [5] sont calculées à l’aide de
la relation (100), le taux de vide étant calculé à l’aide de la relation (31) avec le
glissement évalué selon (53). En évaluant le taux de vide à l’aide du modèle HEM,
alors on obtient les mêmes valeurs que celles calculées avec la relation (99). Le
Tableau 9 - compare les deux approches et permet d’estimer l’impact du glissement
dans l’évaluation de la variation de pression due à l’accélération.
ߩ௦௧
݊ܮ൭1 + ݔଶ ൬ ௦௧ − 1൰൱൩
ߩ௩
(ܲଶ − ܲଵ)௩ = ݃(ݖଶ − ݖଵ)ߩ௦௧
ߩ௦௧
ݔଶ ൬ ௦௧ − 1൰
ߩ௩
À noter que Thom [23] propose un facteur r4 compris entre 0,1 et 1 :
(ܲଶ − ܲଵ)௩ = ݃(ݖଶ − ݖଵ)ߩ௦௧ݎସ
Le Tableau 10 - compare les deux approches et permet d’estimer l’impact du
glissement imposé à 1 (HEM) dans l’évaluation de la variation de pression due à la
gravité.
Avec C une constante de débit inférieure à un, liée à la perte de charge. Cette
relation n’est valable qu’en cas d’écoulement considéré comme incompressible, si la
vitesse du fluide est faible devant la vitesse du son.
Le tableau suivant regroupe quelques valeurs de la vitesse du son dans l’eau, liquide
ou vapeur.
Lors de la détente du fluide, le débit à la brèche est limité par l’atteinte de la vitesse
sonique, rarement en phase liquide du fait de faibles vitesses débitante et d’une
vitesse du son élevée. La chute de pression provoque aussi le passage potentiel de
tout ou partie du fluide en vapeur. En prenant pour calculer la vitesse débitante, un
coefficient de débit égal à 1 et la pression atmosphérique en aval, à 5 MPa pour un
fluide à 300°C (vapeur), l’expression (102) conduit à une vitesse de 673 m/s au-delà
de la vitesse sonique (539 m/s). Dans ce cas, le débit est maximum lors de l’atteinte
de la vitesse du son, reste contant et ne dépend plus des conditions aval. C’est le
débit critique. Lorsque le fluide est diphasique, le calcul de la vitesse sonique est
plus complexe et repose sur des hypothèses simplificatrices. En pratique, on cherche
directement l’expression du débit critique.
Reau la constante universelle des des gaz parfait rapportée à l’eau (0.4615 kJ/kg K).
On a donc, d’une part venant de la conservation de l’énergie :
Lorsque en amont (dans le réservoir), le fluide est saturé diphasique, une première
approche, ou ‘equilibrium frozen flow (EFF)’, consiste à considérer que la proportion
de vapeur à la brèche est identique à celle dans le réservoir. On démontre [25] une
relation proche de la relation (104) mais valable pour un écoulement diphasique
selon :
భశം
ఘ ఊ ఊାଵ భషം
(105) ாிி
ܩ =ඨ బ బ ቀ ቁ
௫ ଶ
Cette relation surestime largement le débit critique lorsque le titre massique est faible
(on s’éloigne du gaz parfait), la référence [25] cite une relation proposée par divers
auteurs (Starkman, Henry, Fauske) selon
ௌுி ௫బఊ ଶ
(106) ܩ = ටఘ మ ቀఊାଵቁ
బ௩ೄಷಹ
on obtient :
ுாெ
(107) ܩ = ߩுாெ ܷ = ߩுாெ ඥ2(ℎ − ℎ)
Enfin, on peut utiliser le modèle de débit à l’équilibre (ERM pour ‘equilibrium rate
model’) de Fauske selon :
ாோெ ೡ ଵ
(108) ܩ = nೡ ඥ ,்ೞೌ(ೌೡೌ)
Cette relation peut estimer le débit critique lorsque le fluide est saturé en amont. La
relation suivante permet de tenir compte de la sous-saturation :
(109) ܩ = ඥ2[ܲ௩ − ܲ௦௧(ܶ௩)]ߩ(ܶ௩) + [ܩ
ாோெ ]ଶ
Le tableau ci-dessous propose les relations à utiliser selon les conditions du fluide
dans le réservoir.
La corrélation de Gros d’Aillon utilisée dans le code CATHARE [29] est valable pour
toute condition du fluide dans le réservoir. Elle comprend de plus un terme lié au
déséquilibre dans l’écoulement et à la brèche lié au rapport L/D de la distance L
parcourue par le fluide dans la conduite entre le ‘réservoir’ et la brèche de diamètre
D. Il est possible de considérer la perte de charge singulière à la brèche (K). La
corrélation s’écrit :
ீ (ఈ)ఘ ∆
(110) ܩ = ට 2 ଵା,ଵଶൗ
ା
Exemple 10 : Pour des conditions amont sous saturées, les diverses relations
proposées donnent les valeurs suivantes du débit critique.
Conditions amont Pression à la Débit critique en kg/m² s
brèche
Pression 5 MPa
(HEM)
263.94 °C
P0 (MPa) T0 (°C) MPa (107) HEM (108) (109) (110) GDA
ERM
5 240 3,32 53410 58398 56929
5 260 4,63 25145 33221 34908
5 263 4,21 22090 28306 29734
5 263,9 4,16 21658 26240 27968
5 Tsat 4,16 21639 26137 27881
Les valeurs proposées dans l’exemple ci-dessus montrent une grande variabilité du
débit critique. Une source significative d’incertitude supplémentaire réside dans les
grandeurs estimées en amont (pression, titre), d’autant qu’en cas de brèche sur le
circuit, ces valeurs évoluent rapidement. De part son application possible pour toute
condition au réservoir, la corrélation de Gros d’Aillon donne des ordres de grandeur
satisfaisants.
Dans les situations de transfert thermique, le type de conditions aux limites dicte les
phénomènes et paramètres. Si l’on impose les températures, un bon transfert
thermique conduit à un échange (flux de chaleur) important. Si l’on impose le flux de
chaleur (par une puissance générée par exemple), alors un bon transfert thermique
conduit à de faibles différences de températures. Par températures, on entend la
température ‘moyenne’ du fluide et la température en paroi. En effet on se place
dans une approximation à une dimension et l’objectif est de calculer la température
de paroi. Typiquement, une situation à températures imposées correspond au
générateur de vapeur ou au condenseur ; une situation à flux de chaleur imposé
correspond au cœur du réacteur. Cependant, quel que soit le type de conditions aux
limites, le transfert thermique par convection répond à la loi de Newton qui s’écrit :
(111) ത൯
߮ = ℎ൫ܶ − ܶ
est le rapport des forces d’inertie (ρ U²/2) sur les forces dues à la viscosité (µU/D).
Le nombre de Prandtl :
n
(114) ܲ = ݎl =ߤl
ൗఘ
On remarque que, pour un nombre de Prandtl égal à l’unité, cette équation est
similaire à la relation de MacAdams (69) qui lie le coefficient de frottement au
nombre Reynolds et un facteur 8 relie ce coefficient au nombre de Stanton. Ceci
indique ainsi des processus analogues entre transport du moment et de la chaleur
(analogie de Reynolds). On démontre d’ailleurs exactement la relation entre le
nombre de Stanton et le coefficient de trainée
ೣ
(120) ܵ=ݐ ଶ
Thom :
(122) ∆ܶ = ܶ − ܶ௦௧ = 22,7݁ݔቂ− ଼, ߮ ଵ⁄ଶቃ
avec :
T : température (en °C)
p : pression (en MPa)
: flux à la paroi (en MW/m²).
Les coefficients sont donnés au avec des coefficients dont les valeurs selon divers
auteurs sont indiquées dans le Tableau 12 - .
Suivant le même principe, la corrélation de Chen est préférable car plus proche des
mesures expérimentales. Les modèles pour les contributions dues à l’ébullition et la
convection sont cependant plus complexes.
Les unités à utiliser sont les unités SI, notamment chaleur latente en J/kg, pressions
en Pa et chaleur spécifique en J/kg/K.
avec :
ΔT ; la surchauffe en paroi soit Tp − Tsat (à itérer si la
température en paroi est inconnue),
ೡ൫் ି்ೞೌ൯
ΔP ; ∆ܲ = భ భ
différence, exprimée à l’aide de la relation
்ೞೌ ି ൨
ഐೡ ഐ
de Clapeyron, entre la pression de saturation correspondant à la
température de paroi et la pression du fluide soit Psat(Tp) − Psat
ଵ ,ଷ ଵ
= ܨ2,35 ቀ0,213 + ቁ ݎݑ > 0,1
Le débit-masse de condensat par unité de longueur de tube (en kg/s par m) peut
être calculé à partir du bilan thermique. On obtient alors la relation suivante :
Lorsque les variations de avec la température sont significatives, ce qui est le cas
dans la pastille, pour résoudre l’équation en régime permanent avec = f (T), on doit
faire appel à l’intégrale de conductivité. Une estimation est possible en utilisant la
Figure 13.
L’hélium présent dans le jeu contribue à une meilleure conduction que l’air et
évite la corrosion. À noter que le jeu est trop faible pour qu’un mouvement de
convection naturelle s’établisse.
Ces relations sont des relations approchées mais qui donnent de bons ordres de
grandeur.
4.5.7.1 Thermosiphon
La situation de thermosiphon se rencontre typiquement en cas de perte des pompes
primaires. Le réacteur est arrêté mais la puissance résiduelle continue de chauffer le
fluide dans le cœur. L’eau chauffée s’élève alors, passe dans les branches chaudes
et se refroidit dans les générateurs de vapeur situés à une altitude plus élevée que le
réacteur. Certaines conceptions récentes de réacteurs [30] reposent sur le principe
du thermosiphon. Soit majoritairement dans certains types de réacteurs modulaires
de petites puissance (SMR pour small modular reactor), soit comme système de
sûreté additionnel comme dans le réacteur AP1000 de Westinghouse ou l’AES 2006
de Rosatom (Système SPOT passif d’évacuation de la puissance résiduelle par les
générateurs de vapeur).
Pour laquelle quelques valeurs relatives à l’eau liquide sont rassemblées dans le
tableau ci-dessous :
P (bar) 1.0 P (bar) 150.0
T (°C) (1/K) T (°C) (1/K)
5,0 0,000016 25,0 0,000274
10,0 0,000088 75,0 0,000599
15,0 0,000151 125,0 0,000849
20,0 0,000207 175,0 0,001119
25,0 0,000257 225,0 0,001496
50,0 0,000457 275,0 0,002183
75,0 0,000613 300,0 0,002865
Si l’on est en écoulement diphasique (liquide dans la partie froide et vapeur pour la
partie chaude) le produit T peut s’écrire / et :
ܮଷ݃ (ߩ − ߩ௩) ܮଷ݃ߩ(ߩ − ߩ௩)
= ݎܩ =
nଶ ߩ μଶ
L est une longueur de référence qui devient plus complexe à caractériser dans les
grands volumes et varie selon les configurations étudiées. Cela peut être la hauteur
sur laquelle le fluide est chauffé par exemple. Les relations entre Nusselt, Grashof et
Prandtl présentées sont de fait liées à la définition de cette longueur de référence.
Configuration C m Condition
Plaque verticale 0,59 ¼ 104 < Gr · Pr < 109
0,10 1/3 109 < Gr · Pr < 1013
Plaque horizontale 0,54 ¼ 104 < Gr · Pr < 107
0,15 1/3 109 < Gr · Pr < 1011
ଵ/ଷ
ߚ P
=ܩ ቈ2ߩଶ݃ܦ
݂ ܿܣ
T étant la différence de température du fluide entre l’entrée et la sortie de
l’assemblage.
Le coefficient de perte de charge par frottement f est estimé, après itérations, à 0,039
d’après la formule (68).
ߚ Pܣଶ
݉ሶଷ = ()ܩܣଷ = 2ߩଶ݃ܦ
݂ ܿ
ଶ
0,000457 414480 × 0,02404ଶ
= 2 × 988 × 9,81 × 0,01086 × × = 0,140
0,039 4180
Le débit massique vaut 5,19 kg/s, la vitesse massique 216 kg/m²-s et la vitesse
d’écoulement de l’eau dans l’assemblage vaut 0,219 m/s
Avec cet écart maximum de température (paroi-liquide), on utilise les mêmes valeurs
des propriétés physiques de l’eau que ci-dessus (50°C) en première approximation :
యఘమఉ∆் ସ,ଶయ×ଽ଼଼మ×ଽ,଼ଵ×,ସହ×ସ
Nombre de Grashof = ݎܩ = = 4,56 10ଵଷ
ఓమ ,ହସమ
Pr=3,57
Nu -relation (129)- = 7046
l 0,629 ܹ
ℎ = ܰ = × ݑ7046 × = 1057 ଶ °ܥ
ܮ 4,27 ݉
Le flux qui peut être évacué par convection naturelle avec un T de 40 °C, vaut donc
:
= hc T = 1057 x 40 = 42 279 W/m2
⎡ ⎤
⎢⎛ ߮(ߨ⎞)ܮܦ ௦௧ ⎥ 1
c = ⎢⎜ℎ(ܲ, ܶ) + ଶ ⎟ − ℎ (ܲ) ⎥ ℎ (ܲ)൨
⎢ ܦߨ ܩൗ4 ⎥ ௩
⎣⎝ ⎠ ⎦
Le titre étant calculé à l’aide du flux critique, une régression en conditions locales
߮ = ݂(ܲ, ܩ,c) peut sembler mathématiquement mal posée. La fonctionnelle va lier la
variable « dépendante » (c) aux variables « indépendantes » P, G et . Il faut dans
ce cas considérer le titre non pas comme le résultat d’un calcul mais comme une
grandeur mesurée, indépendamment de la pression, de la vitesse massique et du
flux critique. Malgré cette lacune, nous présentons ici des relations en conditions
locales car plus générales que les corrélations en conditions d’entrée. Signalons
cependant le cas particulier de la corrélation W3 qui utilise à la fois l’enthalpie
d’entrée et le titre local. Dans ce cas, l’enthalpie et le titre d’entrée sont forcément
liés et ne peuvent être indépendantes.
Pour des écoulements en tube (donc assez éloignés de l’écoulement dans le cœur
des REP), on peut citer les corrélations suivantes.
18,83 ݂(ܲ)
߮௦ଵ = ଵ/
ଵ/
− c ܹ ܯ/݉ ²
(100)ܦ ൫ܩൗ10൯ ൫ܩൗ10൯
37,8
߮௦ଶ = , [1 − c] ℎ(ܲ) ܹ ܯ/݉ ²
(100)ܦ ൫ܩൗ 10൯
5.1.1.1.3 Corrélation W3
La corrélation de W3 a été proposée par Westinghouse et établie par L. S. Tong.
Cette corrélation a été développée à partir d’essais en tube :
de diamètre D compris entre 5 et 17,8 mm,
de longueur L comprise entre 0,254 et 3,65 m.
L’utilisation de ces tables [54] est valable pour des géométries en tube :
de diamètre D compris entre 0,003 et 0,025 m avec un facteur correctif
multiplicatif à appliquer pour un diamètre différent de 8 mm,
de rapport longueur sur diamètre supérieur à 50.
Les paramètres thermohydrauliques suivants sont couverts par ces tables [54] :
pression P entre 0,1 et 21 MPa
vitesse massique G entre 0 et 8000 kg/m² s
titre inférieur à 1
Ces tables permettent d’avoir un ordre de grandeur satisfaisant pour des évaluations
préliminaires. L’introduction de toutes les valeurs tabulées et la mise en place de
moyens d’interpolation pour des conditions en dehors de valeurs tabulées rend cette
méthode peu pratique. La correction de diamètre hydraulique est aussi limitée car
uniquement liée au rapport des diamètres sans prendre en compte les conditions
thermohydrauliques locales.
Pour des écoulement dans des grappes de crayons disposés en pas triangulaire,
caractéristique des réacteurs à eau pressurisée de conception russe (voir TI
BN3 101), la corrélation de Bezrukov ou OKB Gidopress de 1976 est assez simple à
mettre en œuvre et donne des résultats satisfaisants y compris pour des évaluations
en grappe à pas carré pour des grilles peu mélangeuse.
Les paramètres thermohydrauliques suivants sont couverts par cette corrélation :
pression P entre 7,45 et 16,7 MPa
vitesse massique G entre 700 et 3800 kg/m² s
titre thermodynamique à l’équilibre entre -0,07 et 0,40
Les valeurs sur fond grisé sont hors domaine sur lequel les modèles correspondants
ont été établis. Pour la corrélation W3, une enthalpie en entrée identique a été
introduite pour chaque valeur de la pression à savoir à 15 MPa 1284 kJ/kg (soit
290°C) et à 7 MPa 991 kJ/kg (230°C)
P G X Groeneveld
Bowring Biasi W3 RR1 BZK
MPa kg/m² 1986 1995 2006
15 2000 -0,10 3.425 4.009 3.372 3.244 3.351 3.3495 2.233 3.266
15 2000 0,00 2.572 3.118 2.584 2.391 2.464 2.468 1.824 2.327
15 2000 0,10 1.719 2.228 1.829 1.673 1.843 1.687 1.415 1.640
15 4000 -0,10 3.888 3.268 4.395 3.906 4.502 4.317 2.842 3.791
15 4000 0,00 2.525 2.475 3.034 2.953 2.995 2.874 2.230 2.644
15 4000 0,10 1.161 1.682 1.804 1.906 2.27 2.093 1.617 1.824
7 2000 -0,10 5.930 6.275 4.965 6.044 6.142 6.769 2.900 3.632
7 2000 0,00 5.132 5.384 4.028 4.728 4.952 5.327 2.600 2.804
7 2000 0,10 4.335 4.494 3.438 3.685 3.785 4.02 2.301 2.159
7 4000 -0,10 6.456 5.067 6.471 6.334 7.398 7.118 3.508 4.216
7 4000 0,00 5.096 4.274 4.730 4.638 4.372 4.226 3.006 3.185
7 4000 0,10 3.736 3.480 3.391 2.929 2.928 2.855 2.504 2.401
On remarque une assez grande dispersion des résultats et des variations avec la
vitesse massique et la pression assez différentes selon les corrélations. Les
extrapolations sont acceptables (sur les domaines présentés …). Une grande
prudence est recommandée dans les estimations des valeurs de flux critique sont
facilement à +/-25% et pour lesquelles l’incertitude à associer peut atteindre +/- 50%.
Le modèle le plus courant consiste à appliquer un facteur correctif pour tenir compte
d’une variation axiale de la forme du flux. Il faut diviser la valeur du flux critique par la
valeur du facteur de flux non uniforme (FNU) qui a été modélisé suivant la relation :
௭
ܭ
= ܷܰܨ න ߮(z)݁[ݔ−ݖ(ܭ − z]݀z
߮(ݖ)[1 − exp(−ݖܭ)] ௭బ
Etablies à l’origine pour des unités anglo-saxonnes (in-1 et Mlb.h ft² ; a=0,15 et
c=0,478), le coefficients a est seul modifié et se calcule à l’aide des facteurs de
conversions (cf annexe)
1356,23,ସ଼
ܽ = 0,15 = 185,6
0,0254
L’absence de risque de crise d’ébullition est couvert avec une confiance de 95% et à
une proportion de 95% si le RFTC est supérieur au critère « 95/95 » de la corrélation.
Ce critère peut être établi à partir de la distribution des écarts entre les mesures
expérimentales et les calculs établis avec la corrélation. Le critère peut être établi à
l’aide de l’hypothèse d’une distribution normale (gaussienne) de ces écarts et l’on
utilise les coefficients d’OWEN [46]. Wilks [47] propose aussi l’établissement d’un
critère à partir d’une distribution non paramétrique des écarts.
CATHARE est un code à deux fluides et six équations (cf. 3.4). Les équations de
bilan de masse, d’énergie et quantité de mouvement pour les phases vapeur et
liquide du fluide sont résolues dans un circuit modélisé par des éléments à une
dimension, comme les conduites ou des éléments 0-D (volume). Un module 3D est
également disponible pour simuler les écoulements possiblement tridimensionnels
dans le cœur et la cuve du réacteur. Les dernières versions du code offrent
également la possibilité de modéliser le comportement de l’enceinte de confinement
Ces logiciels nécessitent une validation rigoureuse et doivent montrer que l’effet
d’échelle entre le support expérimental et les applications en réacteur est
correctement pris en compte. Les applications de ces logiciels sont bien entendu
limitées au domaine couvert par la validation.
Ce sont les brèches localisées en branche froide (entre une pompe primaire et la
cuve) qui sont, du point de vue thermohydraulique, les plus pénalisantes pour la
tenue des crayons combustibles. En effet, cette situation conduit à postuler que l’eau
des systèmes de sauvegarde (injections de sécurité et accumulateurs) de la boucle
rompue ne sert pas à refroidir le cœur car elle est directement perdue à la brèche.
5.2.2.1 Décompression
La phase de décompression débute à l’ouverture de la brèche et s’achève lorsque la
pression primaire s’équilibre avec la pression de l’enceinte (après 40 s environ). Dès
5.2.2.2 Remplissage
Cette phase débute avant la fin de la décompression (après 20 s environ), dès que la
pression dans le circuit primaire est suffisamment basse pour commander l’ouverture
des clapets des accumulateurs (4 MPa), ce qui conduit à une arrivée d’eau froide et
borée dans les boucles. Une partie en est perdue à la brèche (on postule de plus que
celle provenant de l’accumulateur connecté à la branche rompue est perdue en
totalité). Cependant, la vapeur produite empêche cette eau de descendre dans le
collecteur annulaire, une autre partie est vaporisée par les structures métalliques
chaudes (branches froides et entrée cuve). L’eau froide cependant condense la
vapeur et participe à la décompression dans le circuit. L’eau parvient finalement à
remplir l’espace annulaire et le plénum inférieur de la cuve. Durant cette phase, le
cœur est encore dénoyé et, n’étant pas refroidies, les gaines s’échauffent
adiabatiquement (car les échanges de chaleur avec la vapeur sont négligeables)
jusqu’au pic T2.
5.2.2.3 Renoyage
Après 40 s, le système d’injection de sûreté basse pression (environ 2 MPa) vient
injecter de l’eau dans les boucles, en complément des accumulateurs avant leur
vidange complète. Cette eau va continuer à remplir la cuve et va commencer à
renoyer la partie basse du cœur. Le renoyage est un phénomène gravitaire : la
progression du niveau d’eau dans le cœur se produit sous l’effet du poids de la
colonne d’eau présente dans le collecteur annulaire qui doit vaincre les pertes de
charge de l’écoulement de la vapeur et des gouttelettes d’eau vers le haut du cœur,
le plénum supérieur, les générateurs de vapeur et les pompes. Au cours de cette
phase, les crayons sont à une température telle que l’eau liquide ne peut venir
directement au contact des gaines parce qu’elle y est immédiatement vaporisée
(point de Leidenfrost voir les techniques de l’Ingénieur [BE8235]). Il y a
établissement d’un écoulement de type annulaire inverse, la vapeur entoure les
Une fois les pompes primaires arrêtées, les phénomènes thermohydrauliques les
plus notables sont liés à la convection naturelle. La vapeur se porte en sortie cœur,
dans le plénum supérieur, dans les branches chaudes et dans la partie montante des
tubes des générateurs de vapeur. La vidange se poursuivant, de la vapeur passe en
partie descendante des tubes de GV (générateur de vapeur) et le débit va en
diminuant jusqu’à s’annuler lorsque l’inventaire en eau devient insuffisant pour
maintenir la circulation naturelle. Le transport d’énergie aux GV se fait alors en
caloduc, la vapeur sortant de la cuve allant se condenser dans la partie montante
des tubes de GV. La fraction condensée, eau ‘claire’ sans bore, redescend à contre-
courant vers la cuve, mais ne passe plus dans la partie descendante des tubes.
Conclusion
La thermohydraulique doit relever les défis de la mécanique des fluides à savoir
parvenir à des relations de fermeture modélisant au mieux les phénomènes.
Cependant, la coexistence de plusieurs phases dans l'écoulement rend la tâche
hautement complexe compte tenu des interactions multiples entre les phases et des
interfaces évoluant sans cesse. Les approches moyennées à une dimension
parviennent maintenant à proposer des modèles associés à des moyens de calcul
satisfaisants quoique souvent hautement empiriques. Cependant, la compréhension
fine des phénomènes, étape essentielle pour parvenir à un haut niveau de
modélisation, nécessite tout d'abord des moyens d'investigations sophistiqués,
moyens de calcul et moyens expérimentaux. Bien que les capacités de calcul aient
fortement progressé lors des dernières décennies, la base de connaissance
s'appuyant sur des interprétations d'essais nécessite encore des développements et
fait l'objet programmes en projet ou en cours de réalisation. Les besoins du nucléaire
sont nombreux et doivent appuyer les applications liées aux accidents graves, aux
systèmes innovants notamment de sûreté passifs et aux modélisations multi-
dimensionnelles.
Glossaire
APRP Accident par Perte de Réfrigérant Primaire
RFTC Rapport de Flux Thermique Critique
DNB Departure from Nucleate Boiling
REP Réacteur à Eau Pressurisée
vitesse de dérive
d m/s ft/s L t-1 d=Uv-j 1ft/s= 0,3048 m/s
drift velocity
dérive de flux
dfv m/s ft/s L t-1 dfv=d=jv-j 1ft/s= 0,3048 m/s
"drift flux"
coefficient de
f (-) (-) (-) 0,02 f=4Cx (-)
perte de charge
Accélération
g m²/s ft/s² L2t-1 9,81 1 ft/s² = 0,3048 m/s²
pesanteur
1 Mlb/h-ft²=
G vitesse massique kg/m²-s 106lb/ft²-hr ML-2t-1 3500 G =W/A=U 1356,23 kg/m² s
h enthalpie kJ/kg Btu/lbm L2t-2 1200 h≈cpT 1 Btu/lb = 2,326 kJ/kg
Coefficient de
hc transfert thermique -1 50 000 h="/T 1 Btu/h-ft² °F = 5,678 W/m² °C
W/m²-°C Btu/h ft² °F M t-3
par convection
hlv chaleur latente kJ/kg Btu/lbm L2t-2 1000 h lv h sat
v hl
sat
1 Btu/lb = 2,326 kJ/kg
flux volumétrique
J ou vitesse m/s ft/s L t-1 j=Q/A 1ft/s= 0,3048 m/s
superficielle
flux volumétrique
jv m/s ft/s L t-1 jv= Gx/ v 1ft/s= 0,3048 m/s
vapeur
flux volumétrique
jl m/s ft/s L t-1 jl= Ql/ A 1ft/s= 0,3048 m/s
liquide
m masse kg lbm M t-1 1 lb = 0,4535924 kg
݉̇ Débit massique kg/s lbm/h M t-1 ݉̇ = ߩܳ 1 lb/h = 0,000126 kg/s
P pression Pa=N/m² psia=lbf/in² M L-1 t-2 15,5 106 1 psi = 6894,76 Pa
pas pas entre crayons m In L 0,0126 1 in= 0,0254 m
puissance
P, W=J/s Btu/hr ML2t-3 1 Btu/hr = 0,2931 W
thermique
P périmètre mouillé m in L 1 in= 0,0254 m
q’ puissance linéique W/m Btu/h ft MLt-3 20000 1 Btu/h ft = 0,9615 W/m
q’’ flux de chaleur W/m² Btu/h ft² Mt-3 600 000 1 Btu/h ft² = 3,1546 W/m²
3
Q débit volumique m /s ft /h3
3
L3 t-1 1 USGPM = 0,2271247 m3/h
rayon des crayons
R m in L 1 in= 0,0254 m
chauffants
S glissement (-) (-) (-) 1 à 10 S=Uv/Ul (-)
2 On obtient les unités SI en multipliant les valeurs en unités anglaises par le facteur indiqué
1 ft = 12 " = 12* 2.54/100 = 0.3048 m
3 On trouve aux Etats –Unis l'US gal/min soit 6.309 10-5 m3/s
Vd vitesse de dérive
m/s ft/s L t-1 vd=<d>/<> 1ft/s= 0,3048 m/s
moyenne
x qualité (-) (-) (-) 0,0 x=Wv/Wtotal (-)
3 US Gal
V volume m L3 1 US gal = 0,0037854 m3
=231 in.3
v volume spécifique m3/kg ft3 /lb M L-3 v=1/ 1 ft3/lb = 0.062428 m3/kg
taux de vide (-) (-) (-) 0à1 =Vv/Vtotal (-)
taux de débit
volumétrique (-) (-) (-) =Qv/Qtotal (-)
vapeur
coefficient de 1
(-) (-) (-) (-)
dilatation T
Conductivité -1 -3
W/m-°C Btu/h ft °F ML t 0,6 1 Btu/h ft °F = 1,730735 W/m °C
thermique
-1 -2
frottement N/m² ML t =dU/dx
Viscosité kg/m-s -1 -1
lbm/ft-s ML t 10-3 =10 poise 1 lbm/ft-s = 1,48816 Pa s
dynamique (poiseuille)
Viscosité m²/s
ft²/s L2t-1 10-6 =/ 1 ft²/s = 0,0929 m²/s
cinématique (myriastokes)
Diffusivité
m²/s ft²/s L2t-1 =/ cp 1 ft²/s = 0,0929 m²/s
thermique
rendement (-) (-) (-)
titre ℎ − ℎ௦௧
(-) (-) (-) c=
thermodynamique ℎ௩
-3
masse volumique kg/m3 lbm/ft3 ML 700 1 lb/ft3 = 16,018 kg/m3
tension
N/m lbf/in M t-2 0,05 1 lbf/in = 175,127 N/m
superficielle
q' puissance linéique W/m Btu/h-ft MLt-3 18 000 1 Btu/h ft = 0,9615 W/m
ou q" flux surfacique W/m² Btu/h-ft² Mt-3 600 000 1 Btu/h ft² = 3,1546 W/m²
Nombre de
RE (-) (-) (-) 500000 UD/ (-)
Reynolds
FR Nombre de Froude (-) (-) (-) U²/gD (-)
Nombre de
GR (-) (-) (-) gL T/²
3
(-)
Grashof
Nombre de
ST = NU/ RE PR (-) (-) h/cpU (-)
Stanton
PR Nombre de Prandtl (-) (-) (-) 1 cp/ (-)
Nombre de
NU (-) (-) (-) hD/ (-)
Nusselt
PE Nombre de Peclet = RE PR (-) (-) cpUD/ (-)
Nombre de
RA = GR PR (-) (-) (gL T)/()
3
(-)
Raleigh
Nombre
BO (-) (-) (-) /(Ghlv) (-)
d’ébullition
JA Nombre de Jakob (-) (-) (-) cp/hlv (-)
Indices
l : liquide v : vapeur
e : équilibre ou condition en entrée he : hors équilibre cr : critique