Ue3 2019
Ue3 2019
Ue3 2019
● ●
DCG
● ●
SESSION 2019
UE 3 – DROIT SOCIAL
Il vous est demandé de vérifier que le sujet est complet dès sa mise à votre disposition.
AVERTISSEMENT
Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes, vous conduit à formuler une ou
plusieurs hypothèses, il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans
votre copie.
Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie ainsi qu’à
l’orthographe et la rédaction de vos réponses.
Créée en 2003, la société a longtemps conservé un effectif stable de 9 salariés, les périodes de
forte activité étant gérées par le recours à la sous-traitance et aux contrats précaires.
Depuis deux ans, l’entreprise connaît toutefois une progression constante de son carnet de
commandes, liée à la fois au maintien des taux d’intérêt bas sur le marché du crédit immobilier et
à la multiplication des mesures gouvernementales en faveur du développement durable.
DOSSIER 1
La SARL QUALITÉ CONCEPTION préfère recruter des salariés en contrats de courte durée en
indiquant sur les contrats « accroissement d’activité ».
Jérémy Deville a ainsi été recruté comme technicien en CDD, sans clause de renouvellement, du
1eroctobre 2018 au 30 avril 2019. Le 5 mai 2019, pourtant, Jérémy travaille toujours dans
l’entreprise. Non seulement l’activité de l’entreprise s’est maintenue, mais son responsable a aussi
eu besoin de lui pour terminer un projet de construction qui a pris du retard.
Travail à faire
DOSSIER 2
Martine Loiseau est salariée de la SARL QUALITÉ CONCEPTION depuis 5 ans. Elle occupe un
poste d’assistante de direction et travaille du lundi au samedi. Surmenée, elle a fait l’objet de
plusieurs arrêts maladie successifs, totalisant 15 jours d’absence entre le 1 er juin 2017 et le 31 mai
2018, période de référence. De plus, sur cette même période, elle a suivi une formation de deux
semaines dans le cadre du plan de formation de l’entreprise. Cette action visait à assurer son
adaptation aux nouveaux logiciels de gestion de la société. L’employeur l’a informée qu’il avait
tenu compte de toutes ces absences (maladie et formation) pour les imputer sur ses droits à
congés payés.
Travail à faire
Travail à faire
En avril 2019, des élections ont finalement lieu au sein de l’entreprise. L’employeur et les
syndicats s’opposent sur la durée du mandat des membres de la délégation du personnel.
L’employeur assure que cette durée est de trois ans ce que les syndicats contestent.
Travail à faire
DOSSIER 4
Travail à faire
DOSSIER 5
La région est frappée par de violentes intempéries. La montée des eaux, accompagnée d’un
épisode de grêle a ravagé plusieurs chantiers de la SARL QUALITÉ CONCEPTION. Les chantiers
ne seront pas accessibles pendant plusieurs semaines, le temps de la décrue et du passage des
experts d’assurance. L’activité de l’entreprise va se trouver interrompue alors que les salariés ont
déjà épuisé leurs droits à congés payés. L’employeur ne veut pas non plus procéder à des
licenciements.
Travail à faire
Annexe
Cour de cassation chambre sociale 19 décembre 2012
Attendu, selon les arrêts attaqués (Paris, 20 mai 2010), que Mmes X...et Y...ont été engagées par
la société nationale Radio France en qualité de régisseur de production et occupent l'une et
l'autre, depuis le 1er janvier 1987, un poste de chargée de réalisation radio ; […] que soutenant
que de nombreux chargés de réalisation placés dans une situation identique perçoivent une
rémunération plus importante […], elles ont saisi la juridiction prud'homale de référé d'une
demande tendant […] à obtenir la communication par l'employeur de différents éléments
d'information concernant ces autres salariés et susceptibles, selon elles, d'établir la discrimination
dont elles se plaignent ; […]
Attendu que la société Radio France fait grief à l'arrêt de lui ordonner de communiquer aux
salariées, avant tout procès et sous astreinte, les contrats de travail, avenants, bulletins de paie de
certains autres salariés de l'entreprise, ainsi que le montant des primes de sujétion distribuées
depuis 2000 à ces mêmes personnes, les tableaux d'avancement et de promotion des chargés de
réalisation travaillant dans la même société, alors, selon le moyen :
1°/ qu'en vertu de l'article L. 1134-1 du code du travail, toute action fondée sur une discrimination
n'est recevable que si le salarié est en mesure de présenter des éléments de fait laissant
supposer l'existence de celle-ci ; qu'en autorisant le salarié à obtenir, avant tout procès, la
communication des pièces destinées, non pas à confirmer les présomptions de discrimination
nécessaires à l'introduction de son action, mais simplement à révéler l'existence d'une éventuelle
disparité de traitement, ce qui ne correspond pas " à une preuve dont pourrait dépendre la solution
du litige ", mais à une preuve nécessaire à l'introduction même de l'action, la cour d'appel a
inversé les règles particulières de la preuve en matière de discrimination en violation tant du texte
susvisé que de l'article 145 du code de procédure civile ;
Mais attendu que le respect de la vie personnelle du salarié et le secret des affaires ne constituent
pas en eux-mêmes un obstacle à l'application des dispositions de l'article 145 du code de
procédure civile, dès lors que le juge constate que les mesures demandées procèdent d'un motif
légitime et sont nécessaires à la protection des droits de la partie qui les a sollicitées ;
Et attendu que la procédure prévue par l'article 145 du code de procédure civile n'étant pas limitée
à la conservation des preuves et pouvant aussi tendre à leur établissement, c'est dans l'exercice
de son pouvoir souverain que la cour d'appel a retenu que les salariées justifiaient d'un motif
légitime à obtenir la communication de documents nécessaires à la protection de leurs droits, dont
seul l'employeur disposait et qu'il refusait de communiquer ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi.