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EXPOSE Mdame Bovary

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Lireunlivre

plaisir
Adama Ndao, professeur de lettres modernes
au lycée Ahoune Sané de Bignona,
présentement au lycée Demba Diop de Mbour
analyse ici ses lectures et des œuvres au
programme dans l'enseignement du Sénégal.
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l'actualisation des publications.
MERCREDI 10 AVRIL 2019
EXPOSE : Madame Bovary de Gustave
Flaubert

I. BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE
Gustave Flaubert est né 12 décembre 1821. Il est
le deuxième enfant d’Achilla Cléophas Flaubert,
chirurgien-chef à Rouen, et de Anne Justine, née
Fleuriot. Durant son enfance, il sera délaissé par
rapport à son frère aîné brillant élève admiré par la
famille qui succèdera d'ailleurs à son père comme
chirurgien chef , Gustave Flaubert passe une
enfance assez triste, marquée par l'environnement
sombre de l'appartement de fonction de son père à
l'hôpital de Rouen, mais adoucie par sa complicité
avec sa sœur cadette, Caroline née trois ans après
lui.
Adolescent aux exaltations romantiques et attiré
par l'écriture, il effectue une scolarité sans
enthousiasme au Collège Royal puis au lycée de
Rouen, à partir de l'année 1832 : il en est renvoyé
en décembre 1839 pour indiscipline et passe seul le
baccalauréat en 1840. Le premier événement
notable dans sa biographie est la rencontre à
Trouville-sur-Mer, durant l'été 1836 de Élisa
Schlésinger qui marquera toute sa vie : il
transposera d'ailleurs cette rencontre
dans L'Éducation sentimentale.
Dispensé de service militaire, Flaubert entreprend
sans conviction, en 1841, des études de Droit à
Paris : il mène une vie agitée rencontrant des
personnalités des mondes littéraire et artistique
commeVictor Hugo ou Maxime Du Camp qui
deviendra son grand ami. Il abandonne le droit en
janvier 1844 à cause de ses premières crises
d'épilepsie : il revient à Rouen avant de s'installer
en juin 1844 à Croisset au bord de la Seine, en
Haute-Normandie. Il s'essaie alors à l'écriture et
rédige quelques nouvelles et une première version
de L'Éducation sentimentale. En 1846 meurent
successivement son père puis sa sœur (deux mois
après son accouchement — Gustave prendra en
charge sa nièce Caroline). C'est également le début
d'une liaison houleuse de dix ans avec la poétesse
Louise Colet avec laquelle il entretiendra une
correspondance importante.
Gustave Flaubert assiste à Paris à la Révolution de
1848. Poursuivant ses tentatives littéraires, il
reprend entre mai 1848 et septembre 1849 la
première version commencée en 1847 de La
Tentation de saint Antoine inspirée par un tableau
qu'il a vu à Gênes en 1843, avant d'entreprendre
entre 1849 et 1852 un long voyage en Orient avec
Maxime du Camp qui le conduit en Égypte et à
Jérusalem en passant au retour par Constantinople
et l'Italie. Il nourrira ses écrits ultérieurs de ses
observations, de ses expériences et de ses
impressions.
C'est le 19 septembre 1851 que Flaubert, poussé
par ses amis Louis Bouilhet et Maxime Du Camp,
commence la rédaction de Madame Bovary, à
partir d'un fait divers. Il achèvera son long roman
réaliste et psychologique en mai 1856 au bout d'un
travail de 56 mois. En même temps, il fréquente les
salons parisiens les plus influents du Second
Empire, comme celui de Madame de Loynes dont
il fut très amoureux ; il y rencontre entre autres
George Sand. À la fin de l'année 1856 le
roman, Madame Bovary paraît en revue puis, en
avril 1857, le roman sort en librairie et fait l’objet
d’un procès retentissant pour atteinte aux bonnes
mœurs : Flaubert est acquitté. Flaubert se partage
depuis 1855 entre Croisset et Paris où il fréquente
les milieux littéraires et côtoie Sainte-Beuve,
Baudelaire, Théophile Gautier, les frères
Goncourt…
Le 1er septembre 1857, Flaubert entame la
rédaction de Salammbô, roman historique qui
évoque Carthage en révolte au troisième siècle
avant JC, et pour cela, il voyage en avril-juin 1858
en Tunisie afin de se documenter. Le roman paraît
après une longue maturation en 1862.
Deux ans plus tard, le 1er septembre 1864,
Flaubert entreprend la version définitive
de L'Éducation sentimentale, roman de formation
marqué par l'échec et l'ironie avec des éléments
autobiographiques comme la première passion
amoureuse ou les débordements des
révolutionnaires de 1848. Le roman est publié en
novembre 1869 : mal accueilli par la critique il ne
s'en vend que quelques centaines d'exemplaires.
Flaubert continue sa vie mondaine : il rencontre
l'empereur, reçoit la Légion d'honneur en 1866 et
se lie davantage avec George Sand. Durant l'hiver
1870-1871, les Prussiens occupant une partie de la
France, Flaubert se réfugie chez sa nièce à Rouen
avec sa mère ; cette dernière meurt le 6 avril 1872.
À cette époque, il a des difficultés financières : il
vend ses fermes et quitte par économie son
appartement parisien alors que sa santé, touchée
par des maladies nerveuses, devient délicate. Il
achève et publie toutefois le 1er avril 1874 la
troisième version de La Tentation de saint Antoine,
juste après l'échec de sa pièce de théâtre Le
Candidat. Sa production littéraire continue avec les
Trois contes qui comporte trois nouvelles : Un
cœur simple, La légende de Saint Julien
l'Hospitalier, et Hérodias. La publication du
volume en avril 1877 est bien accueillie par la
critique.
De 1877 à 1880, il poursuit la rédaction
de Bouvard et Pécuchet, qu'il avait entamée en
1872-1874 : l'œuvre satirique pour laquelle il
réunissait une documentation immense restera
inachevée, elle sera publiée ainsi en 1881 un an
après sa mort.
Ses dernières années sont sombres : ses amis
disparaissent et il est assailli par les difficultés
financières et par des problèmes de santé. Il meurt
subitement le 8 mai 1880, à Canteleu, foudroyé par
une hémorragie cérébrale. Son enterrement au
cimetière monumental de Rouen se déroule le 11
mai 1880, en présence de nombreux écrivains
importants qui le reconnaissent comme leur maître,
qu'il s'agisse d'Émile Zola, d'Alphonse Daudet,
d'Edmond de Goncourt, de Théodore de Banville
ou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé
la carrière depuis 1873.

Les œuvres de Gustave Flaubert sont :

Dictionnaire des idées reçues (1913)


Par les champs et les grèves (1910)
Œuvres de jeunesse inédites (1910)
À bord de la Cange (1904)
Bouvard et Pécuchet (1881), inachevé
Le Château des cœurs (1880)
Trois contes : Un cœur simple, La Légende de
Saint Julien l’Hospitalier, Hérodias (1877)
La Tentation de saint Antoine (1874)
Le Candidat (1874)
Lettres à la municipalité de Rouen (1872)
L'Éducation sentimentale (1869)
Salammbô (1862)
Madame Bovary (1857)
Lettres inédites à Raoul Duval (1950)
Lettres inédites à Tourgueniev (1947)
Mémoires d’un fou (1838)

II. STRUCTURE ET RESUME DU ROMAN

1. Structure du roman

Charles Bovary, après avoir suivi ses études dans


un lycée de province, s'établit comme officier de
santé et se marie à une riche veuve. À la mort de
celle-ci, Charles épouse une jeune femme, Emma
Rouault, élevée dans un couvent, vivant à la ferme
avec son père (un riche fermier, patient du jeune
médecin). Emma se laisse séduire par Charles et se
marie avec lui. Fascinée par ses lectures
romantiques, elle rêve d’une nouvelle vie, en
compagnie de son nouveau mari.
En réalité, sa vie est étroite et sans relief, son mari
ne répond pas à ses attentes d'une vie pleine de
péripéties et rythmée par la passion. Un bal qui a
lieu chez un vicomte, à la Vaubyessard, et où
Emma est invitée avec son mari marque un
tournant dans sa vie en lui faisant croire à
l'existence du monde luxueux, faste et
mouvementé dont elle rêve depuis son plus jeune
âge. Cette soirée nourrira son imagination de
chimères extravagantes tout au long de sa vie.
Désabusée par le retour brutal à la réalité, celle
d'une vie étouffante et ennuyeuse qu'elle mène
avec son mari, Emma tombe malade (maladie
nerveuse plus psychologique que physique). Pour
qu'elle se rétablisse, qu'elle change d'air, Charles
décide de déménager avec elle dans un bourg plus
grand : Yonville-l'Abbaye. Si elle se rétablit,
Emma n'en reste pas moins écœurée par son mari
qui répond de moins en moins à ses attentes et qui
ne s'en rend pas compte. Elle va penser trouver son
bonheur avec un amant. Ainsi a-t-elle une aventure
avec un riche propriétaire d’un domaine agricole,
Rodolphe Boulanger, qui s'en lassera vite, effrayé
par l'engouement de la jeune femme. Puis, après
avoir cherché en vain du réconfort dans la religion,
elle a une deuxième aventure avec un clerc de
notaire : Léon Dupuis, dont elle était tombée
amoureuse lorsqu'elle était encore fidèle à son mari
et qu'elle avait ensuite perdu de vue. Après avoir
fait d'énormes dépenses pour ses deux amants et
pour elle, Emma se retrouve criblée de dettes.
Ne trouvant d'aide ni auprès des ses anciens amants
ni auprès de ses voisins et ne voulant pas que son
mari apprenne ses aventures passées, Emma se
suicide à l’arsenic emprunté chez le pharmacien du
bourg, Homais. Son mari, en découvrant les lettres
échangées avec ses amants, meurt de chagrin ; sa
fille Berthe, croyant le voir endormi sur un banc, le
pousse et se rend compte, lorsqu'il tombe par terre,
qu'il est mort. La dernière page du roman explique
que ce seul enfant qu'eut le couple est envoyé,
après la mort de ses parents, chez sa grand-mère
paternelle. À la mort de cette dernière, elle s’en va
chez une tante très pauvre qui la fait travailler dans
une filature de coton pour gagner sa vie...

III. LES PERSONNAGES

(Travail possible laissé à l’initiative du lecteur)

IV. LES THEMES


(Travail possible laissé à l’initiative du lecteur)

CONCLUSION

D'un point de vue littéraire, Gustave Flaubert est un


auteur profondément pessimiste qui se situe à la
charnière du romantisme et du réalisme. A la recherche
de la vérité sous les apparences, il décrit, tel un
médecin, la réalité avec la plus grande objectivité et une
précision scrupuleuse, presque scientifique. Obsédé par
le style, il rature et réécrit sans cesse ses textes. Le
roman, Madame Bovary, constitue en lui-même un
véritable chef d'oeuvre qui permet de connaître
réellement celui qui considérait que l'écrivain doit rester
absent de son oeuvre. Guy de Maupassant, Zola et
Daudet le considèrent comme leur maître, laissant
présager de la place de plus en plus importante qu'il va
prendre après sa mort dans la littérature française en tant
que chef de file de l'école réaliste.

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