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IUT « A » PAUL SABATIER CIRAD

TOULOUSE III UMR AGAP


Département Génie Biologique TA A-108/C
24, rue de l’Embaquès Campus International de Baillarguet
32000 AUCH 34 498 MONTPELLIER Cedex 5
Tel : 05 62 61 63 12 Tel : 04 67 59 37 28
Fax : 05 62 61 63 01 Fax : 04 67 59 37 32

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE DIPLOME

Etudes mycologiques et moléculaires à partir de mycélium pur de Ganoderma boninense,


impliqué dans le dépérissement des palmiers à huile.

Athéna SEYED ESMAÏL Encadrant : Docteur Alba ZAREMSKI


Promotion Agronomie 2011 stage du 27 mars 2011 au 24 juin 2011
REMERCIEMENTS

Tout le long de mon stage j’ai été soutenue par de nombreuses personnes qui ont su me faire
partager leur savoirs et m’ont apporté leurs suggestions concernant l’avancée de ce projet.

Je tiens à remercier tout particulièrement mon maître de stage, Alba ZAREMSKI, qui m’a
donné beaucoup d’autonomie, de confiance, Jean-Marc BOUVET le chef de l’unité de
recherche GFP « Diversité Génétique et Amélioration des Espèce Forestières » qui m’a
permis d’intégrer cette unité de recherche, ainsi que Letizia CAMUS-KULANDAIVELU et
Frédéric BRETON qui m’ont soutenue et épaulée dans mes démarches scientifiques.

Je tiens également à remercier les techniciens de laboratoire, Bénédicte FAVREAU et


Alexandre VAILLANT, qui m’ont aidée à me familiariser avec les laboratoires et leurs
techniques de biologie moléculaire.

Je remercie également le Laboratoire des Symbiotes Tropicales et Méditerranéennes (LSTM)


qui m’a chaleureusement accueilli dans ses locaux, tout particulièrement Clémence
CHAINTREUIL qui a pris le temps de m’enseigner des techniques de clonage.

Enfin je remercie l’ensemble des stagiaires de l’UR 39 : Malyna, Julie, Anthéa et


Jonathan avec qui j’ai eu plaisir à travailler et qui m’ont aidée à m’intégrer dans cette équipe.

i
SOMMAIRE

REMERCIEMENT ...................................................................................................................... i
SOMMAIRE ................................................................................................................................ ii
ABREVIATIONS ........................................................................................................................ iii
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................. iv
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................ v
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................... vi
I INTRODUCTION ............................................................................................................. 1
1.1. Problématique
1.2. Objectifs
1.3. Autres activités de recherche lors de mon stage

II MATERIELS ET METHODES ........................................................................................... 3


2.1 Matériel biologique
2.2 Préparation des Milieux de culture
2.3 Isolement : mise en culture, obtention de mycélium pur
2.4 Production de mycélium pour les études moléculaires
2.5 Extraction de l’ADN fongique à l’aide du kit d’extraction Invitrogen « TM
purlink plant total DNA purification kit
2.6 Quantification des ADN extraits
2.7 Amplification de l’ITS de l’ADNr nucléaire par PCR
2.8 Digestion des ITS amplifiés par des enzymes de restriction (Restriction
Fragment Length Polymorphism : RFLP) : analyse des profils de restriction

III RESULTATS ET DISCUSSIONS..................................................................................... 9


3.1. Isolement : mise en culture, obtention de mycélium pur
3.2. Description morphologique de Ganoderma récolté dans les plantations de
Tanah- Gambus

3.3. Extraction de l’ADN fongique à l’aide du kit d’extraction Invitrogen « TM


purlink plant total DNA purification kit 3.4. Amplification de l’ITS

IV CONCLUSIONS ............................................................................................................... 11
V PERSPECTIVES ............................................................................................................... 11
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................... 12
ANNEXES

ii
ABREVIATIONS

UR : Unité de Recherche

CIRAD : Centre International de Recherches Agronomique pour le Développement

INRA : Institut National de Recherche Agronomique

LSTM : Laboratoire des Symbioses Tropicales Méditerranéennes

WA-CS : milieu Water Agar avec Chloramphénicol et Streptomycine

PDA-C : milieu Potato Dextrose Agar avec Chloramphénicol

M-A : milieu Malt-Agar.

ADN : Acide Désoxyribonucléique

L : Litre.

Ha: hectare

ITS: Internal Transcribed Spacer

LB : milieu Lysogeny broth

X-gal: 5-bromo-4-chloro-3-indolyl-beta-D-galactopyranoside (C14H15BrClNO6)

IPTG: L'isopropyl β-D-1-thiogalactopyranoside

PCR : Polymerase Chain Reaction

TBE : Tampon Tris-Borate-EDTA

TAE : tampon Tris-Acétate-EDTA

iii
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme qui présente l’organisation du CIRAD

Figure 2 : L’opéron du gène d’ARNr ribosomique des eucaryotes

Figure 3 : Le marqueur de poids moléculaires utilisés

Figure 4 & 5 : Mycélium pur de Ganoderma pour l’inoculât NJ3

Figure 6 : Développement de filaments mycéliens verts gris : Penicillium, Alternaria


tennuis,…

Figure 7 : Envahissement complet de la boite : Mucor bienali,…

Figure 8 : Carpophores de Ganoderma dans les plantations de Tanah-Gambus

Figure 9 : Inoculation de NJ3 sur de l’hévéa

Figure 10 : NJ3 dans les péminières de palmier à huile de Tanah-Gambus

iv
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : liste des échantillons étudiés avec le numéro de l’isolat, le descriptif de


l’échantillon (carpophore ou tissus frais), le numéro de la parcelle (Block), le
numéro du palmier, l’âge et les symptômes des feuilles.

Tableau 2 : Type et nature de l’agarose utilisé pour les différents gels de contrôle réalisés

v
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Le clonage de 2 souches de Ganoderma de Guyane

Annexe 2 : Tableau du suivi de la mise en culture des échantillons

Annexe 3 : Quantification par spectrophotomètre des 30 échantillons extraits

vi
INTRODUCTION

Le Centre de coopération International de Recherche Agronomique pour le Développement


(CIRAD) est un Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC) sous la double tutelle
du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et du ministère des Affaires
Etrangères et Européennes. Ce centre de recherche ayant pour but de répondre aux enjeux
mondiaux du développement et de l’agronomie avec les pays du Sud, emploie environ 1800
agents dont 800 chercheurs et travaille en partenariat avec plus de 90 pays.
Le CIRAD développe ses activités dans les domaines des sciences du vivant, sociales, et de
l’ingénieur appliquées à l’agriculture, à l’alimentation et aux territoires ruraux et divise ses
activités en 3 départements scientifiques : Systèmes biologiques (Bios), Performance des
systèmes de production et de transformation tropicaux (Persyst), Environnement et sociétés
(ES) dont 37 Unités de Recherche (UR).

L’organigramme en Figure 1 présente l’organisation du CIRAD.

Mon travail a été réalisé au sein de l’Unité de Recherche GFP/AGAP du CIRAD-BIOS. Cette
Unité de Recherche du CIRAD-BIOS a pour objectif de mesurer l’impact des processus
biotiques, abiotiques induits par l’activité humaine sur l’expression et l’évolution des
caractères, et donc sur le comportement des espèces arborées. Elle conçoit des stratégies de
gestion de la diversité intra spécifique dans les domaines de l’amélioration génétique, de
l’aménagement des espaces forestiers et agroforestiers, de la conservation des espèces
menacées et de la restauration des forêts dégradées. Cette Unité de Recherche contribue à
l’acquisition des connaissances sur les champignons lignocellulolytiques dans le domaine de
l’interaction microorganisme-arbre-environnement afin de mieux comprendre le rôle des
facteurs environnementaux dans la prédisposition des arbres aux attaques de pathogènes et le
rôle de l’affaiblissement de la plante hôte (arbre) par différents facteurs dans sa colonisation
par les microorganismes.

I. INTERET DU PROJET

1.1. Problématique

Ganoderma est un champignon basidiomycète du sol, lignivore et responsable de la pourriture


de la base du stipe du palmier à huile. Les dégâts causés par G. boninense sont
particulièrement importants en Asie du Sud Est, mais il commence également à affecter des
palmiers à huile en Afrique centrale et représente une menace pour les plantations d'Amérique
latine. Ganoderma Boninense est actuellement l’agent pathogène le plus important des
palmiers à huile.
(«Rapport de projet GANODIV» Zaremski A., De Franqueville H., Breton F. janvier 2011).

Le palmier à huile (Elaeis guineensis Jacq.) est une espèce d'intérêt agronomique très
importante pour les Pays En voie de Développement (P.E.D) car c'est l'oléagineux le plus
productif avec des rendements moyens de 3 à 4 tonnes par hectare, voire 7 tonnes dans les
meilleures conditions, à l’instar des autres oléagineux réalisant en moyenne un rendement de
500 L / ha. Le palmier à huile a cette particularité d’être cultivé pour deux de ses huiles : huile
le palme (pressage à chaud à partir de la pulpe des fruits) et l’huile de palmiste (pressage à
partir des graines du palmier). En 2010, L’Indonésie produisait 22,090 milliers de tonnes
d’huile de palme dont les ¾ étaient destinés à l’exportation. (Oil World, Hambourg
(Allemagne), et Département de l'agriculture des États-Unis)

1
Figure 1. Organigramme qui présente l’organisation du CIRAD
Un des avantages avec ces dérivés du palmier est leur structure glycéridique particulière, en
effet, l’huile de palme bien que riche en acide gras saturé, elle se comporte comme une huile
riche en acide gras polyinsaturés. C’est une ou plusieurs espèces moléculaires de la fraction
insaponifiable qui sont responsables de ce phénomène.
(« L’huile de palme: sa place dans l'alimentation humaine » Graille J., Pina M. Plantations,
recherche, développement. Vol.6 n°2 mars-avril 1999:85-90).

Il semble donc important d’effectuer des recherches sur le genre Ganoderma et plus
particulièrement pour l’espèce G. boninense pour mieux contrôler et améliorer la production
des dizaines de milliers d’hectares de plantation de palmier à huile à travers le monde.

1.2. Objectifs

Les études entreprises au cours de ce travail ont été menées avec des objectifs multiples:
- appréhender la diversité des fructifications fongiques du genre Ganoderma dans les
plantations de palmier à huile de Tanah-Gambus, et caractériser cette diversité d’un point de
vue taxonomique.
- constituer une collection d’isolats fongiques à partir de ces fructifications fongiques et de
tissus frais de palmier à huile infesté par Ganoderma.
- caractériser les isolats taxonomiquement.

Mais cette étude ne se limitera pas qu’aux observations morphologiques, histologiques et


anatomiques des fructifications qui restent incontournables bien qu’elles consomment
beaucoup de temps.

Dans notre étude, nous avons choisi de travailler dans la région la plus couramment utilisée
pour établir l'identification de souches et les arbres phylogénétiques. Les amorces ITS 1(5’-
TCCGTAGGTGAACCTGCGC-3’) et ITS 4 (5’-TCCTCCGCTTATTGATATGC-3’)
spécifiques des champignons ont été choisis dans le cadre de cette analyse taxonomique des
espèces étudiées. Ces amorces ont été dessinées pour amplifier la zone comprenant les
espaceurs internes transcrits ITS1 et ITS2 relativement variables et la petite sous unité
ribosomale 5,8 S peu variable (Gardes et Bruns, 1993 ; Schmidt et Moreth, 2000 ; Martin et
al., 2002 ; Guerin-Laguette et al., 2003 ; Mitchell et Zuccaro, 2006). Cette étude devra
conduire à l’identification et à la discrimination de la plupart de ces espèces de champignons à
partir d'une culture pure mycélienne.
En plus des objectifs précédemment énumérés, cette approche taxinomique devrait aboutir à
une meilleure connaissance des champignons qui dégradent les palmiers à huile, en particulier
Ganoderma boninense.
Les principales étapes pour mener à bien cette étude sont les suivantes :

1) Isolement en culture pure et production de mycélium pur à partir de carpophores et de


tissus frais de palmier à huile infestés.
2) Mise au point des techniques de caractérisation moléculaire : extraction et purification
de l’ADN du champignon à partir de mycélium pur; mise au point de l’amplification
de l’ADN; digestion des ITS amplifiés par des enzymes de restriction.

2
1.3. Autres activités de recherche lors de mon stage

Au cours des temps d’attente entre les manipulations de mycologie : mise en culture, et
obtention de mycélium pur de Ganoderma qui ont duré environ 10 semaines, il convient de
noter que j’ai eu la charge d’optimiser une méthode d’extraction fongique qui m’a été très
utile pour mon étude sur Ganoderma.
Ces extractions fongiques ont été réalisées à partir de 27 souches pures de champignons de la
collection du CIRAD, tous des basidiomycètes dégradant les bois tropicaux. La quantification
et la réalisation de clonage sur 2 de ces 27 souches ont également été effectuées.
Les protocoles de l’extraction fongique de ces 27 souches pures, le clonage ainsi que le
tableau représentant les quantités d’ADN obtenues sont présentés dans les chapitres suivants
et en Annexe 1.

Remarque : Les essais de clonage étant actuellement encore en cours de réalisation, ces
résultats ne sont pas disponibles. Ils le seront début Septembre.

II. MATERIAUX ET METHODES

2.1. Matériel biologique

Dans cette étude, trente échantillons récoltés en mars 2011 dans les plantations de palmier à
huile à Tanah-Gambus en Indonésie et stockés au réfrigérateur vont être étudiés. Les
échantillons sont présentés dans le tableau 1.

Le matériel biologique est composé de 16 échantillons de tissus frais infestés et de 14


carpophores

2.2. Préparation des Milieux de culture

Les échantillons ont tous été mis en culture dans des boites de Pétri, trois milieux de culture
différents, à température ambiante (environ 20°C) et à l’obscurité.
Ces trois milieux ont été sélectionnés pour comparer la croissance et la morphologie du
mycélium en fonction du milieu :
- WA-CS : (Water-Agar, Chloramphénicol, Streptomycine), inhibe les bactéries et
active la croissance du mycélium
- PDA-C : (Potatoe Dextrose Agar, Chloramphénicol) permet l’obtention d’une plus
grande quantité de mycélium après récupération du mycélium sur milieu WA-CS
- M-A : (Malt-Agar) permet également l’obtention d’une plus grande quantité de
mycélium après récupération du mycélium sur milieu WA-CS

1) milieux WA-CS

- Agar : 25g / L
- Eau distillée : 1 L
- Streptomycine : 0,5g / L
- Chloramphénicol : 0,5 g / L

La streptomycine et le chloramphénicol sont des antibiotiques inhibant la croissance des


bactéries présentes sur les tissus frais

3
Tableau 1. Liste des échantillons étudiés avec le numéro de l’isolat, le descriptif de l’échantillon
(carpophore ou tissus frais), le numéro de la parcelle (Block), le numéro du palmier, l’âge et les
symptômes des feuilles.

Numéro de Descriptif de Numéro de Symptôme des


Block Age (an)
l'isolat l'échantillon palmier feuilles
D1 carpophore 44 7 15 Important
D2 carpophore 44 7 15 Important
D3 carpophore 44 10 15 Important
D4 carpophore 44 4 15 Important
D5 carpophore 44 4 15 Important
D6 carpophore 44 4 15 Important
D7 carpophore 44 4 15 Important
D8 carpophore/moisissure 53 4 14 Léger
D9 carpophore 44 3 15 Léger
D10 carpophore 53 4 14 Important
D11 carpophore 53 1 14 Léger
D12 carpophore 8 5 8 Important
D13 tissu frais 8 5 8 Important
D14 tissu frais 8 5 8 Important
D15 tissu frais 39 1 13 Important
D16 carpophore 39 16 13 Important
D17 tissu frais 39 16 13 Important
D18 tissu frais 39 8 26 ?
D19 tissu frais 39 8 26 ?
D20 carpophore/moisissure 57 1 25 ?
D21 tissu frais 57 1 25 ?
D22 tissu frais 57 7 25 ?
D23 tissu frais 57 5 25 ?
D24 carpophore/moisissure 62 12 25 Léger
D25 tissu frais 62 10 25 Important
D26 carpophore/moisissure 65 3 23 ?
D27 tissu frais 65 3 23 ?
42 (pathologie
D28 tissu frais 1 14 Léger
labo)

Mycélium pur
NJ 3
NJ3-H1 Mycélium pur
NJ3-H2 Mycélium pur
2) milieux PDA-C

- Extrait de pomme de terre à 4g / L


- Glucose 20g / L
- Agar 15g / L
- Chloramphénicol a 0,5g / L

Note : L’initial D de « PDA » est pour le dextrose, synonyme de glucose lorsqu’il s’agit de D-
glucose.

Le glucose et l’amidon présent dans l’extrait de pomme de terre servent de nutriments pour la
croissance des champignons, quand à l’antibiotique il sert à inhiber les bactéries.

3) milieux M-A

- 40 g / L de malt
- 20 g / L d’agar.

La haute teneur en hydrates de carbone dans le malt accélère la croissance du champignon le


pH acide inhibe la croissance des bactéries. C’est pour cela, en partie, que l’on n’ajoute pas
d’antibiotique dans le milieu Malt-Agar

4) Mode opératoire pour la préparation des milieux

Dans un flacon gradué en verre d’1 L on insère les éléments, sauf les antibiotiques, en
quantité souhaitée, pour seulement 500 ml.
Le flacon gradué à demi fermé, est alors passé à l’autoclave pendant 20 minutes à 121°C.
L’autoclave permet de stériliser le milieu. En effet la vapeur d’eau s’insère dans le flacon et
décontamine le milieu présent. D’où le fait de préparer le milieu dans un récipient ayant une
contenance double : afin de laisser la vapeur s’immiscer et laisser le milieu pouvoir monter en
ébullition.
Après refroidissement du milieu dans un bain-marie de 54°C, on insère les antibiotiques. Il
est, en effet, préférable de ne pas les laisser passer à l’autoclave afin qu’il garde un maximum
d’efficacité.
On fait ensuite couler environ 20 ml de milieu dans des boites de pétri de 10cm de diamètre
sous hotte stérile à flux laminaire. Les boites de pétris sont laissées à refroidir sous la hotte
stérile. Une fois, la gélose refroidie, les boîtes sont prêtes à l’emploi.

2.3. Isolement : mise en culture, obtention de mycélium pur

Sous hotte stérile, on prélève aseptiquement à l’aide d’un scalpel stérilisé dans un stérilisateur
à bille, une partie de l’échantillon de tissus frais et/ou de carpophores en 4 morceaux. Deux de
ces morceaux sont stérilisés à l’éthanol 70 %. En effet le fait de stériliser en surface les
morceaux permet d’enlever une partie des bactéries présentes. Mais, par précaution, les deux
autres morceaux ne sont pas stérilisés afin de ne pas tuer toute la flore fongique. Quatre boîtes
de Pétri contenant le milieu WA-CS sont donc utilisées par échantillon. Au total 120 boîtes
seront utilisées dans cette première étape d’isolement.

Les cultures sont laissées à incuber à l’obscurité et à une température de 20°C, en ne les
amenant à la lumière que pour les examiner.

4
Elles sont examinées tous les jours pendant 4 semaines (phase active du mycélium). Les
examens et l’identification de ces isolements sont réalisés sous la loupe et au microscope
optique soit directement dans les boîtes de Pétri ou à l’aide de préparations particulières entre
lame et lamelle (au Lugol, au bleu Cotton).

Après avoir obtenu un mycélium recouvrant une partie de la plage de milieu de culture WA-
CS, et étant morphologiquement du basidiomycète Ganoderma qui a un mycélium blanc, lisse
et ras, l’isolement peut se réaliser sur les milieux M-A et PDA-C.

Les cultures sont laissées de nouveau à incuber à l’obscurité et à une température de 20°C, en
ne les amenant à la lumière que pour les examiner. Elles sont examinées tous deux jours
pendant 6 semaines

Pour chaque échantillon, quatre boites de Pétri sont utilisées pour avoir une meilleure chance
de réussite pour le repiquage. Et à partir d’une culture en pleine croissance, des repiquages
sont réalisés à partir de cubes de 2-3 mm d’arête. Les cultures sont laissées à incuber à
l’obscurité et à une température de 20°C. Une surveillance quotidienne est réalisée. A chaque
fois qu’il apparaît un développement du mycélium, il faut le repiquer, afin de l’isoler des
autres champignons susceptibles de se développer après.

Lorsque la pureté du mycélium est observée, celui-ci est repiqué sur 4 boîtes de Pétri de Malt-
Agar puis définitivement entretenue dans deux tubes au réfrigérateur et à l’obscurité.

2.4. Production de mycélium pour les études moléculaires

Pour chaque souche pure, le mycélium est cultivé en boîte de Petri sur milieu de culture malt-
agar (4%-2%) recouvert d’une feuille de cellophane (Lecellier et Silar, 1994). Après 10 jours
de culture à 20°C à l’obscurité, le mycélium est récolté en prenant soin d’éliminer toute trace
de milieu de culture, notamment la gélose de l’implant de repiquage. On dispose d’une
méthode qui permet d’obtenir un mycélium dépourvu de toute trace de milieu de culture,
notamment de gélose. Avant de procéder à l’étape de purification de l’ADN nucléaire, les
mycéliums récoltés sont placés dans un tube Eppendorf, congelés dans l’azote liquide puis
stockés au congélateur à -80°C. Dans ces conditions, la conservation peut-être envisagée
pendant une durée, de l’ordre de quelques années.

2.5. Extraction de l’ADN fongique à l’aide du kit d’extraction Invitrogen « TM


purlink plant total DNA purification kit »

Sous hotte stérile, à l’aide d’un scalpel et d’une pince stériles, ôter le mycélium de la gélose.
Le placer dans un tube Eppendorf de 1.5 ml stérile.
Mettre le tube dans de l’azote liquide pendant 2 mn
Ajouter 500 μL de tampon de suspension R2 du kit InvitroGen.
Note : le kit n’en préconise que 250 μL, nous avons doublé la quantité pour que le mycélium
soit bien immergé dans le tampon.
Broyer manuellement le mycélium à l’aide d’un pilon stérile dans le tube Eppendorf.

Cette étape réalisée, le protocole utilisé pour l’extraction de l’ADN fongique est réalisé avec
un kit d’extraction d’InvitrogenTM purlinkTM plant total DNA purification kit.

5
Les étapes pour la préparation du lysat végétal sont les suivantes :
- Ajouter 250μl de tampon de suspension (R2) qui est à température ambiante.
- Homogénéiser la solution au vortex.
- Ajouter 15 μl de SDS 20% et 15 μl de RNase A (20mg/ml) pour obtenir le lysat.
- Incuber à 55°C pendant 15 minutes pour compléter la lyse.
- Centrifuger le lysat à 10000 rpm pendant 5 minutes pour éliminer le matériel
insoluble.
- Transférer le surnageant dans un tube stérile de 1,5ml sans remuer le culot.
- Ajouter 100μl de tampon de précipitation (N2) dans le lysat. Mélanger au vortex et
incuber dans de la glace pendant 5 minutes.
Cette étape permet de précipiter les protéines et les polysaccharides et tous les
pigments photosynthétiques liés aux protéines sont également précipités. Les pigments
peuvent tâcher les cartouches PurelinkTM et donner un éluat coloré.
- Centrifuger à 15000 rpm pendant 5 minutes à température ambiante pour avoir un
lysat clair. Note : le surnageant doit être clair et non visqueux après cette étape de
précipitation.
- Transférer 250μl du lysat dans un tube stérile de 1 ,5 ml et ajouter au lysat 375μl de
tampon de liaison (B4) contenant de l’éthanol. Bien mélanger au vortex.
Procéder à la fixation de l’ADN :
- Transvaser la solution dans une colonne du kit Invitrogen mise sur un tube 2ml fourni
dans le kit et centrifuger à 10000 rpm pendant 30 secondes à température ambiante.
- Jeter le tube 2 ml avec le filtrat et placer la colonne sur un tube 2 ml propre fourni dans
le kit.
Lavage de l’ADN :
- Ajouter dans la colonne 500 μl de tampon de lavage (W4)
- Centrifuger à 10000 rpm pendant 30 secondes à température ambiante. Enlever le
filtrat et remettre la colonne dans le tube 2 ml.
- Ajouter dans la colonne 500 μl de tampon de lavage (W5) contenant de l’éthanol.
- Centrifuger à 10000 rpm pendant 30 secondes à température ambiante. Enlever le
filtrat et remettre la colonne dans le tube 2ml.
- Répéter les étapes 3 et 4 une fois de plus.
- Centrifuger à 15000 rpm pendant 2 minutes pour éliminer tout résidu de tampon de
lavage (W5) à température ambiante. Jeter le tube 2 ml.
Procéder à l’élution de l’ADN.
- Placer la colonne dans un tube stérile 1,5 ml.
- Ajouter 100 μl de tampon d’élution (E1) ou de l’eau distillé (pH>7).
- Incuber à température ambiante pendant 1 minute puis centrifuger à 15000 rpm
pendant 1 minute. Le tube contient alors l’ADN purifié.
- En option : pour récupérer plus d’ADN, réaliser une deuxième étape d’élution en
utilisant 100 μl de tampon d’élution (E1) ou de l’eau distillée. La deuxième élution
peut être effectué en utilisant le même tube d'élution ou dans un tube différent.
- Centrifuger la colonne à 15000 rpm pendant 1 minute à température ambiante.
Le tube contient alors l’ADN purifié. Retirer et jeter la colonne.
Les tubes sont ensuite conservés au congélateur à -20°C pour éviter toute dégradation de
l’ADN.

2.6. Quantification des ADN extraits


L’ADN des souches extraites est quantifié par spectrométrie sur le spectrophotomètre
Shimadzu. Il mesure la concentration et la pureté de l’ADN extrait avec 2µl d’échantillon.

6
L’indice de pureté est calculé grâce aux rapports des mesures de l’absorbance à 260 et 280
nm. Ce rapport 260/280 doit se rapprocher de 1,8 pour qualifier l’échantillon de pur. Des
valeurs plus petites indiqueraient la présence d’impuretés ou de protéines absorbant aux
environs des mêmes longueurs d’ondes

2.7. Amplification de l’ITS de l’ADNr nucléaire par PCR (Polymerase Chain


Reaction)

Un protocole d’amplification adapté aux champignons mycorhiziens, inspiré par White et al.
(1990) et mis au point au Laboratoire des Symbiotes des Racines (INRA de Montpellier) a été
utilisé.
Les champignons, qui sont des organismes eucaryotes, ne possèdent pas les mêmes ARN
ribosomiques que les bactéries qui sont des organismes procaryotes. Ils doivent donc être
analysés séparément. Or, l’étude de la diversité par biologie moléculaire est moins répandue
chez les eucaryotes, en particulier au niveau des champignons. Le choix des amorces et donc
du gène cible à amplifier pour identifier les champignons d’un échantillon environnemental
est encore discuté. Cependant l’étude de la région de l’ADN codant pour les sous-unités
ribosomiques est aujourd’hui établie La figure 1 montre de façon schématique l’opéron
ribosomique avec les sites des différentes amorces utilisées ou utilisables pour l’étude de
l’ADN ribosomique nucléaire.

Les réactions d’amplification sont réalisées dans des plaques propres de PCR. Le volume
réactionnel est le suivante : 4 µl de dNTP ; 10 µl tampon 5X ; 2 µl de chaque amorce
(20pmol/µl) : ITS1-myc et ITS4-myc ; 5 µl ADN total extrait (environ 50ng) ; 26,8 µl eau
millipore ou stérile (pour compléter à 50µl); 0,3 µl Taq polymérase.

Des témoins sans ADN sont réalisés pour tester la présence d’éventuelles contaminations dans
les réactifs et dans les tampons.

Les 50µl du mélange sont ensuite recouverts d’1 goute d’huile minérale pour éviter les
phénomènes d’évaporation et de condensation dans les tubes. La plaque est ensuite recouverte
d’un papier adhésif et placée dans un thermocycleur programmé de la façon suivante :
- une phase initiale de dénaturation à 96°C pendant 5 min.
- 30 cycles comprenant une phase de dénaturation à 96°C pendant 30 sec, une phase
d’hybridation à 55°C pendant 30 secondes. Puis une phase d’extension à 72°C pendant
1.30min
- allongement de la phase d’extension ou phase finale d’élongation à 72°C pendant 7
min
-conservation du produit d’amplification à 4°C avant congélation à -20°C

Ce protocole permet d’amplifier correctement la région qui nous intéresse; il est toutefois
nécessaire de rechercher la concentration en ADN qui permet d’obtenir une réaction
d’amplification optimale.

La vérification du bon fonctionnement de la réaction d’amplification est réalisée grâce à la


visualisation des amplifiats sur un gel de contrôle. Dix µl d’amplifiats sont déposés sur un gel
d’agarose à 0.8% dans un tampon TAE 1X. La migration s’effectue par électrophorèse à 120V
pendant une heure.

7
Figure 2. L’opéron du gène d’ARNr ribosomique des eucaryotes. L’opéron comprend trois gènes
principaux (molécules d’ARNr 5.8S, 18S et 25S ou 28S), et des régions « entre-espaces » entremêlés (IGS –
intergenic spacer, NTS – non-transcribed spacer, ETS – externa

Figure 3. Le marqueur de poids moléculaires utilisés


La longueur des fragments amplifiés (npb : nombre de paires de bases) a été estimée par la
distance de migration de chaque fragment par rapport au marqueur de poids moléculaires de
Fermentas : Gene Ruler DNA Ladder Mix (0,5mgDNA/ml à 0,05mg).

2.8 Digestion des ITS amplifiés par des enzymes de restriction (Restriction
Fragment Length Polymorphism : RFLP) : analyse des profils de restriction

Le protocole de digestion est utilisé avec les trois enzymes suivantes : AluI (5’AG^CT3’),
TaqI (5’T^CGA3’), et Sau96 (5’G^GNCC3’) choisies suite à une étude pour leur potentiel
discriminant c'est-à-dire pour leur aptitude à mettre en évidence une certaine diversité au sein
du groupe des champignons basidiomycètes (Zaremski, 1999).
Note : N : A ou C ou T ou G
^ : Site de coupure des enzymes

Les réactions de digestion des ITS sont réalisées avec 10 µl d’amplifiat (produits de PCR) et
20 µl d’un mélange de 17 µl H2O ultra pure, 2 µl d’un tampon correspondant à l’enzyme et
1µl d’enzyme.

Ces réactions sont réalisées :


- à 37°C pendant 15minutes avec l’enzyme AluI (5’AG^CT3’),
- à 37°C pendant 5minutes avec l’enzyme Sau96 (5’G^GNCC3’)
- à 65°C pendant 5minutes avec l’enzyme TaqI (5’T^CGA3’).

Les dépôts dans les puits des différents gels ont été réalisés avec 15 µl d’un mélange composé
de 15 µl des produits de digestion de l’ADN amplifié et 5 µl de tampon de charge « 6XDNA
loading » (bleu de bromophénol, glycérol 87%, EDTA 0,5M, xylène cyanol FF). Les
marqueurs de poids moléculaire sont placés de part et d’autre du gel afin d’estimer le nombre
de paires de base des fragments obtenus.

L’ADN obtenu est visualisé sous UV après électrophorèse en gel d’agarose révélé dans un
bain qui contient du bromure d’éthidium (BET) à 2 µg.ml-1.
Les gels de contrôle sont réalisés dans du TBE 1X avec différents types d’agarose et
différentes conditions de migration suivant les cas et présentés dans le chapitre 2.8. « Gels de
contrôle ».

Des dilutions de concentration d’ADN ont été effectuées au 10ème, 100ème et 1000ème.

2.9 Gels de contrôle

Pour chacune des étapes décrites : purification de l’ADN, amplification de l’ITS et digestion
de l’ITS par différentes enzymes de restriction, l’ADN obtenu est visualisé en lumière ultra-
violette après électrophorèse en gel d’agarose et révélation dans le bromure d’éthidium (BET)
à 2 µg.ml-1. Les gels de contrôle sont réalisés dans du TBE 1X ou du TAE 1X, avec
différents types d’agarose et différentes conditions de migration suivant les cas (tableau 2).

8
Tableau 2. Type et nature de l’agarose utilisé, étapes concernées et conditions de migration des différents
gels de contrôle réalisés.

Types et
différentes Conditions de
Etapes concernées
concentrations migration
d’agarose

Agarose 0,8% dans


Purification de l’ADN,
du TAE1X 120V, 30 min.
PCR de l’ITS

Evaluation npb de
Agarose 2%
l’ITS 70V, 4 h

Agarose 0,8% + Digestions des ITS 70V, 4 h


Nusieve 2,2%
Dans du TBE 1X

npb : nombre de paires de bases


III RESULTATS

3.1. Isolement : mise en culture, obtention de mycélium pur

La liste des échantillons fongiques étudiés dans l’étude figure dans l’annexe 2. Cette liste présente
la référence des isolats, l’origine du substrat, la date de prélèvement et le nombre de repiquage
qu’il a fallu pour l’obtention de la souche pure.
Le mycélium attendu de Ganoderma sur le milieu de culture est le développement de filaments
mycéliens blancs serrés et fins, et légèrement à bords brun orangés (Figure 4).

La recherche d’un milieu de culture favorable à la croissance de mycélium s’est avérée nécessaire
notamment pour la plupart des échantillons qui montraient des difficultés à croître sur le milieu
M.A (Malt Agar), classiquement utilisé au laboratoire. C’est le milieu P.D.A (Malt Dextrose
Agar) contenant l’antibiotique streptomycine qui a été retenu.

Cependant, de nombreuses contaminations dans les boîtes de Pétri ont été rencontrées lors de
l’isolement. Elles sont causées principalement par la présence de bactéries, de moisissures,
d’insectes et d’acariens venant des échantillons. Les contaminants se développent en général en
colonies ou en mycélium irradiant le milieu. Souvent, les contaminants suivent l’évolution du
mycélium et résistent bien aux antibiotiques. Les insectes et les acariens apportent souvent les
moisissures et l’isolement est difficile à obtenir dans ces cas là.
Dans ce contexte un nombre important de contaminations a été observé lors des isolements et des
repiquages successifs de ces souches ont été effectuées avant l’obtention d’une souche pure : sur
les 30 échantillons présentés dans l’annexe 2, cinq échantillons ont donné un mycélium pur de
champignon qui sont en cours d’identification (anatomie, morphologie, et caractérisation
moléculaire).

Les principaux contaminants** observés par Madame Zaremski montrent des aspects
morphologiques différents sur les milieux de culture:
- milieu de culture envahi de bactéries et de levures : développement gluant, lisse, jaune ou
blanc
- développement gluant de coloration rose : Rhodotorula sp.
- Léger développement de filaments mycéliens blancs fins floconneux : Trichoderma sp.
- Développement de filaments mycéliens de coloration gris noir floconneux : Botrytis
cinerea
- Développement de filaments mycéliens verts gris : Penicillium, Alternaria tennuis
- Développement de filaments mycéliens verts foncés : Alternaria, Trichoderma
- Important développement de filaments mycéliens pourpres avec rougissement du milieu :
Epicoccum purpurescens, E.nigrum, ou Fusarium (revers orange)
- Filaments mycéliens blancs rosés à bords noirs : Noir charbon : Aureobasidium pullulans
- Développement de filaments mycéliens blancs grisâtres ou d’un monticule de coloration
noire : Cladosdorium herbarum
- Développement blanc sur le bois et la boîte est complètement envahie par Mucor Bienalis
(strie étoile)
**Note : Pour une caractérisation certaine et fiable de tous ces contaminants, il faudrait bien entendu les identifier selon les
méthodes de la systématique classique qui n’est pas le propos dans notre étude

9
Figure 4 et 5. Obtention de mycélium pur de Ganoderma pour l’inoculât NJ3

Figure 6. Développement de filaments mycéliens verts gris : Penicillium, Alternaria tennuis,….

Figure 7. Envahissement complet de la boite : Mucor bienalis,…

Il est apparu que ces isolements doivent se faire impérativement dans les 24 heures qui suivent la
récolte dans les plantations sinon les échantillons, en particulier les tissus frais de palmier à huile
se décomposent très vite.
Il semble que ce mode d’isolement ne soit pas adapté à ces champignons. L’exploration d’autres
techniques d’isolement seront envisagées pour ce type d’isolement (préparations d’autres milieux,
ajouts d’autres antibiotiques, d’anti acariens dans les milieux de culture, …).

3.2. Description morphologique de Ganoderma récolté dans les plantations de Tanah-


Gambus

C’est une espèce porée et la trame est colorée. Ganoderma est représenté par différentes formes
souvent en forme de console semi-circulaires à zones concentriques et est largement fixé au
substrat : palmier à huile. Les formes diffèrent entre elles par la longueur ou l’absence du stipe,
par l’épaisseur de celui-ci, par la forme et l’épaisseur du chapeau. Le chapeau peut varier de 50 à
200 mm de largeur. Cela peut ressembler à une petite cuiller au bout d’un long manche filiforme,
ou au contraire s’épater largement au ras du sol. Ils ont un vernis caractéristique et de belles
couleurs brillantes allant de l’orange vif au brun rouille. La marge est en général rouge brique à
bord clair orangé. L’hyménium ou couche sporifère est sans cystides. La chair, ou trame, du
carpophore est colorée et ligneuse.

3.3. Etudes moléculaires

Pour les études moléculaires, j’ai travaillé sur les trois mycéliums purs de Ganoderma que nous
avons obtenus après 10 semaines d’isolement : NJ3, NJ3-H1 et NJ3-H2. Ces souches servent à
inoculer les éprouvettes d’hévéa pour les études de résistance au Ganoderma dans les pépinières de
palmier à huile de Tanah-Gambus en Indonésie (Figure 8).

Les études moléculaires concernant l’amplification et la RFLP sont actuellement encore en


cours de réalisation. Les résultats ne seront disponibles que vers fin Juillet.

3.3.1. Extraction et Purification de l’ADN

Au total, nous avons effectué 30 extractions et purifications d’ADN à l’aide du kit Invitrogen : 27
souches pures de champignons basidiomycètes dégradant les bois tropicaux.

L’adaptation du protocole du kit Invitrogen et mis en place au laboratoire a permis une extraction
optimale. Ainsi l'ADN des 27 souches purs de champignons basidiomycètes dégradant les bois
tropicaux et des 3 NJ3 (NJ3-mycélium pur ; et 2 à partir de NJ3 dans les éprouvettes d’hévéa :
NJ3-H1 et NJ3-H2) étudiés a pu être extrait et amplifiés.

La concentration et la pureté des ADN totaux extraits ont été évaluées. Les quantités d’ADN
obtenues varient en fonction des échantillons : de 12 à 7141ng/ml et sont présentés dans le tableau
3. Ces résultats peuvent s’expliquer par l’obtention d’impuretés qui « biaiseraient » lesmesures
effectuées au spectrophotomètre. Dans ce dernier cas, une étape supplémentaire concernant le
lavage du culot, lors de l’extraction de l’ADN, peut être envisagée.

10
Figure 8. Carpophores de Ganoderma dans les plantations de Tanah-Gambus

Figure 9. Inoculation de NJ3 sur de l’hévéa

Figure 10. NJ3 dans les pépinières de palmier à huile de Tanah-Gambus


IV. CONCLUSION

Les méthodes descriptives utilisées pour la caractérisation nécessaire à l’identification des


champignons se basent sur des caractères morphologiques et anatomiques des basidiomes
(Bon, 1988, Andary et al., 1991, Courtecuisse et Duhem, 1994). La description des
basidiomes est utilisée pour des identifications au niveau intergénérique et interspécifique.

Ces méthodes classiques basées sur la description de caractères morphologiques des


champignons demeurent incontournables. Cependant, ces méthodes possèdent des limites
pour la caractérisation et l’identification de ces champignons, au niveau inter et
intraspécifique. Elles ne permettent pas toujours l’identification avec certitude et facilité des
cultures mycéliennes de certaines espèces ; elles restent fastidieuses. Il faut compter environ
dix semaines pour l’obtention d’un mycélium pur de Ganoderma.

L’adaptation du protocole du kit Invitrogen et mis en place au laboratoire a permis une


extraction optimale. Ainsi l'ADN des 27 souches purs de champignons basidiomycètes
dégradant les bois tropicaux et des 3 NJ3 (NJ3-mycélium pur ; et 2 à partir de NJ3 dans les
éprouvettes d’hévéa : NJ3-H1 et NJ3-H2) étudiés a pu être extrait et amplifié.

V. PERSPECTIVES

La méthode développée dans ce travail sera étendue à l’ensemble de la collection des


Ganoderma du laboratoire afin de constituer une banque de données de profils de restriction
des champignons associés au phénomène de dépérissement du palmier à huile. Une telle
banque de données est nécessaire au développement d’une méthode de détection précoce et à
une identification précise de ces champignons directement dans les tissus de palmier à huile et
permettra également de recommander les traitements adaptés pour une meilleure gestion
phytosanitaire des plantations de palmier à huile.

Il sera également intéressant lorsque seront élaborées les banques de profils de restriction de
procéder au suivi des souches de références des pépinières de palmier à huile. Ainsi, la
qualité, la stabilité génétique, notamment en ce qui concerne la virulence des souches de
référence, pourront être contrôlées. Cela permettra également de réaliser une bonne gestion et
une bonne conservation des souches de Ganoderma de la collection du CIRAD.

J’ai pu, durant ce stage, mettre en pratique régulièrement les techniques de génie génétique
exploitées en TP cette année, et me familiariser plus assidument avec le vocabulaire et les
techniques de laboratoire de biologique moléculaire.

Au jour d’aujourd’hui, j’ai pour projet professionnel de travailler dans l’agrodéveloppement,


plus particulièrement dans le développement agricole des P.E.D. Ce stage m’a permis de voir
concrètement les démarches et tous les aspects économique, sociologique, écologique, de
gestion et de travail d’équipe à prendre en compte pour mener à bien un projet de
développement.

11
BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

Andary C., Courtecuisse R. et Bourrier M.J. 1991. Atlas microphotographique pour


l’expertise et le contrôle des champignons comestibles et leurs falsifications. Montpellier,
EUROMEDIA, 547 p.

Articles de publications scientifiques

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Mycol. Centraalb. Schimmelcult. Baarn 16:1-248.

White TJ, Bruns T, Lee S, Taylor J (1990). Amplification and direct sequencing of fungal
ribosomal RNA genes for phylogenetics. In : PCR Protocols. A guide to methods and
applications, Edition Innis MA, Gelfand DH, Sninsky JJ, White TJ Academic press, San
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95:206-216.

Gardes M. et Bruns T. 1993. ITS primers with enhanced specificity for Basidiomycetes -
application to the identification of mycorrhizae and rusts. Mol. Ecol. 2:113-118.

Lecellier G, Silar P (1994). Rapid methods for nucleic acids extraction from Petri dish-grown
mycelia. Current Genetics 25: 122-123.

1999. L’huile de palme : sa place dans l’alimentation humaine. Plantation, recherche et


développement, vol. 2, n°2, pp 85 – 90.

Zaremski A., Ducousso M., Prin Y. et Fouquet D. 1998. Characterization of tropical wood-
decaying fungi by RFLP analysis of PCR amplified rDNA. Int. Res. Group, Wood Preserv.
Doc. N°. IRG/WP/10251, 10 p.

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12
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Mitchell J. I. and Zuccaro A. 2006. Sequences, the environment and fungi. Mycologist, 20 (2):
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Rapport de stage

Montembault S., 1995. Etude par PCR-RFLP de la diversité de l’ADN ribosomal nucléaire
d’isolats de quatre espèces ectomycorhiziennes associées aux pins ( Lactarius sanguifluus,
Lactarius semi-sangufluus, Lactarius deliciosus et Lactarius salmonicolor). Diplôme
d’Etudes Approfondies, Université de Montpellier II, France, 26p.

Rapport d’étude

Breton F., Franqueville H., Zaremski A., 2001. Rapport du projet Ganodiv, Caractérisation
moléculaire de la biodiversité fongique et identification précoce des champignons associés au
phénomene de dépérissment des palmiers a huile, en particulier Ganoderma boninense.

Site internet

http://www.molecularstation.com/

13
ANNEXE 1 : Le clonage de 2 souches de Ganoderma de Guyane

Le clonage des gènes, de fragments de gènes et autres séquences d’ADN est un élément
fondamental de la biologie moléculaire. Pour étudier la fonction d’une séquence d’ADN
particulière, on doit être capable de manipuler cette séquence.

Une région du génome nommée ITS permet de caractériser inter-spécifiquement la diversité


fongique. Des échantillons d’autres séries importés pour le même projet, ont été amplifiés par
PCR dans cette région par les amorces ITS1 et ITS4.

Un clonage a été réalisé sur ces régions afin d’obtenir des séquences « propres ».
Le clonage a été réalisé dans les laboratoires du LSTM grâce au kit de clonage Wizzard

1) Ligation

Dans un tube eppendorf on dépose:


5 µl (2xLig buff Tp (2x)
1 µl vecteur pGEMT
3 µl Produit PCR
1 µl Ligase
On passe au vortex au et culotte par un bref passage à la centrifugeuse.
On laisse alors le produit dans un bain marie à 16°C.

2) Transformation

Dans un tube Eppendorf mettre :


5 µl de produit de ligation (ci-dessus)
Ajouter 50 µl de cellules chimio compétentes XL2
Incuber 30 mn dans la glace 4°C
Sécher les tubes et les plonger 35 secondes à 42 °C
Remettre 2 mn dans la glace, ces etapes permettent de lyser les cellules par choc thermique.
Sous la hotte à flux laminaire, ajouter 150 µl de Soc
Agiter 2 h à 37°C sur roue tournante

On étale, à l’aide des billes, sur boîte de Pétri, 150 ml de milieu LB + 150µl d’antibiotique
Ampiciline + 40µl Xgal + 40µl IPTG.

On laisse incuber toute une nuit à l’étuve à 37°C, afin de laisser les clones former des
colonies.

On peut alors observer des colonies de clones «blancs» et des colonies de clones «bleus». Les
colonies «blanches» sont celles qui ont reçu le plasmide contenant l’insert, elles sont restées
blanches car la β-Gal n’a pas catalysé la X-Gal. L’insertion du fragment fait que la β-
galactosidase n’est plus fonctionnelle.

Les clones «blancs » sont choisis au hasard pour chacune des transformations réalisées. Dans
un tube Eppendorf contenant 50 µl d’eau ultrapure, on ajoute à l’aide de cure dent une légère
culture d’un clone blanc, on homogénéise et procède à l’éclatement des cellules afin de libérer
l’ADN.

Cependant pour des études plus poussées, l’ADN plasmidique est purifié à partir des clones
blancs. Pour cela, le protocole d’extraction plasmidique du kit « DNA Purification System »
Wizard Plus SV minipreps est appliqué suivant les instructions du fournisseur.

- Centrifuger les tubes de culture à 4000 rpm pendant 10 minutes


- Jeter le surnageant et laisse sécher des tubes (retournés) sur du papier filtre pour éliminer
le reste du milieu.
- Récupérer le culot par XX µl de solution de suspension cellulaire CRA. Cette solution
comprend 50 mM tris-HCl (pH 7,5), 10 mM d’EDTA, 100 µg/ml RNase A).
- Déposer le culot dans un tube eppendorf.
- Ajouter 250 µl de solution de lyse cellulaire CLA contenant 0,2 M NaOH avec 1% SDS.
- Mélanger par retournement 4 fois et on laisse incuber 5 min.
On ajoute 10 µl sz solution protéinase K alcalin et on mélange par retournement 4 fois
- Laisser incuber 5 minutes a température ambiante (la protéinase K désactives les
endonucléases et les protéines libérées lors de la lyse des cellules bactériennes).
- Ajouter 350 µl de solution NSB de neutralisation contenant 4,09M de guanidine
hydrochoride, 0,759M de potassium acetate et 2,12M glacial acetic acid)
- Mélanger immédiatement par retournement du tube 4 fois.
- Centrifuger à 14 000 rpm pendant 10 mins.
- Récupérer le surnageant dans un tube + colonne-filtre (appelée aussi nacell-filtre)
- Centrifuger à 14 000 rpm pendant 2 mns
ANNEXE 2 : Tableau du suivi de la mise en culture des échantillons

Obs. Obs. du 2 ème repicage Obs du 3 ème repicage Obs du 4 ème repicage Obs du 5ème repic age 23.V.11 LE 9.V.11
R éf érenc e de
Nature Mise en culture 1 er repicage
l’ éc hant illo n Du 12.IV.11 20.IV.11 25.IV.11 2.V.11 4.V.11 11.V.11 13.V.11 20.V.11

Contaminations :
D1 carpophore 5.IV.11 14.IV.11 Conta. : totales
1 /4

D2 carpophore 5.IV.11 Conta. :2 / 4 14.IV.11 Conta . : totales

D3 carpophore 5.IV.11 14.IV.11 X Non basid.

D4 carpophore 5.IV.11 14.IV.11 X Non basid.

D5 carpophore 5.IV.11 14.IV.11 X X Non basid.

D6 carpophore 5.IV.11 Conta. :1 / 4 14.IV.11 Conta. : 3/4 X X Non basid.


D7 carpophore 5.IV.11 14.IV.11 X Non basid.
D8 carpophore 5.IV.11 14.IV.11 X X Non basid.
D9 carpophore 5.IV.2011 14.IV.11 Conta. : 1 / 4 X X Non basid.
D 10 carpophore 5.IV.2011 14.IV.11 X X Non basid.
D 11 carpophore 5.IV.11 14.IV.11 X Non basid.
D 12 carpophore 6.IV.11 14.IV.11 Conta. : 2/4 X Non basid.
D 13 T ronc de palmier 6.IV.11 14.IV.11 X X X Non basid.
D 14 T ronc de palmier 6.IV.11 14.IV.11 X Conta. 2/4 X X Non basid.
D 15 T ronc de palmier 6.IV.11 14.IV.11 X X X Non basid.
Non
D 16 carpophore 6.IV.11 14.IV.11
basidyomycete
Non
D 17 T ronc de palmier 6.IV.11 14.IV.11
basidyomycete
X O bt ent i o n de
Tronc de Se mble ê tre du
D 18 6.IV.11 14.IV.11 X X X m yc el i um de
palmie r Gano. G ano . pur
D 19 T ronc de palmier 6.IV.11 14.IV.11 contas.: 1/4 X X X Non basid.
Se mble ê tre du X IDEM
D 21 carpophore 6.IV.11 14.IV.11 X X X
Gano.
Tronc de Se mble ê tre du X IDEM
D 22 6.IV.11 14.IV.11 X X X
palmie r Gano.
Tronc de Se mble ê tre du X IDEM
D 23 6.IV.11 14.IV.11 Contas.:2/4 X
palmie r Gano.
Non
D 24 carpophore 6.IV.11 14.IV.11
basidyomycete
Non
D 25 T ronc de palmier 6.IV.11 14.IV.11
basidyomycete
D 26 carpophore 6.IV.11 14.IV.11 X Conta. 1/4 X X
Semble être du Semble être du X
D 27 T ronc de palmier 6.IV.11 Conta. : 1/4 14.IV.11 Contas.: 1/4 X X X
Gano. Gano
D 28 6.IV.11 01-avr 14.IV.11 Contas.:2/4 X
ANNEXE 3 : Quantification par spectrophotomètre des 30 échantillons extraits

N° Genre et espèce A1 A1/A2 A1/A3 Concentration ng/µl


Référence
1 Pnycoporellus fulgeus 0.0464 1.701 1.049 20.9
2 Pnycoporellus fulgeus 0.0133 1.321 0.326 4272.5
3 Ganoderma weberianus 0.0139 1.361 0.106 2990.7
4 Pnycoporellus fulgeus 0.0574 1.497 0.394 14.43
5 Antrodia albobrunnea 0.0300 1.345 0.466 7141.1
6 Tyromyces aortie 0.0465 1.367 0.283 12.3
7 Antrodia albida 0.0160 1.326 0.205 3479
8 Poria albipellicula 0.0151 1.411 0.446 4821.8
9 Poria albipellicula 0.0048 1.350 0.243 1647.9
10 Poria albipellicula 0.0099 1.222 0.198 2685.5
11 Poria albipellicula 0.0231 1.829 0.377 4577.6
12 Fomitopsis palustris 0.0670 1.339 0.365 14.2
13 Fomitopsis palustris 0.0052 1.000 0.179 1159.7
14 Fomitopsis palustris 0.0144 1.109 0.242 3112.8
15 Fomitopsis palustris 0.0277 1.829 0.139 3906.3
16 Poria byssina 0.0181 1.404 0.167 4028.3
17 Poria byssina 0.0149 1.256 0.355 2990.7
18 Ganorderma atkensonii 0.0258 1.640 0.475 13.6
19 Ganorderma atkensonii 0.0006 0 0.046 indéterminé
20 Ganorderma atkensonii 0.0161 1.449 0.257 4333.5
21 Antrodia malicola 0.0155 1.456 0.259 5065.9
22 Antrodia malicola 0.0244 1.472 0.279 4760.7
23 Tyromyces aortie 0.0116 1.382 0.270 2868.7
24 Tyromyces aortie 0.0253 1.467 0.235 6713.9
25 Poria taxicola 0.0753 2.049 0.610 indéterminé
26 Poria taxicola 0.0256 1.263 0.324 6164.6
27 Antrodiella overholtsii 0.0266 1.273 0.264 5127
NJ3 Ganoderma Boninense 0.0043 1.036 0.202 3479
NJ3-H1 Ganoderma Boninense 0,0115 0 0 indéterminé
NJ3-H2 Ganoderma Boninense 0,0505 1,425 0,488 15.6
RESUME

Le genre Ganoderma, de la famille des basidiomycètes est notamment connu pour être des
champignons telluriques pourridiés du bois. Il existe différentes espèces de Ganoderma tels
que Ganoderma Australe, Ganoderma Mastoporum, Ganoderma Lucidum, Ganoderma aff.
Steyaertam, Ganoderma carnosum, etc… L’espèce Ganoderma boninense est reconnue pour
être la plus impliquée dans le phénomène de dépérissement du palmier à huile.

Le genre et l’espèce Ganoderma boninense, basidiomycète, est notamment reconnu pour son
implication au phénomène de dépérissement des palmiers à huile. Cependant, il existe une
grande diversité dans le genre Ganoderma tels que Ganoderma Australe, Ganoderma
Mastoporum, Ganoderma Lucidum, Ganoderma aff. Steyaertam, Ganoderma carnosum,
etc… avec des conséquences différentes sur les palmiers à huile.

Au cours de ce stage : douze échantillons de tissus frais de palmier à huile infestés par
Ganoderma, seize carpophores du genre Ganoderma et trois mycéliums purs issus de la
souche de référence NJ3 ont été analysés par des méthodes mycologiques et moléculaires.

Concernant les méthodes mycologiques : les méthodes classiques basées sur la description de
caractères morphologiques des cultures mycéliennes demeurent incontournables mais ne
permettent pas toujours une identification précise. Il a fallu environ dix semaines pour
l’obtention d’un mycélium pur de Ganoderma. Dans cette étude, l’optimisation d’un milieu
de culture favorable à la croissance de mycélium s’est avérée nécessaire notamment pour la
plupart des échantillons qui montraient des difficultés à croître sur le milieu Malt-Agar,
classiquement utilisé en mycologie.

Concernant les méthodes moléculaires : l’adaptation du protocole du kit Invitrogen est mis en
place au laboratoire a permis une extraction optimale. La concentration et la pureté des ADN
totaux extraits ont été estimées et les quantités d’ADN obtenues varient de 12 à 7141ng/ml.
Ainsi l'ADN des 27 isolats de Ganoderma et des 3 isolats de référence NJ3 ont pu être extraits
et amplifiés par PCR (Polymerase Chain Reaction).

Mots clés : Ganoderma, palmier à huile, mycologie, extraction de l’ADN fongique, PCR.

The Ganoderma Boninense species is well known to be involded to the basal stem rot disease
in oil palm. The kind Ganoderma is caracterised by a high diversity of species such as
Ganoderma Australe, Ganoderma Mastoporum, Ganoderma Lucidum, Ganoderma aff.
Steyaertam, Ganoderma carnosum, etc…

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