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Ds 08

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Stanislas Devoir Surveillé PCSI 3

DS n°8 Durée : 4h 17 avril 2010


∗∗∗

L’usage des calculatrices est interdit.


Un grand soin devra être apporté à la rédaction et à la présentation.
∗∗∗

Exercice 1. (Tracé d’une courbe paramétrique)


Dans le plan rapporté à un repère orthonormal, on considère la courbe Γ représentée paramétriquement par
(
x(t) = t − th(t)
1
.
y(t) = ch(t)

1. Démontrer que Γ admet un axe de symétrie.


2. Étudier les branches infinies de Γ.
3. Étudier les variations de x et y ; dresser un tableau des variations.
4. Préciser la nature du point A d’abscisse 0, ainsi que la tangente en ce point.
5. Donner l’allure de la courbe Γ.
6. Une propriété des tangentes.
a) Déterminer une équation cartésienne de la tangente à Γ au point M de paramètre t.
b) Cette tangente recoupe l’axe des abscisses en un point N . Calculer la distance M N .
—————

Exercice 2. Soient a, b, c trois nombres réels. On note A ∈ M4,3 (R) la matrice


 
1 −1 0
 
0 1 a
A=  1 −1 b 

 
−1 0 c

et f l’application linéaire de R3 dans R4 canoniquement associée à A.


1. Donner une condition nécessaire et suffisante sur les réels a, b et c pour que f ne soit pas injective.
2. On suppose dans cette question que b = 1 et on considère les trois vecteurs de R4 définis dans la base canonique
par v1 = (1, 0, 1, −1), v2 = (−1, 1, −1, 0) et v3 = (0, a, 1, c). Soit F = Vect{v1 , v2 , v3 } et Y ∈ R4 .
a) Montrer que F est un hyperplan de R4 .
b) Soit Y ∈ R4 . Montrer que Y ∈ F si et seulement si det(v1 , v2 , v3 , Y ) = 0.
c) En déduire une équation cartésienne de F .
d) Montrer que l’équation AX = Y d’inconnue X admet au plus une solution.
e) Notons (α, β, γ, δ) les coordonnées de Y dans R4 . Montrer que l’équation AX = Y d’inconnue X admet
une unique solution si (a + 1 + c)α + β − (a + c)γ + δ = 0
3. Dans cette question, on suppose que la condition de non-injectivité de f est satisfaite.
a) Déterminer une base de Im f et de Ker f .
b) Trouver la forme générale des matrices carrées B ∈ M3,3 (R) telles que AB = 0M4,3 (R) .
—————

1/3 A. C€a’m€a’n€eš
Problème. (Exemples d’ensembles de matrices idempotentes)
Dans ce problème, R désigne l’ensemble des nombres réels. On considère n et p deux entiers naturels supérieurs
ou égaux à 2. On notera Mn (R) l’ensemble des matrices carrées d’ordre n à coefficients réels, GLn (R) l’ensemble
des matrices inversibles de Mn (R), et Dn (R) l’ensemble des matrices diagonales de Mn (R).
In désigne la matrice identité de Mn (R), c’est-à-dire la matrice diagonale d’ordre n dont les termes diagonaux
sont tous égaux à 1.
Le but de ce problème est l’étude des ensembles

Rn (p) = {A ∈ Mn (R) ; Ap = In } .

Dans la deuxième et la troisième partie, E désigne un R-espace vectoriel de dimension 2 muni d’une base
B = (e1 , e2 ), et IdE désigne l’identité de E.

Partie I - Généralités

1. Rn (p) est-il un sous-espace vectoriel de Mn (R) ?


2. Soit A ∈ Rn (p). Montrer que A est inversible et que A−1 ∈ Rn (p).
3. Soit A ∈ Rn (p) et P ∈ GLn (R). Montrer que P −1 AP ∈ Rn (p).
4. Montrer que Rn (p) ∩ Dn (R) est un ensemble fini dont on déterminera le cardinal.
5. On considère q un entier naturel supérieur ou égal à 2, et on appelle d le plus grand diviseur commun de p et
q. Montrer que
Rn (p) ∩ Rn (q) = Rn (d).

Partie II - Étude de R2 (2)

6. Soit A un élément de R2 (2) tel que A 6= I2 et A 6= −I2 . Soit u l’endomorphisme de E dont la matrice dans
la base B est A.
a) Montrer que Ker (u − IdE ) ⊕ Ker (u + IdE ) = E. !
1 0
b) En déduire qu’il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est .
0 −1
c) Montrer qu’il existe quatre réels a, b, c et d tels que ad − bc 6= 0 et
!
1 ad + bc −2ab
A= .
ad − bc 2cd −ad − bc

7. Montrer que R2 (2) muni de la multiplication des matrices n’est pas un groupe. Interpréter géométriquement
ce résultat.

Partie III - Étude de R2 (3)

Dans toute la suite du problème, M désigne un élément de R2 (3), et v l’endomorphisme de E dont la matrice
dans B est M . On considère les sous-espaces vectoriels de E

F = Ker (v − IdE ) et G = Ker (v 2 + v + IdE ),

où v 2 = v ◦ v.
8. On veut montrer que E = F ⊕ G.
a) Montrer que F ∩ G = {0}.
1 1
 
b) Soit x ∈ E. Montrer que 3 x + v(x) + v 2 (x) ∈ F et que 3 2x − v(x) − v 2 (x) ∈ G.
c) Conclure.
9. Que peut-on dire de M si F est de dimension 2 ?

2/3 A. C€a’m€a’n€eš
10. Le but de cette question est de montrer à l’aide d’un raisonnement par l’absurde que F n’est pas de dimension
1. On suppose donc que F est de dimension 1.
a) Montrer qu’il existe une base G = (g1 , g2 ) de E telle que F soit la droite vectorielle engendrée par g1 et G
soit la droite vectorielle engendrée par g2 .
b) En considérant le vecteur v 2 (g2 ) + v(g2 ) + g2 , obtenir une contradiction.
11. On suppose dans cette question que F est de dimension 0.
a) Montrer que (e1 , v(e1 )) est une base de E.
b) En déduire qu’il existe un réel a et un réel non nul b tels que
!
1 ab −1 − a − a2
M= .
b b2 −ab − b

3/3 A. C€a’m€a’n€eš

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