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Cours Cec 2018

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Les engins de terrassements

1 Principes de terrassement
Le terrassement consiste à modifier la topographie d’un site conformément aux indications
prescrites par des plans et des devis.

2 Principes et séquences des opérations de terrassement


On distingue deux opérations majeures dans les activités de terrassement, le déblai et le remblai. Le
déblai consiste à retirer et à transporter sur le site du projet ou à l’extérieur de celui-ci, des sols
décapés ou excavés. Le remblai consiste à transporter à partir du site du projet ou de l’extérieur de
ce dernier, notamment des bancs d’emprunt, des matériaux conformes à l’usage et aux spécifications
prescrites par les plans et devis du projet.
Si on les place en séquence chronologique, les opérations de terrassement se réalisent selon l’ordre
suivant :
1. Débroussaillage et essouchement

2. Décapage

3. Déblai et transport

4. Transport et remblai

5. Régalage/profilage

6. Compaction

7. Aménagement final

 L’organisation des travaux et le choix des équipements et des méthodes de


terrassement s’appuient sur certains principes importants :
 Le coût unitaire des travaux de terrassement doit être le plus bas possible;
 Le temps requis pour l’exécution du terrassement doit se conformer à celui qui a été
programmé et planifié;
 Les matériaux de remblai doivent être transportés le plus près possible de leur
position finale;
 Les méthodes de terrassement retenues doivent être respectueuses de la
réglementation (environnement, signalisation, horaire établi) en vigueur.

Les paramètres qui régissent l’organisation des travaux de terrassement :

1
 Les caractéristiques et la nature du sol de déblai;
 Les caractéristiques du site de construction (encombrement, sécurité, exiguïté);
 Les volumes de déblai et de remblai en regard de la durée prévue des travaux;
 Les ressources disponibles (équipements et main-d’œuvre spécialisée);
 Les distances à franchir pour le déblai et le remblai.

Caractéristiques des sols

2.1 Pente de talus

Pour des raisons évidentes de sécurité, les pentes de talus en déblai ou en remblai doivent
assurer la stabilité des matériaux. Les pentes de talus varient selon plusieurs paramètres
notamment la nature du sol, la granulométrie et de la cohésion de ses particules et
l’immersion ou non de l’ouvrage. Les tableaux suivants nous donnent les valeurs les plus
couramment utilisées pour les pentes de talus en déblai et en remblai

2.2 Foisonnement et masse volumique des sols

2
On appelle « foisonnement initial », la variation du volume d’un sol qui est extrait de sa
position initiale et « foisonnement final », la variation du volume d’un sol qui est compacté
dans une opération de remblai. Le foisonnement s’exprime en pourcentage et prend en
référence, le volume à l’état naturel du sol à déblayer. La production des équipements de
terrassement se calcule généralement à partir des volumes foisonnés.

Exemple d’application : Quelle serait la masse volumique foisonnée d’un gravier humide (w
% = 8%) sachant que son foisonnement initial est de 14% et que sa masse volumique sèche à
l’état naturel est de 1,75 t/m³ ?

Masse volumique sèche et foisonnée = 1,75 t/m³ ÷ 1,14 = 1,54 t/m³

Masse volumique humide w=8% et foisonnée = 1,54 x 1,08 = 1,66 t/m³

2.3 Charge utile

La capacité de chargement des équipements de transport est tributaire de trois paramètres;


le volume effectif de la benne de transport, la capacité structurale et mécanique de

3
l’équipement Le volume effectif de la benne de transport se définit selon quatre types de
chargement; à ras bord et avec cône de chargement avec pente de cône de 1 :1, 2 :1 et 3 :1.

Exemple d’application :

Calculez la charge et le volume effectifs de transport pour un camion 10 roues transportant


le gravier humide de l’exemple d’application précédent sachant que la résistance de la
suspension limite le chargement à 21 tonnes et que la benne a une capacité de chargement
de 14,5 m³ ?

Solution :Volume de 21 t de gravier humide w=8% et foisonnée = 21 t ÷ 1,66 t/m³ = 12,65 m³


Charge et volume effectifs = 21 t et 12,65 m³

3 Méthodes de terrassement et facteurs relatifs à la production


La majorité des engins de chantier réalise leurs opérations selon une séquence d’opérations
répétitives que l’on appelle cycle. Un cycle produit une certaine quantité de travail dans un
certain temps. La production des engins de terrassement s’exprime le plus souvent en
volume de sol par unité de temps soit en mètre cube foisonné à l’heure (m³/h).

Dans le cas des niveleuses, on exprime la production plutôt en distance par unité de temps
et le plus souvent, le mètre ou le kilomètre à l’heure est l’unité employée.

Le temps effectif de travail est de l’ordre de 45 à 55 minutes par heure réelle. Le temps
effectif de travail prend en compte les arrêts de production inévitables (ravitaillement,
coordination, repos de l’opérateur, etc.). La majorité des engins de chantier sont munis de
chronomètres et les plus sophistiqués, d’ordinateur de bord et de GPS qui permettent de
calculer périodiquement le temps de travail effectif de l’engin ainsi que sa production.

4 Les pelles hydrauliques


Les pelles hydrauliques sont munies de bras articulés et de godets permutables qui
permettent l’excavation dans des sols de nature variée. Le plus souvent, les pelles

4
hydrauliques réalisent des travaux d’excavation en mode « rétro» pour des excavations sous
le niveau du dessous de la base de la pelle.

Il existe deux types de pelles hydrauliques, les pelles sur roues utilisées sur des sols ayant
une bonne capacité portante. Pour les sols de faibles capacités portantes, le cas le plus
courant, on utilisera la pelle hydraulique sur chenille

La durée du cycle d’une pelle hydraulique varie selon plusieurs paramètres comme l’habileté
de l’opérateur, l’angle de rotation et la nature du sol excavé. En pratique, on utilise pour une
pelle hydraulique sur chenille exécutant une rotation de 90°, les valeurs suivantes :

 Sols légers (granulaire) : 0,35 minute


 Sols ordinaires (terres organiques) : 0,40 minute
 Sols compacts (sols argileux) et blocs de roc : 0,45 minute

La nature du sol à excaver a également une incidence sur le volume de remplissage du


godet.

 Pour les sols granulaires, le godet sera rempli à 100% de sa capacité.


 Pour les sols argileux et organiques, le godet sera rempli à environ 95%.
 Tandis que pour les débris rocheux et les blocs de rocher, il le sera respectivement
d’environ 85% et 70%.

5
Exemple d’application : On utilise une pelle hydraulique sur chenille pour excaver un sol
argileux. Le godet de la pelle a une capacité de 2 500 litres. La rotation pour le chargement
des bennes de camion est de 90°. On demande la production horaire théorique de cette
pelle sachant que le taux de travail est de 50 minutes par heure.

Solution : Durée du cycle = 0,45 min

Nombre de cycles par heure = 50 min ÷ 0,45 min/cycle = 111,11 cycles

Production horaire théorique = 111,11 cycles x 2,5m³ x 0,95 = 263,9 m³/h


Il s’agit ici de la production théorique, car dans ce calcul, on ne prend pas en compte le
temps requis pour la mise en place de la benne des camions sous la portée du godet de la
pelle.

Complétons les données du problème. La pelle charge des camions de type « 10 roues »
ayant une capacité de chargement de 12,65 m³. Le temps requis pour évacuer un camion
plein et installer un camion vide sous le godet de la pelle est de 0,5 minute. Calculons la
production horaire réelle de cette pelle.

Nombre de coups de godet requis pour remplir une benne de camion = 12,65 m³ ÷ (2,5 m³ x
0,95) = 5,32 coups soit 5 coups5 pour 11,875 m³

Durée de chargement = 5 coups de godet x 0,45 min/cycle = 2,25 minutes


Durée de la mise en place de la benne = 0,5 minute
Durée totale du chargement = 2,25 min + 0,5 min = 2,75 minutes
Nombre de chargements à l’heure = 50 min ÷ 2,75 min/chargement = 18,18 chargements
Production horaire réelle = 18,18 charges. x 11,875 m³/charge. = 215,9 m³/h

5 Les pousseurs ou bulldozers


Les pousseurs ou bouteurs appelés communément « bulldozer », peuvent servir à plusieurs
opérations de terrassement. Les pousseurs sont utilisés pour le décapage et l’essouchement,

6
pour le refoulement du déblai, pour le régalage initial des remblais et finalement pour
assister les décapeuses « scraper » lors de leur chargement. Les pousseurs peuvent
également défoncer les rocs friables grâce à leurs dents défonceuses « ripper » montées sur
à l’arrière de leur chassie. Toutefois, c’est lors des opérations de décapage et de
refoulement que le pousseur est le plus souvent utilisé. Son cycle se production est composé
de quatre étapes; poussée de refoulement avant, inversion de marche, recul et inversion de
marche. La production d’un pousseur se calcule à partir de la formule suivante :

Production horaire = ( Temps effectif de travail par heure ÷ Durée du cycle) x volumes de
refoulement

Exemple d’application : On utilise un pousseur pour réaliser du décapage de sol organique


et du refoulement. La lame de type universel « U », possède une capacité de 14 m³. La
distance de refoulement est de 220 m. L’inversion de marche prend 1,5 seconde. Le
refoulement se réalise en première vitesse (3,8 km/h) tandis que la marche arrière se fait en
troisième (7,9 km/h). On demande la production journalière de ce pousseur sachant que le
taux de travail est de 55 minutes par heure et que la durée de travail journalier est de 8
heures.

Solution :

Analyse du cycle
Refoulement + inversion de marche + recul + inversion de marche

Durée du cycle Durée en minute = (220 m ÷ 3 800 m/60 min) + (1,5 s/60 s/min) + (220 m ÷ 7
900 m/60 min) + (1,5 s/60 s/min) = 3,47 + 0,025 + 1,67 + 0,025 = 5,19 minutes
Production horaire Production = 55 min ÷ 5,19 min/cycle x 14 m³ x 0,95 = 141,0 m³/h
Production journalière Production = 141,0 m³/h x 8 h/j = 1 127 m³/j
7
La production d’un bouteur dans des opérations de débrouillage est tributaire de plusieurs
variables comme la topographie du site, l’habileté de l’opérateur, la nature des débris
végétaux et plusieurs autres. Toutefois, c’est la puissance du bouteur qui est l’indice le plus
prépondérant. À défaut d’avoir des données pertinentes, le tableau suivant permet
d’estimer la production horaire théorique pour différentes puissances de bouteur

6 Les chargeuses

Tout comme les pelles hydrauliques, les chargeuses servent lors du remplissage des bennes
des camions le plus souvent avec des matériaux granulaires de remblai comme la pierre
concassée tirée des carrières ou encore le sable et gravier extrait des bancs d’emprunt.

Compte tenu de leur morphologie et leur faible rendement, les chargeuses sont peu utilisées
comme engins d’excavation dans les sols lourds et cohérents.

8
Les chargeuses sont disponibles sur roues (pneus) ou sur chenilles. Les chargeuses sur roues
récentes sont constituées de deux parties articulées autour d’un pivot et leurs roues sont
fixes. Les chargeuses sur roues sont de loin plus performantes (130 à 150%) que les
chargeuses sur chenilles.

Tout comme les pelles hydrauliques, le cycle des chargeuses sur roues varie selon la nature
du matériau à charger. Les valeurs suivantes sont souvent utilisées :

 Sols légers (granulaire) : 0,40 minute


 Sols ordinaires (terres organiques) : 0,45 minute
 Sols compacts (sols argileux) : 0,50 minute
 Blocs de roc ou débris rocheux: 0,60 minute

Pour une chargeuse donnée, il existe plusieurs modèles de godet. Le choix d’un modèle varie
selon la masse volumique du matériau à charger et les spécifications techniques du
manufacturier. Le facteur de remplissage du godet varie selon la nature du matériau à
charger. Les valeurs courantes des facteurs de remplissage sont :

 Matériaux foisonnés : 100%


 Terre ordinaire : 95%
 Terre compacte : 85%
 Roc bien dynamité : 75%
 Blocs de rochers : 60%

Exemple d’application :

On utilise une chargeuse sur roue pour exploiter une gravière utilisée comme banc
d’emprunt. Le godet de la chargeuse a une capacité de 4 450 litres. Le gravier exploité a une
teneur moyenne en eau de 10%, sa masse volumique sèche en place est de 1,8 t/m³ et ses
foisonnements initial et final sont respectivement de 14% et de 2%. On demande la
production horaire théorique de cette chargeuse sachant que le taux de travail est de 55
minutes par heure.

La chargeuse alimente des camions de type « 10 roues » ayant des bennes d’une capacité de
chargement de 16 m³ ou de 24 tonnes. Le temps requis pour évacuer un camion plein et
installer un camion vide sous le godet de la chargeuse est de 0,4 minute. On demande la
production horaire de cette chargeuse.
Solution :

9
Masse volumique en place (W=10%) = 1,8 t/m³ x 1,1 = 1,98 t/m³
Masse volumique foisonnée (W=10%) = 1,98 t/m³ ÷ 1,14 = 1,737 t/m³

Volume effectif de chargement = le moindre de 16 m³ ou de 24 t ÷ 1,737 t/m³ = 13,82 m³


Durée du cycle de la chargeuse = 0,40 minute
Facteur de remplissage = 100%
Nombre de godets requis pour remplir un camion = 13,82 m³ ÷ 4,45 m³/godet = 3,1 godets
soit 3 godets pour 13,35 m³ = (3 x 4,45m³ x 100%)
Durée du cycle de remplissage des camions = (3 x 0,40 min/godet) + 0,4 min = 1,6
min/chargement
Production horaire = 55 min ÷ 1,6 min/chargement x 13,35 m³ = 458,9 m³/h

7 Les décapeuses ou les scrapers

Les décapeuses sont des engins de terrassement utilisées lorsque le sol à déblayer est
pulvérulent également lorsque les volumes de déblai sont importants et les distances à
parcourir relativement courtes (moins de 5 kms). Les décapeuses se chargent d’elle-même
en se déplaçant eten abaissant une lame qui permet au sol de se loger dans leur benne.
Certains modèles de décapeuse sont munis d’un deuxième moteur placé vis-à-vis des roues
arrière de la benne afin d’augmenter la puissance motrice lors de la phase de chargement.
Dans certaines conditions de travail, les décapeuses peuvent nécessiter une poussée
additionnelle lors de la phase de chargement. Cette poussée additionnelle est donnée par un
ou deux pousseurs « bulldozer ». Tout comme les camions, la charge utile des décapeuses
est limitée par le volume de leur benne et leur capacité structurale et mécanique.

Les décapeuses sont des véhicules hors route. La durée du


cycle des décapeuses se calcule en additionnant les temps de transport entre les points de
chargement/déchargement et les temps fixes pour le chargement, le déchargement, les
manœuvres de virages et d’accélérations/le freinage. Les temps fixes sont tributaires d’une
part, des conditions générales au chantier (organisation, météo, densité du trafic chantier,
nécessité d’utilisation de pousseurs) et d’autre part, de la vitesse moyenne de transport.

Pour établir approximativement la durée des temps fixes, on peut se servir du tableau
suivant

10
Exemple d’application :

On utilise une flotte de 8 décapeuses de 16 m³ et de 28 tonnes pour la construction d’une


digue d’un complexe hydro-électrique. La distance moyenne entre le point de chargement et
de déchargement est de 4,83 kms. Le sol à transporter possède une masse volumique
foisonnée de 1,554 t/m³. Remplies, les décapeuses auront des vitesses moyennes de 18
km/h tandis qu’une fois vidée, leur vitesse moyenne sera de 28 km/h.

On demande la production horaire de cette flotte sachant que le taux de travail est de 45
minutes par heure et que les conditions générales de chantier sont moyennes.

Solution :
Charge utile de la benne = le moindre de 16 m³ ou de 28 t ÷ 1,554t/m³ = 16 m³
Vitesse moyenne = (28 km/h + 18 km/h) ÷ 2 = 23 km/h
Temps fixes = 2,3 min
Durée du cycle Temps fixes = 2,3 min Pleine charge 4,83 km ÷ 18 km/h x 60 min/h =
16,10 min Vide 4,83 km ÷ 28 km/h x 60 min/h = 10,35 min = 28,75 min
Production horaire pour une décapeuse = 45 min ÷ 28,75 min/cycle x 16 m³ = 25,04 m³/h
Production horaire de la flotte = 25,04 m³/h x 8 décapeuses = 200,3 m³/h

8 Les niveleuses

Les niveleuses sont utilisées à plusieurs


fins comme le déneigement, le régalage
primaire et l’épandage. Toutefois, son
application la plus utile lors de travaux de
terrassement en chantier routier
demeure le profilage des sections de
remblai, des fossés et des talus. Ces
opérations de profilage nécessitent
plusieurs passes. L’exploitation efficace
des niveleuses requiert beaucoup
d’adresse et d’expérience de la part de

11
l’opérateur. La niveleuse est un des
engins de chantiers les plus difficiles à
manœuvrer lors des opérations de
profilage. Aussi pour des raisons de
productivité, le responsable de
l’organisation de chantier devrait se
soucier d’affecter aux niveleuses les
opérateurs les plus chevronnés

Les niveleuses sont munies de transmission qui compte plusieurs rapports en marche avant
et plusieurs rapports en marche arrière. Cela permet à l’opérateur de sélectionner le
meilleur rapport compte tenu de la délicatesse du profilage à réaliser. Un opérateur
expérimenté sera en mesure de déterminer la longueur optimale des passes en considérant
plusieurs paramètres dont la nature du matériau, la sécurité, et l’organisation du chantier. La
valeur idéale de la distance de chacune des passes se situe normalement entre 75 et 250m.

Exemple d’application :

On demande la production horaire d’une niveleuse qui doit réaliser quatre passes de
profilage pour chaque tronçon de 100 m de route en construction. L’inversion entre la
marche avant et arrière ainsi que l’ajustement de la hauteur de la lame requiert 4 secondes.
La vitesse avant moyenne sera de 3,8 km/h tandis que celle arrière sera en moyenne de 18,6
km/h. L’habilité de l’opérateur permettra de passer directement de la quatrième passe à la
première passe du tronçon suivant. Le taux de travail est de 55 minutes par heure.

Solution :

Analyse du cycle

vitesse avant profilage de la 1re passe, inversion de marche et ajustement de la


hauteur de la lame vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la
hauteur de la lame vitesse avant profilage de la 2e passe, inversion de marche et
ajustement de la hauteur de la lame vitesse arrière recul, inversion de marche et
ajustement de la hauteur de la lame vitesse avant profilage de la 3e passe, inversion de
marche et ajustement de la hauteur de la lame vitesse arrière recul, inversion de
marche et ajustement de la hauteur de la lame vitesse avant profilage de la 4e passe

Durée du cycle pour le profilage de 100 m [((0,1 km ÷ 3,8 km/h x 60min/h) + (4 s ÷ 60 s/min)
+ (0,1 km ÷ 18,6 km/h x 60 min/h) + (4 s ÷ 60 s/min)) x 3 passes] + (0,1 km ÷ 3,8 km/h x
60min/h) = 7,684 min
Production horaire réelle de profilage = 100 m/cycle x 55 min/7,684 min/cycle = 715,8 m/h
Lorsqu'on désire exprimer la production de profilage de la niveleuse en m³/h, ce qui est
quelques fois utile pour comparer des productivités ou déterminer le nombre d'équipements

12
requis, il est possible de le faire pourvu que nous connaissions la longueur de la route et le
volume foisonné total.

Exemple d’application :

À partir des résultats obtenus à l'exemple d'application précédent, on supposera que l'axe
longitudinal des travaux routiers est de 2 890m et que le volume total foisonné de 17 455 m ³.
Quelle serait la production horaire en m³/h

Production horaire = 17 455m³ ÷ (2 890m ÷ 715,8m/h) = 4 323m³/h

17 455 m ³
2 890 m =4 323m³/h
715,8 m/h

13
9 Les camions
Il existe deux catégories de camions, les camions pour la circulation en réseau routier normal qui
possèdent 6, 10 ou 12 roues et les camions hors routes « off road » dont les dimensions et leur poids
ne leur permettent pas de circuler sur les chemins publics. On retrouve les camions hors routes
surtout pour l’exploitation de carrières ou de mines. Les camions 6, 10 ou 12 roues sont
fréquemment utilisées sur les chantiers de terrassement de construction civile.

Les camions ont une seule fonction lors des opérations de terrassement, transporter les matériaux
de déblai ou de remblais. La production des camions est tributaire des conditions de chantier, de la
grandeur de leur benne, de leur capacité de chargement, des temps fixes, de leur vitesse et des
distances à parcourir. Les temps fixes comprennent la durée prévue pour les virages, les
accélérations, le déchargement et la mise en place sous la pelle ou la chargeuse pour chacun des
cycles du camion. Les temps fixes peuvent s’estimer à l’aide du tableau suivant

14
Pour déterminer le nombre de camions requis pour desservir une chargeuse ou une pelle
mécanique, il faut faire le rapport entre la durée du cycle du camion et le temps requis pour
le charger. Les chargeuses et les pelles hydrauliques sont des équipements qui
conditionnement souvent le rendement d’un chantier de terrassement. L’arrêt ou le
ralentissement de ces engins appelés « équipement critique » se traduit par un
ralentissement de la productivité globale d’un chantier. Il faut donc que les équipements
complémentaires comme les camions, les compacteurs, les pousseurs soient en quantité
suffisante pour que la pelle ou la chargeuse ne soit jamais en situation d’attente.

Exemple d’application :
On demande le nombre de camions de 14 m³ requis pour desservir une pelle hydraulique
1,2 m³ de capacité effective sachant que la durée du cycle de la pelle est de 0,45 minute et
que celui du camion est de 12 minutes.

Solution : Nombre de godets requis = 14 m³ ÷ 1,2 m³/godet = 11,66 godets soit 12 pour 14

Durée de remplissage = 12 godets x 0,45 min = 5,4 minutes

Nombre de camions requis = 12 min ÷ 5,4 min = 2,22 camions soit 3 camions

Exemple d’application :
On demande le nombre de camions-remorques de 20 m³ requis pour desservir une
chargeuse sur pneu de 6 m³ de capacité effective sachant que la durée du cycle de la
chargeuse est de 0,4 minute et que celui du camion est de 14 minutes.

Solution :

15
Nombre de godets requis = 20 m³ ÷ 6 m³/godet = 3,33 godets soit 3 pour 18 m³

Durée de remplissage = 3 godets x 0,4 min = 1,2 minute

Nombre de camions requis = 14 min ÷ 1,2 min = 11,66 camions soit 13 camions

Exemple d’application :
On demande la durée du cycle, le nombre ainsi que la production horaire théorique de
camions-remorques équipés de benne de 22 m³ ayant une capacité de 34 tonnes. Ces
camions-remorques seront remplis de terre compacte (argile humide (W% =37,5%)) à l’aide
d’une chargeuse équipée d’un godet de 4,3 m³. Les camions ont des vitesses à vide et chargé
de 54 km/h et de 32 km/h. La distance jusqu’au lieu de déchargement est de 17,8 km. Le
taux de travail sur ce chantier est de 50 minutes par heure et les conditions sont moyennes.
Solution :
le facteur de remplissage du godet de la chargeuse = 85%
Volume effectif d’un coup de godet = 4,3 m³ x 85% = 3,655 m³
Masse volumique de la terre compacte = 2,2 t/m³ ÷ 1,35 = 1,63 t/m³
Charge utile des camions-remorques = le moindre de 22 m³ ou de 34 t ÷ 1,63 t/m³ = 20,86m³
Nombre de coups de godet requis = 20,86 m³ ÷ 3,655 m³ / godet = 5,71 soit 6 godets pour
20,86 m³
Durée du cycle de la chargeuse = 6 coups de godet x 0,5 min = 3 minutes
Camions-remorques Durée du cycle Temps fixes = 1,8 min Durée de chargement = 3 min
Temps condition vide = 17,8 km ÷ 54 km/h x 60 min/h = 19,78 min
Temps condition plein = 17,8 km ÷ 32 km/h x 60 min/h = 33,38 min
Durée totale = 57,96 min
Production horaire théorique = 50 min/h ÷ 57,96 min/cycle x 20,86 m³ = 18 m³/h
Nombre de camions-remorques requis = 57,96 min ÷ 3 min = 19,32 soit 22 camions

16
1. L’atelier de compactage
1-1 Définition de débit d’un compacteur

Le débit d »un compacteur est la quantité horaire Q qu’il est capable de réaliser à l’objectif
qualité demandé exprimé :

- En t/h(tonne/heure) pour les chaussées et enrobé


- En m3/h pour les terrassements
Q :quantité des matériaux à compacter en m 3 ou en tpar
heureh
V :vitesse du compacteur(m/h)
L. V . e . ϱd L ;largeur du compacteur en m
Q= N e : épaisseur de la couche après compactage
ϱd :masse volumique apparent après compactage

N :nombre de passe nécessaire pour atteindre ϱd

Le volume réel compacté

L. V . e . ϱd
Q= *k1*k2 avec k1 et k2 sont les coefficients de rendement pratique
N

K1 de 0,5 à 0,8 suivant chantier (manœuvre ,arrêt, encombrement)

LC
K2= avec - a :nombre de largeur de
a.L
compacteur pour
balayer la largeur à
compacter
17
- LC :largeur de la
chaussée
- L :largeur du compacteur
1-2 Méthode pratique pour les remblais et les couches de forme :GTR

Les paramètres auxiliaires

Le nombre de passe n et le nombre d’application de charge N

Une passe est définie par un aller et retour du compacteur

e
N= Q
S

Les familles d’engin de compactage

 Les compacteurs à pneus Pi


 Les compacteurs vibrants à cylindres lisses Vi
à pieds dameurs VPi
 Les compacteurs statiques à pieds dameurs SPi
 Les plaques vibrantes PQi
i :le numéro de classe croît avec l’efficacité du compacteur

Le débit par unité de largeur de compactage Q/L


Q/L en m 2/h
18 Q/S en m
V en km/h
Le débit théorique : Q/L=1000×(Q/S)×V
Le débit pratique tient compte des
conditions de travail
Qprat=k×(Q/L)×L×N/n

Application 1 :

Données :
Quantité des matériaux à remblayer 44500 m3
Nature de remblai R61 ,R62 OU C2 B5
Couche de forme 50 cm tout venant
Compactage par couches de 30 cm
Engin à la disposition de l’entreprise DYNAPAC CA302D dans son parc matériel
La documentation technique indique :

CA302D L=2.130m Type VM3 Masse=12.500t


On prend k=0.7

Page N°96 du GTR ,pour un sol R61et un compacteur de type VM3 , e : épaisseur de la
couche après compactage=0,30 m et N/n=1
Qprat=k×(Q/L)×L×N/n=0,7 ×315× 2,130× 1=470m3/h
Pour 44500 m3 avec un seul compacteur le délai sera :44500/470×7 =95 h
13,5 jours

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