MecaFluB M1 TD Vfinale
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Équipe pédagogique :
D. Fabre, E. Libert,
F. Moulin, T. Schuller
TABLE DES MATIÈRES 1
∂u0 0 ∂u
0 ∂p0 ∂ 2 u0
u0 + v = −+ ,
∂x0 ∂y 0 ∂x0 ∂y 0 2
∂p0
0 = − 0,
∂y
∂u0 ∂v 0
+ = 0.
∂x0 ∂y 0
p que la fonction g(x) doit être une constante, qu’on peut choisir
5. En déduire
égale à ν/α, et que l’équation satisfaite par F (η) est finalement
F 000 + F F 00 − F 02 + 1 = 0.
Que signifie que g(x) soit une constante, en termes d’épaisseur de la couche
limite ? Comment interpréter physiquement ce résultat ?
6. Montrer que les conditions aux limites associées à l’équation ci-dessus sont
F 0 (0) = 0,
F (0) = 0,
lim F (η) = 1.
η→∞
1.2
m=1, F’’(0) =1.23
1
0.8
u/U = F’( )
0.6
0.4
0.2 m=0, F’’(0) =0.333
0
0 2 4 6
1. Montrer que le noyau potentiel est bien donné par l’équation (1).
2. Déterminer le champ de pression correspondant.
3. On analyse maintenant l’écoulement dans la couche limite au voisinage de
la paroi définie par y = 0, l’écoulement extérieur étant alors U (x) = −Q/x.
Montrer que l’équation de Prandtl gouvernant l’écoulement dans la couche
limite est
∂u ∂u Q2 ∂2u
u +v = − 3 +ν 2. (2)
∂x ∂y x ∂y
4. On recherche une solution auto-similaire à l’équation ci-dessus, sous la forme
y
u(η) = U (x)f (η), avec η = . (3)
g(x)
Que représente g(x) ? Quelle condition doit satisfaire la fonction f (η) pour
y → ∞?
5. Exprimer le terme visqueux de l’équation (2) en fonction des dérivées de f .
En déduire que la seule forme admissible pour g(x), qui permette de ramener
l’équation de Prandtl à une équation différentielle pour f (η), est g(x) = ax
où a est une constante.
6. Déterminer la fonction de courant ψ(η) (sous la forme d’une primitive de f ,
et en imposant ψ = 0 sur la ligne de courant que constitue la paroi) ; en
déduire la vitesse transversale v(x, η).
1 COUCHES LIMITES : RÉSOLUTION EXACTE DE L”ÉQUATION DE PRANDTL5
f 2 = 1 + f 00 . (4)
Un jet plan, issu d’une fente étroite dans une paroi plane, est envoyé dans un
grand réservoir rempli d’un fluide au repos (figure 2.1). Le fluide dans le réservoir
est identique à celui du jet. Si la fente est étroite, les gradients transverses de vitesse
sont bien plus élevés que les gradients longitudinaux, et l’équation de Prandtl
∂u ∂u ∂2u
u +v =ν 2 (6)
∂x ∂y ∂y
est une bonne approximation de la conservation de la quantité de mouvement. Les
conditions aux limites sont que la vitesse (et ses gradients) tendent vers zéro loin du
jet (y → ±∞), et que ∂u/∂y = 0 sur l’axe y = 0 (condition de symétrie du jet par
rapport à l’axe x).
Remarque : Z ∞
1/cosh4 (u) du = 4/3
−∞
∂u ∂2u
U =ν 2 (11)
∂x ∂y
2. En déduire Z −∞
u dy = A (12)
−∞
où A est une constante.
3. On cherche une solution auto-similaire sous la forme
y
u = G(x)f (η), η= . (13)
g(x)
Montrer que l’équation (12) impose que G(x)g(x) est une constante.
4. Montrer que la fonction f (η) est solution de l’équation différentielle
U g g0
f 00 + (ηf 0 + f ) = 0. (14)
ν
u(x, y) A 2
= √ e−η . (15)
U 2 πνU x
(Cette vitesse est déterminée à la constante multiplicative A près, dont on
montre qu’elle est liée à la force de traînée sur l’obstacle (Batchelor 1967,
p.348-352 ; Panton 1996, p.628-632).)
8. Comment varie l’épaisseur du sillage avec x ? Représenter l’allure du profil
de vitesse à deux distances différentes en aval de l’obstacle.
2. On rappelle le résultat Z −∞
2 √
e−η dη = π.
−∞
3 RÉSOLUTION PAR MÉTHODE INTÉGRALE ET SOLUTIONS APPROCHÉES9
u/U0
p
y/ νx/U0
Figure 5 – Ludwig Prandtl (1875–1953), et profil de vitesse dans une couche limite
sur une plaque plane : solution de Blasius (1908) et points expérimentaux (1943 et
1952) pour trois valeurs de U0 x/ν, d’après (Tritton 1988).
Le développement de la couche limite sur une plaque plane peut être résolue
analytiquement de façon exacte pour donner l’équation de Blasius, voir figure 5.
Une méthode de résolution approchée du développement de cette couche limite,
dite de Polhausen, consiste à rechercher la solution sous la forme d’un polynôme
cubique :
y
u(η) = U (a + bη + cη 2 + dη 3 ), η= ,
δ(x)
associé aux conditions aux limites suivantes. D’une part, la condition d’adhérence
et l’équation de Prandtl imposent en y = 0 :
u(0) = 0,
∂2u 1 dp U dU
2
(0) = − =− .
∂y µ dx ν dx
On requiert d’autre part que la vitesse se raccorde régulièrement à l’écoulement
extérieur en η = 1 (y = δ), selon
u(1) = U,
∂u
(1) = 0.
∂y
On met ici en œuvre cette méthode pour le cas le plus simple de l’écoulement uni-
forme, de vitesse U , au-dessus d’une plaque plane.
3 RÉSOLUTION PAR MÉTHODE INTÉGRALE ET SOLUTIONS APPROCHÉES10
1. Montrer que le champ de vitesse satisfaisant les conditions aux limites est
u 3 1
= η − η3.
U 2 2
2. En déduire les épaisseurs de couche limite
3 117
δ1 = δ, δ2 = δ,
8 840
et la contrainte à la paroi
∂u 3 µU
τ0 = µ (0) = .
∂y 2 δ
Un jet plan, issu d’une fente étroite dans une paroi plane, est envoyé dans un
grand réservoir rempli d’un fluide au repos (figure 6). Le fluide dans le réservoir est
identique à celui du jet. Si la fente est étroite, les gradients transverses de vitesse
sont bien plus élevés que les gradients longitudinaux, et l’équation de Prandtl
∂u ∂u ∂2u
u +v =ν 2 (17)
∂x ∂y ∂y
est une bonne approximation de l’équation pour la quantité de mouvement longitu-
dinale.
∂u 2
Z +∞ Z +∞
∂
3
u dy = −2ν dy (19)
∂x −∞ −∞ ∂y
Que traduit physiquement cette équation ?
4. Compte-tenu de la forme du profil attendu pour le jet (cf figure 6), on choisit
de chercher la solution sous une forme quadratique de la forme
u(y) = a + bη 2 + cη 4 (20)
où Uc (x) est la vitesse au centre du jet (qui dépend bien sûr de la position
x).
5. Calculer les intégrales qui apparaissent dans les équations (18) et (19) avec
la solution approximative (21) choisie ici, en montrant que
Z δ
256
u2 dy = Uc (x)2 δ
−δ 315
Z δ
1752
u3 dy = Uc (x)3 δ
−δ 693
∂u 2 256 Uc (x)2
Z δ
dy =
−δ ∂y 105 δ
6. Au moyen des formules précédentes et des équations (18) et (19), montrer
qu’en supposant que δ(x) est nulle en x = 0, Uc (x) et δ(x) satisfont
!1/3
M2
Uc (x) = C1 x−1/3
νρ2
3 RÉSOLUTION PAR MÉTHODE INTÉGRALE ET SOLUTIONS APPROCHÉES12
!1/3
ρν 2
δ(x) = C2 x2/3
M
où vous donnerez les valeurs des constantes multiplicatives C1 et C2 .
7. Dans le fascicule de TD, un exercice porte sur la résolution exacte (autosi-
milaire) de ce problème, et aboutit à la solution suivante pour u(y) :
!1/3
1 3M 2 1
u(y) =
2 4νρ2 x cosh2 (η 0 )
avec η 0 = y/δ 0 où δ 0 est défini par
!1/3
0 48ρν 2
δ (x) = x2/3
M
Comparer les solutions obtenues par la méthode intégrale et la méthode
exacte (autosimilaire). Pour comparer la forme des profils proprement dits,
on pourra choisir arbitrairement M 2 /ρ2 x = 1 et tracer les solutions.
Λ Λ Λ Λ
a=2+ , b=− , c = −2 + , d=1− ,
6 2 2 6
où on a introduit le paramètre sans dimension
U 0δ2
Λ(x) = , (23)
ν
et vérifier que la vitesse s’écrit alors
u(x, y)
= F (η) + Λ(x)G(η) (24)
U (x)
1
1 " =24
0.8 F
0.6 12
u/U
0.5
0
0.4 G× 50
!12
0.2
0 !24
0
0 0.5 1 0 0.5 1
! !
δ1 3 Λ
= − , (25)
δ 10 120 !
δ2 1 37 Λ Λ2
= − − , (26)
δ 63 5 15 144
µU Λ
τ0 = 2+ . (27)
δ 6
7. En multipliant l’équation de Kármán par 2δ2 /νU , montrer qu’elle se met sous
la forme 2
U 2 0 δ2 Λ δ1 δ2 δ2
(δ2 ) = 2 2+ − 2Λ − 4Λ . (28)
ν δ 6 δ δ δ
Vérifier que cette équation est une équation différentielle du premier ordre
pour Λ(x), dont l’intégration à partir d’une condition en x = 0 permettrait
d’obtenir Λ(x) puis u(x, y) (on ne demande pas d’expliciter complètement
cette équation différentielle ni la condition initiale).
8. L’équation (28) peut être ramenée à une équation intégrale simple en remar-
quant que son membre de droite est très proche de l’expression 3
Montrer qu’alors l’équation (28) se met sous la forme d’une équation diffé-
rentielle linéaire du premier ordre en K = U δ22 /ν (homogène à une longueur),
à coefficients non constants :
dK 5U 0
= 0, 470 − K.
dx U
9. Vérifier que la solution de l’équation ci-dessus est
Z x
0, 470
K= U 5 dx. (29)
U5 0
12. Montrer qu’une fois la longueur K connue le long du cylindre, Λ est connu
par la relation
!2
Λ 37 Λ Λ2 U0
− − = K, (31)
632 5 15 144 U
avec, pour le cylindre,
U0 1 K
K= .
U tan α R
La figure 8 présente les graphes de U 0 K/U comme fonction de Λ d’après
l’équation (31), et comme fonction de α d’après l’équation (30). En déduire
la position du point de décollement sur le cylindre.
13. La figure 9 compare, à gauche, les variations de δ1 , δ2 et τ0 le long du cy-
lindre, obtenues par trois méthodes : l’intégration numérique de l’équation de
Kármán, la solution par un développement de sin α en série de Taylor, et la
solution obtenue ici par la méthode de Polhausen. À droite, la figure compare
les profils de vitesse à différents angles. Commenter ces variations.
0.1 0.1
0 0
U’K/U
U’K/U
!0.1 !0.1
!0.2 !0.2
!12 !6 0 6 12 0 50 100
! "
6. On rappelle (voir exercice 3.3) que la quantité U 0 K/U satisfait par ailleurs
la relation suivante :
" #2
U 0K Λ 37 Λ Λ2
= 3 − − . (33)
U 63 5 15 144