CH 8
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Le compte 5146 : chèque postal est un compte dont le fonctionnement ressemble à celui du
compte banque avec deux principales différences :
- ce compte ne peut pas être créditeur ;
- les centres de chèques postaux ne procèdent pas à l’escompte des effets de commerce.
Ces deux comptes enregistrent à leur crédit les règlements effectués (au crédit) et ceux reçus
par l’entreprise (au débit). Ces règlements peuvent être par chèques bancaires (ou postaux) ou
par virements bancaires (ou postaux).
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2. Les règlements reçus par l’entreprise
A la réception d’un chèque suite à une opération de vente par exemple, l’entreprise peut le
remettre à sa banque (ou au CCP) pour encaissement. En attendant l’arrivée de l’extrait du
compte ou de l’avis de crédit mentionnant l’encaissement du chèque, l’entreprise peut utiliser
le compte 5111 chèques à encaisser ou à l’encaissement.
NB :
- Dans le cas d’un règlement par virement bancaire ou versement d’espèce au compte
banque ou postal, on comptabilise ces règlements dès la réception d’un avis de crédit
ou d’un extrait de compte.
- Pour le CCP, la comptabilisation est pareille à celle concernant le compte banque sauf
au lieu d’utiliser le compte 5141 banque on utilise le compte 5146 chèques postaux.
- Par souci de simplification, lors de la réception de chèques par l’entreprise, on utilisera
le compte 5141 ou 5146 sans passer par le compte 5111.
Il est à noter qu’il y a une réciprocité entre le compte banque dans l’entreprise et le compte
entreprise tenu par la banque, ainsi :
- à tout débit du compte banque chez l’entreprise correspond un crédit du compte
entreprise chez la banque et vice versa.
- A tout solde débiteur du compte banque chez l’entreprise correspond un solde
créditeur du compte entreprise chez la banque et vice versa.
Pour vérifier le compte banque tenu par l’entreprise avec l’extrait de ce compte envoyé par la
banque, le comptable procède au pointage des sommes figurant à la fois sur le compte 5141 et
sur le relevé bancaire (vérifier la réciprocité).
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Exemple : Le compte banque tenu par l’entreprise FAHMI au 30/04/N est le suivant :
Opérations Montants Soldes
D C D C
Solde à nouveau (du 31/03/N) 13 000 13 000
Chèques n°500 fournisseur 2 000 11 000
Remise chèques client 5 000 16 000
Versement espèces 3 000 19 000
Chèque n°509 fournisseur 20 000 1 000
Avis de crédit (escompte d’effets) 25 000 24 000
L’extrait du compte de l’entreprise FAHMI arrêté le 30/04/N et envoyé par la banque se
présente comme suit :
Opérations Montants Soldes
D C D C
Solde à nouveau (du 31/03/N) 13 000 13 000
Chèque n°500 fournisseur 2000 11 000
Remise chèque client 5 000 16 000
Versement espèces 3 000 19 000
Versement espèces en votre faveur (client) 500 19 500
Chèque n°509 fournisseur 20 000 500
Avis de crédit (escompte d’effets) 25 000 24 500
Agio TTC 114 24 386
Frais sur encaissement d’effets 200 24 186
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Etablir l’état de rapprochement consiste à partir du solde final dans les deux comptes et
d’ajouter les opérations manquantes au débit et au crédit. On doit trouver le même montant du
solde mais de sens contraire.
Les deux effets de commerce les plus couramment utilisés sont : la lettre de change et le billet
à ordre.
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Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne (le débiteur - souscripteur) s’engage à
payer à une date donnée une somme d’argent déterminée à une autre personne (créancier-
bénéficiaire).
La différence essentielle entre la lettre de change et le billet à ordre réside dans le fait que le
billet à ordre est émis par le débiteur, la lettre de change quant à elle est émise par le
créancier.
Si la traite a été tirée et acceptée le jour même de la vente, on aura les écritures suivantes :
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Chez le tireur - bénéficiaire (FADI)
3425 Clients effets à recevoir 7 200
7111 Ventes de 6 000
marchandises
4455 Etat TVA facturée 1 200
1. Utilisations à l’échéance
1.1. Encaissement direct (si l’effet n’est pas domicilié)
Le bénéficiaire se présente au domicile du tiré ou du souscripteur le jour de l’échéance pour
percevoir le montant.
Exemple 3 : HAMID encaisse en espèces la lettre de change tirée sur AKRAM de 1 500 dh au
domicile de ce dernier.
Chez HAMID (le tireur)
5161 Caisse 1 500
3425 Clients effets à 1 500
recevoir
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Chez AKRAM (le tiré)
4415 Fournisseurs effets à 1 500
payer 1 500
5161 Caisse
1.2. Remise à l’encaissement par l’intermédiaire d’une banque (si l’effet est
domicilié)
Le bénéficiaire charge sa banque d’encaisser pour sont compte les effets en sa possession.
Exemple 4 : le 30/04/N, l’entreprise FIKRI remet la lettre de change n°30 tirée sur son client
FOUAD à la BMCE pour encaissement (le montant est de 15 000 dh).
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Chez FIKRI (bénéficiaire)
5161 Banque 14 890
61472 Frais sur effets de 100
commerce
34552 Etat TVA récupérable sur 10
charges
5113 Effets à encaisser ou à 15 000
l’encaissement
L’escompte est une opération commerciale par laquelle la banque met à la disposition de son
client (tireur de la lettre de change) le montant des effets qui lui sont cédés sous déduction de
l’agio (rémunération du banquier).
L’agio comprend en plus de l’escompte, les différentes commissions prélevées par la banque
et la TVA au taux de 10% sur l’agio HT (agio TTC = escompte + commissions + TVA).
Exemple 5 : Le 01/07/N, NAIM négocie chez sa banque les traites n°50, n°51 et n°52 échéant
le 15/08/N, dont le montant est de 100 000 dh.
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Valeur nominale de l’effet de commerce 100 000
Escompte = 100 000 * 45 * 12 1 500
36 000
1 600
Commission 100
Agio HT
TVA / agio HT 1 600 * 10% 160
Agio TTC 1 760
Net à votre crédit 98 240
Chez NAIM
5141 Banque 98 240
61472 Frais sur effets de 100
commerce
63115 Inté banc et sur op de finan 1 500
34552 Etat TVA récup / charges 160
5520 Crédits d’escompte 100 000
5520 Crédits d’escompte 100 000
3425 Clients effets à 100 000
recevoir
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Chez le tiré (khalid) : Aucune écriture
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