Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Cours D Hydraulique

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 162

MACHINES HYDRAULIQUES

2022-2023
MACHINES HYDRAULIQUES
I. Machines hydrauliques: Définitions II. Etude des pompes
• Introduction générale • Principe de fonctionnement
• Intérêt de l’hydraulique • Triangle des vitesses
• Domaines d’application des machines • Lois de similitude
hydrauliques • Cavitation dans les pompes
• Circuit hydraulique
• Exemple d’un système hydraulique
• Classification
• Fluides utilisés
III. Etude des turbomachines
• Caractéristique d’une turbomachine
• Point de fonctionnement
• Lois de similitude
Pompes

Les pompes sont des appareils qui, selon les conditions d’opération, communiquent
au fluide soit de l’énergie potentielle par l’accroissement de la pression en aval, soit de
l’énergie cinétique par la mise en mouvement du fluide.

L’énergie requise pour faire fonctionner ces machines dépend de nombreux facteurs :

• Propriétés du fluide : gaz, liquides, suspensions, etc ;


• Caractéristiques de l’installation : longueur, diamètre, rugosité, singularités ;
• Caractéristiques de l’écoulement : vitesse, pression, hauteur d’élévation.

Comme il y a plusieurs situations possibles, on comprend aisément qu’un seul modèle de


pompe ne puisse résoudre tous les problèmes posés.
4
Pompes

Ainsi, on peut vouloir augmenter le débit (accroissement d’énergie cinétique) ou/et


augmenter la pression (accroissement d’énergie potentielle) pour des fluides gazeux,
liquides, visqueux, très visqueux….
C’est pourquoi la diversité des pompes est très grande.

Nous distinguerons deux grandes catégories de pompes :

1) Les pompes volumétriques : ce sont les pompes à piston, à diaphragme, à noyau


plongeur…et les pompes rotatives telles que les pompes à vis, à engrenages, à
palettes, péristaltiques…. Lorsque le fluide véhiculé est un gaz, ces pompes sont
appelées compresseur» ;

2) Les turbopompes : ces pompes sont toutes rotatives. Ce sont des pompes centrifuges,
à hélice, ou hélico-centrifuges.
5
Exemple de pompe centrifuge: le turbocompresseur

Gaz d’échappement

Arrivée d’air

Arbre de pompe
Roulements

6
Pompes

En fonction du type de pompe, les caractéristiques varient selon :

▪ Le débit : la quantité de fluide fournie par la pompe dans un lapse de temps donné. Il
est souvent exprimée en litres par minute (l/min).

▪ La cylindrée : le volume de fluide qu’elle fournie par tour. Elle permet de fournir un
débit au circuit hydraulique et est souvent exprimée en cm3/tr.

▪ Le rendement : il exprime les pertes d’énergie liées aux frottements et aux fuites. Il va
dépendre de la technologie de la pompe utilisée, de la pression d’utilisation et des
caractéristiques du fluide (température, viscosité, etc).

7
Pompes

Une pompe se compose d’ un rotor et d’ un stator :

❑ Le rotor ou bien la roue, produit de l’énergie

❑ Le stator ou le corps de la pompe, dirige l’eau vers la roue et l’éloigne à la sortie


de la pompe.

❑ Tubulure d’aspiration

❑ Tubulure de refoulement

8
Pompes

9
Pompes centrifuge

10
Pompes

Ci-dessous les schémas normalisés des pompes :

11
12
Classification des pompes hydrauliques

Pompes Pompes autres


rotodynamiques volumétriques

Pompes Pompes Pompes autres Pompes


centrifuges hélicocentrifuges hélices alternatives

à piston à membrane autres

Pompes
rotatives

à vis à engrenages à palettes excentrique autres

13
Pompes rotodynamiques

Passage continu du fluide


Transfer de l’énergie par différence de pression engendrée par un élément tournant

Pompe centrifuge

Passage du liquide
dans une roue à aubes

Ecoulement moyen
de l’axe vers
la périphérie
(radial) Roue
fermée unilatéralement bilatéralement
ouverte ouverte
Pompe centrifuge multicellulaire 6 étages
Qmax = 0,45 m3/s
Hmt max= 750 m
15
Pompe Hélico-centrifuge

l’écoulement se fait de façon semi-axiale

16
Pompe Hélice

L’écoulement moyen traverse la roue axialement

17
Pompes volumétriques rotatives
Pompes volumétriques dans lesquelles les variations de volume sont engendrées par un
ensemble d’organes animés d’un mouvement rotatif continu

Pompes à vis

18
Pompes à Engrenage

19
Pompes à palettes

20
Installation de pompage
Une installation de pompage (figure) est constituée des principaux éléments
suivants :

✓ Une pompe (ou plusieurs)


✓ Une conduite d’aspiration (Da, La)
✓ Une conduite de refoulement (Dr, Lr)
✓ Un réservoir d’aspiration
✓ Un réservoir de refoulement
✓ Appareils de mesure (capteurs)
✓ Appareil de réglage de débit (Vanne)

21
Installation de pompage

Dans une installation de pompage ; la longueur de la conduite de refoulement est plus

grande que celle de la conduite l’aspiration

et le diamètre de la conduite d’aspiration

est plus grand que celui de la conduite de refoulement.

22
Pompes

Les pompes utilisées en hydraulique sont des pompes volumétriques, nous avons deux
types de pompes;

les pompes volumétriques et les pompes non-volumétriques

Les pompes non-volumétriques ce sont des pompes dans la chambre d’admission et de


refoulement ne sont pas séparées l’une de l’autre et les pompes volumétriques c’est le
contraire c’est-à-dire que nous avons la chambre d’admission elle est séparée par des
pièces mécaniques de la chambre de refoulement

23
Résultats du cours de mécanique des fluides

On considère un tube de courant de fluide incompressible en régime permanent.

La loi de conservation de la masse:

24
Résultats du cours de mécanique des fluides
Le bilan énergétique dans un tube de courant qui contient une source (ou un puits)
d’énergie s’écrit en l’absence de perte de charge :

He et Hs : les charges d’entrée et de sortie du


tube de courant.

La charge H

p est la pression du fluide au point d’altitude z.

La vitesse <v> désigne la vitesse débitante à travers


une surface S et α est le coefficient d’énergie cinétique
25
Résultats du cours de mécanique des fluides

Si la puissance extérieure est échangée via un rotor en rotation, alors elle peut
s’exprimer comme :

ce qui fait intervenir le couple appliqué au


rotor Cext et sa vitesse angulaire de rotation ω.

On appellera

la charge théorique atteinte lorsqu’il n’y a pas de perte dans la pompe.


26
Résultats du cours de mécanique des fluides
D’après la définition de la charge, on en déduit que :

En général dans une pompe, ce qui rend le deuxième terme négligeable.

On a donc une augmentation de pression à travers une pompe

Placée dans un circuit, une pompe peut-être considérée comme une singularité qui
augmente la charge. 27
Paramètres généraux des pompes

Les paramètres des pompes les plus essentielles sont

La vitesse de rotation N (tr/min)

Est le nombre de tours qu’effectue la pompe par unité de temps.

Elle est définit en fonction de la vitesse angulaire ω (rd/s) : N = 60ω/2П.

Avec : ω est la vitesse angulaire (rd/s).

28
Caractéristiques des Pompes
Cylindrée : La pompe elle est caractérisée par sa cylindrée qui correspond au volume
d’huile théorique débitées par la pente en cm3/tr ou litre/tr

Le débit volumique (m3/s): C’est le volume qu’une turbomachine doit fournir par unité de
temps (l/s, m3/s, m3/h)

Qv = V/t Q=Cyl*N N la vitesse de rotation en tour /mn

Il est en fonction de la vitesse moyenne V(m/s) qui est perpendiculaire à la section


droite calculée par l’expression de l’équation de continuité Q=VS et pour une section
circulaire de diamètre D on a

29
Différentes hauteurs (m)

La hauteur est définit par l’équation d’Euler

Pour les turbomachines à entrée radiale, on a Cu1 = 0 (α1 = 90°). Par conséquent,
l’équation d’Euler se simplifie et devient

30
Hauteur d’élévation totale ou manométrique totale
Hmt
La HMT est la pression totale que doit fournir une pompe.

Elle est exprimée en mètres ou mètres de colonne d’eau, en bars ou en kg/cm².

C’est la hauteur qui permet à l’énergie reçue par le liquide à l’intérieur de la pompe de
surmonter les pertes de charge ;

H mt = H r + H a + Pc + Pu
La hauteur manométrique Hmt d’une pompe correspond à la charge totale qui est
données au fluide par une pompe
31
Hauteur d’élévation totale ou manométrique totale
Hmt
•Ha pour hauteur d’aspiration : correspond à la hauteur entre la surface de l’eau et
l’axe de la pompe. Dans le cas d’une pompe immergée de puits ou de forage, Ha=0

•Hr pour hauteur de refoulement : correspond à la hauteur entre l’axe de la pompe et le


point le plus haut de refoulement (par exemple le robinet le plus haut).

•Pc : il s’agit des pertes de charges moyennes dans les canalisations qui sont fonction
de la section et de la nature de la canalisation (pertes de charges linéaires) et les
pertes de charge singulières.

•Pu : c’est la pression utile souhaitée à l’ouverture du robinet. On la choisit en


moyenne aux alentours de 2,5 bars, soit 25m de pression.
32
Hauteur d’élévation totale ou manométrique totale
Hmt

W Vr 2 − Va 2 pr − pa
Hm =H = = + + hr − ha
g 2g g

r et a sont les points à l’aspiration et le refoulement respectivement.

W est le travail utile fourni par la machine (J).

33
Hauteur d’installation 𝐻𝑖𝑛𝑠

La hauteur d’installation est définie comme suit

Avec ℎ′ représente les pertes de charge dans la conduite d’installation.

34
Hauteur statique 𝐻𝑠t

35
La hauteur manométrique : exemple
Sur l’installation ci-contre, la pompe tourne à vitesse constante et élève le liquide dans
le réservoir inférieur et le rejette dans le réservoir supérieur.

Entre A et E, le fluide s’élève par aspiration.

Entre S et B, la pompe travaille au refoulement.

L’application du théorème de Bernoulli


entre A et B nous donne :

36 36
La hauteur manométrique
PS − PE
La hauteur manométrique correspond en général à : H mt =
 .g

Cette caractéristique va dépendre de plusieurs paramètres :


- nature de la pompe ;
- usure, vitesse de rotation de la pompe ;
- débit de fluide dans la pompe et résistance hydraulique du réseau.

Cette caractéristique est en général fournie par le constructeur avec d’autres courbes
comme le NPSH d’aspiration en fonction du débit ou le rendement en fonction du
débit
37
Hauteur manométrique totale HMT
Cas d’ une pompe à axe horizontal

Ha Hr
Vr − Va 2 2
H mt = Hr − Ha +
2g
Va
Vr

Ha : Altitude de la ligne piézométrique à l’aspiration de la pompe.


Hr : Altitude de la ligne piézométrique au refoulement de la pompe.
38
Cas d’ une pompe à axe vertical
2
Vr Hr
H mt = Hr − Ha +
2g
Condition de vitesse d’aspiration et de refoulement : Vr
Vitesse à l’aspiration : elle est conditionnée par la
gamme suivante : Ha

Vitesse de refoulement : la vitesse moyenne dans les conduites


d’adduction gravitaire ou par refoulement est conditionné par :

39
Hauteur géométrique : Cas de pompe en
dépression
La hauteur géométrique d’une pompe est la différence de niveaux entre le plan d’eau à
l’aspiration et le plan d’eau libre au refoulement.

Hg=Z1-Z2 ,

Ca conduite d’aspiration,
Cr conduite de refoulement

Ha hauteur d’aspiration et

ΔHt=ΔHt_asp+ΔHt_ref Pompe en aspiration


40 40
Hauteur géométrique : Cas de pompe en
dépression
Appliquons l’équation de Bernoulli entre la section (0-0) et (E-E) :

On calcule pression a l’entrée de la pompe on aura

Donc la pompe est en aspiration ou en dépression. Pompe en aspiration


41
41
Hauteur géométrique : Cas de pompe en
surpression
Calcul de la pression effective a l’entrée de la pompe (point E) Ca conduite d’aspiration
Cr conduite de refoulement
Appliquons l’équation de Bernoulli entre la section (1-1) et (E-E) :

On pose Z1-ZE=Ha hauteur d’aspiration de


la pompe et on calcul pression a l’entrée
de la pompe :
Pompe en charge
42 42
Hauteur géométrique : Cas de pompe en
surpression
Calcul de la pression effective a l’entrée de la pompe (pE)

et

Donc la pompe est en charge ou en surpression.


La hauteur manométrique totale de la pompe par définition est égal à :

43
Pertes de charge totale ΔHt

La PDC est la perte en hauteur d’eau (perte d’énérgie hydraulique) due au


frottement des particules entre elles et le frottement de ces dernières avec les parois
des conduites, ces pertes de charge totale englobent les PDC linéaire et singulière.

En pratique ΔHS est estimé à 15 % ΔHL soit ΔHS=0,15 ΔHL

44
Perte de charge linéaire ΔHL

La PDC linéaire est due au frottement des particules en contact des parois internes
de la canalisation et s’exprime par :

J la PDC unitaire (m/m),


V la vitesse moyenne (m/s),
L longueur de la conduite(m),
g accélération de peusenteur (m/s2),
D diametre de la conduite (m),
𝜆 coefficient de frottement qui depend du régime d’écoulement
45
Pertes de charge totale ΔHL

46
Pertes de charge totale ΔHt

47
Perte de charge singulière ΔHs

48
Profil piézométrique (ligne piézométrique)

Définition: C’est l’ensemble des points indicans le niveau du fluide dans n’importe
quelle point de l’ouvrage hydraulique dans l’espace et dans le temps.

Son utilité est de savoir ci certains points du profil de la conduite présentent des
contres pentes ne sont pas soumis à des dépressions.

49
Puissance absorbée (W) (Pabs) et Puissance utile de
la pompe (Pu)
La puissance absorbée ou la puissance consommée est la puissance disponible au
niveau de l’arbre d’entrainement de la roue de la pompe.

50
Rendement total d’une pompe η (%)

Le rendement total d’une pompe est le résultat de la multiplication de trois types de


rendements. Chaque type est lié à un genre de pertes qui se passent dans la pompe :

1) Pertes hydrauliques : due aux frottements ; Rendement hydraulique

2) Pertes volumétriques : causées par les fuites du liquide à travers les jeux de la
pompe ; Rendement volumétrique

3) Pertes mécaniques : due aux frottements mécaniques dans les paliers, les
presses étoupes, …etc. Rendement mécanique

51
Rendement mécanique ηm (%)

Au cours de la rotation de la roue les frottements au niveau des paliers et presse-


étoupes de la pompe absorbe une puissance externe (Pext) appelée perte mécanique
externe et s’additionne aux pertes par frottement (Pi) la somme de ces pertes constitue
les pertes mécaniques :

Pm=Pext+Pi

La puissance de la pompe est Pu=Pabs-Pm

52
Rendement mécanique ηm (%)

Le rendement ηm d’une pompe est le rapport de la puissance totale utile Ƥu (puissance


hydraulique) communiquée au liquide pompé à la puissance Ƥa absorbée par la pompe
en bout d’arbre

Il est lié aux pertes mécaniques qui représentent les pertes en puissance mécanique du
moteur d’entrainement

Pu : Puissance utile de la pompe ;


Pa : Puissance de l’arbre absorbée par la pompe.
53
Rendement mécanique ηm (%)

54
Rendement volumétrique ηv (%)

Ce type de rendement est lié aux pertes volumétriques qui sont dues à l’existence de
fuites de liquide à l’intérieur de la pompe (à travers les joints, les bagues,…).

55
Rendement volumétrique ηv (%)
Aussi en définit le rendement volumétrique

Qréel
p =
QTheorique

Le débit théorique déterminera les fuites, c’est important de savoir le rendement


volumétrique càd la quantité de fuite par conséquent le rendement de la pompe en
fonction des fuites donc ce rendement est définit par

Qréel Qréel
vol = =
QTheorique Cyl * N
56
Rendement hydraulique ηh (%)
Il tient compte des pertes de charge à l’interieur de la pompe qui sont de nature
hydrodynamique et en deux formes (pertes dues aux frottements et pertes dues aux
chocs).

Il est donné en fonction des pertes hydrauliques comme suit :

57
Rendement globale ηg (%)

Le rendement global des pompes hydrauliques est compris généralement entre 70% et
85%.

58
Courbe de fonctionnement d’une pompe et courbe
réseau

Le fonctionnement des pompes peut être caractérisé, pour une vitesse de rotation
donnée, par une relation entre la hauteur totale de charge ou la pression de refoulement
et le débit qu’elle refoule.

On parle plus familièrement de courbes de fonctionnement Hauteur/Débit ou


Pression/Débit, que l’on peut retrouver – sauf pour les pompes prototypes-dans les
catalogues des constructeurs ou sur leurs sites Internet.

Le circuit ou le système sur lequel on souhaite installer une pompe possède également
sa caractéristique Hauteur/Débit ou Pression/Débit.

59
Courbe de fonctionnement d’une pompe et courbe
réseau

Dans un circuit fermé-comme un circuit


de chauffage central l’énergie apportée par
la pompe servira uniquement à vaincre les
pertes de charges.

60
Courbe de fonctionnement d’une pompe et courbe
réseau

Alors que dans un circuit ouvert – comme une


pompe qui aspire dans un forage pour remplir
un réservoir en altitude – l’énergie fournie
par la pompe servira à vaincre à la fois les
pertes de charge et à élever le fluide.

61
Fonctionnement des pompes

Courbe caractéristique d’une conduite

Essayons de tracer les variations des PDC dans les conduites c-à-d les caractéristiques
des conduites d’aspiration et de refoulement :

La courbe caractéristique de la conduite d’aspiration Ca s’écrit :

62
Fonctionnement des pompes

63
Fonctionnement des pompes

C moment du couple

Courbe caractéristique d’une conduite


64
Courbe caractéristique et point de fonctionnement

❑ La courbe caractéristique d’une pompe détermine le développement de la hauteur en


fonction du débit.

❑ La courbe du réseau (également appelée caractéristique du circuit) représente l’énergie


par unité de poids H ou encore l’énergie par unité de volume à fournir au fluide pour
le faire circuler avec un débit Qv .

❑ Elle tient donc compte de l’élévation éventuelle du fluide, et des pertes de charge dans
le circuit de refoulement.

❑ L’intersection de la courbe du réseau et de la caractéristique de la pompe définit le


point de fonctionnement et donc le débit nominal.

65
Courbe caractéristique et point de fonctionnement

❑ La courbe caractéristique de la pompe représente ses possibilités de fonctionnement.


Elle est fournie pas le fabricant.

❑ La courbe caractéristique du réseau représente l’évolution de ses pertes de charge


(PdC) en fonction du débit.

Pour tracer la courbe caractéristique du réseau, il suffit de connaître ses pertes de


charge pour un débit quelconque.

On sera en effet capable de calculer les PdC pour n’importe quel autre débit.

On pourra donc calculer point par point la courbe (évolution des PdC en fonction du
débit).
66
Point de fonctionnement d’une pompe centrifuge

Réseau fermé - Courbe caractéristique

Réseau ouvert - Courbe caractéristique

67
Courbes caractéristiques des pompes

les relations entre le débit et la Point de barbotage


hauteur manométrique totale :
fournis par la pompe.

PDC=HMT
Ce point correspond
aux pertes de charges
totales de l’installation

Le choix d’une pompe se fera en fonction :

❑ du débit souhaité
❑ des pertes de charges de l’installation

68
Cas de pompage sur une conduite unique

Le point de fonctionnement d’une pompe indique le débit qu’elle est capable de fournir
pour une Hmt donnée.

La Hmt est égale aux pertes de charge du circuit (réseau) sur lequel elle est installée.

Le point de fonctionnement est commun aux courbes caractéristiques de la pompe et


du réseau.

69
Point de fonctionnement d’une pompe centrifuge

Hauteur de barbotage : C’est la hauteur mesurée par un débit mètre placé au


refoulement fermé d’une pompe: c’est une hauteur mesurée à un débit nul.

Hauteur nette ou hauteur manométrique totale : C’est la hauteur théorique diminuée


des pertes de charge dues:

aux frottements des filets liquides entre eux et contre les parois de la machine dans la
roue et dans le diffuseur, aux chocs à l’entrée et à la sortie de la roue.

Cette hauteur est fonction de la vitesse de rotation et du débit

70
Détermination d’une Pompe

Pour choisir une pompe adaptée à un réseau, il


est nécessaire de connaître :

• le débit de voulu,
• les pertes de charge ΔP du réseau.

qv =14
ΔP=18

Choix entre les pompes : TP 40-120/2


TP 40-60/2
71
Réglage de débit, changement de vitesse

Si la résistance du réseau sur lequel la pompe est


installée varie, son point de fonctionnement (débit
et Hmt fournis) variera.

Si l’on augmente la résistance du circuit par


exemple en bridant un robinet au refoulement de
la pompe, le débit diminuera et inversement

72
Réglage de débit, changement de vitesse

On pourra ainsi facilement limiter le


débit d'une pompe trop puissante.

Les points de fonctionnement sont à


l’intersection entre courbe de réseau
et courbe de pompe.

73
Réglage de débit, changement de vitesse

Ce type de réglage qui correspond à


l'augmentation des pertes de charge
sur un robinet n’est pas la meilleure
solution. Lorsque cela est possible, il
vaut mieux régler la vitesse de la
pompe ou l’équiper d'une roue de
diamètre différent.

Sur un réseau donné, si l’on connaît


le débit pour une vitesse donnée, on
peut graphiquement déterminer les
débits fournis pour d'autres vitesses.
74
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle

La mise en route de 2 pompes en parallèle permettra d’augmenter le débit assuré par


une seule en fonctionnement. Les clapets anti retour au refoulement de chaque pompe
empêchent une circulation inversée par l’autre si elle est à l’arrêt.

La prévision de l’augmentation de débit générée nécessite la construction de la courbe


caractéristique des 2 pompes en fonctionnement.

Pour construire cette courbe, on retiendra (ce qui est faux) que la mise en route d’une
2ème pompe en parallèle permet de doubler le débit.

75
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle
Entre les points A et D, il existe trois
réseaux en parallèle :

Si les pertes de charge dans chacun des


trois réseaux ne sont pas les mêmes, le
réseau va s’auto-équilibrer afin de rendre
cette condition vrai.

Cet auto-équilibrage se traduit au niveau du réseau par une modification des débits dans
chacun des réseaux et donc par une modification des puissances émises par les
radiateurs.
76
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle

Il est alors nécessaire d’équilibrer les réseaux en ajustant les pertes de charge afin de les
rendre identiques dans chaque réseau par l’intermédiaire de vannes de réglage qui créent
des pertes de charge supplémentaires.

Cela se traduit par la détermination de la perte de charge maximale, en général le réseau


le plus long, et ensuite d’augmenter les pertes de charge de chacun des autres réseaux afin
de les égaliser.

77
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle
Les pompes en parallèle fournissent la même hauteur de refoulement. Le débit total
donné par toutes les pompes est la somme des débits :

En négligeant les pertes de charge à la bifurcation (1) et à la jonction (2), on a

mais
78
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle

79
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle

80
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle
La construction de la courbe caractéristique se construit en
doublant le débit correspondant à une HMT donnée.

81
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle

La construction de la courbe caractéristique


de 2 pompes différentes fonctionnant en
parallèle se construit selon le même principe

82
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle

pompes différentes montées en parallèle

83
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant en
parallèle
Notons enfin de la courbe de 3 pompes
(et plus) fonctionnant en parallèle se
construit en ajoutant la 3ème pompe à la
2ème.

Ce type de fonctionnement est


particulièrement utilisé sur les grands
réseaux de chaleurs pour lesquels, on
souhaite faire varier le débit en utilisant
1, 2 ou 3 pompes selon les besoins de
chauffage.

Nous le retrouverons aussi lorsque nous


étudierons les surpresseurs sanitaires.
84
Débit des pompes fonctionnant en parallèle

En règle générale, la mise en parallèle de 2 pompes permet d’augmenter le débit assuré


par une seule, mais ne permettra jamais de le doubler. Pour déterminer l’augmentation
de débit, il suffira de prolonger la courbe caractéristique du réseau.

85
Pompes en parallèle

Q= Qi
i

86
Courbes caractéristiques des pompes
fonctionnant en série

Le montage de 2 pompes en série permet d’augmenter fortement la hauteur de


refoulement. Si l’on conserve le débit initial d’une pompe seule, la HMT est doublée.
Pratiquement, pour construire la courbe caractéristique correspondante il suffit
d’additionner les HMT.

Ce type de fonctionnement est rare. Il correspond en fait aux pompes dites


«multicellulaires», dans lesquelles le corps de pompe comporte plusieurs roues
successives installées en série. Ces pompes permettent de fournir de fortes pressions.
Elles sont particulièrement utilisées sur les circuits ouverts de type sanitaire pour
lesquels les pressions à assurer sont élevées.

87
Courbes caractéristiques des pompes
fonctionnant en série
Les pompes en série sont traversées par le même débit. La hauteur de refoulement
totale étant la somme des hauteurs de refoulement :

donc

Dans un réseau série, la perte de charge globale du réseau est égale à la somme des
pertes de charge de chacun des éléments.
88
Courbes caractéristiques des pompes
fonctionnant en série

89
Courbes caractéristiques des pompes
fonctionnant en série

La pompe présentée (TEF2-50 motopompe Tsurumi-moteur Robin) permet de


pomper 200 l/mn à 50 mètres.

Deux pompes de ce modèle en série pourront pomper un débit équivalent de


200l/mn avec une HMT de 100m.

Si le débit n’est pas bridé, le point de fonctionnement s’établira sur la courbe de


fonctionnement du réseau.

90
Courbes caractéristiques des pompes fonctionnant
en série

91
Courbes caractéristiques des pompes
fonctionnant en série

Pour construire la courbe de plusieurs


pompes en série, on retiendra que la mise
en fonctionnement d’une 2ème pompe en
série permet de doubler la HMT.

92
Débit Des Pompes Fonctionnant En Serie

Pour déterminer le débit avec 2 pompes en


série, il suffit de prolonger la courbe
caractéristique du réseau pour trouver le
point de fonctionnement correspondant.

93
Pompes en série

H =  Hi
i

94
Calage ou Modification du point de fonctionnement

Le débit du point de fonctionnement d’une association d’un réseau et d’une pompe ne


correspond pas forcément au débit voulu. Il est alors nécessaire de caler, ou modifier, le
point de fonctionnement :

❑ par modification de la pompe,

❑ par modification du réseau.

Afin de respecter les puissances des émetteurs, il faut conserver la valeur du débit
(Rappel : 𝑃=𝑞𝑚 . 𝐶. ∆𝜃) .

95
Calage ou Modification du point de fonctionnement

Par modification des caractéristiques de la pompe

• Variation de la vitesse de rotation de la pompe

On modifie, quand c’est possible, la vitesse de rotation de la pompe afin d’amener le


point de fonctionnement sur une courbe de pompe.

96
Calage ou Modification du point de fonctionnement

Loi de Rateau ou loi de similitude :

Cela peut être obtenu par des variateurs électroniques.

97
Calage ou Modification du point de fonctionnement

• Par « rognage » de la roue

Le rognage signifie « diminution » du diamètre


de la roue.

La diminution de ce paramètre a pour effet


d’obtenir des caractéristiques de pompes moins
importantes mais dont le point de
fonctionnement « glisse » sur la courbe de
réseau.
98
Calage ou Modification du point de fonctionnement

Pour réduire la hauteur manométrique et le débit d’une pompe, nous pouvons réduire
son diamètre extérieur par enlèvement de matière.

Cette méthode est utilisée par les constructeurs pour ajuster la pompe aux besoins du
client.

Si la vitesse de rotation de la roue n’est pas modifiée, nous obtenons :

99
Calage ou Modification du point de fonctionnement

• Changement de pompe

On cherche une pompe dont la caractéristique passe par le point de fonctionnement


défini par le débit voulu Q et les pertes de charge calculées ΔP.

100
Calage ou Modification du point de fonctionnement

• Par modification du réseau

101
Cavitation dans les pompes

Définition :

Dans un écoulement de liquide, on entend par cavitation, la formation de bulles ou de


poches de vapeur due à une ébullition provoquée par une chute de pression locale.

Cavitation : érosion et bruit.

La cavitation apparaîtra dans les zones où la pression est minimale. Ces zones se situent
à l’entrée de la roue au voisinage du bord d’attaque des aubes.

102
Cavitation dans les pompes

La pression d’initiation du phénomène est égale à la pression de vapeur saturante. A son


début, la cavitation est caractérisée par la naissance de bulles qui se déplacent et
implosent dans le liquide lorsque la pression remonte.

La cavitation est provoquée par la formation et l’implosion de bulles de gaz


provenant de la formation d’une pression négative locale sous l’effet de la pression de
vaporisation du fluide pompé à l’entrée de la roue.

Cela a pour conséquence un rendement (hauteur de refoulement) et une efficacité


moindres et provoque un fonctionnement irrégulier, du bruit et des dommages à
l’intérieur de la pompe.
103
Cavitation dans les pompes: Origine et critères de la
cavitation
La dépression peut avoir trois origines différentes connues à ce jour :

• Elle peut être liée à un écoulement de liquide à forte vitesse, par exemple par effet de
Venturi, ou bien au voisinage d’une pale dans une pompe ;

• Elle peut être liée aux variations de densité d’un liquide soumis à une onde
acoustique, en générale des ultrasons de puissance.

On parle donc d’une cavitation acoustique ;

• Elle peut être liée à une forte exposition à l’énergie lumineuse. On parle donc de la
cavitation optique.
104
Cavitation dans les pompes : Conséquences de
la cavitation

La cavitation est un phénomène à éviter absolument, car il entraîne de graves


conséquences :

❑ Une baisse des performances de la pompe.

❑ Une érosion des pièces métalliques.

❑ Vibrations très élevées qui engendrent la destruction des garnitures d’étanchéité.

❑ Bruit anormal.

105
Cavitation dans les pompes : Conséquences de
la cavitation
La cavitation apparait sous deux formes :

❑ Cavitation globale : à l’entrée d’une pompe par exemple lorsque celle-ci n’est pas
en charge ;
❑ Cavitation locale : aux extrémités des pales d’une turbine par exemple.

106
Critère de non-cavitation

Dans la pompe il y aura cavitation, si la pression devient inférieure à la pression de


vapeur saturante . La pression minimum pmin, est égale à . Ainsi il y aura
cavitation dès que la différence de pression sera inférieure à .

Cette relation se transforme en :

Cette dernière expression peut s’exprimer en hauteur de fluide on a :

107
Critère de non-cavitation

la pression p1 dépend de l’aspiration nécessaire à l’entrée de la pompe pour véhiculer


un fluide, et la pression de vapeur saturante est une fonction de la température du fluide
véhiculé.

en remplaçant Dp par son expression en fonction du coefficient de dépression, on


obtient la relation suivante définissant la condition d’apparition de la cavitation :

108
Critère de non-cavitation

Le premier membre de cette expression représente la charge disponible à l’aspiration


notée NPSHdispo.

Le deuxième membre correspond à la charge requise à l’aspiration en dessous de laquelle


il y aura cavitation (NPSHrequis).

La condition de non-cavitation est donc défint par la relation suivante :

109
Critère de non-cavitation

Avec

110
Pompe aspirant au-dessus d’un réservoir

Pompe aspirant au-dessus d’un réservoir

En appliquant le théorème de Bernoulli


entre les sections A et 1 (entrée de la
roue) on a :

111
Critère de non-cavitation

Interprétation géométrique de
la condition non cavitation

112
La charge nette positive à l’aspiration (NPSH) Pour une
installation en charge

113
Pompe aspirant au-dessus d’un réservoir

Le NPSHdispo est une caractéristique du circuit d’aspiration de la pompe. Il


sera en particulier une fonction décroissante de la pression régnant au-dessus du
réservoir, de la température du fluide véhiculé puisque la pression de vapeur
saturante croît avec la température, de la hauteur d’aspiration hg et des pertes
de charge.

Pour un circuit et une température de liquide donnée, la perte de charge


augmentant comme le carré du débit, le NPSHdispo est une fonction
décroissante d’allure parabolique

114
Pompe aspirant au-dessus d’un réservoir

NPSHrequis :

A l’opposé du NPSHdipo ,le NPSHrequis est une caractéristique intrinsèque d’une


pompe; pour une pompe donnée tournant à une vitesse de rotation donnée, elle ne
dépend en effet que du débit, c’est à dire du point de fonctionnement. L’allure de cette
variation en fonction du débit est représentée sur la figure, sa valeur minimale se
trouvant aux alentours du régime d’adaptation.

115
NPSH des pompes et des installations

phénomène de « veina contracta » dans un rétrécissement à bords vifs


116
N.P.S.H (hauteur pratique de charge absolue) : Mise en
situation
Soit le cas de pompage ci-contre.

L’équation de Bernoulli entre 1 et 2 permet d’écrire


la relation suivante en mCf :

À cette équation on retire la valeur de pression


saturante pvs pour éviter la cavitation ce qui donne:

Cette équation fait apparaitre deux paramètres : 117


Cavitation dans les pompes: NPSH

118
Cavitation dans les pompes : N.P.S.H

Pour éviter la cavitation, on doit satisfaire la condition suivante :

Ce qui implique : N.P.S.H requis < N.P.S.H disponible

119
Cavitation dans les pompes : N.P.S.H
Traduction sur les courbes de fonctionnement

120
Effets de la cavitation sur la caractéristique
énergétique de la pompe

on a cavitation à partir du
point A. Si on augmente le
débit en ouvrant la vanne de
réglage de la pompe, l’énergie
par unité de poids fourni par
la pompe (autrement dit sa
hauteur nette hn ), chute très
rapidement comme on peut le
voir sur la figure

121
TURBINES HYDRAULIQUES

Les turbines hydrauliques sont à l’inverse des pompes des machines à fluides capables
d’en extraire de l’énergie.

Le fluide cède donc de l’énergie dont une partie sera récupérée sur l’arbre de la
turbine sous forme d’énergie mécanique : 𝑃=𝐶𝜔 .

Du point de vue du fluide, la puissance mécanique Pm est négative. En changeant le


signe de Pm, on obtient une quantité positive Pi appelée puissance interne ou puissance
indiquée

En général, on classe les turbines en deux catégories ; turbines à action et turbines à


réaction. 122
Turbine à action et à réaction : Les turbines à action

La diminution de la charge est due exclusivement à la perte d'énergie cinétique :

On définit alors le degré de réaction par

Ici r = 0. Toute l’énergie cinétique du fluide est disponible dans un ou plusieurs jets et
le passage est tangentiel.
123
Turbine à action et à réaction : Les turbines à réaction

Dans ce cas, r ≠ 0, l’énergie hydraulique transmise se présente sous forme d’énergie


cinétique et d'énergie de pression.

Le transfert d’énergie de pression nécessite une grande surface de contact entre le


fluide et la roue. C’est pourquoi le rotor et les aubes sont noyés dans le fluide

124
Bilan d’énergie

On appelle hauteur nette :

Toute cette énergie (Hn) ne sera pas intégralement transférée au rotor. En effet,
en traversant les organes fixes et mobiles, le fluide perd de l’énergie par frottement et par
choc. On désigne ces pertes par perte de charge interne ΔHi. 125
Bilan d’énergie

Seule l’énergie restante (hauteur interne) est transférée au rotor :

L’énergie disponible au rotor est :

Où Ci désigne le couple interne. Sa puissance mécanique disponible en bout d’arbre


est :

Où Pf est la puissance dissipée par frottement au


126
Bilan d’énergie

Diagramme de transfert
d’énergie pour une turbine

127
Turbine Pelton

Cette turbine doit son nom à Lester Allan Pelton (1829-1908) qui en cherchant de l’or
en Californie, a conçu une roue avec des cuillères périphériques, que l’on appelle
augets, pour utiliser l’énergie cinétique provenant d’un jet d’eau sortant d’un tuyau.

Elle travaille à débit relativement faible sous une hauteur de chute élevée (300 m à 1200
m, voire davantage) avec une grande vitesse de rotation.

Schéma de principe d’une turbine Pelton

128
Turbine Pelton

Le jet exerce une force F sur l'auget qui conduit à un couple moteur qui fait tourner la
roue de la turbine. L'injecteur est relié au réservoir (H G ) amont par une conduite
forcée.

L’aiguille coulisse dans la partie convergente de l'injecteur soit par une commande
manuelle soit par un servo-moteur. Le déplacement de l'aiguille fait varier la section de
sortie et par conséquent le débit. En effet, on a :

129
Turbine Pelton

Comme HG est très grand et que le tuyau est long,

Quand on veut arrêter rapidement la turbine


Pelton, on ne ferme jamais brusquement
la vanne amont ou l'injecteur en raison des
coups de bélier qui pourraient endommager la
conduite d'amenée, mais, on dévie le jet grâce à
un déflecteur.

Ensuite, on ferme lentement l'injecteur. Le


déflecteur doit être fixé solidement pour résister
aux efforts souvent énormes exercés par le jet.
Coupe de l’auget d’une turbine Pelton 130
Turbine Kaplan

La turbine Kaplan est une machine à


réaction du type axial qui doit son nom à
l’ingénieur autrichien Victor Kaplan (1876-
1934) qui a enseigné à l’université Technique
de Brno en République Tchèque.

Les éléments principaux d’une turbine Kaplan


sont semblables à ceux d’une turbine Francis,
soit, une bâche spirale, un distributeur avec
des aubes directrices, un rotor et finalement un
diffuseur.
Composantes d’une turbine Kaplan

131
Turbine Kaplan

L’écoulement dans ce type de


turbine est axial de sorte que la
vitesse périphérique à
l’entrée et à la sortie du rotor est
essentiellement la même (U1 =U2 ).

Roue de Turbine Kaplan


132
Turbine Francis

La turbine Francis est une turbine à réaction.

Pour ce type de turbines, on utilise à la fois l'énergie cinétique et l’énergie de pression.


Cette dernière nécessite pour le transfert une grande surface de contact entre le fluide et
la roue. C’est pourquoi les aubes sont noyées. Deux principes sont à la base de leur
fonctionnement.

❑La création d’un tourbillon à l’aide d’une bâche spirale d’aubages directeurs
(directrices) ou des deux à la fois.

❑ La récupération du mouvement tourbillonnaire par les aubes d’une roue mobile


en rotation qui épousent les filets d’eau afin de leur donner une direction parallèle à
l'axe de rotation.
133
Turbine Francis

Principe de fonctionnement d’une turbine Francis (à réaction)

134
Turbine Francis
Les aubages se comportent comme une aile d'avion. La portance qui en résulte induit
un couple sur l'arbre de la turbine et fait avancer l'aube à une vitesse d'entrainement.

Les caractéristiques générales d’une turbine Francis


sont les mêmes que celles d’une pompe :

Triangle des vitesses d’une turbine Francis 135


Diagrammes des vitesses : Turbines hydrauliques et
Pompes
Le mouvement du fluide à l’intérieur des canaux d’une roue à aubes est le résultat de
deux mouvements :

La rotation de la roue : représentée par la vitesse tangentielle à la roue


(appelée aussi vitesse périphérique, vitesse circonférentielle et vitesse
d’entrainement). Elle est donnée par :

Avec :
D : diamètre de la roue
N : la vitesse de rotation de la roue (tr/min)
136
Diagrammes des vitesses : Turbines hydrauliques et
Pompes
Le déplacement par rapport à l’aube : représenté par la vitesse relative qui est
tangente à l’aube.

La figure représente une roue d’une turbomachine sur laquelle sont tracés les
vecteurs des vitesses (à l’entrée « indice 1 » et à la sortie « indice 2 »).

La vitesse est appelée la vitesse absolue, peut être déterminer par :

Dans certains livres, la vitesse absolue peut être nommée .


137
Diagrammes des vitesses : Turbines hydrauliques et
Pompes
Le déplacement par rapport à l’aube : représenté par la vitesse relative qui est
tangente à l’aube.

Diagrammes des vitesses sur une roue à entrée radiale


138
Diagrammes des vitesses : Turbines hydrauliques et
Pompes
Triangle des vitesses à la sortie d’une turbomachine radiale

139
Diagrammes des vitesses : Turbines hydrauliques et
Pompes

140
Diagrammes des vitesses : Turbines hydrauliques et
Pompes

141
Diagrammes des vitesses : Turbines hydrauliques et
Pompes

Triangle des vitesses à l’entrée d’une turbomachine radiale


142
Diagrammes des vitesses : Théorème d’Euler

Le point de départ pour l’étude des turbomachines est l’équation d’Euler. Celle-ci peut
être déduite aisément du principe de conservation de l’impulsion angulaire ou
moment de la quantité de mouvement.

En particulier, on considère un écoulement


unidimensionnel en régime stationnaire dans le rotor d’une turbomachine ayant des
conditions uniformes à l’entrée et à la sortie notées par les indices 1 et 2,
respectivement.

On applique alors, l’équation 1.8 à un filet de fluide entre ses deux points illustrés sur la
figure et celle-ci devient :

143
Diagrammes des vitesses : Théorème d’Euler

144
Diagrammes des vitesses : Théorème d’Euler

Bien que cette expression de l’équation d’Euler est sous une forme
mathématique élégante, elle requiert de modifications pour être facilement utilisable.
Dans les turbomachines ;

Composante de vitesse utilisée


pour calculer le moment angulaire

145
Diagrammes des vitesses : Théorème d’Euler

L’équation devient

La puissance absorbée par la pompe est déterminée par

Sachant que la vitesse tangentielle U peut être déterminée par : U= r.ω, l’équation
précédente peut s’écrire comme suit :

146
Diagrammes des vitesses : Théorème d’Euler

La puissance absorbée par la pompe peut être déterminée aussi comme suit :

En égalisant les deux dernières équations, on obtient l’équation d’Euler

Pour les turbomachines à entrée radiale, on a Cu1=0 (α1=90°). Par conséquent,


l’équation d’Euler se simplifie et devient

147
Similitudes dans les Turbomachines

Les propriétés de similitude qui s’appliquent à des machines géométriquement


semblables permettent de réduire le nombre de variables de fonctionnement
indépendantes en définissant des groupements adimensionnels de variables ou
variables réduites.

Pour les turbomachines, elles conduisent aux coefficients de Râteau ;


particularisées aux machines identiques énoncé par le théorème de Râteau.

Le concept de vitesse spécifique permet aussi de caractériser une famille de


turbomachines géométriquement semblables et constitue de ce fait un coefficient de
type.
148
Similitudes dans les Turbomachines
Invariants de Râteau

Nous considérons ici une famille de turbomachines hydrauliques, chaque machine


étant donc définie individuellement par la valeur d’une de ses dimensions linéaires, en
l’occurrence celle de la dimension de référence r2 .

Les coefficients de Râteau sont des variables réduites, c’est-à-dire des groupements
adimensionnels des variables de fonctionnement de ces machines ;

nous en utilisons les définitions et désignations suivantes, U2 étant la vitesse


d’entraînement au rayon r2 :
149
Similitudes dans les Turbomachines

E : énergie massique utile ou disponible

Qv : débit-volume
U2 : vitesse d’entraînement
r2 : Rayon

Pi: Puissance interne

150
Similitudes dans les Turbomachines
Lois de similitude

Similitude géométrique:

151
Similitudes dans les Turbomachines
Similitude cinématique

152
Similitudes dans les Turbomachines
Machines en fonctionnement semblables : Similitudes des Pompes Centrifuges

153
Similitudes dans les Turbomachines

154
Similitudes dans les Turbomachines
Coefficient de vitesse spécifique

155
Similitudes dans les Turbomachines

156
Similitudes dans les Turbomachines

157
Similitudes dans les Turbomachines
Nombre de tours spécifique : Pompes

158
Similitudes dans les Turbomachines
Nombre de tours spécifique : Turbines hydrauliques

159
Similitudes dans les Turbomachines
Diamètre spécifique

160
Similitudes dans les Turbomachines

161
Fin

162

Vous aimerez peut-être aussi