Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Thèse Boulkhiout Radhwane

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 180

‫الجمهورية الجزائرية الديموقراطية الشعبية‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université 20 Août 1955-Skikda ‫ سكيكدة‬1955 ‫ أوت‬20 ‫جامعة‬


Faculté de Technologie ‫كلية التكنولوجيا‬
Département : Génie Civil ‫ الهندسة المدنية‬: ‫قسم‬
Réf : D 012122005D D 012122005D: ‫المرجع‬

Thèse présentée en vue de l’obtention


Du diplôme de
Doctorat LMD

Option : Structures et Sols

Contribution à la Modélisation Numérique de la Réponse


des Structures Avec Prise en Compte de l’Interaction Sol-
Structure

Présentée par :
Boulkhiout Radhwane

Directeur de Thèse :
Pr. Messast Salah

Présentée et Soutenue le 07/07/2022

Devant le jury composé de :


Mr. Bouzerd Hamoudi Président Professeur Université de Skikda
Mr. Messast Salah Rapporteur Professeur Université de Skikda
Mr. Nouaouria Mohamed salah Examinateur Professeur Université de Guelma
Mr. Bouziane Salah Examinateur Professeur Université de Skikda
Remerciements

Cette thèse a été réalisée au laboratoire des Matériaux, Géotechniques, Habitat et Urbanisme
(LMGHU) au niveau de l’université du 20 août 1955-skikda entre Décembre 2016 et Juin
2021.

Je tiens tous d’abord à remercier mon encadreur le professeur MESSAST Salah pour m’avoir
orienté vers le bon sens dans les moments de doutes. Je le remercier aussi pour ses
encouragements, ses conseils, sa gentillesse et pour son soutien dans toute la durée de la
préparation de ce travail, qui m’a donné la confiance et m’a permis de mener ma recherche
dans les bonne conditions.

J’aimerais également remercier le professeur BOUZERD Hamoudi d’avoir accepté de


présider le jury de cette thèse de doctorat, je lui en suis profondément reconnaissant.

Mes remerciements vont aussi aux membres de jury le professeur NOUAOURIA Mohamed
Salah et le professeur BOUZIANE Salah, qui ont accepté de lire et de commenter cette
thèse. J’apprécie vraiment leur intérêt.

Je souhaite en outre profiter de cette occasion pour remercier le professeur RUI CARILHO
Gomez au niveau de l’Institut Supérieur de Technologie (IST) pour son accueil et ses conseils
pendant la durée de mon stage à Lisbonne (Portugal).

i
Résumé :

L’interaction sol-structure est un facteur essentiel dans la détermination du comportement réel


des structures et des ouvrages d’art, notamment, ceux qui sont implantés dans des zones
sismiques, ce qui nécessite d’évaluer leur vulnérabilité, et mettre tous les mécanismes
appropriés pour assurer leur stabilité.
Dans cette thèse trois parties sont présentées. La première consiste en l’évaluation de la
réponse des structures en considérant l’hypothèse d’encastrement parfait à la base (modèle
rigide), puis en modélisant le contact sol-structure par deux modèles différents, une fois par le
modèle en éléments finis et une autre fois par des modèles rhéologiques (ressorts et
amortisseurs), dans le but d’illustrer l’impact du type de comportement du sol sur la réponse
des structures et des ouvrages, qui est exprimé en terme de la période, des déplacements et des
contraintes. Deux modèles de structures sont examinés : un portique avec voiles et un pont à
poutres. Pour chaque modèle une étude paramétrique a été effectuée afin de mieux
appréhender le comportement dynamique de la structure analysée. La deuxième partie
introduit l’approche utilisant les fonctions d’impédances dynamiques dans le cas de la
linéarité et de la non-linéarité du sol d’assise en se basant sur le modèle du cône. La fiabilité
de cette approche est validé par comparaison des normes RPA 2003 et UBC 97. La troisième
partie consiste en une étude paramétrique, qui illustre l’effet de la densification du sol par
compactage dynamique, et celui de la géométrie des fondations sur les valeurs des
impédances dynamiques et la réponse des structures.

Mots clés : Interaction Sol-Structure, Eléments Finis, Impédances Dynamiques, Linéarité, Non-
Linéarité, Modèle du Cône, Compactage Dynamique.

ii
Abstract

Soil-structure interaction is considered a major factor in determining the real behavior of


structures and civil engineering constructions, particularly those found in seismic areas, it
therefore allows the assessment of their vulnerability by making use of all appropriate
mechanisms to ensure their stability.
In this thesis, three parts are presented. The first, consists in evaluating the response of the
structures by considering the hypothesis of perfect embedding at the base (rigid model), then
modeling the soil-structure contact by two different models, once by the finite element model
and the other by the rheological models (springs and dampers), in order to illustrate the impact
of soil behavior type on the response of structures and civil engineering constructions, which is
expressed in terms of the period, displacements and stresses. Two models of structures are
examined: a reinforced concrete frame with shear walls and a girder bridge. In each model, a
parametric study was conducted to better understand the dynamic behavior of the structure
analyzed. The second part introduces the approach using dynamics impedances functions in the
case of linearity and non-linearity of the seating soil based on the cone model. The reliability
of this approach is validated by comparison the two norms RPA 2003 and UBC 97. The third
part consists of a parametric study, which illustrates the effect of soil densification by dynamic
compaction, and that of the geometry of foundations on the values of dynamic impedances and
the response of structures.

Keywords: Soil-Structure Interaction, Finite Element, Dynamics Impedances, Linearity, Non-


linearity, Cone Model, Dynamic Compaction.

iii
‫الملخص‬

‫التفاعل بنية‪ -‬تربة يعتبر عامال أساسيا في تحديد السلوك الحقيقي للهياكل والمنشات الفنية‪ ،‬خاصة تلك الموجودة في‬
‫المناطق الزلزالية‪ ،‬وبالتالي تقييم ضعفها‪ ،‬ووضع االليات المناسبة لضمان استقرارها‪.‬‬

‫تقسم هذه االطروحة الى ثالث أجزاء مختلفة‪ .‬األول يتمثل في تقييم استجابة الهياكل مع األخذ بعين االعتبار النموذج‬
‫الصلب في القاعدة‪ ،‬بعدها يتم تعويض القاعدة الصلبة بواسطة نموذجين مختلفين سواء بالعناصر المنتهية او‬
‫بالنوابض والمخمدات بغرض توضيح تأثير سلوك التربة على استجابة الهياكل والمنشات الفنية‪ ،‬والتي تؤخذ بداللة‬
‫الدور‪ ،‬الحركة واالجهاد‪ .‬حيث تم اختبار نموذجين من الهياكل العلوية‪ :‬هيكل مدعم بجدار اسمنتي مسلح وجسر ذو‬
‫عوارض‪ .‬بعدها‪ ،‬في كل نموذج تم تطبيقه قمنا بدراسة تحليلية لغرض فهم السلوك الديناميكي للهيكل المدروس‪.‬‬
‫الجزء الثاني يقدم طريقة توضح تأثير الممانعات الديناميكية في حالة الخطية والالخطية للتربة في القاعدة باستخدام‬
‫طريقة المخروط‪ .‬تم التحقق من موثوقية هذه الطريقة عن طريق مقارنة النظامين ‪ RPA 2003‬و‪ .UBC 97‬أما‬
‫الجزء الثالث فيشكل دراسة تحليلية توضح تأثير كثافة التربة عن طريق الضغط الديناميكي‪ ،‬وتأثير ابعاد األسس‬
‫على قيم الممانعات الديناميكية واستجابة الهياكل‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬التفاعل بنية‪-‬تربة‪ ،‬العناصر المنتهية‪ ،‬الممانعات الديناميكية‪ ،‬الخطية‪ ،‬الالخطية‪ ،‬طريقة‬
‫المخروط‪ ،‬الضغط الديناميكي‪.‬‬

‫‪iv‬‬
Liste des figures

Figure 1.1 Mécanismes de l’interaction sol-structure : (a) Interaction cinématique, et (b)


Interaction inertielle ........................................................................................... 5

Figure 1.2 Schématisation de l’interaction sol-structure (Seghir, 2010). ................................. 6

Figure 1.3 Déplacement de surface du modèle Winkler (1867) dû à la : (a) charge non-
uniforme, (b) charge ponctuelle, (c) charge ponctuelle sur une fondation rigide, et
(d) charge uniforme. ........................................................................................... 7

Figure 1.4 Déplacement de surface du modèle Filonenko-Borodich (1940) : (a) terrain sans
chargement, (b) charge ponctuelle, (c) charge ponctuelle sur une fondation rigide,
et (d) charge uniforme. ....................................................................................... 8

Figure 1.5 Modèle de Hetényi (1946)..................................................................................... 8

Figure 1.6 Modèle de Pasternak (1954) : (a) modèle de base, (b) état de contrainte de l'élément
de cisaillement infinitésimal de la couche de cisaillement, et (c) forces agissantes
sur l'élément de la couche de cisaillement........................................................... 9

Figure 1.7 Modèle simplifié de Wolf (1985). ....................................................................... 10

Figure 1.8 Modèle de Wolf et Somaini (Khosravikia et al., 2017). ....................................... 10

Figure 1.9 Modèle du sol basé sur le modèle du cône. .......................................................... 13

Figure 1.10 Modèle de Javier et Luis (Khosravikia et al., 2017). .......................................... 14

Figure 1.11 Modélisation de l’interaction sol-structure par des ressorts. ............................... 14

Figure 1.12 Modélisation de l’interaction sol-structures par des éléments finis (Edip et al.,
2017). .............................................................................................................. 15

Figure 1.13 Système sol-structure en éléments finis ............................................................. 16

Figure 1.14 Principe de superposition (Cuira, 2017). ............................................................ 17

v
Liste des figures

Figure 1.15 Modélisation de fondation superficielle avec le sous-sol par un macro-élément


(Chatzigogos et al., 2007)................................................................................. 18

Figure 1.16 Modélisation de fondation profonde avec le sous-sol par le macro-élément (Perez
et al., 2018). ..................................................................................................... 18

Figure 1.17 Fondation circulaire reposant sur un semi espace (Grange, 2008). ..................... 20

Figure 1.18 Oscillateur à un degré de liberté. ....................................................................... 21

Figure 1.19 Degrés de liberté d’une fondation superficielle rigide. ....................................... 22

Figure 1.20 Conception de semelle typique avec emplacement du transducteur (Jafarzadeh et


Asadinik, 2008).. .............................................................................................. 28

Figure 1.21 Configuration expérimentale du test de vibration verticale (Manna et Baidya,


2010).. ............................................................................................................. 28

Figure 1.22 Essais cycliques : (a) UC Davis ; (b) TRISEE large-scale (Anastasopoulos et al.,
2011).. ............................................................................................................. 29

Figure 1.23 Modèle de Voigt. .............................................................................................. 31

Figure 1.24 Boucle d’hystérésis (Bratosin et Sireteanu, 2002) .............................................. 32

Figure 1.25 Enregistrement à la station de Dumont d’Urville (Terre Adélie) du séisme du 26


décembre 2004 au large de SUMATRA. .......................................................... 33

Figure 1.26 Mouvement des particules au passage d’une onde P. ......................................... 35

Figure 1.27 Mouvement des particules au passage d’une onde S. ......................................... 36

Figure 1.28 Mouvement des particules au passage des ondes de Rayleigh. ........................... 37

Figure 1.29 Mouvement des particules au passage des ondes de Love. ................................. 38

Figure 1.30 Modèle à frontières fixes. .................................................................................. 39

Figure 1.31 Modèle à frontières visqueuses…………………………………………………..40


Figure 2.1 Fondation circulaire reposant sur une couche du sol : (a) couche sous-jacente sur un
lit rocheux ; (b) couche sous-jacente sur une couche plus raide (Gazetas, 1983)
. ....................................................................................................................... 44

Figure 2.2 Fondation circulaire encastrée dans une couche du sol (Gazetas, 1983). .............. 44

Figure 2.3 Semelle filante : (a) Reposant sur une couche du sol ; (b) Encastrée dans le sol
(Gazetas, 1983). ............................................................................................... 45

vi
Liste des figures

Figure 2.4 Spectres de calcul normalises selon le RPA 2003 (Tamahloult, 2011).. ............... 48

Figure 2.5 Variation de fonction de charge suivant le temps. ................................................ 49

Figure 2.6 Dimensions de la structure. ................................................................................. 51

Figure 2.7 Dimensions du sol au-dessous de la structure en 2-D........................................... 52

Figure 2.8 Accélérogramme d’El-Centro. ............................................................................ 53

Figure 2.9 Modélisation de l’interaction sol-structure par les éléments finis. ........................ 55

Figure 2.10 Réduction de domaine du sol. ........................................................................... 56

Figure 2.11 Variation des périodes du portique pour les quatre modèles : rigide ; ressorts ;
viscoélastique ; et des éléments finis. ............................................................... 58

Figure 2.12 Variation des périodes en fonction de la rigidité du sol pour le modèle rigide et
celui en ressorts................................................................................................ 59

Figure 2.13 Variation des périodes en fonction de la rigidité du sol pour le modèle rigide et
celui viscoélastique. ......................................................................................... 60

Figure 2.14 Variation des périodes en fonction de la rigidité du sol pour le modèle rigide et
celui en éléments finis. ..................................................................................... 60

Figure 2.15 Modélisation de contact entre le sol et le portique avec voiles par des éléments
finis. ................................................................................................................. 62

Figure 2.16 Variation des périodes du portique avec voiles pour les quatre modèles. ........... 62

Figure 2.17 Présentation graphique de déplacements verticaux du portique sans et avec voiles.
........................................................................................................................ 63

Figure 2.18 Présentation graphique de contraintes maximales dans le portique sans et avec
voiles. .............................................................................................................. 63

Figure 2.19 Modélisation du contact entre le sol et le pont par le modèle en ressorts. ........... 64

Figure 2.20 Modélisation du contact entre le sol et le pont par le modèle viscoélastique. ..... 65

Figure 2.21 Modèle en éléments finis du contact entre le sol et le pont. ................................ 65

Figure 2.22 Variation des périodes de pont pour les quatre modèles. .................................... 65

Figure 2.23 Présentation graphique de déplacements maximums dans le pont. ..................... 66

Figure 2.24 Présentation graphique de contraintes maximales dans le pont. ......................... 66

vii
Liste des figures

Figure 2.25 Variation des périodes en fonction de nombre des étages. ................................. 68

Figure 2.26 Variation des périodes en fonction de différentes hauteurs des poteaux. ............ 68

Figure 2.27 Variation des périodes en fonction du moment d’inertie des poteaux. ................ 69

Figure 2.28 Variation des périodes en fonction du module d’élasticité des poteaux. ............. 69

Figure 3.1 Impédance verticale d’une fondation. .................................................................. 72

Figure 3.2 Fondation soumise à une force horizontale. ......................................................... 74

Figure 3.3 Schéma illustratif de modèle du cône .................................................................. 75

Figure 3.4 Fondation soumise à une force verticale. ............................................................. 78

Figure 3.5 Impédances d’une fondation circulaire sur un semi-espace. ................................. 81

Figure 3.6 Variation d’impédance horizontale en fonction de la fréquence adimensionnelle. 83

Figure 3.7 Variation d’impédance verticale en fonction de la fréquence adimensionnelle. .... 83

Figure 3.8 Variation d’impédance de torsion en fonction de la fréquence adimensionnelle. .. 83

Figure 3.9 Variation d’impédance de rotation en fonction de la fréquence adimensionnelle. 84

Figure 3.10 Système à un degré de liberté : (a) structure à base fixe ; (b) structure à base
flexible. ............................................................................................................ 85

Figure 3.11 Portique à trois degrés de libertés à base flexible. .............................................. 86

Figure 3.12 Distribution verticale de la charge sismique (NEHRP, 2015)............................. 87

Figure 3.13 Variation de l’effort tranchant à la base du portique en fonction du temps. ........ 91

Figure 3.14 Variation du moment de flexion dans le portique en fonction du temps .............92

Figure 3.15 Comportement linéaire du portique dans les trois niveaux : (a) premier niveau ; (b)
deuxième niveau ; (c) troisième niveau............................................................. 92

Figure 3.16 Composantes de déplacement dans une structure à base flexible (Fernandez-Sola
et Galindo, 2015). ............................................................................................ 93

Figure 3.17 Effet de l’amortissement du sol sur le déplacement latéral de premier niveau du
portique. ...........................................................................................................93

Figure 3.18 Effet de l’amortissement du sol sur le déplacement latéral de deuxième niveau du
portique. ...........................................................................................................94

viii
Liste des figures

Figure 3.19 Effet de l’amortissement du sol sur le déplacement latéral de troisième niveau du
portique. ...........................................................................................................94

Figure 3.20 Effet d’amortissement du sol sur le comportement du portique dans les trois
niveaux : (a) niveau 1, (b) niveau 2, (c) niveau 3. .............................................95

Figure 3.21 Déplacement dans les trois niveaux selon la MEF et la présente méthode. ......... 96

Figure 3.22 Essai de CAMUS IV (Pecker et al., 2012). ........................................................ 96

Figure 3.23 Modèle brochette de l’essai CAMUS IV (Pecker et al., 2012).. ......................... 97

Figure 3.24 Comportement non-linéaire du sommet de la structure. ..................................... 97

Figure 3.25 Portique autostable : (a) sans ISS, (b) avec ISS (Tamahloult, 2011)................... 99

Figure 3.26 Modélisation d’une structure à trois degrés de liberté : (a) sans ISS, (b) avec
ISS. .................................................................................................................. 99

Figure 3.27 Effet de la vitesse d’onde de cisaillement V S sur : (a) le rapport Tiss / T fix , (b) la

période caractéristique Tc ............................................................................... 100

Figure 3.28 Spectre de réponse pour les quatre types du sol selon : (a) RPA2003, (b)
UBC97 ........................................................................................................... 100
Figure 3.29 Effet de type du sol sur les valeurs des impédances dynamiques horizontales.. 101
Figure 3.30 Effet de type du sol sur les valeurs des impédances dynamiques de rotation. ... 102

Figure 3.31 Distribution de la force sismique sur les trois niveaux du portique sous l’effet du
sol support selon les deux normes (a) RPA 2003, (b) UBC 97 ........................ 103

Figure 3.32 Effet de type du sol d’assise sur le déplacement latéral du portique ................. 103

Figure 3.33 Effet de l’amortissement hystérétique sur les valeurs des impédances dynamiques
horizontales .................................................................................................... 104
Figure 3.34 Effet de l’amortissement hystérétique sur les valeurs des impédances dynamiques
de rotation ...................................................................................................... 105
Figure 3.35 Effet d’amortissement du sol sur le comportement de la structure ................... 106

Figure 3.36 Effet de non-linéarité du sol sur les déplacements latéraux des trois niveaux de la
structure qui est fondée dans un sol : (a) Très meuble, (b) Meuble, (c) Ferme, (d)
Très ferme. ..................................................................................................... 106

ix
Liste des figures

Figure 3.37 Déplacements perdus de la structure sous l’effet de non-linéarité des quatre types
du sol support pour les deux normes RPA 2003 et UBC 97 ............................ 107
Figure 3.38 Enveloppe de l’effort tranchant dans les trois niveaux selon : (a) RPA 2003, (b)
UBC 97 .......................................................................................................... 108
Figure 3.39 Enveloppe du moment suivant la hauteur de la structure selon : (a) RPA 2003, (b)
UBC 97. ......................................................................................................... 109
Figure 3.40 Déplacements inter-étages pour le modèle rigide et celui flexible sous l’effet de
non-linéarité du sol de support ....................................................................... 110

Figure 3.41 Angles inter-étages pour le modèle fixe et celui flexible sous l’effet de non-linéarité
du sol de support ............................................................................................ 111

Figure 4.1 Schéma de principe du compactage dynamique (Brûlé et Javelaud, 2012).. ....... 115

Figure 4.2 Déplacement des grains du sol sous l’effet de compactage dynamique (Hamidi et
al., 2009). ....................................................................................................... 115

Figure 4.3 Machine à masse tombant (Hamidi et al., 2009). ............................................... 116

Figure 4.4 Schéma de principe du vibrocompactage (Brûlé et Javelaud, 2012). . ................ 117

Figure 4.5 Compacteur à rouleaux (Hamidi et al., 2009) .................................................... 117

Figure 4.6 Effet de la densification du sol sur la variation de l’impédance horizontale. ...... 120

Figure 4.7 Effet de la densification du sol sur la variation de l’impédance verticale. .......... 120

Figure 4.8 Effet de la densification du sol sur la variation de l’impédance de torsion. ........ 121

Figure 4.9 Effet de la densification du sol sur la variation de l’impédance de rotation. ....... 121

Figure 4.10 Effet de la densification du sol sur le déplacement latéral de premier niveau du
portique. ......................................................................................................... 122

Figure 4.11 Effet de la densification du sol sur le déplacement latéral de deuxième niveau du
portique. ......................................................................................................... 123

Figure 4.12 Effet de la densification du sol sur le déplacement latéral de troisième niveau du
portique. ......................................................................................................... 123

Figure 4.13 Effet de la densification du sol sur la variation temporelle de l’effort tranchant à la
base du portique. ............................................................................................ 124

x
Liste des figures

Figure 4.14 Effet de la densification du sol sur la variation temporelle du moment de flexion
dans le portique. ............................................................................................. 125

Figure 4.15 Effet de la densification du sol sur le comportement du portique dans les trois
niveaux : (a) Niveau 1, (b) Niveau 2, et (c) Niveau 3. ..................................... 125

Figure 4.16 Influence de la variation de rayon de fondation sur les valeurs d’impédance
horizontale. .................................................................................................... 126

Figure 4.17 Influence de la variation de rayon de fondation sur les valeurs d’impédance
verticale. ........................................................................................................ 127

Figure 4.18 Influence de la variation de rayon de fondation sur les valeurs d’impédance de
torsion. ........................................................................................................... 127

Figure 4.19 Influence de la variation de rayon de fondation sur les valeurs d’impédance de
rotation. ......................................................................................................... 127

Figure 4.20 Présentation graphique de la variation de déplacements des trois niveaux du


portique suivant le changement de rayon de fondations. ................................. 128

Figure A.1 Présentation de la procédure de déconvolution (Seghir, 2010) .......................... 148

Figure A.2 Méthode de réduction de domaine .................................................................... 150

xi
Liste des tableaux

Tableau 2.1 Paramètres de la structure. ................................................................................ 52

Tableau 2.2 Paramètres du sol d’assise. ............................................................................... 52

Tableau 2.3 Caractéristiques de séisme d’El-Centro............................................................. 53

Tableau 2.4 Rayon équivalent d’une semelle rectangulaire. ................................................. 57

Tableau 2.5 Rigidité de ressorts du sol. ................................................................................ 57

Tableau 2.6 Résultats de l’analyse modale. ..........................................................................58

Tableau 2.7 Déplacements verticaux maximums dans le portique. ....................................... 61

Tableau 2.8 Contraintes maximales dans le portique. ........................................................... 61

Tableau 2.9 Déplacements verticaux maximumx du portique avec voiles. ........................... 63

Tableau 2.10 Contraintes maximales dans le portique avec voiles. ....................................... 63

Tableau 2.11 Déplacements maximums dans le pont. .......................................................... 66

Tableau 2.12 Contraintes maximales dans le pont. ............................................................... 66

Tableau 2.13 Valeurs des périodes fondamentales en fonction des différents paramètres de la
structure. ........................................................................................................ 67

Tableau 3.1 Impédances dynamiques d’une fondation circulaire. ......................................... 80

Tableau 3.2 Valeurs des paramètres selon le RPA 2003. ...................................................... 89

Tableau 3.3 Déplacements dans les trois niveaux du portique selon le RPA 2003. ............... 89

Tableau 3.4 Valeurs des paramètres selon l’UBC97. ............................................................ 90

Tableau 3.5 Déplacements dans les trois niveaux du portique selon l’UBC97. ..................... 91

Tableau 3.6 Déplacement latéral des trois niveaux du portique selon la MEF....................... 95

Tableau 3.7 Paramètres utilisés dans l’essai CAMUS IV (Pecker et al., 2012). .................... 97

Tableau 3.8 Caractéristiques physiques propres du sol et de la structure (Tamahloult, 2011)…


.............................................................................................................................................98

xii
Liste des tableaux

Tableau 3.9 Déplacements latéraux dans les trois niveaux du portique sous l’effet de type du
sol .................................................................................................................. 103
Tableau 3.10 Décalage de sollicitations internes dans le premier niveau de la structure sous
l’effet d’interaction sol-structure .................................................................... 109

Tableau 4.1 Comparaison des classes du sol basée sur Vs ,30 selon les quatre normes. ......... 119

Tableau 4.2 Paramètres du sol avant et après le compactage. ............................................. 119

Tableau 4.3 Déplacements latéraux maximums aux niveaux du portique avant et après la
densification du sol d’assise. .......................................................................... 122

Tableau 4.4 Transformation de forme d’une fondation rectangulaire.................................. 126

Tableau 4.5 Déplacements latéraux aux trois niveaux du portique suivant la variation de rayon
de fondations. ................................................................................................. 114

Tableau A.1 Effet de la densification du sol E-D sur les valeurs des impédances horizontales.
...................................................................................................................... 153

Tableau A.2 Effet de la densification du sol E-D sur les valeurs des impédances verticales.
...................................................................................................................... 153

Tableau A.3 Effet de la densification du sol E-D sur les valeurs des impédances de torsion.
...................................................................................................................... 154

Tableau A.4 Effet de la densification du sol E-D sur la valeur des impédances de rotation. 154

Tableau A.5 Effet de la densification du sol D-C sur la valeur des impédances horizontales.
...................................................................................................................... 154

Tableau A.6 Effet de la densification du sol D-C sur les valeurs des impédances verticales.
...................................................................................................................... 155

Tableau A.7 Effet de la densification du sol D-C sur les valeurs des impédances de torsion.
...................................................................................................................... 155

Tableau A.8 Effet de la densification du sol D-C sur les valeurs des impédances de rotation.
...................................................................................................................... 155

Tableau A.9 Effet de rayon de fondations sur les valeurs des impédances horizontales. ..... 156

Tableau A.10 Effet de rayon de fondations sur les valeurs des impédances verticales. ....... 156

Tableau A.11 Effet de rayon de fondations sur les valeurs des impédances de torsion ........ 156
Tableau A.12 Effet de rayon de fondations sur les valeurs des impédances de rotation……157

xiii
Table des matières

Remerciements ................................................................................................................................. i

Résumé............................................................................................................................................. ii

Abstract ........................................................................................................................................... iii

‫ الملخص‬.............................................................................................................................................. iv

Liste des figures .............................................................................................................................. v

Liste des tableaux .......................................................................................................................... xii

Table des matières ........................................................................................................................ xiv

Introduction générale ................................................................................................................... 1

Chapitre 01 : Etude bibliographique


1.1. Introduction .............................................................................................................................. 5

1.2. Modèles de prendre en compte l’interaction sol-structure .................................................... 7

1.2.1. Modèle de Winkler ........................................................................................................... 7

1.2.2. Modèle de Filonenko-Borodich ....................................................................................... 8

1.2.3. Modèle de Hetényi ............................................................................................................ 8

1.2.4. Modèle de Pasternak ......................................................................................................... 9

1.2.5. Modèle de Wolf ................................................................................................................ 9

1.2.6. Modèle de Wolf et Somaini ........................................................................................... 10

1.2.7. Modèle du cône ............................................................................................................... 11

1.2.8. Modèle de Javier et Luis................................................................................................. 13

1.2.9. Modèle par des ressorts .................................................................................................. 14

1.2.10. Modèle par les éléments finis....................................................................................... 14

xiv
Table des matières

1.3. Modélisation de l’interaction du sol avec la structure ......................................................... 15

1.3.1. Méthode directe (globale) .............................................................................................. 15

1.3.2. Méthode des sous-structures .......................................................................................... 16

1.3.3. Méthode hybride ............................................................................................................. 17

1.4. Fonctions d’impédance et de déplacement........................................................................... 19

1.4.1. Définition des impédances dynamiques ........................................................................ 19

1.4.2. Méthode de calcul des impédances dynamiques .......................................................... 20

1.4.2.1. Méthodes analytiques .............................................................................................. 20

1.4.2.2. Méthodes numériques .............................................................................................. 23

1.4.2.3. Méthodes expérimentales ........................................................................................ 27

1.4.3. Fonctions de déplacement .............................................................................................. 29

1.5. Amortissements du mouvement dynamique ........................................................................ 30

1.5.1. Amortissement matériel (visqueux) ............................................................................... 30

1.5.2. Amortissement géométrique (radiatif) .......................................................................... 32

1.6. Propagation des ondes dans un milieu semi infini............................................................... 33

1.6.1. Ondes de volume ............................................................................................................ 34

1.6.2. Ondes de surface ............................................................................................................. 36

1.7. Frontières absorbantes dans un milieu infini ....................................................................... 38

1.8. Conclusion .............................................................................................................................. 41

Chapitre 02 : Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des


structures
2.1. Introduction ............................................................................................................................ 43

2.2. Types d’analyse dynamique .................................................................................................. 47

2.2.1. Analyse modale spectrale............................................................................................... 47

2.2.2. Analyse temporelle ......................................................................................................... 48

2.3. Description du modèle de référence ..................................................................................... 51

2.3.1. Modèle de la structure ..................................................................................................... 51


xv
Table des matières

2.3.2. Modèle du sol................................................................................................................... 52

2.3.3. Excitation sismique ......................................................................................................... 53

2.4. Méthodes d’analyse utilisées dans l’étude ........................................................................... 53

2.4.1. Méthode des éléments finis ............................................................................................. 53

2.4.1.1. Modélisation de la superstructure............................................................................. 54

2.4.1.2. Modélisation du sol ................................................................................................... 54

2.4.2. Méthode des sous-structures .......................................................................................... 56

2.4.2.1. Modèle élastique........................................................................................................ 56

2.4.2.2. Modèle viscoélastique ............................................................................................... 57

2.5. Résultats et analyses .............................................................................................................. 58

2.5.1. Analyse modale .............................................................................................................. 58

2.5.2. Effet du mode de prise en compte de l’interaction sol-structure sur la réponse du


portique .......…………………………………………………………………………58

2.5.3. Effet de type du sol et de son comportement sur la réponse du portique ................... 59

2.5.4. Influence de l’interaction sol-structure sur le comportement dynamique du portique…


......................................................................................................................................... 60

2.5.5. Effet de la rigidité de superstructures sur leur réponse sismique avec la prise en
considération de l’interaction sol-structure………………………………………….61

2.5.5.1. Portique en béton armé avec voiles ......................................................................... 61

2.5.5.1.1. Effet de mode de prise en compte de l’interaction sol-structure..................... 62

2.5.5.1.2. Effet de prendre en compte des voiles sur la réponse sismique du portique.

……………………………………………………………………………….63

2.5.5.2. Pont à poutres ........................................................................................................... 64

2.5.5.2.1. Effet de mode de prise en compte de l’interaction sol-structure sur la réponse

dynamique du pont ............................................................................................. 64

2.5.5.2.2. Effet de poids du pont sur sa réponse sismique avec la prise en compte de
l’interaction sol-pont ....................................................................................... 66

xvi
Table des matières

2.5.6. Effet des paramètres de la structure sur sa réponse sismique avec la prise en compte
de l’interaction sol-structure…………………………………………………………67

2.6. Conclusion .............................................................................................................................. 70

Chapitre 03 : Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse


des structures
3.1. Introduction ............................................................................................................................ 72

3.2. Calcul des impédances dynamiques ..................................................................................... 73

3.2.1. Calcul analytique des impédances dynamiques ............................................................ 74

3.2.1.1. Impédance dynamique horizontale ......................................................................... 74

3.2.1.2. Impédance dynamique verticale.............................................................................. 77

3.2.1.3. Formules de Gazetas ................................................................................................ 80

3.2.2. Calcul numérique des impédances dynamiques ........................................................... 82

3.2.2.1. Définition de l’outil CONAN.................................................................................. 82

3.2.2.2. Calcul des impédances dynamiques dans les quatre degrés de liberté ................. 82

3.3. Effet des impédances dynamiques sur la réponse des structures ........................................ 84

3.3.1. Portique à un degré de liberté ........................................................................................ 84

3.3.2. Portique à trois degrés de liberté.................................................................................... 86

3.3.3. Calcul de vecteur du mouvement................................................................................... 87

3.3.3.1. Méthode des sous-structures utilisant le RPA 2003 .............................................. 88

3.3.3.2. Méthode des sous-structures utilisant l’UBC97..................................................... 89

3.3.4. Effet de linéarité du sol sur la réponse dynamique du portique ................................... 91

3.3.5. Effet de la non-linéarité du sol sur la réponse dynamique du portique ....................... 92

3.4. Comparaison et validation de la présente méthode ............................................................. 95

3.4.1. Méthode numérique par éléments finis ......................................................................... 95

3.4.2. Méthode expérimentale .................................................................................................. 96

3.5. Etude paramétrique ................................................................................................................ 98

3.5.1. Modèle numérique .......................................................................................................... 98

xvii
Table des matières

3.5.2. Période fondamentale ..................................................................................................... 99

3.5.3. Impédances dynamiques............................................................................................... 101

3.5.4. Déplacement latéral ...................................................................................................... 102

3.5.5. Effet de non-linéarité du sol ......................................................................................... 104

3.5.6. Distribution de l’effort tranchant et du moment ......................................................... 107

3.5.7. Déplacements et angles inter-étages ............................................................................ 110

3.6. Conclusion ............................................................................................................................ 111

Chapitre 04 : Effet de la densification des sols et le dimensionnement des


fondations sur la réponse des structures
4.1. Introduction .......................................................................................................................... 113

4.2. Processus de densification des sols..................................................................................... 114

4.2.1. Compactage dynamique ............................................................................................... 114

4.2.2. Compactage par impacts rapides ................................................................................. 116

4.2.3. Vibrocompactage .......................................................................................................... 116

4.2.4. Compactage à rouleaux ................................................................................................ 117

4.3. Paramétrage des valeurs d’impédances de fondations superficielles ............................... 118

4.3.1. Fréquence fondamentale............................................................................................... 119

4.3.2. Influence de la modification de Vs par la densification du sol .................................. 119

4.3.2.1. Effet de la densification du sol sur la variation des impédances dynamiques .. .120

4.3.2.2. Effet de la densification du sol sur la réponse du portique ................................. 121

4.3.3. Influence de rayon de fondations ................................................................................. 126

4.3.3.1. Effet de rayon de fondations sur les fonctions d’impédances ............................. 126

4.3.3.2. Effet de rayon de fondations sur le déplacement du portique ............................. 128

4.4. Conclusion ............................................................................................................................ 129

Conclusions générales et perspectives .................................................................................... 130

Références bibliographiques ................................................................................................... 133

xviii
Table des matières

Annexe : Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul


numérique de la réponse des structures
A. Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure ............................................................... 145

A.1. Modélisation de l’interface sol-fondation par la méthode des sous-structures ........... 145

A.2. Méthode des Eléments Finis (MEF) .............................................................................. 148

A.2.1. Méthode à déconvolution du mouvement sismique............................................... 148

A.2.2. Méthode de déplacement uniforme ......................................................................... 149

A.2.3. Méthode de réduction de domaine .......................................................................... 151

B. Calcul numérique de fonction d’impédances ....................................................................... 152

B.1. Effet de la densification des sols sur les valeurs des impédances dynamiques ........... 153

B.2. Effet de la géométrie de fondations sur les valeurs des impédances dynamiques ...... 156

C. Calcul numérique de la réponse des structures .................................................................... 157

xix
Introduction générale

Généralités

L’interaction sol-structure est une approche nécessaire à considérer dans le


dimensionnement des structures et des ouvrages géotechniques, notamment dans les zones
sismiques. Elle permet de déterminer le comportement dynamique réel d’une superstructure et
d’éviter le surdimensionnement d’une manière significative.

La détermination de la réponse dynamique des ouvrages géotechniques nécessite la


compréhension des phénomènes liés aux calculs des structures, la maitrise des phénomènes de
comportement des sols ainsi que la propagation des ondes dans le sol. L’interaction sol-
structure représente une influence mutuelle entre le sol et la structure. Elle dépend de
plusieurs facteurs tels que le type du sol, les propriétés mécaniques et physiques de la
structure, le mode de chargement et le type de frontières (Achouri, 2014). Son effet est bien
démontré par la comparaison de la réponse d’une structure considérée fixe à la base et la
réponse de la même structure fondée dans un sol mou (Tamahloult, 2011). Cette réponse est
généralement exprimée en terme de la période fondamentale qui est considérée comme un
paramètre majeur dans la conception et le calcul des structures dans les zones sismiques
(Khalil, 2009).

La prise en compte de l’effet d’interaction sol-structure dans le calcul des ouvrages et


des structures modifie la réponse du sol support et de la structure lors d’une excitation
sismique dans le sol, ou sous l’effet d’une charge dynamique provoquée par la structure.
L’effet de l’un sur l’autre permet de décomposer le problème en deux mécanismes essentiels
(Stewart et al., 1999). L’effet des vibrations sur la superstructure induit une force d’inertie,
qui se transforme à la base sous forme d’un effort tranchant et un moment de renversement,
ceux qui provoquent le mouvement de la fondation, ce mécanisme est connu par l’interaction
inertielle. Dans le cas d’une fondation fondée dans un sol, et dans l’absence de la

1
Introduction générale

superstructure (fondation libre), l’effet du séisme dans le sol provoque le mouvement en


champ libre, qui influe aussi sur le mouvement de la fondation, c’est le mécanisme de
l’interaction cinématique.

La résolution du problème d’interaction sol-structure dans la littérature a été menée par


trois méthodes classées en trois familles (Zhou et al., 2003) : méthode des éléments finis qui
permet d’étudier le problème dans sa globalité, une méthode des sous-structures qui permette
de décomposer le domaine en sous-domaines simples à résoudre, et une méthode hybride qui
est basée sur le concept de macro-élément et utilisant l’avantage des deux autres méthodes.

Le rôle essentiel de la fondation dans la conception des structures et des ouvrages d’arts
est de transmettre les forces de la superstructure au sol. Ces éléments d’appuis sont considérés
comme des intermédiaires dans le cas de l’étude de problème d’interaction entre le sol et la
structure. Les fondations sont sollicitées généralement par différents types de charges
harmoniques et sismiques dans différentes directions, supérieure et inférieure, ce qui exige la
détermination de leurs réponses dynamiques pour donner un bon fonctionnement de celles-ci,
et de conserver la stabilité de l’ouvrage ou de la structure supportée. Généralement, cette
réponse est consacrée par le calcul des fonctions d’impédances, qui sont considérées comme
un outil de base dans le calcul des fondations qui sont soumises à des excitations harmoniques
ou sismiques. Dans la littérature, ces impédances dynamiques sont inclues dans la
modélisation rhéologique du domaine sous-jacent par une méthode des sous-structures dans
les différentes directions (translation verticale, translation horizontale, rotations d'axes
horizontaux ou balancements, rotation d'axe vertical ou torsion).

Objectif de la thèse

En premier lieu, on va étudier l’influence de l’interaction sol-structure sur la réponse


des structures et des ouvrages d’art sous l’effet d’une excitation sismique. La réponse des
structures est évaluée dans un premier temps en considérant l’hypothèse d’encastrement
parfait à la base (modèle rigide), dans un deuxième temps, en modélisant le contact sol-
structure par deux modèles différents, une fois par le modèle en éléments finis et une autre
fois par des modèles rhéologiques (ressorts et amortisseurs), dans le but d’illustrer l’impact du
type de comportement du sol sur la réponse des structures et des ouvrages, qui est considérée
en fonction de périodes, de déplacements et de contraintes. En revanche, on va déterminer
l’effet du type de la superstructure, et de sa rigidité sur sa réponse sismique par le choix en
premier lieu d’un portique avec voiles dans l’étude, et en deuxième lieu un pont à poutres.

2
Introduction générale

Enfin dans chaque modèle cité précédemment une étude paramétrique a été effectuée afin de
mieux appréhender le comportement dynamique de la structure analysée. L’étude est réalisée
par le SAP2000 pour ce qui est de la modélisation par la méthode des éléments finis (MEF) et
celle des sous-structures.

Le deuxième objectif se résume dans le calcul de l’effet du sol sur la réponse des
structures à trois degrés de liberté par l’intermédiaire des impédances dynamiques dans le cas
de la linéarité et de la non-linéarité du sol d’assise, par une méthode analytique développée
dans le cadre cette thèse. La fonction d’impédance sera calculée par une approche
mathématique basée sur le modèle du cône et sera confirmée par un outil de calcul numérique
appelé CONAN. Cette fonction est considérée comme grandeur essentielle dans le calcul
dynamique (sismique), et aussi dans l’analyse du problème d’interaction sols-structure, pour
le but de faire une bonne modélisation du sol par les modèles rhéologiques correspondants.
L’utilisation de ces impédances dynamiques apparait dans la formule du vecteur du
mouvement d’une structure à trois degrés de liberté et considérée libre à la base, qui est en
fonction des forces latérales distribuées sur toute la hauteur de la structure, ce qui nous oblige
d’appliquer la méthode statique équivalente en se basant sur les deux normes RPA 2003
(Règlement Parasismique Algérien version 2003) et la norme UBC 97 (Uniform Building
Code 1997), pour justifier et valider les résultats trouvés.

Le troisième objectif consiste en une étude paramétrique, qui illustre l’effet de la


densification du sol par compactage dynamique, et l’influence de la géométrie des fondations
sur les valeurs des impédances dynamiques d’une part, ainsi que leur effet sur la réponse de la
structure dans l’autre part, ce qui rend cette étude importante et nécessaire à prendre en
compte.

Plan du manuscrit

Ce travail a été subdivisé en une introduction générale, quatre chapitres et une


conclusion générale :

Une introduction générale comprend l’objectif de la thèse, la présentation des outils de


calcul, et le plan de travail.

Le chapitre 01 sera consacré à une étude bibliographique portant sur les principes
généraux de l’interaction sol-structure, les méthodes d’analyse, ainsi que les modèles
développés par certains auteurs pour modéliser le problème d’interaction sol-structure.

3
Introduction générale

Le chapitre 02 permis d’étudier l’effet mutuel entre le sol et la superstructure. En


premier lieu, on a déterminé l’effet de l’un sur l’autre par le changement de comportement du
sol et de sa rigidité, et on examine leur influence sur la réponse des structures, et aussi par le
changement de type de la superstructure et son poids, par le choix de trois types de
superstructures différentes. La première, c’est un portique sans voiles qu’est considéré comme
un état de référence dans l’étude, après on a choisis des voiles en béton armé dans celui-ci,
puis on prend un pont à poutres dans la modélisation, pour but d’illustrer l’influence de la
rigidité de la superstructure sur sa réponse sismique sous l’effet du sol support. L’impact de
l’interaction sol-structure sur la réponse des structures sera aussi présenté pendant la variation
des paramètres de celles-ci, tels que le nombre des étages, la hauteur des poteaux, le moment
d’inertie des poteaux, et leur module d’élasticité.

Le chapitre 03 présente une méthode numérique de calcul de la réponse des structures


sous l’effet du sol support. Il est consacré aux explications bien détaillées sur les impédances
dynamiques et leur effet sur la réponse des structures. Dans ce chapitre on a présenté les
différentes méthodes de calcul des impédances dynamiques soit analytiquement par un
développement mathématique basé sur le modèle du cône, soit numériquement par le
programme CONAN. Puis on a développé un programme numérique permet d’intégrer ces
impédances dynamiques dans le vecteur du mouvement d’une structure à trois degrés de
liberté fondée dans les sols linéaires ou non-linéaires.

Le chapitre 04 présente une étude paramétrique subdivisée en deux parties, la première


est une technique appelée la densification du sol par compactage, qui permette d’améliorer les
caractéristiques mécaniques du sol, et la deuxième est basée sur la géométrie des fondations et
leur dimensionnement. Dans ce chapitre on a illustré l’impact de ces deux variantes sur la
valeur des impédances dynamiques (rigidité et amortissement), ce qui influe aussi sur la
réponse de la structure étudiée.

La conclusion générale résume la méthodologie et les résultats de cette recherche plus


les perspectives.

4
Chapitre 01 :

Etude bibliographique

1.1. Introduction

L’interaction sol-structure est une discipline importante dans le calcul des structures et
des ouvrages géotechniques dans les zones sismiques, de façon que la réponse dynamique des
sols puisse présenter la réponse réelle des superstructures, qui sont soumises des excitations
sismiques dans les différentes directions sous le nom de l’interaction cinématique (Smith et al.,
1994) (voir figure 1.1-a). Egalement, le fait d’inclure la masse de la structure va induire des
efforts d’inerties supplémentaires à la base de la structure et donc dans le sol, ce qui aura pour
conséquence de modifier le champ de déplacement, c’est ce que nous appelons l’interaction
inertielle (Trifunac et al., 2001), comme présenté dans la figure 1.1-b.

Figure 1.1 Mécanismes de l’interaction sol-structure : (a) Interaction cinématique, et (b)


Interaction inertielle.

5
Chapitre 01 Etude bibliographique

L’importance de prendre en compte l'effet d'interaction sol-structure dans le calcul


sismique des ouvrages d’art et des structures est clairement démontrée pendant le calcul de la
période fondamental d’une structure à une base fixe, et de refaire le même calcul pour une
structure considérée libre à la base. La comparaison entre les deux réponses en terme de période
fondamentale va illustrer l’effet de prendre en compte l’interaction entre le sol et la structure
supportée dans la détermination de comportement dynamique de cette dernière (Roussillon,
2006 ; Boulkhiout et Messast, 2017, 2020).

L’interaction sol-structure représente un effet mutuel entre la superstructure et le sol


support. Ce dernier est peut être modélisé à l’aide des modèles rhéologiques qui sont liés au
comportement de celui-ci. Les ressorts sont utilisés généralement pour modéliser le
comportement élastique dans le sol, la viscosité et la perte d’énergie dans le sol peuvent être
modélisées à l’aide des amortisseurs, et le comportement plastique est présenté par des patins.
La structure est assimilée par des masses qui sont signifiées le nombre de degrés de liberté du
système (Seghir, 2010), comme présenté dans la figure 1.2.

Figure 1.2 Schématisation de l’interaction sol-structure (Seghir, 2010).

Nombreux chercheurs sont intéressés par l’étude de l’influence d’interaction sol-structure


sur la réponse dynamique des structures. Veletsos et Meek (1974), Veletsos et Nair (1975), et
Bielak (1975) ont effectué les premières études sur l’interaction sol-structure à l’aide d’un
oscillateur simple. Ils ont montré que les effets inertiels de l’interaction sol-structure peuvent
être rapprochés en modifiant la période fondamentale qui peut être quantifiée pour l’analyse
sismique spectrale par le rapport des périodes et les coefficients d’amortissement dynamique.
Gazetas et Mylonakis (2000) ont effectué des simulations numériques en montrant que
l’interaction sol-structure peut avoir des effets avantageux ou nuisibles sur le comportement de
la structure, en fonction des caractéristiques du sol et du chargement sismique.

6
Chapitre 01 Etude bibliographique

Le calcul dynamique des fondations est peut être assimilé par le calcul des impédances
dynamiques, qui sont consacrées un transport d'énergie dû à la radiation des ondes à l’infini.
Cette perte d’énergie est désignée par l’amortissement radiatif, qui est appelé aussi
l’amortissement géométrique (Loucif, 2015). Généralement la fonction d’impédances est
constituée par deux parties essentielles, la première réelle qui peut physiquement être assimilée
à un système de ressorts concentrés alors que la deuxième à des amortisseurs. La nécessité
d’avoir calculé les impédances des fondations dans les zones sismiques a été montrée par
plusieurs chercheurs tels que Aubry, 1986 ; Messioud et al., 2011.

1.2. Modèles de prendre en compte l’interaction sol-structure

Plusieurs chercheurs ont modélisé le problème d’interaction sol-structure par différents


modèles suivant le type du sol et de la structure analysées, pour but de faciliter la connaissance
de mécanisme d’interaction entre le sol et la structure. Les structures sont généralement
modélisées par des masses et des éléments poutre, et les sols sont modélisés soit par des modèles
rhéologiques (ressorts, amortisseurs, patins…) signifiant son comportement (élastique,
viscoélastique, plastique…), soit par des éléments finis.

1.2.1. Modèle de Winkler


Le modèle de Winkler (1867) est considéré le plus simple modèle dans la modélisation
de l’interaction sol-structure. Son principe est basé sur la modélisation du sol par une série des
ressorts distribués longitudinalement au-dessous d’une fondation, qui est déformée
élastiquement suivant la réaction du sol support (figure 1.3), dans lequel il y a une
proportionnalité entre la déflexion de fondation W (déformation), et la contrainte appliquée q

qui sont liées entre elles par le module de réaction du sol k s , comme présenté par l’équation
élastique suivante :
q( x, y)  k sW ( x, y) (1.1)

Figure 1.3 Déplacement de surface du modèle Winkler (1867) dû à la : (a) charge non-
uniforme, (b) charge ponctuelle, (c) charge ponctuelle sur une fondation rigide, et (d) charge
uniforme.
7
Chapitre 01 Etude bibliographique

1.2.2. Modèle de Filonenko-Borodich

Filonenko-Borodich (1940) a prolongé le modèle de Winkler par l’addition d’un autre


paramètre dans l’équation élastique (1.1), appelé le module de Filonenko-Borodich T . Ce
paramètre est présenté la tension d’une membrane mince qui relie les ressorts individuels de
Winkler (voir figure 1.4). Considérant l’équilibre du système membrane-ressorts, la contrainte
appliquée qui provoque la déflexion de surface du sol est définie comme suivant :

d 2W ( x, y)
q( x, y)  ksW ( x, y )  T (1.2)
dx 2

Figure 1.4 Déplacement de surface du modèle Filonenko-Borodich (1940) : (a) terrain sans
chargement, (b) charge ponctuelle, (c) charge ponctuelle sur une fondation rigide, et (d)
charge uniforme.

1.2.3. Modèle de Hetényi

Hetényi (1946) a proposé un modèle qui permet de relier les ressorts indépendants de
Winkler par une plaque élastique, qui a ces caractéristiques : un module d’élasticité E p , un

coefficient de Poisson p , et de hauteur h (figure 1.5). La fonction de réponse de ce modèle est

donnée comme suivant :


E p h3 d 4W ( x, y )
q ( x, y )  k sW ( x, y ) 

12 1   p
2
 dx 4
(1.3)

Figure 1.5 Modèle de Hetényi (1946).

8
Chapitre 01 Etude bibliographique

1.2.4. Modèle de Pasternak

Le modèle de comportement du sol qui est proposé par Pasternak (1954) suppose
l'existence d’une interaction de cisaillement entre les éléments ressorts qui reliés à une couche
incompressible horizontale qui se déforme en cisaillement transversal (figure 1.6-a). Les
déformations et les forces qui maintiennent l'équilibre dans la couche de cisaillement sont
représentées par les figures 1.6-b et 1.6-c.

Figure 1.6 Modèle de Pasternak (1954) : (a) modèle de base, (b) état de contrainte de
l'élément de cisaillement infinitésimal de la couche de cisaillement, et (c) forces agissantes sur
l'élément de la couche de cisaillement.

Le modèle de Pasternak est défini par une fonction de deux paramètres, comme suit :

d 2W ( x, y )
q( x, y )  k sW ( x, y )  G p (1.4)
dx 2

Avec, G p représente le module de cisaillement de Pasternak. Lorsque G p  0 , le modèle de


Pasternak est donc identique au modèle de Winkler (Basmaji, 2016).

1.2.5. Modèle de Wolf

Wolf (1985) a proposé un modèle simple pour un système d’interaction sol-structure


linéaire à un degré de liberté, qui est basé sur les hypothèses suivantes :

 Un système à un degré de liberté linéaire équivalent introduit comme structure.


 Un disque rigide circulaire sans masse est appliqué comme fondation.
 Le sol sous la fondation est considéré comme un demi-espace homogène.

9
Chapitre 01 Etude bibliographique

La structure est modélisée par une masse qui est trouvée à une hauteur h de la fondation.
L'interaction entre le sol et la fondation étant modélisée par un ressort de translation, un ressort
de rotation et un amortisseur, ces modèles rhéologiques sont calculés en se basant sur les
fonctions d’impédances de fondation. Le modèle de Wolf utilise une barre rigide comme liaison
entre la structure et la fondation, comme présenté par le schéma explicatif dans la figure 1.7.

Figure 1.7 Modèle simplifié de Wolf (1985).

1.2.6. Modèle de Wolf et Somaini

Wolf et Somaini (1986) ont présenté un modèle d’interaction sol-fondation basé sur un
demi-espace élastique, homogène et isotrope. Ce modèle est utilisé pour présenter la
composante du mouvement à deux degrés de liberté : le nœud de fondation 0 (auquel la structure
est connectée) de la masse m0 est attaché à un support rigide par un ressort de coefficient k0 et

un amortisseur de coefficient c0 , et le nœud 1 de la masse m1 , qui est connecté au nœud 0 par

un amortisseur de coefficient c1 , comme indiqué sur la figure 1.8.

Figure 1.8 Modèle de Wolf et Somaini (Khosravikia et al., 2017).

10
Chapitre 01 Etude bibliographique

Ce modèle permet de coupler le mouvement de fondation dans le sens horizontal et celui


de balancement, comme montré par les formules suivantes :

P(a0 )  K h K h (a0 )  ia 0 Ch (a0 )u0 (a0 )  K hr 1  ia 0 Chr (a0 )0 (a0 ) (1.5)

R(a0 )  K rh 1  ia 0 Crh (a0 )u0 (a0 )  K r 1  ia 0 Cr (a0 )0 (a0 ) (1.6)

Où :

 M i : Moment de rotation, U i : Déplacement horizontal,  i : Rotation, et K i : Rigidité


donnée comme suit :

K hr  K rh  f k K h (1.7)

 f k : Excentricité du ressort horizontal donnée comme suit :

f k  0.25e (1.8)

 e : Epaisseur de fondation ;

 a0 : Fréquence adimensionnelle donnée par la formule suit :

.r0
a0  (1.9)
Vs

  : Pulsation propre, r0 : Rayon de fondation, et Vs : Vitesse d’onde de cisaillement.


 C i : Amortissement, avec :
fc
C hr (a0 )  C rh (a0 )   0h (1.10)
fk

 f c : Excentricité d’amortisseur horizontal donnée comme suivant :


2
e
f c  0.32e  0.03e  (1.11)
a
 a : Demi-largeur de fondation.

1.2.7. Modèle du cône


Le modèle du cône donne une modélisation simple de mécanisme d’interaction entre le
sol et la structure. Son principe est basé sur le remplacement de la structure par un système
équivalant à 1ddl, d’une masse effective me , d’un moment d’inertie I m , et de hauteur effective

11
Chapitre 01 Etude bibliographique

de la structure he dans le premier mode. La fondation a été remplacée par un disque rigide

circulaire de la masse m f , et de moment d'inertie I f . Le sol sous la fondation a été remplacé par

un système simplifié à 3ddl basé sur le concept de modèle du cône.

Le développement du modèle de cône peut être divisé en trois phases (Mohasseb et


Abdollahi, 2009) :

 La phase I : comprenait les travaux pionniers jusqu'au milieu des années 1970. Dans
cette phase, une fondation reposant sur un demi-espace homogène a été analysée.
 La phase II : s'est déroulée des années 70 jusqu'au milieu des années 90, avec des
développements majeurs au milieu des années 90. Dans cette phase, la réflexion et la
réfraction des ondes sur les discontinuités des matériaux, comme cela existe dans le cas
d'une couche sur un demi-espace ont été abordées. Des fondations superficielles
encastrées sur une couche et reposant sur un demi-espace homogène ont été modélisées.
 La phase III : s'étend du milieu des années 90 à nos jours. Dans cette phase, les
fondations reposant sur les sites de plusieurs couches ont été traitées.

Les travaux pionniers sur les modèles du cône remontent aux années 40 sur la base des
travaux réalisés par Ehlers (1942). Dans ses travaux, des cônes ont été utilisés pour modéliser
une fondation en surface d'un demi-espace homogène pour les mouvements verticaux et
horizontaux. Le mouvement de balancement a été expliqué par Veletsos et Meek (1974)
(modèles simples pour les fondations dans les mouvements latéraux et de rotation). Plus tard,
le mouvement de torsion a été examiné par Veletsos et Nair (1974). Le traitement des
discontinuités des matériaux à l'interface d'une couche avec un demi-espace a été expliqué par
Meek et Wolf (1992). Les ondes réfléchies et non réfractées aux limites des couches d'un demi-
espace ont été tracées par leurs propres cônes avec des propriétés de section croissantes
augmentant dans la direction de propagation des ondes. En outre, une fondation intégrée a
également été traitée à l'aide des piles des disques modélisés avec des cônes doubles. L'équation
d'équilibre pour un infinitésimal élément peut être résolue à la fois directement dans le domaine
fréquentiel. Par conséquent, les rigidités des ressorts et les constantes d'amortissement peuvent
être déterminées. Le sol sera ensuite remplacé par un ressort et un amortisseur dans le sens
vertical (Meek et Wolf, 1993). Après les années 90, le modèle du cône a été développé pour but
de simplifier le calcul dans les six degrés de liberté de fondations. Par exemple, Ghannad et

12
Chapitre 01 Etude bibliographique

Jahankhah (2007) ont modélisé la structure par un système élasto-plastique à un seul degré de
liberté, tandis que le sol est considéré comme un demi-espace homogène.

Les raideurs dynamiques verticales, horizontales, de rotation et de torsion d'une couche


du sol ou d'un demi-espace peuvent être calculées à l'aide du modèle de cône. Par exemple, le
calcul de la rigidité dynamique verticale d'un disque posé sur un demi-espace est effectué à
l'aide d'une barre d’une surface augmentée vis-à-vis de la profondeur, comme présenté dans la
figure 1.9.

𝑍0
𝑅0 𝑞0

𝑟0
𝑁
𝑑𝑍 𝜌 𝐴 𝑑𝑍 𝑞ሷ
𝑁 + 𝑁,𝑧 𝑑𝑍

Figure 1.9 Modèle du sol basé sur le modèle du cône.

1.2.8. Modèle de Javier et Luis

Javier et Luis (2005) ont présenté un autre modèle d’interaction entre les trois éléments
(sol + fondation + structure). La structure à un seul degré de liberté (de ce fait la structure à un
seul niveau peut être équivalente d’un bâtiment complexe à plusieurs étages) qui ayant un
comportement élasto-plastique, est définie par sa hauteur he et sa masse me , et reposée sur une
fondation rigide, qui est sollicitée par des ondes de cisaillement propagées verticalement, et
encastrée dans une couche viscoélastique uniforme surmontant une couche rigide, comme
indiqué sur la figure 1.10.

Des évaluations numériques ont été effectuées pour des configurations du système
typique. Ils ont utilisé le séisme de Michoacan de 1985 enregistré sur un site représentatif de la
zone du lit du lac à Mexico. Les résultats sont comparés à ceux correspondant au cas à base
fixe. Ils ont constaté que les effets de site observés par d'autres auteurs pour la condition de base
rigide sont augmentés ou diminués par l'interaction sol-structure selon le rapport de période de
la structure et de site.

13
Chapitre 01 Etude bibliographique

Figure 1.10 Modèle de Javier et Luis (Khosravikia et al., 2017).

1.2.9. Modèle par des ressorts

Le modèle par des ressorts est considéré l’un des modèles les plus utiles dans la
modélisation des sols sous fondations à cause de sa simplicité, et permet d’imposer le
mouvement d’une fondation dans tous les degrés de liberté de translation et de rotation (trois
ressorts dans le cas d’une étude en 2-D, et six ressorts dans le cas 3-D). Dans ce modèle la
structure a été modélisée par des éléments barres qui sont liés entre eux par des nœuds, comme
indiqué sur la figure 1.11.

Figure 1.11 Modélisation de l’interaction sol-structure par des ressorts.

1.2.10. Modèle par les éléments finis

Le modèle en éléments finis (EF) permet de prendre le domaine étudié dans sa globalité
comme était trouvé dans l’état réel. Il est considéré comme le modèle le plus utile dans le
moment actuel, la plupart des logiciels de simulation numérique sont basés sur celui-ci dans
l’objet de prendre en compte toutes les propriétés mécaniques des sols et des structures. Le

14
Chapitre 01 Etude bibliographique

modèle en éléments finis permet de limiter le domaine infini du sol, qui va le prendre en compte
par des éléments finis choisis selon la forme de celui-ci. Généralement, dans ce modèle le sol
est considéré rigide à la base pour but de fixer tous les degrés de liberté de translation et de
rotation, et limité par des frontières absorbantes de différents types (Appuis de fixation,
amortisseurs, éléments infinis…). Alors, la structure a été présentée par des éléments barres
comme indiqué sur la figure 1.12.

Figure 1.12 Modélisation de l’interaction sol-structures par des éléments finis (Edip et al.,
2017).

1.3. Modélisation de l’interaction du sol avec la structure


Les méthodes de modélisation de contact du sol avec la structure sont classées en trois
types : méthode directe (globale), méthode des sous-structures, et méthode hybride (Cremer,
2001; Chatzigogos, 2007; Grange, 2008).

1.3.1. Méthode directe (globale)

La méthode directe consiste à décomposer le domaine global infini en éléments finis


limité par des frontières. Dans cette méthode, l'ensemble du système sol-structure est analysé
en une seule étape, évitant ainsi l'utilisation de la superposition largement utilisée dans les
méthodes d’analyse traditionnelles. Le domaine fini dans la méthode directe doit satisfaire les
conditions suivantes afin de simuler un domaine infini : (1) amortissement efficace des ondes
rayonnantes loin de la structure afin qu'elles ne se reflètent pas dans le domaine du sol à partir
des limites latérales, et (2) l'équilibre des contraintes aux limites latérales pour tenir compte du
reste du domaine du sol, qui n'est pas inclus dans le modèle à domaine fini (Kammerer et al.
2018). Le premier est réalisé en construisant un vaste domaine du sol avec des dimensions de
plan suffisantes pour dissiper les ondes rayonnantes avant qu'elles n'atteignent les limites
latérales. Dans cette approche, les ondes rayonnantes sont dissipées par hystérésis et par un
amortissement visqueux dans le sol. Les dimensions de plan du domaine peuvent être

15
Chapitre 01 Etude bibliographique

déterminées par une procédure d'essai et d'erreur, garantissant que les réponses d'accélération
aux limites de domaine du sol sont égales à l'accélération en champ libre, qui est calculée à
partir d'une analyse distincte de la réponse du site, et aussi en vérifiant que la réponse
structurelle ne change pas avec une nouvelle augmentation de la taille du domaine. L'équilibre
des contraintes aux limites latérales peut être obtenu en contraignant les nœuds limites à chaque
élévation à se déplacer ensemble dans chaque direction. Cela permet aux éléments aux limites
de se déplacer en cisaillement pur, simulant ainsi une condition de champ libre (en supposant
que l'entrée comprend des ondes de cisaillement se propageant verticalement), comme présenté
dans la figure 1.13.

Figure 1.13 Système sol-structure en éléments finis.

La méthode directe consiste à résoudre directement l’équation de la dynamique régissant


le comportement du système {sol + fondation + structure} (Pecker, 2006).
M U C U  K U   F (t ) (1.12)
Sachant que :
- M  , C  , K  : respectivement, la matrice de masse, d’amortissement et de rigidité.

  
- U , U , U : respectivement, le vecteur d’accélération, de vitesse et de déplacement.
- F (t ) : Excitation dynamique appliquée.

1.3.2. Méthode des sous-structures

Le principe de cette méthode est basé sur la décomposition du domaine complexe (sol +
fondation + structure) en trois mécanismes simples à résoudre (Perez et al., 2018). Le premier
sous problème est consacré par l’interaction cinématique, c’est-à-dire par l’effet de séisme dans
le sol sur la réponse des fondations. Le deuxième sous problème est présenté l’effet inertiel de
la structure sur les fondations, dans cette étape on calcule les impédances dynamiques de

16
Chapitre 01 Etude bibliographique

fondations sous l’effet des charges harmoniques qui sont crées par la structure, ce qui permet
de déterminer les valeurs des rigidités et d’amortissement dans tous les degrés de liberté de
fondations. Dans ce chemin, on trouve plusieurs méthodes utilisées dans la résolution
numériques, analytiques et expérimentales (Chung et al., 2013 ; Messioud et al., 2016 ; Karatzia
et al., 2017). Cette méthode dans la troisième étape permette de combiner les résultats de deux
premiers mécanismes, on calcule la réponse dynamique de la structure supportée par les
modèles rhéologiques calculés dans la deuxième étape, et sollicitée par l’accélération
déterminée dans la première étape, à laquelle sera soumise la fondation, comme expliqué par la
figure 1.14.

Figure 1.14 Principe de superposition (Cuira, 2017).

1.3.3. Méthode hybride

La méthode hybride est utilisée généralement pour résoudre le problème d’interaction


sol-structure dans le cas de non-linéarité du sol support. Elle permet de décomposer le sous-
domaine en deux champs, le premier loin de la fondation est considéré linéaire, et le deuxième
proche de la fondation est considéré non-linéaire (Messioud, 2014). Cette méthode est basée
sur le concept de macro-élément, qui est considéré comme un élément de liaison à
comportement non-linéaire trouvé à la base de la superstructure, et substitué en totalité ou en
partie le sol et la fondation (Perez et al., 2018). Il est déterminé à l’aide des essais
expérimentaux, et ayant le même modèle de comportement de l’infrastructure remplacée.

La résolution du problème d’interaction sol-structure par l’approche de macro-élément a


été appliquée dans la première fois pour les fondations superficielles (voir figure 1.15).
Plusieurs auteurs sont intéressés par cette méthode, tels que Cremer et al. (2001), Chatzigogos

17
Chapitre 01 Etude bibliographique

et al. (2007), Grange et al. (2009). Par exemple, ces derniers ont développé un modèle de macro-
élément permettant de prendre en considération les non-linéarités matérielles (plasticité du sol)
et les non-linéarités géométriques (décollement de fondation). Ils ont traité le problème de
manière globale en condensant les non-linéarités en un point représentatif (le centre de la
fondation), si bien qu’il travaille en efforts et déplacements généralisés.

Figure 1.15 Modélisation de fondation superficielle avec le sous-sol par un macro-élément


(Chatzigogos et al., 2007).

L’extension des travaux par le macro-élément a atteint les fondations profondes (Correia,
2011 ; Li, 2014 ; Li et al., 2016), soit dans le cas d’un pieu isolé ou d’un groupe de deux pieux
dans un profil du sol simple. Ce macro-élément va remplacer un pieu pour lequel le nombre de
degrés de liberté va être limite (voir figure 1.16). Par exemple, Li a développé un macro-élément
comportant 13 paramètres, qui sont déterminés par des méthodes analytiques basées sur les
critères de rupture, ainsi que par des méthodes expérimentales comme les essais cycliques.

Figure 1.16 Modélisation de fondation profonde avec le sous-sol par le macro-élément (Perez
et al., 2018).

18
Chapitre 01 Etude bibliographique

1.4. Fonctions d’impédance et de déplacement


1.4.1. Définition des impédances dynamiques
L’interaction sol-structure en dynamique est caractérisée par les fonctions d’impédance
qui peuvent être étudiées dans la conception des structures et des ouvrages d’art (Messioud et
al., 2011). Les fonctions d’impedance sont liées principalement à la géométrie de fondation, le
type du sol, le mode de vibration, ainsi qu’à l’excitation harmonique appliquée (Cevaer, 1993).
Elles sont consacrées la réponse dynamique d’une fondation qui est sollicitée par une charge
harmonique dans une direction quelconque. Les fonctions d’impédances sont présentées par
une formule complexe qui associe les rigidités statiques indépendantes à la fréquence
adimensionnelle avec un nombre complexe fréquentiel, qui permet de déterminer les grandeurs
exactes des modèles rhéologiques considérés à la base de la structure (Gazetas, 1991).

Pour simplifier les choses et pour mettre les gens dans le bon sens, on considère une
fondation sans masse ( m  0 ), pour laquelle la force inertielle va être négligée, donc
l’excitation harmonique d’après l’équation de mouvement dynamique est égale à la rigidité
(l’impédance de fondation) multipliée fois le déplacement. Donc l’impédance dynamique dans
ce cas est égale au rapport entre la force appliquée (la réaction du sol) et le déplacement
résultant.

La fondation est présentée comme une masse rigide possède six degrés de liberté (trois
translations et trois rotations) (voir figure 1.17). On peut écrire son impédance dynamique sous
forme matricielle de dimension (6×6). Si la fondation est de forme quelconque, les différents
degrés de liberté sont couplés et la matrice d'impédance est pleine (Messioud, 2014), sinon dans
le cas d’une fondation axisymétrique, les déplacements et les rotations suivant les deux axes
horizontaux sont équivalents avec certains éléments hors diagonale s’annulent, comme montré
par la matrice 1.13 (Cottereau et al., 2007).

 Z h ( w) 0 Z a ( w) 0 
 Z v ( w) 0 0 
 (1.13)
 Z ( w) 0 
 
 Symétrie Z ( w)

Où Z h (w) , Z v (w) , Z  (w) , Z  (w) et Z a (w) respectivement sont : l’impédance horizontale,

l’impédance verticale, l’impédance de balancement (rotation), l’impédance de torsion, et


l’impédance de couplage.

19
Chapitre 01 Etude bibliographique

Figure 1.17 Fondation circulaire reposant sur un semi espace (Grange, 2008).

1.4.2. Méthode de calcul des impédances dynamiques

Dans la littérature, le calcul des impédances dynamiques a été mené par trois méthodes :
analytiques, numériques et expérimentales.

1.4.2.1. Méthodes analytiques

Le calcul dynamique des fondations par les méthodes analytiques est basé généralement
sur l’équilibre des forces sollicitant les fondations dans un degré de liberté défini. Plusieurs
chercheurs sont intéressés par le calcul mathématique de fondations, qui est connu un
développement vis-à-vis de temps. Lamb (1904) a étudié les vibrations d’un massif élastique
linéaire semi infini soumis à un chargement harmonique concentré. En 1936, Reissner a analysé
la réponse d’un disque placé à la surface d’un massif élastique isotrope et semi-infini. Cette
analyse a révélé l’existence d’une dissipation d’énergie par radiation comme si le milieu de
propagation présentait un certain amortissement. En se basant sur ces résultats, Sung (1953) a
étendu les travaux de Reissner aux mouvements de six degrés de liberté de fondations. L’idée
d’assimiler le comportement du système sol-fondation en translation verticale à un oscillateur
simple de raideur et d’amortissements constants a été introduite par Lysmer (1965). Cette
approche est connue sous le nom de "l’analogie de Lysmer". Le début des années 70 est connu
un perfectionnement des méthodes de calcul des impédances en présentant les résultats sous la
forme de deux termes, l’un réel et l’autre imaginaire fréquentiel. Il s’agit des fonctions
d’impédance ou de déplacement.

Pecker (1986) a donné un développement mathématique de l’impédance verticale d’une


fondation circulaire sans masse et soumise à une sollicitation harmonique P0 e it , ( P0 :

amplitude et  : pulsation propre) à partir d’un modèle de Kelvin-Voigt, qui est présenté
comme un système à un degré de liberté de la masse m , trouvé sur un ressort de rigidité k et

20
Chapitre 01 Etude bibliographique

un amortisseur de constante c , qui sont supposés en parallèle (voir figure 1.18). Dans le cas
d’appliquer un moment de rotation sur ce système de la forme M (t )  M 0eit , ( M 0 :

amplitude). L’impédance de rotation K  peut s’écrire comme suit :

M (t )
K  (1.14)
 (t )

L’équation d’équilibre dynamique d’un oscillateur de caractéristiques : masse m ,


amortissement c et rigidité k , soumis à un moment harmonique M (t ) s’écrire :

J 0(t )  c(t )  k (t )  M (t ) (1.15)

Sachant que  (t ) : Rotation du système, et J 0 : Moment d’inertie.

Figure 1.18 Oscillateur à un degré de liberté.

On peut écrire la fonction de rotation  (t ) de forme exponentielle comme suivant :

 (t )  0eit (1.16)

La première et la deuxième dérivée de fonction  (t ) donne :

(t )  i (t ) (1.17)

(t )   2 (t ) (1.18)

En remplaçant les équations (1.16), (1.17) et (1.18) dans l’équation (1.15), en trouvant :

  2 J 0 (t )  ic (t )  k (t )  M 0 eit (1.19)

21
Chapitre 01 Etude bibliographique

 (t )k   2 J 0  ic   M 0 e it (1.20)

La solution générale de l'équation de mouvement en rotation d'un oscillateur soumis à un


moment harmonique d'amplitude M 0 est :

M 0 eit
 (t ) 
 
k   2 J 0  ic
(1.21)

En comparant l’équation (1.21) avec l’équation (1.14), l’impédance dynamique de rotation


s’écrit alors :

 
K  k   2 J 0  ic (1.22)

Il est souvent intéressant de formuler l'expression de l'impédance en faisant ressortir, pour


l'oscillateur simple :

K   k s (k1  ik 2 ) (1.23)

La partie réelle k1 de ce complexe représente la rigidité équivalente de la fondation, et la partie


imaginaire k2 correspondant à la dissipation d’énergie (terme d’amortissement). L’impédance
d’une fondation superficielle dans le domaine tridimensionnel se décompose selon six degrés
de liberté, comme montré sur la figure 1.19.

Figure 1.19 Degrés de liberté d’une fondation superficielle rigide.

22
Chapitre 01 Etude bibliographique

L’impédance dynamique de rotation K  d’une fondation rigide de rayon r0 posée à la surface

d’un demi-espace élastique, homogène, isotrope et ayant un coefficient de Poisson , s’écrit


comme suit :

8Gr03
K  k1  ik 2  (1.24)
31  

Donc, le moment de rotation à pour expression :

8Gr03
M (t )  k1  ik 2  (t ) (1.25)
31  

8Gr03 8Gr03
M (t )  k1 (t )  i k 2 (t ) (1.26)
31   31  

(t )
D’après l’équation (1.17), on a :  (t )  . Donc l’équation (1.26) devient :
i

8Gr03 8Gr03 k2 
M (t )  k1 (t )  i  (t ) (1.27)
31   31   

Donc l’équation de l’équilibre dynamique de fondation de masse m  0 s’écrit alors :

8Gr03 k2  8Gr03
J 0(t )   (t )  k1 (t )  M (t ) (1.28)
31    31  

À partir de l’équation (1.28) qui représente le mouvement dynamique en second ordre d’une
fondation sollicitée par un moment harmonique de rotation, les caractéristiques dynamiques du
sol sous-jacent qui est modélisé par un ressort de rigidité k et un amortisseur c ont été
déterminées comme :

 8Gr03
 k  k1
 31   
 3
(1.29)
c  8Gr0 k 2

 31    

1.4.2.2. Méthodes numériques

L’étude du problème d’interaction entre le sol et la structure parfois était complexe (sol
stratifié, fondations encastrées, fondations de formes quelconques, propagation des ondes
sismiques,…). Également, la résolution par des méthodes mathématiques était absolument

23
Chapitre 01 Etude bibliographique

difficile à cause de la richesse des paramètres dans le calcul, surtout dans le cas de non linéarité.
D’une autre façon, la résolution expérimentale parfois était difficile à cause de l’existence de
plusieurs variables, tels que : les essais peuvent être très coûteux (essais avec matériau rare,
essais avec matériau cher…), aussi nous ne pouvons pas mesurer tous les paramètres dans les
grandes échelles. C’est pourquoi, les méthodes numériques permettent de remplacer l’état
complexe par un modèle de simulation qui a le même comportement de l’état physique réel.
Ces méthodes sont basées généralement sur le principe des éléments finis. Elles permettent de
discrétiser le domaine global infini en éléments finis simple, c’est-à-dire en transformant les
équations continues de la physique en un problème discret sur un certain domaine de calcul (le
maillage). Les étapes de modélisation numérique ont été données par Goncalvès (2005) comme:

 Recherche d'un modèle mathématique représentant la physique. Mise en équation.


 Elaboration d'un maillage. Discrétisation des équations de la physique.
 Résolution des équations discrètes.
 Transcription informatique et programmation des relations discrètes.
 Simulation numérique et exploitation des résultats.

La méthode des éléments finis utilise les fonctions d’interpolations qui sont choisies en
principe de façon à réaliser la continuité des champs inconnus à la traversée des frontières
connues des éléments. Elle présente plusieurs avantages dans les études, tels que :

 Méthode économique ne demande pas beaucoup de matériel.


 Permette de discrétiser le domaine infini en éléments finis limité par des frontières.
 Eviter la réflexion d’ondes sismiques aux fondations pour éviter la complexité dans
les calculs.
 Transformer le problème tridimensionnel à une étude bidimensionnelle, c’est une
économie importante en termes de stockage et de traitement par rapport aux
méthodes tridimensionnelles.

Dans la littérature, plusieurs chercheurs ont traité le problème d’interaction entre le sol et
la structure numériquement, cette méthode a connu un développement vis-à-vis de
l’avancement de calcul numérique.

Waas (1972) a appliqué la méthode des éléments finis sur une fondation sollicitée par une
force verticale et un moment de torsion. La fondation est partiellement encastrée dans un sol

24
Chapitre 01 Etude bibliographique

multicouche, qui est limité par un bedrock à la base, et dans les cotés en trouvant des frontières
transmettant basées sur l’application des forces, qui assurent l’équilibre entre la partie du sol
discrétisée et la partie non discrétisée.

En constatant aussi, les travaux de Kuhlmeyer et Lysmer (1973), qui consacrent l’étude
des fondations en surface ou partiellement encastrées dans un sol semi-infini avec des frontières
discrétisées, qui permettent d’absorber les pertes d’énergie dissipées par les ondes de
compression P, et les ondes de cisaillement S.

Chang-Liang (1974) a donné une extension des travaux de Waas. Il a utilisé les mêmes
frontières dans le sol, et inclut un autre type de vibration dans le sens horizontal sur une
fondation rectangulaire de longueur infinie.

Kausel (1988) a donné une étude en 3-D de fondations axisymétriques sollicitées par des
vibrations non axisymétriques. Cette technique consiste à développer les charges non
axisymétriques (les déplacements) en série de Fourier en fonction de la coordonnée angulaire
θ.

Kellezi (2000) a développé une procédure simple et efficace par éléments finis (EF), pour
la résolution directement dans le domaine temporel des problèmes transitoires d’interaction sol-
structure. La caractéristique centrale de la procédure est les limites d'absorption locales qui sont
utilisées pour rendre le domaine de calcul fini. Ces limites sont locales à la fois dans le temps
et dans l'espace et sont complètement définies par une matrice symétrique de rigidité et
d'amortissement.

Les limitations de la méthode des éléments finis (MEF) sont exigées aux chercheurs de
développer une autre méthode dans le calcul numérique appelé méthode des éléments frontières
(BEM). Cette méthode est appliquée pour résoudre les équations différentielles partielles
linéaires, qui ont été formulées comme des équations intégrales (c'est-à-dire sous forme
intégrale de frontière). Elle est particulièrement performante, par rapport à la méthode des
éléments finis pour les points suivants (Costabel, 1986) :

 Seule la frontière du domaine doit être discrétisée surtout en deux dimensions où la


frontière n'est qu'une courbe, ce qui donne des données très simples, qui sont utilisées
dans les méthodes d'entrée et de stockage.
 L'espace entre les objets en mouvement ne nécessite pas de maillage. La BEM offre
une excellente plateforme de la simulation en dynamique.

25
Chapitre 01 Etude bibliographique

 La BEM permet de raffiner le maillage pour atteindre une précision des résultats
voulus. Donc cette méthode donne un avantage de précision par rapport à la MEF.

La première formulation de la BEM pour un problème élasto-statique axisymétrique a été


menée en 1975 (Brebbia, 1987). La représentation intégrale en coordonnées cylindriques à la
même expression de problèmes 2-D et 3-D, quand on utilise une solution fondamentale
correspondant aux charges suivant les directions tangentielles et axiales respectivement.

Wong et Luco (1978) ont appliqué la méthode des éléments de frontières sur une
fondation rectangulaire reposant sur un sol élastique, et soumise à des ondes sismiques obliques,
les résultats sont présentés en fonction du mouvement dans tous les degrés de liberté.

Plusieurs chercheurs ont appliqué la méthode (BEM) sur les fondations de différentes
conditions. En constatant dans ce chemin des études intéressantes comme : Qian et Beskos
(1996) ont appliqué la méthode sur deux fondations adjacentes, et soumissent à des
sollicitations harmoniques et des ondes sismiques obliques de type longitudinal et de
cisaillement. Sbartai et Boumekik (2006) ont étudié la réponse dynamique de deux ou plusieurs
fondations rigides adjacentes placées ou encastrées dans un sol homogène ou hétérogène semi-
infini ou limité par un substratum rigide. Messioud et al. (2012) ont couplé la méthode (BEM)
avec la méthode (TLM). Cette étude permet d’analyser l'influence de l'interaction sol-structure
sur la réponse sismique d'une fondation rigide tridimensionnelle (3-D) soumise à des ondes
sismiques différentes et fondée dans un sol viscoélastique limité par un substratum rocheux.

Quels que soient les avantages de calcul présentés par la BEM, cette méthode a connu des
difficultés surtout dans le cas de non-linéarité des équations différentielles. Elle est basée sur
des analyses mathématiques trop complexes, c’est une méthode dans un domaine de recherche
active au cours de ce moment, elle n'est en aucun cas terminée. Donc, Il n'existe aucune
estimation d'erreur pour plusieurs méthodes largement utilisées. À partir de ça, les chercheurs
ont trouvé une solution permettant de coupler la BEM avec la MEF (MEF-BEM) pour faciliter
le calcul. Dans le domaine d’interaction sol-structure, les fondations flexibles et les structures
sont traitées par la MEF, et la méthode des éléments de frontières BEM est appliquée sur les
sols soit dans un domaine (2-D) comme les travaux de Genes et Kocak (2004) ; Tonyali et
d’Ates (2018), soit dans un domaine en (3-D), comme les travaux de Lee et al. (1995) ; Romero
et al. (2013) ; et de Schepers (2017).

Une autre méthode est utilisée dans le traitement numérique du problème d’interaction
sol structure appelée méthode des éléments spectrales SEM (Boudaa et al., 2019). C’est une

26
Chapitre 01 Etude bibliographique

technique numérique puissante adaptée aux tâches dynamiques. Dans ce cas, les méthodes
numériques avec une technique informatique très développée deviennent très efficaces pour
analyser des problèmes complexes. L'équation différentielle partielle régissant le mouvement
peut être dérivée et résolue par la SEM. Ainsi, les solutions correspondantes sont les valeurs
propres du problème, donc les fréquences naturelles sont tabulées pour les trois premiers modes
de vibration. Cette analyse numérique traite : l'analyse modale avec et sans le milieu élastique,
l'influence de l'interaction entre la poutre et le sol, l'influence des propriétés du sol sur la réponse
dynamique, et l'influence des conditions aux limites non classiques.

1.4.2.3. Méthodes expérimentales

Les méthodes expérimentales sont considérées comme une catégorie essentielle dans le
calcul dynamique des fondations, sont des méthodes référentielles utilisées généralement pour
valider les résultats numériques et analytiques trouvés par les chercheurs. L’inconvénient de
ces méthodes est de prendre beaucoup du temps et parfois sont trop chers. Dans la littérature,
on trouve plusieurs recherches qui ont traité les problèmes dynamiques expérimentalement.

Hollywood Storage Building (HSB) est la première structure californienne équipée


d’accélérographes permanents à mouvement puissant en 1933. C’est également le premier
bâtiment en Californie où l’on a enregistré un mouvement intense (Octobre 1933), ainsi que le
premier bâtiment pour lequel il pourrait être démontré que l'analyse théorique et l'observation
de l'interaction sol-structure sont cohérentes (Duke et al., 1970). Ce bâtiment a servi de terrain
d'essai pour des études intuitives (Housner, 1957), théoriques et quantitatives sur les
interactions sol-structure (Duke et al., 1970). Les données enregistrées à l'intérieur et à
proximité de ce bâtiment ont également été utilisées dans plusieurs autres études, par exemple
la diffusion des ondes par une fondation rigide (Whitley et al., 1977 ; Cloud, 1978 ; Shioya et
Yamahara, 1980 ; Gupta et Trifunac, 1990). Depuis 1933, de nombreux déclencheurs des
accélérographes à fort mouvement ont été déclenchés dans ce bâtiment, mais seuls quelques-
uns, à ce jour, ont été traités et sont disponibles pour l’analyse. Ce bâtiment a également été
étudié à l'aide d'essais de vibrations ambiantes et forcées (Carder, 1936 ; 1964 ; Todorovska,
2002).

El-Marsafawi et al. (1992) ont calculé les impédances dynamiques dans le sens horizontal
et de rotation d’un groupe de six pieux inclus dans un milieu non cohérent constitué de sable et
de gravier, avec une épaisseur égale à 2.9m. Les pieux sont sollicités par des charges
harmoniques engendrées par une machine de vibration dans les différents degrés de liberté.

27
Chapitre 01 Etude bibliographique

Jafarzadeh et Asadinik (2008) ont analysé le comportement dynamique des fondations de


types circulaires, rectangulaires et carrées par un modèle de vibration de forme cubique 1×1×0.8
m3 (voir figure 1.20). Les fondations sont posées sur un sable, et sont sollicitées par des
excitations dans les deux sens horizontal et vertical.

Figure 1.20 Conception de semelle typique avec emplacement du transducteur


(Jafarzadeh et Asadinik, 2008).

Manna et Baidya (2010) ont étudié le comportement non linéaire d’un pieu ou d’un
groupe des pieux in-situ sollicités par vibration verticale sous les deux conditions : pieux
intégrés dans le sol en premier cas, et en deuxième n’ont considéré qu’aucun contact entre les
pieux et le sol a été considéré. Les résultats sont pris en fonction du déplacement et des
impédances dynamiques verticales et sont comparés théoriquement. Le mode opératoire de cet
essai est schématisé par la figure 1.21.

Figure 1.21 Configuration expérimentale du test de vibration verticale (Manna et Baidya,


2010).

Anastasopoulos et al. (2011) ont étudié le comportement cyclique des fondations


sollicitées par des charges horizontales et de moments de rotations par deux types d’essais : UC

28
Chapitre 01 Etude bibliographique

Davis (figure 1.22-a), et TRISEE large-scale (figure 1.22-b). Les essais sont réalisés par deux
types du sol saturé : sable dense (HD Test) et sable meuble (LD Test). Les résultats sont
comparés avec un modèle numérique en éléments finis.

(a) (b)
Figure 1.22 Essais cycliques : (a) UC Davis ; (b) TRISEE large-scale (Anastasopoulos et al.,
2011).

1.4.3. Fonctions de déplacement

Les fonctions de déplacement présentent l’inverse de fonctions d’impédance. Elles sont


des fonctions adimensionnelles dépendantes de la fréquence, qui peut s’écrire sous la forme
générale :

F  f1 ()  f 2 () (1.30)

Les fonctions de déplacement ayant une forme complexe comme les fonctions
d’impédance. Elles sont constituées de deux parties, l’une réelle f1 modélise la raideur du sol,
qui représente la partie réversible de déformation, et l’autre imaginaire f 2 consacre la
dissipation de l’énergie du système correspondant à la propagation des ondes, et l’hystérésis
dans le sol. Elles sont liées aux fonctions d’impédance par les relations suivantes (Sieffert et
Cevaer, 1992).

 k1
 f1  k 2  k 2
 1 2

  k1
 f2  2
 k1  k 22 (1.31)

k  f1
 1
f1  f 22
2


k   f 1
 2 f12  f 22

29
Chapitre 01 Etude bibliographique

1.5. Amortissements du mouvement dynamique

L'un des aspects de l'interaction sol-structure est l'amortissement du système, qui peut
survenir en raison de l'interaction dynamique à l'interface sol-fondation. Cet amortissement peut
se produire de plusieurs manières, contact du sol et de fondation, comportement hystérétique
du sol, et la radiation des ondes sismiques. En constatant deux types d’amortissement, l’un
matériel correspond à la dissipation sous forme de chaleur dans les matériaux du type visqueux,
qui est déterminé par le modèle non linéaire de Kelvin-Voigt (Bratosin et Sireteanu, 2002), et
l’autre géométrique, qui peut être interprété comme le résultat d’un transport vers l’infini d’une
partie de l’énergie de déformation par radiation des ondes sismiques, qui est défini par la partie
imaginaire des impédances dynamiques (Xianjian et Bei, 1998).

L'amortissement de réponse de la structure peut être provoqué par un comportement


hystérétique du sol lorsque les ondes sismiques se déplacent à travers le matériau sous la
surface. Cet effet est plus prononcé sur les sols plus mous où la flexibilité du matériau sous la
surface affecte de manière significative la rigidité et la période du système sol-structure. Il est
modélisé dans les dispositions sous forme d'amortissement qu’il dépend directement de
l'amplitude des mouvements sismiques et de la classe du site.

L'amortissement des radiations se produit lorsque le mouvement de la structure sera


produit des ondes dans le matériau du sous-sol, qui interfèrent avec les ondes sismiques
transmises à travers le matériau. Lorsque les ondes sismiques déplacent la structure, cette
dernière réagit au mouvement en poussant latéralement et verticalement contre le matériau
sous-jacent. Le cisaillement et la compression transitoires du matériau sous-sol génèrent des
ondes qui rayonnent à partir de la fondation. Ces ondes interfèrent avec les ondes du séisme en
secouant de manière à créer un effet d'amortissement sur les ondes sismiques affectant les
fondations. Il est également modélisé comme un rapport d'amortissement dans les dispositions,
et il dépend de la rigidité relative du sol et de la structure. Un amortissement des radiations plus
important se produisant pour les structures rigides sur des sols flexibles que pour les structures
flexibles sur des sols rigides.

1.5.1. Amortissement matériel (visqueux)

Ce type d’amortissement correspond à la dissipation sous forme de chaleur dans les


matériaux du type visqueux. Dans le domaine de structures et de sols, il y a beaucoup de
modèles définissant ce type d’amortissement comme le solide de Voigt, et le modèle à
hystérésis constante (Meribout, 2010). Cette modélisation est menée pour but de calculer
30
Chapitre 01 Etude bibliographique

l’énergie dissipée mathématiquement, comme celle-ci montré par Woodhouse (1998) et


Adhikari (2000). L’expression la plus générale dans le cas des matériaux viscoélastiques
linéaires est relie les forces d’amortissement Fd au temps t à tous les mouvements intérieurs

u (  t ) par l’intégrale de convolution suivante :

t
Fd (t )   (t   )ud (1.32)


Où (t ) : C’est la fonction de relaxation. Elle est souvent définie dans le domaine fréquentiel.
Quelques expressions proposées par différents auteurs peuvent être données par Adhikari
(2000). Golla et Hughes (1985) ont établi les conditions qui doivent être satisfaites par la
transformée de Laplace de (t ) .

Dans le modèle de Voigt, le comportement élastique est représenté par un ressort de


rigidité K placé en parallèle avec un amortissement de viscosité η représentant le comportement
visqueux du sol comme présenté dans la figure 1.23.

Figure 1.23 Modèle de Voigt.

Dans le modèle à hystérésis constante, le coefficient d’amortissement peut être obtenu à


partir des courbes expérimentales (courbes d’hystérésis) (voir figure 1.24), comme montré par
les travaux de Hardin et Richart (1963). Ce coefficient est alors estimé à partir du coefficient
de perte  qui représente le rapport de l’énergie dissipée au cours d’un cycle W à l’énergie
potentielle maximale W multipliée par 2 .

W
 (1.33)
2W

31
Chapitre 01 Etude bibliographique

Figure 1.24 Boucle d’hystérésis (Bratosin et Sireteanu, 2002)

On peut écrire aussi la formule du coefficient  en fonction du coefficient d’amortissement 


comme suivant :

  2 (1.34)

D’après les deux équations (1.33) et (1.34), on peut déduire la formule du coefficient
d’amortissement  comme suivant :

1 W
 (1.35)
4 W

Dans la littérature, on remarque que les valeurs du coefficient d’amortissement liées


principalement avec le type de chargement excitant les fondations. On constate, pour le cas des
vibrations dynamiques, les valeurs du coefficient d’amortissement prises entre 5 et 10%, mais
dans le cas du séisme, ces valeurs sont définies entre 15 et 20%.

1.5.2. Amortissement géométrique (radiatif)

L’amortissement géométrique peut être interprété comme le résultat d’un transport vers
l’infini d’une partie de l’énergie de déformation par radiation des ondes sismiques. Ce type
d’amortissement est lié à la taille et à l’étendue de volume du sol sollicité.

Sous une sollicitation dynamique, la réponse d’une fondation doit en toute rigueur être
représentée par un modèle analogique de type « ressort + amortisseur » (Bratosin et Sireteanu,
2002) dont les caractéristiques k ( ) et c ( ) , qui sont dépendantes de la fréquence de
sollicitation. Ces caractéristiques constituent respectivement la partie réelle et l’autre

32
Chapitre 01 Etude bibliographique

imaginaire des impédances dynamiques de fondations. La signification physique donnée à ces


deux termes est celle d’un ressort k et d’un amortisseur c de formules :

k  k s k1 ( )

 k s r0 c1 ( ) (1.36)
c 
 Vs

1.6. Propagation des ondes dans un milieu semi infini

Les vibrations engendrées par un séisme se propagent dans toutes les directions à
l’intérieur d’un globe du sol, qui arrivent aussi à la surface du sol. On distingue les ondes de
volume qui traversent le sol, et les ondes de surface qui se propagent parallèlement à sa surface.
La naissance des ondes sismiques et leurs passages entre les couches du sol causent une
complexité dans les calculs. Les discontinuités dues à l’interface sol-fondation aux passages
entre les différentes couches ou aux frontières libres du sol induisent des réflexions entières ou
partielles des ondes se propageant dans celui-ci. En effet, la modélisation d’un espace semi
infini comme le sol par un milieu fini peut provoquer des erreurs numériques, qui peuvent
fausser la solution du problème traité.

Il existe deux types d’ondes sismiques, ondes de volume, qui se propagent partout à
l’intérieur du sol. Ce sont les premières arrivées sur un sismogramme, en constatant les ondes
primaires longitudinales P et les ondes secondaires de cisaillement S . L’autre type est les ondes
de surface appelées ondes de Love L et ondes de Rayleigh R . Elles naissent de l’interférence
des ondes de volume et sont plus lentes, comme présenté dans la figure 1.25.

Figure 1.25 Enregistrement à la station de Dumont d’Urville (Terre Adélie) du séisme du 26


Décembre 2004 au large de SUMATRA (Jon de la Rica et al., 2019).

33
Chapitre 01 Etude bibliographique

1.6.1. Ondes de volume

Elles prennent naissance dans le foyer et se propagent à l’intérieur du sol sous deux
formes : Ondes primaires longitudinales et les ondes secondaires de cisaillement.

 Ondes primaires ou longitudinales (P)

Ce sont des ondes de compression (dilatation), qui arrivent en première dans un


sismogramme, elles se propagent dans tous les types des matériaux (solide, liquide, gaz). La
transition de ces ondes dans un matériau provoque le mouvement avant-arrière de ses particules,
avec une vitesse de 4 à 6 km/s, et une longueur de l’ordre de 4 à 6 km, selon la nature du
matériau.

Le passage des ondes primaires longitudinales dans un milieu élastique comme le sol,
peut créer des forces de compression et de dilatation ainsi que des forces d’inertie dans le
matériau (voir figure 1.26). À partir des équations d’équilibre élasto-dynamique et la théorie
d’élasticité, on peut écrire l’équation de mouvement élasto-dynamique pendant le passage de
l’onde longitudinale primaire P dans le sol comme suivant :

VP2U,xx  U,tt (1.37)

Sachant que VP représente la vitesse d’onde primaire, qui est définie par la formule suivante :

E
VP  (1.38)
s

Où, E : Module d’élasticité du sol, et  s : Masse volumique du sol.

L’équation (1.37) est appelée équation d’onde à une seule direction, ayant une solution de forme
exponentielle en fonction de la longueur x et du temps t comme suit :

 
i (Vl t  x ) i (Vl t  x )
U ( x, t )  Ae VP
 Be VP
(1.39)

Cette expression représente une perte d’onde respectivement dans le sens négatif et celui positif
la longue de tronçon du sol. Sachant que A et B sont deux constantes déterminés à partir des
conditions aux limites.

34
Chapitre 01 Etude bibliographique

Figure 1.26 Mouvement des particules au passage d’une onde P (Jon de la Rica et al., 2019).

 Ondes secondaires ou de cisaillement (S)

Sont les deuxièmes qui sont arrivées après les ondes primaires longitudinales. Elles se
propagent à l’intérieur d’un globe du sol, avec une vitesse d’environ 3 à 5 km/s, provoquant
une distorsion dans le plan perpendiculaire à la direction de propagation, et un cisaillement sans
changement de volume (voir figure 1.27), ce qui produit un mouvement horizontal des
superstructures. On peut écrire l’équation de mouvement élasto-dynamique pendant le passage
de l’onde de cisaillement secondaire S dans le sol comme suivant :

VS2,xx  ,tt (1.40)

Sachant que VS représente la vitesse d’onde de cisaillement, qui est donnée par la formule
suivante :

G
VS  (1.41)
s
Avec, G représente le module de cisaillement du sol, qui est défini par la formule suivante :

E
G (1.42)
21   

La formule (1.40) c’est une équation d’onde de cisaillement, qui ayant une solution sous la
forme :

 
i (VS t  x ) i (VS t  x )
 ( x, t )  Ce VS
 De VS
(1.43)

35
Chapitre 01 Etude bibliographique

Cette équation est constituée par deux termes consacrent la propagation d’onde de cisaillement
dans le sens négatif et celui positif, avec C et D sont deux constantes déterminées à partir des
conditions aux limites.

Figure 1.27 Mouvement des particules au passage d’une onde S (Jon de la Rica et al., 2019).

1.6.2. Ondes de surface

Les ondes de volume qui arrivent à la surface du sol donnent la naissance à des ondes de
surface en deux types : Ondes de Rayleigh R qui sont les plus simples et les ondes de Love L .
Elles sont appelées ondes de surface, car elles se propagent guidées par la surface du sol.

 Ondes de Rayleigh (R)

Ce type d’ondes provoque le mouvement des particules du sol de forme elliptique


rétrograde dans le plan vertical de celui-ci (voir figure 1.28), car il existe un déphasage de  / 2
entre les composantes des déplacements horizontaux et verticaux. Leur mouvement entraîne
des compressions ou des tractions, ainsi que des cisaillements dans le sol.

La vitesse d’onde de Rayleigh VR est indépendante de la fréquence. Elle est présentée

comme un rapport entre la vitesse d’onde longitudinale et celle de cisaillement ( VP / VS ). Le


potentiel de la fonction harmonique de cette onde est varié sous plusieurs conditions, par
exemple dans le cas d’un milieu semi-infini pour lequel la profondeur z  0 :

i ( x cos 1  z sin 1 )
  Ae
Vp
(1.44)

Avec, 1 c’est un angle trouvé entre la surface libre et la normale de la fonction d’onde
longitudinale. Dans le cas où sa valeur égale à 90° la vitesse apparente qui est définie par

36
Chapitre 01 Etude bibliographique

VP
V  tend vers l’infini. Si V  VS  VP , le potentiel de la fonction d’onde longitudinale  , et
1
celui de cisaillement  seront définis comme suivant :
  V2 
i x 1z 
V V 2 
  Ae  P 
(1.45)
  V2 
i x 1z 
V VS2 
  Be  
(1.46)

Dans le cas où VS  VR  VP , avec la direction z est considérée positive vers le bas,


l’onde de Rayleigh doit être nulle et elle n’existe pas.

Figure 1.28 Mouvement des particules au passage des ondes de Rayleigh (Jon de la Rica et
al., 2019).

 Ondes de Love (L)

Ce sont des ondes provoquant le mouvement des particules du sol dans le sens
perpendiculaire à celui de propagation (voir figure 1.29), ce qui permet de créer des contraintes
de cisaillement dans la surface du sol. La différence de ce type d’ondes avec celui de Rayleigh
peut se résumer dans les points suivants :
 Le sens de mouvement des éléments était différent de celui de propagation contre les
ondes de Rayleigh qui provoquent le mouvement des particules dans le même sens
de propagation ;
 La vitesse d’onde de Love VL est liée seulement avec les ondes de cisaillement
horizontales réfléchies SH ;
 Elles sont des ondes dépendant de la fréquence ;
 Elles sont propagées seulement dans les solides hétérogènes ;
 Elles sont plus rapides que les ondes de Rayleigh.

37
Chapitre 01 Etude bibliographique

Figure 1.29 Mouvement des particules au passage des ondes de Love (Jon de la Rica et al.,
2019).

1.7. Frontières absorbantes dans un milieu infini

Les frontières absorbantes sont des éléments mathématiques et physiques utilisées pour
empêcher les réflexions d'ondes sismiques sur les bords d’un modèle discret sous l’effet des
charges dynamiques. Plusieurs chercheurs ont étudié la réponse dynamique des fondations sous
l’effet de la propagation des ondes sismiques dans un espace semi-infini. Ils ont donné des
approches très utiles dans la modélisation numérique, par exemple Rosset et Ettouney (1977)
ont donné une idée sur la taille de maillage qu’il faut étendre suffisamment pour que les ondes
réfléchies aux limites n’atteignent pas la fondation durant l’évaluation de la réponse. La
deuxième approche est basée sur les frontières absorbantes qui sont imposées aux limites pour
but d’absorber l’énergie dissipée par les ondes sans réflexion. Dans la littérature on distingue
trois types de frontières : frontières fixes, frontières visqueuses, et frontières consistantes.

 Frontières fixes

Elles sont constituées par une surface le long de laquelle soit le déplacement et la
contrainte sont nuls. Ces frontières ont été proposées par Smith (1974), et ont été raffinées par
Kunar et Rodriguez-Ovejero (1980).

La limitation du domaine du sol infini par les frontières fixes considère le moyen le plus
simple de résoudre de problème dynamique du sol sous l’effet des ondes sismiques. Ce type de
frontières a été placé dans lequel le déplacement de la frontière est presque fixé à 0, comme
indiqué sur la figure 1.30.

38
Chapitre 01 Etude bibliographique

Figure 1.30 Modèle à frontières fixes.

Nous pouvons obtenir l'énergie potentielle de la frontière  comme suit :

k' T T
  d i N Nd i (1.47)
2

Sachant que k ' , N et d i sont la matrice d’élasticité, celle de fonction de forme, et le vecteur
de déplacement respectivement. Après l’utilisation de la méthode variationnelle, on peut
trouver la matrice de rigidité comme suivant :

K   k ' N T N (1.48)

 Frontières visqueuses

Les frontières visqueuses qui sont utilisées dans le calcul du problème d’interaction sol-
structure sous l’effet des ondes sismiques peuvent être subdivisées en : frontières absorbantes
du type Lysmer, celles d’Ettouney et de White. Ces frontières sont composées par des
amortisseurs visqueux, pour but d'éviter au maximum la réflexion des ondes sismiques aux
fondations. Lysmer et Kuhlemeyer (1969) ont proposé deux types d’amortisseurs : l’un
perpendiculaire aux frontières permet d’absorber les ondes primaires longitudinales, et l’autre
parallèle aux frontières absorbantes les ondes secondaires de cisaillement (voir figure 1.31). Ce
type de frontières absorbe totalement l'énergie des ondes planes à incidence normale. Elles sont
utilisées dans la déconvolution du mouvement sismique du sol. White donne une condition
d'absorption d'énergie, qui permette d’absorber les ondes sismiques obliques et celles qui ont
des angles d’incidences différents dans le même temps. Rosset et Ettouney (1977) ont proposé
de placer les frontières absorbantes à une distance estimée par 5 fois au minimum plus grande
de la largeur de la structure.

39
Chapitre 01 Etude bibliographique

Figure 1.31 Modèle à frontières visqueuses.

La méthode des frontières visqueuses permette de créer des contraintes normales  n et

tangentielles  n aux limites du sol, qui sont définies comme suit :

 n  n1 sVPVx
 (1.49)
 n  n2 sVS V y
n1 et n 2 sont les coefficients d'absorption de la frontière visqueuse, qui sont utilisés pour

ajuster les forces visqueuses. Ils sont égaux dans la méthode des éléments finis ( n1  n2  1 ).

Vx et Vy sont la vitesse normale et tangentielle aux frontières (Li et Zheng, 2017). L’énergie

potentielle  de chaque amortisseur est définie comme :


l
n V 0   sin   cos   Vx 
    s u T  1 P  dl
n2VS  cos  sin   V y 
(1.50)
0  0
Où L : Longueur intégrale de l'amortisseur unique dans la limite visqueuse.

À partir de l’équation (1.50), on peut déterminer la matrice de rigidité aux frontières comme
suivant :
0   sin   cos  
K    2 s T T 
l
n1VP
T dl
n2VS  cos  sin  
(1.51)
0
t  0
 Frontières consistantes
Ce sont des éléments liés à la fréquence, et sont employés dans l’analyse fréquentielle
(ITASCA, 2005). Elles sont utilisées généralement pour absorber l’énergie des ondes sismiques
d’une manière plus précise quel que soit leur angle d’incidence.

Les frontières consistantes sont obtenues par la solution du problème dans le domaine
fréquentiel, qui est transformée au domaine temporel. La solution du domaine fréquentiel est
calculée à l’aide des méthodes analytiques ou semi-analytiques ou par la méthode des éléments
de frontières. Cette solution va transformer en domaine temporel par la transformation de
Fourier (Weber, 1994).

40
Chapitre 01 Etude bibliographique

1.8. Conclusion
Ce chapitre a présenté une recherche bibliographique bien détaillée sur le problème
d’interaction sol-structure. En premier lieu, dix modèles qui sont utilisés dans la modélisation
ont été présentés, pour but d’illustrer le travail de mécanisme sol-structure de raison d’éviter la
complexité pendant le calcul. Dans chaque modèle, les points suivants sont déterminés :
 Modèle de Winkler et celui de Filonenko-Borodich
- Au lieu de modéliser le sol par une série de ressorts, ils ont pu de la remplacer par un
n
ressort équivalent K eq , sachant que K eq   ki .
i 1

- Manque de la modélisation viscoélastique.


- Manque de l’excentricité de la force appliquée, qui provoque le décollement de
fondation.
- Absence des caractéristiques de fondation dans la définition de la contrainte appliquée.
 Modèle de Hetényi
- La 4ème dérivée de la déflexion de fondation peut être nulle. Ce qui rendait le modèle
de Hetényi et celui de Winkler identiques.
- Manque de cisaillement entre les ressorts.
 Modèle de Pasternak
- Ce modèle a pris le cisaillement dans le sol en considération, ce qui permet de définir
un module de cisaillement dans la formule de la contrainte appliquée. Si ce module
sera nul, le modèle de Pasternak sera identique au modèle de Winkler.
 Modèle de Wolf
- Dans ce modèle, la modélisation rhéologique dans le sens vertical a été négligée.
 Modèle de Wolf et Somaini
- Le degré de liberté vertical a été négligé.
- Manque de la viscosité du sol.
 Modèle du cône
- Une modélisation simple concernant le côté de la superstructure, ce qui rend la
modélisation n’est pas utilisable dans la modélisation d’une structure à plusieurs
degrés de liberté.
 Modèle de Javier et Luis
- Manque des frontières absorbantes dans le modèle, qui permettent l’absorption des
ondes de cisaillement réfléchies aux fondations.

41
Chapitre 01 Etude bibliographique

 Modèle par des ressorts


- D’après Gazetas 1991, les rigidités des ressorts ont été définies en fonction de la
hauteur des sols, ce qui rend la modélisation plus difficile dans le cas d’un sol infini.
- Dans le cas d’un sol hétérogène à multicouches, la modélisation rhéologique devient
plus difficile.
- La modélisation par des ressorts a présenté seulement le comportement élastique de
sous-domaine.
 Modèle par éléments finis
- La modélisation numérique par les éléments finis était trop difficile de résoudre surtout
dans le cas de la détermination de la matrice de rigidité d’un système à plusieurs ddl.
- La modélisation numérique demandant un matériel informatique bien développé. elle
prend beaucoup du temps en particulier dans le cas de modélisation en 3-D,
l’hétérogénéité du sol, la forme irrégulière du sol et de la structure, l’effet sismique
dans le sol…
Une explication très vaste sur les méthodes de résolution du problème d’interaction entre
les sols et les structures. Ces méthodes sont classifiées en trois types : la méthode globale qui
permet de discrétiser le domaine global infini en éléments finis simple à résoudre, la méthode
des sous-structures qui consacre la modélisation rhéologique de sous-domaine, et la méthode
hybride qui est basée sur le concept de macro-élément. Elle est utilisée les avantages de deux
autres méthodes.
La réponse dynamique du système sol-fondation a été traduite par les fonctions
d’impédances, qui sont calculées dans la littérature par trois méthodes connues : analytiques,
numériques, et expérimentales. Elles permettent de déterminer les valeurs exactes des modèles
rhéologiques qui sont utilisés dans la modélisation de sous-sol par la méthode des sous-
structures, soit par des ressorts qui modélisent le comportement élastique, soit par des
amortisseurs qui consacrent la viscosité dans le sol et la perte d’énergie pendant la propagation
des ondes sismiques dans celui-ci. Les ondes sismiques sont provoquent une difficulté dans le
calcul dynamique pendant leur réflexion aux fondations, pour cela les chercheurs ont donné une
méthode permettant d’absorber les ondes sismiques réfléchies, pour laquelle, ils ont mis des
frontières absorbantes aux limites de globe du sol, qui l’on peut classifier en trois types :
frontières fixes, frontières visqueuses, et frontières consistantes.

42
Chapitre 02 :

Effet du sol sur le comportement sismique des


ouvrages et des structures

2.1. Introduction

L’interaction sol-structure peut affecter la réponse dynamique des ouvrages d’art et des
structures, qui se trouvent dans les zones sismiques. Son effet apparu sur la valeur des
périodes fondamentales, qui sont allongées dans le cas d’une structure à une base flexible par
rapport à celle fixe à la base. Cette différence de périodes entre les deux cas montre
l’importance de l’interaction sol-structure et sa nécessitée dans le calcul de la réponse
dynamique (sismique) des structures et des ouvrages d’art.

Plusieurs chercheurs ont résolu le problème d’interaction sol-structure par la méthode


des sous-structures, qui permet de modéliser le sous-domaine par des modèles rhéologiques
choisis selon le comportement de celui-ci. Dans ce chemin, en trouvant les travaux de Gazetas
qui a donné pour chaque type de fondations les formules des raideurs des ressorts, qui sont
liées principalement avec les propriétés mécaniques du sol sous-jacent, ainsi qu’avec le
dimensionnement des fondations.

Gazetas (1983) a défini les formules des ressorts dans tous les degrés de liberté de
translation et de rotation d’une fondation circulaire de rayon r0 , qui est posée sur un sol de
deux conditions différentes, la première c’est une couche de hauteur H reposant sur un lit
rocheux (figure 2.1-a), et la deuxième c’est une couche reposant sur une couche plus raide
( G1  G2 ) , comme présenté dans la figure 2.1-b.

43
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

r0 r0

H G , H G1 , 1

G2 , 2


(a) (b)

Figure 2.1 Fondation circulaire reposant sur une couche du sol : (a) couche sous-jacente sur
un lit rocheux, (b) couche sous-jacente sur une couche plus raide (Gazetas, 1983).

Dans le cas d’une fondation circulaire encastrée dans le sol (voir figure 2.2), Gazetas
(1983) a donné une nouvelle formulation des ressorts de rigidités, par l’inclusion d’un autre
paramètre dans les formules, qui est la profondeur de l’encastrement de fondation D .

r0

D
H
H
G,ν R

Figure 2.2 Fondation circulaire encastrée dans une couche du sol (Gazetas, 1983).

Les travaux de Gazetas en 1983 atteignent les semelles filantes, soit qui sont trouvées
sur une couche du sol reposant sur une base rigide (figure 2.3-a), soit qui sont encastrées dans
une couche homogène (figure 2.3-b). La différence entre les deux cas c’est que la première
permet de calculer les valeurs de rigidités dans les trois degrés de liberté : horizontal, vertical,
et de rotation, et la deuxième permet de calculer les rigidités seulement dans les deux
directions : horizontale, et de balancement. L’autre différence et comme elle est montrée dans
les fondations circulaires, pour les fondations filantes qui sont encastrées dans le sol, les
formules de rigidités d’une fondation reposant sur une couche du sol peut être améliorées par
l’addition du paramètre d’encastrement D .

44
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

r0 r0
D

H
H G,ν

G,ν

(a) (b)

Figure 2.3 Semelle filante : (a) Reposant sur une couche du sol ; (b) Encastrée dans le sol
(Gazetas, 1983).

En 1991, les travaux de Gazetas sont prolongés jusqu’aux fondations du type


rectangulaire de longueur 2b et de largeur 2a . Ce type de fondations présente un
dimensionnement non symétrique, pour lequel on trouve six raideurs de formules différentes
dans les six degrés de liberté, vertical suivant l’axe Z, horizontal suivant les axes X et Y ,
balancement (rotation) autour des axes X et Y, et la torsion autour de l’axe Z. En constatant
dans les formules de raideurs d’une fondation rectangulaire antisymétrique un nouveau
paramètre, qui ne se trouve pas dans les formules des autres types de fondations appelé le
moment d’inertie, qui est lié en principe avec le dimensionnement de fondations.

La méthode des éléments finis (MEF) est également considérée comme une méthode de
résolution du problème d’interaction entre le sol et la structure dans sa globalité. Cette
méthode est née en 1850 dans l’analyse des structures notamment sur la résistance des
matériaux dans les conditions des petites déformations. En 1940, le concept mathématique de
la méthode est défini par Newmark, Hrenikoff, Henry et Courant. De nos jours, la plupart des
chercheurs s’intéressent à cette méthode de résolution numérique, grâce aux nombreux
avantages donnés par celle à la modélisation numérique. Elle est utilisée pour résoudre les
équations différentielles, qui présentent le comportement dynamique du sol, et leurs solutions
sont les fonctions inconnues dépendant de plusieurs paramètres, et vérifiant les conditions aux
limites, qui se présentent sous forme des fonctions. C’est une méthode du traitement des
calculs complexes numériquement d’une manière plus rapide.

La période fondamentale est un paramètre important dans le calcul dynamique des


structures et des ouvrages (Tamahloult et Branci, 2011 ; Baheddi et Youb, 2015). Elle est
considérée comme une référence dans le calcul et l’évaluation de l’effet d’interaction sol-
structure sur la réponse dynamique des superstructures. Grâce à ses valeurs, et par une
45
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

comparaison de période trouvée dans le cas flexible, avec celle trouvée dans le cas d’une
structure fixe à la base, nous pouvons connaitre quand on peut prendre ou négliger l’effet
d’interaction sol-structure dans les calculs. Ce décalage de périodes est donné par la formule
suivante (Tamahloult, 2011) :

T K Khe2
 1  (2.1)
T fix K h K

Sachant que, h : Hauteur de la structure ; he : Hauteur efficace du bâtiment  0.7h ; K h :

Raideur du ressort horizontal, K  : Raideur du ressort de rotation; K : Raideur de la structure

encastrée à sa base ; m : Masse totale de la structure ; me : Masse équivalente de la


structure pour le premier mode qui est définie par l’équation (2.2) (Vaseghiamiri at al.,
2020) :
NS
me   mk k (2.2)
k 1

Où, m k : Masse de k ème étage ;  k : k ème composante du vecteur propre du mode fondamental

T fix : Période fondamentale de la structure encastrée à sa base définie par l’équation (2.3) :

me
T fix  2 (2.3)
K
Dans ce chapitre, l’influence de l’interaction sol-structure sur la réponse des structures
et des ouvrages d’art sous l’effet d’une excitation sismique a été déterminée. La réponse des
superstructures étudiées est évaluée dans un premier temps en considérant l’hypothèse de
l’encastrement parfait à la base (modèle rigide). Dans le deuxième temps, en modélisant le
contact sol-structure par deux modèles différents, une fois par le modèle des éléments finis et
une autre fois par les modèles rhéologiques (ressorts et amortisseurs), pour but d’illustrer leur
impact sur les valeurs de périodes, de déplacements et de contraintes. En revanche, on va
déterminer l’effet de type de superstructure et de sa rigidité sur sa réponse sismique par le
choix en premier lieu d’un portique en voiles, et en deuxième d’un pont à poutres. Enfin dans
chaque modèle cité précédemment une étude paramétrique a été effectuée afin de mieux
appréhender le comportement dynamique de la structure analysée. L’étude est réalisée en
utilisant le code SAP2000 pour ce qui est de la modélisation par la méthode en éléments finis
(MEF) et celle des sous structures.

46
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

2.2. Types d’analyse dynamique

Les deux types d’analyses couramment utilisées dans la résolution numérique du


problème d’interaction sol-structure sont : l’analyse modale spectrale et celle temporelle.

2.2.1. Analyse modale spectrale

L'analyse par spectre de réponse est une méthode d'analyse dynamique linéaire qui
mesure la contribution de chaque mode de vibration naturel, pour indiquer la réponse
sismique maximale probable d'une structure essentiellement élastique. L'analyse du spectre de
réponse fournit un aperçu du comportement dynamique en mesurant l'accélération pseudo-
spectrale, la vitesse ou le déplacement en fonction de la période structurelle. Il est pratique
d’envelopper des spectres de réponse tels qu’une courbe lisse représente le maximum de
réponse pour chaque réalisation de période structurelle. L'analyse du spectre de réponse est
utile pour la prise de décision de conception, car elle relie le type de structure à la
performance dynamique. Les structures de plus courte période subissent une plus grande
accélération, alors que celles de plus longue période subissent un plus grand déplacement. Les
objectifs de performance structurelle doivent être pris en compte lors de la conception
préliminaire et de l'analyse du spectre de réponse. Le spectre de réponse consacre
l’accélération maximale induite par les vibrations sismiques en fonction de la période propre
d’un oscillateur harmonique simple (pendule, ressort,...) et de son amortissement critique. Il
est lié principalement avec le type de site (voir figure 2.4). L’action sismique selon le RPA
2003 (Règlement Parasismique Algérien 2003) a été écrite comme suit :

1.25 A1  T / T1 2.5 Q / R   1; si : 0s  T  T1



 S a  2.5 1.25 AQ / R ; si : T1  T  T2
    (2.4)
 g  2.5 1.25 AQ / R T2 / T  ; si : T2  T  3s
2/3

2.5 1.25 AT / T 2 / 3 3 / T 5 / 3 Q / R ; si : T  3s


 2

Selon cette méthode, les forces sismiques sont obtenues par des spectres de réponse élastiques
normalisés fournis par le règlement RPA en fonction du coefficient d’accélération de zone
(A=0.25, zone III), du facteur de correction d'amortissement (η) pour un amortissement
critique de 5%, du coefficient de comportement de la structure R (portique sans remplissage
R=5), périodes caractéristiques dépendant du type de site (T 1 et T2) et du facteur de qualité (Q
= 1.2). Chaque spectre de réponse élastique est associé une catégorie de site calculée par les
relations 2.4 en fonction des caractéristiques de ce dernier comme illustré à la figure 2.4.

47
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Figure 2.4 Spectres de calcul normalises selon le RPA 2003 (Tamahloult, 2011).

2.2.2. Analyse temporelle

Une analyse temporelle donnera la réponse d'une structure dans le temps pendant et
après l'application d'une charge. Pour trouver la réponse d'une structure par cette analyse, on
doit résoudre l'équation du mouvement d’une structure à un seul degré de liberté :

x(t )  2x (t )   2 x(t )   xs (t ) (2.5)

Où :

- x(t ) ; x (t ) ; x(t ) : Respectivement, l’accélération, la vitesse et le déplacement de la

structure ;
- xs (t ) : Accélération du sol.

En particulier, la réponse temporelle est obtenue par l'intégrale de Duhamel s'écrit :

t
sin  t   d
1

 ( t  )
x(t )  x ( )e
s (2.6)
0

Dans plusieurs cas pratiques, la fonction de la charge appliquée F (t ) n’est pas connue
que par des données expérimentales, comme pour le cas d’un séisme et par conséquence, la
réponse doit être évaluée numériquement. Pour les conditions initiales x0  0 et x0  0 , la
réponse d’un système non amorti de masse m est donnée comme suit :

48
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

t
F ( ) sin  t   d
1
m 0
x(t )  (2.7)

Après le développement de l’équation (2.7), on trouve :

1  
t t
x(t )  sin( t )  F ( ) cos( )d  cos(t )  F ( ) sin(  )d  (2.8)
m  0 0 

On pose :

 t



A(t )  0 F ( ) cos( )d
 t
(2.9)
 B(t )  F ( ) sin(  )d


0
Donc, l’équation (2.7) devient :

x(t ) 
1
A(t ) sin( t )  B(t ) cos(t ) (2.10)
m

A(t ) et B (t ) : Fonctions qui seront évaluées par une des techniques d’intégration numérique.

Une méthode de l’évaluation numérique de l’intégrale de Duhamel est représentée par


la fonction de charge en segments linéaires, comme illustré dans la figure 2.5.

Figure 2.5 Variation de fonction de charge suivant le temps.

49
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

D’après la figure 2.5 et dans le cas où t i 1  t  t i , on a :

Fi  Fi 1
F ( )  Fi 1   (2.11)
t i
On pose : Fi  Fi  Fi 1 , l’équation (2.11) devient :

Fi
F ( )  Fi 1   (2.12)
ti

Par substitution dans l’équation (2.9), on trouve :

 ti
 Fi 
 A(t i )  A(t i 1 )    Fi 1    t i 1  cos( )d
 ti 1
t i 
 (2.13)
 Fi 
ti

 B (t )  B (t  )  t   F     t   sin(  )d

i i 1 i 1 i 1
 i 1
t i 

Après l’intégration, on obtient :

 1 Fi  F
 A(t i )  A(t i 1 )   Fi 1  t i 1 sin( t i )  sin( t i 1 )  2 i [cos(t i )  cos(t i 1 )   (t i sin( t i )
  t i   t i
 t sin( t ))] (2.14)
i 1 i 1

 B(t )  B(t )  1  F  Fi t cos(t )  cos(t )  Fi [sin( t )  sin( t )   (t cos(t )
 
 i i 1 i 1 i 1  i 1 i 1
t i  2 t i
i i i i

 
 t i 1 cos(t i 1 ))]

Ces deux formules servent de base pour l’évaluation de l’intégrale de Duhamel.

Dans le cas d’un système amorti à : ti  t  ti 1 , l’équation de mouvement dynamique va être


écrite comme suit :

Fi 1  Fi
mx  cx  kx  Fi  (t  ti ) (2.15)
ti 1  ti

Dans une autre façon, et par changement du variable, on a :

Fi 1  Fi
cAi  k Bi  Ai t  ti   Fi  (t  ti ) (2.16)
ti 1  ti

A partir de l’équation (2.16), on a :

cAi  kBi  Fi

 Fi 1  Fi (2.17)
kAi  t  t
 i 1 i

50
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Donc on peut déduire les valeurs de Ai et Bi comme suit :

 Fi1  Fi
 Ai  k t  t 
i 1

i
(2.18)
 B  Fi  cAi
 i k

Par substitution de Ai et Bi dans la solution générale :

x(t )  e  ( t ti ) Ci cos a t  ti   Di sin a t  ti   Bi  Ai t  ti  (2.19)

x (t )  e  ( t ti ) Dia  Ci  cos a t  ti   a Ci  Di sin a t  ti   Ai (2.20)

Pour t  ti :

Ci  x(ti )  Bi


 D 
1
x (ti )  Ci  Ai  (2.21)

i
a

 a : Pulsation propre de système amorti, qui est donnée par la formule suivante :

a   1   2 (2.22)

Pour t  ti1 :

x(ti 1 )  e  ( ti 1ti ) Ci cos a ti1  ti   Di sin a ti1  ti   Bi  Ai ti 1  ti  (2.23)

x(ti 1 )  e i 1 i Dia  Ci cos a ti 1  ti   aCi  Di sin a ti 1  ti   Ai


 ( t t )
(2.24)

x(ti 1 ) 
1
Fi 1  cx (ti 1 )  kx(ti 1 )  (2.25)
m

2.3. Description du modèle de référence

2.3.1. Modèle de la structure 5.0 m

Il s’agit d’un portique à trois étages en béton armé,


4.0×3=12.0 m

chacun comporte une travée de 5m de longueur, avec une


section (40x70cm2). Les poteaux de hauteur l  4m , ont
une section de (40x40cm2). La structure repose sur deux
semelles superficielles de section carrée (2x2m2 ) (voir
figure 2.6). Les caractéristiques du matériau de béton
dans la structure sont données par le tableau 2.1. Figure 2.6 Dimensions de la structure.

51
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Tableau 2.1 Paramètres de la structure.

 c (kN/m3) f ck (MPA) E c (MPA) c 

25 35 35000 0.2 0.05

2.3.2. Modèle du sol

Le domaine du sol en 2-D a les dimensions de 70×10m2 (voir figure 2.7). Il est supposé
homogène élastique avec un coefficient d’amortissement  , caractérisé par sa masse

volumique  s et les paramètres de comportement : le module de cisaillement G , le

coefficient de Poisson  , et la vitesse des ondes de cisaillement V S . Les valeurs de ces


paramètres sont données par le tableau 2.2.

Tableau 2.2 Paramètres du sol d’assise.

Vs (m/s)  s (kN/m3)  
300 20 0.3 0.05

Le module de cisaillement G et celui d’élasticité E du sol sont calculés comme suit (Andrus
et Stokee, 2000) :

G   sVs2 (2.26)

E  2G1   (2.27)

Figure 2.7 Dimensions du sol au-dessous de la structure en 2-D.

52
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

2.3.3. Excitation sismique

La charge sismique choisie pour une analyse temporelle, consiste en plusieurs


composantes d’accélération de séisme d’El-Centro, qui a frappé la Californie à 18 Mai 1940.
Le tableau 2.3 donne les caractéristiques de ce séisme, et la figure 2.8 présente la variation de
son accélération en fonction du temps.

Tableau 2.3 Caractéristiques de séisme d’El-Centro.

Accélération Pas du temps Durée totale Temps à a max


Séisme
max (g) (sec) (sec) (sec)
El Centro
0.3417 0.5 36 2.14
18/05/1940

Figure 2.8 Accélérogramme d’El-Centro (Tamahloult, 2011).

2.4. Méthodes d’analyse utilisées dans l’étude

Dans cette étude nous avons appliqué deux méthodes de résolution du problème
d’interaction sol-structure, qui sont : méthode directe qui est basée sur la discrétisation du
domaine global en éléments finis, et l’autre des sous-structures qui utilise les modèles
rhéologiques dans la modélisation du sol sous-jacent.

2.4.1. Méthode des éléments finis

La méthode des éléments finis est une méthode très utile dans la résolution du problème
d’interaction sol-structure (Quan et al., 2018, Takabatake et al., 2019). Elle permet de

53
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

discrétiser le domaine du sol en éléments finis limité par des frontières absorbantes, pour
éviter la réflexion des ondes sismiques aux fondations, donc la structure va être décomposée
en éléments poutre, comme présenté dans la figure 2.9.

2.4.1.1. Modélisation de la superstructure

La superstructure en béton armé a été modélisée par une structure monolithique avec
des propriétés linéaires, élastiques et isotopes. Elle est discrétisée en éléments d’une
dimension de 50 cm. Dans le matériau de la structure, on peut choisir un amortissement du

type Rayleigh C  estimé par 5% (Elias et Matsagar, 2017), qui permet de combiner

linéairement la matrice de masse M  et celle de rigidité de la structure K  comme suivant :

C  M   K  (2.28)

Sachant que,  et  sont deux coefficients d’amortissement, que l’on peut calculer en

fonction du coefficient de la fréquence fondamentale de premier mode F1 et celui de dernier

mode Fn (Mendes et al., 2019), comme suit :

 F1 Fn
  2 F F
 1 n
 (2.29)
  2
 F1  Fn

2.4.1.2. Modélisation du sol

Le modèle du sol utilisé dans l’analyse numérique en 3-D ayant un dimensionnement de


70×20×10 m3. Dans lequel, la largeur du sol supérieur à 10 fois celle de la structure, pour but
d’assurer le mouvement en champ libre (Zhai et al., 2019). Le sol est présenté comme un
domaine semi-infini, ce qui exige de mettre des amortisseurs dans ses frontières permettant
d’absorber les ondes sismiques et d’éviter leur réflexion. La base du sol est limitée par un
substratum rigide en conséquent le déplacement du sol va désactiver, ce qui permet de prendre
la charge sismique en terme de déplacement temporel (Bolisetti et Whittaker, 2015).

Le modèle numérique discrétise le domaine du sol en éléments finis de dimension h ,


permettant la propagation des ondes sismiques avec une fréquence maximale Fmax , en fonction

d’une vitesse de cisaillement du sol Vs . Sachant que :

54
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Vs
h  (2.30)
nF max

Avec n: c’est le nombre d'éléments par longueur d'onde, qui peut être choisi entre 5 et 8
(Kuhlemeyer et Lysmer, 1973).

Le sol a été modélisé par des éléments solides à 08 nœuds d’une taille de 50 cm, avec
un raffinage sur les interfaces, pour donner une précision dans les résultats trouvés. Son
comportement était élastique linéaire avec un amortissement de type Rayleigh qui est supposé
dans celui et estimé par 5% (Amorosi et al., 2017). Ce type d’amortissement est calculé

d’après la fréquence fondamentale dans le sol F1 , et la fréquence Fn . On peut écrire les deux

fréquences comme suit : F1  Vs / 4H et Fn  n. F1 , avec n  Fs / F1 . où, H : l’épaisseur du

sol, et Fs : la fréquence fondamentale sous le mouvement sismique (Hudson et al., 1994).

Figure 2.9 Modélisation de l’interaction sol-structure par les éléments finis.

La méthode de réduction de domaine est constituée l’une des familles de la méthode des
éléments finis. Elle consiste à transformer le domaine du sol à celui plus petit pour lequel les
forces sismiques n’agissent que dans les éléments adjacents à l'interface sol-fondation (Bielak
et al. 2003). Pour cela, le domaine du sol a été réduit comme montré dans la figure 2.10.

55
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Figure 2.10 Réduction de domaine du sol.

2.4.2. Méthode des sous-structures


Pour une méthode des sous-structures présentée, deux modèles du sol ont été choisis,
afin de voir l’effet de leur comportement sur la réponse du portique : un modèle élastique est
modélisé par des ressorts de rigidité dans les six degrés de liberté, et l’autre viscoélastique qui
est modélisé par six ressorts de rigidité et un amortisseur dans le sens vertical.

2.4.2.1. Modèle élastique


Le comportement élastique du sol peut être modélisé par des ressorts de rigidité dans les
six degrés de liberté de translation et de rotation (dans le cas d’une fondation axisymétrique
les rigidités de translation et de rotation suivant les deux axes X et Y sont égaux). D’ailleurs
Gazetas (1991) a donné une formulation de rigidités de ces ressorts comme suivant :
  D 
 4Gr0  r0   D    D  
K v  1  1.28  1   
 1  0.85  0.28   H 
 1    H   2r0    r0   D 
  1   
  H 
 8Gr0  r   2 D   5D 
K  1  0  1 
  1
 h 2    2 H   3r0   4 H  (2.31)

 8Gr03  r   2D   D
K  1  0  1   1  0.7 
 31     6 H   r0   H

 K 16Gr03  D
 1  2.67 
 3  r0 

Avec K v ; K h ; K  ; K  : respectivement, la rigidité verticale, horizontale, de rotation

(balancement), et de torsion.

56
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Dans le cas d’une fondation de forme rectangulaire (ou carrée) de longueur 2b et de largeur

2a , le r0 représente le rayon équivalent qui est calculé par les formules indiquées dans le
tableau 2.4.

Tableau 2.4 Rayon équivalent d’une semelle rectangulaire.

Mode Formules de Rayon Valeurs du rayon (m)


1/ 2
 4ab 
Translation   1.13
  
1/ 4
 16a 3b 
Balancement / X   1.14
 3 
1/ 4
 16ab 3 
Balancement / Y   1.14
 3 

Torsion

 8ab a 2  b 2

  1/ 4

1.14
3 
 

Les valeurs de rigidité dans les différents degrés de liberté sont données par le tableau 2.5
comme suit :

Tableau 2.5 Rigidité de ressorts du sol.

K v  10 6 (kN/m) K h 10 6 (kN/m) K 106 (kN.m/rd) K 10 6 (kN.m/rd)


18.65 15.94 25.32 39.34

2.4.2.2. Modèle viscoélastique


La propagation des ondes sismiques dans un sol semi-infini provoque une dissipation
d’énergie dans celui-ci. Cette perte d’énergie a été modélisée par un amortisseur radiatif
(Correia et al., 2013 ; Shehata et Toshiro, 2013). Comme était montré précédemment les
valeurs d’amortissement ont été calculées à partir de la partie imaginaire des impédances
dynamiques d’une fondation. En réalité, seule la composante verticale C zz nous intéresse
réellement (Grange, 2008). L’expression de ce terme d’amortissement pour une fondation de
forme quelconque superficielle est donnée par la formule suivante :
3.4
C zz   sVs S  37106kN.s / m (2.32)
 1  

Où, S représente la surface de fondation.

57
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

2.5. Résultats et analyses

2.5.1. Analyse modale

Les résultats de l’analyse modale peuvent être présentés sous forme des trois premières
périodes pour les trois premiers modes de vibration due au mouvement transversal et vertical.
Elles sont présentées par le tableau 2.6 comme suit :

Tableau 2.6 Résultats de l’analyse modale.


Mode de vibration Premier mode Deuxième mode Troisième mode
Modèle en ressorts 1.250s 0.354s 0.313s
Modèle viscoélastique 1.249s 0.353s 0.313s

2.5.2. Effet du mode de prise en compte de l’interaction sol-structure sur la réponse du


portique

L’effet mutuel entre le portique et le sol d’assise peut être exprimé par les valeurs des
périodes fondamentales qui sont obtenues dans les différents modèles à la base du portique.
La figure 2.11 présente une augmentation de périodes des modèles de prise en compte l’effet
d’interaction sol-structure (élastique, viscoélastique et des éléments finis), par rapport au
modèle d’encastrement parfait à la base. Cette augmentation est très remarquable surtout entre
le modèle rigide et l’autre en éléments finis (T. rigide = 1.211s ; T. ressorts = 1.250s ; T.
viscoélastique = 1.249s ; T. éléments finis = 1.336s).

1.4

1.2
Rigide
1
Ressorts
0.8 Eléments finis
Périodes (s)

Viscoélastique
0.6

0.4

0.2

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Modes
Figure 2.11 Variation des périodes du portique pour les quatre modèles : rigide; ressorts;
viscoélastique; et des éléments finis.
58
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

2.5.3. Effet de type du sol et de son comportement sur la réponse du portique

Le module d’élasticité du sol peut être changé de 200 MPa (sol très ferme) à 100, 50,
20, 10 et 5 MPa (sol très meuble), afin de voir l’influence de la rigidité du sol sur les valeurs
des périodes fondamentales du portique, qui sont considérées comme un paramètre important
dans le calcul dynamique. Elles sont utilisées comme référence dans le calcul et l’évaluation
de l’effet d’interaction sol-structure sur la réponse dynamique des structures.

Si E > 50 MPa, la période augmente de 1% pour le modèle en ressorts, 0.9% pour le


modèle viscoélastique, et 4.05% pour le modèle en éléments finis (voir figures 2.12, 2.13,
et 2.14) dans ce cas l’influence de l’interaction sol-structure est négligeable.

Pour les valeurs de E < 50 MPa, la période fondamentale augmente de 26.81% pour le
modèle en ressorts, 26.58% pour le modèle viscoélastique, et de 32.95% pour le modèle en
éléments finis par rapport à celle obtenue avec l’hypothèse d’un encastrement à la base.
Dans ce cas l’interaction sol-structure est très significative et donc ne doit en aucun cas
être négligée.

1.6
Rigide
1.4
Flexible, E = 5 MPA
1.2 Flexible, E = 10 MPA
Flexible, E = 20 MPA
1
Flexible, E = 50 MPA
Périodes (s)

0.8 Flexible, E = 100MPA


Flexible, E = 200 MPA
0.6

0.4

0.2

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Modes

Figure 2.12 Variation des périodes en fonction de la rigidité du sol pour le modèle rigide et
celui en ressorts.

59
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

1.6

1.4 Rigide
Flexible, E = 5 MPA
1.2 Flexible, E = 10 MPA
1 Flexible, E = 20 MPA
Périodes (s)

Flexible, E = 50 MPA
0.8
Flexible, E = 100MPA
0.6 Flexible, E = 200 MPA

0.4

0.2

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Modes

Figure 2.13 Variation des périodes en fonction de la rigidité du sol pour le modèle rigide et
celui viscoélastique.

2
Rigide

1.6 Flexible, E = 5 MPA


Flexible, E = 10 MPA
Flexible, E = 20 MPA
1.2
Périodes (s)

Flexible, E = 50 MPA
Flexible, E = 100MPA
0.8 Flexible, E = 200 MPA

0.4

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Modes

Figure 2.14 Variation des périodes en fonction de la rigidité du sol pour le modèle rigide et
celui en éléments finis.

2.5.4. Influence de l’interaction sol-structure sur le comportement dynamique du


portique

Pour voir l’effet d’interaction sol-structure sur le comportement dynamique du portique,


un point de référence qui se trouve au-dessus de celui-ci a été choisi (voir figure 2.7), pour

60
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

lequel les déplacements verticaux sont considérés maximums dans les quatre modèles, comme
présenté dans le tableau 2.7.

Tableau 2.7 Déplacements verticaux maximums dans le portique.

Modèle Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis

Déplacement vertical (cm) 12.64 13.18 12.93 13.44

Les contraintes maximales dans le portique sont données par le tableau 2.8, et sont présentées
dans la figure 2.18.

Tableau 2.8 Contraintes maximales dans le portique.

Modèle Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis

Contrainte (kN/m2) 730 699 699 852

Le modèle en éléments finis a donné un déplacement et une contrainte maximale plus


élevés que ceux trouvés dans les deux autres modèles (ressorts et viscoélastique), Donc on
déduit que l’effet d’amortissement sur les valeurs des contraintes est apparu pendant la
modélisation du contact sol-portique par le modèle en éléments finis, ce qui justifie la fiabilité
de cette méthode.

2.5.5. Effet de la rigidité de superstructures sur leur réponse sismique avec la prise en
considération de l’interaction sol-structure

L’impact de la superstructure sur sa réponse sismique peut être remarqué pendant le


changement de son type et de sa rigidité. Premièrement, on a choisi un portique en voiles dans
l’étude, et en deuxième un pont à poutres a été pris, pour voir leurs effets sur leurs réponses
en fonction de périodes, de déplacements et de contraintes.

2.5.5.1. Portique en béton armé avec voiles

Les voiles sont des éléments structuraux réalisés aux coins des structures pour but de
minimiser le risque de séisme sur celles-ci (voir figure 2.15). Dans notre étude, on prend dans
chaque coin de portique étudié précédemment des voiles en béton armé de 1m de largeur, et
on fait l’analyse pour les différents types d’appuis.
61
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Figure 2.15 Modélisation de contact entre le sol et le portique avec voiles par des éléments
finis.

2.5.5.1.1. Effet de mode de prise en compte de l’interaction sol-structure

La figure 2.16 présente la variation des périodes du portique en voiles en fonction de


modes de vibration. Une diminution des périodes fondamentales du portique en voiles par
rapport à celles trouvées dans le portique sans voile a été remarquée pour tous les modèles (T.
rigide = 0.831s ; T. ressorts = 0.880s ; T. viscoélastique = 0.876s ; T. éléments finis = 0.956s).

Rigide
0.8
Ressorts
Eléments finis
0.6 Viscoélastique
Périodes (s)

0.4

0.2

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Modes

Figure 2.16 Variation des périodes du portique avec voiles pour les quatre modèles.

62
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

2.5.5.1.2. Effet de prendre en compte des voiles sur la réponse sismique du portique
Pour voir l’effet des voiles sur le déplacement du portique, un point de référence qui est
considéré dans le portique sans voiles a été choisi (voir figure 2.7). Les déplacements
verticaux du portique avec voiles dans ce point sont considérés maximums. Ils sont donnés
par le tableau 2.9, et sont présentés dans la figure 2.17.

Modèle Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis


Déplacement (cm) 8.37 8.83 8.63 8.72

Tableau 2.9 Déplacements verticaux maximums du portique avec voiles.

Sans voiles Avec voiles


14
12
Déplacement (cm)

10
8
6
4
2
0
Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis

Figure 2.17 Présentation graphique de déplacements verticaux du portique sans et avec


voiles.

Les contraintes à la base sont considérées maximales. Elles sont données par le tableau 2.10,
et sont présentées dans la figure 2.18.

Tableau 2.10 Contraintes maximales dans le portique avec voiles.

Modèle Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis


Contrainte (kN/m2) 550 647 647 813

Sans voile Avec voile


1000
Contrainte (kN/m2)

800
600
400
200
0
Rigide Ressorts Viscoélastique Eléménts finis

Figure 2.18 Présentation graphique de contraintes maximales dans le portique sans et avec
voiles.

63
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

L’utilisation des voiles dans le portique provoque une diminution des déplacements et
des contraintes dans celui-ci. Ce décalage de déplacement est remarquable pour tous les
modèles qui sont considérés à la base. En constatant que le modèle élastique en éléments finis
donne des déplacements et des contraintes plus élevés que celles trouvés dans le modèle
viscoélastique, donc l’effet de l’amortissement a été remarqué dans ce cas de façon de réduire
la réponse du portique.

2.5.5.2. Pont à poutres

L’ouvrage d’art qui constitue l’objet de notre étude est un pont à poutres, qui a franchi
oued Missa. Cette étude rentre dans le cadre de la réalisation d’une déviation définitive de la
route nationale N° 77 touchée par la cuvette du barrage de Tabellout, dans la wilaya de Jijel.
L’ouvrage est composé de trois travées isostatiques, une travée centrale en poutres
précontraintes de 33.40m de longueur et deux travées de rive de 16m de longueur à poutres en
béton armé. La longueur totale de l’ouvrage est égale à 65.40m et la largeur est de 10.10m.
L’ouvrage donc repose sur deux piles et deux culées remblayées.

2.5.5.2.1. Effet de mode de prise en compte de l’interaction sol-structure sur la réponse


dynamique du pont

Les valeurs des périodes fondamentales sont liées principalement avec les modèles
considérés à la base de la structure ou de l’ouvrage étudié (ressorts, figure 2.19 ;
viscoélastique, figure 2.20 ; éléments finis, figure 2.21), ainsi qu’avec le type de la
superstructure analysée, comme montré pendant l’étude de l’interaction entre le sol et le pont
par les différents modèles considérés à la base (T. rigide = 2.144s ; T. ressorts = 2.167s ; T.
viscoélastique = 2.151s ; T. éléments finis = 2.220s). La variation des périodes en fonction de
modes de vibration a été présentée dans la figure 2.22.

Figure 2.19 Modélisation du contact entre le sol et le pont par le modèle en ressorts.

64
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Figure 2.20 Modélisation du contact entre le sol et le pont par le modèle viscoélastique.

Figure 2.21 Modèle en éléments finis du contact entre le sol et le pont.

2.5

Rigide
2
Ressorts

1.5 Eléments finis


Périodes (s)

Viscoélastique

0.5

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Modes

Figure 2.22 Variation des périodes de pont pour les quatre modèles.

65
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

2.5.5.2.2. Effet de poids du pont sur sa réponse sismique avec la prise en compte de
l’interaction sol-pont

Pour évaluer l’impact de l’interaction sol-pont sur la réponse en déplacement du pont,


on a choisi un point de référence qui se trouve à mi- travée intermédiaire. Les déplacements
dans ce point sont considérés maximums. Ils sont résumés dans tableau 2.11, et sont présentés
dans la figure 2.23.

Tableau 2.11 Déplacements maximums dans le pont.


Modèle Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis
Déplacement (cm) 17.80 18.33 18.04 20.03

25

20
Déplacement (cm)

15

10

0
Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis

Figure 2.23 Présentation graphique de déplacements maximums dans le pont.

Les contraintes maximales dans le pont sont données par le tableau 2.12, et sont présentées
dans la figure 2.24.

Tableau 2.12 Contraintes maximales dans le pont.

Modèle Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis


Contrainte (kN/m2) 15382.68 15593.70 15473.93 16365.20

17500
15000
Contrainte (kN/m2)

12500
10000
7500
5000
2500
0
Rigide Ressorts Viscoélastique Eléments finis

Figure 2.24 Présentation graphique de contraintes maximales dans le pont.

66
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Les modèles de prise en compte de l’effet d’interaction sol-pont ont donné des valeurs
de déplacement et de contrainte plus importantes par rapport à celles trouvées dans le modèle
rigide, ce qui montre la nécessité de prendre l’effet du sol dans la détermination de
comportement des ouvrages d’arts. On remarque dans ce chemin que le modèle viscoélastique
a donné des valeurs de déplacements et de contraintes inférieures à celles trouvées par les
deux autres modèles élastiques en ressorts et en éléments finis, donc on peut déduire que le
choix d’un amortisseur dans le sol minimise la réponse du pont sous l’effet d’une excitation
sismique, pour lequel l’effet de comportement du sol a été remarqué dans ce cas.
2.5.6. Effet des paramètres de la structure sur sa réponse sismique avec la prise en
compte de l’interaction sol-structure
Dans cette partie, on va mettre en évidence l’influence de l’interaction sol-structure sur
la réponse du portique en fonction de périodes sous la variation des différents paramètres, tels
que : le nombre des étages, la hauteur des poteaux, le module d’élasticité des poteaux E P et
leur moment d’inertie I P . Cette influence peut être estimée à partir de calcul du rapport
T fix / Tiss . Les valeurs des périodes fondamentales pour les trois modèles : rigide, ressorts et

des éléments finis sont données par le tableau 2.13.

Tableau 2.13 Valeurs des périodes fondamentales en fonction des différents paramètres de la
structure.

Rigide Ressorts Eléments finis


1 0.221 0.296 0.332
2 0.703 0.857 0.922
Nombre des étages
3 1.211 1.250 1.336
4 2.106 2.523 2.610
4 1.211 1.250 1.336
Hauteur des 5 1.815 1.861 1.977
poteaux (m) 6 2.483 2.536 2.658
7 3.246 3.305 3.433
0.00213 1.211 1.250 1.336
Moment d’inertie 0.00417 0.930 0.987 1.102
des poteaux Ip (m4) 0.00720 0.736 0.813 0.899
0.01143 0.607 0.705 0.789
25000 1.211 1.250 1.336
Module d’élasticité
32000 1.100 1.144 1.230
des poteaux Ep
42000 0.960 1.011 1.100
(MPa)
50000 0.880 0.935 1.008

67
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

 Effet du nombre des étages

Pour déterminer l’influence des étages sur les valeurs des périodes, on peut changer leur
nombre entre 1, 2, 3 et 4 étages, dans les trois cas : rigide, ressorts, et des éléments finis. La
variation des périodes pour le premier mode (a), et le troisième mode (b) est présentée dans la
figure 2.25.

Rigide Ressorts Eléments finis Rigide Ressorts Eléments finis


3 2.5

2.5 (a) (b)


2
Périodes (s)

Périodes (s)
1.5
1.5
1
1

0.5
0.5

0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
Nombre des étages Nombre des étages

Figure 2.25 Variation des périodes en fonction de nombre des étages.

 Effet de la hauteur des poteaux

Dans ce cas, on a choisi les hauteurs : 4m, 5m, 6m et 7m, pour les trois modèles : rigide,
ressorts, et des éléments finis. La figure 2.26 est présentée la variation des périodes de
premier mode (c) et de troisième mode (d) en fonction de différentes hauteurs des poteaux.

Rigide Ressorts Eléments finis Rigide Ressorts Eléments finis


4 1

3.5
(c) 0.8 (d)
3
Périodes (s)
Périodes (s)

2.5 0.6
2
1.5 0.4

1
0.2
0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Hauteur des poteaux (m) Hauteur des poteaux (m)

Figure 2.26 Variation des périodes en fonction de différentes hauteurs des poteaux.

68
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

 Effet du moment d’inertie des poteaux Ip


Le moment d’inertie des poteaux est défini par la formule suivante: I P  d1d 2 3 / 12 , avec

d1 : la largeur, et d 2 : la hauteur. On peut constater que le dimensionnement de leur section est


influé directement sur leur valeur du moment d’inertie. Pour notre cas, on peut modifier la
valeur de d 2 qui avoir un grand impact sur l’inertie ( d1 reste constante). Pour les différentes

valeurs de d 2 (40cm, 50cm, 60cm, et 70cm), on trouve les valeurs du moment d’inertie Ip
respectivement (0.00213m4, 0.00417m4, 0.00720m4, et 0.01143m4). L’influence de l’inertie
sur la valeur des périodes de premier mode (e) et de troisième mode (f) est présentée dans la
figure 2.27.
Rigide Ressorts Eléments finis Rigide Ressorts Eléments finis
1.5 0.4
(e) (f)
1.2
0.3
Périodes (s)

Périodes (s)
0.9
0.2
0.6

0.1
0.3

0 0
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014
Inertie des poteaux (m4) Inertie des poteaux (m4)

Figure 2.27 Variation des périodes en fonction du moment d’inertie des poteaux.

 Effet du module d’élasticité des poteaux Ep


On va modifier les valeurs du module d’élasticité des poteaux pour voir leur influence
sur les valeurs des périodes. Dans notre cas, on prend les valeurs : 25000MPa, 32000MPa,
42000MPa, et 50000MPa, puis on détermine leur impact sur les périodes de premier mode (g)
et de troisième mode (h), qui sont présentées dans la figure 2.28.

Rigide Ressorts Eléments finis Rigide Ressorts Eléments finis


1.6 0.4
1.4 (g) 0.35 (h)
1.2 0.3
Périodes (s)
Périodes (s)

1 0.25
0.8 0.2
0.6 0.15
0.4 0.1
0.2 0.05
0 0
0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 0 10000 20000 30000 40000 50000 60000
Module d'élasticité (MPa) Module d'élasticité (MPa)

Figure 2.28 Variation des périodes en fonction du module d’élasticité des poteaux.

69
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

Les figures 2.25 à 2.28 présentent l'effet des différents paramètres de la structure sur la
variation des périodes de premier et de troisième mode pour les trois modèles : rigide, ressorts
et des éléments finis. Les résultats obtenus montrent l'efficacité des paramètres de la structure
sur la valeur des périodes. Une augmentation considérable des périodes a été remarquée dans
le cas où le nombre des étages ou la hauteur des poteaux est augmentée. Par contre on
remarque qu’une diminution des périodes vis-à-vis de l’augmentation du moment d’inertie
des poteaux I P et leur module d’élasticité E P . Donc on peut déduire qu’il y a une
proportionnalité entre les valeurs des périodes et le nombre des étages, ainsi qu’avec la
hauteur des poteaux, et inversement proportionnelle avec l’inertie des poteaux, et leur module
d’élasticité.

Les périodes qui sont trouvées dans le cas d’interaction sol-structure sont plus élevées
que celles obtenues dans le cas rigide. Cette différence est bien illustrée surtout entre le
modèle rigide et l’autre des éléments finis, ce qui montre la nécessité de la méthode des
éléments finis dans le cas de la modélisation d’interaction entre le sol et les structures.

Le rapport T fix / Tiss est décroit de 0.907 à 0.799 quand le moment d'inertie des poteaux

augmente de la valeur 0.00213m4 à 0.01143m4. Egalement, ce rapport est diminué de 0.907 à


0.873 quand le module d’élasticité est augmenté de la valeur de 25000MPa à 50000MPa,
donc l’effet de l’interaction sol-structure va apparaitre sur la réponse des structures pendant
l’augmentation du moment d’inertie des poteaux, et leur module d’élasticité. Par contre, ce
rapport est augmenté de 0.907 à 0.946 lorsque la hauteur des éléments structuraux croit de 4m
à 7m, ce qui montre que l’impact de l’interaction sol-structure est négligé quand on augmente
la hauteur des poteaux.

Pour le nombre des étages égale à 1, 3 et 4, le rapport Tfix/TISS égale à 0.667, 0.907 et
0.807 respectivement, on constate dans ce cas que le changement de rapport était aléatoire,
donc l’effet d’interaction sol-structure n’est pas lié strictement par le changement du nombre
des étages.

2.6. Conclusion

Dans ce chapitre, l’effet du sol sur la réponse sismique des différents types de
superstructures a été présenté, dans ce chemin les points suivants sont déterminés :

70
Chapitre 02 Effet du sol sur le comportement sismique des ouvrages et des structures

 L’interaction sol-structure ayant une influence importante sur la valeur de la période


fondamentale des structures et des ouvrages d’art, d’une façon que celle-ci peut
l’augmenter d’une manière significative.
 L’interaction entre le sol et la structure est généralement affectée par la rigidité du sol,
d’après notre étude, nous avons constaté dans le cas où le module d’élasticité est
inférieur à 50 MPa, l’interaction sol-structure doit être prise en compte et ne doit pas
être négligée.
 Les modèles qui sont présentés dans la modélisation de l’interaction sol-structure
permettant de donner des réponses plus importantes par rapport à celles obtenues par
le modèle d’encastrement parfait à la base, ce qui montre la nécessité de prendre en
compte l’effet de l’interaction sol-structure dans la détermination de comportement
des structures et des ouvrages d’art.
 L’effet de comportement du sol sur la réponse sismique des structures et des ouvrages
d’art est bien illustré pendant l’utilisation d’un amortisseur radiatif dans le sol support,
ce qui permet de réduire les déplacements et les contraintes des superstructures
étudiées.
 Ce travail a été mené en effectuant une étude comparative entre un portique autostable
(poteau poutre), et l’autre mixte (avec voiles), pour justifier l’effet de la rigidité des
structures sur leur réponse sismique, on constate dans ce stade que les périodes, les
déplacements, et les contraintes sont absolument réduites pendant l’augmentation de la
rigidité de la structure.
 L’effet de la superstructure a été remarqué aussi pendant le choix d’un pont dans
l’étude, ce qui donne des réponses plus importantes que celles trouvées dans le cas
d’analyse des portiques. Ce choix de différents types de superstructures permet de
montrer l’efficacité de chaque modèle de modélisation de l’interaction sol-structure
par rapport à l’autre.
 Une étude paramétrique est basée sur les éléments du portique, tels que : le nombre
des étages, la hauteur des poteaux, le moment d’inertie des poteaux, et leur module
d’élasticité, a montré que ces paramètres ont une grande influence sur les valeurs de la
période fondamentale, qui est considérée comme facteur important dans le
dimensionnement des structures dans les zones sismiques.

71
Chapitre 03 :

Calcul des impédances dynamiques et leur effet


sur la réponse des structures

3.1. Introduction

Les fondations sont des éléments de contact entre le sol et la structure. Elles jouent le rôle
d’intermédiaire entre les deux parties supérieure et inférieure, de façon de permet la
transformation des charges des structures au sol ou le contraire, pour cela les fondations doivent
être bien dimensionnées pour atteindre cet objectif. Dans la littérature, la réponse dynamique
des fondations est présentée par la fonction d’impédance (Borghei et Ghayoomi, 2019), qui est
utilisée dans la modélisation rhéologique par des ressorts et des amortisseurs à la base (Chen et
al. 2019), pour lesquels le mouvement d’une fondation dans une direction quelconque va être
imposé, comme présenté dans la figure 3.1

Figure 3.1 Impédance verticale d’une fondation superficielle.


Les vibrations sismiques se propagent de manière aléatoire et rapide, ainsi qu’elles
rayonnent dans toutes les directions et partiellement à la surface du sol, ce qui rend la
détermination de la réponse structurelle sous l'effet d'un séisme plus difficile. La méthode
statique équivalente MSE est une méthode d’analyse sismique, qui est utilisée dans le calcul de
la charge sismique à la base sous forme d’un effort tranchant constant, et permet sa répartition
sur tous les niveaux de la structure sous forme d'efforts latéraux concentrés, ce qui permet de
transformer le calcul modal temporel en une analyse statique (Faizah et al., 2020). Dans cette
méthode, la structure est présentée par un modèle de brochette qui est constituée par des masses
consacrant le nombre de degrés de liberté de la structure. Donc, le sol peut être représenté par
des modèles rhéologiques, qui ont été déterminés à l'aide du modèle de cône.
72
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Dans la littérature, plusieurs auteurs sont intéressés par le calcul numérique des structures
sous l’effet des différentes conditions du sol. Par exemple, Edip et al. (2017) ont analysé l’effet
du sol sur la réponse des portiques par la méthode des éléments finis sous l’impact de type de
frontière. Jaber et al. (2018) ont appliqué le modèle de mohr-coulomb pour étudier l’effet
plastique du sol sur le comportement des bâtiments à plusieurs étages. Ada et Ayvaz (2019) ont
analysé l’effet de l’interaction structure-sol-structure sur deux portiques adjacents par la
méthode des éléments finis avec la prise en compte de non-linéarité du sol. Notre contribution
dans ce domaine a d’illustré l’effet du sol sur la réponse sismique des structures par
l’intermédiaire des impédances dynamiques dans le cas de linéarité et de non-linéarité du sol.
Dans laquelle, une méthode analytique permettant de calculer le vecteur de mouvement d’un
portique à trois degrés de liberté, qui est fondé dans un sol de différentes conditions de linéarité
et de non-linéarité a été présentée. La fonction d’impédances a été calculée dans la première
façon par une méthode mathématique basée sur le modèle du cône, et dans l’autre façon par un
outil de calcul numérique qui s’appelle CONAN. Par ailleurs, le vecteur du mouvement a été
calculé en dynamique en se basant sur l’accélération du sol, et en statique par l’application de
la méthode statique équivalente. Dans ce chemin on a choisi deux normes de calculs différentes
RPA 2003 (Règlement Parasismique Algérien version 2003) et UBC97 (Uniform Building
Code 1997), qui permettent de calculer la charge sismique à la base, et la distribution de celle-
ci sur toute la hauteur de la structure sous forme des charges statiques. Enfin, on compare les
résultats trouvés avec ceux qui sont trouvés par la méthode des éléments finis, ainsi qu’avec la
méthode expérimentale de Pecker et al. (2012), pour valider et justifier la méthode proposée.

3.2. Calcul des impédances dynamiques

Les impédances dynamiques sont considérées comme un outil principal dans le calcul de
la réponse des fondations sous une excitation harmonique appliquée dans les différents degrés
de liberté de translation et de rotation. De nombreux chercheurs s'intéressent au calcul des
impédances dynamiques à l'aide des méthodes analytiques et numériques bien développées
(Gazetas, 1991 ; Okyay et al., 2012; Chung et Liou, 2013; Messioud et al., 2016; Jahangir et
al., 2017; Karatzia et al., 2017).

3.2.1. Calcul analytique des impédances dynamiques

Le calcul mathématique de fonction d’impédances est basé sur l’application de la


méthode du cône sur une fondation située à une profondeur de surface du sol, et sollicitée par
des charges harmoniques dans les six degrés de liberté. Le modèle du cône remplace le demi-

73
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

espace élastique par un cône tronqué que l’on peut considérer comme une poutre élastique à
section variable (Wolf et Deeks, 2004 ; Hu et al., 2011 ; Guellil, 2013 ; Aldimashki et al., 2014).

3.2.1.1. Impédance dynamique horizontale

La figure 3.2 présente un disque reposant sur une barre inférieure. Ce disque (fondation)
de rayon r0 est sollicité par une force harmonique horizontale P0 , avec P0  Q . Le déplacement

résultant est noté U 0 à l’interface sol-disque.


𝜏;Q
𝐴
𝑑𝑍 2
−𝜔 𝛾𝑠 𝐴 𝑈 𝑑𝑍
𝐴 + 𝐴,𝑧 𝑑𝑍
𝜏 + 𝜏,𝑧 𝑑𝑍
Figure 3.2 Fondation soumise à une force horizontale.

La force horizontale Q est donnée par la formule suivante :


Q  GAU,z (3.1)

La contrainte de cisaillement  est donnée comme suivant :

Q
  (3.2)
A
L’équilibre des forces horizontales donne :

   dZ A  A dZ  A    UdZA  A dZ   0


,z ,z
2
s ,z

A , z  A, z   2 s AU  0

Q Q
A   A, z     2  s AU  0
 A ,z  A

 A, z 
Q, z   Q   2  s AU  0 (3.3)
 A 

On remplace l’équation (3.1) dans l’équation (3.3), on trouve :


 A, z 
GAU  ,z ,z  GAU , z     2  s AU  0
 A 

GAU, zz  GA, zU , z   2 s AU  0

74
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

 A, z    2 s 
U , zz   U , z   U  0

(3.4)
 A   G 

La formule de la vitesse d’onde de cisaillement : Vs  G /  s . Donc l’équation (3.4) devient :

 A, z   2 
U , zz   U , z   2 U  0 (3.5)
V 
 A   s 

D’après la figure 3.3, on a :


𝑍=0

A  r02
𝑍 ∝ ∝
tan   
r0
Z

r0  Z tan   𝑷𝟎

A  Z 2 tan 2   𝑑𝑍 𝑟0 𝑟0

A,z  2Z tan 2  


 A, z  2
   Figure 3.3 Schéma illustratif de modèle du cône.
 A  Z

L’équilibre de l’équation dynamique devient :

2  2 
U , zz   U , z   2 U  0 (3.6)
z  Vs 
  2  
 2 UZ   0
1
 , zz
ZU  2U ,z 
Z   VS  
 2 
ZU , zz  2U , z   2 UZ   0 (3.7)
 Vs 
Nous avons :

UZ ,zz  ZU ,zz  2U ,z


Donc, l’équation (3.7) devient :

UZ ,zz   2 UZ   0


2
(3.8)
Vs
L’équation (3.8) c’est équation de mouvement dynamique de deuxième ordre, qui a une solution
de la forme :
UZ   e i. .Z (3.9)

75
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Nous avons UZ , zz   2 UZ  . Donc l’équation (3.8) devient :

2
  2 UZ   UZ   0 (3.10)
Vs2
La solution de l’équation (3.10) donne :

 
 1   V
 s
 (3.11)
   


2
Vs

Donc (𝑈𝑍) s’écrit sous la forme :

   
i  Z  i  Z
UZ   A1e
 
 Vs 
 B1e  Vs 

A1 et B1 sont des constantes, qui sont définies par les conditions aux limites. La solution de

l’équation du mouvement dynamique U sera donnée comme suit :


  
A i  V  z B i  V  z
U  1 e  s  1 e  s (3.12)
Z Z
L'onde de cisaillement se propage dans la direction Z  0 , donc le deuxième terme sera négligé.

D’après la figure 3.3, nous avons Z  r0 cot( ) . Si Z atteint cette valeur on obtient la

condition aux limites suivante :

U r0 cot( )  U 0 (3.13)

D’après l’équation (3.12), on a :



i   r0 cot  
U r0 cot( )  
A1
e  s
V
(3.14)
r0 cot g  
D’après les équations (3.13) et (3.14) on a :

 
 i   r0 cot  
A1  r0 cot( )e  Vs 
U0

On remplace la formule de A1 dans l’équation (3.12), on trouve :



r cot( ) i Vs r0 cot( ) Z 
U 0 e U0 (3.15)
Z

76
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

D’autre façon et d’après l’équilibre des forces horizontales, on a :

P0  Q  GAU, z

r cot( ) i Vs r0 cot( )  Z   1 i 
U ,z  0 e   U 0
Z  Z Vs 
Alors, la formule de la force appliquée devient :

Gr0   
P0  1  i r0 cot( ) U 0 (3.16)
cot( )  Vs 
r0
La formule de la fréquence adimensionnelle est a0  , donc l’équation (3.16) devient :
Vs

Gr0
P0  1  ia0 cot( )U 0 (3.17)
cot( )

D’autre façon, on peut écrire la formule de P0 comme suit :

P0  k s k1  ia 0 c1 )U 0 (3.18)

La comparaison des équations (3.17) et (3.18) donne :

Gr0
1  ia0 cot( )U 0  ks k1  ia0c1 )U 0
cot( )

Donc, les formules de l’impédance statique k s , de la rigidité relative k1 , et de l’amortissement

relatif c1 seront définies comme suit :

 Gr0
k s  cot( )

k1  1; a0 (3.19)
c  cot( ); a
1 0


3.2.1.2. Impédance dynamique verticale

La figure 3.4 présente une fondation de rayon r0 , qui est sollicitée par une force

harmonique verticale R0 , le déplacement résultant est noté q 0 à l’interface sol-fondation.

77
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

𝜎
𝐴
𝑑𝑍 𝛾𝑠 𝑞ሷ 𝑑𝑍
𝐴 + 𝐴,𝑧 𝑑𝑍
𝜎 + 𝜎,𝑧 𝑑𝑍

Figure 3.4 Fondation soumise à une force verticale.

L’équation d’équilibre vertical donne :

 
   ,z dZ A  A, z dZ   A   2 s q A  A, z dZ dZ  0
1
 2 

A , z  A, z   2 s q  0

A 
 , z   , z    2  s q  0 (3.20)
 A 

D’après la loi de Hooke, la contrainte verticale  est écrite comme suivant :

  Eq, z (3.21)

 ,z  Eq,zz (3.22)

En remplaçant les équations (3.21) et (3.22) dans l’équation (3.20), en trouvant :

 A, z  
q, zz   q, z  s  2 q  0 (3.23)
 A  E

La vitesse d’onde longitudinale VP  E /  s . Donc l’équation d’équilibre devient :

2 2 
q, zz   q, z   2 .q  0 (3.24)
Z   VP 

1  2  
Zq, zz  2q, z   2 qZ   0
Z   VP  

2 
Zq, zz  2q, z   2 .qZ  0 (3.25)
 VP 

78
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Nous avons :

qZ , zz  Zq, zz  2q, z

Donc, l’équation (3.25) devient :

 
qZ , zz    2 .qZ   0
2
(3.26)
 VP 

La solution de l’équation (3.26) donne :

 
 1   V
 P
 (3.27)
   


2
VP

La solution de l’équation de mouvement dynamique vertical q est donnée comme suivant :


     
A i  V  Z B  i  V  Z
q 1e  P  1e  P (3.28)
Z Z

A1 et B1 sont des constantes définies par les conditions aux limites q(0)  q0 , après l’application

de cette dernière, on peut trouver la fonction de mouvement vertical comme suivant :


r cot( ) i VP r0 cot( ) Z 
q 0 e q0 (3.29)
Z
Nous avons :

R0   0 A0

R0  Eq, z (0) A0

Donc le force verticale R0 donne :

Er0
R0  1  ia0 cot( )q0 (3.30)
cot( )

D’après l’équation (3.30), On peut déduire la formule de la rigidité statique k s , celle de la

rigidité relative k1 , et d’amortissement relatif c1 comme suivant :

79
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

 Er0
k s  cot( )

k1  1; a0 (3.31)
c  cot( ); a
1 0


Les formules qui sont déterminées montrent que les termes de la rigidité relative
horizontale et verticale sont indépendants de la fréquence adimensionnelle. Ainsi, la rigidité
statique et l’amortissement relatif sont fortement influencés par le rayon et la profondeur de la
fondation.

Concernant les impédances de rotation et comme était montré dans le chapitre 1. Elles
sont dérivées à partir d’un moment harmonique de rotation sollicitant une fondation circulaire,
puis ont suivi les mêmes étapes des impédances de translation à partir de l’équation d’équilibre
élasto-dynamique jusqu'à la formule complexe de l’impédance dynamique, qui se constituer par
une partie réelle et l’autre imaginaire, ce qui nous permet de conclure qu’il y a une perte
d’énergie lors de propagation des ondes sismiques dans le sol.

3.2.1.3. Formules de Gazetas

Gazetas (1991) a donné pour chaque degré de liberté d’une fondation circulaire les
formules d’impédances statiques, et celles de coefficient de rigidité et d’amortissement comme
présenté dans le tableau 3.1.

Tableau 3.1 Impédances dynamiques d’une fondation circulaire.

Impédances dynamiques
Mode de vibration
Impédance statique Rigidité relative Amortissement relatif
4Gr0
Vertical 1.0 0.850
1 
8Gr0
Horizontal 1.0 0.576
2 
0.3
8Gr03 31  I x
Rotation 1.0
31   1
8 s r05
Vs Iz
3
16Gr 0 r0 K
Torsion 1.0
3 2I
1 z
 s r0

80
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Avec, I x et I z : respectivement, les moments d’inertie massiques en rotation autour de l’axe

horizontal, et celui vertical de fondation.

Les formules qui sont présentées dans le tableau 3.1 montrent que les impédances
dynamiques d’une fondation sont liées essentiellement avec le coefficient de Poisson du sol, la
rigidité du sol, et le dimensionnement de fondations. Gazetas dans sa part donne une
présentation graphique de la variation de coefficients de rigidité et d’amortissement en fonction
de la fréquence adimensionnelle a 0 dans l’intervalle ( 0  a0  8 ) sous l’effet de deux valeurs de

coefficient de Poisson 0.33 et 0.50, comme indiqué sur la figure 3.5.

Figure 3.5 Impédances d’une fondation circulaire sur un semi-espace (Gazetas, 1991).

81
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

3.2.2. Calcul numérique des impédances dynamiques

L’un des programmes numériques qui permet de calculer la variation des impédances
dynamiques en fonction de la fréquence adimensionnelle est l’outil CONAN.

3.2.2.1. Définition de l’outil CONAN

Cette option permet de calculer les coefficients dynamiques de rigidité et


d’amortissement à une ou plusieurs fréquences d'excitation. Au début, il faut choisir le degré
de liberté correspondant. Maintenant le ‘H’ indique le degré de liberté horizontal, ‘V’ indique
le degré de liberté vertical, ‘T’ indique le degré de liberté de torsion, et le 'R' indique le degré
de liberté de rotation.

L'utilisateur est alors invité à saisir la première fréquence d'excitation (en rad/s), suivi par
la dernière fréquence d'excitation. Si celles-ci ne sont pas identiques, l'intervalle de fréquence
de calcul (le pas de fréquence) est demandé. Si 'N' est entré pour «Non», les résultats sont
transmis sous forme de tableaux de la fréquence d'excitation  spécifiée en (rad/s). Si «Y» est
entré pour «Oui», la raideur statique K s pour la première base est calculée et les coefficients

dynamiques sont déterminés en fonction de la fréquence adimensionnelle a 0 . Si pour une

fondation intégrée de rayon variable, le plus grand rayon est utilisé pour r0 . Les propriétés du
matériau de la couche au-dessous de demi-espace supérieur sont utilisées pour déterminer la
vitesse d’onde de cisaillement Vs . Les hypothèses de calcul par ce programme sont :

 Le programme est basé sur la méthode du cône.


 Le calcul est fait sur une fondation circulaire (changement de la géométrie).
 Le nombre de degrés de liberté de fondation était 4, à cause de symétrie géométrique.
 L’effet inertiel était négligeable.
 Dans le cas d’un sol multicouches seules les caractéristiques de la première couche sont
inclues dans le calcul.

3.2.2.2. Calcul des impédances dynamiques dans les quatre degrés de liberté

Les fonctions d’impédances sont calculées pour une fondation circulaire de rayon
r0  1.13m (rayon équivalent d’une fondation rectangulaire 2  2m 2 ) posée sur un milieu semi-

infini viscoélastique, homogène et isotrope. Maintenant les figures 3.6 à 3.9 présentent la
variation de la partie réelle et celle imaginaire des impédances dynamiques de fondation en

82
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

fonction de la fréquence adimensionnelle dans le sens horizontal, vertical, torsional et


rotationnel respectivement.

1.60E+07 8.00E+06

1.20E+07 6.00E+06

Partie imaginaire
Partie réelle

8.00E+06 4.00E+06

4.00E+06 2.00E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence addimensionnelle a0 Fréquence addimensionnelle a0

Figure 3.6 Variation d’impédance horizontale en fonction de la fréquence adimensionnelle.

1.60E+07 1.50E+07

1.20E+07
Partie imaginaire

1.20E+07
Partie réelle

9.00E+06
8.00E+06
6.00E+06

4.00E+06
3.00E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence addimensionnelle a0 Fréquence addimensionnelle a0

Figure 3.7 Variation d’impédance verticale en fonction de la fréquence adimensionnelle.

2.00E+07 4.00E+06

1.50E+07 3.00E+06
Partie imaginaire
Partie réelle

1.00E+07 2.00E+06

5.00E+06 1.00E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence addimensionnelle a0 Fréquence addimensionnelle a0

Figure 3.8 Variation d’impédance de torsion en fonction de la fréquence adimensionnelle.

83
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

1.20E+07 4.00E+06

9.00E+06 3.00E+06

Partie imaginaire
Partie réelle

6.00E+06 2.00E+06

3.00E+06 1.00E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence addimensionnelle a0 Fréquence addimensionnelle a0

Figure 3.9 Variation d’impédance de rotation en fonction de la fréquence adimensionnelle.

Les coefficients de rigidité restant a des valeurs constantes pour les degrés de liberté de
translation vis-à-vis de l’augmentation de la fréquence adimensionnelle, en revanche une
diminution relativement petite de leurs valeurs pour les degrés de liberté de torsion et de
rotation.

Les valeurs de coefficient d’amortissement sont nulles tant que la fréquence


adimensionnelle égale à 0 pour tous les degrés de liberté, donc, il n'existe aucune dissipation
d'énergie dans le système dans ce cas. Puis, ses valeurs sont augmentées dans l’intervalle 0 à
0.5 pour les degrés de liberté de translation, après elles sont restées constantes dans l’intervalle
0.5 à 4. Par contre, on remarque qu’une proportionnalité entre les valeurs de coefficient
d’amortissement et la fréquence adimensionnelle, à cause de l’effet du mouvement de torsion
et de rotation.

3.3. Effet des impédances dynamiques sur la réponse des structures

3.3.1. Portique à un degré de liberté

Un portique à un seul degré de liberté et considéré fixe à la base présente le cas le plus
simple dans le calcul des structures (figure 3.10-a). Dans le cas d’appliquer une force
horizontale F sur la masse m , cette dernière se déplace de  dans le sens horizontal, qui est
donné par la relation suivante :
F
 (3.32)
K
La fréquence vibrationnelle naturelle non amortie  donne :
K
 (3.33)
m

84
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

La période T du portique peut s’écrire comme suivant :

m
T  2 (3.34)
K

Substituant l’équation (3.32) dans l’équation (3.34), l’expression du carré de la période est :

m
T 2  (2 ) 2 (3.35)
F

Figure 3.10 Système à un degré de liberté : (a) structure à base fixe ; (b) structure à base
flexible (Boumehdi, 2015).

La considération de la même structure dans l’étude, mais dans cette fois est considérée
libre à la base, et comme était montré précédemment, le domaine sous-jacent peut se modéliser
par trois ressorts en 2-D, et par six ressorts en 3-D (figure 3.10-b). Si on applique la même force
F sur ce système, on doit avoir un déplacement de la masse m égal au déplacement engendré
par la structure à base fixe, qui est associé au déplacement dû aux ressorts dans le sens
horizontal et de balancement (Aydemir & Aydemir, 2016). Donc le déplacement du portique à
base flexible  sera :

F
   f  h (3.36)
K

Sachant que  f est le déplacement du ressort horizontal dû au cisaillement à la base engendré

par la force F, et  représente la rotation de ressort de balancement due au moment à la base

(F×h). Alors, le déplacement  peut s’écrire aussi comme suivant :

F F  Fh 
   h (3.37)
K K h  K 

85
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

La formule 3.37 a bien illustré l’effet des impédances dynamiques sur la réponse d’un
portique à un seul degré de liberté, et considérée libre à la base. D’après cette formule, on peut
constater que seules l’impédance horizontale et celle de rotation ont un impact sur le
déplacement latéral des structures à base flexible.

3.3.2. Portique à trois degrés de liberté

À partir de la relation qui est présentée le calcul de déplacement latéral d’un portique à
un seul niveau, et considéré libre à la base, on a développé une formule permettant de calculer
le déplacement d’un portique à trois degrés de liberté (voir figure 3.11), qui sera écrite sous
forme vectorielle comme suit :

 1   K  K   K2 0 
1
 F1  F1  F1 h12 
   1 2
  1   1  2
 2     K 2 K 2  K 3   K 3   F2   F2   F2 h2  (3.38)
    K3 K 3  F  K h F  K   2
 3   0  3  3 F3 h3 

തതത
∆3
𝐹3 𝑚3

𝐹2 തതത
∆2
𝑚2
ℎ3
തതത
∆1
𝐹1 𝑚1
ℎ2
ℎ1 𝐾ℎ
𝐾∅
𝐾𝑣

Figure 3.11 Portique à trois degrés de libertés à base flexible.

Sachant que :

- 1 ,  2 et  3 : Déplacement latéral de la masse 1, 2, et 3, respectivement.

- F1 , F2 et F3 : Forces statiques au niveau de la masse 1, 2, et 3, respectivement.

- h1 , h2 et h3 : Hauteurs des forces statiques F1 , F2 et F3 , respectivement.

- K1 , K 2 et K 3 : Rigidités des poteaux dans les trois niveaux du portique, d’où :

12.Ec .I p
K1  K 2  K 3  2  19969kN / m (3.39)
l3

86
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

On suppose K1  K 2  K 3  K . Donc l’équation (3.38) devient :

 1   2 K  K 0  1 F  F1   F1 h12 
      1 F   1 F h 2 
1

 2    K 2 K  K  F2    2  2 2 (3.40)
   0  K K  F  K h F  K   2 
 3     3  3  F3 h3 

On ressortit la rigidité K de la matrice dans l’équation (3.40). Cette équation devient :

 1  1
 2  1 0  F1  F1  F1 h12 
  1     1   1  2
 2    1 2  1 F2   F2   F2 h2  (3.41)
  K  0  1 1  F  K h F  K   2
 3     3  3 F3 h3 

Après le calcul de l’inverse de la matrice de rigidité de portique, on trouve le vecteur de


déplacement comme suivant :

 1  1 1 1  F1   F1   F1 h12 
  1     1 F   1 F h 2 
 2   1 2 2  F2    2  2 2 (3.42)
  K 1 2 3  F  K h  F  K   2 
 3    3   3  F3 h3 

La force appliquée est une charge sismique variable avec le temps. Dans notre cas, on va
calculer celle-ci sous forme d’une force de cisaillement à la base et la distribuer sur toute la
hauteur du portique, comme présenté dans la figure 3.12.

Figure 3.12 Distribution verticale de la charge sismique (NEHRP, 2015).

3.3.3. Calcul de vecteur du mouvement

Deux normes de calculs différentes RPA 2003 (Régalement Parasismique Algérien


version 2003), et UBC97 (Uniform Building Code 1997) ont été choisies pour calculer le

87
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

vecteur du mouvement latéral du portique à trois degrés de liberté par la méthode analytique
développée.

3.3.3.1. Méthode des sous-structures utilisant le RPA 2003

Selon la norme RPA 2003, la force sismique totale appliquée à la base de la structure est
exprimée par une formule mathématique, en fonction de ces paramètres : coefficient
d’accélération de zone A , facteur de qualité Q , coefficient de comportement de la structure R
ainsi que du poids total de la structure W et du facteur d’amplification dynamique moyen D .

La force sismique totale à la base V est donnée par la formule suit:

ADQ
V  W (3.43)
R

La distribution de la force sismique selon la hauteur du portique est donnée comme suivant :

Fi 
V  Ft Wi hi (3.44)
n

W h
j 1
j j

Sachant que, W j et Wi : Poids sismique au niveau de l’étage j et i ; h j et hi : Hauteur de la

charge sismique au niveau j et i; Ft : Force concentrée au sommet de la structure:

Ft  0.07TV  0.25V ou Ft  0 , si : T  0.7s

La période fondamentale T est donnée comme suivant :

T  CT H 3 / 4 (3.45)

Où, H représente la hauteur totale de la structure, et CT c’est un coefficient en fonction du


système de contreventement et de type de remplissage.

Le facteur d’amplification dynamique moyen D étant fonction de la catégorie du site, d’un


facteur de correction d’amortissement  , et de la période fondamentale T , donne :

2.5 ; si : 0  T  T2

D  2.5 T2 T  ; si : 0  T  3s
2/3
(3.46)

2.5 T2 3 3 T  ; si : T  3s
2/3 5/3

88
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Avec, T1 et T2 : Périodes caractéristiques associées à la catégorie du site, et  : Facteur de


correction d’amortissement qui est défini par la formule suivante :

7
 (3.47)
2

 (%) : Pourcentage d’amortissement critique fonction de matériau constitutif, de type de


structure, et de l’importance des remplissages.

Les paramètres de calcul selon le RPA 2003 sont résumés dans le tableau 3.2 comme suit :

Tableau 3.2 Valeurs des paramètres selon le RPA 2003.

A R Q W (kN) CT T (s) T1 (s) T2 (s)  (%)  D V (kN)

0.25 2 1.3 105 0.075 0.48 0.15 0.50 7 0.88 2.20 37.62

Le tableau 3.3 est présenté les déplacements latéraux dans les trois niveaux du portique
qui sont calculés par l’équation 3.42, et utilisant les paramètres qui sont donnés par la norme
RPA 2003 dans le tableau 3.2.

Tableau 3.3 Déplacements dans les trois niveaux du portique selon le RPA 2003.

Wi hi
 i (cm)
3
Niveau Wi (kN) hi (m) Wi.hi (kN.m)
W h
j 1
j j
Fi (kN)

1 35 4 140 0.167 06.270 0.189


2 35 8 280 0.333 12.540 0.349
3 35 12 420 0.500 18.810 0.450

3.3.3.2.Méthode des sous-structures utilisant l’UBC97

Selon la norme UBC97 (Uniform Building Code 97), la force sismique est répartie sur
toute la hauteur d’une structure latéralement à n’importe quel niveau. Elle est déterminée par la
formule suivante :

Fx 
V  Ft Wx hx
n (3.48)
W h
i 1
i i

89
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Sachant que, Wx et Wi : Poids sismique au niveau de l’étage x et i ; hx et hi : Hauteur de la

charge sismique au niveau x et i ; V : Cisaillement à la base donné par la formule suivante :

V  CSW (3.49)

Où, W : Poids sismique total, et CS : Coefficient de réponse sismique défini comme suivant :

S DS
CS  (3.50)
R Ie

Avec I e : Facteur d’importance sismique, assure une force sismique de conception supérieure

pour structures plus importantes. Les valeurs de I e sont liées principalement avec la catégorie

de conception parasismique, qu’est divisée en quatre catégories d’occupation : I e  1 pour la

catégorie I et II, I e  1.25 pour la catégorie III, I e  1.5 pour la catégorie IV; R : Facteur de
modification de réponse, ses valeurs vont généralement de 1 pour les systèmes incapables de
fournir une réponse ductile à 8 pour les systèmes capables de réagir de manière hautement
ductile ; S DS : Accélération de réponse de conception à courte période, donne :

2
S DS  Fa S S (3.51)
3

Où S S : Accélération de la réponse spectrale à courtes périodes, et Fa : Coefficient lié à la classe


de site qui indique les effets relatifs d’amplification des sols du site sur secousses au sol de
courte période (haute fréquence) et de longue période (basse fréquence).

Les paramètres de calcul selon la norme UBC 97 sont résumés dans le tableau 3.4 comme
suit :
Tableau 3.4 Valeurs des paramètres selon l’UBC 97.

Fa SS SDS R Ie CS W (kN) V (kN)

1.2 0.75 0.6 2 1.25 0.375 105 39.375

Le tableau 3.5 est présenté les déplacements latéraux dans les trois niveaux du portique
qui sont calculés par l’équation 3.42, et utilisant les paramètres qui sont donnés par la norme
UBC 97 dans le tableau 3.4.

90
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Tableau 3.5 Déplacements dans les trois niveaux du portique selon l’UBC97.

Niveau Wi (kN) hi (m) Wi.hi (kN.m) Cvi Fi = Cvi .V (kN)  i (cm)

1 35 4 140 0.167 06.562 0.198

2 35 8 280 0.333 13.125 0.365

3 35 12 420 0.500 19.687 0.471

Les deux normes RPA 2003 et UBC97 permettent de distribuer la force de cisaillement
qui est trouvée à la base sur toute la hauteur du portique par une méthode appelée "méthode
statique équivalente". Chaque norme a des paramètres de calcul spéciaux qui sont choisis à
partir de type du site et de la structure étudiée. Elles sont données des valeurs de déplacement
dans les trois niveaux du portique très proches entre eux, ce qui validé l’efficacité et la précision
de chaque norme dans le calcul sismique des structures.

3.3.4. Effet de linéarité du sol sur la réponse dynamique du portique

L’excitation sismique dans le sol peut être prise en analyse temporelle, ce qui permet de
créer un effort tranchant à la base de la structure varié avec le temps (voir figure 3.13). D’après
cette dernière en constatant que la prise en compte de l’interaction sol-structure provoquant la
réduction de l'effort tranchant d'une structure sur base fixe (Mekki et Elachachi, 2011). Cet
effort permet de créer un moment de flexion dans le portique, qui sera réduit sous l’effet de la
base flexible, comme présenté dans la figure 3.14.

70
sans ISS avec ISS
50
Effort tranchant (kN)

30

10

-10 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5

-30

-50

-70
Temps (s)

Figure 3.13 Variation de l’effort tranchant à la base du portique en fonction du temps.

91
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

140
sans ISS avec ISS
100

60
Moment (kN.m)

20

-20 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5

-60

-100

-140
Temps (s)

Figure 3.14 Variation du moment de flexion dans le portique en fonction du temps.

La charge sismique dans le sol linéaire est distribuée sur les trois niveaux du portique, en
utilisant la méthode statique équivalent. Cette force peut provoquer un déplacement latéral de
la masse de l’étage correspondant mi . Ce déplacement est considéré maximum dans le niveau

supérieur, qui il est varié linéairement avec la force appliquée par une pente K i , comme présenté
dans la figure 3.15. On distingue qu’il y a une proportionnalité entre la force appliquée et le
déplacement trouvé.

7 20
12
(a) 5 (b) (c)
7 10
3
Force (kN)
Force (kN)

Force (kN)

1 2
0
-0.2 -0.1 -1 0 0.1 0.2 -0.4 -0.2 -3 0 0.2 0.4 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6
-3 -10
-8
-5
-7 -13 -20
Déplacement (cm) Déplacement (cm) Déplacement (cm)

Figure 3.15 Comportement linéaire du portique dans les trois niveaux : (a) premier niveau (b)
deuxième niveau, (c) troisième niveau.

3.3.5. Effet de la non-linéarité du sol sur la réponse dynamique du portique

Dans cette partie du travail l’effet de comportement du sol sur la réponse d’un portique à
trois degrés de liberté par la prise en compte de l’effet de non-linéarité du sol a été illustré. Les
modèles rhéologiques dans le sens horizontal et de balancement sont les seuls qui influent sur
la réponse latérale des structures (Ghannad et Jahankhan, 2004), comme présenté dans la figure
3.16.

92
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Figure 3.16 Composantes de déplacement dans une structure à base flexible (Fernandez-Sola
et Galindo, 2015).

Le choix d’amortissement dans le calcul de l’effet du sol sur la réponse des structures
permet l’inclusion d’un autre paramètre dans la formule élastique de déplacement latéral du
portique. Ce paramètre c est en fonction du temps T , il est associé le déplacement dû au

l’amortisseur horizontal Ch , et de balancement C , qu’on peut l’écrire comme suivant :

 1 h2 
c     FT (3.52)
C C 
 h  

Les déplacements latéraux dans les trois niveaux sans et avec l’amortissement du sol sont
présentés dans les figures 3.17 à 3.19.

U1 sans amortissement U1 avec amortissement


0.2

0.15
Déplacement (cm)

0.1

0.05

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5
-0.05

-0.1

-0.15

-0.2
Temps (s)

Figure 3.17 Effet de l’amortissement du sol sur le déplacement latéral de premier niveau du
portique.

93
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

U2 sans amortissement U2 avec amortissement


0.4
0.3
Déplacement (cm)

0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5
-0.1
-0.2
-0.3
-0.4
Temps (s)

Figure 3.18 Effet de l’amortissement du sol sur le déplacement latéral de deuxième niveau du
portique.

U3 sans amortissement U3 avec amortissement


0.5
Déplacement (cm)

0.3

0.1

-0.1 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5

-0.3

-0.5
Temps (s)

Figure 3.19 Effet de l’amortissement du sol sur le déplacement latéral de troisième niveau du
portique.

L’effet de non-linéarité du sol d’assise sur le déplacement latéral du portique est apparu
dans les figures 3.17 à 3.19, de façon de minimisé le déplacement dans les trois niveaux du
portique. Cet effet est estimé par 31.28% dans le premier niveau, 33.83% dans le deuxième
niveau, et 39.53% dans le troisième niveau, ce qui confirme que l’impact d’amortissement
augmente vis-à-vis de la hauteur de la structure (Barabash et al, 2020).

L’effet d’amortissement sur le comportement du portique est bien illustré dans le


changement de la linéarité de courbe F  f () dans les trois niveaux de celui-ci (voir figure
3.20). Donc on peut déduire que la réponse des structures fondées dans un sol non-linéaire sera
présentée une certaine ductilité sous une sollicitation sismique appliquée. En constatant dans ce
chemin que la prise en compte de la non-linéarité dans un sol permet de limiter l’action sismique
transmise à la structure (Roby, 2017).

94
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

(a) (b) 20 (c)


7 12
15
5
7 10
3

Force (kN)
Force (kN)
5
Force (kN)

1 2
0
-0.2 -0.1 -1 0 0.1 0.2 -0.3 -0.2 -0.1-3 0 0.1 0.2 0.3 -0.4-0.3-0.2-0.1
-5 0 0.1 0.2 0.3 0.4
-3 -10
-8
-5 -15
-7 -13 -20
Déplacement (cm) Déplacement (cm) Déplacement (cm)

Figure 3.20 Effet d’amortissement du sol sur le comportement du portique dans les trois
niveaux : (a) niveau 1, (b) niveau 2, (c) niveau 3.

3.4. Comparaison et validation de la présente méthode

La méthode développée dans cette étude permet de calculer la réponse des structures à
trois degrés de liberté, sous l’effet du sol support, dans les conditions de linéarité et de non-
linéarité. La validation de cette méthode a été menée à travers de la méthode numérique par
éléments finis qui est présentée dans le chapitre 3, et celle expérimentale qui est présentée par
Pecker et al., 2012.

3.4.1. Méthode numérique par éléments finis

Pour calculer le déplacement latéral dans les trois niveaux du portique par une méthode
des éléments finis on a choisi le même modèle présenté dans le chapitre 2. Les déplacements
latéraux des trois niveaux de portique sont donnés par le tableau 3.6.

Tableau 3.6 Déplacement latéral des trois niveaux du portique selon la MEF.

Niveau Déplacement (cm)

1 0.190
2 0.350
3 0.480

La figure 3.21 donne une présentation comparative des résultats de déplacements latéraux
dans les trois niveaux du portique qui sont trouvés par la méthode développée utilisant le RPA
2003 et l’UBC97, ainsi que par la méthode des éléments finis.

95
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

14
Présente étude (RPA2003)
12
Présente étude (UBC97)
10 MEF

Hauteur (m)
8

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Déplacement (cm)
Figure 3.21 Déplacement dans les trois niveaux selon la MEF et la présente méthode.

Les déplacements latéraux au troisième niveau (sommet du portique) pour les deux
normes sont considérés maximums, et plus proches aux ceux qui sont trouvés par la méthode
des éléments finis, ce qui montre la précision de la méthode présentée pour le calcul de
déplacement latéral des structures, qui soumissent des excitations sismiques et considèrent
libres à la base.

3.4.2. Méthode expérimentale

Pecker et al. (2012) ont étudié l’effet de l’interaction sol-structure sur la réponse d’un
bâtiment à 5 étages posé sur un sable de dimensions 4×4×0.4m3 sous l’effet de séisme de Nice
avec une magnitude égale à 0.52g, par l’application d’un essai appelé CAMUS IV (voir figure
3.22). La structure de la hauteur 5.1m ayant un poids égale à 36200kg. Elle est posée sur deux
fondations (2.1×0.8m2 pour chacune), avec un poids estimé par 2300kg.

Figure 3.22 Essai de CAMUS IV (Pecker et al., 2012).

96
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Afin de mener une étude comparative avec la méthode présentée, un modèle de type brochette
a été choisi (voir figure 3.23). Ce modèle est présenté par 6 masses M i des inerties J i leurs

valeurs sont indiquées sur le tableau 3.7.

Figure 3.23 Modèle brochette de l’essai CAMUS IV (Pecker et al., 2012).

Tableau 3.7 Paramètres utilisés dans l’essai CAMUS IV (Pecker et al., 2012).
Hauteur (m) Masse (kg) Inerties (kg.m2)
h1  0.1 M 1  4786 J1  1600
h2  1.4 M 2  6825 J 2  3203
h3  2.3 M 3  6825 J 3  3203
h4  3.2 M 4  6825 J 4  3203
h5  4.1 M 5  6825 J 5  3203
h6  5.0 M 6  6388 J 6  3124

La validation de la méthode présentée avec cette méthode expérimentale peut être


examinée à partir de comportement du sommet de la structure étudiée, comme présenté dans la
figure 3.24.

150 Pecker et al.


Force de cisaillement (kN)

100 Présente Etude

50

0
-40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40
-50

-100

-150
Déplacement au sommet (mm)

Figure 3.24 Comportement non-linéaire du sommet de la structure.

97
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

La figure 3.24 est illustrée le comportement non linéaire du sommet de la structure. Les
résultats présentés dans cette figure sont obtenus par la méthode analytique développée, et sont
comparés aux ceux de Pecker et al. (2012), signifiants qu’il y a un bon accord entre les deux
méthodes.

3.5. Etude paramétrique

Dans cette partie, une étude paramétrique sur un portique à trois degrés de liberté, qui est
fondé dans cinq types du sol (très meuble, meuble, ferme, très ferme, et rigide) a été menée.
Les résultats sont trouvés par la méthode expliquée dans la section (3.3).

3.5.1. Modèle numérique

Il s’agit d’un portique en béton armé à 3 étages, Chaque un de celui comportant une travée
de 5m de longueur et de dimensions (40  40cm 2 ) . Des poteaux de hauteur h  4m et de

dimensions (40  40cm 2 ) et d'un plancher constitué d’une dalle pleine de 30cm d’épaisseur

ayant une surface totale de (5  5m 2 ) . La structure repose sur des semelles superficielles en

béton armé de section carrée (2  2m 2 ) (Figure 3.25a). Des éléments poutres élastiques ont été
utilisés pour modéliser la superstructure. La masse de la structure est concentrée en un certain
nombre de nœuds. Les paramètres sol-structure sont résumés dans le tableau 3.8.

Tableau 3.8 Caractéristiques physiques propres du sol et de la structure (Tamahloult, 2011).

Sol Structure

Vitesse d’onde Masse Masse


Coef. de Module volumique Coef de
de cisaillement volumique
Type du sol Poisson, d'élasticité de la Poisson,
du sol, V S du sol, 
 du poteau, structure, P
(m/s) (kN/m3) E P (MPa) p
(kN/m3)

Très meuble 100 18 0.45


Meuble 200 18 0.40
Ferme 400 20 0.30 25000 25 0.2
Très ferme 800 22 0.30
Rigide base fixe - -

98
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Figure 3.25 Portique autostable : (a) sans ISS, (b) avec ISS (Tamahloult, 2011).

La figure 3.25b modélisant l’interaction entre la structure et le sol support, pour laquelle
ce dernier est modélisé par trois ressorts de rigidité (cas plan), un ressort suivant l’axe x ( K h )

un ressort suivant l’axe z ( K v ), et un ressort de rotation suivant l’axe y ( K  ). Dans le cas d’une

structure à trois étages (voir figure 3.26a), la structure peut être modélisée par des masses de
rigidité qui sont trouvées à une distance hi de la base, comme présenté dans la figure 3.26b.

Figure 3.26 Modélisation d’une structure à trois degrés de liberté : (a) sans ISS, (b) avec ISS.

3.5.2. Période fondamentale

L’interaction sol-structure est provoquée un allongement de la période fondamentale des


structures d’une manière significative. Ses valeurs sont liées essentiellement avec le type du sol
de support, qui est défini par une vitesse d’onde correspondante (voir figure 3.27a). Les
règlements parasismiques prennent en considération les effets des sites par la définition des

99
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

types de sols sous forme des classes. Chaque sol est défini par une période caractéristique Tc

dépendant à la vitesse d’onde de cisaillement (voir figure 3.27b), sachant que :

Tc  3.92VS0.3582 (3.53)
1.035 0.8

1.03 0.7
(a) 0.6 (b)
1.025
0.5
Tiss/Tfix

1.02

Tc (s)
0.4
1.015
0.3
1.01
0.2
1.005 0.1
1 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 0 100 200 300 400 500 600 700 800
Vs (m/s) Vs (m/s)

Figure 3.27 Effet de la vitesse d’onde de cisaillement V S sur : (a) le rapport Tiss / T fix , (b) la
période caractéristique Tc .

La figure 3.27-a montre qu’il y a une diminution continue de la période d’interaction sol
structure Tiss lorsque les valeurs de V S augmentent, due à la diminution de la flexibilité de la

fondation et en comparaison avec la structure sur base rigide (le rapport Tiss / T fix s'élève à 1.032

pour VS  100m / s et à 1.009 pour VS  200m / s , pour les sols meubles). Ceci s'accompagne par
la dissipation d'une quantité considérable de l'énergie de vibration en raison de l'amortissement
du sol.
Dans la courbe spectrale, la période caractéristique représente la période de transition
entre le segment des accélérations constantes et le segment des vitesses constantes comme
présenté dans la figure 3.28.
0.5 0.7
Très ferme S1 Très ferme A
0.6
0.4 Ferme S2 Ferme B
meuble S3 0.5 meuble C
Très meuble S4 Très meuble D
Sa/g (m/s2)

0.3
Sa/g (m/s2)

0.4

0.2 0.3

(a) 0.2
0.1 (b)
0.1

0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
T (s) T (s)
Figure 3.28 Spectre de réponse pour les quatre types du sol selon : (a) RPA2003, (b) UBC97.

100
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Les figures 3.28a et b sont représentées le spectre de réponse modale qui est donné par
les deux normes RPA 2003 et UBC 97 respectivement et pour les quatre types du sol (très
ferme, ferme, meuble, très meuble). Les résultats obtenus montrant l’effet des ondes de
cisaillement sur les valeurs d’accélération spectrale, en constatant dans ce chemin que
l’accélération va augmenter si la vitesse d’onde de cisaillement va diminuer. Cette relation
inverse était plus claire dans la norme UBC 97 pour toutes les valeurs de périodes due à l’effet
de coefficients du site Fa et Fv . Pour la norme RPA 2003, la différence dans les valeurs

d’accélération entre les différents types du sol était prête dans le cas où T  T 2 , à cause de
l’effet de periode T2 , qui est trouvée différente pour chaque type du sol.

3.5.3. Impédances dynamiques

Le modèle du cône a une procédure assez complexe dans le problème SFSI. Pour cela, le
logiciel CONAN est utilisé pour effectuer le calcul des coefficients de ressort et d'amortisseur.
Tout d'abord, les caractéristiques du sol, y compris le module de cisaillement, la stratification,
le coefficient de Poisson, la densité, le taux d'amortissement du matériau et le rayon équivalent
de la fondation circulaire doivent être définis dans un fichier texte, puis ce fichier est appelé par
le logiciel CONAN. Comme mentionné au-dessus, seules les impédances horizontales et de
rotation sont influencées sur le déplacement latéral de la structure.

8.00E+07 6.00E+07

7.00E+07
5.00E+07 Très meuble

6.00E+07 Meuble
Ferme
Partie imaginaire

Très meuble 4.00E+07


5.00E+07 Trés ferme
Prtie réelle

Meuble
4.00E+07 Ferme 3.00E+07
Trés ferme
3.00E+07
2.00E+07
2.00E+07
1.00E+07
1.00E+07

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
a0 a0

Figure 3.29 Effet de type du sol sur les valeurs des impédances dynamiques horizontales.

101
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

8.00E+07 3.50E+07

3.00E+07 Très meuble


4.00E+07
Meuble
2.50E+07

Partie imaginaire
Ferme
0.00E+00 Trés ferme
Partie reelle

2.00E+07

1.50E+07
-4.00E+07
Très meuble
1.00E+07
Meuble
-8.00E+07 Ferme 5.00E+06
Trés ferme
-1.20E+08 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
a0 a0

Figure 3.30 Effet de type du sol sur les valeurs des impédances dynamiques de rotation.
Les figures 3.29 et 3.30 sont présentées la variation des impédances dynamiques dans le
sens horizontal et celui de rotation respectivement. Les résultats obtenus montrant l’efficacité
de type du sol sur les valeurs des impédances dynamiques de translation et de rotation. En
constatant que les impédances dynamiques atteintes des valeurs maximales dans le cas où
VS  800m / s , à cause de l’effet de rigidité du sol support, par contre ses valeurs sont

considérées minimales où VS  100m / s , dues au l’effet de flexibilité de celui-ci.

La partie réelle des impédances dynamiques était influencée par la rigidité du sol support
d’une manière significative, en trouvant une relation proportionnelle entre eux. Cette partie était
indépendante de la fréquence adimensionnelle (restant constante) sous l’effet des excitations
horizontales pour tous les types du sol. Dans le cas de solliciter la fondation par un moment de
rotation les valeurs de rigidité restantes constantes dans le cas où VS  400m / s . Par contre, en

remarquant une réduction considérable dans ses valeurs dans le cas où VS  200m / s . Donc
l’effet de la fréquence adimensionnelle sur les parties réelles est apparu dans le cas des sols de
faibles rigidités sous l’effet du moment de rotation.
La partie imaginaire qui est consacrée l’amortissement était affectée par la rigidité du sol
support. Elle est augmentée d’une manière très rapide sous l’effet de rigidité du sol et dans le
cas des faibles fréquences (a0  0,5) . Puis, ses valeurs vont diminuer rapidement sous l’effet de
fortes fréquences.

3.5.4. Déplacement latéral

Le déplacement latéral du portique est considéré l’un des éléments essentiels, qui seront
déterminés par la méthode proposée. Tout abord, il faut calculer en premier lieu les forces

102
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

sismiques dans chaque niveau du portique par la méthode statique équivalente selon les deux
normes RPA 2003 (figure 3.31a) et UBC 97 (figure 3.31b).
60 60
Très meuble Très meuble
50 Meuble 50 Meuble
Ferme Ferme
40 Très ferme 40 Très ferme

Force (kN)
Force (kN)

30 30

20 20
(a) (b)
10 10

0 0
4 5 6 7 8 9 10 11 12 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Hauteur (m) Hauteur (m)

Figure 3.31 Distribution de la force sismique sur les trois niveaux du portique sous l’effet du
sol support selon les deux normes (a) RPA 2003, (b) UBC 97.

Les déplacements latéraux dans les trois niveaux du portique sous l’effet du type du sol
support, qui sont trouvés par la méthode analytique expliquée au-dessus sont résumés dans le
tableau 3.9, et sont présentés dans la figure 3.32 d’une manière comparative avec les
déplacements du modèle rigide.

Très meuble Meuble Ferme Très ferme


Déplacement de RPA 2003 0.575 0.567 0.499 0.410
niveau 1 (cm) UBC97 0.601 0.544 0.493 0.394
Déplacement de RPA2003 1.110 1.055 0.913 0.753
niveau 2 (cm) UBC97 1.163 1.013 0.907 0.723
Déplacement de RPA2003 1.570 1.386 1.176 0.961
niveau 3 (cm) UBC97 1.645 1.330 1.164 0.922

Tableau 3.9 Déplacements latéraux dans les trois niveaux du portique sous l’effet de type du
sol.

6.6
6.4 Très meuble
Meuble
6.2 Ferme
Diss/Drigide

6 Très ferme
5.8
5.6
5.4
5.2
4 5 6 7 8 9 10 11 12
Hauteur (m)
Figure 3.32 Effet de type du sol d’assise sur le déplacement latéral du portique.
103
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

L’effet de type du sol sur le déplacement latéral de la structure était apparu dans la figure
3.32. À laquelle en trouvant une proportionnalité entre la flexibilité du sol support et le
déplacement latéral de la structure. Cet effet est plus important dans le cas d’une structure
fondée dans un sol meuble, ainsi que dans le niveau supérieur de la structure, ce qui montre
l’impact des propriétés du sol et de la structure sur la réponse de cette dernière.
Dans le cas d’une structure fondée dans un sol très ferme, ses déplacements latéraux sont
trouvés très proches paraport aux ceux du modèle rigide, donc l’effet d’interaction dans ce cas
peut être négligeable. Par contre, la réponse de la même structure dans un sol plus flexible est
trouvée plus importante, ce qui exige de prendre l’effet d’interaction sol-structure dans l’étude.

3.5.5. Effet de non-linéarité du sol

L’amortissement est un modèle rhéologique consacré la perte d’énergie pendant le


mouvement d’un système sous l’effet d’une excitation extérieure. En constatant deux
amortissements dans le sol l’un hystérétique (visqueux) et l’autre géométrique (radiatif). Dans
le cas d’un amortissement hystérétique  trouvé dans le sol, la formule générale de
l’impédance dynamique K est donnée par l’équation 3.54 (Sbartai, 2018) :

K  k st k (a0 )  ia0 c(a0 )1  i 2  (3.54)

1.00E+08 6.00E+07

5.00E+07 B= 0,00
0.00E+00
B= 0,05
B= 0,10
Partie imaginaire

4.00E+07
B= 0,15
-1.00E+08
B= 0,20
Partie réelle

3.00E+07

-2.00E+08 B= 0,00
B= 0,05 2.00E+07
B= 0,10
-3.00E+08 B= 0,15
B= 0,20 1.00E+07

-4.00E+08 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
a0 a0

Figure 3.33 Effet de l’amortissement hystérétique sur les valeurs des impédances dynamiques
horizontales.

104
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

1.00E+08 4.00E+07

3.50E+07 B= 0,00
5.00E+07
B= 0,05
3.00E+07 B= 0,10
0.00E+00 B= 0,15

Paerte imaginaire
2.50E+07 B= 0,20
Partie réelle

-5.00E+07 2.00E+07

B= 0,00
1.50E+07
-1.00E+08 B= 0,05
B= 0,10 1.00E+07
B= 0,15
-1.50E+08
B= 0,20 5.00E+06

-2.00E+08 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
a0 a0

Figure 3.34 Effet de l’amortissement hystérétique sur les valeurs des impédances dynamiques
de rotation.

Les figures 3.33 et 3.34 sont présentées la variation des impédances dynamiques
horizontales et celles de rotation en fonction de la fréquence adimensionnelle respectivement,
sous l’effet de l’amortissement hystérétique dans le sol. Les résultats obtenus montrant
l’efficacité de l’amortissement  sur les valeurs des impédances dynamiques de translation et
de rotation. Pour lequel la partie réelle qui consacrant la rigidité est diminuée lorsque on
augmente le pourcentage de l’amortissement hystérique dans le sol. Cette influence inverse peut
être expliquée mathématiquement par le terme 2. .a0 .c(a0 ).k st  qu’il va réduire la rigidité
d’une manière proportionnelle. Si ce terme est nul, les rigidités sont trouvées égales comme
dans le cas où a0  0 . Par contre la partie imaginaire qui consacrant l’amortissement a été
trouvée proportionnelle au pourcentage d’amortissement, cette influence peut être montrée par
le terme 2. .k (a0 ).k st  qu’il va augmenter l’amortissement d’une manière proportionnelle.

L’amortissement dans le sol est influe sur le comportement de la structure supportée d’une
manière significative (voir figure 3.35), pour lequel la structure peut être présentée une ductilité
sous l’effet de type du sol d’assise. Les paramètres de cette dernière sont considérés un élément
important dans la détermination des forces sismiques dans chaque niveau de la structure, qui
sont affectés sur le déplacement latéral de celle-ci.

105
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

80
Très meuble
Meuble 60
Linéarité
Ferme 40
Très ferme
20 Non-linéarité
Force (kN)

0
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
-20

-40

-60

-80
Déplacement (cm)
Figure 3.35 Effet d’amortissement du sol sur le comportement de la structure.

La figure 3.36 est présentée l’effet de non-linéarité du sol de support sur les déplacements
latéraux de tous les niveaux de la structure selon les deux normes RPA 2003 et UBC 97. La
réponse a été analysée pour quatre types du sol : très meuble (figure 3.36a), meuble (figure
3.36b), ferme (figure 3.36c), et très ferme (figure 3.36d). Pour lesquelles l’effet de
comportement du sol d’assise sur la réponse structurelle a été validé.
1.8 1.4
1.6
1.2
Déplacement latéral (cm)
Déplacement latéral (cm)

1.4
1
1.2
1 0.8

0.8 0.6
(a) (b)
0.6
0.4
0.4
0.2
0.2
0 0
4 6 8 10 12 4 6 8 10 12
Hauteur (m) Hauteur (m)

Linéaire (RPA 2003) Non-Linéaire (RPA 2003) Linéaire (UBC 97) Non-Linéaire (UBC 97)
1.2 1
0.9
1
0.8
Déplacement latéral (cm)
Déplacement latéral (cm)

0.7
0.8
0.6
0.6 0.5
(c) 0.4
(d)
0.4
0.3
0.2
0.2
0.1
0 0
4 6 8 10 12 4 6 8 10 12
Hauteur (m) Hauteur (m)
Figure 3.36 Effet de non-linéarité du sol sur les déplacements latéraux des trois niveaux de la
structure qui est fondée dans un sol : (a) Très meuble, (b) Meuble, (c) Ferme, (d) Très ferme.

106
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

La figure 3.36 est bien illustrée l’effet de non-linéarité du sol support sur le déplacement
latéral de la structure. Dans laquelle, l’amortissement dans le sol peut réduire le déplacement
de la structure supportée d’une manière considérable. Cet effet est plus intense dans le cas d’un
sol meuble paraport à celui plus rigide, à cause de l’impact de la vitesse d’onde de cisaillement,
qui est trouvée plus faible dans les sols plus flexibles. Dans ce parcours en remarquant pour les
deux normes RPA 2003 et UBC 97 un décalage considérable surtout dans le troisième niveau
entre les déplacements linéaires et ceux non-linéaires dans les sols meubles, par contre en
constatant des résultats de déplacement très proches dans le cas des sols plus rigides. Donc,
l’effet d’amortissement dans les sols plus rigides (ferme et très ferme) sur le déplacement latéral
d’une structure peut être négligeable. Maintenant, la figure 3.37 est présentée le pourcentage de
décalage du déplacement de la structure dans le cas de linéarité et de non-linéarité des quatre
types du sol support, pour les deux normes RPA 2003 et UBC 97. Cette différence entre les
résultats est consacrée la quantité du mouvement perdue, sous l’effet d’amortissement dans le
sol, qui provoque une perte d’énergie considérée plus importante dans les sols plus flexibles.

Très meuble Meuble Ferme Très ferme


30
Déplacement perdu (%)

20
RPA 2003
10

-10
UBC 97
-20

-30
Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Figure 3.37 Déplacements perdus de la structure sous l’effet de non-linéarité des quatre types
du sol support pour les deux normes RPA 2003 et UBC 97.

3.5.6. Distribution de l’effort tranchant et du moment

L’effort tranchant et les forces internes dans les éléments structuraux sont considérés
comme paramètres de réponse. Ils sont les plus importants dans la pratique de la conception
sismique. L'effet de l'interaction sol-structure sur l’effort tranchant pour une structure à 3 étages
a été calculé en utilisant la méthode d'analyse présentée précédemment. Les résultats sont
comparés aux ceux qui sont obtenus par le modèle à base fixe. Les forces de cisaillement sont
illustrées dans la figure 3.38, pour laquelle les points suivants sont déterminés :

107
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

- Dans le cas des sols meubles ou très meubles, l’interaction sol-structure est causée une
augmentation des valeurs de l’effort tranchant dans tous les niveaux, pour les deux normes.
Cet effet est plus considérable dans le cas du sol plus flexible. En constatant pour la norme
RPA 2003 que les efforts tranchants sont similaires dans le cas de la structure qui est fondée
dans un sol meuble ou très meuble (voir figure 3.38a).
- Dans le cas de site ferme les valeurs de l’effort tranchant du modèle d’interaction sol-
structure et celui rigide sont très similaires, surtout pour la norme UBC 97 (voir figure
3.38b), donc l’effet d’interaction dans ce cas peut être négligeable pour les deux normes.
- Dans le cas de site très ferme, l’interaction sol-structure est provoquée une diminution de
l’effort tranchant dans tous les niveaux de la structure.
- L’effort tranchant dans le premier niveau est trouvé plus grand para port à celui trouvé dans
les autres niveaux.

3 3
Rigide Rigide
(a) Très ferme (b) Très ferme
Ferme Ferme
Meuble Meuble
Très meuble Très meuble
Niveau de l'étage

Niveau de l'étage

2 2

1 1
0 30 60 90 120 150 0 30 60 90 120 150
Effort tranchant (kN) Effort tranchant (kN)

Figure 3.38 Enveloppe de l’effort tranchant dans les trois niveaux selon : (a) RPA 2003, (b)
UBC 97.

L’enveloppe du moment est varié vis-à-vis de la hauteur de la structure, ainsi que suivant
le type du modèle considéré à la base. Les résultats du moment qui sont donnés par la norme
RPA 2003 (figure 3.39a) sont très proches aux ceux qui sont obtenus par la norme UBC 97,
comme présenté dans la figure 3.39b.
- Dans le cas de VS  200m / s (sols flexibles ou plus flexibles) les valeurs du moment sont
augmentées vis-à-vis de la flexibilité du sol support.
- Dans le cas de VS  300m / s (sols fermes) les valeurs du moment sous l’effet d’interaction
sol-structure sont très similaires à celles données par le modèle rigide.

108
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

- Dans le cas de VS  300m / s (sols très fermes ou plus rigides) les valeurs du moment sont
diminuées sous l’effet d’interaction sol-structure.

12 12
Rigide Rigide
11 Très ferme 11 Très ferme
Ferme Ferme
Meuble Meuble
10 10 Très meuble
Très meuble

9 9

Hauteur (m)
Hauteur (m)

8 8

7 7
(a) (b)
6 6

5 5

4 4
0 50 100 150 200 250 0 50 100 150 200 250
Moment (kN.m) Moment (kN.m)

Figure 3.39 Enveloppe du moment suivant la hauteur de la structure selon : (a) RPA 2003,
(b) UBC 97.
D’après les figures 3.38 et 3.39, en constatant que les enveloppes de l’effort tranchant et
du moment sont liées aux trois paramètres essentiels qui sont : type de sol support, type de
modèle considéré à la base, ainsi que la hauteur de la structure. Cet effet dans le premier niveau
qu’est présenté le cas le plus défavorable est illustré dans le tableau 3.10.

Tableau 3.10 Décalage de sollicitations dans le premier niveau de la structure sous l’effet
d’interaction sol-structure.

RPA 2003 UBC 97


T. meuble Meuble Ferme T. Ferme T. meuble Meuble Ferme T. Ferme
9.81% 9.81% -2.31% -19.36% 17.41% 9.96% 0.95% -23.81%

D’après le tableau 3.10, l’effet d’interaction sol-structure sur les valeurs de l’effort
tranchant et du moment dans le premier niveau est donné les conclusions suivantes :
- L’effet d’interaction sol-structure peut être négligeable dans le cas du sol ferme.
- Doit prendre en considération l’effet d’interaction sol-structure dans le cas des sites très
meubles d’une manière que l’effort tranchant et le moment seront augmentés.

109
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

- Doit prendre en considération l’effet du modèle rigide (sans ISS) dans le cas des sols de
rigidité élevée. Il est considéré le cas le plus défavorable, pour lequel les valeurs de l’effort
tranchant et du moment seront augmentées.

3.5.7. Déplacements et angles inter-étages

Les éléments inter-étages sont l'un des indicateurs et de la quantité de réponse technique
particulièrement utiles dans l'ingénierie sismique, qui est basée sur la performance des
structures, notamment celles de grande hauteur (Jian et al., 2014). Les déplacements entre les
étages sont causés par la déformation en flexion des éléments verticaux dans l'étage inférieur
ou par la rotation du plancher inférieur. Cependant, le déplacement inter-étage des structures
est défini comme la différence de déplacement de translation relative entre deux étages
consécutifs, comme illustré dans la figure 3.40.

TM (L) TM (NL) M (L) M (NL) F (L)


F (NL) TF (L) TF (NL) Rigide
3
Numéro de l'étage

1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
Déplacements inter-étages (cm)

Figure 3.40 Déplacements inter-étages pour le modèle rigide et celui flexible sous l’effet de
non-linéarité du sol de support.

La figure 3.40 représente l'effet de force de cisaillement sur le décalage de déplacement


entre les étages du portique, qui est lié avec :
- Le type du modèle considéré à la base, pour lequel l’interaction sol-structure est provoquée
une augmentation dans les valeurs des déplacements inter-étages.
- La flexibilité du sol support, pour laquelle les valeurs des déplacements inter-étages sont
trouvées plus importantes dans le cas du sol très meuble.
- Le type de comportement du sol support, pour lequel la non-linéarité est provoquée une
diminution dans les valeurs des déplacements inter-étages.

110
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

Le décalage des angles entre les étages (noté D) peut être calculé par la méthode de
tangente à partir de déplacement latéral dans chaque niveau. L’angle total et le décalage de
l’angle entre les étages du portique pour le modèle rigide et celui d’interaction sol-structure
sont présentés dans la figure 3.41. Comme illustré dans la figure, l’angle total est trouvé plus
grand dans le niveau supérieur paraport les autres niveaux, contre le décalage inter-étage qui
représente l’inverse. Ainsi, les angles dans les étages sont augmentés dans le cas des sols plus
flexibles avec un comportement linéaire.

2
Numéro de l'étage

TM (L) TM (NL)
M (L) M (NL)
F (L) F (NL)
TF (L) TF (NL)
1 TMD(L) TMD (NL)
MD (L) MD (NL)
FD(L) FD (NL)
TFD (L) TFD (NL)
Rigide Rigide D
0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45
Angles inter-étages (rad)

Figure 3.41 Angles inter-étages pour le modèle fixe et celui flexible sous l’effet de non-
linéarité du sol de support.

3.6. Conclusion

Dans ce chapitre, les différentes méthodes de calcul des impédances dynamiques dans les
degrés de liberté de translation et de rotation ont été présentées. Premièrement, une procédure
mathématique qui est basée sur les équations élasto-dynamiques ainsi que la propagation des
ondes sismiques a été clarifiée. Cette méthode a été traitée numériquement par un outil de calcul
numérique permettant de calculer facilement les impédances dynamiques et la détermination
de leur variation vis-à-vis l’augmentation de la fréquence adimensionnelle.

Les impédances dynamiques sont utilisées pour déterminer les rigidités des ressorts et les
amortissements dans les différents degrés de liberté de translation et de rotation. En revanche,
le calcul des impédances dynamiques dans le sens horizontal et de rotation permet de déterminer
le mouvement latéral d’une structure considérée libre à la base, par l’application d’une méthode

111
Chapitre 03 Calcul des impédances dynamiques et leur effet sur la réponse des structures

analytique développée qui permet d’illustrer l’effet du sol sur la réponse des structures à base
flexible sous l’effet sismique.

La méthode analytique présentée dans le calcul est en fonction des forces statiques au
niveau de chaque étage du portique, qui sont déterminées par la méthode statique équivalente
selon les deux normes RPA 2003 et UBC 97. Ces dernières sont données des résultats de
déplacements très proches entre eux, ainsi que sont très proches aux ceux qui sont trouvés par
la méthode des éléments finis, et par la méthode expérimentale de Pecker et al., ce qui valide la
précision de la méthode développée.

La réponse d’une structure n’est pas liée seulement de ses caractéristiques et de


l’excitation sismique appliquée. Il est possible que le sol se trouvant directement à côté des
fondations ce qui présente un rendement, qui est contribué à la dissipation inélastique de
l'énergie sismique de la même manière que dans la superstructure.

L’effet de prendre en compte un amortissement dans le sol joue un rôle de résistance, de


façon de minimiser le déplacement de la structure, ainsi qu’il permet de changer le
comportement de celle-ci, pour lequel la structure peut être présentée une certaine ductilité sous
une excitation sismique appliquée.

112
Chapitre 04 :

Effet de la densification des sols et le


dimensionnement des fondations sur la réponse
des structures

4.1. Introduction

Dans la conception sismique de structures sur fondations encastrées, les effets


d'interaction sol-structure peuvent être évalués par l'approche des sous-structures, qui fournit
une décomposition pratiquement attrayante du problème d'interaction dynamique en deux sous
problèmes, qui sont liés entre eux par le calcul de fondations.

Les impédances dynamiques de fondations sont des formules complexes permettant de


lier les rigidités statiques avec des nombres complexes qui peuvent être déterminés par l’outil
de calcul CONAN, en se basant sur le modèle du cône. En revanche, les rigidités statiques sont
liées principalement avec les caractéristiques du sol support, et celles de fondations comme
était montré par les formules de rigidités qui sont données par Gazetas dans les degrés de
translation et de rotation.

Les techniques de compactage (autrement appelées densifications dans la masse) sont


désormais des techniques largement utilisées pour améliorer certaines caractéristiques du sol
de manière significative. Plus particulièrement, les techniques de compactage dynamique,
compactage par impacts rapides, le vibrocompactage et le compactage à rouleaux, sont des
méthodes de référence employées par les entreprises qui ont un assez large domaine
d’application (idéales sur des remblais sablo-graveleux de grande surface).

113
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

Dans ce chapitre une étude paramétrique a été présentée. Elle est basée sur deux axes
principaux, le premier sera consacré l’effet d’amélioration du sol par compactage sur les
impédances dynamiques, ainsi que sur la réponse du portique, et le deuxième sera présenté
l’effet de la géométrie des fondations sur leur réponse dynamique ainsi que sur la réponse
structurelle. L’étude a été résumée par le schéma suivant :

Densification
du sol

Effet sur Réponse des


Impédances
Structures
dynamiques

Rayon de
fondations

4.2. Processus de densification des sols

Quatre techniques de compactage fréquemment utilisables dans la densification des sols :


compactage dynamique, vibrocompactage, compactage par impacts rapides, et le compactage
à rouleaux.

4.2.1. Compactage dynamique

Cette technique a été inventée par Ménard en 1969. Elle permet d’améliorer les sols en
profondeur par l’action d’une masse en surface. Le principe est de laisser tomber une masse en
chute libre de manière répétée sur le sol. Les masses et les hauteurs de chute sont définies selon
le besoin de densification, pour lequel les masses de 12 à 40 tonnes en chute libre d’une
hauteur de 10 à 40 mètres sont choisies (Mayne et Jones, 1984). C’est une méthode qu’est
très bien adaptée pour les grandes surfaces et très rapide, ce qui en fait une technique
d’amélioration économiquement intéressante.
La disposition des points d’impact et les autres paramètres du traitement tels que :
l’énergie, nombre de phases, nombre d’impacts par empreinte, périodes de repos, etc…
dépendent des caractéristiques du terrain à traiter. C’est une technique de compactage
permet de densifier les sols de grande profondeur à cause de la création d’ondes de choc
de très haute énergie. La figure 4.1 explicite la réalisation de cette méthode.

114
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

Figure 4.1 Schéma de principe du compactage dynamique (Brûlé et Javelaud, 2012).

Le concept de cette technique consiste à améliorer les propriétés mécaniques du sol en


transmettant des impacts à haute énergie à des sols meubles, qui ont initialement une faible
capacité portante et des potentiels à haute compressibilité. L'impact est crié des ondes
corporelles et de surface qui se propagent dans le milieu du sol. Dans les sols non saturés, les
ondes déplaçant les grains et les réorganisent dans une configuration plus dense. Dans les sols
saturés, le sol est liquéfié et les grains sont réarrangés dans un état plus compact. Dans les deux
cas, la diminution des vides et l'augmentation du contact granulaire interne entraîneront
directement une amélioration des propriétés du sol (Hamidi et al., 2009), comme présenté dans
la figure 4.2.

Figure 4.2 Déplacement des grains du sol sous l’effet de compactage dynamique (Hamidi et
al., 2009).

Le compactage dynamique peut être utilisé dans les cas de sols pollués, de sols avec un
massif environnemental présentant des risques sanitaires compatibles avec des projets
d’aménagement, ainsi que pour les sols des caractéristiques mécaniques faibles (Brûlé et al,
2010). Les remblais épais, hétérogènes et pollués peuvent également être traités par cette
méthode (Bitri et al., 2013).

115
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

4.2.2. Compactage par impacts rapides

Compactage par impacts rapides (RIC) est une variante de compactage dynamique
développé en 1990 par BSP (British Steel Piling). L'énergie dynamique est transmise par un
poids tombant d'une hauteur contrôlée contre un pied en acier d'un diamètre de 1.5m (voir figure
4.3). L'énergie est transférée au sol de manière efficace car le pied RIC reste en contact avec le
sol, et aucun débris volant n'est éjecté (Hamidi et al., 2009).

Figure 4.3 Machine à masse tombant (Hamidi et al., 2009).

Par rapport au compactage dynamique, au lieu de laisser tomber un poids lourd d'une
grande hauteur une ou deux fois par minute. Le RIC donne un poids plus léger (5, 7 ou 9 ton),
d'une hauteur relativement inférieure (jusqu'à 1.2 m) à un rythme de 40 à 60 fois par minute.

4.2.3. Vibrocompactage

Ce processus est également appelé vibroflottation a été inventé par Steuermann et Degen
en 1934 et permet la densification d’un sol par insertion d’une aiguille vibrante dans celui-ci.
Il s’applique idéalement aux sols de type A et B, c’est-à-dire les sols granulaires non-cohérents
tels que les sables et les graviers, et permet de traiter jusqu’à 60m d’épaisseur du sol. La densité
relative atteinte est alors de 75 à 100 % (Brûlé et Javelaud, 2012). Ce type de compactage
permet de diminuer le risque de tassement du sol, et d’augmenter la capacité portante de celui-
ci, ainsi qu’il mit en œuvre pour éviter les risques de liquéfaction. La figure 4.4 est présentée la
mise en œuvre de cette technique.

116
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

Figure 4.4 Schéma de principe du vibrocompactage (Brûlé et Javelaud, 2012).

Le vibrocompactage peut être employé dans le cas de remblais hydrauliques avec des
teneurs en carbonates variées ou des sols à risque de liquéfaction, et reste optimal si le
pourcentage de fines (75μm) n’excède pas 10 à 15 % du poids total, et s’il y a moins de 2%
d’argile (2μm) (Brûlé et Javelaud, 2012).

4.2.4. Compactage à rouleaux

Le compactage par rouleaux est considéré une autre technique d’amélioration des
caractéristiques des sols (voir figure 4.5). Cette technique a été reconnue et appliquée pour la
première fois en 1935 en Suède. Elle est capable de compacter 20 à 30 cm du sol nivelé.

Figure 4.5 Compacteur à rouleaux (Hamidi et al., 2009).

La différence entre le compactage dynamique et celui à rouleaux peut être résumée


comme suivant :

117
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

 Le compactage dynamique est effectué à travers une très grande parcelle d'énergie qui
est transmise sur une très courte période du temps au moyen d'une masse lourde tombée
d'une grande hauteur. la répétition de tels cycles de compactage est effectuée à une très
faible fréquence.

 Le compactage à rouleaux d'autre part a été réalisé à travers d’une parcelle d'énergie
beaucoup plus petite transmise au sol sur une durée beaucoup plus longue au moyen
d'une masse de forme excentrique roulant sur le sol. la répétition des cycles de
compactage est effectuée à une fréquence plus supérieure au compactage dynamique.

4.3. Paramétrage des valeurs d’impédances de fondations superficielles

Les travaux de densification permettent d’améliorer certains paramètres tels que la


résistance en pointe q c , la vitesse des ondes de cisaillement Vs , et la densité des sols  s . De tels
travaux peuvent aller jusqu’à doubler les valeurs des paramètres mécaniques obtenus par essais
in-situ (Brûlé et Javelaud, 2012). Quant aux ondes de cisaillement, leur valeur peut être
augmentée de plus de 20% sur les premiers mètres (Brûlé et al., 2010). Nous nous intéressons
plus particulièrement à la vitesse des ondes sur 30m de profondeur Vs ,30 , qui permettant de

classifier les sols. Elle est définie comme suit (Brûlé et Duquesnoy, 2016) :

30
Vs ,30  n
(4.1)
hi

i 1 Vsi

Avec, hi c’est la hauteur de la couche i, et Vs i représente la vitesse d’onde de cisaillement dans


la couche i.

Vs est un paramètre significatif de la qualité du compactage. Toutefois, il est nécessaire de le

corréler avec des essais in-situ tels que le CPT (Cône Pénétration Test) (Bitri et al., 2013). Ces
corrélations (et toute corrélation en général) entre les paramètres doivent être faites avec
discernement.

Le tableau 4.1 est présenté les différents types des sols suivant la valeur de Vs ,30 selon les

quatre normes : RPA2003 ; EC8 (Euro Code 8) ; UBC97 et BCJ (Building Center of Japan).
On peut noter que même si le nom de chaque type du sol est différent, les Vs ,30 limites sont

proches ou similaires (Pitilakis et al., 2004).

118
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

Tableau 4.1 Comparaison des classes du sol basée sur Vs ,30 selon les quatre normes.

100 200 400 800


RPA2003
- S4 S3 S2 S1
180 360 760 1500
UBC97
E D C B A
100 180 360 800
EC8
- D C B A
200 600
BCJ
III II I

4.3.1. Fréquence fondamentale

La fréquence fondamentale pour le premier mode du sol est en fonction de Vs à travers


la relation suivante :
Vs
F1  (4.2)
4H
Avec, H : Epaisseur du sol.

Cette relation montre que la fréquence est directement proportionnelle à Vs . Une petite

augmentation de vitesse se répercutera donc sur la fréquence.

4.3.2. Influence de la modification de Vs par la densification du sol

Le compactage peut changer les caractéristiques des sols, telles que la vitesse d’onde de
cisaillement Vs et la masse volumique  s , ce qui permet de changer la classe du sol densifié
comme était montré dans le tableau 4.1. Dans cette partie du travail nous allons étudier
l’influence de compactage en supposant un changement de classe du sol après les travaux selon
la norme UBC97. Les paramètres de changement de classe qui sont utilisés dans le calcul sont
présentés dans le tableau 4.2 comme suivant :

Tableau 4.2 Paramètres du sol avant et après le compactage.

Condition du sol Classe du sol V S (m/s)  s (kN/m3)


Avant le compactage E 170 18
Après le compactage D 185 20
Avant le compactage D 300 20
Après le compactage C 365 22

119
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

4.3.2.1. Effet de la densification du sol sur la variation des impédances dynamiques

Les impédances dynamiques sont absolument influencées par la vitesse d’onde de


cisaillement dans le sol. D’ailleurs, nous allons déterminer l’effet de changement de cette
dernière par la technique de densification sur les valeurs des impedances dynamiques dans les
quatre degrés de liberté d’une fondation dont 2x2m² de surface et 0.75m d'épaisseur, en utilisant
le même outil de calcul dans le chapitre précédant. Les figures 4.6 à 4.9 présentent la variation
des impédances horizontales, verticales, de torsion et de rotation en fonction de la fréquence
adimensionnelle respectivement.

1.75E+07
1.25E+07
1.50E+07

1.25E+07
Partie imaginaire 1.00E+07
Partie réelle

1.00E+07 7.50E+06

7.50E+06 E-D avant E-D après


5.00E+06 E-D avant E-D après
D-C avant D-C après
5.00E+06 D-C avant D-C après
2.50E+06
2.50E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence adimensionnelle a0 Fréquence adimensionnelle a0

Figure 4.6 Effet de la densification du sol sur la variation de l’impédance horizontale.

2.50E+07 2.50E+07

2.00E+07 2.00E+07
Partie imaginaire

1.50E+07 1.50E+07
Partie réelle

1.00E+07 E-D avant E-D après 1.00E+07 E-D avant E-D après
D-C avant D-C après D-C avant D-C après
5.00E+06 5.00E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence adimensionnelle a0 Fréquence adimensionnelle a0

Figure 4.7 Effet de la densification du sol sur la variation de l’impédance verticale.

120
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

2.50E+07 7.50E+06
E-D avant E-D après E-D avant E-D après
D-C avant D-C après D-C avant D-C après
2.00E+07 6.00E+06

Partie imaginaire
Partie réelle

1.50E+07 4.50E+06

1.00E+07 3.00E+06

5.00E+06 1.50E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence adimensionnelle a0 Fréquence adimensionnelle a0

Figure 4.8 Effet de la densification du sol sur la variation de l’impédance de torsion.

2.00E+07 8.00E+06
E-D avant E-D après E-D avant E-D après
D-C avant D-C après D-C avant D-C après
1.60E+07
6.00E+06
Partie imaginaire
Partie réelle

1.20E+07
4.00E+06
8.00E+06

2.00E+06
4.00E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence adimensionnelle a0 Fréquence adimensionnelle a0

Figure 4.9 Effet de la densification du sol sur la variation de l’impédance de rotation.

Les figures 4.6 à 4.9 présentent l'effet d'amélioration du sol par densification sur la
variation des impédances dynamiques en fonction de la fréquence adimensionnelle. Les
résultats obtenus montrent l'efficacité de la densification sur la rigidité et l'amortissement du
sol, qui sont fortement affectés par l'effet de celle-ci. Une augmentation considérable de la
rigidité et d'amortissement a été remarquée pour toutes les impédances dynamiques. Donc le
compactage est influé directement sur l’amortissement et la rigidité du sol d’une façon
proportionnelle.

4.3.2.2. Effet de la densification du sol sur la réponse du portique

La méthode présentée dans le chapitre précédant est bien clarifiée l’effet des impédances
dynamiques sur le déplacement latéral des structures. À notre part, dans cette partie de travail,
on va essayer de montrer l’effet du sol support sur la réponse d’un portique à 3ddl par

121
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

l’intermédiaire des impédances dynamiques, qui sont calculées après le compactage du sol. En
utilisant les deux normes : RPA 2003 et UBC97. Les déplacements latéraux maximums dans
chaque niveau du portique avant et après la densification du sol support sont présentés dans le
tableau 4.3 comme suivant :

Tableau 4.3 Déplacements latéraux maximums aux niveaux du portique avant et après la
densification du sol d’assise.

Sol E-D Sol D-C


Avant Après Avant Après

RPA 2003 0.243 0.242 0.189 0.188


Déplacement de
niveau 1 (cm)
UBC97 0.210 0.200 0.198 0.181

RPA 2003 0.456 0.453 0.349 0.347


Déplacement de
niveau 2 (cm) UBC97 0.374 0.370 0.365 0.333

Déplacement de RPA 2003 0.610 0.599 0.450 0.446


niveau 3 (cm)
UBC97 0.500 0.490 0.471 0.428

La variation de déplacement latéral en fonction du temps dans le premier, le deuxième et


le troisième niveau du portique est donnée par les figures 4.10, 4.11 et 4.12 respectivement.

Avant le compactage Après le compactage


0.2

0.15
Déplacement de niveau 1 (cm)

0.1

0.05

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5
-0.05

-0.1

-0.15

-0.2
Temps (s)

Figure 4.10 Effet de la densification du sol sur le déplacement latéral de premier niveau du
portique.

122
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

Avant le compactage Après le compactage


Déplacement de niveau 2 (cm) 0.4

0.3

0.2

0.1

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5
-0.1

-0.2

-0.3

-0.4
Temps (s)

Figure 4.11 Effet de la densification du sol sur le déplacement latéral de deuxième niveau du
portique.

Avant le compactage Après le compactage


0.5

0.4
Déplacement de niveau 3 (cm)

0.3

0.2

0.1

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5
-0.1

-0.2

-0.3

-0.4

-0.5
Temps (s)

Figure 4.12 Effet de la densification du sol sur le déplacement latéral de troisième niveau du
portique.

Le compactage du sol d’assise est provoquée une diminution de déplacement latéral du


portique dans tous les niveaux. Cet effet est varié selon les points suivants :

 Il est plus important au troisième niveau du portique. Donc on peut constater que l'effet
de compactage du sol sur le déplacement latéral des structures est plus important vis-à-
vis de la hauteur de celles-ci.

123
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

 Il est plus important dans le sol D-C, mieux que dans le sol E-D, en raison de la
différence de la vitesse d’onde de cisaillement trouvée avant et après le compactage, qui
est considérée plus grande dans le type du sol D-C.
 Il est plus important dans la norme UBC97 que dans la norme RPA 2003. Car la
première permet de classifier les sols étudiés avant et après le compactage en fonction
de leur vitesse d'onde de cisaillement sur deux sites qui ont des paramètres de calcul
différents (E-D avant : classe E ; E-D après : classe D ; et D-C avant : classe D ; D-C
après : classe C). Par contre, la deuxième norme est classifiée les sols étudiés avant et
après le compactage dans la même classe (E-D avant et après : classe S 4 ; D-C avant et
après : classe S 3 ), c'est-à-dire que le sol avant et après le compactage ayant les mêmes
paramètres de calcul, par conséquent, la différence de déplacement n'apparaît pas de
manière significative.

Nous savons bien que le compactage dynamique peut changer les valeurs de vitesse
d’onde de cisaillement dans le sol, ce qui influe aussi sur l’effort tranchant à la base (voir figure
4.13). Donc, ce changement va modifier aussi les valeurs du moment de flexion dans le
portique, comme présenté dans la figure 4.14.

Avant le compactage Après le compactage


40

30

20
Effort tranchant (kN)

10

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5
-10

-20

-30

-40
Temps(s)

Figure 4.13 Effet de la densification du sol sur la variation temporelle de l’effort tranchant à
la base du portique.

124
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

Avant le compactage Après le compactage


80

60

40
Moment (kN.m)

20

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5
-20

-40

-60

-80
Temps (s)

Figure 4.14 Effet de la densification du sol sur la variation temporelle du moment de flexion
dans le portique.

Une diminution a été remarquée dans les valeurs de force de cisaillement à la base, ainsi
que dans le moment de flexion dans le portique, à cause de l’effet de changement des
caractéristiques du sol d’assise par compactage. Par contre, ce changement n’a aucune influence
sur le comportement linéaire du portique, comme montré par la figure 4.15.

Avant Après Avant Après Avant Après


6 15 20
(a) (b) (c)
15
4 10
10
2 5
Force (kN)
Force (kN)

Force (kN)

5
0 0 0
-0.2 -0.1 0 0.1 0.2 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6
-5
-2 -5
-10
-4 -10
-15
-6 -15 -20
Déplacement (cm) Déplacement (cm) Déplacemnt (cm)

Figure 4.15 Effet de la densification du sol sur le comportement du portique dans les trois
niveaux : (a) Niveau 1, (b) Niveau 2, et (c) Niveau 3.

125
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

4.3.3. Influence de rayon de fondations

D’après les formules de rigidité des fondations superficielles qui sont données par
Gazetas, en constatant que les fonctions d’impédances sont fortement influencées par le
dimensionnement des fondations. En revanche, le programme de calcul des impédances
dynamiques CONAN est travaillé seulement sur les fondations du type circulaire, pour cela, il
doit faire une transformation de forme de fondation du type rectangulaire à une fondation de
forme circulaire. Maintenant dans cette section on prend une fondation superficielle, et en
faisant varier son rayon comme montré dans le tableau 4.4.

Tableau 4.4 Transformation de forme d’une fondation rectangulaire.

Fondation rectangulaire Rayon équivalent

2.0×2.0 m2 1.13 m
1.5×1.5 m2 0.85 m
1.0×1.0 m2 0.56 m

4.3.3.1. Effet de rayon de fondations sur les fonctions d’impédances

L’influence de rayon de fondations sur les valeurs des impédances dynamiques


horizontales, verticales, de torsion et de rotation est présentée dans les figures 4.16 à 4.19
respectivement.

1.20E+07 8.00E+06

1.00E+07
6.00E+06
8.00E+06
Partie imaginaire
Partie réelle

6.00E+06 4.00E+06

4.00E+06
r = 1,13m 2.00E+06 r = 1,13m
2.00E+06 r = 0,85m r = 0,85m
r = 0,56m r = 0,56m
0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence adimensionnelle a0 Fréquence adimensionnelle a0

Figure 4.16 Influence de la variation de rayon de fondation sur les valeurs d’impédance
horizontale.

126
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

1.50E+07 1.50E+07

1.20E+07 1.20E+07

Partie imaginaire
Partie réelle

9.00E+06 9.00E+06

6.00E+06 6.00E+06
r = 1,13m r = 1,13m
3.00E+06 r = 0,85m 3.00E+06 r = 0,85m
r = 0,56m r = 0,56m
0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence adimensionnelle a0 Fréquence adimensionnelle a0

Figure 4.17 Influence de la variation de rayon de fondation sur les valeurs d’impédance
verticale.

1.50E+07 4.00E+06
r = 1,13m
r = 0,85m
1.20E+07
3.00E+06
Partie imaginaire

r = 0,56m r = 1,13m
Partie réelle

r = 0,85m
9.00E+06
r = 0,56m
2.00E+06
6.00E+06

1.00E+06
3.00E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence adimensionnelle a0 Fréquence adimensionnelle a0

Figure 4.18 Influence de la variation de rayon de fondation sur les valeurs d’impédance de
torsion.

1.20E+07 4.00E+06
r = 1,13m
r = 0,85m
9.00E+06 r = 0,56m 3.00E+06 r = 1,13m
Partie imaginaire

r = 0,85m
Partie réelle

6.00E+06 2.00E+06 r = 0,56m

3.00E+06 1.00E+06

0.00E+00 0.00E+00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Fréquence adimensionnelle a0 Fréquence adimenssionnelle a0

Figure 4.19 Influence de la variation de rayon de fondation sur les valeurs d’impédance de
rotation.

127
Chapitre 04 Effet de la densification des sols et le dimensionnement des fondations sur la réponse des structures

Les résultats obtenus montrent que le rayon de fondation (la géométrie de fondation) est
un paramètre important dans la conception des infrastructures. Les fonctions des impédances
en termes de rigidité et d'amortissement sont fortement influencées par le rayon de fondation,
une augmentation considérable de la rigidité et de l'amortissement a été marquée dans les
figures 4.16 à 4.19 pour les quatre degrés de liberté. Donc, on peut déduire que la rigidité et
l'amortissement sont proportionnelles à l'augmentation de rayon de fondations.

4.3.3.2. Effet de rayon de fondations sur le déplacement du portique

Le changement de rayon de fondation peut influer sur les valeurs des impédances
dynamiques. Donc, il est influé aussi sur le déplacement latéral du portique. Maintenant le
tableau 4.5 et la figure 4.20 présentent le déplacement latéral des trois niveaux du portique selon
les deux normes RPA 2003 et UBC97, sous l’effet du changement de rayon de fondations.

Tableau 4.5 Déplacements latéraux aux trois niveaux du portique suivant la variation de rayon
de fondations.

Rayon equivalent 1.13 m 0.85 m 0.56 m

Déplacement de niveau 1 RPA 2003 0.189 0.189 0.190


(cm) UBC97 0.198 0.198 0.199
Déplacement de niveau 2 RPA 2003 0.349 0.352 0.362
(cm) UBC97 0.365 0.368 0.379
Déplacement de niveau 3 RPA 2003 0.450 0.461 0.495
(cm) UBC97 0.471 0.483 0.518

RPA2003/r = 1,13m RPA2003/r = 0,85m RPA2003/r = 0,56m


UBC97/r = 1,13m UBC97/r = 0,85m UBC97/r = 0,56m
0.6

0.5
Déplacement (cm)

0.4

0.3

0.2

0.1

0
Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Figure 4.20 Présentation graphique de la variation de déplacements des trois niveaux


du portique suivant le changement de rayon de fondations.

128
Chapitre 04 Effet de la densification de sols et le dimensionnement de fondations sur la réponse des structures

L’effet de changement de dimensionnement des fondations sur le déplacement latéral du


portique est bien illustré dans la figure 4.20. Particulièrement dans le troisième niveau, ce qui
montre qu’il y a une proportionnalité inverse entre le déplacement de la structure et
l’augmentation du rayon de fondations.

4.4. Conclusion

Dans ce chapitre les quatre techniques d’amélioration des caractéristiques des sols par
compactage, telles que le compactage dynamique, compactage par impacts rapides, le
vibrocompactage, et le compactage à rouleaux ont été présentées. L’utilisation de chaque
technique dans le traitement est liée essentiellement avec le type du sol d’assise. Ces techniques
sont contribuées dans le changement des paramètres des sols tels que la densité, la vitesse
d’onde de cisaillement, et l’indice de vide, pour cela la classe du sol peut être changée. En
revanche l'impact de changement de type du sol par densification sur la conception d’une
construction pourrait être important et bénéfique en termes de réduction l'amplitude de charge,
ce qui pourrait être un actif économique.

L'effet de la densification des sols sur le comportement des structures a été examiné à
travers l'évaluation des fonctions impédances, qui ont été calculées par la méthode du cône pour
les quatre degrés de liberté. Une augmentation considérable de la rigidité et d'amortissement a
été remarquée pour toutes les impédances dynamiques. Donc le compactage est influé
directement sur l’amortissement et la rigidité du sol d’une façon proportionnelle, ce qui
provoque la diminution de déplacement de la structure supportée.

Les fonctions d’impédances sont fortement influencées par le rayon des fondations.
L'augmentation de la rigidité et de l'amortissement est proportionnelle à l'augmentation de
rayon de fondation, ce qui provoque la réduction de déplacement de la structure étudiée.

129
Conclusions générales et perspectives

Conclusions générales

La conception parasismique des ouvrages d’art et des structures nécessite la bonne


compréhension de leur comportement et du sol d’assise ainsi que les mécanismes de
l’interaction entre eux.
Dans cette thèse, une étude comparative a été menée entre le modèle rigide et celui où
l’interaction sol-structure est prise en compte pour trois types de superstructures choisies :
portique sans voiles, portique avec voiles, et un pont à poutres à l’aide du logiciel SAP2000.
Les résultats montrent que la prise en compte de l’interaction sol-structure conduit à une
augmentation des périodes, des déplacements et des contraintes d’une manière significative.
Les points suivants peuvent être cités :

 La détermination de l’effet de rigidité des sols sur la réponse en terme de la période


des structures considérées libres à la base, ce qui permet de connaitre la valeur de
rigidité du sol pour laquelle l’interaction sol-structure devrait être prise en
considération.
 La détermination de l’effet du comportement du sol sur la réponse des superstructures,
pour cela, on a choisi un amortisseur géométrique dans le sens vertical, et on a
déterminé son effet sur le déplacement correspondant, ce qui montre que l’impact
d’amortissement est de minimiser le déplacement de la superstructure étudiée. Cette
influence est apparue surtout dans le cas de prendre un pont dans l’étude, ce qui
confirme que l’impact d’amortissement est lié essentiellement aux dimensions de
fondation et de la rigidité de la superstructure.
 La détermination de l’effet de rigidité des superstructures sur leur réponse sous l’effet
du sol d’assise, ce qui montre que la rigidité peut minimiser la réponse de la
superstructure.

130
Conclusions générales et perspectives

 La détermination de l’impact des caractéristiques des poteaux sur la réponse des


structures dans le cas rigide et celui de prendre en compte l’effet d’interaction sol-
structure, ce qui permet de donner les valeurs de ces paramètres pour lesquelles l’effet
d’interaction sol-structure doit peut être négligé.
Une méthode analytique a été développée, permettant de déterminer l’effet du sol sur la
réponse sismique d’un portique à trois degrés de liberté par l’intermédiaire des impédances
dynamiques. La démarche de cette méthode passe par les étapes suivantes :
 La modélisation de la structure par un modèle brochette à trois masses ;
 Le développement mathématique d’un vecteur du mouvement, qui permet de calculer
le déplacement latéral de chaque niveau du portique, et utilisant les impédances
dynamiques des fondations seulement dans le sens horizontal et de balancement ;
 Le calcul des impédances dynamiques pour une fondation circulaire (changement de
forme) par la méthode du cône ;
 Le calcul de la charge sismique à la base et la distribution de celle-ci sur toute la
hauteur de la structure par la méthode statique équivalente en se basant sur deux
normes de calculs différentes RPA 2003 et UBC97 (Dans le calcul dynamique on peut
utiliser l’accélération temporelle du sol) ;

La méthode analytique qui est présentée pour analyser le problème d’interaction entre
les sols et les structures supportées est validée par une méthode numérique en éléments finis,
ainsi par une méthode expérimentale de Pecker et al. (2012). Elle permet de déterminer l’effet
des sols sur la réponse des structures dans le cas de linéarité et de non-linéarité, ses avantages
peuvent être résumés par les points suivants :
 Le calcul des impédances dynamiques de fondations dans le degré de translation et de
rotation, ce qui permet de déterminer les valeurs des modèles rhéologiques considérés
à la base de la structure.
 Le calcul de la charge sismique à la base et la distribution de celle sur toute la hauteur
de la structure sous forme des forces constantes en statique ou variables avec le temps
en dynamique.
 Détermination de déplacement latéral dans chaque niveau de la structure.
 Détermination de la force de cisaillement à la base de la structure, ainsi que le moment
de flexion dans celle-ci.

131
Conclusions générales et perspectives

 Détermination de l’effet d’amortissement dans le sol sur la réponse de la structure


étudiée.
 Détermination du comportement linéaire et non linéaire d’une structure sous l’effet
d’un séisme dans le sol.

L’effet d’amélioration des caractéristiques du sol par compactage peut atteindre les
structures, si on prend en considération l’effet d’interaction sol-structure. Cette technique
présente deux objectifs essentiels l’un économique et l’autre de résistance de façon à
minimiser la réponse de la structure étudiée. L’influence de cette technique est plus
importante vis-à-vis de la hauteur de la structure, c'est-à-dire la différence de déplacement
dans le sommet de la structure avant et après le compactage du sol d’assise sera trouvée plus
grande par rapport à celle trouvée dans les autres niveaux.

Le rayon de fondations est une variante essentielle dans le calcul des impédances
dynamiques, ainsi que dans le calcul de la réponse des structures. Nous avons montré ça par
une étude paramétrique présentée, dans laquelle le rayon de la fondation présente une
proportionnalité avec les impédances dynamiques, et l’inverse avec le déplacement latéral de
la structure. Son effet est plus important vis-à-vis de la hauteur de la structure.

Perspectives

Comme perspectives et continuité de ce travail de recherche, on peut envisager :

- l’extension de l’application des approches suscitées pour l’évaluation des structures


plus complexes ainsi on peut aussi envisager le couplage des méthodes.
- Proposition de loi de comportement plus appropriée aux interfaces sol-structure
suivant le cas à étudier..

132
Références bibliographiques

Achouri, A. 2014. Contribution à l’étude de l’interaction et l’isolation dynamique des


structures. Thèse de Magister, Génie mécanique, Université de Biskra, Algérie.
Ada, M. & Ayvaz, Y. 2019. The Structure-Soil-Structure Interaction Effects on the Response
of the Neighbouring Frame Structures. Latin American Journal of Solids and Structures,
16(8), pp. 1-19.
Adhikari, S. 2000. Damping Models for Structural Vibration. Ph.D. thesis, Engineering
Department, Cambridge University, England.
Aldimashki, M.M., Brownjohn, J. & Bhattacharya, S. 2014. Experimental and analytical study
of seismic soil pile structure interaction in layered soil half space. Journal of Earthquake
Engineering, 18(5), pp. 655-673.
Amorosi, A., Boldini, D. & Di Lernia, A. 2017. Dynamic soil-structure interaction: a three
dimensional numerical approach and its application to the Lotung case study. Computers
& Geotechnics, Vol. 90, pp. 34-54.

Anastasopoulos, I., Gelagoti, F., Kourkoulis, R. & Gazetas, G. 2011. Simplified Constitutive
Model for Simulation of Cyclic Response of Shallow Foundations: Validation against
Laboratory Tests. Journal of Geotechnical and Geoenvironmental Engineering, 137(12),
pp. 1154-1168.

Andrus, R.D. & Stokee, K.H. 2000. Liquefaction resistance of soils from shear wave velocity.
Journal of Geotechnical and Geoenvironmental Engineering, 126(11), pp. 1015-1025.

Aubry, D. 1986. Sur une approche intégrée de l’interaction sismique sol-structure.


Communications aux journées communes C.F.M.S. /A.F.P.S. 18-19 novembre 1986 sur le
thème : fondations, propriétés des sols et impératifs sismiques, École Centrale de Paris,
France, publiée dans la Revue Française de Géotechnique, No. 38, pp. 5-24.
Aydemir, M.E., & Aydemir, C. 2016. Overstrength factors for SDOF and MDOF systems with
soil structure interaction. Earthquakes and Structures, 10(6), pp. 1273-1289.
Baheddi, M. & Youb, Y. 2015. Etude du comportement des ponts sous charges sismiques en
tenant compte de l’interaction sol-structure. Journal of Applied Engineering Science &
Technology, 1(2), pp. 71-77.
Barabash, M, Pisarevskyi B & Bashynskyi, Y. 2020. Material damping in dynamic analysis of
structures (With LIRA-SAPR Program). Journal of Civil and Environmental Engineering,
16(1), pp. 63-70.
Basmaji, B. 2016. Développement d’un modèle analytique d’interaction sol-structure pour
l'étude du comportement mécanique des structures soumises à un mouvement de terrain –

133
Références bibliographiques

influence des déformations de cisaillement et de la plasticité. Thèse de doctorat,


Département de Génie Civil, Université de Lorraine, France.
Bielak, J. 1975. Dynamic behavior of structures with embedded foundations. Journal of
Earthquake Engineering and structural dynamic, 3(3), pp. 259-274.
Bielak, J., Loukakis, K., Hashida, Y. & Yoshimura, C. 2003. Domain reduction method for
three-dimensional earthquake modelling in localized regions. Part I: Theory. Bulletin of
the Seismological Society of America, 93(2), pp. 817–824.
Bitri, A., Samyn, K., Brûlé, S. & Javelaud, E.H. 2013. Assessment of ground compaction using
multi-channel analysis of surface wave data and cone penetration tests. Near Surface
Geophysics, 11(6), pp. 683-690.
Bolisetti, C. & Whittaker, A. 2015. Site response, soil-structure interaction and structure-soil-
structure interaction for performance assessment of buildings and nuclear structures.
MCEER, University of Buffalo, New York, USA, 388 pages.
Borghei, A. & Ghayoomi, M. 2019. Centrifuge testes to evaluate dynamic impedance functions
of square surface foundation. 7th International Conference on Earthquake Geotechnical
Engineering, Rome, Italy, 17-20 June, pp. 1495-1502.

Boudaa, S., Khalfallah, S. & Hamioud, S. 2019. Dynamic analysis of soil structure interaction
by the spectral element method. Journal of Innovative Infrastructure Solutions, 4(40), pp.
1-8.

Boulkhiout, R. & Messast, S. 2017. Réponse dynamique des structures fondées sur des sols
élastiques. Symposium International sur la Gestion de la Construction et le Génie Civil,
15-16 Novembre, Université de 20 Août 1955-Skikda, Algérie.
Boulkhiout, R. & Messast, S. 2017. Réponse dynamique des structures fondées sur des sols
viscoélastique. Séminaire National de Géologie, Géotechnique et Géoressources, 8-9
Novembre, Université de Jijel, Algérie.
Boulkhiout, R. & Messast, S. 2020. Effect of Soil on the Seismic Response of Structures Taking
Into Consideration Soil-Structure Interaction. International Journal of Geotechnical
Earthquake Engineering, 11(2), pp. 72-90.
Boumehdi, A. 2015. Interaction dynamique sol-structure. Mémoire d’Ingénieur CNAM. Centre
associe du Liban.
Bratosin, D. & Sireteanu, T. 2002. Hysteretic damping modelling by nonlinear kelvin-voigt
model. Proceedings of the Romanian Academy, Publishing House of the Romanian
Academy, Series A, 3(3), pp. 1-6.
Brebbia, C.A. 1987. Topics in Boundary Element Research. Application in geomechanics. Vol.
4, Springer, 173 pages.

Brûlé, S. & Duquesnoy, S. 2016. Change of ground type by means of dynamic compaction:
consequence on the calculation of seismic loadings. Journal of Innovative Infrastructure
Solutions, 1(39), pp.1-7.

134
Références bibliographiques

Brûlé, S. & Javelaud, E. 2012. Soil dynamic response after ground improvement by heavy
dynamic compaction or vibrocompaction, ISSMGE – TC211. International Symposium on
Ground Improvement IS-GI, 30 march – 2 June, Brussels, Belgium. Vol. II, pp. 3-9.
Brûlé, S., Javelaud, E., Ohmachi, T., Nakamura, Y. & Inoue, S. 2010. H/V method used to
qualify the modification of dynamic soil characteristics due to ground improvement work
by means of heavy compaction process. A case study: the former Givors’s glass factory
area. In: 7th International Conference on Urban Earthquake Engineering and 5 th
International Conference on Earthquake Engineering, 3-5 mars, Japon. pp. 451-455.

Carder, D.S. 1936. Vibration observations. Chapter 5 in Earthquake Investigations in


California, U.S. Department of Commerce, Coast and Geodetic Survey, No. 201, pp. 49-
106.
Carder, D.S. 1964. Earthquake Investigations in the Western United States 1931-1964. U.S.
Department of Commerce, Coast and Geodetic Survey, 264 pages.
Cevaer, F. 1993. Interaction sol-structure. Modélisation des fonctions d'impédance. Thèse de
Doctorat, Université de Nantes, France.
Chang-Liang, V. 1974. Dynamic Response of Structures in Layered Soils. MIT Res. Rep. R74-
10, Soils Pub. No. 335, Massachussetts Institute of Technology, Cambridge, 394 pages.

Chatzigogos, C. 2007. Comportement sismique des fondations superficielles : vers la prise en


compte d'un critère de performance dans la conception. Thèse de Doctorat, ECP Paris,
France.
Chatzigogos, C., Pecker, A. & Salençon, J. 2007. A macro-element for dynamic soil-structure
Interaction analyses of shallow foundations. In: 4th International Conference on Earthquake
Geotechnical Engineering, 25-28 June, Thessaloniki, Greece, Paper No. 1387, 10 pages.

Chen, Y., Zhao, W., Jia, P., Han, J., & Guan, Y. 2019. Dynamic behavior of an embedded
foundation under horizontal vibration in a poroelastic half-Space. Applied Sciences, 9(4),
pp. 1-18.

Chung, I.L. & Liou, G.S. 2013. Calculation of impedances for axial symmetric foundation
embedded in half-space medium using solutions for one layer stratum. Journal of Solids
and Structures, 10(6), pp. 1225-1241.

Cloud, W.K. 1978. Modification of Seismic Waves by a Building. In: 6 th European Conference
on Earthquake Engineering, 18-22 September, Dubrovnik, Yugoslavia, pp. 289-295.
Correia, A.A. 2011. A pile-head macro-element approach to seismic design of monoshaft-
supported bridges. Ph.D. Thesis, ROSE School, IUSS Pavia, Italy.

Correia, A.A., Almeida, J.P. & Pinho, R. 2013. Seismic Energy Dissipation in Inelastic Frames:
Understanding State-of-the-Practice Damping Models. Journal of Structural engineering
international, 23(2), pp. 148-158.
Costabel, M. 1986. Principles of Boundary Element Methods. Course in computational physics
“Finite Elements in Physics”, 1-10 September, Lausanne, Switzerland, 28 pages.

135
Références bibliographiques

Cottereau, R., Clouteau, D. & Soize, C. 2007. Modèle dynamique équivalent de matrices
d’impédance de fondation. 7ème Colloque National de L’Association Française de Génie
Parasismique, 4-6 juillet, ECP Paris, Chatenay Malabry, France. pp. 1-8.
Cremer, C. 2001. Modélisation du comportement non linéaire des fondations superficielles sous
séisme. Thèse de Doctorat, LMT Cachan - ENS, France.
Cremer, C., Pecker, A. & Davenne, L. 2001. Modelling of nonlinear dynamic behavior of a
shallow strip foundation with macroelement. Journal of Earthquake Engineering, 6(2), pp.
175-211.
Cuira, F. 2017. Prise en compte des effets d’interaction sol-structure dans les problématiques
de fondation. Journée technique Interaction Sol-Structure, 5 Décembre, CFMS, France.

Duke, C.M., Luco, J.E., Carriveau, A.R., Hradilek, P.J., Lastrico, R., & Ostrom, D. 1970. Strong
earthquake motion and site conditions: Hollywood. Bulletin of the Seismological Society
of America, 60(4), pp. 1271-1289.
Edip, K., Garevski, M., Sheshov, V. & Bojadjieva, J. 2017. Boundary effects in simulation o f
soil-structure interaction problems. Journal of Soil Mechanics and Foundation
Engineering, 54(4), pp. 239-243.
Ehlers, G., 1942. The Effect of Soil Flexibility on Vibrating Systems. Beton and Eisen,
41(21/22), pp. 197-203.
Elias, S. & Matsagar, V. 2017. Effectiveness of tuned mass dampers in seismic response control
of isolated bridges including soil-structure interaction. Latin American Journal of Solids
and Structures, 14(13), pp. 2324-2341.
El-Marsafawi, H., Han, Y.C. & Novak, M. 1992. Dynamic experiments on two pile groups.
Journal of Geotechnical Engineering, 118(4), pp. 576-592.
Faizah, R., Soebandono, B. & Sugeha, N. M. 2020. Acceptability of the Equivalent Static
Method for Designing Multi-Story Structures. In Proceeding of the 4th International
Conference on Sustainable Innovation 2020–Technology, Engineering and Agriculture
(ICoSITEA 2020), Yogyakarta, Indonesia, pp. 129-136.
Fernandez-Sola, L. & Galindo, G.M. 2015. Behavior of RC Frames with hysteretic damper
considering dynamic soil structure interaction. In: The 11 th Canadian Conference on
Earthquake Engineering, 21-24 July, Victoria, BC, Canada, published by Canadian
Association for Earthquake Engineering, pp.1-10.
Filonenko-Borodich, M.M. 1940. Some Approximate Theories of the Elastic Foundation.
Uchenyie Zapiski Moskovskogo Gosudarstvennogo, Universiteta Mekhanica, No. 46, pp.
3-18.
Gazetas, G. 1983. Analysis of machine foundation vibrations: state of the art. Journal of Soil
Dynamics and Earthquake Engineering, 2(1), pp. 2-42.
Gazetas, G. 1991. Formulas and charts for impedance of surface and embedded foundations.
Journal of Geotechnical Engineering, 117(9), pp. 1363-1381.

136
Références bibliographiques

Gazetas, G. 1991. Foundation vibrations. Chapter 15 in Engineering Handbook, Fang H-Y


(ed.), van Nostrand Reinhold: New York, pp. 553-593.
Gazetas, G. & Mylonakis, G. 2000. Seismic soil-structure interaction: beneficial or detrimental.
Journal of Earthquake Engineering, 4(3), pp. 277-301.

Genes, C.M. & Kocak, S. 2004. Dynamic soil-structure interaction analysis of layered
unbounded media via a coupled finite element/boundary element/scaled boundary finite
element model. International Journal of Numerical Methods in Engineering, 62(6), pp. 798-
823.
Ghannad, M.A. & Jahankhah, H. 2004. Strength reduction factors considering soil-structure
interaction. In: 13th World Conference on Earthquake Engineering, 1-6 August, Vancouver,
B.C., Canada, Paper No. 2331, pp. 1-7.
Ghannad, M.A. & Jahankhah, H. 2007. Site-dependent strength reduction factors for soil-
structure systems. Soil Dynamics and Earthquake Engineering, 27(2), pp. 99-110.
Golla, D.F. & Hughes, P.C. 1985. Dynamics of viscoelastic structures - a time domain, finite
element formulation. Journal of Applied Mechanics, 52(4), pp. 897-906.
Goncalvès, E. 2005. Méthodes et Analyse Numériques. Institut Polytechnique de Grenoble, 99
pages.
Grange, S. 2008. Modélisation simplifiée 3D de l’interaction sol-structure application au génie
parasismique. Thèse de Doctorat, Institut Polytechnique de Grenoble, France.
Grange, S., Kotronis, P. & Mazars, J. 2009. A macro-element to simulate dynamic Soil-
Structure Interaction. Journal of Engineering Structures, 31(12), pp. 3034-3046.

Guellil, M. 2013. Modélisation stochastique de l’interaction dynamique sol-structure. Journée


d’étude sur la Dynamique des Sols et l'Interaction Sol-Structure, 7 Novembre, Université
de Chlef, Algérie, pp. 27-30.
Gupta, V.K. & Trifunac, M.D. 1990. A Note on Contributions of Ground Torsion to Seismic
Response of Symmetric Multistoried Buildings. Earthquake Engineering and Engineering
Vibration, 10(3), pp. 27-40.
Hamidi, B., Nikraz, H. & Varaksin, S. 2009. A review of impact oriented ground improvement
techniques. Australian Geomechanics Journal, 44(2), pp. 17-24.

Hardin, B.O. & Richart, F.E. 1963. Elastic waves velocities in granular soils. Journal of the Soil
Mechanics and Foundation Division. 89(1), pp. 33-65.
Hetényi, M. 1946. Beams on Elastic Foundation: Theory with Applications in the Fields of
Civil and Mechanical Engineering. Ann Arbor, University of Michigan Press Ed.
Housner, G.W. 1957. Interaction of building and ground during an earthquake. Bulletin of the
Seismological Society of America, 47(3), pp. 179-186.

Hudson, M., Idriss, I.M. & Bekaie, M. 1994. QUAD4M - A Computer Program to Evaluate the
Seismic Response of Soil Structures Using Finite Element Procedures Incorporating a

137
Références bibliographiques

Compliant Base. Center for Geotechnical Modeling, University of California, USA, 72


pages.

ITASCA. 2005. Guide d’utilisation du logiciel FLAC. Minneapolis Minnesota, USA.


Jaber, L., Temsah, Y., Hage Chehade, F. & El-Mossallamy, Y. 2018. Effect of Soil-Structure
Interaction Constitutive Models on Dynamic Response of Multi-Story Buildings. Journal
of Engineering Science and Technology Review, 11(3), pp. 56-60.
Jafarzadeh, F. & Asadinik, A. 2008. Dynamic response and impedance functions of foundation
resting on sandy soil using physical model tests. In: 14 th World Conference on Earthquake
Engineering, 12-17 October, Beijing, China, 8 pages.
Jahangir, K., Azadeh, A. & Mahredad, K. 2017. Seismic evaluation of soil-foundation-
structure: Direct and Cone model. Journal of Earthquakes and Structures, 12(2), pp. 251-
262.
Javier, A. & Luis, E.P. 2005. Design concepts for yielding structures on flexible foundation.
Engineering Structures, 27(3). pp. 443-454.

Jon de La Rica, Moles, O., Cloquet, B., Garnier, P., Crété, E. & Trabaud, V. 2019. Création
d’outils pédagogiques de sensibilisation au risque sismique : Guide d’utilisation de la
mallette sismique. Rapport, CRAterre, hal-03231007. 9 pages.

Jian C., Guobin, B., Chun, Y., Qingjun, C. & Zhiliang, Z. 2014. Calculation Methods for Inter-
Story Drifts of Building Structures. Advances in Structural Engineering, 17(5), pp. 735-
745.

Kammerer, A.M., Coleman, J.L., Hashash, Y.M. A., Johnson, J.J., Kennedy, R.P., Whittaker,
A.S. & Yu, C. 2018. Nonlinear Soil-Structure-Interaction Analysis in Support of Seismic
Design and Probabilistic Risk Assessment of Nuclear Facilities. Idaho National Laboratory
(INL), Idaho Falls, Idaho 8341, USA, 118 pages.

Karatzia, X., Mylonakis, G. & Bouckovalas, G. 2017. 3D dynamic impedances of surface


footings on liquefiable soil: equivalent linear approach. In: 16 th World Conference on
Earthquake Engineering, 09-13 January, Santiago, Chile, pp. 1-12.
Kausel, E. 1988. Local Transmitting Boundaries. Journal of Engineering Mechanics, 114(6),
pp. 1011-1027.
Kellezi, L. 2000. Local transmitting boundaries for transient elastic analysis. Journal of Soil
Dynamics and Earthquake Engineering, 19(7), pp. 533-547.

Khalil, L. 2009. Influence de l’interaction sol-structure sur le comportement sismique des


bâtiments : analyse dans les domaines linéaire et non linéaire. Thèse de Doctorat, université
de Lille 1, France.
Khosravikia, F., Mahsuli, M. & Ghannad, M.A. 2017. Probabilistic Evaluation of 2015 NEHRP
Soil-Structure Interaction Provisions. Journal of Engineering Mechanics, 143(9), pp.
04017065 (1-11).

138
Références bibliographiques

Kuhlmeyer, R.L. & Lysmer, J. 1973. Finite element method accuracy for wave propagation
problems. Journal of the Soil Mechanics and Foundations Division, 99(5), pp. 421-427.
Kunar, R.R. & Rodriguez-Ovejero, L. 1980. A model with non-reflecting boundaries for use
in explicit soil-structure interaction analyses. Journal of Earthquake Engineering &
Structural Dynamics, 8(4), pp. 361-374.
Lamb, H. 1904. On the propagation of tremors over the surface of an elastic solid. Philosophical
transactions of the royal society London, Série A, Vol. 203, Issue 359-371, pp. 1-42.
Lee, Y.J., Lin, T.W. & Chen, C.H. 1995. Hybrid modeling for soil-structure interaction analysis
in layered half-space. 10th European Conference on Earthquake Engineering, 28 August -
2 September 1994, Vienna, Austria, Vol. 3, Published by Balkema, A.A. in Journal of
Earthquake Engineering on 1995, pp. 623-628.
Li, Y. & Zheng, H. 2017. Study of Artificial Boundary Problems based on Numerical Manifold
Method. In: 2nd International Symposium on Advances in Electrical, Electronics and
Computer Engineering, Advances in Engineering Research (AER), 25-26 March,
Guangzhou, China, published by Atlantis Press, Vol. 124, pp. 40-44.
Li, Z. 2014. Etude expérimentale et numérique de fondations profondes sous sollicitations
sismiques. Pieux verticaux et pieux inclinés. Thèse de Doctorat, Ecole Centrale de Nantes,
France.
Li, Z., Kotronis, P., Escoffier, S. & Tamagnini, C. 2016. A hypoplastic macroelement for single
vertical piles in sand subject to threedimensional loading conditions. Acta Geotechnica,
11(2), pp. 373-390.
Loucif, B. 2015. Modélisation de l’amortissement en dynamique des structures. Thèse de
Magister, Université de Bejaia, Algérie.
Lysmer, J. 1965. Vertical motions of rigid footings. Ph.D. thesis, University of Michigan, USA.
Lysmer, J. & Kuhlemeyer, R. L. 1969. Finite dynamic model for infinite media. Journal of the
Engineering Mechanics Division, 95(4), pp. 859-878.
Manna, B. & Baidya, D.K. 2010. Dynamic nonlinear response of pile foundations under vertical
vibration—Theory versus experiment. Journal of Soil Dynamics and Earthquake
Engineering, 30(6), pp. 456-469.
Mayne, P.W. & Jones, J.S. 1984. Ground Response to Dynamic Compaction. Journal of
Geotechnical Engineering, Vol. 110, pp. 757-774.

Medina, C., Aznárez, J.J., Padrón, L.A. & Maeso, O. 2013. Effects of soil-structure interaction
on the dynamic properties and seismic response of piled structures. Journal of Soil
Dynamics and Earthquake Engineering, Vol. 53, pp. 160-175.
Meek, J.W. & Wolf, J.P. 1992. Cone models for homogeneous soil. Journal of Geotechnical
Engineering, 118(5), pp. 667-685.

139
Références bibliographiques

Meek, J.W. & Wolf, J.P. 1993. Why cone models can represent the elastic half-space. Journal
of Earthquake Engineering & Structural Dynamics, 22(9), pp. 759-771.
Mekki, M. & Elachachi, S.M. 2011. Prise en compte de l’interaction sol-structure dans le cadre
d’une approche capacitive d’estimation de la performance sismique de structures en B. A.
Rencontres Universitaires de Génie Civil, 29-31 Mai, Tlemcen, Algérie, pp. 331-342.
Mendes, M.V., Vieira Ribeiro, P.M. & Pedroso, L.J. 2019. Effects of soil-structure interaction
in seismic analysis of buildings with multiple pressurized tuned liquid column dampers.
Latin American Journal of Solids and Structures, 16(8), pp. 1-21.
Meribout, F. 2010. Analyse de la transmission au sol des vibrations à partir d’une structure
vibrante. Thèse de Doctorat, Université de Constantine, Algérie.
Messioud, S. 2014. Etude de l’interaction Sol-Fondation 3D Sous Sollicitations Sismiques.
Thèse de Doctorat, Université de Skikda, Algérie.

Messioud, S., Dias, D., Okyay, U.S. & Sbartai, B. 2011. Impédances dynamiques de fondations
sur groupe de pieux. Rencontres Universitaires de Génie Civil, 29-31 Mai, Tlemcen,
Algérie, pp. 343-352.
Messioud, S., Okyay, U.S., Dias, D. & Sbartai, B. 2016. Dynamic Response of Pile Reinforced
Soils and Piled Foundations. Journal of Geotechnical and Geological Engineering, 34(3),
pp. 789-805.
Messioud, S., Sbartai, B. & Dias, D. 2012. Effect of seismic oblique waves on dynamic
response of an embedded foundation. ISET Journal of Earthquake Technology, 49(1-2).
pp. 37-52.
Mohasseb, S. & Abdollahi, B. 2009. Soil-Structure Interaction Analyses Using Cone Models.
Journal of Seismology & Earthquake Engineering, 10(4), pp. 167-174.

NEHRP. 2015. Recommended Seismic Provisions for Seismic Regulation of Buildings and
Other Structures. Federal Emergency Management Agency (FEMA) Ed., Washington,
USA.
Okyay, U.S., Billion, P., Daniel, D., Vandeputte, D. & Courtois, A. 2012. Impedance Functions
of Slab Foundations with Rigid Piles. Geotechnical and Geological Engineering, 30(4), pp.
1013-1024.
Pasternak, P.L. 1954. On a New Method of Analysis of an Elastic Foundation by Means of Two
Foundation Constants. Gosudarstvennoe Izdatelstro Liberaturi po Stroitelstvui
Arkhitekture, Moscow, Russia.
Pecker, A. 1986. Comportement des fondations sous sollicitation sismique. Journées
communes : fondations, propriétés des sols et impératifs sismiques, 18-19 novembre, Paris,
Publiée dans la Revue Française de Géotechnique, Presses de l’école nationale des ponts
et chaussées, No. 37, pp. 29-39.
Pecker, A. 2006. Dynamique des structures et des ouvrages. Ecole Nationale des Ponts et des
chaussées, Paris, France, 221 pages.

140
Références bibliographiques

Pecker, A., Paolucci, R., Chatzigogos, C., Correia, A.A. & Figini, R. 2012. The role of non-
linear dynamic soil-foundation Interaction on the seismic response of structures. In: 2nd
international conference on performance based design in earthquake geotechnical
engineering, 28-30 May, Taormina, Italy, pp. 1-19.

Perez, J., Cuira, F., Kotronis, P. & Escoffier, S. 2018. Apports de l’interaction sol-structure
dans le dimensionnement des groupes de pieux sous séisme. Journées Nationales de
Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur, 13-15 Juin, Champs-sur-Marne, France, pp.
1-8.
Pitilakis, K., Gazepis, C. & Anastasiadis, A. 2004. Design response spectra and soil
classification for seismic code provisions. In: 13th World conference on earthquake
engineering, 1-6 August, Vancouver, B.C., Canada, Paper No. 2904, pp. 1-15.
Qian, J. & Beskos, D.E. 1996. Harmonic wave response of two 3-D rigid surface foundations.
Soil Dynamics and Earthquake Engineering, 15(2), pp. 95-110.
Quan, G., Yongdou, L., Yong, L. & Chun, L. 2018. Finite element response sensitivity analysis
of three-dimensional soil-foundation-structure interaction (SFSI) systems. Journal of
Earthquake Engineering and Engineering Vibration, 17(3), pp. 555-566.
Reissner, E. 1936. Statinäre, axialsymmetrishe, durch eine elastischennalbraumes. Ing-
Archives, 7(381).
Roby, M. 2017. Pratique de l’interaction sol-structure sous sollicitations statiques et sismiques.
Quelques aspects de l’ISS sismique non linéaire. Journée technique du CFMS, 5 Décembre,
Paris, France, pp. 1-55.
Romero, A., Galvín, P. & Domínguez, J. 2013. 3D non-linear time domain FEM-BEM
approach to soil-structure interaction problems. Engineering Analysis with Boundary
Elements, 37(3), pp. 501-512.
Rosset, J.M. & Ettouney, M.M. 1977. Transmitting boundaries: A comparison. Journal of
Numerical and Analytical Methods in Geomechanics, 1(2), pp. 151-176.
Roussillon, P. 2006. Interaction sol-structure et interaction site-ville : aspects fondamentaux et
modélisation. Thèse de Doctorat, Département Génie Civil et Bâtiment, Institut National
des Sciences Appliquées de Lyon, France.
RPA. 2003. Règles Parasismique Algérienne. Document technique règlementaire DTR B C 2
48, Centre national de recherche appliquée en Génie-parasismique, Alger, Algérie.
Sbartai, B. 2018. Dynamic Impedance Functions of a Square Foundation. Rodrigues, H.,
Elnashai, A. & Calvi, G.M. (Eds.), Facing the Challenges in Structural Engineering,
Springer International Publishing AG, pp. 460-470.
Sbartai, B. & Boumekik, A. 2006. Vertical compliance functions of adjacent surface rigid
footings in heterogeneous soil layer. In: 6th European Conference on Numerical Methods
in Geotechnical Engineering, 6-8 September, Graz, Austria, Vol. 32, pp. 217-222.

141
Références bibliographiques

Schepers, W. 2017. Fast 3D FEM-BEM coupling for dynamic soil-structure interaction. In: X
International Conference on Structural Dynamics,10-13 September, Rome, Italy, Published
by Elsevier in Procedia Engineering, Vol. 199, pp. 391-396.
Seghir, A. 2010. Contribution à la modélisation numérique de la réponse sismique des ouvrages
avec interaction sol-structure et interaction fluide-structure : application à l'étude des
barrages poids en béton. Thèse de Doctorat, Convention cotutelle : Université de Bejaia
(Algérie) & Université de Paris (France).
Shehata, E.A. & Toshiro, H. 2013. Energy dissipation system for earthquake protection of
cable-stayed bridge towers. Journal of Earthquakes and Structures, 5(6), pp. 657-678.
Shioya, K. & Yamahara, H. 1980. Study on filtering effect of foundation slab based on
observational records. In: 7th World Conference on Earthquake Engineering, 8-13
September, Istanbul, Turkey, pp. 181-188.
Sieffert, J. & Cevaer, F. 1992. Manuel des fonctions d’impédance : Fondations superficielles.
Presses académiques édition, France, 175 pages.
Smith, H.A., Wu, W.H. & Borja, R.I. 1994. Structural control considering soil-structure
interaction effects. Journal of Earthquake Engineering & Structural Dynamique, 23(6), pp.
609-626.

Smith, W.D. 1974. A nonreflecting plane boundary for wave propagation problems. Journal of
Computational Physics, 15(4), pp. 492-503.
Stewart, J.P., Fenves, G.L. & Seed, R.B. 1999. Interaction sismique sol-structure dans les
bâtiments. I: Aspects analytiques. Journal of Geotechnical and Geoenvironmental
Engineering, 125(1), pp. 26-37.
Sung, T.Y. 1953. Vibration in semi-infinite solid due to periodic surface loading. Ph.D. thesis,
University of Harvard, USA.
Takabatake, H., Kitada, Y., Takewaki, I. & Kishida, A. 2019. Analysis Considering Soil
Structure Interaction. In: Simplified Dynamic Analysis of High-Rise Buildings, Chapter 8,
Springer, Singapore, pp. 211-239.
Tamahloult, M. 2011. Influence de l’interaction sol-structure sur la réponse dynamique des
structures des bâtiments. Thèse de Magistère, Département de Génie Civil, Université de
Chlef, Algérie.
Tamahloult, M. & Branci, T. 2011. Influence de l’interaction sol-structure sur la réponse
dynamique des structures des bâtiments. Rapport au niveau de Département de Génie Civil,
Université de Chlef, Algérie, 9 pages.
Todorovska, M.I. 2002. Full-scale experimental studies of soil-structure interaction. ISET
Journal of Earthquake Technology, 39(3), pp. 139-165.
Tonyali, Z. & Ates, S. 2018. The coupling finte-boundary element method for soil-structure
interaction under spatially varying ground motion. Journal of Structural Engineering &
Applied Mechanics, 1(1), pp. 6-21.

142
Références bibliographiques

Trifunac, M.D., Todorovska, M.I. & Hao, T.Y. 2001. Full-scale experimental studies of soil
structure interaction. In: Proceedings of the 2nd U.S.-Japan workshop on soil structure
interaction, 6-8 March, Tsukuba, Japan, pp. 1-52.
UBC. 1997. Uniform Building Code. International Conference of Building Officials, Whittier,
California, USA.

Vaseghiamiri, S., Mahsuli, M., Ghanad, M.A. & Zareian, F. 2020. Surrogate SDOF models for
probabilistic performance assessment of multistory buildings: Methodology and
application for steel special moment frames. Engineering Structures, Vol. 212, pp.
110276(1)-110276(14).

Veletsos, A.S. & Meek, J.W. 1974. Dynamic behavior of building-foundation systems. Journal
of Earthquake Engineering & structural dynamic, 3(2), pp. 121-138.
Veletsos, A.S. & Nair, V.D. 1974. Response of Torsionally Excited Foundations. Journal of the
Geotechnical Engineering Division, 100(3), pp. 476-482.
Veletsos, A.S. & Nair, V.D. 1975. Seismic interaction of structures on hysteretic foundations.
Journal of Structural Engineering, 101(1), pp. 109-129.
Waas, G. 1972. Linear two-dimensional analysis of soil dynamic problems in semi-infinite
layered media. Ph.D. Thesis, University of California, USA.
Weber, B. 1994. Rational Transmitting Boundaries for Time-Domain Analysis of Dam-
Reservoir Interaction. Published by Birkhäuser Basel, Vol. 205, No. 1, 272 pages.
Whitley, J.R., Morgan, J.R., Hall, W.J. & Newmark, N.M. 1977. Base Response Arising from
Free-Field Motion. In: 4th International Conference on Structural Mechanics in Reactor
Technology, 13 June, San Francisco, USA, pp.1-10.
Winkler, E. 1867. Die lehre von der elasticitaet and festigkeit. Prag: H. Dominicus Ed., 396
pages.
Wolf, J.P. 1985. Dynamic soil-structure interaction. Prentice-Hall, Englewood Cliffs, N.J., 466
pages.
Wolf, J.P. & Deeks, A.J. 2004. Foundation Vibration Analysis: A Strength-of-Materials
Approach. Elsevier, 215 pages.
Wolf, J.P. & Somaini, D.R. 1986. Approximate dynamic model of embedded foundation in
time domain. Journal of Earthquake Engineering & Structural Dynamic, 14(5), pp. 683-
703.
Wong, H.L. & Luco, J.E. 1978. Dynamic response of rectangular foundations to obliquely
incident seismic waves. Earthquake Engineering & Structural Dynamics, 6(1), pp. 3-16.
Woodhouse, J. 1998. Linear damping models for structural vibration. Journal of Sound and
Vibration, 215(3), pp. 547-569.
Xianjian, Y. & Bei, J. 1998. Radiation Damping of Soil-Foundations Interaction Systems. In:
4th International Conference on Case Histories in Geotechnical Engineering, 08-15 March,
Missouri University, Rolla, USA, pp. 1120-1124.

143
Références bibliographiques

Zhai, P., Zhao, P., Lu, L., Ye, C. & Xiong, F. 2019. Seismic Fragility Analysis of Buildings
Based on Double-Parameter Damage Models considering Soil-Structure Interaction.
Journal of Advances in Materials Science and Engineering, Vol. 2019, pp. 1-13.
Zhou, Y., Lu, W. & Lu. X. 2003. Practical Model Design Method of Shaking Table Tests.
Journal of Structural Engineers, Vol. 66, pp. 30-33.

144
Annexe :

Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et


le calcul numérique de la réponse des structures

A. Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure

A.1. Modélisation de l’interface sol-fondation par la méthode des sous-structures

Gazetas a donné pour chaque type de fondations les formules des raideurs pour les
ressorts qui sont utilisés dans la modélisation du sol de la fondation. Ces raideurs sont liées
principalement avec les propriétés mécaniques du sol de portance, ainsi qu’avec les dimensions
de fondation.

 Fondation circulaire

Fondation circulaire de rayon r0 est trouvée sur une couche du sol de caractéristiques G

et  reposant sur un substratum, les rigidités sont données comme suit :

 
4Gr0 r0 
K v  1  1.28 H 
 1 
 
 8Gr0  r 
K h  1 0 
 2   2H  (A.1)

K 8Gr  3
r 
 0
1 0 
  31     6 H 

 16Gr03
K 
 3

Dans le cas d’une fondation circulaire de rayon r0 qui est encastrée dans une couche de

sol de caractéristiques G et  reposant sur un bedrock, les rigidités de ressorts sont définies
comme suit :

145
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

  D 
 
K v 4Gr0  r0   D  D H 
 1  1.28 1   1   0. 85  0.28  
 1    H   2r0    r0   D 
  1   
   H 
 8Gr0  r0   2 D   5D 
K 
 h 2  1  2 H  1  3r  1  4 H  (A.2)
  0  

 8Gr03  r0   2 D   D
K   1   1   1  0.7 
 31     6 H   r0   H

K 16Gr03  D
 1  2.67 
  3  r0 

Les rigidités des ressorts pour une fondation circulaire de rayon r0 qui est trouvée sur
une couche de caractéristiques G1 et  1 reposant sur une couche plus raide de caractéristiques

G2 et  2 , sont définies comme suit :

  r 
 1  1.28 0 
 K  4G1 r0  H
 v
1  1  r0 G1 
 1  1.28 
  H G2 

  r0 
1 
 8G1 r0  2 H 
K h  (A.3)
 2  1  r G 
 1 0 1 
  2 H G2 

  r 
 3 1 0 
K  
8G1 r0  6H 
 31   1   r0 G1 
 1  
  6 H G2 

 Fondation rectangulaire

Fondation rectangulaire de longueur 2b et de largeur 2a est trouvée sur une couche du


sol de caractéristiques G et  reposant sur un substratum, les rigidités dans les six degrés de
liberté sont définies comme suit :

146
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

 2Gb

 K v  1   0.73  1.54 
0.75



 K  2Gb 2  2.50  0.85
 hy 2  


 K  K  0.2 Gb1  a 
 hx hy
0.75    b
  (A.4)

 GI x  b  
0.75 0.25
0.5a 
 K x   a  2.4  b 
 1      
 0.75
3GI y  b  0.15
 K y 
 1    a 
 0.15 0.2
 0.75  a   Iz 
K
   3 .5GI z b  a4 
    

Avec :

S
 
4b 2
 S : Surface de fondation.

 I x , I y et I z : Moments d’inertie de fondation.

 Fondation filante

Pour une semelle filante trouvée sur une couche du sol reposant sur une base rigide.
Gazetas (1983) a défini les formules des rigidités suivantes :

 1.23G  a
K v  1  3 .5
 1    H 
 2.1G  2a 
K h  1  H  (A.5)
 2   
 Ga 2
a 
K   1
 21     5H 

Pour une semelle filante encastrée dans une couche homogène reposant sur un lit rocheux,
Gazetas (1983) a donné les formules de rigidités suivantes :

 2.1G  2a   D   4 D 
 K h  2  1  H  1  3a  1  3H 
     (A.6)

 K  Ga 1  a  1  D  1  2 D 
2

  21    5H   a   3H 

147
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

A.2. Méthode des Eléments Finis (MEF)

La modélisation par éléments finis procède avant tout de la décomposition de


l’idéalisation des systèmes matériels et de leurs contacts en élément mécaniques simplifiés,
éléments de ligne, éléments de surface, et de volume reliés entre eux et mis en continuité,
appelés nœuds. Les déplacements aux nœuds sont les inconnues du problème et les sollicitations
internes se déduisent des déplacements et de l’état initial. Elle est appliquée généralement pour
résoudre les problèmes d’interaction sol-structure complexe comme la non-linéarité et
l’hétérogénéité dans les sols. On distingue trois variantes dans cette méthode qui sont : méthode
à déconvolution du mouvement sismique, méthode de déplacement uniforme, et la méthode de
réduction de domaine.

A.2.1. Méthode à déconvolution du mouvement sismique

Dans cette méthode, tout d'abord, une analyse de déconvolution est effectuée pour
déterminer l'accélération temporelle, qui peut être appliquée à la base de fondation pour
reproduire l'accélération temporelle en champ libre à la base d'une structure (Figure A.1).

L'accélération temporelle est alors appliquée à la base de fondation pour effectuer une
analyse sismique. L'analyse de déconvolution peut être effectuée à l'aide d'un processus
mathématique qui permet d'ajuster la fréquence d'un sol sous le mouvement sismique appliqué
à la base de la fondation pour atteindre l’accélération souhaitée du sol de sortie à l’interface de
fondation. Initialement, l'accélération du sol appliquée à la base de la fondation est supposée
être la même que l’accélération du sol en champ libre. L’accélération temporelle à la surface
supérieure (c'est-à-dire l'interface fondation-structure) est alors estimée en résolvant le
problème de propagation des ondes du système fondation-structure utilisant l'analyse par
éléments finis. Cette accélération au sol est estimée ou reproduite à un point de référence sur
l'interface fondation-structure. Puis, elle compare à l'accélération au sol en champ libre d'origine
après avoir transformé les deux signaux dans le domaine fréquentiel en utilisant l'analyse de
Fourier, qui permet de transformer le signal du domaine temporel en un signal du domaine
fréquentiel.

L'accélération en champ libre ou tout autre un signal arbitraire est initialement appliqué
à la base de la fondation. En résolvant le problème de propagation des ondes, un signal
d'accélération en un point sélectionné au sommet de la fondation est obtenu. Le signal
d'accélération appliqué à la base de la fondation est modifié en utilisant le facteur de correction

148
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

pour chaque fréquence. L'accélération temporelle modifiée est alors transformée en signal
d'accélération du domaine temporel utilisant le développement d'algorithmes de transformation
de Fourier rapide inverse, et l'analyse de la propagation des ondes du système de fondation est
répétée avec l’accélération au sol modifiée, qui est appliquée à la base de la fondation. La
procédure est répétée jusqu'à ce que le mouvement du sol en champ libre d'origine au sommet
de la fondation corresponde étroitement à l'enregistrement de mouvement du sol reproduit
généré en utilisant le mouvement du sol modifié qui est appliqué à la base de la fondation. Le
mouvement du sol qui en résulte à la fondation serait appelé le mouvement du sol déconvolué
qui devrait être utilisé dans l'analyse dynamique du système fondation-structure.

Figure A.1 Présentation de la procédure de déconvolution (seghir, 2010).

A.2.2. Méthode de déplacement uniforme

Dans cette variété le mouvement de chaque élément du système U {sol + fondation +


structure} peut être décomposé en deux termes, l’un représente le mouvement en champ libre
v et le deuxième c’est le mouvement signifiant l’interaction entre le sol et la structure supportée
u . De façon indicielle, la structure est désignée par l’indice b , la fondation est symbolisée par
f , et le sol est indicé par s . Donc le mouvement de chaque élément peut s’écrire comme

suivant :

U b  ub  vb

U f  u f  v f (A.7)

U s  u s  vs

149
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

L’équation du mouvement dynamique peut ainsi réécrire d’une forme matricielle comme
suivant :

 M bb M bf 0  ub  Cbb Cbf 0  ub   K bb K bf 0  ub 


        
 M fb M ff M fs  u f   C fb C ff C fs  u f    K fb K ff K fs  u f   R (A.8)
 0
 M sf M ss  us   0 C sf C ss  u s   0 K sf K ss  u s 

Avec, R représente la différence entre les forces sismiques F agissant à la base du modèle sol-
structure et les forces dynamiques dues au mouvement de champs libres. Il est défini comme
suit :

R  F  Mv  Cv  Kv (A.9)

L’équation du mouvement dynamique en champ libre est donnée comme suivant :

M (ffs ) M fs  u f  C (ffs ) C fs  u f   K (ffs ) K fs  u f 


            F (A.10)
 M sf M ss  us   Csf Css  u s   K sf K ss  u s 

Sachant que ( s ) désigne les nœuds communs sol-fondation. La substitution de l’équation (A.10)
dans (A.9) permette de donner la formule du vecteur R comme suit :

 M bb M bf 0 vb  Cbb Cbf 0 vb   K bb K bf 0 vb 


     
R    M fb M (ffb ) 0 vf   C fb C (ffb ) 0 v f    K fb K (ffb ) 0 v f  (A.11)
 0 0 0 vs   0 0 0 vs   0 0 0 vs 

Où ( b ) désigne dans ce cas les points de contact fondation-structure.

Si le mouvement en champ libre est uniforme, et en négligeant le fonctionnement


d’amortissement, le vecteur R sera écrit comme suit :

 M bb M bf 0 vb 
 
R    M fb M (ffb ) 0 vf  (A.12)
 0 0 0 vs 

Cette expression fait intervenir uniquement la masse de la structure. Les valeurs du vecteur R
sont nulles sur tous les nœuds du maillage sauf ceux de la structure, d’où l’expression suivante :

I 
R  M  b v (A.13)
0 

150
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

Cette équation est signifiée que la force sismique sera répartie seulement sur la partie de la

structure à l’aide de vecteur du couplage I b .

A.2.3. Méthode de réduction de domaine

Cette méthode est constituée une autre famille de la méthode directe. Elle permet de
réduire le domaine global du sol à un domaine réduit de dimensionnement plus petit, dans lequel
les forces agissant sur le système sol-structure global peuvent ramener à une surface continue
entourant la structure et une petite partie du sol. Cette méthode permet de deviser le domaine
global du sol en deux sous-domaines, le premier est considéré proche désigné par i et constitué
la partie intérieure, et le deuxième lointain est désigné par e et constitué le reste du domaine
complet du sol qui est la partie extérieure. Les deux sous-domaines sont partagés par une ligne
de frontière qui est symbolisé par c , comme présenté dans la figure A.2.

Figure A.2 Méthode de réduction de domaine (Seghir, 2010).

On peut écrire l’équation du mouvement dynamique qui est signifiée cette méthode sans pris
en compte l’effet d’amortissement comme suit :

 M ii M ic 0  ui   K ii K ic 0  ui  0 
M      
 ci M cc M ce  uc    K ci K cc K ce  uc   0  (A.14)
 0 M ec M ee  ue   0 K ec K ee  ue  Pe 

Comme était montré dans l’équation (A.7), le déplacement total u e peut décomposer en somme

de deux termes, l’un relatif ve et l’autre résiduel we .


ue  ve  we (A.15)

151
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

Par substitution de l’équation (A.15) dans (A.14), On trouve :

 M ii M ic 0  ui   K ii K ic 0  u i   0 
M      
 ci M cc M ce  uc    K ci K cc 
K ce  u c     M ce ve  K ce ve  (A.16)
 0 M ec M ee  w
e   0 K ec K ee  we  Pe  M ee ve  K ee v e 

Le vecteur Pe peut s’écrire comme suit :


Pe  M ec vc  M ee ve  K ee vc  K ee ve (A.17)

La substitution de l’équation (A.17) dans l’équation (A.16) donne le vecteur des forces

effectives Peff agissant sur la frontière c comme :

 0 

 

Peff   M ce( e ) ve  K ce( e ) v e  (A.18)
 (e) 
 M ce vc  K ce v c 

(e)

La formule (A.18) montre que seuls les éléments de frontière intervenants dans la détermination

de la force effective Peff . Cette dernière est donnée un changement de variable dans la

modélisation, c’est-à-dire au lieu d’imposer des déplacements à la base du modèle on peut les
remplacer par des forces, ce qui permet d’appliquer les frontières absorbantes pour éviter la
réflexion des ondes sismiques aux fondations.

B. Calcul numérique de fonction d’impédances

Le calcul numérique des impédances dynamiques d’une fondation quelconque posée sur
un milieu du sol peut être fait par un outil appelé CONAN. Ce programme permet de calculer
les rigidités statiques indépendantes de la fréquence, le coefficient de rigidité et
d’amortissement qui dépendent à la fréquence d’une fondation circulaire (changement de
forme) posée sur un milieu homogène, viscoélastique et isotrope suivant un degré de liberté
choisi par l’utilisateur. Si la fondation est de forme quelconque, les différents degrés de liberté
sont couplés et la matrice d'impédance est pleine. Si la fondation possède des symétries, certains
des termes de couplage (termes hors diagonale) disparaissent. Dans le cas d’une fondation
circulaire, il existe quatre degrés de liberté : les translations horizontale et verticale, la rotation
autour d'axe horizontal et la rotation autour d'axe vertical. La translation verticale et la rotation
autour d'axe vertical sont totalement découplés des autres degrés de liberté ; par contre, en toute
théorie, le déplacement horizontal et la rotation autour d'un axe horizontal sont couplés entre
152
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

eux ; cependant, pour la fondation superficielle le terme de couplage est négligeable et il est
licite de considérer que la matrice d'impédance est une matrice diagonale de dimension 4×4.
Chaque terme de la matrice représente donc le quotient de la force appliquée par le déplacement
résultant suivant le même degré de liberté. Dans la suite du paragraphe on raisonnera donc sur
un des termes de la matrice que l'on notera K , par exemple celui correspondant au déplacement
vertical, sachant que les considérations qui sont développées sont également applicables aux
autres termes, on dénommera ce terme par le vocable générique impédance.

B.1. Effet de la densification des sols sur les valeurs des impédances dynamiques

Sol de type E-D

 Impédance horizontale

Tableau A.1 Effet de la densification du sol E-D sur les valeurs des impédances horizontales.
Partie réelle Partie imaginaire
a0
Avant Après Avant Après
0 2.77E+06 3.64E+06 0.00E+00 0.00E+00
0.5 2.77E+06 3.64E+06 1.84E+06 2.43E+06
1 2.77E+06 3.64E+06 1.84E+06 2.43E+06
1.5 2.77E+06 3.64E+06 1.84E+06 2.43E+06
2 2.77E+06 3.64E+06 1.84E+06 2.43E+06
2.5 2.77E+06 3.64E+06 1.84E+06 2.43E+06
3 2.77E+06 3.64E+06 1.84E+06 2.43E+06
3.5 2.77E+06 3.64E+06 1.84E+06 2.43E+06
4 2.77E+06 3.64E+06 1.84E+06 2.43E+06

 Impédance verticale

Tableau A.2 Effet de la densification du sol E-D sur les valeurs des impédances verticales.

Partie réelle Partie imaginaire


a0
Avant Après Avant Après
0 3.36E+06 4.42E+06 0.00E+00 0.00E+00
0.5 3.36E+06 4.42E+06 3.46E+06 4.55E+06
1 3.36E+06 4.42E+06 3.46E+06 4.55E+06
1.5 3.36E+06 4.42E+06 3.46E+06 4.55E+06
2 3.36E+06 4.42E+06 3.46E+06 4.55E+06
2.5 3.36E+06 4.42E+06 3.46E+06 4.55E+06
3 3.36E+06 4.42E+06 3.46E+06 4.55E+06
3.5 3.36E+06 4.42E+06 3.46E+06 4.55E+06
4 3.36E+06 4.42E+06 3.46E+06 4.55E+06

153
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

 Impédance de torsion

Tableau A.3 Effet de la densification du sol E-D sur les valeurs des impédances de torsion.

Partie réelle Partie imaginaire


a0
Avant Après Avant Après
0 4.00E+06 5.27E+06 0.00E+00 0.00E+00
0.5 3.70E+06 4.72E+06 3.32E+05 5.08E+05
1 3.20E+06 4.23E+06 6.75E+05 8.95E+05
1.5 2.90E+06 3.82E+06 9.17E+05 1.20E+06
2 2.85E+06 3.72E+06 1.08E+06 1.42E+06
2.5 2.75E+06 3.62E+06 1.12E+06 1.47E+06
3 2.70E+06 3.58E+06 1.15E+06 1.50E+06
3.5 2.68E+06 3.54E+06 1.17E+06 1.53E+06
4 2.67E+06 3.51E+06 1.18E+06 1.55E+06

 Impédance de rotation

Tableau A.4 Effet de la densification du sol E-D sur les valeurs des impédances de rotation.

Partie réelle Partie imaginaire


a0
Avant Après Avant Après
0 2.86E+06 3.76E+06 0.00E+00 0.00E+00
0.5 2.55E+06 3.20E+06 2.80E+05 4.20E+05
1 2.30E+06 3.02E+06 7.52E+05 1.10E+06
1.5 2.12E+06 2.81E+06 1.02E+06 1.39E+06
2 2.02E+06 2.73E+06 1.05E+06 1.41E+06
2.5 1.98E+06 2.64E+06 1.07E+06 1.42E+06
3 1.95E+06 2.59E+06 1.08E+06 1.43E+06
3.5 1.93E+06 2.54E+06 1.09E+06 1.44E+06
4 1.91E+06 2.51E+06 1.10E+06 1.45E+06

Sol de type D-C

 Impédance horizontale

Tableau A.5 Effet de la densification du sol D-C sur les valeurs des impédances horizontales.

Partie réelle Partie imaginaire


a0
Avant Après Avant Après
0 9.57E+06 1.56E+07 0.00E+00 0.00E+00
0.5 9.57E+06 1.56E+07 6.29E+06 1.04E+07
1 9.57E+06 1.56E+07 6.29E+06 1.04E+07
1.5 9.57E+06 1.56E+07 6.29E+06 1.04E+07
2 9.57E+06 1.56E+07 6.29E+06 1.04E+07
2.5 9.57E+06 1.56E+07 6.29E+06 1.04E+07
3 9.57E+06 1.56E+07 6.29E+06 1.04E+07
3.5 9.57E+06 1.56E+07 6.29E+06 1.04E+07
4 9.57E+06 1.56E+07 6.29E+06 1.04E+07

154
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

 Impédance verticale

Tableau A.6 Effet de la densification du sol D-C sur les valeurs des impédances verticales.

Partie réelle Partie imaginaire


a0
Avant Après Avant Après
0 1.16E+07 1.89E+07 0.00E+00 0.00E+00
0.5 1.16E+07 1.89E+07 1.20E+07 1.95E+07
1 1.16E+07 1.89E+07 1.20E+07 1.95E+07
1.5 1.16E+07 1.89E+07 1.20E+07 1.95E+07
2 1.16E+07 1.89E+07 1.20E+07 1.95E+07
2.5 1.16E+07 1.89E+07 1.20E+07 1.95E+07
3 1.16E+07 1.89E+07 1.20E+07 1.95E+07
3.5 1.16E+07 1.89E+07 1.20E+07 1.95E+07
4 1.16E+07 1.89E+07 1.20E+07 1.95E+07

 Impédance de torsion

Tableau A.7 Effet de la densification du sol D-C sur les valeurs des impédances de torsion.

Partie réelle Partie imaginaire


a0
Avant Après Avant Après
0 1.39E+07 2.26E+07 0.00E+00 0.00E+00
0.5 1.31E+07 2.13E+07 6.66E+05 1.08E+06
1 1.18E+07 1.92E+07 1.79E+06 2.91E+06
1.5 1.09E+07 1.78E+07 2.60E+06 4.23E+06
2 1.04E+07 1.69E+07 3.09E+06 5.02E+06
2.5 1.00E+07 1.63E+07 3.39E+06 5.53E+06
3 9.81E+06 1.60E+07 3.57E+06 5.82E+06
3.5 9.67E+06 1.58E+07 3.69E+06 6.04E+06
4 9.58E+06 1.56E+07 3.78E+06 6.15E+06

 Impédance de rotation

Tableau A.8 Effet de la densification du sol D-C sur les valeurs des impédances de rotation.

Partie réelle Partie imaginaire


a0
Avant Après Avant Après
0 9.89E+06 1.61E+07 0.00E+00 0.00E+00
0.5 9.07E+06 1.48E+07 9.57E+05 1.56E+06
1 8.01E+06 1.31E+07 2.18E+06 3.57E+06
1.5 7.42E+06 1.21E+07 2.86E+06 4.65E+06
2 7.12E+06 1.16E+07 3.22E+06 5.25E+06
2.5 6.95E+06 1.13E+07 3.41E+06 5.54E+06
3 6.85E+06 1.12E+07 3.52E+06 5.75E+06
3.5 6.79E+06 1.11E+07 3.60E+06 5.86E+06
4 6.74E+06 1.10E+07 3.65E+06 5.91E+06

155
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

B.2. Effet de la géométrie de fondations sur les valeurs des impédances dynamiques

 Impédance horizontale
Tableau A.9 Effet de rayon de fondations sur les valeurs des impédances horizontales.
r0 = 1.13m r0 = 0.85m r0 = 0.56m
a0
Partie Partie Partie Partie Partie Partie
réelle imaginaire réelle imaginaire réelle imaginaire
0 9.57E+06 0.00E+00 7.20E+06 0.00E+00 4.74E+06 0.00E+00
0.5 9.57E+06 6.29E+06 7.20E+06 4.81E+06 4.74E+06 3.17E+06
1 9.57E+06 6.29E+06 7.20E+06 4.81E+06 4.74E+06 3.17E+06
1.5 9.57E+06 6.29E+06 7.20E+06 4.81E+06 4.74E+06 3.17E+06
2 9.57E+06 6.29E+06 7.20E+06 4.81E+06 4.74E+06 3.17E+06
2.5 9.57E+06 6.29E+06 7.20E+06 4.81E+06 4.74E+06 3.17E+06
3 9.57E+06 6.29E+06 7.20E+06 4.81E+06 4.74E+06 3.17E+06
3.5 9.57E+06 6.29E+06 7.20E+06 4.81E+06 4.74E+06 3.17E+06
4 9.57E+06 6.29E+06 7.20E+06 4.81E+06 4.74E+06 3.17E+06

 Impédance verticale
Tableau A.10 Effet de rayon de fondations sur les valeurs des impédances verticales.
r0 = 1.13m r0 = 0.85m r0 = 0.56m
a0
Partie Partie Partie Partie Partie Partie
réelle imaginaire réelle imaginaire réelle imaginaire
0 1.16E+07 0.00E+00 8.74E+06 0,00E+00 5.76E+06 0.00E+00
0.5 1.16E+07 1.20E+07 8.74E+06 8.99E+06 5.76E+06 5.92E+06
1 1.16E+07 1.20E+07 8.74E+06 8.99E+06 5.76E+06 5.92E+06
1.5 1.16E+07 1.20E+07 8.74E+06 8.99E+06 5.76E+06 5.92E+06
2 1.16E+07 1.20E+07 8.74E+06 8.99E+06 5.76E+06 5.92E+06
2.5 1.16E+07 1.20E+07 8.74E+06 8.99E+06 5.76E+06 5.92E+06
3 1.16E+07 1.20E+07 8.74E+06 8.99E+06 5.76E+06 5.92E+06
3.5 1.16E+07 1.20E+07 8.74E+06 8.99E+06 5.76E+06 5.92E+06
4 1.16E+07 1.20E+07 8.74E+06 8.99E+06 5.76E+06 5.92E+06

 Impédance de torsion
Tableau A.11 Effet de rayon de fondations sur les valeurs des impédances de torsion.
r0 = 1.13m r0 = 0.85m r0 = 0.56m
a0
Partie Partie Partie Partie Partie Partie
réelle imaginaire réelle imaginaire réelle imaginaire
0 1.39E+07 0.00E+00 5.90E+06 0.00E+00 1,69E+06 0.00E+00
0.5 1.31E+07 6.66E+05 5.57E+06 2.84E+05 1,59E+06 8.11E+04
1 1.18E+07 1.79E+06 5.03E+06 7.61E+05 1,44E+06 2.18E+05
1.5 1.09E+07 2.60E+06 4.64E+06 1.11E+06 1,33E+06 3.16E+05
2 1.04E+07 3.09E+06 4.41E+06 1.32E+06 1,26E+06 3.76E+05
2.5 1.00E+07 3.39E+06 4.26E+06 1.44E+06 1,22E+06 4.12E+05
3 9.81E+06 3.57E+06 4.18E+06 1.52E+06 1,19E+06 4.35E+05
3.5 9.67E+06 3.69E+06 4.12E+06 1.57E+06 1,18E+06 4.50E+05
4 9.58E+06 3.78E+06 4.08E+06 1.61E+06 1,17E+06 4.60E+05

156
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

 Impédance de rotation
Tableau A.12 Effet de rayon de fondations sur les valeurs des impédances de rotation.
r0 = 1.13m r0 = 0.85m r0 = 0.56m
a0
Partie Partie Partie Partie Partie Partie
réelle imaginaire réelle imaginaire réelle imaginaire
0 9.89E+06 0.00E+00 4.21E+06 0.00E+00 1.20E+06 0.00E+00
0.5 9.07E+06 9.57E+05 3.86E+06 4.07E+05 1.10E+06 1.17E+05
1 8.01E+06 2.18E+06 3.41E+06 9.30E+05 9.74E+05 2.66E+05
1.5 7.42E+06 2.86E+06 3.16E+06 1.22E+06 9.03E+05 3.49E+05
2 7.12E+06 3.22E+06 3.03E+06 1.37E+06 8.66E+05 3.91E+05
2.5 6.95E+06 3.41E+06 2.96E+06 1.45E+06 8.46E+05 4.15E+05
3 6.85E+06 3.52E+06 2.91E+06 1.50E+06 8.34E+05 4.29E+05
3.5 6.79E+06 3.60E+06 2.89E+06 1.53E+06 8.26E+05 4.38E+05
4 6.74E+06 3.65E+06 2.87E+06 1.55E+06 8.21E+05 4.44E+05

C. Calcul numérique de la réponse des structures

Dans le travail de cette thèse, un programme sur le FORTRAN90 a été développé. Il


permet de déterminer la réponse des structures à trois degrés de liberté, qui sont fondées dans
les sols linéaires ou non linéaires, sous l’effet des impédances dynamiques des fondations. Ce
programme est donné comme suit :

program displacement
implicit none
! Declaration of variables
integer :: i, j
integer, dimension (3,3) :: k
real :: a, b, pi, r0h, r0fi, vs, rhos, g, nis, d, h, kh, kfi, acc, c, q, r, wtot, t1, t2, t, ct, htot, nu, xi, rhoc, e1,
e2, l, v, h1, h2, h3, w1, w2, w3, ft, f1, f2, f3, Kc, ec, lc, ic, d1, d2, det, delta1, delta2, delta3,
ubc97, rpa2003, cs, sds, ie, fa, ss , amort, ch, cfi, e, vp, ifound, deltat, deltac1, deltac2, deltac3,
dept1, dept2, dept3
! Input data from a file
read (20,*) a, b, pi, vs, rhos, nis, d, h, acc, q, r, t1, t2, ct, htot, xi, rhoc, e1, e2, l, h1, h2, h3, ec, lc, d1,
d2, ubc97, rpa2003, ie, fa, ss, amort, deltat, k
print*, a, b, pi, vs, rhos, nis, d, h, acc, q, r, t1, t2, ct, htot, xi, rhoc, e1, e2, l, h1, h2, h3, ec, lc, d1, d2,
ubc97, rpa2003, ie, fa, ss, amort, deltat, k
close (20)
! Transformation of foundation geometry and calculation of its dynamic impedances
g = rhos*vs**2
print*,'g=',g
r0h = (4*a*b/pi)**0.5
print*,'r0h=',r0h
r0fi = (16*a**3*b/(3*pi))**0.25
print*,'r0fi=',r0fi

157
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

kh = (8*g*r0h/(2-nis))*(1+r0h/(2*h))*(1+2*d/(3*r0h))*(1+5*d/(4*h))
print*,'kh=',kh
kfi = (8*g*r0fi**3/(3-3*nis))*(1+r0fi/(6*h))*(1+2*d/r0fi)*(1+0.7*d/h)
print*,'kfi=',kfi
! Calculation of seismic forces in each level by ESM
w1 = rhoc*e1*e2*l
print*,'w1=',w1
w2 = rhoc*e1*e2*l
print*,'w2=',w2
w3 = rhoc*e1*e2*l
print*,'w3=',w3
wtot = w1+w2+w3
print*,'wtot=',wtot
if (rpa2003.eq.1.and.ubc97.eq.0) then
t = ct*htot**0.75
print*,'t=',t
nu = sqrt(7/(2+xi))
print*,'nu=',nu
if (t.ge.0.and.t.le.t2) then
c = 2.5*nu
elseif (t.ge.0.and.t.le.3) then
c = 2.5*nu*(t2/t)**0.667
else
c = 2.5*nu*(t2/t)**0.667*(3/t)**1.667
end if
print*,'c=',c
v = acc*c*q*wtot/r
print*,'v=',v
if (t.le.0.7) then
ft = 0
print*,'ft=',ft
f1 = (v*w1*h1)/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f1=',f1
f2 = (v*w2*h2)/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f2=',f2
f3 = (v*w3*h3)/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f3=',f3
elseif (t.gt.0.7) then
ft = 0.07*t*v
print*,'ft=',ft
f1 = (v-ft)*w1*h1/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f1=',f1
f2 = (v-ft)*w2*h2/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f2=',f2
f3 = (v-ft)*w3*h3/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f3=',f3

158
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

end if
elseif (rpa2003.eq.0.and.ubc97.eq.1) then
sds = 2*fa*ss/3
print*,'sds=',sds
cs = sds*ie/r
print*,'cs=',cs
v = cs*wtot
print*,'v=',v
if (t.le.0.7) then
ft = 0
print*,'ft=',ft
f1 = (v*w1*h1)/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f1=',f1
f2 = (v*w2*h2)/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f2=',f2
f3 = (v*w3*h3)/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f3=',f3
else if (t.gt.0.7) then
ft = 0.07*t*v
print*,'ft=',ft
f1 = (v-ft)*w1*h1/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f1=',f1
f2 = (v-ft)*w2*h2/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f2=',f2
f3 = (v-ft)*w3*h3/(w1*h1+w2*h2+w3*h3)
print*,'f3=',f3
end if
end if
! Calculation of stiffness matrix of structure and its inverse
ic = d1*d2**3/12
print*,'ic=',ic
kc = 2*12*ec*ic/lc**3
print*,'kc=',kc
Print*, 'printing one line per column'
Do 1 i = 1, 3
Print*, (k (i, j), j = 1, 3)
1 continue
det = k(1,1) * k(2,2) * k(3,3) - k(1,1) * k(3,2) * k(2,3) - k(1,2) * k(2,1) * k(3,3) + k(1,2) * k(3,1) *
k(2,3) + k(1,3) * k(2,1) * k(3,2) - k(1,3) * k(3,1) * k(2,2)
print*,'det =', det
! Calculation of lateral displacement of structure without effect of nonlinearity
delta1= 1/kc * 1/det * (f1 * (k(2,2) * k(3,3) - k(3,2) * k(2,3)) - f2 * (k(2,1) * k(3,3) - k(3,1) *
k(2,3)) + f3 * (k(2,1) * k(3,2) - k(3,1) * k(2,2))) + f1/kh + f1 * h1**2/kfi
print*,'delta1=',delta1
delta2= 1/kc * 1/det * (-f1 * (k(1,2) * k(3,3) - k(3,2) * k(1,3)) + f2 * (k(1,1)*k(3,3) -k(3,1) *
k(1,3)) - f3 * (k(1,1) * k(3,2) - k(3,1) * k(1,2))) + f2/kh + f2 * h2**2/kfi

159
Annexe Méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure et le calcul numérique de la réponse des structures

print*,'delta2 =', delta2


delta3= 1/kc * 1/det * (f1 * (k(1,2) * k(2,3) - k(2,2) * k(1,3)) - f2 * (k(1,1) * k(2,3) -k(2,1) *
k(1,3)) + f3 * (k(1,1) * k(2,2) - k(2,1) * k(1,2))) + f3/kh + f3 * h3**2/kfi
print*,'delta3 =', delta3
! Calculation of lateral displacement of structure with effect of nonlinearity
if (amort.ne.0) then
e=g*2*(1+nis)
print*,'e=',e
vp = sqrt(e/rhos)
print*,'vp=',vp
ifound = pi*(2*r0fi)**4/64
print*,'ifound=',ifound
ch = rhos*vs*r0h**2*pi
print*,'ch=',ch
cfi = rhos*vp*ifound
print*,'cfi=',cfi
deltac1 = (1/ch+h1**2/(cfi))*f1*deltat
print*,'deltac1=',deltac1
deltac2 = (1/ch+h2**2/(cfi))*f2*deltat
print*,'deltac2=',deltac2
deltac3 = (1/ch+h3**2/(cfi))*f3*deltat
print*,'deltac3=',deltac3
dept1 = delta1- deltac1
print*,'dept1=',dept1
dept2 = delta2 - deltac2
print*,'dept2=',dept2
dept3 = delta3 - deltac3
print*,'dept3=',dept3
else if (amort.eq.0) then
stop
end if
! Output result into a file
open (2, file='result.dat')
write (2,*) g, r0h, r0fi, kh, kfi, w1, w2, w3,wtot,nu, t, c, sds, cs, v, ft, f1, f2, f3, ic, kc, det, delta1,
delta2, delta3, e, vp, ifound, ch, cfi, amort, deltac1, deltac2, deltac3, dept1, dept2, dept3
close (2)
end program displacement

160

Vous aimerez peut-être aussi