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2020OG OptiqueGeometrique

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Chapitre 1 :

Les concepts généraux


de
l’optique géométrique

L’Optique Géométrique est une branche de la physique qui étudie la lumière, ses
propriétés et son comportement en s’appuyant sur le modèle du rayon lumineux.
1.1. La lumière

La lumière, selon le concept ondulatoire, est une onde électromagnétique qui se


propage aussi bien dans le vide que dans les milieux transparents.
Une onde électromagnétique possède les propriétés suivantes :
➢ Une période T (s)
C’est la durée d’une oscillation
➢ Une fréquence 𝒇 (Hz)
C’est le nombre d’oscillations par seconde
𝟏
𝒇=
𝑻
➢ Une fréquence angulaire ou pulsation 𝝎 (rad/s)
𝟐𝝅
𝝎=
𝑻
➢ Une longueur d’onde λ (m)
C’est la longueur d’une oscillation
➢ Un nombre d’onde 𝒌 (rad/m)
C’est le nombre d’oscillations (de tours) par mètre
𝟐𝝅
𝒌=
𝝀
➢ Une amplitude :
C’est l’écart maximal atteint par l’onde pendant une période d’oscillation

➢ Une vitesse (ou célérité) c (m/s) :

✓ Dans le vide on a
𝐜 = 𝟐. 𝟗𝟗𝟕𝟗𝟐𝟒𝟓𝟖 ∙ 𝟏𝟎𝟖 𝐦/𝐬

✓ Dans tout autre milieu cette vitesse est plus petite 𝒗 < 𝐜

Relations mathématiques entre les différents paramètres :


𝐜 𝟐𝝅𝐜
λ = = 𝐜𝑻 =
𝒇 𝝎
Les ondes électromagnétiques peuvent être classées en fonction des longueurs
d'onde ou en fonction des fréquences
Elles constituent un spectre qui va des ondes radio aux rayons 𝜸, voire au de-là
(rayons cosmiques)

Type 𝝀𝟎

Ondes radio 𝟏𝟎𝟖m – 1m

Micro-ondes 1m – 0.1mm

Infra-Rouge 0.1mm – 750nm

Visible 750nm – 380nm

Ultra-violet 300nm – 1nm

Rayons X 10nm – 5pm

Rayons 𝜸 < 5pm

La lumière visible correspond à des longueurs d'onde comprises entre environ 400 nm
et 800 nm.
Spectre de la lumière visible

Couleur 𝝀𝟎 (nm) 𝒇(THz)

Rouge 780 - 622 384 – 482

Orange 622 - 597 482 - 503

Jaune 597 - 577 503 - 520

Vert 577 - 492 520 - 610

Bleu 492 - 455 610 - 659

Violet 455 - 390 659 - 769

En optique géométrique, les longueurs d’onde sont négligeables devant les


dimensions des systèmes optiques.

L’onde lumineuse se réduit à un rayon lumineux.


1.2. Les types de milieux
Le milieu est l’espace dans lequel la lumière se propage.
On peut citer le vide et tous les types de solides, de liquides et de gaz.
L’indice de réfraction d’un milieu est défini par :

𝐜
𝒏=
𝒗
𝐜 ∶ vitesse de la lumière dans le vide
𝒗 ∶ vitesse de la lumière dans le milieu
➢ Un milieu est dit transparent s’il laisse passer la lumière.
➢ Un milieu est dit opaque s’il ne laisse pas passer la lumière.
➢ Un milieu est dit homogène si son indice de réfraction est constant (l’indice de
réfraction est le même à tous les points du milieu).
➢ Un milieu est dit isotrope si son indice de réfraction ne dépend pas de la
direction.
➢ Un milieu est dit dispersif si son indice de réfraction dépend de la longueur
d’onde.
Si le milieu est dispersif, la dépendance de 𝒏 est donnée par la loi empirique de
Cauchy :
𝐁
𝒏 = 𝐀+ 𝟐
𝝀
avec 𝝀 exprimé en mètre
𝐀 et 𝐁 sont des constantes qui dépendent du milieu
Lorsque la lumière passe d’un milieu à un autre d’indice différent, sa longueur d’onde
change mais sa fréquence reste constante : 𝒇 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 = 𝒇𝟎
𝐜 𝐜 𝐜 𝝀𝟎
𝒏= = = =
𝒗 λ𝒇 𝝀𝒇𝟎 𝝀
𝝀𝟎
𝒏=
𝝀
Soit un milieu d’indice de réfraction 𝒏, pour parcourir le trajet de A jusqu’à B la
lumière met un temps 𝒕 :
𝑨𝑩
𝒕=
𝒗
Si c’était dans le vide, durant ce temps t la lumière aurait parcouru la distance
𝑳= 𝐜∙𝒕
L est appelé chemin optique.
Ainsi, le chemin optique est la distance que parcourrait la lumière pendant la durée t
si le trajet se faisait dans le vide.
➢ Définition du principe de Fermat :
Parmi tous les trajets possibles menant d’un point A à un point B, la lumière emprunte
celui dont le temps de parcours est minimal.

Conséquences du principe de Fermat :


➢ Le chemin suivi par la lumière dans un milieu transparent et homogène est une
ligne droite.
➢ Le chemin suivi par la lumière est indépendant de son sens de propagation. C’est
le principe du retour inverse de la lumière.
➢ Les lois de Snell-Descartes.
1.3. Réflexion et réfraction
Lorsque la lumière arrive à la surface de séparation de deux milieux d’indice de
réfraction différents, il peut se produire deux phénomènes :
➢ La lumière est renvoyée vers une autre direction mais reste dans le même
milieu.
La lumière est dite réfléchie.
C’est le phénomène de réflexion.
➢ La lumière pénètre dans le second milieu en étant déviée.
La lumière est dite réfractée. C’est le phénomène de réfraction.
➢ Le rayon incident est le rayon qui va entrer en contact avec la surface de
séparation des deux milieux d’indices de réfraction différents.
➢ Le rayon réfléchi est le rayon renvoyé par la surface dans le même milieu que
le rayon incident.
➢ Le rayon réfracté est le rayon qui traverse la surface de séparation des deux
milieux, il est dévié.
➢ L'angle d'incidence est l'angle formé par le rayon incident et la normale, au
point d'incidence.
➢ L'angle de réflexion est l'angle formé par le rayon réfléchi et la normale, au
point d'incidence.
➢ L'angle de réfraction est l'angle formé par le rayon réfracté et la normale, au
point d'incidence.

1.3.1. Les lois de Snell-Descartes pour la réflexion


Le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale sont dans un même plan appelé plan
d’incidence.
L’angle d’incidence est égal à l’angle de réflexion : 𝒊𝟏 = 𝒓

Rayon incident, rayon réfléchi


1.3.2. Les lois de Snell-Descartes pour la réfraction
➢ Le rayon incident, le rayon réfracté et la normale sont dans un même plan
appelé plan d’incidence.
➢ Loi des sinus : 𝒏𝟏 𝐬𝐢𝐧 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝒊𝟐

Rayon incident, rayon réfracté

➢ Pour les petits angles (inférieurs à 𝟓° soit 0.1 radian) on a sin 𝒊 ≈ 𝒊 :


𝒏𝟏 𝒊𝟏 ≈ 𝒏𝟐 𝒊𝟐
C’est la loi de Kepler
1.4. Objets et images
➢ Un système optique est la combinaison de une ou plusieurs interfaces (surfaces
de séparation de deux milieux)
➢ Un système optique sert à produire une image à partir d’un objet
➢ Un système centré est un système optique qui dispose d’un axe de symétrie de
révolution appelé axe optique ou axe principal.
➢ Un système optique est stigmatique pour un couple de points 𝐀, 𝐀′ si tous les
rayons issus de 𝐀 (objet) qui sortent du système optique passent par 𝐀′ (image).
𝐀 et 𝐀′ sont dits conjugués.
➢ On définit le milieu objet comme étant le milieu situé en amont du système
optique.
➢ C'est le milieu d'où partent les rayons qui arrivent sur le système optique (rayons
incidents).
➢ On définit le milieu image comme étant le milieu situé en aval du système
optique.
➢ C'est le milieu où arrivent les rayons qui émergent du système optique (rayons
émergents).

Système optique séparant l’espace en 2 milieux


➢ Un objet ponctuel est le point d’intersection des rayons incidents ou le point
d’intersection des prolongements des rayons incidents.
➢ Un objet ponctuel 𝐀 est réel s’il se trouve dans le milieu objet, il est le point
d’intersection des rayons incidents.

Objet réel
➢ Un objet ponctuel 𝐀 est virtuel s’il ne se trouve pas dans le milieu objet, il est le
point d’intersection des prolongements des rayons incidents.

Objet virtuel
➢ Une image ponctuelle est le point d’intersection des rayons émergents ou le
point d’intersection des prolongements des rayons émergents.
➢ Une image ponctuelle 𝐀′ est réelle si elle se trouve dans le milieu image, elle est
le point d’intersection des rayons émergents.

Image réelle
➢ Une image ponctuelle 𝐀′ est virtuelle si elle ne se trouve pas dans le milieu
image, elle est le point d’intersection des prolongements des rayons émergents.

Image virtuelle
1.4.1. Aplanétisme : Stigmatisme transversal
Un système optique est dit aplanétique transversalement si l’image d’un objet
perpendiculaire à l’axe optique est elle-même perpendiculaire à ce même axe.

La condition d'aplanétisme transversal (ou condition d'Abbe) s'écrit, si 𝑨′ 𝑩′ est l'image


de 𝑨𝑩 :
𝒏𝑨𝑩 𝐬𝐢𝐧 𝜶 = 𝒏′𝑨′ 𝑩′ 𝐬𝐢𝐧 𝜶′

Aplanétisme transversal
1.4.2. Aplanétisme : Stigmatisme longitudinal
Un système optique est dit aplanétique longitudinalement si l’image d’un objet
parallèle à l’axe optique est elle-même parallèle à ce même axe.

La condition de stigmatisme longitudinal (ou condition de Herschel) s'écrit, si 𝑨′ 𝑩′ est


l'image de 𝑨𝑩 :
𝜶 𝜶′
𝒏𝑨𝑩 𝐬𝐢𝐧𝟐 = 𝒏′𝑨′ 𝑩′ 𝐬𝐢𝐧𝟐
𝟐 𝟐

Aplanétisme longitudinal
1.4.3. Approximation de Gauss ou Approximation des
rayons paraxiaux
En général les systèmes optiques ne sont pas rigoureusement stigmatiques en tout
point (à part le miroir plan).
Dans ce cas l’image d’un point à travers le système optique n’est pas ponctuelle.

Conditions de Gauss :
➢ Les angles d’inclinaison des rayons par rapport à l’axe optique sont petits (α et
α' petits).
➢ Les points d’incidence sont peu éloignés de l’axe optique.
➢ On dit que les rayons sont paraxiaux.
Il y a un stigmatisme approché pour l’ensemble des points conjugués qui satisfont les
conditions de Gauss.
Dans ce cas l’image d’un objet ponctuel est considérée ponctuelle.
1.4.4. Grandissements
➢ Grandissement transversal :
C’est le rapport entre la taille d’un objet perpendiculaire à l’axe principal et la taille
de son image :
𝑨′ 𝑩′
𝑴𝒕 =
𝑨𝑩
➢ Grandissement longitudinal :
C’est le rapport entre la taille d’un objet parallèle à l’axe principal et la taille de son
image :
𝑨′ 𝑩′
𝑴𝒍 =
𝑨𝑩
𝑴𝒙 < 𝟏 : l’image est réduite.

𝑴𝒙 > 𝟏 : l’image est agrandie.

𝑴𝒙 > 𝟎 : l’image est droite.

𝑴𝒙 < 𝟎 : l’image est inversée.

𝒙 ≡ 𝒕 𝐨𝐮 𝒍
1.5. Conventions de signe
➢ La lumière incidente se propage de la gauche vers la droite pour atteindre le
système optique.
➢ Le sens positif est le sens qui va de la gauche vers la droite et du bas vers le
haut.
➢ Le milieu objet se trouve à gauche du système optique.
➢ Le milieu image se trouve à droite du système optique sauf pour les miroirs.
➢ Pour les miroirs, le milieu image se trouve du même coté que le milieu objet.
➢ Tous les angles orientés qui vont dans le sens inverse des aiguilles d’une montre
sont comptés positifs.
Chapitre 2 :
Les miroirs
Un miroir est un corps poli qui réfléchit la lumière.
Un miroir est constitué d'un support en verre sur lequel on
dépose une fine couche métallique qui réfléchit les rayons
lumineux.
La couche métallique d’un miroir protégée par un vernis à
l'arrière est souvent constituée d'aluminium, d'argent ou d'étain.
Le milieu objet et le milieu image sont du même côté c'est à dire
à l'avant de la couche réfléchissante.
2.1. Les miroirs plans
Un miroir plan est une portion plane ayant une face polie qui
réfléchit totalement la lumière.

Le miroir plan présente un stigmatisme rigoureux en tout point :

L'image d'un objet ponctuel est rigoureusement ponctuelle


(image nette).

2.1.1. Marche d’un rayon lumineux :


Pour suivre la marche d'un rayon lumineux en incidence sur un
miroir plan, il suffit d'appliquer la loi de Snell-Descartes pour la
réflexion :

𝒊=𝒓
2.1.2. Image d’un objet ponctuel :

𝑨′ est l’image de 𝑨, on dit aussi que 𝑨′ le conjugué de 𝑨.


Une relation de conjugaison est une formule mathématique qui
permet de relier la position de 𝑨′ à celle de 𝑨.
𝑨′ et 𝑨 sont symétriques par rapport au plan du miroir. On a la
relation de conjugaison
2.1.3. Image d’un objet étendu :
Un objet étendu est un ensemble (une infinité) d’objets
ponctuels.
L’image d’un objet étendu est constituée de l’ensemble des
images des objets ponctuels qui le composent.

Objet transversal (parallèle au plan du miroir.

Objet longitudinal (perpendiculaire au plan du miroir.


L’image d’un objet étendu est le symétrique de cet objet par
rapport au plan du miroir.
Si l’objet est parallèle au plan du miroir.
𝑨𝑩 = 𝑨′ 𝑩′

Si l’objet est perpendiculaire au plan du miroir.


𝑨𝑩 = −𝑨′ 𝑩′
➢ Grandissement transversal :

𝑨′ 𝑩′
𝑴𝒕 = =𝟏
𝑨𝑩
Donc l’image et l’objet ont la même orientation de bas en haut.

➢ Grandissement longitudinal :

𝑨′ 𝑩′
𝑴𝒍 = = −𝟏
𝑨𝑩
Donc l’image et l’objet sont inversées d’avant en arrière.

2.1.4. Champ d’un miroir plan :


Le champ d’un miroir est la région de l’espace qu’un
observateur peut voir dans le miroir.

Il varie en fonction de la position de l’œil de l’observateur


Pour déterminer le champ d’un miroir plan par rapport à un œil
𝑶 considéré ponctuel, on procède comme suit :
➢ On détermine la position de l’image 𝑶′ de 𝑶
➢ On trace les deux droites joignant 𝑶′ et les deux extrémités
du miroir plan.
➢ Le champ du miroir plan par rapport à l’œil 𝑶 est la zone
délimitée par les deux droites, en amont du miroir.
2.2. Les miroirs sphériques
Un miroir sphérique est une portion de sphère ayant une face
polie qui réfléchit totalement la lumière.
𝑪 : est le centre du miroir sphérique

𝑺 : est le sommet du miroir sphérique

𝑭 : est le foyer 𝑭 ou point focal du miroir sphérique


𝑺𝑪 : rayon algébrique du miroir

𝑹 = 𝑺𝑪 : rayon de courbure du miroir

𝟏 𝟏
= : Courbure du miroir
𝑹 𝑺𝑪

𝑺𝑪
𝑺𝑭 = = 𝒇 : Distance focale du miroir
𝟐

L’axe principal ou axe optique du miroir est l’axe de symétrie qui


passe par 𝑺 et par 𝑪.

Le plan focal du miroir est le plan perpendiculaire à l’axe


principal et passant par le foyer 𝑭.
Si la face réfléchissante se trouve sur la partie concave de la
portion de sphère, le miroir est dit concave.
Si la face réfléchissante se trouve sur la partie convexe de la
portion de sphère, le miroir est dit convexe.
Le miroir sphérique ne présente pas un stigmatisme rigoureux
en tout point.
L'image d'un objet ponctuel n'est en général pas ponctuelle.
Pour un miroir sphérique on observe un stigmatisme rigoureux
que pour le centre 𝑪 et pour les points situés sur le miroir.
On observe un stigmatisme approché lorsqu’on est dans
l'approximation de Gauss.

2.2.1. Marche d’un rayon lumineux :


Un rayon incident quelconque qui frappe un miroir sphérique
est réfléchi symétriquement à la normale à la surface, au point
d’incidence, de sorte que 𝒊 = 𝒓.
➢ Méthode 1 :
• on trace la parallèle au point d’incidence qui passe par 𝑪,
• celui-ci rencontre le plan focal au point 𝑭𝒔,
• le rayon réfléchi est la droite passant par 𝑰 et 𝑭𝒔

➢ Méthode 2 :
• le rayon incident rencontre le plan focal au point 𝑭𝒔,
• Le rayon réfléchi part de 𝑰 et est parallèle à la droite 𝑭𝒔 𝑪.
➢ Cas particulier 1 :
un rayon incident parallèle à l’axe principal a son rayon réfléchi
qui passe par le foyer 𝑭
➢ Cas particulier 2 :
un rayon incident qui passe par 𝑭 a son rayon réfléchi qui est
parallèle à l’axe principal
➢ Cas particulier 3 :
un rayon incident qui passe par 𝑪 a son rayon réfléchi qui lui
est parallèle.

2.2.2. Image d’un objet ponctuel :


Pour déterminer la position de l’image d’un objet ponctuel, on
utilise au moins deux des méthodes ou cas particuliers
précédents.

L’image se trouve à l’intersection des rayons réfléchis.

Miroir concave

Miroir convexe
➢ Relation de conjugaison de Descartes (origine au sommet
𝑺)

𝟏 𝟏 𝟐 𝟏
+ = =
𝑺𝑨 𝑺𝑨′ 𝑺𝑪 𝒇

➢ Relation de conjugaison de Descartes (origine au centre 𝐂)

𝟏 𝟏 𝟐 𝟏
+ = =−
𝑪𝑨 𝑪𝑨′ 𝑪𝑺 𝒇

➢ Relation de conjugaison de Newton (origine au foyer 𝑭)


𝟐
𝑪𝑺
𝑭𝑨 ∙ 𝑭𝑨′ = = 𝒇𝟐
𝟐
2.2.3. Image d’un objet étendu :
➢ Miroir concave
✓ L’objet se trouve avant le centre 𝑪 :

✓ L’objet se trouve entre le centre 𝑪 et le foyer 𝑭 :

✓ L’objet se trouve entre le foyer 𝑭 et le sommet 𝑺 :


➢ Miroir convexe
1 cas possible

➢ Grandissement : Relation de Descartes avec origine au


sommet 𝑺

𝑨′ 𝑩′ 𝑺𝑨′
𝑴𝒕 = =−
𝑨𝑩 𝑺𝑨
➢ Grandissement : Relation de Descartes avec origine au
centre 𝑪

𝑨′ 𝑩′ 𝑪𝑨′
𝑴𝒕 = =
𝑨𝑩 𝑪𝑨
➢ Grandissement : Relation de Newton

𝑨′ 𝑩′ 𝑭𝑺 𝑭𝑨′
𝑴𝒕 = = =
𝑨𝑩 𝑭𝑨 𝑭𝑺

𝒇 𝑭𝑨′
𝑴𝒕 = − =−
𝑭𝑨 𝒇
Chapitre 3 :
Les dioptres
Un dioptre est composé de deux milieux d’indices de réfraction
différents séparés par une surface.
➢ Si la surface est une portion de sphère, le dioptre est dit
sphérique.

➢ Si la surface est un plan, le dioptre est dit plan.


3.1. Les dioptres sphériques
Un dioptre sphérique est constitué de deux milieux d’indices de
réfraction différents séparés par une surface de la forme d’une
portion de sphère.
Le dioptre sphérique est dit concave si la lumière incidente se
propage dans le « sens » 𝑪𝑺.

Le dioptre sphérique est dit convexe si la lumière incidente se


propage dans le « sens » 𝑺𝑪.
Le dioptre sphérique possède deux foyers :
➢ Un foyer objet 𝑭 situé sur l’axe du dioptre et dont l’image se
trouve à l’infini. La position de 𝑭 est donnée par :
𝒏𝟏
𝒇 = 𝑺𝑭 = 𝑺𝑪
𝒏𝟏 − 𝒏𝟐
Le plan passant par 𝑭 et perpendiculaire à l’axe du dioptre est
appelé Plan Focal Objet (PFO)
➢ Un foyer image 𝑭′ situé sur l’axe du dioptre et où se forme
l’image d’un point situé à l’infini. La position de 𝑭′ est
donnée par :
𝒏𝟐
𝒇′ = 𝑺𝑭′ = 𝑺𝑪
𝒏𝟐 − 𝒏𝟏
Le plan passant par 𝑭′ et perpendiculaire à l’axe du dioptre est
appelé Plan Focal Image (PFI)
On définit la vergence d’un dioptre sphérique par la relation :
𝒏 𝒏 𝒏 −𝒏
𝑽 = − 𝑺𝑭𝟏 = 𝑺𝑭𝟐′ = 𝟐𝑺𝑪 𝟏
L’unité de la vergence est la dioptrie 𝜹. C’est à l’inverse d’une
longueur 𝐦−𝟏
3.1.1. Marche d’un rayon lumineux :
On peut utiliser deux méthodes :
➢ Méthode 1

➢ Méthode 2
3.1.2. Image d’un objet ponctuel :
On utilise au moins deux des trois règles qui suivent. L’image se
trouve à l’intersection des rayons réfractés ou à l’intersection
des prolongements des rayons réfractés.
➢ Règle 1 : tout rayon incident parallèle à l'axe principal voit
son rayon réfracter en passant par le foyer image 𝑭′
➢ Règle 2 : tout rayon incident passant par le foyer objet 𝑭
est réfracté parallèlement à l’axe principal.
➢ Règle 3 : tout rayon incident qui passe par le centre 𝑪 n’est
pas dévié en traversant le dioptre sphérique.

Cas d’un dioptre concave avec 𝒏𝟏 > 𝒏𝟐


𝒏𝟏
𝑺𝑭 = 𝑺𝑪 < 𝟎
𝒏𝟏 − 𝒏𝟐

𝒏𝟐
𝑺𝑭′ = 𝑺𝑪 > 𝟎
𝒏𝟐 − 𝒏𝟏
Cas d’un dioptre concave avec 𝒏𝟏 < 𝒏𝟐
𝒏𝟏
𝑺𝑭 = 𝑺𝑪 > 𝟎
𝒏𝟏 − 𝒏𝟐

𝒏𝟐
𝑺𝑭′ = 𝑺𝑪 < 𝟎
𝒏𝟐 − 𝒏𝟏

Cas d’un dioptre convexe avec 𝒏𝟏 > 𝒏𝟐


𝒏𝟏
𝑺𝑭 = 𝑺𝑪 > 𝟎
𝒏𝟏 − 𝒏𝟐

𝒏𝟐
𝑺𝑭′ = 𝑺𝑪 < 𝟎
𝒏𝟐 − 𝒏𝟏
Cas d’un dioptre convexe avec 𝒏𝟏 < 𝒏𝟐

𝒏𝟏
𝑺𝑭 = 𝑺𝑪 < 𝟎
𝒏𝟏 − 𝒏′

𝒏′
𝑺𝑭′ = 𝑺𝑪 > 𝟎
𝒏′ − 𝒏𝟏

➢ Relation de conjugaison de Descartes (origine en 𝑺)

𝒏𝟐 𝒏𝟏 𝒏𝟐 − 𝒏𝟏
− =
𝑺𝑨′ 𝑺𝑨 𝑺𝑪
➢ Relation de conjugaison de Newton (origine en 𝑭)

𝑭𝑨 ∙ 𝑭′ 𝑨′ = 𝒇 ∙ 𝒇′

➢ Le dioptre sphérique n'est pas rigoureusement stigmatique.


➢ On montre qu'il existe un stigmatisme rigoureux que pour le
centre optique du dioptre et pour le couple de points
conjugués 𝑾𝟏 et 𝑾𝟐 dits points de Weierstrass qui sont tels
que :
𝒏𝟐 𝒏𝟏
𝑪𝑾𝟏 = − 𝑪𝑺 𝐞𝐭 𝑪𝑾𝟐 = − 𝑪𝑺
𝒏𝟏 𝒏𝟐
3.1.3. Image d’un objet étendu :
On applique les règles précédentes sur les extrémités de l’objet
étendu

➢ Grandissement : Relation de Descartes

𝑨′ 𝑩′ 𝒏𝟏 𝑺𝑨′
𝑴𝒕 = =
𝑨𝑩 𝒏𝟐 𝑺𝑨

➢ Grandissement : Relation de Newton

𝑨′ 𝑩′ 𝑭′ 𝑨′ 𝒇
𝑴𝒕 = =− =−
𝑨𝑩 𝒇′ 𝑭𝑨
3.2. Les dioptres plans
Dans le cas d’un dioptre plan, la surface de séparation des deux
milieux est plane.

Un dioptre plan est un dioptre sphérique de rayon infini


(courbure nulle) :
𝐑=∞

𝟏
=𝟎
𝑹
3.2.1. Marche d’un rayon lumineux :
Pour suivre la marche d'un rayon lumineux en incidence sur un
dioptre plan, il suffit d'appliquer la loi de Snell-Descartes pour la
réfraction :
𝒏𝟏 sin 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 sin 𝒊𝟐

On peut également suivre la marche d'un rayon lumineux en


incidence sur un dioptre plan en utilisant la construction de
Snell-Descartes.

➢ Construction de Snell-Descartes
Supposons ici que 𝒏𝟐 > 𝒏𝟏
- On trace deux cercles concentriques en 𝑰 (point d’incidence),
de rayons 𝒏𝟏 et 𝒏𝟐 ainsi que le rayon incident
- On trace le prolongement du rayon incident, celui ci rencontre
le cercle 𝒏𝟏 au point 𝑨

- On trace la normale au dioptre passant par 𝑨, celle ci coupe le


haut du cercle de rayon 𝒏𝟏 au point 𝑩 et le bas du cercle de
rayon 𝒏𝟐 en 𝑪.
- Le rayon réfracté est la droite 𝑰𝑪, le rayon réfléchi est la droite
𝑰𝑩
3.2.2. Image d’un objet ponctuel :
L'image se trouve à l'intersection des rayons réfractés.

➢ Relation de conjugaison de Descartes

On part de la relation de conjugaison pour un dioptre


sphérique :
𝒏𝟐 𝒏𝟏 𝒏𝟐 − 𝒏𝟏
− =
𝑺𝑨′ 𝑺𝑨 𝑺𝑪
Et on adapte :
𝑺𝑪 → ∞ :

𝒏𝟏 𝒏𝟐
=
𝑺𝑨 𝑺𝑨′
3.2.3. Image d’un objet étendu :
➢ Objet perpendiculaire au dioptre

Grandissement longitudinal :

𝑨′ 𝑩′ 𝒏𝟐
𝑴𝒍 = =
𝑨𝑩 𝒏𝟏

➢ Objet parallèle au dioptre

Grandissement transversal :

𝑨′ 𝑩′
𝑴𝒕 = =𝟏
𝑨𝑩
Chapitre 4 :
Association de dioptres
L'association de deux dioptres permet de réaliser des systèmes
optiques.
On peut citer :
➢ Les prismes
➢ Les lentilles
➢ Les lames à faces parallèles

4.1. Les prismes triangulaires
Un prisme triangulaire est un dispositif constitué d’un milieu
transparent d’indice de réfraction 𝒏 et limité par trois faces non
parallèles.

4.1.1. Formules du prisme


Snell-Descartes sur 𝑰 :

sin 𝑖 = 𝑛 sin 𝑟

Snell-Descartes sur 𝑱 :

𝑛 sin 𝑟′ = sin 𝑖′

෢ :
Triangle 𝑰𝑱𝑲

𝑟 + 𝑟′ + 𝜋 − 𝐴 = 𝜋

𝐴 = 𝑟 + 𝑟′

෢ :
Triangle 𝑰𝑯𝑱

(𝑖 − 𝑟) + (𝑖 ′ −𝑟 ′ ) + (𝜋 − 𝐷) = 𝜋

𝐷 = 𝑖 + 𝑖′ − 𝐴

En résumé les 4 formules du prisme :

sin 𝑖 = 𝑛 sin 𝑟

𝑛 sin 𝑟′ = sin 𝑖′

𝐴 = 𝑟 + 𝑟′

𝐷 = 𝑖 + 𝑖′ − 𝐴
4.1.2. Conditions d’émergence du rayon
incident
Face d’entrée :
Tout rayon incident sera réfracté puisque 𝒏 > 𝒏𝒂𝒊𝒓 = 𝟏

Angle d’incidence maxi sin 𝑖 = 𝑛 sin 90°


𝟏
sin 𝑟𝑚𝑎𝑥 =
𝒏

𝟏
𝒓𝒎𝒂𝒙 = sin−𝟏
𝒏

Face de sortie :
𝒏 > 𝒏𝒂𝒊𝒓

Il existe en 𝑱 un angle limite à partir duquel il n’y a pas de


réfraction

Pour cet angle limite :


𝒏 𝐬𝐢𝐧 𝒓′𝑳 = 𝐬𝐢𝐧 𝟗𝟎°

𝟏
𝒓′𝑳 = sin−𝟏
𝒏

𝒓′𝑳 = 𝒓𝒎𝒂𝒙

Pour qu’il y ait émergence en 𝑱 il faut :

𝒓′ < 𝒓′𝑳 ⟹ 𝒓 > 𝑨 − 𝒓′𝑳

Car d’après la 3eme formule du dioptre


𝑨 = 𝒓 + 𝒓′

sin 𝒓 > sin 𝑨 − 𝒓′𝑳 ⟹ sin 𝒊 > 𝒏sin 𝑨 − 𝒓′𝑳

La condition d’émergence est :

𝒊 > sin−𝟏 𝒏sin 𝑨 − 𝒓′𝑳


4.1.3. Variation de la déviation par rapport
à l’indice de réfraction
A partir des 4 formules du prisme on peut obtenir la relation :

𝝏𝑫 sin 𝑨
=
𝝏𝒏 cos 𝒊′ cos 𝒓

𝒊′ et 𝒓 varient entre et -90 et +90 et 𝑨 est un angle aigu ce qui fait


que :

cos 𝒊′ > 𝟎, cos 𝒓 > 𝟎 et sin 𝑨 > 𝟎

Ainsi :
𝝏𝑫 sin 𝑨
= >𝟎
𝝏𝒏 cos 𝒊′ cos 𝒓

La déviation 𝑫 est donc une fonction croissante de l’indice 𝒏 du


prisme.
Pour la lumière on a :

𝝀𝒓 > 𝝀𝒐 > 𝝀𝒋 > 𝝀𝒗𝒆 > 𝝀𝒃 > 𝝀𝒗𝒊

𝒓 : rouge, 𝒐 : orange, 𝒋 : jaune


𝒗𝒆 : vert, 𝒃 : bleu, 𝒗𝒊 : violet
Et puisque 𝝀 varie en sens inverse de 𝒏, on a :

𝒏𝒗𝒊 > 𝒏𝒃 > 𝒏𝒗𝒆 > 𝒏𝒋 > 𝒏𝒐 > 𝒏𝒓

Ce qui explique la dispersion de la lumière observée avec un


prisme.
Le violet est le plus dévié, ensuite le bleu, le vert, le jaune,
l’orange et le rouge.
4.2. Les lentilles minces
Une lentille est le résultat de l’association de deux dioptres dont
l’un au moins est sphérique.
L’axe principal d’une lentille est une droite horizontale qui passe
par le ou les sommets des dioptres.
L’épaisseur d’une lentille est la distance entre les deux
intersections des dioptres avec l’axe principale.
Une lentille est dite mince lorsque son épaisseur est négligeable
devant les rayons de courbure 𝑹𝟏 et 𝑹𝟐 des deux dioptres.
On distingue deux types de lentilles minces :
➢ Les lentilles convergentes :
les bords supérieurs sont moins épais que la partie centrale.
Types de lentilles convergentes:
les lentilles biconvexes, les lentilles plan-convexes et les
ménisques convergents.
➢ Les lentilles divergentes :
les bords supérieurs sont plus épais que la partie centrale.
Types de lentilles divergentes :
les lentilles biconcaves, les lentilles plan-concaves et les
ménisques divergents.

Les sommets 𝑺𝟏 et 𝑺𝟐 des deux dioptres sont confondus en un


point 𝑶 appelé centre de la lentille.
4.2.1. Vergence d’une lentille mince
On utilise la formule de Gullstrand :

𝒆
𝑽 = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐 − 𝑽 𝑽
𝒏 𝟏 𝟐
𝑽𝟏 : vergence du premier dioptre

𝑽𝟐 : vergence du second dioptre

𝒆 : épaisseur de la lentille

𝒏 : indice de réfraction du milieu constituant l’intérieur de la


lentille.
En négligeant l’épaisseur on a:

𝑽 = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐
En supposant que la lentille est plongée dans l’air on a :

𝒏−𝟏 𝟏−𝒏
𝑽𝟏 = et 𝑽𝟐 =
𝑺𝟏𝑪𝟏 𝑺𝟐𝑪𝟐

𝒏−𝟏 𝟏−𝒏
𝑽= +
𝑺𝟏 𝑪𝟏 𝑺𝟐 𝑪𝟐

𝟏 𝟏
= 𝒏−𝟏 −
𝑺𝟏 𝑪𝟏 𝑺𝟐 𝑪𝟐
𝟏 𝟏
𝑽 = 𝒏−𝟏 −
𝑹𝟏 𝑹𝟐
4.2.2. Points focaux
𝟏
𝑶𝑭 = 𝒇 = 𝒆𝒕 𝑶𝑭′ = 𝒇′
𝑽
avec
𝒇 = −𝒇′

4.2.3. Marche d’un rayon lumineux :


On peut utiliser deux méthodes :

➢ Méthode 1

➢ Méthode 2
4.2.4. Image d’un objet ponctuel :
On définit les 3 règles suivantes :

➢ Règle 1 : tout rayon incident parallèle à l'axe principal voit


son rayon réfracter en passant par le foyer image 𝑭′.

➢ Règle 2 : tout rayon incident passant par le foyer objet 𝑭


réfracte parallèlement à l’axe principal.

➢ Règle 3: tout rayon incident qui passe par 𝑶 n’est pas dévié
en traversant la lentille.

L'image se trouve à l'intersection des rayons réfractés ou à


l’intersection du prolongement des rayons réfractés.
➢ Relation de conjugaison de Descartes (origine en 𝑺)

𝟏 𝟏 𝟏
− =
𝑶𝑨 𝑶𝑨′ 𝒇

➢ Relation de conjugaison de Newton (origine en 𝑭)

𝑭𝑨 ∙ 𝑭′ 𝑨′ = 𝒇 ∙ 𝒇′ = −𝒇𝟐
4.2.5. Image d’un objet étendu :
On applique les règles précédentes sur les extrémités de l’objet
étendu

➢ Grandissement : Relation de Descartes

𝑶𝑨′
𝑴𝒕 =
𝑶𝑨

➢ Grandissement : Relation de Newton

𝑨′ 𝑩′ 𝑭′ 𝑨′ 𝒇
𝑴𝒕 = =− =−
𝑨𝑩 𝒇′ 𝑭𝑨

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