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PERCEVAL TXT Rencontre Chevaliers Et Questions 2

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PERCEVAL OU LE CONTE DU GRAAL, Chrétien de Troyes, 1182-1183 français moderne

Chrétien de Troyes est l’un des plus grands auteurs du Moyen-âge. On ne sait presque rien de sa vie. Il est né à
Troyes, et était poète à la cour de Marie de France, en Champagne, au XII° siècle. Le texte est écrit en langue
romane, par opposition au latin, la langue de l’église et des savants. C’est un texte de plus de neuf mille vers écrit
dans le français de l’époque. Un jeune garçon, Perceval, vit avec sa mère, la dame veuve de la forêt déserte, dans
une forêt. Comme elle a perdu son mari et ses autres fils au combat, sa mère aurait en effet souhaité éloigner son fils de la
chevalerie. Mais un jour, Perceval, qui ne connaît encore rien du monde rencontre pour la première fois des chevaliers,

L’ENFANT SAUVAGE ET LES CHEVALIERS


C’était au temps où les arbres fleurissent, où les bois se couvrent de feuilles, quand les prés reverdissent, que les
oiseaux en leur langage chantent doucement le matin, quand tout renaît à la joie. Le fils de la dame veuve de la Forêt
déserte se leva. Il n’eut aucune peine à seller son cheval de chasse et prit trois javelots. C’est ainsi qu’il sortit du
manoir de sa mère en ayant l’intention d’aller voir les herseurs qui travaillaient pour elle dans les avoines avec dix
boeufs attelés à cinq herses.
A peine avait-il pénétré dans la forêt qu’il eut le coeur en joie à cause de la douceur du temps et des oiseaux qui
chantaient à tue-tête. Tout lui semblait agréable. Il ôta au cheval son frein et le laissa paître à sa guise l’herbe fraîche
et verdoyante.
Il s’avançait en lançant les javelots qu’il avait apportés quand il entendit du fond de la forêt venir cinq
chevaliers qui avaient revêtu leur armure et s’étaient équipés de toutes leurs armes. Quand le jeune homme les
aperçut, quand il vit les hauberts étincelants et les heaumes clairs et luisants, et les lances et les écus qu’il n’avait
encore jamais vus, tout cela lui parut très beau et séduisant.
Le plus important des chevaliers, l’apercevant, s’est approché de lui et demande :
- « As-tu vu aujourd’hui cinq chevaliers et trois jeunes filles ? » Mais le jeune homme a d’autres questions et il
s’y emploie. Il étend sa main vers la lance du chevalier, la saisit et lui dit :
- « Mon beau seigneur, vous qui portez le nom de chevalier, qu’est-ce que vous tenez là ?
– C’est ma lance.
– Voulez-vous dire, reprend le jeune homme, qu’on la lance comme moi je le fais avec mes javelots ?
– Mais non, jeune homme. On en frappe sans la lâcher.
– Alors un seul de ces javelots est préférable, car quand je le veux, je m’en sers pour tuer oiseaux et bêtes
sauvages. » Le jeune homme lui prend le bas de l’écu et lui demande à haute voix :
- « Qu’est-ce que c’est, et à quoi cela vous sert-il ?
– Je vais t’expliquer car je veux bien te faire plaisir. Ce que je porte s’appelle un écu.
– Cela s’appelle un écu ?
– Oui, dit le chevalier, et tu ne dois pas le dédaigner, car c’est pour moi un ami si fidèle que, si quelqu’un me lance un
javelot ou me tire une flèche, il s’interpose pour arrêter tous les coups voilà, jeune homme, le service qu’il me
rend. » Le jeune homme qui tenait le pan de son haubert le tire à lui
-“Dites-moi, mon beau seigneur, quel est ce vêtement que vous avez ? – Jeune homme, tu ne sais donc pas ?
– Non, moi je ne sais pas.
– Jeune homme, c’est mon haubert. Il est aussi lourd que du fer.
– Qu’en faites-vous, à quoi sert-il ?
– Jeune homme, la réponse est simple : supposons que tu veuilles lancer sur moi un javelot ou tirer une flèche, tu ne
pourrais pas me faire de mal.
– Seigneur chevalier, pourvu que Dieu ne donne pas de tels hauberts aux biches et aux cerfs. » Et l’autre continue :
« Etes-vous comme cela de naissance ?
– Mais non jeune homme, il ne peut se faire qu’une créature vienne au monde ainsi.
– Qui donc vous a équipé ?
– Jeune homme, je pourrai bien te le dire.
– Mors, dites-le moi.
– Bien volontiers. Il n’y a pas encore cinq jours pleins que tout cet équipement m’a été donné par le roi Arthur
quand il m’a armé chevalier. »
« Maintenant parlez-moi du roi qui fait les chevaliers, et dites-moi l’endroit où il séjourne la plupart du temps.
– Jeune homme, répondit-il, je peux te dire que le roi séjourne à Carduel  ; il n’y a pas encore cinq jours qu’il y
séjourna car j’y étais et je l’ai vu. »
Questions sur le texte : pour mardi 12 mai
1.-relève tout le vocabulaire de l’équipement du chevalier
-2.Quels adjectifs choisis-tu pour qualifier Perceval ?
Naïf Peureux Curieux Cultivé Courageux Emerveillé Grossier Croyant
3. Que faut-il pour devenir chevalier ?
4.Comment Perceval voit-il le chef des chevaliers ?

Rédaction pour mardi 19 mai


Toi aussi, deviens un chevalier!
Trouve un nom (Ce nom peut s’inspirer d’un lieu, par exemple un château au milieu des montagnes, une fontaine
oubliée dans une forêt…). Dessine un blason. Ce blason doit être composée d’une figure (animal, arme, fleur,
étoile…) et de deux couleurs.
Invente-toi une histoire, des origines obscures, des aventures…1 page.

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