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Histo de La Philo

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HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE

CHAPITRE 1 : SOCRATE, PLATON ET ARISTOTE

SOCRATE Platon Aristote


grecque grecque grecque
470-399 avant J.C. 428-348 avant J.C. 384-322 avant J.C.

QUI ÉTAIT SOCRATE ? EN QUOI PEUT-ON DIRE QU’IL A HÉRITÉ DU MÉTIER DE SA


MÈRE ET QU’IL L’A TRANSPOSÉ SUR LE PLAN MORAL ET INTELLECTUEL ?

Socrate est considéré comme le père de la philosophie et représente donc sa création. Il n’a rien écrit lui-
même, tous les témoignages de sa pensée se trouve dans les dialogues et les textes de Platon qui fut son
élève.

Socrate disait « je n’ai aucune prétention physique, je cherche juste à embellir mon âme », dans de
nombreux écrits, Platon souligne la laideur de Socrate. Son unique but est d’éduquer ses compatriotes
d’Athènes et de les mener vers le bien. Il irrita énormément ses contemporains, tant par son ironie que par
son habitude à mettre en doute leurs croyances et leurs certitudes.
La mère de Socrate exerçait le métier d’accoucheuse, elle accouchait les corps. Socrate hérite et s’inspire de
cette profession mais dans un autre registre, il va accoucher les esprits, faire accoucher les gens de ce qu’il y
a en eux. On appellera cette pratique la maïeutique dont l’étymologie renvoie à l’action d’accoucher.
Socrate va donc dans le centre d’Athènes et discutent sur certains sujets avec les gens qu’ils croisent. Il
définit sa mission de cette manière, il veut rendre l’âme aussi bonne que possible.
QUELLES SONT LES 2 GRANDES MAXIMES DE L’ENSEIGNEMENT DE SOCRATE ? EN
QUOI SE DISTINGUE-T-IL PAR LÀ DES SOPHISTES AUXQUELS ON A ESSAYÉ
POURTANT DE L’APPARENTER ?

1. « Je sais que je ne sais rien »


Socrate est conscient de son ignorance et dit que son intelligence c’est justement de savoir les limites de son
intelligence. Il déstabilise ainsi ses interlocuteurs, souvent des sophistes payés pour enseigner l’usage de la
parole. Ils sont souvent considérés comme les ennemies intellectuels de Socrate qui s’oppose à leur savoir,
leur assurance et à leur capacité d’avoir un avis précis sur chaque question.
Il refuse d’être considéré comme un maitre et donc d’avoir une connaissance que les autres n’ont pas. C’est
là une des marque d’ironie de Socrate qui feint d’être inférieur.

2. « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux »


La connaissance doit démarrer par une introspection (voir en soi-même). On ne peut pas connaitre les autres
sans se connaitre soi-même de manière objective.
Ce précepte se trouvait sur le temple d’Apollon à Delphes et a servi de guide à Socrate ainsi qu’à de
nombreux philosophes.
Se connaitre soi-même est une des valeurs fondamentales de la philosophie ainsi que de nombreuses
religions ou sagesses. C’est une condition absolue pour comprendre l’univers.

QUELLE EST LA MÉTHODE SOCRATIQUE ? COMMENT SE CONSITUE-T-ELLE PAR


OPPOSITION AU BON SENS, AINSI QU’EN TÉMOIGNE L’EXEMPLE DU DIALOGUE DE
MÉNON SUR LA VERTU ?

E X T R A I T D E MÉ N O N D E P L A T O N

Cet extrait du Ménon de Platon se situe au début d’un dialogue de Platon où il s’agit d’expliquer la vertu et
oppose la méthode de Socrate à celle du personne de bon sens pour aboutir à une définition.
Pour Socrate, la philosophie s’occupe de ce qu’on sait déjà mais sans pouvoir l’expliquer précisément. Il use
de l’ironie pour déstabiliser son interlocuteur et introduire le doute dans son esprit. Au-delà de la pluralité
des exemples, il cherche ce qui les unis, on prend plein d’exemples sur un sujet que l’on connait déjà (par
exemple, la vertu) pour trouver tout ce que ses explications on en commun. On part donc d’une multiplicité
des exemples pour donner une unicité de l’idée. À noter que Socrate est toujours interrogateur jamais
répondant.

Ménon, par contre, procède par énumération et se perd dans cette accumulation d’exemples.
Au-delà de savoir ce qu’est la vertu il veut en connaitre la cause qui rend tous ces actes vertueux, l’idée de
la vertu, son essence ; cette essence appartient est immuable et appartient et est saisie par la sphère de
l’esprit, contrairement à la réalité concrète qui est changeante et saisie par les sens.
La philosophie s’apparente ainsi à une conversion, il s’agit de tourner le dos aux premières impressions et
aux évidences. Elle suppose un changement de point de vue, toute la méthode de Socrate sera de provoquer
ce nouveau regard par l’interrogation de ses interlocuteurs.
Cette méthode peut être appelée dialectique, mot qui provient du dialogue. Lorsque deux individus
d’opinions contraires se rencontrent, une discussion survient : chacun tente de réfuter l’opinion de l’autre ;
c’est l’opposition des thèses qui est le moteur de la discussion.
QUELLE EST LA THÉORIE DE L’AMOUR DÉVELOPPÉE PAR SOCRATE DANS LE
BANQUET DE PLATON? QUEL LIEN INÉDIT Y EST OPÉRÉ ENTRE L’AMOUR ET LA
PHILOSOPHIE ?

EXTRAIT DU BANQUET DE PLATON

Platon relate dans le Banquet les discours de 6/7 personnes prononcés en


l’honneur de l’amour, le but étant de réponde à « Qu’est-ce que l’amour ? ».
Après les prises de parole d’un poète, d’un médecin et d’un rhéteur, c’est au tour
de Socrate de parler. Dans ses propos, il rapporte les propos de Diotime
« l’amour est intermédiaire entre le divin et le mortel ». Ce n’est pas un dieu
(donc par Eros) mais un démon, interprète et messager entre les hommes et les dieux.
Engendré par Poros, son père (esprit, expédient, moyen utilisé) et Penia, sa mère (la
pauvreté), l’amour est pauvre par sa mère et doit à son père sa nature de philosophe et
donc l’intermédiaire entre la pauvreté où l’on désir ce qui nous manque et la
possession où l’on sait que le bien et le beau son désirables. Pour Diotime, l’amour
est cette tendance à la possession perpétuelle du bien en quoi consiste la félicité.
Socrate fait de l’amour un parcours initiatique, à la recherche de la beauté qu’il ne
possède pas. Il explique dans le texte que tout commence par une impulsion de la
beauté que l’on pense d’abord trouver dans son beau corps. Mais l’idée de Socrate est
qu’il faut dépasser cet amour des corps et passer graduellement à cet amour qui nous
pousse à contempler et à connaitre le beau en soi.
L’initiation par l’amour est proprement philosophique. Les trois degrés de cette
initiation qui mène d’abords à la beauté corporelle, ensuite à la beauté des âmes, des
occupations et des règles de conduite, enfin à la beauté de la connaissance, décrivent
le cheminement de la philosophie. Il s’agit pour elle d’aboutir à la science du beau, à
la contemplation de la beauté en soi. Ce faisant, Platon a intellectualisé la beauté, ce dont témoigne encore
en français le terme d’amour « platonique ». Tout amour est destiné à devenir un amour de la sagesse, c’est
donc une discipline très intellectuelle qui est aussi une discipline qui accueille les désir et le rationnel.
QUELS FURENT LES ARGUMENTS DES JUGES ATHÉNIENS QUI CONDAMNÈRENTS
SOCRATE À LA PEINE DE MORT ? EN QUOI CETTE CONDAMNATION CONSTITUE-T-
ELLE UN ÉVÉNEMENT FONDATEUR POUR LA PHILOSOPHIE ?

Les Athéniens déposent une plainte contre Socrate pour le motif suivant « Socrate est coupable de ne
pas croire aux dieux qui reconnaît l’Etat et d’introduire dans la cité de nouvelles divinités.. Il est aussi
coupable de corrompre les jeunes gens. Peine proposée : la mort ». le moral des athéniens étant, à cette
époque (399 av. J-C.) après presque 30 années de guerres et de révolutions. Les dirigeants choisissent alors
un bouc-émissaires car ils se méfient des intellectuels férus d’abstraction et de leurs discussions sur des
riens. Le mode de vie marginal de Socrate, et son peu de souci pour les affaires urgentes de la cité
s’opposaient aux valeurs dominantes de l’époque tel que la nécessité de la production de biens matériels et
le luxe de l’esprit. De plus, de nombreux dirigeants se sont sentie humilié par Socrate et ont nourrie une
longue rancune contre ce dernier après avoir été humiliés en public.

2 arguments des juges athéniens :


1) Impiété : il ne croyait pas aux dieux de la cité.
2) Corruption de la jeunesse : essaye de faire des petits philosophes en herbes d’athéniens pour qui on
voyait une tout autre carrière.

On donne l’occasion Socrate de se défendre au cours d’un procès où il peut s’y défendre devant 501 juges.
Au lieu de reconnaitre les accusations, (1) il s’y présente, avec ironie, comme un homme très pieux,
respectueux des dieux de la cités. (2) il tente également de prouver que, loin d’être un corrupteur des jeunes
gens, il est en réalité le meilleur éducateur.

Les juges le déclareront coupable par 281 voix contre 220. La sentence sera la mort qu’il devra se donner
en buvant la poison de ciguë. Il dû, selon la tradition, attendre 30 jours avant de se faire exécuté durant
lesquels il discuta avec ses amis de l’immortalité de l’âme.

Son exécution demeure un modèle d’injustice et est un évènement fondateur pour la philosophie. Platon
nous présente ce procès et cette condamnation dans l’Apologie de Socrate dans le quel Socrate symbolise le
sage qui a raison contre tous et qui n’abdique pas ses convictions pour sauver sa vie. Il représente un modèle
de courage.

On peut aussi dire que Socrate fut un des premier à « mourir pour des idées ». Ce choix lui fait bien sûr
personnel. Il a également par-là fondé une conception de la morale qui peut être qualifiée d’absolutiste ou de
dogmatique.
QU’EST-CE QUE L’ALLÉGORIE DE LA CAVERNE NOUS ENSEIGNE SUR LA
CONCEPTION PLATONICIENNE DE L’EXISTENCE ?

Allégorie = représentation d’une


idée abstraite au moyen de symboles
concrets.

Dans ce texte, Platon cherche à


convaincre ses lecteurs que nos sens
nous livrent des illusions. La
caverne est le lieu de l’illusion dans
laquelle les hommes sont
emprisonnés, loin d’une vérité qu’ils
ignorent. Cette illusion nous
empêche de se libérer pour aller vers
le monde des idées.

Le récit de Platon est très détaillé. Il


imagine d’abord des prisonniers
enfermés dans une caverne. Derrière
eux, des passants cheminent, dont les prisonniers ne voient que les ombres réverbérées par un grand feu. De
même, ils n’entendent que les « ombres des sons ». Ces ombres représentes pour les prisonniers, qui
représentes le commun des mortels, la base de la connaissance. Mais une libération intervient. Le prisonnier
sort hors de la caverne, et voit les objets qui défilent. Amené à l’air libre, il contemple pour la première fois
de son existence l’éclat du soleil. Ensuite, il voit le soleil lui-même, et comprend qu’il est la cause
universelle de toute choses. Cette expérience initiatique le mènera à dédaigner les anciennes illusions et à
refuser de retourner dans la caverne. D’ailleurs, dit Platon, s’il y retournait et racontait à ses anciens ce qu’il
a vu dehors, il serait sans doute tué.

Cette comparaison est claire :


- Remontée au jour = l’ascension de l’âme vers le monde intelligible que permet la philosophie.
- Soleil = idée du bien, source de sagesse.

Cette allégorie est une sorte de récit fondateur contre le règne de l’ignorance, de l’opinion et de l’obscurité,
la philosophie se présente comme une élucidation et comme une libération. La lumière de l’esprit qu’elle
apporte est capable de balayer les ténèbres obscures de l’ancienne vie.

Trois observation sur ce mythe universel :


1) La caverne comme « rite de passage » philosophique.
2) Platon organise une sorte de coupure dans le monde, un monde de l’illusion et un autre de la vérité.
Cela implique de se dire qu’une série de personnes vivent dans l’ignorance et seulement kkk
3)
4) une partie se libèrent de l’erreur pour vivre dans un monde de vérité.
5) Le problème du retour vers l’ombre et l’illusion et son risque de se faire tuer. C’est un clin d’oeuil à
Socrate qui s’est fait tuer en essayant « d’éclairer les ignorants ».

De manière contemporaine, on peut continuer à se


servir de ce mythe pour dénoncer les dispositifs qui
cherche à maintenir l’humain dans l’ignorance, tel un
prisonnier des apparences. Certains usages de
technologies divertissement ne ressemblent-ils pas à
des cavernes pour l’esprit, qui au lieu d’aller vers la
clarté et la connaissance de soi, fait confiance aux
ombres qui passent sur les écrans ?
EN QUOI ARISTOTE PEUT-IL ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME LE FONDATEUR DE LA
LOGIQUE ?

Aristote est le fondateur de la logique (logos = langage, raison).

En étudiant le langage, Aristote a formalisé certaines règles de fonctionnement. La pièce principale de son
travail et la théorie du syllogisme qui consisté à théorisés des jugements vrais pour disqualifier le faux.
C’est une suite de 3 propositions établissant la nécessité d’une conclusion à partir de 2 propositions déjà
connues que l’on appelle les prémisses. Si l’on est d’accord avec la prémisse majeure et la prémisse mineure
on est forcément d’accord avec la conclusion. Le syllogisme est alors un instrument de connaissance pour
les sciences car il permet de valider des déductions. Par exemple : Tout les hommes sont mortels (majeur), or
Socrate est un homme (mineure), donc Socrate est mortel (conclusion).

Aristote a également dressé une liste systématique des erreurs de raisonnement qui conduisent à des
syllogismes incorrects et donc à des déductions erronées. Par exemple : Quelques hommes sont blancs, Or
Mandela est un homme, Donc Mandela est blanc.

Cette entreprise logique a structuré la philosophie. En prenant conscience des activités de l’entendement
abstrait et en formalisant les manières de raisonner, Aristote a atteint le niveau le plus fondamental de la
pensée, et lui a donné ses lois.

QUEL EST LE TRAIT MAJEUR QUI DISTINGUE LA PENSÉE D’ARISTOTE DE CELLE


DE PLATON ?

Aristote n’est pas, comme Platon, partisan de l’idéalisme. Il est d’avantage empiriste, ce qui signifie que la
connaissance, pour lui, découle de l’observation et de l’expérience, davantage que de la contemplation des
idées.

Platon et Aristote représente ainsi 2 grandes tendances de l’esprit humain, le premier tourné davantage
vers le monde des idées, le second plus fidèle au monde de l’expérience.

Il ne faudrait cependant pas en conclure qu’Aristote a négligé la spéculation car il est aussi l’inventeur de la
métaphysique qui étudie l’être « en tant qu’être » et qui va au-delà de ce que la nature nous dit en allant au-
delà de l’être en général et en se disant qu’il y a peut-être un homme au-dessus de tout le monde ; le
« summum », l’être premier.
QUELLE EST LA RÈGLE D’OR DE L’ÉTHIQUE D’ARISTOTE ? COMMENT UTILISE-T-
IL CETTE RÈGLE D’OR POUR DÉTERMINER LE MEILLEUR RÉGIME DE
GOUVERNEMENT ?

Aristote a également élaboré une éthique donc la règle d’or est le juste milieu. Son soucis est de chercher
l’équilibre entre le trop et le trop peu, en étant maux naissent toujours de l’excès. Il rejette alors les morales
fantastiques ou les doctrines qui disent que le bonheur vient de l’excès. Pour atteindre cette finalité suprême
qu’est le bonheur il faut chercher à se placer entre les extrêmes à fin de trouver un certain équilibre.

Pour Aristote, le bonheur peut être trouvé dans une vie gouvernée par la raison. C’est donc en fin de
compte la philosophie, qui est mise en œuvre systématique de la raison, qui pourra mieux aider l’homme à
parvenir à ce bonheur. Le maximum de bonheur dans l’existence pour Aristote est donc une vie au service
de la philosophie. Pour autant, il ne disqualifie pas les autres modes de vie. Il montre comment chacun, s’il
respecte une juste mesure, peut accéder à un bonheur qui le satisfait.

Aristote est également un penseur de la politique. Selon lui, l’homme est un « animal politique » : il a une
destination fondamentalement sociale et se réalise avant tout dans la communauté qu’il forme avec ses
semblables. La société n’est donc pas une invention idéale ou une instauration par la seule loi. Elle est plutôt
naturelle, car l’humain ne peut trouver le bonheur dans la solitude, il a besoin des autres. La cité est seule
capable de créer le bonheur commun des citoyens et de permettre à l’homme d’accomplir sa nature.

Quant à savoir quel est le meilleur régime de gouvernement. Aristote utilise une fois de plus le critère du
juste milieu ou de la bonne mesure. Il est partisan des régimes modérés et tempérés où la classe moyenne
joue un rôle important. Il craint pour leurs excès les gouvernements dirigés par des personnes très riches ou
très et leur préfère plutôt les gens moyens qui ne sont pas mus par l’envie.$
CHAPITRE 2 : DESCARTES ET PASCAL

Descartes Pascal
Français Français
1596-1650 1623-1662

QUELLE DÉMARCHE PERMET À DESCARTES DE FAIRE L’EXPÉRIENCE DU COGITO ?


QUEL EST SON STATUT DANS SA PHILOSOPHIE ?

Dans ses démarches, Descartes cherche un point assuré et fixe pour élaborer sa philosophie. Pour ce faire, il
va utiliser une méthode neuve en philosophie ; la méditation personnelle. Elle consiste en un effort
personnelle pour « rentrer en soi-même » et explorer toutes les implications d’une idée. Descartes va donc
parler de lui, de sa vie et se poser des questions en « je ».

Descartes se demande alors « A quoi puis-je faire confiance ? ». Il se dit qu’on lui a appris pleins de choses
pendant ses années d’études, mais qu’un tas de ses choses doivent être fausses. Il ne veut qu’une vérité
stable. Descartes se met donc à douter de tout. Il s’agit donc d’un doute systématique et universelle. Après
avoir douté de tout, Descartes se demande cependant si il n’y a pas une idée indubitable, une vérité stable,
c’est-à-dire, une vérité qui puisse résister au doute.

La seule chose dont Descartes ne doute jamais c’est le fait qu’il existe car si il doute c’est qu’il pense et si il
pense c’est qu’il existe. Il lui est impossible de séparer l’existence de la pensée car la certitude de l’existence
accompagne toujours l’exercice de la pensée.

Descartes à ainsi trouvé son point assuré et fixe pour élaborer sa philosophie ; « je pense donc je suis ». Il
bâtira toute sa philosophie sur cette idée.
POUR DESCARTES, LA CONNAISSANCE PROVIENT-ELLE DE L’ESPRIT OU DES
SENSATIONS ? COMMENT LE PROUVE-T-IL ?

Le texte « le morceau de cire » de Descartes intervient dans son expérience de doute systématique et
universel. Il se demande comment il peut connaitre les choses, c’est une question épistémologique, c’est-à-
dire une question faisant partie de la philosophie qui réfléchit sur les méthodes de connaissance. Sa question
est des savoir si nous connaissons le réel par nos sens (regard, touché odorat) ou par notre entendement
(l’esprit).

Descartes choisi un objet ordinaire, un morceau de cire. Il le définit tout d’abord en faisant référence à nos
sens et aux perceptions que nous pouvons avoir, ce qui est la manière de faire du sens commun car notre
habitude est de nous référer au réel en faisant confiance à nos sens. Cependant, Descartes va montrer que
cette confiance ne doit pas être absolue et qu’elle doit, elle aussi, être mise en doute.

Son argumentation est basé sur la question de l’identité. Si on brûle la cire et qu’elle fond, la perception
que nous pourrons en avoir sera totalement différente de celle que nous en avions lorsqu’elle était encore
solide. Notre perception a donc changé même si il s’agit encore de la même cire qui a conservé une identité
malgré son changement d’état. Ce paradoxe de la conservation de l’identité malgré les changements
d’apparence conduit Descartes à affirmer que ce n’est pas en se basant sur l’apparence que nous pouvons
être certains de connaître. Ce sont seulement notre esprit et la mémoire de notre esprit qui peuvent nous
certifier que la cire, avant d’être chauffer et après avoir été chauffé, est la même.

Le sujet doit savoir que la cire demeure malgré les changement or ce savoir dépend de l’esprit. Descartes
considère encore la possibilité que ce soit l’imagination qui permette la connaissance. Mais il la récuse aussi,
car la cire peut prendre une infinité de formes alors que l’imagination ne peut embrasser l’infinité des
formes. L’imagination est finie, alors que la connaissance est infinie.

La conclusion de Descartes, qui se pose ainsi en fondateur des sciences, est que notre vision est toujours
déjà construite par l’esprit. Descartes est un philosophe intellectualiste qui dit qu’il faut faire confiance en
son esprit car nos sens peuvent se tromper.

Pour l’identité personnelle, physique tout à changer (nos cellules,…) mais on peut continuer à parler de
moi en disant « moi-je » car ma mémoire sais que je suis toujours la même personne qu’à ma naissance.
QUELLES SONT LES DEUX GRANDES DISTINCTIONS OPÉRÉES PAR DESCARTES
DANS SON ÉPISTÉMOLOGIE ? POURQUOI ONT-ELLES ÉTÉ PAR LA SUITE SOUVENT
CRITIQUÉES ?

1. Qualités premières vs qualités secondes


Pour toutes choses, il y a 2 types de qualités.
- Les qualités secondes qui sont toutes les qualités que nos sens peuvent éprouver comme la couleur
ou la taille. Ces qualités seront secondaires pour Descartes car sur lesquelles il refuse de baser une
connaissance car elles sont changeantes et que l’on ne peut s’en former d’idées claires et distinctes.
Ce n’est donc pas vraiment des qualités sur lesquelles on construit une science alors que Descartes
est le philosophe qui va ouvrir la porte aux mathématiques et à la science.
- Les qualités premières, elles, sont ceux qu’il reste quand on retire les qualités secondes. Descartes
nous dit alors qu’il reste une res extensa, c’est-à-dire, une chose étendue. C’est la géométrie, branche
des mathématiques, qui s’occupe de cette chose étendue.
Cette vision lui sera souvent critiquer car elle entraine un éloignement du sensible pour une mathématisation
du monde.

2. Res extensa vs res cogitans


Descartes établie une deuxième distinction entre le monde des choses (res extensa) et celui de l’esprit (res
cogitans). Res extensa est donc ce qui prend de la place c’est-à-dire tout dans ce monde et res cogitans ce
qui ne prends aucune place c’est-à-dire l’esprit. Descartes dit que la philosophie est une science qui met en
avant la chose qui pense donc l’humain.
Cette distinction lui sera aussi reprocher car il s’éloigne de ce qui est sensible et crée une philosophie
mentale et rationaliste qui s’éloigne du réel et du concret. Il crée un dualisme avec, d’un côté, les esprits (res
cogitans) et de l’autre les corps (res extensa).

EN QUOI LA PHILOSOPHIE CARTÉSIENNE EST-ELLE EMBLÉMATIQUE DU PROJET


MODERNE D’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES HOMMES GRÂCE À LA
SCIENCE ?

Avec Descartes, s’ouvre une nouvelle période philosophique qu’on nommera modernité. Cette période se
veut d’abord en rupture avec les traditions qui la précèdent et la philosophie aristotélicienne. Dans cette
philosophie, la méditation personnelle a plus d’importances que les traditions établies et dogmatiques.

Le deuxième point de modernité chez Descartes est le fait qu’il s’appuie sur les sciences. Le modèle de la
vérité devient, avec lui, mathématique et physique. Cela apporte aussi une nouvelle façon d’expérimentée
qui est la mise en œuvre d’une méthode expérimentale. Son projet philosophique est également animé par la
recherche « du plus utile » qui permettra d’améliorer les conditions de vie des humains grâce à la science.

Dans le texte « Maitres et possesseurs de la nature, Descartes, Discours de la méthode », Descartes montre
que la physique peut avoir une utilité. Son objectif morale est d’améliorer les conditions de vie des
hommes, pour lui la science permet de maîtriser et de posséder la nature. Cela va au contraire et en rupture
avec la religion judéo-chrétienne où le destin de l’homme est d’habiter une terre créée par Dieu, dont nous
ne sommes pas les possesseurs et d’y trouver l’occasion d’un Salut. Descartes s’éloigne de ça pour une
attitude beaucoup plus active et technicienne qui a en vue la maitrise et la transformation de la nature afin de
servir l’homme. Descartes est en phase avec son époque où l’on commence à pratiquer des dissections
systématiques afin d’étudier le corps humain et d’analyser son fonctionnement.
EN QUOI PASCAL ÉTAIT-IL BIEN PLUS QU’UN PHILOSOPHE ? QUEL ÉVÉNEMENT A
MODIFIÉ TOTALEMENT SA CONCEPTION DE L’EXISTENCE ET SA VOCATION
INTELLECTUELLE ?

Quand on parle de Pascal, beaucoup utilise le mot « génie » grâce à une précocité mathématique saluée de
toute part. A 17 ans, il résout déjà des problèmes mathématiques qui occupés les plus grands mathématiciens
de Paris. En 1643, il va, pour aider son père alors intendant en Normandie, créer une machine à calculer
mécanique, la Pascaline. Proche du jansénisme (=doctrine chrétienne rigoriste qui enseigne que la grâce est
un pur don divin, indépendante de la vie humaine.), il se passionne très tôt pour les questions théologiques
même si il mène une vie libre allant d’un divertissement à l’autre dans les cercles libertins parisiens.

En 1654, un grave accident de carrosse à Vincennes lui fait frôler la mort et lui provoque alors un véritable
choc moral. Il sera plus tard saisi d’une crise mystique et rédigera le Mémorial dans lequel il consigne sa
révélation . A partir de ce moment-là, la religion, qui ne l’intéressait que très peu, deviendra le centre de son
existence, il consacrera alors sa vie à faire une sorte d’apologie de la religion. Il n’oubliera cependant pas
son œuvre mathématique et participera à de quelques inventions promises à un grand avenir. C’est un des
premier à penser à l’organisation des transports en commun à Paris et il inventera pour ce projet, l’ancêtre de
l’autobus.

QUELLE CONCEPTION SE FAIT PASCAL DE LA VIE HUMAINE ?

Pour Pascal, l’ignorance de l’homme est absolue et la condition humaine profondément absurde et
irrationnelle. Sa seule certitude et qu’un jour il va mourir.

Si l’homme réfléchit plus profondément et observe, il comprend qu’il est jeté dans un univers infini dont il
ne peut pas connaitre les bienfaits et les besoins. Et quand, voulant échapper à cette univers immense, il se
penche vers des choses plus petites qui le compose, il se retrouve confronter à un autre abime de perplexité
lui aussi infini.

L’homme est donc pensé dans sa fragilité perdu entre 2 infinis. Cette fragilité n’empêche cependant pas
qu’il est aussi une noblesse incomparable grâce à laquelle il est capable de prise de conscience et de
réflexion. Pascal le compare à un roseau, chose qu’il considère comme la plus faible de la nature à la seule
différence que c’est un roseau qui est, au moins, pensant.

Fragile et noble à la fois , l’homme de Pascal oscille entre un désespoir effrayant et un espoir fou, qui le
fait parier sur l’existence de Dieu.
+ LIVRE
QU’EST-CE QUE LE PARI DE PASCAL ?

le pari de Pascal porte sur la question fondamentale de l’existence de Dieu sans chercher à apporter une
preuve mais en pesant les conséquences du pour et du contre. Cela lui permet de tirer un argument définitif
en faveur de l’existence de Dieu.

Pascal essaye ici de convaincre l’incrédule de se tourner vers Dieu, et donc de dépasser le
divertissement. Il veut montrer aux non-croyants qu’on a plus à gagner qu’à perdre en pariant sur
l’existence de Dieu à l’aide de 4 possibilités ;
(1) Je pari que Dieu n’existe pas et il existe
(2) Je pari que Dieu n’existe pas et il n’existe pas
(3) Je pari que Dieu existe et il existe
(4) je pari que Dieu existe et il n’existe pas.
Si l’on parie sur sa non-existence et qu’il existe, on perd le paradis tandis si on parie sur son inexistence et
qu’il n’existe pas alors rien ne se passe. Les gains du pari que Dieu existe sont donc supérieurs à ceux du fait
que Dieu n’existe pas CQFD Dieu existe.

La grande nouveauté de ce pari est de présenter l’existence de Dieu comme une certaine probabilité. Pascal
considère ainsi que la décision de la foi peut faire l’objet d’un choix rationnel alors que pour beaucoup cela
relève plus de la tradition ou de l’obligation sociale. Cette façon de penser est aussi gênante pour beaucoup
car, à la base, c’est une question qui appartient à la religion et non à la philosophie qui essaye, ici, d’y
répondre.

QU’EST-CE QUE LE DIVERTISSEMENT ? QUELLE EST SA FONCTION AUX YEUX DE


PASCAL ?

‘Divertissement’ est un mot inventé par Pascal qui serre à se détourner de la misère de la condition
humaine. Le divertissement (= se détourner) se définit comme tout ce par quoi nous fuyons le spectacle de
notre faible et misérable condition : les jeux, les amusements, mais aussi le travail et les responsabilités.
Le problème principal de notre existence est donc de s’éloigner des questions que l’on se pose tout au long
de notre vie, on finit donc par répondre à très peu de questions. On ne peut pas passer toute notre vie à
penser à ce qui est important.

Dans son texte « Le divertissement », Pascal commence par noter que les hommes ne savent pas rester
seuls et que c’est de là que viennent tous leurs malheurs car ils recherchent l’agitation et le contact humain
pour oublier le tragique de leur existence. Sans ce contact, on se met d’office à songer à la mort. Le constat
de Pascal est encore une fois tragique et foncièrement pessimiste.
QUELLE DISTINCTION PASCAL OPÈRE-T-IL ENTRE L’ESPRIT DE FINESSE ET
L’ESPRIT DE GÉOMÉTRIE ?

L’esprit de géométrie
Il pose des principes qui sont éloignés de l’usage commun et qui sont parfois difficile à applique. Ils ont par
contre l’avantage d’être faciles à manier, et de mener à des raisonnements valides.

L’esprit de finesse
il utilise des principes qui « sont dans l’usage commun et devant les yeux de tout le monde ». Ce sont les
principes connus de l’existence mais ils sont tellement nombreux qu’il est difficile de raisonner à parti
d’eux.

Pour Pascal, ces deux esprits ne se retrouvent pas souvent dans un même individu. Ordinairement les
géomètres ne sont pas fins et donc ne prête pas attention aux particularités des usages concrets, les esprits
fins ne sont pas non plus géomètres car ils se perdent dans les particularités et ne peuvent pas raisonner à
partir de grands principes. Il est intéressant dans la construction d’une personnalité de chercher l’équilibre
entre les 2 esprits.
CHAPITRE 3 : KANT

Kant
Allemand
1724-1804

QUI ÉTAIT EMMANUEL KANT ?

Il est née dans une famille de 11 enfants et sera


toujours marqué par le piétisme de son éducation. Les
piétiste sont des chrétiens luthériens (donc protestants)
qui insiste sur la nécessité de la piété personnel et du
sentiment religieux plus que sur la stricte orthodoxie
doctrinale. Pour Kant, ce piétisme s’est traduit par une croyance en la régénération intérieure par la
méditation personnelle de l’Écriture biblique.

Kant a enseigné de nombreuses disciplines y compris la philosophie. Vers l’âge de 60 ans il rédige son
œuvre monumentale constituée par 3 critiques :
(1) Critique de la raison pure : critique ce que l’on peut connaitre
(2) Critique de la raison pratique : critique de l’action et de la sphère morale
(3) Critique de la faculté de juger : critique ce qu’est le beau et ce qui génère l’impression esthétique.
QUELLES SONT POUR KANT LES QUATRE QUESTIONS FONDAMENTALES DE LA
PHILOSOPHIE ? POURQUOI, SELON LUI, LA CONNAISSANCE PHILOSOPHIQUE
DEMEURE TOUJOURS « SUBJECTIVEMENT HISTORIQUE » ?

Le domaine de la philosophie se ramène aux questions suivantes :

(1) Que puis-je savoir ?


Cette question répond la métaphysique. Il donnera dans « Critique de la raison pure », cette réponse : je puis
connaitre seulement les phénomène.

(2) Qu’ai-je à espérer ?


Cette question répond la morale. Il donnera dans « Critique de la raison pratique », cette réponse : je dois
faire mon devoir, par respects pour la loi morale.

(3) Que m’est-il permis d’espérer ?


Cette question répond la religion. Il donnera cette réponse : Dieu, la liberté et l’immortalité de l’âme, que je
ne puis démontrer, mais qui sont exigés pour l’exercice éthique.

(4) Qu’est-ce que l’homme ?


Cette question répond l’anthropologie. On pourrait d’ailleurs tout ramener à l’anthropologie, puisque les
trois premières questions se rapportent à la dernière.

Il qualifie le savoir philosophique de « subjectivement historique » car la philosophie est infinie donc ne
sera jamais achevée. Elle a également toujours un aspect historique, car le philosophe pense avec les
concepts de son époque, et en confrontation avec le savoir de son temps.

QUELLE DIFFÉRENCE FONDAMENTALE EST ÉTABLIE PAR KANT ENTRE LES


PHÉNOMÈNES ET LES NOUMÈNES ? EN QUOI CETTE DISTINCTION FAIT-ELLE DE
SON PROJET PHILOSOPHIQUE UNE « CRITIQUE » ?

La réponse à la question « Que puis-je savoir ? » passe, pour Kant, par une distinction majeure entre les
phénomènes et les noumènes.

Le phénomène
C’est un objet d’expérience pour nous. C’est lui seul que nous pouvons connaitre. Nous connaissons en effet
les choses telles qu’elles nous apparaissent. Nous n’accédons qu’aux phénomènes.

Le noumène
Désigne au contraire la chose en soi, c’est-à-dire la chose telle qu’elle est réellement, indépendamment de ce
que nous pouvons en connaitre.

Platon avait déjà déclaré que l’idée (= le nomène) était accessible à l’esprit. Kant, lui, impose une limite
importante à la connaissance en déclarant que nous ne pouvons pas faire l’expérience de ces idées, or si ne
nous pouvons en faire l’expérience alors ne nous pouvons rien en savoir. Le noumène est donc
inconnaissable. Le noumène se retrouve donc utilisé comme une « idée régulatrice » sur laquelle il est
cependant impossible de baser une science.

On arrive donc ainsi à ce qui fait que le propre de la philosophie est d’être une critique au sens kantien,
c’est-à-dire qui désigne cette méthode philosophique qui réfléchit sur le fondement de notre connaissance.
Toute philosophie qui, au lieu de vouloir connaitre le monde, analyse notre conscience du monde est une
philosophie critique.
POURQUOI LA « BONNE VOLONTÉ » EST-ELLE LE FONDEMENT DE LA MORALE
POUR KANT ?

Pour Kant, le fondement de la morale est la bonne volonté. Il s’agit de la volonté pure, bonne en elle-
même, l’authentique vouloir intérieur, qui est également la bonne intention. Les qualités comme
l’intelligence, la finesse, le jugement, le courage, la résolution ou la persévérance sont également importante
dans la vie morale mais peuvent être mauvaises et pernicieuses si on en fait un mauvais usage, et donc ne
peuvent constituer un fondement pour la morale. Seule la bonne volonté est bonne sans restriction et possède
une valeur absolue. Même si la bonne volonté a des difficultés ou est empêchés d’avoir des effets positifs,
elle conservera sa suprématie et continuera de briller. Par cette conception, Kant met donc l’accent sur
l’intériorité de la vie morale, les bonnes intentions sont donc déterminantes.

QUEL EST POUR KANT L’IMPÉRATIF MORAL CATÉGORIQUE ? QUELLE EST LA


SIGNIFICATION DE CE CARACTÈRE « CATÉGORIQUE » ?

Pour Kant, il y a 2 sortes d’impératifs : les impératifs hypothétiques qui sont synonymes de
« conditionnels » et qui sont seulement un moyen en vue d’atteindre une fin, et des impératifs catégoriques.

Kant ne veut pas vraiment de la première sorte d’impératif, il cherche un impératif qui puisse s’appliquer
pour toutes les actions et qui puisse donc être le véritable fondement de la morale ; C’est donc ce type
d’impératif qui est appelé catégorique. Cet impératif n’est pas un moyen en vue d’atteindre une fin mais
une fin en soi.

L’impératif catégorique défini selon Kant est donc « Fais ton devoir sans condition et fais en sorte que
toutes tes actions puissent s’ériger en morale universelle ». Il impose donc à chaque de nos actions
d’avoir une maxime et donc un principe subjectif ou encore une motivation qui puisse valoir pour tous.
POURQUOI LA PENSÉE DE KANT EST-ELLE EMBLÉMATIQUE DE LA PHILOSOPHIE
DES LUMIÈRE ?

La philosophie des lumières est un mouvement philosophique du XVIIIe siècle caractérisé par la croyance
au progrès humain, la foi dans la raison, la défiance à l’égard de la religion et de la tradition.

Si en France les représentants importants sont Diderot, Condillac ou encore Voltaire, en Allemagne c’est
Kant qui est en est un des principaux penseurs.

1. Met le sujet au centre de la connaissance


Kant manifeste de cette façon sa confiance en la raison et refuse de la subordonner aux pouvoirs religieux
traditionnels. Le sujet peut avoir une véritable autonomie et donc se conduire moralement en respectant
l’impératif catégorique, c’est-à-dire déterminer seul ce qu’il convient de faire sans se conformer aux dogmes
et aux enseignements religieux qui vont déterminer si l’action est bonne ou non.

2. Passage de la minorité à la majorité


Kant insiste sur ce passage de la minorité à la majorité, minorité qui représente l’incapacité d’employer son
entendement sans être guidé par autrui. Encore une fois ici, il insiste sur le libre usage de l’entendement et
donc l’autonomie.

3. Confiance dans les capacités de la raison


Une maxime latine représente bien cela, le sapere aude, qui signifie « ose savoir ». Oser savoir, c’est
entreprendre une démarche personnelle d’information, de compréhension et de réflexion afin d’aboutir, sans
avoir besoin d’une entité dogmatique, à ses propres conclusions. On retrouve donc ici la mise en lumière de
2 opérations philosophiques : élucider et libérer.

4. Plan politique
La pensée des lumière refuse que l’individu soit subordonné aux caprices d’un tyran ou à une monarchie de
droit divin et donc elle plaide pour une autonomie d’un sujet. Kant dans sa « critique de la raison pratique »
est un grand partisan de la Révolution française en laquelle il verra une occasion de mettre en place
l’autonomie qu’il a cherché à construire de manière philosophique.
CHAPITRE 4 : SCHOPENHAEUER ET NIETZSCHE

Schopenhauer Nietzsche
Allemand Allemand
1788-1860 1844-1900

QUEL EST LE CONCEPT CENTRAL DE LA PHILOSOPHIE DE SCHOPENHAUER ? EN


QUOI PEUT-ON DIRE QUE, POUR CONSTRUIRE CE CONCEPT, IL HÉRITE DE LA
DISTINCTION KANTIENNE ENTRE PHÉNOMÈNES ET NOUMÈNES ET LA
TRANSFORME RADICALEMENT ?

Schopenhauer reprend la distinction de Kant entre le phénomène, c’est-à-dire tout ce qui nous apparait et
peut-être objet de connaissance, et le noumène, c’est-à-dire « la chose en soi » qui ne peut être connue par
interdiction.
Schopenhauer lui apporte un correctif important et ne respecte pas l’interdiction de Kant en disant que « la
chose en soi » peut-être connu et qu’il faut chercher à la comprendre. Il lui donne un nom, la volonté, qui
deviendra le concept central de sa philosophie et qui désigné l’essence intime du réel. Elle est une force
qui parcourt et anime la nature, elle nous pousse à faire les choses.

QUELLE INFLUENCE EXERÇA LA PENSÉE DE SCHOPENHAUER SUR NIETZSCHE ?


COMMENT CE DERNIER INTERPRÉTA-T-IL LE CONCEPT DE VOLONTÉ ?

Nietzsche a écrit un texte appelé « Schopenhauer éducateur » dans lequel il montre tout ce qu’il lui doit.
Comme lui il n’admet pas que « la chose en soi » de Kant soit impossible à connaître. Elle est au contraire
tellement essentielle et agissante qu’il faut lui donner un nom ; la volonté de Schopenhauer. Nietzsche va
encore plus loin et parlera de « volonté de puissance ».

Cette volonté de puissance, est le « moteur de l’univers », c’est une force à la fois créatrice et destructrice
qui permet au monde de se modifier sans cesse. C’est sur ce point que Nietzsche diffère de Schopenhauer
car il affirme que la volonté a une poussée de domination.

Nietzsche met également l’univers dionysiaque au milieu de sa philosophie. Il fait ici référence à Dionysos,
le dieu grec de l’ivresse et de l’enthousiasme. Il oppose souvent son monde à celui d’Apollon, à qui il porte
de l’intérêt également mais qu’il l’intéresse moins car trop lisse et trop beau. Dionysos représente la vitalité
absolue combinée avec une fureur destructrice, Nietzsche s’y identifiera et en fera le dieu représentant de la
volonté de puissance.
QU’EST-CE QUE LE RESSENTIMENT QUI ANIME LA MORALE DES ESCLAVES ? EN
QUOI CETTE DERNIÈRE S’OPPOSE-T-ELLE À LA MORALE DES MAÎTRES ?

Texte « La morale des esclaves et celle des maitres ».

Pour Nietzsche, les individus sont jugés selon la manière dont ils refusent ou acceptent la volonté de
puissance. Ceux qui la refusent sont appelés esclaves ; ils sont faibles, incapables d’affirmer quelque chose
de véritablement positifs, ni de créer authentiquement. L’esclave est plus un terme moral que le terme au
sens des esclaves de l’antiquité. Ici, l’esclave est celui chez qui l’élément négatif triomphe et l’emporte et
qui ne sait nu créer, ni donner, ni affirmer de manière positive. Le terme clés pour caractériser la morale des
esclaves est celui de ressentiment qui est une réaction à un sentiment, ici, à un sentiment de puissance que
d’autres dégagent. Le ressentiment est une sorte de jalousie à l’égard de la puissance d’autrui et donc à la
vue des maîtres par ceux qui sont incapables de créer positivement. Cette jalousie est très importante dans
l’humanité et tout le monde en ressent à un moment.

Dans le monde des maîtres, la création et l’affirmation de soi seraient valorisées. On appelle également les
maîtres les aristocrates, que l’on doit prendre sous son origine grecque : l’aristo-cratie qui veut dire le
pouvoir des meilleurs. Nietzsche appellera ces maîtres les « surhommes », c’est un type supérieur
d’humanité qui est heureux de s’affirmer lui-même avec des valeurs affirmatives et joyeuses. Le contraire de
« surhomme » est nommé par Nietzsche « dernier homme » : c’est l’homme qui ne veut pas se dépasser,
qui ne désire rien d’autre que la sécurité, le bien-être et l’absence de douleur. Il s’oppose au surhomme et à
sa volonté de puissance.
CHAPITRE 5 : BERGSON

Bergson
Français
1859-1941

L’INTELLIGENCE ET L’INTUITION DE BERGSON

Dans sa philosophie, Bergson fait une distinction cardinale et oppose l’intelligence, qui est réellement
adaptée à la matière et à l’action et qui donc s’exprime par la science, et l’intuition , qui donne accès au
monde de l’esprit et qui est seule apte à atteindre le vécue la conscience auquel la science n’a pas accès. En
effet, la science ne dépasse pas la sphère de ce qui est stable, alors que la conscience est faite de fluidité et
de devenir. L’intelligence est essentiellement fabricatrice, calculatrice, technicienne, scientifique et active, et
a donc un rôle majeur pour l’humain. Bergson choisi de ne pas réduire l’homme à son intelligence, et de lui
reconnaitre également la faculté d’intuition.

L’intuition est un mode de connaissance immédiat et nous fait coïncider avec ce qu’il y a d’unique et
d’inexprimable dans un objet ou en nous-mêmes. Elle nous permet d’accéder à la vie intérieure qui, comme
l’exprime le texte « l’intuition » de Bergson, est faite de durée pure qui caractérise la conscience.

4 ÉTAPES À L’ÉLARGISSEMENT DE LA NOTION D’INTUITION

1. L’intuition est une vision directe de l’esprit par l’esprit


Elle permet un accès au « flux de la vie intérieure » et donc une contemplation de son esprit occupé de
penser.

2. A des contacts avec ce qui, dans l’esprit, est inconscient


L’intuition est plus large que la seule « conscience » et se nourrit aussi des élaborations inconscientes et des
contacts avec l’inconscient (l’inconscient est une découverte de Freud).

3. Permet d’accéder à l’esprit d’autrui


L’intuition n’est pas la seule connaissance de notre esprit, elle permet d’accéder à l’esprit d’autrui, non pas
de manière calculatrice, mais pas la sympathie, l’antipathie ou l’empathie. Même si l’on est tous dans des
enveloppes corporelles différentes, il y a des fois où on a comme l’impression que notre conscience fusionne
avec celle de l’autre.

4. L’élan vital
L’intuition dépasse le seul domaine de la conscience et connait son extension maximale dans une sympathie
avec la vie et avec l’évolution du vivant. C’est cela qu’on appelle l’élan vital, c’est-à-dire l’exigence de la
création et d’impulsion originelle d’où est issue la vie.
LA DURÉE DE BERGSON

Pour Bergson il y 2 manières de se rapporter au temps :

(1) Spatialiser le temps : regarder le temps comme s’il était une réalité spatiale et
donc l’espace. C’est le moment où nous dessinons une ligne du temps, quand
nous classons des évènement en fonction de si ils viennent avant ou après dans
un agenda,…. Elle est comme un réflexe de la conscience lié à l’intelligence.

(2) Utiliser l’intuition : Cette façon a la capaciter de se rapporter au temps et de le


saisir comme une durée qui est un terme capitale de la philosophie de Bergson
qui désigne une suite de moments enchainés, fondus les uns dans les autres,
avant toute interprétation avec des notions venues de l’intelligence. La durée
représente la continuité temporelle de la vie et de l’esprit. Dans son texte
« temps et durée », Bergson reprend l’exemple de l’audition d’un morceau de
musique par Virginia Wolf dans « Mrs Dalloway » où l’on imagine les notes du
morceau de musique passer sans pour autant les voir, on est donc dans une représentation du temps
mais pas dans le temps lui-même.

Pour Bergson , le temps est immédiatement donnée et est un jaillissement effectif de nouveauté de
nouveauté imprévisible et donc source de toute création. Le temps est création perpétuelle de nouveauté car
tout ce qu’on vit dans le temps est nouveau.

LE CLOS EST L’OUVERT DE BERGSON

Dans son texte « Le clos et l’ouvert », Bergson réfléchit à l’hétérogénéité des relations humaines et réfléchit
au privilège que nous accordons habituellement aux relations familiales et amicales sur des relations plus
larges à la dimension de l’universel4 étapes à l’élargissement de la notion d’intuition. Il se pose la question
de savoir d’où viennent les « obligations » que l’on ressent vis-à-vis des autres.

D’après lui, la morale familiale et la morale sociale s’enracinent dans ce qu’il appelle un « instinct primitif »
qui nous lie entre nous en nous opposant aux autres. Bergson appel ça la « morale close » : quand un groupe
se soude, il trouve son identité face à l’hostilité des autres qui l’entourent. On se crée donc une identité en se
différenciant des autres. L’enjeu de la réflexion de Bergson est de dépasser les morales closes pour une
morale ouverte en ouvrant les rapports humains sans s’appuyer sur un instinct primitif hostile. La morale
close est donc l’obstacle que doit surmonter la moral ouverte pour instituer un rapport d’obligation entre
tous les hommes, quels que soient leur appartenance nationale ou ethnique.

LA MYSTIQUE ET LA MÉCANIQUE DE BERGSON

?
CHAPITRE 6 : HANNAH ARENDT

Hannah Arendt
allemande
1906-1975

LES ORIGINES DU TOTALITARISME

Vivant entre 1906 et 1975, Hannah Arendt est profondément marqué par le nazisme et le stalinisme. Elle est
celle qui crée le mot totalitarisme.

Elle explique ce terme dans « Les origines du totalitarisme » que le totalitarisme est un système global (qui
contrôle chaque partie des êtres) dans lequel il y a une dynamique de destruction de la réalité et des
structures sociales (= les institutions et donc les universités, les syndicats, les juges, les intellectuels, les
journalistes,… car il faut un face à face direct avec le peuples sans d’intermédiaire). Chaque fragments des
êtres est contrôlé : la manière de s’habiller, de marcher, de parler aux uns et aux autres,… est dirigé par le
parti en place. De plus, contrairement à un système autoritaire classique, le totalitarisme n’a pas de limite et
veut se propager toujours plus loin.

LA BANALITÉ DU MAL. EICHMANN À JÉRUSALEM

En 1960, le monde apprends l’arrestation d’Eichmann, un homme politique Nazi et grand dirigeant
d’Auschwitz, par les services secrets israéliens en Argentine. Hannah Arendt étant une femme de média et
écrivant occasionnellement pour la presse, elle veut être présente. Son but est de décrypter ce qu’est le mal
absolu face au quel elle pense se retrouver. Au contraire, elle raconte dans ses articles sa stupéfaction face à
« l’homme tristement banal » face au quel elle se retrouve. Elle le trouve extrêmement médiocre quand il se
retrouve à expliquer qu’il n’exécutait que les ordres, que tout est de la faute du système ou encore qu’on ne
lui demandait pas de penser.

C’est pour expliquer cette situations qu’elle invente un nouveau concept, la banalité du mal car dans ces
systèmes là c’est comme si c’était normal de faire le pire, comme si c’était un travail parmi tant d’autres.
Arendt ne le pardonne absolument pas car son attitude est impardonnable et il est entièrement coupable.
Cependant, elle veut décrire ce décalage être l’atrocité des évènement et le côté tristement procédurier de ce
fonctionnaire. Elle remet au centre la banalité intellectuel car on ne peut pas faire le pire juste parce qu’un
système nous a dit de le faire.

Cette thèse a été critiquée car certains y ont vu une disculpation des méfaits des auteurs des crimes de la
Shoah et qu’elle s’était laissé berner par la défense contrôlé d’Eichmann, qui était beaucoup trop imprégné
pour avoir une défense servant à berner les autres.
ENQUÊTE SUR LES ORIGINES DU PROBLÈME : « LA CONDITION DE L’HOMME
MODERNE »

Dès les « Origines du totalitarisme », Arendt annonce un nouveau champ de réflexion sur le fait que pour
vivre dans le monde de l’homme moderne il faut douter de l’existence, à la base incontestable, des principes
de la moralité et il faut donc essayer de découvrir de nouvelles choses en matière de moralité ou d’idées de
liberté.

Elle en parle particulièrement dans « La condition de l’homme


moderne » , où elle cherche à comprendre comment l’humain du
XXème siècle se rapporte à l’existence. Pour ce fait elle
distingue 3 modes actifs de la vida activa de rapport au réel,
c’est-à-dire pour répondre à la question « comment les gens
agissent ? ».

1. Le travail
Arendt voie le travail comme une activité visant à assurer la
conservation de la vie. Le travail s’occupe de ce qui est
nécessaire dans l’existence comme le fait de manger ou de se
chauffer et donc de ce qui est consommable tout de suite. Il n’y a
donc ni permanence, ni durabilité : ce qui est produit pour être consommé ne dure pas.
L’animal laborans est soumis à la nécessité et non à la liberté. Pour Arendt, le travail doit rester dans le
domaine privé et ne peut pas envahir le domaine public, c’est-à-dire celui de la politique. Elle assume
totalement l’importance du travail mais ne peut pas le mettre en première place de la vida activa car il y a
peu de dimension politique et tout ce qui y est produit ne dure pas.
Pourtant, Arendt remarque que la société dans laquelle nous vivons glorifie le travail pour la transformer en
société de travailleurs. C’est une des première qui voit arriver l’automatisation (robots, structures
automatisés,…) et que nous allons vers une « société de travailleur sans travail ».
Arendt critique donc le fait que le travail est devenu la valeur centrale et que nous ne cherchons plus à faire
des activités plus enrichissantes pour lesquelles ils seraient intéressantes de gagner notre liberté.

2. L’œuvre
Arendt met en 2ème position l’œuvre. Elle considère que c’est ce que les humains construisent pour durer
(Édifier un bâtiment/une institution) qui ne va pas disparaitre de sitôt car c’est une création dure et solide.
L’œuvre a donc toujours une fin et offre à l’homo faber un monde de sécurité car il est maître de soi ou de
ses actes.
L’œuvre débouche sur la fabrication d’un monde commun. Par ses institutions, ses bâtiments, ses
usines,…l’homme qui œuvre édifie un espace collectif, qui renvoie à la « non-neutralité » de l’être humain :
cet espace est en effet une œuvre de culture et non de nature.
Par exemple, l’œuvre d’art est le typique de ce qu’on ne consomme pas et ne peut ainsi pas être traité
comme un bien de consommation car comme on le consomme pas, on n’en fait jamais le tour et on peut y
revenir plus tard. Il y a donc une séparation radicale entre le monde de la production et le monde de la
création. Arendt diagnostique pourtant que l’œuvre est parfois réduire à un produit de consommation, par
exemple dans la culture de masse et dans les industries culturelles qu’elle critique. Traiter l’œuvre d’art
comme un objet de consommation, c’est en définitive confondre l’œuvre et le travail.

3. L’action
Ici, l’humain est vu comme un « animal politique » en agissant et en parlant dans la sphère publique,
l’individu actualise sa liberté et révèle ou « divulgue » son identité.
L’action met en relation les êtres humains et crée un « espace public » dans le quel on sort de son domaine
privé et de ce qui est personnel pour parler et agir dans cet espace. L’action consiste pour les humains à
prendre la parole, à poser des actes qui les distingueront et dévoileront leur individualité, Arendt dit qu’être
capable de prendre la parole est très important pour ne pas être dans un système où l’on est qu’un petit
rouage. Le « Who we are » est donc plus important que le « what we are ».
CE QUE L’ACTION RÉVÈLE

1. L’action révèle la natalité


C’est par l’action que l’humain produit de la nouveauté véritable, inattendue, imprévisible, irréductible à la
simple causalité.
L’homme libre est un « faiseur de miracles ». Pour cette raison, il ne peut ni ne doit contrôler toutes les
conséquences de ses actes. L’action est le lieu d’une spontanéité, d’une création d’irréductible nouveauté, et
c’est pourquoi elle peut être comparée à la « natalité ».

2. L’action révèle la fragilité


L’humain doit assumer la fragilité de l’espace public, et rester sensible à ce qui advient. Il ne peut tout
contrôler. L’action est le domaine du risque : un événement peut disqualifier ce qui vient d’être dit ou fait.
Telle est sa fragilité, en laquelle Arendt ne voit pas un défaut, mais une caractéristique irréductible qui
témoigne qu’agir n’est pas exécuter un travail mécanique, où tout serait prévu et solide.

3. La raison d’être de la politique est la liberté


La raison d’être de la politique est la liberté, en son champ d’expérience est l’action. Contre les
totalitarismes qu’elle a toujours dénoncés, Arendt retrouve au centre de l’action le « trésor » de la liberté
dont elle fait la véritable raison d’être de la politique. C’est parce qu’il est libre que l’individu peut prendre
son destin en main, le lier à celui de la communauté, et tenter de l’orienter dans un sens qui lui semble digne
et important.

4. L’action ouvre sur une quête d’immortalité, et non d’éternité


Arendt assigne la capacité pour les humains à se défaire de leur obligation de mourir, en se tournant vers
l’autre dimension, celle de l’immortalité. La politique étendue au sens noble du terme, peut-être ce domaine
où la communauté juge de l’immortalité d’un acte.

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