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CAT Face À Des Cervicalgies Persistantes

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PRISE EN CHARGE DE CERVICALGIES PERSISTANTES COMPLIQUÉES DE

NEVRALGIE CERVICO-BRACHIALE

Diagnostic de situation:
Mme M, une femme âgée de 40 ans consulte pour persistance de cervicalgies liées à une névralgie
cervico-brachiale (NCB), et ceci malgré les séances de kinésithérapie et les antalgiques (palier 1 et
2) qui lui ont été préscrits. Mme M. , secrétaire de profession, est en arrêt de travail depuis
maintenant 6 semaines.
Par ailleurs, elle nous a remis la radiographie de son rachis cervical réalisée récemment. Cette
dernière témoignait d’une cervicarthrose, sans signes de fractures.

Décision prise :
On lui a donc préconisé de réaliser une IRM du rachis cervical pour vérifier
l’existence d’une souffrance de la moelle épinière, ainsi que pour affirmer le diagnostic de
NCB et lui permettre de consulter un chirurgien du rachis.
Dans l’attente de la réalisation de cet IRM, on lui a prescrit des AINS pour
amplifier l’effet de ses antalgiques, ainsi que la poursuite des séances de kinésithérapie pour
des massages de relaxation. Nous lui avons également donné des conseils
hygiéno-diététiques en lui préconisant de se reposer sur son lit au lieu de son
canapé et d’éviter les positions antalgiques vicieuses .

Difficultés ressenties : Quelle attitude adopter face à une névralgie cervico-brachiale rebelle au
traitement médicamenteux ?

Ressources mobilisées :
- https://www.institut-parisien-du-dos.fr/fr/les-pathologies/la-pathologie-cervicale/la-nevralgie-
cervico-brachiale.html
- http://www.lecofer.org/item-cours-1-4.php

Apport de la recherche documentaire :


Face à une persistance de névralgie cervico-brachiale il faut :

1) Eliminer les situations de gravité :


- le caractère inflammatoire de la douleur, la fièvre ou des frissons, une altération de l’état
général, des antécédents de cancer ou un terrain immunodéprimé.
- La paralysie (Urgence chirurgicale car possiblement irréversible)/ Paresthésie
(sensation de lâchage d’objet de la main, diminution de force dans les mains,. . . )
- La myélopathie cervico-arthrosique : Pouvant se manifester par des troubles de la marche,
des troubles urinaires, atteinte du SNC avec signe de Babinski ou Hoffmann positif. Ces lésions
peuvent être irréversibles et très invalidantes. Il s’agit donc la aussi d’une urgence chirurgicale.

2) Ecarter les diagnostics différentiels :


• Eliminer une pathologie de la coiffe des rotateurs: Palpation de l’épaule + Mouvements
contrariés+ tests recherchant un conflit sous-acromial.
• Eliminer un Syndrome canalaire: Lorsque les symptomes prédominent en périphérie des doigts,
Signe de Tinel/ Phalen positif
• Le syndrome de Parsonage et Turner (névralgie amyotrophiante de l’épaule): Douleur brutale
suivie d’une paralysie et d’une amyotrophie de répartition inégale
• Le syndrome du hile du membre supérieur: paresthésies intermittentes le plus souvent C8-T1
provoquées à la manoeuvre de Roos
• Un zona: douleurs mimant la NCB à la phase pré-vésiculaire
• Le syndrome de Pancoast et Tobias: NCB de C8 dû à une compression du plexus brachial par une
tumeur du plexus pulmonaire

3) Quels sont les examens complémentaires à réaliser ?


- En cas de douleurs radiculaires typiques, il n’est pas nécessaire de multiplier les examens.
- En cas de douleurs persistantes, non soulagées par un traitement médical simple une
radiographie du rachis cervical de face et de profil est prescrite, afin d’éliminer d’autres causes
(tumorales, fracture passée inaperçue). Le scanner ou l’ IRM du rachis cervical est prescrit en cas de
persistance des douleurs malgré la modification du traitement médical antalgique, toujours en
complément du bilan radiographique. Il permet de visualiser la hernie discale cervicale et la
compression de la racine, ainsi qu’un bilan complet des autres disques.

5) Prise en charge d’une NCB


A) En cas d’échec du traitement médical initial:
• Majoration traitement antalgique
• Infiltration cervicale de corticoïdes sous contrôle radiographique ou Scanner par un radiologue
averti.

Une fois la crise douloureuse passée, il faut :


• Réeducation musculaire cervicale,
• Participer aux séances de l’école du dos

En cas de persistance des douleurs, d’une gêne professionnelle, quotidienne, il est préconisé de
demander avis à un chirurgien spécialisé dans la pathologie rachidienne.

B) Traitement chirurgical :
Le traitement chirurgical sera proposé aux patients dont le traitement médical prolongé s’est avéré
un échec ou en urgence en cas de situations à risque de lésion neurologique irréversible.

Le traitement chirurgical nécessite une hospitalisation courte, et une immobilisation temporaire par
un collier cervical mousse durant 1 mois. La rééducation pourra alors débuter pour récupérer une
mobilité cervicale.

Compétences mises en jeu :


- Approche globale, prise en compte de la complexité
- Continuité, suivi, coordination des soins autour du patient

Situation type :
1. Situations autour de patients souffrant de pathologies chroniques, polymorbidité à forte
prévalence

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