Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Tourism+and+Hospitality+Development QHSE

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 24

Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires

DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL


GROUPE
BANQUE MONDIALE

Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires


pour le développement du tourisme et de l’accueil

Introduction à un coût raisonnable. L’application des Directives EHS dans


des installations existantes peut nécessiter la définition
Les Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires d’objectifs spécifiques à chaque site et l’établissement d'un
(Directives EHS) sont des documents de références techniques calendrier adapté pour atteindre ces objectifs.
qui présentent des exemples de bonnes pratiques
internationales 1 , de portée générale ou concernant une branche Le champ d’application des Directives EHS doit être fonction
d’activité particulière. Lorsqu’un ou plusieurs États membres des aléas et des risques identifiés pour chaque projet sur la
participent à un projet du Groupe de la Banque mondiale, les base des résultats d’une évaluation environnementale qui prend
Directives EHS doivent être suivies conformément aux en compte des éléments spécifiques au projet, comme les
politiques et normes de ces pays. Les directives EHS établies conditions en vigueur dans le pays dans lequel le projet est
pour les différentes branches d’activité sont conçues pour être réalisé, la capacité d’assimilation de l’environnement, et d’autres
utilisées conjointement avec les Directives EHS générales, qui facteurs propres au projet. La mise en oeuvre de
présentent des principes directeurs environnementaux, recommandations techniques particulières doit être établie sur
sanitaires et sécuritaires la base de l'opinion professionnelle des personnes ayant les
applicables dans tous les domaines. Les projets complexes qualifications et l’expérience nécessaires. Si les seuils et
peuvent exiger l’application de plusieurs directives couvrant des normes stipulés dans les réglementations du pays d’accueil
couvrant des branches d’activité différentes. La liste complète diffèrent de ceux indiqués dans les Directives EHS, les normes
de ces directives figure à l’adresse suivante : les plus rigoureuses qui seront retenues pour les projets menés
http://www.ifc.org/ifcext/sustainability.nsf/Content/Environmental dans ce pays. Si des niveaux moins contraignants que ceux des
Guidelines Directives EHS peuvent être retenus pour des raisons
particulières dans le contexte du projet, une justification
Les Directives EHS indiquent les mesures et les niveaux de détaillée pour chacune de ces alternatives doit être présentée
performances qui sont généralement considérés réalisables dans le cadre de l’évaluation environnementale du site
dans de nouvelles installations avec les technologies existantes considéré. Cette justification devra montrer que les niveaux de
performance proposés permettent de protéger la santé de la
1 C’est-à-dire les pratiques que l’on peut raisonnablement attendre de
professionnels qualifiés et chevronnés faisant preuve de compétence population humaine et l'environnement.
professionnelle, de diligence, de prudence et de prévoyance dans le cadre de la
poursuite d’activités du même type dans des circonstances identiques ou
similaires partout dans le monde. Les circonstances que des professionnels
qualifiés et chevronnés peuvent rencontrer lorsqu’ils évaluent toute la gamme
des techniques de prévention de la pollution et de dépollution applicables dans Champ d’application
le cadre d’un projet peuvent inclure, sans toutefois s’y limiter, divers degrés de
dégradation environnementale et de capacité d’assimilation de l’environnement Les Directives EHS pour le développement du tourisme et de
ainsi que différents niveaux de faisabilité financière et technique.
l’accueil comportent des informations concernant les

30 AVRIL 2007 1
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

établissements de tourisme et d’accueil, y compris les hôtels matériaux), le bruit produit par le matériel lourd et les camions
destinés à une clientèle d’affaires et les hôtels de tourisme et le risque de déversement de matières dangereuses du à
situés en zones urbaines, les stations touristiques, des l’utilisation du matériel lourd et des activités de ravitaillement en
établissements écotouristiques, dits écolodges, et autres carburant. La mise en place d’installations de tourisme dans des
installations d’hébergement et de restauration. L’annexe A endroits isolés et sensibles pose des défis supplémentaires dus,
contient une description générale de cette branche d’activité. Le notamment, à l’infrastructure requise et à la gestion de l’habitat
présent document ne couvre pas le secteur des voyages de la faune et de la flore.
touristiques et ne s’applique pas non plus aux navires de
Au cours de l’étape qui consiste à choisir / viabiliser le site et
croisières ou autres activités touristiques en haute mer. Ce
construire les installations de tourisme et d’accueil qui font
document se compose des sections ci-après :
l’objet des projets, les questions EHS qui risquent de se poser
Section 1.0 — Description et gestion des impacts propres aux
tiennent à l’intensification de la demande face à une
activités considérées
Section 2.0 — Indicateurs de performance et suivi des résultats infrastructure locale limitée, notamment en ce qui concerne les
Section 3.0 — Bibliographie et sources d’information supplémentaires
routes, l’approvisionnement en eau et les capacités
Annexe A — Description générale des activités
d’élimination des effluents liquides et des déchets solides, et de
1.0 Description et gestion des l’agression environnementale dans les aires écologiquement
impacts propres aux activités sensibles.
considérées
Les méthodes recommandées pour réduire les impacts au stade
Cette section résume les questions d’ordre environnemental,
de la sélection / de la viabilisation d’un site et de la construction
sanitaire et sécuritaire liées au développement du tourisme et
consistent, notamment, à :
de l’accueil et elle présente des recommandations quant à leur
gestion.  limiter les zones de construction et les modifications
morphologiques (par ex. excavations, remblayages) dans

1.1 Environnement la mesure du possible, en fonction de la vulnérabilité des


habitats et des risques géotechniques ;
Les problèmes environnementaux qui se posent lors de la
 se procurer les matériaux de construction auprès de
construction de projets d’installations de tourisme et d’accueil,
sources dont l’exploitation et la gestion sont adéquates et
en particulier dans les espaces urbains, sont identiques à ceux
durables (consulter les Directives EHS pour l’extraction
qui sont associés à des activités industrielles non dangereuses ;
de matériaux de construction), tout en maximisant
ils sont examinés dans les Directives EHS générales qui
l’utilisation de matériaux de construction recyclés ;
présentent aussi des recommandations relatives à leur gestion.
 réduire le plus possible ou éviter l’emploi de substances
Les questions traitées concernent la production de déchets par
toxiques dans les processus de construction ou en tant que
les chantiers de construction, la formation des sédiments dans
matériaux de construction, en particulier dans les lieux très
les zones d’approvisionnement en matériaux, les poussières
exposés à des contacts humains (par ex, les surfaces
diffuses et autres émissions (dues par exemple à la circulation
extérieures ou les aires récréatives) ou dans les sites où
routière, aux activités de défrichement et au stockage de
leur élimination ultérieure représenterait un défi logistique

30 AVRIL 2007 2
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

ou technique en raison de l’absence d’installations d’économiser l’eau. Les stations de tourisme dotées de terrains
spécialisées et agréées de traitement ou d’élimination des de golf ont des besoins en eau importants et font usage de
matières dangereuses. pesticides.

Les questions environnementales soulevées par l’exploitation Le choix et la conception d’un établissement et la réalisation des
des installations de tourisme et d’accueil rentrent dans les constructions dans un souci de viabilité environnementale
catégories suivantes : favorisent une utilisation rationnelle des ressources en eau.
Lorsque l’eau provient des ressources naturelles, à l’exception
 Consommation de ressources des réservoirs de collecte des eaux pluviales, il est nécessaire
 Émissions atmosphériques de procéder à une étude sur la durabilité des ressources en eau
 Eaux usées (basée sur une évaluation des besoins en eau de la
 Gestion des matières dangereuses communauté et du projet à l’époque de l’étude et à des dates
 Déchets futures, compte tenu des fluctuations climatiques) ; cette étude
 Préservation de la biodiversité doit permettre de déterminer si les volumes d’eau nécessaires
 Bruit peuvent être prélevés de manière durable sans affecter les
 Utilisation des pesticides communautés ou les écosystèmes locaux.

Le respect des bonnes pratiques aux stades de la conception et

Consommation de ressources de l’exploitation peut sensiblement réduire la consommation


d’eau. Le développement de l’hôtellerie et des structures
Conservation des ressources en eau d’accueil, en particulier dans les climats secs ou dans les zones
Des ressources en eau sont consommées par les clients pour sensibles, doit donner lieu à l’adoption de conceptions
leurs besoins personnels et par l’établissement pour l’entretien favorables à une utilisation rationnelle de l’eau, et qui
ménager, le blanchissage, les cuisines, les piscines, les consistent, notamment, à :
installations thermales et l’entretien des espaces extérieurs. La
 collecter les eaux de pluie amenées par un réseau de
consommation totale d’eau dans les hôtels peut aller de moins
gouttières et de canalisations à des citernes ou des
de 200 l/jour par personne et plus de 1 200 l/jour par personne.
bassins de captage en vue de leur utilisation par les
Les hôtels de luxe, et les hôtels qui possèdent un restaurant
communautés. Les eaux de pluie collectées peuvent être
offrant toute la gamme des repas et une blanchisserie sur place,
utilisées pour l’irrigation, par les matériels de
affichent généralement la consommation d’eau par chambre la
refroidissement par évaporation et pour remplacer l’eau
plus élevée. Dans un hôtel de grande taille, la piscine peut
des piscines perdues par évaporation et utilisation
entraîner une augmentation de la consommation d’eau douce
normale ;
pouvant atteindre 10 %. Abstraction faite des facteurs
 soumettre les eaux grises à un traitement biologique en
saisonniers, les principaux facteurs qui influent sur la quantité
vue de leur réutilisation pour l’irrigation des espaces
d’eau utilisée sont les installations thermales (par ex., piscine,
extérieurs ou à d’autres usages n’exigeant pas de l’eau
sauna, bain de vapeur) et les dispositifs permettant
potable. Les eaux grises qui proviennent des salles de

30 AVRIL 2007 3
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

bains, des éviers et des cuisines ont une faible toxicité, pénétrer dans les bâtiments et d’éclairer les espaces
n’ont besoin que d’un traitement minimal, ont un bon intérieurs et de fournir de la chaleur ;
potentiel de réutilisation et peuvent être facilement  mettre en place des murs Trombe (mur à forte inertie
regroupées, séparément des autres eaux usées. Les eaux thermique devant lequel une vitre est placé pour chauffer la
usées utilisées à ces fins doivent faire l’objet de contrôles couche d’air enserrée) ;
attentifs afin de garantir que les eaux grises ne sont pas  installer des systèmes alimentés par des énergies
mêlées à d’autres eaux d’égout, ce qui pourrait créer des renouvelables lorsque les conditions locales le permettent
situations dangereuses ; (par ex., chauffe-eau solaire, cellules photovoltaïques,
 concevoir les jardins et choisir des plantes de manière à ce pompes à chaleur géothermique, petits systèmes
que les eaux de pluie et les eaux qui pénètrent dans les hydroélectriques, turbines éoliennes et utilisation de
sols par percolation naturelle puissent satisfaire aux biocombustibles).
besoins en eau d’irrigation ;
Il est possible de réduire la consommation d’énergie par les
 installer des dispositifs permettant d’économiser l’eau, tels
bâtiments hôteliers en adoptant des méthodes qui consistent à :
que toilettes à débit très restreint, diffuseurs, urinoirs et
aérateurs pour robinets ; pommeaux de douche à faible
 réduire la consommation d’énergie des systèmes de
débit, capteurs infrarouges et ultrasoniques, robinets
chauffage, de ventilation et de climatisation (CVCA)
d’eau ; valves de réglage de la pression.
en veillant à :
D’autres méthodes et principes axés sur la conservation des
o spécifier l’emploi de matériaux de construction bien
ressources en eau applicables aux systèmes industriels et
isolés pour réduire le plus possible les transferts de
commerciaux figurent dans les Directives EHS générales.
chaleur ;
Conservation des ressources énergétiques o recouvrer l’énergie provenant des systèmes
d’aspiration pour approvisionner en air les systèmes
Les activités d’accueil consomment de grandes quantités
de ventilation des bâtiments ;
d’énergie sous forme de chaleur et d’électricité. L’emplacement,
o utiliser des systèmes de ventilation à débit variable ;
la conception et la construction des bâtiments, ainsi que les
o utiliser des ventilateurs à vitesse variable avec
modes d’exploitation, ont un impact considérable sur la
inverseurs ;
consommation d’énergie. Il est possible de réduire cette
o installer des dispositifs de contrôle de la température
dernière en incorporant différents éléments dans la conception
qui ne permettent pas de chauffer et de refroidir l’air
des bâtiments et en les utilisant de manière adéquate ; ils
simultanément ;
consistent à :
o délimiter les zones selon les besoins au niveau de la
 incorporer un système solaire passif pour tirer avantage de température et des gains calorifiques (par ex., une
la lumière du jour et d’une ventilation naturelle ; zone nord et une zone sud) ;

 orienter les bâtiments de manière optimale ; o Utiliser des contrôles enthalpiques pour modifier le

 utiliser des techniques à apport direct et d’éclairage à la dosage d’air frais et d’air recyclé en fonction des

lumière naturelle qui permettent à la lumière du jour de conditions ambiantes et intérieures des bâtiments ;

30 AVRIL 2007 4
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

o adopter des pompes à eau chaude et à eau froide o choisir des réfrigérateurs et des chambres froides
d’une température relativement élevée (température haute performance ;
de l’eau réfrigérée circulant ~+10°C), à vitesse o utiliser un système d’aspiration de l’air qui contrôle
variable avec inverseurs ; automatiquement la vitesse des ventilateurs.
o sélectionner des refroidisseurs d’eau d’un bon D’autres méthodes et principes axés sur la conservation des
rendement pour une large gamme de conditions ressources en énergie applicables aux systèmes industriels et
d’exploitation et de charge (par ex., un taux de commerciaux figurent dans les Directives EHS générales.
rendement minimum de 0,60 kW/TR, ce qui équivaut
à un coefficient de performance [COP] d’environ 5,9) ;
Émissions atmosphériques
 réduction de la consommation d’énergie au niveau de
Les émissions atmosphériques que peuvent générer les
l’éclairage :
établissements touristiques comprennent les produits de
o utiliser des détecteurs de présence ;
combustion (par ex., le bioxyde de carbone, les oxydes d’azote
o utiliser des ampoules électriques haute efficacité (par
et de soufre, et les hydrocarbures) et les particules émises par
ex., des ampoules fluocompactes), dans la mesure du
les chaudières, les fourneaux et les générateurs alimentés par
possible ;
des combustibles fossiles. Les installations touristiques peuvent
o installer des systèmes de contrôle de la lumière du
émettre des composés organiques volatils (COV) dans le cadre
jour (par ex., pour régler l’intensité de l’éclairage
de la prestation de services de nettoyage à sec, de réfrigération
intérieur en fonction de l’intensité de la lumière du jour
et de climatisation. Il importe de ne pas utiliser de réfrigérants
qui pénètre dans le bâtiment au moyen d’un capteur
qui appauvrissent la couche d’ozone 2 mais de choisir des
photoélectrique) ;
réfrigérants qui ont un faible potentiel de réchauffement
o installer des systèmes de contrôle de l’intensité
planétaire (PRP). Des recommandations pour la gestion des
lumineuse sur les lampes fluorescentes, les lampes à
émissions dues à des petits systèmes de combustion dont la
décharge sous haute prescience et les lampes à
capacité de production de chaleur ne dépasse pas 50 MWth
incandescence ;
figurent dans les Directives EHS générales.
o adopter des systèmes de gestion et de contrôle de la
consommation d’électricité, notamment un système
Eaux usées
centralisé de suivi et d’enregistrement de l’utilisation
Les principales eaux usées sortant des établissements de
d’eau et d’électricité, des programmes de
tourisme et d’accueil sont les eaux usées domestiques
réaménagement du calendrier des tâches,
provenant des sanitaires (douches, bains et chasses d’eau),
l’optimisation des refroidisseurs, un réenclenchement
bien que les services de blanchissage et de nettoyage à sec,
en fonction de la charge et la maîtrise de la demande ;
l’entretien ménager, la maintenance et les prestations culinaires
 réduire la consommation d’énergie des matériels de
génèrent aussi d’importantes quantités d’eaux usées. Ces eaux
cuisine et de réfrigération :
peuvent comprendre des agents nettoyants, des produits
o allumer les brûleurs des cuisinières lorsque cela est
possible ;
o utiliser des couvercles adaptés ; 2Se reporter au Protocole de Montréal (http://ozone.unep.org/) pour une liste
complète des substances appauvrissant la couche d’ozone (ODS).

30 AVRIL 2007 5
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

désinfectants et des agents de lavage du linge, en particulier solvants (par ex. pour le nettoyage à sec) et des pesticides
des agents de blanchiment liquides et des détersifs ioniques et (comme indiqué ci-après). Des recommandations portant sur la
non ioniques qui peuvent relâcher un excès de phosphates et gestion des matières dangereuses sont présentées dans les
causer l’eutrophisation des voies d’eau naturelles. Les effluents Directives EHS générales.
des cuisines peuvent contenir des huiles et des graisses.
Gestion des déchets
Les stratégies recommandées pour gérer les eaux résiduaires
Les déchets que génèrent les installations de tourisme et
consistent, notamment, à :
d’accueil comprennent normalement des articles en papier et en

 limiter le plus possible l’utilisation des services de lavage carton, des produits en verre et en aluminium, des objets en

en demandant aux clients de garder les mêmes serviettes plastique, des déchets organiques, des matériaux de

de toilette et les mêmes draps plus d’une nuit ; construction et de mobilier, et des huiles et des graisses usées.

 maîtriser la consommation de produits de nettoyage Les déchets dangereux peuvent inclure piles, solvants,

chimiques ; peintures, agents antisalissure et quelques déchets


d’emballage. Les touristes peuvent généralement produire
 remplacer les produits de nettoyage chimiques par des
jusqu’à deux fois plus de déchets solides par personne que les
produits biodégradables dans la mesure du possible ;
résidents locaux, ce qui impose une charge accrue sur
 éviter ou limiter le plus possible l’emploi de produits de
l’infrastructure locale de gestion des déchets.
nettoyage chimiques contenant des phosphates, de l’acide
nitrilotriacétique ou un de ses sels, de l’acide
Il importe aussi d’incorporer dans une plan formel de gestion
éthylènediamine tétra-acétique, de l’acide éthylènedinitrilo-
des déchets des principes visant à réduire les déchets des
tétra-acétique ou l’un de leurs composés, l’alcoylphénol
établissements de tourisme et d’accueil, qui consistent
éthoxylée, des solvants organiques halogénés (par ex.,
notamment à :
1,1,1-trichloroéthane et autres substances appauvrissant la
couche d’ozone (ODS), du monobutyléther  procéder à des achats en vrac dans la mesure du
d’éthylèneglycol et des COV excédant 10 % (masse). possible ;
 utiliser des distributeurs rechargeables de produits sans
Les Directives EHS générales présentent des
emballage individuel (par ex., des articles de toilette) plutôt
recommandations sur la gestion des eaux usées non
que des articles conditionnés séparément ;
contaminées provenant des équipements sanitaires, des eaux
 collaborer avec les fournisseurs pour limiter l’emballage
de pluie non contaminées, et des eaux d’égout et eaux grises
des produits et mettre en place un système de recyclage ;
non contaminées. Les écoulements d’eau contaminée doivent
 éviter d’utiliser de la mousse de polystyrène quelle que soit
être acheminés de manière à passer par le système de
l’activité considérée ;
traitement des eaux usées industrielles.
 indiquer dans les chambres les procédures de recyclage
recommandées et fournir des réceptacles appropriés ;
Gestion des matières dangereuses
 utiliser du verre ou du plastique durable au lieu d’articles
Les installations de tourisme et d’accueil peuvent utiliser une
en plastique jetables (par ex. pailles, tasses) ;
large gamme de matières dangereuses, notamment des

30 AVRIL 2007 6
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

 pratiquer le compostage des déchets organiques ; s’implanter, ce qui modifie les écosystèmes locaux et réduit la
 procéder à l’évacuation des déchets uniquement après que diversité des espèces. Le tassement des sols (causé par
toutes les stratégies de prévention et de recyclage des l’érosion et la perte d’eau et de substances nutritives) peut
déchets aient été explorées et utilisées dans toute la également influer sur la croissance des plantes et les classes
mesure du possible. d’âge de la végétation.

Il importe que les responsables des installations de tourisme et Les méthodes recommandées pour prévenir et maîtriser les
d’accueil évaluent avec soin les capacités et la qualité des dommages causés à la biodiversité consistent, notamment, à :
infrastructures locales de manipulation et d’élimination des
 identifier rapidement les habitats vulnérables et prendre
déchets, compte tenu des quantités éventuellement importantes
des mesures de protection (par ex., en établissant des
de déchets que ces installations risquent de générer. Dans les
zones tampons ou des couloirs) pour préserver les liens
sites où ces infrastructures sont limitées, les établissements de
entre les systèmes naturels à l’intérieur et à l’extérieur du
tourisme et d’accueil peuvent devoir transporter les déchets sur
site, et limiter la fragmentation de l’habitat ;
de longues distances, jusqu’à des centres agréés en mesure de
 éviter d’introduire de nouvelles espèces envahissantes
les gérer d’une manière respectueuse de l’environnement ; ou
dans le cadre de la construction, des aménagements
bien ils peuvent collaborer avec les autorités locales pour
paysagers et de l’exploitation des installations de
développer les capacités requises. Les déchets dangereux
tourisme ;
peuvent devoir être exportés vers d’autres sites conformément
aux réglementations locales et nationales 3 . Des  à l’issue de la phase de construction, restaurer l’habitat en

recommandations supplémentaires pour la réduction et la plantant des plantes autochtones ;

gestion des déchets sont présentées dans les Directives EHS  réduire l’impact de l’hôtel sur les environnements

générales. nocturnes en évitant d’installer des éclairages qui


illuminent des endroits en dehors du site ou le ciel
nocturne ;
Préservation de la biodiversité
 identifier les possibilités de coordination régionale et
La construction d’installations de tourisme et d’accueil peut avoir
participer aux efforts déployés pour gérer les impacts qui
des impacts sur le biote et, dans les zones écologiquement
peuvent s’exercer sur les espèces migratoires et les
sensibles, la végétation risque également de subir les effets de
écosystèmes transfrontaliers ;
la présence de touristes dont les actions (par ex., cueillir des
 imposer des restrictions (par ex., le nombre de visiteurs)
fleurs, couper de jeunes arbres, endommager les récifs de
pour les excursions dans des sites vulnérables 4 ;
corail) peuvent compromettre la biodiversité. Après un certain
 collaborer avec les fournisseurs de services/produits
temps, seules les espèces les plus tolérantes survivent à ces
accessoires (par ex., les fournisseurs de produits
impacts et certaines espèces envahissantes peuvent
alimentaires / les agriculteurs, les fournisseurs de
3 Des exigences supplémentaires peuvent découler des engagements du pays hôte matériaux de construction, les fournisseurs d’autres
conformes à la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières et
de la destruction des déchets dangereux (http://www.basel.int/) et à la Convention de
Rotterdam sur la Procédure de consentement préalable en connaissance de cause
applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un
commerce international (http://www.pic.int/).

30 AVRIL 2007 7
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

produits) pour assurer le recours à des pratiques durables l’aménagement extérieur afin d’éviter des impacts potentiels sur
axées sur la préservation de la biodiversité dans la chaîne les récepteurs humains et environnementaux situés à proximité.
d’approvisionnement ; Des recommandations pour la gestion du bruit sont présentées
 établir des activités et des plans de préservation des dans les Directives EHS générales.
paysages, des sites sacrés et du patrimoine culturel et
naturel ; Utilisation des pesticides
 promouvoir des comportements adéquats de la part de la Les stations touristiques couvrant de grandes superficies
clientèle et du personnel et formuler des codes de conduite (occupées, par exemple, par des terrains de golf, des vignobles
adaptés pour assurer la poursuite des activités touristiques ou des terrains de sport) peuvent utiliser des quantités
(marches et randonnées pédestres, camping, utilisation de importantes de produits chimiques (tels que engrais et
véhicules, de bateaux et d’avions, plongée libre et plongée pesticides chimiques, notamment des herbicides, des
en scaphandre autonome, randonnées à cheval, rodenticides et des insecticides). Le but primordial de la lutte
observation de la faune et de la flore sauvages et pêche) contre les parasites doit consister, non pas à éradiquer tous les
d’une manière respectueuse de l’environnement ; organismes, mais à gérer les parasites et les maladies qui
 mettre au point et en place des dispositifs d’intervention en peuvent avoir des répercussions négatives sur les installations
cas de situations d’urgence qui risquent de compromettre touristiques afin de maintenir leur impact à un niveau situé en
l’environnement ainsi que la préservation et l’utilisation dessous d’un seuil économiquement et écologiquement
durable de la biodiversité ; préjudiciable. Il importe de veiller à ce que les pesticides ne se
 mettre en place un système d’audits de la viabilité répandent pas en dehors du site, que ce soit dans des
environnementale et culturelle adaptés aux conditions environnements terrestres ou aquatiques en replaçant leur
locales et procéder à des examens des activités emploi dans le cadre d’une stratégie de lutte intégrée contre les
touristiques pour évaluer l’efficacité des mesures de ravageurs et d’un plan de gestion pesticides. Il est souhaitable
gestion des impacts. de suivre la démarche ci-après dans le cadre de la conception
et de l’exécution de la stratégie de lutte intégrée contre les
Bruit ravageurs, en privilégiant des options autres que l’épandage de
Les zones et les sources des émissions de bruit sont, pesticides, et en n'utilisant qu’en tout dernier recours des
notamment, les salles des équipements techniques et des pesticides chimiques synthétiques.
machines, les cuisines et les blanchisseries, les aires de gestion
des déchets (y compris les compacteurs), les garages, les
espaces de réception et les halls. La gestion du bruit concerne
essentiellement la qualité de l’environnement intérieur et le Options autres que l'épandage de pesticides
confort de la clientèle. Il est cependant important d’inclure les Lorsque cela est possible, il est recommandé, pour éviter
mesures de gestion du bruit dans le concept général de d’utiliser des pesticides, de retenir des options qui consistent à :

4 Parmi les exemples de méthodologies de planification reconnues à l’échelon  donner aux responsables des décisions relatives à
international et utilisées dans ce but, on peut citer « Limits of Acceptable
Change Process and Recreation Opportunity Spectrum system ». l’épandage de pesticides une formation couvrant

30 AVRIL 2007 8
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

l’identification des ravageurs et des mauvaises herbes et le  procéder à l’épandage des pesticides en prenant en
dépistage sur le terrain ; compte des éléments comme les observations sur le
 procéder au désherbage par des moyens mécaniques terrain, les données météorologiques, le moment auquel le
et/ou thermiques ; traitement intervient et le dosage, et tenir un registre dans
 se servir d’organismes bénéfiques comme les insectes, les lequel ces informations sont consignées ;
oiseaux, les acariens et les agents microbiens pour lutter  éviter d’utiliser les pesticides figurant dans les catégories
contre les ravageurs par des moyens biologiques ; 1a et 1b des Lignes directrices pour la classification des
 protéger les ennemis naturels des ravageurs en leur pesticides par degré de toxicité de l’Organisation mondiale
assurant un habitat qui leur est propice, comme les de la santé ;
buissons pour abriter les sites de nidification et autres  éviter d’utiliser les pesticides figurant dans la catégorie II
végétations autochtones pouvant servir d’habitat aux des Lignes directrices pour la classification des pesticides
prédateurs de ravageurs par risque recommandées par l’Organisation mondiale de
 mettre des animaux en pâture dans les zones considérées la santé si le pays dans lequel se déroule le projet
pour gérer le couvert végétal ; n’impose pas de restrictions sur la distribution et l’utilisation
 utiliser des moyens de lutte mécaniques tels que pièges, des substances chimiques visées, ou s’il est probable que
barrières, lumière et son pour éliminer, déplacer ou celles-ci seront accessibles à des personnes n’ayant pas la
repousser les ennemis des cultures. formation, les matériels et les installations requises pour
manipuler, stocker, appliquer et éliminer ces produits de

Épandage de pesticides manière appropriée;


 éviter d’utiliser les pesticides énumérés dans les annexes
S’il s’avère nécessaire d’utiliser des pesticides, les utilisateurs
A et B de la Convention de Stockholm, sauf dans les
doivent prendre les précautions suivantes :
conditions qui y sont définies 6 ;

 former le personnel à l’application de pesticides et veiller à  utiliser uniquement des pesticides fabriqués sous licence,

ce qu’il reçoive les certificats pertinents ou des formations enregistrés, et agréés par l’autorité compétente et

équivalentes lorsque des certificats ne sont pas requis 5 ; conformément au Code international de conduite pour la
distribution et l’utilisation des pesticides de l’Organisation
 examiner les recommandations du fabricant sur le dosage
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
maximal ou le traitement à appliquer, de même que les
(FAO) 7 ;
rapports publiés sur la réduction du taux d’application des
pesticides sans perte d’effet et appliquer la dose minimale  utiliser uniquement des pesticides étiquetés conformément

efficace ; aux normes et standards internationaux, tels que les


Directives révisées de la FAO pour un bon étiquetage des
pesticides 8 ;
5 Quelques exemples de programmes de certificat sont fournis par l’Agence
américaine pour la protection de l’environnement (US EPA) (2006), qui distingue
deux catégories de pesticides (« non classé » et « à usage restreint »), et exige
que les applicateurs de pesticides reçoivent une formation à cet effet 6 Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (2001).
conformément à Worker Protection Standard (40 CFR Part 170) for Agricultural
7 FAO (2002c)
Pesticides. EPA exige en outre que les pesticides à usage restreint soient
appliqués par un épandeur certifié ou en sa présence. 8 FAO (2002c)

30 AVRIL 2007 9
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

 opter pour des technologies et méthodes d’application  confier la préparation et le transfert des pesticides à un
conçues pour réduire les dérives ou les écoulements personnel formé à cet effet dans des zones ventilées et
involontaires uniquement, comme indiqué dans le bien éclairées, dans des conteneurs conçus et réservés à
programme de lutte intégrée contre les ravageurs, et ne les cet usage ;
employer que dans des conditions bien définies ;  n’utiliser les conteneurs à aucune autre fin (par exemple
 entretenir et calibrer les matériels d’application des pour l’eau de boisson). Les conteneurs contaminés doivent
pesticides conformément aux recommandations des être manipulés comme des déchets dangereux et traités
fabricants ; comme tels. L’élimination des conteneurs contaminés par
 établir des zones tampons non traitées autour et le long des pesticides doit se faire conformément aux directives de
des sources d’eau, fleuves, étangs, lacs et rigoles pour la FAO 10 et aux instructions des fabricants
contribuer à protéger les ressources hydriques.  n’acheter et ne stocker que la quantité de pesticides
nécessaire et gérer les stocks suivant le principe du
Manutention et entreposage des pesticides « premier entré, premier sorti » afin de les utiliser avant
qu’ils ne deviennent obsolètes 11 . Éviter d’utiliser des
Pour prévenir la contamination des sols et des ressources en
pesticides obsolètes en quelques circonstances que ce
eau souterraine ou en eau de surface par des déversements
soit 12 ; un plan de gestion comprenant des mesures de
accidentels lors du transfert, de la préparation et de
confinement, d’entreposage et de destruction finale de tous
l’entreposage des pesticides, il importe d’entreposer et de
les stocks obsolètes doit être élaboré conformément aux
manipuler ces produits conformément aux recommandations
directives de la FAO et en application des engagements
pour la gestion de matières dangereuses figurant dans les
nationaux pris dans le contexte des Conventions de
Guidelines EHS générales. Il est par ailleurs recommandé de
Stockholm, de Rotterdam et de Bâle ;
prendre des mesures qui consistent à :
 recueillir et réutiliser les eaux de rinçage des matériels

 entreposer les pesticides dans leur emballage d’origine, après leur nettoyage (par exemple pour diluer des

dans un local réservé à cet effet, sec, frais, à l’épreuve du pesticides identiques afin d’obtenir les concentrations

givre et bien ventilé ; ledit local, dont l’usage doit être auxquelles ils sont appliqués) ;

clairement indiqué, doit pouvoir être fermé à clé et n’être  veiller à ce que les vêtements de protection utilisés

accessible qu’au personnel autorisé 9 . Aucun aliment pendant l’épandage soient nettoyés ou éliminés d’une

destiné à la consommation humaine ou animale ne doit façon écologiquement responsable ;

être entreposé dans ce local Celui-ci doit aussi être équipé  respecter les normes d’éloignement des puits de sources
de dispositifs de confinement des déversements et son d’eaux souterraines dans le cadre de l’épandage et de
emplacement doit être choisi compte tenu des risques de l’entreposage de pesticides
contamination du sol et des ressources en eau ;
10 Se référer aux Directives de la FAO concernant l'élimination des déchets de
pesticides et des conteneurs de pesticides.
11 Se référer à FAO (1996).
12 Se référer au manuel de la FAO sur le stockage des pesticides et le contrôle

des stocks. Série n°3 des publications de la FAO sur l’élimination des pesticides
9 FAO (2002c) (1996).

30 AVRIL 2007 10
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

 tenir à jour les registres de l’utilisation et de l’efficacité des impact sur les employés et, lorsque cela est indiqué, sur la
pesticides. clientèle. Des conseils supplémentaires portant sur les
questions d’hygiène et de sécurité au travail dans le domaine
Utilisation d’engrais
du tourisme et de l’accueil qui sont semblables à celles
Dans les zones paysagères et de loisirs, en particulier les
rencontrées dans d’autres branches d'activité commerciale
terrains de golf, il faut utiliser les engrais de manière à prévenir,
figurent dans les Directives EHS générales.
limiter ou contrôler la contamination des ressources en eau
souterraine et l’eutrophisation des eaux superficielles due à Les risques relatifs à l’hygiène et à la sécurité rencontrés dans
l’écoulement et au lessivage des nutriments culturaux le cadre de l’exploitation d’installations de tourisme et d’accueil
excédentaires. Les risques d’écoulement et de lessivage rentrent dans les catégories suivantes :
atteignent leur maximum durant les opérations d'épandage ou
immédiatement après lorsque les éléments nutritifs ne sont pas  Bruit
assimilés par le sol, et lorsque des pluies torrentielles causent  Risques corporels
un écoulement rapide. Les stratégies recommandées pour gérer  Risques biologiques et chimiques
l’emploi d’engrais consistent, notamment, à :
Bruit
 éviter d’utiliser des quantités d’engrais excessives en Les employés et la clientèle peuvent être exposés à des bruits

analysant le sol pour déterminer les besoins en éléments émanant des cuisines, des blanchisseries, de l’entretien

nutritifs ; ménager et des chambres d’autres clients. Dans le cas des


membres du personnel, une exposition répétée à des bruits sur
 programmer les périodes d’épandage des éléments
une longue période peut compromettre leur acuité auditive. Pour
nutritifs en fonction des données météorologiques afin
les clients, être exposés sans raison à des bruits inutiles dans
d’éviter, le cas échéant, de procéder à cette opération
les espaces communs et dans leurs chambres est une
pendant les précipitations ou à l’approche de ces
nuisance. Il importe de formuler pour l’essentiel des plans de
dernières ;
gestion du bruit durant la conception et la construction des
 établir des zones tampons ou autres bandes non traitées le
installations hôtelières.
long des sources d’eau, fleuves, rivières, étangs, lacs et
rigoles pour servir de filtre et capter les écoulements
Les mesures recommandées pour maîtriser la pollution par le
pouvant provenir du sol ;
bruit à l’intérieur de locaux ou à l’extérieur consistent,
 stocker les engrais dans leur emballage d’origine, dans un
notamment, à :
emplacement prévu à cet effet, pouvant être verrouillé et
bien identifié par des panneaux, et dont l’accès est limité  installer des doubles portes entre les chambres des clients
aux personnes autorisées. et entre les salles et les environnements bruyants (par ex.,
les cuisines, les blanchisseries) ;
1.2 Hygiène et sécurité au travail  installer des fenêtres conçues avec des matériaux

Les recommandations ci-après concernent l’hygiène et la d’isolation phonique ;

sécurité au travail durant des activités qui peuvent avoir un

30 AVRIL 2007 11
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

 situer, enfermer et isoler les matériels bruyants (par ex., en nécessaire d’adopter des mesures d’hygiène alimentaire qui
créant des espaces ou des zones tampons comportant consistent à :
deux murs entre les salles de blanchisserie et les espaces
 respecter les normes d’hygiène alimentaire et de qualité de
communs).
l’eau établies par les autorités nationales ou, en leur
absence, appliquer les recommandations internationales
Dangers corporels concernant la manipulation, la préparation et l’entreposage

Trébuchements et chutes des aliments et la qualité de l’eau 13 ,


 fournir de l’eau salubre qui peut être utilisée pour se
Les mesures de prévention générale applicables aux travailleurs
désaltérer, se laver et préparer les aliments et à d’autres
sont indiquées dans les Directives EHS générales. Les clients
fins qui peuvent donner lieu à son ingestion ;
des installations hôtelières peuvent également trébucher ou
 tester régulièrement l’eau potable pour assurer, au
tomber dans leur salle de bain ou dans les espaces communs
minimum, sa conformité aux normes de l’Organisation
(halls, restaurants et les zones de loisirs). Les méthodes de
mondiale de la Santé (OMS).
prévention et de gestion des risques recommandées consistent,
notamment, à :
Qualité de l’air intérieur
 poser des revêtements anti-dérapage ou des bandes anti- La qualité de l’air intérieur est la qualité de l’air à l’intérieur des
glisse sur le sol des douches, veiller à ce que les poignées bâtiments, telle qu’indiquée par les concentrations de polluants
anti-dérapage soient solidement fixées aux murs et qu’un et les conditions thermiques qui ont un impact sur la santé, le
téléphone de secours soit facilement accessible ; confort et la performance des occupants et du personnel de
 installer des revêtements de sols antidérapant dans les l’hôtel. Il est essentiel que l’air intérieur soit de bonne qualité
endroits où les sols risquent d’être glissants ou peuvent d’air pour prévenir l’asthme et les allergies ainsi que d’autres
être souvent mouillés (par ex., des passages ouverts ou le problème de santé et désagréments tels que maux de tête et
pourtour des piscines) ; nausées. Parmi les contaminants de la qualité de l’air intérieur
 maintenir les zones communes où passent beaucoup de se trouvent généralement l’ammoniac (à cause des produits de
personnes aussi sèches que possible ; nettoyage), les COV (dus à l’utilisation de produits utilisés à
 placer des panneaux d’avertissement mobiles ou l’intérieur de bâtiments comme les solvants, les peintures, les
permanents sur les sols mouillés après avoir nettoyé ou en adhésifs, les produits de nettoyage à sec et les cosmétiques),
cas de pluie. les odeurs, la poussière, le formaldéhyde (provenant des tissus,
de l’isolation, du mobilier et de la fumée de cigarette), le bioxyde
Risques biologiques / chimiques de carbone, les oxydes d’azote et les bactéries et les
champignons (moisissures et le mildiou dans les tapis et les
Qualité de l’eau et des aliments
moquettes, les filtres CVCA).
Les aliments et l’eau destinés à la consommation du personnel
et de la clientèle ne doivent présenter aucun danger. Il est 13 Pour des informations supplémentaires sur la sécurité alimentaire, consulter le
site web de l’Organisation mondiale de la Santé : http://www.who.int/en/.

30 AVRIL 2007 12
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

Les irritations respiratoires dues à l’inhalation de vapeurs (par ou déodorants]), les méthodes recommandées consistent,
ex., chlore, hypochlorite, ammoniac et dioxyde de soufre) notamment, à :
risquent d’avoir des impacts sur la santé des employés des
services de blanchisserie.  imposer l’interdiction de fumer ;
 utiliser des systèmes de ventilation par aspiration équipés
Il est recommandé d’appliquer les mesures indiquées ci-après de régulateurs de pression pour toutes les sources
pour maîtriser les émanations de contaminants associés à principales de contaminants ;
l’entretien ménager et à la maintenance (par ex., les produits de  éviter d’accumuler des papiers ;
nettoyage, les cires et les encaustiques, les purificateurs d’air,  fournir une formation au personnel et des informations à la
les produits utilisés pour déboucher les tuyaux d'écoulement, clientèle en ce domaine.
les solvants, les pesticides, les lubrifiants, les peintures et les
revêtements, ainsi que celles qui sont couvertes par les normes Pour les contaminants associées au système CVCA (par ex.,
techniques de construction, comme les adhésifs, les matières les filtres contaminés, les revêtements intérieurs contaminés
collantes pour les moquettes, l’isolation, les revêtements des des conduits, les bacs de récupération sales, les
sols et les revêtements des murs en vinyl-plastique et les humidificateurs, les réfrigérants et les salles des machines), il
produits contenant de l’amiante). Ces mesures consistent, est recommandé d'adopter des méthodes qui consistent,
notamment, à : notamment, à :

 employer des produits qui émettent peu de COV (par ex.,  mettre en place un programme de maintenance préventive
des peintures à l’eau plutôt que des peintures à l’huile et périodique qui donne lieu au nettoyage des bacs de
des adhésifs qui contiennent peu de COV pour le récupération et au changement des filtres ;
revêtement des sols et des murs) ;  veiller à ce que les revêtements des conduits restent secs ;
 éviter les aérosols et les pulvérisateurs ;  veiller à la propreté des salles des machines ;
 utiliser les produits d’entretien ménager et de nettoyage  réparer les fuites et nettoyer les déversements au plus tôt.
aux heures durant lesquelles les locaux ne sont pas
occupés, en prenant soin de se conformer aux mesures de
sécurité qui prévoient, entre autres, une ventilation
adéquate ; Utilisation de produits nettoyants chimiques
 éviter l’emploi d’« assainisseurs d’air » ; La dermatite professionnelle due aux produits d’entretien
 placer les produits dans des endroits ouverts ou ventilés chimiques est un des risques les plus importants auxquels sont
avant de les installer, et intensifier le taux de ventilation exposés les employés chargés de l’entretien ménager et des
pendant et après leur installation. activités de blanchisserie. Les mesures préventives consistent,
essentiellement, à utiliser des produits nettoyants non toxiques
Pour les contaminants provenant des chambres des clients (par
et hypoallergéniques, et à limiter les contacts avec la peau en
ex., produits du tabac, aliments, poussières ou pollen apportés
exigeant le port de gants et d’autres équipements de protection
de l’extérieur et produits d’hygiène personnelle [parfums, laques
individuelle. Des conseils supplémentaires sur la gestion des

30 AVRIL 2007 13
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

risques chimiques professionnels figurent dans les Directives 1.3 Santé et sécurité de la population
EHS générales.
Un grand nombre des impacts sur la santé et la sécurité de la
population que peuvent avoir les activités de construction des
Exposition aux pesticides
installations de tourisme et d’accueil sont semblables à ceux de
Une exposition aux pesticides peut s’effectuer, notamment, par la plupart des activités industrielles et commerciales non
contact avec la peau (par exemple dans les entrepôts ou par dangereuses et sont traités dans les Directives EHS
suite d’une fuite d’un conteneur) et par inhalation durant la générales. Ces impacts tiennent, entre autres, à la poussière,
préparation et l’épandage. Les effets d’une telle exposition au bruit et aux vibrations générés par la circulation des
peuvent être exacerbés par les conditions météorologiques ; par véhicules de construction, et aux maladies transmissibles liées
exemple, le vent augmente les risques de dérive et des à l’afflux temporaire de la main-d’œuvre nécessaire aux travaux
températures très élevées peuvent inciter l’opérateur à ne pas de construction.
utiliser son équipement de protection individuelle (EPI). Il est
recommandé, dans le cas spécifique de l’emploi de pesticides, Sécurité des piscines
de : L’impact environnemental de l’exploitation des piscines tient,
notamment, à la consommation d’eau et à l’utilisation
 former le personnel à l’épandage de pesticides et veiller à
d’électricité pour chauffer l’eau, questions déjà examinées dans
ce qu’il reçoive les certificats nécessaires 14 ou, à défaut,
les sections précédentes. D’autres questions se posent, qui
une formation équivalente ;
concernent la santé et la sécurité des employés et de la
 respecter les délais de sécurité après chaque traitement
clientèle, comme comprennent la désinfection de l’eau de
pour éviter qu’à la reprise l’opérateur ne s’expose à des
piscine et les risques de noyade.
cultures comportant encore des résidus de pesticides ;
 veiller au respect des mesures d’hygiène (conformément Les méthodes recommandées pour gérer les questions de
aux directives de la FAO et au plan de gestion des santé et de sécurité consistent, notamment, à :
ennemis des cultures) pour éviter que les membres de la
famille des opérateurs ne soient exposés aux résidus de  construire des piscines dont la profondeur et la
pesticides. configuration sont conçues de manière à réduire ou à
éviter le risque de blessure ou de noyade et afficher la
profondeur des différentes parties du bassin ;
 adopter un règlement pour la surveillance de la baignade
par des maîtres nageurs ;
 mettre en place un programme de désinfection de l’eau de
piscine pour empêcher la croissance de microorganismes
14L’Agence américaine de protection de l’environnement (US EPA) distingue
deux catégories de pesticides (« non classé » et « à usage restreint »), et exige qui peuvent causer des maux d’estomac, la diarrhée et des
que les applicateurs de pesticides reçoivent une formation à cet effet
conformément au Worker Protection Standard (40 CFR Part 170) for Agricultural infections de l’oreille, du nez et de la gorge. Il est possible
Pesticides. EPA exige en outre que les pesticides à usage restreint soient
appliqués par un épandeur certifié ou en sa présence.. Pour de plus amples de maîtriser les bactéries en ajoutant un désinfectant
informations, consulter http://www.epa.gov/pesticides/health/worker.htm

30 AVRIL 2007 14
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

(habituellement à base de chlore comme l’hypochlorite de ambiantes basées sur la charge totale des émissions sont
sodium et de calcium, ou des hypochlorites et présentées dans les Directives EHS générales.
isocyanurates chlorés, bien que les systèmes à base
Les effluents qui proviennent des installations de tourisme et
d’ozone et d’UV commencent à se répandre), un floculant
d’accueil doivent être gérés de manière à avoir un niveau
pour faciliter le regroupement des particules et des
correspondant aux valeurs généralement convenues pour le
bactéries dans l’eau et un système de filtration pour les
traitement et l’évacuation des eaux sanitaires usées qui figurent
enlever. Le programme de désinfection de l’eau de piscine
dans les Directives EHS générales.
doit donner lieu à des activités de suivi de la qualité de
l’eau pour déterminer les besoins et la fréquence des
traitements 15 . Utilisation des ressources
Les tableaux 1 et 2 fournissent des exemples d’indicateurs de la

Sécurité contre l’incendie consommation des ressources en énergie et en eau et de la


génération de déchets dans la branche d’activité considérée ici.
Les incendies représentent un risque aussi bien pour la sécurité
Les valeurs de référence utilisées dans le domaine du tourisme
des employés de l’hôtel que pour celle de sa clientèle. Les
et de l’accueil sont indiquées uniquement à des fins de
recommandations pour assurer la sécurité contre l’incendie
comparaison. Les projets doivent s’efforcer d’améliorer
dans les bâtiments qui sont accessibles au public, notamment
systématiquement leurs performances dans ces domaines.
les installations de tourisme et d’accueil, figurent dans la section
consacrée à la sécurité des personnes en cas d’incendie des
Directives EHS générales.

2.0 Indicateurs de performance


et suivi des résultats

2.1 Environnement

Directives pour les émissions et les effluents


Les directives concernant les émissions produites par les
opérations de combustion associées aux activités de
cogénération de centrales ayant une puissance installée ne
dépassant pas 50 MW figurent dans les Directives EHS
générales ; les émissions des centrales électriques de plus
grande taille sont présentées dans les Directives EHS pour
l’électricité thermique Des informations sur les conditions

15 Pour plus d’information sur la qualité de l’eau utilisée dans le cadre d’activités
de loisirs et sur d’autres questions sanitaires et sécuritaires associées aux
piscines, consulter l’OMS (2000).

30 AVRIL 2007 15
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

Tableau 1. Consommation de ressources et d’énergie

Consommation d’énergie (kWh/m2 d’espace


aménagé) Excellente Satisfaisante Élevée Excessive

Hôtels de luxea Climat tempéré

<135 135–145 145–170 >170


Électricité
<150 150–200 200–240 >240
Autres énergies
<285 285–345 345–410 >410
TOTAL
Climat méditerranéen

<140 140-150 150–175 >175


Électricité
<120 120–140 140–170 >170
Autres énergies
<260 260–290 290–345 >345
TOTAL
Climat tropical

<190 190–220 220-250 >250


Électricité
<80 80–100 100-120 >120
Autres énergies
<270 270–320 320-370 >370
TOTAL

Consommation d’énergie (kWh/m2 d’espace


aménagé) Excellente Satisfaisante Élevée Excessive

Hôtels de catégorie intermédiaire Toutes zones climatiques

Données insuffisantes 70–80 80–90 >90


Électricité
Données insuffisantes 190–200 200–230 >230
Autres énergies
Données insuffisantes 260–280 280–320 >320
TOTAL
Petits hôtels Toutes zones climatiques

Données insuffisantes 60-70 70–80 >80


Électricité
Données insuffisantes 180-200 200–210 >210
Autres énergies
Données insuffisantes 240-270 270–290 >290
TOTAL

30 AVRIL 2007 16
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

Consommation d’eau (m3/client par nuit) Excellente Satisfaisante Élevée Excessive

Hôtels de luxea

<0,50 0,50–0,56 0,56–0,90 >0,90


Climat tempéré
<0,60 0,60–0,75 0,75–1,10 >1,10
Climat méditerranéen
<0,90 0,90-1,00 1,00-1,40 >1,40
Climat tropical
Hôtels de catégorieintermédiaire

<0,35 0,35–0,41 0,41–0,75 >0,75


Climat tempéré
<0,45 0,45–0,60 0,60–0,95 >0,95
Climat méditerranéen
<0,70 0,70–0,80 0,80–1,20 >1,20
Climat tropical
Petits hôtels

<0,20 0,20–0,21 0,21–0,31 >0,31


Climat tempéré
<0,22 0,22–0,25 0,25–0,38 >0,38
Climat méditerranéen
<0,29 0,29–0,30 0,30–0,46 >0,46
Climat tropical
Source : Conservation International et IBLF (2005).

a Un hôtel de luxe, dans ce contexte, est un grand hôtel (d’environ 400 chambres) avec climatisation (refroidisseurs électriques) et services de blanchisserie.

Tableau 2. Génération de déchets

Génération de déchets (kg/client par


nuit) Excellente Satisfaisante Élevée Excessive
<0,60 0,60–1,20 1,20–2,00 >2,00
Hôtels de luxea
<0,40 0,40–1,00 1,00–1,50 >1,50
Hôtels de catégorie intermédiaire
<0,60 0,60–0,80 0,80–1,50 >1,50
Petits hôtels
Source : Conservation International et IBLF (2005).

a Un hôtel de luxe, dans ce contexte, est un grand hôtel (d’environ 400 chambres) avec climatisation (refroidisseurs électriques) et services de blanchisserie.

30 AVRIL 2007 17
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

(ACGIH), 16 Pocket Guide to Chemical Hazards publié par United


Suivi des impacts environnementaux
States National Institute for Occupational Health and Safety
Des programmes de suivi des impacts environnementaux (NIOSH), 17 les valeurs plafonds autorisées (PELs) publiées par
doivent être mis en place de manière à couvrir toutes les Occupational Safety and Health Administration of the United
activités susceptibles d’avoir des impacts environnementaux States United States (OSHA) 18 , les valeurs limites d’exposition
significatifs dans des conditions normales ou anormales professionnelle de caractère indicatif publiées par les États
d’exploitation. Les activités de suivi des impacts membres de l'Union européenne 19 , ou d’ autres sources
environnementaux doivent être basées sur des indicateurs similaires.
directs ou indirects d'émissions, d’effluents, et d’utilisation des
ressources applicables au projet considéré. Fréquence des accidents mortels et non mortels
Il faut s'efforcer de ramener à zéro le nombre d’accidents du
Les activités de suivi doivent être suffisamment fréquentes pour
travail dont peuvent être victimes les travailleurs (employés et
fournir des données représentatives sur les paramètres
sous-traitants) dans le cadre d'un projet, en particulier les
considérés. Elles doivent être menées par des personnes ayant
accidents qui peuvent entraîner des jours de travail perdus, des
reçu la formation nécessaire à cet effet, suivant des procédures
lésions d’une gravité plus ou moins grande, ou qui peuvent être
de suivi et de tenue des statistiques et utilisant des instruments
mortels. Les chiffres enregistrés pour le projet conerné peuvent
bien calibrés et entretenus. Les données fournies par les
être comparés à ceux des installations de pays développés
activités de suivi doivent être analysées et examinées à
opérant dans la même branche d’activité, présentés dans des
intervalles réguliers et comparées aux normes d’exploitation afin
publications statistiques (par exemple US Bureau of Labor
de permettre l’adoption de toute mesure corrective nécessaire.
Statistics and UK Health and Safety Executive) 20 .
De plus amples informations sur les méthodes
d’échantillonnage et d’analyse des émissions et des effluents
applicables figurent dans les Directives EHS générales. Suivi de l’hygiène et de la sécurité au travail

Il est nécessaire d'assurer le suivi des risques professionnels


liés aux conditions de travail spécifiques au projet considéré.
2.2 Hygiène et sécurité au travail
Ces activités doivent être conçues et poursuivies par des
Directives sur l’hygiène et la sécurité au travail experts agréés 21 , dans le contexte d’un programme de suivi de
Les résultats obtenus dans le domaine de l’hygiène et de la l’hygiène et de la sécurité au travail. Les installations doivent par
sécurité au travail doivent être évalués par rapport à des ailleurs tenir un registre des accidents du travail, des maladies,
directives relatives aux valeurs limites d’exposition
professionnelle publiées à l’échelle internationale, comme les 16 Consulter : http://www.acgih.org/TLV/ et http://www.acgih.org/store/
17 Consulter : http://www.cdc.gov/niosh/npg/
directives sur les valeurs limites d’exposition (TLV®) et les 18 Consulter :

http://www.osha.gov/pls/oshaweb/owadisp.show_document?p_Tableau=STAND
indices d’exposition à des agents biologiques (BEIs®) publiés ARDS&p_id=9992
19 Consulter : http://europe.osha.eu.int/good_practice/risks/ds/oel/
par American Conference of Governmental Industrial Hygienists 20 Consulter : http://www.bls.gov/iif/ et http://www.hse.gov.uk/statistics/index.htm

21 Les professionnels agréés peuvent être des hygiénistes industriels diplômés,


des hygiénistes du travail diplômés, des professionnels de la sécurité brevetés
ou tout titulaire de qualifications équivalentes.

30 AVRIL 2007 18
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

des évènements dangereux et autres incidents. De plus amples


informations sur les programmes de suivi de l’hygiène et de la
sécurité au travail sont données dans les Directives EHS
générales.

30 AVRIL 2007 19
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

3.0 Bibliographie et sources d’informations supplémentaires

AH&LA (American Hotel & Lodging Association). 2005. Lodging Profile Report. European Ecolabel. 2005. Studies and Reports on the Tourism and
AH&LA. Accommodation Service Sector. Disponible à
http://europa.eu.int/comm/environment/ecolabel/product/pg_tourism_en.htm
Allianz Risk Service. 2005. Human Factor Key to Hotel Fire Safety. Allianz Risk
Service. FAO. 1995. Revised Guidelines on Good Labeling Practice for Pesticides.
Rome: FAO. Disponible à
BIT (Bureau international du travail). 2001, Report on the Tripartite Meeting on http://www.fao.org/WAICENT/FAOINFO/AGRICULT/AGP/AGPP/Pesticid/r.htm
Human Resources Development, Employment and Globalization in the Hotel,
Catering and Tourism Sector, 2–6 avril. FAO. 1996. Pesticide Storage and Stock Control Manual. FAO Pesticide
Disposal Series N3. Rome: FAO. Disponible à
BIT (Bureau international du travail). Convention No. 172 on Working Conditions http://www.fao.org/AG/AGP/AGPP/Pesticid/Disposal/index_en.htm
(Hotels and Restaurants). BIT. http://www.fao.org/documents/show_cdr.asp?url_file=/docrep/V8966E/V8966E0
0,htm
BIT (Bureau international du travail). Recommendation No. 37 concerning Hours
of Work in Hotels, Restaurants and Similar Establishments. BIT. FAO. 1999. Guidelines for the Management of Small Quantities of Unwanted
and Obsolete Pesticides. FAO Pesticide Disposal Series N7. Rome:
UNEP/WHO/FAO. Disponible à
CE (Commission européenne). 2002a. Directive 2002/31/EC. Energy Labeling
http://www.fao.org/documents/show_cdr.asp?url_file=/docrep/X1531E/X1531E0
of Household Air-conditioners. CE.
0,htm

CE (Commission européenne). 2002b. Directive 2002/91/EC of the European


FAO. 2002, International Code of Conduct on the Distribution and Use of
Parliament and of the Council of 16th December 2002 on the Energy
Pesticides (revised version November 2002). Rome: FAO. Disponible à
Performance of Buildings. CE.
http://www.fao.org/WAICENT/FAOINFO/AGRICULT/AGP/AGPP/Pesticid/Code/
Download/Code.doc
CE (Commission européenne). 2003. Decision of 14 April 2003 Establishing the
Ecological Criteria for the Award of the Community Eco-label to Tourist
FHRI (Federation of Hotel and Restaurant in India). Clean Technology Initiative.
Accommodation Service (2003/287/EC). CE.
Disponible à http://www.fhrai.com/BenchMark/

CE (Commission européenne). 2004. Regulation No. 852/2004 of the European


Green Globe 21, 2004a. Design and Construct Standard.
Parliament and of the Council of 29 April 2004 on the Hygiene of Foodstuffs.
CE.
Green Globe 21, 2004b. International Ecotourism Standard. Août 2004.
CE (Commission européenne). Directive 89/564/EEC on Minimum Safety and
Health. Requirements for the Workplace. CE. Green Globe 21, 2004c. Travel and Tourism Industry Benchmarking
Methodologies.
CE (Commission européenne). Recommendation 86/666/EEC on a Minimum
Level of Fire Safety in Community Hotels. CE. Hawkins, D. E., M. Epler Wood et S. Bittman (eds). 1995. The Ecolodge Source
Book for Planners and Developers. The International Ecotourism Society.
Conservation International et IBLF (International Business Leader Forum). 2005.
Hitesh Mehta, Asla Riba, Ana L. Baez, and Paul O´Loughlin. International
Sustainable Hotel — Siting, Design, Construction. 22
Ecolodge Guidelines.

Consultancy and Research for Environmental Management and CH2H HILL.


Hotel and Catering International Management Association. Disponible à
2000, Feasibility and Market Study for a European Ecolabel for Tourist
www.hcima.org.uk
Accommodation. Commission européenne, DG ENV.

Institute of Natural Resources. 2001, Framework for Environmental Guidelines


Dodds, Rachel, et Marion Joppe, juin. 2005. CSR in the Tourism Industry? The
for Sustainable Tourism. Greenwich, Royaume-Uni.
Status of and Potential for Certification, Codes of Conduct and Guidelines. CSR
Practice Foreign Investment Advisory Service Investment Climate Department.
OMS (Organisation mondiale de la santé). 2000, Guidelines for Safe
Recreational Waters. Vol. 2: Swimming Pools, Spas and Similar Recreational-
22 En plus des normes sur la performance environnementale déjà mentionnées water Environments. Genève : OMS.
dans les notes en bas de page, un grand nombre de principes qui figurent dans
les présentes Directives sont extraits de cette référence de base sur
l’implantation, la conception et la construction des hôtels dans le souci de
durabilité.

30 AVRIL 2007 20
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement). 2001, Sowing the
Seeds of Change, An Environmental Teaching Pack for the Hospitality Industry.
PNUE.

PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement). 2003. A Manual


for Water and Waste Management: What the Tourism Industry Can Do to
Improve Its Performance. PNUE.

Sanders, Ed, et Elizabeth Halpenny. 2004. The Business of Ecolodges: A


Survey of Ecolodge Economics and Finance. The International Ecotourism
Society.

Secretariat of the Convention on Biological Diversity. 2004. Guidelines on


Biodiversity and Tourism Development.

SPTO (The South Pacific Tourism Organization). Environmental Management


Guide for Small Hotels and Resorts. SPTO.

UK Environmental Agency. 2003. NetRegs, Hotels and Restaurants. Londres :


UK Environment Agency.

UK HSE (Health Saf :ety Executive). Health and Safety in Catering and
Hospitality. Londres HSE. Disponible à http://www.hse.gov.uk/catering/

US BLS ( Bureau of Labor Statistics). NAICS 71 & 72: Leisure and Hospitality.
Washington, DC: Bureau of Labor Statistic. Disponible à
http://www.bls.gov/iag/leisurehosp.htm

World Tourism Organization. 2004. Indicators of Sustainable Development for


Tourism Destinations.

30 AVRIL 2007 21
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

Annexe A : Description générale de la branche d’activité


Hôtels
La branche d’activité de tourisme et d’accueil assure des Les hôtels sont des établissements hébergeant, généralement
services d’hébergement pour la nuit (principal service), de loisirs pour de courtes périodes, des touristes et des personnes en
et de divertissement aux touristes, notamment les personnes déplacement professionnel. Ils proposent souvent à leurs clients
souhaitant poursuivre des activités de loisirs, et les personnes divers autres services et aménagements (tels que restaurants,
en déplacement professionnel. piscines, installations thermales, ou garde d’enfants). Certains
hôtels offrent des services de conférence et encouragent
Les installations de tourisme et d’accueil ont des impacts et
l’organisation de conférences et de réunions dans leurs locaux.
posent des risques environnementaux, sanitaires et sécuritaires
(EHS) qui peuvent être importants tout au long de leur cycle de Les hôtels fréquentés par les personnes en déplacement
vie. La phase de sélection et de viabilisation du site revêt une professionnel sont souvent situés au centre des villes, à
importance particulière dans les régions qui sont proximité des quartiers d’affaires et des principaux nœuds de
écologiquement vulnérables. Les activités de construction transport (par ex., les aéroports et les gares ferroviaires). Il
comprennent généralement la préparation et l’aménagement du n’existe pas de classement international par taille (nombre de
site, l’élimination de la végétation existante si nécessaire, et les chambres), ou même de taille standard pour ce type d’hôtel.
travaux de terrassement et d’excavation des sols nécessaires à
la mise en place des fondations et des équipements de réseau
Stations touristiques
caractéristiques des projets de construction d’hôtel, de station
Une station touristique est un lieu de vacances, généralement
touristique et de tours à vocation commerciale. Ces activités
exploité par une seule société qui s’efforce de fournir
dépendent d’un certain nombre de facteurs dont la topographie,
l’intégralité ou la majorité des services touristiques. Elle offre
l’hydrologie et le plan d’aménagement souhaité du site.
généralement une large gamme d’activités (restaurants, bars,
hébergement, installations sportives, installations thermales,
Structures à vocation touristique
lieux de divertissement, centres commerciaux, etc.). Une station
Les activités de tourisme et d’accueil font intervenir une large
touristique est considérée comme une « destination »
gamme de structures, d’installations et de services. Il est
touristique lorsque tout ou une partie des services sont fournis
possible de regrouper les projets dans ce domaine d’activité en
sur le site des installations de sorte que les clients n’ont pas
fonction du site, de la taille (nombre de bâtiments et de
vraiment besoin de sortir du site pendant leur séjour. Les types
salles/chambres) et du type d’installations et de services, en
de stations touristiques varient selon leur situation géographique
trois groupes principaux, à savoir, les hôtels, les stations
(stations de montagne, stations balnéaires, etc.), et les activités
touristiques et les écolodges.
de loisirs et les sports qu’elles proposent à leur clientèle
(terrains de golf et installations thermales, etc.). Leur capacité

30 AVRIL 2007 22
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

d’hébergement est généralement élevée et elles peuvent installations récréatives des hôtels (par ex., les piscines, les
compter des centaines, voire des milliers de chambres. structures destinées aux sports aquatiques, les salles de jeux,
les installations thermales et les salles de gymnastique)
Écolodges consomment beaucoup d’électricité et de nombreuses
ressources et peuvent avoir des impacts EHS directs et
L’expression « écolodge » est le nom donné par les
indirects. Les centres de conditionnement physique ont de gros
professionnels du tourisme à un établissement écotouristique
besoins d’électricité pour l’éclairage, la climatisation et la
tributaire de la nature et qui satisfait aux principes de
ventilation. Les piscines exigent des volumes importants d’eau
l’écotourisme. Un tel établissement se reconnaît par sa
propre et doivent donc utiliser des systèmes électriques de
conception particulière qui a fondamentalement pour objet
filtration et de circulation de l’eau qui fonctionnent en
d’intégrer les structures dans l’environnement naturel. Pour qu’il
permanence. Les systèmes CVCA peuvent avoir des effets sur
soit durable, l’aménagement d’un tel site exige des approches
la qualité de l’air intérieur des espaces de loisirs, ce qui revêt
stratégiques globales, intégrées et écologiques qui visent, non
beaucoup d’importance dans le cas d’installations touristiques.
pas à modifier les systèmes naturels du site (par ex., les
Les stations touristiques qui ont des terrains de golf
écosystèmes, les sols et l’hydrologie) mais en fait à les
consomment beaucoup d’eau et doivent lutter contre les
restaurer, le cas échéant. D’un point de vue esthétique, les
parasites / mauvaises herbes.
écolodges sont généralement intégrées dans le paysage et
incorporent des éléments culturels. Les écolodges peuvent le Les services d’entretien ménager assurent la propreté de l’hôtel
plus souvent accueillir entre 25 et 100 clients et ils sont et l’entretien des équipements hôteliers dans les chambres, les
habituellement de relativement petite taille (50–70 chambres au bureaux et les espaces communs. Ils utilisent différents types
maximum). d’agents nettoyants et collectent le linge sale en vue de son
lavage dans la blanchisserie.
Exploitation des installations
Presque tous les grands hôtels ont un service de blanchisserie
Les hôtels, les stations touristiques et les écolodges sont
sur place. L’exploitation d’une blanchisserie dans un hôtel
exploités de la même manière et sont collectivement couverts
implique une forte consommation de ressources (eau chaude,
par le terme hôtel dans le reste de cette section. Les services
eau froide, électricité, la vapeur, produits chimiques, etc.) et
sont généralement gérés par des départements distincts
génère de grandes quantités d’eaux usées qui peuvent contenir
couvrant, respectivement, l’ingénierie et la maintenance,
des phosphates et des détergents.
l’entretien ménager, la blanchisserie, l’achat des biens de
consommation et la restauration.
Les dépenses du département des achats représentent
généralement entre 10 et 30 % du total des frais d’exploitation
Le département de l’ingénierie et de la maintenance gère,
d’un hôtel. Ce service a un rôle important dans la mesure où les
entretient et répare les systèmes de chauffage, de ventilation et
produits achetés peuvent avoir un impact environnemental,
de climatisation (CVCA) ; l’éclairage ; les systèmes
déterminé par la nature des conditionnements et du cycle de vie
d’alimentation en eau chaude et en vapeur ; les matériels de
cuisine et de cuisson ; et les systèmes de réfrigération Les

30 AVRIL 2007 23
Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ET DE L’ACCUEIL
GROUPE
BANQUE MONDIALE

des produits considérés (y compris leur fabrication, leur


utilisation et, enfin, leur élimination des produits).

Le service de restauration est chargé des opérations des


cuisines et des bars. Il gère souvent l’ensemble des restaurants,
bars, salons, clubs, services de restauration en chambre, ainsi
que les banquets et les réceptions en plein air ; entre 15 et
30 % du total des dépenses d’exploitation de l’hôtel lui sont
imputables. Il arrive en troisième position au classement des
consommateurs d’énergie, après les services d’ingénierie et de
blanchisserie, et il consomme approximativement 20 à 25 % du
total de l'énergie utilisée par l’hôtel. Le service de restauration
consomme de l’énergie sous forme d’électricité (pour l’éclairage
et les appareils de cuisine fonctionnant à l’électricité) et
différents types de combustibles.

30 AVRIL 2007 24

Vous aimerez peut-être aussi