Leçon 2
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alentours du XVIIe Siècle, jusqu’à cette date les deux domaines étaient indissociables. Toutes les parties du
savoir étaient étroitement liées. Cette relation où même confusion entre la philosophie et la science relève du
fait que les deux ont en commun l’usage exclusif de la raison. Cependant il arrivera un moment où cette
ambition encyclopédique se révélera illusoire. Ainsi va commencer un processus de spécialisation. Les
différentes sciences vont se constituer avec de méthodes spécifiques. Il faut dire malgré la volonté
Cartésienne de maintenir ce rêve antique, l’autonomisation des sciences sera ininterrompue exemple la
physique se constitue en discipline autonome grâce aux travaux de Galilée, la chimie avec Lavoisier, la
biologie avec Lamarck et Claude Bernard. A partir de cette spécialisation la science de manière générale
change d’orientation. Au lieu de savoir pour savoir elle devient utilitaire. Son but sera alors de connaître les
lois du monde enfin de les mieux transformer en fonction de nos besoins. C’est dans ce sens que Auguste
Comte dira que : « La connaissance des lois des phénomènes […] peut seule nous conduire dans la vie
active, à les modifier à notre avantage ». D’ailleurs dans le même sens qu’Auguste Comte,Descartespensait
que grâce à la science, l’Homme pourrait devenir « comme maître est possesseur de la nature ».Sous prétexte
que la science a accru le pouvoir de l’Homme sur la nature, certains pensèrent que celle-ci pouvait résoudre
tous les problèmes de l’Hommes. RENAN par exemple n’hésitera pas à dire que seule la science peut
fournir à l’Homme le ce sans quoi il ne saurait vivre. Cette vision scientiste considère la science comme la
voie obligée du bonheur. De cette idéologie on prétend dire avant d’écouter qui que ce soit, il faut se mettre à
l’écoute des experts. Dans un tel contexte on peut se demander quel sort est réservé à la philosophie ?
Devant les promesses et l’efficacité de la science la philosophie apparaît comme un pur bavardage. N’ayant
plus d’objet propre, elle devait logiquement disparaître. Mais il n’en sera pas ainsi car avec les immenses
progrès de la science et de la technique, la nécessité de philosopher ne se fait plus que sentir. Les
conséquences qui peuvent résulter de l’application de certaines théories scientifiques font qu’il serait
imprudent de laisser le monde entre les mains des seuls scientifiques. C’est ainsi que Rabelais dit : « Science
sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
1- Qu’est-ce que la science ?
La science peut être définie comme une discipline exacte ou comme une discipline objective, une
discipline de consensus, de concordance, de progrès et d’universalité.Elle s’oppose notamment à l’opinion et
à la connaissance immédiate. C’est ainsi que Lalande défini la science comme un « ensemble de
connaissance et de recherche ayant un degré suffisant d’unités, de généralité et successible d’amener les
Hommes qui s’y consacre à des conclusions concordantes, qui ne résultent ni de conventions arbitraires ni
des goûts ou des intérêts individuels qui leur sont commun, mais de la relation objective qu’on découvre
graduellement et que l’on confirme par des méthodes de vérifications définies». Ce qui est rejeté du domaine
de la science c’est donc l’arbitraire, l’individualisme, la subjectivité. Par contre, qu’une démarche soit
scientifique, il faut au moins qu’il est unanimité, universalité, concordance, objectivité, progrès, possibilité
de vérifier.
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Mr CH. SEYDI, ECRIVAIN ET PROFESSEUR EMERITE DE PHILOSOPHIE (+221) 78 281 35 26
3- Religion et Philosophie :
Depuis toujours religion et philosophie entretiennent des rapports complexes. Les deux se mesurent
constamment l’une à l’autre, elles s’affrontent avec des armes différentes (raison – révélation) sur un même
champ de bataille. Ainsi aux divers moments de l’histoire, il y a toujours entre philosophie et religion un
conflit ouvert ou latent. Parfois nous avons une certaine attraction réciproque et même une tentative de
dissolution de l’une dans l’autre. En définitive nous remarquerons que malgré la pertinence des critiques
adressées à la religion, le besoin religieux demeure et persiste. Autrement dit, aucune critique ne parviendra
à supprimer la religiosité inhérente à l’esprit humain. Les problèmes relatifs à notre condition tragique, le
mystère de la mort et de notre destiné sont des questions perpétuelles, elles sont toujours d’actualité.La
pérennité du fait religieux nous invite à méditer ces propos de CIORAN dans Histoire et Utopie « On peut
tout étouffer chez l’homme sauf le besoin d’absolu, lequel survivrait à la destruction des temples et
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même à l’évanouissement de la religion sur terre ». En effet, il est bon que l’Homme reconnaisse toujours
quelque chose de plus grand que lui qu’il puisse aimer au-dessus de sa petite personne. Autrement dit,
l’être humain ne doit pas se satisfaire du seul confort matériel, de la santé physique.
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