Cor Matdet
Cor Matdet
Cor Matdet
Exercice 1 On suppose que A, B ∈ M n (K ) commutent et que A est inversible. Justifier que A−1 et B
commutent.
1 0 0
Exercice 2 Soit A ∈ M 3,2 ( ) et B ∈ M 2,3 ( ) telles que AB = 0 1 0 .
0 0 0
a) Déterminer les rangs de A et B .
b) Calculer BA .
a) rg(AB ) = 2 ≤ min(rg A, rg B ) ≤ 2 donc rg(A) = rg(B ) = 2 .
b) La dernière ligne de A est nécessairement nulle car sinon les deux lignes de B seraient liées. De même la
P
dernière colonne de B est nulle. On a alors A = et B = (Q 0) avec P ,Q ∈ M 2 ( ) et PQ = Id . Par
0
suite BA = QP = Id .
Exercice 3 a) Monter qu’une matrice A ∈ M n (K ) est non inversible ssi elle est équivalente à une matrice
nilpotente.
b) Soit f : M n (K ) → K une application vérifiant : f (On ) = 0 , f (I n ) = 1 et pour
tout A, B ∈ M n (K ) , f (AB ) = f (A) f (B ) . Montrer que A ∈ M n (K ) est inversible ssi f (A) ≠ 0 .
a) Si A n’est pas inversible alors rgA < n . Or il est possible de construire une matrice nilpotente de rang égal
à rgA . Deux matrices étant équivalentes si et seulement si elles ont le même rang, on peut conclure que A est
équivalente à une matrice nilpotente. La réciproque est immédiate.
b) Si A est inversible alors f (A) f (A−1 ) = f (I n ) = 1 donc f (A) ≠ 0 . Si A n’est pas inversible alors A est
équivalente à une matrice nilpotente B . Pour celle-ci, on a f (B ) = 0 car f (B n ) = f (B )n . Puisqu’on peut écrire
A = PBQ avec P et Q inversibles, on peut conclure f (A) = 0 .
n ∑λ
j ≠i
j ai , j
Si m = max( λ1 ,…, λn ) ≠ 0 alors, puisque pour tout 1 ≤ i ≤ n , ∑λ a
j =1
i i ,j = 0 , on a λi ≤
ai ,i
< m , ce qui
1 1 0 0
0 1 1
Exercice 5 ∗
Soit n ∈ et M ∈ Mn ( ) définie par M = 0 .
0 1
1 0
0 1
a) Donner le rang de M et la dimension de son noyau.
b) Préciser noyau et image de M .
c) Calculer M n .
1 1 0 0 1 1 0
1 1 0 0 0
0 1 1 0 1 1 0 1 1
a) rg 0 = rg 0 = = rg 0
0 1
0 1 0 1
1 0 0 1 0 −1 0 1 0 0 0 1− (−1)n
Si n est pair alors rg(M ) = n −1 , sinon rg(M ) = n .
b) Dans le cas n impair c’est immédiat.
1
−1
Dans le cas n pair : ker M = Vect et Im M : x1 − x 2 + x 3 + ... + x n−1 − x n = 0 .
1
−1
0 1 0 0
0 0 1
c) M = I + N avec N = 0 matrice de permutation.
0 1
1 0 0 0
2C n0 C n1 C n2 C nn−1
C n
2C n0 C n1
n
n
n −1 n
M n = ∑ N k = C n2 en notant C n = .
k
k =0 k
k
C n2 C n1
1
C n C n2 C nn−1 2C n0
Exercice 6 (Centrale) Soit n un entier ≥ 2 et A un hyperplan de M n () stable pour le produit matriciel.
a) On suppose que I n ∉ A . Montrer, si M 2 ∈ A , que M ∈ A . En déduire que pour tout
i ∈ {1,…, n } que la matrice Ei ,i est dans A . En déduire une absurdité.
b) On prend n = 2 . Montrer que A est isomorphe à l’algèbre des matrices triangulaires
supérieures.
a) S N (x ) 2 −1− x = S N (x ) 2 − S (x ) 2 = RN (x )(S (x ) + S N (x )) est une série entière dont le premier terme non nul
est au moins un x n +1 . D’autre part (S N (x )) 2 −1− x est un polynôme.
b) Pour N tel que AN = 0 , (S N (A)) 2 − I − A = O0 donc B = S N (A) convient.
Exercice 8 (Centrale) Montrer que les matrices triangulaires réelles qui commutent avec leur transposée sont
diagonales.
Soit A = (ai , j ) ∈ M n ( ) une matrice triangulaire supérieure commutant avec sa transposée.
i n
Pour tout i ∈ {1,…, n } , le coefficient d’indice (i , i ) de t AA est ∑a
j =1
2
j ,i alors que celui de A t A est ∑ ai2, j .
j =i
Pour i = 1 , on en déduit a1,2 = … = a1,n = 0 puis pour i = 2 , a 2,3 = … = a 2,n = 0 et ainsi de suite. On peut
conclure que A est diagonale.
Commençons par noter que le neutre multiplicatif de G n’est pas nécessairement I n . Par exemple, G = {On } est
un groupe multiplicatif formé d’éléments de M n ( ) .
Notons J le neutre du groupe G . Soit A ∈ G .
D’une part AJ = A donc rg(A) = rg(AJ ) ≤ rg(J ) .
D’autre part, il existe B ∈ M n ( ) tel que AB = J donc rg(J ) = rg(AB ) ≤ rg(A) .
Finalement ∀A ∈ G , rg(A) = rg(J ) .
Notons que Vect {AB − BA / AB ∈ M n ( )} est inclus dans l’hyperplan des matrices de trace nulle.
Par suite dim Vect {AB − BA / AB ∈ M n ( )} ≤ n 2 −1 .
Pour A = Ei , j et B = E j , j (avec i ≠ j ) : AB − BA = Ei , j .
Pour A = Ei ,n et B = En ,i : AB − BA = Ei ,i − En ,n = Fi .
La famille formée des Ei , j et des Fi est libre et constituée de n 2 −1 éléments.
Par suite dim Vect {AB − BA / AB ∈ M n ( )} ≥ n 2 −1 .
Finalement dim Vect {AB − BA / AB ∈ M n ( )} = n 2 −1 .
Représentations matricielles
Soit f solution. La matrice de f relative à la base canonique est à coefficients entiers. De plus f est un
automorphisme car les vecteurs de la base canonique sont des valeurs prises par f et comme f −1 ( n ) = n , la
matrice de f −1 relative à la base canonique est à coefficients entiers. Inversement, si f est un automorphisme
telle que f et f −1 soient représentés par des matrices à coefficients entiers dans la base canonique, il est
immédiat que f ( n ) ⊂ n et que f −1 ( n ) ⊂ n donc que n ⊂ f ( n ) et finalement f ( n ) = n . Notons que les
endomorphismes solutions peuvent aussi se décrire comme étant les endomorphismes canoniquement
représentés par une matrice à coefficients entiers et qui sont de déterminant égal à 1.
j −1
Exercice 12 Soit A = (ai , j )1≤i , j ≤n +1 ∈ M n +1 ( ) avec ai , j = et ϕ ∈ L( n [X ]) canoniquement représenté
i −1
par A .
a) Exprimer ϕ (P ) pour tout P ∈ n [X ] .
b) Calculer Am pour tout m ∈ .
c) Calculer A−1 .
n k
k k
a) Pour 0 ≤ k ≤ n : ϕ (X k ) = ∑ X i = ∑ X i = (X + 1)k . Par suite ϕ (P ) = P (X + 1) .
i =0 i
i =0 i
n
k
b) ϕm (P ) = P (X + m ) donc ϕ (X k ) = (X + m )k = ∑ m k −i X i d’où Am = (m j −iai , j )1≤i , j ≤n +1 .
k =0 i
2 1 −1
Exercice 13 Soit f ∈ L( ) représenté dans la base canonique B par : 0 1 0 .
3
1 1 0
a) Soit C = (ε1 , ε2 , ε3 ) avec ε1 = (1,0,1), ε2 = (−1,1,0), ε3 = (1,1,1) .
Montrer que C est une base.
b) Déterminer Mat C ( f ) .
c) Calculer Mat B ( f n ) pour tout n ∈ .
a) Ras
1 0 1
b) Mat C ( f ) = 0 1 0 .
0 0 1
1 0 n
c) Par récurrence : Mat C ( f ) = 0 1 0 .
n
0 0 1
1 −1 1 −1 −1 2 n + 1 n −n
−1
Par changement de bases P = 0 1 1 , P = −1 0 1 : Mat C ( f ) = 0
n
1 0 .
1 0 1 1 1 −1 n n 1− n
Exercice 14 Soit E un K -espace vectoriel de dimension 3 muni d’une base B = (e1 ,e2 ,e3 ) .
0 1 1
Soit f ∈ L(E ) déterminé par Mat B ( f ) = 0 1 0 = A .
−1 1 2
On pose ε1 = e1 + e3 , ε2 = e1 + e2 et ε3 = e1 + e2 + e3 .
a) Montrer que B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ) forme une base de E et déterminer la matrice de f dans B ′ .
b) Calculer An .
1 0 1
a) B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ) base ok. f (ε1 ) = ε1 , f (ε2 ) = ε2 , f (ε3 ) = ε3 + ε1 donc Mat B ′ ( f ) = 0 1 0 = B .
0 0 1
1 0 n 1 −1 0
b) Par récurrence B = 0 1 0 puis A = PB P avec P = 1
n n n −1 −1
0 −1
0 0 1 −1 1 1
1− n n n
n
d’où A = 0 1 0 .
−n n n + 1
Exercice 15 Soit E un K -espace vectoriel de dimension 3 muni d’une base B = (e1 ,e2 ,e3 ) .
0 2 1
Soit f ∈ L(E ) déterminé par Mat B ( f ) = −1 2 1 = A .
0 1 1
On pose ε1 = e1 + e3 , ε2 = e1 + e2 et ε3 = e1 + e2 + e3 .
a) Montrer que B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ) forme une base de E et déterminer la matrice de f dans B ′ .
b) Calculer An .
n (n + 1) n (n + 3) n (n + 1)
1 1 1
1−
2 2 2
Comme ci-dessus avec B = 0 1 1 puis An = −n n +1 n
0 0 1 n (n −1) n (n + 1) n (n −1)
− 1+
2 2 2
Matrices semblables
Exercice 19 (Centrale) Quelles sont les matrices carrées réelles d’ordre n qui commutent
avec diag(1, 2,…, n ) et lui sont semblables ?
Posons D = diag(1, 2,…, n ) . L’étude, coefficient par coefficient, de la relation MD = DM donne que les
matrices commutant avec D sont les matrices diagonales. Parmi les matrices diagonales, celles qui sont
semblables à D sont celles qui ont les mêmes coefficients diagonaux
Soit E un -espace vectoriel de dimension 3 muni d’une base B et u l’endomorphisme de E représenté par
la matrice A dans B . On a u 2 = 0 et u ≠ 0 . Notons que cela entraîne dim Im u = 1 et dim ker u = 2 .
Cherchons une base B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ) telle que Mat B ′ (u ) = B . Après analyse du problème :
Considérons ε1 ∉ ker(u ) et ε2 = u (ε1 ) . ε2 est un vecteur non nul de keru qui peut être complétée en une base
(ε2 , ε3 ) de keru . Formons B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ) . Si λ1ε1 + λ2 ε2 + λ3ε3 = 0 alors en appliquant u , λ1u (ε1 ) = 0 donc
λ1 = 0 puis λ2ε2 + λ3ε3 = 0 entraîne λ2 = λ3 = 0 puisque (ε2 , ε3 ) est libre. Finalement la famille B ′ est libre et
c’est donc bien une base de E . La matrice de u dans cette base est bien la matrice B . On peut conclure.
Trace
Exercice 22 (Centrale) Soit M une matrice carrée de taille n à coefficients dans K sous-corps de . Montrer
que si tr M = 0 , il existe deux matrices A et B telles que M = AB − BA .
Supposons que M soit semblable à une matrice M ′ via une matrice inversible P i.e. M ′ = P −1MP .
Si on peut écrire M ′ = A′ B ′ − B ′A′ alors M = AB − BA avec A = PA′ P −1 et B = PB ′P −1 .
Etablissons le résultat en raisonnant par récurrence sur la taille de la matrice M .
Si M est taille 1 : ok
Supposons la propriété établie au rang n ∈ ∗ .
Soit M une matrice carrée d’ordre n + 1 de trace nulle.
0 *
Montrons que M est semblable à une matrice de la forme .
* *
Si M est matrice d’une homothétie alors tr M = 0 permet de conclure M = 0n .
Sinon, il existe des vecteurs qui ne soit pas vecteurs propres de l’endomorphisme associé à M . Soit x , un tel
vecteur. En introduisant une base dont x et f (x ) sont les deux premiers vecteurs, on obtient le résultat voulu.
0 L
Le problème revient maintenant à établir le résultat quand M est de la forme avec tr M ′ = 0 .
C M ′
Par l’hypothèse de récurrence on peut écrire M ′ = A′ B ′ − B ′A′ .
Soit λ qui ne soit par valeur propre de B ′ .
1 L (B ′ − λI )−1 λ 0
Posons A =
et B =
−1
(λI − B ′) C A′ 0 B ′ . On a M = AB − BA . Récurrence établie.
Exercice 23 Soit ϕ une forme linéaire sur M n (K ) . Montrer qu’il existe A ∈ M n (K ) tel que pour
tout M ∈ M n (K ) , ϕ (M ) = tr(AM ) .
Posons a j ,i = ϕ (Ei , j ) . ϕ (M ) = ∑a
1≤i , j ≤n
j ,i mi , j = tr(AM ) avec A = (ai , j ) .
Exercice 24 Soit T : M n (K ) → K une forme linéaire telle que ∀A, B ∈ M n (K ),T (AB ) = T (BA) .
Montrer qu’il existe α ∈ K tel que T = α.tr .
1
dimension de Im p = ker(p − Id) est tr p = ∑ g . Pour tout g ∈ G , on a g p = p donc si x est invariant par
n g ∈G
p il est aussi par g . Ainsi ker(p − Id) ⊂ ∩ ker(g − Id) . L’inclusion inverse étant immédiate, on conclut
g ∈G
1
Il est clair que ∩ ker(g − Id) = ker(p − Id)
g ∈G
puis l’égalité dim
( ∩ ker(g − Id )) = n ∑ tr g .
g ∈G
E
g ∈G
Déterminants
n
a) det A = ∑ ε(σ )∏a
σ∈Sn i =1
σ (i ),i ∈ .
b) Si A est inversible et A−1 ∈ Mn ( ) alors det A× det A−1 = 1 avec det A,det A−1 ∈ donne det A = 1 .
1 t
Inversement, si det A = 1 alors A est inversible et A−1 = com A ∈ Mn ( ) .
det A
1+ x 2 x 0
x
Exercice 28 Soit x ∈ et n ∈ ∗ . Calculer C n = .
x
0 x 1+ x 2
Pour n ≥ 2 , on a Dn = (1 + x 2 )Dn −1 − x 2Dn −2 . (Dn ) est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation
caractéristique r 2 − (1 + x 2 )r − x 2 = 0 de racines 1 et x 2 .
λ + µ = 1 µ = 1− λ λ = 1 (1− x 2 ) 1 − x 2n + 2
Si x 2 ≠ 1 alors Dn = λ + µx 2n avec . Ainsi Dn = .
λ + µx = 1 + x λ (1− x ) = 1µ = −x (1− x ) 1− x 2
2 2 2 2 2
µ = 1 λ = 1
Si x 2 = 1 alors Dn = (λn + µ) avec . Ainsi Dn = n + 1
λ + µ = 2 µ = 1
2cos α 1
1
Exercice 29 Soit θ ∈ et n ∈ ∗ . Calculer An = .
1 1
1 2cos α [n ]
Pour n ≥ 2 , on a Dn = 2cos θDn−1 − Dn−2 . (Dn ) est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 d’équation
caractéristique r 2 − 2cos θr + 1 = 0 de racines eiθ et e−iθ .
λ = 1 λ = 1
Si θ ≠ 0 [π ] alors Dn = λ cos n θ + µ sin n θ avec .
λ cos θ + µ sin θ = 2cos θ µ = tan θ
sin(n + 1)θ
Ainsi Dn = .
sin θ
µ = 1 λ = 1
Si θ = 0 [ 2π ] alors Dn = λn + µ avec . Ainsi Dn = n + 1 .
λ + µ = 2 µ = 1
µ = 1 λ = 1
Si θ = π [ 2π ] alors Dn = (λn + µ)(−1)n avec . Ainsi Dn = (−1)n (n + 1) .
−(λ + µ) = −2 µ = 1
λ1 + x a +x a +x
b +x λ2 + x
Exercice 30 Soit a ≠ b et λ1 , λ2 ,..., λn . On pose ∆n (x ) = .
a +x
b +x b + x λn + x [n ]
a) Montrer que ∆n (x ) est une fonction affine de x .
b) Calculer ∆n (x ) et en déduire ∆n (0) .
λ1 + x a − λ1 a − λ1
b +x λ2 + x a −b
a) ∆n (x ) = = αx + β (en développant selon la première colonne).
0
b +x λn −b [n ]
n n
b. ∆n (−a ) = ∏ (λi −a ) et ∆n (−b ) = ∏ (λi −b )
i =1 i =1
n n n n
∏ (λi −a ) − ∏ (λi −b )
i =1 i =1
b∏ (λi −a ) −a ∏ (λi −b )
i =1 i =1
donc α = et β = .
b −a b −a
0
1 α
Exercice 31 Soit α ∈ et M = ∈ M n () .
0 1 α
α 0 1
a) Calculer det M .
b) Déterminer, en fonction de α le rang de M .
a b
Exercice 32 Soit a ,b ∈ . Déterminer, en fonction de a et b le rang de la matrice M (a ,b ) = .
b a
1 b b 1 b b
1 a b 0 a −b 0
det M (a ,b ) = (a + (n −1)b ) = (a + (n −1)b ) = (a + (n −1)b )(b −a )n−1 .
b −a
1 b a 1 0 b − a a −b
Si a ≠ b et a + (n −1)b ≠ 0 alors rg(M (a ,b )) = n .
Si a + (n −1)b = 0 et a ≠ 0 alors rg(M (a ,b )) = n −1 car M (a ,b ) possède une matrice de rang n −1 inversible
car a ≠ b et a + (n − 2)b ≠ 0 .
Si a = b ≠ 0 alors rg(M (a ,b )) = 1 .
Si a = b = 0 alors rg(M (a ,b )) = 0 .
1 1 1 … 1
a1 a2 a3 … an
k −1 k −1 k −1 k −1
Exercice 33 (Centrale) Calculer Dk = a 1 a 2 a 3 … a n
k +1 k +1 k +1 k +1
a 1 a 2 a 3 … a n
a1n a 2n a 3n … ann
n −1
Posons P (X ) = (X −a1 )(X −an ) et considérons R (X ) = X n − P (X ) = −∑ (−1)n−k σn−k X k . On observe la
k =0
n −1
relation a n = ∑ (−1)n +1−k σn−ka k . Par opérations sur les lignes du déterminant Dk on obtient
k =0
1 1 1 … 1
a1 a2 a3 … an
Dk = (−1)n +1−k σn−k a1k −1 a 2k −1 a 3k −1 … ank −1 = σnVn (a1 ,…,an )
a1k +1 a 2k +1 a 3k +1 … ank +1
k k k
a 1 a 2 a 3 … ank
où Vn (a1 ,…,an ) désigne le Vandermonde de (a1 ,…,an ) .
n
Exercice 34 (Centrale) Soit λ1 ,…, λn ∈ distincts et P (X ) = ∏ (X − λi ) .
i =1
P (X ) P (X ) P (X )
X − λ1 X − λ2 X − λn
Calculer : ∆(X ) = 1 1 1 .
λ1n−2 λ2n−2 λnn−2
En développant selon la première ligne, on peut affirmer que ∆ est un polynôme de degré inférieur à n −1 .
Pour k ∈ {1,…, n } , ∆(λk ) = (−1)k +1∏ (λk − λi )Vn−1 (λ1 ,…, λˆk ,…, λn ) = (−1)n +1Vn (λ1 ,…, λn )
i ≠k
1 1 1
a1 + b1 a1 + bn−1 a1 + bn
1
Dn = det = 1 1 1
ai + bj 1≤i , j ≤n a + b a + b an−1 + bn
n −1 1 n −1 n −1
1 1 1
an + b1 an + bn−1 an + bn
Via C 1 ← C 1 −C n ,…,C n−1 ← C n−1 −C n puis
1 1
1
a1 + b1 a1 + bn−1
(b −b )…(bn−1 −bn )
factorisation : Dn = 1 n 1 1 .
(a1 + bn )…(an + bn ) 1
an−1 + b1 an−1 + bn−1
1 1
1
an + b1 an + bn−1
Via L1 ← L1 − Ln ,…, Ln−1 ← Ln−1 − Ln puis factorisation :
1 1
0
a1 + b1 a1 + bn−1
(b1 −bn )…(bn−1 −bn )(a1 −an )…(an−1 −an )
Dn =
(a1 + bn )…(an + bn )(an + b1 )…(an + bn−1 ) 1 1
0
an−1 + b1 an−1 + bn−1
1 1 1
3
(1!2!…(n −1)!) n !
particulier Dn = .
(n + 1)!(n + 2)!…(2n )!
la transposée de la comatrice de A .
Exercice 36 (Centrale) Pour A ∈ M n (K ) , on note A
.
a) Calculer det A
.
b) Etudier le rang de A
c) Montrer que si A et B sont semblables alors A et B le sont aussi.
d) Calculer A .
= AA
a) On sait AA = det AI
. n.
.det A = (det A)n donne det A
Si A est inversible alors det A = (det A)n−1 .
L’application A det A étant continue et coïncidant avec l’application elle aussi continue A (det A)n−1 sur
GL (K ) qui est dense dans M (K ) , on peut assurer que det A = (det A)n−1 pour tout A ∈ M (K ) .
n n n
aussi donc rg(A) = n ⇒ rg(A
b) Si A est inversible alors A ) = n .
=0.
Si rg(A) ≤ n − 2 alors A ne possède pas de déterminant extrait non nul d’ordre n −1 et donc A
) = 0 .
Ainsi rg(A) ≤ n − 2 ⇒ rg(A
Si rg(A) = n −1 alors dim ker A = 1 or AA = det A.I = 0 donne Im A ⊂ ker A et donc rg(A
) ≤ 1 . Or
n
≠O .
puisque rg(A) = n −1 , A possède un déterminant extrait d’ordre n −1 non nul et donc A
) = 1 .
Ainsi rg(A) = n −1 ⇒ rg(A
)(P −1AP ) = det AI
c) Soit P une matrice inversible. Pour tout A ∈ GLn (K ) , (P −1AP . n et P −1AP inversible
=P
donc P −1AP −1
AP . Ainsi A = PP −1
APP −1 . Les applications A A et A PP −1
APP −1 sont continues
et coïncident sur la partie dense GLn (K ) elles sont donc égales sur M n (K ) .
Si A et B sont semblables alors il existe P inversible vérifiant P −1AP = B et par la relation ci-dessus
=P
P −1AP −1
AP = B donc A et B sont semblables.
= 1 1 −1 1
d) Si A est inversible alors A A−1 et A = A = (det A)n−2 A .
det A det A
= 0 et A
Si rg A ≤ n − 2 alors A =0.
) = 1 ≤ n − 2 et A
Si rg A = n −1 et n ≥ 3 alors rg(A =0.
a b d −b
Si rg A = 1 et n = 2 alors A = =
, A =A.
et A
c d −c a
Exercice 37 (Centrale)
A B
a) Soit A, B ∈ M n ( ) . Montrer que det ≥ 0 .
−B A
b) Soit A, B ∈ M n ( ) telles que AB = BA . Montrer que det(A2 + B 2 ) ≥ 0 .
c) Trouver un contre-exemple à b) si A et B ne commutent pas.
A B
d) Soit A, B ,C , D ∈ M n ( ) telles que AC = CA . Montrer que det = det(AD −CB ) .
C D
A B
donc det = det(A)det(−CA−1B + D ) = det(AD −CB ) car A et C commutent.
C D
On étend cette égalité aux matrices non inversibles par densité :
A B
Les applications A det et A det(AD −CB ) sont continues et coïncident sur l’ensemble des
C D
matrices inversibles commutant avec C . Or cet ensemble est dense dans l’ensemble des matrices commutant
avec C : si A commute avec C alors pour tout λ > 0 assez petit A + λI n est inversible et commute avec C ).
Par coïncidence d’applications continues sur une partie dense, les deux applications sont égales.
david Delaunay http://mpsiddl.free.fr