Mémoire FERTAS Walid Master 2 Génie Civil
Mémoire FERTAS Walid Master 2 Génie Civil
Mémoire FERTAS Walid Master 2 Génie Civil
Ordre........../F.S.S.A/UAMOB/2020
Thème :
Remerciements
Je voudrais en premier lieu remercier "ALLAH" pour la force que nous a donné pour
confronter tout ce trajet . Que "Dieu" nous bénisse.
Je tiens aussi à féliciter et remercier ma famille, Ma Mère , Mon Père, Mes frères pour
tous leurs soutiens moraux et physiques et économiques durant toute ma carrière d'études .
Je tiens à exprimer ma gratitude et mon remerciement chaleureux mon bras doit dans ce
travaille , mon encadreur Dr. MOUSSAOUI Fahem , pour tout ce qu'il a fait pour moi, pour
la force et le courage que ma donnée , et surtout en ces moments difficiles de pandémie .
Je tiens à remercier de fond de mon cœur les enseignants, qui ont été à nos côtés avec
moi et mes collègues. Ceux qui sont vivants Dieu les garde , et ceux qui nous ont quittés Dieu
leur pardonne .
Je remercie ainsi les membres du jury pour avoir accepté d'examiner ce travail.
Tous mes remerciements pour mes camarades, mes amis, mes collègues, et pour les
moments faciles et difficiles que nous avons partagé ensemble .
Sans oublier mes remerciements pour les personnels de la protection civile, ainsi ceux
du service social de la commune de Saharidj pour leurs aides.
FERTAS Walid
i
Dédicaces
Dédicaces
Ma mère.
Mon père.
Mes frères.
ii
Tables des matières
iii
Tables des matières
iv
Tables des matières
vi
Tables des matières
Conclusion Générale............................................................................................................ 71
Bibliographie ....................................................................................................................... 73
vii
Listes des figures
Chapitre II
Figure II.1. Evolution de la population totale en Algérie entre 1962 et 2015 (ONS, 2019).26
Figure II.2. Répartition de la population sur le territoire (% / à la surface totale)
(Moussaoui, 2018) ............................................................................................................... 27
Figure II.3. Développement de la population urbaine (Banque Mondiale, 2018) ............... 27
Figure II.4. Densité de la population par wilaya en 2008.................................................... 28
Figure II.5. Développement de la population Algérienne (Banque Mondiale, 2018) ......... 29
Figure II.6. Plaques tectoniques au monde et leurs directions de mouvement. ................... 29
Figure II.7. Les zones sismiques en Algérie ........................................................................ 31
Figure II.8. Zones sismiques et la vulnérabilité des territoires en Algérie .......................... 32
Chapitre III
Figure III.1. Structure de la méthodologie adoptée. ............................................................ 37
Figure III.2. Démarche adopté pour la construction et l'évaluation des IPs ........................ 37
Figure III.3. Logique de l'approche descendante « Top-Down » ........................................ 39
Figure III.4. Echelles de performance des IPs des critères AG et SX .................................. 42
Figure III.5. Echelle de performance de l’indicateur Nes.................................................... 43
Figure III.6. Echelle de performance de l’indicateur Tocc .................................................. 44
Figure III.7. Echelle de performance de l’indicateur Tol (Logements F2 et F3) ................ 45
Figure III.8. Echelle de performance de l’indicateur Tol (Logements F4 et F5) ................ 45
Figure III.9. Les étapes de l'approche ascendante ............................................................... 48
viii
Listes des figures
Chapitre IV
Figure IV.1. Localisation de la commune de Saharidj dans la wilaya de Bouira ................ 54
Figure IV.2. Photo satellitaire de la commune de Saharidj ................................................. 55
Figure IV.3. Photo du bâtiment étudié ................................................................................ 55
Figure IV.4. Localisation du bâtiment étudié ...................................................................... 56
Figure IV.5. Statistiques de la population résidente dans le bâtiment ................................. 56
Figure IV.6. Résultats du questionnaire d’évaluation du niveau de sensibilisation aux
séismes de la population ...................................................................................................... 57
Figure IV.7. Distance entre le bâtiment et l'hopital de M'chedallah ................................... 58
Figure IV.8. Distance entre le bâtiment et la protection civil de M'chedallah .................... 58
Figure IV.9. Performances des IPs des critères du sous-objectif IF.................................... 59
Figure IV.10. Performances des IPs des critères du sous-objectif AC ................................ 60
Figure IV.11. Performances des IPs des critères du sous-objectif AP ................................ 60
Figure IV.12. Organigramme conceptuel des calcul des performances par la MSP ........... 66
Figure IV.13. Interface de Visual Basic .............................................................................. 67
Figure IV.14. L'interface de travaille de programme. ......................................................... 68
ix
Listes des tableaux
Chapitre II
Tableau II.1. Développement de la population Algérienne durant la période coloniale
(Ammi, 2019) . .................................................................................................................... 25
Tableau II.2. L'historique de la sismicité en Algérie (1365-2010) (Lillouch, et al, 2019) ..... 30
Tableau II.3. L'historique de la sismicité en Algérie (1365-2010) (Lillouch, et al, 2019)
(suite) ................................................................................................................................... 31
Tableau II.4. Les zones sismiques de l’Algérie ................................................................... 31
Chapitre III
Tableau III.1. Tableau de bord de l’évaluation de la vulnérabilité sociale ........................... 39
Tableau III.2. Tableau de bord de l’évaluation de la vulnérabilité sociale (Suite)................ 40
Tableau III.3. Méthodes de calcul des IPs ............................................................................. 40
Tableau III.4. Méthodes de calcul des IPs (Suite) ................................................................. 41
Tableau III.5. Echelles de performance des IPs des critères AG et SX.................................. 42
Tableau III.6. Echelle de performance de l’indicateur MoPhy.............................................. 43
Tableau III.7. Horaires d’occupation du logement ................................................................ 44
Tableau III.8. Echelle de performance de l’indicateur Tocc ................................................. 44
Tableau III.9. Echelle de performance des indicateurs Dishop et Disppc ............................. 46
Tableau III.10. Echelle de performance des indicateurs Dishop ........................................... 46
Tableau III.11. L'indice de performance selon la présence de la zone de dégagé ................. 46
Tableau III.12. Echelle de performance de l’indicateur Zon ................................................. 46
Tableau III.13. Echelle de performance de l’indicateur Cocons ........................................... 47
Tableau III.14. Echelle de performance de l’indicateur Abat................................................ 47
Tableau III.15. Echelle de performance de l’indicateur Abat ............................................... 47
Tableau III.16. Degré d'importance des indicateurs .............................................................. 50
x
Listes des tableaux
Chapitre IV
Tableau IV.1. Tableau des données recensées sur le bâtiment étudié ................................. 57
Tableau IV.2. Tableau des performances des IPs ................................................................ 59
Tableau IV.3. Matrice de décision du sous-objectif IF ....................................................... 61
Tableau IV.4. Hiérarchisation des IPs selon leur importance ............................................. 62
Tableau IV.5. Calcul des poids des IPs ............................................................................... 63
Tableau IV.6. Hiérarchisation des critères selon leur importance ....................................... 63
Tableau IV.7. Calcul des poids des critères......................................................................... 64
Tableau IV.8. Hiérarchisation des sous-objectifs selon leur importance ............................ 64
Tableau IV.9. Calcul des poids des sous-objectifs .............................................................. 64
xi
Liste des abréviations
AG: Age
SX: Sexe.
SR: Secourisme.
xii
Liste des abréviations
Zon: Zonage.
xiii
Résumé
Résumé
La vulnérabilité sociale fait autant partie du risque que les dommages aux bâtiments et les
pertes économiques; La vulnérabilité sociale fait référence à la capacité d'une communauté
humaine exposée à l'impact d'un aléa naturel (dans ce cas, un tremblement de terre) de
résister, de faire face et de se remettre de cet impact.
D’après une étude publiée par l’Office Nationale des Statistiques, plus de 90% de la
population est concentrée dans la région nord de l’Algérie (ensemble tellien et hauts
plateaux). Cette partie appartient à la ceinture périméditerranéenne où les plaques
lithosphériques africaines et eurasiennes convergent dans le sens NW-SE. La déformation
régionale induite par ce mouvement de confrontation engendre des séismes d’intensités
moyennes à fortes.
Une application sur un cas réel dans la commune de Saharidj, daïra de M’chedallah,
Wilaya de Bouira, a été achevée dans le but de démontrer la méthodologie développée. Les
résultats obtenus sont très intéressants et soulignent l’intérêt d’une telle approche.
xiv
Résumé
Abstract
Social vulnerability is as much a part of the risk as building damage and economic loss; It
refers to the ability of a human community exposed to the impact of a natural hazard (in this
case, an earthquake) to resist, cope with, and recover from that impact.
According to a study published by the National Statistics Office more than 90% of the
population is concentrated in the northern region of Algeria (Tellien and highlands). This part
belongs to the perimediterranean belt where the African and Eurasian lithospheric plates
converge in the NW-SE direction. The regional deformation induced by this confrontational
movement generates earthquakes of medium to strong intensity.
This study is a contribution to the development of a methodology for assessing the social
vulnerability of housing buildings in Algeria. This methodology is based on two approaches:
the top-down approach and the bottom-up approach. The first one is top-down and aims at
building a dashboard containing the different parameters for assessing the social vulnerability
of a housing building. The second is a multi-criteria aggregation based on the AHP weighted
sum method.
xv
Résumé
ملخص :
الضعف االجتماعي هو جزء من المخاطر التي تلحق الضرر بالمباني والخسائر االقتصادية .يشير الضعف االجتماعي إلى
قدرة المجتمع البشري المعرض للخطر الطبيعي (في هذه الحالة ،الزلزال) على مقاومته والتعامل معه والتعافي منه.
وفقًا لدراسة نشرها مكتب اإلحصاء الوطني ،يتركز أكثر من ٪90من السكان في المنطقة الشمالية من الجزائر (منطقة
األطلس التلي والمرتفعات) .ينتمي هذا الجزء إلى الحزام المحيط المتوسطي حيث تتالقى الصفائح التكتونية اإلفريقية
واألورواسيوية في اتجاه شمال غرب وجنوب شرق .إن التشوه اإلقليمي الناجم عن حركة هذه الصفائح يولد زالزل من شدة
متوسطة إلى قوية.
هذه الدراسة مساهمة في تطوير منهجية لتقييم الضعف االجتماعي للمباني سكنية في الجزائر .تعتمد هذه المنهجية على
نهجين :نهج من األعلى إلى األسفل ونهج من األسفل إلى األعلى .األول هو من األعلى إلى األسفل ،ويهد إلى بناء لوحة
تحكم تحتوي على معايير مختلفة لتقييم الضعف االجتماعي لمبنى سكني .والثاني عبارة عن تجميع المعايير المتعددة ,يعتمد
AHPعلى طريقة المجموع الموزونة بطريقة.
تم تطبيق المنهجية المطورة على مبنى حقيقي في بلدية صحاريج ،دائرة مشد هللا ،والية البويرة ،من أجل توضيحها.
النتائج التي تم الحصول عليها مثيرة لالهتمام للغاية وتؤكد على االهتمام بمثل هذا النهج.
الكلمات المفتاحية :الضعف االجتماعي ،المباني السكنية ،مؤشر األداء ،التجميع متعدد المعايير
طريقة AHP
xvi
Introduction générale
Introduction générale
L'étude considère la vulnérabilité de la population comme quelque chose qui ne repose pas
uniquement sur la population elle-même mais aussi sur des caractéristiques politiques,
économiques, sociales et spatiales du territoire dans lequel elle vit.
Néanmoins, les évaluations de la vulnérabilité sociale face aux catastrophes naturelles sont
une démarche complexe puisqu’elle regroupe plusieurs domaines de compétence et mobilise
un grand nombre de connaissances pratiques et théoriques(Moussaoui, 2018).
Contexte de la recherche
L’expérience algérienne dans le domaine de la réduction des risques naturels et
technologiques majeurs a débuté avec le dramatique séisme d’El Asnam du 10 Octobre 1980
et a été enrichie après les graves inondations d’Alger survenues le 10 Novembre 2001 et le
séisme dévastateur de Boumerdes du 21 Mai 2003.
En effet, et du fait de sa position vis-à-vis des plaques lithosphériques, le nord algérien est
confronté à des tremblements de terre de moyenne à forte intensité (Moussaoui et Cherrared,
2015). À cette situation s’ajoute le surpeuplement de cette zone ou plus de 65% de la
population y réside. Le problème ne s’arrête pas ici, mais est amplifié par l’état ancien de la
plus grande partie du parc résidentiel algérien. Toutes ces raisons font de l’évaluation de la
vulnérabilité sociale des villes algériennes une urgence.
Pour mener atteindre l’objectif visé, quelques problématiques de recherche doivent être
surmontées :
Structure du mémoire
Dans le but de bien présenter notre mémoire et pour faciliter sa lecture, nous devons suivre
un plan de travail facile organiser et suivant un cheminement logique et bien structurer. A cet
effet, et depuis l’introduction jusqu’à la conclusion, notre mémoire est composé de quatre
chapitres.
sociale des villes face aux séismes. Nous définirons puis présenterons brièvement les
méthodes les plus utilisées dans le monde. Nous parlerons aussi des méthodes multicritères
d’aide à la décision (MMAD). Nous les définirons puis nous présenterons leurs objectifs,
leurs domaines de définition ainsi que les MMAD existantes.
Dans le deuxième chapitre, nous allons essayer de comprendre la situation de l’Algérie vis-
à-vis de cette notion d’évaluation de la vulnérabilité sociale. Nous présenterons quelques
données statistiques sur la population résidente (sa densité, sa répartition, etc.) ainsi que le
degré d’exposition de celle-ci aux séismes à travers une étude de la sismicité du pays.
I.1 Introduction
La vulnérabilité sociale est une forme de vulnérabilité qui représente une fragilité matérielle
ou morale à laquelle est exposé un individu, une organisation ou une société. Le concept de
vulnérabilité sociale est intrinsèquement lié aux risques de fragilisation auxquels est exposé
l'individu ou le collectif et la préparation des populations face aux catastrophes et aux
politiques de gestion.
Les études de vulnérabilité sociale aux séismes ont été développées en s'appuyant plutôt sur
une approche quantitative centrée sur l'évaluation des dégâts au bâti et de leurs impacts
humains. Ces études partent du principe que les bâtiments qui ne se sont pas effondrés ont
accompli leur fonction de protection des occupants alors que ceux qui se sont effondrés ont «
échoué ». En effet, 75% des pertes de vies humaines provoquées par des tremblements de terre
sont dus à l’écroulement des bâtiments. Le fait que la plupart des victimes se trouvent à
l’intérieur des bâtiments, fait que l’essentiel des moyens de prévention concerne le
renforcement des structures pour éviter que les bâtiments ne s’écroulent. D'après normes
parasismiques.
Les études anciennes ne prennent généralement pas en compte les mouvements de
populations liés aux activités quotidiennes et professionnelles, qui influent sur l’évaluation de
la vulnérabilité sociale.
I.2 Le risque
Tout d’abord un risque est défini par Le Petit Robert, comme un « danger éventuel plus ou
moins prévisible » : il s’agit de la première définition. Le caractère aléatoire est bien signifié.
Ou est définit :« Éventualité d’un événement ne dépendant pas exclusivement de la volonté des
parties et pouvant causer la perte d’un objet ou tout autre dommage ». (Boughazi, 2012)
I.2.1 L'aléa
Une définition largement admise caractérise l’aléa comme étant «… un évènement rare ou
extrême, qui survient dans l’environnement naturel ou l’environnement créé par l’homme, et
affecte négativement la vie humaine, les biens et les activités, au point de créer des catastrophes
», « … des phénomènes qui se produisent dans la biosphère susceptibles de faire différents
dégâts et qui peuvent être évités si les activités humaines comme l’urbanisation arbitraire et la
dégradation de l’environnement sont évités ». (PNUD, 2004)
I.2.2 La vulnérabilité
En Angleterre, l’essentiel des recherches est mené à étudier plus spécialement les relations
entre les inondations et la société. Tous les types de dommages semblent avoir été étudiés par
les Anglais, essentiellement à travers d’approches quantitatives telles que la construction de
fonctions de dommages et l’analyse coûts/bénéfices. Des démarches plus qualitatives ont été
plus récemment développées. Bootstrapping method propose une évaluation monétaire du coût
des dommages tangibles subis par la population sinistrée alors interrogée par enquête. Les
questionnaires d’enquête permettent également aux individus d’attribuer une note de sévérité
aux dommages tangibles et intangibles. Cette méthode propose donc d’évaluer les impacts
intangibles en leur attribuant la même valeur monétaire que les dommages tangibles ayant
obtenus la même note de sévérité. (Barroca et al., 2005).
La plus connue a pour objectif de caractériser la vulnérabilité des zones urbaines et des
projets d’aménagement exposés à un risque à partir du mode d’occupation du sol. La
vulnérabilité est appréhendée de manière chiffrée à partir de données qualitatives variées.
Chaque critère de vulnérabilité est standardisé, puis pondéré en fonction de son importance
supposée. Au final un indice d’évaluation unique définit la valeur de l’occupation du sol en
termes d’enjeux économiques et humains.
La quantification de la vulnérabilité sociale des populations face aux séismes est basée sur la
construction d’un indice de vulnérabilité sociale (IVS) pour chaque individu et pour chaque
territoire. Cette méthode nécessite deux étapes :
Premièrement :consiste à attribuer un score à chaque question selon les réponses des
citoyens. Ensuite, pour chaque groupe de questions qui correspondent à un thème (perception,
Ce système d'information est basé sur un outil d'information géographique qui permet de :
Rassembler et organiser les données produites issues de l’enquête socio-spatiale ; Proposer
des fonctionnalités de calcul des indices de vulnérabilité sociale ; Visualiser les données liées à
la caractérisation des variations spatio-temporelle de la vulnérabilité sociale ; Interagir sur la
valeur et le poids des déterminants de la vulnérabilité.
Alors dans ce cas l'idée est d'évaluer l'impact d'une campagne d'information en faisant varier
les déterminants de la vulnérabilité sociale, ainsi, la construction des scénarios doit reposer sur
une démarche exploratoire. Il s’agit donc de permettre à l’utilisateur de naviguer en toute
liberté de données au moyen d’une interface graphique interactive, déambulant au gré de ses
intuitions, des hypothèses qu’il s’est fixées et des résultats obtenus via l’analyse des
représentations cartographiques. Cette capacité de navigation nécessite la création d’une
interface de géo-visualisation adaptée d’une part aux spécificités des données manipulées,
d’autre part aux fonctionnalités nécessaires à la résolution des objectifs.
GenGHIS, un générateur de systèmes d’information dédiés aux risques naturels (SIRN),
développé par l’équipe STEAMER du LIG. il permet la création d’un SIRN en prenant en
charge toutes les étapes de la modélisation des données à la conception et à la création d’une
interface de géo-visualisation multidimensionnelle et interactive; son originalité se situe dans
les interfaces que cet outil permet de générer. Celles-ci sont basées sur une vision
pluridimensionnelle de l’information avec des modalités de visualisation adaptées à chaque
dimension de l’information(spatiale, temporelle et attributaire) et à leurs caractéristiques. Leurs
interfaces générées permettent :
La visualisation de données géographiques (matricielles et vectorielles) en lien avec leur
contexte spatial, temporel et thématique ;
La production de cartes interactives et multimédias ;
L’interrogation des données via des requêtes spatiales, temporelles, spatio-temporelles et
thématiques. (Davoine et al., 2012)
L'utilisation du concept de vulnérabilité dans le cadre social a été introduite pour explorer le
rôle-clé joué par les facteurs socio-économiques dans la création une faiblesse à réagir et à se
remettre des effets des événements naturels extrêmes. Ainsi, a commencé à comprendre la
vulnérabilité sociale comme la capacité de la société à faire face aux dangers et à leurs effets.
Certains modèles conceptuels importants ont été développés comme : capacités et analyse des
vulnérabilités (CVA), le modèle Risk-Hazard, le Modèles à pression et à relâchement
(PAR)/accès, modèle interne-externe, Vulnérabilité sociale, Vulnérabilité élargie, Framework.
Une variation des caractéristiques des personnes telles que : la classe, le sexe, l'âge, l'origine
ethnique, le handicap et autres détermine une position davantage ou un désavantage concernant
les catastrophes.
L'objectif principal est de comparer deux modèles différents (Indice de Vulnérabilité Sociale
SoVI et la technique semi-quantitative SEVI) pour concevoir la vulnérabilité sociale. Les deux
indices résultent d'une étude composite d'analyse factorielle, tandis qu'une agrégation différente
a été utilisée : linéaire(modèle SoVI) vs. pondération (modèle SEVI) Figure I.6.
également dans la pondération des indicateurs. Dans certains cas, même en utilisant le même
concept et la méthodologie, des différences peuvent apparaître et la nécessité d'adapter les
indices doit être prise en compte.
Brunner et Starkl (2004) on prit comme exemple une problématique idéale dans laquelle on
recherche une solution optimisant les impacts x et les coûts y.
Dans cette problématique, la recherche de la solution doit conduire à un impact moindre
acceptable (ne dépassant pas le seuil x=b) pour un coût réduit et inférieur au coût maximal
acceptable y=a. L'ensemble des variantes non optimisées (par exemple la variante 1) est
éliminé par la raison. Elles sont considérées comme non optimisées car le coût peut être réduit
à impact équivalent ou inversement. De même, les variantes dépassant les seuils x=b et y=a
sont rejetées (par exemple la variante 2). Il reste l'ensemble des variantes comprises entre la
variante 3 et la variante 4 et situées sur la courbe des limites technologiques qui représente
l'ensemble des variantes offrant le minimum d'impact pour un coût minimum. Ces variantes 3
et 4 représentent respectivement la solution acceptable d'un point de vue environnemental la
moins onéreuse et la meilleure solution technologique disponible à un prix acceptable (Cherqui,
2005).
L'apport de l'aide à la décision est de trouver la meilleure solution sur la courbe entre les
variantes 3 et 4 et de justifier en quoi ce choix est le meilleur. Comme est indiqué sur le graphe
suivant :
Nous nous sommes plus spécifiquement intéressés à l'aide multicritères à la décision, qui
consiste à ordonner les alternatives sur la base soit d’un critère unique, soit de différents
critères appréhendés dans leur pluralité (approche multicritères) ; le tout en vue de faire
ressortir l’alternative qui s’approche le plus des objectifs recherchés. Cette démarche nécessite
tout d'abord de reconnaître les acteurs, puis de définir les alternatives d'un projet, d'établir les
critères et leur pondération éventuelle. Ensuite, il faut évaluer chaque critère pour chaque
alternative et l'ensemble des résultats est inscrit dans une matrice alternative/critères. Parmi les
méthodes d'aide à la décision, on peut citer les tableurs SMART et SWING, basés sur la théorie
MAUT (Brunner et Starkl, 2004) et le logiciel Expert Choice (Al-Harbi, 2001) appliquant le
processus de hiérarchisation analytique (AHP). "La diversité de ces méthodes réside dans la
façon d'effectuer la synthèse de l'information" (Ben Mena, 2000).
Tableau I.1. Problématiques différentes de l'aide multicritères (Roy et Bouyssou 1993)
Objectif Résultat
Éclairer la décision par le choix d'un sous-ensemble aussi restreint Un choix ou une
P.α que possible en vue d'un choix final, ce sous-ensemble contenant les procédure de
"meilleures" actions ou à défaut les actions "satisfaisantes". sélection
Éclairer la décision par un tri résultant d'une affectation de chaque
Un tri ou une
action à une catégorie, les catégories étant définies à priori en
P.β procédure
fonction de normes ayant un rapport avec la suite à donner aux
d'affectation
actions qu'elles sont destinées à recevoir.
Éclairer la décision par un rangement obtenu en regroupant tout ou
Un rangement ou
partie ("les plus satisfaisantes") des actions en classes d'équivalence,
P.γ une procédure de
ces classes étant ordonnées, de façon complète ou partielle,
classement
conformément aux préférences.
Une description
Éclairer la décision par une description, par un langage approprié, des
P.σ ou une procédure
actions et de leurs conséquences
cognitive
Méthode
Avantages Inconvenants
Méthode d'attribution de scores (fixed point scoring)
Répartition d'une somme de points sur l'ensemble des critères (répartition de 100 % par exemple)
L'attribution d'un poids plus important à un
Difficulté d'appréhender la complexité globale de
critère réduit l'importance relative d'un autre
la réalité(Svoray et al., 2005)
élément
Comparaison par paire (paired comparison)
Comparaison deux à deux des critères, les plus connus étant la méthode AHP inventée par Saaty
(1977) et la méthode MACBETH (Bana e Costa et al., 2003)
Le choix de l'échelle allant de 1 (même
La méthode est simple d'utilisation importance) jusqu'à9 (absolument plus
La consistance (cohérence) de l'ensemble important) n'est pas justifié
des comparaisons est vérifiée mathématiquement
Des logiciels utilisant cette méthode Le temps de comparaison augmente plus
existent : Expert Choice ou MultCSync rapidement que le nombre de critères :
(Moffett et al., 2005) par exemple l'équation au-dessous ci-après indique le
Elle permet d'appréhender la complexité nombre de comparaisons nécessaire Ncomp
du monde réel(Svoray et al., 2005) en fonction du nombre de poids p à
déterminer (Hajkowicz et Prato., 1998)
𝑝!
Ncomp=2∗(𝑝−2)
Analyse de jugement (judgement analysis)
Evaluation de l'importance d'alternatives distinctes réelles ou fictives sur des échelles de 1 à 10, 1 à 20
ou 1 à 100. Une procédure inverse permet de calculer les poids des critères en fonction des évaluations
des alternatives.
Cette méthode est également plus
consommatrice en temps ; pour obtenir
Les pondérations sont fonction des
une signification statistique, un nombre
comportements révélés des acteurs et non
suffisant d'alternatives doit être étudié12
pas de leurs préférences officielles
La méthode conduit à surestimer parfois
La méthode permet la prise en compte
la capacité cognitive des décideurs
indirecte de paramètres
lorsque le nombre d'alternatives est
important
Méthode des valeurs attendues (expected value method)
L'attribution des poids est uniquement fonction du classement des critères et de leur nombre. Janssen
(1992) propose des valeurs de pondération.
La pondération obtenue ne reflétera pas
La méthode est simple et requiert
systématiquement les différences
uniquement de classer les critères
d'importance entre critères
Méthode
Avantages Inconvenants
Technique du jeu de cartes
Distribution d'un "jeu de cartes" sur lesquelles sont inscrits les noms de critères ainsi que des cartes
blanches. Le décideur classe les cartes ; il a la possibilité de mettre des cartes ex aequo et de glisser
des cartes blanches entre les critères
Même inconvénients que la méthode des valeurs
Simple et facilement utilisable
attendues et la méthode d'attribution des scores
Arbre des pondérations
Lorsqu'il est possible de décomposer les critères sous forme d’une arborescence, alors à partir de la
pondération de chaque embranchement, la valeur de pondération de chaque critère correspond au
produit des coefficients des sous branches et des branches dont il est issu.
Le nombre d'éléments à comparer est limité La difficulté réside dans la réalisation de l'arbre
La grande différence entre ces méthodes réside dans le mode de comparaison : MACBETH
est basé sur une comparaison par différence, par exemple "X est mieux de quatre points que Y"
alors que pour l’AHP, l’utilisateur établi des ratios entre les options, par exemple "X est trois
fois plus important que Y".D'autres méthodes de détermination des poids des critères existent,
comme l'utilisation de la logique floue.
I.5.5 Exemples des méthodes MMAD les plus utilisées dans la littérature
Cette section donne un aperçu des méthodes MMAD les plus utilisées dans la littérature.
I.5.5.1 Technique de préférence d'ordre par similitude avec la solution idéale (TOPSIS)
Hwang et Yoon (1981) ont proposé la technique de préférence par ordre de similarité à la
méthode de la solution idéale (TOPSIS) pour classer les alternatives sur plusieurs critères. Il
trouve les meilleures alternatives en minimisant la distance au solution de l'idée et en
maximisant la distance au solution idéale. La procédure de la méthode TOPSIS est décrite ci-
dessous (Opricovic et Tzeng, 2004 ).
Étape 1: Calcul de la matrice de décision normalisée. La valeur normalisée rij est calculée
comme suit:
Où I' est associée à des critères de prestations et I" est associé à des critères de coût.
Étape 4: trouver la solution alternative idéale négative S -, qui est calculé comme suit:
La séparation de chaque alternative de la solution idéale négative est calculée comme suit:
Étape 6: Calculer un rapport R+j qui mesure la proximité relative de la solution idéale et se
calcule comme suit:
VIKOR consiste à définir d'abord les solutions idéales positives et négatives. La solution
idéale positive indique l'alternative avec la valeur la plus élevée, tandis que la solution idéale
négative indique l'alternative avec la valeur la plus faible. Comme suivant:
Étape 1: Déterminer les meilleures valeurs f∗i et les pires f−i de toutes les fonctions de
critère, i = 1, 2, …, n.
Où J est le nombre d'alternatives, n est le nombre de critères et fij est la note de i ème fonction
de critère pour l'alternative aj.
Où la solution obtenue par S* est avec une utilité du groupe maximal, la solution obtenue
par R* est avec un regret individuel minimum de l'adversaire, et v est le poids de la stratégie de
la majorité des critères. La valeur de v est fixée à 0,5 dans l'expérience.
Étape 4: Classer les alternatives par ordre décroissant. Il existe trois listes de classement: S,
R et Q.
Étape 5: proposer l'alternative a', qui est classé meilleur par Q, comme solution de
compromis si les deux conditions suivantes sont remplies:
Q (a) −Q (a) ≥ 1 / (J -1);
Variante a' est classé meilleur par S ou / et R.
Si seule la condition (b) n'est pas remplie, les alternatives a' et a" sont proposées comme
compromis solutions, où a" est classé deuxième par Q. Si la condition (a) n'est pas remplie,
alternatives a', a", …, aM sont proposées comme solutions de compromis, où aM est classé
Méme par Q et est déterminé par la relation Q (aM)−Q (a') <1 / (J -1) pour M maximum.
I.5.5.3 Élimination et choix exprimant la réalité (ELECTRE)
L'idée principale est d'établir des «relations de sur-classement» entre deux alternatives selon
le décideur. La procédure peut être résumée comme suit (Roy et Bouyssou, 1993):
Étape 1: définir un ensemble d'indices de concordance et de discordance pour chaque paire
d'alternatives Aj et Ak, j, k = 1, …, m; i = k.
Étape 2:Ajouter tous les indices d'une alternative pour obtenir son indice de concordance
global Cki.
Étape 3: Définir un degré de crédibilité de sur classement σs (Ai, Ak) en combinant la
discordance et l'indice de concordance global.
Le PROMETHEE II utilise par paires des comparaisons et des relations de sur classement
pour choisir les meilleures alternatives. La sélection finale est basée sur les flux de préférences
positives et négatives de chaque alternative. Le flux positif indique comment une alternative
surclasse toutes les autres alternatives et le flux négatif indique comment une alternative est
devancée par toutes les autres alternatives.
Étape 1: définir des indices de préférence agrégés.
Soit a, b ∈ A, et soit:
Où A est un ensemble fini d'alternatives possibles {a1, a2, …, an}, k représente le nombre
de critères d'évaluation et wj est le poids de chaque critère. Des nombres arbitraires pour les
poids peuvent être attribués. Les poids sont ensuite normalisés pour garantir que :
𝑘
∑ 𝑊𝑗 = 1
𝑗
π (a, b) indique comment a est préféré à b et π (b, a) indique comment b est préféré à a.
Pj (a, b) et Pj (b, a) sont les fonctions de préférence pour les alternatives a et b.
Étape 2: Calculer π (a, b) et π (b, a) pour chaque paire d'alternatives de A.
Étape 3: Définir le flux de sur-classement positif et négatif comme suit:
Le flux de sur classement positif:
Étape 4: Calculer le flux de dépassement net pour chaque alternative comme suit:
Lorsque φ (a)> 0, a surclasse davantage toutes les alternatives sur tous les critères
d'évaluation et quand φ (a) <0, a est plus surpassé.
I.5.5.5 Analyse relationnelle grise
Où y*j représente la valeur souhaitée. L'équation (2.5) est utilisée pour les attributs les plus
grands et les meilleurs, l'équation (2.6) est utilisée pour les attributs les plus petits et les
meilleurs et pour l'équation (2.7) est utilisé pour la valeur désirée y*j -le mieux.
Étape 2: Définir la séquence de référence:
Les valeurs de performance calculées à partir de l'étape 1 sont comprises entre 0 et 1. L'idéal
la séquence cible, également appelée séquence de référence, est définie comme X0 = {x01, x02,
…, x0n } ={1, 1, …, 1}. L'objectif de GRA est de trouver une alternative la plus proche à la
séquence de référence.
Étape 3: Calculer le coefficient relationnel gris à l'aide de l'équation suivante:
Où ζ est le coefficient distinctif, ζ ∈ [0, 1]. Le coefficient distinctif est utilisé pour étendre
ou compresser la plage du coefficient relationnel gris. x0j est la séquence de référence et définie
comme (x01, x01,..., x0j) = (1, 1,..., 1).
γ (x0j, xij ) est le coefficient relationnel gris entre x0j et xij, et:
L'idée de base est de calculer un indice complet en intégrant les critères valeur de
performance par le biais du poids. Les étapes peuvent être résumées comme suit :
Étape 1 : Identifier les critères de bénéfice comme J1 et les critères de coût comme J2.
Étape 2 : Calculer l'avantage total et le coût total en poids:
Étape 3 : Calculer l'avantage net comme suit et classez les alternatives par leur avantage net
dans ordre décroissant:
L’AHP est préconisée pour résoudre des problèmes complexes avec une décision
multicritère. La force de cette approche est qu'elle organise les facteurs de manière structurée
tout en donnant une solution relativement simple pour les problèmes de prise de décision. Elle
permet de décortiquer un problème d’une manière logique en passant d’un niveau supérieur à
un niveau inférieur jusqu’à parvenir à une comparaison simple pour chaque paire de critères,
par la suite on peut remonter au niveau supérieur pour la prise de décision(Velasquez et Hester,
2013).
Dans l'application de l’AHP, l'importance relative ou le poids des critères sont déterminés
après consultation des experts ou bien l’organisation d’entretiens ou réunions du groupe. à ce
niveau les critères doivent être comparés par paires séparément en utilisant une approche
d’évaluation qualitative ou quantitative (Ben Jeddou et Bali Talboussi, 2015).
Pour prendre une décision de manière organisée pour générer des priorités, nous devons
décomposer la décision comme ci-dessous :
Hiérarchisation des critères par importance du plus important au moins important.
Structurer la hiérarchie de décision du haut avec le but de la décision, puis les objectifs dans
une perspective large, à travers les niveaux intermédiaires (critères dont dépendent les éléments
ultérieurs) jusqu'au niveau le plus bas (qui est généralement un ensemble d'alternatives).
Construire un ensemble de matrices de comparaison par paires. Chaque élément d'un niveau
supérieur est utilisé pour comparer les éléments du niveau immédiatement inférieur par rapport
à lui.
Utiliser les priorités obtenues à partir des comparaisons pour peser les priorités dans le
niveau immédiatement inférieur. Faites cela pour chaque élément. Ensuite, pour chaque
élément du niveau ci-dessous, ajoutez ses valeurs pondérées et obtenez sa priorité globale ou
globale. Continuez ce processus de pesée et d'ajout jusqu'à ce que les priorités finales des
alternatives au niveau le plus bas soient obtenues (Saaty, 2008).
La procédure de calcul détaillée de la méthode AHP est présentée dans le chapitre 3.
Le Tableau I.4 regroupe les différentes MMAD présentées dans ce présent chapitre ainsi que
les principaux avantages et inconvénients de chacune d’entre elles.
I.6 Conclusion
A travers ce chapitre, nous avons vu que l’évaluation de la vulnérabilité sociale est un
paramètre très important dans les études de gestion des risques des tissus urbains et ce à
l’échelle planétaire. Nous avons aussi vu qu’il existe un grand nombre de méthodes d'analyse
de la vulnérabilité sociale (ville, quartier, bâtiment, ..., etc.). Parmi celles-ci, nous avons retenu
puis expliqué les plus utilisées dans la littérature (méthodes de calcul, d’agrégation, de
pondération, etc.). Nous avons compris que pour chaque problème à résoudre (analyse de
vulnérabilité), on choisit la méthode convenable et ce en fonction des données de base.
Nous avons aussi évoqué les méthodes multicritères d’aide à la décision qui sont souvent
applicables à ce genre de problèmes (évaluation de la vulnérabilité sociale). Comme pour les
méthodes d’évaluation de la vulnérabilité, nous avons défini puis présenté les principales
MMAD utilisées dans la littérature consultée.
II.1 Introduction
En Algérie les grandes villes constituent encore la préoccupation majeure des pouvoirs
publics, des urbanistes et des chercheurs à cause de leur poids démographique et leur rôle
économique devenu incontournable.
Malgré la volonté de réduire le poids des grandes villes algériennes, celles-ci continues à
capter l’essentiel de la population et des activités économiques. Les conséquences directes de
cette situation sont le surpeuplement et le chômage, ce qui entraîne de nombreux problèmes,
et cause de graves préjudices pour la gestion des grandes agglomérations. En effet, partout on
assiste impuissant à la propagation des constructions anarchiques déformant nos villes, et
compromettant le fonctionnement des différentes structures urbaines.
Dans le présent chapitre, nous essayerons, dans un premier lieu, de faire un diagnostic, le
plus représentatif possible, de la population algérienne ainsi que sa distribution sur l’ensemble
du territoire national. Ensuite, dans un deuxième lieu, nous présenterons la sismicité de
l’Algérie dans le but d’apprécier le degré d’exposition de cette population à ce risque.
En 1830, l’Algérie était un pays à dominante rurale avec une population à majorité nomade
et semi-nomade. Sa population était estimée entre 3 et 5 millions. Les villes les plus peuplées
étaient celles qui étaient sièges du pouvoir politique des Beys à savoir Alger, Oran,
Constantine, Médéa ainsi que Tlemcen. Alger aurait compté 80000 à 100 000 habitants,
d’autres villes moins peuplées, comme Tlemcen, Mostaganem, Mascara et Annaba avaient
une population de plus de 10 000 habitants. Miliana, Bougie, Jijel, Dellys, Blida, Koléa,
Biskra et Laghouat avaient une population voisine de 5 000 habitants (Kateb, 2003) .
L'évolution des densités régionales entre les deux recensements de 1954 et 1966 étaient
comme suivant d'après (Tabutin, 1977 ):
On remarque que le classement selon la densité décroissante reste le même en 1954 et en
1966. L'ordre des régions est : l'Algérois 57 h./km2 en 1954 et 61 h./km2 en 1966, le
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Figure II.1. Evolution de la population totale en Algérie entre 1962 et 2015 (ONS, 2019).
La population algérienne est concentrée dans les régions nord du pays (Figure II.2). Cette
forte concentration est surtout localisée dans zones urbaines (Figure II.3 et II.4).
10%
Ensemble Tellien
25%
Hauts plateaux
65% Sahara
28%
Zone urbaine
Zone non urbaine
72%
80 68.92 72.63
65.35
porcentage de la population
70 57.54 61.5
53.66 70.85
60 49.72 67.54
40.93
45.3 59.92 63.83
50 39 39.83 56
33.21
40 47.97 52.09
43.54
39.5 40.33
30 37.64
20 30.51
10
0
1960
1967
1962
1965
1970
1972
1975
1977
1980
1982
1985
1987
1990
1992
1995
1997
2000
2002
2005
2007
2010
2012
2015
2018
Figure II.3. Développement de la population urbaine (Banque Mondiale, 2018)
L’augmentation des naissances continue mais avec un rythme moins soutenu, depuis 2017.
Celle-ci est passée de 11,8% à 11,7% entre 2018 et 2019, au profit de celle âgée de 5 à 9 ans
qui constitue désormais 10,4% de la population totale, contre 10,2% en 2018. De même, la
part de la population âgée de moins de 15 ans poursuit sa progression ou elle passe
de 30,1% à 30,4% durant la même période. La part de la population en âge d’activité (15 à 59
ans) continue d’enregistrer un fléchissement, passant de 60,6% à 60,0%, entre 2018 et
2019.Alors que la part des personnes âgées de 60 ans et plus est passée de 9,3% à 9,5% au
cours de cette même période. Le volume de la population féminine en âge de procréer (15-49
ans) a atteint 11,0 millions, soit une quasi-stagnation par rapport à 2018 (Banque Mondiale,
2018)
80
porcentage de population 70
60
50
40
30
20
10
0
1995
1960
1962
1965
1967
1970
1972
1975
1977
1980
1982
1985
1987
1990
1992
1997
2000
2002
2005
2007
2010
2012
2015
2018
population entre 15 et 64 ans population mion de 14 ans
population +65ans
Des contraintes sont accumulées par le mouvement de rapprochement des deux plaques puis
libéré sous forme de secousses sismiques. En Algérie l’activité sismique est localisé dans la
partie nord.
En Algérie l'activité sismique est connue depuis 1365, où le premier séisme a été mentionné
et des différentes analyses montrent que la sismicité en Algérie est classée en quatre zones qui
sont :
La Figure II.7 représente la carte des zones sismiques de l’Algérie et le zonage global des
différentes wilayas(RPA, 2003) et la Figure II.8 la vulnérabilité des territoires.
Suite aux deux catastrophes de : Bab El Oued, en novembre 2001, et de Boumerdes, en mai
2003, d’autres textes sont venus compléter ces premières dispositions, en matière
d’aménagement du territoire, d’assurance, de construction parasismique et d’organisation
générale.
et fixe aux maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvre, bureaux d’études techniques, entreprises de
réalisation, organismes de contrôle technique et d’expertise d’appliquer les nouvelles règles et
charge le centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) de les éditer et
diffuser.
La loi 04-20 considère le développement de l'information préventive sur les risques comme
l’un des objectifs du système de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes.
Dans l’esprit du principe de participation, le citoyen a le droit d’accéder aux informations
concernant les aléas auxquels il est confronté, aussi bien qu’aux facteurs de vulnérabilité. En
application de ces principes en matière d’information des citoyens et de formation, la loi
institue un enseignement sur les risques dans tous les cycles d’enseignement.
En outre, elle fixe par voie règlementaire, soit les modalités d'accès égal et permanent à
toute information relative aux risques majeurs, soit les modalités d'organisation, de promotion
et de soutien de toute campagne ou action d'information sur les risques majeurs, leur
prévention, et la gestion des catastrophes. Avec la même loi, il a été institué un enseignement
des risques majeurs dans tous les cycles d'enseignement, avec pour objectif de fournir une
information générale sur les risques majeurs, de prévoir une formation sur la connaissance des
aléas, des vulnérabilités, et des moyens de prévention modernes, ainsi que d’informer et
préparer l'ensemble des dispositifs devant être mis en œuvre lors de la survenance de
catastrophes.
La plupart des secteurs concernés par la prévention des catastrophes disposent donc
aujourd'hui de programmes d’éducation et de sensibilisation du public. Néanmoins, leur
efficacité est variable selon les secteurs et les domaines ciblés. Les secteurs des forêts et de
l’environnement semblent être ceux où des actions concrètes et continues portent leurs fruits,
notamment auprès de la population scolaire. Les méthodes utilisées pour la diffusion de
l’information sont en général : i) Prospectus, dépliants et affiches, ii) Conférences et
expositions au niveau des écoles, iii) Quelques spots publicitaires à la télévision et à la radio.
Des campagnes de sensibilisation dans les écoles ont été organisées par le Croissant-Rouge
en coopération avec la DGPC. Du matériel sur les comportements à tenir avant, durant et
après un séisme a été distribué et des éducateurs ont été formés. De plus, la sous-direction des
risques majeurs de la DGPC a réalisé une campagne d’éducation à la culture du risque. Pour
le moment, ces campagnes ne sont pas encore systématisées au niveau de toutes les écoles et
ne sont pas encore effectuées chaque année. Il serait aussi opportun d’impliquer le ministère
de l’Éducation afin qu’il puisse jouer un rôle plus actif en matière de formation de culture du
risque (Revue par pairs, 2019) .
II.7 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons vu que le risque sismique en Algérie est prépondérant, en
particulier pour les régions nord du pays. Cette même région est la plus peuplée avec une
concentration de la population de plus de 65% de la population totale.
III.1 Introduction
Dans ce chapitre la méthodologie proposée sera détailler. La démarche est basée sur deux
approches complémentaires. La première est diagnostic descendante descriptive, qui a pour but
de définir les différents indicateurs de la vulnérabilité sociale des villes algériennes. La
méthode que nous proposons utilise des objectifs représentant les aspects principaux du projet ;
chaque objectif d'un projet de bâtiment d’habitation est évalué par l'intermédiaire d'un
ensemble d'indicateurs. Ainsi l'utilisateur obtient un "tableau de bord" lui donnant une vision
exhaustive des conséquences.
La seconde est ascendante d'agrégation des indicateurs, qui a pour but de rassembler les
indicateurs pour avoir un indice général de la vulnérabilité sociale avec la méthode de la
somme pondérée par la méthode AHP. L'approche ascendante présente l'avantage majeur de
prendre en compte dès le départ les données disponibles, mais elle ne permet pas forcément
d'obtenir un système l'objectif exhaustif et équilibré car elle est basée uniquement sur les
données disponibles et non pas sur une vision exhaustive des attentes.
Dans le but d’améliorer le processus d’agrégation multicritère et améliorer la précision des
calculs ainsi que de réduire le temps de l’opération, un outil numérique est proposé.
Cette étude a pour but de servir de base au développement futur d'un outil avancé
d’évaluation de la vulnérabilité sociale des villes algériennes. De ce fait, elle doit être
particulièrement adapté aux cas spécifiques de l’Algérie, au mode de construction locale, à la
société et aux normes nationales. La recherche vise à faire face aux problèmes mentionnés dans
le chapitre précédent et à la mise en œuvre réelle de l'évaluation de la durabilité en Algérie en
se basant sur la littérature du chapitre I.
Objectif principal
Approche descendante
Approche ascendante
Sous-objectifs
Critères
Indicateurs
Données d'entres
La méthode proposée dans ce travail, doit fournir des informations concises pour permettre
une vue d’ensemble. Elle prend en compte dès le départ les données disponibles, pour évaluer
la performance des indicateurs et des critères de chaque objectif. Ainsi, les éléments clés pour
l’évaluation des performances sont :
- Données : sont considérées comme nourriture ou alimentation pour avoir le résultat
final qu'on cherche. Ce niveau est le point d’entrée de l’évaluation alors les données
permettent d’alimenter les indicateurs pour effectuer l’évaluation. A ce niveau on n’a
pas besoin de calculer la performance.
- Indicateurs de performance : C’est le niveau clé de l’évaluation. Un critère peut
être évalué avec plusieurs indicateurs. Ces indicateurs sont alimentés par des
données brutes. La performance de chaque indicateur (PIi) est calculée
quantitativement ou qualitativement.
- Critères : C’est le niveau supérieur de l’évaluation des performances. La
performance d’un critère (PCi) est calculée en fonction des performances des sous
critères ou bien des indicateurs (PIi).
- Objectifs : Pour ce niveau, la performance est évaluée et nous pouvons visualiser
l’ensemble des performances des critères qui composent le sous objectif. Cela
permettra de faire des comparaisons à ce stade entre les différentes variantes.
social
Construction des
villes algériennes
indicateurs
Définirles critères
La deuxième étape, après la définition des IPs, est leur calcul. En effet, une méthode de
calcul doit être assimilée à chaque IP. Ces méthodes de calcul peuvent être des normes, des
relations de calcul analytique et/ou empirique ou semi-empirique, des modélisations par
logiciels de calculs, etc.
Le Tableau III.3 et III.4 résument les méthodes de calcul des IPs définis dans le tableau
III.1.
Tableau III.3. Méthodes de calcul des IPs
𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑃𝑓
Pourcentage des femmes Pf =𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
III.3.3.1 Echelles de performance des IPs des critères "Age et sexe de la population"
Les deux IPs du critère AG et les trois IPs du critère SX ont les mêmes échelles de
performance. En effet et selon (Dwyer, 2004) l'évaluation de ces IPs se ferait selon le
pourcentage correspondant à chacun, et d'une performance proposée, l’évaluation des
performances de ces indicateurs est comme indiquée sur le tableau III.3 et la Figure III.4.
Tableau III.5. Echelles de performance des IPs des critères AG et SX
Performance
1
0,9
0,7
0,4
0,1
0 IP
20 40 60 80 100
En fonction des réponses et de la méthode de calcul représenté dans le tableau III.2, nous
pouvons estimer ce niveau d’éducation sismique. L’échelle de performance que nous proposons
pour l’évaluation de cet indicateur est la suivante :
1 1
0.9
0.8
0.75
0.7
0.6
Performance
0.5 0.5
0.4
0.3
0.25
0.2
0.1
0 0 Nes
0 5 10 15 20
1 1
0.9
0.8
0.75
0.7
0.6
Performance
0.5 0.5
0.4
0.3
0.25
0.2
0.1 0
0 Tocc
0 25 50 75 100
Performance Performance
1 1
Logement F2 Logement F3
0,5 0,5
Performance Performance
1 1
Logement F4 Logement F5
0,5 0,5
Nous proposons dans cette section une échelle de performance pour les deux IPs de ce
critères (Dishop et Disppc). En effet, nous n’avons pas trouvé d’échelle dans la littérature
consultée .Dans le but de garantir une évaluation la plus objective possible, nous avons effectué
un entretien avec un expert dans le domaine. En effet, l’échelle de performance développée
dans la tableau III.7 a été construite en partenariat avec le chef d’unité du centre de protection
civil de la daïra de M'chedallah.
Zone II
Zones Zone 0 Zone I Zone III
Zone II-a Zone II-b
Sismicité Nulle Faible Moyenne Forte Très forte
Performance 1 0,8 0,6 0,4 0,1
Age de bâtiment <10 ans 10-30 ans 30-50 ans >50 ans
Performance 1 0,7 0,4 0,1
Intensité de
Définition Explication
l’importance
Les deux indicateurs contribuent identiquement à
1 Importance égale
l’objectif
Faible importance de l’un sur L’expérience et le jugement favorisent légèrement
3
l’autre un indicateur sur l’autre
L’expérience et le jugement favorisent fortement un
5 Importance essentielle ou forte
indicateur sur l’autre
Un indicateur est fortement favorisé et sa
7 Importance démontrée
prépondérance est démontrée
k 1
k 1 k 1
n
.....
n
...
a n1 ... a ni ... a nn
n n n
k1 a a ki a n
ail
n
kn
k 1 k 1 k 1
n l 1 a kl
k 1
n
n a
n il
l 1
a kl
wi k 1
n
Dont la somme des wi doit être égale à 1.
III.5.2.4 Vérification de la consistance de résultat
Un grand avantage de la méthode est qu’elle calcule un indice dit « ratio de consistance » ou
bien d’indice de cohérence, qui permet d’évaluer les calculs effectués. En d’autres termes, il
permet de vérifier si les valeurs de l’échelle (1-9) attribuées par le décideur sont cohérentes ou
non. Il fournit une mesure de la probabilité que la matrice a été complétée purement au hasard.
A titre d’exemple, si le ratio CR est égal 0,20, cela veut dire qu’il y a une chance de 20 % que
le décideur ait répondu aux questions d’une façon purement aléatoire. Donc il est recommandé
que le décideur révise quelques jugements. Ainsi, l’AHP n’exige pas des décideurs d’être
cohérent mais plutôt fournit une mesure d’incohérence et permet de réduire cette incohérence.
On définit les vecteurs suivants :
'1 ... 'i ... ' n et 1 ...i ...n tel que :
'1 a1k a11 a1i a1n
... ... ... ... ...
n
'i wk aik w1 a1i ... wi aii ... wn ain
k 1
... ... ... ... ...
' n a nk a1n a ni a nn
'i
Et : i
wi
n
i
Puis : max i 1
n
L’index de consistance CI (Saaty, 1996) est alors :
max n
CI
n 1
Pour calculer le ratio de consistance CR, on divise l’index de consistance par une valeur RI
dépendant du nombre d’indicateur n donnés par la table suivante :
Taille de la
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
matrice (n)
RI 0,58 0,90 1,12 1,24 1,32 1,41 1,45 1,49 1,51 1,53 1,56 1,57 1,59
𝐶𝐼
CR=
𝑅𝐼
L’attribution des poids est jugée acceptable si CR est inférieur à 0,1. Dans le cas contraire, la
procédure doit être de nouveau appliquée. Le vecteur 'i maximum indique la ligne dans
laquelle il y a un problème avec un coefficient aij. Si plusieurs coefficients sont en cause,
l’erreur devient plus difficile à localiser.
III.6 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté la méthodologie développée et proposée pour
l’évaluation de la vulnérabilité sociale des bâtiments d’habitation en Algérie vis-à-vis des
séismes. Pour cela, nous avons retenus deux approches complémentaires que nous avons
définis puis détaillé. A l’issue de la première approche, nous avons construit un tableau de bord
contenant les différents paramètres d’évaluation. Par la suite, nous avons associé à chaque IP
une méthode de calcul et une échelle de performance permettant son évaluation. Dans un
deuxième lieu, nous avons défini le processus d’agrégation multicritère adopté ainsi que les
méthodes retenues.
IV.1 Introduction
A l’issue du travail mené jusqu’à maintenant, nous confrontons dans ce chapitre la
méthodologie développée à un cas réel de bâtiment d’habitation que nous avons choisi dans la
commune Saharidj et ce, en fonction des données statistiques disponibles. Nous
commencerons dans un premier lieu par une présentation du cas d’étude. Ensuite, et à l’aide
des méthodes de calcul et des échelles de performance développées dans le troisième chapitre,
nous calculerons puis évaluerons les performances de chaque IPs. Nous allons enchainer avec
la pondération des différents paramètres de l’évaluation de la vulnérabilité (sous-objectifs,
critères et IPs) en utilisant la méthode AHP. Enfin, nous terminerons par une agrégation des
performances dans le but d’évaluer la vulnérabilité de notre cas d’étude. Les résultats obtenus
seront aussi présentés puis discutées et argumentés dans ce chapitre.
Nous avons programmé sur Visual Basic un outil numérique dans le but d’améliorer
l’utilisation de la méthodologie développée ainsi que la base de données collectée.
11 Personnes agées
4 (>65 ans)
Enfants (<15 ans)
9
Femmes
16
Hommes
16 Femmes enceintes
20
18
16
14
Q5
12
10 Q4
8 Q3
6 Q2
4 Q1
2
0
0.3
Critère SR Critère VB
0.9 0.9
1
0.7
Critère ES Critère SB
0.7 0.7 0.7
0.6
Nous commençons tout d’abord par hiérarchiser les critères par ordre de préférence
décroissant (Tableau IV.3). Puis en utilisant le tableau de préférence de Saaty (C.f. Tableau
III.14, chapitre III) on attribue à chaque préférence une intensité suivant l’appréciation du
décideur. Les résultats sont représentés dans le Tableau IV.3. La matrice ainsi obtenue est de
(4x4).
Tableau IV.3. Matrice de décision du sous-objectif IF
AG SX QV OB
AG 1 2 5 7
1
SX 1 3 5
2
1 1
QV 1 3
5 3
1 1 1
OB 1
7 5 3
70 30 15 7
+ + +
516 212 112 64
35 15 9 5 0,520 𝑊𝐴𝐺 = 0,520
+ + + 𝑊 = 0,297
0,297
𝑊𝑖 = 516 212 112 64 = [ ] → { 𝐴𝐺
14 5 3 3 0,124 𝑊𝐴𝐺 = 0,124
+ + + 0,058 𝑊𝐴𝐺 = 0,085
516 212 112 64
10 3 1 1
[516 + 212 + 112 + 64]
IV.5.1.3 Etape 03 : Vérification de la consistance des résultats
′1 1 2 5 7 2,14
′ 2 0,5 1 3 5 1,219
[ ′ ]= 0,52 ∗ [ ] + 0,297 ∗ [ ] + 0,124 ∗ [ ] + 0.058 ∗ [ ] =[ ]
3 0,2 0,33 1 3 0,5
′ 4 [ 0,14 0,2 0,33 1 ] 0,231
2,14
0,52
1 1,219 4,115
2 0,297 4,104
[ ]= =[ ]
3 0,5 4,032
4 0,124 3,982
0.231
[0.058]
1 + 2 + 3 + 4
𝑚𝑎𝑥 = = 4,058
4
𝑚𝑎𝑥 − 4
𝐶𝐼 = = 0,019
4−1
n=4RI=0,9
𝐶𝐼 0,019
𝐶𝑅 = = = 0,021 < 0,10 → 𝑉é𝑟𝑖𝑓𝑖é
𝑅𝐼 0,90
Les étapes de calcul (construction des matrices de décision, calcul des poids et vérification
de la consistance des résultats) sont regroupées dans le tableau suivant :
Les étapes de calcul (construction des matrices de décision, calcul des poids et vérification
de la consistance des résultats) sont regroupées dans le tableau suivant :
Les étapes de calcul (construction des matrices de décision, calcul des poids et vérification
de la consistance des résultats) sont regroupées dans le tableau suivant :
Tableau IV.9. Calcul des poids des sous-objectifs
Pzldeb 1 0,833
0,25
Chapitre IV : Application de la méthodologie proposée sur un cas réel
EB
Accbat
0,949 0,7 0,166
0,122
AC
Indice du Vulnérabilité Social
Pf 0,7 0,082
0,818
0,297
Poids
SX
Pf5 0,9 0,193
Performance
Pe15 0,7 0,25
0,52
AG
0,85 Ppa65 0,9 0,75
Chapitre IV : Application de la méthodologie proposée sur un cas réel
Abat = Val(Text16.Text)
Nstbat = Val(Text17.Text)
Text18 = (Ppa65 * 75 / 100) + (Pe15 * 25 / 100)
Text19 = (Pfe * 724 / 1000) + (Pf5 * 193 / 1000) + (Pf * 82 / 1000)
Text20 = (MoPhy * 75 / 100) + (Nes * 25 / 100)
Text21 = (Tol * 666 / 1000) + (Tocc * 333 / 1000)
Text22 = (Dishot / 2) + (Disppc / 2)
Text23 = (Accbat * 166 / 1000) + (Pzldeb * 833 / 1000)
Text24 = (Zon * 25 / 100) + (Cocons * 75 / 100)
Text25 = (Abat * 833 / 1000) + (Nstbat * 166 / 1000)
Text26 = (Text18 * 52 / 100) + (Text19 * 297 / 1000) + (Text20 * 124 / 1000)
+ (Text21 * 85 / 1000)
Text27 = (Text22 * 75 / 100) + (Text23 * 25 / 100)
Text28 = (Text24 * 75 / 100) + (Text25 * 25 / 100)
Text29 = (Text26 * 557 / 1000) + (Text27 * 122 / 1000) + (Text28 * 32 / 100)
End Sub
Les notes de performance des IPs relatifs à l’évaluation de la population résidente (âge,
sexe, etc.) sont relatives aux données statistiques recensés.
La note de performance attribuée au Nes est moyenne, cela est dû aux réponses de la
population résidente dans le bâtiment au questionnaire qui leur est été adressé (note
moyenne obtenue est de 11,66/20). Il est à noter qu’une partie seulement de la
population a été interrogée cela était dû essentiellement à la disponibilité des personnes,
au caractère conservateur de la population et parfois à la non prise au sérieux des
questions posées.
Le taux d’occupation des logements était élevé d’où la note de performance moyenne.
C’est l’une des caractéristiques des logements en Algérie. Notre indice n’a fait que
confirmé cette réalité.
Le bâtiment est proportionnellement proche de l’hôpital et de la caserne de pompiers.
Ceci l’a avantagé du point de vu des performances attribuées aux IPs mesurant ces deux
paramètres.
Comme le bâtiment était proche de la RN30, l’accessibilité à celui-ci est très
satisfaisante. La même chose est remarquée du point de vue de la présence des espaces
à l’extérieur du bâtiment
Le bâtiment est désavantagé par sa position dans une zone de moyenne sismicité. Le
code de construction avec lequel le bâtiment a été étudié est ancien (RPA99), ceci
désavantage aussi la note de performance de celui-ci.
Le bâtiment est relativement ancien (environ 20 ans de service) alors sa note de
performance est moyenne.
Dans la deuxième étape nous nous somme intéressé aux calculs des poids des indicateurs.
Pour cela nous avons appliqué la méthode AHP. Les résultats obtenus nous ont permis de
classer les paramètres de vulnérabilité par ordre d’importance.
L’attribution des performances est grandement influencée par la prise de décision primaire
lors de la construction des matrices de décision. Cette étape est entachée par une petite part de
subjectivité de l’utilisateur (décideur). Cependant, la méthode offre une mesure de vérification
des jugements avec l’indice CR.
Nous avons enfin, calculé les performances de tous les paramètres de vulnérabilité des
différents niveaux par l’application de la méthode MSP. C’est une méthode très utilisée dans la
littérature, simple et exacte. L’indice de vulnérabilité sociale (IVS)obtenu nous permet de
localiser les bâtiments les plus vulnérable en cas de secousse sismique. Ceci fournirait sans
doute une information très utile aux localité pour préparer et/ou d’améliorer leurs plans
d’urgences en cas de catastrophes.
IV.10 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons appliqué la méthode développée dans le chapitre III. Nous
avons commencé par le calcul des différentes performances après avoir estimé leurs valeurs à
partir des méthodes de calcul développées. La classification des indicateurs de vulnérabilité
selon leurs importances sur un échelle 0-9 a été faite en utilisant la méthode AHP pour ensuite
calculer leurs coefficients de pondération.
Nous avons présenté les résultats obtenus sous différentes formes (tableaux et
histogrammes) que nous avons ensuite discuter et argumenter.
L’outil numérique développé s’est avéré très utile. En effet, celui-ci facilité l’agrégation des
performances et permet un gain de temps et de précision considérables.
Conclusion générale
La vulnérabilité sociale des villes et des territoires vis-à-vis des catastrophes naturelles
(séisme notamment) est un domaine d’ingénierie complexe qui mobilise des connaissances
importantes dans différentes disciplines relatives à la gestion des risques.
Cette étude est une contribution à la mise en place d’une méthodologie globale
d’évaluation de la vulnérabilité sociale des villes algériennes vis-à-vis des séismes. Pour
mener à bien notre travail nous l’avons divisé en quatre chapitres.
Le premier chapitre présentait une étude bibliographique du champ d’étude. Nous avons
exposé quelques études de la vulnérabilité sociale dans le monde. Nous avons ensuite évoqué
la notion des méthodes multicritères d'aide à la décision qui sont largement utilisées dans ce
domaine.
Le deuxième chapitre était consacré à l’étude du cas de l’Algérie et de l’état des lieux des
études de vulnérabilité sociale dans ce contexte. Nous avons présenté quelques statistiques de
la population ainsi que la sismicité du territoire.
Le troisième chapitre était au cœur de notre travail. En effet, dans celui nous avons
présenté la méthodologie développée. Celle-ci était basée sur une approche combinée par
deux approches : (Top-down et Bottom-up). La première est une approche diagnostique de
description des objectifs qui a pour but de décomposer un problème complexe (bâtiment
d’habitation dans notre cas) en une série de paramètres facilement mesurables (les indicateurs
de performance IPs). Par opposition à cette approche descendante, la deuxième est un
processus d’agrégation des performances multicritère ascendant. Celui-ci est basé sur
l’agrégation complète par la méthode de la somme pondérée. Le calcul des coefficients de
pondération est fait par la méthode AHP (Analytic hierarchic process).
Nous avons appliqué la méthodologie développée et la base de donnée collectée sur un cas
réel. Nous avons présenté les résultats obtenus que nous nous avons ensuite discutés et
argumentés. Nous avons ensuite programmé un outil informatique sur Visual Basic.
L’indice de vulnérabilité sociale (IVS) nous permet de localiser les bâtiments les
plus vulnérables en cas de secousse sismique. Ceci fournirait sans doute une
information très utile aux localités pour préparer et/ou d’améliorer leurs plans
d’urgences en cas de catastrophes.
L’outil numérique développé s’est avéré très utile. En effet, celui-ci facilite
l’agrégation des performances et permet un gain de temps et de précision
considérables.
L’AHP, malgré sa complexité, est une méthode très exacte permettant de vérifier la
cohérence des relations d’importance entre indicateurs. La méthode des sommes
pondérées offre l’avantage de la clarté et de la simplicité d’utilisation.
Comme perspectives :
La liste des IPs utilisée n’est pas exhaustive mais pourrait être améliorer en
intégrant plus d’IPs à la méthodologie.
Les méthodes de calcul, les échelles de performance peuvent aussi faire l’objet de
recherche dans le but de les améliorer et de les adapter.
L’outil numérique est très intéressant et peut aussi faire l’objet d'une
programmation approfondie avec de langage plus performant.
Au future sera mieux, de faire bien attention dans les études architecturales et celles
de génie civil au critères qui rendent les bâtiments en Algérie vulnérable.
Bibliographie
Alizadeh, M., Alizadeh, E., Asadollahpour Kotenaee , S., Shahabi, H., Beiranvand Pour, A.,
Panahi, M., Bin Ahmad, B., Saro , L. (2018), "Social Vulnerability Assessment Using
Artificial Neural Network (ANN) Model for Earthquake Hazard in Tabriz City, Iran.",
journal de Sustainability,10, 3376; doi:10.3390/su10103376. 1481-1499. www.nat-
hazards-earth-syst-sci.net/13/1481/2013.
Armas, I. (2008). " Social vulnerability and seismic risk perception. Case study: the historic
center of the Bucharest Municipality/Romania". Springer Science + Business Media
B.V. 397–410 pp.
Armas, I., Gavris, A. (2013). Social vulnerability assessment using spatial multi-criteria
analysis (SEVI model) and the Social Vulnerability Index (SoVI model) – a case study
for Bucharest, Romania., Publié en Nat. Hazards Earth Syst. Sci. Discuss
Barroca, B., Pottier, N., Lefort, E. (2005). Analyse et évaluation de la vulnérabilité aux
inondation du bassin de l'Orge aval, Septièmes Rencontres de Théo Quant, 12 pp.
Beck, E., André-Poyaud, I., Chardonnel, S., Davoine, P., Lutoff, C. (2010). Méthodes et
Outils pour l’évaluation de la Vulnérabilité Sociale aux Séismes. Rapport de recherche,
69 pp. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00989869
Ben jeddou, M., Bali kalboussi, W. (2015). "Application de la méthode AHP pour le choix
multicritères des fournisseurs". Revue Marocaine de recherche en management et
marketing, N°12. 60-71 pp.
Benzerra, A., Cherrared, M., Chocat, B., Cherqui, F., et Zekiouk, T. (2012). “Decision
support for sustainable urban drainage system management: A case study of Jijel,
Algeria”. Journal of Environmental Management.vol. 101, no. . p. 46–53.
Brunner, N., Starkl, M. (2004). Decision aid systems for evaluating sustainability: a critical
survey. Environmental Impact Assessment Review, mai 2004, 24(4), p. 441-469.
Cutter, S. L., Boruff, B. J., & Shirley, W. L. (2003). Social vulnerability to environmental
hazards. Social Science Quarterly, 84(2), 242–261. https://doi.org/10.1111/1540-
6237.8402002.
Davoine, P., Beck, É., André-Poyaud, I., Chardonnel, S., Lutoff, C , Telechev, A. (2012).
"Géo-visualisation pour la réduction de la vulnérabilité socio-spatiale en milieu
urbain", CFC N°211. 69-83 pp.
Djedi, M., Aitouche, M. (2007). Contexte sismotectonique de séisme de Boumerdes (21 mai
2003 M=6,8). Algérie équipement N° 43. 38-46 pp.
Granger, K. Jones, T., Scott. G. (1999). Community Risk in Cairns: a multi-hazard risk
assessment. Australian Journal of Emergency Management , The Vol. 14, No. 2, Winter
1999: 25-26. Availability: ISSN: 1324-1540
Hajkowicz, S., Prato, T. (1998). Multiple Objective Decision Analysis of Farming Systems in
Goodwater Creek Watershed, Missouri, Research Report No. 24. Columbia, University
of Missouri-Columbia, juin 1998, 21 p.
Harker. P.T., Wasil, E.A., Golden, B.L. (1986). The analytic Hierarchy Process. ISBN [978 3
50244 6] Springer Verlag. DOl 10.1007/978-3-642-50244-6. 273 pp.
Lillouch, S., Ait Meziane, Y., Bendadouche, H. (2019). Cartographical Synthesis Of Seismic
Hazard On The North Eastern Of Algeria: Case Of Bejaia City And Vicinities.
Rencontres Nationales de Génie Civil et d’Hydraulique. Skikda, les 13 et 14 novembre
2019. ResearchGate. https://www.researchgate.net/publication/344632262. 10 pp.
Minciardi, R., Sacile, R.,Taramaso, A-C., Trasforini, E, Traverso, S .( 2005) : Modeling the
vulnerability of complex territorial systems : an application to hydrological risk.
Environmental modeling and soft wane, in press. Volume 21, Issue 7, July 2006, Pages
949-960
.htttp://www.geo.mtu.edu/rs4hazards/links/SocialKateG/Attachments%20Used:Vulnera
bilityEnvironmentalHaz.pdf.
Moffett, A., Garson, J., Sarkar, S. (2005). MultCSync: a software package for incorporating
multiple criteria in conservation planning. Environmental Modelling & Software,
octobre 2005, 20(10), p. 1315-1322.
Moussaoui, F., Cherrared, M., Kacimi, M. A., & Belarbi, R. (2018). A genetic algorithm to
optimize consistency ratio in AHP method for energy performance assessment of
residential buildings — Application of top-down and bottom-up approaches in Algerian
case study. Sustainable Cities and Society, 42 (August 2017) 622-636.
https://doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.scs.2017.08.008.
Phillips, B. (2001). Holistic Disaster Recovery: Ideas for building local sustainability after a
natural disaster, Chapter 6: Social and Intergenerational Equity. Natural Hazards
Research Center University of Colorado, Colorado, USA. Published by the Public
Entity Risk Institute. 236 pp.
Programme des nations unies pour le développement (PNUD), (2004), rapport mondial sur la
réduction des risques et de catastrophes, un défi pour le développement ; New York , p-
148.
Revue par pairs. (2019). Programme 2018-2019 de revue par les pairs dans le cadre de la
coopération de l'UE en matière de protection civile et de gestion des risques de
catastrophe. Ecorys, Fraunhofer, Algérie. 112 pp.
Roy, B., & Bouyssou, D. (1993). Aide Multicritère à la Décision: Méthodes et Cas. [ISBN:
2717824731]. Collection Economica, Paris. 690 pp.
RPA, (2003). Règlement Parasismique Algérien 99- Version 2003 . Ministre de l'habitat.
Document technique réglementaire DTR BC 2 48. Centre national de recherche
appliquée en génie-parasismique. 115 pp.
Saaty, T.L. (2008). "Decision making with the analytic hierarchy process." pages 83-97.
Journal international Services Sciences, Vol. 1 , 2008.
Svoray T., Bar Kutiel P. et Bannet T. (2005). Urban land-use allocation in a Mediterranean
ecotone: Habitat Heterogeneity Model incorporated in a GIS using a multi-criteria
mechanism. Landscape and Urban Planning, 72(4), p. 337-351.
Velasquez, M., T.Hester, P. (2013) . "An analysis of multi-criteria decision making methods".
Publié par International Journal of Operations Research, Vol. 10, No. 2. 56-66 pp.
Waas, Tom, Hugé, Jean, Block, Thomas. (2014). “Sustainability assessment and indicators:
Tools in a decision-making strategy for sustainable development”. Sustainability. vol. 6,
no 9. p. 5512-5534.
Wisner, B., Blaikie, P., Cannon, T., Davis, I. (2004). At risk: natural hazards, people’s
vulnerability and disaster. First published by Routledge, London. ISBN[ 0 415 25215 6
(hbk)]. 264 pp.
Yelles Chaouche, A., (1993). "Sismicité en Algérie et tectonique des plaques". Algérie
équipement. 9-19 pp.