Thermique
Thermique
Thermique
thermique
Yves Debard
Université du Mans
Master Modélisation Numérique et Réalité Virtuelle
e-mail : yves.debard@univ-lemans.fr
http://iut.univ-lemans.fr/ydlogi/index.html
2 Charges thermiques 2
2.1 Source de chaleur ponctuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 Source de chaleur volumique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.3 Température imposée (ou prescrite) TP sur une surface ST . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4 Densité de flux ϕS imposée sur une surface Sϕ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.5 Échange de chaleur par convection sur une surface Sϕ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.6 Échange de chaleur par radiation en milieu infini sur une surface Sϕ . . . . . . . . . . 3
4 Forme différentielle 4
B Programmes Maple 32
B.1 lin 3n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
B.2 nonlin 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
B.3 nonlin 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
B.4 nonlin 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
C Programme Scilab 35
C.1 nonlin 3a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Références 38
Thermique 1
1 Loi de Fourier
Soit T (x, y, z; t) la température au point M de coordonnées (x, y, z) 1 à l’instant t. Si la température
dépend du temps, on dit que le régime thermique est variable (ou transitoire) ; dans le cas contraire,
on dit qu’il est permanent (ou stationnaire).
Dans la pratique, on utilise souvent le degré Celsius (˚C) : T (en K) = T (en ˚C) +273.15.
Le flux thermique est une puissance thermique et s’exprime en watt (1 W=1 J/s).
Le vecteur ϕ ¯·−
~ = −λ̄
−→
grad T est le vecteur densité de flux thermique en M .
dΦ
La quantité ϕ = ~n · ϕ
~= est appelé densité de flux thermique en M et dans la direction ~n.
dS
La densité de flux thermique s’exprime en W/m2 .
Remarque :
– Le vecteur densité de flux et le gradient thermique ne sont pas nécessairement colinéaires (fi-
gure 1).
2 Charges thermiques
Convention : les quantités de chaleur reçues par le solide sont comptées positivement.
2.6 Échange de chaleur par radiation en milieu infini sur une surface Sϕ
La quantité de chaleur reçue par le solide, considéré comme un corps gris à la température T et
rayonnant vers l’extérieur considéré comme un corps noir à la température T∞ , par unité de surface
et par unité de temps, est égale à :
4
ϕr = ε σ ( T∞ − T4 ) (loi de Stefan-Boltzmann) (2.2)
où :
La puissance thermique stockée dans v est égale à la somme de la puissance thermique générée par les
sources volumiques contenues dans v et de la puissance thermique reçue sous forme de flux à travers
la surface s :
Z Z Z
ρ cP
∂T
dv = q dv + −~n · (−λ̄¯ ·− −→
grad T ) ds (3.1)
v ∂t v s
4 Méthode des éléments finis
où :
Remarque : pour un matériau homogène et isotrope, l’équation (3.3) s’écrit dans le repère ortho-
normé {x, y, z} : µ 2 ¶
∂ T ∂2T ∂2T
ρ cP Ṫ = λ + + +q (3.4)
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
4 Forme différentielle
Résoudre un problème thermique consiste à chercher un champ de températures T (x, y, z; t) tel que :
¯·−
ρ cP Ṫ − div ( λ̄
−→
grad T ) − q = 0 en tout point du solide (4.1a)
avec :
est appelée résidu de l’équation (4.1a). r(T ) est nul si T est solution de l’équation (4.1a) et différent
de 0 dans le cas contraire.
Thermique 5
En utilisant la relation :
−−→
div (f ~v ) = f div ~v + ~v · grad f (5.2)
où f est un scalaire, l’équation (5.1) s’écrit :
Z Z
T ∗ ρ cP Ṫ dV − ¯·−
div ( T ∗ ( λ̄
−→
grad T ) ) dV
VZ V Z (5.3)
−−→ ∗ ¯ −−→
+ grad T · ( λ̄ · grad T ) dV − T ∗ q dV = 0
V V
En utilisant la relation (5.4), les conditions aux limites (4.1b) et l’équation (5.3), nous obtenons la
formulation intégrale faible d’un problème thermique :
Remarques :
– Les fonctions T et T ∗ doivent être suffisamment régulières pour que les expressions ci-dessus
aient un sens.
– La fonction T ∗ est appelée champ de températures virtuelles.
– La formulation intégrale (5.5) est l’analogue pour un problème thermique du principe des
travaux virtuels en mécanique.
6 Méthode des éléments finis
– Dans l’équation (5.1) la fonction T doit être dérivable deux fois et une fois dans l’équation (5.5).
Ces équations sont dites respectivement forme intégrale forte et forme intégrale faible de
l’équation différentielle (4.1).
– Sous certaines conditions de régularité, les formulations (4.1) et (5.5) sont équivalentes.
Figure 3 – Domaine plan discrétisé en 12 éléments reliés entre eux par 15 noeuds
e
T1 (t)
..
£ ¤ .
T e (x, y, z; t) = N1e (x, y, z) . . . Nie (x, y, z) . . . Nnee (x, y, z) Tie (t)
(6.1)
..
.
e
Tne (t)
= [N e (x, y, z)] {T e (t)}
où :
où :
d’où l’expression de T et T ∗ :
½ ¾ ½ ¾
£ ¤ {TL } ∗
£ ¤ {TL∗ }
T = [NL ] [NP ] , T = [NL ] [NP ] = [NL ] {TL∗ } = δT (6.6)
{TP } {0}
Remarques :
T = [N ] {T } (6.7)
Thermique 9
on déduit :
Ṫ = [N ] {Ṫ } (6.8)
et
{grad T } = [B] {T } (6.9)
avec : £ ¤
[B] = {B1 } . . . {Bi } . . . {Bn } (6.10)
où {Bi } dépend du problème traité (spatial, plan, axisymétrique. . . ). Pour un problème spatial, {Bi }
s’écrit dans le repère orthonormé {x, y, z} :
∂Ni
∂x
∂Ni
{Bi } = (6.11)
∂y
∂Ni
∂z
De même, on a :
T ∗ = [N ] {T ∗ } = {T ∗ }T [N ]T (6.12)
d’où :
{grad T ∗ } = [B] {T ∗ } , {grad T ∗ }T = {T ∗ }T [B]T (6.13)
où :
Z
[C] = ρ cP [N ]T [N ] dV (6.15)
V
Z Z
T
[K] = [B] [λ] [B] dV + h [N ]T [N ] dS (6.16)
V Sϕ
Z Z
T
{F } = [N ] q dV + [N ]T ( ϕS + h Tf + ε σ ( T∞
4
− T 4 ) ) dS (6.17)
V Sϕ
Les températures nodales inconnues {TL (t)} sont donc les solutions de l’équation :
[CLL ] {ṪL } + [KLL ] {TL } = {FL } − [CLP ] {ṪP } − [KLP ] {TP } (6.20a)
avec la condition initiale :
{TL (t0 )} = {TL,0 } (6.20b)
T e = [N e ] {T e } (7.1)
on déduit :
{grad T e } = [B e ] {T e } et Ṫ e = [N e ] {Ṫ e } (7.2)
De même, on a :
T e∗ = [N e ] {T e∗ } = {T e∗ }T [N e ]T (7.3)
d’où :
{grad T e∗ } = [B e ]{T e∗ } , {grad T e∗ }T = {T e∗ }T [B e ]T (7.4)
En reportant ces expressions dans l’équation (5.5a), il vient :
X³ ´
{T e∗ }T ( [ce ] {Ṫ e } + [k e ] {T e } − {f e } ) = 0 (7.5)
e
où : Z
e
[c ] = ρ cP [N e ]T [N e ] dV (7.6)
V e
Z Z
[k e ] = [B e ]T [λ] [B e ] dV + h [N e ]T [N e ] dS (7.7)
V e e
Sϕ
Thermique 11
Z Z
e e T
{f } = [N ] q dV + [N e ]T ( ϕS + h Tf + ε σ ( T∞
4
− T 4 ) ) dS (7.8)
Ve e
Sϕ
Dans ces formules, V e représente le volume de l’élément (e) et Sϕe la partie de Sϕ qui appartient à la
frontière de l’élément (e).
où les matrices [C e ], [K e ] et {F e } sont obtenus par expansion respectivement de [ce ], [k e ] et {f e }. Dans
ces matrices, les seuls termes non nuls sont les termes associés aux degrés de liberté de l’élément (e).
On en déduit : X X X
[C] = [C e ] , [K] = [K e ] , {F } = {F e } (7.10)
e e e
Remarque : dans la pratique, la partition des degrés de liberté est effectuée avant la phase d’assemblage.
∂T λ
ϕx (x) = −λ = −λ [B] {T } = − ( T2 − T1 )
∂x L
Remarques :
L’intégration de l’équation :
dϕx
=q (8.1)
dx
donne : Z x
ϕx (x) = ϕx1 + q ds = ϕx1 + q x (8.2)
0
L’intégration de l’équation :
dT
ϕx = −λ (8.3)
dx
donne : Z x
1 ϕx1 q 2
T (x) = T1 − ϕx (s) ds = T1 − x− x (8.4)
λ 0 λ 2λ
La fonction ϕx (x) s’annule pour :
ϕx1
xm = − (8.5)
q
Si xm est compris entre 0 et L, la température passe par une valeur extrémale :
ϕ2x1
Tm = T1 + (8.6)
2λq
Posons :
N1 (x, y) = a1 + b1 x + c1 y (8.10)
Les trois conditions ci-dessus s’écrivent :
1 x1 y1 a1 1
1 x2 y2 b1 = 0 (8.11)
1 x3 y3 c1 0
On en déduit :
1 1 1
a1 = (x2 y3 − x3 y2 ) , b1 = (y2 − y3 ) , c1 = (x3 − x2 ) (8.12)
2A 2A 2A
où l’aire de l’élément A est définie par :
1 x1 y1
2 A = det 1 x2 y2 = (x2 − x1 ) (y3 − y1 ) − (x3 − x1 ) (y2 − y1 ) (8.13)
1 x3 y3
Les deux autres fonctions d’interpolation s’obtiennent par permutation circulaire sur 1, 2 et 3.
Avec les mêmes hypothèses, le vecteur flux élémentaire équivalent à une source volumique d’intensité q
est égal à :
1
qtA
{f } = 1 (8.16)
3
1
Remarque : le vecteur densité de flux calculé avec la formule :
– représentation de la géométrie :
x1
x(ξ) = [N ] x2 = ξ (ξ − 1) x1 + (1 − ξ 2 ) x2 + ξ (ξ + 1) x3 = x2 + ξ L
2 2 2 (8.18)
x3
−1≤ξ ≤1
∂x(ξ) L
Le jacobien de la transformation est égal à : J(ξ) = = .
∂ξ 2
– représentation du champ de températures :
T1 ξ (ξ − 1) ξ (ξ + 1)
T (ξ) = [N ] T2 = T1 + (1 − ξ 2 ) T2 + T3 (8.19)
2 2
T3
– matrice de conductivité :
Z x3
[k] = λ A [B]T [B] dx
x1
Z 1 7 −8 1 (8.21)
λA
= λ A [B]T [B] J dξ = −8 16 −8
−1 3L
1 −8 7
– matrice de capacité :
Z x3
[c] = ρ cP A [N ]T [N ] dx
x1
Z 1 4 2 −1 (8.22)
ρ cP A L
= ρ cP A [N ]T [N ] J dξ = 2 16 2
−1 30
−1 2 4
– vecteur flux dû à une source de chaleur uniformément répartie d’intensité volumique q :
Z Z 1
x3
T
1
T qAL
{f } = [N ] A q dx = [N ] A q J dξ = 4 (8.23)
x1 −1 6
1
– Élément 1 − 2 :
Matrices élémentaires :
· ¸ · ¸ ½ ¾
λ A 1 −1 ρ cP A L 2 1 qAL 1
[k1−2 ] = , [c1−2 ] = , {f1−2 } =
L −1 1 6 1 2 2 1
– Élément 2 − 3 :
Matrices élémentaires :
· ¸ · ¸
λ A 1 −1 ρ cP A L 2 1
[k2−3 ] = , [c2−3 ] =
L −1 1 6 1 2
Thermique 17
9.6 Assemblage
L’assemblage des matrices élémentaires conduit à la relation :
· ¸ Ṫ2 λA · ¸ T2
ρ cP A L 2 + 2 1 1 1 + 1 −1 −1
Ṫ3 + T3
6 1 2 0 L −1 1 0
B ω cos ωt T0 + B sin ωt
½ ¾ ½ ¾
qAL 1 0
= +
2 0 A h (Tf − T3 )
Remarque : seuls les blocs [KLL ], [KLP ], [CLL ], [CLP ] et {FL } sont assemblés.
9.7 Équation
Les températures inconnues T2 (t) et T3 (t) sont les solutions de l’équation :
· ¸½ ¾ µ · ¸ · ¸¶ ½ ¾
ρ cP A L 4 1 Ṫ2 λ A 2 −1 0 0 T2
+ +
6 1 2 Ṫ3 L −1 1 0 Ah T3
½ ¾ ½ ¾ ½ ¾ ½ ¾
qAL 1 0 ρ cP A L B ω cos ωt λ A T0 + B sin ωt
= + − +
2 0 A h Tf 6 0 L 0
10.1.2 Exemple
Le mur de surface A représenté sur la figure (8) est constitué de trois domaines.
On donne :
– Géométrie :
– Conductivité thermique :
On obtient :
T1 = 30.660 ˚C , T2 = 34.618 ˚C , T3 = 19.896 ˚C , T4 = 12.604 ˚C
Les flux nodaux sont évaluées avec la formule :
½ ¾ ½ ¾
ϕxi Ti
{fnod,i−j } = = [ki−j ] − {fi−j }
−ϕxj Tj
Thermique 19
d’où :
ϕx1 = ϕx2 = −79.167 W/m2 , ϕx3 = ϕx4 = 520.389 W/m2
[KLL (TL )] {TL } = {FL (TL )} − [KLP (TL )] {TP } = {F̄L (TL )} (10.3)
Ce système d’équations non linéaires est résolu de manière itérative par la méthode de substitu-
tion, la méthode de Newton-Raphson ou une méthode mixte (substitution et Newton-Raphson)
[2, 11, 45].
Soit :
{R(TL )} = {F̄L (TL )} − [KLL (TL )] {TL } (10.4)
le résidu de l’équation (10.3).
Après avoir choisi un champ de températures initiales {TL0 }, on construit une suite d’approximations
{TLi=1...n } telle que :
{R(TLn )} = 0 (10.5)
20 Méthode des éléments finis
Remarques :
– Le résidu {R(TL )} est construit élément par élément par assemblage des résidus élémentaires.
– Le résidu doit être évalué avec précision.
Après avoir choisi un vecteur {TL0 }, on construit une suite d’approximations {TLi=1...n } telle que :
(
[KLL (TLi−1 )] {TLi } = {F̄L (TLi−1 )}
(10.6)
{R(TLn )} = 0
ou sous forme incrémentale :
[KLL (TLi−1 )] {∆TLi } = {F̄L (TLi−1 )} − [KLL (TLi−1 )] {TLi−1 } = {R(TLi−1 )}
{TLi } = {TLi−1 } + {∆TLi } (10.7)
{R(T n )} = 0
L
La figure (11) représente graphiquement cette méthode dans le cas d’une équation à une incon-
nue : K(T ) T = F (T )
Remarque : l’algorithme (10.7) nécessite l’assemblage et la factorisation du bloc [KLL (TLi−1 )] à chaque
itération. Si l’incrément de température est petit, on peut remplacer la première équation par (réso-
lution à conductivité constante) :
[KLL (TLl )] {∆TLi } = {R(TLi−1 )} , i>l (10.8)
où [KLL (TLl )] est la dernière matrice de conductivité calculée.
On donne :
A = 1 m2 , L = 100 mm
λ(0 ˚C) = 20 W/(m.˚C) , λ(100 ˚C) = 120 W/(m.˚C)
T1 = 20 ˚C, T3 = 100 ˚C
– représentation de la géométrie :
ξ+1 ∂x L
x(ξ) = L , J= =
2 ∂ξ 2
ξ (ξ − 1) ξ (ξ + 1)
T (ξ) = T1 + (1 − ξ 2 ) T2 + T3
2 2
où T1 , T2 et T3 sont les températures nodales.
Méthode de substitution
itération K = K22 (T2i−1 ) résidu ∆T2 T2 (en ˚C)
0 60.00
1 4266.67 42666.67 10.00 70.00
2 4480.00 -2133.33 -0.48 69.52
3 4469.84 96.75 0.02 69.55
4 4470.30 -4.41 -0.00 69.54
22 Méthode des éléments finis
Soit :
{R(TL )} = {F̄L (TL )} − [KLL (TL )] {TL } (10.9)
le résidu de l’équation (10.3).
Cas particulier : si la non linéarité se réduit à un échange de chaleur par radiation en milieu
infini (équation 2.2) :
4
ϕr = ε σ ( T∞ − T4 )
la matrice tangente est égale à :
Z
[Kt (TLi−1 )] = [KLL ] + 4 ε σ T 3,i−1 [NL ]T [NL ] dS (10.17a)
Sϕ
avec ½ ¾
i−1
£ ¤ {T i−1 }
T = [NL ] [NP ] L (10.17b)
{TP }
Les figures (13) et (14) représentent graphiquement ces deux méthodes dans le cas d’une équation à
un degré de liberté :
K(T ) T = F (T ) , R(T ) = F (T ) − K(T ) T (10.19)
∂R dK dF
Kt (T ) = − =K+ T− (10.20)
∂T dT dT
(b) Résolution de :
[K̄] {∆TLi } = {R(TLi−1 )}
où [K̄] est la matrice tangente [Kt (TLi−1 )] (méthode de Newton-Raphson) ou la dernière
matrice tangente calculée [Kt (TLl )] (méthode de Newton-Raphson modifiée)
(c) Mise à jour du champ de température :
Les faces 1 et 2 sont respectivement soumises à une température imposée T1 = 300 K et à un échange
de chaleur par rayonnement (émissivité : ε = 0.6 ; température extérieure : T∞ = 800 K).
soit
K T2 = F̄ (T2 )
avec :
λ λ 4
K= , F̄ = T1 + ε σ ( T∞ − T24 )
L L
où les températures sont exprimées en Kelvin.
∂ F̄ λ λ
Kt = K − = + 4 ε σ T23 , 4
R = ε σ ( T∞ − T24 ) + ( T1 − T2 )
∂T2 L L
Kt ∆T2i = Ri−1
λ λ
avec Kt = + 4 ε σ T23,i−1 , Ri−1 = ε σ ( T∞
4
− T24,i−1 ) + ( T1 − T2i−1 )
L L
T2i = T2i−1 + ∆T2i
|∆T2i | ≤ ε ?
Méthode de Newton-Raphson
Itération Kt (T2i−1 ) Résidu ∆T2 T2 (en K)
0 0.00
1 133.33 53934.59 404.51 404.51
2 142.34 -910.85 -6.40 398.11
3 141.92 -1.35 -0.01 398.10
26 Méthode des éléments finis
On donne :
– A = 1 m2 , L = 500 mm
– λ(0 ˚C) = 5 W/(m.K)) , λ(500 ˚C) = 20 W/(m.K))
– ε = 0.8 , T∞ = 500 ˚C
– h =100 W/(m2 .K)) , Tf = 20 ˚C
– représentation de la géométrie :
ξ+1 ∂x L
x(ξ) = L , J= =
2 ∂ξ 2
– représentation du champ de températures :
ξ (ξ − 1) ξ (ξ + 1)
T (ξ) = T1 + (1 − ξ 2 ) T2 + T3
2 2
La matrice de conductivité du mur est égale à :
Z 1
[K(T )] = A λ(T (ξ)) [B(ξ)]T [B(ξ)] J dξ
−1
Thermique 27
où
1£ ¤
[B] = 2 ξ − 1 −4 ξ 2 ξ + 1
L
Les températures nodales sont les solutions de l’équation non linéaire :
4 − T 4)
T1 A ε σ (T∞ 1
[K(T )] {T } = {F (T )} avec {T } = T2 et {F } = 0
T3 A h (Tf − T3 )
Cette équation est résolue par une méthode mixte : substitution pour la non-linéarité du matériau et
Newton-Raphson pour le rayonnement. À chaque itération, on résout :
avec :
{R(T i−1 )} = {F (T i−1 )} − [K(T i−1 )] {T i−1 }
4 A ε σ T13,i−1 0 0
[Kt (T i−1 )] = [K(T i−1 )] + 0 0 0
0 0 Ah
Itération ∆T1 ∆T2 ∆T3 T1 (en ˚C) T2 (en ˚C) T3 (en ˚C)
0 500.00 260.00 20.00
1 -87.27 37.89 73.18 412.73 297.89 93.18
2 -23.87 -28.86 2.49 388.86 269.03 95.67
3 3.00 -0.34 -2.29 391.86 268.69 93.38
4 0.13 0.51 -0.08 391.99 269.20 93.30
5 -0.07 -0.02 0.03 391.93 269.18 93.33
6 0.00 -0.01 -0.00 = 269.17 =
À l’instant t compris entre ts et ts+1 , en supposant une variation linéaire de la température sur
l’intervalle :
t = (1 − α) ts + α ts+1 = ts + α ∆t avec ∆t = ts+1 − ts , 0≤α≤1
{TL (t)} = (1 − α) {TL }s + α {TL }s+1 = {TL }s + α {∆TL } (11.1)
avec {∆TL } = {TL }s+1 − {TL }s
28 Méthode des éléments finis
d’où : ½ ¾
£ ¤ {TL }s + α {∆TL }
T (t) = NL NP (11.2)
{TP (t)}
On en déduit :
∂{TL } ∂α {∆TL }
{ṪL } = = (11.3)
∂α ∂t ∆t
En portant les expressions ci-dessus dans l’équation (6.20) il vient :
(
[K̄LL ] {∆TL } = {F̄L (t)}
(11.4a)
{TL }s+1 = {TL }s + {∆TL }
avec :
[K̄LL ] = [CLL ] + α ∆t [KLL ]
³ ´ (11.4b)
{F̄L (t)} = ∆t {FL (t)} − [CLP ] {ṪP (t)} − [KLP ] {TP (t)} − [KLL ] {TL }s
Ṫ + ω T = 0 avec T (0) = T0
d’où :
1 − ∆t (1 − α) ω
Ts+1 = A Ts avec A =
1 + α ∆t ω
Soit ωmax la plus grande valeur propre de [C]−1 [K]. On montre que ([2, 16, 11, 18, 26]) :
L
Ce mur est représenté par n éléments à deux nœuds de longueur .
n
Les matrices élémentaires sont égales à :
· ¸ · ¸
n λ A 1 −1 ρ cP A L 2 1
[k] = , [c] =
L −1 1 6n 1 2
12 λ n2
ωmax =
ρ c P L2
Remarque : si la non linéarité se réduit à un échange de chaleur par radiation en milieu infini (équa-
tion 2.2) :
4
ϕr = ε σ ( T∞ − T4 )
la matrice tangente est égale à :
Z
[K̄t (∆TLi−1 )] = [K̄LL ] + α ∆t 4 ε σ T 3,i−1 [NL ]T [NL ] dS (11.9a)
Sϕ
avec ½ ¾
i−1
£ ¤ {TL }s + α {∆T i−1 }
T = NL NP L (11.9b)
{TP (t)}
32 Méthode des éléments finis
λ cP α ρ
Matériau
W/(m.K) J/(kg.K) 10−6 K−1 kg/m3
Acier inox 35 476 15 7850
Aluminium 209 885 24 2700
Cuivre 393 384 16.5 8930
Plexiglas 0.18 900 85 1800
B Programmes Maple
B.1 lin 3n
Élément isoparamétrique à trois noeuds équidistants : calcul des matrices élémentaires.
restart:with(linalg):
# fonctions d’interpolation
N:=[xi*(-1+xi)/2,1-xi*xi,xi*(xi+1)/2];
B:=vector([(2*xi-1)/L,(-4*xi)/L,(2*xi+1)/L]):
# matrice de conductivité
k:=Matrix(3,3,(i,j)->int(B[i]*B[j]*lambda*A*J,xi=-1..1),shape=symmetric);
# matrice de capacité
c=Matrix(3,3,(i,j)->int(N[i]*N[j]*A*rho*cP*J,xi=-1..1),shape=symmetric);
# vecteur flux d^
u à une source volumique d’intensité q
f:=vector(3,i->int(N[i]*A*q*J,xi=-1..1));
B.2 nonlin 1
Résolution d’un problème non linéaire par la méthode de substitution.
restart:with(linalg):
substitution:=1:
conductivite_constante:=2:
Thermique 33
methode:=substitution;
L:=0.1:A:=1:
# températures imposées
T1:=20:T3:=100:
# interpolation
assume(xi,real):
x:=(1+xi)*L/2:J:=L/2:
N:=vector([xi*(xi-1)/2,1-xi*xi,xi*(xi+1)/2]):
B:=vector([(2*xi-1)/L,(-4*xi)/L,(2*xi+1)/L]):
lambda:=proc(T::vector)
local Txi:
Txi:=dotprod(T,N):
20+(120-20)/100*(Txi):
end:
T:=vector([T1,(T1+T3)*0.5,T3]);
precision:=0.1:
max_iterations:=20:
for iter from 1 to max_iterations do
K:=matrix(3,3,(i,j)->int(A*lambda(T)*B[i]*B[j]*J,xi=-1..1)):
if iter=1 then Kt1:=K[2,2]:fi:
Residu:=-K[2,1]*T[1]-K[2,3]*T[3]-K[2,2]*T[2]:
if methode=substitution then Kt:=K[2,2] else Kt:=Kt1:fi:
dT:=Residu/Kt:
T[2]:=T[2]+dT;
print("iteration = ",iter);
print("résidu",Residu);print("dT = ",dT);print("T2 = ",T[2]);
if abs(dT)<precision then break:fi:
if iter=max_iterations then print("non convergence en ",iter,"iterations");fi:
od:
dT2:=T[2]-0.5*(T[1]+T[3]);
F:=multiply(K,T):flux1:=F[1];flux3:=F[3];
plot([x,dotprod(T,N),xi=-1..1],
labels=["x en m","T en ˚C"],title="Température dans le mur");
B.3 nonlin 2
Résolution d’un problème non linéaire par la méthode de Newton-Raphson.
restart:
newton_raphson:=1:
newton_raphson_modifiee:=2:
34 Méthode des éléments finis
methode:=newton_raphson;
stefan:=5.67e-8;TCelsius:=273.15;
L:=0.3;
T1:=300;
Tinfini:=800;
lambda:=40;
emissivite:=0.6;
T2:=0;
precision:=0.01:
max_iterations:=20:
if methode=newton_raphson_modifiee
then Kt:=lambda/L+4*emissivite*stefan*T2^3;fi:
for iter from 1 to max_iterations do
if methode=newton_raphson
then Kt:=lambda/L+4*emissivite*stefan*T2^3:fi;
residu:=emissivite*stefan*(Tinfini^4-T2^4)-lambda/L*(T2-T1):
dT2:=residu/Kt:
T2:=T2+dT2;
print("iteration = ",iter);
print("Kt = ",Kt);
print("Résidu = ",residu);
print("dT2 = ",dT2);
print("T2 = ",T2);
if abs(dT2)<precision then break:fi:
if iter=max_iterations then print("non convergence en ",iter,"iterations");fi:
od:
B.4 nonlin 3
Résolution d’un problème non linéaire par une méthode mixte : substitution et Newton-Raphson.
restart:with(linalg):
stefan:=5.67e-8:TCelsius:=273.15:
L:=0.5:A:=1:
# convection
h:=100:Tfluide:=20+TCelsius:
# radiation
emissivite:=0.8:Tinfini:=500+TCelsius:
# interpolation
assume(xi,real):
x:=(1+xi)*L/2:
J:=L/2:
N:=vector([xi*(xi-1)/2,1-xi*xi,xi*(xi+1)/2]):
Thermique 35
B:=vector([(2*xi-1)/L,(-4*xi)/L,(2*xi+1)/L]):
TNodales_celsius:=proc(T::vector)
vector(3,i->T[i]-TCelsius):
end:
lambda:=proc(T::vector)
local Txi:
Txi:=dotprod(T,N):
5+(20-5)/500*(Txi-TCelsius):
end:
F:=proc(T::vector)
vector([A*emissivite*stefan*(Tinfini^4-T[1]^4),0,A*h*(Tfluide-T[3])]):
end:
T:=vector([Tinfini,(Tinfini+Tfluide)*0.5,Tfluide]):TNodales_celsius(T);
precision:=0.1:
max_iterations:=20:
for iter from 1 to max_iterations do
K:=matrix(3,3,(i,j)->int(A*lambda(T)*B[i]*B[j]*J,xi=-1..1)):
Residu:=matadd(F(T),multiply(K,T),1,-1):
# matrice tangente
K[1,1]:=K[1,1]+A*4*emissivite*stefan*T[1]^3:
K[3,3]:=K[3,3]+A*h:
dT:=linsolve(K,Residu):
T:=matadd(T,dT);
print("iteration = ",iter);print("dT = ",dT);
print("T = ",TNodales_celsius(T));
if norm(dT)<precision then break:fi:
if iter=max_iterations then print("non convergence en ",iter,"iterations");fi:
od:
dT2:=T[2]-0.5*(T[1]+T[3]);
flux1:=F(T)[1];flux3:=F(T)[3];
plot([x,dotprod(TNodales_celsius(T),N),xi=-1..1],
labels=["x en m","T en ˚C"],title="Température dans le mur");
C Programme Scilab
C.1 nonlin 3a
Résolution d’un problème non linéaire par une méthode mixte : substitution et Newton-Raphson.
Stefan=5.67e-8;
TCelsius=273.15;
L=0.5; // épaisseur en m
// rayonnement sur la face 1
emissivite=0.8;
Tinfini=500+TCelsius;
// convection sur la face 3
h=100;
Tfluide=20+TCelsius;
// vecteur T initial en K
T=[Tinfini;(Tinfini+Tfluide)/2;Tfluide]
// substitution + Newton-Raphson
max_iterations=10;
eps=1e-2;
convergence=%f;
printf(’\nItération dT1 dT2 dT3 ’);
printf(’T1 T2 T3 (degrés Celcius)\n’);
TC=T-TCelsius // vecteur T initial (degrés Celsius)
printf(’%5d %35.2f %7.2f %7.2f\n’,0,TC(1),TC(2),TC(3));
for i=1:max_iterations
// matrice de conductivité
c1=Lambda((TC(1)+TC(2))/2)*2/L;
c2=Lambda((TC(2)+TC(3))/2)*2/L;
K=[c1,-c1,0;-c1,c1+c2,-c2;0,-c2,c2];
// matrice tangente
Kt=K;
Kt(1,1)=Kt(1,1)+4*emissivite*Stefan*T(1)^3;
Kt(3,3)=Kt(3,3)+h;
// vecteur flux et vecteur résidu
Flux=[emissivite*Stefan*(Tinfini^4-T(1)^4);0;h*(Tfluide-T(3))]
Residu=Flux-K*T
dT=Kt\Residu // résolution du système linéaire par la méthode de Gauss
T=T+dT // mise à jour
TC=T-TCelsius; // températures en degrés Celsius
printf(’%5d %10.3f %7.3f %7.3f’,i,dT(1),dT(2),dT(3));
printf(’%9.2f %7.2f %7.2f\n’,TC(1),TC(2),TC(3));
if norm(dT,’inf’)<eps
convergence=%t;
printf(’\nConvergence en %d itérations\n\n’,i);break;
end
if i==max_iterations printf(’\nNon convergence en %2d itérations\n\n’,i);end
end;
if convergence
printf(’Résidu : ’);
printf(’R1 =%6.2f R2 =%6.2f R3 =%6.2f (W/m2)\n’,Residu(1),Residu(2),Residu(3));
printf(’Flux : F1 = %5.2f , F3 = %5.2f (W/m2) \n’,Flux(1),Flux(3));
printf(’T(2)-0.5*(T(1)+T(3)) = %5.2f degrés Celsius\n’,T(2)-0.5*(T(1)+T(3)));
end
Thermique 37
Références
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heat transfer , Nuclear Engineering and Design 51 (1979), p. 389–401.
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Method for Heat and Fluid Flow, Wiley, 2004.
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38 Méthode des éléments finis