Corrigé Du Devoir D0004-2010: Série de Questions Sur L'Ensemble Du Thème
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Non. Selon les articles L. 232-2 et L. 612-2 du Code de commerce, seules les sociétés
commerciales, les EPIC, les GIE et les personnes de droit privé non commerçantes ayant
une activité économique (comme les associations) qui dépassent au moins l’un des seuils
légaux suivants sont soumis à cette obligation comptable spécifique : 300 salariés et/ou
chiffre d’affaires HT d’au moins 18 000 000 euros (art. R. 232-2 et R. 612-3).
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14. Classez ces créances dans leur ordre de paiement suite à leur
déclaration à la procédure de sauvegarde :
créances de salaires
frais de justice
créances nées après le jugement d’ouverture mais nécessaires à la poursuite de
l’activité.
créances ordinaires nées après le jugement d’ouverture
créances nées avant le jugement d’ouverture
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20. Quels sont les différents types de sanctions pouvant être prononcées à
l’encontre des dirigeants d’entreprise en cas de procédure collective ?
Il peut s’agir :
Si vous avez su répondre à toutes ces questions sans faire de vérifications dans votre cours,
alors vous méritez des félicitations !... Vous maîtrisez très bien le régime et les différentes
procédures du droit des entreprises en difficulté.
Si ce n’est pas le cas, ne vous découragez pas, il y a énormément d’éléments à connaître…
Révisez bien tous les chapitres de cours concernant chacune de ces procédures.
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INTRODUCTION
Introduction à rédiger sur les procédures collectives : quelles sont-elles, quand, comment,
pourquoi interviennent-elles ? Comment se mettent-elles en place ? Quelles sont leurs
différentes périodes ?
Arrivés à la fin de la période d’observation, les acteurs de la procédure doivent mettre en
place un plan de redressement de l’entreprise : il faut l’élaborer, puis choisir une solution
entre la continuation de l’activité ou la cession de l’entreprise.
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A. PRINCIPES
L'entreprise peut se redresser, mais cela signifie qu’il faut :
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L'exécution des engagements pris par les associés ou actionnaires ou par les nouveaux
souscripteurs est subordonnée à l'acceptation du plan par le tribunal.
Ce sont des mesures ultimes que l’on ne prend que si la survie de l’entreprise est en jeu.
Le tribunal peut alors :
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le délai de réflexion est plus long que pour les autres créanciers : 6 semaines au lieu
de 30 jours (c'est-à-dire 4 semaines) ;
le défaut de réponse vaut rejet des demandes et non pas acceptation ;
que le refus résulte d'un écrit ou du silence de l'administration, désormais le tribunal
qui arrête le plan de continuation de l'entreprise aura la possibilité d'imposer des
délais uniformes de paiement (comme pour les créanciers « ordinaires » qui refusent
de donner leur accord), sans pouvoir imposer de remise.
Étendue du droit de remise du Trésor public :
impôts directs : des remises totales ou partielles peuvent être accordées aussi bien
sur le principal de l'impôt que sur les pénalités ;
contributions indirectes : il ne peut y avoir de remise sur le principal en ce qui
concerne la TVA et l'enregistrement ; des remises totales ou partielles, sur les
pénalités et sanctions fiscales peuvent en revanche être accordées ;
enfin des cessions de rang de privilège ou d'hypothèque ou l'abandon de ces sûretés
peuvent, sans extinction préalable de la créance, être accordées.
Étendue du droit de remise des organismes de prévoyance et de Sécurité sociale : seule
une remise totale ou partielle des majorations de retard (et non des cotisations elles-mêmes)
afférentes aux cotisations échues et non réglées peut être accordée. Cette remise n'est pas
subordonnée au versement préalable des cotisations en souffrance.
Paiement immédiat des créances garanties par le superprivilège des salaires et dont l'AGS
est le créancier subrogé, paiement immédiat des créances salariales dont le montant n'a pas
été avancé par l'AGS ou n'a pas fait l'objet d'une subrogation, et paiement immédiat des
petites créances.
Il était d'usage, auparavant, de solliciter un bref délai pour le règlement des créances
superprivilégiées : si l'AGS semblait disposée à accorder des délais, compte tenu des
sommes en jeu, cela permettait de présenter un plan de continuation.
Aujourd'hui, changements très importants depuis la loi du 25 janvier 1985 :
possibilité pour le tribunal d'accorder des remises pour les créances privilégiées ;
si aucun accord n'a pu être conclu, le tribunal peut en tout état de cause imposer des
délais pour le règlement des créances privilégiées.
Ce pouvoir exorbitant dont bénéficie le tribunal peut constituer un moyen de pression et
faciliter les négociations avec les créanciers privilégiés.
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C’est une innovation datant de la loi de 1985 car auparavant, les concordats étaient
difficilement envisageables ou bien souvent échouaient du fait de l'importance du passif
privilégié.
De même, cette mesure devrait être de nature à permettre une meilleure prévention, en
raison du fait que les créanciers privilégiés devront être désormais plus vigilants.
Telle est l'idée principale de la loi : « dès l'ouverture de la procédure, les tiers sont admis à
soumettre à l'administrateur des offres tendant au maintien de l'activité de l’entreprise, selon
une ou plusieurs des modalités… », c'est-à-dire soit la continuation, soit la cession.
C’est l'administrateur qui fixe le délai pour le dépôt des offres de cession d'entreprise.
B. OFFRE DE REPRISE
Cette offre, tout en intégrant les indications exigées par la loi, devra se présenter de la façon
suivante :
le plan industriel : il s'agit pour le repreneur de démontrer ses capacités à la
reprise
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d'emploi, les garanties souscrites pour assurer l'exécution de l'offre et enfin les prévisions de
cessions d'actifs au cours des deux années suivant la cession.
Le tribunal retiendra l'offre qui offrira les meilleures garanties et permettra le mieux de
préserver l'emploi et de désintéresser les créanciers.
Les offres ne peuvent être ni modifiées, ni retirées après la date du dépôt du rapport de
l'administrateur et cela jusqu'à la décision du tribunal arrêtant le plan (à condition que cette
décision intervienne dans le mois de ce dépôt).
Au vu du rapport de l'administrateur, le tribunal peut ordonner la cession totale ou partielle
de l'entreprise si le débiteur est dans l'impossibilité d'en assurer lui-même le redressement :
la cession intervient lorsqu'à l'issue de la période d'observation, l'administrateur constate
l'impossibilité pour l'entreprise de solder son passif.
Le tribunal ordonne alors la cession de l'entreprise, « dans le but de maintenir une partie des
activités susceptibles d’exploitation autonome et rentables, de préserver les emplois qui y
sont attachés » et nomme un commissaire à l’exécution du plan. Le produit de la cession
doit permettre d’apurer le passif, il ne s’agit donc pas d’un but de maintien global de
l’entreprise.
En exécution du plan arrêté par le tribunal, l'administrateur reste en fonction pour passer
tous les actes nécessaires à la réalisation de la cession. L’administrateur a donc pour
mission d’exécuter le plan de cession arrêté par le tribunal et dans cette attente, il peut, sous
sa responsabilité, confier au cessionnaire la gestion de l'entreprise cédée.
Il y a cession des contrats continués ou nouveaux de l’entreprise cédée au cessionnaire et
transfert des contrats de travail.
Le cessionnaire doit payer le prix de cession et en offrir des garanties de paiement, sinon à
défaut de paiement du prix de cession, le tribunal désignera, d'office ou à la demande du
commissaire à l'exécution du plan, ou du procureur de la République, ou de tout intéressé,
un mandataire ad hoc dont il déterminera la mission pour faire exécuter le plan.
Concernant l'apurement du passif, le rachat ne porte que sur les actifs et il n'y a pas de
reprise de dettes. C'est le prix de cession qui doit permettre de désintéresser les créanciers.
La mission du commissaire à l'exécution du plan dure jusqu'au paiement intégral du prix de
cession.
Le prix de cession est réparti, par le commissaire à l’exécution du plan, entre les créanciers
suivant leur rang ; et le tribunal prononce la clôture des opérations après régularisation des
actes nécessaires à la cession, paiement du prix et réalisation des actifs non compris dans
le plan.
Les créanciers recouvrent, après le jugement de clôture, leur droit de poursuite individuelle
dans les limites de l'article L. 622-32 du Code du commerce.
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