Ziada Abdennour F1

République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Scientifique
Université 8Mai 1945 – Guelma
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département d’Electronique et Télécommunications
Mémoire de Fin d'Etude

Pour l’Obtention du Diplôme de Master Académique
Domaine : Sciences et Techniques

Filière : Télécommunications
Spécialité : Réseau et Télécommunications
Conception et Réalisation des Antennes RFID
Présenté par :
Ziada Abdennour
Sous la direction de :
Mr. MAHRI Omar
Année Universitaire : 2021-2022

Remerciement
Je remercie tout d’abord Dieu le tout puissant qui j'ai accordé la volonté et le courage pour
l’accomplissement de ce travail.
J'exprime mes remerciements avec grand plaisir et grand respect à mon cher encadreur: Mr.
Mehri Omar professeur de l’université 8 MAI 1945 Guelma à celui qui m'a fourni le sujet de cette
thèse, pour sa disponibilité, sa gentillesse, son soutien et ses encouragements, je ne le remercierai
jamais assez. Grâce à lui j'ai pu réaliser ce travail.
Je remercie également tous mes professeurs pendant mes cursus universitaire au sein de
l’université de Guelma pour leur soutien et leur accueil chaleureux et sympathique.
Je remercie également les membres du jury d'avoir accepté d'étudier ce travail.
Et pour toutes les raisons imaginables, je ne remercierai jamais assez les parents pour leur
dévouement.
Encore un dernier remerciement à toute personne qui a contribué de près ou de loin dans la
réussite de ce modeste travail.
i
Dédicace
Je dédie ce travail :
A mes très chers parents qui ont toujours été là pour moi, et qui m'ont
donné un magnifique modèle de labeur et de persévérance. J'espère
qu'ils trouveront dans ce travail toute ma reconnaissance et tout mon
amour.
Mes adorables amies : AYMEN MEROUR, AMINE MADI, MALIK
KIRATI, KHAOULA, MANEL, FERIEL, ROMAYSSA Qui sont
toujours à mes côtés et n’ont jamais cessé de me soutenir.
A mes chers frères : HAFSSI AMMAR, HAZDA, KAMAL,
DJABER, HAROUN, AMMAR, YACINE, MAHIOU, MEROUAN,
OUSSAMA, PAYZA, DOUDI, MINOU, RAID, SEIF, KARIM, TAHAR,
AKREM…
A ma adorable famille que dieu la protéger
A tous les enseignants pendant les années passées d’études
Hommage respectueux
En fin à toute ma promotion de Télécommunications Et à tous
ceux qui ont contribué de près ou de loin pour que ce Projet soit
possible, Je vous dis merci.
ZIADA ABDENNOUR
ii
RESUME
L’identification par Radio Fréquence (RFID) est une technologie émergente qui promet
d’être omniprésente dans un futur proche, elle permet l’identification d’objets en échangeant
des données à travers des signaux Radiofréquence tels que la traçabilité, suivi médical de
l’état d’une patient, le pilotage de la production, Etc...
Ce projet de fin d’étude vise à concevoir des antennes imprimées pour des applications
RFID opérant dans la bande UHF et SHF sur le logiciel CST spécialement les antennes
dipôles à base des motifs fractales. Pour cela deux conceptions d’antennes ont été présentées.
Pour les deux antennes fractales nous avons optimisé leur géométrie et leur dimensions
avec le logiciel CST afin de déterminer leur paramètres qui influencent le plus leur
performances.
Les performances pour les deux antennes ont été également évaluées à travers la
représentation du coefficient de réflexion, du diagramme de rayonnement en 2D et 3D et du
gain. La validation des résultats pour la deuxième antenne à donner beaucoup de précision
entre les résultats mesurées et simulées en termes de coefficient de réflexion.
Mots clés : Tag, lecteur, système RFID, antennes RFID, UHF passives, Puces RFID UHF.
iii
ABSTRACT
Radio Frequency Identification (RFID) is an emerging technology that promises to be
ubiquitous in the near future, it allows the identification of objects by exchanging data
through Radio Frequency signals such as traceability, medical monitoring of the state of a
patient, production management, etc...
This end-of-study project aims to design printed antennas for RFID applications
operating in the UHF and SHF band on the CST software, especially bipolar antennas based
on fractal patterns. For this, two antenna designs have been presented.
For the two fractal antennas we have optimized their geometry and their dimensions
with the CST software in order to determine their parameters which most influence their
performance.
The performances for the two antennas were also evaluated through the representation
of the reflection coefficient, the radiation pattern in 2D and 3D and the gain. The validation of
the results for the second antenna to give a lot of precision between the measured and
simulated results in terms of reflection coefficient.
Keywords: Tag, reader, RFID system, RFID antennas, passive UHF RFID, UHF RFID
chips.
iv
‫ملخص‬
‫تحديد الترددات الراديوية (‪ ) RFID‬هي تقنية ناشئة تعد بأن تكون موجودة في كل مكان في المستقبل القريب ‪ ،‬فهي‬
‫تسمح بتحديد األشياء من خالل تبادل البيانات من خالل إشارات التردد الالسلكي مثل التتبع والمراقبة الطبية لحالة المريض‬
‫وإدارة اإلنتاج ‪ ،‬إلخ ‪...‬‬
‫يهدف مشروع نهاية الدراسة هذا إلى تصميم هوائيات مطبوعة لتطبيقات ‪ RFID‬التي تعمل في نطاق ‪ UHF‬و‬
‫‪ SHF‬على برنامج ‪ ،CST‬وخاصة الهوائيات ثنائية القطب بنا ًء على أنماط كسورية ‪ .Fractal‬لهذا ‪ ،‬تم تقديم تصميمين‬
‫للهوائي‪.‬‬
‫بالنسبة للهوائيين الكسوريين ‪ ،‬قمنا بتحسين هندستهما وأبعادهما باستخدام برنامج ‪ CST‬من أجل تحديد معلماتهما‬
‫التي تؤثر بشكل كبير على أدائها‪.‬‬
‫ضا تقييم أداء الهوائيين من خالل تمثيل معامل االنعكاس ومخطط اإلشعاع ثنائي األبعاد وثالثي األبعاد والكسب‪.‬‬
‫تم أي ً‬
‫التحقق من صحة النتائج للهوائي الثاني إلعطاء قدر كبير من الدقة بين النتائج المقاسة والمحاكاة من حيث معامل االنعكاس‪.‬‬
‫كلمات مفتاحية ‪ :‬بطاقة ‪ ،‬قارئ ‪ ،‬نظام ‪ ، RFID‬هوائيات ‪ ، RFID‬سلبي ‪ ، UHF RFID‬رقائق ‪.UHF RFID‬‬
‫‪v‬‬
TABLE DES MATIÈRES
TITRES PAGES
REMERCIEMENT i
DEDICACE ii
RESUME iii
TABLES DES MATIERES vi
LISTES DES FIGURES ix
LISTE DES TABLEAUX xi
LISTE DES ABREVIATIONS xii
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART DE LA TECHNOLOGIE RFID
I.1 INTRODUCTION 4
I.2 BREF HISTORIQUE DE LA RFID 4
I.3 LES DIFFERENTS COMPOSANTS D’UN SYSTEME RFID 5
I.3.1 LECTEURES RFID 5
I.3.2 LE TAG RFID (ETIQUETTE) 6
I.4 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN SYSTEM RFID 7
I.5 DIFFERENTS TYPES DES ETIQUETTES 7
I.5.1 ETIQUETTES AVEC PUCE 7
I.5.2 ETIQUETTES SANS PUCE 9
I.6 FREQUENCES DE FONCTIONNEMENTS DU SYSTEME RFID 10
I.7 NORMES DES SYSTEMES RFID 11
I.8 ETAT DE L’ART DES SYSTEMES RFID UHF PASSIFS 12
I.8.1 PROTOCOLE DE COMMUNICATION 13
I.8.2 PROTOCOLE DE TRANSFERT D’ENERGIE 13
I.8.2.1 TRANSFERT D’ENERGIE CONTINU 14
I.8.2.2 TRANSFERT D’ENERGIE SEQUENTIEL 14
I.8.3 ARCHITECTURE D’UN LECTEUR RFID UHF 15
I.8.3.1 L’EMETTEUR 16
I.8.3.2 LE RECEPTEUR 16
I.8.3.3 LE CIRCULATEUR 17
I.8.3.4 EMISSION ET RECEPTION 17
I.8.4 ARCHITECTURE DU TAG RFID UHF PASSIF 18
I.8.4.1 L’ANTENNE 19
I.8.4.2 LE BLOC DE REDRESSEMENT 19
I.8.4.3 LE BLOC DE DEMODULATION 19
I.8.4.4 CIRCUIT LOGIQUE (MEMOIRE) 20
I.8.4.5 LE BLOC DE MODULATION 20
I.9 APPLICATION DE LA TECHNOLOGIE RFID 21
I.10 AVANTAGES ET INCONVENIENTS D’UN SYSTEME RFID 22
I.10.1 AVANTAGES 22
I.10.2 INCONVENIENT 23
I.11 CONCLUSION 24
CHAPITRE II: ETAT DE L’ART DES ANTENNES RFID
II.1 INTRODUCTION 26
II.2 LES PARAMETRES FONDAMENTAUX DES ANTENNES 26
II.2.1 LES PARAMETRES CIRCUITS 26
II.2.1.1 L’IMPEDANCE 27
vi
II.2.1.2 LE COEFFICIENT DE REFLEXION 27
II.2.1.3 LE RAPPORT D’ONDE STATIONNAIRE 28
II.2.1.4 LE COEFFICIENT DE TRANSMISSION 28
II.2.1.5 LA BANDE PASSANTE 29
II.2.1.6 LE COEFFICIENT DE QUALITE 29
II.2.2 LES PARAMETRES DE RAYONNEMENT 29
II.2.2.1 LE DIAGRAMME DE RAYONNEMENT 29
II.2.2.2 LA DIRECTIVITE 31
II.2.2.3 LE GAIN 31
II.2.2.4 LES REGIONS DU CHAMP ELECTROMAGNETIQUE 31
II.2.2.5 L’EFFICACITE DE RAYONNEMENT 32
II.2.2.6 LA POLARISATION 33
II.3 LES ANTENNES FILAIRES ET IMPRIMEES 35
II.3.1. LES ANTENNES FILAIRES 35
II.3.1.1. LES ANTENNES LONGILIGNES 35
II.3.1.2. LES ANTENNES A BOUCLE 35
II.3.1.3. LES ANTENNES A HELICE 36
II.3.2. LES ANTENNES IMPRIMEES 37
II.3.2.1 LE SUBSTRAT 37
II.3.2.2 LES ELEMENTS RAYONNANTS 38
II.4 LA PUCE DANS LES SYSTEMES RFID 39
II.4.1. LES PUCES RFID UHF 39
II.4.2. DIFFERENTES TYPES DE PACKAGINGS 39
II.4.2.1 PACKAGING DIE 39
II.4.2.2 PACKAGING EN BOITIERS STANDARD 40
II.4.2.3 PACKAGING STRAP 40
II.4.2.4 BOUCLE MAGNETIQUE 41
II.5 TECHNIQUE D’ADAPTATION D’IMPEDANCE POUR LES TAGS RFID
41
UHF PASSIF
II.5.1 T-MATCH STRUCTURE 41
II.5.2 ADAPTATION AVEC UNE BOUCLE A COUPLAGE INDUCTIF 42
II.5.3 ADAPTATION PAR FENTE (ENCOCHE) 43
II.6 ETAT DE L’ART SUR LES ANTENNES RFID 44
II.7 CONCLUSION 45
CHAPITRE III: CONCEPTION ET SIMULATION D’ANTENNES POUR SYSTEME
RFID
III.1 INTRODUCTION 47
III.2 LA METHODOLOGIE DE CONCEPTION D’ANTENNES DE TAGS
47
RFID PASSIFS
III.3 ANTENNE DIPOLE FRACTALE RFID ADAPTEE A 50 Ω 48
III.3.1 FRACTALE DE HILBERT 48
III.3.1.1 ITERATIONS DEUX 48
III.3.1.2 ANTENNE BI-BANDE (2.45 & 5.8GHZ) 49
III.3.1.3 ITERATIONS TROIS 52
III.3.1.4 ANTENNE MONOBANDE (2.45GHZ) 52
III.4 REALISATION 55
III.4 .1 DESCRIPTION DU MATERIEL 55
III.4 .2 LE MODELE REALISÉ 56
III.4 .3 MESURES EXPERIMENTALES 57
III.5 CONCLUSION 58
vii
CONCLUSION GENERALE 61
REFERENCES 63
viii
LISTE DES FIGURES
Titres Pages
Chapitre I: Etat de L’art de la technologie RFID
Figure I.1 : Exemple d’un Lecteur RFID fixe 6
Figure I.2 : Exemple d’un Lecteur RFID mobile 6
Figure I.3 : Tag RFID 7
Figure I.4 : Fonctionnement d’un système RFID 7
Figure I.5 : Exemple d'une étiquette RFID UHF passive 8
Figure I.6 : RFID UHF avec Etiquette semi-passive 8
Figure I.7 : Etiquette RFID active 9
Figure I.8 : Exemple tag sans puce 9
Figure I.9 : Représentation schématique d’une communication RFID 13
Figure I.10 : Principales procédures de communication RFID 14
Figure I.11 : Schéma bloc d’un lecteur 16
Figure I.12 : Exemple de chaîne d’émission classique 16
Figure I.13 : Exemple de chaîne de réception classique 17
Figure I.14 : Le circulateur 17
Figure I.15: Emission/réception d’un lecteur RFID UHF, (a) Architecture bi
18
statique, (b) Architecture mono statique
Figure I.16: Schéma bloc d’un tag RFID UHF 18
Figure I.17: Circuit redresseur 19
Figure I.18: Détecteur d’enveloppe 20
Figure I.19: Réflexion de l’onde incidente grâce à la technique de modulation de
21
charge
Chapitre II: Etat de L’art des antennes RFID
Figure II.1 : Diagramme de rayonnement d’une antenne classique en coordonnées
30
polaires
Figure II.2 Exemples de diagramme de rayonnement d'antenne 31
Figure II.3 : Illustration des régions du champ électromagnétique d’une antenne 32
Figure II.4 : Représentation de la rotation dans le temps du vecteur champ
34
électromagnétique d’une onde plane dans le plan xy (Ez = 0)
Figure II.5 : Schéma d'une antenne filaire 35
Figure II.6 : Schéma d'une antenne à boucle 36
Figure II.7 : Schéma d'une antenne à hélice 36
Figure II.8 : Géométrie d’une antenne patch de forme arbitraire 38
Figure II.9 Différentes formes élémentaires de patch 38
Figure II.10 : Puce RFID en packaging Die 40
Figure II.11 : Puce RFID en packaging standard de type SOT23 40
Figure II.12 : Puce RFID en packaging Strap 40
Figure II.13 : Puce RFID en packaging en boucle magnétique 41
Figure II.14 : La configuration T-Match et le circuit équivalent 42
Figure II.15 : La Configuration à boucle à couplage inductif et son circuit équivalent 42
Figure II.16 : La Configuration par fente et son circuit équivalent 44
Chapitre III: Conception et Simulation d’antennes pour système RFID
Figure III.1 : Méthodologie de conception d’antennes de tags RFID passifs 48
Figure III.2 : Géométrie de Hilbert à l’itération deux, a) structure de première
49
itération, b) structure de deuxième itération
ix
Figure III.3 : Structure de l’antenne dipôle fractale à l’itération 2 49
Figure III.4 : Coefficient de réflexion de l’antenne dipôle fractale bi-bande (2.45
50
&5.8 GHz)
Figure III.5: Diagramme de rayonnement 2D&3D dans les deux fréquences 2.45
51
GHz et 5.8 GHz de l’antenne dipôle fractale bi-bande
Figure III.6 : Structure de troisième itération de Hilbert 52
Figure III.7 : Structure de l’antenne dipôle fractale à l’itération 3 53
Figure III.8 : Coefficient de réflexion de l’antenne dipôle fractale mono-bande (2.45
53
GHz)
Figure III.9 : Diagrammes de rayonnement de l’antenne dipôle fractale mono-bande
54
à la fréquence 2.45 GHz
Figure III.10 : Impédance d’entrée de l’antenne dipôle fractale mono-bande
55
(2.45Ghz)
Figure III.11: La machine ProtoMat E44 56
Figure III.12: (a) antenne dipôle fractale mono-bande simulée, (b) antenne dipôle
57
fractale mono-bande réalisée
Figure III.13: Coefficient de réflexion simulé et mesuré de l’antenne dipôle fractale
58
mono-bande (2.45 GHz)
x
LISTE DES TABLEAUX
Titres Pages
Chapitre I: Etat de L’art de la technologie RFID
Tableau I.1:Bref historique de la RFID 5
Tableau I.2: Fréquences RFID 10
Tableau I.3: Comparatif de tous les domaines fréquentiels de la RFID 11
Tableau I.4 : Normes ISO/IEC régissant le fonctionnement de la RFID 12
Chapitre II: Etat de L’art des antennes RFID
39
Tableau II.1 : Exemple de puces RFID-UHF disponible dans le marché
Chapitre III: Conception et Simulation d’antennes pour système RFID
Tableau III.1 : Dimensions optimisées de l’antenne dipôle fractale Bi-Bande 50
Tableau III.2 : Dimensions optimisées de l’antenne dipôle fractale Mono-Bande 53
xi
LISTE DES ABREVIATIONS
RFID: Radio-Frequency Identification.
LF: Low Frequency.
HF: Haut Frequency.
UHF: Ultra haute fréquence (Ultra High Frequency).
SHF: Super High Frequency
ISO: International Organization for Standardization.
EPC: Electronic Product Code GLOBAL.
RTF: Reader Talk First.
TTF: Tag Talk First.
TOTAL: Tag Only Talk After Listening
ASK: Amplitude Shift Key.
PSK: Phase Shift Keying.
CST: Computer Simulation Technology.
CST MWS: Computer Simulation Technology Micro Wave Studio.
dB: decibels.
dBi: decibel isotopic.
xii
INTRODUCTION
GENERALE
Introduction Générale
L'identification par radiofréquence (RFID) est une technologie relativement nouvelle,

qui a été développée durant la Seconde Guerre mondiale de manière intensive pour les
applications de suivi et d'accès comme l'identification des objets dans l'entreposage, le
contrôle d’accès, la gestion de la chaîne d'approvisionnement et d'autres processus
d'automatisation. La technologie RFID utilise des puces ou tags RFID sans fil peu coûteuses
qui stockent des données relatives à l'article, elles sont actuellement identifiés et suivis dans le
monde entier. Un lecteur à proximité peut avoir accès à ces données stockées. Contrairement
à la bande magnétique correspondante et la technologie des codes à barres, la RFID ne
nécessite pas de contact direct ni de ligne de contact visuel. Les antennes du tag et celles du
lecteur sont responsables de l’établissement de la communication entre le lecteur et
l’étiquette. Raison pour laquelle, leur conception requière de l’attention et de la précision afin
d’obtenir une communication cohérente.
L’objectif de notre projet de fin d’étude est de faire une contribution à l'étude et à la
conception des antennes pour Tag RFID spécialement deux antennes dipôles à base des motifs
fractales l'un d'eux bi-bande et l'autre mono-bande, qui vaut la peine d'aller jusqu’à la
réalisation, ainsi que la validation des résultats à donner beaucoup de précision entre les
résultats mesurées et simulées en terme de coefficient de réflexion.
Le présent mémoire est structuré en trois chapitres :
Dans le premier chapitre, nous présentons un état de l’art de la technologie RFID où

nous rappellerons tout d’abord l’historique de la technologie RFID et les différents
composants de système RFID, nous décrirons ensuite les principes de fonctionnement de ces
systèmes, ainsi que les différents types des étiquettes (étiquettes avec puce et sans puce).
Nous présenterons ensuite les fréquences et les normes des systèmes RFID et aussi nous
établissons un état de l'art sur les systèmes RFID UHF passif, nous donnerons ensuite les
différents domaines d’application. Nous attirerons l’attention sur les avantages et les
inconvénients.
Le deuxième chapitre sera consacré aux paramètres fondamentaux des antennes RFID
tels que les paramètres circuit (impédance, Rapport d’Onde Stationnaire, bande passante, ...)
et les paramètres de rayonnement (gain, directivité, diagramme de rayonnement, ...). Nous
discuterons sur les antennes filaires et imprimées. Puis nous parlerons sur la puce dans les
systèmes RFID, ainsi que leurs types de packagings, et nous allons citer les techniques
1
Introduction Générale
d’adaptation d’impédance pour les tags RFID UHF passif. Avant d’entamer le dernier
chapitre, nous parlerons sur un état de l'art sur les antennes RFID.
Le troisième chapitre est consacré à la conception, la simulation et à la réalisation

d’antennes dipôles imprimées fractals associées à des tags RFID. Nous allons d'abord définir
le logiciel utilisé CST, et la méthodologie de travail. Nous entamerons ensuite la simulation
de l'antenne dipôle fractale RFID adaptée à 50 Ω, en commençant par la conception de
l’antenne bi-bande dipôle à base de Hilbert à la deuxième itération. Ensuite nous allons faire
la conception de l’antenne mono-bande dipôle à base de Hilbert à la troisième itération. Tous
les résultats de simulation sont suivis par des commentaires. Puis nous allons passer à la
réalisation pour l'un des deux antennes pour valider nos résultats. Le travail est achevé par une
conclusion générale.
2
CHAPITRE I :
ETAT DE L’ART DE LA
TECHNOLOGIE RFID
Chapitre I Etat de L’art de la technologie RFID
I.1 INTRODUCTION
L'identification par radiofréquence, mieux connu comme la RFID, est une technologie
intelligente qui est très performante, flexible et convient bien pour des opérations
automatiques. A la différence d'autres technologies d'identification comme les codes à barres,
la RFID est une méthode d'identification automatique qui utilise les ondes radio pour lire les
données contenues dans des dispositifs appelés étiquettes ou Tags RFID. La technologie
RFID est utilisée principalement pour surveiller, identifier et suivre des objets, des animaux et
des personnes à distance en utilisant les ondes radio.
Ce premier chapitre est organisé comme suit. Nous introduirons quelques notions sur
la technologie RFID, ainsi que son historique et son évolution au fil du temps. Les différents
constituants d’un système RFID seront décrites à savoir le lecteur, les tags et système de
traitement de données, nous donnons aussi les principes de fonctionnement, et quelques
applications. Ensuite, les différents types de tags ainsi que les fréquences de fonctionnement
de la technologie RFID seront détaillées, et nous allons parler sur l'état de l'art des systèmes
RFID UHF passif, ainsi que quelques applications de la technologie RFID. Nous terminerons
par les différents avantages et inconvénients de la technologie RFID.
I.2 BREF HISTORIQUE DE LA RFID

La technologie de la communication passive souvent utilisée dans la RFID a été
présentée pour la première fois dans l'ouvrage de Henry Stockman « La communication par
les moyens du pouvoir réfléchi » en 1948 [1]. Identifier un ami ou un ennemi (IFF) est l'une
des premières applications du système d'identification par radiofréquence qui a été développé
par la Royal Air Force britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. Le tableau I.1.
Dresse un historique rapide de l'évolution de la RFID.
4
1920 La genèse de la technologie RFID selon une approche d'échafaudage basée

sur le principe de fonctionnement a été largement contestée selon diverses
sources.
1948 Les études d’Harry Stockman ont donné lieu aux premiers articles
scientifiques sur la RFID.
1960 Les premiers exemples d’identification par radio fréquences (RFID) ont été
développés et brevetés où le premier tag fait son apparition.
1972 Les Tags basés sur un circuit résonateur LC ont conduit à la première grande
implémentation commerciale de la RFID par Schlage Lock Company (USA)
dans les années [2].
1980 Avant les années 80 les systèmes RFID restent donc une technologie
confidentielle, à usage militaire pour le contrôle d'accès aux sites sensibles,
notamment dans le nucléaire. Et dans les années 80, les développements
technologiques ont permis l'apparition du tag passif qui s'affranchit de source
d'énergie embarquée sur l'étiquette, réduisant de ce fait son coût et sa
maintenance.
1990 Le début de la normalisation pour une interopérabilité des équipements RFID
[2]. IBM, Philips, TI, Tagsys, Motorola produisent des tags RFID pour les
bandes 915 MHz et 2.4 GHz. La diode Schottky CMOS permet la fabrication
de la puce RFID.
2000 Un « boom » des applications grâce la miniaturisation de la technologie
quelques années. La taille des étiquettes RFID dépend uniquement des
dimensions des antennes des tags. Les fabricants des produits RFID (lecteurs,
tags et puces) deviennent nombreux partout dans le monde.
2004 La mise en place du standard EPC pour la RFID UHF sous la norme ISO
18000-6C [2, 3,4].
2007 Première conférence internationale, IEEE exclusivement sur la thématique
RFID.
2010 La conférence IEEE RFID-TA fait son apparition de même que la RFID sans
puce intègre le marché. Du point de vue de la régulation, la RFID gagne des
nouvelles bandes de fréquence et profite de quelques milliwatts
supplémentaires autorisés sur certaines fréquences.
Tableau I.1:Bref historique de la RFID [2].
I.3 LES DIFFERENTS COMPOSANTS D’UN SYSTEME RFID

Un système RFID se compose toujours de deux composants: le tag et le lecteur.
I.3.1 LECTEURES RFID
Le lecteur RFID est un ensemble d’équipements fixes ou mobiles, constitué

essentiellement d’une antenne et d’un module RF. Dès lors que le tag se retrouve dans la zone
d’action du lecteur, une énergie est fournie au tag pour qu’il puisse fonctionner. Il envoie des
commandes spécifiques et reçoit en retour des informations contenues dans la puce. Dans un
autre cas de figure le lecteur peut lire et écrire, ainsi les informations reçues sont envoyées
vers un autre dispositif qui va se charger du traitement des données (ordinateur). Les
5
fréquences utilisées sont variables et dépendent du type d’application. On distingue deux

types de lecteurs :
a) Lecteur fixe
Il est monté de manière fixe, sous forme de bornes ou bien de portiques. Un exemple
d’un Lecteur RFID fixe est illustré par la figure I.1.
Figure I.1 : Exemple d’un Lecteur RFID fixe.

b) Lecteur mobile
Prend l’apparence d’un flasher. Dans ce cas c’est le lecteur qui se déplace donc plus
besoin de déplacer le tag. Un exemple d’un Lecteur RFID mobile est illustré par la figure I.2.
Figure I.2 : Exemple d’un Lecteur RFID mobile.
I.3.2 LE TAG RFID (ETIQUETTE)
Aussi appelé transpondeur, associé à l’élément à identifier. Il est capable de répondre à

une demande venant d’un lecteur. Il est muni d'une puce contenant les informations et d'une
antenne pour permettre les échanges d'informations [5]. Un exemple d’un tag RFID est illustré
par la figure I.3.
6
Figure I.3 : Tag RFID.
I.4 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN SYSTEM RFID

L’étiquette contient toutes les données relatives à l'objet qui l'identifie de façon
unique. Les données, stockées dans une puce électronique «chip», peuvent être lues grâce à
une antenne qui reçoit et transmet des signaux radio vers et depuis le lecteur ou interrogateur.
Le lecteur, fixe ou mobile, est le dispositif qui est en charge de la lecture des étiquettes RFID
situées dans son champ de lecteur et capable de convertir les ondes radio de l’étiquette en un
signal numérique qui peut être transféré à un ordinateur [6]. La figure I.4. présente le
fonctionnement général d'un système RFID.
Figure I.4 : Fonctionnement d’un système RFID.
I.5 DIFFERENTS TYPES DES ETIQUETTES

I.5.1 ETIQUETTES AVEC PUCE
Les étiquettes RFID peuvent être classées en trois grandes catégories : les étiquettes
passives, les étiquettes semi-passives (ou semi-actives) et les étiquettes actives [7].
7
a) étiquette passive
Cette étiquette n’a aucune source d’énergie intégrée, telle qu’une batterie. Elle transmet alors
l’information au lecteur par rétrodiffuser (retourner) une partie de l’énergie propagée à courte
distance qu’elle reçoit. Ces étiquettes à moindre coût sont généralement plus petites et
possèdent une durée de vie quasi-illimitée. En contrepartie, elles nécessitent une quantité
d’énergie non négligeable de la part du lecteur pour pouvoir fonctionner [8].
Nous présentons sur la figure I.5 les composants d'une Etiquette RFID passive (substrat
FR4, antenne en cuivre, puce (chip)). La puce et l'antenne constituent l’étiquette RFID et sont
fixés ensemble sur un support physique (substrat) [9].
Figure I.5 : Exemple d'une étiquette RFID UHF passive.

b) étiquette semi-passive
Une étiquette semi-passive peut être équipée de batterie pour maintenir la mémoire dans
l’étiquette ou pour assurer des fonctions supplémentaires [7].Ces étiquettes peuvent inclure
des capteurs leur permettant de détecter les variations environnementales comme la
température. De telles étiquettes ont un rayon considérablement plus long que les étiquettes
passives. La batterie n’est pas utilisée pour émettre des signaux mais pour agir comme des
étiquettes passives au niveau communication. Un exemple d’une étiquette semi passive est
montré sur la figure I.6 [10].
Figure I.6 : RFID UHF avec Etiquette semi-passive.
8
c) étiquette active
Les étiquettes actives transmettent un signal à un lecteur et peuvent être lues à partir de
100 pieds (35 mètres) ou plus [11]. La batterie de ce type d’étiquettes leur permet d’émettre
un signal RF en réponse au lecteur, d’actionner les capteurs environnementaux intégrés et
d’enregistrer des informations dans l’étiquette allant jusqu’à 10 kbits [8].Les étiquettes actives
sont plus puissantes que les étiquettes passives et semi-passives. Cependant, elles sont
également plus chères que les étiquettes passives et semi-passives. Un exemple d’une
étiquette RFID active est montré par la figure I.7.
Figure I.7 : Etiquette RFID active.
I.5.2 ETIQUETTES SANS PUCE
Ce sont des étiquettes qui ne contiennent pas des puces RFID ni aucun autre circuit
électronique, elles exploitent des propriétés physiques et chimiques de certaines structures et
matériaux pour encoder les données [12].Ce type d'étiquette sans puce permet d’avoir des
coûts de fabrication très bas, cela est dû au fait que le coût de puce et d’assemblage
antenne/puce, représentent une proportion considérable sur le coût total d’un tag.
Actuellement, il n’existe sur le marché que les étiquettes sans puce de type SAW (Surface
Acoustics Wave) [12].Un exemple d’un tag sans puce est montré par la figure I.8.
Figure I.8 : Exemple tag sans puce.
9
I.6 FREQUENCES DE FONCTIONNEMENTS DU SYSTEME RFID

La RFID s’est vue attribuer quatre domaines fréquentiels LF, HF, UHF et SHF dépend
du type d’application visée et les performances recherchées. Le Tableau I.2 résume les
fréquences RFID [13].
Dénomination Fréquence RFID

LF : Basses fréquences 125, 134-135 KHz
HF : Hautes fréquences 13.56 MHz
UHF : Ultra-hautes 433 MHz, 860-960 MHz
fréquences
SHF : Micro-ondes 2.45 GHz , 5.8 GHz
Tableau I.2: Fréquences RFID.
Selon la fréquence de fonctionnement, la RFID fonctionne selon deux principes différents :
 Pour les bandes LF et HF, le transfert d’énergie se fait par couplage inductif. Les
antennes de la station de base et du tag se comportent alors comme de simples bobines
(en champ proche : 𝐿 < 𝜆/2𝜋), L est la distance de lecture et 𝜆 c’est la longueur
d’onde. Pour communiquer son identifiant, le tag fait varier une charge influant sur
l’inductance de la bobine et donc sur le couplage avec le lecteur [13].
 Le fonctionnement en UHF et SHF repose sur le principe de rétrodiffusion, le tag se
trouve donc dans le champ lointain. Le même signal envoyé par la station de base est
renvoyé par le tag après modulation d’amplitude par variation du coefficient de
réflexion [13]. Ces gammes de fréquence permettent d’avoir des portées et débits plus
importants.
La comparaison de tous les domaines fréquentiels de la RFID est représentée dans le

tableau I.3.
10
Low High Ultra High Super High

Frequency Frequency Frequency (UHF) Frequency SHF
(LF) (HF)
433 MHz 2.45 GHz
Fréquences
125 KHz 13.56 MHz
860-960 MHz 5.8 GHz
134-135 KHz
Principe de Couplage inductif Rétrodiffusion
fonctionnement
Taille de tag Grand Moyen Petit Petit
Portée< 0.5m Portée < 1 m Portée < 10 m Portée < 2 m

Débit <1 Débit=26 Débit=30kbits/s Débit > 100
kbit/s kbit/s Peu Importante Kbits/s
Caractéristiques atténuable par atténuation en Importante

Peu
l’eau, présence de métal et atténuation en
atténuable
beaucoup par de l’eau. présence de
par l’eau et le
le métal.
métal. métal et de l’eau.
Quelques Le suivi des Carte à puce, Grande distribution, Suivi des

domaines animaux, clé badge, carte de télépéage. produits,
télépéage.
d’application de voiture. Transport.
Tableau I.3: Comparatif de tous les domaines fréquentiels de la RFID [14].
I.7 NORMES DES SYSTEMES RFID
L’interopérabilité des équipements RFID (lecteurs et tags) exige une normalisation

quant à leur mode de fonctionnement. Pour une fréquence d'utilisation donnée, n'importe quel
tag doit être lu par n'importe quel lecteur. C’est la définition du protocole de communication
11
de l’interface-air. L’ISO (International Organisation for Standardization) et l’IEC

(International Electrotechnical Commission) [15] sont des organismes qui établissent des
standards d’opérations pour différentes technologies. Ils travaillent ensemble notamment pour
toutes standardisations concernant les technologies de l’information.
L’ISO/IEC a rédigé des normes relatives à l’identification et la gestion des objets ou

équipements dans la série des protocoles d’interface ISO 18000 conçus pour des opérations de
logistique. Ces normes couvrent toute la gamme des fréquences utilisées dans le monde en
matière de RFID. Les différentes normes sont regroupées dans le Tableau I.4. Il est à noter
que la norme ISO/IEC 18000-5, pour un fonctionnement à 5,8 GHz a été abandonnée faute de
consensus.
Normes Objectif
ISO/IEC18000- Architecture générale et paramètres à
1
normaliser.
ISO/IEC 18000- Paramètres pour les communications par
2
interface air jusqu’à 125 KHz.
3
interface air à 13,56 MHz.
4
interface air à 2,45 GHz.
6
interface air entre 0,86-0,96 GHz.
7
interface air à 0,433 GHz.
Tableau I.4 : Normes ISO/IEC régissant le fonctionnement de la

RFID [15].
I.8 ETAT DE L’ART DES SYSTEMES RFID UHF PASSIFS
Nous avons vu les intérêts de la technologie RFID UHF passive comparativement aux
autres technologies de radio-identification. Nous allons maintenant nous consacrer à la
présentation des procédures de communication et des architectures relatives à cette
technologie.
12
I.8.1 PROTOCOLE DE COMMUNICATION
Lors d’une communication, un signal est émis sans modulation du lecteur vers le tag
appelée liaison montante (up Link), et la réponse du tag vers le lecteur est appelée liaison
descendante (down Link). Dès lors que le tag se trouve à proximité du lecteur la puce sera
alimentée. Dans la liason montante, la communication, proprement dite, peut débuter et ainsi
le tag peut commencer à transmettre ou bien attendre une requête du lecteur et répondre par la
suite [16]. La Figure I.9 illustre le principe d’une communication RFID.
Figure I.9 : Représentation schématique d’une communication RFID

On peut donc différencier deux types de protocoles qui sont : le TTF et RTF.
a)- PROTOCOLE TTF (TAG TALK FIRST)
Dans ce type, dès que la puce est alimentée la communication est entamée par le tag, ainsi la
liaison montante n’existe pas, seule la liaison descendante est présente, mais lorsqu’un
nombre important de tags annoncent leur présence ceci peut créer un conflit. Pour remédier au
problème, il existe une autre variante du protocole TTF qui est le TOTAL (Tag Only Talk
After Listening) [16].
b)- PROTOCOLE RTF (READER TALK FIRST)
Le lecteur engage la communication en envoyant des requêtes, quand le tag se trouve dans le
champ d’action ce dernier transmet alors son identifiant, il est mis en place dans la majorité
des systèmes RFID. Dans ce cas l’identification simultanée de tous les objets peut s’avérer
difficile [16].
I.8.2 PROTOCOLE DE TRANSFERT D’ENERGIE
On peut classer les systèmes RFID suivant plusieurs caractéristiques, l’une d’elle est le
transfert d’énergie, d’en il en existe deux types : continu et séquentiel [17].
13
I.8.2.1 Transfert d’énergie continu
L’énergie est transmise continuellement et sans interruption durant tout l’intervalle de

communication, les données peuvent être transférées simultanément ou bien en alternance.
Ces deux modes sont appelés FDX (Full-Duplex) et HDX (Half-Duplex) [17].
a)- Mode FDX
La transmission d’énergie est toujours continue, l’échange de données est simultanée entre le
lecteur et le Tag. Ces deux éléments jouent à la fois le rôle d’émetteur et récepteur. Pour
pouvoir différencier entre les liaisons montante et descendante, il faut donc deux modulations,
en général la puce RFID crée une sous porteuse pour réaliser un décalage fréquentiel [17].
b) Mode HDX
Le transfert d’énergie est continu, mais dans ce cas l’échange de données se fait en alternance,
ce qui implique que la modulation aussi. Le tag et le lecteur prennent le rôle d’émetteur et
récepteur chacun à leur tour, ce type est d’une grande simplicité par rapport au précédent,
mais il reste la question du stockage externe d’énergie qui engendre un coût élevé de
fabrication [17].
I.8.2.2 Transfert d’énergie séquentiel
Le transfert d’énergie est discontinu et régulier, les données sont transférées en même
temps lors de la liaison descendante, ce type de protocole est très utilisé lorsque les
communications s’effectuent du Tag vers le lecteur [17]. Ces différentes procédures sont
représentées sur la Figure I.10.
Figure I.10 : Principales procédures de communication RFID.
14
Dans les dispositifs RFID en place à ce jour, le mode d’échange de données le plus
couramment employé est le mode « half duplex », ce qui signifie que le lecteur et le tag
communiquent entre eux alternativement, par tranches de temps, et non pas simultanément.
Dans le cas d’une procédure HDX, le protocole de communication entre un lecteur et un tag
est composé de trois phases :
Une phase de réveil du tag : le lecteur envoie une onde électromagnétique vers le tag
pour lui permettre de s’alimenter en énergie nécessaire à son fonctionnement et de se
mettre dans un état d’attente des instructions à venir du lecteur.
Une phase d’instruction : le lecteur envoie une instruction au tag. Cette transmission
se réalise sur porteuse. Elle se traduit par une variation en phase ou en amplitude de
l’onde électromagnétique envoyée. Parallèlement à l’envoi de ces instructions, le
lecteur doit assurer l’alimentation du tag. Un compromis doit être trouvé lors de la
mise en forme du signal envoyé par le lecteur afin d’assurer de façon optimale ces
deux fonctions. Cette mise en forme nécessite donc un choix judicieux du codage de
l’information, de la technique de modulation et des temps de transmissions [18].
Une phase de lecture : le tag envoie sa réponse au lecteur. Après réception des
instructions du lecteur, le tag se met en mode rétro-modulation. Là encore, un
compromis doit être trouvé entre ce transfert de données descendant et la puissance
que le tag doit continuer à absorber afin d’assurer son alimentation. La rétro-
modulation est un point critique de la conception des tags RFID.
I.8.3 ARCHITECTURE D’UN LECTEUR RFID UHF
Le lecteur constitué d’un circuit, qui émet des ondes radio à travers une antenne, et
d’un autre circuit qui reçoit et décode les informations envoyées par le tag, et les envoie au
dispositif base des données [19]. La séparation des signaux émis et reçus se fait à l’aide d’un
circulateur. L’antenne isotrope du lecteur qui rayonne de l’énergie qui se propage dans toutes
les directions pour atteindre le tag. Un lecteur est illustré sur la Figure I.11 :
Nous allons décrire plus en détail la partie radiofréquence qui présente pour nous plus
d’intérêts.
15
Figure I.11 : Schéma bloc d’un lecteur.

I.8.3.1 L’émetteur
L’émetteur du lecteur RFID envoi les requêtes au tag, et il fournit un signal

d’alimentation pour le tag passif. Les données arrivent codées de la partie numérique, elles
sont filtrées en bande de base puis modulées grâce à une porteuse générée par un oscillateur.
Le signal modulé est ensuite amplifié avant d'être transmis, pour fournir une puissance de
sortie suffisante. Le schéma bloc d’une chaîne d’émission classique d’un lecteur RFID est
donné dans la figure I.12
Figure I.12 : Exemple de chaîne d’émission classique.
I.8.3.2 Le récepteur
Un schéma bloc d’une chaîne de réception classique d’un lecteur RFID est donné dans
la figure I.13. Le signal reçu est d’abord amplifié à l’aide d’un amplificateur faible bruit
(LNA - Löw Noise Amplifier), filtré puis démodulé.
16
Figure I.13 : Exemple de chaîne de réception classique.
I.8.3.3 Le circulateur
Les circulateurs sont constitués d’au moins trois ports d’accès orientés à 120° les uns
des autres autour d’un conducteur central, figure I.14. Il fonctionne de la façon suivante : la
puissance entrant par l’accès K sort totalement par l’accès suivant K+1.
Figure I.14 : Le circulateur.

Les circulateurs sont largement utilisés dans les systèmes microondes tels que
la séparation des signaux d’émission et de réception, le multiplexage et le
démultiplexage de canaux de télécommunications.
I.8.3.4 Emission et réception
L’émission et la réception des signaux peuvent se faire de deux façons :
 Par l’utilisation de deux antennes, l’une réalisant l’émission et l’autre réalisant
la réception (Figure I.15 (a)). Ce type d’architecture est dit bi statique. Il
demande une bonne isolation entre les deux antennes. Un système de ce genre
est composé en général de deux antennes à polarisation circulaire croisée
(polarisation droite et polarisation gauche).
17
 Par l’utilisation d’une seule antenne réalisant l’émission et la réception (Figure I.15
(b)). Ce type d’architecture est dit mono statique. La séparation des signaux émis et
reçus se fait à l’aide d’un coupleur directionnel ou d’un circulateur. Cette architecture
est souvent la plus rencontrée car elle est moins encombrante et économique.
(a) Architecture bi statique. (b) Architecture mono statique.
Figure I.15: Emission/réception d’un lecteur RFID UHF.
I.8.4 ARCHITECTURE DU TAG RFID UHF PASSIF

Le tag radiofréquence est composé d’une puce contenant les informations, qui
est reliée à une antenne permettant de recevoir et de répondre aux requêtes radio émis
depuis un lecteur. Un tag RFID UHF est constitué d’un étage redresseur, d’un
démodulateur, d’un modulateur, d’un étage de mémorisation des informations
transmises par le signal modulant ou des informations stockées localement, et d’une
horloge. La figure I.16 montre le schéma bloc d’un tag RFID UHF.
Figure I.16: Schéma bloc d’un tag RFID UHF.
Le signal envoyé du lecteur est reçu par l’antenne du tag qui va le convertir en un courant
alternatif, de ce dernier le tag va extraire la puissance et l’information. L’étiquette doit alors
18
interpréter les données qui en résultent, pouvant nécessiter l’écriture dans la mémoire non
volatile, et agir sur l’impédance de l’antenne de telle façon à moduler le signal rétrodiffusé
vers le lecteur.
I.8.4.1 L’antenne
L’antenne est un élément conducteur qui transforme une énergie électrique en énergie
de rayonnement électromagnétique, ainsi cette dernière l’a traduise en courant électrique
induit. Le choix de l’antenne d’un tag dépend très étroitement de l’application visée.
I.8.4.2 Le bloc de redressement
La fonction de récupération de l’énergie est généralement assurée par un redresseur

c’est l’élément le plus important dans le tag RFID passif. Il doit fournir la tension continue
nécessaire avec un maximum d’efficacité possible, c’est cette tension qui permet
l’alimentation du tag [20]. La tension est redressée par une diode qui permet au courant de
circuler dans une direction, le signal résultant est lissé à l’aide d’un condensateur de stockage
pour créer une tension plus ou moins constante assurant l’alimentation de la puce durant la
phase de rétro-modulation. La figure I.17 représente un circuit redresseur.
Figure I.17: Circuit redresseur.

I.8.4.3 Le bloc de démodulation
La démodulation consiste à récupérer le signal informatif modulant qui est contenu

dans la partie supérieure (ou inférieure) de l’enveloppe du signal modulé. Généralement, la
démodulation d’amplitude est réalisée par un détecteur d’enveloppe qui présente l’avantage
d’être très simple.
Le schéma de base du détecteur d’enveloppe est décrit par la figure I.18.Le principe
consiste à utiliser une diode pour bloquer la partie négative du signal modulé en amplitude. Le
19
filtre RC élimine la porteuse et sa constante de temps doit être judicieusement choisie. La

sortie du circuit sera une tension dont les variations suivent l’enveloppe de la tension d’entrée.
Figure I.18: Détecteur d’enveloppe.
I.8.4.4 Circuit logique (mémoire)
La taille de la mémoire des tags RFID est généralement de quelques octets à plusieurs
kilooctets. Les mémoires peuvent être en lecture seule, mais aussi en lecture/écriture. Dans les
systèmes très simples, les données du tag et le numéro de série sont écrites sur la puce lors de
la fabrication et ne peuvent pas être modifiées. A l’inverse, dans les systèmes plus complexes,
le lecteur peut écrire des données sur le tag.
Les trois principalement types de mémoire sont :
• Les EEPROMs (Electrically Erasable Programmable Read-Only Memory).

• Les FRAMs (Ferromagnetic Random Access Memory).
• Les SRAMs (Static Random Access Memory).
I.8.4.5 Le bloc de modulation
Lorsque le lecteur fournit une porteuse non modulée au tag pour assurer un support
physique à la communication de retour, elle laisse ce dernier agir totalement à sa guise selon
son propre mode de fonctionnement.
Pour la RFID UHF la fonction de rétro-modulation est assurée par un système de modulation
de la charge à l’entrée de l’antenne. Cette dernière est commandée par la partie numérique du
tag. La modulation de charge entraine une variation du coefficient de réflexion au niveau de
l’interface entre l’antenne du tag et la puce. En d’autres termes, elle consiste en une variation
de l’impédance d’entrée de la puce. Il est possible de faire varier la partie réelle et/ou la partie
imaginaire de cette impédance. Ainsi, en fonction du signal binaire qui commande la
20
modulation de charge et en fonction du type de modulation, le signal incident est plus ou

moins réfléchi comme indiqué sur la figure I.19. Sur cette figure, l’impédance Zt représente
une charge adaptée à l’impédance de l’antenne.
Figure I.19: Réflexion de l’onde incidente grâce à la technique de modulation de charge [21].
La qualité de la modulation dépend de la facilité avec laquelle on peut différencier les

deux états binaires, lors de la démodulation. Pour une modulation de type ASK, cela consiste
à avoir une différence d’amplitude maximal entre l’état haut et l’état bas. On l’obtient, lorsque
l’on passe de l’adaptation et la désadaptation de l’antenne. Cependant la désadaptation de
l’antenne implique une réflexion totale de l’onde incidente, donc la récupération d’énergie
devient impossible, raison pour laquelle l’indice de la modulation ASK est souvent choisi de
manière à avoir un compromis entre la récupération de l’énergie et la qualité de la
transmission de données.
En ce qui concerne la modulation PSK, la qualité de la modulation dépend du

déphasage que l’on peut obtenir. Cette technique présente l’avantage de pouvoir procurer la
même quantité d’énergie au tag, quel que soit l’état binaire du signal modulant au détriment
d’une détection difficile de la rétro-modulation et d’un coût plus important au niveau du
lecteur [22].
I.9 APPLICATION DE LA TECHNOLOGIE RFID
Aujourd'hui, l'utilisation de systèmes RFID se développe rapidement. Alors, nous pouvons

trouver cette technologie dans diverses applications de tous les jours. Les applications de la
technologie RFID peuvent être classées dans deux catégories :
 Applications de la communication RFID en champ proche NFC (Near Field

Communication) tels que le paiement par téléphone portable ou d'une carte bancaire,
21
la lecture des articles de marchandises emballées, contrôle d'accès (badges

d'entreprise, clefs de voiture, cartes de transport...).
 Applications de la communication RFID en champ lointain FFC (Far Field
Communication) tels que la gestion de la chaîne d'approvisionnement, la gestion des
biens, les contrôles d'accès et le suivi et à la traçabilité de produits.
I.10 AVANTAGES ET INCONVENIENTS D’UN SYSTEME RFID [23]
I.10.1 AVANTAGES
 Possibilité de modification de données
Pour les étiquettes à lectures et écritures multiples, les données gravées peuvent subir des
modifications à tout moment par les personnes autorisées. Pour le code à barres les données
inscrites restent figées une fois qu'elles sont imprimées.
 La vitesse de marquage
Les étiquettes RFID peuvent être incorporées dans le support de manutention ou les
emballages, et les données concernant les produits sont introduites ou modifiées en une
fraction de seconde au moment de la constitution de groupage logistique par les serveurs
(ordinateurs), ce qui permet aussi une grande vitesse de lecture. Le code à barres dont le
principe est d’être imprimé sur un support en papier (de caractères) qui devra ensuite être
codé en opération manuelle ou mécanique nécessite un temps beaucoup plus long.
 Grand volume de données

Les étiquettes RFID peuvent contenir de données dont les caractères peuvent aller jusqu'à plus
de 15000 caractères. Ce nombre élevé de caractères ne nécessite qu'une minime proportion
pour être stockés à raison de 1000 caractères/mm2, contrairement aux codes à barres dont la
capacité est inférieure aux centaines à raison de 50 caractères/dm2.
 Protection des contenus
Les contenus des étiquettes RFID étant de données numériques peuvent être en partie ou en
tout sujets à une réglementation d'accès ou une protection par un mot de passe en lecture ou
écriture. Avec cette protection contre l'accès des informations imprimées sur l'étiquette, la
contrefaçon et le vol s'avèrent difficiles.
22
 Durée de vie
Les étiquettes RFID peuvent avoir une durée de vie de dizaines d'années. Les données au
cours de ces années peuvent subir de modifications plus d'un million de fois selon le type de
l'étiquette avec un maximum de fiabilité.
 Meilleure accessibilité et résistante aux effets extérieurs
Les étiquettes de la technologie RFID fonctionnant avec les ondes électromagnétiques n'ont
pas besoin de contact ou de visée optique. Leur liaison avec le système est établie dès qu'elles
entrent dans les champs électromagnétiques. Les étiquettes RFID sont insensibles à la
poussière, aux taches, aux frottements, à l'humidité. En plus la lecture peut être effectuée en
vrac, permettant la lecture simultanée de plusieurs étiquettes.
I.10.2 INCONVENIENT
 Prix
Le coût d'implantation d'un système RFID est relativement élevé, ce qui suscite des
préoccupations concernant le retour sur investissement. Bien que les coûts d'acquisition des
étiquettes RFID soient élevés, elles sont facilement rentabilisées sur les produits à grand coût
et grande importance. Cependant pour les produits à grande consommation et à faible coût, les
étiquettes code-barres s'avèrent rentables compte tenu de leurs coûts bas.
 Interférence des ondes
Les informations et données gravées sur une étiquette peuvent être sujettes à des interférences
des ondes entre elles. Et dès que plusieurs étiquettes se retrouvent dans le champ de lecture,
les données sont saisies par le lecteur en même temps. Les études sont en cours de finalisation
pour la parcellisation et le groupage des fréquences en fonction des applications, et pour
assurer l'unicité de captage des informations rien que par le lecteur autorisé.
 Perturbations métalliques
La lecture des étiquettes RFID peut aussi être perturbée par la proximité dans le champ
électromagnétique des éléments métalliques ce qui affecterait fortement la réussite de la
technologie dans le domaine de production métallique.
 Interchangeabilité
La plupart de compagnies utilisent déjà la technologie des étiquettes RFID pour le suivi et la
traçabilité de produits en circuit interne, c'est-à-dire leur suivi et traçabilité en ne quittant pas
23
la compagnie. Étant donné qu'à ce jour la plupart de compagnies utilisent chacune ses propres
logiciels RFID, un produit qui quitte une compagnie pour une autre ne pourra pas être lu à
moins que les deux compagnies utilisent le même système RFID.
 Sécurité
À ce jour et au niveau actuel de la technologie du système RFID, il ressort que les risques sur
le plan des équipements notamment les puces RFID utilisées pour l'identification et le
stockage de données, il y a risque de piraterie ou contrefaçon par clonage. Et de plus en plus,
on parle de virus RFID. Ces virus sont capables de se reproduire et ainsi perturber les
identifications des étiquettes ou le transfert des données dans le réseau.
I.11 CONCLUSION
Ce chapitre permet d’avoir une vue d’ensemble sur la technologie RFID. Cette
technologie permet de recueillir des données automatiquement tandis que des
microcontrôleurs sont en cours d'exécution, ce qui réduit l'intervention humaine. Les progrès
récents dans la fabrication de semi-conducteurs ont permis de réduire le coût de la RFID à un
point qu'il est désormais rentable d'utiliser la RFID à grande échelle, comme le domaine
médical et commercial. Tandis que ses applications extrêmement nombreuses et
s’enrichissent tous les jours avec des nouvelles idées. Le chapitre suivant concerne l’état de
l’art des antennes RFID.
24
CHAPITRE II:
ETAT DE L’ART DES
ANTENNES RFID
Chapitre II Etat de L’art des antennes RFID
II.1 INTRODUCTION
Les antennes constituent actuellement un des éléments clés des systèmes sans fils
modernes. Le rôle d’une antenne est de convertir l’énergie électrique d’un signal en énergie
électromagnétique transportée par une onde électromagnétique (ou inversement). Le transport
d’énergie par une onde électromagnétique va donc permettre le transfert d’information sans
support physique à travers un canal ou une liaison radioélectrique, à condition que l’onde
électromagnétique soit modulée par un signal informatif.
Ainsi, l’antenne est toujours le premier élément dans une chaîne de réception ou le dernier
élément dans celle d’émission dans un système de communication. Pour réaliser des antennes
il y a une grande variété de techniques, chacune d’elles possède ses propres caractéristiques et
sert à une application bien déterminée.
Dans ce deuxième chapitre, D'abord nous allons définir quelques paramètres et

caractéristiques des antennes, Ensuite, nous allons discuter sur les antennes filaires et
imprimées, par la suite nous allons parler sur la puce dans les systèmes RFID plus
spécifiquement les puces UHF et nous allons citer quelques modèles des puces existantes dans
le marché actuel, ainsi que leurs types de packagings. Aussi nous allons expliquer quelques
techniques d’adaptation d'impédance pour les tags RFID UHF passif. Enfin, on terminera par
un état de l'art sur les antennes RFID.
II.2 LES PARAMETRES FONDAMENTAUX DES ANTENNES
L'antenne, dans sa définition la plus générale, est la conversion d'une puissance électrique
incidente en une puissance électromagnétique rayonnée dans une direction particulière. Pour
caractériser une antenne tag, il existe deux paramètres principaux à prendre en considération :
 Paramètres électriques : influent directement sur le comportement de l'antenne

(circuit).
 Paramètres de rayonnement : permettent de propager des ondes
électromagnétiques.
II.2.1 LES PARAMETRES CIRCUITS
La connaissance des paramètres électriques (circuits) est cruciale pour déterminer les
caractéristiques d’adaptation de l’antenne.
26
II.2.1.1 L’impédance
Une antenne est caractérisée, d'un point de vue électrique par son impédance.
L’expression de l’impédance se présente sous forme complexe 𝑍𝑎 , où la partie réelle est une
résistance liée au rayonnement𝑅𝑟 et la partie imaginaire, une réactance (II.1) liée aux
pertes𝑅𝑙 .
𝑍𝑎 = 𝑅𝑎 + 𝑗𝑋𝑎 (II. 1)
Où 𝑍𝑎 , 𝑅𝑎 et 𝑋𝑎 sont respectivement l’impédance, la résistance et la réactance de l’antenne,

à ses bornes d'entrée.
L’énergie dissipée par 𝑅𝑟 correspond à l’énergie rayonnée par l’antenne, et l’énergie

dissipée par 𝑅𝑙 correspond quant à elle aux pertes de conduction, aux pertes diélectriques et
aux pertes d’onde de surface de l’antenne [5].
𝑅𝑎 = 𝑅𝑟 + 𝑅𝑙 (II. 2)
II.2.1.2 Le coefficient de réflexion
Une antenne s’adapte à une ligne de transmission à impédance caractéristique 𝑍0 réelle

(Généralement 50 Ω ou 75 Ω). Le coefficient de réflexion d’une antenne 𝛤 est défini par
l’équation (II.3) suivante :
𝑍𝑎 − 𝑍0
Γ= (II. 3)
𝑍𝑎 + 𝑍0
Lors de la réflexion des ondes, celles incidentes et réfléchies peuvent être en phase, dans
ce cas la tension est maximale(𝑉𝑚𝑎𝑥 ) peut exprimer par (II.4).
𝑉𝑚𝑎𝑥 = 𝑉𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒 + 𝑉𝑟é𝑓𝑙𝑖𝑐ℎ𝑖𝑒 (II. 4)
Si les deux sont en opposition de phase, l'amplitude résultante est une tension minimale(𝑉𝑚𝑖𝑛 )
peut exprimer par (II.5).
𝑉𝑚𝑖𝑛 = 𝑉𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒 − 𝑉𝑟é𝑓𝑙𝑖𝑐ℎ𝑖𝑒 (II. 5)
Le ROS et le coefficient de réflexion peuvent être définis par les relations (II.6) et (II.7)
suivantes :
𝑉𝑚𝑎𝑥
𝜌= (II. 6)
𝑉𝑚𝑖𝑛
𝑉𝑟é𝑓𝑙𝑖𝑐ℎ𝑖𝑒
Γ= (II. 7)
𝑉𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒
Le coefficient de réflexion S11 est toujours inférieur ou égal à 1. On le définit en
décibel (dB) par l’équation(II.8) suivante :
27
𝑆11 = 20. 𝑙𝑜𝑔 (Γ) (II. 8)

Dans le cas où il n’y a pas de ligne de transmission entre l’antenne et une charge qui
peut ne pas présenter une impédance réelle. Il faut dans ce cas maximiser la puissance
transmise à la charge [23]. Le rapport (II.9) entre la puissance réfléchie par une charge et la
puissance maximale totale pouvant lui être transmise est définie par le coefficient de réflexion
en puissance Γ ∗ :
∗
𝑍𝐶 − 𝑍𝑎∗
Γ = (II. 9)
𝑍𝐶 + 𝑍𝑎∗
Dans le cas où la charge est complexe conjuguée à l’impédance de l’antenne (𝑍𝑐 =𝑍𝑎 *),
le maximum de la puissance lui est transmise (𝛤 ∗ = 0).
II.2.1.3 Le rapport d’onde stationnaire
Pour une antenne, si l’adaptation n’est pas réalisée entre l'impédance de la ligne de
transmission et l'impédance de l’antenne, les ondes subissent des réflexions vers la source
causant ainsi le phénomène d'interférences avec les ondes incidentes et donnant naissance à
des ondes stationnaires caractérisées par le Rapport d'Ondes Stationnaires (ROS) défini par la
relation (II.10) suivante :
1 + |Γ|
𝜌 = (II. 10)
1 − |Γ|
Le ROS est toujours supérieur ou égal à 1, La valeur maximale du ROS généralement admise
pour la sécurité du matériel est de 2 ce qui donne un paramètre S11 inférieur ou égale à-10 dB
II.2.1.4 Le coefficient de transmission
Le coefficient de transmission en puissance T, est le rapport de la puissance transférée à une

charge sur la puissance totale maximum pouvant lui être transférée. Il est défini par la relation
(II.11) suivante :
𝑇 = 1 − |Γ ∗ |2 (II. 11)
Où|Γ ∗ |2 correspond aux pertes d’insertions.
Le coefficient de transmission peut également être exprimé en fonction des impédances

d’une antenne et de sa charge 𝑍𝑎 et 𝑍𝑐 . Cette relation (II.12) est d’une grande importance en
RFID, parce qu’elle correspond au rapport entre la puissance transférée à une puce RFID et la
puissance totale maximum pouvant lui être transmise.
4𝑅𝑎 𝑅𝑐
𝑇= (II. 12)
|𝑍𝑐 + 𝑍𝑎 |2
28
II.2.1.5 La bande passante
La largeur de bande d’une antenne est considérée comme étant l’ensemble des fréquences
comprises entre une fréquence minimale 𝐹𝑚𝑖𝑛 et une fréquence maximale 𝐹𝑚𝑎𝑥. C’est un
paramètre exprimé en pourcentage (%) est qui se calcule en générale de la façon suivante
(II.13).
∆𝑓
𝐵𝑊 = . 100 (II. 13)
𝑓
Les différentes caractéristiques des antennes ne variant pas de la même manière avec la
fréquence, la détermination de la largeur de bande d’une antenne n’est donc pas unique. Les
paramètres habituellement considérés pour la déterminer sont relatifs aux diagrammes de
rayonnement (gain, direction et largeur du lobe principal, polarisation) et/ou à l’impédance
(impédance d’entrée, efficacité de rayonnement, coefficient de réflexion, ROS…).
En RFID, la bande passante est directement reliée aux critères de performances attendues
pour un tag RFID. Le niveau de puissance transmis acceptable 𝑇 est défini en fonction de la
distance de lecture souhaitée pour une application donnée.
II.2.1.6 Le coefficient de qualité
Le coefficient de qualité 𝑄 d’un circuit résonant est défini comme étant égal à 2𝜋 fois le
rapport de l’énergie emmagasinée sur l’énergie perdue dans un cycle. Pour une antenne,
l’énergie perdue correspond à l’énergie rayonnée et à l’énergie dissipée par les pertes de
conduction et par les pertes diélectriques.
𝑒𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘é𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒

𝑄 = 2𝜋 (II. 14)
𝑒𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑖𝑠𝑠𝑖𝑝é𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
II.2.2 LES PARAMETRES DE RAYONNEMENT
Les paramètres de rayonnement renseignent sur les qualités de l'antenne à réceptionner

ou à transmettre un signal.
II.2.2.1 Le diagramme de rayonnement
Plusieurs paramètres du rayonnement d’une antenne sont définis à partir du diagramme

de rayonnement tel que l’ouverture, le niveau de puissance et la directivité du lobe secondaire,
ainsi que les informations concernant la capacité d’une antenne à rayonner dans l’espace [5].
29
Figure II.1 : Diagramme de rayonnement d’une antenne classique en coordonnées polaires.
Lors d’envoi d’énergie, le diagramme de rayonnement montre qu’il se compose d’un

lobe principal où un maximum de gain est concentré, mais une portion de cette énergie part
dans des directions non désirés ce qui provoque l’apparition des lobes secondaires.
Une caractéristique très importante du diagramme de rayonnement est l’angle d’ouverture à -3

dB. Il joue un rôle important dans la définition des deux directions du lobe principal pour
lesquelles la puissance rayonnée vaut la moitié (-3 dB) de la puissance maximale dans la
direction la plus favorable, ainsi l’angle caractérise aussi la directivité de l’antenne.
Le diagramme de rayonnement permet de localiser les zones de l'espace entourant

l'antenne et les directions où le rayonnement est intense ou faible. Même si chaque
diagramme de rayonnement est différent en fonction des antennes, il est possible de
différencier trois formes typiques de diagramme de rayonnement [5] :
 Antenne isotrope: une antenne qui rayonne son énergie uniformément dans toutes les
directions de l'espace. Cette antenne reste purement théorique est sert de référence
pour établir la directivité ou le gain d'une antenne réelle [5].
 Antenne omnidirectionnelle: se caractérise par la faculté à rayonner de manière égale
dans toutes les directions contenues dans un plan [5].
 Antenne directive : est une antenne qui va concentrer l'énergie qu'elle rayonne dans
une direction de l'espace [5].
30
Figure II.2 Exemples de diagramme de rayonnement d'antenne.

II.2.2.2 La directivité
La directivité 𝐷(𝜃, 𝜑) d’une antenne est un paramètre qui exprime le rapport de

l’intensité du rayonnement dans une direction donnée par rapport à l’intensité moyenne dans
toutes les directions. Pour une antenne isotrope la directivité est l’unité. Lors de la description
d’une antenne, sa directivité se réfère souvent à la directivité maximale, dans la direction dans
laquelle l’antenne émet l’intensité de rayonnement maximale. Il se résume par la formule
suivante :
𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝜃, 𝜑)

𝐷(𝜃, 𝜑) = 4𝜋 (II. 15)
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
II.2.2.3 Le gain
Le gain d’une antenne dans une certaine direction 𝐺 (𝜃, 𝜑), est quant à lui donné par le rapport
de l’intensité de puissance rayonnée dans une certaine direction sur l’intensité de puissance
acceptée par l’antenne qui serait rayonnée par une antenne isotrope sans pertes (II.16).
Conformément à la définition de l’IEEE, le gain de l’antenne ne prend pas en compte les
pertes de désadaptation (ou pertes d’insertion) [26].
𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝜃, 𝜑)

𝐺(𝜃, 𝜑) = 4𝜋 (II. 16)
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑝𝑡é
II.2.2.4 Les régions du champ électromagnétique
Il existe trois régions notionnelles entourent une antenne, La figure II.3 résume les
régions du champ électromagnétique d’une antenne :
31
Figure II.3 : Illustration des régions du champ électromagnétique d’une antenne.

a) La région réactive proche du champ (Rayleigh) :
Le champ proche réactif entoure immédiatement l’antenne. Dans cette région, le champ
réactif est dominant. Cette région existe dans l’espace autour des antennes limité par la
distance définie par :
𝐷3
𝑟1 = 0.62√ (II. 17)
𝜆
Où 𝜆 est la longueur d’onde et 𝐷 est la plus grande dimension de l’antenne.
b) La région de rayonnement proche (Fresnel) :
La région du champ proche rayonnant (Fresnel) est la région intermédiaire entre la

région du champ proche réactif et la région du champ éloigné. Dans cette région, les champs
de rayonnement sont dominants et la distribution du champ angulaire dépend de la distance
par rapport à l’antenne. On suppose généralement que cette région existe dans une région
ayant la limite intérieure r1 et la limite extérieure de rayon définie par :
2𝐷 2
𝑟2 = (II. 18)
𝜆
c) La région du Far-Field(Fraunhofer)
Dans la région dite du champ lointain (Fraunhofer), la distribution du champ est

indépendante de la distance de l’antenne. Dans la plupart des cas, la distance minimale entre
l’antenne et la région du champ lointain est définie par l’équation II.18 .
II.2.2.5 L’efficacité de rayonnement
L’efficacité totale 𝑒0 d’une antenne est utilisée pour prendre en compte les pertes à
l’entrée de l’antenne et les pertes liées aux conducteurs. Elle est égale au rapport entre la
32
puissance rayonnée (𝑃𝑟 ) et la puissance d’alimentation (𝑃𝑎 ) . Les pertes peuvent être dues aux
réflexions provenant d’une mauvaise adaptation de l’antenne et aussi des propriétés
intrinsèques des matériaux qui la constituent (conducteur, diélectrique). Généralement
l'efficacité globale peut être écrite par :
𝑃𝑟
𝑒0 = = 𝑒𝑟 𝑒𝑐 𝑒𝑑 (II. 19)
𝑃𝑎
Le terme 𝑒𝑟 est l’efficacité de réflexion provenant de la désadaptation à l’entrée de l’antenne,

et s’exprime comme :
𝑍 −𝑍 2
2
𝑒𝑟 = 1 − 𝑆11 = (1 − | 𝑍𝑎 +𝑍0 | ) (II. 20)
𝑎 0
Les termes 𝑒𝑐 et 𝑒𝑑 sont les efficacités qui prennent en compte les pertes provenant
respectivement des conducteurs et des diélectriques. Ces deux quantités sont en général
obtenues de façon expérimentale et comme elles ne peuvent pas être distinguées, elles sont
combinées ensemble pour donner l’efficacité du conducteur-diélectrique 𝑒𝑐𝑑 ou efficacité du
rayonnement. Les pertes diélectriques sont en général négligeables devant les pertes dans les
conducteurs. Cette efficacité est déterminée par la puissance rayonnée, divisée par la somme
de la puissance rayonnée et de la puissance liée aux pertes s’exprime par :
𝑃𝑟
𝑒𝑐𝑑 = (II. 21)
𝑃𝑟 + 𝑃𝑃
II.2.2.6 La polarisation
La polarisation du champ électromagnétique rayonné par une antenne est donnée par la
direction et la variation du champ électrique 𝐸⃗ ou magnétique 𝐻
⃗ par rapport au temps. Il est
possible de décomposer le vecteur champ électrique d’une onde plane TEM (pour Transverse
Electromagnétique) se propageant dans la direction + 𝑧en deux composantes telles
qu’exprimées dans :
𝐸⃗ (𝑧, 𝑡) = 𝑎̂𝑥 𝐸𝑥 (𝑧, 𝑡) + 𝑎̂𝑦 𝐸𝑦 (𝑧, 𝑡) (II. 22)
Où
𝐸𝑥 (𝑧, 𝑡) = 𝑅𝑒(𝐸𝑥0 𝑒 𝑗(𝑤𝑡−𝑘𝑧) ) = 𝐸𝑥0 cos(𝑤𝑡 − 𝑘𝑧) (II. 23)
𝐸𝑦 (𝑧, 𝑡) = 𝑅𝑒(𝐸𝑦0 𝑒 𝑗(𝑤𝑡−𝑘𝑧) ) = 𝐸𝑦0 cos(𝑤𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝛿) (II. 24)
Avec 𝐸𝑥0 et 𝐸𝑌0 , les magnitudes respectives de la composante en 𝑥 et en 𝑦 du champ

électrique,
33
𝛿, la différence de phase entre les deux composantes,

𝑎̂𝑥 Et𝑎̂𝑦 , les vecteurs unitaires.
On définit le taux d’ellipticité 𝐴𝑅 correspondant au rapport de 𝑏l’axe majeur sur 𝑎l’axe
mineur de l’ellipse (Figure II.4).
Figure II.4 : Représentation de la rotation dans le temps du vecteur champ électromagnétique

d’une onde plane dans le plan xy (Ez = 0).
Le taux d’ellipticité varie entre1 < 𝐴𝑅 < ∞.
𝑏 1
𝐴𝑅 = = (II. 25)
𝑎 1 2 ∗ 𝐸𝑥0 ∗ 𝐸𝑦0 ∗ sin 𝛿
tan (2 ∗ arcsin ( 2 2 ))
𝐸𝑥0 + 𝐸𝑦0
On distingue trois types de polarisations :

La polarisation linéaire : Une onde électromagnétique est polarisée linéairement
si à chaque instant son champ électrique est orienté selon une même direction.
Elle correspond à un taux d’ellipticité 𝐴𝑅 = ∞.
La polarisation circulaire : Une onde électromagnétique est polarisée
circulairement si son champ électrique décrit un cercle dans le temps. Elle
correspond à un taux d’ellipticité 𝐴𝑅 = ∞ Cependant, on considère
communément que la polarisation est circulaire pour 1 < 𝐴𝑅 < 2 (soit 𝐴𝑅 <
3𝑑𝐵).
la polarisation elliptique : Une onde électromagnétique est polarisée
elliptiquement si son champ électrique décrit une ellipse dans le temps. Elle
correspond à un taux d’ellipticité 1 < 𝐴𝑅 < ∞(communément2 < 𝐴𝑅 < ∞).
34
II.3 LES ANTENNES FILAIRES ET IMPRIMEES
L'antenne RFID est un élément primordial du système RFID qui est généralement
intégré au lecteur RFID et à l'étiquette RFID, elle permet d'activer les tags afin de
recevoir des données et d'en transmettre les informations [26].
Il existe de nombreux types d'antennes comme les antennes filaires, à ouverture,

réflecteurs, lentilles, imprimées (micro-ruban) ou encore en réseau. Nous développerons
dans cette partie les antennes filaires et imprimées, pour leurs rôles dans les applications
RFID [27].
II.3.1. LES ANTENNES FILAIRES
Ce type d’antennes est le plus connu et on les rencontre quasiment partout : sur les
voitures, les téléphones mobiles ou sans fil, les postes de radio ou encore sur les objets
télécommandés. Elles se déclinent en 3 formes principales : le fil, la boucle et l’hélice [27].
II.3.1.1. Les Antennes Longilignes
Les antennes filaires (Figure II.5), linéaires ou courbées, sont les plus anciennes, les
plus élémentaires, et les plus polyvalentes dans de nombreux cas. Leur longueur est de l’ordre
de . 𝜆/4 , avec n entier compris entre 1 et 4, ou très petite devant la longueur d’onde 𝜆.
Figure II.5 : Schéma d'une antenne filaire.
Leur polarisation est linéaire et plus leur longueur augmente, plus l’ouverture devient
étroite ce qui implique une augmentation de la directivité [27].
II.3.1.2. Les Antennes A Boucle
Les antennes à boucle sont aussi des éléments, de formes élémentaires, peu coûteuses et
polyvalentes. La forme de la boucle se décline en différents configurations : circulaire,
rectangulaire, carrée, triangulaire ou encore ellipsoïdale (Figure II-6).
35
Figure II.6 : Schéma d'une antenne à boucle.
Elles sont classées en deux grandes catégories :
 Les antennes électriquement petites: présentent une longueur totale (somme totale des
périmètres des boucles) plus petite que le dixième de la longueur d’onde 𝑁. 𝑃 < 𝜆/
10.
 Les antennes électriquement grandes : le périmètre d’un seul enroulement est du
même ordre de grandeur que la longueur d’onde : 𝑃 ≈ 𝜆 [27].
Toutes ces antennes aussi bien électriquement petites que grandes sont utilisées dans
les bandes de fréquences HF (3 – 30 MHz), VHF (30 – 300 MHz) et UHF (300MHz – 3GHz),
mais également dans la gamme microonde, comme sonde pour la mesure d’un champ par
exemple.
Elles rayonnent cependant très faiblement, surtout si leur périmètre est petit devant 𝜆, et
sont rarement utilisées pour la transmission en communication radio. Lorsque toutefois, elles
le sont, c’est pour fonctionner en mode de réception [27].
II.3.1.3. Les Antennes A Hélice
Ces antennes (Figure II.7) présentent une géométrie à mi-chemin entre l’antenne
linéaire et l’antenne à boucle : ceci est déterminé par l’angle que fait le plan des hélices avec
l’axe de symétrie de ces dernières [27].
Figure II.7 : Schéma d'une antenne à hélice.
36
Lorsque l’angle est de 90°, on obtient une antenne à boucle, lorsqu’il est nul, on obtient une
antenne linéaire. La polarisation de ces antennes est en général elliptique bien que pour
certaines plages de fréquences, il soit possible d’obtenir des polarisations linéaires et
circulaires [27].
II.3.2. LES ANTENNES IMPRIMEES
Une antenne imprimée (appelée aussi antenne micro-ruban ou patch) est d’une structure
de base constituée d’un plan de masse conducteur et un substrat diélectrique où un élément
rayonnant est gravé sur sa face supérieure.
II.3.2.1 LE SUBSTRAT
On hyperfréquence on trouve la constante diélectrique 𝜖𝑟 et l’épaisseur h sont les deux

caractéristique les plus importants par rapport aux autre paramètres, car ils influeront
directement sur l’efficacité de rayonnement et les pertes d’une antenne imprimée.
Le but d'une antenne c'est le rayonnement, donc les substrats utilisés sont de grande épaisseur
et de basse permittivité ( typiquement 𝜖𝑟 << 2.5 ) pour avoir une grande efficacité, une large
bande passante. Mais dans ce cas la perte par onde de surface augmente et l’antenne devient
de plus en plus encombrante.
Au contraire, l’utilisation de minces substrats de permittivités élevées est conseillée

pour les circuits micro-ondes parce qu’elle minimise les ondes de surfaces, les radiations non
désirées et le volume de l’antenne [28].
En outre, avec la variété et le nombre élevé des substrats disponible sur le marché, un autre
critère peut affecter le choix d'avoir un substrat optimal, est l'environnement ou le lieu
d'utilisation de l'antenne. Pour le domaine de RFID un bon choix de substrat rend l'antenne
plus adaptée et utile dans un environnement défavorable comme les milieux souterrains [29].
Dans sa structure de base, une antenne imprimée se compose d’une surface métallique
rayonnante (patch) sur un côté du substrat diélectrique, et d’un plan de masse métallique de
l'autre côté [30], comme représenté sur la (Figure II.8).
37
Figure II.8 : Géométrie d’une antenne patch de forme arbitraire.
II.3.2.2 LES ELEMENTS RAYONNANTS
La forme du patch peut être carrée, rectangulaire, triangulaire, elliptique ou encore

annulaire comme représenté sur la (Figure II.9).
Figure II.9 Différentes formes élémentaires de patch.
Les formes carrées, rectangulaire et circulaires sont élémentaires mais les plus utilisées
et de fonctionnement maîtrisé. C'est donc grâce à la forme la plus simple d'entre elles, le patch
rectangulaire que nous allons tenter de démontrer la faisabilité de matériaux bas coût à former
une antenne. Leurs dimensions sont inversement proportionnelles à la fréquence de résonance
et de la racine carrée de la partie réelle de la permittivité relative du substrat.
Ainsi, à permittivité constante, plus la fréquence de fonctionnement de l'antenne est

voulue grande, plus les dimensions sont petites. De même, à fréquence de fonctionnement
constante, plus la permittivité est grande, plus les dimensions d'antennes sont petites [27].
38
II.4 LA PUCE DANS LES SYSTEMES RFID
II.4.1. LES PUCES RFID UHF
La tendance actuelle et future sur la RFID consiste à la mise en œuvre de puces UHF-
RFID de petites tailles avec une grande mémoire d’utilisation et un seuil de puissance
minimum, selon les spécifications de la norme EPC Class 1 Gen 2. Le marché des puces
RFID-UHF est partagé par Impinj et d'autres entreprises comme NXP Semi-conducteur de
Philips, Alien Technologie et Texas Instrument. Le tableau II.1 montre quelques exemples de
puces RFID-UHF les plus utilisées disponibles sur le marché actuel [6].
Puissance
minimum de Rc(Ω) Cc (pF)
Puce RFID
fonctionnement série Série
(dBm)
AlienHiggs 4 -18.5 1500 0.85
AlienHiggs 3 -18 1500 0.85
NXP UCODE
-15 1385 1.16
G2XM/G2XL
Impinj Monza 5 -17.8 1800 0.825
Impinj Monza 4 -17.4 1650 1.21
Tableau II.1 : Exemple de puces RFID-UHF disponible dans le marché [6].
II.4.2. DIFFERENTES TYPES DE PACKAGINGS
Les fabricants des puces RFID proposent des puces sous plusieurs types de packaging :
die, boitiers standards, Strap ou en boucle à couplage inductif. Le choix du type de packaging
à utiliser va conditionner la méthode de fixation de la puce à l’antenne et par conséquence
cela a une incidence directe sur le processus de mise en œuvre de l’étiquette et le coût final de
fabrication [31].
II.4.2.1 Packaging DIE
Le packaging die est le format le plus compact d’une puce RFID fournie par un
fabricant. Ces dimensions dépendent de la technologie employée, généralement inférieures à
800µmx800µm (485µmx435µm pour les puces NXP semiconductor) [31].
39
Figure II.10 : Puce RFID en packaging Die.
II.4.2.2 Packaging en boitiers standard
On peut également trouver des puces RFID avec différents types de packagings
standards de l’électronique, tel que SOT23 et SOT866 [31].
Figure II.11 : Puce RFID en packaging standard de type SOT23.
II.4.2.3 Packaging Strap
Afin d’avoir plus de tolérance et de répondre aux cadences industrielles les puces RFID
sont également disponibles sous forme de packaging Strap, où la puce est préalablement reliée
à des accès en cuivre ou aluminium imprimés sur un substrat, généralement le PET
(polyethylene terephthalate) [31].
Figure II.12 : Puce RFID en packaging Strap.
40
II.4.2.4 Boucle magnétique
Dans la perspective toujours de répondre aux cadences industrielles et avoir plus de

tolérance, mais également pour faciliter l’adaptation de l’impédance de la puce à celle de
l’antenne on utilise un packaging en boucle magnétique [31].
Figure II.13 : Puce RFID en packaging en boucle magnétique.
II.5 TECHNIQUE D’ADAPTATION D’IMPEDANCE POUR LES TAGS

RFID UHF PASSIF
La récupération suffisamment d’énergie pour générer une tension continue suffisante

pour alimenter la puce RFID (en particulier l’unité de traitement numérique qui gère le
protocole de communication) est le premier avantage de l’adaptation d’impédance entre
l’antenne du tag et la puce [32].
II.5.1 T-MATCH STRUCTURE
La T-match est une technique d’adaptation d’impédance des antennes dipôles. Ce type
d’adaptation est largement utilisé dans les Tags RFID-UHF, car il permet l’adaptation entre la
puce et l'antenne de Tag à la fréquence désiré au moyen d'une structure simple et fiable, sans
entraîner une augmentation importante du coût de Tag et de la taille [6].
Selon la Figure II.14, l’impédance d'entrée d'un dipôle de longueur 𝑙 peut être modifiée par
l'insertion d'un stub court-circuité centré [24]. L’alimentation de l'antenne sera fixée à un
second dipôle attaché de longueur 𝑎 ≤ 𝑙, positionné à une distance 𝑏, séparant les deux
dipôles. Le courant électrique est donc distribué le long des brins du dipôle principal en
fonction de la taille de ses sections transversales.
41
Figure II.14 : La configuration T-Match et le circuit équivalent.
L’impédance au point d’alimentation peut être exprimée par la relation(II.26) [32] :
2zt (1 + a)2 za
zin = (II. 26)
2zt + (1 + a)2 za
Où 𝑧𝑡 est l’impédance de stub et 𝑧𝑎 l’impédance équivalente de l’antenne.
II.5.2 ADAPTATION AVEC UNE BOUCLE A COUPLAGE INDUCTIF
Une deuxième technique mise en œuvre pour établir une adaptation antenne-puce est
celle du couplage inductif. Elle consiste à exciter l’antenne par couplage dipôle à travers une
petite boucle située à proximité de l’élément rayonnant [32-33] (Figure II.15) ce qui va créer
un champ électromagnétique. Les bornes de la boucle sont reliées directement à la puce. Cette
disposition ajoute une inductance supplémentaire à l'antenne et c’est la distance entre la
boucle et le dipôle qui va affecter sa valeur.
Figure II.15 : La Configuration à boucle à couplage inductif et son circuit équivalent.
42
Le couplage inductif peut être modélisé par un transformateur, et l'impédance d'entrée

vue depuis les terminaux résultant de la boucle peut être exprimée par la relation (II.27) [32]:
(2𝜋𝑓𝑀)2
zin = 𝑍𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 + (II. 27)
𝑍𝑎
Où 𝑍𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 est l’impédance d’entrée de la boucle.
𝑍𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 = 2jπf𝐿𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 (II. 28)
À partir de l'équation (II.29), on constate que la résistance de l'impédance de l'antenne

ne dépend que du coefficient de couplage (M) entre l’élément rayonnant et la boucle de
réaction.
(2𝜋𝑓0 𝑀)2
𝑅𝑖𝑛 (𝑓0 ) = (II. 29)
𝑅𝑎 (𝑓0 )
D’après l'équation (II.30), la partie réactive ne dépend que de l’inductance propre de la
boucle.
𝑋𝑖𝑛 (𝑓0 ) = 2π𝑓0 𝐿𝑏𝑜𝑢𝑐𝑙𝑒 (II. 30)
II.5.3 ADAPTATION PAR FENTE (ENCOCHE)
Une autre technique qui permet d’atteindre une adaptation antenne-puce consiste à
insérer une ou plusieurs fentes dans la géométrie de l’antenne. Ceci permet de rajouter un
effet réactif inductif [32]. Cette technique est largement exploitée parce qu’elle permet
l’adaptation même si l'étiquette est attachée à un substrat de haute permittivité. La forme de
fente compte énormément car elle se considère comme un transformateur d'impédance ligne
fente, où chaque discontinuité fournit le stockage d'énergie et le rayonnement [24].
Les tailles des fentes peuvent être comparables à la surface du patch, pour que les
caractéristiques de rayonnement soient liées aux deux objets (patch, fentes). Autrement dit, le
gain maximal de l'antenne est fixé principalement par la côte du patch 𝑙, tandis que le réglage
d'impédance peut être modifiée en agissant sur les dimensions de la fente 𝑎 et 𝑏. Par
conséquent, l'antenne se comporte généralement soit comme une fente H [32], qui est un
dipôle à large bande, soit comme un dipôle doublement plié, appelé aussi « Nested Antenna »
[32].
La figure II.16 représente la Configuration par fente et son circuit équivalent [32].
43
Figure II.16 : La Configuration par fente et son circuit équivalent.
II.6 ETAT DE L’ART SUR LES ANTENNES RFID

L’utilisation des fractales dans la technologie d’antenne est très récente, Nous parlerons
de quelques conceptions réalisées par certains spécialistes dans certains articles.
Abubakar Sharif et Al en novembre 2019 proposent une antenne d'étiquette RFID portable à
faible coût, à profil bas et à large bande [34]. Les effets sur le corps humain sont atténués en
utilisant des bandes parallèles et une structure fractale Hilbert de premier ordre. Le tag couvre
toute la bande RFID UHF allant de 860 à 960 MHz, lorsqu'il est attaché au corps humain.
Cette étiquette fonctionne également bien après le montage d'une plaque de chargement en
bout avec une plaque métallique de 100x100 mm2.De plus, cette étiquette offre une portée de
lecture de 5,5 m et 8,5 lorsqu'elle est fixée au corps humain et à la plaque métallique,
respectivement.
Une autre conception, qui se traduit par une nouvelle antenne fractale bi-bande compacte
adaptée aux applications d'identification par radiofréquence (RFID) et GSM 1800 est
développée et présentée par k.Djafri et Al en mars 2018 [35]. Ceci est réalisé par une
combinaison adéquate de trois anneaux fractals hexagonaux fendus qui ont abouti à une
structure de taille considérablement réduite qui peut fonctionner dans les gammes de
fréquences [0,895-0,962 GHz] et [1,706-1,856 GHz] qui couvrent les bandes de fréquences
attribuées aux applications prévues. De plus, l'antenne proposée présente une réduction de
taille significative (53%) par rapport à la structure bi-bande triangulaire avec une taille
globale de 61x41x1,6 mm3. L'antenne proposée est prototypée et testée et un bon accord est
observé entre les coefficients de réflexions simulées et mesurées.
44
II.7 CONCLUSION
Les antennes sont des éléments essentiels pour établir la communication entre
l'étiquette et le lecteur, elles ont des propriétés et des caractéristiques, selon lesquelles elles
sont valorisées. Plusieurs techniques existent pour les réaliser. Alors, pour assurer un bon
fonctionnement, il faut choisir celle la plus adaptée à l’application envisagée. Le chapitre
suivant concerne la conception et simulation d’antennes pour système RFID.
45
CHAPITRE III:
CONCEPTION ET
SIMULATION
D’ANTENNES POUR
SYSTEME RFID
Chapitre III Conception et simulation d’antennes pour système RFID
III.1 INTRODUCTION
Les antennes sont exploitées dans plusieurs domaines grâce à sa facilité d’adaptation
aux diverses situations, notamment dans la RFID. Les tags RFID nécessitent certaines
exigences par rapport aux antennes utilisées, en effet la taille des tags est souvent miniature
d’où la nécessité d’utiliser des antennes adaptées ayant des petites dimensions.
L’objectif de ce chapitre est d’analyser des structures d’antennes dipôles imprimées associées
à des tags RFID, en utilisant le logiciel CST MICROWAVE STUDIO (Computer Simulation
Technologie) [36].
Dans cette partie nous allons présenter deux structures d’antennes dipôles à base des motifs
fractals conçues et simulées sous l’environnement CST, et à la fin, nous procéderons à la
vérification de nos résultats en réalisant une des antennes que nous avons étudiées. En
général, pour obtenir la fréquence de fonctionnement souhaitée, en fait changer certains
paramètres de l'antenne pour répondre aux exigences de l'application. Les concepteurs
d'antennes commencent par une structure simple en calculant les dimensions sur la base de
formules empiriques à savoir, l’impédance d’entrée de l’antenne, la bande passante, le gain,
etc.…
III.2 LA METHODOLOGIE DE CONCEPTION D’ANTENNES DE

TAGS RFID PASSIFS
La conception d’antenne de tag RFID UHF passif nécessite de mettre en œuvre une
méthodologie de développement dont l’organigramme est présenté dans la figure III.1. [37].
La conception de ces antennes nécessite dans un premier temps de la sélection des

applications RFID. Ensuite, les exigences et contraintes du système seront mises en
correspondance avec les exigences de l'étiquette. Par la suite, L'étiquette sera conçue le plus,
souvent à l’aide de logiciel de simulation électromagnétique 3D afin d’optimiser les
performances comme la distance de lecture, le gain, l'impédance de l'antenne…
Enfin, Une fois que la conception est terminée, nous passons à l’étape de réalisation de
nos prototypes d’antennes, puis la mesure du coefficient de réflexion (S11) par l’analyseur de
réseaux vectoriel (VNA) sera effectuée pour s’assurer si la conception satisfait aux besoins
de l'application. Si c’était le cas, le processus de conception sera réussi. Dans le cas contraire,
47
il faut continuer à adapter et à optimiser l’antenne jusqu'à ce que les exigences soient
satisfaites.
Figure III.1 : Méthodologie de conception d’antennes de tags RFID passifs.
III.3 ANTENNE DIPOLE FRACTALE RFID ADAPTEE A 50 Ω
III.3.1 FRACTALE DE HILBERT

III.3.1.1 ITERATIONS DEUX [38,39]
Il existe de nombreux types de formes fractales qui ont été proposées après leur
formulation, ainsi que des formes géométriques ont été créées en motifs répétitifs, la courbe
de Hilbert a été proposée en 1891 [38-39].
La Figure III.2 illustre la structure de configuration d'antenne courbe de Hilbert. D, d et b sont

respectivement la largeur de l'antenne, le segment ou l'espacement fractal et la largeur de la
ligne d'antenne.
48
a) structure de première itération. b) structure de deuxième itération.

Figure III.2 : Géométrie de Hilbert à l’itération deux.
III.3.1.2 ANTENNE BI-BANDE (2.45 & 5.8GHz)
La géométrie de cette antenne est caractérisée par un patch rayonnant sous forme d’un
dipôle, dont chaque pôle représente une forme fractale de Hilbert à l’itération 2. Le patch est
déposée sur un substrat de type FR4 de permittivité de ξr = 4.3, d’une hauteur de h=1.5 mm et
un cuivre d’épaisseur t=0.035 mm pour l’élément rayonnant et un plan de masse complet.
Cette antenne bi-bande est destinée à fonctionner à la fréquence 2.45 GHz et 5.8 GHz
normalisée pour les applications RFID.
Figure III.3 : Structure de l’antenne dipôle fractale à l’itération 2.
Tableau III.1 résume et récapitule toutes les dimensions optimisées de cette antenne.
49
Paramètres Wg Lg D 2D/3 D/3 K M b
Valeur 84 23 21.6 14.4 7.2 20.7 33.6 1.5

(mm)
Tableau III.1 : Dimensions optimisées de l’antenne dipôle fractale Bi-Bande.
Le coefficient de réflexion de l’antenne dipôle fractale bi-bande ayant les dimensions

théoriques du tableau III.1 est illustré sur la figure III.4.
Figure III.4 : Coefficient de réflexion de l’antenne dipôle fractale bi-bande (2.45 &5.8 GHz).
De la figure III.4 qui représente le coefficient de réflexion en fonction de fréquence, on

peut tirer la remarque sur le caractère multi-bande de l’antenne, parmi ces bandes on trouve
deux bandes de fréquences du système RFID. La première fréquence 2.45 GHz avec une
adaptation de -16.068 dB, et la seconde fréquence 5.8 GHz avec une adaptation de -13.98dB.
Les diagrammes de rayonnement sont montrés sur la figure III.5.
50
Figure III.5: Diagramme de rayonnement 2D&3D dans les deux fréquences 2.45 GHz et 5.8
GHz de l’antenne dipôle fractale bi-bande.
La figure III.5 présente les diagrammes de rayonnement de l’antenne dipôle fractale bi-
bande dans les deux fréquences de résonnances, nous représentons ces rayonnement en
système de coordonnés polaire sur les deux plans principaux (plan E « Phi=0 » et plan H «
Phi=90 ») ainsi qu’une représentation en 3D. Elle présente des diagrammes bidirectionnels
sur l’un des deux plans principaux et omnidirectionnels sur l’autre avec une directivité de 4.19
dBi et 6.11 dBi aux fréquences 2.45GHz et 5.8GHz respectivement.
51
III.3.1.3 ITERATIONS TROIS
L’application du fractale sur les antennes vous donne toujours l’envie d’aller en avant
dans les itérations pour voir qu’est ce qu’il apporte comme performance dans leurs
caractéristiques. La troisième itération de Hilbert est bien illustrée sur la Figure III.6 avec les
paramètres D, d et b qui représentent respectivement la largeur de l'antenne, le segment ou
l'espacement fractal et la largeur de la ligne d'antenne.
Figure III.6 : Structure de troisième itération de Hilbert.
III.3.1.4 ANTENNE MONOBANDE (2.45GHz)

La géométrie de cette antenne est caractérisée par un élément rayonnant sous forme
d’un dipôle, dont chaque pôle représente une forme fractale de Hilbert à l’itération 3. Cette
antenne mono-bande est destinée à fonctionner à la fréquence 2.45 GHz normalisée pour les
applications RFID. Elle est déposée sur un substrat de type FR4 de permittivité de ξr =4.3,
d’une hauteur de h=1.5mm et un cuivre d’épaisseur t=0.035 mm pour l’élément rayonnant et
un plan de masse complet.
52
Figure III.7 : Structure de l’antenne dipôle fractale à l’itération 3.
Le Tableau III.2 résumées et récapitulées toutes les dimensions optimisées de cette

antenne.
Paramètres Wg Lg D 2L D/7 K b
Valeur 77 29 20 70 2.86 15 0.6

(mm)
Tableau III.2 : Dimensions optimisées de l’antenne dipôle fractale Mono-Bande.
Le coefficient de réflexion de l’antenne dipôle fractale mono-bande ayant les

dimensions théoriques du tableau III.2 est montré sur la figure III.8.
Figure III.8 : Coefficient de réflexion de l’antenne dipôle fractale mono-bande (2.45 GHz).
53
De la figure III.8 qui représente le coefficient de réflexion en fonction de la fréquence,

on peut tirer la remarque que le comportement multi-bande est présent, pratiquement il y a 9
bandes dans un intervalle de [1GHz à 6 GHz]. La bande de fréquence qui nous intéresse ici
c’est bien la bande de 2.45 GHz du système RFID qui donne une adaptation d’environ -17.63
dB.
Le diagramme de rayonnement est montré sur la figure III.9
Figure III.9 : Diagrammes de rayonnement de l’antenne dipôle fractale mono-bande à la

fréquence 2.45 GHz.
La Figure III.9 représente le diagramme de rayonnement de l’antenne dipôle fractale

mono-bande à la fréquence de résonance 2.45 GHz. le rayonnement est représenté dans le
système de coordonnés polaire sur les deux plans principaux (plan E « Phi=0 » et plan H «
Phi=90 »), ainsi qu’une représentation en 3D. Nous pouvons dire que l’antenne présente un
rayonnement bidirectionnel sur l’un des deux plans principaux avec une directivité de 4.83
dBi.
54
Figure III.10 : Impédance d’entrée de l’antenne dipôle fractale mono-bande (2.45Ghz).
La figure III.10 représente la variation de l’impédance d’entrée en fonction de la

fréquence pour l’antenne dipôle fractale mono-bande. Cette dernière donne à la fréquence
2.45 GHz une impédance d’entrée purement réelle autour de 40 Ohm, ce qui implique que
c’est une fréquence de résonnance.
III. 4 REALISATION
Après avoir simulé nos antennes dans l'environnement CST et étudié leurs propriétés
électriques et de rayonnement, nous avons voulu vérifier et valider nos résultats par des
mesures, par lesquelles nous nous sommes attachés à mettre en œuvre les antennes dipôles
fractales étudiées, pour cela on a procédé à la réalisation de l’antenne dipôle fractale mono-
bande.
La réalisation de la structure a été réalisée au Laboratoire des Circuits Imprimés de notre

Département d'Electronique et de Télécommunications (Université 8 mai 1945).Pour ce faire,
nous allons vous présenter l'outil de production, qui est une machine ProtoMat E44 fournie
par un logiciel appelé Circuit Pro.
III. 4.1 DESCRIPTION DU MATERIEL
Le système de fraisage rapide de PCB LPKF ProtoMat E44 est une introduction à faible
coût au monde du prototypage professionnel de cartes de circuits imprimés en interne. Le
LPKF ProtoMat E44 fournit un moteur à broche variable jusqu'à 40 000 tr/min pour des bords
en cuivre propres. La vitesse de déplacement maximale est de 100 mm par seconde et un
55
changement d'outil manuel rapide permet des opérations simples. Le contrôle de la

profondeur de coupe est maintenu même avec des variations dans l'épaisseur du substrat PCB
avec le pied limiteur de profondeur à réglage automatique inclus. Le réglage précis de la
profondeur de coupe est également possible avec la vis micrométrique incluse. Avec une
résolution mécanique inférieure à 1 μm, une précision de répétition de ± 5 μm et une précision
de ± 20 μm pour l'alignement double face, ces traceurs de cartes de circuit ProtoMat compacts
permettent un fraisage rapide de prototypes de PCB avec des traces aussi petites que 4 mm
(0,1 mm) et espacement de 6 mm (0,15 mm) ou plus [40].
Figure III.11: La machine ProtoMat E44.
Le logiciel LPKF CircuitPro est inclus avec des assistants de guide de traitement faciles
à suivre et une interface graphique mise à jour. Cela simplifie le processus d'obtention d'une
conception complète, la machine invitant l'opérateur à chaque étape de fraisage, de perçage et
de coupe. Pas à pas, le cadre du projet est créé [40].
III. 4.2 LE MODELE REALISÉ
Notre antenne dipôle fractale mono-bande est réalisée en utilisant le FR4 de permittivité
relative r  4.3 et d’épaisseur h=1.5mm pour le substrat et le cuivre d’épaisseur t=0.035 mm
pour l’élément rayonnant.
56
Antenne dipôle fractale mono-bande <<optimisée>>
(a)
(b)
Figure III.12: (a) antenne dipôle fractale mono-bande simulée, (b) antenne dipôle fractale
mono-bande réalisée.
III. 4.3 MESURES EXPERIMENTALES
Les mesures sont effectuées par un analyseur de réseau vectoriel (Rohde & Schwarz R
& S® ZNB20 Vector Network Analyzer) de 100 KHz à 20 GHz fréquence limite de
l’analyseur.
57
-5
-10
S11[dB]
-15
Mesuré
-20
Simulé
-25
-30
-35
1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Fréquence[GHz]
Figure III.13: Coefficient de réflexion simulé et mesuré de l’antenne dipôle fractale mono-
bande (2.45 GHz).
Les résultats de mesures obtenues sont très bien, on peut noter que la courbe du S11 mesuré
est très proche de la courbe du S11 simulé et plus précisément autour de la fréquence de
résonnance 2.45 GHz. Hors cette bande il y’a un petit décalage qui revient aux gaps d’air
entre la soudure et le connecteur SMA.
III.5 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons simulé et analysé deux structures d’antennes dipôles à
motif fractale sur le patch rayonnant associées à des tags RFID par le logiciel CST.
Nous avons abordé une grande famille d’antenne mise en œuvre dans les systèmes RFID
passifs : les dipôles. Ces antennes ont été illustrées par différents exemples, Les différentes
étapes de conception et de simulation de ces antennes ont été présentées en détail. Nous avons
suivi ces étapes afin de faire notre nouvelle structure avec ses nouveaux paramètres.
L’optimisation est faite dans le but d’obtenir des bons résultats, une adaptation entre l’antenne
et la puce dans le cas où on a un tag avec puce, nous avons aussi présenté les résultats de
simulation de toutes les antennes conçues dans le but de montrer l’effet des différents
paramètres géométriques et physique.
58
Une fois notre modèle est optimisé, Nous avons opté à l'étape de réalisation avec la
machine à gravure mécanique LPKF ProtoMat E44, Les mesures effectués par l'analyseur de
réseaux vectoriel (VNA), ont montrés un bon accord avec les résultats trouvées par
simulation en terme de coefficient de réflexion, et plus précisément autour de la fréquence
de résonnance 2.45 GHz du système RFID.
59
CONCLUSION
GENERALE
Conclusion Générale
L'identification par radiofréquence (RFID) est une technologie qui est de plus en plus
intégrés dans de nombreux aspects de la vie quotidienne. Dans ce travail de projet de fin
d’études, nous avons dimensionné, simulé, réalisé deux antennes bipolaires à base des motifs
fractales pour Tag RFID UHF et SHF.
Nous avons abordé une grande famille d’antenne mise en œuvre dans
les systèmes RFID passifs : les dipôles. Ces antennes ont été illustrées par
différents exemples, Les différentes étapes de conception et de simulation de ces antennes ont
été présentées en détail. Nous avons suivi ces étapes afin de faire notre nouvelle structure
avec ses nouveaux paramètres. L’optimisation est faite dans le but d’obtenir des bons
résultats, une adaptation entre l’antenne et la puce dans le cas où on a un tag avec puce, nous
avons aussi présenté les résultats de simulation de toutes les antennes conçues dans le but de
montrer l’effet des différents paramètres géométriques et physique.
Une fois notre modèle est optimisé, Nous avons opté à l'étape de réalisation avec la
machine à gravure mécanique LPKF ProtoMat E44, Les mesures effectués par l'analyseur de
réseaux vectoriel (VNA), ont montrés un bon accord avec les résultats trouvées par
simulation en terme de coefficient de réflexion, et plus précisément autour de la fréquence
de résonnance 2.45 GHz du système RFID.
61
REFERENCES
Références
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[40] https://www.lpkfusa.com/products/pcb_prototyping/machines/protomat_e44/
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65

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Mémoire de Fin d'Etude

Domaine : Sciences et Techniques

Conception et Réalisation des Antennes RFID

Année Universitaire : 2021-2022

thèse, pour sa disponibilité, sa gentillesse, son soutien et ses encouragements, je ne le remercierai

jamais assez. Grâce à lui j'ai pu réaliser ce travail.

l’université de Guelma pour leur soutien et leur accueil chaleureux et sympathique.

Je remercie également les membres du jury d'avoir accepté d'étudier ce travail.

réussite de ce modeste travail.

Chapitre I: Etat de L’art de la technologie RFID

Tableau I.1:Bref historique de la RFID 5

Tableau I.2: Fréquences RFID 10

Tableau I.3: Comparatif de tous les domaines fréquentiels de la RFID 11

Tableau I.4 : Normes ISO/IEC régissant le fonctionnement de la RFID 12

Chapitre II: Etat de L’art des antennes RFID

Tableau III.1 : Dimensions optimisées de l’antenne dipôle fractale Bi-Bande 50

Tableau III.2 : Dimensions optimisées de l’antenne dipôle fractale Mono-Bande 53

RFID: Radio-Frequency Identification.

LF: Low Frequency.

HF: Haut Frequency.

UHF: Ultra haute fréquence (Ultra High Frequency).

SHF: Super High Frequency

ISO: International Organization for Standardization.

EPC: Electronic Product Code GLOBAL.

RTF: Reader Talk First.

TTF: Tag Talk First.

TOTAL: Tag Only Talk After Listening

ASK: Amplitude Shift Key.

PSK: Phase Shift Keying.

CST: Computer Simulation Technology.

CST MWS: Computer Simulation Technology Micro Wave Studio.

dBi: decibel isotopic.

L'identification par radiofréquence (RFID) est une technologie relativement nouvelle,

Le présent mémoire est structuré en trois chapitres :

Dans le premier chapitre, nous présentons un état de l’art de la technologie RFID où

Le troisième chapitre est consacré à la conception, la simulation et à la réalisation

I.2 BREF HISTORIQUE DE LA RFID

1920 La genèse de la technologie RFID selon une approche d'échafaudage basée

Tableau I.1:Bref historique de la RFID [2].

I.3 LES DIFFERENTS COMPOSANTS D’UN SYSTEME RFID

I.3.1 LECTEURES RFID

Le lecteur RFID est un ensemble d’équipements fixes ou mobiles, constitué

fréquences utilisées sont variables et dépendent du type d’application. On distingue deux

Figure I.1 : Exemple d’un Lecteur RFID fixe.

Figure I.2 : Exemple d’un Lecteur RFID mobile.

I.3.2 LE TAG RFID (ETIQUETTE)

Aussi appelé transpondeur, associé à l’élément à identifier. Il est capable de répondre à

Figure I.3 : Tag RFID.

I.4 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN SYSTEM RFID

Figure I.4 : Fonctionnement d’un système RFID.

I.5 DIFFERENTS TYPES DES ETIQUETTES

Figure I.5 : Exemple d'une étiquette RFID UHF passive.

Figure I.6 : RFID UHF avec Etiquette semi-passive.

Figure I.7 : Etiquette RFID active.

I.5.2 ETIQUETTES SANS PUCE

Figure I.8 : Exemple tag sans puce.

I.6 FREQUENCES DE FONCTIONNEMENTS DU SYSTEME RFID