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Mini-Projet Solaire Finale

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Université Hassan II - Casablanca

Faculté des Sciences et Techniques


de Mohammedia

Filière Ingénieur Génie Energétique

Climatisation solaire

Réalisé par : Encadré par :


BOUKHALI Abderahmane Pr. B. Hartiti

YAZGHI Othmane

Année universitaire 2020-2021


Sommaire

Introduction …..………………………………………………………………………………4

I. Fonctionnement d'un système de climatisation ...........................................................5

1. Définition de la Climatisation ...................................................................................5

2. Fonctionnement d’un climatiseur .............................................................................5

II. Climatisation solaire .....................................................................................................8

1. Principe de fonctionnement ......................................................................................8

2. Avantages et Inconvénients ......................................................................................9

3. Climatiseur traditionnel et la machine à sorption solaire ..................................... 10

III. Types des technologies de climatisation solaire ..................................................... 11

1. Techniques basées sur l'utilisation d'électricité ..................................................... 12

a. Système à compression de vapeur ...........................................................................12

b. Système à effet Peltier......................................................................................... 13

2. Techniques basées sur un procédé thermomécanique ...........................................13

a. Systèmes à cycle de Rankine .................................................................................. 13

b. Systèmes à éjection ............................................................................................. 14

3. Techniques basées sur la sorption d’un gaz ........................................................... 15

a. Machine à absorption ............................................................................................. 16

b. Machine à adsorption .......................................................................................... 16

c. Systèmes de dessiccation ........................................................................................ 17

IV. Machine à absorption ............................................................................................. 17

V. Analyse thermodynamique d’une Machine à absorption ..........................................20

1. Présentation de l’installation .................................................................................. 20

2. Hypothèses............................................................................................................... 21

3. Bilan massique ........................................................................................................ 22

1
4. Bilan Enthalpique ................................................................................................... 22

5. Débit spécifique de la solution (Taux De Circulation) ...........................................23

6. Détermination du coefficient de performance COP .............................................. 23

7. Coefficient de performance de Carnot (𝑪𝑶𝑷𝒄) ..................................................... 24

8. Efficacité de système (𝜼)......................................................................................... 24

9. Panneau solaire ....................................................................................................... 24

10. Analyse des différentes composantes ......................................................................24

VI. Exemple de Réalsations des installations de Climatisation Solaire (Machine à


Absorption) ......................................................................................................................... 28

Conclusion …..……………………………………………………………………………….39

2
Table de Figures

Figure 1 : Fonctionnement d’un climatiseur .......................................................................6


Figure 2 : climatisation solaire .............................................................................................8
Figure 3 : Adéquation entre demande et ressource solaire .................................................9
Figure 4 : Vue globale sur un système de climatisation solaire ..........................................9
Figure 5 : Technologies de production de froid à partir d’énergie solaire ....................... 11
Figure 6 : Machine frigorifique photovoltaïque ................................................................ 12
Figure 7 : Module Peltier thermoélectrique ......................................................................13
Figure 8 : Machine frigorifique couplée au cycle de Rankine ..........................................14
Figure 9 : Installation de climatisation solaire à éjection .................................................. 15
Figure 10 : cycle à absorption à simple étage .................................................................... 19
Figure 11 : Machine à absorption solaire à simple effet ................................................... 21

3
Introduction Générale
L'utilisation mondiale de l'énergie repose aujourd'hui à 84,3% sur les énergies fossiles
(pétrole, gaz naturel, charbon, …etc.) comme le charbon, le gaz ou le pétrole. La plupart de
ces sources d'énergie seront épuisés dans quelques dizaines d'années. Ces énergies menacent
l’environnement à travers la pollution et le réchauffement de la terre par effet de serre.

Il devient impératif de développer autres alternatives mettant en valeur les énergies


renouvelables, en particulier l’énergie solaire pour la production du froid. Il est important de
se focaliser sérieusement sur les réalisations et l’état actuel de la technologie de climatisation
solaire. Il est également frappant de comprendre les perspectives d’avenir de cette technologie
et d’identifier les meilleures conditions pour son développement et son épanouissement.

Cette technologie fascine les utilisateurs, elle semble magique pour transformer l’énergie
solaire en refroidissement. Les technologies de climatisation solaire, notamment via l’énergie
solaire thermique, utilisent des matériaux qui respectent l’environnement, qui n’appauvrissent
pas la couche d’ozone et n’ayant aucun potentiel (ou très peu) de réchauffement climatique.

L’application de la climatisation solaire économise de l’électricité, ce qui est un avantage


pour le réseau d’électricité. Elle a en plus le potentiel de mener à des économies de coûts
supplémentaires, en terme de puissance pour la production d’électricité lorsqu’elle est
appliquée sur une large échelle.

Notre travail consiste à étudier une installation de climatisation par absorption qui fonctionne
par le rayonnement solaire.

4
I. Fonctionnement d'un système de climatisation

1. Définition de la Climatisation
Climatiser un local, au sens le plus large et général, consiste à maîtriser de façon volontaire,
les caractéristiques physico-chimiques de l'atmosphère qui y règne. En fait, La climatisation
est la technique qui consiste à modifier, contrôler et réguler les conditions climatiques
(température, humidité, niveau de poussières, etc.), afin d’avoir une agréable température
ainsi qu’un taux d’humidité optimal, et d’assurer une bonne circulation d'air purifié, et
essentiellement de satisfaire le confort thermique des utilisateurs. Il faut retenir qu’il y’a :

- la climatisation de confort

- la climatisation industrielle

La climatisation industrielle englobe bien souvent la climatisation de confort.

Climatisation de confort Climatisation industrielle

Bureaux Industries électroniques

Hôtels Usines pharmaceutiques

Magasins Usines de traitement de poissons

Le terme « climatisation de confort » regroupe l'ensemble des traitements appliqués à l'air


ambiant pour obtenir une ambiance interne de confort définie en température et humidité
relative. Le but est d'obtenir toute l'année, des conditions favorables à la vie des occupants,
leur santé, leur bien-être ou mieux être. La qualité d'air et le niveau de filtration sont aussi pris
en compte dans le concept de climatisation.

2. Fonctionnement d’un climatiseur


Le climatiseur est un appareil thermodynamique dont son fonctionnement est semblable à
celui d’un réfrigérateur. Schématiquement, il se compose de deux échangeurs : un
évaporateur, placé dans la pièce, et un condenseur, positionné à l’extérieur. Un fluide
frigorigène, alternativement liquide ou gazeux, circule dans un circuit étanche, grâce à un

5
compresseur actionné par un moteur. Le principe fondamental d’un système de climatisation
est de refroidir l’air froid d’une pièce.

Voici de façon plus détaillée son mode de fonctionnement :

 L’évaporateur capte l’air chaud ambiant de la chambre et le transforme en air frais qui
est rediffusé ;
 Le contact de l’air chaud avec le fluide frigorigène transforme ce dernier en gaz ;
 Le gaz obtenu est transmis au compresseur qui le comprime sous haute pression ;
 Le gaz sous haute pression du compresseur est envoyé au condenseur ;
 Le condenseur retire la chaleur du gaz et l’évacue à l’extérieur ;
 Le condenseur récupère le liquide frigorigène obtenu après la baisse de la pression du
gaz, puis l’envoie à l’évaporateur ;
 L’évaporateur quant à lui récupère encore le fluide frigorigène dans sa phase liquide et
réinitialise le processus.

C’est en fait, que sur cette alternance de phases que repose le fonctionnement d’un système de
climatisation. Le processus est répété jusqu’à ce que l’air ambiant de la chambre atteigne la
température recherchée. Les climatiseurs les plus performants sont équipés d’un dispositif qui
permet d’accélérer les échanges thermiques. Par conséquent, la température désirée est
atteinte beaucoup plus vite.

Figure 1 : Fonctionnement d’un climatiseur

6
Problématique
La climatisation fait partie du confort. Aujourd’hui, il n’est pas question de revenir sur cette
avancée mais de proposer des solutions de confort thermique économiques, à haute efficacité
énergétique et à faible impact environnemental.

Le problème posé est tel qu'au départ nous disposons des installations de climatisation dont
l'énergie motrice s'avère être de la chaleur extraite de l'eau chaude. Alors il convient de
concevoir un arsenal solaire capable de produire à une certaine température désirée une
eau chaude susceptible d'alimenter l'installation de climatisation. En effet, nous avons
estimé après plusieurs réflexions que la technique la mieux adaptée consisterait à utiliser
des capteurs solaires pour fournir de la chaleur qui est dirigée vers une installation de
climatisation. Ce travail dont l'objet principal est l’étude des groupes frigorifiques à
absorption, alimentés par énergie thermique solaire, qui sont très prometteurs et ont un
intérêt majeur pour suivre l'évolution de la charge thermique, contrairement aux autres
systèmes de climatisation classiques.

7
II. Climatisation solaire

1. Principe de fonctionnement
La climatisation solaire désigne l'ensemble des techniques de climatisation utilisant l’énergie
solaire comme ressource énergétique primaire. La technologie de climatisation solaire
consiste à capter le rayonnement solaire à partir de capteurs solaires pour le transformer soit
en électricité (photovoltaïque), soit en énergie solaire thermique pour les besoins de
fonctionnement d’un groupe froid ou de rafraichissement de l’air. L’énergie calorifique
délivrée par le système solaire est utilisée pour produire de l’énergie frigorifique permettant
d’assurer le rafraîchissement des locaux.

Figure 2 : climatisation solaire

Pourquoi le rafraîchissement solaire ?

Malgré une utilisation optimale des techniques passives, un système de climatisation s’avère
nécessaire. Le rafraîchissement solaire peut être une solution intéressante. En effet, durant
l'été, la demande électrique croît fortement du fait d’un usage intensif des systèmes de
climatisation, d'où des pics de consommation à l'origine de la plupart des problèmes
d'approvisionnement. Dans ce contexte, l’utilisation de l’énergie solaire pour le
rafraîchissement est un concept séduisant, puisque les besoins en froid coïncident avec la
disponibilité du rayonnement solaire.

8
Figure 3 : Adéquation entre demande et ressource solaire
Il y a adéquation entre le maximum de la ressource solaire (été) et les besoins en froid qui
sont alors totalement couvert. En hiver, le Soleil couvre une partie des besoins en chaud ; un
complément (électricité EDF ou panneau photovoltaïque) est alors nécessaire. De manière
générale, les installations solaires de production de froid sont composées des éléments
suivants : un champ de capteurs solaires et son circuit primaire, un échangeur et un circuit
secondaire qui alimente la machine à froid, ainsi qu’un système de régulation général.

Figure 4 : Vue globale sur un système de climatisation solaire

2. Avantages et Inconvénients
Avantages

- Quelle que soit la technique utilisée, la climatisation solaire offre une solution
d’énergie propre et gratuite ;
- Contrairement aux systèmes de climatisation conventionnels qui utilisent des fluides ;
frigorigènes CFC, aujourd’hui interdit, mais tout de même les fluides frigorigènes,

9
additifs de l’eau, dans la climatisation solaire, sont totalement inoffensifs pour
l’environnement ;
- La climatisation solaire permet de réduire les émissions de CO2 ;
- La climatisation solaire fournit plus de froid quand le soleil est au plus chaud ;
- Efficaces et silencieuses, ces technologies ont une durée de vie plus longue que les
systèmes de climatisation classique (25 ans contre 10 ou 15 ans au mieux pour les
meilleurs appareils classiques).
Inconvénients
- Ces systèmes ne fonctionnent pas la nuit, ils sont donc plutôt conseillés pour le
tertiaire (bureaux, administrations). Pour la maison, on se dirigera vers le
bioclimatique (et donc pas besoin de climatisation) ;
- Ces technologies sont encore en phase de développement et donc encore chères à
installer.

3. Climatiseur traditionnel et la machine à sorption solaire


Les machines frigorifiques usuelles utilisées fonctionnent par compression mécanique
classique et leurs impacts sur l’environnement sont provoqués par deux facteurs principaux :

 Une consommation d’énergie primaire importante. En fait, les cycles de réfrigération


classique fonctionnent par l’électricité ou la chaleur, ce qui accroît fortement la
consommation d’électricité et d’énergie fossile. L’Institut International de le
Réfrigération à Paris a estimé qu’approximativement 45% de toute l’électricité
produite dans le monde entier est employée pour des procédés de réfrigération ou de
climatisation. Les fluides frigorigènes ont un fort impact environnemental : ils
contribuent à la déplétion de la couche d’ozone ou/et l’effet de serre. Leur pouvoir de
réchauffement est 1300 fois celui du CO2.

Il est intéressant de développer des procédés de froid qui ne contribuent pas à


l’augmentation de l’effet de serre en utilisant l’énergie gratuite du soleil.

Les systèmes à sorption ont l’avantage à supprimer la plupart des nuisances d’une
machine frigorifique classique :

10
 Ils utilisent une source thermique qui peut être de l’énergie solaire, donc totalement
gratuite et propre. De plus dans ce cas, les besoins en froid coïncident et évoluent la
plupart du temps avec la disponibilité du rayonnement solaire.
 La consommation d’électricité peut être jusqu’à 20 fois inférieure à celle d’un
système classique à compression.
 Les fluides frigorigènes employés sont inoffensifs puisqu’il s’agit d’eau ou de
solutions salines.
 La nuisance sonore du compresseur est supprimée.

III. Types des technologies de climatisation solaire


Un système de climatisation solaire est donc formé d’une machine produisant le froid, d’un
système solaire, d’un réseau de distribution, et éventuellement d’un dispositif d’évacuation de
la chaleur. Il existe plusieurs voies d’utilisation de l’énergie solaire pour produire du froid.

Figure 5 : Technologies de production de froid à partir d’énergie solaire


En bleu, on trouve les technologies actuellement en test a 1'échelle réelle, et en gris celles
commercialement disponibles.

11
1. Techniques basées sur l'utilisation d'électricité
Dans un système traditionnel, l'énergie électrique est la force motrice qui entraîne la pompe à
chaleur. Les technologies de production de froid solaire peuvent être des systèmes
frigorifiques qui se basent sur l’utilisation de l’électricité. Dans ces cas-là, l’énergie solaire est
transformée en électricité grâce à des capteurs photovoltaïques puis utilisée dans les systèmes.
La conception d'un système photovoltaïque repose sur une évaluation minutieuse de la
radiation solaire sur un site particulier. Il existe deux systèmes :

a. Système à compression de vapeur


Le schéma ci-dessous montre une machine frigorifique classique à compression alimentée par
un générateur d'électricité photovoltaïque. En l’absence d'onduleur, l’entrainement du
compresseur doit être assuré par un moteur à courant continu plus couteux. Le caractère
intermittent du rayonnement solaire impose un stockage, soit d'électricité par batterie, soit un
stockage sous forme de froid, soit sous forme de fluide frigorigène sous pression. Vu le cout
élevé des modules photovoltaïques, des efforts importants ont été fait pour diminuer au
maximum l’énergie électrique journalière nécessaire. Une isolation soignée, d'une épaisseur
de 8 à 12 cm, permet de réduire les pertes à vide au-dessous de 30 W. Le cycle frigorifique
peut aussi être modifié pour porter le COP de sa valeur habituelle voisine de 1 à plus de 1,5.

Figure 6 : Machine frigorifique photovoltaïque


Le résultat net, est que la consommation d'une armoire frigorifique solaire de 150 I produisant
1kg de glace par jour a été ramenée, dans une ambiance tropicale à 43°C, autour de750𝑊ℎ/

12
𝑗𝑜𝑢𝑟, soit trois à quatre fois moins qu'un équipement classique. Avec des COP de la machine
frigorifique qui varient de 0,8 à 1,5 et des panneaux photovoltaïques au silicium de 13% de
rendement.

b. Système à effet Peltier


Le français jeans Charles Peltier (1785-1845) a découvert, en 1834, un phénomène physique
de déplacement de la chaleur en présence d’un courant électrique parcourant deux différents
matériaux (matériaux conducteurs ou semi-conducteurs) en contact. Ce phénomène ne permet
pas d’avoir une forte puissance frigorifique et un faible rendement, il est utilisé notamment à
bord des véhicules spatiaux et dans les petits réfrigérateurs de laboratoires.

Figure 7 : Module Peltier thermoélectrique


Les modules Peltier sont nommés ainsi car ils mettent en œuvre la thermoélectricité et plus
précisément l’effet Peltier. Ce module est alimenté par un courant et présente deux faces,
l’une dite froide et l’autre chaude. L’objet à refroidir doit se mettre sur la face froide, tandis
qu’il est nécessaire d’avoir un mécanisme d’évacuation de la chaleur de l’autre côté.

2. Techniques basées sur un procédé thermomécanique


Dans un système de réfrigération solaire thermomécanique, le moteur mécanique thermique
convertit la chaleur solaire à un travail mécanique qui entraine à son tour le compresseur
mécanique de la réfrigération par compression de vapeur.

a. Systèmes à cycle de Rankine


Le cycle de Rankine est un cycle thermodynamique dont la source de chaleur externe est
transmise à une boucle fermée qui contient un fluide. Ce cycle est très utilisé dans l’industrie.
Il tient son nom de William John Macquorn Rankine. Prigmore et Barber (1975) ont conçu
13
un réfrigérateur d’eau suivant un cycle de Rankine. Le réfrigérateur est basé sur le R-113 pour
fournir un couple rotatif sur un arbre de turbine avec un rendement de 11.5% où la
température de l’eau de capteurs solaires est de 101,7°C.

Figure 8 : Machine frigorifique couplée au cycle de Rankine


La première classe comprend des machines pour lesquelles un moteur thermique, utilisant les
capteurs, entraine une machine frigorifique à compression classique. Ainsi, les machines
motrice et réceptrice réalisent le transfert d'énergie de façon simple.

b. Systèmes à éjection
Les machines frigorifiques à éjection de vapeur ne possèdent pas de compresseur mécanique
mais un compresseur à éjection de vapeur. Pour cette raison, il est possible d'utiliser des
différentes sources de chaleur pour la production du froid. De telles sources peuvent être par
exemple l'énergie solaire ou la chaleur perdue provenant des processus. Une machine
frigorifique solaire à éjection est constituée du couplage d’un capteur solaire et d’une machine
frigorifique à éjection comprenant un bouilleur, un condenseur, un évaporateur, un éjecteur,
une pompe de circulation et une vanne de détente.

14
Figure 9 : Installation de climatisation solaire à éjection
Le rayonnement solaire transformé en énergie thermique par le capteur plan, sert à générer
dans le générateur de la vapeur à haute température et haute pression, appelé fluide primaire
ou moteur (1) qui se détend dans la tuyère primaire de l’éjecteur. A la sortie, le fluide primaire
à grande vitesse entraîne le fluide secondaire (7) provenant de l’évaporateur. Ensuite, les flux
primaire et secondaire se mélangent dans la chambre de mélange. Une première augmentation
de pression due à la formation d’une onde de choc a lieu dans la chambre de mélange suivie
d’une seconde due à la compression dans le diffuseur. A la sortie de ce dernier, le mélange se
condense dans un condenseur. Une partie du condensat passe dans l’évaporateur à travers un
détendeur pour produire l’effet frigorifique tandis que le reste du liquide retourne au bouilleur
par l’intermédiaire d’une pompe de circulation

3. Techniques basées sur la sorption d’un gaz


La production de froid par sorption utilise l’attraction physique et chimique entre un couple
de substances dans le but de produire le froid. Une sorption a une capacité unique de
transformer l’énergie thermique directement en puissance de refroidissement. La substance à
plus faible température d’ébullition est appelée le sorbat, l’autre est appelée le sorbant. Le
sorbat joue le rôle de fluide frigorigène.

𝑺𝟏 + 𝒏. 𝑮 ⇄ 𝑺𝟐 + 𝒏. 𝜟𝑯𝑺

Dans le premier sens (appelé synthèse dans le cas d'une réaction chimique solide-gaz ou
sorption dans le cas de l'absorption et de l'adsorption), le gaz 𝐺 se fixe sur le sorbant 𝑆1 . Ce

15
phénomène est exothermique et libère la quantité de chaleur de sorption ∆𝐻𝑠𝑜𝑟𝑝 . Dans le
deuxième sens (appelé décomposition ou désorption respectivement), le sorbant 𝑆2 libère du
gaz. Ce phénomène endothermique nécessite l'apport de la quantité de chaleur ∆𝐻𝑆 . On peut
définir deux technologies : les systèmes fermés avec une réfrigération à « absorption» ou à «
adsorption », et les systèmes ouverts avec une réfrigération par « dessiccation ».

a. Machine à absorption
Le principe de fonctionnement d’une machine à simple effet est le même que pour un système
classique à compression, avec un fluide frigorigène qui se vaporise à basse température
(production de froid) et se condense à plus haute température (rejet de chaleur). Le
compresseur mécanique est remplacé par un compresseur thermochimique
(désorbeur/absorbeur) qui utilise un couple réfrigérant/liquide absorbant (solution saline) et
une source de chaleur motrice.

Dans le cas de climatisation solaire, où la température de la source froide est supérieure à 5°C,
la paire eau/bromure de lithium est généralement utilisée. Avec un système (𝐻2 𝑂/𝐿𝑖𝐵𝑟), la
cristallisation de la solution doit être évitée par un contrôle de la température de
refroidissement. La température de la source chaude est comprise entre 80 et 100°C. Dans des
conditions optimales de fonctionnement, le coefficient de performance thermique est de
l’ordre de 0,7. D’importants travaux ont été menés pour améliorer l’efficacité des machines à
absorption. Ils ont conduits aux machines à double effet qui permettent d’obtenir
un COPth compris entre 1 et 1,2 avec des températures de génération demandées de l’ordre de
130°C à 160°C, c’est-à-dire nécessitant des capteurs à concentration suivant le
rayonnement solaire.

L’utilisation de ces machines à double effet avec l’énergie solaire reste une application
possible et intéressante en termes d’efficacité mais marginale en raison des températures de
fonctionnement demandées. On assiste aujourd’hui à d’important travaux de recherche et
développement se focalisant sur le développement de petites machines à absorption
compatibles avec l’énergie solaire destinées au marché résidentiel.

b. Machine à adsorption
Lorsque le gaz ne se fixe pas dans un liquide, mais sur un matériau hautement poreux, on
parle d’adsorption. Cette faculté de matériaux tels que les gels de silice, Ou les Zéolites est
utilisée dans des machines qui les couplent à la vapeur d’eau pour réaliser le cycle de

16
refroidissement. L’utilisation de matériaux solides oblige alors à avoir un fonctionnement
cyclique et non continu comme pour l’absorption. Deux masses de matériaux absorbant sont
alternativement chauffées par la source chaude pour désorber la vapeur d’eau qui va ensuite
se condenser dans le condenseur. Puis l’eau est ensuite évaporée dans l’évaporateur où le
froid est alors produit. Cette vapeur d’eau s’adsorbe ensuite sur le matériau adsorbant et le
cycle recommence.

c. Systèmes de dessiccation
Les systèmes de dessiccation sont utilisés pour produire directement de l'air frais, et non pas
pour refroidir l'eau de la boucle de refroidissement comme dans le cas des machines citées
précédemment. Ainsi ils ne peuvent être utilisés que dans le cas où la climatisation du local se
fait grâce à un système à air basé sur une centrale de traitement d'air (CTA).

La dessiccation (Dessicant Evaporative Cooling) DEC, est donc un cycle ouvert, qui s’appuie
principalement sur l’utilisation de l’eau et de son potentiel de changement de phase pour
refroidir l’air soufflé dans un local. L e COPth est d'environ 0,5. La puissance de
refroidissement est limitée par le débit de renouvellement d'air.

IV. Machine à absorption


Sur le plan industriel, l'absorption a connu un large développement après la seconde Guerre
mondiale. Elle est utilisée en particulier aux Etats-Unis et au Japon où le pourcentage atteint
60 % en grand tertiaire. La technologie n'est donc pas récente et elle a fait ses preuves dans
bien d'autres pays. Les couples les plus utilisés sont par ordre d’importance : 𝑁𝐻3 /𝐻2 𝑂 et
𝐻2 𝑂/𝐿𝑖𝐵𝑟. En effet, pour des températures d’évaporation inférieures à 0°C, il y a un risque
d’obstruction des circuits de la machine par cristallisation du sorbat.

Généralement, le rendement dans le cas d'une machine à absorption est plus faible que celui
des machines à compression mécanique. Ce coefficient tourne autour de 0,7 pour les
installations à simple effet jusqu’à 1,4 pour les installations à double effet.

Le fait que les machines à absorption fonctionnent à l’aide d’un apport de chaleur, elles
deviennent plus compétitives dans certaines applications. Actuellement, elles font l’objet de
recherches soit dans le but d’améliorer le rendement soit dans le but de les adapter à de
nouvelles sources d’énergie à basses températures.

17
Principe de fonctionnement
Le principe de base de fonctionnement d’une machine frigorifique à absorption reste le même
que celui d’une machine à compression mécanique :

 Circulation d’un fluide frigorigène


 Évaporation du fluide avec production de froid
 Compression du fluide demandant un apport d’énergie
 Condensation du fluide avec production de chaleur
La différence réside dans :

 Le moyen de comprimer le fluide :


- Mécanique dans le cas d’une machine traditionnelle
- Thermochimique dans le cas d’une machine à absorption
 L’énergie utilisée pour cette compression :
- Electrique dans le cas d’une machine traditionnelle
- Calorifique dans le cas de la machine à absorption
Les machines a absorption liquide fonctionnent grâce à la faculté de certains liquides
d’absorber (réaction exothermique) et de désorber (réaction endothermique) une vapeur. Elles
utilisent également le fait que la solubilité de cette vapeur dans le liquide dépend de la
température et de la pression. Deux couples sont principalement utilisés :

- Eau/ Bromure de Lithium (𝐻2 𝑂/𝐿𝑖𝐵𝑟)


- Ammoniac / Eau (𝑁𝐻3 /𝐻2 𝑂)
Le schéma suivant montre le principe d’une installation à absorption :

18
Figure 10 : cycle à absorption à simple étage
Un système à absorption comprend tout d’abord un ensemble (condenseur, détendeur,
évaporateur) dans lequel ne transite que le fluide frigorigène pur. Cet ensemble est connecté à
la partie chimique du procédé, chargé de modifier l’état du frigorigène évaporé pour le rendre
condensable à la température de l’environnement.

Un échangeur thermique est utilisé entre le générateur est l'absorbeur qui préchauffe la
solution riche en utilisant la chaleur dégagée par la solution pauvre d'où le nom « échangeur
de solution», son intérêt est d'augmenter le COP.

Des études expérimentales ont montré qu'un échangeur de solution devrait faire partie de
toute installation puisqu’il permet d'augmenter le COP d’environ 60 %.

a. Le condenseur
Le condenseur est un composant analogue à celui des machines à compression de vapeur.
C’est la température du fluide caloporteur qui alimente le condenseur, qui fixe la température
de condensation (𝑇𝑐 ), et donc la pression dans l’ensemble (générateur/condenseur) (𝑃ℎ ). La
condensation du frigorigène nécessite le rejet de la chaleur de condensation 𝑄𝑐 à la
température du fluide caloporteur. Le trajet (7-1) de la figure 54 comprend une phase de
désurchauffe, ainsi qu’un éventuel sous refroidissement.

b. L’évaporateur
A la sortie du condenseur (1), le liquide frigorigène subit un laminage à travers le détendeur
(1-2), puis s’évapore, produisant la puissance frigorifique 𝑄𝑒 . La température d’évaporation,

19
et la pression dans l’ensemble (évaporateur /absorbeur) (𝑃𝑏 ) sont fixées par la température
(𝑇𝑒 ) de la source froide.

c. Le générateur
La solution diluée (riche en frigorigène) (6) y reçoit la quantité de chaleur 𝑄𝑔 , ce qui
provoque la désorption d’une partie du frigorigène dissous dans la solution. Le générateur
produit ainsi une vapeur de frigorigène (7) et une solution concentrée (pauvre en frigorigène)
(8). Cet organe effectue une concentration de l’absorbant (𝑋𝐿𝑖𝐵𝑟 ) ou un appauvrissement en
frigorigène (𝑋𝐻2𝑂 ) suivant la convention choisie.

d. L’absorbeur
La vapeur issue de l’évaporateur (3) y rencontre la solution concentrée (pauvre) provenant du
générateur (10). Elle est absorbée par cette solution, qui s’enrichie en frigorigène ; la chaleur
𝑄𝑎 dégagée par cette transformation exothermique est évacuée par un fluide caloporteur. A la
sortie d’absorbeur (4), on obtient ainsi une solution diluée (riche en frigorigène). Ce
composant effectue donc une dilution de l’absorbant (𝑋𝐿𝑖𝐵𝑟 ) ou un enrichissement en
frigorigène (𝑋𝐻2𝑂 ) suivant la convention choisie.

Pour le couple (𝑁𝐻3 /𝐻2 𝑂), l’installation aurait besoin d’une colonne de rectification qui
a pour rôle de purifier le frigorigène avant de l’introduire dans le condenseur.
La présence de deux détendeurs, sur les circuits frigorigène (1-2) et sur la solution
concentrée (pauvre) (9-10).
La présence d’une pompe sur le circuit de la solution diluée (riche) (4-5).

V. Analyse thermodynamique d’une Machine à


absorption

1. Présentation de l’installation
On effectue une analyse thermodynamique d’une machine à absorption à simple effet avec un
échangeur de solution, utilisant le couple (𝑯𝟐 𝑶 /𝑳𝒊𝑩𝒓) comme fluide de fonctionnement.

20
Figure 11 : Machine à absorption solaire à simple effet

2. Hypothèses
Pour l’application des principes de la thermodynamique sur un cycle réel, on utilise les
conditions et les hypothèses de bases suivantes :

- Les températures dans les échangeurs (générateur, condenseur, évaporateur et


absorbeur) sont supposées uniformes sur tout le volume considéré.
- La solution riche en fluide frigorigène à la sortie de l'absorbeur est un liquide saturé à
la température et la concentration dans l'absorbeur. De même, la solution pauvre en
fluide frigorigène quittant le générateur est à une concentration liée par une relation
d'équilibre à la pression et à la température du générateur.
- Le fluide frigorigène sortant du condenseur est pris comme étant liquide saturé à la
température et la pression correspondante.
- Le frigorigène, à la sortie de l'évaporateur, est à l'état de vapeur saturée à la
température et à la basse pression de l'évaporateur.
- Les détentes sont supposées isenthalpiques.
- Les échanges thermiques avec l'environnement et les pertes de charge sont supposées
négligeables.

21
Soient 𝒎𝒇 , 𝒎𝒂 , 𝒎𝒈 et𝑿𝒇 , 𝑿𝒅 , 𝑿𝒄respectivement les débits massiques et les titres massiques du
frigorigène, de la solution diluée et concentrée.

3. Bilan massique
Au niveau de l’absorbeur, deux bilans massiques peuvent être effectués :

 𝒎𝒇 + 𝒎𝒈 − 𝒎𝒂 = 𝟎 (Bilan global de la solution)


 𝒎𝒈 𝑿𝒄 − 𝒎𝒂 𝑿𝒅 = 𝟎 (Bilan du LiBr)
On en déduit une expression de 𝒎𝒈 et de 𝒎𝒂 en fonction de 𝒎𝒇 et des différents titres en
frigorigène.

𝑿𝒄
𝒎𝒂 = 𝒎𝒇
𝑿𝒄 − 𝑿𝒅

𝑿𝒅
𝒎𝒈 = 𝒎𝒇
𝑿𝒄 − 𝑿𝒅

4. Bilan Enthalpique
On effectue le bilan enthalpique sur chaque composant échangeant de la chaleur ou du travail
avec le milieu extérieur :

On a :

𝑸𝒂 + 𝑸𝒄 = 𝑸𝒆 + 𝑸𝒈

Pour le Condenseur :

𝑸𝒄 = 𝒎𝒇 (𝒉𝟏 − 𝒉𝟕 )

Pour l’Evaporateur :

𝑸𝒆 = 𝒎𝒇 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )

Pour le Générateur :

𝑸𝒈 = 𝒎𝒇 𝒉𝟕 + 𝒎𝒈 𝒉𝟖 − 𝒎𝒂 𝒉𝟔

22
Pour l’Absorbeur :

𝑸𝒂 = 𝒎𝒂 𝒉𝟒 + 𝒎𝒇 𝒉𝟑 − 𝒎𝒈 𝒉𝟏𝟎

Pour la Pompe :

𝑾𝒑 = 𝒎𝒂 (𝒉𝟓 − 𝒉𝟒 )

5. Débit spécifique de la solution (Taux De Circulation)


Le débit spécifique de solution (FR), qui est le rapport des flux massiques de la solution riche
(𝑚𝑎 ) refoulée par la pompe et de vapeur (𝑚𝑓 ) désorbée au générateur, s’écrit :

𝒎𝒂 𝑿𝒅
𝑭𝑹 = =
𝒎𝒇 𝑿𝒄 − 𝑿𝒅

𝑿𝒄 : Le titre de la solution concentrée qui quitte le générateur pour rejoindre l'absorbeur.

𝑿𝒅: Le titre du mélange binaire riche en fluide frigorigène quittant l'absorbeur pour rejoindre
le générateur.

La différence (𝑋𝑐 − 𝑋𝑑 ) est appelée la plage de dégazage, on la note (𝛥𝑋) :

𝜟𝑿 = 𝑿𝒄 − 𝑿𝒅

6. Détermination du coefficient de performance COP


En utilisant les équations précédentes, on peut exprimer le coefficient de performance (COP) :

𝑸𝒆 𝒎𝒇 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )
𝑪𝑶𝑷 = =
𝑸𝒈 + 𝑾𝒑 𝒎𝒇 𝒉𝟕 + 𝒎𝒈 𝒉𝟖 + 𝒎𝒂 (𝒉𝟓 − 𝒉𝟒 − 𝒉𝟔 )

𝒎𝒇 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )
𝑪𝑶𝑷 =
𝑿𝒅 𝑿𝒄
𝒎𝒇 (𝒉𝟕 + 𝒉𝟖 + (𝒉 − 𝒉𝟒 − 𝒉𝟔 ))
𝑿𝒄 − 𝑿𝒅 𝑿𝒄 − 𝑿𝒅 𝟓

𝜟𝑿(𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )
𝑪𝑶𝑷 =
𝜟𝑿𝒉𝟕 + 𝑿𝒅 𝒉𝟖 + 𝑿𝒄 (𝒉𝟓 − 𝒉𝟒 − 𝒉𝟔 )

23
7. Coefficient de performance de Carnot (𝑪𝑶𝑷𝒄 )
Pour une machine de Carnot tritherme, l’expression du coefficient de performance est donnée
par la formule suivante :

𝑸𝒆 𝑻𝒈 − 𝑻𝒂 𝑻𝒆
𝑪𝑶𝑷𝒄 = =( )( )
𝑸𝒈 𝑻𝒈 𝑻𝒄 − 𝑻𝒆
Le coefficient de performance de Carnot (𝐶𝑂𝑃𝑐 ) est maximum pour un système à absorption.

8. Efficacité de système (𝜼)


L’efficacité du système(η) est définit comme étant le rapport du coefficient de performance
(COP) sur le coefficient de performance de Carnot (𝐶𝑂𝑃𝑐 ) :

𝑪𝑶𝑷
𝜼=
𝑪𝑶𝑷𝒄

9. Panneau solaire
La source de chaleur dans notre cas est un collecteur solaire qui est caractérisé par son
rendement. Selon l’équation de Hottel-Whillier-Bliss, l’efficacité d’un panneau solaire
dépend de la condition de fonctionnement. Celle-ci est donnée par une équation quadratique
sous la forme suivante :

𝚫𝐓 (𝚫𝐓)𝟐
𝜼 = 𝐚𝟎 − 𝐚𝟏 . − 𝐚𝟐 .
𝐈 𝐈

(𝐚𝟎 ) Est le coefficient d’efficacité optique du panneau, (𝚫𝐓) est la différence de température
moyenne du collecteur et la température ambiante, et (𝐈) est l’irradiation solaire. Dans notre
cas, on utilise un collecteur plan qui a l’équation d’efficacité suivante :
𝐓𝐠 − 𝐓𝐚𝐛
𝜼𝒄𝒐𝒍 = 𝟎, 𝟖𝟐 − 𝟕, 𝟖𝟖𝟒.
𝐈

10. Analyse des différentes composantes


Pour évaluer les performances du cycle d’absorption représenté avant, on adopte les
hypothèses suivantes :

- Aux points : 1, 2, 3 et 7, le fluide frigorigène est à l’état pur.

24
- Il n’y a pas de changement de pression dans la tuyauterie sauf au détendeur et au
niveau de la pompe de solution.
- Aux points 4 et 8, la solution est à l’état saturé.
- Les détendeurs sont adiabatiques.
- Il n’y a pas de perte de chaleur au niveau des différents composants.
Afin d’utiliser l’équation du (𝐶𝑂𝑃,𝐹𝑅,𝜂), un bilan de masse et d’énergie doit être établi au
niveau de chaque élément de la machine à absorption; et dans ce qui suit, nous allons établir
les bilans massiques et enthalpiques de chaque composant. 𝒎 représente le débit de (la
solution, la vapeur d’eau ou bien l’eau liquide) et 𝑬𝒇𝒇 représente l’efficacité de l’échangeur
de solution.

a. Analyse du générateur
𝒎𝟔 = 𝒎𝟕 + 𝒎𝟖

𝒎𝟔 𝑿𝟔 = 𝒎𝟕 + 𝒎𝟖 𝑿𝟖

𝑸𝒈 = 𝒎𝟕 𝒉𝟕 + 𝒎𝟖 𝒉𝟖 − 𝒎𝟔 𝒉𝟔

𝒉𝟕 : Enthalpie de la vapeur surchauffée du frigorigène à la température du générateur (𝑇𝑔 ) et à


la haute pression (𝑃ℎ ).

𝒉𝟔 : Enthalpie du liquide de la solution riche à la température (𝑇6 ) et à la haute pression (𝑃ℎ ).

𝒉𝟖 : Enthalpie du liquide de la solution pauvre à la température du générateur (𝑇𝑔 ) et à la


haute pression (𝑃ℎ ).

b. Analyse du Condenseur
𝒎 𝟕 = 𝒎𝟏

𝑸𝒄 = 𝒎𝟏 (𝒉𝟏 − 𝒉𝟕 )

𝒉𝟏 : Enthalpie du liquide saturé du frigorigène à la température (𝑇𝑐 ) et à la haute pression


(𝑃ℎ ).

c. Analyse de l’évaporateur
𝒎𝟑 = 𝒎 𝟐 = 𝒎𝟏 = 𝒎𝟕

25
𝑸𝒆 = 𝒎𝟏 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )

𝒉𝟑 : Enthalpie de la vapeur saturée du frigorigène à la température (𝑇𝑒 ) et à la basse pression


(𝑃𝑏 ).

𝒉𝟐 : Enthalpie du liquide à la température (𝑇2 ) et à la basse pression (𝑃𝑏 ).

d. Analyse de l’absorbeur
𝒎𝟏𝟎 + 𝒎𝟑 = 𝒎𝟒

𝒎𝟏𝟎 𝑿𝟏𝟎 + 𝒎𝟑 = 𝒎𝟒 𝑿𝟒

𝑸𝒂 = 𝒎𝟒 𝒉𝟒 + 𝒎𝟑 𝒉𝟑 − 𝒎𝟏𝟎 𝒉𝟏𝟎

𝒉𝟒 : Enthalpie du liquide de la solution à la température de l'absorbeur (𝑇4 ) et à la basse


pression (𝑃𝑏 ) et à la concentration riche (𝑋𝑑 ).

𝒉𝟏𝟎 : Enthalpie du liquide de la solution à la température (𝑇10 ) à la basse pression (𝑃𝑏 ) et à la


concentration pauvre (𝑋𝐶 ).

e. Pompe de solution
𝒎𝟒 = 𝒎𝟓 = 𝒎𝟔

𝑾𝑷 = 𝒎𝟔 (𝒉𝟒 − 𝒉𝟓 )

𝒉𝟓 : Enthalpie du liquide de la solution à la température (𝑇5 ) et à la haute pression (𝑃ℎ ) et à la


concentration riche (𝑋𝑑 ).

f. Echangeur de solution
𝒎 𝟓 = 𝒎𝟔 , 𝒎𝟖 = 𝒎𝟗

𝑻𝟗 = 𝑻𝟓 𝑬𝒇𝒇 + 𝑻𝟖 (𝟏 − 𝑬𝒇𝒇)

𝒎𝟗
𝒉𝟔 = 𝒉𝟓 + (𝒉 − 𝒉𝟗 )
𝒎𝟓 𝟖

26
𝒉𝟗 : Enthalpie du liquide de la solution à la température (𝑇𝟗 ) à la haute pression (𝑃𝒉 )) et à la
concertation pauvre (𝑋𝑪 ).On peut établir les deux bilans massiques suivants au niveau de
l’absorbeur :

𝒎𝟏𝟎 + 𝒎𝟑 = 𝒎𝟒 ⟺ 𝒎𝟏 + 𝒎𝟖 = 𝒎𝟔 (Bilan global)

𝒎𝟏𝟎 𝑿𝟏𝟎 = 𝒎𝟒 𝑿𝟒 ⟺ 𝒎𝟏𝟎 𝑿𝟏𝟎 = 𝒎𝟔 𝑿𝟒 (Bilan LiBr)

On obtient :

𝑿𝟒
𝒎𝟖 = 𝒎 𝟏 +
𝑿𝟏𝟎 − 𝑿𝟒

𝑿𝟏𝟎
𝒎𝟔 = 𝒎 𝟏 +
𝑿𝟏𝟎 − 𝑿𝟒

Le taux de circulation FR s’écrit :

𝒎𝟔 𝑿𝟏𝟎 𝑿𝒄
𝑭𝑹 = = =
𝒎𝟏 𝑿𝟏𝟎 − 𝑿𝟒 𝑿𝒄 − 𝑿𝒅

Par conséquent, le COP peut être exprimé comme suit :

𝑸𝒆 𝒎𝟏 ( 𝒉 𝟑 − 𝒉 𝟐 )
𝑪𝑶𝑷 = =
𝑸𝒈 + 𝑾𝒑 𝒎𝟏 𝒉𝟕 + 𝒎𝟖 𝒉𝟖 − 𝒎𝟔 (𝒉𝟔 + 𝒉𝟒 − 𝒉𝟓 )

Et finalement :

(𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )
𝑪𝑶𝑷 =
𝒉𝟕 + (𝑭𝑹 − 𝟏)𝒉𝟖 − 𝑭𝑹(𝒉𝟔 + 𝒉𝟒 − 𝒉𝟓 )

L’efficacité du système 𝜂 s’écrit :

(𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )
𝑪𝑶𝑷 𝒉 + (𝑭𝑹 − 𝟏)𝒉𝟖 − 𝑭𝑹(𝒉𝟔 + 𝒉𝟒 − 𝒉𝟓 )
𝜼= = 𝟕
𝑪𝑶𝑷𝒄 𝑻𝒈 − 𝑻𝒂 𝑻𝒆
( )( )
𝑻𝒈 𝑻𝒄 − 𝑻𝒆

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Exemples de Réalsations
des installations de
Climatisation Solaire
(Machine à Absorption)

28
Conclusion
Dans ce travail nous avons présenté la climatisation solaire et les différentes technologies
utilisées dans ce domaine. Nous avons donné aussi une comparaison détaillée entre celles-ci
en discutant leurs avantages et leurs inconvénients.

Ainsi, nous avons montré que les technologies d’adsorption présentent une alternative
intéressante pour en servir aux besoins de climatisation, de réfrigération et de production de la
glace. En effet, Nous avons effectué une analyse thermodynamique d’une machine à absorption
du couple(𝑯𝟐 𝑶 /𝑳𝒊𝑩𝒓), ainsi quelques exemples de réalisations de ces Machines.

Ce système utilise l’énergie solaire comme énergie primaire, comme il peut être capable de
remplacé les systèmes à compression mécanique afin de limiter la consommation électrique.
Cette discussion nous a aidés à bien comprendre le bon fonctionnement de l’installation ainsi
que le choix des paramètres de la construction de cette machine.

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