Mars 2018
Mars 2018
Mars 2018
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
EPREUVE DE
Durée: 3 heures
Notes:
Exercice N° 1 : (5 points) :
Vous avez intégré le cabinet d'expertise comptable « CIE» auprès duquel vous compter
accomplir votre stage réglementaire. Ce cabinet est constitué sous forme d'une société à
responsabilité limitée. Le capital de la société est détenu, à parts égales, par les quatre
associés dont trois experts comptables membres de l'ordre des Experts Comptables de
Tunisie et un jeune stagiaire salarié du cabinet inscrit à l'ordre dans la liste des stagiaires.
Désirant contrôler la qualité des prestations fournies par le cabinet, le gérant vous charge
d'une mission interne, devant aboutir à la rédaction d'un rapport comportant une évaluation
du respect, par le cabinet, des principes fondamentaux d'éthique de PIF AC et de la
règlementation nationale.
Pour cela, vous avez pu collecter les informations suivantes:
1. «Mr Néjib » Pun des associés du cabinet vient de prendre sa retraite. Le jeune
stagiaire salarié et associé du cabinet « CIE », lui a succédé pour devenir responsable
et signataire du dernier dossier qu'il avait à sa charge. Ce dossier procurait à «Mr
Néjib» 100% de ses honoraires.
2. Suite aux défaillances constatées au niveau de son système d'information, la société
« ABC Leasing», demande au cabinet «CIE» de l'assister dans l'installation d'un
système informatisé pour la gestion des archives. Le cabinet n'a pas d'expérience
dans ce genre de travaux et ne connaît pas les documents à archiver du client; il fait
donc appel à un consultant en informatique. Le consultant n'est pas un praticien de
l'expertise comptable, mais le cabinet a confiance dans ses compétences
professionnelles. En raison de la nature très technique du travail, le cabinet est
incapable de superviser le travail du consultant. Vers la fin de la mission, le cabinet a
été sollicité par la société « BKR Leasing» l'un des concurrents de la société « ABC
Leasing» pour lui confier une mission similaire.
3. 3-1- A la demande d'un associé détenant 2% du capital de la société « AEC », le
cabinet avait envoyé, à la fin de l'année 2017, une lettre à la directrice de «AEC »,
par laquelle il propose ses services professionnels d'audit à des conditions
avantageuses en remplacement de l'ancien auditeur.
L'offre du cabinet a été retenue sans aucune consultation ou appel d'offres. Le
cabinet a ainsi obtenu une lettre de mission, il n'a pas communiqué avec l'auditeur
prédécesseur, et n'envisage pas de le faire.
3-2- Après l'acceptation de la mission, l'associé principal du cabinet «CIE»
constate qu'il détient 5% du capital d'une société tierce «A », alors que le
propriétaire de «AEC » détient personnellement une participation de 46% dans le
capital de cette même société « A ».
4. Suite à une crise de liquidité, la directricc de la société « KLM» envisage de
demander la restitution du crédit d'impôts provenant des retenues à la source
effectuées par les clients. Elle a chargé «Mr. Riadh », expert comptable d'une
mission d'audit fiscal afm d'estimer le risque fiscal inhérent à cette demande. «Mr.
Travail à faire:
1- Par référence au code d'éthique de l'IFAC et à la règlementation de la profession en
Tunisie, indiquez pour chaque point (de 1 à 4) les menaces éventuelles aux principes
fondamentaux ainsi que les bonnes pratiques à mettre en œuvre? (3,5 points)
2- Discuter, pour le point 3-2, des mesures de sauvegarde éventuelles à mettre en
œuvre, de la manière de gérer la participation, ainsi que du dilemme d'éthique
éventuel s 'il y 'a lieu ? (1,5 points)
EXERCICE N° 2 : (4 points)
Travail à faire:
1. Précisez la nature des deux missions, les règles d'éthique et les normes qui leur sont
applicables ? (1 point)
2. Mr Ahmed peut-il accepter de réaliser cette mission, préciser les raisons? (0,5
point)
3. Présenter les diligences spécifiques requises en matière d'acception et de conduite
des deux missions ?, (1,5 points)
4. Présenter, dans un cadre général, le modèle d'opinion pour ces missions ?, (1 point)
3
L'associé responsable du dossier, vous charge de la revue des travaux d'audit des états
fmanciers de la société ALPHA relatifs à l'exercice 2015, conformément aux normes
internationales d'audit. Vous obtenez les infonnations suivantes:
1
1
Chan!es d'exploitation 1
En outre, l'équipe d'audit a eu accès à une lettre d'un client qui représente 45% de revenus
annuels hors groupe, par laquelle il infonne la société ALPHA qu'il ne renouvelle pas
raccord commercial venant à expiration en mars 2016. Le client semble avoir trouvé un
fournisseur chinois qui offre de meilleures conditions.
4
Le cabinet n'a pas envoyé une équipe pour assister à l'inventaire physique de fin d'année, le
responsable de mission estime que le cabinet ne peut assister à tous les inventaires de tous
ses clients. Pour les stocks déposés chez des tiers (1/4 des stocks), une cicularisation est
suffisante pour collecter des éléments probants suffisants et appropriés.
(3) Achats-Fournisseurs
cas de besoin de matières premières, les responsables de production remplissent une
demande d'achat et l'envoie au service achat. Les formes de demande n'exigent pas
l'autorisation et aucune référence n'est faite au niveau des stocks. Sur la base de la liste des
fournisseurs, arrêtée par le conseil d'administration du 12/05/2012, le directeur des achats
autorise les ordres. A la réception des achats, le service magasin vérifie la conformité et la
qualité des matières reçues. Les factures d'achats sont alors envoyées directement au service
comptable pour enregistrement.
L'auditeur a évalué, pour les principales assertions de ce processus, les risques comme suit :
Evaluation des
1Risque d'Audit
1Risque Inhérent
,~isque Lié au Contrôle
Travail à (aire:
1- Identifier les risques d'anomalies significatives qui devraient être pris en compte lors de
la planification de l'audit de l'exercice 2015 de la société ALPHA? (2 points)
2- Préparer une note succincte indiquant pour la mission auprès du client ALPHA, en quoi
les travaux effectués et les conclusions du cabinet dans les points de 2 à 5, ne sont pas
éventuellement en conformité avec les normes internationales d'audit, tout en précisant
le cas échéant les bonnes pratiques à mettre en oeuvre ? (4,5 points)
3- Concernant le point 6, quelle alternative faut-il choisir sachant que le cabinet applique
un seuil de travail de 80% du seuil global. Oue faut-il faire dans le cas oû le seuil
d~finitif de 2015 est plus faible que celui déterminé sur la base des données de 2014 ?
En déduire, dans un cadre général, la relation qualitative entre le seuil et le risque
d'audit d'un exercice N et celui de (N-l), ainsi que l'effet sur les éléments probants
(évidence d'audit) à collecter en ]V et en (N-l) ? (2 points)
RÉPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
CORRIGE EPREUVE DE
AUDIT FINANCIER & ETHIQUE PROFESSIONNELLE
CORRIGE DE LA PARTIE 1 :
EXERCICE N°1 : Première question :
1.
a. Composition du capital de la société d’expertise comptable (0,5 point)
D’après le code d’éthique de l’IFAC, les professionnels comptables doivent se conformer aux règles et
recommandations les plus rigoureuses prévue par la loi ou la réglementation et le code d’éthique de l’IFAC.
Concernant la composition du capital des sociétés d’expertise comptable, le code d’éthique de l’IFAC n’a
rien précisé dans ce volet laissant ainsi à la législation interne le soin de fixer des règles. En Tunisie,
l’article 4 de la loi n°88-108 du 18 août 1988, portant refonte de la législation relative à la profession
d’expert comptable dispose que :
Les membres de l’ordre sont également admis à constituer, pour l’exercice de leur profession, des sociétés
par actions ou des sociétés à responsabilité limitée si ces sociétés remplissent les conditions suivantes :
1)….
2) Justifier que les trois quarts au moins de leurs actions ou parts sociales sont détenus par des membres de
l’ordre, le reste pouvant être détenu par des personnes liées à la société par un contrat de travail,...
Dans le cas d’espèces, la cession des parts de « Mr Néjib » à l’associé salarié rend la proportion du capital
détenue par un salarié, non membre de l’ordre, supérieure à 25% (25% + 25%). Par conséquent, « Mr
Néjib » aurait dû cèder ses parts à un expert comptable membre de l’Ordre.
2.
a. Compétence et diligence professionnelles (0,25 point)
1
« Le professionnel comptable doit prendre des mesures raisonnables pour s'assurer que les personnes
travaillant sous son autorité professionnelle, disposent de la formation et de la supervision appropriées.
(130.5)
S’il y a lieu, le professionnel comptable doit informer les clients, les employeurs ou les autres utilisateurs de
ses services professionnels des limitations inhérentes à ces services ». (130.6)
Le cabinet ne doit pas accepter des missions qu’il ne maitrise pas.
3.
3-1-a- La proposition des services sans aucune consultation et sans appel d’offres (0,25 point)
Le fait de proposer des services sans aucune consultation et sans appel d’offres par le représentant légal de la
société constitue une violation aux dispositions du code des devoirs professionnels. En effet, d’après l’article
4 du code des devoirs professionnels : « les membres de l’ordre doivent s’abstenir de tous propos
malveillants, de tous écrits publics ou privés, de toutes démarches, de proposer des offres de services non
commandées et d’une façon générale, de toutes manœuvres susceptibles de nuire à la situation de leurs
confrères et à la profession ».
b- La proposition de services à des conditions avantageuses (0,25 point)
Cette pratique constitue une violation aux dispositions du code d’éthique de l’IFAC, la loi 88-108 et le code
des devoirs professionnels. En effet, selon le paragraphe 250.1 du code d’éthique de l’IFAC : « Lorsqu'un
professionnel comptable exerçant en cabinet sollicite de nouveaux travaux par l'intermédiaire de la publicité
ou d'autres formes de marketing, il peut y avoir une menace sur le respect des principes fondamentaux. A
titre d'exemple, une menace liée à l'intérêt personnel risquant de compromettre le respect du principe du
comportement professionnel est créée si les services, réalisations ou produits sont commercialisés de façon
incompatible avec ce principe ».
2
En outre et aux termes de l’article 10 de la loi n°88-108 « Toute publicité personnelle est interdite aux
membres de l’OECT qui ne peuvent faire état que des titres ou diplômes délivrés par l’Etat ou des
organismes étrangers ».
De même, le code des devoirs professionnels interdit aux membres de l’Ordre de rechercher par des
procédés déloyaux et irréguliers la clientèle notamment par l’application de tarifs réduits, de remises sur
honoraires aux clients ou à des tiers, de commissions ou autres avantages et de se livres à des opérations de
démarchage. (Article 5 du CDP).
3-2- Le paragraphe 290.113 du code d’éthique de l’IFAC dispose qu’ : « Une menace liée à l'intérêt
personnel, à la familiarité ou à l’intimidation est susceptible d’être créée si un membre de l’équipe d’audit,
un membre de sa famille immédiate ou le cabinet, détient un intérêt financier dans une entité, et qu’il sait
qu’un administrateur, un cadre dirigeant ou un actionnaire détenant le contrôle du client d’audit a un intérêt
financier dans cette même entité. L’existence et l’importance des menaces dépendront de facteurs tels que :
- le rôle de ce professionnel au sein de l’équipe d’audit ;
- la structure de détention de l’entité, comme un actionnariat concentré ou disséminé ;
- si cet intérêt donne à l’investisseur la capacité à contrôler ou à exercer une influence notable sur
l’entité ; le caractère significatif de l’intérêt financier.
L’importance de toute menace doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en œuvre, le cas
échéant, afin de l’éliminer ou de la réduire à un niveau acceptable. Parmi de telles mesures de sauvegarde
figurent par exemple :
l'exclusion de l'équipe d'audit du membre qui détient l’intérêt financier ;
l’intervention d’un professionnel comptable pour procéder à la revue des travaux effectués par ce
membre de l’équipe d’audit. (0,25 point)
4.
a. Honoraires subordonnés (0,25 point)
Les honoraires subordonnés peuvent donner lieu à une menace sur l'objectivité liée à l'intérêt personnel.
L'existence et l’importance de telles menaces dépendront de facteurs tels que :
- la nature de la mission ;
- la fourchette des montants d'honoraires possibles ;
3
- la base de détermination des honoraires ;
- le fait que l'issue ou le résultat de l'opération sera revu ou non par un tiers indépendant.
L'importance de telles menaces doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en œuvre, le cas
échéant afin de les éliminer ou de les réduire à un niveau acceptable. Parmi ces mesures de sauvegarde
figurent par exemple :
un accord écrit préalable avec le client quant à la base de rémunération.
la communication aux utilisateurs présumés d’informations sur les travaux effectués par le
professionnel comptable exerçant en cabinet et sur sa base de rémunération.
les politiques et procédures de contrôle qualité.
la revue par un tiers indépendant des travaux effectués par le professionnel comptable exerçant en
cabinet. (240.3 et 240.4)
Lorsqu'il est invité à fournir un deuxième avis, le professionnel comptable exerçant en cabinet doit évaluer
l'importance de ces menaces et mettre en œuvre, le cas échéant les mesures de sauvegarde permettant de les
éliminer ou de les réduire à un niveau acceptable. Les mesures de sauvegarde incluent par exemple :
Deuxième question :
Pour éviter l’existence d’éventuelles menaces, l’associé du cabinet « CIE » pourrait prendre les mesures de
sauvegarde suivantes :
- la cession de la participation en question ;
- la cession d’une fraction suffisante de sorte que l’intérêt subsistant ne soit plus significatif ;
l’intervention d’un professionnel comptable pour procéder à la revue des travaux effectués par ce membre
de l’équipe d’audit…(0,5 point)
En effet, avec une participation de 5% pour l’associé du cabinet « CIE » et 46% pour le propriétaire de
« AEC », le dilemme d’éthique éventuel qui peut exister consiste à la détention par ces deux associés de la
majorité du capital de la société « A ».
Le professionnel n’a pas de choix dans la gestion de sa participation et toutes les solutions sont mauvaises
(dilemme) :
- soit voter en faveur du propriétaire de « AEC » : il devient son allié stratégique, ce qui affecte son
indépendance ;
- soit voter en faveur des autres actionnaires qui ont 49% : il devient l’ennemi de « AEC », ce qui
affecte aussi son indépendance ;
soit il ne vote pas ou n’assiste pas, il laisse les autres actionnaires exercer leur majorité: il devient l’ennemi
de « AEC », ce qui affecte aussi son indépendance. (0,5 point)
Parallèlement, même les mesures de sauvegarde ne sont pas réalisables : céder la participation à qui ?
- à « AEC » : il devient son allié stratégique, ce qui affecte son indépendance ;
- aux autres actionnaires : il devient l’ennemi de « AEC », ce qui affecte aussi son indépendance ;
4
- vendre 50% de sa participation à AEC et 50% aux autres actionnaires : il devient l’ennemi de
« AEC » car les autres vont devenir majoritaires, ce qui affecte aussi son indépendance ;
- vendre 4% à AEC et 1% aux autres actionnaires la société sera bloqué en l’absence de majorité, il
sera l’ennemi de tous… ! (véritable dilemme). (0,5 point)
1-Nature des deux missions, les règles d’éthique et les normes qui leur sont applicables
Norme ISA 810, Missions visant la délivrance d’un rapport sur des états financiers résumés. (0,25 point)
ISA 810 ne prime pas sur les diligences requises par les autres Normes ISA, ni ne prétend traiter des aspects
particuliers qui peuvent être pertinents dans les circonstances de la mission. (0,25 point)
5
Les bonnes pratiques consistent à ne pas accepter une telle mission sous aucun prétexte si le cabinet
membre du réseau international n’était pas l’auditeur des états financiers dont sont tirés les états financiers
résumés.
Les diligences spécifiques
6
ISAE 3400.§12. : « L’auditeur et le client doivent convenir des termes de la mission. Il est de l'intérêt de
l’entité comme de l'auditeur, qu'une lettre de mission soit adressée au client afin d’éviter tout malentendu
concernant la mission. Cette lettre abordera les questions évoquées au paragraphe 10 et précisera les
responsabilités de la direction quant aux hypothèses retenues et à la communication à l’auditeur de toutes les
informations pertinentes et de toutes les données utilisées pour les élaborer.
L'auditeur aura également à se familiariser avec le processus suivi par l’entité dans la préparation des
informations financières prévisionnelles en examinant, par exemple :
- les contrôles internes sur le système employé pour la préparation des informations prévisionnelles ainsi que les compétences et
l’expérience des personnes chargées de les élaborer.
- La nature de la documentation préparée par l'entreprise pour étayer les hypothèses retenues par la direction.
ISAE 3400.§14. L’auditeur doit déterminer dans quelle mesure les informations financières historiques de
l'entreprise sont fiables. Ceci requiert de l'auditeur une connaissance de ces informations pour déterminer si
les informations financières prévisionnelles sont cohérentes avec celles-ci et si ces dernières peuvent ·servir
de référence pour apprécier les hypothèses retenues par la direction. L'auditeur déterminera par exemple si
les informations historiques correspondantes ont fait l'objet d'un audit ou d'un examen limite et si elles ont
été préparées sur la base de principes comptables reconnus.
ISAE 3400.§18. L'auditeur évaluera la source et la fiabilité des éléments étayant les estimations les plus
plausibles de la direction. Pour ce faire, l'auditeur réunira des éléments probants suffisants et adéquats à
partir de sources internes et externes, comparera les estimations aux informations historiques et
déterminera si elles se basent sur des plans réalistes compte tenu des capacités de production de l'entité.
ISAE 3400.§21. L'auditeur s'assurera que les informations financières prévisionnelles sont correctement
préparées sur la base des hypothèses retenues par la direction. Pour ce faire, l'auditeur vérifiera les calculs,
en s'assurant que les mesures envisagées par la direction sont cohérentes entre elles et qu'il n'existe aucune
incohérence dans le résultat des calculs utilisant des variables communes, telles que les taux d'intérêt.
7
ISAE 3400.§25. L'auditeur doit obtenir une lettre d'affirmation de la direction concernant l'utilisation
prévue des informations financières prévisionnelles, l'exhaustivité des hypothèses significatives retenues
par la direction et l'acceptation par cette dernière de sa responsabi1ité concernant les informations
financières prévisionnelles présentées.
4-Modèle d’opinion
a) les états financiers résumés sont cohérents, dans tous leurs aspects significatifs, avec les états financiers
audités, conformément [aux critères appliqués] ;
b) les états financiers résumés constituent un résumé fidèle des états financiers audités, conformément [aux
critères appliqués].
Modèle d’opinion :
Opinion
À notre avis, les états financiers résumés tirés des états financiers audités de la société ABC pour l’exercice
clos le 31 décembre 20X1 constituent un résumé fidèle de ces états financiers, conformément aux [décrire
les critères établis].
- sous la forme d'une assurance négative que les hypothèses constituent une base raisonnable pour les
informations financières prévisionnelles présentées ;
- une assurance positive indiquant si les informations prévisionnelles ont été correctement préparées sur la
base des hypothèses décrites et si elles sont présentées conformément à un référentiel comptable reconnu ;
- un avertissement sur le fait que s’agissant de prévisions, les réalisations peuvent s’écarter des prévisions
souvent de manière significative.
Modèle d’opinion :
Opinion
Sur la base de notre examen des éléments corroborant les hypothèses retenues, nous n’avons pas
relevé de faits de nature à remettre en cause les hypothèses retenues pour établir ces prévisions
budgétaires, étant précisé que nous ne pouvons apporter d’assurance sur leur réalisation.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la traduction chiffrée de ces hypothèses, sur le respect
des principes d’établissement et de présentation applicables à ces prévisions et sur la conformité des
méthodes comptables utilisées avec celles suivies pour l’établissement des comptes annuels (ou
consolidés).
Enfin, nous rappelons que s’agissant de prévisions présentant par nature un caractère incertain, les
réalisations différeront, parfois de manière significative des informations prévisionnelles présentées.
8
Seconde partie :
1- Identifier les risques d'anomalies significatives qui devraient être pris en compte lors de la planification
de l’audit de l’exercice 2015 de la société ALPHA?.(2 points)
Le risque d'anomalies significatives est le risque combiné ou risque lié à l’entreprise. Il est composé du
risque inhérent RI multiplié par le risque lié au contrôle RC : RI X RC. Pour cela, il est nécessaire de
commencer par effectuer un examen analytique préliminaire ou global sur les données financières :
Libellés 31/12/2015 31/12/2014 %
(avant AUDIT) (après AUDIT) Variation Variation
Revenus 22 948 160 18 541 110 4 407 050 23,77%
Vente de composants au groupe 13 122 540 10 125 860 2 996 680 29,59%
Vente de composants hors groupe 9 825 620 8 415 250 1 410 370 16,76%
Charges d'exploitation
Achats consommés de matières premières 20 256 378 16 276 965
3 979 413 24,45%
Charges de personnel 720 830 640 820 80 010 12,49%
Dotations aux amortissements 1 420 430 1 340 420 80 010 5,97%
Autres charges d'exploitations 568 936 125 260 443 676 354,20%
Résultat avant impôt 3 585 179 944 - 176 359 -98,01%
Clients et comptes rattachés
Selon paragraphe 8 de l'ISA 501, Si les stocks sous la garde et le contrôle d'un tiers sont significatifs au
regard des états financiers, l'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur
l'existence et l'état de ces stocks en réalisant une ou deux des procédures suivantes : (a) Demander au tiers
une confirmation des quantités de stocks détenus pour le compte de l'entité et de leur état ; (Voir par. A15)
(b) Effectuer une inspection ou d'autres procédures d'audit appropriées en la circonstance. (Voir par. A16)
L'assistance à l'inventaire n'est pas obligatoire, les pratiques appliquées par le cabinet constituent de bonnes
pratiques.
10
Selon paragraphe 9 de l'ISA 501, l'auditeur doit définir et mettre en œuvre des procédures d'audit afin
d'identifier les procès et les litiges impliquant l'entité et pouvant engendrer un risque d'anomalies
significatives. Ces procédures comprennent : (Voir par. A17-A19)
(a) Des demandes d'informations auprès de la direction et, le cas échéant, d'autres personnes au sein de
l'entité, y compris auprès du conseil juridique interne de l’entité ;
(b) La revue des procès-verbaux des réunions des personnes constituant le gouvernement d'entreprise, ainsi
que de la correspondance échangée avec le conseil juridique externe de l'entité ;
(c) L'examen des comptes d'honoraires juridiques. (Voir par. A20)
Les autres travaux effectués par l’équipe du cabinet ont consisté à demander des informations auprès du
responsable juridique qui a affirmé, oralement, que c’est le seul litige en cours. Cette affirmation orale est
insuffisante. Selon paragraphe 10 de l'ISA 501, lorsque l'auditeur a estimé, à l’issue de son évaluation des
risques, qu’il existait un risque d'anomalies significatives concernant des procès ou des litiges identifiés, ou
lorsque les procédures d'audit réalisées indiquent que d'autres procès ou litiges importants existent, il doit, en
plus des procédures requises par d'autres Normes ISA, s’efforcer de communiquer directement avec le
conseil juridique externe de l'entité. Pour ce faire, l'auditeur doit envoyer au conseil juridique externe de
l'entité une lettre de demande d'informations préparée par la direction en l’invitant à communiquer
directement avec l’auditeur.
Déclarations écrites
Selon le paragraphe 12 de l'ISA 501, l'auditeur doit demander à la direction et, le cas échéant, aux
personnes constituant le gouvernement d'entreprise de lui fournir des déclarations écrites confirmant que
tous les procès et litiges connus ou potentiels dont les conséquences devraient être prises en compte pour
l'établissement des états financiers lui ont été communiqués, sont enregistrés et mentionnés dans les états
financiers conformément au référentiel comptable applicable.
Déclarations écrites en tant qu'éléments probants
Selon le paragraphe 4 de l'ISA 580, bien que les déclarations écrites fournissent des éléments probants
nécessaires, elles ne fournissent pas en elles-mêmes des éléments probants suffisants et appropriés, pour
aucun des points dont elles traitent. De plus, le fait, pour la direction, de fournir des déclarations écrites
fiables n'affecte pas la nature ou l'étendue des autres éléments probants que recueille l'auditeur sur le fait que
la direction a satisfait à ses responsabilités, ou sur des assertions spécifiques.
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3- Concernant le point 6, quelle alternative faut-il choisir sachant que le cabinet applique un seuil de travail de 80% du seuil
global. Que faut-il faire dans le cas oû le seuil définitif de 2015 est plus faible que celui déterminé sur la base des données de
2014 ?.En déduire, dans un cadre général, la relation qualitative entre le seuil et le risque d’audit d’un exercice N et celui de
(N-1), ainsi que l’effet sur les éléments probants (évidence d’audit) à collecter en N et en (N-1) ?.(2 points)
Sur la base des indicateurs définitifs déterminés après l’intervention du cabinet, il s’avère que le seuil de
signification définitif de l’exercice 2015 est de 410.000 dinars. Le cabinet avait planifié la mission et réalisé
les tests sur la base d’un seuil, déterminé sur la base des indicateurs de l’exercice 2014, de 350.000.
a- Seuil de signification préliminaire de l’exercice 2015 : 350.000 dinars.
Seuil de travail préliminaire : 280.000 dinars
Seuil de signification définitif de l’exercice 2015 : 410.000 dinars.
=> Augmentation du seuil de signification de 60.000 dinars.
Les conclusions tirées des éléments probants collectés peuvent être maintenues, l’auditeur est réconforté, il
n’y a pas de raison à être perplexe : il a collecté des évidences d’audit plus qu’il n’en faut (l’audit est
efficace mais non efficient).
L’auditeur évalue l'incidence des anomalies non corrigées compte tenu du nouveau seuil, son opinion peut
devenir plus favorable. (0,75 point)
b- Si le seuil définitif a diminué : l’auditeur doit d’abord s’interroger si le nouveau seuil reste supérieur au
seuil de travail, si non il doit déterminer si la nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit
complémentaires restent appropriés, ce qui est plus difficile à faire en pratique.
En effet, selon ISA 330 §12 : L'auditeur doit modifier le seuil de signification pour les états financiers pris
dans leur ensemble (et, le cas échéant, le ou les seuils de signification pour des flux d’opérations, soldes de
comptes ou informations à fournir particuliers) dans les situations où il vient à avoir connaissance, au cours
de l'audit, d'informations qui l'auraient conduit à fixer initialement le ou les seuils à un montant (ou à des
montants) différent(s). (Voir par. A14)
13. Si l'auditeur conclut qu'un seuil de signification moins élevé pour les états financiers pris dans leur
ensemble (et, le cas échéant, un ou des seuils de signification moins élevé(s) pour des flux d’opérations,
soldes de comptes ou informations à fournir particuliers) que celui (ou ceux) initialement fixé(s) est
approprié, il doit déterminer s'il est nécessaire de modifier le seuil de planification fixé et si la nature, le
calendrier et l'étendue des procédures d'audit complémentaires restent appropriés.
Evaluation de l'incidence des anomalies non corrigées
Selon ISA 450 §10 : Avant d'évaluer l'incidence des anomalies non corrigées, l'auditeur doit réapprécier le
seuil de signification déterminé selon la Norme ISA 320 afin de confirmer s'il reste approprié au vu des
résultats financiers réels de l'entité. (Voir par. A14 – A15)
§ A15. La Norme ISA 320 précise qu'au fur et à mesure de l'avancement de l'audit, le seuil de signification
pour les états financiers pris dans leur ensemble (et, le cas échéant, le (ou les) seuil(s) de signification pour
des flux d'opérations, soldes de comptes ou informations fournies spécifiques) est modifié dans les cas où
l'auditeur prend connaissance, au cours de l'audit, d'informations qui l'auraient conduit à retenir initialement
un (ou des) seuil(s) de signification différent(s). Ainsi, toute modification substantielle aura
probablement été faite avant que l'auditeur n'évalue l'incidence des anomalies non corrigées.
Toutefois, si la réappréciation par l'auditeur du seuil de signification initial déterminé selon la Norme ISA
320 (voir paragraphe 10 de la présente Norme ISA) conduit à un montant (ou des montants) inférieur(s), il
convient alors de reconsidérer le seuil de planification pour la réalisation des contrôles et le caractère
approprié de la nature, du calendrier et de l'étendue des procédures d'audit complémentaires, afin de
recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur lesquels fonder l'opinion d'audit. (0,75 point)
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Relation entre le seuil de signification et l'évidence d'audit : Le seuil de signification est un élément
déterminant pour fixer la quantité nécessaire et suffisante d'évidence (éléments probants) d'audit à obtenir
pour porter un jugement sur un élément des états financiers. Plus le seuil de signification est faible, plus le
niveau de confiance est important et les éléments probants à collecter (évidence d'audit) doivent être
importants en quantités et qualités (suffisants et appropriés).
En effet, selon l’ISA 700 : §20. Le rapport de l'auditeur doit prendre une forme écrite. (Voir Par. A13 –
A14). Selon le §A13 : un rapport écrit est un rapport émis sous forme imprimée ou émis sur un support
électronique. (0,5 point)