Cours de Traitement
Cours de Traitement
Cours de Traitement
Formation
Appui aux examens professionnels
Emploi : Technicien d’Exploitation, de
Maintenance et Travaux
07/6/005
I. Introduction
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L'eau est essentielle à la vie et au bien-être, elle a besoin d'être protégée, traitée
et économisée. Ses ressources sont précieuses et rares, sa qualité délicate et son cycle
naturel très long. Aujourd'hui, la qualité de l'eau et de l'environnement nous concerne
tous. La qualité de l'eau est prioritairement une exigence de santé, c'est pourquoi, il est
nécessaire de la traiter et de l'économiser.
Les techniques de traitement des eaux diffèrent selon l’origine de l’eau à traiter (eaux de
surface, rivières, lacs, retenues ou eaux souterraines) mais d’une manière générale, elles se
regroupent sous deux grands types de traitements : physiques et chimiques auxquels nous
pourrions ajouter un troisième type de procédés physico-chimiques.
Procédés physiques:
Pour éliminer les éléments solides en suspension dans l’eau brute ou formés au cours de
traitement :
- Aération
- Décantation
- Filtration
Procédés chimiques :
Pour transformer les éléments en solution dans l’eau en des corps solubles inoffensifs ou des
corps insolubles qui précipitent :
• Oxydation- ( ozone, chlore ou derives, KmnO4…)
• Mise à l’équilibre de l’eau – Neutralisation (chaux, calcaire, carbonate de soude,
soude)
• Modification du pH (chaux, carbonate de soude, soude, acide sulfurique, acide
chlorhydrique)
Procédés physico-chimique :
Procédés spéciaux :
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• Electrodialyse
• Dessalement et déminéralisation
MES> 2g/L
Prise Degrillage Dessablage Débourbage
Décantation
Traitement des rejets
Filtration
Désinfection
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II- Choix d’une filière de traitement :
• Matières organiques : lorsque la teneur est importante dans l’eau brute, il y a lieu de
prévoir une préchloration.
• Sable : Le sable a une action néfaste sur les roues et le corps des pompes d’eau brute.
Aussi, il y a lieu de prévoir un dessablage au cas où l’eau brute présente des teneurs en
sable.
• Elimination des mauvais goûts : un traitement complémentaire au charbon actif est parfois
nécessaire pour éliminer les mauvais goûts.
L'eau produite doit répondre aux exigences de la norme marocaine relative à la qualité des
eaux d’alimentation humaine (annexe 1)
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II. Le prétraitement :
1. Dégrillage.
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Principe et conception
Dans la majorité des cas, le dégrillage est précédé par une grille grossière installée dans
la structure de la prise d’eau pour protéger la conduite d’adduction.
En fonction des matières solides charriées par l’eau brute à traiter, en adoptera le type
de dégrilleur le plus approprié, parmi ceux mentionnés ci-dessus
Le dégrillage est assuré soit par une grille à nettoyage manuel (largement dimensionnée
pour réduire la fréquence des opérations de collecte des résidus), soit, de préférence, par
une grille à nettoyage automatique (mécanisation obligatoire pour les gros débits ou
pour des eaux très chargées).
Les déchets recueillis sont placés dans un réceptacle de capacité calculée en fonction de la
fréquence acceptable des interventions d’évacuation.
Les espacements retenus pour une eau de surface varient généralement de 4 à 10 mm, ce
qui constitue un dégrillage fin. Dans ce cas, il est fortement recommandé de prévoir un
nettoyage
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automatique des grilles. Pour des installations de petite taille avec des eaux de surface
faiblement chargées, des grilles à nettoyage manuel peuvent être utilisées. Dans ce cas, les
espacements sont beaucoup plus grands, de l’ordre de 50 mm.
Dans des stations de petite taille, une grille à nettoyage manuel peut s’avérer une
solution économique.
Les tiges de métal qui forment le grillage doivent être robustes. Elles doivent être constituées
d’un matériau résistant à la corrosion.
Dans des stations de taille moyenne (20 000 m 3 /j), les grilles mobiles à nettoyage
automatique peuvent être utilisées pour éliminer le nettoyage quotidien. Elles sont composées
d’une série de tamis rectangulaires avec un mouvement circulaire ascendant. Chaque tamis est
nettoyé par des jets d’eau quand il atteint le niveau du plancher.
L’espacement entre les mailles se situe entre 4 et 10 mm pour ce genre de système. Les
tiges des mailles sont en acier inoxydable ou en matériaux résistants à la corrosion.
Pour des stations qui traitent des eaux de surfaces où la quantité de débris est
importante, ce sont fréquemment des grilles à nettoyage automatique qui sont retenues.
Ces grilles sont plus solides pour résister aux débris importants et elles sont plus efficaces
pour remonter des débris de différentes tailles à la surface.
Il existe différents modèles de grilles fixes, chaque modèle ne se distinguant que par des
détails technologiques. Voici une liste des principales caractéristiques de ces appareils :
Par principe, la vitesse de passage à travers la grille doit être suffisante pour :
• obtenir l’application des matières sur la grille,
• sans provoquer une perte de charge importante,
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• ni entraîner un colmatage en profondeur des barreaux ou un départ des matières
avec le flot.
• Les vitesses de passage entre barreaux communément admises sont de l’ordre de
0,60 à 1,0 m/s au débit maximal.
Ces vitesses s’appliquent à la section libre de passage, grille colmatée. Le degré de colmatage
(en pourcentage de la section mouillée libre) dépend de la qualité de l’eau et du système de
reprise des résidus sur la grille. Pour des grilles automatiques, il peut être de l’ordre de 10%.
Dans le cas de grilles à nettoyage manuel, la surface de grille immergée doit être calculée
avec plus de latitude pour éviter des interventions trop fréquentes.
Par ailleurs, il faut également obtenir une vitesse d’approche suffisante dans le canal à
l’amont de la grille pour éviter le dépôt de solides.
Il est généralement admis que cette vitesse ne doit pas être inférieure à 0,5 m/s.
Cependant, il est possible que ce critère ne soit pas rencontré pour toutes les conditions
de débit.
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2. Tamisage.
Après une éventuelle étape de dégrillage, l'eau traverse un tamis constitué de mailles
fines, qui permettent d'arrêter les petits déchets. C'est une filtration sur support mince
Lorsque les tamis sont bouchés, ils sont nettoyés à l'eau sous-pression (manuellement
ou automatiquement). Puis les déchets (refus) sont envoyés en décharge.
Il existe plusieurs types de tamis :
Tamis statique,
• comportant une grille, constituée par des barrettes horizontales en acier inoxydable,
droite ou incurvées de section triangulaire
• Un système de réglage permet d'orienter le produit au déversement sur une grille.
• Une filtration gravitaire s'effectue et une séparation du produit solide et du produit
liquide est alors réalisée.
Tamis rotatif,
• Comportant une grille cylindrique a axe horizontal, faite de mini tiges d'acier
inoxydable de section trapézoïdale, qui tourne lentement.
• Après avoir traversé un caisson de répartition, le liquide arrive sur un déversoir sur le
quart supérieur d'un tambour. En traversant la grille, les solides se déposent, puis dans
un réservoir externe, par l'intermédiaire d'un grattoir.
• Le liquide filtré traverse le tambour à contre-courant et assure le nettoyage du filtre.
• Un déflecteur interne permet d'éviter la projection du liquide sur les parties solides.
• Les matières retenues sur la grille sont récupérées par un racleur fixe et évacuées
Le microtamisage :
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Le microtamis est un équipement rarement utilisé permettant de retirer des nuisances qui
savoir qu’un tamisage ne constitue pas en soit une filière de traitement.
La conception de cet équipement doit tenir compte des points suivants pourraient affecter le
rendement des installations de traitements qui suivent. Il importe de:
• Il doit être spécifiquement conçu pour retirer de l’eau les MES qu’il est nécessaire
d’enlever. Le diamètre des ouvertures du tamis doit être choisi en fonction de cet usage
particulier ;
• Une attention doit être apportée au choix du matériau formant le tamis pour éviter des
problèmes de corrosion ;
• Si une désinfection est requise en pré-traitement, il faut tenir compte de l’effet de l’ajout
du désinfectant sur les tamis ;
• Les unités de tamisage doivent être installées en double pour éviter des problèmes
d’opération lors des activités d’entretien ;
• Il faut aussi prévoir des équipements pour récupérer les matières retenues par les tamis
pour éventuellement en disposer adéquatement.
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3- Dessablage
a- principe et conception
Au cas où l’eau brute présente des particules de granulométrie supérieure à 200
microns, en doit prévoir une installation de dessablage.
En générale, une prise d'eau doit être conçue de façon à éviter au maximum
l'entraînement de sable. Si les conditions ne le permet pas, il faut prévoir un dessableur,
a moins que l'on récupère le sable dans l'autre ouvrage.
Particulièrement, si l'installation doit comporter des débourbeurs, on pourra alors éliminer les
particules de dimension supérieures a 0,3 mm de diamètre dans un dessableur couloir grossier
a vidange par chasse hydraulique
Le dessablage a pour but d'extraire des eaux brutes les graviers, sable et particules
minérales plus ou moins fines, de façon a :
• éviter les dépôts dans les canaux et conduites,
• a protéger les pompes et autres appareils contre l'abrasion,
• éviter de surcharger les équipements de traitement subséquents.
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b- Dimensionnement d’un dessableur :
Le domaine usuel du dessablage porte sur les particules de granulométrie supérieure à 200 m
- Dans ces ouvrages, c’est la tranquillisation relative de l’eau qui provoque la décantation
des particules de sable.
- Les vitesses de chute des grains de sable ont été étudiées par divers auteurs. Elles
dépendent de la taille des grains à retenir et de la vitesse transversale dans le canal.
S1 = Q/V1
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4- débourbage
a- principe
➢ Suivant la charge de MES et leur nature, un débourbeur doit être dimensionné comme un
décanteur ou comme un épaississeur, lorsque la charge de l’eau brute dépasse 20 à 30 g/l.
➢ Lorsque les débourbeurs travaillent en décanteurs, leurs vitesse ascensionnelle varie entre
2 et 6 m/h suivant la teneur en MES désirée a la sortie, la nature des matières a retenir et
suivant que l'on utilise o non des réactifs
➢ Le temps de contact est fonction de la charge en MES, de leurs caractéristiques de
tassement et de la concentration finale recherchée a l'extraction. Il varie généralement
entre 1 h et 2h
➢ Quand la charge en MES est élevée les débourbeurs doivent être considères comme des
épaississeurs de boues, la vitesse ascensionnelle est alors plus faible (entre 0,5 m/h et 2
m/h ) et le temps de contact est compris entre 2 et 5 heures.
➢ Le rendement d'un débourbeur varie de 50 a 65% sans adjonction de réactif et peu
atteindre 75 a 98 % avec une dose adéquate d'agent coagulant ( de l'ordre du tiers de celle
déterminée par le Jar-Test)
➢ La réglementation limite souvent l'usage des polyelectrolytes comme adjuvant de
floculation a des concentrations inférieures a 1mg/l.
➢ Pour les eaux ayant des teneurs en MES comprises entre 10 et 50 g/l, le temps de
rétention sera au minimum de 2 heures et la vitesse ascensionnelle ne doit pas dépasser 1
m/h. Pour cette plage de taux en MES, les débourbeurs lamellaires ne seront pas
acceptés.
➢ Comme les décanteurs, les débourbeurs sont de forme rectangulaire ou circulaire. En cas
de débourbeur circulaire, la collecte des eaux débourbées pourra être assurée par une
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goulotte périphérique qui sera solidaire au voile circulaire du débourbeur. Elle ne
comportera des orifices que sur un seul côté (bord ).
➢ Aussi, les débourbeurs n’étant pas utilisés sur toute l’année, en doit prévoir un by-pass de
ces ouvrages.
Si :
- Q le débit d’eau à traiter
- V la vitesse ascensionnelle moyenne
Sdébourbeur = Q/V
R= (S /
H = (Q/1,42)2/5
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5. Préoxydation physico-chimique.
Aération
L'utilisation de l'oxygène de l'air comme oxydant est effectuée depuis très longtemps pour
éliminer l'hydrogène sulfureux, lorsqu'il a été identifié comme étant responsable des goûts et
odeurs de l'eau, ou encore pour éliminer le CO2 , ce qui peut réduire la demande en réactif lors
d'un traitement de correction (agressivité / adoucissement).
L'aération est encore utilisée pour éliminer les matières organiques volatiles qui sont à l'état
de traces dans l'eau, pour oxyder le fer ou le manganèse.:
4 Fe (HCO3)2 + O2 + 2H2O -----------→ 4 Fe(OH)3 + 8 CO2
bicarbonate de fer II oxygene hydroxyde de fer III dioxude de carbone
Ainsi, le processus d'aération peut-être défini comme étant un procédé d'oxydation physico-
chimique car il met en jeu des phénomènes physiques de transfert d'oxygène dans l'eau, et des
réactions chimiques d'oxydation.
Dans une unité de traitement, les techniques d'aération peuvent être simples (aération dans un
bassin) ou plus complexes (tour de dégazage ou stripping).
Le premier type comprend donc les aérateurs par pulvérisation, par ruissellement et en
cascades et le second type les aérateurs par diffusion d'aire
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- Exemple de calcul ;
• Ce système est composé d'un bassin dans lequel on insuffle de fines bulles d'aire sous
faible pression, généralement à l'aide de plaques poreuses ou de tuyaux perforés
recouverts d'une membrane de caoutchouc également perforée.
• La durée de contacte air/eau est plus élevée que dans le cas des pulvérisateurs et donc plus
efficace
• Le temps de contacte air/eau dans le bassin est en moyenne de 15 minutes et peuvent
varier entre 8 et 30min
• Les diffuseurs sont placés entre 3 et 4 m de profondeur
• Il faut diffuser entre 0,4 et 1,2 m3 d'air par m3 d'eau traitée
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6- Préchloration :
Cependant, cette technique présente aussi certain désavantage, les principaux sont :
• Les dosages élevés utilisés augmente les coûts du traitement
• La réaction du chlore avec certains produits présente dans l'eau (MO) provoque la
formation de composés complexes appelés Trihalométhanes (THM) .Ces produits ne
sont pas enlevés par la filière conventionnelle coagulation - floculation - décantation -
filtration - désinfection - ces composés sont cancérigènes et ne devraient pas se trouver
dans une eaux de consommation avec des concentrations supérieures a 100 μg/l
Critères de conception :
• L’utilisation du chlore gazeux n’est, en principe, envisageable que pour les stations qui
traitent des débits d’eau brute supérieurs ou égaux à 5 l/s et ce afin d’éviter un
approvisionnement fréquent et fastidieux des solutions d’hypochlorite.
• Les tanks de capacité unitaire de 500 kg sont recommandés pour des débits de production
variant de 10 à 150 l/s. Le débit de soutirage de chlore à partir d’un tel tank ne doit pas
dépasser 7 kg/h.
• Au delà d’un débit d’eau brute de 150 l/s, il faut prévoir des tanks de capacité unitaire de
1000 kg. Le débit de soutirage de chlore à partir d’un tel tank ne doit pas dépasser 14
kg/h.
• L’emploi de la phase liquide du tank, qui sollicite l’installation d’un évaporateur, est
recommandée pour des débits de soutirage dépassant les 40 g/h.
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• L’injection de l’eau chlorée ou de la solution d’hypochlorite se fera à l’aide d’une canne
d’injection qui sera immergée dans une bâche d’eau brute, munie de chicanes ou au sein
de la conduite d’eau brute.
• Le temps de contact ( eau brute avec la solution chlorée ) souhaité doit être de
l’ordre de 30 minutes avant que l’eau préchlorée atteigne l’ouvrage de
coagulation.
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II. Le traitement
1. Généralité
a- Séquence de production d'une station de traitement
Différentes combinaisons sont possibles mais les filières de traitement
ressemblent souvent au schéma suivant:
▪ Pré-oxydation,
▪ coagulation,
▪ floculation,
▪ correction du pH (éventuellement),
▪ décantation,
▪ filtration,
▪ désinfection (chloration , ultra violet ou ozone),
▪ correction du pH.
La nature et la quantité des réactifs sont importantes.
Le taux de réactif injecté est généralement exprimé g/m3.
Ces taux sont choisis en laboratoire après différents tests selon le type de traitement et
correspondent à des valeurs optimales.
Un taux plus faible provoquera une détérioration du traitement.
Un surdosage, outre cette détérioration, augmentera la quantité de réactif consommé, et par
conséquent son coût.
b- Détermination du taux de traitement
Essais au marbre
Correction finale du pH
Utilisation des diagrammes d'équilibre calcocarbonique
N. B Aucun produit chimique n'est inoffensif. !!!
c- Les réactifs :
Pré-oxydants:
- Eau de javel,
- hypochlorite de calcium,
- chlore,
- ozone,
- permanganate de potassium,
- air.
Coagulants:
- Sulfate d'aluminium,
- chlorure ferrique,
Autres coagulant : (non utilisés par l’ONEP)
- Sulfate de cuivre,
- chlorosulfate ferrique
- wac (ou similaire),
- aluminate de sodium.
Correcteurs de pH:
- Chaux,
- soude,
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- acide sulfurique,
- carbonate de sodium,
- acide chlorhydrique,
- bicarbonate de sodium,
- carbonate de calcium.
Adjuvants de floculation:
- Alginate de sodium,
- silice activée,
- polyélectrolytes,
- amidon, CAP.
Désinfectants:
- Eau de Javel,
- chlore ou dérivé,
- dioxyde de chlore,
- ultra violet
- zone
Désinfection d'un réservoir d'eau potable :
- Eau de Javel à 36 ° chloromètrique
Important
Tous ces types de produits ne sont pas utilisés dans tous les cas.
Leur utilisation dépend de la nature et de la difficulté du traitement.
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2- Coagulation/floculation
- Le débit d’eau brute alimentant chaque file de traitement arrive dans un ouvrage de
mélange rapide pour être conditionné en réactifs de traitement (principalement le
coagulant et le floculant ).
Aussi la méthode la plus sûre et la plus rationnelle, pour déterminer dans chaque cas la nature
et quantité de réactif à utiliser, s'appuiera sur l'expérimentation.
Dans cette recherche du meilleur résultat possible (qui doit également tenir compte des
considérations économiques), l'expérience de l'homme doit être secondée par l'essai de
floculation en laboratoire (JAR-TEST), et éventuellement par la mise en oeuvre d'un pilote de
traitement qui sont des auxiliaires précieux.
a- coagulation
a- 1. principe
▪ Les substances indésirables les plus difficiles à éliminer dans les eaux naturelles
sont celles qui possèdent une très petite taille (particules colloïdales causant la
turbidité) et celles qui sont
▪ dissoutes (matières organiques causant la coloration de l'eau et la formation des
trihalométhanes (THM)).
▪ Ces substances portent habituellement une charge électrique négative qui empêche
les
▪ particules de s'agglomérer les unes aux autres pour former des particules plus
volumineuses
▪ (flocs) et faciliter leur enlèvement par sédimentation et filtration.
▪ Le but de la coagulation est donc de neutraliser les charges de ces substances afin
de favoriser la formation d'un agglomérat. Pour ce faire, on introduit
habituellement dans l'eau un produit chimique chargé positivement nommé «
coagulant » (sels d'aluminium ou de fer, polymères ou l’équivalent).
▪ L’injection d’un coagulant doit se faire à un endroit où l'agitation est très
violente afin qu’il se disperse rapidement dans l'eau brute.
▪ La réaction du coagulant se fait en moins de 1 à 10 s en eau chaude, mais peut être
passablement ralentie en eau froide (< 4°C).
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cas, d'un mécanisme de coagulation associé à une relation stoechiométrique entre le
coagulant et les substances à éliminer. Ce mécanisme de coagulation ne se rencontre
qu'à pH acide (< 5,5) où les espèces dominantes du coagulant sont chargées
positivement (Al(OH)+2, Al13 (OH34 +5), etc.)
• Le piégeage et l'adsorption sur des flocs amorphes d'aluminium ou de fer (coagulation
par entraînement) Dans ce cas de coagulation par entraînement, les particules
colloïdales ainsi que la matière organique dissoute s'adsorberont en surface. Il s'agit
d'un procédé très efficace pour l'enlèvement de la turbidité, mais beaucoup moins
pour la matière organique dissoute. Parce qu'il fait intervenir des flocs amorphes de
coagulant (Al(OH)3 et Fe(OH)3), le pH de coagulation est moins important et des pH
beaucoup plus élevés peuvent être utilisés si désiré
Le pH de coagulation, et le dosage de coagulant dans une moindre proportion, est donc très
important dans le choix du mécanisme de coagulation.
L'ajout d'agent alcalin ou acide devra souvent être envisagé pour ce faire.
Bassin de coagulation
- Le volume de cet ouvrage doit assurer un temps de rétention de l’ordre de 2 minutes
(temps de séjour de l’eau brute dans l’ouvrage).
- La vitesse de transfert des eaux floculées vers les ouvrages de décantation ne doit pas
dépasser 0,3 m/s.
- Lors de la conception, les éléments suivants doivent notamment être considérés :
▪ L'entrée d'eau brute ne doit pas être dirigée directement sur l'arbre ou l'hélice
de l'agitateur ;
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▪ Le ratio diamètre/profondeur d'eau doit être optimisé ;
▪ Des déflecteurs peuvent devoir être nécessaires pour éviter la formation d'un
vortex, ce qui
▪ diminue l'efficacité du mélange ;
▪ L'entrée et la sortie doivent être disposées de manière à éviter les court-
circuits hydrauliques.
- L'addition de produits chimiques autres que ceux servant à la coagulation (chaux,
soude
- caustique, acide, etc.) doit être réalisée à une distance raisonnable avant le point
d'ajout de
- coagulant. Cette distance doit être validée par un jar test.
- Une conduite de vidange du bassin doit être prévue.
- Une correction préalable du pH et de l'alcalinité de l'eau peut être requise.
Mélangeur statique
- Le mélangeur statique peut être utilisé lorsque le mode de coagulation principal se fait
par neutralisation des charges (le temps de réaction du coagulant est court, soit de
l’ordre de 0,5 à 1,0 s) et lorsque le débit d'eau brute ne varie pas (l'énergie de mélange
varie avec le débit).
- Le nombre d'éléments de mélange intérieur doit être choisi en fonction du débit et des
produits chimiques injectés. Ces éléments doivent être amovibles pour des raisons
d'entretien.
- L'injection du coagulant doit se faire de préférence directement dans le mélangeur
statique.
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Figure. Floculateur à barrières.
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a- 5. Dimensionnement de l’ouvrage de coagulation :
Chaque coagulateur est équipé d’un agitateur rapide à hélice qui devra assurer un gradient de
vitesse compris entre 400 et 1000s-1 en vue d’assurer le mélange eau-réactifs.
G = K P /V
b- Floculation
b-1 principe :
La floculation est nécessaire avant toute étape de clarification et peut être aussi utilisée avant
une filtration directe dans le cas où le dosage requis est faible.
Dans certains procédés de décantation brevetés (tels que la décantation à lit de boues pulsé, la
décantation à recirculation interne de boues, la décantation lamellaire à recirculation externe
de boues et à épaississement intégré, la décantation lamellaire à floc lesté, etc.), la floculation
est intégrée à même le procédé de décantation.
Dans d'autres cas, elle est faite séparément.
En tout temps, le bassin, le système d'agitation là où requis et les équipements connexes
doivent être conçus pour :
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- Assurer une bonne distribution de l'eau ;
- Éviter le bris du floc (vitesse d'extrémité de pale inférieure à 0,6 et à 1,2 m/s
respectivement pour un floc fragile et un floc fort) ;
- Prévenir le court-circuitage ;
- Assurer le temps nécessaire pour la floculation (de 6 à 30 min au débit de conception
(habituellement le débit journalier maximum)) ;
- Éviter la déposition du floc dans le bassin (G > 10 s-1)
- La profondeur du bassin ne devrait pas excéder cinq mètres en raison des courants
instables parfois induits dans le bassin au-delà de cette profondeur.
- Des déflecteurs peuvent être utilisés pour améliorer l'efficacité du mélange. Le cas
échéant, ils pénétreront de 1/8 à 1/12 la largeur du bassin.
- Le temps de rétention varie selon la technologie et le conditionnement utilisés.
- Lorsqu' aucun floculant n'est utilisé, le temps de floculation doit être de 30 min ;
lorsqu'un floculant est utilisé, le temps de floculation est habituellement réduit de
moitié ; et lorsqu'un floculant et un microsable sont utilisés, le temps de floculation
peut être abaissé jusqu'à 6 min.
- Une floculation trop longue conduit à la destruction progressive du floc.
- Parfois, il est avantageux d'utiliser deux ou trois bassins en série. Le cas échéant,
l'intensité de mélange devra être décroissante (de G = 60 s-1 à 15 s-1) dans chacun des
bassins. Le temps total de floculation doit respecter les exigences susmentionnées.
▪ PH
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Comme toute réaction chimique, la floculation est accélérée par l'élévation de température.
La floculation des eaux froides est donc plus lente et moins complète que celle des eaux
chaudes.
D'autre part, la rapide augmentation de la viscosité de l'eau lorsque la température s'abaisse (la
valeur de la viscosité passe de 1 à 2 entre 25 et 0°), joue contre la fréquence des rencontres
des particules dans la phase de floculation orthocinétique et diminue le nombre de chocs
efficaces.
Enfin, cette viscosité entrave le phénomène de décantation.
Le temps de séjour de l'eau dans les bassins de floculation dépend de sa température. Plus
celle-ci sera élevée, moins le temps de floculation sera long.
Le gradient de vitesse est l'un des paramètres agissant sur la probabilité de rencontre des
particules dans le processus de floculation. Il dépend de la viscosité dynamique de l'eau et
donc de sa température.
Sulfate d'aluminium :
Chlorure ferrique :
WAC (PAC) :
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Si :
- t2 est le temps de contact requis par la floculation
- Q est et le débit
Alors le volume du floculateur est :
V = Q.t2
Pour favoriser l’agglomération des flocs crées par la coagulation, les ouvrages de floculation
sont équipés des agitateurs lents où est injecté l’adjuvant de floculation (polyélectrolyte,
alginate,etc…)
G = K P /V
Avec P : puissance d’agitation dissipée en watt
K : coefficient fonction du liquide (eau à 20 °C, k = 31,5)
V : volume en m3 occupé par le fluide
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3. Décantation
3.1. Principe
La sédimentation a pour but de :
- déposer le floc décantable
- réduire au minimum la concentration de matières en suspension qu'il faudra
enlever par filtration.
L’eau qui entre dans un décanteur continu ne le traverse pas en écoulement homogène
mais plutôt irrégulier.
L'état d'un bassin en écoulement continu est donc très différent d'un bac de
sédimentation calme; l'objectif est de réaliser des conditions telles, que l'écoulement
soit aussi uniforme que possible pendant une période assez longue pour permettre le
dépôt de la plus grande quantité de matières solides décantables, avant que l'eau ne
parvienne à l'orifice de sortie.
Une attention particulière doit être portée aux dispositifs de collecte d'eau décantée qui
doit être homogène.
L'étude hydraulique du système ne se limite pas à la seule phase liquide mais porte également
sur l'écoulement, la concentration et l'évacuation des boues produites.
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Il est important de signaler que, La vitesse de décantation d'une particule discrète ou diffuse,
est fonction des forces de traînée, qui s'opposent aux forces de gravité. Elles dépendent de la
viscosité de l'eau et donc de sa température.
Les variations de la température de l'eau entre les différentes zones d'un ouvrage peuvent
entraîner des courants de densité qui dirigent l'eau vers la surface (T↑ d↓) ou vers le fond
(T↓ d↑).
Il en résulte des temps de séjour réels dans les bassins éminemment variables.
Le rendement de la décantation dépend du type de l'écoulement dans les ouvrages.
FM = (φs - φ1 ) g v FT
Cs.1.V 2
FT = FM
2
Très vite un équilibre s’établit et la décantation de la particule assimilée à une sphère se fait
à vitesse constante V0
V0 2 = 4/3 (= (φs - φ1 ) g d / φ1
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La valeur de C, coefficient de traînée, est définie par la perturbation , elle-même fonction de
la vitesse de chute.
Cette perturbation est caractérisée par le nombre de Reynolds de grain défini par :
Re = φ1 . Vd/ η
Η = viscosité dynamique
- Si Re est petit, les forces de viscosité sont bien supérieures aux forces d’inertie
- Si Re est grand, les forces de viscosité sont négligeables
Le coefficient de traînée est donné par :
C= a Re –n
Avec a et n constantes.
Il est important de signaler que La décantation statique et très peu ou utilisée actuellement en
raison de l’espace important nécessaire et de sa piètre performance par rapport aux
technologies de décantation dynamique modernes.
En traitement d'eau potable, la décantation doit obligatoirement être suivie d'une filtration ou
d’un équivalent.
Une turbidité inférieure à 1 NUT et même moins peut être obtenue à la sortie d'un bon
décanteur, de même qu'une couleur inférieure à 5 Unité Pt mg/l , et ce, dans la majorité des
cas.
- La décantation et les étapes de traitement qui la précèdent sont toujours dimensionnées sur
la base du débit nominal de conception pour répondre au débit journalier maximum d'eau
potable de l'année de conception retenue.
- Il faut donc considérer les pertes d'eau reliées aux lavages des filtres ainsi qu’aux purges
de boues des décanteurs et les inclure dans le débit nominal de conception.
32
- À l’exception des très petites installations, au moins deux unités de décantation sont
requises pour assurer un fonctionnement continu sans interruption de service.
- Ce décanteur, à flux vertical, est utilisé pour les installations de petit débit,
jusqu'à 20 m3 / h, spécialement dans le cas de floculation chimique. Il trouve son
emploi, chaque fois que le volume de précipités à décanter est faible et que leur
densité est élevée. Ce décanteur peut être précédé d'un floculateur, et même d'un
dessableur, le cas échéant.
- La pente de la partie conique de l'appareil sera comprise entre 45 et 65°, suivant la
nature des eaux traitées et le traitement appliqué.
- La vitesse ascensionnelle moyenne sera de 0,5 à 1 m/h dans le cas de la clarification
des eaux de consommation.
1- Eau brute.
2 - Eau traitée
3 - Vidange.
Figure. Décanteur cylindro-conique.
33
➢ Décanteurs statiques à flux horizontal
- Dans ces bassins, la condition pour qu'une particule soit retenue et qu'elle ait le temps
d'atteindre le fond avant le débordement ou la sortie de l'ouvrage.
t = S x h / Q.
- La décantation est terminée lorsque la particule s'est déposée sur le radier, la durée de
chute est égale à h / V.
34
Principe du décanteur horizontal (Loi de Hazen)
Figure. Installation de LA MINIÈRE (Yvelines). Débit: 12 000 m 3 j -1. Décanteur à ,flux transversal
de 21 m x 29,5 m.
35
Figure Installation de NICE (Alpes-Maritimes). Débit: 220 000 m3 j 1. Un
des 12 décanteurs secondaires de 15 m x 60 m.
36
➢ Décanteur a flux verticaux.
- Dans ce type d'ouvrage l'eau suit un trajet vertical.
- La vitesse de chute des particules est contrariée par une force résultante de la
composition de la force de frottement et de la vitesse ascensionnelle de l'eau.
- Tous les décanteurs verticaux font appel au voile de boue du fait de cet équilibre des
vitesses et ce, quelle que soit la technique utilisée avec ou sans floculateur ou
recirculation des boues.
- Le rôle du voile de boue est essentiel il joue également le rôle de filtre pour les flocons
de faible dimensions.
- Ce sont des ouvrages de forme conique ou pyramidale pour permettre un contrôle plus
aisé du voile de boues. On rencontre les ouvrages suivants :
• décanteurs dits statiques,
• décanteurs à circulation de boues,
• décanteur à lit de boues.
Exemple simplifié de décanteurs dits statiques
37
➢ Décanteurs a circulation de boues
- Ces décanteurs comportent une zone centrale de réaction entourée d'une zone de
décantation.
- Ces deux zones communiquent par le haut et par le bas.
Une turbine située à la partie supérieure de la zone de réaction fait circuler l'eau vers la
zone de décantation.
- Les boues qui se déposent dans cette dernière reviennent par circulation induite dans la
zone centrale. L'enrichissement en boue qui en résulte permet une floculation rapide et
la formation d'un précipité dense.
- Éventuellement, un agitateur de fond assure un mélange rapide de l'eau brute avec la
boue et les réactifs. Il évite en outre l'accumulation des dépôts lourds susceptibles de
boucher l'appareil.
- Une ou plusieurs fosses à boues permettent d'extraire les boues en excès, sous une
forme aussi concentrée que possible.
( Type Accelator-Degremont)
Avec,
1 - Arrivée de l'eau brute 6 - Zone de mélange secondaire
2 - Départ de l'eau décantée 7 - Eau clarifiée
3 - Groupe d'entraînement 8 - Recirculation des boues
4 - Turbine 9 - Concentrateurs de boues
5 - Zone de mélange primaire 10 - Boues en excès évacuées
38
➢ Décanteurs a lits de boues pulses.
- Dans ces ouvrages, on fait appel uniquement à un brassage hydraulique, l'eau étant
envoyée dans le fond du décanteur par à-coups ou pulsations (d'où le nom de
l'appareil).
- L'admission de l'eau brute additionnée du floculant se fait dans une cloche centrale qui
se vide automatiquement à intervalles réguliers et réglables.
39
Le système de remplissage et de vidange est commandé par une mise sous vide de la
cloche suivie d'une remise à l'atmosphère.
- Le lit de boue est donc soumis à des mouvements alternatifs, vers le bas pendant la
chasse et vers le haut pendant le remplissage, ce qui favorise sa cohésion.
On profite du mouvement ascensionnel. du lit de boues pour en éliminer une partie par
surverse dans des pièges disposés à la périphérie. Lorsque ces pièges sont pleins, ils
sont purgés automatiquement.
- L'eau est uniformément répartie à la base de l'ouvrage par un réseau de tubes perforés.
L'eau décantée est également récupérée à la surface par des raquettes semblables.
Cette répartition du flux, qui évite au maximum les courts-circuits, est probablement la
raison principale des performances de ce type de décanteur.
Dans tous ces types de décantation, des améliorations ont été recherchées et ont porté :
• sur la réduction de la surface au sol des ouvrages,
• sur les améliorations d'ordre technologique permettant de se rapprocher
de la vitesse théorique.
a. Décanteurs lamelles
- L'amélioration des décanteurs horizontaux passe par une évacuation du dépôt de boues
plus rapide.
- Pour cela il suffit que la surface sur laquelle le floc se dépose soit inclinée pour que ce
dernier puisse glisser vers le bas au fur et à mesure.
D'où la réalisation de modules lamellaires insérés dans un décanteur, dont la surface S
40
(L x l) de chaque lamelle devient une surface de décantation, l'angle d'inclinaison étant
un des éléments importants de ce système.
41
- Cet appareil conserve les avantages de simplicité du décanteur couloir. II comporte
très peu d'appareillage électromécanique ce qui en fait un appareil idéal pour les
petites installations ou les usines situées dans les pays peu industrialisés.
- Nota : dans ce type d'ouvrage, il faut distinguer la vitesse de Hazen vraie, qui est celle
relevée dans le décanteur élémentaire formé par deux lamelles successives, de la
vitesse apparente, qui est celle rapportée au plan d'eau libre de l'ouvrage.
- Par exemple, dans le MULTIFLO® (brevet OTV) la vitesse vraie est de l'ordre 1 m/h
alors que la vitesse apparente est de l'ordre de 10 m/h.
On remarque le gain de place résultant de l'adoption de cette technologie.
Le décanteur présente les avantages suivants :
• la compacité par rapports aux décanteurs statiques conventionnels qui conduits à des
économies importantes de place et de coût,
• l'efficacité qui résulte de l'accroissement de la surface de décantation,
• la fiabilité qui est induite par la simplicité du décanteur
Une des qualités essentielles du système est sa simplicité de réalisation et d'exploitation
puisqu'il ne comporte aucun équipement mobile immergé.
Avec,
1 - Arrivée d'eau à décanter 6 - Modules lamellaires
2 - Injection des réactifs 7 - Tubes de reprise d'eau décantée
3 - Zone de mélange rapide 8 - Sortie d'eau décantée
4 - Zone de coagulation/floculation 9 - Système de reprise des boues
5 - Admission en décantation 10- Évacuation des boues
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Caractéristiques techniques :
• gamme de débit de 20 à 10 000 m3/h,
• dimensions maximales : 20 m de diamètre ou 19 x 24 m,
• réduction d'emprise d'un facteur 10 par rapport à un décanteur classique,
• lavage des lamelles sans vidange du décanteur.
Les vitesses atteintes sont supérieures au Pulsator grâce au plaques immergées au sein du lit
de boues.
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c. Décanteur lamellaire a lits de boues recirculés (brevet DEGREMONT)
Connu sous le nom de procédé breveté Densadeg, ce décanteur à épaississement intégré les
étapes :
- Après l’ajout d’un coagulant et un mélange rapide, l’eau brute entre à la base du
floculateur en même temps que les boues recirculées en provenance du fond du
décanteur-épaississeur.
- Le floculateur (externe à la zone de décantation) est muni d’un agitateur qui mélange
l’eau brute et les boues recirculées dans des conditions favorisant la floculation. Le
floculant, obligatoire dans ce type de décantation, est injecté à la base de l’hélice de
l’agitateur du floculateur.
- Les flocs et les MES s’agglutinent alors aux boues, ce qui confère aux boues
d’excellentes propriétés de décantation.
- L’eau, ainsi coagulée et floculée, est introduite dans le décanteur sous les tubes de
décantation.
- Le passage de l’eau à travers les tubes permet l’interception des petits flocs qui ne se
seraient pas déposés au fond du décanteur.
- L’eau décantée est reprise par un réseau de goulottes à créneaux alors que la collecte
des boues est le plus souvent assurée par raclage mécanique. permet, dans un
ensemble compact la séparation par coagulation/floculation - décantation, de
l'essentiel des matières en suspension présentes dans les eaux de surface
44
Schéma de principe
45
- La décantation lamellaire à recirculation externe de boues et à épaississement intégré
utilisée en clarification d'eau de surface est un procédé en validation.
- La vitesse ascensionnelle maximale à débit nominal (débit journalier maximal) peut
varier de 25 m/h (eau de surface) à 35 m/h (en décarbonatation) selon le type
d'application, appliquée sur la surface lamellaire (c.-à-d. la surface utile des tubes de
décantation).
- Le profondeur au mur du bassin de décantation est souvent d'environ 4,4 à 6,8 m et le
fond est en pente vers le centre de la partie décantation.
- Les tubes de décantation d'une hauteur verticale de 1300 mm sont des tubes alvéolés
hexagonaux de 50 mm de section, inclinés à 60° par rapport à l'horizontale.
- L'extraction des boues et la recirculation de celles-ci doivent être assurées par des
pompes bien adaptées au transport des boues et dotées d’un moteur légèrement
surdimensionné pour tenir compte de la densité légèrement supérieure des boues.
- La concentration de boues extraites est souvent de l'ordre de 3 à 4% en poids. Les
pertes d'eau ne doivent pas excéder 0,5% du volume d'eau traitée.
Principe
- Ce type de décantation consiste en l'alourdissement du floc en le fixant sur des grains
de microsable (granulométrie comprise entre 10 et 100 µm) ajoutés à l'eau brute dans
une proportion importante.
- Des essais de laboratoire montrent que la présence de cette charge granuleuse modifie
complètement le processus de coagulation. Au lieu d'assister à la formation de flocs
qui grossissent en 15 à 20 mn pour attendre une taille de 1 à 2 mm et se déposer très
lentement, on voit la masse de microsable traverser rapidement l'eau en entraînant au
passage toutes les matières en suspension et les matières colloïdales.
- Quelques mn suffisent pour obtenir un dépôt de microsable auquel s'est aggloméré
l'hydroxyde de fer ou d'aluminium (selon le coagulant utilisé) lui-même lié aux
matières en suspension à éliminer.
Le microsable apporte un double effet :
46
Exemples de décanteurs à flocs lestés :
Le CYCLOFLOC® (brevet OTV) est un décanteur cylindrocônique à flocs lestés. Il se
présente sous forme d'une cuve tronconique en béton avec un radier de faible pente.
Avec,
Circuit de clarification Circuit de régénération du microsable
1 - Eau à traiter + réactifs coagulants A - Racleur
2 - Diffuseur B - Dispositif d'entraînement du racleur
3 - Zone réactionnelle C - Fosse d'extraction des boues et du sable
4 - Zone de décantation D - Pompe de recyclage
E - Hydrocyclones (E1: sousverse, E2 :
5 - Eau clarifiée (décantée)
surverse)
6 - Goulottes de reprise d'eau décantée F - Réinjection du sable régénéré
7 - Départ d'eau clarifiée (décantée) G - Évacuation des boues par surverse
47
un dispositif de raclage. Ce mélange est repris par un ensemble de pompe et conduit
sur une batterie d'hydrocyclones où le sable est séparé de la boue par différence de
densité sous l'action de la force centrifuge.
• la création d'une suspension de flocs lestés autorise des charges superficielles très
élevées, ce qui induit la mise en oeuvre d'une étape physico-chimique compacte,
• la forte concentration qui résulte de l'addition du microsable rend l'appareil peu
sensible aux variations de qualités des eaux brutes. La qualité de l'eau traitée est
régulière et sa turbidité très basse,
• la mise en régime est très rapide, indépendamment de la durée et de la fréquence des
opérations antérieures.
Connu sous le nom de procédé breveté ACTIFLO® (brevet OTV), le décanteur lamellaire à
floc lesté est un décanteur associant les techniques de la floculation lestée et de la décantation
lamellaire. Ce procédé intègre un bassin de coagulation, un bassin d’injection de floculant et
de microsable ainsi qu'un bassin de floculation (aussi appelé « maturation » dans ce cas) dont
chacun est muni de son agitateur, préalablement à la partie décantation. Il peut performer
rapidement suite à un arrêt ou des changements dans les conditions d’exploitation.
- L’Actiflo assure, dans un ensemble compact la séparation par coagulation - floculation
- décantation, de l'essentiel des matières en suspension présentes dans les eaux de
surface.
- Il combine le technique du floc lesté et de la décantation lamellaire.
- Les matières en suspension et colloïdes préalablement déstabilisées par injection dans
l'eau brute d'un coagulant sont fixées sur un support granulaire de sable au moyen d'un
polyélectrolyte.
- Le floc ainsi formé est ensuite séparé de l'eau par décantation lamellaire à contre-
courant.
Le principe de fonctionnement de l'ACTIFLO est le suivant :
- Les deux cuves, de section carrée et à fond plat, sont équipées d'agitateurs
mécaniques.
48
- Les boues extraites du décanteur sont pompées vers un ensemble d'hydrocyclones qui
sépare le sable des boues. Ces dernières sont envoyées vers les ouvrages de traitement
spécifiques alors que le sable propre est recyclé en tête au niveau de la cuve de
mélange rapide.
Schéma de principe
(appareil avec trémies de récupération des boues)
Nota : cet ouvrage existe avec un système de raclage des boues (idem Cyclofloc).
Selon ce constructeur,
• le temps total de mélange et de floculation est réduit à 8 mn au débit maximal,
• la vitesse apparente de décantation peut atteindre 40 à 60 m/h,
• la présence du microsable confère au procédé une grande stabilité de ses
performances, même en présence de variations importantes des caractéristiques
physiques des eaux brutes (crues).
Ce procédé présente donc, selon le constructeur, les avantages suivants :
• une extrême compacité de l'ouvrage liée au faible temps de floculation et aux vitesses
de décantation très importantes,
• une qualité d'eau décantée caractérisé par une excellente stabilité même dans les cas
traditionnellement défavorables d'eaux très chargées ou très peu chargées,
• une grande souplesse de fonctionnement dans la mise en route et l'arrêt ainsi que dans
la variation du débit appliqué.
Nota : cet ouvrage est également utilisé en traitement d'eaux résiduaires (eaux usées, eaux
pluviales).
49
Critères de conception de l'ACTIFLO
- La vitesse ascensionnelle maximale permise est de 60 m/h en clarification d'eau de
surface, mais elle pourrait devoir être moindre selon la qualité de l'eau brute. Cette
vitesse s’applique sur la surface lamellaire (c.-à-d. la surface utile des tubes de
décantation). Même si cette vitesse laisse présager une compacité plus grande de ce
type de décanteur, il faut également tenir compte de l'espace requis pour installer les
bassins de coagulation, d’injection et de floculation.
- La profondeur au mur du bassin du décanteur est ajustable au besoin et peut varier
entre 2,7 et 6 mètres environ.
- Toutefois, lorsque la profondeur est faible, une attention spéciale doit être accordée à
la vitesse ascensionnelle. Le fond du décanteur est en pente et les boues sont soit
raclées ou récupérées dans des trémies à pente très inclinée.
- Le temps de rétention hydraulique dans les bassins de conditionnement de l’eau est de
l’ordre de :
· Coagulation : minimum 1 min (typiquement 1,5 à 2 min) ;
· Injection : minimum 2 min (typiquement 2 min) ;
· Floculation : minimum 3 min (typiquement 6 min).
- Chaque décanteur est ici relié à sa propre pompe doseuse de floculant.
- Les tubes de décantation d’une hauteur verticale de l’ordre de 800 mm sont des tubes
alvéolés de 38 mm de section, inclinés à 60° par rapport à l’horizontale. La hauteur
d’eau au-dessus des tubes est de l’ordre de 660 mm.
- L’extraction des boues et la récupération doivent être assurées par des pompes bien
adaptées au transport des boues et du microsable (très abrasif) et dotées d’un moteur
légèrement surdimensionné pour tenir compte de la densité légèrement supérieure des
boues.
- Les hydrocyclones doivent être adéquatement dimensionnés pour bien retenir le
microsable tout en évitant le colmatage de l'hydrocyclone.
- La concentration des boues extraites est souvent de l’ordre de 1% en poids. Les pertes
d’eau n’excèdent habituellement pas 3 à 4% du volume d’eau traitée au débit de
conception, mais peuvent augmenter lorsque le décanteur est opéré à un débit moyen.
- Dans un décanteur, l'écoulement doit être homogène et être le moins turbulent
possible. Les boues doivent pouvoir être facilement évacuées ;
- Tous les bassins de décantation doivent être recouverts d'un bâtiment chauffé (même
si seule une température minimum (± 5°C) peut être maintenue) ;
- Les drains de toit ne doivent pas être reçus dans les décanteurs. Les fenêtres donnant
directement sur les décanteurs sont à déconseiller ;
- Les déversoirs de sortie et les conduites à orifices submergés doivent permettre
l'atteinte des vitesses acceptables pour ne pas nuire à la décantation et minimiser le
court-circuitage :
- Le taux de débordement des déversoirs (crénelés, etc.) ou conduites de sortie avec
orifices ne devrait pas dépasser 10 m³/m/h ;
- Dans le cas d'orifices submergés, ceux-ci devraient être situés à au moins 600 mm et
au plus 900 mm en dessous du niveau d'eau d'opération et la vitesse d'entrée dans les
orifices ne devrait pas dépasser 0,15 m/s.
- Les tubes de décantation doivent être fabriqués en modules faciles à installer et
doivent être fabriqués à base de résine de polyester, souvent en polystyrène (BNQ
3660-950) bien adapté pour un usage en eau potable ;
- La structure de support des modules de tubes, incluant toute la quincaillerie, doit être à
l'épreuve de la corrosion (acier galvanisé souvent utilisé). La déflexion maximale
admissible est de 1/240 de la portée ;
50
- La hauteur de la lame d'eau dans les goulottes ne doit pas dépasser la hauteur des bas
de créneaux au débit nominal de conception ;
- En situation où il y a seulement deux décanteurs et en cas d'arrêt de l’un de ceux-ci, il
est recommandé, pour le profil hydraulique, de pouvoir passer hydrauliquement sur le
décanteur restant un débit supérieur à la moitié du débit nominal de conception ;
- Des installations permettant l'accès pour l'entretien et l'observation (échantillonnage)
du floc en divers points du décanteur doivent être prévues ;
- Des vidanges complètes des bassins doivent également être prévues. Les vidanges
doivent être d'une durée raisonnable, tout en tenant compte de la capacité d'évacuation
des ouvrages récepteurs.
- La tuyauterie de vidange des boues doit avoir un diamètre minimal de 75 mm et les
vannes d'extraction de boues et d'échantillonnage doivent être accessibles de
l'extérieur du décanteur.
- Des raccords à accouplement rapide doivent pouvoir permettre le lavage à contre-
courant des conduites de boues en cas de blocage ou autre ;
- Les tuyauteries d'eau potable servant à déboucher les conduites de boues doivent être
munies d'un dispositif anti-retour à double clapet conforme au Code de plomberie ;
- Dans le cas de décanteurs munis de tubes ou plaques de décantation, il faut prévoir
une tuyauterie de vidange permettant l'évacuation du volume d'eau situé sous les tubes
afin de pouvoir réaliser le nettoyage requis de ces tubes avec un jet d'eau sous
pression, ceci afin d'éviter d'avoir à vidanger inutilement la totalité du décanteur et de
ses boues ;
- Dans le cas de décanteurs avec trémies, prévoir un dispositif d'eau de détassage ;
- Si les bassins de décantation sont situés au-dessus d'une réserve d'eau traitée, il faut
prévoir une double barrière en cas de fissures (double plancher);
- Dans le cas de pompes de microsable, les parties en contact avec le fluide doivent être
construites avec un matériau anti-abrasif ;
- Dans le cas d'hydrocyclones, ils doivent être en acier inoxydable ;
- Un trop-plein à l'entrée du décanteur ou un mécanisme d'alerte et de contrôle de haut
niveau d'eau doit être prévu. Chaque décanteur doit pouvoir être isolé ou contourné au
besoin pour l'entretien (s'il y a un seul décanteur, l'eau brute doit pouvoir le contourner
en situation d'arrêt de celui-ci et doit pouvoir être dirigée directement vers les filtres) ;
- Des garde-corps autour des bordures surélevées des bassins de décantation (pour éviter
le drainage d'eau sale) doivent être prévus, de même que toutes les mesures requises
pour assurer une exploitation sécuritaire de ceux-ci par le personnel ;
- Les parties mouillées métalliques doivent, le plus possible, être faites de matériaux à
l'épreuve de la corrosion ;
- L'évacuation des boues du décanteur doit être réalisée de façon automatisée et toutes
les vannes/pompes d'extraction et d'échantillonnage doivent être prévues et installées à
l'extérieur des bassins pour être facilement accessibles ;
- Les moteurs utilisés sont, de préférence, de type totalement fermé et ventilé (TEFC), à
haut rendement et avec un facteur de service de 1,15 ;
- Dans le cas de travaux réalisés dans des installations existantes, toujours s'assurer de
conserver au moins un décanteur en opération (s'il y en a au moins deux) et de
maintenir une continuité d'opération (même si la capacité de production sera réduite).
51
3.6. comparaison des coûts des différents décanteurs :
Coûts de réalisation des ouvrages de décantation pour une station de traitement de 700 l/s :
Désignation Quantité PU PP
En DH HT en DH HT
Décanteurs statiques
Génie civil 2 4.000.000 8.000.000
Equipement 2 3.300.000 6.600.000
14.600.000
Décanteurs à recirculation des boues
Génie civil 2 2.400.000 4.800.000
Equipement 2 1.200.000 2.400.000
7.200.000
Décanteur Lamellaire
Floculateur 4 750.000
décanteurs 4 1.100.000 4.400.000
7.400.000
Rappel :
• La décantation est basée sur le principe de l’effet de gravité des particules en suspension
dans l’eau.
• Sous l’effet de la gravité, les particules ayant une densité supérieure à 1 sédimentent dans
l’eau avec une vitesse qui s’accélère jusqu’à atteindre une vitesse limite de chute. Celle ci
correspond à une force de résistance (due aux frottements dans le liquide) qui équilibre la
force accélératrice due au poids de chaque particule.
• Quand la vitesse limite est atteinte, la vitesse de décantation devient constante et dépend
de la nature, de la forme et de la densité de la particule ainsi que de la viscosité et de la
densité de l’eau.
• Pour plus de commodités, en théorie, on assimile la forme des particules à des sphères.
• Dans un liquide au repos, une particule est soumise à trois forces
p
f2 f1
P
✓ Le poids de la particule P = mg
✓ La poussée d’archimède p due au fluide
✓ La force résultante des forces de frottement
52
La loi de Newton en dynamique permet d’écrire :
m(dVs/dt) = P – p - f
P = s Vg
avec s : masse volumique ou densité de la particule
V : volume de la particule
p = 1 V g
avec 1 : masse volumique ou densité du liquide
La force due aux frottements est fonction du coefficient de traînée C, lui même étant fonction
du nombre de Reynolds Re
f = (C.S.1.Vs2)/2
avec S : section projetée de la particule
C = d/Ren et Re = 1.Vs.d/
avec d : diamètre de la particule
: viscosité dynamique du fluide
V1 = ((2.g.(s - 1).V)/(C.1.S))
Si d est le diamètre de la particule assimilée à une sphère
V/S = 2.d/3
et
V1 = (4.g.(s - 1).d/1)
53
Dans un régime laminaire ou Re < 1, le coefficient de trainée
C = d/Ren
est approximé à C = 24/Re et la vitesse limite de chute de particule est donnée par la loi de
stoke tirée de l’expression précédente :
V1 = g.(s - 1).d2
t1 = H/Vs
(Vs :vitesse de chute de la particule)
- Soit t2 le temps mis par la particule pour parcourir la distance L.
t2 = L/Vf
(force due à la vitesse de passage de fluide dans le décanteur)
54
t2 t1 d’où : L/Vf H/Vs
Vf = Q/H.l
débit/section d’entrée du décanteur
l : largeur du décanteur
Vh = Q/S.n
Vh, représente la vitesse de Hazen d’un décanteur,
avec n= nombre de décanteur
Pour le dimensionnement d’un décanteur lamellaire, les formules utilisées sont les suivantes :
(1)- Vh = Q/S.n
Avec,
Vh : Vitesse de Hazen
Q : débit d’eau a l’entré du decanteur
S : surface totale des plaques
N : nombre de plaque
(2)- S = n x Sp
N = nombre de plaques
Sp : surface unitaire d’une plaque projetée horizontalement
(4)- Sp = H x l / tg α
H : hauteur des polaques ; l : largeur du décanteur
Des équations 1,2,3 et 4 ,on tire l’égalité suivante :
55
Q/n x Vh = i x L. H x cos α /e
- La filtration est une opération extrêmement courante, qui trouve sa place dans toutes
les filières de potabilisation (si l'on exclut le cas des eaux dont les qualités
naturellement exceptionnelles permettent une distribution directe, ou après
désinfection).
- La filtration est la barrière ultime et obligatoire de la filière de traitement des eaux
dans la majeure partie des cas. Elle vise à réaliser ou à compléter, à travers un lit
filtrant, l'élimination des particules en suspension, des coliformes, des virus et des
parasites ainsi qu’à réduire la turbidité. Sans elle, plusieurs filières de traitement ne
pourraient obtenir de crédits pour l’enlèvement des virus et des kystes de protozoaires.
- Une filtration est souvent indispensable, ne serait-ce que par mesure de sécurité et
pour parvenir à une clarification correcte.
- La chaîne de traitement se termine donc dans la grande majorité des cas par un filtre,
ou plus exactement par une batterie de plusieurs filtres,
- Le but de la filtration est d'opérer la séparation la plus complète possible entre l'eau et
différentes sortes de particules en suspension. La séparation s'effectue dans une masse
granulaire.
Des particules à éliminer peuvent exister à l'état naturel dans les ressources :
• des argiles,
• des limons, des sables,
• du plancton,
• des bactéries,
• des parasites et parfois des virus.
Ces particules peuvent également être générées dans la chaîne de traitement de l'eau,
(par exemples) :
Type physico-chimique :
- Les filtres de type physico-chimique sont, encore de nos jours, les plus utilisés en
traitement de l’eau potable.
- Par définition, ils doivent être précédés d’une coagulation. La filière de traitement
conventionnelle, qui inclut une coagulation, une floculation, une décantation et une
56
filtration est la filière la plus populaire en raison du vaste éventail de qualité d’eau
brute qu’elle peut traiter.
- Pour des eaux brutes de bonne qualité, une filtration directe (excluant l’étape de
décantation) est parfois possible et peut inclure ou non l’étape de floculation, mais la
coagulation et la filtration demeurent nécessaires.
Type physique :
- Les filtres de ce type font intervenir des processus de traitement purement physiques
tels que le tamisage et l’adsorption des particules en suspension dans l’eau, sans
nécessiter de pré-traitement chimique.
- Pour cette raison, la qualité de l’eau brute doit être excellente. Plus spécifiquement, il
s’agit de la filtration sur précouche.
Type biologique :
- Les filtres biologiques font intervenir l’activité microbienne comme processus de
traitement principal.
- Le milieu filtrant sert alors de support pour le développement de cette biomasse. Cette
dernière sécrète des diastases favorisant l’action coagulante sur l’eau.
- La qualité physique de l’eau appliquée sur ces filtres (turbidité et couleur vraie) doit
être relativement bonne pour que leur rendement soit acceptable.
- La filtration biologique permet cependant de gérer des contaminants que les autres
filtres ne peuvent enlever (carbone organique assimilable (COA) et autres composés
biodégradables).
- Dans ce cas, la masse filtrante ne limite pas son rôle à celui d'un tamis vis-à-vis des
matières en suspension, mais se comporte comme un support permettant l'accrochage
et le développement de biomasse active.
- C'est grâce à cette propriété des filtres que sont possibles des traitements tels que :
Type adsorptif :
- Ce type de filtration utilise le processus d’adsorption et s’adresse principalement aux
substances dissoutes.
- Le filtre à charbon actif granulaire est le seul procédé de cette catégorie. Il s’agit d’un
traitement de polissage qui peut parfois être intégré à une filière physico-chimique
(remplacement de l’anthracite d’un filtre bicouche par du charbon actif granulaire).
- Pour le traitement d'eau de surface, seuls les filtres gravitaires (ouverts) sont acceptés.
➢ En complément de sa fonction principale de séparation, ou clarification, la
filtration permet également de réaliser des traitements de nature biologique.
57
b.type de système de filtration :
1) Filtration conventionnelle.
La filtration dite conventionnelle est l'étape finale d'un traitement élaboré de clarification
comprenant: une coagulation, une floculation et une étape de séparation de flocs (décantation,
flottation, préfiltration)
2) Filtration directe :
On parle de filtration directe lorsque le traitement réalisé en amont de la filtration ne
comprend pas d'étape de séparation de flocs.
58
Evolution des techniques de filtration.
Il y a différents types de filtres, en fonction des performances qu'ils peuvent réaliser c'est-à-
dire, précisément :
Filtres ouverts :
Un filtre de ce type est constitué le plus généralement d'un bassin rectangulaire en béton armé
- divisé en deux compartiments horizontaux par un faux-plancher situé à quelques décimètres
au-dessus du radier.
Un matériau filtrant (le plus souvent du sable) est déposé sur ce faux-plancher et constitue un
lit dont l'épaisseur est de l'ordre de 1 m, (de 0,80, à 1,20m).
Exemple de filtre (coupe schématique) :
L'eau décantée est admise au-dessus du lit filtrant, traverse celui-ci de haut en bas, traverse
également le faux-plancher qui comporte les dispositifs nécessaires à cet effet, et pénètre dans
le faux fond (entre faux-plancher et radier) d'où, filtrée et débarrassée de ses impuretés les
plus fines, elle est évacuée à l'extérieur.
59
Figure. Filtres AQUAZUR.
- L'utilisation de ces filtres, qui semblent s'apparenter de prime abord aux filtres à sable
conventionnels, mais qui en diffèrent sur plusieurs points, exige comme pré-traitement
une décantation dynamique
- Ces filtres se caractérisent par :
• Une hauteur de média filtrant (sable) comprise entre 900 et 1200 mm ;
• Une taille effective du matériau filtrant (sable) entre 0,7 et 0,9 mm avec un
coefficient uniformité inférieur à 1,5 ;
• Un taux de filtration permis de 7,5 m³/m²/h de surface filtrante ;
• Une tête d'eau au-dessus du matériau filtrant de 1 m ou plus ;
• Un lavage à contre-courant air et eau simultanément, qui est obligatoire
compte tenu de la dimension grossière et de la densité du média filtrant.
Filtres bicouches
- Ces filtres plus compacts que les précédents (taux de filtration supérieur) tout en
demeurant efficaces. En raison de sa forte granulométrie, l’anthracite confère à ce type de
filtre une bonne capacité de stockage pour les substances enlevées (réduit le taux
d’augmentation de la perte de charge par rapport au filtre à sable conventionnel), tandis
que le sable (de plus faible granulométrie) permet de maintenir une bonne qualité de
filtrat.
- Ils se caractérisent par :
60
• Une hauteur de média filtrant composée de 150 à 300 mm de sable au-dessus
duquel se trouve de 450 à 600 mm d'anthracite, l'épaisseur totale du média
filtrant ne devant pas être inférieure à 750 mm ;
• Une taille effective de :
- 0,4 à 0,6 mm pour le sable, avec un coefficient d'uniformité inférieur à 1,5 ;
- 0,9 à 1,1 mm pour l'anthracite, avec un coefficient d'uniformité inférieur à 1,5.
• Un taux de filtration permis de 10 m³/m²/h de surface filtrante ;
• Une tête d'eau au-dessus du lit filtrant de 1 m ou plus ;
• Un lavage à contre-courant à l'air seul, puis ensuite à l'eau seule, ou bien un
lavage à contre courant à l’eau avec un lavage de surface.
Filtres multicouches
- Ces filtres sont caractérisés par une couche d’ilménite, dont la granulométrie est plus
fine que celle du sable, permet d’augmenter plus facilement la qualité du filtrat que pour
les filtres bicouches.
- Ils se caractérisent par :
• Un matériau filtrant composé de trois couches de matériaux différents tels que grenat
(ou ilménite), sable et anthracite. La densité de ces matériaux est décroissante afin
d’assurer un reclassement automatique des médias lors des lavage à contre-courant ;
• Une hauteur de média filtrant composée de :
- au moins 100 mm de grenat (ou d'ilmenite) ;
- au moins 230 mm de sable ;
- au moins 450 mm d'anthracite.
• Une taille effective des matériaux filtrants de :
- grenat : 0,2 à 0,32 mm ;
- ilménite : 0,15 mm ;
- sable : 0,45 mm, avec coefficient d'uniformité inférieur à 1,5 ;
- anthracite : 0,9 mm,
• Un taux de filtration permis de 10 m³/m²/h de surface filtrante ;
• Une tête d'eau au-dessus du lit filtrant de 1 m ou plus ;
• Un lavage à contre-courant à l'air seul, puis ensuite à l'eau seule, ou bien à contre-
courant de l’eau et avec un lavage de surface.
Critères de choix du type de filtration en fonction de la qualité d'eau et du
prétraitement.
Les critères de choix présentés dans ce paragraphe sont valables pour la filtration utilisée en
tant que clarification (l'aspect biologique n'est pas pris en compte).
▪ Les domaines possibles d'application des différents types de filtration varient en fonction
de certaines caractéristiques de l'eau brute (turbidité, couleur, teneur en algues et
coliformes totaux…)
▪ Pour les eaux souterraines contenant du fer, la filtration directe sur sable peut-être
envisagée pour des teneurs en fer dissous inférieures à 5 mg/1 dans l'eau brute.
➢ Pour des teneurs comprises entre 5 et 10 mg/1, la filtration directe pourra être
effectuée sur filtres multicouches.
Pour des teneurs supérieures à 10 mg/1, la filtration pourra être précédée d'une décantation.
61
Les critères de conception des filtres ouverts à respecter sont les suivants :
La filtration sera monocouche, et sur sable homogène, dont la granulométrie sera choisie
dans l’intervalle : 0,5 - 1,5 mm .
o Le coefficient d’uniformité du sable ne doit pas dépasser la valeur de 1,6.
o Les filtres doivent être tous identiques et alignés sur une seule file. Ils seront du type
extérieur, sans couverture, avec des passerelles de service, et garde-corps amovibles
en acier galvanisé.
o La filtration sera à courant descendant, à équi-réparation de débit en amont, et à
niveau constant.
o L’alimentation des filtres sera assurée par un canal collectant les eaux décantées
émanant de tous les décanteurs. La mise en service d’un filtre doit être indépendante
de la file de décanteurs ( ou du décanteur ) qui est en exploitation.
o La Vitesse de filtration doit être 7m/h et celle durant le lavage d’un filtre ne doit pas
dépasser 9, 50 m/h.
o La durée maximum d’un cycle de filtration ne dépassera pas 24 heures.
Fonds de filtres
- Le fond des filtres doit être conçu de telle façon que le taux de filtration et la
distribution de l'eau de lavage soient uniformes sur toute la surface filtrante et que la
perte de charge soit minimale.
- Il existe différents types de fond. Le plus utilisé est le faux-plancher muni de buselures
à queue percées de fentes, ce qui peut permettre la constitution d'un matelas d'air sous
- le lit filtrant dans le cas d'un lavage air et eau. Cela assure également l’équirépartition
de l’air dans le filtre lors des lavages et permet l'élimination de la couche de support
de gravier.
- Le fond de gravier avec drains perforés peut aussi être accepté pour supporter le média
filtrant s'il est conçu selon les règles de l'art.
- Dans le cas de l'utilisation de buselures, celles-ci doivent être composées d'un
matériau inerte et être installées uniformément dans le faux-plancher à raison
d'environ 55 buselures/m² de façon à s'assurer d'une bonne répartition. En tout temps,
les fentes des têtes des buselures doivent être plus petites que la taille des grains du
matériau filtrant et cumuler au moins 0,3% de la superficie totale du filtre.
- Dans le cas de l'utilisation de fonds en gravier, encore utilisés dans certaines usines
existantes mais rarement dans des neuves, la section totale des latéraux doit être égale
à deux fois celle des passoires.
62
- La section du collecteur principal doit être de 1,5 à 2,0 fois celle des latéraux.
- Quand du gravier est utilisé comme support de lit filtrant ou couche de séparation
entre celui-ci et le fond du filtre, il doit posséder au moins cinq couches dont
l'épaisseur et la granulométrie sont les suivantes :
- Les collecteurs perforés doivent être recouverts entièrement par les graviers.
- Les matières filtrantes doivent être propres, exemptes de matières étrangères.
- Les graviers doivent être durs et ronds.
Filtres sous pression :
Les filtres de ce type sont en cuves fermées, cylindres, horizontaux ou verticaux, suivant les
surfaces de filtration désirées, et fonctionnant sous pression.
Dans ces filtres fermés, les dispositifs de régulation sont adaptés à leur mode de
fonctionnement, et les planchers filtrants souvent remplacés par des raquettes perforées,
munies elles-mêmes de buselures ou simplement noyées dans du gravier.
:
Avec, 1- Entrée d'eau brute, 2- Vasque de répartition, 3- Entrée d'air de lavage, 4- Masse
filtrante, 5- Plancher crépiné, 6- Collecteur de sortie d'eau filtrée, 7- Sortie des eaux de
lavage, 8-Vanne de vidange, 9-Evacuation d'air.
63
Le "colmatage" qui se produit ainsi accroît la perte de charge due au fonctionnement
du filtre.
- La perte de charge se manifeste, le filtre étant en fonctionnement à un débit donné,
par la différence de niveau entre le plan d'eau sur le filtre et le plan d'eau dans une
cuve de réception d'eau filtrée, à la sortie du filtre.
d.2. régulation
Elle peut être basée sur :
Les systèmes de régulation les plus efficaces assurent à la fois un débit d'eau filtrée constant,
et un niveau d'eau fixe au-dessus du matériau filtrant.
L’opération de lavage des filtres devra être enclenchée selon les deux options suivantes :
• Manuelle, où toutes les séquences seront démarées manuellement ( par des boutons
poussoirs );
64
• semi-automatique, où le cycle de lavage ( différentes séquences ) se déroulera selon un
programme pré-réglé et ajustable (automate programmable pouvant être commun à
l’ensemble des filtres).
L’eau filtrée présentera une turbidité 0,5 NTU.
N.B .La consommation maximale d’eau de lavage doit être 2% du débit d’eau filtrée.
- Le lavage des filtres est toujours assuré en flux ascendant à l'aide d'un fluide à la fois
ou de deux fluides simultanément.
- Dans le cas des filtres lavés à l'eau seulement, le débit d'eau requis par m² de surface
filtrante est de l'ordre de 40 à 50 m³/m²/h selon les caractéristiques des matériaux.
C'est notamment le cas des filtres à sable conventionnel ou encore d'autres types de
filtres lorsque les coûts d'équipements doivent être minimisés, entre autres lorsque
certaines unités préfabriquées sont utilisées.
- Cependant, à l’exception des filtres à sable conventionnels, le lavage à deux fluides
est à considérer en premier lieu.
65
- Les filtres lavés à l'air et à l'eau le sont par retour simultané d'air à fort débit et d'eau à
débit réduit, suivi d'un rinçage unique à l'eau à débit moyen ne provoquant pas de mise
en expansion importante du lit filtrant.
- Pour les filtres à lavage simultané air et eau, les débits requis par m² de surface
filtrante sont :
• Air de lavage : de l'ordre de 50 à 60 m³/m²/h ;
• Eau de lavage accompagnant l’air : de l'ordre de 15 à 20 m³/m²/h
(typiquement 15) ;
• Eau de rinçage : de l'ordre de 20 m³/m²/h.
- Dans le cas présent, la durée du lavage est souvent de l'ordre de 10 à 12 min si l'on
exclut le remplissage du filtre et la pré-filtration à l'égout. La durée totale, incluant
remplissage et préfiltration, est de l'ordre de 20 min.
- Pour les filtres à lavage à l'air seul et ensuite à l'eau seule, les débits requis par m² de
surface filtrante sont de :
• Air de lavage : de l'ordre de 55 à 70 m³/m²/h ;
• Eau de lavage : de l'ordre de 35 à 40 m³/m²/h.
- Dans ce cas, la durée totale du lavage sera de l'ordre de 20 min et la consommation
d'eau de lavage par rapport au volume filtré pourrait être supérieure à celle des filtres à
lavage simultané air et eau.
Déclanchement de lavage
- Le lavage d'un filtre à sable peut être déclenché :
• lorsqu'une consigne de perte de charge maximale est atteinte,
• en cas de dégradation de la qualité de l'eau filtrée,
• par horloge.
- Lorsqu'un filtre est mis à l'arrêt pour lavage, en période de production d'une
installation comprenant N filtres, la totalité du débit est répartie sur les (N-1) filtres
restant en service ; pour des raisons évidentes, le sur-débit accepté par ces (N-1) filtres
doit rester raisonnable.
- C'est pourquoi, une unité de traitement destinée à produire 24h/24 devra comporter un
nombre suffisant de filtres. Pour une petite unité de traitement comportant moins de 4
filtres, le lavage sera effectué hors des périodes de production.
- Le lavage est réalisé à contre courant du sens de filltration, à l'aide d'eau filtrée, avec
ou sans procédures auxiliaires (air, balayage de surface du matériau).
66
Cette phase de rinçage a pour objet d'entraîner hors de la masse filtrante les matières
en suspension décrochées lors de la phase de lavage air + eau.
- Le lavage d'un filtre à sable selon cette technique (air + eau) nécessite au total un
volume d'eau de lavage d'environ 4 m3/m2 de surface filtrante.
- Dans ces conditions, à raison d'un lavage par filtre et par 24 heures, la perte en eau due
au lavage s'élèvera à environ 3 % de la production.
- L’eau décantée est admise par les ouvrages de filtration et distribuée sur les filtres.
- Les flocons contenus dans l’eau décantée sont fragiles et il est nécessaire de prendre
des précautions pour éviter qu’ils ne se brisent. Lorsque cela se produit, les impuretés
risquent de traverser la masse filtrante et de refloculer ensuite dans la citerne d’eau
traitée.
- C’est pourquoi la vitesse d’acheminement de l’eau vers les filtres via les goulottes
devra rester faible.
67
surface de filtration
- Pour une vitesse V de filtration adoptée et un débit Q, la surface de filtration requise
est :
Sf = Q/V
Pompes de lavage :
Surpresseurs d’air :
68
5- Correction de l’agressivité des eaux traitées par l’eau de chaux:
- L’utilisation de la chaux (au lieu d’un autre réactif ) pour la correction de l’agressivité
et de la corrosivité des eaux produites doit être justifiée du point de vue technico-
économique.
- Le post doit être constitué de deux saturateurs statiques fonctionnant en parallèle et
ce pour permettre une flexibilité d’exploitation.
- Le débit d’eau de chaux ne devra pas dépasser un équivalent de 1,3 Kg de Ca (OH)2
par heure et par mètre carré de surface du saturateur ( soit une vitesse de 0,8 m3/m2/h
).
- Le poste de préparation et d’injection du lait de chaux comportera deux bacs de
préparation dotés d’agitateurs et deux pompes doseuses (dont une de secours )
permettant l’injection du débit maximum requis en chaux. La solution de lait de chaux
aura une teneur en chaux pure de 50 g/l.
- Ect…..
69
6- Désinfection
- Le terme stérilisation est très souvent utilisé mais il est impropre. L'eau potable,
suivant les normes, contient toujours quelques germes banaux, alors qu'une eau stérile
au sens strict ne contient aucun germe.
- L'eau doit être désinfectée au sortir de l'usine de production et contenir un agent
bactériostatique pour préserver sa qualité dans les conduites de transport jusqu'aux
points d'utilisation.
- Les réactifs les plus couramment utilisés sont le chlore sous différentes formes et
l'ozone.
- A signaler que, le taux d'inactivation des bactéries, virus…augmente avec la
température.
- Pour une même efficacité le paramètre C.t (concentration en désinfectant en mg/L x
temps de contact en minute) diminue avec la température de l'eau.
- Le tableau ci-dessous donne la valeur nécessaire du C.t. pour un abattement de 3 log
(99 %) des giardia par le chlore à pH = 7.
T (°C) 1 5 10 15 20 25
C.t (mg.min/L) 236 165 124 83 62 41
• Micro-organismes pathogènes :
• Bactéries :
- Ce sont des organismes unicellulaires (0,1 à 20 µm) capables de vivre et de se
reproduire. Ils peuvent également libérer des toxines.
- Les épidémies d'origine bactérienne constituent la majorité des épidémies hydriques.
EXEMPLE :
• Legionella pneumophila (pneumonie),
• Schigellae (affections gastro-intestinales),
70
• Salmonellae (fièvre typhoïde et paratyphoïdes, salmonelloses).
• Virus :
Ces micro-organismes sont plus résistants que les bactéries. Ils peuvent exister à l'état
végétatif, ou être actifs sur les cellules vivantes.
Exemples :
• virus de l'hépatite A,
• virus de la poliomyélite,
• virus de la conjonctivite.
• Parasites :
- Les principaux parasites sont lesprotozoaires et leshelminthes (vers).
- Les protozoaires (dont les amibes) intestinaux pathogènes pour l'homme sont
responsables de certaines dysenteries et degastro-entérites.
Leurs kystes sont parmi les formes les plus résistantes aux traitements d'eau potable, y
compris aux traitements chimiques de désinfection : kystes de Giardia,
deCryptosporidium.
• Micro-algues :
- Les algues jouent un rôle positif dans l'équilibre naturel des milieux aquatiques, en
assurant notamment l'oxygénation de l'eau grâce à la photosynthèse.
- Sur le plan sanitaire, elles ne présentent pas un grand intérêt, si ce n'est qu'elles
peuvent abriter des germes pathogènes et les protéger de la désinfection.
- Certaines algues sont cependant toxiques pour l'homme : il s'agit des algues bleues,
encore appelées cyanophycées ou cyanobactéries, qui excrètent des toxines
responsables d'allergies cutanées et respiratoires, de nausées, de gastro-entérites ou de
dysenterie.
Mécanismes de la désinfection
71
- L’injection de l’eau chlorée ou de la solution d’hypochlorite se fera à
l’aide
- d’une canne d’injection qui sera immergée dans une bâche d’eau traitée,
munie de chicanes ou au sein de la conduite d’eau traitée alimentant cette
bâche.
- Le temps de contact ( eau filtrée avec la solution chlorée ) doit être de
l’ordre de 30 minutes.
- Les chloromètres et leurs équipements annexes ( pompes d’eau motrice
notamment ) doivent être dimensionnés pour un taux de préchloration
pouvant varier de 1 à 2 gr/m3.
- L’eau alimentant les hydro-éjecteurs (des chloromètres ) doit être de l’eau
filtrée.
- Au cas où les sites de la préchloration et de la désinfection finale sont
éloignés, un deuxième bâtiment de chloration sera prévu et ce de même
conception que celui de la préchloration mais en veillant à ce que l’aire de
stockage du chlore soit plus réduite.
- Si les deux opérations précitées sont prévues dans l’enceinte de la station
de traitement, un seul bâtiment de chloration commun sera réalisé.
7. Réactifs de traitement :
- Polymère ou alginate :
Concentration:
Les concentrations en solution dans les bacs à réactifs seront au maximum de 0.5 g/l pour le
polyéletrolyte et de 1.5 g/l pour l’alginate.
Points d’injection : dans chaque bassin de floculation et à l’entrée des
débourbeurs si ces derniers sont prévus.
72
Il faut prévoir pour ce poste, une unité de préparation de la solution en continu et automatique
capable de doser aussi bien l’alginate que le polyélectrolyte.
- Chaux:
Concentration:
La concentration dans les bacs à réactifs sera au maximum de 50 g/l (exprimée en produit
commercial à 90 % de pureté ).
Points d’injection:
dans le mélangeur rapide.
- Charbon actif :
Concentration :
La concentration dans les bacs à réactifs sera de 50 g/l au maximum.
Points d’injection :
L’injection se fait dans les mélangeurs rapides avant les floculateurs.
Equipement :
L’équipement de ce poste est similaire à celui de la chaux.
- Permanganate de Potassium:
Concentration :
La concentration dans les bacs à réactifs sera de 5 à 20 g/l au maximum.
Points d’injection :
L’injection se fait dans chacun des mélangeurs rapides en tête des floculateurs.
Récapitulatif
73
➢ Dimensionnement des postes de réactifs :
- Poste du coagulant :
Q = Qe.t/C
avec Qe : débit d’eau
V = q.T
- Poste du permanganate de potassium (KMnO4)
M = (t1.Qb + t2.Qt). T1 . T2
74
Annexe
75
Annexe I
Paramètres Unités VMR VMA VmR Paramètres Unités VMR VMA VmR
Facteurs organoleptiques Oxygène O2 : mg/l 5(O2(8
Odeur Seuil de perception à 0 3 Sulfate (3) SO4 : mg/l 200
250C
Saveur Seuil de perception à 0 3 Facteurs indésirables ou toxiques
250C
Couleur réelle unité Pt mg/l 5 20 Arsenic AS : mg/l 0,05
Turbidité Unité de turbidité 1 5 Baryum BA : mg/l 1
néphélométrique
NTU
Facteurs Physico-Chimiques Cadmium Cd : mg/l 0,005
Potentiel Unités 6,5 9,2 6,0 Cyanures CN- : mg/l 0,1
Hydrogène(1) PH (Ph 8,5)
Conductivité Us/cm à 20 0C 1300 2700 110 Chrome total Cr : mg/l 0,05
Minéralisation Résidu sec à 1000 2000 100 Cuivre Cu : mg/l 1
totale (2) 105 0C mg/l
Dureté totale Milliéquivalent par 6 2 Fer Fe : mg/l 0,3
litre(meq/l)
Magnésium(3) Mg : mg/l 100 Fluorures F : mg/l 0, 7 1,5
Aluminium Al : mg/l 0,05 Manganèse Mn : mg/l 0,1
Ammonium NH4 : mg/l 0,05 0,5 Mercure Hg : mg/l 0,001
Nitrites NO2- : mg/l 0,1 Plomb Pb : mg/l 0,05
Nitrates NO3- : mg/l 50 Hydrogène Sulfuré Non détectable
organoleptique
ment
Chlorures Cl- : mg/l 300 750 Sélénium Se : mg/l 0,01
Zinc Zn : mg/l 5
Facteurs d’intérêt Biologique
Oxydabilité au O2 : mg/l 2
KMn O4
VMA : Valeur maximale admissible
VMR : Valeur maximale recommendée
VmR : Valeur minimale requise
(1) – 0,3 <Index de saturation < 0,3
6,2 < Index de stabilité < 7
(2) – Le choix de la concentration recommandée est motivé par un problème de goût .
(3) – Il ne faut pas plus de 30 mg/l si l’eau contient 250 mg/l de Sulfate
S’il y’a moins de sulfate, la tolérance pour Mg peut atteidre 150mg/l.
76
Qualité microbiologique des eaux :
FACTEURS BACTERIOLOGIQUES
Valeurs maximales admissibles
Unités Coliformes Coliformes Observations
Fécaux
totaux
N/100 ml 0 0
Eau transportée
sous canalisation
a.1 – Eau
désinfectée à
l’entrée du
systéme de
distribution 0,1
mg/l (CH Rés (1
mg/l)
0 0 a.2 – Eau non
dans 98%des
échantillons analysés désinfectée à
au cours de l’année 3 l’entrée du
(occasionnellement système de
mais pas dans 2
échantillons distribution.
consécutifs
0 0 a. 3 – Eau dans le
dans 95% des réseau de
échantillons 3
occasionnellementdistribution : eau
mais pas dans 2 nécessairement
échantillons désinfectée. 0,1
consécutifs
mg (CH Rés (1,0
mg/l) (4)
0 10 Eau non
transportée sous
canalisation.
0 0 Eau embouteillée.
Unités 0 0 Eau
approvisionnée en
N/ ml cas catastrophe.
Germes totaux
Ne doit pas excéder 20 fois le taux obtenu entre
le début et la fin du réseau dans 90% des
analyses au cours de l’année
77
Annexe 2.
Acidité : Teneur d'une solution en ions hydrogène H+. Une solution est d'autant plus acide
que son pH est faible (au-dessous de 7).
Adjuvant :Additif destiné à renforcer les propriétés d'une substance ou à faciliter sa fabrication
Adoucisseur : Dispositif réduisant la dureté de l'eau, en supprimant le calcium et le magnésium de l'eau par une
filtration à travers une réserve chargée de sodium. La qualité d'une eau adoucie, qui ne doit pas être inférieure à
15°F, n'est cependant plus garantie.
Adoucissement : Procédé de traitement destiné à éliminer la dureté de l'eau (due à la
présence des sels alcalino-terreux : carbonates, sulfates et chlorures de calcium et de
magnésium). L'adoucissement est effectué par passage de l'eau à travers un échangeur de
cations (permutation des ions calcium avec les ions sodium) régénéré avec du chlorure de
sodium.
Adsorption : fixation, rétention, à la surface d'un solide, d'un gaz ou d'une substance en
solution dans un liquide. Certaines molécules organiques, comme un grand nombre de
pesticides, peuvent être retenues dans les pores de la surface des grains de charbon actif, ce
qui permet leur élimination de l'eau. Dans certaines conditions, cette rétention peut être
réversible, ce qui signifie que les substances adsorbées peuvent être relarguées.
Aération : Introduction d'air atmosphérique dans l'eau. Les principaux objectifs de cette
opération sont, suivant les cas :
- appauvrissement de l'eau en gaz initialement dissous (entraînement, ou strippage,
de CO2, de
NH3 ...),
- oxydation de composés chimiques dissous (du fer, du manganèse...) pour les
rendre séparables par précipitation.
Une bonne aération réalise simultanément la dissolution de l'air dans l'eau et le brassage de
l'eau aérée. L'aération s'effectue couramment par ruissellement ou projection de l'eau dans
l'air : par tours de contact, cascades, pulvérisations, aérateurs rotatifs, mécaniques...
Agressivité (d'une eau) : Aptitude d'une eau à dissoudre le calcaire, liée à la présence dans
l'eau de gaz carbonique excédentaire (gaz carbonique agressif). La dissolution du calcaire se
poursuit jusqu'à l'obtention de l'équilibre calco-carbonique. Une eau agressive ne peut pas
former de dépôt calcaire. L'agressivité d'une eau diminue à mesure que sa température s'élève.
L'agressivité de l'eau est mesurée par l'essai au marbre. (ne pas confondre avec corrosivité).
78
Alcalinité : Teneur d'une solution en ions hydroxyde OH- . Une solution est d'autant plus
alcaline (ou basique) que son pH est élevé au dessus de 7.
Charbon actif : charbon (charbon de bois, houille, e.a.) qui, au moyen de vapeur surchauffée
(± 1000 °C) est carbonisé jusqu'en profondeur (activé), de telle manière qu'il se crée une très
grande surface d'adsorption (800 à 1000 m2 par gramme). On trouve du charbon actif sous
forme de poudre ou de grains.
Colloïde : Particule de très petite dimension (1 à 100 nm ou 0,001 à 0,1 mm) en suspension
dans un liquide, appelée aussi micelle. La coagulation-floculation a pour effet de séparer les
colloïdes du liquide dans lequel ils sont en suspension.
Correction du pH : L'eau, une fois traitée, est devenue acide, c'est pourquoi on ajoute de la chaux à l'eau
filtrée avant d'entrer dans les réservoirs d'eau potable. La chaux augmente le PH de l'eau filtrée et permet
d'éliminer l'acidité de l'eau.
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Corrosion : interaction entre un matériau (principalement un métal) et son environnement
(p.ex. l'eau), dans lequel le matériau, généralement par oxydation, est transformé
complètement ou partiellement en substances de moindre valence, ce qui fait que leurs
propriétés originelles sont dégradées (p.ex. perte de résistance mécanique).
La forme de corrosion la plus connue est la rouille.
Couleur d’une eau : il s’agit de comparer l’eau à examiner avec des solutions Platine/Cobalt
à différentes concentrations ( de 5 à 70 obtenue par dilution d’une solution mère de couleur
500 contenant 1,245 g de chloroplatinate de potassium + 1,000 g de chlorure de Cobalt :
Cl2Co, 6 H2O). La couleur est exprimée en mg de Pt.L -1 . Il faut éliminer les MES au
préalable.
Décarbonatation : Procédé d'épuration des eaux destiné à éliminer les bicarbonates qu'elles
contiennent à l'état dissous :
- par précipitation à la chaux, s'il s'agit de bicarbonates alcalino-terreux, avec
formation de carbonates insolubles,
- par échange d'ions avec dégagement de dioxyde de carbone, les chlorures et
sulfates restant en solution.
Une eau simplement décarbonatée n'est que partiellement adoucie puisqu'elle peut toujours
contenir des sels de calcium et de magnésium autres que les carbonates.
Déferrisation : Procédé d'élimination du fer présent naturellement dans l'eau, par effet d'oxygénation de l'eau à
l'air ( aération + filtration )
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1 °f équivaut à 10 mg/l de Ca CO3, à 4 mg/l de Ca2, à 0,7° anglais (grain de CaCO3 par gallon
impérial), à 0,56° allemand (dH) (10 mg/l de CaO), à 0,58° américain (grain de CaCO3 par
gallon US).
Dégrillage :retenue des matières solides de plus ou moins gros calibre à l’aide d’une grille calibrée en
conséquence.
Degrilleur : Appareil pour retenir les particules grossières et arrêter les corps flottants, dès la prise d’eau de
surface. L'appareil est constitué de grilles, bandes mobiles, disques ou tambours rotatifs.
Echangeur d'anions : Résine échangeuse d'ions susceptible de fixer les anions minéraux ou
organiques et de les échanger, soit entre eux, soit avec l'ion hydroxyle OH-.
On distingue :
• les échangeurs faiblement basiques, comportant un mélange d'amines,
• les échangeurs fortement basiques contenant des radicaux ammoniums quaternaires.
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dissous. Avant d'être recyclées, ces solutions sont déchlorées, le dichlore produit traité par NaOH donne de l'eau
de Javel.
Electrodialyse :Procédé de séparation des sels minéraux d'une solution par diffusion à travers
une membrane semi perméable de part et d'autre de laquelle la solution est portée à des
potentiels électriques. Le terme dialyse désigne la diffusion d'un soluté au travers d'une
membrane qui lui est perméable.
L'électrodialyse désigne le transfert d'ions à travers une membrane qui leur est perméable,
sous l'effet d'un champ électrique.
On distingue:
- les membranes anioniques qui sont perméables aux anions (chlore, fluor, cyanure...)
- les membranes cationiques qui sont perméables aux cations (sodium, métaux,...)
Un électrodialyseur est généralement constitué par la répétition de compartiments séparés
alternativement par des membranes anioniques et cationiques.
Un champ électrique est appliqué perpendiculairement au plan des membranes.
Les ions ne peuvent migrer que dans un seul sens imposé par le champ électrique.
Après avoir traversé une membrane ils seront bloqués contre une membrane qu'ils ne peuvent
traverser.
L'électrodialyseur est donc constitué d'une alternance:
de compartiments d'où les ions disparaissent (compartiment de dilution)
de compartiments où les ions se concentrent (compartiment de concentration)
Entartrage : l'eau contenant des sels de calcium et de magnésium peut dans certaines
conditions provoquer la formation de tartre sur les parois de tuyautenes, les rèsistances et
éléments chauffants des boliers. L'entartrage est accéléré en cas d'oxygénation de l'eau et
d'élévation de sa température. Les facteurs à prendre en compte sont la dureté de l'eau, la
présence d'acide carbonique et de bicarbonate, ainsi que l'alcalinité de l'eau.
Epaississement ( des boues) : c’est le premier stade de réduction du volume des boues à
traiter. Le plus souvent, on appelle épaississement l’augmentation de concentration de boues
collectées dans les réacteurs de clarification, tout en évitant d’atteindre une valeur
éventuellement incompatible avec le pompage de ces boues
Deux techniques principales d’épaississement sont utilisées :
- l’épaississement par décantation
- l’épaississement par flottation
auxquelles il faut ajouter :
- l’épaississement par centrifugation,
- l’épaississement par drainage.
Equilibre calco-carbonique : Etat d'une eau dont les teneurs en calcium, CO2 libre,
bicarbonates et carbonates sont telles que, mise en contact avec du calcaire, ses
caractéristiques ne changent pas : il existe de nombreuses méthodes graphiques pour
déterminer le pH d'équilibre (ou pH de saturation = pHs de Langelier) d'une eau de
composition chimique déterminée.
A l'équilibre, la teneur en dioxyde de carbone libre est appelée «CO 2 équilibrant». Si la concentration réelle
devient supérieure à cette valeur, l'excès est appelé «CO2 agressif» et l'eau peut alors dissoudre du calcaire : elle
est agressive (pH < pHs). Si la concentration est
Eutrophisation: excédent de matières nutritives dans l'eau de surface, qui provoque une
croissance de certaines plantes (prolifération d'algues) telle que la qualité de l'eau est
dégradée. La prolifération d'algues consomme beaucoup d'oxygène, ce qui est néfaste pour
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d'autres organismes, notamment les poissons. Certains types d'algues peuvent même libérer
des toxines dangereuses.
Filtration : technique permettant de séparer les particules présentes dans un liquide en les
retenant sur un corps poreux (perméable). La filtration est un transfert de solvant à travers une
paroi poreuse, sous l’action de la pression, avec rétention partielle des solutés ou matières en
suspension. Les composés non retenus par le filtre sont entraînés par le solvant par
convection mécanique. L’ultrafiltration n’est qu’une extrapolation de la filtration simple, mais
elle s’applique à des composés solubles.
Filtration à Multi-Phases : procédé basé sur la technologie de filtration à sables lents. La filtration à sables
lents est une technologie éprouvée qui a gagné de popularité au cours des dix dernières années grâce à sa
simplicité de fonctionnement. Cependant, les conceptions typiques de filtration à sables lents sont limitées dans
leur application sur des sources d’eau brute de bonne qualité. En général, les conditions acceptables d’eau brute
pour le procédé conventionnel à « sables lents » sont :
• Faible turbidité
• Faible couleur
• Taux d’algues bas
Donc, ceci a exclu son utilisation dans plusieurs petites communautés qui auraient pu
bénéficier le plus de sa simplicité d’exploitation. Le procédé de Filtration à Multi- Phases
surmonte ces limitations tout en retenant la simplicité passive de l’exploitation des sables
lents.
Filtration lente : Filtration sur matériau granuleux (sable ou anthracite le plus souvent)
d'eaux moyennement riches ou très riches en solides en suspensions, à des vitesses comprises
entre 4 et 30 m/h.
Filtration sur sable : filtration pour laquelle on utilise du sable comme matériau filtrant.
Filtre rapide : Filtration sur matériaux granuleux d'eaux peu ou très peu chargées de solides
en suspension, à des vitesses comprises entre 30 et 70 m/h.
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Flottation : Le procédé consiste à faire remonter le floc à la surface en utilisant de l’air sous pression. L’eau est
soutirée au fond du bassin. La flottation peut se combiner à une ozonation (ozoflottation) pour traiter les eaux
où la présence de micro-algues pose un problème spécifique. Dans certains cas, on préfère recourir à la
flottation plutôt qu’à la décantation. Il est d’usage dans le domaine du traitement de l’eau, de réserver le terme
de flottation ( au sens strict) à la flottation provoquée utilisant des bulles d’air très fines ou « microbulles » de
40 à 70 microns de diamètre.
GATEAU :Masse de Boues dont on a retiré suffisamment d'eau pour qu'elle puisse être pelletée dans le
traitement des eaux.
Matières en suspension : Particules solides très fines présentes dans l'eau, que la pratique
divise en :
- matières décantables, qui se séparent naturellement, sans apport de réactif, quand
l'eau est au repos,
- matières colloïdales trop fines pour décanter par gravité, mais éliminables par
coagulation.
Microfiltration : techniques membranaires utilisée dans les cas les plus difficiles : eaux
contaminées et à grande variabilité en fonction des conditions météorologiques. Cette
techniques permette de potabiliser pratiquement tous les types d’eau (douces) en gardant une
qualité constante, même en cas de grande variabilité de la ressource, qui ne peut affecter que
le débit.
Oxydation : processus chimique par lequel l'oxygène (O2) réagit avec d'autres substances. La
combustion du charbon est une oxydation : elle consomme de l'oxygène comme réactif et
donne lieu à la formation de produits de réaction tels que le gaz carbonique. Dans une eau
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riche en oxygène, celui-ci se comporte aussi comme substance oxydante. Des exemples de ce
phènomène sont la rouille du fer, l'oxydation du cuivre, etc.
Ozonation : processus oxydant et bactéricide par lequel l'ozone est mis en contact avec l'eau
par injection dans un réacteur spécial.
Rayonnement ultra-violet : rayonnement très énergétique, qui assure une désinfection fiable
mais sans effet rémanant de l'eau de distribution. Le rayonnement provoque une
désintégration des acides nucléiques des cellules des bactéries, qui sont ainsi tuées. Cette
technique de désinfection est essentiellement appliquée à de l'eau souterraine bien claire, vu
que sa teneur en matières absorbant le rayonnement U.V. (acides humiques) doit être très
faible pour assurer son bon fonctionnement.
Tamisage :opération similaire au dégrillage, mais permettant une retenue plus fine des matiéres solides.
Turbidité : Caractère d'une eau trouble, non transparente. L'intensité d'une turbidité s'exprime
en gouttes de mastic, ou en unités Jackson ou NTU. La turbidité est un effet visuel qui traduit
le trouble de l’eau. Elle est due à la présence de diverses matières en suspension finement
divisées telles que : limons, argiles, fines particules de matières organiques (résultant de la
décomposition végétale et animale), fines particules de matières minérales (grains de silice,
oxydes de fer, de manganèse...), microalgues... Les particules, qui constituent ces matières en
suspension, ont des tailles variables qui s’échelonnent, généralement, entre 0,00001 et 0,1
millimètre.
Dans les ressources en eau, la plus grande partie des matières en suspension provient de
l’érosion des sols. Toutes les eaux naturelles ont une certaine turbidité ; cependant, les eaux
superficielles sont généralement bien plus troubles que les eaux souterraines.
Divers traitements permettent, si nécessaire, d’éliminer la turbidité des eaux brutes :
coagulation, décantation, filtration. Néanmoins, la turbidité peut s’accroître dans un réseau de
distribution, même après traitement de l’eau ; divers phénomènes peuvent en être
responsables : remise en suspension de dépôts des canalisations, développement d’algues
microscopiques dans les châteaux d’eau...
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Ultrafiltration : Procédé de filtration sur membranes de synthèse, minérales ou organiques,
se situant entre la microfiltration et la nanofiltration.
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