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MEMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de
MASTER EN CHIMIE
Option
Théme :
Président :
Examinateur :
Encadreur :
B.Fares
TABLE DE MATIERES
b. Excipient……………………………………………………………………………………..…………………................. (3)
a. Pharmacocinétique……………………………………………….…….………………………………………….….... (4)
a. Ampérométrie……………………..……………………..................................................................... (8)
b. Conductométrie…………………………………………………………………………………..…....................... (8)
c. Potentiométrie……………………………………………..….............................................................. (8)
d. Polarographie…………………………………………....................................................................... (8)
a. Principe…………………………………………………………………………………………….…………………….…….. (9)
b. Principe……………………………………………………….…..……………………………………………………….. (16)
c. 1. en PIN……………………………………………………………..................................................... (17)
c. 2. en PID………………….................................................................................................. (18)
PARTIE EXPERIMENTALE
REFERENCES
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure 31 : Effet de La concentration de l’électrolyte support sur l’intensité du pic dans une
Notations :
A L’aire de la goutte
D Coefficient de diffusion
Ei Potentiel initial
F Constante de faraday
i Courant
ic Courant de capacitif
iD Courant de diffusion
if Courant faradique
ir Courant résiduel
t Temps
Abréviations :
LD Limite de détection
LQ Limite de quantification
il faut distinguer l’analyse d’une matière première ou d’un produit fini pour en contrôler la
pureté ou la teneur, de l’analyse d’une molécule médicamenteuse réalisée dans le cadre
d’études pharmacocinétique ou toxicologique, ce qui implique des dosages dans des liquides
biologiques (sérum, plasma, urine) et qui nécessite une étape supplémentaire d’extraction à
partir de la matrice biologique
Le processus analytique peut se décomposer en cinq étapes :
• prélèvement, échantillonnage, stockage et conservation d’un échantillon représentatif d’un
lot ;
• préparation ou prétraitement de l’échantillon (dilution, extraction) ;
• analyse proprement dite avec calibration, étalonnage ;
• acquisition des données, quantification ;
• interprétation et présentation des résultats
De la maîtrise de chacune de ces étapes, dépendra la qualité du résultat final [1].
Pour atteindre la qualité recherchée, l’analyste doit s’impliquer dès le début du processus en
faisant le choix des paramètres à analyser et du niveau de précision et d’exactitude à obtenir
pour donner une réponse correcte. C’est pourquoi la métrologie, étroitement liée au système
d’assurance qualité doit intégrer tous les aspects du problème afin d’obtenir le meilleur
résultat possible [1].
Parmi les méthodes d’analyses utilisées dans ce domaine, les méthodes électrochimiques
occupent une position centrale. En effet ces méthodes présentent de nombreux avantages
comparées aux méthodes spectrométriques étant moins couteux et les mesures pouvant être
réalisées dans des milieux difficiles d’accès (directement sur site) [2].
La méthode électrochimique la plus utilisée est sans conteste la polarographie qui est une
méthode rapide, sensible et sélective.
Le présent travail s’inscrit dans ce cadre. Nous nous proposons de doser une vitamine, en
l’occurrence la vitamine C (acide ascorbique) dans les jus commercialisés en Algérie
1
INTRODUCTION GENERALE
Le premier chapitre est consacré à une étude bibliographie sur les médicaments en général et la
vitamine C en particulier, sur les méthodes de dosage des médicaments, et sur quelques notions
de la polarographie.
Le deuxième chapitre décrit les conditions expérimentales ainsi que le dispositif utilisé pour le
dosage de la vitamine C, et la validation de la méthode.
Le troisième chapitre est consacré à la présentation des résultats obtenus lors de cette étude et à la
discussion de ces résultats moyennant les calculs statistiques de validation analytique.
2
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
Exemples :
1803 La Morphine est isolée à partir de végétaux par Friedrich Wilhelm Adam Satürner
1853 Aspirine : l’acide acétylsalicylique synthétisé à Strasbourg par Charles Frederich Gerhardt
1893 Aspirine commercialisée (les études ont été reprises par Félix Hoffmann)
1923 Prix Nobel de médecine pour Banding et Mc Léod pour l’Insuline
1941 Le premier antibiotique devient médicament : découverte de la Pénicilline
1951 Première utilisation d’un anti-tuberculeux par voie orale (Isoniazide)
En bleu, les découvertes et en vert, les mises sur le marché [4].
I.1.2.Définition
un médicament Toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés
curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant
être administré en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs
fonctions organiques (article L 511 du Code de la santé publique) [4].
I.1.3.Composition
a. Principe actif
Le principe actif, c’est-à-dire une substance dont l’activité thérapeutique a été établie et qui a fait
l’objet de nombreuses études de la part des chimistes, des toxicologues et des pharmacologues [5].
b. Excipient
La Pharmacopée Européenne définit un excipient comme « tout composant, autre que le(s)
principe(s) actif(s), qui est présent dans un médicament ou utilisé pour sa fabrication. La fonction
d’un excipient est de servir de vecteur au(x) principe(s) actif(s), ou d’entrer dans la composition du
3
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
vecteur, contribuant ainsi à certaines propriétés du produit telles que la stabilité, le profil
pharmacocinétique, l’aspect et l’acceptabilité pour le patient, la facilité de fabrication » [6].
b. Activité thérapeutique
Une fois dans l’organisme, le principe actif va agir sur un organe cible selon un mécanisme d’action
propre. Ces données renseignent et orientent sur la voie d’administration la plus appropriée.
La marge thérapeutique, c’est-à-dire l’écart entre la dose thérapeutique et la dose qui déclenche des
effets indésirables, est aussi une caractéristique d’un principe actif. Plus cette marge thérapeutique est
étroite, plus l’administration du médicament est délicate.
I.2.Les vitamines
Les vitamines sont des substances sans valeur énergétique qui jouent un rôle indispensable au sein de
l’organisme et dont l’apport est quasi exclusivement exogène. Le caractère à la fois ubiquitaire et
vital des fonctions assurées par les vitamines explique la grande variété et la potentielle gravité des
manifestations cliniques des carences vitaminiques. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de
déficits profonds et/ou multiples ou de patients fragilisés aux besoins spécifiques comme le sujet âgé
ou la femme enceinte [10].
I.2.2 Vitamine C
a. La perspective historique
Les voyageurs marins ont développé une maladie particulière appelée le scorbut quand ils étaient en
mer. Il semblerait que le manque de fruits frais et de légumes dans leur régime était à l’origine de
cette maladie. Un docteur naval britannique, Lind ayant pris connaissance qu'il y avait de la
substance dans les agrumes à même de guérir le scorbut, a développé une méthode permettant de
4
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
concentrer et préserver du jus d'agrume en vue d’être utilisé par les marins. C’est un ainsi que la
marine britannique a décider de réserver pour chaque marin une ration quotidienne de tilleul ou de
jus jaune de citron pour pallier au manque d'acide ascorbique. L'acide ascorbique a été d'abord isolé
de ses sources naturelles et caractérisé structurellement par Szent-Gyorgyi, Waugh et le Roi. La
vitamine C a été ensuit synthétisée par Haworth et Hirst [12].
b. La chimie de L-acide-ascorbique
L'acide ascorbique (C6H8O6) est le nom banal de Vitamine C. Le nom chimique est le 2-oxo-L-threo-
hexono-1,4-lactone-2,3-enediol. L-ascorbique et l'acide déhydroascorbique sont les formes
alimentaires importantes de la vitamine C. Le Palmitate ascorbylique est utilisé dans les préparations
antioxydantes commerciales. Toutes les formes commerciales d'acide ascorbique excepté les
palmitates sont solubles dans l'eau. Le L-acide-ascorbique et son acide gras esters sont utilisés
comme additifs de nourriture, antioxydants, inhibiteurs de roussissement, stabilisateurs de goût et
de couleur et modificateurs de pâte. Le Palmitate ascorbylique a été utilisé pour sa plus grande
solubilité lipide dans les préparations anti-oxydantes dans les nourritures. Le pH influence la stabilité
de l'acide ascorbique. La stabilité maximale est atteinte entre pH 4 et 6 [12].
5
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
acide L-ascorbique
↕
Radical ascorbylique → sulfate d’ascorbate
↓
déhydroascorbique → CO2
↓
acide 2,3 L-dicétogulonique
↓
acide oxalique
6
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
Basées sur :
a.2 Domaines d’applications : limité car molécules doivent être thermostables et volatiles,
exemples de médicaments: antidépresseurs, certains anticancéreux (ifosfamide) [16].
b.1.Principe CLHP:
La chromatographie en phase liquide classique sur colonne suppose l’utilisation d’une colonne de
verre de grand diamètre, remplie d’un phase stationnaire finement divisée, au travers de laquelle la
7
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
phase mobile s’écoule par gravité. Ces techniques ont permis de réussir des séparations de mélange
complexes, Avec l’avènement des techniques à hautes performances, la CPL a supplanté la
chromatographie en phase gazeuse CPG car la CLHP donne : haute résolution, séparation rapide,
mesures quantitatives précise….[17].
Plus la molécule est apolaire, plus elle sera éluée et détectée tardivement : métabolites élués avant
les médicaments .Dans des conditions prédéfinies de chromatographie, chaque produit sera
caractérisé par un temps de rétention caractéristique de ce composé [16].
b. 2 Domaines d’applications : applicable à tous les composés, très bien adaptée aux dosages des
médicaments: antibiotiques, antifongiques, antiviraux, ß bloquants,… pas de destruction des
composés [16].
a. Ampérométrie
Selon l’IUPAC, l’ampérométrie consiste en la mesuré du courant parcourant une cellule lorsque la
différence de potentiel entre l’électrode indicatrice et l’électrode de référence est contrôlée. La
variable indépendante est la concentration C du soluté à déterminer. Le système indicateur de fin de
titrage est composé de deux électrodes (une électrode indicatrice et une de référence ou deux
indicatrices) entre les quelles on impose une différence de potentiel constante. L’intensité qui circule
dans la cellule est enregistrée au fur et à mesure de l’avancement du titrage [18].
b. Conductimétrie
La notion d’ion a été introduite a la fin du XIXe siècle pour expliquer la conductivité de certains
milieux liquides. Par conductimétrie on peut estimer la teneur globale en ions d’une solution, la
mesure de la conductance consistant en celle de sa grandeur inverse, la résistance, entre deux
électrodes qui plongent dans la cellule de mesure [19].
c. Potentiométrie [20]
La potentiométrie est une méthode analytique qui permet de relier une mesure de potentiel
d’électrode à une activité d’espèce en solution. L’électrode correspondante est appelée électrode
indicatrice L’électrode indicatrice (de potentiel Eind), choisie en fonction de la nature du soluté à
déterminer.
d. Polarographie
La polarographie est une branche de voltamétrie où les changements dans le courant, en
8
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
c. Le dispositif expérimental
Poids supplante les forces capillaires et est alors remplacée par la goutte suivante. L’EGM constitue
l’électrode de travail d’un dispositif classique à 3 électrodes (figure 2) [23].
9
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
3 1
2
Extrémité du
capillaire
Figure 2 – Schéma conventionnel d’une cellule polarographique avec une électrode à goutte de
mercure[29]
L’électrode de travail
En polarographie, l’électrode de travail est constituée principalement d’un réservoir de mercure
surplombant un capillaire. Celui-ci permet de débiter, par l’intermédiaire d’une pression suffisante
d’azote, une goutte de mercure. Les électrodes de travail au mercure se sont bien différenciées des
autres électrodes conductrices solides par leurs propriétés particulières.
10
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
L’électrode de référence :
C’est une électrode dont le potentiel est remarquablement stable même lorsqu’elle débite de faibles
courants. Comme son nom l’indique, elle sert de référence au potentiostat afin d’appliquer une
différence de potentiel exacte entre cette électrode et l’électrode de travail, et ainsi de faire varier de
façon exacte et connue le potentiel appliqué à l’électrode de travail. Par le passé, l’électrode au
calomel saturé était la plus souvent utilisée. Actuellement, l’électrode au calomel saturé est
remplacée par l’électrode d’argent en raison de la consommation déjà élevée de mercure au sein de
l’électrode multi-mode et de sa grande toxicité.
L’électrode auxiliaire
Celle-ci sert à boucler le circuit et est constituée d’un barreau de platine ou de carbone.
Le signe ± signifie que le balayage peut se faire dans le sens anodique (v > 0) ou cathodique
(v < 0). Le polarogramme résultant, courbe I = f(E), présente un ou plusieurs paliers (figure. 4). La
11
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
hauteur d’un palier, correspondant au courant limite de diffusion iD est fonction de la concentration
du dépolarisant (l’analyte, qui est réduit au contact du mercure) et permet donc une exploitation
quantitative. Le potentiel de demi-vague, déterminé à la mi-hauteur iD/2 du palier, est caractéristique
de chaque analyte et permet une exploitation qualitative du polarogramme. Plusieurs espèces en
présence dans une solution peuvent donc être étudiées au cours d’une même analyse, à condition
que les potentiels de demi-vague soient suffisamment distincts [26].
E = E° + ln( ) (2)
Le potential de demi-vague E1/2 correspond au potentiel pour lequel
12
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
E1/2 = E° (3)
Si seule l’espèce Ox est présente initialement à la concentration Cox (Cred=0 et ILox=0), l’équation 2 se
simplifie et l’on obtient :
Le courant limite moyen de diffusion iD, dû pour l’essentiel au flux des ions de l’analyte considéré à
l’instant qui précède la chute de la goutte, dépend de plusieurs paramètres[26].
iD sera exprimé en mA avec les unités suivantes : D, coefficient de diffusion de l’ion (cm2/s),
m, débit massique en mercure (mg/s), t , durée de vie de la goutte (s), C , concentration (mmol/cm3).
n, nombre d’électrons transférés au cours de l’électrolyse de l’ion (i D. sera en ampères (A) avec D en
m2/s, m en kg/s, t en secondes et C en mol/m3). Le coefficient 607 est établi pour 25 ◦C
Chute de
figure 5 : Courant de diffusion : courant la goutte
de la goutte
L’équation d’Ilkovic permet de calculer iD max iD
24s 24s
si on remplace le coefficient 607 par 706 dans temps
2 4s 2 4s
13
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
Il a deux origines :
-l’électrolyse d’impuretés telles que le dioxygène dissous. Il s’agit la d’un courant faradique. Il est
sans intérêt. En principe, il est éliminable par électrolyse préalable de la solution ne contenant pas
encore les solutés a analyser. D’un point de vue pratique l’électrolyse préalable constitue une
opération longue et compliquée ;
-le courant capacitif. Il est le plus gênant des deux composantes évoquées. Rappelons que le
comportement d’une interface métal-solution est en partie celui d’une capacité.
Le courant capacitif ic est défini par :
( ic en µA , Ci en µF/cm2)
En milieu acide :
O2 2 H 2e H2O2 ( 0,1 V)
et H2O2 2 H 2e 2H2O ( 0,7 V)
14
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
En milieu basique :
O2 2 H2O 2e H2O2 2 OH– (0,3 V)
Ces étapes de réduction dépendent du pH. Les courants causés par la réduction de l’oxygène
interfèrent avec les vagues de réduction des autres analytes. On élimine facilement l’oxygène dissous
par barbotage d’azote ou d’argon pur pendant 5 à 10 min et on maintient ensuite une pression de gaz
inerte au-dessus de la solution (utiliser de l’azote de pureté suffisante (99,996 à 99,999 %) pour
l’analyse en milieu organique).
Parmi les phénomènes qui peuvent modifier les vagues polarographiques, il existe certaines
déformations très particulières qui ont reçu le nom de maximums car elles conduisent à des courants
plus élevés que les courants attendus en certains points du polarogramme. Ces maximums sont en
général dus à des mouvements anormaux de la solution au voisinage immédiat de l’électrode,
entraînant des variations brutales du flux de l’espèce électroactive, donc du courant.
Suppression des maximums : En analyse polarographique, l’apparition d’un maximum est en
général un inconvénient auquel il faut remédier. L’addition de gélatine a été d’abord proposée,
mais la stabilité dans le temps du Triton X 100 le fait souvent préférer [29].
15
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
À la fin de la vie de la goutte, le courant capacitif qui limite en Polarographie à courant direct la
détection d’analytes à des concentrations comprises entre 5. 10–6 et 10–5 M.
g. Exemples d’application
Les applications de la polarographie classique ont été par le passé très nombreuses, que ce soit pour
des composés organiques, inorganiques (métaux) ou des molécules d’intérêt biologique et
biochimique [31-41] Par ailleurs, la polarographie classique est toujours utilisée pour la
détermination de constantes de complexation de métaux [38,42,43] et la détermination de P Ka en
exploitant le déplacement de potentiels de demi-vague en fonction du pH pour des pesticides ou des
molécules organiques par exemple [39,41].
b. Principe
Barker et coll. [44] ont proposé dans les années 1960 la technique suivante appelée polarographie
impulsionnelle : a la tension continue entre l’électrode indicatrice a gouttes de mercure et l’électrode
de référence, éventuellement variable au cours du temps, on superpose des impulsions de faible
amplitude (│ΔEimp│= 10-20 mV) et de courte durée (Δtimp= 20-40 ms ).Chacune de ces impulsions
se produit a un instant donné de la durée de vie de la goutte τ, en fait un instant correspondant a la fin
de celle-ci (juste avant sa chute commandée par le marteau, figure 7 ).
Il existe principalement deux versions de la polarographie impusionnelle :
Normale (PIN) et différentielle (PID). Dans la première, à partir d’une valeur constante de potentiel,
choisie de manière a ce qu’aucune réaction électrochimique ne se produise, on surimpose des
impulsions d’amplitude variable, incrémentée régulièrement de 1 a 2 mV de façon a balayer la zone
16
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
Evolution a
d'une goutte
a b
Δt Δt
ΔE
d'une goutte
τ temps τ temps
c. Allure du polarogramme
c.1. en PIN [45]
E1 est maintenu constant, pendant t1, a une valeur ou Ie courant faradique est pratiquement nul alors
que E2 est incrémenté a chaque saut de potentiel et il décrit Ie domaine d'électroactivité de I ‘espèce
étudiée. Le courant i échantillonné au bout d'une durée Δt après chaque saut de potentiel, est porté en
fonction du potentiel E2. La courbe i=f(E2) qui en résulte a une allure sigmoïde (Figure 7 ).
Si Ie courant est observé a un temps long (Δt > 0.5 s) la NPP équivaut a la polarographie classique.
Une vague est réversible, si à tout potentiel Ie courant est contrôlé par la diffusion.
(l’expression du potentiel demi-vague obtenue, est la même qu'en polarographie)
(E2-E1/2) mV E
La PIN sert à la fois a des fins analytiques (limite de détection 10-6M) et à des études de cinétique
électrochimique.
17
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
c.2 en PID
La voltampérométrie différentielle a impulsions constantes surimposées posséde la particularité de
minimiser la part du courant capacitif dans la composition de la réponse de l’électrode par résolution
temporelle des courants engendrés a sa surface. Cela est obtenu par un balayage continu de potentiel
en fonction linéaire du temps, effectué par une suite d’incréments de potentiel d’amplitude ΔE i et a la
vitesse ΔEi/ ti (figure 9a). Une impulsion d’amplitude ΔEp constante et de durée tp est surimposée
périodiquement toutes les ti – tp secondes lors du balayage de potentiel. Le courant est alors mesuré a
chaque période t (millisecondes) avant le début de l’impulsion et avant la fin de celle-ci. La
représentation de la variation de ΔI, obtenue par le double échantillonnage du courant due a
l’application de l’impulsion ΔEp , en fonction du potentiel E = Einitial + nΔEi (Einitial est le potentiel
de départ et n est le nombre d’incréments déja` exécutés) est la courbe de voltampérométrie
différentielle a impulsions d’amplitude constante [46].
Aoki a développé la théorie de cette technique sur électrode de dimension millimétrique
[47]. Il ressort de son étude que l’allure genérale d’une telle courbe est du type gaussien
avec un maximum dont l’amplitude et la position varient selon les caractéristiques
cinétiques de la réaction de transfert de charge (rapide, quasi rapide ou lent) du système
étudié (figure 10).
(1)
al tp
f2
ΔE f1
ΔE (2)
p
Einiti ti i (3)
al
Temps
t
0 nF (E -- E 0)/RT
a impulsions surimposées
constantes (1) : système rapide
(2) : système quasi rapide
(3) : système lent
Temps
0,5 à 1 s t
b impulsions
surimposées croissantes
DEi/ti 109
Figure mV/s ; D Ep 50 mV ; tp 40 ms et 1 <
– Voltampérométrie différentielle à impulsions surimposées[46].
< 9 ms
18
CHAPITRE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
Le voltampérogramme obtenu a une forme gaussienne avec un pic dont l’amplitude est
proportionnelle à la concentration de l’espèce électroactive, La largeur du pic à mi-hauteur W1/2
permet de déterminer le nombre d’électrons échangés pour un système rapide grâce à la relation de
Barker [48].
d. Caractéristiques de la polarographie
Impusionnelle [23]
Sensibilité : la limite de détection de PID est 10-8 , 10 a 50 fois mieux que la PIN
Pouvoir de séparation : en PID on arrive a séparer les potentiels de demi-vague qui sont distants
d’au moins 40/n mV
19
CHAPITRE II : LES CONDITIONS EXPERIMENTALES
II.1. Appareillage
Le polarographe utilisé dans cette étude est un TraceLab 50. Il est constitué du potensiostat
polarographique POL150, du stand de mesure MDE150 et du logiciel PC TraceMaster 5. La cellule
polarographique est composée d’une électrode de travail à goutte de mercure tombante statique
(SMDE), d’une électrode de référence Ag/AgCl à KCl 3M et d’une électrode auxiliaire de platine.
20
CHAPITRE II : LES CONDITIONS EXPERIMENTALES
Pour préparer l’eau ultra pure indispensable pour ce type d’étude nous avons fait usage d’une
station de marque PURELAB Classic (Figure 13).
Ainsi on introduit 6,8 g d’acétate de sodium dans une fiole jaugée de 500 ml puis on ajoute
l’eau ultra pure jusqu'au trait de jauge.
Pour la préparation de la solution d’acide acétique 0,1M, il faut calculer la concentration de
la solution d’acide acétique glacial qu’il faut diluer dans une fiole jaugée.
La concentration C est calculée comme suit :
C= = 17,31mol/l
Conditions polarographiques
Electrode de travail en mode SMDE (tombante)
Le temps de désaération 500 s
La vitesse de rotation 300 rpm
Limites de potentiel 0 - +200 mV
La vitesse de balayage 10 mV/s
Amplitude de pulsation 10 mV
Le temps de pulsation 40 ms
Le temps de croissance de la goutte 0.5 s
Potentiel de demi-vague 70 mV
(solution standard)
Ces paramètres sont ceux adoptés par METROHM pour le dosage polarographique de la
vitamine C dans les jus de fruit [49].
La concentration est déterminée par la méthode des additions standards (des ajouts dosées)
22
CHAPITRE II : LES CONDITIONS EXPERIMENTALES
ΔC1 = = 4 mg/l-
ΔC2 = 6 mg/l
ΔC3 = 8 mg/l
On ajoute successivement les 3 solutions de l’acide ascorbique standard (de volume et de
concentration connus), et on mesure Ipic pour chaque solution ajoutée à partir de la courbe I-E
suivante :
23
CHAPITRE II : LES CONDITIONS EXPERIMENTALES
La courbe d’étalonnage ainsi tracée est une droite ayant pour équation :
D’après [49,50]: LQ = et LD =
Écart type sur l’ordonné à l’origine (Sb) il est calculé par la formule :
Sb = St*√ ( )
St = √
( ) ( )
Syy = ∑yi2 – ; Sxx = ∑xi2 –
b = ymoy -mxmoy ; m=
On a trouvé :
LQ = 6 µg/L et LD = 2 µg/L
24
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
D’après cette équation on voit que Ipic dépend du pH d’où la nécessité de tamponner le milieu.
On trace Ipic en fonction de la concentration en utilisant les données du tableau 5, puis
ondétermine la concentration par la méthode des ajouts dosés :
25
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Les résultats des autres essais sont mentionnés dans le tableau suivant tableau 6 :
N° d’essai C(mg/l)
1 328.6
2 222.7
3 249.9
4 282.6
Soulignons que la répétabilité traduit les conditions où les résultats d’essais indépendants sont
obtenus par la même méthode sur des échantillons d’essais identiques dans la même laboratoire,
par le même opérateur, utilisant le même équipement et pendant un court intervalle de temps[52].
La concentration moyenne de la vitamine C dans le jus Ngaous est : Cmoy = 270.950 mg/l
La même procédure a été utilisée pour déterminer la teneur en vitamine C des autres jus étudiés.
26
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Ainsi, dans ce qui suit, nous allons présenter directement les résultats pour avoir à d’écrire la
méthode.
III. 1. 2. Ramy
La figure 19 représenté les polarogrammes du jus Ramy à différents ajouts.
27
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
80 R=0,99
70
50
40
30
20
0 2 4 6 8 10
Concentration (mg/L)
L’analyse de cette droite nous permis de déterminer la concentration au vitamine C du jus Ramy
Cx = 557.02 mg/l
Les résultats des autres essais sont mentionnés dans le tableau suivant tableau 8 :
Tableau 8 : Effet de la répétabilité
N° d’essai C(mg/l)
1 557.0
2 436.6
3 641.2
La concentration moyenne de la vitamine C dans le jus Ramy est : Cmoy = 544.933 mg/l
III. 1. 3. Rouiba
La figure 21 représenté les polarogrammes du jus Rouiba à différents ajouts.
28
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
N° d’essai C(mg/l)
1 691.5
2 798.1
3 506.1
4 607.7
La concentration moyenne de la vitamine C dans le jus Rouiba est : Cmoy = 650,850 mg/l
29
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
120 R=0,99
110
Intensité du courant (nA)
100
90
80
70
60
50
0 2 4 6 8 10
Concentration (mg/L)
30
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
L’analyse de cette droite nous permis de déterminer la concentration au vitamine C du jus Joker :
Cx = 838,511 mg/l
Les résultats des autres essais sont mentionnés dans le tableau suivant tableau 12 :
Tableau 12 : Effet de la répétabilité
N° d’essai C(mg/l)
1 838.5
2 938.1
3 871.1
4 808.2
La concentration moyenne de la vitamine C dans le jus Joker est : Cmoy = 863.975 mg/l
III. 2. 2. Rauch
La figure 25 représenté les polarogrammes du jus Rauch à différents ajouts.
31
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
N° d’essai C(mg/l)
1 526.6
2 508.0
3 504.1
4 512.5
La concentration moyenne de la vitamine C dans le jus Rauch est : Cmoy = 512.800 mg/l
III. 2. 3. Paquito
La figure 17 représenté les polarogrammes du jus Paquito à différents ajouts.
32
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
N° d’essai C(mg/l)
1 233.0
2 275.8
3 256.2
4 253.3
La concentration moyenne de la vitamine C dans le jus paquito est : Cmoy = 254.575 mg/l
Pour déterminer la précision de l’essai, on utilise l’écart quadratique moyen d’un résultat
33
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
n : nombre de tests.
En utilisant cette valeur, il possible de calculer l’erreur d’analyse due au hasard, qui est la
plus probable.
= ± 45.57
∑=±
√
La valeur de l’erreur est proportionnelle à l’écart quadratique moyen , celui-ci doit être
d’abord multiplié par un certain facteur qui dépend non seulement du degré de certitude
Les limites de la valeur x à déterminer (limites de confiance) sont définies par la formule :
x=M±∑=M ±
√
34
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
nombre de dosage n.
Dans le cas considéré, k = 4-1 = 3. Si le degré de certitude proposé est = 0.95, on trouvera
la valeur = 3.18
x = 270.95 ±72.45
= ± 102.82
Dans le cas considéré, k = 3-1 = 2. Si le degré de certitude proposé est = 0.95, on trouvera
la valeur = 4.30
x = 544.933± 255.26
35
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
= ± 124.02
Dans le cas considéré, k = 4-1 = 3. Si le degré de certitude proposé est = 0.95, on trouvera
la valeur = 3.18
x = 650.850 ± 197.19
= ± 55.69
Dans le cas considéré, k = 4-1 = 3. Si le degré de certitude proposé est = 0.95, on trouvera
la valeur = 3.18
x = 863.975± 88.54
36
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
= ± 9.81
Dans le cas considéré, k = 4-1 = 3. Si le degré de certitude proposé est = 0.95, on trouvera
la valeur = 3.18
x = 512.8 ± 15.61
= ± 17.50
Dans le cas considéré, k = 4-1 = 3. Si le degré de certitude proposé est = 0.95, on trouvera
la valeur = 3.18
x = 254.575 ± 27.82
37
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau récapitulatif
Tableau 24 : Les concentrations de la vitamine C dans les jus locaux et importés.
Les résultats obtenus montrent que globalement la teneur en vitamine C est présente de manière
presque égale dans les jus locaux et importés, bien que la concentration de la vitamine C dans le
jus Joker soit assez grande. On note également que les teneurs en vitamine C sont du même
ordre de grandeur que celles qu’on trouve d’habitude dans les oranges (30 – 40 mg /100g) [53].
Cependant la différence observée que ce soit au niveau des jus locaux ou importés est due à :
la variété et la maturité des oranges, la manipulation des fruits frais, aux procédés de
38
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
La différence de L’erreur probable observée au niveau des jus importés et locaux revient à la
variation de la taille de la goutte de mercure.
A la fin de travail nous avons jugé utile de déterminer nos propres paramètres. Pour ce faire nous
avons étudié l’influence de la vitesse de balayage, de l’amplitude de pulsation et de la
concentration de l’électrolyte support sur l’intensité du pic.
Le premier paramètre étudié est la vitesse de balayage. Les vitesses de balayage testées sur la
sensibilité de la méthode proposée sont : 1mV/s, 2,5 mV/s, 5 mV/s, et 10 mV/s. Les résultats
obtenus (figure29) montrent que la sensibilité augmentée avec la vitesse de balayage.
On ne peut aller au delà de cette vitesse pour rester dans les conditions quasi-stationnaires.
Dans notre étude nous avons opté pour la vitesse de 5 mV/s proche de la littérature [Metrohm].
39
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
b. Effet de l’amplitude
Le deuxième paramètre étudié est l’amplitude de pulsation. Les valeurs de l’amplitude testées
sont : 10 mV, 25 mV, 50 mV. D’après les résultats obtenus (figure30) on peut dire que
l’augmentation de l’amplitude augmenté la sensibilité et la résolution à 50 mV.
40
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Figure 31 : Effet de La concentration de l’électrolyte support sur l’intensité du pic dans une
Toutefois il est important de noter que les conditions que nous avons utilisées conviennent
parfaitement au dosage de la vitamine C dans les jus de fruit car elle s’y trouve à des teneurs
relativement grandes.
41
CONCLUSION GENERALE
Les résultats de ce travail permettent d’avoir une idée sur la composition des jus commercialisés en
Algérie. Grace aux avantages qu’elle présente, la polarographie impulsionnelle différentielle semble
être une technique adéquate pour la quantification de la vitamine C dans d’autre aliments d’origine
végétale ou animale.
Ceci incite à proposer d’utiliser cette technique au niveau de secteur industriel (dosage des
substances inorganiques, organiques, organométalliques ou biologiques) en Algérie à cause de
ses avantages qui sont nombreux notamment en termes de coûts (analyse et appareillage), de
simplicité de l'appareillage mais aussi et surtout de performances analytiques (limites de
détection, analyse multiélémentaire, sensibilité etc..).
42
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ملخص
فإن وقصٍب يشكل مشكلت صحيت عبمت، َعالَة علّ رلك.الفيتبميىبث ٌي عىبصش أسبسيت للىمُ َالتىميت المتىبغمت للجسم
مه بيه العذيذ مه الطشق. االقتصبديت لألسشة بُجً خبص للمجتمع عمُمب- سئيسيت َلٍب عُاقب علّ التىميت االجتمبعيت
فّ عملئب ٌزا, البُالسَغشافيب الىبضيت التفبضليت تحتل مكبوب خبصب في طشق التحليل،الفيزيُكيميبئيت المتبحت للمحلل
. في عصبئش الفُاكً المسُقت في الجزائشC استخذمىب ٌزي التقىيت لتحذيذ محتُِ فيتبميه
.
C البُالسَغشافيب الىبضيت التفبضليت ; فيتبميه:كلمات مفتاحية
Résumé
Abstract
Vitamins are essential elements for the growth and harmonious development of the body.
Moreover, their deficiency is a major public health problem and has consequences for the
socio-economic development of the family in particular and of the community in general.
Among many physicochemical methods available to the analyst, the differential pulse
polarography occupies a special place in the methods of analysis, In this work we have used
this technique in order to determine vitamin C content in fruit juice in the Algerian markets.