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Amadou Ballo Bamako

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Pays enclavés

Introduction
Amadou Ballo

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Ballo Amadou. Introduction. In: Bamako. Ecole Normale Supérieure de Bamako Département d'Etudes et de Recherches
d'Histoire et de Géographie. Talence : Centre de recherche sur les espaces tropicaux, 1993. pp. 1-6. (Pays enclavés);

https://www.persee.fr/doc/payen_0989-6007_1993_ant_6_1_901

Fichier pdf généré le 24/11/2022


INTRODUCTION

Présentation du cadre physique urbain

Par Amadou B ALLO*

Bamako, capitale du Mali, est une agglomération qui couvre une


superficie de 40 km.
Elle s’est développée d’abord sur la rive gauche, sur la terrasse alluviale
du fleuve Niger, se trouvant ainsi coincée entre celui-ci et Lassa Koulou,
Koulouba, Point G et Sikoroni Koulou qui forment d’ouest en est une série de
collines en arc de cercle (fig. 1 et 1 bis) qui sont des formations gréseuses
constituant les dernières marches des Monts Mandingues. Elle a débordé
ensuite sur la rive droite en occupant la plaine comprise entre le fleuve et les
hauteurs de cette rive ainsi que les hauteurs elles-mêmes. Il s’agit des collines
de Badalabougou et de Magnambougou, dont la hauteur moyenne ne dépasse
pas 400 m, alors que sur la rive gauche, les collines de Koulouba et du Point G
atteignent 550 m.
La ville connaît un climat de type tropical «pur» de par sa situation
géographique dans le sud du Mali ; la moyenne pluviométrique annuelle est de
1 090 mm environ. La figure 2 nous montre un régime marqué par une saison
pluvieuse qui s’étend des mois d’avril à octobre, soit 7 mois pluvieux pour la
période d’observation de 1950 à 1988. Le maximum pluviométrique est au mois
d’août, comme dans les autres nuances du climat tropical qu’on rencontre au
Mali. Du point de vue thermique, le maximum le plus marqué est enregistré au
cours de la saison sèche, de mars à mai, où les températures sont supérieures à
30° C. C’est la période pendant laquelle souffle l’alizé boréal continental
(harmattan), vent chaud et sec. La ville connaît souvent les vents de sable qui
sont beaucoup fréquents dans le nord du pays.
Il est important de souligner les caractéristiques du fleuve Niger qui
traverse la ville et dont on parlera plus loin à cause des contraintes qu’il impose
à la circulation. C’est l’artère fluviale la plus grande de l’Afrique Occidentale,
longue de 4 200 km ; son débit est estimé à 1 540 m/s à la station de Koulikoro 1

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et 407 mm l’épaisseur de la lame d’eau écoulée. Son coefficient d’écoulement


est de 26,3 %. A côté du bassin versant urbain dont les drains empruntent
souvent des lits de cours d’eau affluents, le Niger reçoit dans la ville de Bamako
une série d’ affluents plus ou moins importants. Il s ’agit surtout des Woyowayanko,
Balasoko, Djafaranako et Banconi sur la rive gauche, le Sogoniko étantl’apport
principal sur la rive droite (fig. 1).
Enfin, on rencontre dans la ville des essences des formations végétales de
savane telles que le cailcédrat (Khaya senegalensis) et le fromager {Ceiba
pentandra L.) surtout et des essences «exotiques», surtout avec la vague des
reboisements dans le pays dans le cadre de la lutte contre la dégradation du
milieu.

Il existe trois types de formations géologiques assez bien distinctes à


Bamako : - les formations infracambriennes comprenant la série de Sotuba et
la les
et série
cuirasses
de Koulouba
latéritiques
; - le recouvrement
; - et les dolérites
définien
par
dykes.
les alluvions, les colluvions

Les premières sont constituées de grès souvent peu cimentés, assez


grossiers avec des conglomérats quelquefois. Quant au recouvrement, il est
constitué de sédiments argileux ou argilo-sableux. En ce qui concerne
l’hydrogéologie, les sources se rencontrent surtout sur la rive gauche du fleuve,
aux pieds des zones d’altération et des éboulis du plateau supérieur, ainsi qu’à
la base des niveaux gréseux. En majorité, les puits sont creusés dans les
alluvions, les colluvions etla latérite de la vallée du Niger. Les eaux souterraines
sont contenues dans des aquifères semi-continus de type fissuré à substratum
gréseux en profondeur, avec une nappe superficielle intergranulaire dans les
altérités et les alluvions du fleuve.
Le plateau supérieur est constitué de cuirasses ferrugineuses et d ’ altérités
d’une épaisseur de 20 m et plus. Ces cuirasses, très fissurées en surface, et les
altérités feuilletées avec présence de tubulures peuvent constituer un bon
réservoir d’après Y. Travi. Leur rôle hydrogéologique reste limité par la perte
d’eau liée à la présence de formations gréseuses sous-jacentes fissurées.
En résumé, les grés de Koulouba ont donc des possibilités
hydrogéologiques faibles, alors que ceux de Sotuba présentent 1 ’ aquifère le plus
important. Cependant, de par son exploitation, l’aquifère de la terrasse alluviale
est le plus utilisé, car il alimente la plupart des puits traditionnels et son épaisseur
varie selon la nature lithologique du substratum.

hydrochimie).
2. ALKAYA, Bamako
S. & TOURE,
: E.N.I., O.1989.
Hydrogéologie
(Mémoire de de
fin lad’études,
nappe DER
quaternaire
de Géologie).
de Bamako (piézométrie et
AVANT-PROPOS

300-

280-

260.

240-

220-

200.

180-

160.

140-

120

100

80.

60,

40

20

Fig. 2 - Diagramme ombrothermique


(Station de Bamako - aéroport 1950-1988)
6 BAMAKO

CMD
3,5_

Fig. 3 - Variations saisonnières des débits moyens mensuels (CMD)


(Niger à Koulikoro - Période 1951-1988)

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