MARCHADIER PJT BRF
MARCHADIER PJT BRF
MARCHADIER PJT BRF
REFONTE 2011-2012
MONOGRAPHIE
FAMILLE MARCHADIER D’ANGOUMOIS
Cet ouvrage fait la synthèse des recherches de Léon et André MARCHADIER, Jean Baptiste
MARCHADIER d’ESTRAY, des communications de Pierre-Henri CHATENET, Jean
DUFFAU-LAGAROSSE, M. MIALHE, M. de SOUMAGNAT, M. l'Abbé de MONTAIGUT.
ORIGINE DU PATRONYME
Etymologie
Selon divers auteurs (A. Dauzat, notamment), ce patronyme d'origine médiévale est dérivé du
Latin mercator, mercatans (marchand), qui donnerait MARCHADIER en phonétique de
langue d'Oïl, et MERCADIER ou MARCADIER en langue d’Oc, la consonance « ch »
n’étant pas prononçée. Suivant le dictionnaire de Raynouard, ce même patronyme donnerait
Mercadier (en dialecte roman), Mercader, Mercadero (en ancien castillan), Marchadour,
Marchader (en bas breton), Marcandier (en patois du Centre).
Toponymie
Un lieu dit « Le Marchadier » est attesté dans le département du Puy-de-Dôme. En Limousin,
on rencontre des toponymes de même origine : La Marchadière et La Marchaderie, lieux dits
du Haut Limousin, la porte de Marcadieu à Chalus, la Marchadaine, rivière du Confolentais,
la place du Marchadieu à Nontron. Cette dernière forme suggère encore une autre étymologie.
Patronymie
Ce patronyme est aujourd'hui très représenté aux confins du Limousin, de la Marche et du
Poitou, et, à un moindre degré, en Angoumois et Saintonge.
1085. La première mention de ce nom, ou plutôt de son archétype latinisé, nous est fournie
par les Archives historiques de Saintonge et d’Aunis : donation de salines par Marchardius ou
Marcardius prêtre, et vers 1085 don des moulins de Marencennes à l’occasion duquel est cité
Giraldus Marchaldus ou Marcaldus (AHSA 1903 pp 19-20, 23-24 et p113).
1150. Les chroniqueurs médiévaux citent un chef de guerre au service des Anglais, dont les
historiens ont francisé le nom en Marchadier ou Marcadier (cf. Abbé Arbellot et Dujarric-
Descombes). Il serait né en Provence vers 1150. Il conquiert le Limousin et le Quercy, rétablit
les possessions anglaises en Anjou et jusqu’en Normandie, vole au secours de Richard Cœur
2
de Lion à Chalus, venge son roi qu’il fait soigner par son chirurgien (d’après Aggeshall :
«chirurgicus Marchadei»). Comme on peut s’en douter, cette belle chanson de geste finira
mal : le lundi de Pâques 10 avril 1200 il est à Bordeaux pour saluer la nièce de Jean Sans
Terre, Blanche de Castille future épouse de Louis VIII, fils de Philippe Auguste. Il est alors
assassiné en plein jour par un tueur aux gages de Barandin, autre capitaine de Routiers. Il
possédait de grands biens dans les provinces conquises où il a sans doute laissé quelque
descendance, et, d’après les archives du prieuré de Sainte Livrade, Esclarmonde femme
d’Armand Bernard de Villamur serait sa fille (DUJARRIC DESCOMBES "Un Routier
châtelain en Périgord au XIIe s." in Revue du Périgord, Mai 1910).
1273. La première mention du nom actuel se trouve dans le « Livre des fiefs de Guillaume de
Blaye » qui cite « in vinea dicta Marchadier » dans un acte de 1273 relatif à la paroisse de
Berceglio (Saint-Laurent-de-Belzagot), châtellenie de Montmoreau (BSAHC 1904-1905).
1345. « Gombaudus Marchedier clericus » est cité dans un acte de vente du 5 janvier 1345 à
l'Hôpital Neuf de Pons par Pierre Clair chevalier (AHSA 1881 pp133-134). « Gombaudi
Marchedier clerici jurati et auditoris curia dicti castri » est encore cité dans un acte de vente
du 9 mai 1346 à 1'Hôpital Neuf de Pons (AHSA 1881 p 143).
1373. Une transaction du 6 mai 1373 des religieux de l'hôpita1 neuf de Pons cite les héritiers
d’un Pierre Marchadier : « donum Arnaldi Dufreys quod tenet ab heredibus domini Petri
Marchaderii ». (AHSA 1881 p 339).
1356. Héliot Marchadier est mentionné au 115e rang, et Pierre Marchadier frère du précédent
au 116e rang des 196 chevaliers français tombés le 19 septembre 1356 à la bataille de Poitiers
(Nouaillé-Maupertuis) dont la plupart furent inhumés à Poitiers dans le couvent des Jacobins
et des Cordeliers, certains en des tombeaux particuliers, d'autres en des fosses communes
(Abrégé de l'histoire du Poitou par Thibaudeau Paris 1783).
1390. Au nom de Dame Jeanne Marchadier sa femme Pierre Portier de Cognac, rend au
sénéchal d’Angoumois le dénombrement des biens tenus par celle-ci : l’hébergement appelé
de Marchadier, le péage royal de Cognac, la garde des mesures, le droit de criée, l’écluse des
moulins de Cognac, le droit de « nopces », le Maine de La Roche, une rente perpétuelle
consentie jadis par Guy de Lusignan à Giraud Chandorat et ses hoirs, prédécesseurs de ladite
Dame Marchadier (Charente révolutionnaire Bugeaud p291).
1395. Aveu et dénombrement du 3 novembre rendu par Thomas de Stuer à Renaud de Pons :
« ... Thomas de Stuer Varlet, au nom de Juliane Marchadière, fille jadiz de feu messire Pierre
Marchadier et de Honourée Gadrate sa femme et héritière en ceste partie de monseigneur
Regnault Gardra chevalier fehu seigneur de la Bouchardière en Marempnes … ». Cette
Julienne Marchadière, qui serait fille d’un baron de Montbron et de Jacquette de Bourdeille,
possédait les terres de l’Isleau, de la Bouchardière, d'Isambart, et le fief de Marennes. Elle
épousa le chevalier Pierre de Bar, et en secondes noces Thomas de Stuer, chevalier banneret,
dont la nombreuse postérité d'Estuer de Caussade (Archives historiques de la Saintonge et de
l'Aunis 1902, Vol. LI pp.130 et 137) (arch nat J 1026 n°23).
1397. Un Marchadier est cité dans un ajournement du 27 mars 1397 avec les vassaux appelés
à répondre d'une dette de 1800 Florins de Renaud de Pons envers Archambaud de Grailly
(A.H.S.A. 1902 Vol.LI p. 137) (Archives Nationales J. 865.43).
1409. A cause de sa femme Isabeau Marchadier, Jean Méhée rend aveu le 3 janvier 1409 du
fief des Fontaines et autres petits fiefs paroisse d'Asnières, avec droit de basse justice au
devoir de 20 sols à muance de seigneur à vassal. Jean Méhée chevalier seigneur d'Estray, fils
de Pierre seigneur d'Estray, d'Asnières-la-Giraud et de la Laigne, et de Marie d'Asnières, avait
épousé avant 1409 Isabeau Marchadier (Marchadière) veuve de Pierre Chardon, décédée
avant le 8 mai 1426, date d'un aveu rendu à Taillebourg par Aymery Germain, héritier sous
bénéfice d'inventaire d'Isabeau Marchadier. De ce mariage naquit Louis Méhée seigneur de la
3
Girault et de Fontaines qui épousa Isabeau Grand, de la maison de Malsac en Saintonge (abbé
Tricoire, le château d’Ardenne p 264 et Armorial de Charente, site Ouvrard V° Méhée).
1426. Héritier sous bénéfice d'inventaire d'Isabeau Marchadier vivante femme de Jean Méhée,
Aimery Germain rend aveu le 8 mai 1426 à Taillebourg de l’hébergement de la Motte à la
Viallière fief de Chéasse, en diverses paroisses de la châtellenie de Taillebourg (AHSA 1900).
1429. Aveu du 26 janvier 1429 par Jean Everlant pour le fief des Fontaines à cause de Jeanne
Escachebenne héritière d'Isabeau Marchadier (AHSA 1900).
1487. Saisie féodale du 7 juillet des fiefs de Guillaume d'Estuer seigneur de Saint-Maigrin,
qui furent aux Commars et à Marchadier, situés dans les paroisses du comté de Taillebourg
(AHSA 1900).
1565. Procès verbal de la collation de la cure de Rioux-Martin en faveur de Pierre de Vergne
du 23 juillet 1565 : « presentibus Michaelli Calro et Johanne Marchadier magistro xantonis
commemorantibus testibus a primera vocatio. Signatum in munimento. Guis S Rigalleau »
(AHSA 1905).
Ces différentes personnes mentionnées dans les archives historiques n’ont sans doute aucun
lien généalogique avec la famille dont la notice suit, elles attestent seulement que ce nom est
porté depuis près de dix siècles par diverses familles en Aquitaine, Saintonge et Poitou.
FAMILLE M A R C H A D I E R D’ANGOUMOIS
La notice qui suit présente une famille MARCHADIER issue de Confolens en Limousin au
17ème siècle, établie à Angoulême au 18ème, et dispersée à partir de la Révolution. Elle a formé
quatre branches demeurées en Angoumois : Montbron, Châteauneuf, Saint-Amant et Brossac.
LA GALAXIE CONFOLENTAISE
Léon et André MARCHADIER ont relevé dans les registres de la paroisse Saint-Michel de
Confolens tous les actes intéressant cette famille. A défaut d’établir avec certitude la filiation
confolentaise de nos Angoumoisins, ces relevés permettent de présenter comme une galaxie le
réseau des familles qui descendent probablement de la même souche.
Le plus ancien représentant cité dans les registres de la paroisse Saint-Michel de Confolens,
est Jean MARCHADIER né en 1630, décédé le 18.04.1686 à l’âge de 56 ans, marchand à
Confolens. Il était l’époux de Magdelène JOLY (+11.02.1710), dont il eut au moins les quatre
enfants suivants :
1673 : Michelle MARCHADIER baptisée le 23 avril 1673
1680 : Anne MARCHADIER baptisée le 16 juin 1680
4
Viennent ensuite quelques isolés cités dans les actes mais peut-être nés en une autre paroisse :
1655(v) : naissance de Jeanne MARCHADIER épouse de Michel MARCHADIER décédée à
Angoulême le 28 mai 1735 à l’âge de 80 ans.
1657(v) : naissance de Madelene MARCHADIER décédée le 20.09.1689 à l’âge de 32ans.
1669(v) naissance de Jean MARCHADIER époux de Isabeau de LA CHATRE décédé le
22.12.1695 à l’âge de 26 ans.
1670(v) naissance de Pierre MARCHADIER décédé le 28.10.1739 à l’âge de 70 ans.
1679(v) naissance de Anthoine MARCHADIER inhumé le 24.07.1710, à l’âge de 30 ans.
Voici la famille d’une Marthe MARCHADIER qui pourrait être la sœur de Michel auteur des
Angoumoisins (un Jean THOMAS est parrain de Jean fils de Michel, le 6 septembre 1702 à
St-Michel de Confolens) :
1688 (24.07) : mariage de Marthe MARCHADIER (v1661-26.05.1721 âgé de 60 ans) avec
Léonard THOMAS (v1674-27.05.1724, 50 ans env) marchand à Confolens, dont les suivants :
1689 : Magdelene THOMAS bp le 02.07.1689,
1692 : Marie THOMAS bp 26.09.1692+08.10.1692 (présent Michel MARCHADIER oncle),
1692 : Marie THOMAS bp 17.12.1692 parrain Michel MARCHADIER, décédée 21.12.1694,
1696 : Jean THOMAS bp 23.06.1696+12.07.1696,
1698 : Jean THOMAS bp 02.08.1698,
1701 : Jacques THOMAS bp 30.01.1701,
17 ??: Marie-Anne THOMAS épouse en 1727 François BASTIER sr du Temple de la Péruse.
1727 (07.01) : mariage de Demoiselle Marie Anne THOMAS fille de Léonard THOMAS et
de Marthe MARCHADIER, avec François BASTIER sieur du Temple de la paroisse de La
Péruse, dont les suivants :
1728 (bp 22.02) : Magdelène BASTIER,
1729 (bp 30.09) : Baptiste Pierre Michel BASTIER,
1732 (bp 19.09) : Marguerite Thérèze BASTIER,
1735 (bp 29.01) : Dominique Joseph BASTIER.
Cavalier dans la brigade de Confolens, François BASTIER est inhumé 15 juin 1741 « tué hier
au champ de foire de la présente paroisse (St-Michel de Confolens) dans l’exercice de son
emploi ». Il appartient à une nombreuse famille qui a donné Jean BASTIER de LA PERUSE,
un des six membres de la Pléiade de Ronsard.
Voici maintenant les familles de ceux qui pourraient être cousins de Michel l’Angoumoisin :
François MARCHADIER (+av1717) époux (16.08.1688) de Françoise BUISSON (+av1717)
dont les 2 suivants :
1690 (bp 20.10) : Mathurin MARCHADIER qui épousa le 04.07.1717 psse St-Julien de Tulle,
Anne LAPEYRE fille de Jean et de Jeanne BERONIE.
1692 (bp 28.02) : François MARCHADIER.
Jean MARCHADIER époux de Isabeau de LA CHATRE, dont le suivant :
1693 (bp 02.10) : Michel MARCHADIER, décédé le 03.04.1694.
1701 (06.07) : mariage de François MARCHADIER avec Marie BROUILLET.
Pierre MARCHADIER époux de Marie de LA BORYE (+av1726), dont les sept suivants :
1712 (bp 29.09) : Jeanne MARCHADIER,
5
Les registres des paroisses voisines fourmillent encore aujourd’hui de ce patronyme : Esse,
Lesterps, Ansac, Hiesse, Lessac, Saint-Germain de Confolens, Abzac, Availles-Limousines,
Alloue, Benest, Charroux, Civray …
FILIATION SUIVIE
Né en 1630, décédé le 18 avril 1686 âgé de 56 ans, Jean MARCHADIER marchand habitant
de la paroisse Saint-Michel de Confolens, est l'époux de Madeleine JOLY. Cette dernière est
mentionnée comme marraine à Confolens, paroisse Saint Michel, dans l'acte baptistaire du 6
Septembre 1702 d’un Jean MARCHADIER qui doit être son petit fils. Elle est décédée le 11
février 1710 à Confolens.
Cette première génération est attestée par une pièce figurant à l’inventaire au décès des biens
de Michel MARCHADIER (1724-1789) effectué le 12 novembre 1789 au logis d’Asnières ;
cet inventaire de dix huit pages mentionne, parmi les papiers de famille, des reçus d’une rente
seigneuriale dûe pour une maison sise en la ville de Confolens (1694) puis au canton du Pidez
d’Olivet proche de la ville (1696) ; ces reçus couvrent les années (1686 ?) 1694 à 1702 ; la
rente est acquittée par Madelaine JOLI ou JOLLY qui, sur le reçu de 1696 et arriéré de 1695,
est dite veuve de … MARCHARDIEU. Extrait de cet inventaire :
« Feuillets détachés d’un registre et trouvés dans une liasse » :
« reçut de Madeleine JOLI dix sols de rente este a cause deune maison située en la ville de
Confolen dont je laquitte pour l’anné 1694 sen préjudice fait ce douxiesme mars 1695
(signé) Le BIN ».
« reçut de MAGDELEINE JOLLY vefve de … MARCHARDIEU dix sols de ranthe noble
directe seigneurialle et à moy duhe à cauze de certaine maison size an canton du pidez
dolivet de la prochaine ville, la quitte pour les années 1686 (année du décès de son mari ?)
jusques et compris lannée présente 1696 sans préjudice de plus grands et autres debtes et
arrérages
6
De cette première génération encore confolentaise sont nés au moins les quatre suivants :
Michelle MARCHADIER baptisée le 23 avril 1673
Michel MARCHADIER 1676, décédé à Angoulême le 13.12.1731 âgé de 55 ans, ci-après.
Anne MARCHADIER baptisée le 16 juin 1680
Jacques MARCHADIER baptisé le 24 décembre 1684
A cette génération se rattacherait l’auteur (peut-être Jacques ci-dessus) d’une seconde branche
établie elle aussi à Angoulême, mais dont la filiation n’a pas été établie. En effet, un François
MARCHADIER est cité comme neveu du défunt dans l'acte de décès du 13 décembre 1731 à
Angoulême de Michel ci-après ; ce même François est encore cité comme parrain le 14 Juin
1729 à Angoulême d'autre François fils de Jean MARCHADIER et de Marguerite DUBOIS
dont il sera question plus loin.
Fils de Jean MARCHADIER et de Magdeleine JOLLY il est né à Confolens vers 1676. Dans
certains actes il est dit marchand, dans d’autres maître sergier, habitant de la paroisse Saint
Michel de Confolens. Il est décédé âgé d’environ 55 ans le 13 décembre 1731 à Angoulême
où il est inhumé dans l’église Saint-Martial :
« L’an 1731 et le 13ème décembre, je soussigné prêtre de la congrégation de la Mission, ai
inhumé dans l’église de cette paroisse le corps de Michel MARCHADIER me sergier, décédé
du même jour et an que dessus âgé d’environ 55 ans en présence de François MARCHADIER
neveu du défunt et de Messire Jean du SOUCHET sous diacre ». « Extrait des archives de la
ville d’Angoulême, registres de la paroisse St Martial, Angoulême le 3 novembre 1926, Léon
BURIAS ».
Il avait épousé le 21 novembre 1701 à Saint-Michel de Confolens Jeanne MARCHADIER :
« l’an de grâce mil sept cent un le vingt unième jour du mois de novembre après fiançailles et
la publication faite des bans de mariage entre Michel MARCHADIER et Jeanne
MARCHADIER n’ayant découvert aucun empêchement, je curé soussigné les ay marié et
donné la bénédiction nuptiale en présence des soussignés ». « Le registre est signé :
M.MARCHADYER et DUPUY curé de St Michel de Confolent ». « Pour extrait certifié
conforme, en mairie à Confolens le huit novembre mil neuf cent onze ».
Nous manquons de renseignements filiatifs sur les époux. Etaient-ils parents ? Le célébrant ne
semble pas s’être posé la question. Quoi qu’il en soit, aucun empêchement canonique de
7
consanguinité n’est apparu par la suite. Jeanne MARCHADIER est décédée à l’âge de 80 ans
le 28 mai 1735 à Angoulême, inhumée elle aussi dans l’église Saint-Martial :
« L’an 1735 le 28 de may, je soussigné prêtre de la congrégation de la Mission faisant les
fonctions curiales en la paroisse de St Martial d’Angoulême, ay inhumé dans cette église le
corps de demoiselle Jeane MARCHADIER veuve de Mr Michel MARCHADIER me sergier,
elle était âgée de quatre vingts ans ». « Extrait des archives de la ville, Angoulême le 3
novembre 1926, Léon BURIAS ».
Jeanne décédée à l’âge de 80 ans en 1735, donc née vers 1655, serait de vingt ans plus âgé
que son époux, décédé en 1731 à l’âge de 55 ans, donc né vers 1676. L'âge au décès doit être
pris sous toutes réserves, une erreur de date dans l’un des actes mortuaires n’étant pas exclue.
Les deux époux devaient être originaires de la paroisse Saint-Michel de Confolens, leur acte
de mariage ne faisant pas mention d’une publication des bans dans une autre paroisse.
On présume que les époux ont dû continuer à habiter Confolens après leur mariage car suivant
l’acte de mariage de leur fils en 1723, ils sont « de la paroisse de St Michel de Confolan,
Diocèse de Limoges ». Les deux époux sont décédés à Angoulême, probablement au domicile
de leur fils Jean MARCHADIER (ci-après) chez qui ils se seraient retirés dans leur vieillesse.
Angoulême à la même époque un autre MARCHADIER notaire royal, prénommé Jean ou Jean-
Baptiste, dont le lien avec la famille n’a pas été établi.
Par lettre et brevet du 28 Février 1758 signé Adrien CHERADE Comte de Montbron, "Jean
MARCHADIER notaire royal et ancien procureur au Présidial" est reçu en l'office de Juge
Sénéchal de la Comté de Montbron à la suite de Germain BERTHOME (« provisions » du
comte de Montbron avec lettres patentes du 28 février 1758 nommant Jean MARCHADIER
précédemment procureur au présidial puis notaire royal, juge sénéchal de Marthon).
Il est nommé tuteur des enfants de Louis de Chérade décédé à 48 ans, lequel était le fils du
lieutenant général de la sénéchaussée d’Angoumois (notice sur la seigneurie de La Rochandry
BSAHC 1845 p59). Il aurait été également juge sénéchal de la Châtellenie de Marthon.
Il est reçu Pair de la ville d’Angoulême (réunion des échevins 31 mars 1754, Gervais p409).
Jean MARCHADIER épouse le 27 septembre 1723 à Angoulême Marguerite DUBOIS :
« Le 27 septembre 1723, Jean MARCHADIER, praticien, fils de Michel MARCHADIER
marchand et de Jeanne MARCHADIER, de la paroisse de St Michel de Confolan, Diocèse de
Limoges, et Marguerite DUBOIS, fille naturelle et légitime de Louis DUBOIS, maître sargier,
et d'Olive BORDAGE, de cette paroisse de St Martial d’Angoulême, après avoir été fiancés et
leurs bans publiés dans ces deux paroisses sans qu’il nous ait paru aucun empêchement, sur
le certificat du curé, Sieur Curé de St Michel de Confolan, qui rend témoignage de tout ce
que dessus, et les autres cérémonies observées, ont été unis par le sacré lien du mariage, en
présence des parents et soussignez.
Signé : M DUBOIS, MARCHADIER, L DUBOIS, Ollive BOURDAGE, Jacques BOURDAGE,
Marie BOURDAGE, L MARCHADIER, P MARCHADIER, J BENOIST. LA MOTTE curé ».
« L’archiviste de la ville d’Angoulême le 10 fevrier 1925 Emile BIAIS ».
Un empêchement de 3 ou 4 de consanguinité ayant été découvert après la célébration de leur
mariage, il fut procédé en 1725 à une réhabilitation par le curé de Saint Michel de Confolens :
« Le quatriesme jour de novembre mil sept cent vingt cinq, en conséquence de la dispense
obtenue de Monseigneur l’illustrissime et reverendissime evêque de Limoges, par Jean
MARCHADIER et Marguerite Du BOIS de la présente paroisse, d’un empêchement de trois
ou quatre de consanguinité qui s’est découvert ent’eux postérieurement à leur mariage
célébré en face de la Sainte Eglise, et avec toutes les formalités requises ainsi qu’ils l’ont
exposé à Monseigneur par leur requeste, je curé soussigné ay reçu de nouveau le
consentement desdits MARCHADIER et Du BOIS et procédé à la réhabilitation de leur
mariage selon les formes prescrites par le Saint Concile de Trente, en présence de Michel
MARCHADIER soussigné, de Jeanne MARCHADIER qui n’a pu signer, et ay gardé par
devers moi la susdite dispense signée de Monseigneur le Vicaire Général et Mioulle
secrétaire, en datte du deux du présent mois, pour servir en temps que de besoin. Le registre
est signé : MARCHADIER, Marguerite DUBOIS, M MARCHADIER, DESVERGNES prieur
curé de St Michel ». « Pour extrait certifié conforme, le 21 octobre 1911 Antoine BABAUD
LACROZE maire de Confolens »
Curieusement, cet acte de réhabilitation a lieu non à Angoulême, mais à Confolens, et déclare
les époux comme étant de la paroisse Saint-Michel de cette dernière ville.
Du côté MARCHADIER, la seule alliance qui nous soit connue est celle d’une famille
JOLLY confolentaise sur laquelle nous n’avons aucun renseignement, mais dont le nom est
assez répandu, même à Angoulême.
Suivant recherches dans les registres paroissiaux d’Angoulême, Marguerite DUBOIS serait
fille de Louis DUBOIS, lui-même fils de Guillaume DUBOIS et de Jeanne JOLI, qui épousait
le 23 octobre 1703 en la paroisse Saint Martial Olive BOURDAGE, fille de François
BOURDAGE et de Marguerite DUCOUDRET.
En Angoumois, les familles DUBOIS ne sont pas rares. On en trouve à Angoulême chez les
sergiers comme au corps de ville. Il existe une famille de ce nom à Confolens à cette époque.
9
Les BOURDAGE sont nombreux à Angoulême, dans les métiers aussi bien qu’au présidial et
au corps de ville. Olive BOURDAGE est fille de François BOURDAGE cité à l’acte de décès
de François MARCHADIER du 7 janvier 1733 : "en présence de François BOURDAGE
ayeul de l'enfant". Selon les renseignements communiqués par Jean-Baptiste MARCHADIER
d'ESTRAY, ce François BOURDAGE était légataire d’un BOURDAGE sieur de La Courade
Conseiller au Présidial qui occupa à titre de locataire, de 1730 jusqu’à sa mort en 1754, la
maison de la paroisse du Petit-Saint-Cybard acquise de Mlle DELAVERGNE par Michel
MARCHADIER, petit fils de François BOURDAGE. Or le François BOURDAGE, héritier
du conseiller, qui résilie alors le bail, n’est pas présenté comme parent de l’acquéreur.
Les époux DUBOIS-BOURDAGE possédaient un domaine foncier aux Charbonnauds situé
au nord ouest du bourg de Balzac et aux environs dans les paroisses de Balzac, Champniers et
Vars ; ils ont donné en dot cette propriété, excepté deux pièces de terre au village de
Puyravaud paroisse de Champniers, à Michel MARCHADIER, leur petit fils, à l’occasion de
son contrat de mariage du 2 mars 1752 avec Marie DUSOUCHET.
Marguerite DUBOIS, née vers 1705, mariée à dix huit ans, mère de treize enfants, est décédée
à l’âge de 82 ans le 18 novembre 1787 à Angoulême, paroisse Saint-Martial.
« Le 19e jour de novembre 1787 je soussigné curé ai inhumé dans le cimetière de cette
paroisse Marguerite DUBOIS veuve de Jean MARCHADIER notaire royal ancien juge de
Montbron, décédé du jour precedent âgée d’environ 82 ans munie des sacrements de l’Eglise,
ledit enterrement fait en présence des soussignés. Signé Desbrandes, Basque, Poirier curé de
St Martial » (RP St Martial d’Angoulême)
Jean MARCHADIER et Marguerite DUBOIS s’établissent à Angoulême où leurs treize
enfants sont nés et ont été baptisés en la paroisse St Martial, à l'exception de 1'aîné, Michel,
né et baptisé à St Michel de Confolens.
"Le 24 Dec 1789 inhumation de françois MARCHADIER Sieur du Mas, Juge Sénéchal de
Marthon, décédé la veille au village de Biée muni des sacrements et âgé d'environ 60 ans,
l'enterrement fait en présence de MM les soussignés CHAVIGNY curé de Feuillade.
LACHAIZE, DUROUSSEAU du PONTY, LACHAIZE, MATHé curé de Souffrignac, DENOIS
(DEVARS ?), MAURIN curé de St Pierre de Montbron".
(extrait mortuaire psse de Souffrignac, François MARCHADIER 24 decembre 1789)
Sieur du Mas, avocat au parlement, notaire royal à Angoulême, juge sénéchal du comté de
Montbron et de la baronnie de Marthon, il avait épousé le 28 septembre 1754 Anne
DUROUSSEAU Demoiselle de Manteresse dont il eut quatre enfants. Ils sont les auteurs de la
BRANCHE DE MONTBRON dont la notice est développée plus loin.
Elle est née à Angoulême et baptisée le 28 janvier 1734 paroisse Saint Martial, parrain Michel
MARCHADIER écolier en cinquième, marraine Olive BOURDAGE.
« L’an 1734 le 28 janvier, je soussigné prêtre de la congrégation de la mission faisant les
fonctions curiales dans la paroisse St Martial d’Angoulême ay baptisé Marie Olive née
environ minuit, fille légitime de Jean MARCHADIER procureur au présidial d’Angoulême et
de Marguerite DUBOIS, le parrain et la marraine Michel MARCHADIER écolier en
cinquième fils de Jean MARCHADIER, et Olive BOURDAGE, qui ont signé avec nous … »
(extrait baptistaire paroisse St-Martial d’Angoulême du 28 janvier 1734 (21-30)
elle épouse Le 15 novembre 1759 Léonard DELACHAISE notaire royal à Montbron, dont au
moins une fille, qui signe Maurice ? LACHAISE comme marraine à l’acte de baptême de sa
cousine Marie Ursule FAURE le 22 octobre 1780 paroisse Saint Martial.
1° Marie FAURE née et baptisée le 7 fevrier 1778 à Saint Martial, parrain Louis
DESBRANDES, marraine Marie DUSOUCHET,
2° Jeanne Marguerite FAURE née et baptisée le 25 janvier 1779 à Saint Martial, parrain Jean
Baptiste MARCHADIER avocat en parlement, marraine Jeanne FAURE sa demi-sœur,
décédée le 13 aout 1784,
3° Marguerite Claire FAURE née le 21 et baptisée le 22 octobre 1780 à Saint Martial, parrain
Louis HERAULT procureur au présidial, marraine Marguerite DUBOIS, sa grand-mère,
4° Marie Ursule FAURE née le 21 et baptisée le 22 octobre 1780 à Saint Martial, parrain
Gabriel LESCALIER notaire royal et syndic du corps municipal, marraine Maurice
LACHAISE sa cousine,
5° Jean Baptiste Augustin FAURE né le 7 et baptisé le 8 décembre 1781 à Saint Martial,
parrain Jean vicomte de MONTALEMBERT, marraine Elisabeth COFLIN de
FREDOUVILLE,
6° Jean Baptiste Gratien FAURE né le 10 et baptisé le 11 octobre 1786, parrain Jean Gratien
MALLAT garçon chirurgien, marraine Marie FAURE sa sœur.
Nous ne connaissons pas la destinée de ces descendants, toutefois la propriété de Grandchamp
en Mouthiers qui fut attribuée aux époux FAURE lors du règlement de la succession, était au
19ème aux mains des descendants de la famille MARCHADIER (GAULTIER et MORAND).
Jean MARCHADIER décéda le 7 juin 1760 et Marie DUBOIS le 18 janvier l788. Au décès de
cette dernière, l'actif de la succession comprenait, outre les biens mobiliers :
- le fonds et domaine de Grand-Champ paroisse de Mouthiers,
- Maison et jardin paroisse St Martial, où vivait Marguerite DUBOIS,
- Deux petites maisons Rue du Sauvage,
- autre maison paroisse St Martial,
- une troisième maison paroisse St Martial.
Un acte de partage du 20 Mars 1789 règle la dévolution des biens comme suit :
Aux époux FAURE, le domaine de Grandchamp, paroisse de Mouthiers, exploité par un
fermier, estimé 18.000L, y compris le cheptel, les meubles aratoires, semences, vaisseaux
vinaires et meubles dont ceux meublant la maison du maître (estimés 3.500L) ; plus une
maison paroisse St Martial où ils font leur demeure, en ce compris une cuisine en dépendant
hors la cour et réunie à la maison où est décédée la Dame MARCHADIER, estimée 2.200L.
A François, Avocat en Parlement et Juge de Marthon, la maison de la paroisse Saint Martial et
jardin en dépendant, acquise de feu Sieur ESMARD, où la Dame MARCHADIER sa mère,
avait fait sa demeure, estimée 6.108L. y compris deux petites maisons en dépendant sises rue
du Sauvage.
Aux époux DELACHAIZE, une maison paroisse Saint Martial occupée par les consorts
BASQUE, BOIREAU et autres, estimée 4 760 L.
Michel l'aîné, avocat en Parlement et Sénéchal de Nersac ne paraît pas avoir reçu d'immeuble,
seulement des soultes de ses copartageants. Mais il avait reçu par son contrat de mariage de la
15
part de ses grands parents DUBOIS-BOURDAGE des biens fonciers Aux Charbonnauds sur
les paroisses de Balzac, Vars et Champniers.
Marie a bénéficié d'une aumône dotale de 2300L versée à son entrée chez les Ursulines.
Enfin cet acte nous apprend l'existence d'un autre enfant (douze en tout), François, prêtre, curé
d'Aigre, décédé le 3 octobre 1776 (contribution à un titre clérical de 120L de pension annuelle
et viagère par Jean MARCHADIER notaire royal et Marie DUBOIS sa femme demeurant à
Angoulême paroisse Saint Martin, au profit de leur fils François clerc minoré du diocèse
d'Angoulême actuellement au Séminaire. 20 Mai 1753- E 1749 P 19).
La descendance de Jean MARCHADIER s’établit donc ainsi :
- à Angoulême, Michel dont la postérité se divisera au début du XIXe s. en deux rameaux :
celui de Châteauneuf et celui de St Amand de Boixe.
- à Aigre (ou Aignes ?), François, curé du lieu, qui meurt en 1776.
- en Montbronnais, François auteur de la branche de Montbron éteinte en ligne masculine.
- à Montbron, les époux DELACHAIZE dont la postérité nous est inconnue.
- à Angoulême, les époux FAURE.
Cachet armorié
Une lettre du 16 novembre 1903 adressée à Léon MARCHADIER par René MARCHADIER,
habitant alors à Périgueux, 28 rue Chanzy, nous fait connaître 1'existence d'un blason figurant
sur un cachet en sa possession et qui lui vient de famille.
Ce blason serait celui de Jean MARCHADIER mort en 1760, Pair de la ville d'Angoulême :
Blason ovale "d'azur à la chapelle d'argent terrassée de sinople, au chef ... accompagné de
deux étoiles d'or ou d'argent". La forme ovale de ce blason confirme son origine du XVIIIe s.
Quant à la symbolique, il s’agirait d'armes parlantes : 1'étoile signifie la marche, la chapelle
représente Dieu, soit « marche à Dieu ».
Ce blason ne semble pas avoir été enregistré. C'est du moins ce qui ressort d'une consultation
du 19 février 1904 de M. Eugène AGNUS, héraldiste expert, membre de 1'Institut héraldique
de France. Cet expert a limité ses recherches aux armoiries connues et dûment enregistrées, il
conclut que ce blason serait celui d’une famille alliée dont proviendrait ce cachet.
Le seize octobre mil sept cent quatre vingt neuf a été inhumé et j’ai fait dans cette église le
service de Maître Michel MARCHADIER avocat à la Cour époux de Demoiselle Marie
DUSSOUCHET, décédé le jour précédent au bourd, âgé d’environ soixante cinq ans ledit
service fait en présence des soussignés.
LE DEUX curé de St Saturnin, FLEURAT curé de Mérignac, MOIZAN curé de Douzac,
SURAUD curé de St Amant de Nouère, MAINGAUD curé d’Asnières »
Extrait du registre de l’état civil, Mairie d’Asnières (Charente) Pour extrait conforme, Mairie
d’Asnières le neuf février mil neuf cent vingt quatre, le Maire E Vrillaud ».
Il est avocat en Parlement, avocat en la sénéchaussée et siège présidial d'Angoumois.
Le 31 Mars 1754, il est reçu Pair de la Ville d'Angoulême (décision de l’assemblée du corps
de ville d’Angoulême, titre en la possession de René Marchadier vers 1910).
Le 20 septembre 1773, il est reçu en l’office de juge de Nersac, Fustifart, Champmillon et
survivance de St Cybard à la suite de François RULLIER DESCOMBES aussi avocat en la
Cour. (provisions des offices du présidial, archives de la Charente, série B 42).
« Nous François Delpy de Saint-Geyrac,
Archidiacre de l’Eglise de Périgueux viciare général de la même église et diocèse abbé
commendataire de l’Eglise de Saint-Cybard d’Angoulême sur la démission volontaire faite
entre nos mains par Me François Rullier advocat en la cour, juge ordinaire de notre abbaye
des offices de juge de Nersac, Fustifort et Champmillon et de la survivance de celle de St
Cybard en faveur de Me Michel Marchadier aussi advocat en la cour étant bien informé des
mœurs, suffisances et capacités du dit sieur Marchadier nous lui accordons le dit office de
juge de Nersac, Fustifort et Champmillon pour en jouir dès à présent et des honneurs,
prérogatives, fruits, profits et émoluments y attribués ensemble la survivance de l’office de
juge de Saint Cybard pour par ledit sieur Marchadier en jouir après le décès dudit sieur
Rullier et gages y attribués ou à la volonté du dit sieur Rullier accordant à cet effet audit
sieur Marchadier toute institution nécessaire.
Donné en notre hôtel sous le sceau de nos armes à Angoulême le vingt septembre mil sept
cent soixante treize, signé l’Abbé Delpy de St-Geyrac
Marchadier pour avoir l’original.
Extrait des Archives de la Charente Série B42
Angoulême le 3 novembre 1926 L’archiviste départemental Léon Burias »
Le 26 février 1789, il participe à l’assemblée primaire du tiers état de la ville et commune
d’Angoulême, son nom est cité au 5ème rang des 468 comparants, avec les avocats au siège de
la sénéchaussée (Boissonnade cahier des doléances de la sénéchaussée d’Angoulême p28).
En 1752, il épousait Marie DUSOUCHET (15.07.1730-06.04.1809), née à Angoulême le 15
juillet 1730 et baptisée le 16 en l’église Notre-Dame de Beaulieu, parrain Jacques CIVADIER
et marraine Marie TOURNIER :
« aujourd’hui seize juillet mil sept cent trente a été baptisée en cette église par moy
soussigné, Marie DUSOUCHET née hier àdeux heures après midy, fille naturelle et légitime
de Charles DUSOUCHET et de Catherine DUSOUCHET ses père et mère, parrain Jacques
CIVADIER et marraine Marie TOURNIER. CAZAUD prêtre curé de Notre-Dame de
Beaulieu » (registre de la paroisse Notre Dame de Beaulieu, Angoulême, 16.07.1730).
Marie DUSOUCHET est décédée à Angoulême le 6 avril 1809 à l’âge de 79 ans :
« Du 6ème du mois d’avril l’an mil huit cent neuf, à huit heures du matin, acte de décès de
Marie DUSOUCHET veuve de Michel MARCHADIER homme de loi, âgée de soixante dix
neuf ans, décédée ce jour à cinq heures du matin, née à Angoulême département de la
Charente, demeurant à Angoulême, dans le domicile de laquelle je me suis transporté pour
m’assurer de son décès, sur la déclaration à moi faite par les nommés Pierre GAURIN
cordonnier âgé de 55 ans, et Jean GAUDICHAUD journalier âgé de 43 ans, demeurant en
cette commune d’Angoulême, et ont déclaré ne savoir signer de ce enquis, lecture à eux faite
17
du présent acte, constaté par moi Jean Baptiste GRATEREAU l’aîné adjoint au maire de la
commune d’Angoulême, faisant les fonctions d’officier public de l’état civil soussigné, en
vertu de la délégation à moi faite, approuvé les mots interlignés pour valoir. Signé :
Gratereau l’aîné adjt » (registres de l’état civil de la commune d’Angoulême 1809).
Qui étaient donc ces DUSOUCHET ?
« Les DUSOUCHET sont à l’origine issus d’une famille de bouchers. De bourgeois, (certains)
furent anoblis par leurs charges municipales ou leurs services. » (Armorial de la Charente, V°
du Souchet, site internet Ouvrard).
« En 1588, le maire d’Angoulême François NORMAND écuyer sieur de Puygrelier, avec le
concours de son beau frère DUSOUCHET, est chargé par Henri III d’arrêter le duc d’Epernon
réfugié dans le château. La famille DUSOUCHET était une des plus importantes de la cité, et
le blason figurant sur les verrières de l’hôtel DUSOUCHET indique bien qu’il aurait été
construit par le père de Létice DUSOUCHET qui épousa en 1576 ce François NORMAND
premier lieutenant du vice-sénéchal d’Angoumois et futur maire d’Angoulême. … Vigier de
la Pile indique pour la famille DUSSOUCHET qu’elle donna à la ville un conseiller en 1569,
un autre en 1570, un autre qualifié écuyer sieur du Taillis en 1631. Cette famille a fait trois
branches, celle des Gentils, celle de Villars dans la paroisse de Garat et celle de Malleran, ce
qui semble indiquer que ses descendants ont cessé depuis 1631 de jouer un rôle dans la ville
d’Angoulême. La famille du Souchet était parvenue à la noblesse dès la deuxième moitié du
16ème siècle, grâce aux privilèges du corps de ville » (d’après H.Malet « Les propriétaires de la
Maison Saint-Simon »).
« François du Souchet fut reçu le 22 juillet 1569 en l’office de conseiller vaquant par la
promotion de Helie Dexmier en l’office d’échevin vacquant par le décès de feu M. Jean
Arnauld. En 1570, c’est un Pierre du Souchet qui figure au premier rang des conseillers.
Pierre Dusouchet écuyer sieur du Puy du Tailhis, comme premier pair, est reçu le 4 avril 1631
en l’office de conseiller vacquant par la promotion de Philippe Faligon écuyer sieur de la
Chapelle promu premier conseiller. Jean Souchet écuyer sieur de La Dourville conseiller du
roy élu en l’élection d’Angoulême fut maire le dimanche 2 avril 1634. Le même fut comme
maire reçu en l’office d’échevin vacquant par la mort de Jean Thomas écuyer sieur de Saint-
Simon. Le même fut continué maire en 1635 et sous maire en 1636 » (François de Corlieu
« Recueil en forme d’histoire … »).
« Les fiefs d’Espagnac et de La Font échurent à la famille Dusouchet … Jean du Souchet,
ancien lieutenant de la ville d’Angoulême, sénéchal d’Angoumois meurt en 1598 au service
du roi au siège de La Fère en Picardie. (…) Jacques Dusouchet, avocat au présidial, est sieur
de Villars et de l’Isle-d’Espagnac. (…) Denis Dusouchet fils de Jacques et de Marguerite
Delage, épouse Jacquette Barreau. Leur fils Jacques épouse Marguerite Moussier dont il a
trois filles. (…) L’aînée, Madeleine, épouse le 29 novembre 1667 Jean Léonard de La Forestie
écuyer sieur des Saulaies. Marie devient le 4 mars 1670 la femme de Jean Ballue écuyer en
Soyaux et Anne celle de Léonard Chauveau du bourg de l’Isle. » (Albertine Cadet-Hémard et
Serge Gignac : « L’Isle qui devint d’Espagnac »).
Les du Souchet sgrs des Gentils, de l’Isle(d’Espagnac), etc. portaient comme blason :
« D’or à la souche de laurier de sinople poussant en rejetons vifs, un de chaque côté, et
surmontée de trois étoiles d’azur en chef » ou encore :
« D’or à une souche de sinople d’où sortent 3 rameaux de même, à 3 étoiles d’azur en chef ».
« Sur une verrière de l’hôtel Saint-Simon à Angoulême paraît ce dernier blason, avec une
fleur d’argent à chacun des trois rameaux. Cet hôtel Renaissance construit pour un membre de
la famille DUSOUCHET passa vers 1714 dans la famille de SAINT-SIMON par mariage
avec Jeanne SOUCHET des DOUCETS ». (d’après H.Malet « Les propriétaires de la Maison
Saint-Simon » qui conclut : si la famille Dusouchet est bien à l’origine de l’hôtel Saint-Simon,
18
de venir à son secours, Vaslin criait : « On me tue ! On me tue ! Je suis Monsieur Bourbon ! »
De tous côtés les gens se mettaient à leur fenêtre, allumaient des chandelles, sortaient dans la
rue … Un procureur, étant en sa chambre haute qui regarde sur la grand rue par laquelle on va
du canton de Navarre au couvent des Pères Cordeliers, entendit un grand bruit et des
battements d’épées au dessous de ses fenêtres, et des voix d’hommes qui disaient : Tue ! Tue !
ce qui l’obligea de faire ouverture des contrevents de sa fenêtre et de prendre une chandelle en
la main qu’il avança dans la rue, le plus qu’il put, criant : « Tout beau, Messieurs ! », mais les
combattants étaient déjà partis « dans l’obscurité de la nuit »… Un peu plus loin, un
chirurgien habitant proche le canton de Navarre ouït un grand bruit de plusieurs personnes qui
se battaient à coup d’épées … Il rejoignit alors dans la rue les voisins que le bruit avait attirés,
et tous ensemble ils suivirent « lesdits personnages qui se battaient dans la rue du minage,
surtout devant la maison de la veuve Cladier ». Un menuisier sortant de sa boutique trouva
devant chez lui « un manteau de bure percé d’un coup d’épée au milieu du parement, du côté
droit ». C’était le manteau de Vaslin. … Certains parents étaient terriblement inquiets. Didier
Bouquet maître chirurgien, demeurait proche de la halle du minage où l’on se battait
maintenant. Son fils était parti au bal. Il avait entendu le bruit et son voisin venait de lui dire :
« On tue votre garçon dans la rue ! ». le chirurgien sortit alors précipitamment de sa maison,
suivi de sa femme, une chandelle allumée dans la main, et demandant aux uns et aux autres où
était son garçon … Déjà on disait qu’il y avait un mort ! Le combat allait pourtant prendre fin.
Un pâtissier plus hardi que les autres frappa de sa pelle de four sur l’épée d’un des
combattants qui fut ainsi désarmé. D’autres profitèrent de cet incident pour ceinturer Vaslin.
Quant à Deroches, il fut arrêté par un gros homme nommé La Fontaine, qui avait une
hallebarde à la main. On conduisit les deux amis, prisonniers, dans la boutique du chirurgien,
mais on laissa leurs adversaires se sauver. Déjà la foule quittait la place pour aller dans la rue
du Minage au devant de la maison de la veuve Cladier. Là un grand jeune homme vêtu de noir
gisait sur le pavé de la rue, tout couvert de sang, ayant son épée sous lui, expirant, sans
pouvoir parler » …c’était Louis Mongin, fils de Laurence Corliet veuve de Geoffroy Mongin,
en son vivant Lieutenant en la prévôté royale de Bouteville … » (Gabriel Delâge « Emotions
populaires en Angoumois »).
A travers les archives, le nom de famille DUSOUCHET se rencontre à Angoulême dès le 16 e
siècle. Ils y sont nombreux et présents dans toutes les conditions sociales : au corps de ville, à
la sénéchausée et au présidial, dans les ordres et dans l’armée, dans le commerce, l’artisanat et
les emplois les plus humbles. Mais c’est le métier de boucher qui a fondé la fortune de cette
famille dans la province. A l’assemblée du Tiers de 1789, il y avait encore à Angoulême deux
Jean DUSOUCHET parmi les dix marchands bouchers de la ville.
Marie est la fille de Charles DUSOUCHET et de Catherine DUSOUCHET, de la paroisse
Notre-Dame de Beaulieu qui se sont eux-mêmes mariés dans cette paroisse : «Le 27 mai 1723
après les fiançailles faittes et les bans publiés de Charles DUSOUCHET marchand bouchier
et de Catherine DUSOUCHET tous deux de cette paroisse, ne s’estant trouvé aucun
empeschement, je leur ay donné la bénédiction nuptialle prescritte par notre mère Ste Eglise
en la présence des soussignés. (signé) David, Dusouchet, Catherine Dusouchet, Margte
Jarton, Jean Yrvoix, Deroullede, Bechade curé » (RP ND de Beaulieu Angouleme).
Charles DUSOUCHET est probablement le fils de François (°21.05.1668) qui a épousé le
28.07.1688 Marguerite JARTON (°24.06.1668 ou 26.06.1672). Catherine DUSOUCHET
pourrait être la fille de Jean qui épousa le 26.04.1689 Catherine VRIDEAU.
Pour situer cette famille dans son cadre, voici un extrait de la description de la paroisse Notre-
Dame de Beaulieu au 18ème siècle : « L’île des Carmélites, … l’immeuble de Pierre Bourdin
conseiller, le N°734 appartenant à Dubois de Bellegarde, … l’île du Roy de France... L’île de
la veuve Dusouchet était au sud de la rue du Roy de France, et à la suite l’île de la Place à
l’Arc limitait le côté sud de cette place, tandis qu’à l’ouest était l’île de Charles Dusouchet…
20
Ces trois îlots présentaient plusieurs « écorchoirs » dont les propriétaires étaient considérés
comme possédant une très grande aisance, et l’un d’eux, Charles Dusouchet de notre
troisième îlot, taxé en 1763 à 3.200L, était le deuxième au point de l’importance des taxes
imposées par notre rôle » (M. GEORGES «Topographie historique de la ville d’Angoulême»,
BSAHC 1898 pp98-99) .
Charles DUSOUCHET, marchand boucher, exerce son activité jusqu'aux confins de la
province ; on trouve trace de ses actes de commerce jusqu'à Brie-sous-Chalais en Saintonge
(archives du Rocher). Son négoce entretient sa fortune et lui permet d’ajouter quelques menus
fleurons à son patrimoine :
- Le 16 janvier 1741, vente à Charles DUSOUCHET marchand boucher et à Catherine
DUSOUCHET sa femme, moyennant 6 000 L, d'une borderie enfermée de murs ayant une
fontaine et un lavoir au milieu, le tout sis à Angoulême paroisse St Martial près de la Chapelle
N.D. d'Obezine (AD de la Charente E 1662 P3l6). Cette borderie a disparu, mais nous
reconnaissons bien ce lavoir, aujourd’hui public, au pied de la Chapelle d'Obezine.
- Le 22 décembre 1749, acquisition par les mêmes devant CAILLAUD notaire d’un moulin et
borderie attenante situés à Saint Ausone, qui se retrouveront dans le patrimoine de leur fille
Marie DUSSOUCHET (AD de la Charente, minutes de CAILLAUD notaire).
Le contrat de mariage de Michel MARCHADIER et Marie DUSOUCHET
Voici le résumé de ce contrat de mariage du 2 mars 1752 devant Caillaud (copie de 8 pages
délivrée le 20 décembre 1906 par Me Paul Pruvot notaire à Angoulême 2, rue Carnot) :
Par leur contrat de mariage du 2 Mars 1752 devant BOURGUET et CAILLAUD notaires
royaux à Angoulême, il est constitué en dot au futur époux par ses parents, une somme de
2.000L en biens fonds au village des Charbonnauds (au NO du bourg de Balzac) et aux
environs dans les paroisses de Bàliàc (Balzac), Chanieré (Champniers) et Vars, y compris
vaisseaux vinaires, meubles se trouvant dans les bâtiments, sans autre exception que deux
pièces de terre au village de Puyravaud paroisse de Chaniers (biens donnés par les époux
DUBOIS-BOURDAGE à leur fille Marguerite, mère du futur) ; et encore en avancement
d'hoirie 300L en espèces sonnantes. Au même contrat, les parents DUSOUCHET constituent
à leur fille en avancement d'hoirie la somme de 4.000L payable lorsque la donataire aura 25
ans, et productive d'intérêts jusque là. Convention d'habitation en la demeure des parents
DUSOUCHET pour les futurs et leurs enfants à venir, avec stipulation que tant que durera
cette cohabitation les époux DUSOUCHET ne paieront pas d'intérêt. Contrat de société et
communauté suivant la Coutume d'Angoumois de tous biens meubles et acquêts ... dans
laquelle ils confèreront chacun la somme de 300L. Gain de survie de 300L sur les biens du
prémourant. Ce contrat de mariage est signé :
DUSSOUCHET, M DUSSOUCHET, MARCHADIER, C DUSSOUCHET, MARCHADIER,
M DUBOIS, Ollive BOURDAGE, F G DUSSOUCHET, gardien des P.P. Cordeliers,
A DUSSOUCHET, Marie TOURNIER, F MARCHADIER, J MARCHADIER, A
DUSSOUCHET, S MARCHADIER, Mathurine DUSSOUCHET, Anne DAVID, Marie
MARCHADIER, Sr Anne DUSSOUCHET, Sr DUSSOUCHET, bénédictine, F
PETHOISEAU religieuse de St François, S de FORNEL, Sr de L'ETOILE, Sr Louise
GUILLAUME, Marie Thérèse Du LAU, hospitalière, M CALLIOT, Marie THEVET, Sr
VALLIER, Jeanne VALLIER, Sr VALLIER, Marie DEMONDION, Thérèse BRAUD, Sr
Rose de LACHAIZE, Sr DUSSOUCHET hospitalière, BAUSSU, JOUBERT, CHERADE de
MONBERON, de SAINT-MARTIN, CHERADE de MONBERON, JOUBERT Maire,
SAUVO chanoine, MIOULLE, M MIOULLE, MIOULLE de LATOUCHE, MIOULLE curé
de St Martin, MIOULLE, RIVAUD, GIBAUD prêtre, Marthe DEVAL de GUISSALLE, de
GUISSALLE, DEVAL, Frausite de GUISSALLE, CHAPITEAU, CIVADIER, DUCHON
curé de Basse, Jean GUIMARD, LAUZET, H BOURGOUIN, LAUZET, M LAUZET, Anne
LAUZET, M LAUZET, GUIGNARD, BOURGNET et CAILLAUD
21
Plusieurs conseillers, échevins et le Maire lui même ont signé l'acte. Le Comte de Montbron
est présent à l’acte de mariage du fils aîné de son sénéchal. Les religieux sont nombreux, il est
vrai que les DUSOUCHET habitent la paroisse de Beaulieu, quartier des couvents.
Le jeune ménage ne fit pas longtemps demeure commune avec les parents DUSSOUCHET.
Le 20 Février 1754, toujours devant CAILLAUD notaire royal, Michel MARCHADIER et
Marie DUSSOUCHET acquièrent de Madeleine DELAVERGNE une maison sise dans la
paroisse du Petit-Saint-Cybard que l’acte d’acquisition décrit ainsi :
« Un courroir d’entrée, deux salles à droite, cuisine, grand degré et emplacement qui
conduit à la porte de la cour à gauche, cabinet au bout de la première montée du degré,
corridor en haut dudit degré, deux chambres sur les deux salles, deux cabinets l’un au côté
droit dudit corridor et l’autre au bout, degré conduisant aux deux greniers sur lesdites
chambres, les deux greniers …, petit cabinet fermé de cloisons et planches faisant un … sur
le devant du premier grenier, la cave sous ladite maison, allée et jardin à la suite dudit
courroir d’entrée et de ladite maison dans la largeur d’icelle, réduit où est un siège de
latrines, écurie et remise au dessus, volaillère sur lesdites latrines, et un réduit servant de
bûcher au dessous le cabinet qui est au bout de la première montée dudit degré, le tout
confrontant par le devant à la rue par laquelle l’on va de la poissonnerie de la Halle du
Minage au canton de St François à main gauche, par un côté à la maison du sieur
SABESTIER de LAVERGNE frère de ladite demoiselle venderesse, par l’autre côté à celle
des héritiers de M. PERIER de GREZIGNAC conseiller au siège, et par le derrière à celle
nouvellement acquise par le Sieur BRUN et la Dlle de VILLARMONT …provenant de M.
BORDAGE de LA COURADE et de la dame MESNARD sa veuve. Mouvant du chapitre de St
pierre d’Angoulême au devoir de 17 sols six deniers par an. Prix de vente 6.000L et 400L de
pot de vin ».
Jean BOURDAGE sieur de La Courade conseiller honoraire au Présidial d'Angoumois occupa
cette maison de 1730 jusqu’à sa mort en 1754, en tant que locataire de M. DELAVERGNE
père, puis de sa fille, qui vendit le bien juste après son décès. François BOURDAGE, légataire
du défunt, résilia le bail auprès du nouvel acquéreur.
Cette maison dont les époux ont fait leur demeure est sise en la paroisse du Petit-Saint-Cybard
non loin de la cathédrale Saint-Jean.
« Les paroisses de Saint-Jean et du Petit-Saint-Cybard étaient si petites et si compénétrées
que leurs limites étaient bien difficiles à distinguer, … la paroisse du Petit-Saint-Cybard
touchait aux paroisses de Saint-Jean et de Saint-André, … s’étendait jusqu’aux rues de La
Bourcerie(boucherie ?) et du Soleil … » (M. GEORGES : Topographie historique de la ville
d’Angoulême, BSAHC 1898).
D’après les recherches effectuées par André MARCHADIER vers 1910 avec le concours de
M. GEORGES, ces parcelles n°688/689 correspondent aujourd’hui au n°18 de la rue Vauban,
non loin de la Rue du Soleil.
Lettre d’André MARCHADIER à son frère Léon :
« Mon cher Léon,
J’ai profité d’un voyage à Angoulême pour continuer mes recherches, cette fois aux Archives
départementales. J’ai vu l’acte d’achat de la maison vendue en 1810 et sise rue Vauban
n°688 (une seule série de numéros pour toutes les maisons de la ville).
M GEORGE président de la société archéologique, auteur de la topographie historique
d’Angoulême, que j’ai rencontré par hasard aux archives, doit me dire où se trouve
exactement la maison. Cette maison achetée par les époux Marchadier-Dusouchet qui aux
termes de leur contrat de mariage devaient vivre avec les vieux Dusouchet, vit naître tous
leurs enfants, sauf l’aîné de Michel Marchadier et de Marie Dussouchet. »
Suit un croquis sur calque commenté de ce quartier relevé sur un des anciens plans cadastraux
d’Angoulême, rue Vauban (n°688 actuel n°18).
22
Dans le même temps, les époux font l’acquisition d’une métairie à Chaussebrie dans la même
paroisse : Maison de maître, grange, étable, toit à cochons, autre toit, ...
Enfin les époux possédaient au faubourg St Pierre (actuel quartier Saint Martin?) une métairie
avec étable et grange. Il doit s’agir du moulin avec borderie attenante situé paroisse Saint
Ausone qui figure dans l’inventaire de succession comme provenant de l’acquisition faite le
22 decembre 1749 devant CAILLAUD par les parents de Marie DUSOUCHET.
Par adjudication devant le Tribunal Civil d'Angoulême du 31 Mars 1810 (Vol 48 N°36) furent
vendus des immeubles dépendant de la succession de Marie DUSSOUCHET veuve de Michel
MARCHADIER, par les sept enfants survivants :
« Vol 48 n°36 du 16 avril 1810. Transcription
Vente par adjudication devant le tribunal d’Angoulême en date du 31 mars 1810 des
immeubles dépendant de la succession de Mme Marie DUSSOUCHET veuve de M. Michel
MARCHADIER par ses enfants :
1° Marie Lucette célibataire majeure,
2° Jean Baptiste avocat et conseiller de préfecture de la Charente, à Châteauneuf,
3° Noël propriétaire à Saint Amand de Boixe,
4° Gabriel Louis prêtre à Torsac,
5° Catherine épouse Louis CLAVELLE horloger à Angoulême,
6° Pierre propriétaire à Saint Amand de Boixe,
7° Marguerite épouse GUISSALLE à Roullet.
1er lot : moulin et borderie attenante à St Ozonne, ledit lot adjugé à M. MACHENAUD avoué,
pour le compte de M. Simon VASLET avoué à Angoulême 47.500F.
2ème lot : maison à Angoulême rue Vauban n°688, lot adjugé à M. François ROBUSTE, à
Fontenille, commune de Champniers 6.600F.
Origine
1er lot : propre à Mme Marie DUSSOUCHET pour l’avoir recueilli dans la succession de
Charles DUSSOUCHET marchand et de Catherine DUSSOUCHET ses père et mère (date de
décès non indiquée) qui avaient acquis les immeubles composant ce lot des sieurs METIER et
autres par acte reçu Me Caillaud notaire à Angoulême le 22 décembre 1749.
23
dans cette église que dans celle de Nersac de ce diocèze, comme il apparaît par le certificat
de Msre MARTIN de GUISSALLE curé dudit Nersac en date du jour d’hier, et vu la dispense
pour les deux autres bans obtenue de Mgr l’évêque d’Angoulême le trois du susdit mois
signée MIOULLE vicaire général, les fiançailles préalablement observées et ne s’étant trouvé
aucune opposition ni empêchement civil ou canonique, je soussigné prêtre et curé ai donné la
bénédiction nuptialle suivant la forme prescrite à Mr Jean MARTIN de GUISSALLE fils
légitime de autre sieur Jean MARTIN de GUISSALLE et de Dame Jeanne DUVIGNAUD de
la susdite paroisse de Nersac et à Demoiselle Marguerite MARCHADIER fille légitime de Me
Michel MARCHADIER avocat en la cour et de Dame Marie DUSSOUCHET de la présente
paroisse, en présence et du consentement des sieur et dame MARCHADIER, et des sieur et
dame MARTIN de GUISSALLE pères et mères des contractants, présens aussi sieur Antoine
DUSSOUCHET négociant, Me Jean FAURE procureur en la sénéchaussée de cette ville, de
Léonard LACHAIZE notaire royal, et sieur Mathurin PINIER bourgeois, et autres parents et
amis. Signé MARCHADIER, DUSSOUCHET, FAURE, MARTIN de GUISSALLE,
(Marguerite) MARCHADIER, M POIRIER, Pierre M. de GUISSALLE, MARCHADIER,
Marie DUSSOUCHET, LACHAIZE, ANNEQUIN, ANNEQUIN Pre, Jeanne DUVIGNEAU,
Gabriel Louis MARCHADIER sous diacre, Lauran MARCHADIER, Pierre MAUFRAS, Noël
MARCHADIER, Marie MARCHADIER, R M DEGUISSALLE, LEMAISTRE curé de St
Cybard ». (extrait des registres de la paroisse du Petit-St-Cybard, greffe du TC d’Angoulême)
Ce mariage est célébré en même temps que celui du frère de la mariée, Jean Baptiste
MARCHADIER, avec Jeanne ANNEQUIN.
La famille MARTIN est connue depuis le 15ème siècle pour avoir donné une suite de maires et
d’échevins à la ville d’Angoulême ; cette branche a conservé le nom du fief de Guissalle,
paroisse de Vindelle, qu’elle a tenu avant de le transmettre en 1650 aux REGNAULD et
CHAPITEAU (Laurent Maurin & Bruno Sepulchre).
Les époux ne paraissent pas s’être installés à Angoulême ; ils résidaient à La Chaume paroisse
de Roullet que possédait Jean MARTIN de GUISSALLE ; ce dernier figure au procès verbal
de l’assemblée de la paroisse de Roullet le 8 mars 1789. Leur postérité nous est inconnue.
Sa destinée nous est inconnue. Est-ce lui qui fut inhumé à Saint Martial d’Angoulême à l’âge
de 25 ans env. le 4 aout 1779 ? (registres de la paroisse St Martial d’Angoulême 4 août 1779)
Elle est née à Angoulême le 27 septembre 1762, baptisée le 29 paroisse du Petit Saint-Cybard,
parrain Antoine DUSOUCHET négociant, marraine Mathurine Marie DUSOUCHET, oncle et
tante maternels.
« Le vingt neuf septembre mil sept cent soixante deux a été baptizée Mathurine Marie fille
naturelle et légitime de Me Michel MARCHADIER avocat en la cour et de Demoiselle
DUSSOUCHET, ont été parrain et marraine Sieur Antoine DUSOUCHET négociant et
Demoiselle Mathurine Marie DUSSOUCHET, ses oncle et tante maternels, ladite enfant née
le vingt sept à minuit, le baptême fait en présence des soussignés. (signé) Marchadier,
Dusouchet, Mathurine Marie Dusouchet, Fonchaudière curé de St Cybard » (extrait
baptistaire de la paroisse du Petit-St-Cybard, Mathurine Marie MARCHADIER 1762).
Elle est décédée le 9 mai 1768 paroisse du Petit Saint-Cybard, inhumée dans l’église.
« Le neuf may mil sept cent soixante huit a été inhumée dans l’église Marie Mathurine
MARCHADIER âgée de quatre ans, fille légitime de monsieur Maître MARCHADIER et de
Dame Marie DUSOUCHET avocat en la cour du parlement, l’enterrement fait présents les
soussignés. (signé) Chazote, Gilbert archiprêtre » (extrait mortuaire de la paroisse du Petit-
St-Cybard, Mathurine Marie MARCHADIER 1768).
maître Jean FAURE procureur audit grand baillage, oncle par alliance de ladite demoiselle,
témoins tous domiciliés en la dite ville d’Angoulême, lesquels ont signé avec nous, les dits
contractants et autres.
Le registre est signé : GUIGNARD, Marie MARCHADIER, MARCHADIER avt du Roy,
Pierre MARCHADIER, MARCHADIER, FAURE, Jean MARCHADIER, Marguerite
MARCHADIER, Marie DUSSOUCHET, Anne MAINGAUD, Marie MARCHADIER, Jeanne
GUIGNARD, Elisabeth MESLIER, MARCHADIER prêtre.
Pour extrait conforme, mairie d’Asnières le neuf février mil neuf cent vingt quatre, le Maire »
Le père du marié, François GUIGNARD est fils de Jean GUIGNARD (né en 1688 fils de
Guillaume 1649-1724 et de Louise de LA CONFRETTE) et de Louise PASSIER (fille de
François et de Marguerite TABOIS). La mère du marié, Marie Marguerite NAVARRE est
fille de Pierre NAVARRE sieur de Boisderet, maître de la poste de Villars-Marange
(Moulidars 15.11.1675-06.08.1748, fils de Jean marchand et de Marguerite MORPAIN de
Boisderet), qui épousa, suivant contrat du 25.06.1712, Marie ARNAULD (1694-21.02.1766,
fille de Mathurin bourgeois et de Jeanne BARREAU).
Ils eurent au moins deux enfants :
- Marie GUIGNARD (1790-1851) ci-après,
- Pierre Mathurin Prosper GUIGNARD (v1797-1869) ci-après.
B1a. Marguerite Marie Marett CASTAIGNE épouse de Robert FROIN (1890-1063) fils de
Edmond et de Elisabeth DODART. Postérité ?
B1c. Thérèse Zizi CASTAIGNE épouse 1. François Alexis RIVOIRE 2. Jean TANGUY-
LIGEAC.
B1d2. Eliane VALLANTIN-DULAC épouse de Guy ROHMER, dont les cinq enfants
suivants :
Louis ROHMER.
Antoine ROHMER.
Béatrice ROHMER.
30
Christophe ROHMER.
Véronique ROHMER.
B1d5. Etienne VALLANTIN-DULAC époux de Brigitte BOURDIN dont les deux suivants :
Christophe VALLANTIN-DULAC.
Fabrice VALLANTIN-DULAC.
B2c. Etienne CASTAIGNE époux de Françoise Anne Soizic PAOLI fille de Henri Paul Marie
et de Marie Marguerite PHILIPPAR, dont les quatre enfants suivants :
31
B2e. Emmanuel Manou CASTAIGNE époux de Marianne RICHET °15.11.1919 Paris 7 e fille
de Charles 1882-1966 et de Marthe TRELAT 1885-1978, dont les deux enfants suivants :
B2e1. Béatrice CASTAIGNE.
B2e2. François Charles Emmanuel CASTAIGNE né le 14 mai 1944 à Alger baptisé au Sacré
Cœur d’Alger, professeur émérite au Québec, épousa le 04.12.1971 à Saint Denis de Sainte
Foy du Québec, Louise BAILLY (°1946) fille de Charles Auguste (1914-1996) et de Mariette
LANGEVIN (°1917), dont les trois enfants suivants :
Valérie CASTAIGNE mère de Audrey fille de Sebastian BOISJOLY.
Marianne CASTAIGNE mère de Thomas CASTAIGNE-COUILLARD enfant de Pascal
COUILLARD fils de Jean Guy et Suzanne NADEAU.
Olivier CASTAIGNE père de Camila CASTAIGNE-RAMIREZ enfant de Ilian RAMIREZ-
FORTICH, fille de Nevis RAMIREZ et Ilian Mariela FORTICH.
A2b. Maggy CASTILLON du PERRON épouse de Olivier FLORNOY fils de Eugène (1860)
et de Henriette CASTILLON du PERRON (chau de Gademoulins en Gensac-la-Pallue
22.08.1868-17.02.1959 Nantes), dont Pierre, Françoise et Dominique FLORNOY décédés
sans alliance, et les deux suivantes :
Lucie FLORNOY épouse de James HENNESSY fils de Maurice et de Viviane du
PONTAVICE, dont les quatre enfants suivants :
Maurice HENNESSY époux de Catherine de LADOUCETTE dont Marie, Pauline, Alice (82)
Anne HENNESSY (52),
Frédérik HENNESSY (53),
Isabelle HENNESSY (58).
Monique FLORNOY épouse de Hubert LOUVET, dont les cinq enfants suivants :
François-Xavier LOUVET (+),
Marie-Christine LOUVET (49),
Edouard LOUVET (51+),
Françoise LOUVET (54) épouse de Denis LECOMTE,
Aliette LOUVET (60) épouse de Robert BAILLY.
Roger PEYRELONGUE,
François PEYRELONGUE président honoraire du Tribunal de commerce, époux de Marianne
LUNDQVIST, dont les cinq enfants suivants :
Patrick PEYRELONGUE (53),
Sabine PEYRELONGUE (55) épouse de Philippe VALLANTIN-DULAC,
Chantal PEYRELONGUE (59) épouse de Hervé CATALA,
Thierry PEYRELONGUE (60),
Christophe PEYRELONGUE (66).
Françoise REDON
Marie REDON épouse de Louis TERCINIER
Paula REDON
Antoinette REDON épouse de Jean PEYRAT dont N… PEYRAT.
J’avais oublé les notes, excusez moi, les voici. Ma théorie est que si plusieurs DURAND
peuvent avoir des origines séparées, il est difficile que tous les MARCHADIER ne se trouvent
pas une origine commune.
Mes recherches sont stationnaires quant à l’ascendance. J’ai dépouillé la plus grande partie
de mes papiers sans toruver rien de bien nouveau, mais j’ai vu chez mon frère jeudi pas mal
de paperasses en désordre qu’il doit m’envoyer. Ceci fait, il faudra aller à la recherche des
actes dans les archives des notaires. Je vous félicite de votre nomination. J’aurais dû la lire
dans les journaux et vous en féliciter, excusez un distrait ou un « pressé » qui lit si vite ses
journaux qu’il lui arrive souvent de commettre des impairs de la sorte.
Je pense rentrer à Paris vers le 20. Si j’ai déniché quelquechose de nouveau, je ne manquerai
pas de vous en aviser aussitôt.
Georges GUIGNARD ne m’a pas répondu. Mes papiers relatant la descendance de son
aieule a été égaré. Il serait intéressant de savoir –les GUIGNARD se rattachant aux
CASTAIGNE et CASTILLON du PERRON, les fastueux Cognaçais- ce sont les seules
alliances, je crois, de nos cousines de cette branche là.
Croyez moi, mon cher Cousin sincèrement vôtre.
Estray
« Le vingtième mars mil sept cent quatre vingt trois a été inhumée après la messe dans le
cimetière de cette église Demlle Marie MARCHADIER fille légitime de monsieur Maître
MARCHADIER avocat en la cour et de Dlle Marie DUSSOUCHET, morte le dix huit du
présent mois vers neuf heures du soir, âgée de seize ans ou environ et munie des sacremens
de pénitence et d’extrême onction, ledit enterrement fait en présence des soussignés et autres.
(signé) M Seguin, Elie Chasote, Lemaistre curé de St Cybard » (extrait mortuaire de la
paroisse du Petit-St-Cybard, Marie MARCHADIER 20 mars 1783).
12. Jean Noël MARCHADIER (1770-1825) sieur des Borderies épx de Marie GASCHET
Il est né à Angoulême le 2 juin 1770 et baptisé paroisse du Petit Saint-Cybard, parrain Jean
TOURNIER notaire, marraine Marguerite MARCHADIER sa tante.
« Le second du mois de juin mil sept cent soixante et dix est né Jean MARCHADIER fils
légitime de Monsieur Maître Michel MARCHADIER et de Dame Marie DUSOUCHET avocat
en parlement, a été parrain Me Jean TOURNIER notaire, marraine Demoiselle Marguerite
MARCHADIER sa tante, le baptême fait en présence des soussignés. (signé) M Marchadier,
Tournier, Marguerite Marchadier, J Marchadier, Jean Marchadier, Gilbert curé de St
Cybard » (extrait baptistaire paroisse du Petit-St-Cybard , Jean MARCHADIER 2 juin 1770).
Il est décédé en 1825 à Saint-Amand-de-Boixe.
Sieur des Borderies, propriétaire à Saint-Amand-de-Boixe, il épouse le 6 fructidor An II à St
Amand-de-Boixe Marie GASCHET (1767-1832) fille de Jean GASCHET notaire royal à St-
Amand-de-Boixe, et de Marie BOUNICEAU (°1733), petite fille de Pierre GASCHET notaire
royal et procureur à Montignac époux (av1732) de Louise MATHIEU, et de Pierre
BOUNICEAU (1695-1762) notaire royal et procureur, sénéchal de Vouharte et Montignac,
époux (x1724) de Marie AMIAUD.
Leur postérité (descendance TOURETTE et MARCHADIER) sera développée plus loin :
RAMEAU DE SAINT-AMAND-DE-BOIXE.
BRANCHE DE CHATEAUNEUF
Voici la notice que lui consacre Jean JEZEQUEL dans son ouvrage sur les « Grands notables
du Premier Empire » (ed. du CNRS 1986) :
« MARCHADIER (Jean Baptiste), Angoulême 17 février 1753, Châteauneuf 25 novembre
1820. Fils de Michel avocat au présidial, et de Marie du SOUCHET. Lui-même avocat du roi
sous l’Ancien Régime, il passe dans l’administration judiciaire sous la Révolution :
commissaire du roi puis juge de paix à Chateauneuf où il est domicilié. Nommé au conseil
général de la Charente en l’an X en remplacement de CHANCEL désigné pour le corps
législatif. Inscrit sur la liste des Soixante. Il restera dans l’administration préfectorale durant
tout l’Empire et les Cent jours. En juin 1815, il assure même l’intérim du maire
d’Angoulême, faute de volontaire pour accepter la fonction. L’opinion du préfet MILON de
MESNE en janvier 1815 sur ce fonctionnaire peu remarqué par ailleurs, est sévère : « des
opinions démagogiques lui ont fait le surnom de père du peuple ; depuis la Restauration, il
affiche des sentiments contraires … cet homme est incorrigible et agite sous main les esprits ;
bien que j’en doute, je le fais secrètement surveiller ». Ce rapport confidentiel semble sous
entendre qu’on l’a gardé durant la première Restauration. Il n’est plus conseiller de
préfecture après 1816. Il était affilié à la Franc-Maçonnerie sous l’Empire. De son mariage
avec Jeanne ANNEQUIN est né un fils, Michel, qui sera maire de Châteauneuf entre 1813 et
août 1830. Légitimiste, il préférera démissionner plutôt que de prêter serment à la nouvelle
Monarchie de Juillet. Quoique estimée à 60.000F par l’Administration en l’an XII, la fortune
de MARCHADIER à son décès (déclaration de 1821) se révèle des plus modestes, une de plus
faibles pour les notables du département. Il n’y a pas de biens propres mais des acquêts de
communauté (la maison de Châteauneuf estimée 5.000F acquise en 1819), et en mobilier et
créances 11.159F, alors qu’en l’an XIII la contribution foncière était de 756F ».
Après cette carrière riche et mouvementée, il se retire à Châteauneuf où il est décédé en sa
maison (logis Marchadier) le 25 Novembre 1820 :
« L'an 1820 le 27e Nov, pardevant nous, Louis Toussaint BAZAGIER, ... sont comparus MM
François Louis MENUT, propriétaire âgé de 39 ans dmt en cette ville, qui a dit être le neveu
par alliance du décédé, et Pierre Mathurin Prosper GUIGNARD aussi propriétaire âgé de 23
ans dmt commune de Bassac ... qui a dit être aussi le neveu du côté maternel du décédé,
lesquels nous ont déclaré que Monsieur Jean Baptiste MARCHADIER, Avocat, veuf de Dame
Jeanne ANNEQUIN, fils légitime de feu Monsieur Michel MARCHADIER, avocat, et de
défunte Dame Marie DUSSOUCHET, est décédé le 25 de ce mois à 7H du matin dans sa
maison située dans cette ville, à l'âge de 67 ans. Ont signé … » (Registres de l’état civil de la
commune de Châteauneuf).
Il avait épousé les 6 et 10 Août 1782 Jeanne ANNEQUIN (1756-1819), fille de Guillaume
propriétaire, et de Catherine de LA MARTINIERE, de la paroisse Notre-Dame de la Payne :
« Le six Août 1782 après une seule publication des bans, tant dans cette église que dans celle
de N D. de la Payne de cette ville, comme il apparaît par le certificat de Msre CHAUVINEAU
curé de lad église de la Payne, délivré le jour précédent, portant permission et consentement
de célébrer le susd. mariage dans la présente église, vu aussi la dispense pour deux autres
bans accordée le 3e dudit mois et signée MIOULLE Vicaire General, ne s'étant trouvé aucun
empêchement légitime et les fiançailles préalablement observées, ont été unis par le
sacrement de mariage Me Jean MARCHADIER avocat en la Cour, fils légitime de Me Michel
MARCHADIER aussi Avocat en la Cour, et de Dame Marie DUSSOUCHET, de la présente
paroisse; et Demoiselle Jeanne ANNEQUIN fille légitime de Sieur Guillaume ANNEQUIN et
de Dame Catherine de LA MARTINIERE, de la susdite paroisse de la Payne, en présence et
du consentement de Sieur Guillaume ANNEQUIN père de la contractante, des sieur et Dame
MARCHADIER père et mère du contractant, présents aussi Me Jean FAURE Procureur en la
Sénéchaussée d'Angoulême, et de Léonard LACHAISE Notaire royal, et de Antoine
DUSSOUCHET négociant, et Mathurin POIRIER bourgeois, et autres. Signé : LACHAISE
41
village de Lajasson Cne d'Eraville, à l'âge de 55 ans. Signé : MENUT, TIFFON, RICHARD »
(reg. E.C. Cne de Châteauneuf).
Michel MARCHADIER et Anne Françoise (Sophie) RICHARD ont eu les 4 enfants suivants.
la résidence de Châteauneuf, âgé de 32 ans beau frère de l'époux, Jean Baptiste Florestan
MARCHADIER âgé de 25 ans frère de 1'épouse, Michel MARCHADIER praticien âgé de 23
ans aussi frère de l'épouse, Joseph Prosper CHRISTOPHE Chevalier de la Légion d'Honneur
âgé de 55 ans, domiciliés en cette commune. (signé) O MARCHADIER, DELAFAYE-
DESMARAISfils, MARCHADIER, MARCHADIER née RICHARD, DELAFAYE-DESMARAIS,
CHRISTOPHE, MARCHADIER, FAVRAUD, F. MARCHADIER, MARCHADIER,
FAVRAUDE née DELAFAYE, de GERARD-LAFUTE née de RABAINE, RICHARD... »
(registre de l’état civil de la commune de Châteauneuf).
Le marié appartient à une famille aujourd'hui éteinte qui serait issue de Brossac en Saintonge
et plus anciennement du lieu de La Foye à Brie-sous-Chalais (cf. Ouvrard, Armorial de la
Charente, Meller "Armorial du Bordelais", Nadaud «nobiliaire du Limousin»). Dans la
« Notice sur la famille Delafaye du Bourgoin » publiée par L. David, les éléments sur la
branche dite « des Marais » sont assez lacunaires. Il y eut au 18 ème siècle plusieurs alliances
entre les familles BIROT de Brie et DELAFAYE de Brossac, cette dernière appartenant sans
doute à la branche des MARAYS formée vers la fin du 17 ème siècle. D’après les recherches
publiées par M. Yonnel DUCLAUD sur Geneanet ((2012), le père du marié, Pierre
DELAFAYE serait le 4ème enfant de Jacques Michel DELAFAYE né le 30 mai 1745, notaire
royal et sénéchal de la baronnie de Coiron, époux (02.08.1774) de Jeanne BANCHEREAU
(1738-1793). Ce Jacques Michel est le 6ème enfant de Jacques DELAFAYE de MARAIS sieur
des Maray (1711-08.03.1756) notaire royal à Brossac (fils de Simon DELAFAYE des
MARAIS 20.11.1668-11.12.1744 époux de Marie NOUHET) et de Marie BIROT
(°24.12.1706) fille de Jean BIROT sieur de Breuil et de Marie BRISSON de Montboyer.
Pierre Gustave DELAFAYE fut percepteur à Baignes puis à Montmoreau. Il possédait le Mas
en Orival, aux portes de Chalais, qu’il vendit en 1860. De Marie Françoise MARCHADIER,
il eut deux fils :
1° Adhémar DELAFAYE Greffier de la Justice de Paix du canton de Baignes, époux de Mlle
DUMAINE, qui demeurait veuve à Baignes-Ste-Radegonde, d’où Camille DELAFAYE aussi
greffier de la justice de paix à Baignes, époux de Mlle PERRAUD dont postérité.
2° Henry ou Rémy DELAFAYE époux de Mlle FROUIN, qui demeurait veuve à Libourne.
D’où un garçon et une fille.
Jeanne GIRARD constatant qu'elle est née en cette ville le 22 Avril 1809 du légitime mariage
du Sieur Michel GIRARD et de Catherine FAUNIE, 3° ... En présence de Mr Jean Baptiste
Florestan M., praticien âgé de 26 ans frère de l'époux dmt en cette ville, Pierre Gustave
DELAFAYE, propriétaire âgé de 27 ans dmt au Mas Cne d'Orival Canton de Chalais, beau-
frère de l'époux, Jean Pierre Alexandre FAUNIé-DUPLESSIS âgé de 25 ans professeur au
collège d'Angoulême, oncle maternel de l'épouse, Michel Alphonse RULLIER aspirant au
notariat, ami de l'épouse, dmt en cette ville, âgé de 34 ans, ... Ont signé : MARCHADIER,
Delphine GIRARD, GIRARD, GIRARD née FAUNIE, MARCHADIER née RICHARD,
RULLIER-GUILLET, MARCHADIER, FAUNIE-DUPLESSIS, Eulalie RICHARD, Zélie
FAYOLLE, LHACROISADE, DECOU, Louise PINDRAY, CORBIN, Sne BERNIER, Ene J
BERNIER, FAUNIE-DUPLESSIS, F MARCHADIER, RULLIER, DELAFAYE, RICHARD »
(extrait du registre de l’état civil de la commune de Châteauneuf, acte de mariage de Louis
MARCHADIER et Jeanne GIRARD).
Louis MARCHADIER et Jeanne GIRARD ont eu un fils, Michel Léo, dont l’article suit.
Fils de Louis MARCHADIER et Jeanne GIRARD, il est né le 1er janvier 1840 à Châteauneuf
où il est décédé le 29 mars 1892.
« L'an 1840 le ler Janvier sur l'heure de midi dvt nous François RICHARD , Maire ... de
Châteauneuf ... est comparu ... Louis Marie Michel Nestor MARCHADIER propriétaire âgé
de 31 ans dmt en cette ville lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né d'hier à 8H
du soir de lui déclarant et de Dame Jeanne GIRARD âgée de 30 ans son épouse légitime,
auquel il a donné les prénoms de Michel Léo ... en présence des sieurs Etienne TIFFON
huissier âgé de 39 ans, et Augustin TIFFON tanneur âgé de 30 ans domiciliés en cette ville »
(registre de l’état civil de la commune de Châteauneuf).
« L'an 1892 le 30 Mars à 10H du matin , acte de décès de Michel Léo MARCHADIER Juge
de Paix âgé de 52 ans né à Châteauneuf décédé en son domicile de Châteauneuf le 29 Mars
courant à 6H et quart du soir, fils de Louis Marie Michel Nestor M. et de Jeanne GIRARD
décédés, veuf en 1er mariage de Marie Clémentine EPAILLARD, époux en 2d mariage de
Marie Berthe ROGRON, sans profession, âgée de 38 ans domiciliée à Châteauneuf. Dressé
par nous Aris BRUNEAUD adjoint ... et sur la déclaration de Moïse BLANC négociant âgé
de 44 ans et de Georges M BARBAUD négociant âgé de 42 ans amis du défunt... » (registre
de l’état civil de la commune de Châteauneuf).
Propriétaire, conseiller municipal de Châteauneuf, il fut suppléant du juge de paix (décret du
13 septembre 1881), puis juge de paix du canton (décret du 24 juin 1886 JO 25.06.1886).
Michel Léo MARCHADIER contracta deux alliances.
Il épousa en 1ères noces en 1868 ou 1869 Marie Clémentine EPAILLARD (Nonaville 1850-
1872 Châteauneuf), fille de Victor EPAILLARD et d'Anatolie GASCHET. De cette première
union est né un fils :
Louis Marie Michel René MARCHADIER (1870-1937), dont l’article suivra.
Extrait mortuaire de Marie Clémentine EPAILLARD (registre d’état civil de Châteauneuf) :
« L'an 1872 le 6 Mars à 9H du matin, dvt nous Jules LUNEAU ...sont comparus Alexis
EPAILLARD propriétaire âgé de 25 ans frère de la décédée, dmt à Nonaville, et François
GIRAUD bottier âgé de 49 ans, voisin de la décédée dmt en cette ville, lesquels nous ont
déclaré que ce jour à 5H du matin est décédée ... Dame Marie Clémentine EPAILLARD, sans
47
profession, âgée de 22 ans épouse de Michel Léo MARCHADIER, sans profession, née à
Nonaville du légitme mariage de Victor EPAILLARD et d'Anatolie GASCHET… ».
Il épousa en 2èmes noces le 4 Juin 1877 à Barbezieux Marie Berthe ROGRON née le 31 mars
1854, décédée le 15 décembre 1905. De cette seconde union est né un second fils :
Jean Baptiste Marie Michel Remy MARCHADIER d’ESTRAY (1878-1940), ci-dessous.
Délégation du Conseil Supérieur des Colonies à Konakri (Guinée Française) 20 Mai 1906.
Rédacteur de politique coloniale à "La République Française". Depuis 1898 collaboration à
journaux et revues "Presse", "Evènement", "Intransigeant", "République Française", "Vie
parisienne", "Armée et Marine", "Armées et Sports", "Revue Illustrée", "Illustration", "Tour
du Monde", "Soleil illustré", "Petit Bleu de Bruxelles". Journaliste resté très indépendant, il
est aussi écrivain remarqué :
"la Commission officielle nommée par le Ministère de l'Instruction publique pour attribuer le
Prix National de prose l'a décerné le 14 juin à M. Jean d'ESTRAY, auteur de "Thi-Sen, la
petite amie exotique". Agé de 33 ans, M. Jean MARCHADIER d'ESTRAY est né dans les
Charentes. Il a visité l'Extrême-Orient comme chargé de mission et en a rapporté 3 volumes
dont 2, "les petits quarts d'heure amoureux d'Extrême-Orient" et "Pastels d'Asie" ont été déjà
publiés. Il a débuté tout jeune dans les lettres et le prix qu'il reçoit aujourd'hui récompense une
belle et probe carrière d'écrivain" (coupure de presse).
Il a dirigé en outre "Peugeot Revue" à la suite de ROSENGART venu de chez CITROEN.
Entre les deux Guerres, il demeure au N°4 Rue de Greffuelhe, Paris VIIIe, où il dirige une
maison d'édition installée au ler étage de la maison qu'il habite à partir de 1902 (à la suite de
Rosa BONHEUR, A. BONHEUR et M PEYROL). La maison d'édition avait été achetée à un
M. PEYROLcousin de Mme RUELLE, belle soeur de René MARCHADIER.
Il accomplit son service militaire à Angoulême au 107e RI, Caporal en 1900, Sergent en 1901,
stage de Sous-officier d'Infanterie au 24e en Juillet 1902. Sous Lieutenant de Réserve au 80e
puis au 100e d'Infanterie à Tulle (Décret du 30 Oct 1904). A servi en outre au 19e Escadron
du Train en 1914/1918. Avec sa Brigade, a été un peu partout où l'on s'est battu. Attaché à
l'état major de l'Aviation, fait partie du groupe d'Anciens Combattants "Croix de Guerre
héroïque", décoré « au péril de sa vie » à titre de Chef de Bataillon d'Aviation, proposé en
1924 pour la rosette de la Croix de Guerre de France et de Belgique. Officier de la Légion
d'Honneur, il est mort pour la France le 25 Janvier 1940 à l'âge de 62 ans.
Son nom est inscrit au Panthéon parmi les 560 écrivains morts pour la France.
Fils de Michel Léo et Marie Clémentine EPAILLARD, il naît à Châteauneuf le 19 avril 1870.
"L'an 1870 le 20 Avril à midi dvt nous Antoine MONIS Maire ... de Châteauneuf est
comparu ... Mr Michel Léo M. propriétaire âgé de 30 ans dmt en cette ville, lequel nous a
présenté un enfant du sexe masculin, né d'hier en sa demeure à 6H et quart du soir, de lui
déclarant et de Dame Marie Clémentine EPAILLARD sans profession âgée de 20 ans sa
légitime épouse, auquel enfant il a donné les prénoms de Louis Marie Michel René ... en
présence de MM Guy de JARNAC, propriétaire âgé de 29 ans, et de Louis Frédéric
GASCHET, propriétaire âgé de
52 ans domicilié en cette ville..." (registre de l’état civil de la commune de Châteauneuf).
Officier de réserve, sous lieutenant au 107e en 1894, puis lieutenant au 50e, Officier d'Etat
Major à la 62e Brigade, il a fait Bapaume et la Marne en 1914, puis a été affecté à l'état major
de la Division des Etapes de la IIeme Armée. Décoré de la Croix de Guerre comme adjoint au
Commandant d'Armes de Commercy, après la guerre il passe au service des régions libérées,
faute d'avoir obtenu un commandement à l'Armée Polonaise. Il s'installe ensuite à Périgueux
comme agent général d’assurances de la Compagnie "L'Abeille". En 1909, il est domicilié à
Cognac, 20 rue de l’Isle d’Or.
Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, maire de La Chapelle-Gonaguet (24), il
est mort le 10 juin 1937 dans sa propriété du Sézalard à La Chapelle-Gonaguet.
49
Au 18ème siècle, le logis de Bois Charente était habité par les TIOULET ... D'un caractère
fantasque, TIOULET était passionné de jeu. Il perdit Bois Charente et mit le feu à son château
de Grollet (COUSIN "Histoire de Cognac" p 349).
« par contrat du 5 Janvier 1745, Alexandre TIOULET écuyer sgr de Bois Charente 25ans,
fils de feu Jean TIOULET aussi éc. sgr de Bois Charente, gentilhomme ordinaire de la
Chambre du Roi, et de marie BRAULT (ou BERAULD) dmt en son château de Bois Charente
paroisse de Graves, épouse Rose Charlotte DUBOIS 25 ans, fille de Jacques DUBOIS
Officier chez le Roi et de Louise Thérèse BERTRAND, dmt au lieu de Chément » (AD
Charente E 1685 P344).
Le château de Bois-Charente (paroisse de Graves) fut élevé au 16ème siècle par la famille
GIRAUD d’ANQUEVILLE. « Le 3 septembre 1712, il fut vendu par Marguerite GIRAUD
veuve de François Gaston GOULARD seigneur de La Faye, et sa nièce Jeanne SOUCHET
des DOUSSETS, à Jean THIOULET, juge sénéchal de La Faye. La famille THIOULET va
conserver la demeure jusqu’en 1820. Le dernier membre de cette famille, Marc Alexandre
THIOULET, écuyer, seigneur de Bois-Charente, est fils d’Alexandre THIOULET seigneur de
Bois-Charente et d’Anne BEAU de BELLE-ISLE. Ruiné par le jeu, il doit vendre le château »
(Jean-Paul Gaillard, Bruno Sepulchre « Châteaux de la Charente »).
SUR LA FAMILLE TURNER
"Les TURNER sont d'origine irlandaise. Le premier qui vint en France vers 1808 est associé
de HENNESSY premier fondateur de la maison de commerce d'eaux de vie. L'association ne
marcha pas très bien et subit une perte d’un million de francs, somme considérable pour
l'époque. Mr TURNER ne voulut pas continuer dans ces conditions et la société fut dissoute.
Madame MARCHADIER née Marie Thérèse TURNER, de qui je tiens ces renseignements
m’a dit aussi qu'elle avait eu des ancêtres Ecossais d'origine dont l'un est venu en France du
temps de Louis XI comme chef d'une bande d'Ecossais qu'un seigneur de Montagrier à l'instar
de Louis XI, s'était constituée" (propos recueillis vers 1925 par Léon MARCHADIER à
l’occasion d’une visite au Sézalard).
Louis Henry TURNER, sans profession, dmt à Paris Rue Vianney N°6, fut ensuite notaire à
Roullet puis mandataire aux Halles de Paris. Il acquiert de M BRUNET le 4 Sept 1875 pour
41 900 F la propriété du Sézalard (Cne de La Chapelle-Gonaguet) ayant appartenu à Arnaud
MAZEAU ancien notaire à Brantôme qui l'avait recueillie dans la succession de son père,
lequel l'avait acquise par adjudication de biens nationaux. ll est décédé en sa propriété de La
Borie à St Astier le 7 Juin 1899.
Contrat de mariage MARCHADIER-TURNER du 14.10.1893 dvt Gueslin à Châteauneuf :
Communauté réduite aux acquêts.
Donation par les époux TURNER à leur fille : immeubles à Châteauneuf + 15.000F.
Composition de la Communauté TURNER :
1° La Borie à St Astier (maison de maître et dépendances acquis le 24.07.1886 pour 7.500 F)
2° Le Sézalard à La Chapelle-Gonaguet (acquis 41.000F le 04.09.1876 dvt Audemard nre).
3° 47 actions de la Société Vinicole de Cognac (19 625F au décès de Mme TURNER).
4° Récompense de Mr TURNER pour acquisition de Malevent et de la Porcherie (53 000 F).
Attributions :
1er lot - La Porcherie et 24 actions de la Société Vinicole de Cognac, aux époux RUELLE.
2ème lot : Le Sézalard, La Borie et 23 actions de la Société Vinicole de Cognac, aux époux
MARCHADIER, moyennant pension annuelle de 1 800 F à Madame TURNER.
Elisabeth TIOULET était la soeur d’Elise TIOULET épouse de Jean Baptiste BOULLET,
légataire comme elle de Dame Rosalie du DOGNON veuve TIOULET-BOIS-CHARENTE.
Donation partage par Mme Rosalie DUDOGNON du 17.08.1887 dvt Lagrange à Périgueux :
Donation partage par Mme Rosalie DUDOGNON, sans profession, Veuve TIOULET-BOIS-
CHARENTE dmt à Périgueux Rue Eguillerie, 1° à Mme Marie Françoise Elise Alexandrine
51
Fils aîné de Louis Marie Michel René MARCHADIER et de Marie Thérèse TURNER, il est
né le 8 mars 1895.
« L'an 1895 le 8 Mars à 3H du soir acte de naissance de Raymond Georges Michel
MARCHADIER, du sexe masculin, né au domicile de ses père et mère le 8 Mars courant à
midi 45mn, fils de Louis Marie Michel René et de Marie Thérèse TURNER, sans profession,
âgée de 24 ans, mariés, domiciliés à Châteauneuf. Dressé par nous Aris BRUNEAUD ... en
présence de Paul MOTTARD manufacturier âgé de 23 ans et de Daniel Amédée COUPEAU
employé de banque âgé de 28 ans, domiciliés à Châteauneuf » (état civil de Châteauneuf).
Agé d’une vingtaine d’années au début de la première Guerre mondiale, il est affecté dans des
unités combattantes : "excellent officier, a fait preuve partout où il a combattu d'un calme et
d'un courage à toute épreuve, et particulièrement à Prunay le 15 Juillet 1918 où il a été
blessé grièvement pour la 3ème fois". Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en Février
1921 comme Sous Lieutenant au 32e Régiment de Tirailleurs indigènes. Titulaire de la Croix
de Guerre, il est Lieutenant d'Infanterie au 57e à Saintes après avoir été officier au Service de
Renseignements à Alep (Syrie). Il fait une partie de ses études de Droit à Beyrouth. Après la
guerre, il est en Albanie comme administrateur de Secteur, puis à la Division d'occupation de
la Turquie.
52
Licencié en Droit, il est reçu Avocat puis Magistrat, attaché au Parquet à Bordeaux.
Il est décédé le 21 Février 1953.
Le 23 octobre 1924, Raymond MARCHADIER épousait à St André de Niort, Marguerite
« Daisy » GUILBAUD (1903-1988).
Elle était la fille de Emile GUILBAUD (1866-1940), inspecteur des Eaux et Forêts, Officier
de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, demeurant à Niort, 18 Rue Yver, et de Suzanne
PELOUX (1877-1957) fille de Julien PELOUX, Conservateur des Eaux et Forêts, Chevalier
de la Légion d'Honneur, et de Louise LACROIX (1852-1937).
Elle est la cinquième d’une fratrie de sept enfants.
Relevé sur Geneanet/Pierfit :
- Nancy GUILBAUD 1896-1989 épouse de Guy de WERBIER d’ANTIGNEUL 1889-
1945, officier d’artillerie mort en Allemagne.
- Maurice GUILBAUD 1897-1977 époux de Jeannette COLLOMB 1905-1993.
- André GUILBAUD 1899-1899.
- Madelaine GUILBAUD 1901-1988 épousa le 11 avril 1925 Gabriel PASSERAT de
LA CHAPELLE 1899-1966.
- Marguerite GUILBAUD 1903-1988 épouse de xx dont 8 enfants.
- Jean GUILBAUD 1907-1992 épousa en 1941 Concha GRIFOL née en 1904.
- Andrée GUILBAUD née le 13 juillet 1910 épousa le 22 juillet 1930 Pierre BRANDET
1908-1979 avoué 15 rue du Palais à Niort, chev. de St Grégoire-le-Grand, 9 enfants.
BRANCHE DE MONTBRON
Frère cadet de Michel Sieur des Vallées, 3ème enfant de Jean M. et de Marguerite DUBOIS :
Mr Jean CHATENET ajoute : "François M. a un frère aîné qui vivait encore le 22 Oct 1762 (il
le cite à cette même date sans préciser son prénom). Un sieur MARCHADIER notaire royal et
Juge de Montbron est chargé par le Cte de Montbron de vérifications de terres et de
l'établissement de terriers, suivant les conventions sous signatures privées en date, au Chau de
Montbron, du 25 Septembre 1765. Il s'agit presque certainement du même personnage que le
précédent (l'un et l'autre font allusion, de façon assez concordante à l’achat de 2 métairies au
Comte de Montbron).
A noter que ce MARCHADIER non prénommé dont il vient d'être question semble séjourner
une grande partie de l'année en Poitou (sans qu'il soit fait mention d'un nom d'endroit)".
Cette dernière remarque, très intéressante, serait à rapprocher d'un acte du 28 Juillet 1755 dvt
COUTAN n.r. concernant une vente de terre à Taizé et Bioussac (en Poitou) dans lequel un
MARCHADIER sieur des Vallées est cité.
Il préside les assemblées primaires du tiers état dans les paroisses de Marthon, Grassac, Saint-
Germain, Ecuras (Chancel p343, 370,371).
5° François °1734,
6° Antoinette DUROUSSEAU Dlle de La Ville épousa le 27.08(05?).1758 Me Laurent
DAVID fils de Léonard DAVID et de Françoise MONERIE,
Du second lit :
7° Marguerite DUROUSSEAU Demoiselle de Fleurignac épousa le 05.02.1783 Samuel
François DUGALLOIS sieur de Dommartin.
Noms isolés :
Marie fille de Pierre DUROUSSEAU du PONTY et de Marie RIGAILLAUD épousa le
09.06.1790 Laurent fils de Jean VALLANTIN et de Elisabeth CLEMENT.
Jean DUROUSSEAU du GONTIER baptisé en 1622 époux de Jeanne ou Marguerite
DELAVALLADE, dont 5° Marie °07.08.1667 marraine Françoise GILLIBERT femme de Mr
de SAINT-GEORGES, 6° Madeleine °29.11.1669 baptisée le 06.01.1670, parrain Jean
DUROUSSEAU du PONTY, marraine Marie SAUVO de Vouthon.
Anne BARRAUD °1682 fille de Martial et de Marguerite DOUSSET (1654-1709) épousa le
25 janvier 1701 Jean GILLIBERT.
Jacques GILLIBERT de FONTVERTE sieur des Vergnes épousa le 13.12.1760 à Montbron
Marguerite DUROUSSEAU du GONTIER, dont :
- Jean-Baptiste sieur des Vergnes X11.01.1791 à Saint Maurice de Montbron Elisabeth
LEGIER-DESGRANGES,
- Elie GILLIBERT du PLANTIER 1773-1849 X Anne Justine GIGNAC 1788-1847 fille de
Jacques GIGNAC et de Françoise SAUVO, dont les suivants :
Françoise GILLIBERT du PLANTIER 1812-77 X Laurent VALLANTIN-DULAC 1811-71.
Jean Baptiste GILLIBERT du PLANTIER 1818 X Françoise DEGORCE du CHASTELARD
Nicolas GILLIBERT du PLANTIER 1823-1823
Louis GILLIBERT du PLANTIER 1825 X16.09.1851 Marie BOUHIER 1825.
des congrégations religieuses, elle dut s'établir dans sa famille à Biée et ne pas réintégrer le
couvent par la suite.
Elle est décédée à Biée en Souffrignac le 7 mars 1845 à 83 ans, chez son neveu Hilaire
Marchadier prêtre (NANGLARD « Pouillé du diocèse d’Angoulême » II.485, 488, et
BLANCHET "le clergé Charentais sous la Révolution" p423).
« L'an 1845 le 7 mars acte de décès de MARCHADIER Anne Mariette ancienne religieuse
âgée de 83 ans décédée de hier ...dans la maison de M. Hillaire MARCHADIER son neveu
avec lequel elle habitait ... » (extrait du registre de l’état civil de Souffrignac 1845, acte de
décès de Anne « Mariette » MARCHADIER).
Il épousa vers 1782 Marguerite Marie LERIGET née vers 1754. Elle est décédée le 23 fevrier
1821 ; déclaration de succession 18 aout 1821.
La famille LERIGET est nombreuse en Angoumois et en Poitou. Une branche de cette famille
est établie à cette époque en Montbronnais (Beauchet-Filleau "Dictionnaire des familles … du
Poitou" V° LERIGET). Un LERIGET de COMBELABBE né vers 1733 est procureur et
notaire à Montbron en 1766 ; déjà un COMBELABBé avait signé l’acte de baptème de
Michel MARCHADIER.
De cette union sont issus les quatre enfants suivants :
parent du futur époux, de Messieurs Léonard LACHAIZE âgé de 65 ans notaire, et de Jean
DEVARS avocat âgé de 55 ans demeurant le premier en la ville de Montbron, le deuxième en
celle d'Angoulême, tous deux parents de la Dlle future épouse, lesquels ont signé, excepté
ladite Dame MORELET » (registre de l’état civil de Souffrignac).
De cette union, au moins deux enfants dont nous ne connaissons pas la descendance :
1° Jacques Victor BROUSSARD (1810-11.01.1811 à Biée),
2° Jean Hilaire Numa BROUSSARD, propriétaire, Maire de Montbron, époux de Marie
Anastasie BASTIER (contrat de mariage reçu BLONDET Nre à Ecuras du 12 07 1847).
Extrait de Geneanet :
Severin BASTIER X1833 sa cousine Marie Justine MASFRAND fille de Charles
MASFRAND-FONTAUBIERE 1771-1825 et de Jeanne BASTIER 1774-1804, dont :
Ernest BASTIER et Léonie BASTIER qui épousa à Montbron N… BROUSSARD.
Henri Prosper GUIGNARD, né à Bassac le 26 novembre 1831, est décédé avant 1905. Il était
parent au 8e degré canonique de Marie MARCHADIER comme descendant de Marie
MARCHADIER, épouse en 1788 de Pierre GUIGNARD, petite fille de Jean MARCHADIER
et Marguerite DUBOIS auteurs communs.
De leur union est né Georges GUIGNARD qui épousa vers 1900, Mlle N… fille du directeur
de la Banque de France de Montauban, dont au moins un fils : Pierre ou Henri GUIGNARD
né en 1901, rentier. Nous n'avons aucun autre renseignement sur cette descendance.
Sur la Famille VALLADE, cf. PEYRONNET "les anciennes forges de la région du Périgord",
p348 : Famille VALADE-RIBEYROL. "D'après l'etat de I77l , la forge de Jomelières est
louée par HASTELET de JOMELIERES au sieur VALADE qui l'exploite. En 1782 elle est
achetée par Jacques VALLADE. A sa mort, son gendre, Mr Robert RIBEYROL, devient
propriétaire exploitant de la forge. Dans son rapport de 1811, le préfet de la Dordogne signale
que la forge de Jomelières occupe le 2ème rang parmi celles du Département. Il écrit en citant
Mr RIBEYROL : « les fournitures que ce fabricant a faites en divers temps au gouvernement,
celles qu’il fait constamment aux fonderies de Ruelle et d'Indret, la fortune qu’il a acquise par
son travail, prouvent qu’il est actif et habile. Il est propriétaire de plusieurs usines, dont la plus
importante, Jomelières, a été portée par lui de l'état le plus médiocre à un point de prospérité
considérable qui s'accroit de jour en jour ». Le 12 décembre 1827, Marie Henriette Françoise
RIBEYROL épouse Thomas DUSOLIER, père d'Alcide DUSOLIER , Sénateur de la
Dordogne, ami des lettres et protecteur d'Eugène LEROY".
En 1811, un sieur VALLADE est propriétaire de la forge d'Etouars (op. cit. p.275) ; la même
année, M. SOURY-VALLADE est exploitant de la forge d'Etouars (p.l94). En 1794, La Motte
est exploitée par VALLADE, en 1795, VALLADE, de la forge de la Mothe et entrepreneur de
Bonrecueil, livre 54 pièces d'artillerie (p.l68). En 1772, le Sieur VALLADE est exploitant de
la forge de Jomelières, et M de VALLADE propriétaire de la forge de La Vallade paroisse de
Busserolles sur la Tardoire (p.60).
Pierre VALLADE fils de Pierre VALLADE et de Marie de LAMBERTIE épouse en 1762
Marie GIGNAC (abbé MONDON op.cit. p.363). La famille VALLADE est encore alliée à la
famille BRISSON de Montboyer (PAPILLAUD monographie sur Montboyer), et à la famille
DEREIX qui a donné au pays d'importants maîtres de forges au XVIIIe (Saga Dereix).
Quel est le lien entre le docteur Joseph CHAMBOUNAUD de Chéronnac, et les suivants cités
par le site Geneanet :
Elie CHAMBOUNAUD eut de Elisabeth LECLERC née à Chéronnac, Pierre Auguste
CHAMBOUNAUD (1815-1899) qui épousa le 27-10-1846 Marie Azéma GARRIGOU-
LAGRANGE (1829-1887) née le 12.12.1829 au château de Marval, décédée le 21.02.1887 à
Puy Chevalier de Marval, fille de Thomas-Aubin et de Claire-Marie-Louise DAVID de
LASTOURS, qui ont eu les quatre enfants suivants :
- Claire-Aubine CHAMBOUNAUD (1847-1847),
- Elie-Louis-Aubin CHAMBOUNAUD (1851) épousa 1° Mathilde DUVOISIN-LESSARD,
2° Marie-Madeleine SOULAT,
- Pierre-Henry CHAMBOUNAUD (1852) époux en 1884 de Marie MODENEL née le
14.12.1863 à Ruffec, décédée le 25.04.1940 à Marval, dont deux enfants : Gustave (1886)
époux de Marie-Antoinette PIACOUX dont deux enfants, et Auguste-Pierre-Marie (1895-
1931) magistrat au Maroc, chevalier LH, Croix de guerre, qui époua le 24.05.1919 Marie-
Marguerite DUVOISIN de SOUMAGNAT (1896-1931) fille de Camille (1862) et de Anne
HUG, dont trois enfants : Henry, Guy et Geneviève.
- Elisabeth CHAMBOUNAUD (1853-1927) épousa en janvier 1879 Numa du PLANTIER
(1850-1890) dont deux enfants.
65
Ainsi finit la branche cadette dite de "Montbron" dont il ne reste plus de descendants "du
nom". Les renseignements qui précèdent ont été, pour la plupart, communiqués par Monsieur
Pierre CHATENET, 3, Place Louis Imbach, 49 000 – ANGERS.
Toutefois, je retrouve dans mes papiers une note non datée et sans indication de source :
Branche MARCHADIER descendants du sénéchal de Montbron
Fernand MARCHADIER entrepreneur plâtrier à Angoulême +1914 au Chemin des Dames, X
Henriette LACOMBE de Libourne (pépiniéristes) élevée à Angoulême, cousins ROUSSEL,
D’où
Henri MARCHADIER X Dlle GAMBIER de Puymoyen, dmt à Paris puis retour Angoulême
D’où
Alain MARCHADIER, études à Saint-Paul en 1947 puis Niort, puis Sup de Co Bordeaux, X
Bernadette ? dont deux fils : Laurent MARCHADIER X à Toulouse ?? dont Julien et Benoît,
et Renaud MARCHADIER X à Tours ?? dont Enzo et Andi.
Paul MARCHADIER notaire à Aixe-sur-Vienne X ?? dont Valérie MARCHADIER notaire.
66
RAMEAU DE SAINT-AMANT-DE-BOIXE
Registres d’état civil de St amant de Boixe :
5 vendémiaire an 13 (27 septembre 1804) décès de Jean Nestor M
20 décembre 1836 décès de Marie Fanny Mdécédée le 19 décembre 1836 âgée de 38 ans ( ?).
V - Jean Noël MARCHADIER (1770-1828) sieur des Borderies épx de Marie GASCHET
De leur union sont nés les quatre enfants suivants, dont seuls deux survivront :
Jean Noël, en famille Léon, fils de Noël MARCHADIER (1770-1828) sieur des Borderies,
propriétaire à Saint-Amant-de-Boixe, et de Marie GASCHET (1764-1834), est né à Saint-
Amant-de-Boixe. Sur la date de sa naissance, il y a divergence : 1799 ou 5 aout 1806, ou
encore 13 Messidor An III (1795).
Jean Noël MARCHADIER était propriétaire à Saint-Amant-de-Boixe. Il devait être viticulteur
et distillateur à la suite de son père qui avait investi des fonds importants dans un équipement
de distillation. D'après les archives privées et les pièces de correspondance, il semble avoir
vécu dans une grande gêne matérielle, ayant postulé pour plusieurs emplois dans diverses
entreprises sans jamais conclure. Il survécut en aliénant une grande partie de ses biens propres
puis ceux de sa femme : vente devant Me Robin notaire à Angoulême du 13 novembre 1832
consentie par Jean Noël Marchadier, célibataire, à St Amant de Boixe, à M. Penot François
Louis, propriétaire à Angoulême, d’une maison à Angoulême rue de la Place à Lahard,
moyennant 3.500F dont 3.000F payés et 500F payables dans deux ans du jour de l’acte
(transcription du 19 novembre 1832, Vol 226, n°66).
A son décès, il restait beaucoup de dettes et quelques créances dont certaines, importantes, sur
des liquidations de faillites. Il est vrai que son veuvage précoce avait dû accroître le désordre
de ses affaires.
Il était adjoint au maire de Saint-Amant-de-Boixe à la suite de son oncle BOUNICEAU
(commission du Préfet de la Charente du 09.07.1840). Dans un communiqué de presse, il est
cité parmi les invités au bal donné par l’Empereur de passage à Angoulême vers 1860.
Il est décédé le 9 février 1871 à Saint-Amant-de-Boixe.
Jean Noël MARCHADIER et Marie Eulalie AMIAUD ont eu deux enfants qui sont encore
très jeunes au décès de leur mère : Alcide, 3 ans et Albin quelques mois tout au plus.
Fils de Jean Noël Léon MARCHADIER propriétaire et de Marie Eulalie AMIAUD, il est né à
Saint-Amant-de-Boixe le 11 (12 ?) avril 1840. Sa mère est décédée de fièvre typhoïde huit
mois après sa naissance.
Il est décédé à Bordeaux le 5 juillet 1904.
Albin MARCHADIER fit une carrière de Receveur de 1'Enregistrement.
Georges Auguste Albin MARCHADIER
Fils de Jean Noël Léon propriétaire et Marie Eulalie Amiaud, né à St Amant de Boixe le 11
avril 1840. Décédé le 5 juillet 1904.
Bachelier ès lettre le 21 aout 1858 (Poitiers).
22 janvier 1861 : surnuméraire de l’enregistrement.
3 septembre 1863 : receveur conservateur à Sartène (Corse).
8 septembre 1864 : receveur de 7ème classe à Vico (Corse).
17 juin 1865 : receveur de 6ème classe à Saint-Sulpîce-les-Feuilles.
26 septembre 1866 : receveur de 5ème classe à Aubeterre.
9 juin 1870 : receveur de 4ème classe à Montignac.
5 mai 1874 : receveur de 3ème classe à Montignac.
28 juin 1880 : receveur de 2ème classe à Jonzac.
21 avril 1888 : receveur de 1ère classe à Libourne.
19 septembre 1891 : receveur de 1ère classe à Bordeaux (successions).
21 juillet 1894 : receveur de 1ère classe à Bordeaux (successions).
72
Il épousa à Hiersac le 2 aout 1869 Marie Louise Gaultier née le 10 juillet 1848 à Hiersac,
fille de François notaire à Hiersac, et de Lucie Juin de Faucal –Demonteil. Contrat du 24
aout 1869 reçu Foucaud notaire à Asnières.
D’où deux filles : Valentine et Edith.
Il est décédé à Bordeaux le 5 Juillet 1904.
Suivant contrat du 24 août 1869 reçu FOUCAUD notaire à Asnières, il avait épousé le (2 ?)
25 août 1869 à Hiersac Marie Louise GAULTIER, née à Hiersac le 10 juillet 1848 (1847 ?)
fille de Henry GAULTIER notaire à Hiersac, et de Lucie JUIN de FAUCAL-DEMONTEIL,
d’une famille originaire de Corrèze. Louise GAULTIER est décédée à Libourne le 30 août
1923. De leur union sont nées deux filles : Valentine et Edith.
NOTE
Compte rendu de Presse du mariage de Marie Louise DUFFAU-LAGARROSSE
Mercredi a été célébré en l'église Saint Jean, magnifiquement illuminée et décorée pour la
circonstance, le mariage de Mademoiselle Marie Louise DUFFAU-LAGARROSSE, fille du
regretté Docteur de notre ville, avec Monsieur Fortuné REDAUD, Chef de la Comptabilité de
la Banque de France à Charleville-Mézières.
La bénédiction nuptiale a été donnée par Monsieur l'Abbé MOURLON-GOGUYER,
Chevalier de la Légion d'Honneur, ami des deux familles, qui a fait, en termes d'une haute
distinction et d'une exquise délicatesse, l'éloge bien mérité des deux époux. Pendant la messe
célébrée par Mr l'Abbé PEYNARD, ancien professeur du marié à l'école Montalembert de
Limoges, nous avons eu le plaisir d'entendre la voix toujours si agréable de Madame
CABIDEL et l'archet si harmonieux de Madame P. La quête a été faite par Mesdemoiselles
74
Fils de Jean Noël Léon et de Marie Eulalie Amiaud, ilest né à Saint Amant de Boixe le 15
décembre 1837, baptisé à Angoulême le 12 mai 1850. Il reçut le baptême tardivement, ses
parents n’ayant pas voulu le faire baptiser à sa naissance par un prêtre concordataire.
Bachelier ès lettres 13 décembre 1856.
2 janvier 1858 : Surnuméraire de l’enregistrement.
22 octobre 1862 : receveur de 7ème classe à Rohan Morbihan.
29 octobre 1863 : receveur de 6ème classe à Louroux-Béconnais (M&L)
3 novembre 1864 : receveur de 5ème classe à Aigrefeuille (Ch.inf).
24 mai 1868 : receveur de 4ème classe à Aigrefeuille (Ch.Inf).
1er octobre 1869 : receveur de 3ème classe à St André de Cubzac.
9 novembre 1875 : receveur de 2ème classe à Pauillac.
12 octobre 1878 : receveur de 1ème classe à Lesparre.
4 novembre 1882 : receveur de 1ère classe à Bordeaux (actes judiciaires).
19 janvier 1888 : receveur de 1ère classe à Bordeaux (actes civils).
Il épousa le 25 mai 1869 à Bordeaux Guilhelmine Marie Thérèse Elisabeth Birot-Breuilh, née
à Barbezieux fille de Daniel Joseph, juge au tribunal civil de Bordeaux, et de Aline Guiot-
Desvarennes.
à Solange dans la succession de son père, et provenant du legs de son grand oncle Jean Daniel
BIROT-BREUILH (la maison de Bordeaux avait été acquise par Alcide en remploi de fonds
provenant des successions de sa mère et d'un oncle lointain, ESTACHON de LAGROIX, dont
je n'ai pu retrouver le lien de parenté).
2° Marie-Eulalie-Aline Marchadier.
Elle naît le 07-12-1871 à Saint-André-de-Cubzac. Elle décède 19 jours après sa naissance.
3° Léon-Paul-André Marchadier.
Il naît le 24-05-1873 à Saint-André-de-Cubzac. Il décède en nourrice le 23-08-1873.
Juge suppléant à Oloron-Sainte-Marie (D. 13 février 1906), puis juge au même tribunal (D. 3
août 1909), Procureur de la République à Ruffec, il achève sa carrière comme Vice-Président du
Tribunal civil de Bordeaux.
Service militaire à Montauban au 20ème léger. Sous lieutenant au régiment de Mont-de-Marsan
(D. 30 novembre 1905), lieutenant (D. 30 novembre 1909), il a fait la lère guerre mondiale
comme lieutenant, la seconde (1940), comme commandant. Croix de Guerre, chevalier de la Légion
d’honneur, Officier d’Académie (arrêté du 10 mars 1911).
Résidant à Bordeaux, sa famille séjourne l'été à Breuilh, propriété recueillie dans l'héritage de
Rachel BIROT-BREUILH décédée en l919, fille d'Hégésippe et d’Ernestine de RABAINE,
dont la descendance s'est éteinte. Il est inscrit dans l’Annuaire des chateaux de 1935 comme
propriétaire de Breuilh à Brie-sous-Chalais.
Il épouse le (15.12.1911) 15-01-1912 à Chambon-sur-Vouëze (23), Angelina-Marie-Valérie
MOURLON, fille de Jean-Baptiste-François Mourlon (propriétaire, décédé le 21-06-1910 à
Chambon) et de Marie-Victorine-Gabrielle Goguyer. Elle naît le 30-07-1890 à Chambon. Elle
décède le 31-07-1942 à Bordeaux ; elle est inhumée à Brie-sous-Chalais. Le contrat de mariage est
reçu Ménager Not. à Chambon le 14-01-1912. Le mariage est célébré en présence de Ferdinand
Birot-Breuilh, 66 ans, conseiller à la Cour de cassation, domicilié à Paris, oncle du futur, Léon
Marchadier, 42 ans, conservateur des hypothèques, domicilié à Nogent-sur-Seine, frère du futur,
François Viault, 61 ans, professeur à la faculté de médecine, domicilié à Bordeaux, ami de la future,
Jean-Baptiste Mourlon, 56 ans, directeur de l'enregistrement, domicilié à Tulle, cousin de la
future.
Voici à titre d'anecdote, un article de presse de l'époque :
"Lundi 15 Décembre, a été célébré le mariage de M. André MARCHADIER, Docteur en
Droit, Juge d'Instruction à Oloron-Ste-Marie, fils de M. MARCHADIER, Receveur de
l'Enregistrement à Bordeaux, avec Mlle Valérie MOURLON du Chambon. Le chœur de la
vieille église abbatia1e, orné de tentures et de plantes vertes resplendissait de lumières comme
aux grands jours de fête. La jeune mariée, dont l'élégante toilette nuptiale rehaussait la
distinction et la beauté, a fait son entrée au bras de son grand-père. Le marié donnait le bras à
sa mère. Le mariage a été célébré par le Chanoine GOGUYER, oncle de la mariée, curé de
Ste Valérie de Limoges, bien connu par ses oeuvres sociales, qui a transmis aux époux la
bénédiction Pontificale et leur a adressé une allocution émue où il a rappelé, avec les devoirs
du mariage, les traditions d'honneur de leurs familles également anciennes et estimées. Il était
assisté à l'autel par son neveu M. l'Abbé L. MOURLON. Des chants religieux admirablement
exécutés par Mme R. LATOUR, Mlles DUMAS et G. SOL amies de la mariée, ont rehaussé
l'éclat de la cérémonie. Tendaient gracieusement 1'aumônière, Mlles Cécile MOURLON et
Marie DUPUYLATAT de LA VIERGNE, accompagnées par MM. G. POISSONNIER et A.
MOURLON.
Ont signé à la Mairie et à la Sacristie comme témoins : Pour le marié, son Oncle M. BIROT-
BREUILH ancien Premier Président de la Cour d'Appel de Bordeaux, Conseiller à la Cour de
Cassation, Officier de la Légion d'Honneur, et son frère, M. L. MARCHADIER, Conservateur
des Hypothèques à Nogent. Pour la mariée, son oncle M. B. MOURLON, Directeur de
l'Enregistrement à Tulle, et le Docteur VIAULT, Professeur à la Faculté de Médecine de
Bordeaux, ami de la famille. Remarqué dans le cortège : Mesdames MARCHADIER,
MOURLON-GOGUYER, PICHON de BURY, MM. Léon MARCHADIER, L. de
MASGONTIER, Baptiste MOURLON, Camille MOURLON, Jules et Emile CORNUDEL,
HUGON de MASGONTIER, CHEYRADE, FAUGERON, LATOUR, VILLEBESSEY,
DOUSSAUD, DUMAS, MENAGER, DUBUJADOUX, Mesdemoiselles C. MOURLON,
DUPUYLATAT de LA VIERGNE, NOUHAUD, M. et Th. DUMAS, Germaine SOL,
M. et H. de MASGONTIER, Messieurs GOGUYER-LALANDE, Conservateur des Hypo-
thèques en retraite, BIROT—BREUILH, Léon MARCHADIER, L. de MASGONTIER,
77
Marie-Eulalie-Solange Marchadier. Elle naît le 24-09-1921 à Ruffec (son parrain est Louis de
Masgontier, et sa marraine, Marie Marchadier). Elle épouse le 18-01-1945 (civ. et rel.) à Brie-sous-
Chalais, Charles-Henri-Emile Guinnepain (Ingénieur Agronome et du Génie Rural), fils de Emile
Guinnepain et de Suzanne Jabraud. Il naît le 12-05-1913 à Paris 7 eme. Il décède le 13-12-1991 à Antony. Ils
ont 6 enfants :
1°Louis-Dominique-Marie-André-Emile Guinnepain (Ingénieur Ensia). Il naît le 08-11-1945 à
Guéret. Il épouse le 12-07-1970 à Saint-Georges-de-Luzençon (12), Béatrice-Anne-Marie-Françoise de
Roquemanrel, fille du comte Hughes-Marie-François-Pierre-Melchior de Roquemaurel (ingénieur,
directeur d'usines d'explosifs) et de Charlotte-Marie-Henriette d'Elbreil. Elle naît le 16-05-1946 à La
Bassée. Elle décède le 29-10-2003 à Paris 10ème. Ils ont 4 enfants :
Laurent Guinnepain. Il naît en janvier 1972.
Armelle Guinnepain. Elle naît en septembre 1973.
Marine Guinnepain. Elle naît le 24-01-1977.
Thomas Guinnepain. Il naît en octobre 1982.
2°Jean-Marie-Christian Guinnepain (médecin du travail). Il naît le 05-03-1947 à Paris 16eme. Il
épouse le 27-04-1974 à Bourg-la-Reine(92), Marie-Thérèse-Louise-Henriette Meinier (médecin
dermatologue et allergologue ; chef de service allergologie à l'Institut Pasteur à Paris), fille de Robert
Meinier et de Geneviève Pâtissier. Elle naît le 19-05-1949 à Trévoux. Ils ont 3 enfants :
Anne Guinnepain. Elle naît le 16-05-1975 à Paris. Avocate au barreau de Versailles.
78
(09) le 25 juin 1896, Targon (33) le 16 septembre 1897, Moncontour (86) le 21 août 1901,
Champtoceaux(49) le 23 septembre 1902, Cossé-le-Vivien, Chemillé(49), Songeon (60),
Beaugency(45), puis comme Conservateur des Hypothèques à Nogent-sur-Seine(10) dans une
zone dévastée par la guerre qu’il faut réorganiser, Cosne-sur-Loire(58), Mâcon(71), Périgueux(24),
Libourne(33) et Bordeaux. Il réside alors rue Vergniaud face au Jardin-Public, tout près de la rue
Bardineau où avait vécu la famille de Marie Delol, sa femme. Léon Marchadier, hellénisant et
latiniste, passait pour fin lettré, amateur d'humanités et de librairie, passionné de lecture et
d’antiquités, fouillant les bibliothèques et dépouillant les archives. Ses carnets, qui nous sont
parvenus, abondent en notes sur la littérature, les mœurs, la philosophie, l'histoire. C'est en
collaboration avec son frère André qu'il a rassemblé et compilé de nombreuses notes
généalogiques sur la famille MARCHADIER et les familles alliées.
Léon MARCHADIER et Marie DELOL ont eu cinq enfants :
Elisabeth Marchadier, en famille Lison. Elle naît le 05-07-1950 à Libourne. Elle épouse les 23
à Bordeaux et 31-05-1980 en l'église Saint-Michel de Bordeaux, Michel Jaillet fils de Henri
Jaillet et de Marie Aguirre. Il naît le 08-01-1948 à Saint-Jean-de-Luz. Musicologue, il est
responsable diocésain de musique liturgique. Elisabeth est assistante sociale à la Mutualité Sociale
Agricole de Gironde. Ils ont 3 enfants :
RAMEAU DE BROSSAC
Engagé volontaire en 1824, il poursuit sa carrière militaire comme Officier (1831). Retraité
par ancienneté de services le 16 Décembre 1854. Chevalier de la Légion d'Honneur.
I1 est ensuite Commissaire de la surveillance administrative à la Gare de Lyon à Paris, puis à
la Gare de Bordeaux (Chemins de Fer d'Orléans).
Jean Jules MARCHADIER épousa en premières noces le 23 avril 1844 à Brossac, Marie
Marguerite Rosalie PERIER :
"le 23 avril 1844 à 10H du matin dvt nous... sont comparus en la mairie pour contracter
mariage, d'une part, Mr Jules MARCHADIER, âgé de 38 ans et 5 mois, né à St Amant de
Boixe le 7 novembre 1805, Capitaine au 22e Régiment d'infanterie Légère, actuellement en
garnison à Wissembourg (Bas-Rhin) domicilié audit lieu, et demeurant depuis peu à Brossac,
fils majeur et légitime de Pierre MARCHADIER sans profession, ici présent et consentant, et
demeurant aussi audit bourg de Brossac, et de Dame Marie Antoinette LE COMTE, décédée
à Brossac le 11 novembre 1832, d’autre part, Mademoiselle Marie Marguerite Rosalie
PERIER, sans profession, 27 ans et 8 mois, née à Brossac le 5 août 1816, fille légitime de Mr
Antoine PERRIER, propriétaire, et de Dame Anne Rosalie PERRIER, etc."
Leur contrat de mariage du 13 avril 1844 est reçu FURET notaire à Brossac.
Rosalie était fille de Pierre, alias Antoine PERIER, capitaine en retraite, Chevalier de la
Légion d'Honneur, né le 10 Avril 1770 à Brossac (+23.02.1840, sépult. à Brossac), et soeur de
François Antoine, Receveur de l'Enregistrement (1817-0l.05.l902 Bordeaux, sépulture à
Brossac). Elle est décédée à Alger le 18 Mars 1851, laissant un seul enfant, Marie Cécile Julia
MARCHADIER, dont la notice suit.
93
Jean Jules MARCHADIER épousa en secondes noces vers 1858 à Chaumontet commune de
l’Isle-d’Espagnac, Marie Caroline Joséphine VIENNOT de VAUBLANC, née à Saint-Jean-
d’Angély le 10 juin 1821, fille de Charles Auguste, Comte de VAUBLANC, né à La Ferrière
le 24 août 1783, marié le 13 février 1813 à sa cousine germaine Louise Hyacinthe Cécile de
COURBON de LA ROCHE-COURBON de BLENAC, décédée le 23 décembre 1845, dont il
eut huit enfants, parmi lesquels seule Caroline semble avoir été mariée. Mr de VAUBLANC
habitait l’Isle-d'Espagnac (Cf. LA MORINERIE "la noblesse de Saintonge en 1789").
Caroline de VAUBLANC est décédée au Gond-Pontouvre le 3 décembre 1905 :
"L'an 1905, le 4 Décembre à 4H légales du soir, acte de décès de Marie Caroline Joséphine
VIENOT de VAUBLANC, sans profession, âgée de 84 ans, née à St Jean d'Angély (Chte-Inf.)
le 10 Juin 1821, dmt au Terrier, à l'Asile de la Providence, commune du Gond-Pontouvre, où
elle est décédée en sa demeure, hier soir à 3H légales, ainsi que nous nous en sommes assuré,
veuve de Louis Jules MARCHADIER, fille de Charles Auguste VIENNOT de VAUBLANC et
de Louise Hyacinthe Cécile de LA ROCHE-COURBON de BLENAC, décédés. Dressé par
nous BORDIER Nicolas, Chev. du Mérite agricole, maire ... de la Cne du Gond-Pontouvre,
sur la déclaration de PUYGELIER François jardinier âgé de 36 ans, dmt au Terrier, et de
CHARPENTIER Léonce, Instituteur, Officier d'académie, âgé de 52 ans, dmt à la mairie, non
parents de la défunte".
Jean Jules (Louis) MARCHADIER n'eut donc qu'un seul enfant, né de son premier mariage :
Marie Cécile Julia MARCHADIER, ci après.