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Developpements Limites Cours

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ATS 2018-2019 Développements limités.

Cours

Développements limités
Dans tout le chapitre, α désigne un nombre réel. Les fonctions considérées sont au moins définies sur I ∖ { α } , où I
est un intervalle non réduit à un point contenant α . L'ensemble de définition d'une fonction f sera noté D f .

1 Définitions

1.1 Cas α = 0
Déf. 1 f admet un développement limité (ou D.L.) en 0 d'ordre n, avec n ∈ ℕ , lorsque il existe un polynôme P de degré
n
inférieur ou égal à n tel que pour tout x appartenant à D f , f ( x) = P ( x) + o( x ) .
n
Vocabulaire. P ( x) est appelé « la partie régulière ». o ( x ) est appelé « le reste ».
n n
Autre notation. Le « reste » o ( x ) peut s'écrire x . ϵ( x) avec lim ϵ( x) = 0 . On a donc deux écritures possibles :
x→0

2 n n 2 n n
f ( x) = a 0 + a 1 x + a 2 x + ... a n x + o ( x ) et f ( x) = a 0 + a 1 x + a 2 x + ... a n x + x . ϵ( x) avec lim ϵ( x) = 0 .
x→0

Cas particulier. Un polynôme P de degré p est son propre développement limité en 0 d'ordre n pour n ⩾ p (dans ce
n
cas o ( x ) = 0 ). Pour n < p , la partie régulière du développement limité de P en 0 d'ordre n correspond à la somme
des monômes de P de degrés inférieurs ou égaux à n.

1.2 Cas α quelconque


Déf. 2 f admet un développement limité (ou D.L.) en α d'ordre n, avec n ∈ ℕ , lorsque la fonction g définie
g (h) = f (α + h) admet un développement limité en 0 d'ordre n,

Méthode. Cela correspond à faire le changement de variable x = α + h qui équivaut à h = x − α .

Cq. Un D.L. de f d’ordre n en α s'écrit : f ( x) = a 0 + a 1( x − α) + a 2 ( x − α) + ... + a n ( x − α) + o (( x − α) ) .


2 n n

Rq. La partie régulière peut toujours se développer et s’écrire sous la forme P ( x) = b 0 + b 1 x + b 2 x 2 + ... bn x n . Donc
la signification d'un D.L. dépend surtout de son reste !

Autre écriture. f (α+h) = a 0 + a 1 h + a 2 h2 + ... + a n h n + o ( h n ) .

2 Existence
Th. 1 Si f admet un développement limité d’ordre n alors f admet un développement limité d’ordre m pour m ⩽ n .

Th. 2 f est continue en α (ou est prolongeable par continuité en α ) équivaut à f admet un développement limité
d’ordre 0 en α .

Th. 3 f dérivable en α équivaut à f admet un développement limité d’ordre 1 en α .

Th. 4 Primitivation des D.L. (admis) Soit f une fonction continue au voisinage de α . Si f admet un développement
n
limité d’ordre n en α défini par f ( x) = ∑ a k ( x − α) k + o (( x − α) n) , alors une primitive F de f admet un
k =0
n
( x − α) k + 1
développement limité d’ordre n + 1 en α défini par F ( x) = F (α) + ∑ a k + o (( x − α) n+1 ) .
k =0 k +1

Lycée Louis Rascol 1 Pierre López


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Attention. On ne peut pas « dériver » un D.L.. Cependant si f une fonction dérivable à dérivée continue au voisinage
n
de α et si f admet un développement limité d’ordre n en α défini par f ( x) = ∑ a k ( x − α) k + o (( x − α) n) et si f’
k =0
n
admet un développement limité d’ordre n − 1 alors celui-ci est f ' ( x) = ∑ ak . k .( x − α)k − 1 + o (( x − α)n−1) .
k=1

Th. 5 (formule de Taylor-Young) Soit n un entier naturel. Si f est de classe C au voisinage de α alors f admet un
n

n
f (k )(α)
développement limité d’ordre n en α et celui-ci est f ( x) = ∑ ( x − α) k + o (( x − α)n ) .
k =0 k !
(2 ) ( n)
f (0) 2 f ( 0) n n
Cas particulier. Avec α = 0 , cela donne : f ( x) = f (0) + f ' (0) . x + x + ... + x + o(x ) .
2! n!

Attention. Pas de réciproque. Une fonction peut avoir un développement limité d’ordre 2 sans être deux fois dérivable.

Pté 1 Développements limités usuels


2 3 n
x x x x
1. Pour tout réel x, e x = 1 + + + + .. . + + o ( x n) .
1! 2! 3! n!

2. Pour tout réel x :


3 5 2 p +1 3 5 2 p+1
x x x x x x
sin x = x − + + .. . + (−1) p + o ( x 2 p+ 2) et sh x = x + + + . .. + +o ( x 2 p+ 2) .
3! 5! (2 p +1 )! 3! 5! (2 p+1)!

3. Pour tout réel x :


2 4 6 2p 2 4 6 2p
x x x x x x x x
cos x = 1 − + − + . . . + (−1) p + o ( x 2 p+1 ) et ch x = 1 + + + + .. . + + o ( x 2 p +1) .
2! 4! 6! ( 2 p) ! 2! 4! 6! (2 p )!

1
4. Pour tout réel x différent de 1 : = 1  x  x 2  x 3 .. . .  x n  o  x n  .
1−x
3 5 7 2 p +1
x x x x
Cq. arctan ( x) = x − + − + . .. + (−1 ) p + o( x 2 p +1)
3 5 7 2 p +1
2 3 4 n
x x x x
5. Pour tout réel x supérieur à −1 : ln ( 1 + x) = x − + − + . . . + (−1 ) n−1 + o ( x n) .
2 3 4 n

6. Soit  un réel quelconque. Pour tout réel x supérieur à −1 :

α α ( α−1 ) 2 α( α−1)( α−2 ) 3 α( α−1) .. .( α−n+ 1 ) n n


(1 + x) = 1 + α x + x + x +. .. + x + o(x ) .
2! 3! n!
1 3
Cq. √ 1 + x = 1 + 12 x − 18 x 2 + o( x2 ) ; 1 x 3 4
= 1 − + x2 + o ( x 2) ; arcsin( x) = x + x + o ( x )
√1 + x 2 8 6

3 Propriétés

3.1 Unicité
Pté 2 Si f admet un développement limité d’ordre n en α , alors celui-ci est unique.

3.2 Parité
Pté 3 Si f est paire (resp. impaire) et admet un D.L.. en 0 alors la partie régulière de ce D.L. est paire (resp. impaire).

Attention. Ceci est faux pour un D.L. en .

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3.3 Combinaison linéaire


Pté 4 Soit  un nombre. Si g et h admettent des D.L. d'ordre n en α de parties régulières respectives P et Q alors
g   . h admet un D.L. d'ordre n en α de partie régulière P + λ .Q . Le reste est toujours o (( x−α ) ) .
n

3.4 Produit
Pté 5 Si g et h admettent des D.L. d'ordre n en α alors g . h admet un D.L. d'ordre n en α dont la partie régulière est
la produit des parties régulières des D.L. respectifs d'ordre n en α de g et de h dont on ne garde que les termes de
degrés inférieurs ou égaux à n.

3.5 Composée
Pté 6 Soit une fonction f définie par f  x = g  u  x  . Si g admet un D.L. d'ordre n en 0, si u admet un D.L. d'ordre n
en α et si u tend vers 0 en α alors f admet un D.L. d'ordre n en α . La partie régulière du D.L. de f s'obtient en
remplaçant dans la partie régulière du D.L. de g la variable par la partie régulière du D.L. de u, que l'on développe et
dont on ne garde que les termes de degrés inférieurs ou égaux à n.

Application au quotient. Si f et g admettent des D.L. en 0 d'ordre n et si g 0  ≠ 0 alors f a un D.L. d'ordre n en 0.


g
On l'obtient en écrivant f sous la forme k . 1 .
g 1h

1
Cq. Pour tout réel x différent de π + k π ( k ∈ ℤ ) , tan( x) = x + x 3 + o ( x 4)
2 3

3.6 Application aux équivalents


Pté 7 Si f admet un D.L. en α de partie régulière non nulle alors f est équivalente en α au terme non nul de plus bas
degré en ( x − α ) de sa partie régulière.

Déf. 3 La forme f (α + h) = h p [ a p + a p+1 h + ... + a n hn −p + o (h n− p ) ] où a p ≠ 0 est appelée forme normalisée d'un


D.L..

Pté 8 Si f (α + h) = h [ a p + a p+1 h + ... + a n h ) ] avec a p ≠ 0 alors f (α + h) ∼0 a p . h .


p n −p n− p p
+ o(h

Cq. Localement, le signe d'une fonction est donné par le signe du terme de plus bas de degré de son D.L. en ce point.

Méthode pour étudier une fonction en . Si la fonction f de la variable x est définie au voisinage de , on peut
l'étudier localement en faisant le changement de variable (soit ) et utiliser les D.L. en 0. Ceci s'adapte en
.

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