DMN 4: Sommes, Réels: M M K K M M K K J
DMN 4: Sommes, Réels: M M K K M M K K J
DMN 4: Sommes, Réels: M M K K M M K K J
MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
DM no 4 : Sommes, réels
Ainsi :
n!
∀n ∈ N, bn = (−1)k = n(n − 1) . . . (n − k + 1).
(n − k)!
D’après la formule d’inversion de Pascal, on en déduit que :
m
X m
m!δk (m) = am = (−1)m (−1)p bp
p=0
p
m
m
X
p m
= (−1) (−1) n(n − 1) . . . (n − k + 1)
p=0
p
1
En multipliant par (−1)m , on obtient bien :
m
X
p m
(−1) n(n − 1) . . . (n − k + 1) = (−1)m m!δk (m)
p=0
p
m
p k m
X
3. On effectue une récurence forte bornée. Soit pour tout k ∈ [[0, m]], P(k) la propriété : (−1) p =
p=0
p
(−1)m m!δk (m)
Pour k = 0, cela correspond à l’égalité de la question précédente (pour la même valeur de k) Ainsi, P(0) est
vraie.
m
p i m
X
Soit k ∈ [[1, m]]. On suppose que P(0), . . . , P(k − 1) sont vrais. Ainsi, (−1) p = 0 pour tout i < k. On
p=0
p
en déduit, par combinaison linéaire de telles expressions, que pour tout polynôme Q
m
X m
(−1)p Q(p) =0
p=0
p
m
X m
Or, la somme (−1)j j k−ℓ est nulle, sauf si k − ℓ = m. Comme k 6 m et ℓ > 0, l’égalité k − ℓ = m n’est
j=0
j
possible que si k = m et ℓ = 0. Ainsi
m
j n m 0
X
(−1) bm (n − j) = am n (−1)m (−1)m m! = am m!
j=0
j 0
On obtient donc :
m
1 X j m
am = (−1) bm (n − j)
m! j=0 j
Correction de l’exercice 2 –
2
1. Convergence de la série définissant c
n
X
Soit, pour tout n ∈ N, Sn = 10−k! .
k=0
(a) On peut faire la comparaison de deux manières, soit en rajoutant des termes 10−ℓ manquant entre les termes
présents, soit en majorant chacun des termes 10−k! par 10−k . On obtient alors (en prenant la deuxième
méthode) :
n n
X X 1 − 10−n+1 1 10
∀n ∈ N, 10−k! 6 10−k = 6 = .
1 − 10−1 1 − 10−1 9
k=0 k=0
+∞
X
Ainsi, étant croissante et majorée, (Sn ) est convergente, donc c = 10−k! est bien défini .
k=0
2. Irrationnalité de c
(a) On utilise ici plutôt la première des majorations suggérées dans la première question. Soit n ∈ N, et N > n.
On a alors :
N (N +1)!
X X 1 − 10−(N +1)!+(n+1)!−1 10
10−k! 6 10−ℓ = 10−(n+1)! −1
6 10−(n+1)! · ,
1 − 10 9
k=n+1 ℓ=(n+1)!
d’où finalement,
+∞
X 1
10−k! 6 .
k=n+1
9· 10(n+1)!−1
N
p n! X
10 = c10n! = Sn 10n! + 10n! 10−k! ,
q
k=n+1
donc
10n! q q q
qSn 10n! < p10n! 6 qSn 10n! + = qSn 10n! + = qSn 10n! + .
9 · 10(n+1)!−1 9 · 10(n+1)!−n!−1 9 · 10n·n!−1
q
Comme → 0 lorsque n → 0, on en déduit qu’il existe une valeur de n telle que
9 · 10n·n!−1
q
< 1,
9 · 10n·n!−1
et donc
qSn 10n! < p10n! < qSn 10n! + 1.
Ainsi, l’entier p10n! est strictement encadré entre deux entiers consécutifs (Sn 10n! étant entier comme
somme des entiers 10n!−k! , avec n! − k! > 0). Ceci est impossible.
On en déduit que c est irrationnel .
3. Inégalité des accroissements finis
On peut soit utiliser l’inégalité triangulaire intégrale, soit (si vous ne la connaissez pas) revenir à un encadrement
de f ′ : pour tout x ∈ [a, b],
−M 6 f ′ (x) 6 M,
et par croissance de l’intégrale,
Z b Z b Z b
− M dx 6 f ′ (x) dx 6 M dx, soit: − (b − a)M 6 f (b) − f (a) 6 (b − a)M.
a a a
3
On a bien obtenu
|f (b) − f (a)| 6 M (b − a) soit: |f (b) − f (a)| 6 M |b − a| ,
puisque b − a > 0. Si b < a, on obtient la même chose (il suffit d’inverser le rôle de a et b, et de remarquer que
du fait des valeurs absolues, l’expression est symétrique en a et b), et pour a = b, le résultat est trivial.
4. Théorème de Liouville (approximation diophantienne)
Le but de cette question est de démontrer le théorème de Liouville, s’énonçant ainsi :
(a) Soit E = {deg P | P ∈ Z[X], P 6= 0, P (α) = 0}. C’est un sous-ensemble non vide (car α et algébrique) de
N. D’après la propriété fondamentale de N, E admet un minimum d. Comme d ∈ E, il existe un polynôme
P ∈ Z[X] tel que P 6= 0 et P (α) = 0, de degré minimal, tel que d = deg(P ).
(b) Le polynôme P ne peut pas être constant non nul, donc d 6= 0. Si d = 1, il existe a et b des entiers tels que
aα + b = 0, donc α = − ab , ce qui contredit le fait que α n’est pas rationnel. Ainsi, d > 2 .
(c) Si P admet une racine rationnelle q, on peut factoriser P :
L’équation ad−1 = bd nous assure que ad−1 est rationnel, puis ad−2 = bd−1 + qad−1 est aussi rationnel, puis
également ad−3 = bd−2 + qad−2 etc. Ainsi, le polynôme Q est à coefficients rationnels. Par ailleurs, puisque
P (α) = 0 et (α − q) 6= 0, il vient Q(α) = 0. Ainsi, α est racine d’un polynôme à coefficients rationnels de
degré d − 1. Quitte à multiplier par le ppcm des dénominateurs des coefficients de Q, on obtient donc un
polynôme à coefficients entiers de degré d − 1 dont α est racine, ce qui contredit la minimalité du degré de
P.
Ainsi, P ne peut pas admettre de racine rationnelle .
(d) En reprenant les notations de la question précédente, on a
Xd k Xd
d p d p
q P = q bk = bk pk q d−k .
q q
k=0 k=0
Tous les exposants étant positifs, les termes de cette somme sont tous entiers, donc q d P pq est un entier. Par
ailleurs, q d P pq 6= 0 d’après la question précédente. Par conséquent, q d P pq ∈ Z∗ , donc q d P pq > 1 .
(e) La fonction P ′ est continue sur [α − 1, α + 1] (en tant que fonction polynomiale), donc elle est bornée sur
cet intervalle d’après le résultat admis. Soit M un majorant de |P ′ | sur [α − 1, α + 1].
Soit alors pq ∈ [α − 1, α + 1], (p, q) ∈ Z × N∗ . Alors M est aussi un majorant de P ′ entre α et pq , et P est
dérivable de derivée continue entre ces bornes. Ainsi, d’après l’inégalité des accroissements finis :
P (α) − P p 6 M α − p .
q q
4
p
Ainsi, pour tout nombre rationnel q ∈ [α − 1, α + 1], on obtient :
α − p > 1 .
q M qd
Remarquez la nécessité de choisir M avant α (pour qu’il ne dépende pas de α), et donc de devoir travailler
dans un premier temps dans un intervalle fermé borné [α − 1, α + 1] de longueur fixe. On récupère le cas de
R tout entier dans la question suivante.
1
(f) Posons A = min 1, . Soit (p, q) ∈ Z × N∗ .
M
p
p 1 1
• Si q ∈ [α − 1, α + 1], alors α − >
d
> d
.
q M q Aq
p 1 1
• Sinon, α − > 1 > d > , puisque A 6 1.
q q Aq d
Ainsi, nous venons de démontrer le théorème de Liouville.
5. Transcendance de c
On appelle nombre de Liouville un réel irrationnel x tel que :
pn 1
∀n ∈ N∗ , ∃(pn , qn ) ∈ Z × (N \ {0, 1}) , x −
6 .
qn (qn )n
(a) Supposons que x est algébrique (et non rationnel d’après léhypothèse). Il existe alors d’après le théorème
de
Liouville un entier d et un réel A > 0, qu’on se donne, tels que pour tout (p, q) ∈ Z × N N ∗ , x − pq > qAd .
On se donne également une suite (pn , qn ) telle que dans la définition d’un nombre de Liouville. On a alors,
pour tout n > d,
A x − pn 6 1 = 1 · 1 1 1
d
6 n d n−q
6 d
· n−d ,
(qn ) qn (qn ) (qn ) (qn ) (qn ) 2
et en ne gardant que les termes extrêmes, il vient :
1
∀n > d, A 6 .
2n−d
En passant à la limite dans cette inégalité, on obtient A 6 0, ce qui contredit l’hypothèse A > 0.
Ainsi, un nombre de Liouville est transcendant .
(b) Montrons que c est un nombre de Liouville. On a déjà montré dans la question 2 qu’il est irrationnel.
Par ailleurs, étant donné n ∈ N∗ , l’encadrement obtenu au cours de cette question s’écrivait :
10
Sn 6 c 6 Sn + 10−(n+1)! .
9
pn
Comme 10n! Sn est entier, on peut écrire Sn = qn , où pn ∈ Z, et qn = 10n! > 2. On a alors
pn 1 1 1 1
06c− 6 = n· 6 n.
qn 9 · 10n!(n+1)−1 qn 9 · 10n!−1 qn
Correction du problème 1 –
(x1 , . . . , xℓ ) ∼t (x1 , . . . , xℓ )
d’où la reflexivité.
5
• Si (x1 , . . . , xℓ ) ∼t (y1 , . . . , yℓ ), on obtient la seconde suite à partir de la première en itérant une permutation
circulaire. Comme une itération de ℓ permutations circulaires nous redonne la suite initiale, on peut supposer
qu’on obtient (y1 , . . . , yℓ ) en effectuant k pemutations circulaires, pour k ∈ [[0, ℓ − 1]]. Alors on passe de
(y1 , . . . , yℓ ) à (x1 , . . . , xℓ ) en effectuant ℓ − k permutations circulaires, d’où la symétrie de ∼t .
• Si (x1 , . . . , xℓ ) ∼t (y1 , . . . , yℓ ) et (y1 , . . . , yℓ ) ∼t (z1 , . . . , zℓ ), on passe de (x1 , . . . , xℓ ) à (y1 , . . . , yℓ ) par un
certain nombre i de permutations circulaires, et de (y1 , . . . , yℓ ) à (z1 , . . . , zℓ ) par j permutations circulaires.
On passe donc de (x1 , . . . , xℓ ) à (z1 , . . . , zℓ ) en effectuant i + j permutations circulaires, d’où la transitivité.
Ainsi, ∼t est une relation d’équivalence .
2. (a) Les différentes parts étant disjointes, et d’union E, on a :
n
X n
X X k
X
k
G
ni = |Pk | = |Pj | =
Pj = |[[1, n]]| = n.
i=1 i=1 j||Pj |=i j=1 j=1
n
X
Ainsi, ini = n
i=1
(b) Pour chaque part de la partition, de longueur i, le nombre de couples (x1 , . . . , xi ) d’éléments distincts est
égal à i! (c’est une permutation des i éléments de la part). Par ailleurs, i éléments différents représentent
une même classe d’équivalence pour ∼t (les i éléments obtenus en permutant circulairement) ; en d’autre
terme, chaque classe d’équivalence a un cardinal égal à i. Ainsi, le nombre de classes est i!i , à savoir (i − 1)!.
En effectuant cela sur toutes les parts de la partition, sachant qu’il y a ni parts de taille i, le nombre de
Qn
rangements en cycle de support P est i=0 ((i − 1)!)
ni
.
(c) Il s’agit de trouver le nombre de partitions dont les parts ont des tailles données (ni parts de taille i).
On commence par le choix d’une partition ordonnée : le nombre de façons d’effectuer ce choix est égal au
coefficient multinomial
n!
,
(1!)n1 (2!)n1 · · · (n!)nn
par définition même du coefficient multinomial, et par expression par des factorielles de ce coefficient. On
oublie ensuite l’ordre des parts. Les parts de longueurs différentes restent discernables, en revanche, les ni
parts de même longueur peuvent être permutées entre elles de (ni )! façons. Ainsi, pour éviter les redondances
dans le choix de la partition, il faut diviser par le nombre de façons de permuter ces parts. On obtient donc
le nombre de rangements en cycles de longueurs fixées :
n!
n
Y
((i!)ni ni !)
i=0
On obtient donc le nombre de rangements en cycles de longueurs données en multipliant le nombre de parti-
tions par le nombre de rangements obtenus pour une partition donnée. Après simplification des factorielles,
on obtientun nombre égal à
n!
n .
Y
ni
(i ni !)
i=0
3. (a) Soit P le support du rangement cyclique. Tout x de [[1, n]] est dans une unique part de P, donc dans un
unique cycle. Ainsi, tout x a un successeur, et un seul (puisqu’il n’appartient pas à deux cycles différents).
On en déduit que σC est bien défini.
(b) On peut définir de la même façon la notion de prédécesseur de x (l’élément qui précède dans l’unique cycle
contenant x). On définit alors τC l’application de [[1, n]] dans [[1, n]] associant à x sont prédécesseur. Cette
application est bien définie également, et de façon évidente, σc et τC sont réciproques l’une de l’autre. Ainsi,
σC est une bijection de [[1, n]], dans [[1, n]] ; Autrement dit : σC ∈ Sn .
(c) Soit C et D deux rangements cycliques tels que σC = σD . Étant donné x, le cycle de x dans C est entièrement
déterminé par σc en prenant les images successives de x par σD itéré : on trouve son successeur, puis le
6
suivant, etc., jusqu’à retomber sur x lorsqu’on a fait le tour du cycle. Ainsi, la donnée de σC permet de
retrouver tous les cycles, en partant de chacun des éléments de [[1, n]]. Par conséquent, l’égalité σC = σD
implique C = D. On en déduit que Φ est injective .
4. Étant donnée une permutation σ, on obtient une décomposition en cycles de la façon suivante : partant d’un
élément x de [[1, n]], on prend ses images successives. Comme il y a un nombre fini d’images possibles, la suite des
images obtenues n’est pas constituée d’éléments deux à deux distincts. Prenant y le premier terme qui se répète
dans la succession des images de x, on a alors nécessairement y = x. En effet, sinon, la première apparition de y
dans la suite donne un entier i > 0 tel que y = f i (x), et la seconde donne j > i tel que f j (x) = 0. Comme f est
injective, on aurait alors f i−1 (x) = f j−1 (x), et y ne serait pas la première répétition obtenue.
Ainsi, partant d’un x quelconque, en prenant les images successives de x par σ, on finit par retomber sur x. Les
images successives de x, rangées cycliquement dans l’ordre d’itération de σ, fournissent un cycle. Tout élément
y de ce cycle (donc s’écrivant f i (x)) définiera alors le même cycle.
Un élément z n’étant pas dans le cycle de x définit un cycle disjoint. En effet, si tel n’est pas le cas, soit t la
première image successive de z par σ appartenant au cycle de x. Cet élément t aurait un antécédent par σ dans
le cycle de z, n’appartenant pas au cycle de x (par minimalité de t), et un antécédent appartenant au cycle de
x (son prédécesseur, avec la terminologie utilisée plus haut). Ceci contredit l’injectivité de σ.
En considérant tous les cycles issus de chacun des éléments de [[1, n]], on obtient donc un ensemble de cycles
à supports disjoints 2 à 2, d’union totale [[1, n]] (puisque chaque x appartient à son propre cycle), chaque part
étant non vide (même justification). Cela correspond bien à la notion de rangement d’entiers dans des cycles tel
que défini plus haut.
De façon assez évidente, en appelant C ce rangement cyclique, on a σ = σC = Φ(C).
Ainsi, Φ est surjective. Étant aussi injective, Φ est bijective .
Remarque : On vient de montrer que toute permutation se décompose en cycles à supports deux à deux disjoints, et
ceci de façon unique. C’est ce qu’on appelle la décomposition en cycles disjoints, ou la décomposition cyclique d’une
permutation σ. La donnée des tailles des cycles est appelée type cyclique d’une permutation. Il s’agit d’une partition de
l’entier n (une suite croissante finie d’entiers strictement positifs de somme n). On peut montrer que deux partitions
sont conjuguées (notion définie dans un exemple du cours) si et seulement si elles ont même type cyclique. Ainsi, le
type cyclique permet de classer les permutations suivant leurs classes de conjugaison.
En général, on aborde le problème dans l’autre sens, en partant des permutations, et non des rangements cycliques tels
qu’on les a définis ici.
1. Premières propriétés
" #
n
(a) Les cycles devant être de longueur au moins 1, on ne peut pas avoir plus de n cycles. Ainsi, si k > n, =0,
k
( )
n
Même justification pour = 0 si k > n , les parts d’une partition devant être non vides.
k
" #
2
(b) • Cas (2, 1) : il n’y a qu’une façon de ranger 2 entiers dans 1 cycle : [1, 2]. Ainsi, =1
1
" #
2
• Cas (2, 2) : il n’y a qu’une façon de ranger 2 entiers dans 2 cycles : {[1], [2]}. Ainsi, =1
2
" #
3
• Cas (3, 1) : il y a 2 façons de ranger 3 entiers dans 1 cycle : [1, 2, 3] et [1, 3, 2]. Ainsi, =2
1
• Cas (3, 2) : il y a 3 façons de ranger 3 entiers dans 2 cycles : {[1], [2, 3]}, {[2], [1, 3]} et {[3], [1, 2]}. Ainsi,
" #
3
=3
2
7
" #
3
• Cas (3, 3) : il n’y a qu’une façon de ranger 3 entiers dans 3 cycles : {[1], [2], [3]}. Ainsi, =1
3
(c) Pour ranger n éléments dans un seul cycle, on se fixe un élément de départ quelconque, par exemple 1, puis
on choisit son successeur parmi les autres (n − 1 possibilité), puis le successeur de son successeur (n − 2
possibilités) etc, jusqu’au dernier élément. Le sucesseur de ce dernier élément sera alors 1, ce qui fermera
" #
n
la boucle. Il y a donc (n − 1)! rangements possibles : = (n − 1)!
1
(d) Une partition à deux parts est entièrement déterminé par le choix de la part contenant 1 (l’autre part sera
son complémentaire). Cette part ne peut pas être vide (elle contient 1), mais ne doit pas non plus être égale
à [[1, n]] (sinon la deuxième part est vide. Il s’agit donc du choix d’un sous-ensemble queconque de [[2, n]]
(les élements de cette part autres que 1), à l’exception de [[2, n]] tout entier ; il y en a donc 2n−1 − 1. On
( )
n
obtient ainsi : = 2n−1 − 1.
2
( )
n
(e) • Il existe une unique partition en n parts, formée de l’ensemble des n singletons possibles. Ainsi =1
n
• Pour cette unique partition, pour chaque part (égale à un singleton), il y a un unique cycle correspondant.
" #
n
Ainsi, =1.
n
(f) • Une partition en n − 1 part de [[1, n]] est nécessairement constituée d’une part de cardinal 2, et de n − 2
parts de cardinal 1. Le choix d’une telle partition est entièrement donné par le choix de la part de taille
2 : les autres parts sont alor tous les singletons formés par les élémets restants. Le choix de la part 2
( )
n n
étant le choix d’un sous-ensemble à 2 éléments, il vient : = .
n−1 2
• Les parts de taille 1 et 2 ne pouvant chacune être ordonnées cycliquement que d’une manière, on a alors
" # ( )
n n n
aussi = = .
n−1 n−1 2
(g) • L’application qui à un rangement cyclique associe le support de ce rangement est surjectif de l’ensemble
des rangements en k cycles vers l’ensemble des partitions à k parts. Ainsi, cela donne l’inégalité sur les
" # ( )
n n
cardinaux : >
k k
• Cette application n’est une bijection que si toute partition considéréé possède un unique antécédent, donc
s’il y a une unique façon de ranger cycliquement les éléments dans les parts de toutes les partitions, donc
si et seulement les parts de toutes les partitions considérées sont le longueur 1 ou 2. C’est le cas si k = n
ou k = n − 1 (le cas k > n étant dégénéré, la propriété étant alors aussi vraie), mais dès que k < n − 1,
il existe des partitions à k parts ayant des parts de taille au moins 3
" # ( )
n n
Par caractérisation de la bijectivité pour des ensembles finis, on obtient = ssi k > n − 1 .
k k
n
" #
X n
(h) En triant les rangements cycliques des entiers [[1, n]] suivant le nombre de cycles, la somme est
k=0
k
égale au nombre total de rangements cycliques, c’est-à-dire au nombre de permutations de [[1, n]], d’après
la bijection Φ donnée dans la partie I. Ainsi,
n
" #
X n
= n!
k=0
k
8
(a) On profite de l’indication de la question suivante, qu’on adapte à la situation. On trie les partitions en k
parts suivant que {n} en est une part ou non.
• Les partitions telles que {n} en est une part sont obtenues ( en)prenant une partition en k − 1 parts de
n−1
[[1, n − 1]], et en y ajoutant la part {n}. Il y en a donc .
k−1
• les partitions telles que {n} ne soient pas une part sont obtenues en prenant une partition à k parts de
[[1, n − 1]], et en ajoutant n à l’une des parts de cette partition. Puisqu’en enlevant n on rerouve alors la
partition initiale, il ne peut pas y avoir de doublon (on ne peut pas trouver la même partition de [[1, n]] à
partir de 2 partitions différentes de [[1, n − 1]]. Ainsi, chaque partition en k parts de [[1, n − 1]] permettant
de définir k partitions en k parts de [[1, n]] (le choix de la part à laquelle
( )on ajoute n), le nombre de
n−1
partitions de [[1, n]] telles que {n} n’en est pas une part est égal à k .
k
On a donc bien obtenu, pour tout n > 2 et k ∈ [[1, n]] :
( ) ( ) ( )
n n−1 n−1
=k +
k k k−1
(b) On trie de même les rangements cycliques suivante que [n] en est un cycle ou non :
• Si [n] en est un cycle, il reste à determiner
" les
# autres cycles, donc à choisir un rangement en k − 1 cycles
n−1
de [[1, n − 1]], ce qui peut se faire de façons.
k−1
• Les rangements en k cycles tels que [n] n’en est pas un cycle peuvent être obtenus en commençant par
choisir un rangement en k cycles de [[1, n − 1]], puis à insérer n dans un des cycles. Repérer l’endroit où
insérer n dans un sycle revient à choisir son prédecesseur (on l’insère alors après lui, dans le même cycle).
Il y a n − 1 prédécesseurs
" possibles.
# Ainsi, le nombre de rangements en k cycles tels que [n] n’en est pas
n−1
un cycle est (n − 1)
k−1
Cela donne bien la formule, pour tout n > 2, et pour tout k ∈ [[1, n]] :
" # " # " #
n n−1 n−1
= (n − 1) + .
k k k−1
n
( )
n
X n
x = xk ,
k=1
k
n+1 n
( ) ( )
X n k
X n
= k x + xk+1
k=1
k k=0
k
n
( )
X n
kxk + xk+1 ,
=
k=1
k
9
les deux termes absents étant nuls. Or,
Ainsi,
n
( ) ( )
X
n+1 n+1 k
X n
k=1 x =x xk = xn+1 ,
k k=1
k
d’après l’hypothèse de récurrence. D’où P(n + 1).
• D’après le principe de récurrence, on en déduit que P(n) est vraie pour tout n ∈ N∗ .
(b) Pour x = n, on obtient :
n
( )
n
X n! n
n = .
(n − k)! k
k=1
Interprétons combinatoirement cette égalité :
• nn compte le nombre d’applications de [[1, n]] dans lui-même.
• On peut trier ces applications suivant le cardinal de leur image. Ce tri donnera une partition de [[1, n]][[1,n]],
nous permettant d’obtenir la somme de droite. En effet, une application d’imagedecardinal k est en-
n
tièrement et uniquement déterminée par le choix des k éléments de son image (de façons possibles),
k
puis le choix des antécédents de ces images. Le choix de ces antécédents détermine une partition en k
parts de l’ensemble initial, chaque part correspondant à l’ensemble( ) des antécédents d’un des éléments de
n
l’image. Une fois le choix d’une telle partition effectué (de façons possibles), il reste à associer à
k
chaque part de la partition son image, donc à choisir une bijection de l’ensemble des parts de la partition
vers l’image. ce choix peut se faire de k! façons possibles.
Ainsi, le nombre d’applications de [[1, n]] vers [[1, n]] dont l’image est de cardinal k est
( ) ( )
n n n! n
k! = .
k k (n − k)! k
Interprétons combinatoirement
( ) cette formule.
n
• Multiplier par k! revient à considérer des partitions ordonnées à k parts (donc un k-uplet de sous-
k
ensembles au lieu d’un ensemble de sous-ensembles).
• On cherche à comparer les partitions ordonnées ayant un nombre pair de part et celles ayant un nombre
impair de parts. Pour cela on construit une fonction Φ définie sur les partitions ordonnées de la façon
suivante :
∗ On recherche le plus petit entier i tel la i-ième part de la partition ne soit pas égale à {i}.
∗ Si {i} est part de la partition, on fusionne cette part et la part précédente. Ceci est toujours possible
car si i = 1, {1} n’est pas la première part, par choix de i, et si i 6= 1, {i} ne peut pas non plus être la
première part (sinon {1} n’étant la première part, on aurait choisi i = 1)
∗ Si {i} n’est pas une part de la partition, on dissocie la part P contenant i en 2 parts , insérées à
l’endroit de P , dans l’ordre suivant : P \ {i}, puis {i}.
On peut tout d’abord remarquer que cette application est définie sur toute partition, sauf pour la partition
P0 constituée uniquement de singletons rangés dans l’ordre croissant(il n’y a pas de choix de i convenable).
C’est de là que viendra le terme de gauche.
Par ailleurs, Φ est une involution (c’est-à-dire Φ ◦ Φ = id) :
10
∗ Pour commencer, la partition problématique P0 constituée uniquement de singletons dans l’ordre n’est
pas dans l’image de Φ : en effet, cela ne serait possible qu’en partant de la partition dont une des parts
est {k, k + 1}, mais dans ce cas, les parts précédentes seraient les singletons dans l’ordre, et la valeur
de i servant à construire Φ serait i = k. La part {k, k + 1} serait alors remplacéée par les deux parts
{k + 1} et {k} dans cet ordre, et on n’obtient donc pas la partition P0 .
∗ Si initialement {i} est part de la partition P , après avoir appliqué Φ, i sera toujours le plus petit entier
tel que la i-ième part de P est distincte de {i}. Donc réappliquer Φ se fait avec la même valeur de i,
et rétablit la situation initiale
∗ Si initialement {i} n’est pas part de la partition P , alors les i − 1 premières parts sont les singletons
{1}, . . . , {i − 1}. Comme en séparant la part contenant i en 2 parts, on range {i} en deuxième, il y a au
moins une part supplémentaire s’insérant entre les i − 1 premières parts et la part {i}, donc {i} n’est
pas en position i. Ainsi, i est ici encore le plus petit entier tel que la i-ième part de P soit distincte de
{i}. On réapplique donc Φ avec le même entier i, ce qui, ici encore, rétablit la situation initiale.
• Ainsi Φ changeant la parité, en se restraignant aux partitions distinctes de P0 , Φ est une bijection des
partitions ordonnées ayant un nombre pair de parts vers les partitions ordonnées ayant un nombre impair
de parts. En faisant une somme alternée des cardinaux de ces ensembles, il ne reste au bout que l’unique
partition P0 , fournissant le terme de gauche.
On a bien obtenu combinatoirement :
n
( )
n
X
k n
(−1) = (−1) k! .
k=1
k
n
" #
n
X n k
x = x
k=1
k
à savoir P(n + 1)
• D’après le principe de récurrence, P(n) est vraie pour tout n ∈ N∗ .
Pour x = 1, on retrouve :
n
" #
X n
n! = ,
k=1
k
formule traduisant l’existence et l’unicité d’une décomposition cyclique de toute permutation.
(e) On a, pour tout x ∈ R :
11
Ainsi, d’après la question précédente :
n
" #
n n
X
n n n
x = (−1) (−x) = (−1) (−x)k ,
k=1
k
et donc : " #
n
X
n n
x = (−1)n−k xk .
k=1
k
(f) On utilise le fait que (X n )n∈N est une famille « libre », c’est à dire que si
n
X n
X
λi X n = µi X n ,
i=0 i=0
alors pour tout i ∈ [[0, n]], λi = µi . Cela se démontre facilement par récurrence, en identifiant les monômes
de plus haut degré (issus de X n ).
On a alors, en combinant les questions (a) et (e) :
n X k n n
" # ( ) " # ( )!
n
X n n−k k X X n k
X = (−1) Xm = (−1) n−k
X m.
k=1 m=1
k m m=1 k=m
k m
D’après la remarque précédente, on peut faire une identification des coefficients, qui nous donne :
n
" #( )
X n k 1 si m = n
(−1)n−k =
k=m
k m 0 sinon.
traduit le fait que pour choisir une partition à m + 1 parts de [[1, n + 1]], on commence par choisir la part
de 1, en complétant cette part par un nombre
n− k d’entiers différents de 1, pour k de 0 à n. Cela laisse
n n
un nombre de possibilités égal à = . On choisit ensuite les m autres parts sur l’ensemble des
n−k k( )
k
k éléments restants, ce qui donne le coefficient . On peut ensuite se dispenser des indices k < m, le
m
nombre de Stirling associé étant nul dans ce cas.
( )
n ℓ+m
(b) La quantité correspond au nombre se sélections de ℓ parts d’une partition à ℓ + m parts
ℓ+m ℓ
de [[1, n]], autrement dit au nombre de façons de choisir ℓ + m parts, réparties en 2 paquets, l’un de ℓ parts,
l’autre de m parts.
Dans la somme de droite, on commence par faire les deux paquets, en répartissant les entiers de [[1, n]] : k
dans un paquet, n − k dans l’autre. On partitionne ensuite le premier paquet en ℓ parts puis le deuxième
paquet. On obtient bien la même description que pour le terme de gauche. D’où la formule :
n
( ) X ( )( )
n ℓ+m k n−k n
∀(m, n, ℓ) ∈ (N∗ )3 , = .
ℓ+m ℓ ℓ m k
k=1
De façon plus imagée, on dispose de n fleurs, et on doit en faire ℓ bouquets à envoyer dans la ville A, et
m à envoyer dans la ville B. Le terme de gauche consiste à faire d’abord les m + ℓ bouquets, puis à les
répartir dans deux camionnettes ; le terme de droite consiste à partager les fleurs globalement entre les deux
camionnettes, puis à l’interieur de chaque camionnette, à faire le nombre de bouquets nécessaires.
12