Memoire Master de Mme Wahiba Boukhari Finale
Memoire Master de Mme Wahiba Boukhari Finale
Memoire Master de Mme Wahiba Boukhari Finale
THEME
Présenté par :
BOUKHARI Wahiba
Soutenu publiquement :
Le 07/07/2021
Devant le jury :
M. SENOUSSI Abdelhakim Président Pr.UKM Ouargla
M. CHEHMA Abdelmadjid Promoteur Pr.UKM Ouargla
M. HUGUENIN Johann Co-Promoteur Dir.Rech CIRAD Monpellier
M. OULAD BELKHIR Amar Examinateur M.C. « B »UKM Ouargla
Et
Cette étude a pour but d'analyser les déplacements des troupeaux des chameliers réalisés dans le
temps, et de caractériser les territoires de parcours utilisés grâce à la mobilité tels que définis par les
itinéraires des transhumances. Elle a aussi pour objectif de redéfinir la place des élevages camelins
dans la société et le territoire. Cela permet de comprendre la dynamique des déplacements des
cheptels des chameliers .Pour ce faire, nous avons procéder à des enquêtes (entretiens/
questionnaires) auprès de 187 chameliers sur deux grandes zones (Ouargla et Touggourt),
conjuguées à des sorties sur terrain. Lors des observations de terrain nous avons relevé, avec un
GPS, les coordonnées géo-référencées de 86 parcours dont 62 parcours fréquentés par les animaux
des chameliers de la zone de Ouargla et 24 par des animaux des chameliers de Touggourt. Il a été
aussi relevé les coordonnées géographiques de 91 puits pastoraux situés à proximité des parcours à
une distance comprise de 3et12km.
La mobilité des troupeaux s’est transformée au cours du temps, elle prend deux formes principales :
la transhumance sur des distances qui peuvent aller de quelques kilomètres à plusieurs centaines de
kilomètres et le nomadisme. A cet effet, la majorité des chameliers enquêtés, soit 96,3 %, peuvent
être qualifiés de transhumants, les 3, 7 % de chameliers qui restent sont qualifiés de nomades. En
plus, 62 % des chameliers enquêtés préfèrent le système semi-gardé et 38 %pratiquent le système
gardé.
Mots-clés: Système d’élevage, Mobilité, Chamelier, Parcours, Point d'eau, Ouargla, Touggourt,
Abstract
The aim of the present study is to analyse the movements of cameleers, over time and to
characterise the territories of mobility as defined by the transhumance routes, with particular
emphasis on redefining the place that camel breeders occupy in the territory and understanding the
dynamics of cameleer's movements. To do this, we conducted surveys of 187 camel riders in two
large areas (Ouargla and Touggourt), combined with field trips. Through the results obtained, we
have identified and geo-referenced 86 courses including 62 courses frequented by the camel
cameleers of the Ouargla area and 24 by the camel cameleers of Touggourt; in addition to 91 pastoral
wells located near the routes at a distance of between 3 and 12 km.
The mobility of herds has changed over time, taking two main forms: transhumance over
distances ranging from a few kilometres to several hundred kilometres, and nomadism. To this end,
the majority of the cameleers surveyed, 96.3%, can be qualified as transhumants, while there maining
3.7% of cameleers are qualified as nomads. In addition, 62% of the cameleers surveyed prefer the
semi-guarded system and 38% practice the guarded system.
Keywords: Farming system, Mobility, Cameleers, Rangelands, Water Point, Ouargla, Touggourt.
ملخص
تهدف هذه الدراسة إلى تحليل تحركات األبالة على مر الزمن ووصف مراعي التنقل على النحو الذي تحدده طرق النقل،
مع التأكيد بشكل خاص على إعادة تعريف المكان الذي يحتله مربو الجمال في األرض وفهم ديناميكيات حركات قطعان الجمال.
وللقيام بذلك ،قمنا بإجراء دراسات استقصائية لـ 781أبالة في منطقتين كبيرتين (ورقلة وتقرت) ،إلى جانب الخرجات الميدانية .ومن
خالل النتائج التي تم الحصول عليها ،حددنا 88مرعى ،منها 86مرعى يرتادها مربوا الجمال في منطقة ورقلة و 62مرعى بمنطقة
تقرت ،باإلضافة إلى 17بئرا رعوية تقع بالقرب من المراعي على مسافة بين 3و 76كم
تغير تحركات قطعان الجمال بمرور الوقت ،فأخذت شكلين رئيسيين :النظام الرعوي الشبه مستقر للقطعان لمسافات تتراوح بين
بضعة كيلومترات وعدة مئات من الكيلومترات ،ونظام ترحال القبيلة .ولتحقيق هذه الغاية ،فإن أغلب األبالة الذين شملهم االستطالع،
الذين بلغ تعميمهم ،%1863يمكن تأهيلهم باعتبارهم رحالة شبه مستقرين ،في حين أن نسبة الـ %361المتبقية من األبالة مؤهلون
باعتبارهم البدو الرحل .فضالً عن ذلك فإن %86من األبالة الذين شملهم االستطالع يفضلون النظام نصف المسروح ،و%38
يمارسون هذا النظام المسروح .
الكلمات المفاتيح :نظام التربية ،الحركة ،األبالة ،المرعى ،نقطة مائية ،ورقلة ،تقرت
Table des matières
Introduction
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Introduction
d’élevage capable de valoriser ces vastes surfaces désertiques, tout en préservant cet écosystème très
fragile.
Les systèmes d’élevage camelins ont dû se métamorphosés en raison de : la quasi disparition
de la fonction de bât avec l’arrivée de la motorisation, de diverses politiques publiques
(sédentarisation des nomades, programme de développement agricole et rural, attribution d’orge aux
éleveurs…), de la scolarisation, de l’évolution de l’habitat, des modifications du contexte socio-
économiques qu’a connu le milieu saharien (travail dans le secteur pétrolier et secteur des services),
de la concurrence de produits alimentaires extérieurs sur les marchés locaux, du changement de
régime climatique (pluies devenues encore plus irrégulières avec des évènements pluvieux courts
mais violent). Il en résulte une orientation de l'élevage camelin vers la production de viande (et plus
modestement de lait pour la vente). Les systèmes d’élevage pastoraux et agro-pastoraux
méditerranéens sont marqués par la mobilité des hommes et des troupeaux et par l’usage de territoires
collectifs (Bourbouze, 2006) ont été amené à s’adapter à cet ensemble de perturbations et
changements.
La question centrale de cette étude peut s’énoncer, de cette manière : Ces transformations
des pratiques de l’élevage en lien avec les déplacements de troupeaux relèvent de quels rôles ou
logiques pour le système d’élevage, le territoire et ses ressources ? Très peu d’études ont été faites
sur la fréquentation temporelle des parcours sahariens par des troupeaux camelins de ces nouveaux
systèmes d’élevage.
L'objectif est d’identifier et analyser les déplacements des troupeaux camelins dans le temps,
afin aussi de déceler comment et pourquoi les chameliers avec leurs bergers ont fait évoluer les modes
de déplacements. Nous soulignons l’importance à déceler à partir des pratiques observées et des
paroles des chameliers la redéfinition de la place que les éleveurs camelins occupent dans le territoire
et la compréhension de la dynamique des déplacements des chameliers.
Pour se faire, nous avons procéder à des enquêtes avec les chameliers sur deux grandes zones
(Ouargla et Touggourt), conjuguées à des sorties sur terrain pour observer et géo référencier les
parcours et les points d’eaux.
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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
Chapitre I : Matériels et méthodes
I.1.Approche méthodologique
La démarche méthodologique adoptée est illustrée dans la figure 1.
Recherche bibliographique
Objectifs : Outils :
-la compréhension de la dynamique des - Statistiques, rapports, ouvrages et
déplacements des chameliers mémoires sur l’élevage camelin
-la prise en compte de la variabilité des -Pré-enquête auprès de personnes
comportements à travers plusieurs ressources.
parcours
-Touggourt -Ouargla
-Temacine -Sidi Khouiled
-Megarine -N'Goussa
-ElHadjira -Hassi Messaoud
-Taibet -El Borma
Conclusion
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Chapitre I : Matériels et méthodes
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Chapitre I : Matériels et méthodes
100 km
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Chapitre I : Matériels et méthodes
I.3.2.Climat
Le Sahara algérien a un climat hyper aride, caractérisé par une faiblesse et irrégularité de la
précipitation. Il est froid et sec en hiver, chaud et sec en été avec des écarts intra et inter-journaliers
des températures. Le Sahara se caractérise également par une forte luminosité et des vents saisonniers
dominants. Pour étayer les données climatiques à savoir ; la précipitation et la température, nous
avons fait une synthèse couvrant une période de 30 ans du 1991-2020
I.3.2.1.Précipitation
Les précipitations dans les zones sahariennes sont faibles et rares. La répartition annuelle est
irrégulière et dans certains elle provoque des pluies torrentielles (figure 3).
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Chapitre I : Matériels et méthodes
I.3.2.2.Températures
La température est le facteur climatique le plus important (Dreux, 1980).
La région d'étude (Ouargla et Touggourt) est une partie du Sahara qui présente de grands écarts de
température (figure 4).
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Chapitre I : Matériels et méthodes
Les enquêtes de terrain se sont étalées sur une période de cinq mois (de Janvier à Mai
2021). Les entretiens avec les chameliers ont eu lieu sur parcours (dans les Subdivisions de
l’agricoles).
La collecte de données comprend :
- Les réponses des enquêtés,
- Les enregistrements audiovisuels,
- Les photos avec leurs commentaires,
- Les observations directes,
- Les repérages de géo localisation (coordonnées GPS)
- Des informations complémentaires recueillies auprès des personnes ressources.
Les principaux acteurs que nous avons sollicités relèvent des institutions technico-
administratives suivantes : la Direction des Services Agricoles (Inspection vétérinaire, Services des
statistiques agricoles et Subdivisions de l’Agriculture) et la Chambre de l’Agriculture de la wilaya
d'Ouargla, ainsi que des Présidents d’associations/groupements. Ainsi nous avons pu obtenir une
vision globale sur l’activité cameline de nos zones d’étude.
En parallèle au travail portant sur les enquêtes, nous avons effectué des sorties ciblées sur
les terrains des principaux parcours et points d'eau cités par les chameliers afin de les géo-référencier,
et d'inventorier les espèces spontanées broutées par les dromadaires.
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CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES DES ÉLEVEURS ENQUÊTÉS
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Chapitre II : Caractéristiques des éleveurs enquêtés
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Chapitre II : Caractéristiques des éleveurs enquêtés
Figure 6: Répartition des chameliers enquêtés par niveau d’instruction des chameliers.
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Chapitre II : Caractéristiques des éleveurs enquêtés
II.3-Modes de vie
Deux modes de vie (à savoir nomadisme, semi-nomadisme) sont représentés en proportion
variables avec une prédominance du mode semi-nomade.
La majorité des chameliers enquêtés soit 96,3 % peuvent être qualifiés de semi-nomades ou
transhumants, mariés et pères d’enfants Ils préfèrent ne plus impliquer les membres de la
famille lors des longs déplacements avec le troupeau. Les 3,7 % de chameliers qui restent, sont
qualifiés de nomade. Ils sont surtout concentrés dans la localité de Taibat et El Borma.Le nomadisme
à grand rayon à travers les dix localités étudiées est moribond et semble destiné à disparaître. Oulad
Belkhir (2008) rapporte le même constat en notifiant que la régression du nomadisme est la
conséquence de certaines raisons, tels que la scolarisation des enfants et le désintéressement des
jeunes à l’égard de la vie nomade.
Selon Adamou (2008), le nomadisme a enregistré une régression remarquable dans tout le
pays à l’exception de deux régions qui sont le Hoggar et Tindouf où les éleveurs sont restés fidèles
au nomadisme.
Abaab et al. (1995) confirment également la régression de la mobilité chez les nomades, et
qualifie le nomadisme comme étant une pratique opportuniste dans les régions les plus arides où les
précipitations sont rares.
II.4-Fonction
Nos résultats montrent que l'élevage camelin reste une activité économique principale que
pour 13% des chameliers enquêtés dans les deux régions d’Ouargla et de Touggourt. Une forte
majorité des chameliers enquêtés (soit 87 %) exercent une activité professionnelle principale en
dehors de l’élevage camelin, ces activités s’exercent dans :
*Le secteur agricole les éleveurs sont surtout des phoeniciculteurs dans les localités de
N'goussa,Taibat et Témacine;
*Les chantiers pétroliers, pour les localités de Hassi- Messaoud et El Borma;
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Chapitre II : Caractéristiques des éleveurs enquêtés
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Chapitre II : Caractéristiques des éleveurs enquêtés
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CHAPITRE III: CARACTERISTIQUES DES TROUPEAUX CAMELINS
ENQUÊTÉS
Chapitre III Caractéristiques des troupeaux camelins enquêtés
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Chapitre III Caractéristiques des troupeaux camelins enquêtés
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Chapitre III Caractéristiques des troupeaux camelins enquêtés
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CHAPITRE IV: IDENTIFICATION DU TERRITOIRE
Chapitre IV Identification du territoire
Sources Puits de
Forage Oued Djoubs Citernage
d'abreuvement parcours
Les résultats des enquêtes de terrain ont permis de recenser 91 puits de parcours avec leurs
coordonnées géographiques. Ces points d’eau ont été localisés sur le terrain à l’aide des chameliers.
La répartition des points d'eau peut s’étaler à l’extérieur du pays ; hors des frontières (localité
El Borma vers la Tunisie) conditionnées par la divagation des dromadaires. A cet effet, on dénombre
84 puits pastoraux en Algérie contre 07 puits en Tunisie,
Nous avons constaté que la répartition des puits pastoraux recensés est spatialement
déséquilibrée. La majorité des puits pastoraux sont situés à proximité des parcours à une distance
comprise de 3et12 km.
Selon Bedda (2014), la disponibilité des points d’eau prescrit la traversée des chameliers et
de leurs troupeaux entre les zones de pâturages. Le déplacement de l’homme est régulé par la
disponibilité de l’eau (Richard, 1985), selon les chameliers enquêtés, les dromadaires se
souviennent des points d’abreuvement habituels où ils peuvent trouver de l’eau et y
reviennent régulièrement saison estivale.
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Chapitre IV Identification du territoire
Selon la conservation des forêts de la wilaya de Ouargla, et dans le cadre des Projets de
Proximité et de Développement Rural Intégré (P.P.D.R), plus de 61 puits pastoraux ont été
réaménagés et réalisés entre les années 2013 et 2019, à travers les régions rurales et enclavées de la
wilaya de Ouargla, (El-Borma, Rouissat, N’goussa, El-Alia, Hassi-Messaoud et Ouargla). Ceci a été
fait pour la création de points de fixation pour les chameliers et les bergers sur les parcours de
pâturage, dans le but améliorer l’hydraulique pastorale des parcours de pâturages de la région de
Ouargla.
IV.2.Fréquences d'abreuvement
Selon la majorité des chameliers enquêtés, les fréquences d'abreuvement varient selon la
saison et la disponibilité de l'herbe riche en eau ;
Au printemps, les troupeaux s'abreuvent une à 2 fois par mois, en hiver, tous les 7jours à
2mois, en automne tous les 7 à 10 jours alors qu'en été l'animal doit s'abreuver à volonté tous les 2 à
5 jours. Cole(1975) et Moulaye(2019) ont rapportées des fréquences similaires.
Chehma et al., (2004) rapportent que la présence des éphémères (acheb) est liée à la
précipitation et que les seules espèces qui persistent, durant toute l’année, sont les espèces vivaces.
Boullala (2013) rapportent que la diversité floristique est tributaire de la présence-absence des
éphémères.
Les parcours camelins de la région d'Ouargla et Touggourt présentent une diversité
floristique en espèces végétales appétées. Les espèces végétales sont plus denses et plus diversifiées
sur l’axe Ouargla- El-Goléa et le long de la localité de N’goussa, contrairement à l’axe Ouargla-
Touggourt.
Tableau 3 : Espèces recensées dans les différents parcours fréquentés par les chameliers
suivant les parcours.
Hamada Ephémères
Fagonia glutinosa ZYGOPHYLLACEAE
Limoniastrum Vivaces
Sol Salé PLOMBAGINACEAE
guyonianum
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Chapitre IV Identification du territoire
Vivaces
Tamarix gallica TAMARICACEAE
ASCELPIADACEES
Pergularia tomentosa Vivaces
TAMARICACEAES
Tamarix aphylla Vivaces
BRASSICACEES
Moricandia arvensis Vivaces
Ephémères
Neurada procumbens ROSACEAE
Ephémères
Fagonia glutinosa ZYGOPHYLLACEAE
Ephémères
Diplotaxis harra BRASSICACEAE
Familles
Nom commun Espèces
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Chapitre IV Identification du territoire
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Chapitre IV Identification du territoire
A première vue, nous avons constaté que la répartition spatiale des chameliers et de leurs
troupeaux est variable.
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CHAPITRE V: DEPLACEMENTS DES TROUPEAUX
Chapitre V: Déplacements des troupeaux
V.1-Décision de déplacement
Pour de nombreux chameliers et personnes ressources de l’aire de l’étude, la mobilité des
chameliers et leur troupeau est un élément essentiel et primordial à la survie de leur activité pastorale.
L'instabilité des précipitations et leur déséquilibre spatiotemporel justifient en partie le caractère
extensif de l'élevage.
La mobilité est soigneusement gérée et elle repose sur de vastes réseaux sociaux et sur la
collecte rapide d’informations concernant les concentrations d’herbages de qualité
Rapidité de l’information accrue (téléphones, Souk), ce qui engendre les déplacements plus
rapides et ciblés, les renseignements récoltés par téléphone portable sont discutés au sein du groupe
des anciens chameliers transhumant, mais la décision finale incombe à chaque ménage.
Les facteurs primordiaux qui dictent le choix des itinéraires sont l’existence de la flore, la
disponibilité des puits dans les zones de pacage, les moyens économiques des chameliers et la
disponibilité de main d’œuvre.
mobilité qui s'effectue sur des distances souvent réduites en périphérie des zones
habitées, lieu-dit nommé : El –Rachedi (carte 1).
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Chapitre V: Déplacements des troupeaux
500-1200 km
100-500 km
25-100 km
Figure 12: Photo aérienne représentatives des axes de déplacement des troupeaux camelins
(Source: Google Earth et Gougle Maps, 2021).
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Chapitre V: Déplacements des troupeaux
V.4-Distances parcourues
Selon les chameliers enquêtés, la distance quotidiennement parcourue par les dromadaires
diffère en fonction de la saison. En saison fraiche, le dromadaire passe une longue partie de la journée
en pâturant, dépassant les 60 km par jour. Par contre, en saison sèche et chaude, les distances
parcourues sont plus faibles et sont comprises entre 10et 15 km.
Selon Mahma (2020), La distance parcourue allant de 2 à 6,7 km/h, change suivant l’état
floristique des parcours. Elle est liée, non seulement à l’abondance du parcours comme ont indiqué
Faye et al. (1997) et à la densité des espèces (Chehma et al., 2010), mais aussi à la taille des plantes
et à la distance entre ., Plus la taille de la plante est grande, plus le temps pris sur un pied est élevé et
vice versa.
V.5-Calendrier de mobilité
Selon les chameliers enquêtés, le calendrier de mobilité dépend du système d'élevage, de la
conduite des animaux en gardiennage ou en divagation temporaire des dromadaires. Les éleveurs
rencontrés ont, à maintes reprises, fait référence à la configuration de leur famille, leur modèle vie
pour expliquer les choix qu’ils ont opérés en ce qui concerne le système de production qu’ils ont mis
en place.
Les données recueilles depuis nos enquêtes de terrain font ressortir que 62 % des chameliers
enquêtés préfèrent le système semi-gardé : gardiennage en saison fraiche suivie d'une divagation
temporaire en saison sèche. Et 38 % des autres éleveurs préfèrent le système gardé avec donc un
gardiennage de leur troupeau toute l'année (figure 13).
L'activité de gardiennage des camelins dans la région d'étude, débute généralement fin
septembre, juste après le rassemblement des animaux qui étaient libres pendant la période estivale
(h’mil, divagation en arabe). Le système en gardiennage saisonnier s’étale donc de septembre jusqu’à
la fin du mois de mars.
Dans la plupart des localités étudiées, le gardiennage est assuré en général par des bergers.
Les gros propriétaires urbains font généralement appel à des bergers salariés, plus ou moins
expérimentés. Par contre, dans les localités : d'El Borma, Taibat, ElHadjira et Touggourt, le
gardiennage du troupeau est assuré par les chameliers ou des bergers disposants d’une expérience
importante et de savoir-faire bien maîtrisés, qui ont acquis une réelle pratique de l’activité du
gardiennage des troupeaux camelins.
Il existe également un gardiennage collectif qui est très pratiqué dans la zone d’étude, surtout
entre les jeunes chameliers fonctionnaires. Ils se partagent la tâche de chamelier. Il s’agit d’éleveurs
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Chapitre V: Déplacements des troupeaux
relevant d’une même famille (frères et cousins). Ces éleveurs détiennent moins de 10 têtes cameline
chacun. Ces jeunes chameliers pratiquent le gardiennage de leurs troupeaux soit à tour de rôle ou se
partagent les frais d’un berger salarié. Cette situation se trouve surtout dans les localités d’El Hadjira
et Touggourt.
Les chameliers enquêtés attentent d’un bon gardien, qu’il assure toutes les tâches de
gardiennage : la surveillance de tous les animaux, le contrôle et l’orientation du troupeau vers les
lieux de "bons" pâturages, et donc de savoir apprécier le potentiel fourrager des parcours, en sachant
éviter le pâturage sur les parcours dégradés, ainsi qu’assurer des abreuvements corrects.
Figure 13: Pratique du gardiennage des systèmes d'élevage dans la zone d'étude
Les chameliers enquêtés qui libèrent leurs troupeaux dès le début de la saison sèche et
chaude, durant la période allant de fin mars à début septembre, font donc en sorte que leurs
dromadaires soient livrés à eux-mêmes et qu’ils se guident par le F’hal (géniteur) du troupeau, se
dispersent sur les zones de pacage à la recherche de fourrages en tenant compte des points
d’abreuvements que les animaux mémorisent. En situation de divagation, en saison estivale, le
contrôle et la récupération des camelins se font aux proximités des points d‘eau.
Lors des focus group organisés avec quelques chameliers de la localité de N'Goussa, nous
avons constaté plusieurs conflits entre les chameliers et les agriculteurs, les agriculteurs se plaignent
de l’intrusion des dromadaires dans leur périmètres agricoles, ce qui peut dévaster les végétations
cultivées.
Selon Senoussi (2011) , ce système H'mil (non gardé) présente certains inconvénients de
telle sorte que les produits du dromadaire (lait et poil.) ne seront pas exploités, outre des maladies,
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Chapitre V: Déplacements des troupeaux
accidents de route et la disparition des chamelons qui ne sont pas marqués, ce qui complique leur
identification et aussi des difficultés de dressage. La figure 14 est élaborée sur la base des déclarations
des chameliers enquêtés.
Sept oct Nov Dec Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
Figure 14: Deux principaux modes de conduites des troupeaux des systèmes d'élevage camelins
dans la région d'étude
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Chapitre V: Déplacements des troupeaux
camelins. Ces sites, appelés communément bourbiers, constituent un véritable piège mortel pour les
dromadaires qui une fois embourbés en sortent rarement vivants.
-Hormis les grandes distances entre les différentes localités, les déplacements aussi bien des animaux
que leurs propriétaires sont rendus parfois difficiles à cause des vents violents qui y sévissent. Il est
à noter que bien que le réseau des grands axes routiers soit dans un état très acceptable, l’ensemble
est balayé par des vents dont l’intensité et la vitesse varient selon les localités. Durant certaines
périodes de l’année, les vents violents rendent tout déplacement presque impossible. .
-l’extension d’infrastructures sur les aires de pacage
Il est à noter qu’à cause de l’emplacement de la nouvelle ville Hassi -Messaoud avec ses
structures d’accompagnement administratives, commerciales et socioculturelles, le dromadaire a
perdu une superficie de 4.483 ha de son aire de pacage sur la zone de Oued El-Maraâ à équidistance
d’environ 80 kilomètres entre l’actuel daïra de Hassi Messaoud et les villes.
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CONCLUSION
Conclusion
Conclusion
Cette étude s’inscrit dans une démarche exploratoire visant à comprendre le choix des parcours
et la dynamique des déplacements des troupeaux des chameliers en fonction des changements dans
les pratiques des systèmes d’élevage, notamment de gardiennage, d’alimentation, dans les régions
d'Ouargla et Touggourt.
Nous avons tenté de matérialiser les itinéraires spatiotemporels des troupeaux camelins et
l’utilisation de leurs parcours sahariens à partir de la mobilité des chameliers et de leurs troupeaux
dans deux grandes zones Ouargla et Touggourt.
A la lumière des résultats obtenus, il ressort comme principaux faits que :
-La majorité des chameliers enquêtés préfèrent le système semi-gardé, gardiennage en saison fraîche
suivie d'une divagation temporaire en saison sèche, les autres pratiquent le gardiennage de leur
troupeau toute l'année (système en gardiennage permanent),
- La répartition spatiale des chameliers et de leurs troupeaux est variable, 86 parcours ont été
recensés, fréquentés par les troupeaux des chameliers dans la région de Ouargla et Touggourt
-Les principales catégories de contraintes ayant contribuées à la stagnation de la mobilité sur de
longues distances des troupeaux camelin sont: la dégradation du couvert floristique et la surcharge
des parcours induit par une répartition des points d’abreuvement mal adaptée.
Il faut noter que durant notre travail ; en suivant les mouvements des cheptels. Nous avons rencontré
des contraintes liées à la difficulté d'’accès aux parcours et aux points d'eau.
A cet effet, et pour avoir une idée plus complète sur la dynamique de la mobilité, il faut œuvrer à
la réactualisation des inventaires des parcours de transhumance, pour l'heure on ne connait que les
principaux parcours fréquentés par les chameliers. La quantité d’informations recueillies nécessiterait
plus de temps pour faire l’objet de traitements multi variés en rapport avec nos questions de recherche.
De plus, il faut compléter l'étude par un travail géomatique (traitement des coordonnées GPS, SIG,
télédétection) afin de disposer et diffuser des cartographies des ressources disponibles avec l'analyse
spatiale de la gestion des parcours.
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Conclusion
Il serait déjà nécessaire aussi de disposer de plus de temps pour valoriser toutes les
coordonnées GPS recueillies (parcours d’été et d’hivers plus points d’eau). Cela demanderait une
formation pour établir des cartographies sous forme de systèmes d’informations géographiques (SIG)
et de disposer de logiciels adaptées (et savoir les utiliser, comme : Qgis, MapWindow GIS,DIVA-
GIS, ArcGIS, GeoConcept, etc.),et de fichiers sources "shapefiles" pour logiciels de SIG.
Enfin, il faut noter que les résultats obtenus serviront de base à des plans d’action visant à
définir des trajets ayant un moindre coût environnemental pour les troupeaux camelins et de proposer
des solutions à une politique de gestion améliorée des troupeaux camelins et de leurs écosystèmes
pâturés.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques
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Source Web
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(Date de consultation:05/05/2021 à 07h00)
FAOStat, 2020 : http://www.fao.org/faostat/fr/#data/QA. (Date de consultation: 29/12/20 à 07h30)
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ANNEXES
.
Annexes
Zones d’étude
1-Identification du chamelier
2-Identification du troupeau :
-Composition du troupeau
Camelins: Mâles/ Femelles /Chamelons/ Autres: ovins/et caprins,
Il y a-t-il plusieurs lots, exemple un grand lot extensif et un petit lot en zone périurbaine
pour produire du lait à vendre ou engraisser des chamelons ?
-Population cameline: Type/Couleur/ signification
-Système d’élevage : / Semi-intensif/ Extensif
-Finalités (ou fonctions de) de l’élevage
Lait /Viande/Poil /peau /Crottin /Transport / Course / Production de Travail / épargne /
Prestige/Autoconsommation/ Commercialisation/ Thérapeutique
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Annexes
3-Identification du territoire:
Points d'abreuvement
-Ressource de l’eau: Puits de parcours/Source naturelle
-Fréquence d’abreuvement par saison: toujours/ à volonté/ conditionnée
4-Déplacements:
-obstacles à la mobilité
-adaptation des éleveurs mobiles
-économie des déplacements
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Annexes
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Annexes
SF 1 RD,LIA 4
TM, AMT 1 RD,RTM 1
TM, MBA 3 SF 5
ZM,DGG 8 TM, AMT 1
ZM,HRC 4 TSF 1
ZM,RBA 6 ZM,HRC 4
Tableau2: Nombre de chamelier par parcours fréquenté par saison (zone Touggourt)
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Annexes
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