La Qualité Des Dispositifs Médicaux en Exploitation: La Norme ISO 13485
La Qualité Des Dispositifs Médicaux en Exploitation: La Norme ISO 13485
La Qualité Des Dispositifs Médicaux en Exploitation: La Norme ISO 13485
Automne 2012 O
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Automne 2012 Qualité et Performance des organisations
Sigles
CEN : Comité Européen de Normalisation
CH : Centre Hospitalier
EN : Norme Européenne
NF : Norme Française
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Sommaire
Chapitre 1 : L’intérêt pour les établissements de santé de maitriser la qualité des
dispositifs médicaux de leurs plateaux techniques _________________________________ 6
1.1. Place et contexte réglementaires des dispositifs médicaux pour assurer la sécurité
des patients ________________________________________________________________ 7
1.1.1. La place des dispositifs médicaux sur le marché mondial ________________________ 7
1.1.2. Les normes et les réglementations mises en place pour garantir la sécurité du patient 7
1.1.2.1. Une norme dédiée aux dispositifs biomédicaux : NF EN ISO 13485 _______________________ 8
1.1.2.2. La norme sur les systèmes de management de la qualité, la norme NF EN ISO 9001 ________ 9
1.1.2.3. Définition et description de la norme NF EN ISO 13485 _______________________________ 10
1.2. Les objectifs et les gains apportés par la norme ISO 13485 ____________________ 13
1.3. Définition de la problématique __________________________________________ 14
Chapitre 2 : La mise en œuvre de la norme ISO 13485 pour garantir la maitrise de la
qualité des dispositifs médicaux dans un établissement de santé ____________________ 16
2.1. Etat des lieux des options d’intervention envisageables et méthodologie utilisée _ 17
2.2. Identification des attentes des professionnels de santé concernant l’outil
d’autoévaluation pour la norme ISO 13485 via un sondage ________________________ 17
2.2.1. Objectifs du sondage ___________________________________________________ 17
2.2.2. Les personnes interrogées _______________________________________________ 17
2.2.3. Les professionnels de santé et l’utilisation des outils d’autodiagnostic ___________ 18
2.2.4. Les attentes des professionnels de santé concernant l’outil d’autodiagnostic pour l’ISO
13485 _____________________________________________________________________ 19
2.3. L’option d’intervention choisie pour réaliser l’outil d’autodiagnostic ___________ 19
Chapitre 3 : Présentation de l’outil d’autodiagnostic créé pour accompagner la mise en
œuvre de la norme ISO 13485 ________________________________________________ 22
3.1. Présentation des onglets de l’outil d’autodiagnostic de la norme ISO 13485 _____ 23
3.1.1. Présentation de l’onglet « Mode d’emploi » _________________________________ 23
3.1.2. Présentation de l’onglet « Evaluateur X » ___________________________________ 24
3.1.3. Présentation de l’onglet « Tableau des résultats » ____________________________ 25
3.1.4. Présentation de l’onglet « Cartographie »___________________________________ 26
3.2. Procédure globale de la réalisation d’un outil d’autodiagnostic ________________ 29
Références bibliographiques _________________________________________________ 32
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Résumé
La qualité des dispositifs médicaux et la sécurité des patients sont des facteurs importants à maitriser
dans les services biomédicaux des établissements de santé. Ces éléments sont encadrés par des
normes telles que la NF EN ISO 13485 qui définit les exigences pour la conception et la fabrication
des dispositifs médicaux dans les entreprises. La maitrise de cette norme peut permettre une
meilleure organisation et traçabilité au sein des services biomédicaux. La mise en œuvre de celle-ci
peut être facilitée par la conception d’un outil d’autoévaluation qui permettrait un repérage des
éléments à améliorer. Dans cette mesure, un outil d’autodiagnostic a été créé. Ce dernier doit être
utilisable par tous membres concernés des services biomédicaux, être rapide d’utilisation, simple et
intuitif. C’est pourquoi cet outil est conçu sur un tableur Excel (disponible dans la plupart des
établissements de santé), donnant les résultats sous la forme d’un tableau récapitulatif et d’une
cartographie montrant la situation en un coup d’œil. A partir de celle-ci, les acteurs biomédicaux
pourront décider des actions prioritaires à entreprendre pour respecter progressivement l’ensemble
des exigences de la norme ISO 13485.
Mots clés : norme NF EN ISO 13485, dispositifs médicaux, services biomédicaux, outil
d’autodiagnostic
Abstract
It is important to master medical devices and patient safety in hospitals’ biomedical services.
Standards like NF EN ISO 13485, which defines requirements for medical devices’ conception and
manufacturing in companies, can help. The mastery of this standard may allow better organization
and traceability in biomedical services. The implementation of ISO 13485 can be facilitated by the
conception of a self-assessment tool that would allow identification of elements to improve. To this
extent, a self-assessment tool was created. This tool should be usable by all relevant of biomedical
services, should be quick, simple and intuitive. That is why this tool is designed on an Excel
spreadsheet (available in most health facilities), giving the results in the form of a summary table and
a map showing the situation at a glance. From this tool, biomedical actors can decide priority action
for compliance with all requirements of ISO 13485.
Key words: NF EN ISO 13485 norm, medical devices, biomedical services, self-assessment tool.
Sumario
La calidad de los productos médicos y la seguridad del paciente son importantes para controlar los
servicios biomédicos en hospitales. Las normas como la norma ISO 13485 que especifica los
requisitos para la concepción y la fabricación de dispositivos médicos en las empresas. El dominio de
esta norma puede permitir una mejor organización y la trazabilidad de los servicios biomédicos. La
aplicación de esta norma puede ser facilitada por la concepción de una herramienta de auto-
evaluación que permita la identificación de áreas a mejorar. En este sentido, una herramienta de
auto-evaluación se ha creado. Debe ser utilizado por todos los miembros de los servicios
biomédicos, ser rápido de usar, simple e intuitiva. Es por eso que esta herramienta está concebida en
una hoja de cálculo Excel (disponible en la mayoría de las hospitales), dando los resultados en forma
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de tabla resumen y de mapa que muestra la situación de un vistazo. A partir de esto, los biomédica
actores pueden decidir acciones prioritarias para satisfacer progresivamente todos los requisitos de
la norma ISO 13485.
Palabras clave: norma NF EN ISO 13485, dispositivos médicos, servicios biomédicos, herramienta de
autoevaluación.
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Introduction
La maîtrise des plateaux techniques dans les établissements de santé, permet d’améliorer
l’exploitation des dispositifs médicaux ce qui induit une plus grande sécurité et qualité des soins
délivrés au patient. Le respect de la norme NF EN ISO 13485 (« Dispositifs médicaux-Systèmes de
management de la qualité-Exigences à des fins réglementaires ») pourrait permettre
l’accompagnement progressif de cette maitrise par les acteurs biomédicaux en établissement de
santé [1].
Actuellement, ce sont les fabricants de dispositifs médicaux qui ont obligation d’exploiter la norme
NF EN ISO 13485 pour obtenir le marquage CE. Cette norme reprend la structure de la norme NF ISO
9001 pour les fabricants avec des exigences supplémentaires adaptées à la fabrication des dispositifs
médicaux. Il est à noter que l’ISO 13485 sert également de base à la révision de la norme NFS 99-170
qui portera spécifiquement sur la maintenance des dispositifs médicaux par les exploitants [2]. Ces
documents visent à garantir la gestion des risques associés aux dispositifs médicaux aussi bien en
fabrication qu’en exploitation.
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Voici d’un point de vue économique, les marchés mondiaux de différents secteurs de la santé
[3][4] :
Produits pharmaceutiques : 609 milliards d’euros.
Biotechnologies/Biopharmacie : 160 milliards d’euros.
Technologie de l’information et de la communication pour la santé : 96 milliards d’euros.
Compléments alimentaires : 45 milliards d’euros.
Dispositifs médicaux : 206 milliards d’euros.
Les entreprises fabricant les dispositifs en France, ont des capitaux qui sont en majorité issus de
l’étranger. Les multinationales américaines, allemandes et japonaises s’imposent dans l’industrie
mondiale des technologies biomédicales. General Electric Healthcare, Siemens, Toshiba sont des
exemples représentatifs de ces multinationales.
Le poids économique de ces dispositifs étant important, il convient d’étudier les contextes normatifs
et réglementaires qui en garantissent la sécurité et la qualité autant en fabrication qu’en
exploitation.
Les réglementations apparaissant sous forme de Directives, lois, décrets, ou arrêtés ont pour origine
les pouvoirs publics, et ont un caractère d’application obligatoire. Les normes quant à elles sont
éditées par un organisme de normalisation (AFNOR [5]). Elles ne sont pas imposées, et leur
application relève de la volonté des sociétés et organismes concernés. Cependant, il arrive que
certaines normes deviennent opposables, c'est-à-dire qu’elles prennent un caractère obligatoire, si
une directive européenne, un décret ou un arrêté ministériel la spécifie. L’annexe Z d’une norme
contient les exigences réglementaires qui la concerne dans certains pays, les normes contenant cette
annexe sont qualifiées de norme harmonisée (exemple : norme NF EN 60601-Appareils
électromédicaux [6]). Cependant, leur objectif dans le domaine des technologies biomédicales est le
même, qui est d’assurer la sécurité du patient et des utilisateurs. Elles établissent des règles précises
pour écarter tout risque lors de l’usage des dispositifs médicaux.
Les modifications des normes et des réglementations sont courantes. En effet, la norme ISO 13485
parue en 2003 a déjà été modifiée en 2009 et 2012. De même, la norme NF X 60-610 sur la
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maintenance des équipements a été prise au niveau européen en 2001 pour devenir NF EN 13306 X
60-319 et a été mise à jour en 2010. De plus, certains arrêtés peuvent en modifier d’autres, de façon
permanente ou temporaire, comme l’arrêté du 22 juin 2012 qui modifie temporairement l’arrêté du
25 avril 2005 concernant les générateurs de dialyse [7].
De nombreuses normes permettent d’assurer la sécurité des patients, comme la norme NF EN ISO
13485 « Dispositifs médicaux-Systèmes de management de la qualité-Exigences à des fins
réglementaires » ou encore la norme NF EN ISO 15189 « Laboratoire d’analyses de biologie médicale
et systèmes de diagnostic in vitro » [8]
Ces cadres réglementaires et normatifs peuvent rendre le travail plus complexe pour les
professionnels qui souhaitent mettre en place des stratégies à moyen et long terme. Afin de faciliter
la communication avec les entités de l’état Français (ministère, parlement et administration) et les
entreprises du domaine biomédical, ces dernières ont créé une organisation appelée SNITEM [9]. Elle
a un rôle d’information et d’accompagnement des entreprises, mais a aussi pour but d’assurer la
défense des intérêts des entreprises du secteur d’un point de vue économique et industriel.
La norme NF EN ISO 13485 est en réalité une variante de la norme ISO 9001. Elle est juste adaptée
pour les fournisseurs de dispositifs ou de services du milieu biomédical. Dans cette norme est
présenté tout le fil conducteur de la NF EN ISO 9001 avec certains des items modifiés. La lecture de la
norme NF EN ISO 13485, permet de remarquer que les sections modifiées de la NF EN ISO 9001 sont
écrites en italique.
La mise en place de la norme NF EN ISO 13485 peut être facilitée non seulement par l’utilisation de la
norme ISO/TR 14969 « système de gestion de qualité-Lignes directrices pour l’application de l’ISO
13485:2003 » [10] qui est en réalité un guide pour l’application de la NF EN ISO 13485 mais aussi par
l’application de la NF EN ISO 9001 « Systèmes de management de la qualité-Exigences» [11].
La norme NF EN ISO 13485 étant une forme de l’ISO 9001 sectorisée aux dispositifs médicaux, il faut
donc savoir mettre en place l’ISO 9001 d’où la nécessité d’analyser cette norme de manière
approfondie.
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1.1.2.2. La norme sur les systèmes de management de la qualité, la norme
NF EN ISO 9001
La norme NF EN ISO 9001 « Système de management de la qualité – Exigences » [11], fait partie de la
série ISO 9000 « Norme pour le management de la qualité et l'assurance de la qualité » [12] qui
comprend notamment l’ISO 9001 et 9004. Elle a pour but de fixer les exigences nécessaires à la
démonstration de son aptitude à fournir des produits conformes aux exigences du client, aux
exigences réglementaires et légales mais aussi en vue de l’amélioration continue. Depuis sa première
publication en 1987, elle a connue des évolutions en 1994, 2000, 2008.
Elle est constituée de 8 chapitres dont les 5 ci-dessous sont des chapitres d’exigence:
Ce chapitre concerne l’approche processus, l’identification et les interactions entre les processus, le
fonctionnement efficace, le contrôle et l’amélioration des processus. Il prend aussi en compte les
exigences relatives à la maîtrise des documents et des enregistrements relatifs à la qualité.
o Cette dernière s’engage à établir une politique qualité, des objectifs qualités, la
planification du système de management de la qualité et s’assurer que les exigences des
clients sont déterminées et respectées.
o Elle doit définir les membres ayant autorité et responsabilité et s’assurer que ces
définitions soient communiquées au sein de l’entreprise.
o Elle doit aussi faire des revues de direction qui consistent en la révision à intervalle
régulier du système de management de la qualité, pour en vérifier sa pertinence et son
efficacité.
Ce chapitre relate la communication avec le client et les processus relatifs au client en termes
d’identification et de revue des exigences relatives au produit. L’organisme doit aussi planifier et
développer les processus de réalisation du produit. Il définit entre autre les étapes de la conception
et du développement du produit, et il effectue les vérifications, validations, et revues aux étapes
planifiées. L’entreprise doit sélectionner et évaluer les fournisseurs pour satisfaire les exigences de
conformité du produit, s’assurer de l’adéquation des exigences d’achat avec le produit acheté et
vérifier qu’il est conforme à ces exigences. Elle doit maîtriser la production et valider les processus de
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production. Au cours de la production, l’état du produit doit être identifié et si nécessaire enregistré.
L’entreprise doit aussi préserver la propriété du client, et préserver le produit au cours des
opérations internes et de livraison. Le chapitre met l’accent sur les besoins en mesure et dispositifs,
la nécessité de vérifier les équipements et de tracer leur étalonnage, ainsi que les actions à prévoir
en cas de non-conformité.
Ce chapitre donne les exigences concernant les processus de surveillance, de mesurage, d’analyse et
d’amélioration à mettre en œuvre pour démontrer et assurer la conformité aux exigences relatives
au produit et au système de management de la qualité, et améliorer en permanence le système de
management de la qualité.
Dans ces premiers chapitres, il n’y a aucune exigence réglementaire à l’inverse des chapitres
suivants. En effet, à partir du chapitre 4 les exigences sont facilement repérables par l’emploi du
verbe « devoir ». Chaque chapitre représente une grande classe d’exigence :
o Un Manuel qualité qui doit préciser les domaines concernés par le management de la
qualité et toutes les procédures qui ont été réalisées.
o Une procédure de maîtrise des documents qui précise la marche à suivre pour valider,
modifier, ajouter un document ou encore pour s’assurer de leurs disponibilités et leurs
bons états.
o Une procédure de maîtrise des enregistrements pour « assurer l’identification, le
stockage, la protection, l’accessibilité, la durée de conservation et l’élimination des
enregistrements » NF EN ISO13485
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Une revue de direction doit être réalisée qui doit comprendre entre autre les résultats des audits, le
fonctionnement des processus, la conformité du produit, les changements prévus, les
recommandations d’amélioration, les exigences réglementaires, les besoins en ressources etc.
Un document unique est demandé dans ce chapitre. Celui-ci doit préciser les responsabilités et
autorités de chacun. En effet, il doit déléguer son autorité à quelqu’un pouvant suivre précisément
l’avancement du management de la qualité.
Ici, il va être question de l’organisation des moyens et ressources (humaines et infrastructures). Les
besoins en termes de ressources doivent être évalués pour permettre un bon management de la
qualité. Une analyse des ressources humaines est nécessaire. Celle-ci précisera les compétences
requises, les formations recommandées ainsi que la sensibilisation aux attentes et aux besoins.
Les infrastructures doivent être adaptées et entretenues. L’environnement de travail à toute son
importance. Les procédures d’hygiène, d’habillement, de sécurité, de maitrise de l’environnement de
travail,… doivent être réalisées.
Dans ce chapitre, il va être question de la phase de réalisation du produit qui doit être cohérente et
planifiée.
La conception doit être planifiée et maîtrisée. Il doit y avoir une vérification et validation des
éléments d’entrée et de sortie.
Les exigences relatives au produit, à sa livraison, à l’après livraison, aux exigences réglementaires etc.
doivent être déterminées et régulièrement revues et vérifiées. La production et la préparation du
service doivent également être maîtrisées (planifiée, décrite, vérifiée,…). Tous les produits doivent
être identifiés et tracés.
« L’organisme doit établir des procédures documentées pour s’assurer que le produit acheté est
conforme aux exigences d’achat spécifiées » [11]
Une communication efficace doit être établie avec les clients pour s’assurer de leur satisfaction et du
traitement de leur commande dans les règles.
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o Préservation du produit (procédure).
o Maitrise des dispositifs de surveillance et de mesure (procédure).
L’organisme doit mettre en place les processus permettant d’assurer la conformité du produit, la
conformité du système de management de la qualité et maintenir l’efficacité du système de
management de la qualité. Une surveillance du niveau de satisfaction des exigences du client par
l’organisme doit être effectuée tout comme une surveillance de la réponse aux exigences
réglementaires. Des audits doivent être réalisés régulièrement.
Une maitrise des produits non-conformes aux exigences est demandée qui passe par une traçabilité
de celui-ci et une réparation de la non-conformité.
Enfin, une analyse des données est exigée notamment avec l’établissement de procédures
documentées pour montrer l’efficacité du système de management de la qualité et repérer les points
d’amélioration possibles. Ces points doivent être traités.
Les documents exigés sont :
o Retour d’information du client (procédure).
o Audit interne (procédure).
o Maitrise du produit non conforme (procédure).
o Analyse des données (2 procédure).
o Actions correctives (procédure).
o Actions préventives (procédure).
Bilan documentaire :
La norme NF EN ISO 13485 réclame au minimum un manuel qualité et 47 preuves écrites constituées
de :
o 17 procédures.
o 26 enregistrements.
o 2 exigences.
o 1 élément de sortie.
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La liste des documents à fournir avec cette norme est la suivante :
1.2. Les objectifs et les gains apportés par la norme ISO 13485
L’enjeu principal est de garantir la qualité des soins délivrés au patient, lors de l’exploitation des
dispositifs médicaux, en lui fournissant un degré de qualité de service toujours plus élevé.
La norme NF EN ISO 13485 permet aux organismes fournissant des dispositifs médicaux, mais aussi
aux sociétés de maintenance préventive et curative, de connaître les éléments principaux d’un
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système de management qualité [1]. Répondre à ces éléments constitue une preuve de réponse aux
exigences réglementaires et aux exigences des clients également.
La réalisation d’un outil d’autodiagnostic peut permettre aux fabricants et aux exploitants des
dispositifs médicaux de s’autoévaluer vis-à-vis de cette norme. Ceci les aidera pour la gestion des
risques liés à l’exploitation de leurs dispositifs médicaux. Ainsi, ils pourront assurer le maintien d’une
image de marque, une continuité des soins et une maîtrise de la sécurité et de l’utilisation des
dispositifs médicaux.
Ce projet présente donc des enjeux et objectifs aussi bien pour les établissements de santé, les
fabricants, les patients et les autorités.
Garantir la qualité et la sécurité de ses services est un élément primordial pour les établissements de
santé. Le contexte normatif se place en élément clé et sert de référentiel aux établissements.
La Figure 1 suivante permet d’établir des liens entre les actions, les livrables à réaliser et les
différents acteurs et ainsi d’adapter la mission à l’évolution des besoins.
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Figure 1: Planification dynamique stratégique pour la mise en place d’un outil d’autodiagnostic de la norme NF EN ISO
13485[13]
La NF EN ISO 13485 adaptée aux établissements de santé constituerait donc un excellent référentiel
pour se situer et ainsi démontrer sa faculté à assurer la sécurité et la bonne utilisation des dispositifs
médicaux. Il en ressort la problématique :
« Comment permettre aux établissements de santé de s’auto évaluer par rapport à la norme NF EN
ISO 13485 ? »
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Chapitre 2 :
La mise en œuvre de la norme ISO
13485 pour garantir la maitrise de la
qualité des dispositifs médicaux dans
un établissement de santé
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En effet, il est entre autre possible de réaliser un vademecum, un poster, de dispenser des
formations aux personnels hospitalier ou encore de réaliser un outil d’auto diagnostic.
Le vadémécum consiste en la réalisation d’un court document permettant de rappeler les points
essentiels d’un bon management de la qualité inspirés par la norme NF EN ISO 13485. Il permettrait à
toute personne concernée de se remémorer les éléments importants ou tout simplement de les
découvrir de manière simple et efficace. Il peut se mettre également sous la forme d’un poster, par
exemple affiché en évidence au service biomédical, qui rappellerait aux professionnels les éléments
clés à surveiller ou à réaliser.
Dans un même ordre d’idée, une formation dispensée à tout le personnel constituerait un élément
d’aide au management de la qualité en les sensibilisant et en leur donnant les principes de base.
L’outil d’autodiagnostic quant à lui, va permettre une évaluation du service et ainsi un repérage de
son degré de satisfaction aux exigences réglementaires de la norme NF EN ISO 13485. Le service
pourra donc se concentrer sur ses points faibles pour améliorer sa qualité. Ce dernier élément
apparait comme indispensable à l’amélioration continue de ses activités et c’est pour cela que ce
rapport va concerner exclusivement la réalisation d’un tel outil. Il convient donc de s’intéresser aux
attentes des acteurs biomédicaux associées à l’exploitation des dispositifs biomédicaux par rapport à
un tel outil.
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Afin de mieux situer le poids du parc des dispositifs médicaux établissements de santé, il a été
demandé de quantifier les dispositifs médicaux pris en charge par le service biomédical. Les résultats
sont visibles sur la Figure 2 où il apparait qu’une majorité d’établissements ont un parc biomédical
composé entre 2000 et 5000 dispositifs médicaux.
45
39
40
35
30
Pourcentage
24
25
20 16
15 11
10
5
5
0
0-500 500-1000 1000-2000 2000-5000 5000 et plus
Nombre de dispositifs médicaux
Parmi les acteurs biomédicaux évoluant dans un établissement de santé (services non certifiés), 66%
ont déjà utilisé un outil d’autodiagnostic.
De manière générale, les outils d’autodiagnostic sont utilisés pour les bonnes pratiques, la
certification ou les référentiels Haute Autorité en Santé (HAS).
Sur la population interrogée, la moitié des ingénieurs travaillant dans un centre certifié ISO 9001
trouvent que leur système documentaire est adapté et seulement un individu le trouve trop lourd.
Ceci permet donc d’envisager efficacement une auto-évaluation par rapport à la norme NF EN ISO
13485 dans la mesure où celle-ci requiert une documentation importante.
Il s’avère que d’après les répondants, les plus grands utilisateurs des outils seraient les ingénieurs, et
non pas les techniciens biomédicaux.
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De plus, les ingénieurs veulent un outil gratuit, ergonomique, simple, adapté à la France et rapide qui
cartographie le fonctionnement du service à un instant précis. Ceci permettrait de repérer les points
à améliorer et faciliterait ainsi la mise en œuvre de la démarche qualité en apportant des résultats
quantifiés.
Plusieurs d’entre eux (8% environ) souhaitent pouvoir comparer leurs résultats avec ceux d’autres
établissements afin de rester dans une dynamique comparative et ainsi rechercher une amélioration
continue dans leurs pratiques professionnelles.
Il est important que les items correspondent bien à la pratique décrite, que ceux-ci soient facilement
compréhensibles et accessibles à tous. Il faut également éviter que la démarche ne soit trop lourde,
avec un nombre trop important de questions.
Une demande est également formulée quant à la réalisation d’un point d’aide à la méthodologie à
mettre en œuvre pour valider les items et à la réalisation d’une enquête de satisfaction des parties
prenantes du service biomédical.
En ce qui concerne la présentation globale de l’outil, les résultats du sondage montrent que les
répondants préfèrent une évaluation basée sur la véracité des processus (51%) et une déclinaison en
4 items (61%), c’est-à-dire : Plutôt faux, faux, plutôt vrai, vrai.
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Tableau 3)
Un outil d’autodiagnostic pour la norme NF EN ISO 13485 a déjà été réalisé précédemment à l’usage
des fabricants par un groupe projet du master qualité de l’UTC[14]. Cet outil se présente sous forme
d’un tableur Excel où 4 choix de réponses sont possibles et grâce auxquels une cartographie est
obtenue. Il a été analysé pour en extraire les thèmes à adapter pour la maintenance en
établissements de santé.
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L’amélioration de cet outil passe par la prise en compte des résultats du sondage, et l’analyse
chapitre par chapitre de la norme ISO 13485 décrite dans le chapitre précédent. C’est pourquoi
utiliser un tableur pour réaliser l’outil d’autodiagnostic, adapté aux exploitants, pour la norme ISO
13485 parait être la solution la plus judicieuse.
De plus, suite au sondage réalisé, il a pu être établi un cahier des charges (cf. Figure 3). Le cahier des
charges est le résultat des différents paramètres et recommandations qui ont pu être obtenus auprès
des acteurs biomédicaux.
Véracité
des
Système processus
d'exploitation Nombre
en 4 items limité
multiple
d'items
Items Comparaison
cohérents et inter-
explicites sur établissement
les exigences possible
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Chapitre 3 :
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Tous les onglets sont présentés dans les paragraphes suivants, de manière à montrer la procédure
que doit suivre un utilisateur pour réaliser l’autodiagnostic de son service.
Sur la même page est affiché le tableau répertoriant les différentes véracités et leur taux
correspondants (cf. Figure 6). Le choix d’utiliser des critères de « véracité » est dû au sondage
précédent, qui révèle ce souhait des usagés. De même, le sondage a souligné la préférence de n’avoir
que 4 types de véracité, c’est pourquoi l’outil propose les choix suivants : faux, plutôt faux, plutôt vrai
et vrai. Ces termes sont aussi explicités pour être plus compréhensible.
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Figure 6 : Véracité des processus et taux qui leur est affecté [13]
Le tableau est constitué d’une colonne comprenant les 81 items, correspondant chacun à des
éléments de la norme ISO 13485, et une colonne avec le titre de chaque sous-chapitre de la norme
(2).
Pour chacun de ces items, l’utilisateur sélectionne une véracité (3). Le pourcentage de véracité
correspondant à la réponse pour chaque item et sous-chapitre est directement calculé (4). De même,
la véracité pour chacun des chapitres est calculée (5), et sert au calcul de la véracité globale (6).
Si l’utilisateur le souhaite, il peut noter des observations dans les cases correspondantes (7).
Cependant, il n’a accès qu’a certaines cases pour éviter des modifications inopinées du fichier.
L’outil ne peut être utilisé que par trois personnes via les différents onglets, mais tout ce fait
automatiquement, et ils n’ont qu’à renseigner les champs libres.
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1 6 : Véracité globale
5 : Véracité du chapitre
7 : Observations 4
L’utilisateur renseigne d’abord les métadonnées relatives au diagnostic (1) à savoir : le nom de
l’établissement concerné, le nom du responsable qualité, ses coordonnées, et la certification déjà en
place si elle existe.
Les noms des évaluateurs et la date d’évaluation de chacun s’ajoute automatiquement (2).
Pour faciliter l’analyse, chaque chapitre est représenté par une couleur et un histogramme permet
de connaître la répartition de la véracité des processus (3).
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Véracité
gobale
Chapitre
Processus
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La première cartographie (cf.Erreur ! Source du renvoi introuvable.) regroupe les 5 chapitres, pour
avoir une opinion globale de sa maitrise de la norme ISO 13485, et pouvoir mieux prioriser les points
d’amélioration.
Dans la deuxième cartographie (cf. Erreur ! Source du renvoi introuvable.), l’ensemble des items
classés par chapitre est présenté, ceci dans le but de faire une analyse plus en détail si l’utilisateur le
souhaite. Chaque chapitre a une couleur dédiée pour plus de clarté.
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Automne 2012Organisation et management biomédical
Figure 9 : Cartographie des processus par chapitres de la norme de l'outil d'autodiagnostic [11]
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Automne 2012 O
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Le plan d’action à mettre en place dépend des résultats obtenus :
Un écart type large : Les évaluateurs n’ont pas le même avis, il est important de confronter
les opinions sur l’évaluation de cet item lors d’une réunion par exemple et le réévaluer après
concertation.
Un taux de satisfaction est faible : Il faut mettre en œuvre une procédure pour mettre en
place l’élément demandé.
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Conclusion
Pour assurer la sécurité des patients au sein des établissements de santé, la qualité des dispositifs
médicaux en exploitation est primordiale. Celle-ci est assurée par les services biomédicaux, les
sociétés de tierce maintenance et les fabricants.
Pour accompagner les services biomédicaux dans la maitrise de cette norme et donc dans la qualité
de l’exploitation des dispositifs médicaux, un outil d’autodiagnostic pour la norme ISO 13485 a été
réalisé en adéquation avec les attentes des acteurs biomédicaux. Grâce à cet outil, plusieurs
cartographies sont obtenues dont l’une concerne les sous chapitres de l’ISO 13485 alors que l’autre
concerne de manière plus globale la totalité du chapitre. Ces diagrammes circulaires permettent une
visualisation directe des points forts et des points faibles du management des services biomédicaux.
L’autoévaluation du service biomédical engendre une mise en place facilitée des plans d’action pour
se rapprocher d’une conformité par rapport à l’ISO 13485. Les établissements de santé sont alors en
mesure de prouver la qualité de leurs services biomédicaux et l’assurance d’une certaine sécurité.
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Références bibliographiques
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Tableau 1 : liste des documents à fournir selon la norme NF EN ISO 13485 [1]................................... 13
Tableau 2 : Enjeux du management de la qualité[11]........................................................................... 14
Tableau 3 : Options envisagées [11]...................................................................................................... 20
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Définitions
Dispositif médical [8] : Instrument, appareil, équipement, machine, dispositif, implant, réactif in vitro
ou calibreur, logiciel, matériel ou autre article similaire ou associé, dont le fabricant prévoit qu’il soit
utilisé seul ou en association chez l’être humain pour la (les) fin(s) spécifique(s) suivante(s) :
Et dont l’action principale voulue dans ou sur le corps humain n’est pas obtenue par des moyens
pharmacologiques ou immunologiques ni par des métabolismes, mais dont la fonction peut être
assistée par de tels moyens.
Dispositif médical actif [8] : Dispositif médical dépendant pour son fonctionnement d’une source
d’énergie électrique ou de toute source d’une énergie autre que celle générée directement par le
corps humain ou la pesanteur.
Dispositif médical implantable actif [8] : Dispositif médical actif conçu pour être implanté en totalité
ou en partie, par une intervention chirurgicale ou médicale, dans le corps humain ou, par une
intervention médicale, dans un orifice naturel, et destiné à rester après l’intervention
Par une intervention chirurgicale, et qui est destiné à rester après l’intervention pour une période
d’au moins trente jours et qui ne peut être enlevé que par une intervention médicale ou
chirurgicale.
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Annexes
Annexe 1 : Note de clarification
CONTEXTE
Afin d’avoir une image de marque, tous les établissements de santé publics et privés se doivent de
garantir une qualité optimale des soins. Ceci implique, entre autre, les maîtrises de la sécurité, de
l’utilisation des dispositifs médicaux ainsi que le respect des normes en vigueur. Dans cette
perspective, l’application de la norme ISO 13485 mise en place pour les industriels de la santé, qui
permet d’assurer la gestion de la qualité, apparaît comme étant primordiale pour les établissements
de santé.
ENJEUX
Permettre aux établissements de santé de fournir des soins de qualité aux patients.
DONNEES D’ENTREE
OBJET DU PROJET
Elaborer un outil d’autodiagnostic de la norme ISO NF 13485 pour les établissements de santé.
PRODUIT DU PROJET
Outil d’autodiagnostic de la norme ISO 13485 applicable dans les établissements de santé.
Fiche de suivi relative à la norme.
Coût du projet : nul.
Délais :
- Jalon 1 : 25 octobre 2012
- Jalon 2 : 22 novembre 2012
- Jalon 3 + poster : 13 décembre 2012
ACTEURS DU PROJET
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Partenaires externes : ingénieurs biomédicaux en poste dans des établissements de santé,
qualiticiens
OBJECTIFS
CONSEQUENCES ATTENDUES
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Annexe 2 : QQOQCP
QQOQCP : Cadrer le problème Groupe ou Participants : Mana BERTRAND, Lucie GARET, Brice NORD, Adan RIAZ Réf : QQOQCP_2012_01
Problématique générale
Directs Indirects (éventuels)
Qui ?
Qui est concerné par le problème? Emetteurs : Groupe de projet Emetteurs : UTC, organismes de normalisation
Où apparaît le problème ?
Quand ? Problème déjà existant.
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