Cours de Mécanique Rationnelle. Enseignant CHAOUCH. Dj C. U.

Rélizane

CHAPITRE III STATIQUE

III.1 Axiomes de la statique

III.1.1 Axiome 1 : Principe d’équilibre

Soit deux forces appliquées à un solide

F1 = F2 : même module

Même direction

De sens opposé.

Un système de forces est dit « à l’équilibre » si, appliqué à un corps, il ne modifie pas
l’état de repos ou de mouvement de ce corps.

III.1.2 Axiome 2 : Principe de l’action et de la réaction

Les forces exercées par deux solides l’un sur l’autre sont toujours de même module, de
même direction et de sens opposé.

FA = -FB :

 Même support ;
 Même grandeur ;
 Sens opposé.

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III.1.3 Axiome 3 : Principe de parallélogramme

: La résultante de deux forces.

s’obtient graphiquement ou par les formules des triangles quelconques.

La résultante de deus forces appliquées à un même point du solide a son point

d’application en ce même point ; son module et sa direction sont déterminés par la
diagonale du parallélogramme construit sur ces deux forces (Règle du parallélogramme).

III.2 Lisons, appuis et réactions

Dans la mécanique, on dit solide libre ou lié :

- Libre il peut se déplacer en toute direction
- Liés ne peut se déplacer que dans des directions déterminées.

La liaison : tout ce qui limite le déplacement d’un corps dans l’espace et les forces qu’ils
exercent sur le solide, sont des réactions de liaisons.

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III.2.1 Différents types des liaisons

III.2.1.1 Liaison ponctuelle et appui plan (appui simple)

Pour un solide repose simplement sur une surface parfaitement lisse (horizontale, verticale
ou inclinée, Figure III.1 (a, b)) ou sur le rouleau cylindrique (Figure III.1c), la réaction de
la surface est appliquée au solide en point de contact et dirigée suivant la normale à la
surface d’appui. Elle s’appelle réaction normale et se note R.

Figure III.1 a Figure III.1 b

Figure III.1 c

La réaction d’appui en A, B sont perpendiculaires au plan de contact, seule son intensité

suivant AY est inconnue.
Appui simple est représenté par un triangle avec deux rouleaux. La pointe du triangle
symbolise le fait qu’est l’appui ponctuel. Les deux rouleaux signifient que se dernier est
glissant.

III.2.1.2 Articulation d’un solide

Dans la pratique, on trouve parfois le corps solide articulé soit par :

- un appui articulé (Figure III.2 a), il est caractérisé par deux inconnues de liaison : Rx, Ry,

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- une articulation cylindrique (liaison pivot glissant, liaison linéaire annulaire)

(Figure III.2 b), il est caractérisé par deux inconnues de liaison : Rx, Ry,
- ou une articulation sphérique (liaison rotule) (Figure III.2 c), il est caractérisé par trois
inconnues de liaison : Rx, Ry,Rz.
Le module et la direction de la réaction R dans son plan sont inconnus.

Figure III.2 a Figure III.2 b Figure III.2 c

III.2.1.3 Liaison Encastrement

La liaison encastrement ne permet aucun mouvement relatif entre les deux solides. Leurs
réactions sont représentées par un moment qui empêche la rotation du solide (MA), et des
réactions horizontale (RAX) et verticale (RAY), qui empêchent les déplacements horizontaux
et verticaux.

III.3 Axiome des liaisons

Lors d’une étude analytique d’un corps solide lié, il est possible de supprimer les liaisons
en les remplaçant par les réactions et, de lui considérer comme un corps solide libre soumis
à l’action des forces données et des réactions de liaisons.

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Exemple

Corps solide lié Corps solide libre

Calculer les réactions d’appuis de la poutre ci-dessus :

=0

La projection (xx') :

La projection (yy') :

On a deux inconnues :

/A =

(1) :

Nous représentons dans le tableau ci dessous les différents types d’appuis et de liaisons et
les composantes des réactions associées à celles-ci.

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III.4 Principe fondamental de la statique

Le solide (S) reste en équilibre sous l’action de n forces extérieures (des actions
mécaniques extérieures : ) si :

a) = 0, la somme vectorielle des n forces est nulle.

, le moment résultant des n forces en n’importe que point de

l’espace est nul.

= + + +……………..+ =

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III.4.1 Cas des forces quelconques

Soit un repère orthonormé R(O, XYZ), La projection des forces sur les axes :

Soit

Le principe fondamental de la statique se traduit, dans le cas le plus général par les 6
équations scalaires.

 Trois équations liées à la résultante des forces extérieures :

Et, trois équations liées au moment des forces par rapport aux axes du repère :

III.4.2 Cas des forces concourantes

Dans le cas d'un système de forces concourantes au centre O (les forces passent toutes par
le même point O), le moment sera nul par rapport à O, il reste seulement trois équations
pour la projection de la résultante:

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III.4.3 Cas des forces planes

Dans le cas d’un problème plan (par exemple X et Y), on aura trois équations d'équilibre.

- Deux équations liées à la résultante statique :

- Et une équation pour le moment des forces par rapport au centre O :

III.5 Frottement

III.5.1 Notion de frottement

Si deux surfaces se déplacent ou glissent l'une par rapport a l'autre, on dit qu'il y a
frottement.
Si deux surfaces tendent à glisser mais ne se déplacent pas, on dit qu'il y a adhérence.

Exemple : Considérons une caisse sur un plan horizontal.

Premier cas du repos :

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L’action de contact entre deux solides est concentrée est schématisée par une pression de
contact (N/m2). On remplacera l’ensemble des micro-actions par une action unique
appliquée au centre de gravité sur une surface, l’action mécanique de la surface ( .

La caisse est au repos, sous l'action de deux forces, .

La caisse reste en équilibre tel que La réaction du plan horizontal est égale et opposée au
poids de la pièce. : + = =-

Deuxième cas de l’adhérence

Maintenant on exerce une force horizontale. Cette force est très petite pour déplacer la
caisse.

La caisse reste toujours en équilibre statique sous l’action de trois forces : , et .

La caisse ne bougera pas tant que la force est inférieure à une certaine valeur limite. Il
existe alors une contre force qui équilibre et s’oppose à cette force . est appelée force
de frottement statique.

Donc, L'action A0/1 s'incline d'un angle . La composante T s'oppose à F, la composante N

s'oppose à P.

T= .N T = µ.N

T : force de frottement statique

µ : Coefficient de frottement statique

Cette force de frottement statique obéit à la variation représentée sur la figure suivante.

Si μ est le coefficient de frottement statique (dépend uniquement de la nature des surfaces

de contact) nous pouvons écrire :

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Figure III.3

 Pour que l’équilibre statique soit réalisable il faut que : < μ

 A l’équilibre limite on aura : = μ
On augmente l'intensité de l'action F, la valeur de T augmente donc. L'angle augmente
également, pour atteindre une valeur limite α =φ.

On dit qu'il y a alors équilibre strict. La caisse ne se déplace pas.

 Si > : On augmente encore l'intensité de la force .

La caisse se met en mouvement. Donc l’effort F est suffisant pour vaincre l’adhérence.

Le problème n’est plus statique, mais dynamique.

Le vecteur vitesse caracterise la vitesse de glissement de la caisse 1 par rapport au

plan 0. Ce vecteur est contenu dans le plan tangent au contact.

=k avec k < µ et φ =k

Ce coefficient k indépendant du temps est appelé coefficient de frottement dynamique, il

est aussi indépendant de la vitesse.

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Ce tableau reprend quelques coefficients de frottement statiques et dynamiques des

surfaces de matériaux en contact :

Exemple

On maintient une poutre en équilibre statique à l’aide d’une charge P suspendue à un câble

inextensible de masse négligeable, passant par une poulie comme indiqué sur la figure. La

poutre a une longueur de 8m et une masse de 50 Kg et fait un angle de 45° avec

l’horizontale et 30° avec le câble.

Déterminer la tension dans le câble ainsi que la grandeur de la réaction en A ainsi que sa

direction par rapport à l’horizontale.

Solution :

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L = 8m ; m = 50kg

Déterminer

=0

La projection sur les axes :

(x x') :RAx – TB

(y y') : RAy - TB

/A = /A + /A = ………………………………………...(II)

(II) : + =0

- P- =0

Donc : ………………………………………………………. (3)

A.N :

En remplaçant l’expression (3) dans (1) et (2) :

RAx = RAx

RAy = +P RAy

RA= 670N

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Exemple
Un mât vertical de poids négligeable est soumis à une force horizontale F de 4 KN

(parallèle à l’axe y) et est maintenue à la vertical par deux câbles BC et BD et par une

liaison rotules (sphérique) en A.

1) Exprimer vectoriellement la force F et les deux tensions TBC et TBD agissant sur le mât

en fonction de i, j et k.

2) Ecrire l’équation vectorielle exprimant la première condition d’équilibre du mât

désignant une résultante nulle. Déduire les équations projetées selon les trois axes x, y et z.

3) Déterminer les vecteurs moments par rapport à A de F, TBC et TBD.

4) Donner les équations d’équilibre, projetées selon les trois axes, caractérisant un moment

résultants nul.

5) Déduire les deux tensions TBC et TBD ainsi que la réaction RA.

on donne B (0, 0, 6) ; C(-4,0, 0) ; D(3, 3, 1) ; G(0, 0, 3)

Solution :

Liaison sphérique En A:

1) Exprimer vectoriellement la force F et ;

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: Vecteur unitaire qui donne la direction de

2) les équations d’équilibre :

La barre en équilibre statique : =

Déterminer les vecteurs moments par rapport à A :

/A=

/A =

/A =

/A =

/A=

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/A = + TBD

4) Donner les équations d’équilibre, projetées selon les trois axes, caractérisant un moment

résultants nul.

/A = /A + /A + /A =0

5) Déduire les deux tensions TBC et TBD ainsi que la réaction RA

(4)

Exercice 3
Une échelle de longueur 20 m pesant 400 N est appuyée contre un mur parfaitement lisse
en un point situé à 16 m du sol. Son centre de gravité est situé à 1/3 de sa longueur à partir
du bas. Un homme pesant 700 N grimpe jusqu’au milieu de l’échelle et s’arrête. On
suppose que le sol est rugueux et que le système reste en équilibre statique.
Déterminer les réactions aux points de contact de l’échelle avec le mur et le sol.

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