Seconde Francais Côte D'Ivoire - École Numérique
Seconde Francais Côte D'Ivoire - École Numérique
Seconde Francais Côte D'Ivoire - École Numérique
EVALUATION SOMMATIVE
Quand des parents me disent que les technologies devraient être interdites à l’école, je
tente de comprendre. Ils ont souvent raison. Les usages des technologies qu’ils décrivent sont
la plupart du temps liés à la consommation interactive de manuels scolaires numérisés qui ne
permettent pas d’engager les élèves dans des processus de construction de connaissances. Ces
parents préfèreraient que les enfants utilisent papier et crayon pour écrire des brouillons,
explorer diverses solutions à des problèmes ou simplement pour manipuler des objets réels.
Il n’y a pas qu’ici que la question se pose. En effet, une partie des travailleurs de la
Silicon Valley envoient désormais leurs enfants dans une école qui a banni la technologie. Et
une récente étude de l’OCDE, Students, Computers and Learning :Making The Connection,
attribue aux technologies des effets négatifs sur les apprentissages. Ses auteurs ont quantifié le
temps passé à l’ordinateur et ont établi une corrélation négative entre cette donnée et les
performances des élèves. De mon point de vue, c’est une perspective valable pour certains
usages de la technologie qui placent l’apprenant en mode de consommateur passif ou
interactif.
Mais il y a aussi d’autres usages des technologies qui peuvent faire une différence
quand la pédagogie est centrée sur l’apprenant et sur des activités créatives de co-construction
de connaissances. J’entends alors les parents et les enseignants dire que les élèves sont très
engagés dans des projets où ils créent à l’aide du numérique, en faisant de la programmation
ou de la robotique pédagogique ou encore en bricolant des dispositifs électroniques. La
question n’est donc pas le temps d’usage des technologies (comme observé par l’OCDE),
mais la qualité et le potentiel de cet usage, en lien avec la pédagogie et les activités
d’apprentissage.
Nous devons dépasser la vision technocentrée qui attribue des effets à la technologie en
soi, et plutôt juger de la pertinence de l’intégration technologique selon la pédagogie.
Certaines activités d’apprentissage peuvent être améliorées par l’utilisation des technologies
comme outils de collecte de données, de modélisation de connaissances (textuelles,
audiovisuelles, algorithmiques ou même robotiques) et par le transfert et la coconstruction de
connaissances avec d’autres acteurs éducatifs (les parents, les élèves d’autres classes et
d’autres écoles ou des professionnels externes à l’école). Les technologies ne sont pas au
centre des apprentissages, mais sont un écosystème par lequel les enseignants peuvent offrir
des activités d’apprentissage plus significatives, plus collaboratives, plus participatives, plus
ouvertes sur le monde et plus engageantes que celles qu’il aurait été possible de réaliser dans
l’ère pré-numérique.
Le numérique ne fait qu’amplifier ce qu’offrent les systèmes éducatifs. La technologie
peut améliorer les bonnes pratiques éducatives, mais elle peut également, à l’inverse,
multiplier les effets des modèles d’apprentissage qui restent transmissifs et qui ne proposent à
l’élève qu’une consommation passive ou interactive de contenus préétablis (pensons, par
exemple, à des manuels scolaires qui ont simplement été numérisés avec une faible plus-value
pédagogique).
Ainsi, le numérique en éducation n’est pas une question binaire d’intégration ou de non-
intégration, mais doit mener à une réflexion sur les activités pédagogiques à privilégier et sur
la manière dont les technologies peuvent les améliorer.
515 mots Margarida Rome, Université de Laval, contact, le 28 septembre 2016
I-QUESTIONS
1- Expliquez, en contexte, l’expression : « Le numérique ne fait qu’amplifier ce qu’offrent
les systèmes éducatifs. »
2-Déterminez la visée argumentative de ce texte.
II-RESUME
Résumez le texte de 515 mots au ¼ de son volume initial. Une marge de plus ou moins
10% est tolérée
III-PRODUCTION ECRITE
Sujet : « Les technologies (numérique) devraient être interdites à l’école, » Réfutez cette
affirmation de Margarida Rome dans un développement argumenté et illustré.
CORRECTION DE L’EVALUATION SOMMATIVE
-les connecteurs logiques : Quand, en effet, de mon point de vue, mais, ainsi
§1à §2 : - « Quand des parents me disent que les technologies devraient être interdites à
l’école, je tente de comprendre. »
- « Les usages des technologies qu’ils décrivent sont la plupart du temps liés à la
consommation interactive de manuels scolaires numérisés qui ne permettent pas d’engager les
élèves dans des processus de construction de connaissances.»
§3 : - « Mais il y a aussi d’autres usages des technologies qui peuvent faire une différence
quand la pédagogie est centrée sur l’apprenant et sur des activités créatives de coconstruction
de connaissances. »
: -«La question n’est donc pas le temps d’usage des technologies (comme observé par
l’OCDE), mais la qualité et le potentiel de cet usage, en lien avec la pédagogie et les activités
d’apprentissage. »
§4 :-« Nous devons dépasser la vision technocentrée qui attribue des effets à la technologie en
soi, et plutôt juger de la pertinence de l’intégration technologique selon la pédagogie.
:-« La technologie peut améliorer les bonnes pratiques éducatives, mais elle peut également, à
l’inverse, multiplier les effets des modèles d’apprentissage qui restent transmissifs et qui ne
proposent à l’élève qu’une consommation passive ou interactive de contenus préétablis
(pensons, par exemple, à des manuels scolaires qui ont simplement été numérisés avec une
faible plus-value pédagogique). »
§6 :-« Ainsi, le numérique en éducation n’est pas une question binaire d’intégration ou de
non-intégration, mais doit mener à une réflexion sur les activités pédagogiques à privilégier et
sur la manière dont les technologies peuvent les améliorer. »
- Ce sujet relève plus de l’appréciation du type d’offre pédagogique de cet outil quant aux
activités d’apprentissage.
- Par conséquent le sujet du numérique en éducation nécessite une réflexion sur les méthodes
d’amélioration des pratiques pédagogiques par la technologie.
TABLEAU RECAPITULATIF
REDACTION DU RESUME
Je comprends l’idée des parents dès lors que ceux-ci souhaitent l’interdiction du
numérique à l’école. Car cette technologie ne favorise pas l’acquisition des connaissances.
Cependant d’autres voies d’utilisation de cette technologie favorisent la créativité chez
l’apprenant et la construction de connaissances. Ainsi ce sujet relève plus de l’appréciation du
type d’offre pédagogique de cet outil quant aux activités d’apprentissage. Et il faut aller à une
intégration numérique en adéquation avec le modèle pédagogique en vigueur. Certes le
numérique se contente d’intensifier les offres éducatives mais cette technologie est tout aussi
capable du meilleur que du pire. Par conséquent, le sujet du numérique en éducation nécessite
une réflexion sur les méthodes d’amélioration des pratiques pédagogiques par la technologie.
LA PRODUCTION ECRITE
Sujet : Selon des parents, les technologies devraient être interdites à l’école.
Réfutez cette opinion citée par Margarida Rome dans un développement argumenté et illustré.
Il s’agit de montrer que le numérique est un outil qui doit être utilisé à l’école.
Les technologies : Les procédés, les méthodes, les manières, moyens matériels, mise en
œuvre des applications scientifiques.
Interdites à l’école : Défendues, bannies, exclues, condamnées à l’école.
Réfutez : Rejeter la thèse.
Exemples : -la digitalisation des postes de travail dans les entreprises et services.
-la techno-pédagogie à l’école.
: le numérique est source de savoirs.
Argument : Il est le relais dans la formation. Source importante d’accès aux savoirs à travers
de nombreux moteurs de recherche.
Exemples : (Google ….)
-: support pédagogique d’appui aux méthodes actives
Argument : favorise la créativité, la communication et le travail collaboratif.
Exemple : Moyen technique qui pérennise l’activité de formation scolaire
Argument : Il a la capacité demain tenir l’école en activité face à certaines crises
Exemples : -la digitalisation des postes de travail dans les entreprises et services.
-la techno-pédagogie à l’école.
Argument : Il est le relais dans la formation. Source importante d’accès aux savoirs à travers
de nombreux moteurs de recherche.
Exemple :
L’introduction
Dans son texte ‘’Pour ou contre le numérique à l’école ?’’ extrait de contact, du 28
septembre 2016, Margarida Rome rapporte une opinion de parents selon laquelle
les technologies devraient être interdites à l’école. Cet avis, de nos jours, est contestable.
La conclusion
Sans conteste, le numérique est d’un apport indéniable au système éducatif tant dans
les ressources en savoirs qu’il constitue que dans sa capacité à préserver l’école face à des
catastrophes comme celle du Covid-19. L’usage du numérique l’école a donc valorisé le
système éducatif.