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02 Cours Nombres Complexes Geo

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DERNIÈRE IMPRESSION LE 12 novembre 2020 à 10:52

Les nombres complexes


Le point de vue géométrique

Table des matières

1 Forme trigonométrique 2
1.1 Angle orienté et mesure principale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Forme trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Relations de symétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Relations trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.5 Opérations sur les modules et arguments . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Forme exponentielle 4
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Formule de Moivre et formules d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . 5

3 Ensemble des complexes de module 1 5


3.1 Propriété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.2 Racines n-ième de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

4 Complexes et vecteurs 7
4.1 Affixe d’un vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.2 Ensemble de points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.3 Somme de deux vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.4 Angle orienté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.5 Alignement, parallélisme et orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . 8

PAUL MILAN 1 TERMINALE MATHS EXPERTES


1 FORME TRIGONOMÉTRIQUE

1 Forme trigonométrique
1.1 Angle orienté et mesure principale

Définition 1 : Un angle orienté est défini par deux vecteurs ~u et ~v, noté (~u, ~v).
L’angle est alors orienté de ~u vers ~v.
On dit que les mesures (en radian) θ1 et θ2 d’un
même angle orienté (~u, ~v) sont égales modulo 2π, ~v +
θ1
s’il existe un entier relatif k tel que :
θ2 = θ1 + k × 2π on note alors θ1 = θ2 [2π ] ~u
On appelle mesure principale d’un angle (~u, ~v), la θ2
mesure θ avec θ ∈] − π, π ].

Remarque : On veillera à donner un angle orienté avec sa mesure principale :


5π π
par exemple − = [2π ].
3 3

1.2 Forme trigonométrique

Définition 2 : Soit z = a + ib un complexe non nul.

La forme trigonométrique de z, est l’écriture de la M( z )


forme : z = r (cos θ + i sin θ ) b b

√ |z|
• r = a2 + b2 = |z| module de z
−−→ ~v θ = arg(z)
• θ = (~u , OM ) = arg(z) [2π ] argument de z
O ~u a

Remarque : z = r (cos θ + i sin θ ) est à relier aux coordonnées polaires de M(r ; θ ).


Exemples :
Trouver la forme trigonométrique de z = 1 − i
p √
|z| = 12 + (−1)2 = 2
√ √
1 2 2 π
cos θ = √ = et sin θ = − d’où θ = − [2π ], d’où : − π4
2 2 4
b

2
√ h  π   π i
z = 2 cos − + i sin −
4 4
√  π π π
3
Trouver la forme algébrique de z = 3 cos + i sin b

√ ! √ 3 3
√ 1 3 3 3
On a z = 3 +i = + i
2 2 2 2

PAUL MILAN 2 TERMINALE MATHS EXPERTES


1.3 R ELATIONS DE SYMÉTRIE

1.3 Relations de symétrie

Propriété 1 : Pour tout complexe z non nul, on a M( z )


b

les relations suivantes : |z|


| − z| = |z| et arg(−z) = arg(z) + π [2π ] θ+π ~v θ
|z| = |z| et arg(z) = −arg(z) [2π ] O ~u −θ

b b

M’(−z) M”(z)

1.4 Relations trigonométriques

Théorème 1 : Formules d’addition


Pour tous réels a et b, on a les relations
① cos( a + b) = cos a cos b − sin a sin b ③ sin( a + b) = sin a cos b + cos a sin b
② cos( a − b) = cos a cos b + sin a sin b ④ sin( a − b) = sin a cos b − cos a sin b

Démonstration : Formule ②. Soit les points A et B sur le cercle unité :


−−→ −→
Calculons le produit scalaire OA · OB de deux façons : 1
−−→ −→
OA · OB = OA × OB × cos( a − b) = cos( a − b) A
sin a b

  
−−→ −→ cos a cos b B
OA · OB = · = cos a cos b + sin a sin b sin b b

sin a sin b
a-b
Des deux égalités, on déduit la formule ② :
a b
cos( a − b) = cos a cos b + sin a sin b
O cos a cos b 1

Pour trouver la formule ①, on remplace dans ② b par −b, on a alors :



cos( a + b) = cos[ a − (−b)] = cos a cos(−b) + sin a sin(−b) = cos a cos b − sin a sin b
Pour trouver les formules
 π ③et ④ avec le sinus, 
on utilise
 les relations :
π
cos − α = sin α et sin − α = cos α
2 2
Remarque : Pour se souvenir des formules d’addition, on peut remarquer :
• Avec le cosinus on « ne panache pas » tandis qu’avec le sinus on « panache ».
• Avec le cosinus de a + b, on met un « moins » entre les deux termes.

Théorème 2 : Formules de duplication


Pour tout réel a, on a les relations :
cos 2a = cos2 a − sin2 a = 2 cos2 a − 1 = 1 − 2 sin2 a
sin 2a = 2 sin a cos a

Démonstration : On utilise les formules d’addition en faisant b = a.

PAUL MILAN 3 TERMINALE MATHS EXPERTES


2 FORME EXPONENTIELLE

1.5 Opérations sur les modules et arguments

Théorème 3 : Pour tous complexes z et z′ non nuls, on a les relations suivantes :


|z z′ | = |z| |z′ | et arg(z z′ ) = arg(z) + arg(z′ ) [2π ]
|zn | = |z|n et arg(zn ) = n arg(z) [2π ]
z |z| z
et arg ′ = arg(z) − arg(z′ ) [2π ]

′ = ′
z |z | z

Démonstration : Soit z = r (cos θ + i sin θ ) et z′ = r ′ (cos θ ′ + i sin θ ′ ) :


z z′ = r r ′ (cos θ + i sin θ )(cos θ ′ + i sin θ ′ )
= r r ′ (cos θ cos θ ′ + i cos θ sin θ ′ + i sin θ cos θ ′ − sin θ sin θ ′ )
= r r ′ [cos ′
| θ cos θ {z − sin θ sin θ}′ +i (cos ′
| θ sin θ {z + sin θ cos θ}′ )]
cos(θ +θ ′ ) sin(θ +θ ′ )
′ ′ ′
= r r (cos(θ + θ ) + i sin(θ + θ ))
Par identification, on a : |z z′ | = r r ′ = |z| |z′ | et arg(z z′ ) = arg(z) + arg(z′ ) [2π ]
• On démontre |zn | = |z|n et arg(zn ) = n arg(z) par récurrence.
z
• Pour le quotient, on pose Z = , on a donc z = Z z′ . Du produit :
z′
|z|
|z| = | Z | |z′ | ⇔ |Z| =
|z′ |
arg(z) = arg( Z ) + arg(z′ ) [2π ] ⇔ arg( Z ) = arg(z) − arg(z′ ) [2π ]

2 Forme exponentielle
2.1 Introduction
Soit la fonction f définie de R dans C par : f (θ ) = cos θ + i sin θ.

f (θ ) f (θ ′ ) = (cos θ + i sin θ )(cos θ ′ + i sin θ ′ )


= (cos θ cos θ ′ + i cos θ sin θ ′ + i sin θ cos θ ′ − sin θ sin θ ′ )
= (cos θ cos θ ′ − sin θ sin θ ′ + i (cos θ sin θ ′ + sin θ cos θ ′ )
= [cos(θ + θ ′ ) + i sin(θ + θ ′ )] = f (θ + θ ′ )
Donc f (θ + θ ′ ) = f (θ ) f (θ ′ ).
Les seules fonctions dérivables non nulles ( f (0) = 1) sur R qui transforment une
somme en produit sont du type f ( x ) = ekx .
En étendant la fonction exponentielle à C, on pose f (θ ) = ekθ avec k ∈ C et θ ∈ R

Dérivons la fonction f pour déterminer k : f ′ (θ ) = k ekθ et


f ′ (θ ) = − sin θ + i cos θ = i2 sin θ + i cos θ = i (cos θ + i sin θ ) = i f (θ )
Par identification, on obtient alors k = i.
En étendant la fonction exponentielle à C, on décide de poser eiθ = cos θ + i sin θ.

PAUL MILAN 4 TERMINALE MATHS EXPERTES


2.2 D ÉFINITION

2.2 Définition

Définition 3 : La forme exponentielle d’un nombre complexe non nul est :

z = reiθ avec r = |z| et θ = arg(z) [2π ]

Remarque : On peut maintenant admirer l’expression d’Euler : e i π + 1 = 0.


Cette expression contient tous les nombres qui ont marqué l’histoire des mathé-
matiques : 0 et 1 pour l’arithmétique, π pour la géométrie, i pour les nombres
complexes et e pour l’analyse.
√ π π
Exemple : Soit z = 1 + i 3, on a : |z| = 2 et arg(z) = donc z = 2 e i 3
3

2.3 Formule de Moivre et formules d’Euler

Théorème 4 : Soit θ ∈ R et n ∈ N, on a alors :

• Formule de Moivre : cos nθ + i sin nθ = enθ = (cos θ + i sin θ )n

e iθ + e−iθ e iθ − e−iθ
• Formules d’Euler : cos θ = et sin θ =
2 2i

Remarque : Bien remarquer que pour sin θ, on divise par 2i.


Démonstration :
• La formule de Moivre est l’application directe de la relation fonctionnelle de la
fonction exponentielle : ena = (e a )n
• Pour les formules d’Euler, on développe la forme exponentielle :
e iθ + e−iθ cos θ + i sin θ + cos(−θ )+ i sin(−θ ) cos θ + i sin θ + cos θ − i sin θ
= = = cos θ
2 2 2

e iθ − e−iθ cos θ + i sin θ − cos(−θ )− i sin(−θ ) cos θ + i sin θ − cos θ + i sin θ


= = = sin θ
2i 2i 2i

3 Ensemble des complexes de module 1


3.1 Propriété

Théorème 5 : Soit U, l’ensemble des complexes de module 1.

• z ∈ U ⇔ z = e iθ = cos θ + i sin θ.
• L’ensemble U est stable par rapport au produit et à l’inverse :
1
z, z′ ∈ U ⇒ z z′ ∈ U et ∈ U
z

Démonstration : Propriété des modules pour le produit et l’inverse.

PAUL MILAN 5 TERMINALE MATHS EXPERTES


3 ENSEMBLE DES COMPLEXES DE MODULE 1

3.2 Racines n-ième de l’unité

Théorème 6 : Soit n ∈ N ∗ .

• Les racines n-ième de l’unité sont les solutions de l’équation zn = 1.


• U n est l’ensemble des n racines de l’unité :
 
2kπ
i n
U n = zk = e , k ∈ [[0, n − 1]]

n −1
• Leur somme est nulle : ∑ z k = 1 + z 1 + z 2 + · · · + z n −1 = 0
k =0
• Leurs images Mk dans le plan complexe sont les sommets d’un polygone ré-
gulier de n côtés inscrit dans le cercle unité.

Démonstration : On décompose z et 1 en module argument, avec k ∈ Z :



(
n
|z | = 1
(
|z| = 1 n |z| = 1 
n
z =1 ⇔ ⇔ ⇔
arg(zn ) = 0 [2π ] n arg(z) = 2kπ arg(z) = 2kπ
n

• Il y a n angles distincts correspondant aux valeurs de k ∈ [[0, n − 1]]

 
2π 2kπ 2π k
• Les solutions sont les puissances de z1 = ei n car zk = ei n = e i n
= z1k
n −1 n −1 1 − z1n
suite géo
∑ zk = ∑ z1k = 1 + z1 + · · · + z1n−1 = =0 car z1n = z0 = 1
k =0 k =0
1 − z1
−−−→ −−−−→ 2π
• Soit les points Mk (zk ), on a alors (OMk , OMk+1 ) = avec k ∈ [[0, n − 1]].
n
Les points Mk sont alors les sommets d’un polygone régulier de n côtés.

Exemples : U2 = 1 , e iπ = {1 , −1} ,
 
2π 4π 2π 
U3 = 1 , e i 3
, e i 3
, on pose j = e 3 d’où U3 = 1 , j , j2 ,
 
π 3π
i2 iπ i 2
U4 = 1 , e , e , e = {1 , i , −1 ; − i }

On obtient les représentations suivantes :

j b
i
b

−1 b b
1 b
1 −1 b b
1

b
b
j2 −i
n=2 n=3 n=4

PAUL MILAN 6 TERMINALE MATHS EXPERTES


4 Complexes et vecteurs
4.1 Affixe d’un vecteur

Théorème 7 : Pour tous points A(zA ) et B(zB ) du plan complexe, on note :


−→
• z−→ l’affixe du vecteur AB on a alors :
AB
−→ −→
z−→ = zB − zA , AB = |zB − zA | , ( u , AB ) = arg(zB − zA )
AB

zA + zB
• I milieu de [AB], on a alors : zI = .
2
−→ −→ −−→
Remarque : Soit A(zA ) et B(zB ), on a : AB = OB − OA ⇔ z−−→ = zB − zA
AB
Exemple : On donne : A(2 + i ) et B(−1 − 2i ). Faire une figure puis déterminer
−→ −→
l’affixe du vecteur AB , la distance AB et l’angle (~u, AB ).
−→
• z−→ = zB − zA = −1 − 2i − 2 − i = −3 − 3i donc AB (−3 − 3i )
AB
√ √ −→
• AB = |zB − zA | = 9 + 9 = 3 2. On pose θ = (~u, AB ) A
1 b

√ 
3 2
cos θ = − √ = − 
 −1 1 2
3 2 2  3π θ
• On a : √ θ=− [2π ] −1
3 2
 4
sin θ = − √ = − 
 b
−2
3 2 2 B

4.2 Ensemble de points

Théorème 8 : Soit r > 0, l’ensemble des points M(z) vérifiant

• |z − zA | = r ⇔ AM = r est le cercle de centre A et de rayon r

• |z − zA | = |z − zB | ⇔ AM = BM est la médiatrice du segment [AB]

4.3 Somme de deux vecteurs

−→ −→
Théorème 9 : Soit w1 (z1 ), w2 (z2 ) ~1 + w
w ~2
on a alors : w
~1 +w
~ 2 ( z1 + z2 ) ~1
w
|
z2
+

et l’inégalité triangulaire :
1
|z

| z1 |
| z1 + z2 | 6 | z1 | + | z2 | ~v ~2
w
La somme de deux complexes revient à | z2 |
additionner deux vecteurs dans le plan O ~u
complexe et inversement.

PAUL MILAN 7 TERMINALE MATHS EXPERTES


4 COMPLEXES ET VECTEURS

4.4 Angle orienté

Théorème 10 : Pour tous points A, B, C et D tels que (A6=B) et (C6=D), on a :


 
−→ −−→ zD − zC
(AB , CD ) = arg
zB − zA

Démonstration : D’après les règles sur les angles orientés :


(~v, ~u) = −(~u, ~v) et (~u, w
~ ) = (~u, ~v) + (~v, w
~)
on a les égalités suivantes :
−→ −−→ −→ − → −
→ −−→ −→ −−→ −→ −→
(AB , CD ) = (AB , u ) + ( u , CD ) = ( u , CD ) − ( u , AB )
= arg(z−−→ ) − arg(z−→ ) = arg(zD − zC ) − arg(zB − zA )
CD AB
 
z − zC
= arg D
zB − zA

4.5 Alignement, parallélisme et orthogonalité

Propriété 2 : Soit A, B, C et D quatre points distincts deux à deux


−→ −−→ zC − zA
A, B, C alignés ⇔ AB et AC colinéaires ⇔ ∈R
zB − zA
−→ −−→ zD − zC
(AB) et (CD) parallèles ⇔ AB et CD colinéaires ⇔ ∈R
zB − zA

−→ −−→ −→ −−→
Démonstration : AB et AC colinéaires ⇔ (AB , AC ) = 0 [π ]
 
zC − zA
On en déduit que arg = 0 [π ]
zB − zA
−→ −−→
même chose avec les vecteurs AB et CD pour deux droite parallèles

Propriété 3 : Soit A 6= B et C 6= D quatre points


−→ −−→ zD − zC
(AB) ⊥ (CD) ⇔ AB · CD = 0 ⇔ ∈ iR
zB − zA

−→ −−→ −→ −−→ π
Démonstration : AB et CD orthogonaux ⇔ (AB , CD ) = [π ]
2
 
zD − zC π
On en déduit que : arg = [π ]
zB − zA 2
Remarque :
zC − zA
Pour montrer que ABC est rectangle isocèle en A, on montre que : = ±i
zB − zA

PAUL MILAN 8 TERMINALE MATHS EXPERTES

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