Chaînes Musculaires (AMPHORA Fév 2016)
Chaînes Musculaires (AMPHORA Fév 2016)
Chaînes Musculaires (AMPHORA Fév 2016)
ISBN 978-275760-142-6
1
Note de l’éditeur
2
L’ AUTEUR
3
SOMMAIRE
INTRODUCTION ET PRÉFACES
Introduction de Jacky Gauthier
Préface de Vincent Estignard
Préface du docteur Colette Tintrelin
4
■ Les unités fonctionnelles
■ Le coude
■ Le poignet
■ La main
■ Le genou
■ La cheville
■ Le pied
Organisation de la musculature
Fiche V - Le muscle
■ Introduction
■ L’anatomie musculaire
■ Les fascias
5
Mouvements et coordination
Fiche VI - Le système nerveux
■ Le système nerveux Cérébrospinal
■ Les récepteurs
■ Les neurones
■ L’appareil neuromusculaire
■ La commande motrice
■ La posture
■ L’équilibre
■ Le diaphragme
6
■ Le renforcement musculaire
■ La notion de leviers
■ Les courses
La chaîne antérieure
Fiche 3 - La chaîne antérieure du tronc
Fiche 4 A - La chaîne de flexion
Fiche 4 B - La chaîne antérieure des membres
inférieurs
Fiche 5 A - La chaîne de flexion des membres
supérieurs
Fiche 5 B - La chaîne brachiale
Fiche 6 - Les enroulés
7
La chaîne postérieure
Fiche 7 - La chaîne postérieure du tronc ou
d’extension du tronc
Fiche 8 A - La chaîne d’extension des membres
inférieurs
Fiche 8 B - La chaîne postérieure des membres
inférieurs
Fiche 9 - La chaîne postérieure ou d’extension des
membres supérieurs
Fiche 10 - Les arqués
8
Fiche 17 - Les inclinés
Fiche 23 - Le cyclisme
Fiche 24 - La natation
Fiche 25 - Les sports de raquette
Fiche 26 - La pratique du golf
Fiche 27 - Le tir du footballeur
Fiche 28 - Le tir du handballeur
Le bilan
Les tendances individuelles
OUTILS SUPPLÉMENTAIRES
9
Lexique
Épilogue
Remerciements
Bibliographie et sites Internet
10
11
INTRODUCTION
M
on premier ouvrage, L’anatomie appliquée à l’exercice
musculaire fut pour moi une première étape très importante
tant cet outil pédagogique fait aujourd’hui référence pour toutes les
personnes qui exercent un métier dans le sport et pour les sportifs
passionnés d’anatomie désireux de comprendre la physiologie
musculaire.
12
Aussi, l’analyse des chaînes musculaires se fera autour de quatre
chaînes : antérieure, postérieure, d’ouverture et de fermeture avec
une description des chaînes par unités fonctionnelles (tronc,
membres inférieurs et membres supérieurs) puis de façon globale
Pour chaque chaîne nous traiterons des muscles impliqués mais
également des étirements et du renforcement associés.
Jacky Gauthier
Diplômé d’État
Préparateur physique professionnel
spécialiste en prévention santé
13
PRÉFACE
E
n tant que thérapeute de la posture, le travail sur les chaînes
musculaires est notre quotidien : comprendre comment le corps
tient debout, quelles sont les origines de telle ou telle “tendance
posturale”.
De nombreux auteurs se sont penchés sur cette activité musculaire
indispensable à notre statique puis à notre dynamique. L’évolution
des études et de la compréhension de la neurophysiologie a sans
cesse affiné notre conception du couple moteur de la posture :
gravité-muscle.
Il manquait pourtant un outil permettant au quotidien de travailler sur
ces chaînes en coaching individuel, d’être le plus proche possible de
la réalité physiologique, avec toujours à disposition des résumés et
des rappels de la base de tous travaux : l’anatomie.
Comme on me le rappelait souvent durant mes études
paramédicales : “Pour une bonne prise en charge, il faut connaître
l’anatomie, l’anatomie et aussi l’anatomie.” Un petit coup d’œil à la
fin de l’ouvrage nous offre cela dans un tableau complet qui fera des
fiches de révisions parfaites pour beaucoup.
Jacky Gauthier, par sa passion pour l’essence de nos métiers et sa
connaissance de cette globalité musculaire, a réussi à nous offrir cet
ouvrage. Un résumé des différents courants qui abordent le concept
des chaînes musculaires et leurs spécificités associées à de
nombreuses descriptions de techniques globales de renforcement et
14
d’étirements. Un complément plus logique, pratique et physiologique
de son dernier ouvrage.
Vous trouverez, je l’espère, une base de travail, qui, au-delà des
fiches pratiques immédiatement applicables, vous ouvrira une
réflexion quasi infinie : celle qui vous permettra d’être le plus efficace
pour vos patients en travaillant sur le couple détente-
renforcement au plus près des besoins de la personne.
Vous aurez également des exemples de répercussions des postures
spécifiques de certains sports sur les individus. Cela est applicable à
toutes les activités et permet d’éviter notamment de nombreuses
pathologies musculo-squelettiques. Il ne tient qu’à vous d’enrichir
cette liste non exhaustive.
On a ainsi une action combinée et précise sur l’ergonomie liée à
notre environnement associée à celle, plus subtile, de notre propre
posture. Une action globale et efficace, en lien permanent avec la
physiologie.
Bonne lecture !
Vincent Estignard
Kinésithérapeute, ostéopathe et formateur en posturologie
15
PRÉFACE
C
e deuxième livre de Jacky Gauthier, consacré aux chaînes
musculaires, a l’ambition de vous faire maîtriser un savoir-faire.
Après une observation fine de la tenue d’un sujet, de sa façon de
bouger, un travail individualisé pourra commencer.
Les techniques décrites ici, bien maîtrisées, permettent de faire
retrouver à tout un chacun une posture harmonieuse, une agréable
fluidité des mouvements et lèvent les tensions qui engendrent les
douleurs musculo-squelettiques.
Le bien-être ! Voilà le résultat d’un travail global des chaînes mis à la
première place dans un entraînement bien conduit.
16
17
▶ Les chercheurs sur le sujet
▶ Kabat
▶ Mézières
▶ Souchard
▶ Léopold Busquet
▶ Thomas Myers
▶ Conclusion
18
Les chercheurs sur le sujet
Nous devons la mise en évidence des chaînes musculaires à
différents travaux des chercheurs comme Kabat, Piret, Béziers et
enfin Mézières.
Pour Herman Kabat, la modification des impulsions sensorielles
inhibitrices ou facilitatrices serait la clé de la rééducation du
mouvement fonctionnel. Une méthode sera développée par le
docteur Kabat entre 1946 et 1951.
Deux physiothérapeutes belges, Suzanne Piret et Marie-Madeleine
Bézier, proposent l’organisation musculaire à partir d’un système
droit et d’un système croisé. C’est une organisation dont s’est inspiré
pour ses recherches Léopold Busquet.
Madame Mézières, kinésithérapeute française a mis au point une
technique pour relâcher les tensions musculaires. Pour elle, ce sont
les muscles qui déterminent la forme du corps. C’est la première qui
s’attachera à décrire les différents groupes musculaires interreliés
qu’elle nommera chaîne musculaire. Cette méthode permet la prise
de conscience du schéma corporel et de l’organisation des
mouvements. Les travaux réalisés par Mézières étaient
essentiellement basés sur la chaîne postérieure qui s’étend de
l’arrière de la tête aux pieds.
Aussi, ces recherches ont été développées dans les années à venir
par madame Godelieve Denys-Struyf, initiatrice de la méthode du
19
même nom (GDS) sur les chaînes musculaires et articulaires dans
les années 60/70. Il s’agit “d’une méthode globale de kinésithérapie
et d’approche comportementale, de prévention, de soin et
d’entretien, basée sur la compréhension du terrain prédisposant”.
Léopold Busquet s’est également intéressé aux chaînes
musculaires. Ce masseur-kinésithérapeute ostéopathe reprend une
grande loi de l’univers d’entropie : tout système énergétique tend
vers le niveau d’énergie le plus bas. Le maximum d’efficacité pour le
moins d’effort possible ! Cet ostéopathe définit trois lois pour
l’organisation de notre corps qui sont l’équilibre, l’économie et le
confort. Selon lui, tout désordre engendrera des compensations
musculaires afin de retrouver ces trois lois.
Enfin Thomas Myers est l’auteur d’Anatomy Trains (Elsevier, 2001,
2009, 2014).
Thomas et sa faculté assurent une formation continue sur les
chaînes de l’anatomie et les stratégies holistiques myofasciales pour
une variété de mouvements et de thérapies manuelles
professionnelles du monde entier, ainsi que la certification
professionnelle dans l’intégration structurale basée sur son ouvrage
Anatomy Trains Myofascial Meridians.
Thomas a étudié avec les docteurs Ida Rolf et Moshe Feldenkrais.
Son travail est influencé par des études de mouvement crâniennes,
viscérales et intrinsèques avec les écoles européennes de
l’ostéopathie.
KABAT
Herman KABAT est un docteur qui dans les années 40 inventa le
concept de facilitation neuromusculaire proprioceptive. Cette
20
*
méthode permettait de traiter les patients atteints de poliomyélite .
Depuis la méthode s’est largement diffusée et a permis de traiter
d’autres maladies.
Kabat a été le premier à mettre en avant l’importance des chaînes
musculaires dans le traitement des muscles déficients. Il explique
que le cerveau connaît les mouvements programmés mais pas les
différents muscles.
Pour lui, dans son traitement, les muscles faibles sont traités dans
*
une chaîne musculaire qui est excitée par des stimuli orientés
(visuels, auditifs, tactiles).
On utilise donc de manière optimale les propriétés des muscles et
*
des nerfs décrites dans les recherches de Sherrington pour intégrer
le muscle faible de la manière la plus adaptée dans le schéma
moteur. Les capacités proprioceptives seront stimulées pour
renforcer des muscles faibles et coordonner les mouvements.
MÉZIÈRES
Françoise Mézières est à l’origine des techniques rachidiennes.
Son travail a été influencé par Piret et Béziers. Pour ces deux
femmes le mouvement dépend de la forme des surfaces articulaires
et de la disposition de la musculature en particulier des muscles
pluriarticulaires. La forme du corps est conditionnée par le schéma
moteur qui reflète l’état d’esprit de la personne.
La méthode Mézières est une restructuration de l’appareil
locomoteur. Pour elle les troubles musculosquelettiques (TMS) sont
à l’origine des mauvaises postures mais le psychisme n’intervient
pas. C’est la première personne qui parle de chaîne musculaire ;
21
pour les problèmes de scolioses, d’hyperlordoses et de cyphoses il
suffit d’étirer la chaîne postérieure de la tête aux pieds. Il s’agit donc
d’un traitement par l’extension.
Elle décrira quatre grandes chaînes musculaires
• La grande chaîne postérieure en 1949. Son raccourcissement
entraîne des hyperlordoses et des déformations en inflexions
latérales et rotatoires.
• La chaîne antéro-intérieure composée du diaphragme et de l’ilio-
psoas : sa rétraction entraîne l’antéversion du bassin.
• La chaîne brachiale de l’épaule à l’extrémité des doigts : en cas
de rétraction dans la position debout le bras se porte en flexion et
rotation médiale avec une pronation accentuée de la main.
• La chaîne antérieure du cou antagoniste à la chaîne postérieure :
sa rétraction abaisse le menton et tire la tête en avant, elle est à
l’origine des torticolis entre autres.
SOUCHARD
Philippe Souchard est l’auteur de La rééducation posturale globale
qui est une méthode de physiothérapie de 1980. Cette méthode
travaille les muscles de la statique en allongement de façon globale.
Pour cet auteur inspiré initialement de la méthode Mézières il ne
peut pas y avoir d’étirements efficaces sans un travail global. Les
étirements doivent se réaliser en chaînes musculaires en étirant
chaque extrémité des chaînes.
Selon lui il existe plusieurs chaînes statiques les chaînes
inspiratoire, supérieure d’épaule, antérieure du bras, antéro-interne
22
de l’épaule, latérale de la hanche, antéro-interne de hanche et deux
grandes chaînes : une antérieure et l’autre postérieure.
Le principal des corrections sera de conserver les courbures
physiologiques avec un alignement du dos, un étirement des
spinaux et un étirement de la chaîne maîtresse antérieure.
23
“Dis-moi comment tu te tiens, je te dirai qui tu es.”
Godelieve Denys-Struyf, physiothérapeute et ostéopathe belge est la
première à parler réellement de chaînes musculaires dans les
années 60-70.
Inspirée de Kabat, Mézières, Piret et Béziers, elle décrit cinq chaînes
musculaires pour chaque moitié du corps.
Voici les cinq chaînes musculaires.
Trois chaînes musculaires verticales ou de la personnalité :
• chaîne antéro-médiane (AM) ;
• chaîne postéro-médiane (PM) ;
• chaîne postéro-antérieure (PA) – antéro-postérieure (AP).
Deux chaînes musculaires horizontales ou
complémentaires qualifiées de relationnelle (façon d’interagir
avec le monde qui nous entoure) :
• chaîne postéro-latérale (PL) ;
• chaîne antéro-latérale (AL).
La méthode GDS correspond à une approche corporelle
thérapeutique et préventive qui tient compte des liens entre la
mécanique corporelle et le comportement psychologique. Cette
méthode considère que l’aspect psychocomportemental influence le
geste et façonne la posture.
Pour cette femme chaque individu vient au monde avec un potentiel
de base. Reste à savoir comment il va le réaliser, volontairement ou
involontairement. La chaîne dominante donne à l’organisme sa
forme et à la personne sa gestuelle particulière.
24
Il est pour elle impossible de neutraliser la chaîne dominante.
D’ailleurs, il ne s’agit pas de neutraliser mais d’accorder toutes les
chaînes entre elles. Il n’y a pas une chaîne meilleure qu’une autre.
Le problème vient de la prise de pouvoir d’une sur les autres.
Chaque chaîne a un pivot primaire, un fief et une résidence. Chaque
chaîne doit marquer le corps de certaines empreintes
physiologiques. Quand une chaîne commence à trop s’exprimer, on
parle d’empreintes acceptables. Quand elle “crie” on parle
d’empreintes dérangeantes et là il faut remettre de l’ordre.
Léopold BUSQUET
■ DÉFINITIONS
Une chaîne musculaire représente des circuits en continuité de
direction et de plan au travers desquels se propagent les forces
organisatrices du corps.
25
Le corps répond en permanence à trois facteurs qui correspondent à
l’équilibre, l’économie et le confort.
D’un point de vue physiologique les chaînes musculaires
correspondent à un équilibre du corps dans toutes ses dimensions.
Sur un plan adaptatif, les chaînes musculaires permettent de
conserver l’équilibre en donnant une priorité à la “non-douleur”.
Aussi, en cas de compensation insuffisante, la verticalité serait
impossible.
Les chaînes vont donc assurer les fonctions de lutter contre la
pesanteur, assurer l’équilibre, programmer un geste, prendre,
donner, créer…
■ LE RÔLE DU FASCIA
Le fascia comprend toutes les structures conjonctives du muscle, le
fascia n’est pas étirable, il permet le lien entre les viscères, le
muscle et les os.
Il existe une relation forte entre les fascias et la nutrition, le drainage
et donc le système de défense du corps.
Il permet la relation entre le contenant et le contenu :
en effet, s’il existe un problème musculo-squelettique, il se
présentera un ralentissement sur une fonction viscérale ; ou,
inversement, un problème viscéral pourra être la cause d’une perte
de mobilité.
26
Trois sphères : tête, thorax, bassin avec dans leur structure trois
protections cyphoses et trois diaphragmes.
27
Les spinaux ou érecteurs du rachis correspondent à un
ensemble de muscles profonds de la colonne vertébrale
L’ensemble permet essentiellement l’extension du rachis et
certains contrôlent la rotation et l’inflexion latérale.
28
Au niveau des thoraciques la lame aponévrotique des dentelés est la
résultante du redressement.
D’un point de vue osseux, la scapula correspond plus ou moins à
son homologue la patella et s’offre un plan de glissement.
La ceinture scapulaire est un complément des chaînes droites.
La situation des processus coracoïdes en arrière avec l’insertion des
petits pectoraux dessus en guise de bretelles favorise encore plus
l’enroulement des dorsales. Ces bretelles se complètent en arrière
avec le trapèze inférieur et les rhomboïdes.
Si le point fixe se situe au niveau de la chaîne de flexion on assistera
à un enroulement des dorsales.
Si le point fixe se situe au niveau de la chaîne d’extension il se
présentera un redressement.
29
Il faudra aussi donner un rythme à la musculature paravertébrale en
associant des exercices de proprioception, statiques et dynamiques.
Les muscles paravertébraux rééquilibrent les déplacements
vertébraux mais ne déplacent pas la colonne. Il faudra donc attribuer
leur rôle qualitatif dans la contraction.
■ LE SYSTÈME ANTIGRATATIONNEL ET
L’AUTOGRANDISSEMENT
Le muscle pour être efficace répond à trois paramètres qui sont les
lois d’équilibre, l’économie et le confort.
En effet, notre équilibre est basé sur un déséquilibre
La ligne de gravité de notre corps se situe en avant des malléoles,
deux tiers de notre tête est en avant et un tiers en arrière et l’être
humain doit constamment agir pour s’équilibrer avec une mise en
tension des fascias postérieurs qui forment l’enveloppe périphérique
du corps.
La statique dépend du squelette, des fascias, de la pression
intrathoracique et de la pression intra-abdominale Les muscles ayant
un rôle secondaire sont des gardiens de l’équilibre.
■ L’AUTOGRANDISSEMENT
Plus on est grand et plus l’équilibre est précaire avec une sollicitation
des fascias postérieurs élevée.
L’AUTOGRANDISSEMENT PERMET :
Sur le plan postérieur
30
Un effacement, une atténuation de la lordose lombaire, le sens
vertical sur l’aponévrose lombaire entraîne une contraction
excentrique du carré des lombes.
L3 se situe plus en arrière grâce à l’action du longissimus thoracique
et des spinaux.
Sur le plan antérieur
La chaîne de flexion agit sur le système antigravitationnel.
31
piriforme et obturateur, TFL, fibula et membrane interosseuse, fascia
plantaire.
32
Thomas MYERS
Thomas Myers est un Américain diplômé rolfeur (Ida Rolf
californienne..). Il explique les chaînes myofasciales du corps en les
comparant à des voies de chemin de fer avec les réseaux
comprenant des rails, des gares, des quais…
Il insiste sur la notion de continuité myofasciale et de globalité. Les
attaches osseuses sont des stations de relais. Il décrit sept
méridiens myofasciaux :
33
antérieur, compartiment du crural, ligament patellaire et quadricipital,
muscle droit de l’abdomen, muscle sternal et grand pectoral, muscle
sterno-cléido-mastoïdien.
Un déraillement se trouve sur l’EIAS pour repartir du pubis jusqu’au
sternum.
4 LA LIGNE SPIRALÉES
Elle permet les mouvements de rotations.
Elle comprend les muscles splénius, les rhomboïdes, les dentelés
antérieurs, l’oblique externe, l’aponévrose abdominale, l’oblique
interne, le TFL, la bande ilio-tibiale, le tibial antérieur, le long
fibulaire, le biceps fémoral, le ligament sacro-tubéreux, les muscles
érecteurs du rachis.
34
La ligne brachiale frontale profonde comprend : le petit pectoral, le
fascia clavi- pectoral, le biceps brachial, le périoste du radius, les
ligaments collatéraux radiaux, les muscles thénars.
La ligne brachiale frontale superficielle comprend : le grand pectoral,
la ligne humérale médiale, le groupe des fléchisseurs, le tunnel
carpien, la surface palmaire des doigts.
La ligne brachiale postérieure profonde comprend : les muscles
rhomboïdes et les élévateurs de la scapula, les muscles de la coiffe
des rotateurs, le triceps brachial, le fascia du périoste de l’ulna, les
ligaments collatéraux de l’ulna, les muscles hypothénars.
La ligne brachiale postérieure superficielle comprend : le muscle
trapèze, le deltoïde, la partie tendineuse latérale du bras, le groupe
des extenseurs, la surface dorsale des doigts.
35
Elle correspond aux musculatures hyoïdienne et de la mastication,
aux muscles scalènes, médiastin avec le péricarde, à la plèvre, au
diaphragme, au ligament longitudinal antérieur de la colonne
vertébrale, à la musculature du compartiment dorsal, à l’ilio-psoas,
aux adducteurs de la hanche (long court et postérieur), au fascia du
poplité, au tibial postérieur et à la plante de pied.
Conclusion
Merci aux chercheurs comme Kabat, Piret, Bézier, grâce à eux les
progrès dans le domaine de la santé qu’ils soient curatifs ou
préventifs ont évolué à grands pas ces dernières décennies ; ils ont
été les inspirateurs des chercheurs suivants.
Mézières est le précurseur français de la notion de chaînes
musculaires. Elle fut à contre-courant des pensées du moment dans
le domaine médical. Pendant ses années de pratique, cette
kinésithérapeute a révolutionné la façon de penser sur les
étirements et sera à l’origine, grâce à sa méthode, de multiples
disciples dont Souchard et GDS qui perfectionneront ses
recherches. Aujourd’hui, beaucoup de kinésithérapeutes sont
mézièristes et pratiquent la méthode sur un grand nombre de
patients avec des résultats satisfaisants.
GDS associe les chaînes musculaires avec le comportement des
individus et propose à travers le monde l’enseignement de sa
méthode.
* *
Myers grâce à des mentors comme Feldenkrais et Ida Rolph
présente de façon claire les différents méridiens du corps dans son
ouvrage Anatomy trains.
36
Busquet décrit de façon complète les différentes chaînes
myofasciales statiques et dynamiques du corps. Dans mon ouvrage
je reprends le modèle de ses descriptions. À ce sujet, la présence de
37
38
▶ Rappel sur l’ostéologie,
l’arthrologie et la myologie
fiches I à IV
▶ Organisation de la
musculature
fiche V
▶ Mouvements et coordination
fiches VI à X
39
40
■ INTRODUCTION
La structure osseuse de l’être humain
correspond de 12 à 17 % du poids corporel.
Les os de l’appareil locomoteur au nombre de
206 constituent la charpente rigide de notre
corps. Le squelette osseux possède cinq
fonctions :
▶ de soutien : qui permet l’ancrage des tissus
mous et des organes ;
▶ de protection : crâne, rachis, cage thoracique,
ceinture pelvienne qui protègent les organes
vitaux ;
▶ de mouvement : les os sont des leviers,
lorsque les muscles se contractent les os se
mobilisent ;
▶ de stockage d’éléments minéraux comme le
calcium, le phosphore, le magnésium et le
sodium ;
*
▶ d’hématopoïèse : la moelle rouge de l’os
produit des globules rouges, les cellules
blanches du sang et les plaquettes.
Ces os sont classés en fonction de leur structure, ils se distinguent en
quatre catégories : les os longs - plus longs que larges, les os courts
plus ou moins cubiques, les os plats ayant pour fonction la protection et
les os irréguliers de forme complexe.
L’os est peu fatigable et supporte de nombreuses répétitions, la limite
correspondrait aux fractures de fatigue.
41
Il a une bonne résistance à la rupture et présente une structure
trabéculaire (travée d’os) dans l’axe des lignes de force.
Ses faibles déformations sont totalement récupérées après les
contraintes.
L’ossification s’effectue de la naissance jusqu’à la fin de la puberté
entre 20 et 25 ans selon les personnes.
En cas d’immobilisation, il se produit une déminéralisation.
42
Reproduction de l’homme de Vitruve. (Étude des proportions du corps humain
selon Vitruve et réalisé par Léonard de Vinci vers 1492.)
43
La ligne verticale correspond aux chaînes articulaires des quatre
membres.
C’est à cet endroit que se regrouperont les muscles du grand fessier et
du grand dorsal.
Lors d’un mouvement les articulations s’associent pour former les
chaînes articulaires qui présentent plusieurs possibilités :
les chaînes articulaires ouvertes : suite de segments articulés entre
eux dont le plus distal possède une extrémité libre ;
les chaînes articulaires fermées : suite de segments articulés entre
eux dont les deux extrémités de la chaîne correspondent à des points
fixes ;
les chaînes articulaires semi-fermées : une extrémité de la chaîne a
un point d’appui fixe et l’autre est contrainte de se déplacer sur une
trajectoire déterminée.
Cf. le chapitre sur les notions de biomécanique fiche X.
44
Unité 6 : préhension (le bras).
Une bonne mobilité générale favorisera le jeu de ces différentes unités.
Ces unités présentent des fonctions pour produire un mouvement et
pour pratiquer une activité sportive.
La fonction ventilatoire avec des respirations calmes ou plus intenses
comme la méthode de Valsalva.
La fonction d’équilibre constante dans le mouvement, c’est l’affaire
des muscles profonds, stabilisateurs qui agissent comme des
régulateurs de positions.
La fonction d’ancrage et de prise d’appui c’est le rapport avec les
articulations périphériques des mains et des pieds.
La fonction d’orientation correspond aux articulations permettant de
relier les unités fonctionnelles et permettent à travers les mouvement
de flexion, extension, abduction, adduction, rotation médiale, rotation
latérale et circumduction d’orienter pour obtenir les positions désirées.
La fonction de propulsion est une fonction globale qui grâce aux
unités porteuses et de préhension met la musculature périphérique au
service du geste sportif (la natation avec les membres supérieurs et les
sauts avec les membres inférieurs).
La fonction fixatrice permet la réduction de liberté d’un segment par
des tensions musculaires pour créer un gainage ou faciliter un autre
mouvement.
Ces unités sont des chaînes de segments.
Des chaînes composées de maillons organisent l’architecture du corps.
Les assemblages de ces maillons peuvent être différents et on
observera des assemblages en voûte : série d’os courts liés les uns
aux autres par des ligaments, cette voûte permet la répartition des
pressions de haut en bas ; des assemblages en pince c’est le cas de la
45
main (voir le chapitre sur la préhension et les différentes prises, fiche
21).
Des assemblages en cadre, chaîne fermée en équilibre dans un plan
horizontal c’est l’exemple du bassin, du thorax ou de la ceinture
scapulaire.
Des assemblages en mât comme les os courts qui par empilage,
emboîtement les uns avec les autres forment la colonne vertébrale.
Des assemblages à grands maillons : les os longs en chaîne peuvent
se plier et subir des torsions.
La motorisation de ces chaînes de segments se fera grâce à l’appareil
musculaire.
46
■ LE RACHIS
47
Le rachis possède essentiellement deux rôles : l’un statique et l’autre
dynamique.
Lors de la statique, le squelette, grâce aux différentes courbures,
cyphose crânienne, lordose cervicale (7 vertèbres), cyphose thoracique
(12 vertèbres), lordose lombale (5 vertèbres), cyphose sacrée, lordose
du genou, cyphose du talon et lordose de la voûte plantaire a un rôle
48
d’amortisseur de contraintes. Le rachis présente un système de
vertèbres intercalées les unes sur les autres, séparées par des disques
intervertébraux, comprenant un noyau répartiteur de pression. Entre
chaque vertèbre existe un foramen intervertébral d’où sortent des nerfs
issus de la moelle spinale et destinés aux différentes parties du corps.
49
Le rachis est assimilé au mât d’un bateau avec des ligaments en guise
de haubans et des muscles pour cordage.
Les ligaments permettent l’union des vertèbres. Certains d’entre eux
créent la solidité, l’élasticité entre les vertèbres et ont un véritable rôle
de ressort lors des mouvements.
Les muscles du caisson abdominal (spinaux, renforcés par les muscles
plats du dos et de la paroi abdominale, le périnée et le diaphragme)
travaillent en synergie. Pour équilibrer le rachis, la contraction de
l’agoniste entraîne celle de son antagoniste.
50
Les contraintes sur le rachis sont liées au poids de corps et sont donc
croissantes de la première cervicale à la dernière lombaire.
De ce fait le volume des vertèbres augmente des cervicales aux
lombales et leurs travées osseuses permettent la répartition des
contraintes.
51
C’est le disque intervertébral qui dans la mesure du possible corrige
cette différence d’inclinaison étant plus épais en avant.
Les processus articulaires inférieurs de L5 correspondent à la
principale attache sur S1 et permettent d’éviter les glissements en
avant de la colonne lombale.
Charnière entre L5 et S1
52
L’attitude sthénique concerne un rachis hypermusclé avec de fortes
contractions musculaires. La respiration est thoracique et la cyphose
thoracique et la lordose lombale sont diminuées.
53
54
Positions recommandées pour les lombalgiques lors d’un port de charge dans
l’ordre 1, 2, 3.
55
Contraintes discales de L3-L4.
56
de l’abdomen (antagonistes des spinaux longs), les obliques principaux
rotateurs et fléchisseurs du tronc). La contraction unilatérale des
spinaux et des obliques incline le rachis du côté de la contraction.
LA COLONNE CERVICALE
La vertèbre cervicale.
57
La colonne cervicale correspond au segment vertébral le plus mobile
La flexion-extension présente une grande mobilité. L’extension
s’accompagne entre chaque vertèbre d’un bâillement, d’un cisaillement
qui peuvent expliquer les mécanismes de fractures.
58
Les inclinaisons latérales : scalènes, trapèze supérieur, sterno-
cléido-mastoïdien et élévateur de la scapula.
59
Inclinaisons latérales de la colonne cervicale.
LA COLONNE THORACIQUE
60
La vertèbre thoracique.
61
scoliose et de tassement vertébral ou d arthrose.
LA COLONNE LOMBAIRE
La vertèbre lombaire.
62
Les inclinaisons latérales : muscles larges de l’abdomen, carré des
lombes et psoas.
Les rotations : les muscles rotateurs sont les multifides, les rotateurs,
les muscles larges de l’abdomen.
CÔTÉ PRATIQUE
63
■ Les courts sont les intertransversaires, interépineux, les
rotateurs.
64
■ L’ÉPAULE
65
Elle correspond à la partie du corps reliant le tronc et les membres
supérieurs. Elle constitue le point d’attache très mobile du membre
supérieur au tronc.
C’est une articulation de suspension. Sa mobilité est plus importante
que sa stabilité, elle est donc fragile En revanche, elle subit peu de
pressions articulaires.
Son système articulaire est celui qui s’est le plus modifié au cours de
l’évolution de l’espèce.
66
Cinq articulations sont associées à l’épaule :
▶ l’articulation scapulo-humérale est la principale, elle présente trois
degrés de liberté, c’est un sphéroïde ;
▶ l’articulation sterno-claviculaire, synoviale, présente trois degrés de
liberté ;
▶ l’articulation acromio-claviculaire est une synoviale à deux degrés
de liberté ;
*
▶ la pseudo-articulation scapulo-thoracique qui est une syssarchose
cellulo-adipeuse ;
▶ la bourse synoviale subdeltoïdienne.
Si une seule des ces cinq articulations présente une amplitude
diminuée, l’épaule sera moins mobile.
L’articulation scapulo-humérale possède six muscles qui sont
*
coaptateurs de l’épaule, nommés également ligaments actifs , ce sont
les subscapulaire, supra- épineux, infra-épineux, le chef long du
triceps, le chef long du biceps et le petit rond. Ils permettent avant le
mouvement la mise en coaptation des surfaces articulaires. Aussi, le
deltoïde selon le faisceau considéré présente une importante
composante de cette articulation.
L’articulation sterno-claviculaire est une articulation peu mobile, de
type en selle avec un ménisque. Trois ligaments stabilisent cette
articulation : l’antérieur, le postérieur et le supérieur. Ses mouvements
sont l’élévation, l’abaissement, l’antépulsion, la rétropulsion et la
rotation automatique due à l’organisation ostéo-ligamentaire.
L’articulation acromio-claviculaire est une synoviale, plane, avec
parfois un ménisque.
L’articulation scapulo-thoracique, souvent considérée comme une
fausse ou pseudo-articulation permet des mouvements effectués dans
67
tous les sens. Le muscle dentelé antérieur est primordial suppléé par le
trapèze supérieur et le rhomboïde.
La bourse synoviale subdeltoïdienne, également considérée comme
une fausse articulation est une expansion de la membrane synoviale de
l’articulation scapulo- humérale sous le muscle deltoïde. Elle réalise un
véritable plan de glissement.
68
L’épaule permet des mouvements d’abduction qui se déroulent en
quatre temps : le premier de 0 à 10° correspond à la mise en action du
supra-épineux. Le deltoïde permet l’abduction jusqu’à 90°
correspondant à la butée du tubercule majeur sur l’acromion, c’est la
rotation latérale de la scapula qui permettra d’obtenir les 150° et de
150° à 180° c’est l’inclinaison latérale du rachis qui permettra le
mouvement.
La rotation de la scapula permet d’obtenir les 150°, 180° avec une inclinaison
latérale du rachis.
69
chef long du long triceps, le grand rond, le grand dorsal, le court biceps
brachial et les deltoïdes antérieurs et postérieurs.
70
Vue dorsale : rétropulsion de l’épaule permettant l’adduction.
71
La rétropulsion s’effectue en trois temps : 40° pour la scapulo-
humérale, 60° pour l’articulation scapulo-thoracique et jusqu’à 80° avec
l’aide du rachis en se penchant (flexion lombaire), ce mouvement
s’effectue en fondu-enchaîné.
Les muscles sont le grand rond, le grand dorsal, le long triceps et le
deltoïde postérieur.
72
Les rotations peuvent être latérales ou médiales.
La rotation latérale coude bloqué au corps à angle droit s’effectue en
trois temps, les 30 premiers degrés concernent la scapulo-humérale,
60° au niveau de la scapulo-thoracique et 80° avec la laxité articulaire.
Ce mouvement s’effectue en fondu-enchaîné.
Les muscles correspondants sont les faisceaux postérieurs du deltoïde,
la scapula tractée en arrière par les rhomboïdes, l’élévateur de la
scapula, le trapèze, le petit rond, l’infra-épineux et accessoirement la
longue portion du triceps.
Cette rotation latérale n’est possible que grâce au mouvement de la
scapula en arrière.
73
La rotation médiale est impossible car le coude est fléchi à angle droit
donc il bute contre le tronc mais cette main peut franchir le corps. De 0°
à 80° par l’articulation scapulo-humérale et de 80° jusqu’à 120° en
passant derrière le thorax en faisant glisser en avant la scapula par le
grand et petit pectoral. Ce mouvement s’effectue en fondu-
enchaîné.
74
Les muscles participant à cette rotation médiale sont par ordre
décroissant le subscapulaire, le petit pectoral, le coraco-brachial, le
deltoïde antérieur, le grand rond et le grand dorsal.
Tous les mouvements associés en même temps correspondent à la
circumduction de l’épaule.
CÔTÉ PRATIQUE
75
La mobilité de la scapula dépend de trois groupes musculaires
■ Le groupe qui concerne les muscles dont les origines sont sur
la scapula et qui se terminent sur l’humérus. Cinq muscles
composent ce groupe, ce sont le supra-épineux, le grand rond,
l’infra-épineux, le petit rond et le subscapulaire.
■ Les muscles ayant pour origine le tronc et qui se terminent sur
la scapula. L’élévateur de la scapula, le rhomboïde et le trapèze
composent ce groupe.
■ Les muscles qui ont leur origine sur le tronc et qui s’attachent
sur le bras : ces muscles assurent force et stabilité. Ce sont le
grand pectoral, le deltoïde, le grand dorsal et le dentelé
antérieur.
■ LE COUDE
76
La prise de l’objet.
77
petite instabilité à 40° de flexion entre 80 à 100° de flexion l’efficacité
est maximale.
78
fatigable) et le rond pronateur.
La supination permet de ramener la main vers la bouche. Les muscles
de la supination sont le court supinateur, le biceps brachial (plus
supinateur que fléchisseur du coude) et le brachio-radial.
■ LE POIGNET
79
La région anatomique du poignet n’existe pas. On repère les plis du
poignet entre la main et l’avant-bras, c’est une région qui n’est pas
visible chez l’homme.
La région se détermine avec deux travers de doigts en dessous des
plis du poignet.
C’est une articulation qui présente trois degrés de liberté mais deux
sont utilisés car la rotation est automatique. Cette dernière est
compensée par la prono-supination.
Le poignet possède un bon compromis entre la stabilité et la mobilité.
La mobilité est à la source de la décompression des chaînes
articulaires du poignet.
La stabilité est très augmentée en cas de mouvement de force, dans ce
cas le poignet se bloque et devient hyperstable donc peu mobile.
Cette fois la stabilité se fait grâce à la mise en compression des
chaînes articulaires du poignet.
80
Vues palmaire et dorsale.
La flexion
Le mouvement de flexion consiste à amener la main en position plus
crâniale.
81
L’axe de la main bascule en avant. C’est prioritairement l’articulation
radio-carpienne qui permet la flexion et secondairement l’articulation
médio-carpienne.
La flexion du poignet.
L’extension
82
L’extension du poignet.
83
L’effet ténodèse [9]
La mise en extension des fléchisseurs des doigts est due à une
extension du poignet.
Les inclinaisons
Elles portent la main en dedans ou en dehors de l’axe de l’avant-bras.
L’inclinaison latérale se réalise grâce : au muscle fléchisseur radial du
carpe, long et court extenseurs radiaux du carpe, accessoirement long
abducteur du pouce, court et long extenseurs du pouce.
L’inclinaison médiale porte la main en dedans, les muscles qui
permettent sa réalisation sont le fléchisseur ulnaire du carpe,
l’extenseur ulnaire du carpe et accessoirement l’extenseur du
cinquième doigt.
84
Le poignet concerne surtout l’articulation médio-carpienne.
C’est une articulation fragile en torsion quand le poignet est en
décompression c’est le cas dans les activités sportives comme le
surf, le patinage, les rollers.
85
La main se compose de huit os du carpe, de cinq métacarpiens et de
cinq doigts.
Elle peut être forte (stabilisation du poignet) pour la prise d’un objet
lourd.
86
Vue postérieure (dorsale).
87
l’interphalangienne proximale, l’interphalangienne distale De
nombreuses articulations doivent se mettre en action avant de se servir
d’un doigt.
La face palmaire de la main est concave et correspond à des arches :
cinq arches longitudinales pour chaque doigt, deux arches
transversales, l’une au niveau du canal carpien et l’autre au niveau des
têtes du métacarpien.
L’opposition du pouce caractérise la main humaine, au niveau de la
prise.
Préhension digitale.
Celle-ci peut être pollici-digitales (pouce avec les autres doigts). Ceux-
ci peuvent constituer isolément des pinces digitales, pinces
interdigitales, pinces digito-palmaires. Dans cette dernière éventualité
les doigts se dirigent tous vers le tubercule du trapèze à la base du
88
pouce. C’est la pronation automatique (tous les doigts viennent vers la
base du pouce).
Les muscles peuvent être intrinsèques (MI) et extrinsèques (ME).
Les MI sont les muscles de précision et de coordination logés dans la
main et les ME sont les muscles (dotés de longs tendons) de puissance
et de grandes courses de l’avant-bras.
Les ME sont fléchisseurs, superficiels et profonds, et comprennent les
muscles extenseurs des doigts.
89
Prise d’un objet
Placement du pouce en préparation de prise (position de fonction)
LE POUCE
Le pouce est une articulation isolée de la main, c’est le doigt le plus
court qui ne contient que deux phalanges, il est caractérisé par son
indépendance.
90
Les muscles du pouce sont également intrinsèques (pouce) et
extrinsèques (avant-bras).
Dans les bases osseuses du pouce on distingue une colonne qui
commence avec la partie distale du radius, scaphoïde, trapèze, premier
méta, première phalange et deuxième phalange.
91
Ossature du pouce.
92
Il le fait tourner pour le mettre face à d’autres doigts.
Le premier interosseux dorsal
La contraction de tous les muscles intrinsèque permet différents
mouvements et prises comme :
▶ la circumduction ;
▶ la pince pollici-digitale ;
▶ la prise de balle ;
▶ la prise de force.
93
■ LA HANCHE
La hanche rattache le membre inférieur au bassin ; elle comprend
l’ensemble des muscles et des organes groupés autour de l’articulation
coxo-fémorale.
La hanche correspond à l’appui du membre pelvien.
Le membre inférieur est dédié essentiellement à la marche, à la course.
94
Le membre pelvien fait appel à une forte stabilité de la coxo-
fémorale au détriment d’une mobilité moindre que celle des membres
supérieurs. C’est une articulation très stable qui se présente en rotule
(une sphère pleine dans une autre sphère vide).
C’est une articulation très profonde à forte congruence, très
emboîtée, articulation rétentive (qui retient, qui garde). Elle présente
95
trois degrés de liberté et supporte le poids du corps. En appui
monopodal celui-ci est, en fait, multiplié par trois par la contraction
associée des muscles périarticulaires.
L’angle du col fémoral peut être différent d’un individu à un autre,
l’angle fermé correspond à la coxa vara (déformation dans laquelle la
diaphyse fémorale est déportée en dedans) ou ouvert à la coxa valga
(déformation dans laquelle la diaphyse fémorale est déportée en
dehors + de 130°).
Pour les angles de face l’angle fémoral est de 7° et celui du tibia de 3°.
Portant le poids du corps, cette articulation s’use avec le temps et n’est
pas programmée pour durer toute une vie. Elle devra être bien utilisée
à savoir avec modération : sans activité excessive ou sédentarité
entraînant toutes les deux l’arthrose.
Toutes les personnes avec le temps ont de l’usure articulaire voire de
*
l’arthrose importante sur la hanche : la coxarthrose . Dans le pire des
cas, le cartilage disparaît et les os sont directement en contact, ce qui
entraîne raideur et boiterie douloureuse.
*
Sa solidité diminue avec l’âge du fait de l’ostéoporose .
Elle est opposée à l’articulation de l’épaule sur tous les points :
congruence, stabilité.
Les becs de perroquet ou ostéophytes correspondent à une
excroissance osseuse qui s’ajoute sur l’arthrose de la hanche.
96
Les angles possibles du col fémural.
À NOTER
97
■ L’arrière fond du cotyle, l’acétabulum, n’est pas articulaire et
la tête du fémur ne porte que sur le toit du cotyle.
98
LES MOUVEMENTS ET LES MUSCLES DE L’ARTICULATION
L’extension de hanche
L’extension de hanche.
99
Les ischio-jambiers et également le grand fessier par la station debout
caractérisent l’espèce humaine.
Les ischio-jambiers sont des antifléchisseurs de hanche, en effet la
position debout tronc penché en avant est retenue passivement par la
tension de l’arrière de la cuisse.
100
En inversion des points d’appuis, c’est-à-dire point fixe en bas, ils
permettent le redressement du tronc toujours en extension de la
hanche.
La flexion de hanche
La flexion de hanche.
101
Flexion à la hanche accompagnée d’une flexion de genou.
102
Amptitude des mouvements de flexion de hanche selon la flexion du genou et
selon un mouvement aidé ou non.
103
Amptitude des mouvements de flexion du genou selon la position de la cuisse et
du bassin.
Cette amptitude est plus élevée si la hanche est en flexion.
104
Grand écart antérieur.
105
Rappelons la position fréquente du passager en voiture qui en cas de
collision frontale se retrouve facilement avec une luxation de hanche !
La flexion maximale serait le grand écart antérieur 180° (photo ci-
dessus) mais cette position est impossible et l’on triche sur la bascule
antérieure du bassin et l’hyperlordose lombaire pour faire illusion.
L’abduction de hanche
Elle correspond au mouvement principal des pas chassés.
Le muscle principal est le moyen fessier qui est un abducteur pur.
S’ajoutent le TFL, le petit fessier, le sartorius et dans une
participation moindre le piriforme.
L’abduction de hanche.
106
Lorsque la hanche est en flexion l’abduction n’est plus entraînée par le
moyen fessier mais par la plupart des pelvi-trochantériens surtout l
piriforme.
En ce qui concerne le grand fessier il permet l’abduction et l’adduction
de la hanche de façon très modérée.
Les rotations de la hanche
La rotation médiale est permise essentiellement grâce à la contraction
du TFL, du deltoïde fessier (partie antérieure) et des adducteurs
antérieurs (pectiné et long adducteur).
Le moyen fessier est rotateur médial et non plus abducteur lorsque la
hanche est en flexion.
107
Abduction de hanche permise grâce à une flexion de hanche.
108
Abduction de hanche permise grâce à une extension de hanche.
109
La station debout est difficile sur les deux hanches, on bascule d’une
jambe sur l’autre ce qui correspond à la position hanchée. L’équilibre
du bassin est lié aux muscles adducteurs et moyens fessiers.
110
Le haubanage latéral s’oppose à la force gravitaire et concerne le
tractus ilio- tibial, position économique de la position hanchée. Il met en
jeu des muscles monoarticulaires comme le moyen fessier et
o
biarticulaires comme le TFL. Fiche n 19 B.
■ LE GENOU
111
Genou droit en extension - vue dorsale. (gauche)
Genou droit en flexion - vue ventrale. (droite)
112
facilement palpable à la différence de la hanche. Elle est donc exposée
aux traumatismes directs.
L’articulation du genou met en rapport trois os qui sont l’extrémité
caudale du fémur, l’extrémité crâniale du tibia et la patella en avant.
Le genou permet principalement la flexion et l’extension de la jambe
sur la cuisse ; il permet également des rotations médiales et latérales
lorsque celui-ci est en flexion.
Il a essentiellement une fonction d’appui qui porte le poids du corps.
La capsule est commune aux deux articulations du genou qui sont
fémoro-tibiale et fémoro-patellaire.
Ce sont des articulations non congruentes surface convexe en haut
(condyles extrémités inférieures du fémur) et plane en bas (plateau
tibial extrémité supérieure du tibia) et non concordantes donc elles sont
fragiles. L’alignement des segments à la verticale face à la pesanteur
est une évolution de la bipédie.
C’est une articulation, lors de la marche notamment, qui a besoin de
beaucoup de stabilité. Les deux compartiments dans le genou médial
et latéral renforcent cette stabilité. En extension le genou est
particulièrement stable grâce à son verrouillage et la mise en tension
de tout le système ligamentaire.
113
Le genou n’est pas parfaitement axé, il existe des genoux en dehors,
varum, avec une rotation latérale fémorale et rotation médiale tibiale Le
varum peut être post-traumatique.
Selon GDS (voir les différents auteurs sur les chaînes musculaires) le
vrai varum correspond à une rotation latérale du fémur associée à une
rotation latérale du tibia. Le tout associé à un flexum du genou. Le faux
varum est associé à une rotation médiale tibiale avec un genou en
recurvatum.
114
une rotation médiale fémorale.
*
Enfin le genou peut se présenter en recurvatum (hyperextension du
*
genou) et en flexum (flexion permanente du genou).
115
Valgus physiologique du genou.
116
Le plateau latéral est convexe et le plateau médial est concave.
Ces deux condyles tibiaux situés sur le plateau tibial sont
asymétriques, les formes sont différentes, le médial est plus étroit et
allongé, son ménisque est en forme de C et le condyle latéral est plus
large, plus court et plus sagittal, son ménisque est fermé en forme de
O.
Les ménisques augmentent les surfaces de contact et sont de
véritables amortisseurs des contraintes exercées sur le genou. Ils
améliorent la stabilité du genou. Le latéral est deux fois plus mobile que
le médial. Ils participent à la lubrification du genou en mobilisant le
liquide synovial.
Les ménisques stabilisent les trois articulations fémoro-méniscale,
ménisco-tibiale et fémoro-patellaire.
Les condyles fémoraux situés à l’extrémité inférieure du fémur
assurent les roulements-glissements sur le tibia. Le médial est plus
étroit, plus long donc un peu plus bas que le latéral et plus oblique. Le
condyle latéral est plus mobile Le condyle latéral est toujours plus long
que le condyle médial ce qui conditionne la rotation latérale
automatique du genou.
La pente tibiale osseuse est plus marquée que la pente méniscale qui
est perpendiculaire à l’axe diaphysaire du tibia.
Les travées osseuses expliquent la transmission des contraintes et la
large répartition des pressions au niveau de l’articulation.
L’ARTICULATION FÉMORO-PATELLAIRE
La patella (os sésamoïde) se développe dans le tendon quadricipital
qui lui permet de coulisser dans la trochlée fémorale Sa morphologie
correspond à la trochlée, surface inférieure du fémur avec laquelle elle
va s’articuler. Son cartilage est le plus épais du corps humain.
117
En rectitude la patella se situe juste au-dessus de la surface patellaire
du fémur. Une position trop haute peut engendrer des problèmes
articulaires.
On peut avoir une arthrose de la face postérieure de la patella avec la
trochlée.
La trochlée correspond à la surface patellaire. Le valgum
physiologique du genou favorise le déplacement latéral de la patella
lors de la contraction du quadriceps surtout genou tendu (en rectitude).
Cette tendance de subluxation de la patella en rectitude disparaît lors
de la flexion avec la rotation médiale.
La fosse intercondylaire loge les ligaments croisés du genou.
La surface patellaire du fémur correspondant à la trochlée est plus
étendue que la surface de la patella.
118
Ce sont des ligaments très puissants, enroulés, torsadés comme un
câble d’acier. Ces deux ligaments sont croisés dans le plan sagittal et
frontal.
Le LCA
▶ Son trajet est vertical en haut, en arrière et en dehors.
▶ Il a un rôle important dans la proprioception (une lésion entraîne
une perte dans ce domaine).
▶ Il empêche le quadriceps de faire avancer le tibia correspondant au
tiroir antérieur direct (tibia en avant du fémur).
▶ De par sa position éloignée de l’artère poplitée il se trouve moins
bien vascularisé (en tenir compte en cas de cicatrisation).
Le LCP
▶ Son trajet est en haut, en avant et en dedans, il est plus horizontal
que vertical.
▶ Il empêche les ischio-jambiers de faire reculer le tibia en arrière du
fémur.
Le ligament du pivot central est croisé avec un ligament collatéral du
genou, ce qui donne une fonction antitiroir. Le ligament collatéral
fibulaire (LCF) est croisé avec le LCA et le ligament collatéral tibial
(LCT) est croisé avec le LCP.
Un système collatéral comprend les ligaments fibulaire et tibial.
Le LCF est court, cylindrique et épais, il part de l’épicondyle latéral, il
est oblique en bas, en arrière et légèrement en dedans et est deux fois
plus résistant que le LCT.
Le LCT est long, plat, large. Il part de l’épicondyle médial et présente
deux plans permettant le valgus physiologique. Oblique en bas, en
avant et légèrement en dehors il possède des fibres fémoro-
méniscales, tibio-méniscales et se termine sur la patte d’oie.
119
Ses fibres sont toutes tendues en extension ce qui favorise le
verrouillage du genou et empêche les mouvements de latéralité. Enfin,
ils sont tendus en rotation latérale malgré la flexion due à leur obliquité.
Des ligaments poplités arqués et obliques complètent le système
fibreux du genou. Le rétinaculum patellaire, anciennement les ailerons
rotuliens, permettent surtout pour le médial la limitation du déplacement
de la patella vers l’extérieur.
120
ischio-jambiers (semi- tendineux et membraneux et biceps court et
longue portion).
On peut noter que ces muscles forment en chaîne cinétique fermée
avec les gastrocnémiens, l’appareil extenseur postérieur du genou ce
qui soulage l’action du quadriceps en cas de syndrome fémoro-
patellaire.
121
un ligament actif de l’articulation du genou. Il s’oppose à la rotation
médiale relative à l’extrémité caudale du fémur et également à la
rotation latérale de l’extrémité crâniale du tibia.
Les limites de la flexion peuvent être :
▶ une masse trop imposante des muscles de l’arrière des cuisses ou
des mollets ;
▶ une rétraction importante du quadriceps avec une absence de
liberté fémoro- patellaire.
La flexion du genou.
L’extension
122
Elle correspondrait à un réalignement de la jambe dans l’axe du fémur.
C’est un retour de flexion.
Le muscle principal est le quadriceps. Le droit fémoral est plus actif en
flexion de hanche. Les vastes sont plus actifs en statique surtout le
médial.
S’ajoute au quadriceps pour le verrouillage du genou les muscles
latéraux et médiaux comme le tractus ilio-tibial et le sartorius.
L’appareil extenseur postérieur en chaîne fermée, constitué des
ischio- jambiers, gastrocnémiens, soléaires, rétro-malléolaires médiaux,
permet un travail en économie patellaire et diminue les contraintes
engendrées par le quadriceps.
Extension du genou.
123
Les rotations
Les rotations du genou ne sont possibles qu’en flexion.
La tubérosité tibiale se porte en dedans pour la rotation médiale et en
dehors pour la rotation latérale.
Lors de la rotation médiale les muscles de la patte d’oie sont
sollicités : gracile, semi-tendineux et sartorius. S’ajoutent à ces muscles
le semi-membraneux, le poplité, le vaste médial.
Lors de la rotation latérale les muscles concernés sont le TFL, le biceps
fémoral et les fibres du vaste latéral.
Lors de la flexion du genou nous avons une rotation médiale
automatique pour détendre les ligaments collatéraux et tendre les
croisés pour une meilleure stabilité du genou dans un plan sagittal.
124
Rotation médiale accompagnée d’une flexion de genou. (gauche)
Rotation latérale d’une flexion de genou. (droite)
125
Les plans de glissements
Les ligaments croisés empêchent les mouvements ventraux et
dorsaux en tiroirs.
Le fémur vers l’avant : le quadriceps et son tendon patellaire avec
le poplité empêchent le tiroir postérieur du tibia. Exemple sur une
fente avant.
C’est la lésion, dans le pire des cas, du LCP. Il faudra dans la
rééducation ne jamais isoler les ischio-jambiers mais les travailler
en co-contraction avec les quadriceps.
Le fémur vers l’arrière : les ischio-jambiers ainsi que le LCA de
façon passive accompagné du LCT empêchent le tiroir antérieur du
tibia.
La lésion du ligament croisé antérieur lié au glissement anormal du
tibia en avant du fémur est un traumatisme récurrent dans des
activités comme le football et le ski. Le conseil après une
ligamentoplastie est de limiter les contractions du quadriceps en
chaîne ouverte qui entraînerait un glissement antérieur mais il faut
un travail en chaîne fermée mettant en jeu les ischio-jambiers pour
inhiber le danger du quadriceps.
126
Travail en extension assis.
CÔTÉ PRATIQUE
127
■ Préférence de la marche, évitez le piétinement.
128
Le genou est une articulation complexe et fragile exposée à de
nombreuses pathologies.
Les entorses du genou arrivent lorsque celui-ci est en flexion, ce
qui le rend moins stable.
L’usure d’une région du genou peut être indépendante de l’autre.
L’articulation du genou est souvent victime de ce qui se passe au-
dessus et en dessous…
■ LA CHEVILLE
129
Les os de la cheville et du pied.
130
Une étude de 1994 de Laurens montre que 15 % des accidents
sportifs concernent la cheville et 75 % d’entre eux sont des
entorses.
131
Les ligaments sont collatéraux, ils sont mono- ou biarticulaires. Les
principaux sont le collatéral fibulaire et le ligament collatéral tibial.
Les muscles qui arrivent de la jambe sont nommés muscles
extrinsèques du pied. Les muscles intrinsèques du pied concernent des
muscles dont les insertions et les trajets se situent au niveau du pied.
La flexion de la cheville ou flexion dorsale est un mouvement dans
lequel la face dorsale du pied se rapproche de la face antérieure de la
jambe.
132
Il est plus facile à réaliser par rapport à la morphologie du pied.
Son amplitude est plus importante que la flexion dorsale (deux fois
plus).
Ce sont les muscles postérieurs qui permettent ce mouvement, le plus
important est le triceps sural, ensuite les muscles rétromalléolaires
médiaux et latéralement le long fibulaire.
L’articulation tibio-fibulaire inférieure fonctionne comme une pince.
C’est une syndesmose qui est faite pour s’écarter et non pour glisser.
Le serrage actif de cette articulation est assuré par les muscles long
fléchisseur de l’hallux, long fléchisseur des orteils et le tibial postérieur.
La cheville en s’associant au pied permettra les mouvements de
l’inversion et de l’éversion.
133
Accroupissment talon au sol 1 et accroupissment sur les têtes métatarsiennes
2 .
134
Réception taligrade.
Réception digitigrade
■ LE PIED
135
136
Le pied - vue dorsale (gauche).
Le pied -vue plantaire (droite).
137
C’est l’endroit où se termine la circulation artérielle.
Au quotidien le port des chaussures peut inhiber les récepteurs et les
muscles du pied d’autant plus selon l’activité professionnelle ou de
loisir pratiquée.
Nous avons toujours un pied plus fort que l’autre comme pour la main.
Il correspond au pied d’appel, de réception.
Le squelette podal passe d’un empilement à une oblique pour terminer
avec un aplatissement antérieur.
Les muscles du pied à l’exception du court extenseur des orteils sont
tous plantaires, ils sont courts et dans trois loges : médiale, moyenne et
latérale.
Le pied comprend des muscles et des tendons axiaux obliques qui
verrouillent et modulent les éléments constituant le polygone de
sustentation.
Tangage.
138
Virage.
Roulis.
139
L’abduction/adduction correspond au virage. C’est un déplacement
du pied vers le dehors ou le dedans.
La pronation/supination est le mouvement de roulis. Bascule sur les
côtés dans laquelle on voit l’arrière-pied se coucher d’un côté ou de
l’autre. Les rotations de la hanche et du genou pendant la marche
peuvent entraîner une pronation du pied.
L’inversion est une compilation de plusieurs mouvements qui sont la
supination, l’adduction et la flexion plantaire. Le muscle principal est le
tibial postérieur puis dans une moindre mesure le long fléchisseur des
orteils, le long fléchisseur de l’hallux ainsi que le triceps sural.
L’éversion est une compilation des mouvements de pronation,
d’abduction et de flexion dorsale Deux muscles principaux permettent
ce mouvement : le troisième fibulaire est le long extenseur des orteils.
140
141
■ INTRODUCTION
Initialement les muscles striés squelettiques sont faits pour bouger !
Ils unissent les os entre eux et permettent ainsi la motricité.
Les muscles ont deux rôles principaux à remplir qui sont la posture et
le mouvement.
Les situations rencontrées pour le muscle strié squelettique
correspondent à trois domaines : le relâchement et la relaxation qui
permettent une baisse du tonus ; les étirements qui procurent un
allongement musculaire et la contraction correspondant à une
activation du tonus.
Un muscle ne travaille jamais seul mais avec des agonistes, des
antagonistes et en chaîne (ce qui met en jeu la coordination
intermusculaire).
Le muscle travaille avec un minimum de résistance que ce soit la
tension de ses antagonistes, la force opposée par un partenaire ou le
poids d’un objet…
Il ne faut pas classer les muscles dans l’une ou l’autre catégorie des
posturaux - toniques ou dynamiques – phasiques. Des muscles
peuvent se situer dans ces deux catégories avec une dominante plus
axée sur l’une ou l’autre. Voir la partie sur ce thème dans cette fiche.
142
Un muscle qui intervient trop dans la statique peut s’atrophier !
La contraction isométrique ou statique permanente empêche
l’oxygénation et le muscle perd de sa souplesse et peut se
*
fibroser .
■ L’ANATOMIE MUSCULAIRE
Le tissu musculaire représente la moitié de la surface corporelle (40 à
50 % du poids de corps pour un homme).
Il existe trois types de structures musculaires :
les muscles striés concernent la vie de relation. ce sont les muscles
de la locomotion utilisés, démontrés, analysés en chaîne musculaire
dans cet ouvrage ;
les muscles lisses sont involontaires et en rapport avec la vie
végétative ;
les muscles particuliers comme le cœur qui est une véritable
pompe cardiaque comprenant deux phases : systole-diastole, autant
de repos que d’activité.
Le muscle est formé de myofibrilles enveloppées d’un sarcolemme et
regroupées en faisceaux recouverts par une aponévrose.
143
Les sarcomères constituent la partie contractile et les enveloppes
fibreuses constituent la partie non contractile Ces deux types sont en
proportions variables selon le type de muscle.
Le sarcoplasme
Liquide nourricier qui englobe les myofibrilles. Il contient de
nombreuses substances métaboliques qui assurent la trophicité de la
contraction musculaire.
Le sarcomère
Élément constitutif de la myofibrille, c’est l’unité élémentaire
morphologique et fonctionnelle de la fibre. Chaque sarcomère est
limité par deux lignes Z.
La myofibrille
Les fibres sont disposées en faisceaux et sont parallèles entre elles.
Par rapport au tendon les fibres sont disposées en série.
Les myofibrilles
Elles constituent l’élément contractile de la fibre musculaire par la
mise en jeu des protéines filamenteuses actine et myosine. La
contraction musculaire dépend de la propriété de quatre protéines :
myosine, actine, tropomyosine et troponine.
144
Coupe tranversale d’un muscle strié squelettique.
145
C’est à partir des glucides stockés sous forme de glycogène et
également d’acide gras que le muscle est capable de resynthétiser
de l’ATP.
La glycolyse
Anaérobie : mode de dégradation du glycogène utilisable pour un
temps limité au début de l’effort musculaire. Rendement énergétique
faible et conduit à la formation de lactate.
Aérobie : à l’intérieur des mitochondries offre un meilleur rendement,
la dégradation se poursuit complètement jusqu’à la formation d’O2.
La lipolyse
Lipide sous forme d’acide gras dont la dégradation s’effectue en
présence d’O2. Dégradation possible uniquement avec les
mitochondries dans lesquelles les acides gras sont pris en charge par
un transporteur : la carnitine.
Les caractéristiques du muscle strié sont la contractilité, le tonus et
la vigilance.
Le muscle a en effet la capacité de se contracter sous l’influence d’un
stimulus nerveux (cf. la physiologie du système nerveux). La
contraction peut être isométrique ou isotonique : concentrique et
excentrique.
*
La vigilance musculaire correspond à la proprioception , réflexe de
protection sur l’intégrité d’un os ou d’une articulation.
146
L’os à la forme que l’activité musculaire lui fait subir surtout au
cours de la croissance.
Trop de contraintes et de pressions favorisent l’arthrose et pas
assez de contraintes entraînent une déminéralisation. En
d’autres termes les effets d’une hyperactivité sont aussi néfastes
que la sédentarité.
Ainsi la forme de l’os dépend des contraintes infligées (d’où la
nécessité du geste juste et intelligent). En retour, l’os est le tuteur
du muscle, il lui donne ses limites, son début et sa fin. Une belle
complémentarité !
147
Les différentes formes du muscle strié squelettique.
La contraction concentrique
Les points d’insertions musculaires se rapprochent. Le muscle est
l’effecteur du mouvement. Le moment moteur est supérieur au
moment résistant, le muscle se raccourcit.
C’est le mode de contraction le plus souvent rencontré dans la vie
quotidienne. C’est aussi en musculation le régime qui permet une
hypertrophie musculaire pour les adeptes d’une certaine esthétique
corporelle.
En rééducation c’est souvent un régime de contraction privilégié pour
*
le travail cardiovasculaire sur ergomètre .
Lors de la contraction concentrique la force est développée par le
tissu contractile Le tissu conjonctif de soutien transmet cette force à
148
l’insertion tendineuse.
Il ne fait aucun doute que l’insuffisance d’élasticité musculaire et le
manque de résistance à l’étirement du complexe musculo-tendineux
sont les facteurs qui permettent d’expliquer la survenue des lésions
musculaires graves.
Il paraît donc fondamental de proposer, en prévention et en
traitement, des exercices d’étirement et de renforcement musculaire
excentrique.
LA CONTRACTION ISOMÉTRIQUE
Les points d’insertions musculaires ne bougent plus, la longueur du
muscle ne change pas. La résistance est fixée et il n’y a pas de
mouvement au niveau de l’articulation. Le moment moteur est égal
au moment résistant.
Ce mode de contraction est utilisé dans des méthodes d’étirements
(iso-stretching, étirement postural) mais également en renforcement
musculaire avec l’isométrie maximale (charge additionnelle
149
maximale), l’isométrie totale (charge élevée jusqu’à épuisement) et le
stato-dynamique (phase isométrique dans la phase concentrique ou
excentrique du mouvement) selon Cometti.
150
À DÉCOUVRIR
LA CONTRACTION EXCENTRIQUE
Les points d’insertions du muscle mis en jeu s’éloignent. Le muscle
est frénateur du mouvement. Le moment résistant est supérieur au
moment moteur, le muscle s’allonge pendant qu’il se contracte.
La force augmente avec la vitesse de l’étirement. La force est
maximale en fin d’étirement.
Une acquisition de force excentrique permet de retarder le seuil
d’apparition des lésions musculaires, tendineuses et ligamentaires.
Ce type de contraction permet de mieux supporter les contraintes
imposées par la pratique sportive et renforce l’action musculaire de
stabilisation articulaire.
C’est un régime très utilisé en rééducation car il permet de prévenir
des pathologies musculo-tendineuses, utilisé de façon sous-
maximale à vitesse progressive. Ce mode de contraction permet de
freiner le mouvement, il possède donc des actions protectrices
musculaires et articulaires.
151
Exemple d’un travail excentrique sur le biceps brachial.
152
LES EFFETS D’UN TRAVAIL MUSCULAIRE EXCENTRIQUE
▶ Le mécanisme de la contraction excentrique reste inconnu mais il
semblerait qu’il n’y aurait ni augmentation de la vascularisation
locale, ni utilisation de la créatine phosphate CP+ ATP (carburant
énergétique).
▶ Le travail musculaire excentrique serait une technique permettant
le gain d’amplitude.
▶ Le renforcement excentrique améliore la résistance à l’étirement.
▶ Le travail musculaire excentrique à contraction lente est une
prophylaxie : il permet de prévenir des lésions musculo-
tendineuses.
▶ Le travail musculaire excentrique est aussi iatrogène (entraîne
des troubles).
Lorsqu’il est effectué de façon trop intense et/ou prolongée, il est
responsable de lésions musculaires et tendineuses avec atteinte du
tissu conjonctif de soutien.
▶ L’hypersollicitation de ce mode de contraction lors des sports
entraîne des tendinopathies. C’est pour cela qu’il sera important
de prévenir ces risques avec une pratique en amont contrôlée en
utilisant des vitesses et des résistances progressives et
quantifiées.
153
Cycle étirement à effectuer le plus rapidement possible.
LA CONTRACTION PLIOMÉTRIQUE
Il s’agit d’un cycle étirement/raccourcissement avec un temps de
latence entre les deux modes de contraction le plus court possible.
Ce mode de contraction met en jeu des chaînes musculaires.
Exemple de la chaîne TQF (tricipito-quadricipito-fessière) sur les
multibonds.
DÉFINITION AVANTAGES INCONVENIENTS
CONCENTRIQUE • Motivation • Pas d’actions sur les
• Travail sur l’amplitude structures passives du
F>R
articulaire muscle
154
Le muscle se • Lubrification de l’articulation • Variation du mouvement
raccourcit • Commande musculaire résistant
C’est un travail coordination inter- et
positif intramusculaire
• Facile à utiliser
ISOMÉTRIQUE • Recrutement musculaire • Spécificité de l’angle
important • Pas d’influence sur la
F=R
• Facilement adaptable à tous vitesse du mouvement
Pas de les segments
déplacement • Travail fonctionnel
• Peu ou pas d’équipement
du levier osseux pauvre
• Économie de temps
La longueur du • Intéressant en préfatigue
muscle ne varie permettant des charges
pas moins lourdes que pour
d’autres modes
*
• Lutte contre l’amyotrophie
EXCENTRIQUE • Haut niveau de recrutement • Surcharge musculaire
avec un développement de entraînant des douleurs
F<R
force presque maximal musculaires retardées
Le muscle • Efficacité dans le gain de
s’allonge • Surcharges articulaires
force
Travail négatif • Difficultés de
• Améliore la coordination intra-
programmation
et intermusculaire
• Adaptation des
• Très fonctionnel
structures passives qui
entraînent une raideur
musculaire
PLIOMÉTRIQUE • Rendement élevé avec le • Dosage peu évident
réflexe d’étirement • Risque de microlésions
Cycle étirement/
• Augmentation de la force
raccourcissement • Pas utilisable sur des
(explosive+++)
articulations ou muscles
• Fonctionnel surtout dans les
fragiles
APS
• Haut niveau technique
nécessaire
155
Il s’agit d’une spécificité musculaire, les muscles phasiques sont des
muscles qui permettent le mouvement. Le mouvement exige la mise
en action de deux muscles antagonistes pour que l’articulation soit
mobilisée.
Les muscles toniques ou statiques sont plus fibreux leur rôle étant
d’assurer le maintien postural.
La contraction phasique correspond à un travail isotonique et la
contraction tonique au travail isométrique.
Les muscles toniques avec le temps ont tendance à s’enraidir, à se
raccourcir ; tandis que les muscles phasiques ont tendance sans
activité à se relâcher.
Des études effectuées au microscope ont montré l’existence de deux
types de fibres musculaires striées : les fibres rouges et les fibres
blanches. Ces fibres sont présentes dans tous les muscles mais en
quantité différente selon le rôle du muscle Le comportement du
muscle est déterminé par la quantité du type de fibre.
Il est difficile de classer chaque muscle dans telle ou telle catégorie
sachant qu’au cours de la vie, en fonction des postures, de
l’adaptation à l’environnement, de l’activité physique, du
vieillissement la répartition change d’un individu à un autre et pour un
même individu.
*
Selon Vladimir Janda , de manière générale les fibres rouges ont
tendance à l’hyperactivité, au raccourcissement et les fibres blanches
à l’affaiblissement, au relâchement.
Les muscles de la stabilité ou les muscles toniques sont constitués
de fibres musculaires posturales.
156
Ce sont des fibres de type I, rouges et lentes qui consomment peu
d’énergie et sont donc peu fatigables. Ces muscles sont plutôt
profonds, courts et monoarticulaires et souvent sous commande
réflexe (réflexe myotatique).
Leurs rôles sont de maintenir la charpente osseuse, d’équilibrer la
posture, de stabiliser et de préparer le mouvement.
Ces muscles ont tendance au raccourcissement et seront donc à
étirer.
Les muscles du mouvement ou les muscles phasiques sont
constitués de fibres musculaires rapides.
157
Ce sont les fibres blanches de type II qui consomment beaucoup
d’énergie. Ces muscles sont sous la commande volontaire et
concernent plutôt les muscles superficiels, longs, polyarticulaires.
Leur rôle est essentiellement de produire le mouvement, la
dynamique, l’amplitude.
Ces muscles ont tendance à l’affaiblissement et seront donc à
renforcer.
158
LES MUSCLES ONT TENDANCE À SE FATIGUER (EN BLEU)
159
Vladimir Janda [18] est également à l’origine des schémas posturaux
croisés.
Pour lui, la présence des muscles hypertoniques qui ont tendance au
raccourcissement sont antagonistes des muscles hypotoniques
souvent affaiblis.
L’analyse de la statique donne des indications sur les types de
muscles.
160
■ LA MUSCULATURE CENTRALE
ET PÉRIPHÉRIQUE
La musculature centrale correspond au centre du corps. Selon GDS
cette musculature reflète notre personnalité. Elle est constituée des
muscles abdominaux (transverse, obliques) et lombaires (carré des
lombes), l’ensemble constitue la ceinture abdominaux-lombaires.
C’est une musculature de posture et c’est une zone de soutien et
d’appui qui correspond à un véritable carrefour des trajets
musculaires.
Ces muscles posturaux sont constitués essentiellement de fibres I
donc lentes peu fatigables à action prolongée. Leur commande est
indépendante de notre volonté.
Leurs rôles sont le maintien, les appuis sur les mouvements, la
stabilité et l’équilibre.
161
■LES GROUPES MUSCULAIRES D’OUVERTURE ET
DE FERMETURE
Ils correspondent aux chapitres sur les chaînes musculaires croisées
o
de tout le corps, fiches n 11 à 17.
On peut les classer en deux groupes : fermeture/enroulement et
ouverture/ déroulement.
Le groupe de fermeture est globalement constitué des muscles de
flexions et de rotations médiales situés dans un plan frontal antérieur
(partie antérieure du corps).
Le groupe d’ouverture est globalement constitué des muscles
d’extensions et de rotations latérales situés dans un plan frontal
postérieur (situés à l’arrière du corps).
Une position fermée est en relation avec l’enroulement fœtale et une
tendance naturelle à se tenir debout et qui augmente avec l’âge.
C’est aussi une posture qui concerne les réflexes de protection et le
repli sur soi.
Une position ouverte est le reflet d’une attitude relationnelle de notre
corps. C’est l’énergie de redressement.
À noter qu’il est possible d’observer une attitude enroulée au niveau
du tronc combinée avec une attitude ouverte au niveau des
membres.
162
Mouvement de fermeture haut du corps - vue ventrale (gauche).
Mouvement d’ouverture haut du corps - vue dorsale (droite).
■ LES FASCIAS
▶ Ce sont des éléments de liaison entre la superficie et la
profondeur du corps qui permettent les liens entre le muscle et les
aponévroses ; entre les muscles et le squelette ; entre les
muscles et les viscères et entre les viscères et les os.
▶ Assemblés, ils peuvent être assimilés à une combinaison qui
enveloppe tout le corps et plus épaisse aux endroits fortement
163
sollicités comme la partie latérale de la cuisse (présence du TFL
très aponévrotique).
▶ C’est un ensemble de tissus qui enveloppe la majorité des
structures du corps, il est plus ou moins élastique et résistant.
Ces tissus entourent chaque muscle et chaque organe du corps
et permettent leur connexion jusqu’à leur plus petite entité.
▶ Les fascias sont traversés par les nerfs et les vaisseaux, ils
correspondent donc à des centres d’informations importants. Les
tissus conjonctifs sont innervés six fois plus que le tissu
musculaire et donc très sensibles à la douleur. Aujourd’hui,
d’après des recherches récentes, les courbatures ne seraient pas
forcément musculaires mais liées davantage aux enveloppes
musculaires.
▶ Les fascias ne sont pas contractiles à la différence des muscles.
En position raccourcie, la traction permanente du muscle
empêche ses qualités d’extensibilité et d’élasticité ; ils deviennent
ainsi plus durs et entraînent des douleurs dans tout l’appareil
locomoteur. Un tissu fascial trop raidi peut donc compresser les
nerfs.
▶ Ils ont un rôle important dans l’équilibre de l’être humain et dans
l’organisation de la posture et du mouvement.
*
▶ Selon Busquet ils sont un lien entre le contenant et le contenu .
▶ Des thérapies agissant sur le fascia existent en intervenant sur
des modifications manuelles par massage et pression. Voir Ida
*
Rolf .
*
▶ Les fascias sont innervés par des mécanorécepteurs les
organes de Ruffini (haute réactivité aux pressions) et les
récepteurs interstitiels.
164
▶ Ces éléments réagissent à quatre types de mécanorécepteurs.
▶ Les liaisons sont fortes entre le fascia et le système nerveux
autonome affectant le tonus.
▶ Ils apparaissent à trois niveaux
• Couche superficielle, sous la peau endroit richement
vascularisé c’est ici que l’on trouve un fascia disposé en fine
couche.
• Couche plus profonde, le fascia est plus épais, plus résistant
et moins étirable (séparation des groupes musculaires et
stabilité des organes).
• Tissus conjonctifs des muscles qui correspondent à 30 % de la
masse musculaire totale C’est une part importante dans la
structure tendineuse.
Les fascias :
• permettent aux organes une stabilité ;
• attachent les tissus et les organes entre eux ;
• combinent la fonction des différents tissus et organes pendant un
mouvement ;
• permettent le glissement entre les différentes structures ;
• permettent les mouvements répétitifs en réduisant les frottements ;
165
• permettent un niveau de tonus minimal pendant le relâchement du
muscle ;
• stockent de l’énergie pour faciliter le mouvement ;
• aident les tissus à reprendre une structure normale pendant le
mouvement ;
• protègent les tissus et les organes.
166
Dans la moelle spinale se trouvve des motoneurones. Ces derniers
permettent une innervation motrice.
167
Le système nerveux central.
168
▶ le cervelet situé sous le cerveau il a un rôle important dans le
maintien et l’équilibre, il agit donc sur le tonus aussi bien en
position immobile que dynamique ;
▶ le tronc cérébral (siège de la formation réticulée) ;
▶ la moelle spinale (située dans la colonne vertébrale).
■ LES RÉCEPTEURS
Les récepteurs qui recueillent la stimulation sont de plusieurs types :
▶ extéroceptifs : situés dans les organes des sens ;
▶ proprioceptifs : situés dans les tendons, les muscles, les
articulations et les os. Ils renseignent les centres nerveux sur les
variations de tension, sur la contraction des muscles ou sur la
position des différents segments du corps. Ces récepteurs sont
responsables du système tonique postural. Il existe aussi des
récepteurs situés dans l’oreille interne (labyrinthe de l’oreille) qui
renseignent sur la position de la tête et du corps dans l’espace
ainsi que sur le sens du mouvement ;
▶ intéroceptifs : ou viscéro-récepteurs sont situés dans les
organes. Ils appartiennent au système nerveux neurovégétatif.
■ LES NEURONES
Il existe deux sortes de neurones :
▶ ceux qui conduisent l’influx nerveux des organes sensibles (les
récepteurs) vers les centres nerveux. Ils correspondent aux
neurones sensitifs ;
169
▶ ceux qui conduisent l’influx nerveux des centres nerveux vers les
organes effecteurs (muscles, glandes) ce sont les
motoneurones.
Les neurones afférents transmettent des influx sensitifs depuis des
récepteurs situés dans la peau, les organes de sens, muscles
articulations et viscères jusqu’à la moelle spinale et l’encéphale.
Les neurones efférents véhiculent les influx nerveux moteurs depuis
l’encéphale et la moelle spinale jusqu’aux effecteurs.
Les interneurones transmettent les influx d’un neurone à l’autre.
Il existe deux types de motoneurones efférents :
▶ les motoneurones alpha qui innervent les éléments extrafusoriaux
et entraînent une contraction du muscle en réponse à un
étirement ;
▶ les motoneurones gamma qui innervent les éléments
intrafusoriaux et entraînent à cause de leur contraction une
déformation de la partie centrale du fuseau où se trouvent des
terminaisons sensitives. Ces dernières ont pour mission par leur
influx d’informer la déformation en entraînant une modification de
la décharge des motoneurones alpha destinés aux fibres
extrafusoriales.
■ L’APPAREIL NEUROMUSCULAIRE
170
L’ensemble constitué par un motoneurone et les fibres musculaires
est une unité motrice.
L’APPAREIL SENSORIEL
Des capteurs internes, les fuseaux neuromusculaires (FNM), sont
situés au sein des fibres musculaires et renseignent le système
nerveux central sur l’état des muscles. Ce sont les FNM, qui sont
sensibles à la longueur du muscle D’autres capteurs sont situés dans
le tendon : les OTG (organes tendineux de Golgi) sensibles à la force
de contraction.
■ LA COMMANDE MOTRICE
Il existe quatre grands types de circuits nerveux :
▶ le mouvement réflexe, sans contrôle de la volonté, mouvement
le plus simple. Exemple : la piqure, la brûlure, le réflexe
d’étirement ;
▶ le mouvement conditionné, ce sont les réflexes acquis. C’est le
même modèle que l’expérience de Pavlov ;
▶ le mouvement automatique permet de rendre le mouvement
économique car il se déroule sans la conscience qui n’est là qu’en
cas d’adaptation. Exemple : la marche est automatique et tout
obstacle imprévu entraînera une adaptation ;
▶ le mouvement volontaire s’effectue à partir du cortex, écorce
cérébrale qui désigne la substance grise périphérique des
hémisphères cérébraux et indispensable à l’intelligence. Ce
cortex renferme des neurones et peut présenter jusqu’à cinquante
171
aires corticales. Il est un véritable ordinateur capable d’analyser et
de synthétiser des informations.
■ LA CONSTRUCTION DE LA COMMANDE DU
MOUVEMENT VOLONTAIRE
1 L’INTENTION
Le cortex est le point de départ de la commande motrice. C’est
l’intention qui est à l’origine de tous les mouvements volontaires.
La commande est construite par une série d’opérations contrôlées
par des réseaux de neurones.
L’intention d’agir est contrôlée par les réseaux du thalamus et du
système limbique. Il est connecté aux autres réseaux par les cortex
associatifs.
172
Les deux étapes de la planification et de la programmation
sélectionnent les neurones pour mettre en place l’exécution.
*
La commande emprunte les voies pyramidales qui se connectent
aux motoneurones.
La commande est distribuée sur les motoneurones alpha qui vont
activer les extenseurs. Les motoneurones qui commandent les
muscles fléchisseurs sont inhibés par des réseaux d’interneurones
inhibiteurs. Ce sont donc des neurones pyramidaux qui vont
déclencher le mouvement.
3 L’EXÉCUTION
Elle respecte la planification et la programmation.
L’intention, la planification et la programmation correspondent à la
préparation du mouvement. L’exécution est la mise en action.
Le cervelet intermédiaire contrôle le mouvement en cours d’exécution
et l’exécution met en œuvre.
Exemple : lors d’un saut, les triceps suraux et les quadriceps sont
responsables de l’impulsion, les ischio-jambiers sont inhibés pour
faciliter l’action du quadriceps.
L’exécution coordonne les muscles agonistes et antagonistes. Les
fléchisseurs ischio-jambiers dans le cas d’un saut ayant été étirés par
la contraction des extenseurs quadriceps freinent leur action en fin
d’exécution grâce au réflexe myotatique.
173
responsables du mouvement.
La proprioception permet d’avoir la conscience de notre corps en
l’absence de vision. Elle comprend la perception de la position et du
mouvement des différentes parties du corps dans l’espace.
Des informations proprioceptives émises par des capteurs permettent
de percevoir la position des différents segments sans le repère
visuel.
Des récepteurs articulaires et musculaires informent sur la position
* *
(statesthésie ) et d’autres sur le mouvement (kinesthésie ).
174
Ces fibres sont sensibles à environ 15 g d’étirement et provoquent
au-delà le réflexe myotatique.
Les fibres à sac permettent la perception de l’étirement musculaire,
ce sont des récepteurs phasiques ou dynamiques et donnent
naissance aux fibres nerveuses de type Ia.
Ces fibres sont sensibles à 2 ou 3 g d’étirement et entraînent une
contraction du muscle par réflexe.
175
Il est monosynaptique (une seule synapse relie les deux neurones) et
ipsilatéral (la stimulation et la réponse se produisent du même côté).
Il s’agit d’un réflexe intrinsèque présent dans tous les muscles. Ce
réflexe contracte le muscle lorsque celui-ci est étiré subitement.
Stimulation des récepteurs neuromusculaires situés dans le corps
musculaire que l’on appelle les FNM (fuseaux neuromusculaires).
Le réflexe myatotique.
176
un neurone sensitif vers une synapse située à la corne antérieure de
la moelle spinale.
Ce réflexe permet le maintien permanent de la posture.
Il existe également un neurone gamma de diamètre plus faible qui
innerve les FNM.
177
■ LE TONUS
Il correspond au niveau de tension de la musculature.
C’est l’état permanent de tension qui s’exerce sur les muscles afin de
*
s’opposer à l’action de gravité sur le corps.
Son maintien est un phénomène actif, sous le contrôle du système
nerveux central. Ce contrôle nécessite la coordination d’activités
réflexes motrices.
L’hypotonie est considérée comme une diminution de résistance par
rapport à une situation normale.
L’hypertonie est considérée comme une augmentation de résistance
par rapport à une situation normale.
178
Il existe deux types d’hypertonies se présentant sous deux
formes. D’une part, la rigidité qui concerne les muscles
fléchisseurs et qui se produit lors d’une atteinte du système
pyramidal (maladie de Parkinson). D’autre part, la spasticité qui
prédomine dans les muscles fléchisseurs des membres
supérieurs, les muscles extenseurs des membres inférieurs dans
le cas d’une atteinte du système cérébral ou spinal.
LE RÔLE DU TONUS
Le tonus musculaire est dû à la présence d’une activité contractile au
sein d’un certain nombre d’unités motrices qui le constituent ; activité
dont le maintien est assuré par les centres nerveux et où la moelle
spinale a une fonction primordiale Il permet donc le maintien des
positions antigravitaires.
Notre corps exprime ce que nous ressentons. Les postures
*
correspondent donc avec la psyché . Cette relation psyché/soma est
179
une caractéristique incontournable pour la prise en charge d’un
pratiquant. C’est effectivement la base de la motricité, de la
communication non verbale et de l’expression.
Une mauvaise alimentation peut transformer les muscles en
poubelles avec des déchets acides emprisonnant le muscle et
augmentant son seuil d’excitabilité. C’est souvent le cas du lumbago
lié au métabolisme général et à l’équilibre psychologique. Il est
toujours curieux de voir à quel point certains adages populaires
comme “en avoir plein le dos” ont une vraie signification
biomécanique !
Les douleurs musculaires peuvent être liées également à des
souffrances viscérales ; le tout perturbant le tonus musculaire.
180
Des blocages interviennent dans la vie surtout au niveau thoracique
liés aux émotions de colère, de rage, de sanglot. C’est une protection
contre un sentiment d’insécurité.
Les variations du tonus sont les reflets des variations de nos
émotions. Les exercices de respiration, les mouvements de
contractions-relâchements ont une action sur le système tonique et in
fine, permettent à l’individu de diminuer les tensions psychiques.
La substance réticulée est un véritable carrefour où transitent les
afférences sensitives et sensorielles de tout l’organisme. Le tonus
musculaire serait la résultante de toute l’organisation nerveuse.
LE TONUS ET LA RELAXATION
Modification du tonus sur la musculature volontaire.
Il faudra une détente physique pour une détente psychique et ainsi
obtenir un relâchement complet de la musculature. De la même
façon, il faudra une détente psychique pour obtenir une meilleure
détente physique.
Différentes méthodes de relaxation existent pour aboutir à un tonus
de repos :
▶ le training autogène de Shultz correspond à l’apprentissage de
la relaxation. L’objectif de cette méthode est “d’obtenir une
déconnexion générale de tout l’organisme” Shultz, 1958. Six
caractéristiques de cette méthode : la pesanteur, la chaleur, le
contrôle du cœur, le contrôle respiratoire, la chaleur au niveau du
ventre, la fraîcheur du front ;
▶ la méthode Jacobson : cette thérapie comprend deux parties, la
relaxation générale et la relaxation différentielle.
181
La relaxation générale consiste à mettre en tension des groupes
musculaires et d’avoir le ressenti de ses muscles contractés et de
ses muscles dans le relâchement. Travail musculaire de tout le corps.
La relaxation différentielle correspond au minimum de contraction
musculaire nécessaire pour l’exécution d’un mouvement ce qui
permettra pendant ce temps la relaxation des muscles dont la
contraction n’est pas indispensable pour la réalisation de ce
mouvement.
L’objectif étant dans la vie de tous les jours de s’économiser sur les
contractions inutiles pour effectuer les mouvements quotidiens.
■ LA POSTURE
182
Observation dans un plan frontal (vue dorsale) [14].
183
Le stress mécanique qui se répercute sur l’ensemble de
l’organisme est le résultat de toutes les déviations de la “posture
idéale”.
184
Observation d’un plan sagittal [14].
L’ACTIVITÉ POSTURALE
185
Expression physique de la posture.
186
Cette musculature correspond aux muscles extenseurs et rotateurs
latéraux :
▶ extenseurs profonds des membres inférieurs ;
▶ rotateurs latéraux des ceintures ;
▶ érecteurs du rachis ;
▶ ceinture abdominale avec les quatre couches appartenant à
quatre chaînes différentes selon GDS et les lombaires.
*
LES TROUBLES MYOFASCIAUX SELON LÉON CHAITOW
CORRESPONDENT À UNE CHAÎNE CROISSANTE [18]
187
188
La douleur n’est que très rarement là où se trouve l’origine du
problème. On parle bien de problèmes différents d’une courbature
suite à un exercice. Quand une chaîne se manifeste, elle marque le
corps de son empreinte. Mais celle qui va crier, se manifester, c’est
souvent celle qui va être gênée par l’hyperactivité de sa collègue.
Dans ce cas, lever les tensions de la chaîne qui crie au secours ne
peut qu’au mieux apporter un soulagement transitoire (c’est déjà ça !)
189
Les étirements prolongés entraînant le réflexes myotatique
provoquent un raidissement actif des muscles ce qui prédispose aux
points gâchettes.
Ces points sont généralement situés au centre du muscle pour les
fusiformes. Il est recommandé de les masser avec une technique
nommée “glissé profond” pour atténuer et faire disparaître ces
contractures.
■ L’ÉQUILIBRE
Un corps est en équilibre lorsque les forces qui agissent sur lui se
neutralisent quand le centre de gravité se projette verticalement sur
le polygone de sustentation.
Plus le centre de gravité est bas et plus l’équilibre est stable.
Si le centre de gravité se projette hors du polygone de sustentation il
y a déséquilibre donc un mouvement s’opère.
190
vestibulaire qui contient les récepteurs de l’équilibre et de la posture,
la cavité centrale de forme ovale et le vestibule qui contient une paire
de sacs membraneux, le saccule et l’utricule.
Lorsque la tête se penche la gravité déplace les otolithes qui
déforment les stéréocils des cellules ciliées.
Le saccule et l’utricule fournissent ainsi des informations concernant
la position de la tête.
Derrière le vestibule se situe la troisième portion du labyrinthe
osseux, les canaux semi-circulaires. Ces canaux détectent les
mouvements de la tête dans les trois plans de l’espace.
Aussi, il existe des capteurs podaux sensibles à la pression des
différentes parties des pieds. La plante de pied est une véritable
interface entre l’univers terrestre et le système postural.
Enfin, des capteurs situés dans les muscles, dans les capsules
articulaires et les ligaments informent le cerveau sur les sensations,
les positions.
191
■ EXPLICATIONS
Il faudra lors des étirements favoriser l’expiration qui a pour effet
d’augmenter le CO2 dans le sang et donc de diminuer le tonus
musculaire.
*
L’expiration permet d’inhiber la boucle gamma responsable du tonus
musculaire. Cette baisse de tonus permettra une plus grande détente
et un meilleur étirement.
Il ne faudra jamais bloquer la respiration car le diaphragme
empêchera le relâchement. Il faudra au contraire mobiliser au
maximum les articulations thoraciques qui permettent le lâcher-prise
pour faciliter la détente recherchée, d’où l’intérêt d’avoir un thorax
libre.
192
L’aponévrose du diaphragme est en continuité avec celles du
transverse du thorax, du transverse, du carré des lombes et de l’ilio-
psoas ; c’est la raison pour laquelle une rétraction de ces derniers
muscles cités peut entraîner des difficultés respiratoires…
■ LE DIAPHRAGME
o
C’est le point d’équilibre du corps tout entier. Fiche n 2.
Le stress de la vie quotidienne empêche de bien respirer et de
prendre le temps de bien respirer. Les émotions interfèrent avec la
bonne fonction de ce muscle et influencent directement le rythme
cardiaque et respiratoire et l’équilibre des pressions entre les deux
cavités thoracique et abdominale Il constituera donc pour certains
auteurs un maillon de chaîne indispensable au bon fonctionnement
de l’ensemble des chaînes.
Les mouvements du diaphragme réalisent un massage pneumatique
des viscères abdominaux.
Le diaphragme est constitué d’un ensemble de muscles digastriques
*
. Il sépare les deux cavités thoracique et abdominale C’est le centre
de deux espaces hermétiquement clos.
Les intercostaux externes et les scalènes avec le diaphragme sont
les muscles principaux de la respiration.
Le diaphragme est dépendant de la statique vertébrale, il est acteur
dans l’empilement vertébral correct. Et de cette statique vertébrale
vont dépendre ses points fixes et son bon fonctionnement.
En revanche, selon Mézières “le travail permanent du diaphragme
n’est pas une solution car la respiration est semi-automatique. Le
diaphragme doit retrouver sa fonction grâce aux étirements des
193
chaînes musculaires pour retrouver sa forme d’origine et non par
l’exercice respiratoire”.
194
Ensuite l’expiration correspond à un temps passif contrairement à ce
qui peut être enseigné et non actif. La technique active est une étape
dans l’apprentissage de la respiration mais ne doit pas rester en
permanence.
Enfin, la respiration forcée met en jeu des muscles relais permettant
d’augmenter le volume thoracique. Ces muscles sont liés aux
transversaires épineux, ce sont les élévateurs de la scapula, le DPS,
le DPI et le rhomboïde. L’inspiration peut être complétée par les
dentelés antérieurs et petits pectoraux. Pendant l’expiration forcée le
transverse est plus actif puis s’ajoutent l’oblique interne et le droit de
l’abdomen.
■ LE MÉCANISME DE LA RESPIRATION
Lors de l’inspiration le mouvement vers le bas du centre tendineux du
diaphragme pousse les organes abdominaux vers le bas et l’avant et
la pression diminue dans la cage thoracique, ce qui occasionne une
pression sur le plancher pelvien et les abdominaux. La force de ces
pressions dépend de la profondeur de l’inspiration. Le thorax et le
sternum se soulèvent, le diaphragme est aidé par les muscles
scalènes. Les muscles intercostaux stabilisent les côtes.
Pour élargir la cage thoracique et les côtes, le rachis doit être
stabilisé et ce sont les fonctions sur le segment lombaire des muscles
ilio-psoas et carré des lombes qui stabilisent les deux dernières côtes
195
et la partie supérieure du rachis lombaire permettant au pilier du
diaphragme d’avoir un appui stable Les abdominaux travaillent de
façon excentrique et contrôlent la descente des organes abdominaux
et sur le segment thoracique le muscle grand dorsal.
Les fascias du cou sont tendus.
196
Les muscles de l’inspiration : les principaux sont le diaphragme
o
avec son pilier (fiche n 2) et les scalènes. .
Les muscles inspirateurs accessoires sont :
▶ le sterno-cléido-mastoïdien ;
▶ le grand pectoral et le petit pectoral ;
▶ le dentelé antérieur ;
▶ les intercostaux externes.
▶ les petits dentelés postéro-supérieurs et inférieurs [3].
Le recrutement de ces muscles dépendra de la profondeur de
l’inspiration.
197
■ LES ÉTIREMENTS
L’étirement ou stretching met en jeu l’élasticité musculaire. La
souplesse se définit comme la capacité maximale d’amplitude du
mouvement d’une ou plusieurs articulations.
L’amplitude du mouvement est spécifique à la discipline pratiquée.
Dans cet ouvrage les étirements seront ciblés sur les chaînes
musculaires. Le but étant de fixer une extrémité de cette chaîne, soit
proximale ou distale et de tracter sur l’autre extrémité.
198
LES TECHNIQUES DE BASE D’UN ÉTIREMENT
L’étirement statique
Il correspond à l’écartement des points d’insertions musculaires et au
maintien de cet écartement pendant un certain temps.
Le fixé étiré
L’objectif du fixé étiré permet d’étirer les chaînes musculaires en
fixant une partie du corps puis en étirant les tissus jusqu’à un point
fixe. Une ligne de tension se créée comprenant les maillons
(muscles) d’une chaîne.
ATTENTION !
■ Ce type d’étirement est intéressant pour l’ensemble d’une
chaîne musculaire, cependant, parfois un maillon (muscle) de
199
cette chaîne peut s’avérer très ou trop raide et donc
empêcher les sensations d’étirement des autres muscles.
Dans ce cas il sera intéressant d’étirer de façon analytique
(isolé) le muscle en question. Il sera également possible de
réduire la ligne de tension en changeant les points fixes et
*
donc de shunter (d’éviter) le muscle raide.
L’étirement dynamique
Il correspond à une mobilisation des articulations du corps dans
différentes amplitudes.
Selon cette méthode, un mouvement dans une direction donnée
entraîne un étirement des tissus situés de l’autre côté du mouvement.
Ce type d’étirement est préconisé dans les phases d’échauffement
pour un sport spécifique demandant une amplitude spécifique.
200
*
L’étirement musculaire est un outil important pour la prophylaxie des
attitudes. De nombreux choix dans leur pratique sont proposés :
statique ou dynamique.
Les techniques dans ces choix sont multiples et tiennent compte des
réflexes neurologiques qui sont détaillés dans le chapitre sur le
système nerveux (fiche VI).
201
l’excès d’activité d’une chaîne entraîne un déséquilibre sur une autre
chaîne qui peut devenir antagoniste plutôt que complémentaire.
Les chaînes musculaires constituent notre posture, il sera donc
important de privilégier telle ou telle chaîne sur un renforcement, un
étirement ou encore un rééquilibrage des tensions, le tout en fonction
de la posture du pratiquant.
202
Étirement bipodal de la chaîne postérieure. (gauche)
Étirement en chaîne fermée sur le triceps sural. Les bras tendus permettent
d’étirer toute la chaîne postérieure (triceps sural, ischio-jambiers, érecteurs du
rachis). (droite)
■ LE RENFORCEMENT MUSCULAIRE
Le renforcement en chaîne musculaire se fait naturellement dans la
vie de tous les jours. En effet, les exercices sont souvent globaux,
polyarticulaires et mettent en jeu les chaînes musculaires.
203
Pour se nourrir la préhension est un bon exemple. Fiche n° 21.
La marche met en jeu différentes chaînes musculaires. Fiche n° 22.
La tendance actuelle avec petit matériel comme le kettlebell et les
sangles concerne le travail en chaîne musculaire.
Les sports sollicitent des chaînes musculaires qui leur sont propres.
Voir le chapitre sur les chaînes et les activités sportives.
204
C’est le cas des mouvements dynamiques effectués lors des WOD
(working of the day) désignant le travail du jour à réaliser en crossfit.
Les exercices globaux comme les burpees, les squats, les tractions
et bien d’autres exercices encore mettent en jeu un ensemble de
chaînes musculaires.
Le mode de contraction pliométrique que l’on retrouve également
dans le crossfit mettra en jeu des chaînes musculaires permettant la
propulsion grâce notamment aux membres inférieurs pour les sauts
o
(chaîne TQF). Fiche n 8A et des membres supérieurs pour les
pompes.
Le travail isométrique est important et intéressant car il permet tout
en préservant les articulations d’acquérir de la force musculaire et de
travailler les muscles fixateurs. C’est la méthode de Troisier
appliquée pour la rééducation, la réathlétisation. Elle corespond au
TSI (travail statique intermittent) : six secondes de contractions
isométriques et six secondes de repos. Cette méthode à l’origine
pour un muscle déficient pourrait s’appliquer à une chaîne
musculaire.
On retrouvera les exercices avec sangles pour un travail musculaire
contrôlé mettant en jeu toute la musculature fixatrice.
Le travail isométrique avec résistance sera souvent démontré dans
cet ouvrage et se fera par diffusion permettant l’adaptation
musculaire à la rééquilibration permanente. C’est une des meilleures
méthodes pour solliciter les chaînes musculaires.
Le temps de maintien de la contraction progressera au fur et à
mesure de l’entraînement.
205
■ DÉFINITIONS
La biomécanique c’est l’application des lois physiques au mouvement
humain.
D’un point de vue mécanique, la biomécanique concerne les lois du
mouvement et de l’équilibre. L’objet est l’étude du mouvement, des
déformations ou des états d’équilibre.
LE CENTRE DE GRAVITÉ
C’est le point théorique d’application de la résultante des actions de
la pesanteur sur toutes les parties du corps. Dans la position
anatomique, l’axe de gravité passe par les corps de C1, C6 et L3 et
le centre de gravité se situe en avant à 3 cm de S2. Ce point n’est
jamais fixe et varie en fonction des positions du corps qui permettent
de déterminer un état d’équilibre ou de déséquilibre.
206
▶ son point d’application, l’endroit ou la force agit ;
▶ son sens positif ou négatif en fonction du sens du mouvement ou
du contre-mouvement ;
▶ son intensité : longueur, importance de la force.
Les forces internes correspondent à la force musculaire, aux actions
musculaires sur les leviers osseux.
Les forces externes correspondent à l’attraction terrestre.
■ LA NOTION DE LEVIERS
207
208
Trois types de leviers
1 Le levier d’équilibre
Le levier interappui ou le levier d’équilibre (premier genre) se définit
lorsque la force et la résistance se trouvent de part et d’autre de
l’appui A. Plus la force appliquée est loin et plus le bras de levier sera
important.
En mécanique nous pouvons citer l’exemple de la balance à deux
plateaux.
Dans le corps humain on pourra donner comme exemples
l’articulation entre l’occiput (base du crâne) et l’atlas (première
vertèbre cervicale) ou l’appui monopodal de la coxo-fémorale.
Si le point d’appui se rapproche de la force, le levier réalisera des
mouvements rapides et de grande amplitude ; à l’inverse, si le point
d’appui se rapproche de la résistance le mouvement devient lent et
de petite amplitude.
2 Le levier interpuissant
Il se définit par une force appliquée où la puissance motrice se situe
entre le point d’appui et la résistance.
Ce type de levier concerne la majeure partie des leviers humains. Ce
levier permet des mouvements rapides et de grande amplitude.
Pour l’exemple des ischio-jambiers, le bras de levier de la résistance
étant plus long que celui de la force, la vitesse sera importante. La
force développée par le muscle doit être supérieure à la résistance
donc ce type de levier est peu économique.
209
Il se définit avec une résistance qui se situe entre le point d’appui et
la force motrice. Ce levier est rare dans le système musculo-
squelettique, l’exemple cité est l’articulation tibio-tarsienne (se porter
sur la pointe des pieds). Il reste néanmoins souvent impliqué dans les
mouvements précis de faible amplitude. Le muscle qui développe la
force possède une insertion sur le levier fixe proche de l’articulation
et une insertion sur le levier mobilisé très loin de l’articulation.
■ LES COURSES
LA COURSE ARTICULAIRE
Les mouvements effectués par les êtres humains sont de type
angulaire correspondant à la rotation autour d’un axe.
Si deux segments osseux sont rapprochés on parle de course
interne, lorsqu’il s’éloignent de course intermédiaire et lorsqu’ils sont
écartés de course externe.
La course totale correspond à l’ensemble de ces trois courses.
LA COURSE MUSCULAIRE
Le raccourcissement et l’élasticité musculaires étant des
composantes du muscle sa variation de course est linéaire (interne,
moyenne et externe).
210
Il existe des muscles mono-articulaires avec une course équivalente
à l’articulation. La course moyenne correspondra au secteur de force
du muscle car il y a un maximum d’ancrage au niveau de l’unité
contractile du muscle et l’angle d’attaque du tendon sur l’os est
proche de 90°. Ce sont des positions de mise en garde privilégiant
les courses moyennes qui prépareront le plus efficacement la force
pour l’action.
Les muscles polyarticulaires présentent une course totale toujours
inférieure à la somme des courses totales des articulations croisées
par ce muscle L’étirement sera donc réalisé en épuisant la course
articulaire d’une articulation et on pourra doser l’étirement avec la
seconde.
LA CHAÎNE CINÉTIQUE
Une chaîne est un ensemble de maillons reliés entre eux pour
permettre la transmission d’un mouvement.
La plus grande résistance d’une chaîne correspond à son maillon le
plus faible.
LA CHAÎNE ARTICULÉE
C’est un ensemble d’articulations qui en se mobilisant permettent le
mouvement. Plus la chaîne est grande et moins la participation de
chacune sera importante.
211
En série : composée de muscles alignés en succession tout le long
d’une chaîne articulée et situés du même côté que les axes de
mobilité. Placés en série ces maillons permettent une amplitude, une
vitesse, une accélération optimales pour le geste. La trajectoire est
curviligne centrée sur un pivot proximal (articulations scapulo-
humérale, coxo-fémorale).
En parallèle : les muscles se situent de part et d’autre des axes de
mobilité des segments. Placés en parallèles, ces maillons permettent
des mouvements qui génèrent de la force, de la puissance. La
trajectoire est rectiligne.
212
Exemples de chaînes cinétiques ouvertes.
213
Exemples de chaînes cinétiques fermées.
214
215
▶ Introduction aux chaînes
▶ L’importance du bassin
fiche 1
▶ Le diaphragme
fiche 2
▶ La chaîne antérieure
fiches 3 à 6
▶ La chaîne postérieure
fiches 7 à 10
216
Introduction aux chaînes
Après l’explication sur les fascias, on comprend pourquoi le terme de
chaînes myofasciales est plus approprié que chaînes musculaires.
Lorsqu’il existe un défaut d’attitude, les fascias sont perturbés, au
repos les muscles ne retrouvent plus une position normale, ce qui
entraîne certains muscles en contraction excentrique et d’autres en
contraction concentrique donc une tension permanente des fascias.
*
Le terme “holistique ” ici prend toute sa valeur pour décrire les
chaînes.
Deux carrefours essentiels et un zoom sur leur présentation
introduisent le cœur de l’ouvrage. Une fiche portera sur le
diaphragme qui fait partie de la chaîne antérieure et qui est
indispensable au bon fonctionnement de la totalité des chaînes. Une
seconde fiche portera sur le bassin qui constitue un véritable
carrefour de chaînes reliant le tronc avec les membres inférieurs.
Les fiches présentées sont classées par chaînes musculaires
(antérieure, postérieure, croisées et latérales) et par unité
fonctionnelle (tronc, membres inférieurs et membres supérieurs). La
définition des chaînes musculaires présentée est fortement inspirée
du travail de Busquet. Aussi, l’explication de la chaîne globale
statique selon l’approche (antérieure (enroulée), postérieure
(arquée), croisées (inclinées)) vient conclure la présentation de
chaque chaîne.
Pour chaque chaîne des unités fonctionnelles et globales, des
exercices de renforcement et d’étirement seront proposés. Les
217
exercices de renforcement musculaire seront à associer à la posture
du pratiquant selon son niveau de pratique. Une surprogrammation
dans une chaîne n’implique pas toujours un renforcement dans cette
même chaîne. La prophylaxie sur les attitudes doit mettre en jeu de
façon quasi systématique les étirements pratiqués dans une
globalité.
CÔTÉ PRATIQUE
■ Les fiches proposées sont des orientations qui doivent se
mettre en application en fonction des besoins du pratiquant.
■ La technique correspond aux étirements qui permettent de
ne pas simplement étirer le muscle mais de l’intégrer dans
sa chaîne pour le solliciter de façon plus globale.
218
l’étirer il faudra un point fixe qui permet de stabiliser une partie de la
chaîne pour étirer à l’autre bout avec un point mobile Ce point fixe
peut être situé au niveau proximal ou distal en fonction de ce que
l’on désire étirer.
219
■
DESCRIPTION
Le bassin correspond aux pièces osseuses des os coxaux et du
sacrum qui se situent au milieu du complexe lombo-pelvi-fémoral.
Le bassin comporte deux articulations qui sont la sacro-iliaque et la
coxo-fémorale L’articulation sacro-iliaque entre le sacrum et l’os coxal
(l’iliaque) est moins mobile de type arthrodie et devient plus mobile
au moment de l’accouchement.
Pour GDS le sacrum fait partit du potentiel de base. Elle présente
trois types de sacrums : bombé, neutre et arqué. Les chaînes
musculaires vont influencer et favoriser plus ou moins la forme du
sacrum.
220
■
PHYSIOLOGIE
Les différents mouvements du bassin :
▶ l’antériorité iliaque correspond à la rotation antérieure de l’os
iliaque sur la tête fémorale ;
221
▶ l’antériorité bilatérale correspond à l’antéversion ;
▶ la postérité iliaque correspond à la rotation postérieure de l’os
iliaque sur la tête fémorale ;
▶ la postériorité bilatérale correspond à la rétroversion ;
▶ un iliaque en antériorité et l’autre en postériorité correspondent à
la torsion du bassin.
■
MUSCLES
Lors de l’antéversion les muscles sollicités sont les chaînes
d’extension du tronc et les chaînes d’extension des membres
inférieurs. Deux muscles principaux : le carré des lombes et le droit
fémoral.
La rétroversion du bassin est permise avec le couple de muscles des
ischio-jambiers appartenant à la chaîne de flexion des membres
inférieurs et des droits de l’abdomen appartenant à la chaîne de
flexion du tronc.
222
▶ le sacrum se verticalise et s’encastre dans les os iliaques ;
▶ délordose de la colonne lombaire donc rectitude lombaire ;
▶ l’appui discal lombaire est central ;
▶ le flexum du genou.
■
ÉTIREMENTS
Lors d’une antéversion permanente du bassin il faudrait étirer les
muscles ilio-psoas, piriforme, carré des lombes, droit fémoral et
ischio-jambiers.
223
Antéversion du bassin accentuant la lordose lombaire.
224
Le diaphragme - vue inférieure.
■
DESCRIPTION
Le diaphragme est un véritable ralliement des chaînes musculaires.
L’étymologie du mot témoigne de la fonction de ce muscle :
DIA qui veut dire relation entre l’étage thoracique et abdominal ;
PHRAGME correspond à la séparation entre ces deux étages.
225
Il est constitué d’une partie fibreuse sur laquelle se fixent les organes
et une partie musculaire responsable des mouvements.
Il a une forme de coupole concave en bas ayant pour base le
pourtour inférieur de la cage thoracique. Cette coupole est plus haute
à droite qu’à gauche.
Le diaphragme est en rapport en haut avec les poumons et le
péricarde (enveloppe, sac contenant le cœur et les gros vaisseaux
sanguins) et en bas avec les viscères abdominaux. Ces organes
situés sous le diaphragme sont suspendus à lui en profitant de
l’aspiration vers le haut. Le plancher pelvien se trouve également
aspiré c’est pour cela que l’on peut parler de diaphragme plus que de
plancher.
Le diaphragme présente trois orifices : aorte, œsophage et veine
cave qui expliquent les liens avec le cœur (parois cardiaques des
coronaires), la digestion et la circulation.
Aussi, les échanges gazeux dans les poumons sont régulés par les
pressions lors de l’inspiration et de l’expiration. Ce muscle a donc un
rapport direct avec les fonctions vitales.
■
PHYSIOLOGIE
L’ascension et l’abaissement du diaphragme permettent une mobilité
de l’ensemble des organes de manière rythmique.
Le diaphragme peut aider en cas d’efforts statiques, les pressions
dans l’abdomen et la cage thoracique peuvent moduler la statique du
rachis. Ce qui assure la stabilité de la colonne et facilite la mobilité
des membres.
226
Le bon fonctionnement du diaphragme est indispensable à la
bonne mécanique du bassin. C’est le point d’équilibre du corps
tout entier.
En équilibrant les tensions dans les chaînes musculaires on
libère la respiration diaphragmatique.
227
Pratiquez l’automassage sous le sternum puis de chaque côté le long des
côtes dans le sens des aiguilles d’une montre et de haut en bas, le ventre est
relâché.
■
LA DÉTENTE DU DIAPHRAGME
▶ La respiration avec le nez bouché permet de travailler l’amplitude
du diaphragme.
228
Portez les mains sur la région latérale des côtes dans la position assise. Travail
de respiration avec une ouverture costale sur l’inspiration et un abaissement
sur l’expiration, mise en jeu de l’élasticité costale Inspirez puis bloquez puis
expirez en accompagnant avec les mains puis bloquez en expiration.
229
Chaîne antérieure du tronc – vue sagittale (gauche).
Chaîne antérieure du tronc – vues ventrales (droite).
■
DESCRIPTION
Cette chaîne s’observe dans un plan sagittal.
230
Cette chaîne musculaire a pour antagonistes les muscles
appartenant à la chaîne musculaire d’extension.
La chaîne de flexion entraîne une contraction concentrique des
muscles qu’elle met en action et une contraction excentrique des
muscles antagonistes (chaîne postérieure).
■
MUSCLES CONCERNÉS
▶ Les fléchisseurs du cou : la musculature hyoïdienne, la partie
sternale du SCOM, le scalène antérieur.
▶ Les intercostaux moyens qui sont les stabilisateurs de la cage
thoracique.
▶ Le diaphragme.
▶ Les droits de l’abdomen.
▶ Le périnée.
■
SURPROGRAMMATION
Une surprogrammation de cette chaîne antérieure du tronc peut
entraîner une posture d’enroulement du tronc, une hypertrophie des
droits de l’abdomen (pour les culturistes) et un thorax bloqué.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne favorise l’enroulement du tronc.
Les droits de l’abdomen verticalisent le sternum et peuvent soulever
le pubis en direction du nombril.
231
Le périnée parmi d’autres fonctions rapproche le pubis du coccyx et
permet un écartement des ailes iliaques. C’est également un joint
d’élasticité permettant la mobilité du coccyx pendant la respiration.
L’enroulement augmente la pression intra-abdominale.
Cette chaîne participe en synergie avec la chaîne postérieure à la
stabilité du rachis.
■
ÉTIREMENTS
Si cette chaîne perd en longueur elle favorisera l’enroulement du
rachis ce qui donnera une attitude en flexion entraînant une chaîne
postérieure étirée. C’est le cas de nos jours avec les nombreuses
mauvaises positions devant les écrans.
▶ Autograndissement de la colonne
Dans une position assise, sommet de la tête vers le haut, menton
rentré, bassin ancré dans l’assise. Point fixe : bassin.
232
L’inspiration permet la délordose cervicale et lombaire, l’expiration
correspond au retour des lordoses physiologiques.
233
sherpa est un bon exemple.
▶ Étirement pour délester les disques intervertébraux [10],
pieds écartés de la largeur du bassin, genoux légèrement fléchis,
autograndissement en poussant sur les cuisses avec les mains.
Point fixe : bassin. Travail synergique d’étirement avec la chaîne
antagoniste postérieure.
234
Sur le dos, portez les mains entre le sol et le sacrum ou positionnez
les bras en croix, soulevez le sternum et poussez dans le sol avec les
avant-bras, laissez basculer la tête lentement en arrière. Rapprochez
les scapulas l’une contre l’autre. Genoux fléchis ou tendus,
respiration calme.
235
▶ Étirement assisté
Le pratiquant positionne ses mains sur la région des cervicales, le
praticien stabilise le rachis avec sa cuisse et tracte vers le haut et
vers lui le tronc du partenaire.
236
Étirements assisté.
■
RENFORCEMENT
▶ Enroulement de buste à la barre fixe.
▶ Sur tapis, allongé sur le dos enroulement de bassin
et fermeture du tronc. Il faut préciser que ce type d’exercice
exerce des pressions hyperpressives intra-abdominale.
237
Bras de levier augmenté pour accentuer la contraction.
238
Travail de façon isométrique de la chaîne antérieure du tronc.
239
Travail de façon isométrique de la chaîne antérieure du tronc.
240
Chaîne de flexion des membres inférieurs - vue sagittales.
241
■
DESCRIPTION
Selon Busquet [4], la chaîne musculaire de flexion des membres
inférieurs est une continuité de la chaîne musculaire de flexion du
tronc.
Elle est antérieure au niveau de la hanche et devient postérieure sur
le trajet cuisse-genou puis descend sur la loge antérieure de la jambe
et se termine au niveau des orteils à la face plantaire.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
242
▶ L’ilio-psoas.
▶ Le petit psoas.
▶ Les obturateurs interne et externe et les jumeaux supérieurs et
inférieurs de la hanche.
▶ Le piriforme en fonction du degré de flexion.
Lors de la flexion du genou
▶ Le semi-membraneux.
▶ Le poplité.
Lors de la flexion à partir de la cheville
▶ Le long extenseur des orteils.
▶ Les lombricaux.
▶ Le carré plantaire.
▶ Les courts fléchisseurs du premier et cinquième.
■
PHYSIOLOGIE
Flexion du membre inférieur ce qui donne les flexions de l’iliaque, de
la hanche, du genou, de la cheville, du pied, de la voûte plantaire,
des orteils.
■
SURPROGRAMMATION
Une domination excessive de cette chaîne de flexion peut entraîner
une rétroversion du bassin, un flexum de hanche, du genou, de la
voûte plantaire et des orteils.
243
PARTICULARITÉS DE L’ILIO-PSOAS
On remarque bien sur ce croquis les deux chefs : le psoas
(ayant pour origine les arcades tendineuses au niveau des faces
latérales des corps vertébraux et des disques intervertébraux) et
l’iliaque (sur l’os coxal face endopelvienne de l’os iliaque).
L’iliaque rejoint le psoas juste au-dessus de l’articulation coxo-
fémorale La terminaison, commune aux deux chefs, se fera sur
le petit trochanter du fémur.
D’après sa physiologie, ce muscle détermine la position de la
hanche, du bassin et du rachis lombaire. C’est l’un des régulateurs
du centre de gravité. Il maintient L3 en sommet de lordose lombaire à
l’aplomb de l’articulation coxo-fémorale C’est le plus puissant des
fléchisseurs de hanche, lorsque les jambes sont fixes il entraîne les
ailes iliaques en avant et porte le bassin en antéversion. Il est
fléchisseur postérieur des vertèbres lombaires lorsque le bassin est
empêché de basculer vers l’avant.
C’est aussi un des muscles les plus important du corps pour la
statique, il adapte la position du rachis et du bassin aussi bien dans
un plan frontal que sagittal.
Ce muscle participe à la respiration grâce à ses insertions sur T 12 et
sur l’arcade du psoas à hauteur du diaphragme.
*
Pour certains auteurs le psoas est la cause principale du lumbago
aigu.
Le psoas est un muscle postural constitué principalement de fibres
de type I.
Il est entouré d’un fascia serré, le fascia iliaque prolongement du
fascia diaphragmatique. Ce muscle est en contact avec le rein.
244
Il peut aider à lordoser ou à étendre le rachis (effet de poutre
composite avec les spinaux).
Sa rétraction entraîne une antéversion du bassin et pour les
podologues un décollement anticipé du talon.
L’ilio-psoas est lordosant lorsqu’il est associé à la chaîne musculaire
d’extension du tronc.
■
ÉTIREMENTS
▶ Le pigeon royal (yoga) [17] : exercice pour l’ouverture des
hanches. Étirements de l’ilio-psoas de la cuisse arrière, et du
piriforme controlatéral.
245
▶ Le demi-pont (yoga) [17] : allongé sur le dos, pieds à plat,
rétroversion du bassin.
■
RENFORCEMENT
Une chaîne en hypertonicité est défaillante car un excès de force, de
tensions constantes ralentissent le temps de réaction musculaire et
diminuent la coordination intra- et intermusculaire de la chaîne.
▶ Travail proprioceptif en excentrique de cette chaîne de flexion sur
des mouvements d’extensions.
246
▶ Le demi-teaser (pilates) : consiste à être allongé sur le dos avec
une jambe fléchie pied à plat sur le sol et une jambe tendue à la
hauteur du genou. Serrez les cuisses en arrondissant le dos, puis
retenez la descente du dos. Après trois répétitions, changez de
côté.
L’ilio-psoas a un rôle mobilisateur important du côté de la jambe
tendue et est stabilisateur sur le côté contro-latéral.
▶ Le tire-bouchon (pilates) : travail important de l’ilio-psoas
pendant cet exercice aussi bien en stabilisation qu’en
mobilisation. Tête au sol conseillée, rachis et bassin fixés au sol,
faire des cercles jambes tendues.
247
248
■
DESCRIPTION
249
Chaîne antérieure - vue ventrale.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
Ce sont les fléchisseurs de hanche (ilio-psoas et droit fémoral), les
extenseurs du genou (quadriceps avec le droit intermédiaire, le droit
fémoral, le vaste médial et le vaste latéral) et les extenseurs du
pied (le tibial antérieur).
■
PHYSIOLOGIE
250
Cette chaîne antérieure permet la flexion de la hanche (fémur sur
tronc), l’extension du genou (fémur sur tibia) et l’extension de la
cheville.
■
SURPROGRAMMATION
Une surprogrammation entraînera un flessum de hanche et une
adduction-supination de la cheville.
■
ÉTIREMENTS
▶ Position debout, portez le genou en flexion avec le talon en
contact si possible avec les fessiers et placez une rétroversion
du bassin.
251
▶ En appui genoux redressés, portez une rétroversion du bassin.
252
■
RENFORCEMENT
En chaîne ouverte, la frappe au football est un bon exemple
d’action de cette chaîne antérieure des membres inférieurs.
253
254
255
Vues ventrales e antérieures ou de flexion des membres supérieurs.
■
DESCRIPTION
Selon Busquet [3], cette chaîne musculaire longitudinale
d’enroulement et de flexion s’inscrit dans la continuité des autres
chaînes longitudinales de flexion du tronc (responsable de la cyphose
256
globale accompagnée de rotation iliaque postérieure), des membres
inférieurs et de la chaîne statique antérieure.
■
COMPOSITION MUSCULAIRE
AU NIVEAU DE L’ÉPAULE
Le groupe musculaire antérieur :
▶ le deltoïde faisceau antérieur ;
▶ le coraco-brachial ;
▶ le chef court et le chef long du biceps brachial ;
▶ le brachial.
AU NIVEAU DE L’AVANT-BRAS
Le groupe musculaire antérieur
Sur le plan superficiel :
▶ le fléchisseur radial du carpe ;
▶ le long palmaire ;
▶ le fléchisseur ulnaire du carpe :
▶ les plans du fléchisseur superficiels et profonds des doigts.
257
AU NIVEAU DE LA MAIN
▶ dans le groupe musculaire de l’éminence thénar : le court et le
long fléchisseur du pouce. Le groupe intermédiaire annexé à tous
les doigts : les interosseux dorsaux et palmaires.
■
SURPROGRAMMATION/PATHOMÉCANIQUE
Une domination excessive de la chaîne de flexion des membres
supérieurs entraînera :
▶ un enroulement du membre supérieur ;
▶ un flessum de l’épaule, du coude, du poignet et des doigts ;
▶ parfois une tendinite du sillon intertuberculaire ou coulisse
bicipitale.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne entraîne une flexion de l’épaule, une flexion du coude,
une flexion des poignets et une flexion des doigts.
■
ÉTIREMENTS
▶ Bras tendus en arrière. Rétropulsion de l’épaule et extension
des coudes, des poignets et des doigts. Épaules basses lors de
l’exécution. Points fixes épaules ou mains.
258
L’assistance permet de relâcher davantage les épaules.
259
Commencez coude fléchi avec une extension maximale des doigts et des
poignets. (gauche)
Porter les poignets en extension, épaule vers l’avant avec une extension du
coude. (droite)
260
Étirement des épicondyliens latéraux de façon assistée.
261
■
RENFORCEMENT
▶ Travail d’enroulement du bras à la poulie basse avec une charge
additionnelle.
▶ Biceps avec haltères. L’exercice des curls est un bon exemple
pour la chaîne de flexion des membres supérieurs.
262
263
Chaîne brachiale - vues ventrales
■
DESCRIPTION
264
Elle commence au niveau de la poitrine et se termine au bout des
doigts (face palmaire).
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles de la chaîne brachiale sont le petit pectoral, le grand
pectoral, le biceps brachial, le brachial, le groupe des fléchisseurs
(partie médiale de l’avant-bras).
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne permet la flexion de l’avant-bras sur le bras.
■
RENFORCEMENT
▶ Travail du biceps brachial avec haltères.
265
▶ Renforcement de la chaîne brachiale assisté. Fermeture de
l’avant-bras avec une légère adduction du bras et opposition du
praticien.
■
ÉTIREMENTS
o
▶ Extension de l’avant-bras sur le bras (voir la fiche n 5 A).
CÔTÉ PRATIQUE
Le biceps brachial procure des sensations très faibles de
courbatures. Ce muscle est considéré comme mono-articulaire
266
c’est la raison pour laquelle les courbatures sont faibles et la
sensation d’étirement difficile ; il est fortement sollicité dans la
vie de tous les jours.
267
■
DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS
268
Cette posture est fermée mettant en jeu principalement les muscles
responsables de la flexion et de la rotation médiale.
Cette attitude n’est pas sans rappeler la position fœtale et le repli sur
soi mais aussi avec l’âge le réenroulement de la colonne vertébrale.
269
Cette posture présente une tête projetée vers l’avant avec un regard
vers le sol.
Les fixateurs des scapulas (rhomboïdes, trapèze moyen) sont
souvent trop faibles et dans une position étirée.
Les genoux sont souvent tournés vers l’intérieur à cause de
l’hypoextensibilité des adducteurs, les pieds tendent vers une voûte
affaissée.
Les muscles intrinsèques de la cage thoracique, l’ilio-psoas les
adducteurs et les jambiers antérieurs sont rétractés.
La rétraction des adducteurs provoque une tension dans le bas du
dos. Rétraction des quadriceps également.
270
Les courbures du rachis sont augmentées, se présentent des
extensions de hanche ainsi que du genou.
L’autoverrouillage du rachis et des membres inférieurs demande
moins d’effort musculaire.
■
LES MUSCLES PRINCIPAUX DES ENROULÉS À
ÉTIRER
▶ Le long du cou.
▶ Le SCM qui se rétracte dans une position étirée.
▶ Le diaphragme.
▶ Les pectoraux (grand et petit).
▶ L’ilio-psoas.
▶ Le pectiné.
▶ Les adducteurs.
▶ Le tibial antérieur.
▶ Les extenseurs des orteils.
■
ÉTIREMENTS
▶ Étirement axial avec protection des courbures physiologiques du
rachis. Position de fente avec le pied avant éventuellement
271
surélevé, mains jointes et bras tendus le plus haut possible ce qui
entraîne une extension du tronc et un étirement de toute la chaîne
antérieure.
272
▶ Délassement avec fente diagonale [10]. Bras droit en rotation
latérale, poignets en extension, sommet de la tête vers le haut,
bras opposé tendu le long du corps paume de main portée vers le
sol, jambe gauche tendue talon dans le sol, flexion dorsale de la
cheville.
273
▶ Chien tête en bas (yoga) [17] : mains au sol, bras en extension,
tête dans le prolongement du tronc, diaphragme ouvert,
alignement du rachis, étirement antérieur du tronc. Le sang irrigue
le cerveau. On pourra pousser les talons vers le sol pour
accentuer l’étirement de la chaîne postérieure des membres
inférieurs.
274
▶ Posture du chameau (yoga) [17] : sur les genoux, portez le tronc
en extension, bras tendus parallèles aux cuisses, mains sur les
pieds, tête dans le prolongement du tronc.
275
Étirement de la chaîne antérieure dans la position debout.
276
■
RENFORCEMENT
Il faut noter une véritable relation agoniste/antagoniste entre ces
deux chaînes antérieure et postérieure, comparées à des haubans
d’un bateau dont le mât serait le rachis. Il faut donc trouver un
équilibre entre ces deux chaînes en sachant que de façon statique
nous devrions tous être des déséquilibrés antérieurs.
277
Plus la tête se penche en avant et plus la pression sur les cervicales
est élevée. Une tête adulte pèse entre 4,5 et 5,5 kg de façon
générale Une inclinaison de 15° multiplie le poids par 2,30 et
correspond à une pression de 18 kg. 45° = 22 kg et 60° = 27 kg.
Le squelette axiale est une grue en charge : plus le cou sera étiré,
plus les contraintes seront élevées et plus la charge va se répercuter
sur les lombaires [31].
278
Le syndrome dégénératif posturo-respiratoire
Un cou de plus en plus étiré entraîne un ventre de plus en plus
relâché et cette contrainte mécanique nous empêche de respirer
*
normalement. En effet en cas de ptôse abdominale le
diaphragme s’affaisse et ne retrouve plus sa fonction. Le
*
relâchement abdominal augmentera la charge sur l’os hyoïde .
La charge supportée par cet os est proportionnelle au degré
d’étirement du cou.
279
▶ Position de fermeture avec résistance ou sans, assis tronc sur
cuisses, contraction de toute la chaîne antérieure.
280
281
282
Chaîne posterieure du tronc – vues sagittales. (gauche)
Chaîne postérieure du tronc – vue dorsale. (droite)
■
DESCRIPTION
Cette chaîne s’observe dans un plan sagittal.
283
Cette chaîne musculaire a pour antagonistes les muscles maillons de
la chaîne de flexion.
L’extension de cette chaîne engendre une contraction concentrique
des maillons de cette chaîne et une contraction excentrique des
maillons de la chaîne antérieure.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
Elle comprend tous les muscles paravertébraux.
Sur le plan profond :
▶ le transversaire épineux ou multifide ;
▶ les surcostaux ;
▶ l’épi-épineux ;
▶ le longissimus thoracique ;
▶ le carré des lombes.
Sur le plan moyen :
▶ le petit dentelé postéro-supérieur ;
▶ le petit dentelé postéro-inférieur.
Lien avec la ceinture scapulaire :
▶ le trapèze inférieur.
Lien avec le membre supérieur :
▶ le petit rond ;
▶ le grand rond ;
▶ le grand dorsal.
284
■
SURPROGRAMMATION
Une domination excessive de la chaîne postérieure du tronc peut
entraîner :
▶ une posture de redressement ;
▶ une tension prononcée des extenseurs du rachis.
Dans ces cas, le segment de la colonne est figé et n’agit plus sous
forme de réflexe naturel.
■
PHYSIOLOGIE
285
Fortement sollicitée dans la station debout pour maintenir la posture,
cette chaîne favorise le redressement de la colonne vertébrale Elle
permet l’extension du tronc.
Les érecteurs du rachis sont les muscles principaux de cette chaîne,
ils parcourent toute la colonne des cervicales en passant par les
thoraciques jusqu’aux lombales.
Trop tendue, cette chaîne favorise une attitude en extension.
Elle participe en synergie avec la chaîne antérieure à la stabilité du
tronc.
■
ÉTIREMENTS
La contraction excentrique protège le dos en lui permettant une
stabilité pendant les mouvements de flexion et de rotation. Les
étirements doivent permettre un renforcement des muscles
postérieurs d’où l’intérêt de la contraction en se grandissant.
Mais attention au danger de la position des vertèbres lors des
mouvements du redressement du tronc car à ce moment les muscles
n’ont plus leur rôle de protection.
286
Flexion du tronc qui permet un étirement de la chaîne postérieure.
287
▶ Allongé sur le dos. étirement de la chaîne postérieure du tronc
à l’aide du poids des membres inférieurs.
288
Expiration lors du dos rond (chat) et inspiration lors du dos (chien).
289
Chaîne postérieure du tronc dans la position debout.
290
Étirement accompagné d’une légère rotation pour accentuer un côté plus que
l’autre.
291
Tractez sur les deux bras vers le haut en même temps en croisant les doigts
dans les espaces interdigitaux. Marchez en augmentant à chaque fois la
traction.
■
RENFORCEMENT
De nombreuses méthodes en kinésithérapie permettent de solliciter
les muscles paravertébraux. Ce sont les techniques de Mc Kenzie,
Klapp, Mézières, Perrin…
292
▶ Autograndissement, redressement des colonnes lombale,
thoracique et cervicale dans une position assise. La prise de
conscience peut être favorisée avec un port d’objet sur la tête
sans le faire tomber.
Dans la position assise, exercez une pression verticale des pieds
dans le sol pour contracter les quadriceps starters de l’érection
vertébrale Portez votre regard à l’horizontale et à l’inspiration
grandissez-vous, ce qui entraînera une délordose lombaire et
cervicale Pour se corriger le miroir peut être un bon outil dans un
premier temps.
293
294
Attention cet exercice est difficile dans les sensations et souvent
compensé par la mise en place de facteurs externes pour se
grandir comme :
▶ une bascule du bassin en antéversion qui entraîne une
augmentation de la lordose lombaire donc qui ne permet pas
de gagner de la hauteur ;
▶ une contraction des fessiers qui permet de repousser le
bassin vers le haut
▶ une forme de crâne qui permet lorsqu’il y a une prise de
mesure de monter une toise.
En revanche, la délordose de la région cervicale permettra de
faire gagner en grandeur [26].
Attention une musculature trop importante de la zone lombale
entraîne une augmentation de lordose donc une hyperlordose
lombaire, des pincements des disques postérieurs et la
conséquence de cet enchaînement sera une perte de mobilité.
295
▶ Position assise hauteurs de bras différentes, travail par
diffusion sur le contrôle du rachis en extension. Mettre en place
des oppositions, des résistances du praticien ; le but étant le
contrôle du rachis grâce à la contraction des muscles érecteurs.
La vitesse de réaction est mise en jeu mais pour une efficacité
maximale il ne faudra pas perturber trop rapidement le pratiquant
sur des changements de directions pour que les muscles puissent
agir de façon optimale.
296
Exemple ici de renforcement de la chaîne postérieure du tronc dans la position
debout. Cet exercice par diffusion favorisera non seulement la chaîne du tronc
mais impliquera d’autres muscles. La hauteur des bras aura une incidence sur
la région sollicitée du dos : plus les bras sont hauts et plus le travail se fera sur
le bas du dos et plus les bras sont bas et plus le renforcement s’exercera sur le
haut du dos.
297
Idem dans la position assise (travail sur la région basse du dos).
298
Renforcement de la chaîne postérieure du tronc en procubitus.
299
Chaîne d’extension des membres inférieurs - vues sagittales.
300
■
DESCRIPTION [4]
La chaîne d’extension des membres inférieurs est une continuité de
la chaîne musculaire d’extension du tronc.
Elle est postérieure au niveau de la hanche et devient antérieure sur
le trajet cuisse-genou puis longe la loge postérieure de la jambe et
passe en arrière de la cheville, elle rejoint la voûte plantaire pour se
terminer au niveau des orteils.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
▶ Le plan profond du grand fessier.
▶ Le carré fémoral.
▶ Le droit fémoral.
▶ Le vaste intermédiaire.
▶ Le soléaire.
▶ Le court fléchisseur des orteils.
▶ Les interosseux.
▶ Le court extenseur des orteils.
▶ Le court extenseur de l’hallux.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne entraîne une extension des membres inférieurs à savoir
les extensions de l’iliaque, de la hanche, du genou, de la cheville, du
pied, de la voûte plantaire et des orteils.
301
■
SURPROGRAMMATION
Une domination excessive de la chaîne d’extension des membres
inférieurs pourra engendrer :
▶ une antéversion du bassin ;
▶ une extension de la hanche ;
▶ un recurvatum du genou ;
▶ une extension de cheville avec un appui favorisé sur le talon ;
▶ une extension de la voûte plantaire (peu marquée, pied plat) ;
▶ une extension des orteils.
■
ÉTIREMENTS
Il est difficile d’étirer cette chaîne dans son intégralité en raison de
son trajet.
▶ La posture debout tronc penché en avant en croisant les
jambes pourra favoriser l’étirement d’un côté. Il faudra donc le
pratiquer de l’autre côté. Cet exercice permet d’étirer plusieurs
maillons de la chaîne (fessiers, triceps suraux).
▶ Des exercices plus analytiques peuvent être proposés comme les
étirements du triceps sural, des quadriceps et des fessiers.
302
■
RENFORCEMENT
De façon plus simple on parlera de chaîne TQF (tricipito-quadricipito-
fessière).
Tous les sauts mettent en jeu cette chaîne musculaire.
1. LE SQUAT
Passer de la position assise à la position debout est un premier
exercice sollicitant cette chaîne.
303
Pour débuter le choix s’oriente vers le demi-squat qui consiste à
descendre les cuisses (fémurs) parallèles au sol. Le squat avec la
flexion des cuisses en dessous de 90° avec les fessiers touchant
presque le sol n’est pas forcément à conseiller pour une personne qui
débute l’activité.
CÔTÉ PRATIQUE
En revanche, il n’est pas nécessaire d’insister dans les
consignes d’exécution sur un genou qui ne doit pas dépasser la
304
pointe du pied car cela serait dommageable pour l’articulation
des genoux ! Rien ne serait prouvé aujourd’hui !
Avec une charge additionnelle conséquente la flexion à 90°
serait plus dangereuse pour la santé des genoux car les forces
exercées sur le genou diminuent avec l’augmentation de la
flexion. De surcroît, le squat complet serait moins traumatisant
pour les cartilages que le squat à 90° mais ce dernier demande
une bonne souplesse de chevilles [32].
2. TRAVAIL PROPRIOCEPTIF
305
La chaîne d’extension joue un rôle de ligament actif.
3. LA FENTE
306
Position de départ pour l’exercice de la fente.
307
Position d’arrivée de la fente.
308
Chaîne postérieure des membres inférieurs – vues sagittales.
309
■
DESCRIPTION
Cette chaîne correspond aux muscles situés dans la partie
postérieure des membres inférieurs et sont dans la continuité de la
chaîne postérieure du tronc.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles impliqués sont :
▶ le grand fessier ;
▶ les pelvi-trochantériens ;
▶ les ischio-jambiers ;
▶ le poplité ;
▶ le triceps sural (gastrocnémiens et soléaire) ;
▶ le tibial postérieur.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne postérieure permet l’extension de la hanche, la flexion
de genou et l’extension du pied.
■
SURPROGRAMMATION
Une domination excessive de cette chaîne postérieure des membres
inférieurs entraînera :
▶ un redressement des membres inférieurs ;
▶ une rétroversion du bassin ;
310
*
▶ un récurvatum du genou (surtout dû aux gastrocnémiens).
■
ÉTIREMENTS
▶ Étirement debout de la chaîne postérieure des membres
inférieurs.
311
■
RENFORCEMENT
▶ Le leg curl correspond à un appareil de musculation guidé sur
lequel dans une position assise ou allongée sur le ventre nous
devons effectuer une flexion du genou.
▶ L’armé de la frappe au football sollicite la chaîne d’extension
des membres inférieurs.
312
313
Chaîne postérieure ou d’extension des membres supérieurs – vues dorsales.
314
■
DESCRIPTION
Cette chaîne musculaire longitudinale postérieure de déroulement
s’inscrit dans la continuité de la chaîne d’extension du tronc (de
redressement) et des membres inférieurs.
■
COMPOSITION MUSCULAIRE
AU NIVEAU DE LA MAIN
▶ Les lombricaux.
■
SURPROGRAMMATION/PATHOMÉCANIQUE
315
▶ Un recurvatum du coude sera souvent lié à une
surprogrammation de la chaîne d’extension des membres
supérieurs et non à une hyperlaxité.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne permet la rétropulsion de l’épaule, les extensions des
coudes, des poignets et des doigts.
■
ÉTIREMENT
▶ Étirement du triceps au-dessus de la tête avec une flexion des
poignets et des doigts.
316
■
RENFORCEMENT
▶ Travail du triceps brachial. Le long d’un mur avec les bras
tendus. Contraction isométrique en écrasant les mains, les avant-
bras et les bras contre le mur, les épaules seront gardées basses
pendant l’exécution.
317
Une surface avec la main dans le vide permettra de solliciter la
totalité de la chaîne.
318
Les arqués. Chaîne postérieure globale – vues sagittales. (gauche)
Les arqués. Chaîne postérieure globale – vue dorsale. (droite)
■
DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS
319
Cette posture est plutôt ouverte mettant en jeu principalement les
muscles de l’extension et des rotations latérales.
Cette attitude présente une ouverture vers autrui mais aussi une
énergie de redressement. Cette posture peut présenter une rétraction
de la chaîne postérieure et une rétraction des spinaux qui entraînent
une projection du thorax vers l’avant.
Le dos peut se trouver totalement droit avec un bassin à la verticale
comme une exagération des lordoses cervicale et lombaire.
L’hypoextensibilité des ischio-jambiers entraîne souvent les genoux
en ouverture, une tension jusqu’aux pieds où on peut avoir un
creusement de la voute plantaire.
Pour GDS (Godelieve Denys-Struyf) [5, 6, 7] la chaîne postéro-
médiane fait le faux varum du genou et la chaîne posturo-latérale le
vrai.
Les arqués présentent une position qui peut être uni- ou bilatérale
Celle-ci se caractérise par :
▶ un rachis en extension ;
▶ un diaphragme thoraco-abdominal en position haute ;
▶ des membres inférieurs en flexion ;
▶ une aponévrose plantaire bombée ;
▶ l’individu est prêt pour l’action.
La chaîne postérieure présente une attitude globale en forme de “I”.
La rétraction musculaire est postérieure et la tendance sera à
l’hypopronation du pied.
320
■
LES MUSCLES IMPLIQUÉS DANS CETTE
POSTURE
Les muscles principaux de la chaîne globale postérieure sont :
▶ les érecteurs du rachis ;
▶ les fessiers ;
▶ les ischio-jambiers ;
▶ les triceps suraux.
321
▶ aux tensions sur les ischio-jambiers et aux contraintes sur les
érecteurs du rachis.
La tension des ischio-jambiers est source de raideur, de faiblesse
et de crampes musculaires. Il faudra donc coupler le travail des
ischio-jambiers avec les fessiers pour retrouver une coordination et
éviter les tensions au niveau de la capsule antérieure de la hanche.
*
Ce sont des muscles pennés qui présentent donc une contraction
musculaire plus importante que les fibres organisées
longitudinalement.
Ils sont riches en tissus conjonctifs denses donc avec une raideur
passive qui permet une économie d’énergie mais qui réduit
l’extensibilité.
Ils sont fléchisseurs du genou, extenseurs de hanche sauf pour le
court biceps fémoral, rotateur médial pour les semi-tendineux et
membraneux et latéral du tibia pour le biceps fémoral. Les ischio-
jambiers sont les rênes du genou.
Ils ont un rôle de freinateurs lors des mouvements et interviennent
dans la posture.
Ils permettent le transfert de force sur les articulations de la hanche
et du genou et ont un rôle dans la prévention de proprioception : ils
sont stabilisateurs de hanche et du genou.
Dans la position debout pied en appui les ischio-jambiers sont
extenseurs du genou et stabilisateurs lorsque le genou reste fléchi au
cours de l’exercice.
■
ÉTIREMENTS
▶ Travail en chaîne d’étirement
322
En insistant sur les ischio-jambiers, jambe de flexion à 30°, buste en
inclinaison faire progresser l’extrémité crâniale de la chaîne en se
grandissant au maximum et jouer avec la composante rotatoire tibiale
pour solliciter de façon plus précise un des muscles ischio-jambiers.
323
▶ Longue chaîne musculaire postérieure L’utilisation et la mise
en traction des membres supérieurs accentuent l’étirement anti-
tassement des disques intervertébraux du rachis.
324
Étirement total de la chaîne postérieure en enroulement vertébral.
325
Exercice postural.
326
■
RENFORCEMENT
▶ Étirement axial de “Perrin” autograndissement aller-retour
[26]
Bassin contre le mur, pieds légèrement avancés, écart d’une dizaine
de centimètres, autograndissement en verrouillant le tronc,
inclinaison du tronc vers l’avant et revenir dans la position de départ
cinq fois. Possibilité d’ajouter les bras dans le prolongement du rachis
pour accentuer le travail musculaire.
327
▶ Étirement musclant en chandelier
Dos au mur, cuisses en position de chaise ou debout avec l’aide d’un
partenaire pour la stabilité, sur les talons pour favoriser l’étirement
des triceps suraux, dos plaqué sur le mur, bras vers le plafond, en
diagonale, à l’horizontale puis verticaux. Garder chaque position
pendant quelques répétitions en pliant le coude et en le tendant.
328
Chaîne de fermeture du tronc – vues ventrales.
329
■
DESCRIPTION
Il s’agit d’une chaîne principalement dynamique.
Cette chaîne croisée antérieure du tronc permet le mouvement de
torsion et s’observe dans les trois plans de l’espace.
Son trajet s’effectue de l’épaule à l’iliaque opposé en se dirigeant
vers le nombril. Il existe deux chaînes croisées antérieures : l’une de
l’épaule droite à l’iliaque gauche et l’autre de l’épaule gauche à
l’iliaque droit.
L’ombilic serait le centre de torsion.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles de cette chaîne sont essentiellement :
▶ l’oblique interne gauche ;
▶ les intercostaux internes gauches ;
▶ l’oblique externe droit ;
▶ les intercostaux externes droits.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne permet la torsion antérieure du tronc en dynamique.
330
Elle permet le rapprochement de l’épaule droite vers le nombril et le
rapprochement de la hanche gauche vers le nombril.
Dans une position statique, elle détermine une action de fermeture
avec une flexion et une rotation médiale du tronc.
■
SURPROGRAMMATION
La domination excessive de cette chaîne se manifestera avec une
fermeture de l’épaule vers l’iliaque opposé.
Si la surprogrammation est présente d’un seul côté cela entraîne une
posture inclinée.
C’est une chaîne fortement sollicitée dans les sports de raquette
(tennis, tennis de table, badminton, squash) et au golf. Ce qui revient
à dire que si un de ces sports est excessivement pratiqué, il
entraînera une surprogrammation de cette chaîne croisée.
■
ÉTIREMENTS
▶ Étirement en rotation du tronc permettant l’ouverture. La
rotation latérale favorisera l’étirement.
331
▶ Chaîne rotatoire. L’armé sur un coup droit en tennis permet
l’étirement de la chaîne en excentrique avant la contraction
concentrique.
332
■
RENFORCEMENT
▶ Travail des obliques en relevés et rotations de buste. Portez
l’épaule gauche vers l’iliaque droit et inversement. Attention lors
de ce mouvement à l’hyperpression abdominale et à l’intervention
333
prononcée du psoas en fonction de l’appui des membres
inférieurs et du degré d’angulation du relevé de buste.
334
▶ Mouvements de torsion avec résistance ou à l’aide d’une
poulie avec des charges additionnelles.
335
▶ Position assise. Exercice de renforcement par diffusion
sollicitant la chaîne croisée antérieure du tronc. Attention à la
position du dos pendant l’exécution, l’autograndissement sera
favorable et permettra de travailler deux chaînes en synergie
(croisée antérieure du tronc et postérieure du tronc).
336
337
338
La chaîne d’ouverture du tronc – vues dorsales.
■
DESCRIPTION
339
Cette chaîne croisée permet un mouvement de torsion et peut
s’observer dans les trois plans de l’espace.
Son trajet s’effectue de l’épaule à l’iliaque opposé en se dirigeant
vers la troisième vertèbre lombaire.
Il existe deux chaînes croisées postérieures dont le centre de torsion
serait L3 : l’une de l’épaule droite à l’iliaque gauche et l’autre de
l’épaule gauche à l’iliaque droite.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles de la chaîne d’ouverture du tronc sont :
▶ le carré des lombes gauche ;
▶ les fibres ilio-lombaires gauches ;
▶ le faisceau ilio-lombaire gauche au niveau de la masse sacro-
iliaque ;
▶ le carré des lombes à droite ;
▶ les fibres costo-lombaires droites ;
▶ le petit dentelé postéro-inférieur droit et les intercostaux
correspondants.
■
PHYSIOLOGIE
340
Cette chaîne croisée postérieure du tronc permet une torsion
postérieure en dynamique.
Il s’agit d’un rapprochement de l’épaule droite et de la hanche gauche
vers la troisième vertèbre lombale L3 ou de l’épaule gauche et de la
hanche droite vers L3.
L’armé en sports de raquette sollicite cette chaîne postérieure.
Dans une position statique elle détermine une action d’ouverture
avec une extension et une rotation latérale du tronc.
■
SURPROGRAMMATION
Une domination excessive de cette chaîne entraînerait une posture
o
d’incliné (fiche n 17).
■
ÉTIREMENTS
Le renforcement de la chaîne croisée antérieure du tronc (chaîne
antagoniste) entraînera un étirement de la chaîne croisée postérieure
du tronc.
▶ Genoux en flexion, buste en avant allez chercher avec la main
droite l’extérieur du talon gauche avec le regard vers le plafond.
341
■
RENFORCEMENT
▶ Position sur le ventre : travail en chaîne croisée permettant
cette rotation postérieure du tronc (relation avec le membre
inférieur : grand fessier).
342
▶ Exercice de renforcement avec assistance contre une
résistance du praticien. Extensions et rotations latérales du bras
et de la cuisse opposée.
343
Chaîne de fermeture des membres inférieurs - vues ventrales.
■
DESCRIPTION
344
Cette chaîne musculaire des membres inférieurs est en continuité
avec la chaîne croisée antérieure du tronc.
Elle parcours la loge interne de la cuisse en se dirigeant en bas et en
dehors, croise la patella pour continuer son trajet sur la loge des
fibulaires.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles impliqués dans cette chaîne de fermeture des membres
inférieurs sont :
▶ les adducteurs (pectinés, petits, moyens, surtout grands et le
gracile) ;
▶ le semi-tendineux (le plus médial des ischio-jambiers) ;
▶ le vaste médial ;
▶ le gastrocnémien latéral ;
▶ le court et le long fibulaire ;
▶ le troisième fibulaire.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne entraîne une fermeture des membres inférieurs avec
une fermeture de l’iliaque, une adduction de la hanche, une rotation
médiale du fémur, une rotation médiale du tibia et la pronation du
pied.
■
SURPROGRAMMATION
345
Une domination excessive de la chaîne de fermeture des membres
inférieurs peut entraîner :
▶ une fermeture du bassin ;
▶ une rotation médiale et une adduction de la hanche ;
▶ un valgus du genou avec une tendance à la subluxation de la
patella ;
▶ un valgus du talon ;
▶ une pronation du pied ;
▶ une pronation des orteils ;
*
▶ un hallux valgus .
■
ÉTIREMENTS
▶ Prévention des pubalgies : contraction des adducteurs puis
étirements. Position accroupie buste incliné contracter les
adducteurs dans un premier temps puis dans un second temps
étirer.
346
▶ Amplitude en abduction de la hanche et rotation latérale du
pied. Progresser sur l’étirement.
347
■
RENFORCEMENT
▶ Travail proprioceptif de la chaîne de fermeture en
excentrique lors d’un mouvement d’ouverture. La chaîne de
fermeture joue un rôle de ligaments actifs sur la partie médiale de
la hanche, la partie latérale du genou et de la cheville.
348
349
Chaîne d’ouverture des membres inférieurs– vues ventrales.
350
Chaîne d’ouverture des membres inférieurs– vues dorsales.
■
DESCRIPTION
Cette chaîne musculaire des membres inférieurs est en continuité
avec la chaîne croisée postérieure du tronc.
Elle présente deux trajets : un postéro-interne et l’autre antéro-
interne.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
351
Les muscles principaux impliqués pour le trajet postéro-interne de la
chaîne d’ouverture des membres inférieurs sont :
▶ le sartorius ;
▶ le piriforme ;
▶ les fessiers superficiels (grand fessier, moyen glutéal et petit
glutéal) ;
▶ le vaste latéral ;
▶ le gastrocnémien médial ;
▶ le tibial postérieur ;
▶ le long fléchisseur des orteils ;
▶ le long fléchisseur de l’hallux.
Les muscles principaux impliqués pour le trajet antéro-interne de la
chaîne d’ouverture des membres inférieurs sont :
▶ le long et le court biceps ;
▶ le tibial antérieur ;
▶ le long extenseur de l’hallux.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne entraîne dans sa globalité une ouverture des membres
inférieurs avec une ouverture de l’iliaque, une abduction du fémur,
une rotation latérale du fémur, une rotation latérale du tibia et la
supination du pied.
■
SURPROGRAMMATION
352
Une domination excessive de la chaîne d’ouverture des membres
inférieurs entraîne :
▶ une ouverture du bassin ;
▶ une rotation latérale et une abduction de hanche ;
▶ un varus du genou ;
▶ un varus du calcanéum ;
▶ une supination du pied et des orteils.
■
ÉTIREMENTS
▶ Adduction et rotation médiale du fémur, rotation médiale du
tibia et pronation du pied.
353
■
RENFORCEMENT
▶ Travail proprioceptif sur la chaîne d’ouverture en se plaçant
dans une position valgisante. Rôle proprioceptif de la chaîne
d’ouverture.
354
Chaîne latérale des membres inférieurs – vues sagittales.
■
DESCRIPTION
C’est une prolongation de la chaîne latérale du tronc.
355
Elle débute au niveau de la hanche sur la partie latérale et se
prolonge le long de la cuisse pour continuer son trajet sur la face
latérale de la jambe et se terminer sur la partie latérale de la cheville.
Elle comprend l’ensemble des trois fessiers superficiels à sa partie
proximale pour se prolonger le long de la loge latérale de la cuisse
avec le tenseur du fascia lata (TFL), puis sur la jambe avec les
fibulaires.
■
MUSCLES INTERVENANTS
Les muscles de la chaîne latérale des membres inférieurs sont :
▶ les trois fessiers superficiels (partie proximale), surtout le moyen
glutéal ;
▶ le TFL avec sa grande bandelette de Maissiat ;
▶ le long et le court fibulaire.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne musculaire permet l’abduction des membres inférieurs
donc une ouverture des segments inférieurs.
■
ÉTIREMENTS
▶ Position couchée sur le dos, adduction d’un membre inférieur
en croisant les jambes. Flexion de hanche et adduction à
différentes hauteurs pour accentuer l’étirement sur les fessier ou
la partie latérale de la cuisse.
356
▶ Étirement dans la position debout de la chaîne latérale des
membres inférieurs. L’inversion de cheville permet d’étirer
davantage la partie latérale de la jambe.
357
L’étirement de la bandelette ilio-tibiale et du TFL sera accentué si la
jambe arrière se porte en adduction maximale avec un pied en
inversion. Pour cela il est possible de fléchir la jambe d’appui.
■
RENFORCEMENT
▶ Abductions de la hanche en chaîne cinétique ouverte (sans
grand intérêt).
▶ Travail d’appui et d’équilibre en appui unilatéral.
358
Chaîne de fermeture des membres supérieurs – vues ventrales. (gauche)
Chaîne de fermeture des membres supérieurs – vue dorsale. (droite)
■
DESCRIPTION [2]
359
La chaîne de fermeture (de reploiement) du membre supérieur est la
chaîne de continuité :
▶ de la chaîne de fermeture du tronc (chaîne croisée antérieure ou
CCA) ;
▶ de la chaîne croisée postérieure de la colonne cervicale ;
▶ de la chaîne de fermeture (de reploiement) du membre inférieur.
■
COMPOSITION MUSCULAIRE
Les muscles impliqués dans cette chaîne sont :
Au niveau de l’épaule :
▶ le deltoïde (faisceau claviculaire) ;
▶ le subscapulaire ;
▶ le grand rond ;
▶ le grand pectoral ;
▶ le grand dorsal.
Au niveau du coude et de l’avant-bras
▶ L’ancôné, le rond pronateur, le carré pronateur, l’extenseur ulnaire
du carpe, l’extenseur du V, deux muscles de l’éminence thénar :
l’adducteur et l’opposant du I ; un muscle de l’éminence
hypothénar : l’opposant du V.
Ce sont des muscles surtout adducteurs et rotateurs médiaux.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne entraîne :
360
▶ l’adduction et la rotation médiale du bras ;
▶ les pronations de l’avant-bras et de la main.
Les sports de raquettes comme le tennis de table, le tennis, le
squash, le racket ball et le badminton sollicitent beaucoup cette
chaîne musculaire.
■ SURPROGRAMMATION/PATHOMÉCANIQUE
Une domination excessive de cette chaîne entraînerait un
enroulement de la ceinture scapulaire avec une attitude de repli sur
soi.
Le sujet présenterait une rotation médiale des membres supérieurs
avec les coudes au corps et les mains qui regarderaient vers l’arrière.
Aussi, la chaîne de fermeture est impliquée dans les épicondylites
*
médiales anciennement épitrocléites .
La préhension favorise la surprogrammation de cette chaîne
musculaire.
■
ÉTIREMENTS
▶ Ouverture de la cage thoracique, bras en rotations latérales et
supinations de l’avant-bras et des mains.
361
▶ Étirement des épicondyliens médiaux (anciennement les
épitrochléens) pour prévenir des épicondylites médiales.
362
Gardez ces extensions en portant une extension du coude.
363
■
RENFORCEMENT
▶ Écarté couché avec une charge additionnelle (haltères) ou une
opposition du praticien comme ci dessous. La résistance se fera
sur toute la course musculaire.
364
Mouvement d’adduction des bras du pratiquant.
365
Chaîne interne de l’épaule – vues ventrales. (gauche)
Chaîne interne de l’épaule – vue dorsale. (droite)
■
DESCRIPTION
C’est le lien entre la partie médiale du bras et le thorax. Sa rétraction
limite l’ouverture du bras et entraîne une rotation médiale du bras.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
366
Les muscles impliqués dans cette chaîne sont :
▶ le grand pectoral (faisceau supérieur) ;
▶ le coraco-brachial ;
▶ le grand dorsal.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne interne avant de l’épaule permet l’adduction et la
rotation médiale du bras.
■
ÉTIREMENTS
▶ Porter le bras en abduction et rotation latérale.
367
■
RENFORCEMENT
En musculation, il faudra veiller à un bon équilibre entre les muscles
pectoraux et grand dorsal, ce qui est rarement le cas avec un travail
souvent dominant des pectoraux (exercice du développé-couché) au
détriment du grand dorsal et des fixateurs des scapulas.
368
Chaîne d’ouverture des membres supérieurs – vue ventrale. (gauche)
Chaîne d’ouverture des membres supérieurs – vues dorsales. (droite)
■
DESCRIPTION [2]
La chaîne d’ouverture (de déploiement) du membre supérieur est la
chaîne de continuité :
369
▶ de la chaîne d’ouverture du tronc (CCP) déploiement cavitaire ;
▶ de la chaîne croisée antérieure de la colonne cervicale ;
▶ de la chaîne d’ouverture (de déploiement) du membre inférieur.
■
COMPOSITION MUSCULAIRE
Les muscles concernés dans cette chaîne d’ouverture des membres
supérieurs sont :
Au niveau de l’épaule :
▶ le deltoïde : faisceau moyen ;
▶ le sus-épineux et le petit rond.
Au niveau du coude et de l’avant-bras
Groupe musculaire latéral avec :
▶ le supinateur (faisceau superficiel, profond) ;
▶ le brachioradial, le long et le court extenseur radial ;
▶ le long abducteur du pouce ;
▶ un muscle de l’éminence thénar : abducteur du pouce ;
▶ les muscles de l’éminence hypothénar : abducteur/ court
fléchisseur/ opposant du V (auriculaire).
■
SURPROGRAMMATION/PATHOMÉCANIQUE
Une domination excessive de cette chaîne d’ouverture des membres
supérieurs entraîne :
▶ l’ouverture de la ceinture scapulaire ;
▶ la rotation latérale des membres supérieurs ;
370
▶ les coudes sont écartés (valgus) ;
▶ les mains regardent vers l’avant.
■
PHYSIOLOGIE
371
La chaîne d’ouverture des membres supérieurs permet l’abduction et
la rotation latérale du bras, la supination de l’avant-bras et de la main.
■
ÉTIREMENTS
Porter le bras en adduction et rotation médiale, et l’avant-bras et la
main en pronation.
■
RENFORCEMENT
Travail contre résistance en portant le bras en abduction et rotation
latérale et l’avant-bras et la main en supination.
372
La chaîne haute de l’épaule – vues ventrales. (gauche)
La chaîne haute de l’épaule – vue dorsale. (droite)
■
DESCRIPTION
Elle s’étend de la base latérale du cou puis descend jusqu’à la partie
latérale de l’épaule.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
373
▶ Le sterno-cléido-mastoïdien.
▶ Les scalènes.
▶ Le trapèze faisceau supérieur.
▶ Le supra-épineux.
▶ Le deltoïde moyen.
■
PHYSIOLOGIE
Cette chaîne permet l’élévation de l’épaule.
Cette chaîne musculaire concerne beaucoup de gens. En effet le
monde moderne, le stress, le travail au bureau, la position assise
longue et répétée entraîne une sursollicitation des muscles de la
chaîne haute de l’épaule.
Il faudra donc étirer cette chaîne pour éviter les blocages comme les
torticolis dus à un tonus trop prononcé de cette région.
■
ÉTIREMENTS
▶ Inclinez la tête à gauche (oreille gauche sur l’épaule gauche), le
bras droit avec sa paume vers le sol, portez le menton vers le ciel
dans un premier temps puis ensuite le menton vers la poitrine
pour accentuer l’étirement sur la base du crâne.
374
■
RENFORCEMENT
Le renforcement sera préconisé davantage dans des sports où la
solidité de la région cervicale devra être incontournable (comme le
rugby ou la lutte).
375
■
DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS
Les inclinés.
376
Ces attitudes concernent les deux catégories (les arqués et les
enroulés) et peuvent être décelées lors d’un bilan sur
l’hypoextensibilité et le visuel.
Un premier bilan peut s’effectuer sur l’observation dans un plan
frontal vue antérieure et vue postérieure. On vérifie le parallélisme
horizontal d’une épaule, d’un mamelon, d’une épine iliaque antéro-
supérieure (EIAS).
Aussi des tests sur l’hypoextensibilité musculaire asymétrique
permettent la vérification d’une raideur plus prononcée sur un côté
(exemple avec l’exercice du papillon pour vérifier l’extensibilité des
adducteurs).
Les chaînes croisées permettent de comprendre qu’une tension à
droite sur le haut du corps aura tendance à se prolonger sur la partie
médiale gauche du bas du corps.
Attention à cette idée d’expliquer que nous sommes inclinés car nous
avons une jambe plus courte que l’autre !
En effet, les compensations du bassin peuvent entraîner de fausses
différences de longueur liées au placement plus ou moins vertical des
os plutôt qu’à une différence anatomique de longueur, ce qui nous
induit en erreur.
La posture des inclinés présente des déformations souvent liées aux
compensations musculaires dues aux douleurs, aux
surprogrammations (activités professionnelles, sports) ou à des
pathologies comme la scoliose ou une jambe plus courte que l’autre.
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
377
Tous les muscles qui permettent dans les mouvements la fermeture
et l’ouverture de l’ensemble des membres mis en jeu de façon
excessive.
En priorité pour le tronc (fiches 11 et 12) nous retrouverons les
muscles obliques, les intercostaux, le carré de lombes et l’ilio-
lombaire.
Voir les fiches 13, 14 ici et ici, 15 ici et ici, 16 ici et ici pour les
membres supérieurs et inférieurs.
Les muscles permettant la protection d’un traumatisme du rachis vont
se contracter et entretenir des compensations et des déséquilibres
entraînant ce type de posture inclinée.
■
SURPROGRAMMATION
Une domination excessive de la posture des inclinés pourra
entraîner :
▶ une rotation latérale fémorale ;
▶ une rotation latérale tibiale ;
▶ une abduction du pied ;
▶ un hémibassin plus haut que l’autre ce qui entraîne du même
côté une épaule plus basse ;
▶ de l’arthrose possible sur la hanche de l’hémibassin haut à cause
des appuis plus prononcés sur ce côté.
Le maintien du regard face à soi, véritable tour de contrôle,
entraînera également des compensations musculaires.
Aussi les inclinés associeront souvent une position avec une rotation
du rachis sur son axe. Cette observation se fera dans un plan sagittal
378
et permettra de voir si une épaule, une EIAS, un pied est plus en
avant que l’autre ou si un genou est plus fléchi que l’autre. Les
personnes concernées peuvent être les sportifs qui pratiquent des
sports dits asymétriques et les professionnels dont les positions sont
également asymétriques.
À noter que les compensations musculaires peuvent être bilatérales
comme une ouverture ou fermeture du bassin, une antéversion ou
rétroversion ; croisées comme la torsion (épaule, rachis, bassin). Les
compensations peuvent s’opposer, se superposer, modifier la
longueur des membres…
Dans ce cas les chaînes musculaires se trouvent déséquilibrées avec
une chaîne qui a pris le pouvoir sur l’autre. Il faudra pour ces profils
faire un bilan et associer les postures préventives d’étirements
musculaires et de renforcements adéquats dans certains cas.
■
ÉTIREMENTS
379
▶ Étirements pour chaînes croisées antérieures et
postérieures.
▶ Autoposture position assise comme l’étirement du piriforme avec
une torsion du tronc. Plier le genou gauche et poser le pied à
l’extérieur du genou droit sur la face externe du genou gauche.
Épaule droite vers le côté gauche avec une torsion antérieure du
tronc côté gauche, pendant ce temps expiration profonde en
rentrant le ventre.
▶ Procubitus, tête à gauche, une main sous l’épaule droite et une
main sous la cuisse gauche. Extension de la hanche gauche et
élévation de l’épaule droite. Étirement de la chaîne. Expiration en
gonflant le ventre pour augmenter la composante d’étirement.
380
■
Renforcement
Chaînes privilégiées en renforcement lors des sports demandant des
mouvements de torsions comme les sports de raquettes et le golf
entre autres. Possibilités de travailler ce genre de mouvements à
l’aide d’une poulie reproduisant les mouvements rencontrés dans
l’activité sportive.
381
▶ Exercices contre résistance.
▶ Exercice de gainage “le pointeur”. Mise en jeu de la totalité
des chaînes croisées avec la possibilité de travailler les deux
côtés de façon alternée.
382
▶ Exercice du pointeur contre résistance pour accentuer le
renforcement musculaire de toute la chaîne. Opposition arrière
(mains sur l’arrière de l’épaule et le sommet de la cuisse) pour la
chaîne croisée postérieure et opposition avant (mains sur le
biceps brachial et le devant de la cuisse) pour la chaîne croisée
antérieure.
383
La chaîne statique postérieure [2]
384
■
DESCRIPTION
Elle correspond à un système antigravitationnel. Elle permet le
maintien de l’équilibre du tronc. C’est un ensemble de fascias qui
forme l’enveloppe périphérique du corps (dernière partie de la fiche
V). Cette chaîne fasciale postérieure est en permanence mise en
action à cause du déséquilibre physiologique antérieur de notre
corps.
■
LE SYSTÈME ANTIGRAVITATIONNEL ET
L’AUTOGRANDISSEMENT
Le muscle pour être efficace répond à trois paramètres qui sont les
lois d’équilibre, l’économie et le confort.
En effet, notre équilibre serait basé sur un déséquilibre : la ligne
de gravité de notre corps se situe en avant des malléoles, deux tiers
de notre tête sont en avant et un tiers en arrière et l’être humain doit
constamment agir pour s’équilibrer avec une mise en tension des
fascias postérieurs qui forment l’enveloppe périphérique du corps.
La statique dépendrait du squelette, des fascias, de la pression
intrathoracique et de la pression intra-abdominale, les muscles ayant
un rôle secondaire, ce sont des gardiens de l’équilibre.
■
L’AUTOGRANDISSEMENT
Plus on est grand et plus l’équilibre est précaire avec une sollicitation
des fascias postérieurs élevée.
L’AUTOGRANDISSEMENT PERMET :
385
▶ sur le plan postérieur : un effacement, une atténuation de la
lordose lombaire, le sens vertical sur l’aponévrose lombaire
entraîne une contraction excentrique du carré des lombes. L3 se
situe plus en arrière grâce à l’action du longissimus thoracique et
des spinaux ;
▶ sur le plan antérieur : la chaîne de flexion agit sur le système
antigravitationnel.
Le système d’autograndissement est présent :
▶ en arrière pour les lombaires ;
▶ en arrière pour les cervicales.
L’implication des muscles dentelés postéro-supérieurs et inférieurs
permet une décyphose de la colonne thoracique.
La mise en jeu des chaînes croisées permet l’autograndissement.
Le transversaire épineux est le gardien de l’équilibre c’est un
véritable muscle de la rééquilibration du rachis.
*
Le tonus musculaire est en relation avec la réticulée . La réticulée
est dépendante de l’état de fatigue physique ou mentale du
pratiquant.
L’enroulement ou le redressement vertébral correspond à un travail
concentrique et excentrique des muscles.
■
COMPOSITION
On comprend dans sa composition l’intérêt que présentent les
fascias. Les muscles ne sont que secondaires dans cette position
statique.
386
Le muscle est en priorité fait pour le mouvement et les fascias
pour la statique, la posture.
▶ La faux du cerveau.
▶ Le ligament cervical postérieur.
▶ L’aponévrose dorsale.
▶ L’aponévrose du trapèze.
▶ L’aponévrose du carré des lombes.
▶ L’aponévrose lombaire.
■
PHYSIOLOGIE
Plus on se grandit, plus l’instabilité du corps augmente et plus la
chaîne des fascias postérieure sera sollicitée.
Les mises en tension de ces fascias avec le ligament cervical
postérieur, les aponévroses dorsale et lombaire vont favoriser le
système d’autograndissement selon Busquet.
Cette mise en tension permet des zones fixes pour les muscles
postérieurs qui seront sollicités.
■
FONCTION STATIQUE DE LA CEINTURE
ABDOMINALE
La chaîne des muscles abdominaux se compose :
▶ du transverse ;
387
▶ du carré des lombes ;
▶ de l’oblique externe ;
▶ de l’oblique interne ;
▶ des droits ;
▶ du plancher pelvien.
Ces muscles ont un rôle essentiel sur la statique.
Cette chaîne permet d’établir une poutre composite qui sécurise le
rachis lombal.
Ces muscles ont un rôle de contention, de stabilisation et de
maintien.
■
ÉTIREMENTS DE L’APONÉVROSE SACRO-
LOMBAIRE
▶ Étirement asymétrique et symétrique des deux bras pour
étirer les nappes aponévrotiques de la région lombaire, possibilité
aussi d’isoler un seul bras.
388
389
La chaîne latérale.
■
DESCRIPTION
390
Elle se base sur un déséquilibre antéro-interne. Elle correspond
comme toutes les chaînes statiques aux fascias (enveloppes
conjonctives) et se situe comme son nom l’indique sur la face latérale
du corps.
C’est aussi une chaîne musculaire de stabilité latérale qui concerne
tout le coté du corps (de la tête à la plante du pied).
■
PARTIES CONCERNÉES
PARTIES PROFONDES
▶ Le grand et le petit ligament sacro-sciatique.
▶ La gaine du pyramidal.
▶ La gaine interne des obturateurs.
PARTIES SUPERFICIELLES
▶ L’aponévrose du grand fessier.
▶ La bandelette de Maissiat qui répond au déséquilibre antéro-
interne.
▶ La fibula.
▶ La membrane interosseuse fibula-tibiale.
▶ Le plantaire grêle.
▶ La gaine des fibulaires.
▶ L’aponévrose plantaire.
■
MUSCLES CONCERNÉS
391
Les muscles de la chaîne externe sont :
▶ les stabilisateurs latéraux du bassin (muscles moyen fessier, TFL,
grand fessier superficiel) ;
▶ les stabilisateurs latéraux du genou (muscles TFL et biceps
fémoral) ;
▶ les stabilisateurs latéraux de la cheville (muscles fibulaires).
Position hanchée.
■
PHYSIOLOGIE
392
Elle correspond à la position hanchée.
Musculairement, cette chaîne est responsable de la fermeture du
tronc en inflexion latérale ou en inclinaison et de l’abduction des
membres inférieurs.
Elle permet également la stabilisation latérale de tout le corps.
■
ÉTIREMENTS
Cette région, notamment avec la présence de la bandelette de
Maissiat du TFL, est aponévrotique et difficile à étirer. Voir fiche 14B.
Des automassages, notamment sur les points gâchettes, seront
recommandés.
▶ Étirement de la chaîne latérale du tronc et des membres
supérieurs.
393
▶ Étirement de la chaîne latérale de tout le corps dans la
position debout.
394
▶ Étirement de la chaîne latérale de tout le corps dans la
position allongée sur le dos.
395
■
RENFORCEMENT
La marche et la course à pied renforcent cette chaîne latérale
Attention cependant à ne pas surmener le tenseur du fascia lata
(TFL), ce qui entraînerait des douleurs rapides.
▶ Renforcement isométrique de la chaîne latérale des membres
inférieurs contre résistance du praticien dans une position de
chaise.
396
■
INTRODUCTION
397
allongée pour dormir. Une position à 135° serait la position
recommandée [34].
■
MUSCLES IMPLIQUÉS
Le groupe des pelvi-trochantériens va se rétracter dans la position
assise. Cette rétraction entraîne une cyphose lombale qui entraînera
à son tour une rétraction de la corde diaphragmatique antérieure.
Les fléchisseurs de hanche interviennent mais sans résistance. Le
poids du torse dans la position assise est supporté par le plancher
pelvien. Trop sollicitée cette position entraîne une inhibition de la
circulation, de l’activité musculaire et de la sensibilité nerveuse. À
long terme les fléchisseurs de hanche s’atrophient et seront à
l’origine de troubles fonctionnels.
Le faisceau supérieur du trapèze est fortement sollicité dans les
mouvements des épaules et de la tête.
Les épaules enroulées avec une tête en avant et tombante
provoquent des tensions au niveau du cou et des épaules et sont à
l’origine des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Les érecteurs du rachis sont mis en tension mais pas de façon
efficace.
398
Cette perte partielle de la mémoire entraîne des compensations
d’autres muscles qui prennent le relais de la fonction du grand
fessier comme les ischio-jambiers ou et les érecteurs du rachis
mais qui n’auront jamais la force de notre muscle le plus
puissant du corps. Ce qui entraîne souvent des tensions et des
douleurs dans le bas du dos [35].
■
BIOMÉCANIQUE
399
Bassin en rétroversion avec un dossier haut. (gauche)
Bassin en antéversion avec un dossier bas. (droite)
CÔTÉ PRATIQUE
Quelques bons conseils pour éviter les stations assises
prolongées :
▶ se lever toutes les trente minutes pour activer la musculature
;
▶ travailler debout dès que c’est possible ou aménager votre
espace pour le permettre ;
▶ marcher le plus possible dans la journée 10000 pas par jour
(recommandation de l’OMS) difficile à atteindre dans la
journée ;
▶ pratiquer régulièrement des étirements.
400
▶ La courbure physiologique lombaire n’est pas maintenue.
▶ Le dos est arrondi et crée des tensions musculaires,
ligamentaires et des fascias.
▶ La pression sur le disque lombaire L3 - L4 dans cette position
assise enroulée correspond à 200 % du poids de corps. Voir fiche
II sur le rachis.
401
LA POSITION ASSISE EXTRÊME PROLONGÉE
Après une position extrême enroulée de la colonne, les ligaments
sont mis en tension et restent dans cette position longue. Ils font
souffrir après une trentaine de minutes, la douleur ressentie est une
barre dans le bas du dos. Des exercices comme ci-dessous seront
conseillés pendant une longue station assise toutes les vingt minutes.
Les étirements de délassement et d’autograndissement seront à
pratiquer.
o
Voir les étirements de la fiche n 3 ici et ici.
402
■
ÉTIREMENTS
La chaîne antérieure du tronc et des membres inférieurs. Voi fiches
o
n 3, 4 et 6.
▶ Étirements du piriforme à favoriser après une position assise
longue.
■
RENFORCEMENT
▶ L’autograndissement du rachis donc le travail des muscles
spinaux, les muscles permettant la délordose cervicale et les
fixateurs des scapulas (muscles rhomboïdes et trapèze moyen)
o
permettent cet exercice. Voir fiches n 7 ici et ici.
403
CÔTÉ PRATIQUE
Quelques conseils
La mauvaise position des cuvettes de toilette !
Nous sommes la plupart du temps à 90° sur des toilettes pour la
grosse commission ce qui n’est pas du tout anatomique, en effet
cette position favorise une dilatation des veines de la zone anale
(anus et rectum) et des tissus autour. Une meilleure position
serait d’avoir les cuisses fléchies sur l’abdomen et d’obtenir
404
ainsi un angle de 35° entre cuisses et tronc. Accroupi, les
muscles pubo-rectal sont relâchés et favorisent ainsi le passage
des matières fécales.
405
■
INTRODUCTION
La préhension correspond à la faculté ou l’action de saisir des objets
surtout avec la main si nous prenons l’exemple de l’homme. Mais
c’est un des nombreux modes de prises utilisés par les êtres vivants
(l’éléphant et sa trompe, le chien et sa gueule, l’oiseau et son bec, le
crabe et ses pinces). Elle permet d’assurer la fonction de manger, de
se laver, de créer des outils, de tuer, de communiquer…
On dit que la main est préhensile, c’est en tous les cas l’organe
irremplaçable de l’être humain. La main est portée par le membre
supérieur, dotée de sept degrés de liberté qui assurent la
présentation par rapport à l’objet et le transport des aliments à la
bouche.
■
DESCRIPTION
La main correspond à la prise des objets et permet de les amener à
la bouche. Elle est à visée alimentaire comme le membre supérieur.
C’est un véritable outil à elle seule, elle permet de fabriquer d’autres
outils et permet la communication lorsque l’on s’exprime.
L’épaule, le coude, le poignet constituent un appareil logistique de la
main pour sa fonction et l’ensemble du système devra bien
406
fonctionner.
La préhension correspond au “avant, pendant et après la prise de
l’objet”.
Les prises peuvent être différentes avec le déroulement et
l’enroulement.
Le secteur de mobilité est antéro-latéral et limité.
Il existe un système d’approche avant le système de prise, contrôlé
par la vue (appréciation du volume de l’objet, la distance, le poids).
La prise se développe en trois temps :
▶ ouverture de la main travail des extenseurs ;
▶ prise fine entre les trois premiers doigts ;
▶ prise de force tenue solide lorsque l’objet est très lourd.
407
La finalité de la prise est le porter à la bouche.
L’enroulement est programmé dans la moelle spinale et se déroule
de façon naturelle.
408
Action de prendre avec le bras en extension puis action de porter à la bouche.
409
Différents types de prises possibles.
410
L’évolution de l’homme : dessin truffé d’anomalies ?
411
▶ au cours de son évolution l’homme se redresse pour
marcher ;
▶ l’animal évolue pour devenir un homme moderne.
■
INTRODUCTION
La marche est la finalité globale des membres inférieurs. Elle est
organisée en cycles de mouvements, reproductibles et symétriques.
Le cycle de marche correspond à une enjambée ou deux pas. Il est
caractérisé par une succession de doubles appuis et d’appuis
unipodaux. En moyenne l’individu produit entre 4000 et 6000 pas
quotidiennement. L’ Organisation mondiale pour la santé (OMS) dans
la lutte contre la sédentarité préconise 10000 pas par jour ce qui
correspond au minimum à 30 minutes d’activité quotidienne.
L’unique différence entre la marche et la course à pied est le contact
avec le sol. Ce dernier est permanent lors de la marche avec au
moins un appui unipodal alors que lors de la course il existe un temps
de suspension pendant lequel aucun des deux pieds ne touche le sol.
Lors de la marche l’avancée est due au centre de gravité du corps
situé entre S2 et S3.
Le déroulement du pied est important avec une pose du talon, du
pied et de la pointe du pied.
Le déplacement alterné est une translation vers l’avant du centre de
gravité du corps en avant de S2 qui, en utilisant un balancement du
tronc, permet le déplacement horizontal du centre de gravité par
l’impulsion motrice d’un membre.
La stimulation alternée dans la moelle spinale qui envoie des influx
nerveux permet le maintien de l’équilibre.
412
En ce qui concerne le polygone de sustentation, plus ce dernier est
étroit et plus l’équilibre est difficile.
Un pas correspond à peu près à 75 cm de long, plus le fémur sera
long et plus le pas sera long.
■
QUATRE TEMPS À RETENIR DANS L’ANALYSE
DU CYCLE DE LA MARCHE
Pendant le cycle de la marche le membre inférieur présente :
▶ une phase d’appui pendant laquelle le pied est en contact avec le
sol ;
▶ une phase oscillante pendant laquelle le pied est en l’air.
Le cycle correspond à l’appui du talon au sol et se termine au
prochain appui. Entre ces deux phases il se produit :
413
1 Le double appui au sol ou la réception correspond à 10 % du
cycle
Cette étape commence avec le talon puis le bord latéral du pied.
Pendant cette période s’effectue le transfert du poids du corps.
Les muscles les plus sollicités sont le quadriceps, le tibial antérieur et
le moyen glutéal, ils deviennent freinateurs avec une inversion des
points d’appuis, c’est le déroulement du pas. Pendant ce temps le
pied controlatéral quitte le sol par l’avant-pied, le membre inférieur
est allongé au maximum.
2 La position plantigrade ou l’appui unilatéral dure 40 % du
cycle, pendant cette phase un seul pied est en contact avec le sol.
Le pied est au sol pour fixer puis une fois les freins lâchés, la jambe
avance.
On commence avec une flexion plantaire pour arriver vers une flexion
dorsale et ainsi recommencer la première étape qui sera l’appui
postérieur d’élan.
Les muscles sont le triceps sural qui permet la propulsion et la
stabilité du genou, le tibial postérieur qui est responsable de
l’amortissement et la stabilité du pied et les muscles fessiers qui
stabilisent le bassin.
3 Le double appui de propulsion ou l’appui postérieur d’élan il
correspond à 10 % du cycle de la marche.
Les deux pieds sont à nouveau simultanément en contact avec le sol,
le pied porteur pousse d’arrière en avant et latéralement ce qui
permet de pousser le corps vers l’avant.
C’est la poussée sur un pied permise par la contraction des muscles
triceps suraux, quadriceps et grand fessier.
414
L’impulsion d’élan se fait sur le gros orteil, la cheville est en éversion,
flexion plantaire ; le genou est en extension, la hanche est en
extension voire en hyperextension.
4 La période oscillante : 40 % du cycle correspond au passage
du pied qui quitte le sol jusqu’à la réception. C’est le passage de la
flexion plantaire à la flexion dorsale.
Il se présente trois phases :
▶ l’oscillation initiale. Le pied est en rotation latérale maximale,
flexion plantaire maximale de la cheville, la flexion du pied avec le
tibial antérieur et l’extenseur commun, le pied est décollé du sol,
le genou est fléchi à son maximum et la hanche est fléchie. Le
membre oscillant va croiser le membre porteur ;
▶ l’oscillation intermédiaire. Le pied tourne vers l’intérieur, la
cheville réduit sa flexion plantaire, le genou débute en extension,
la hanche tend vers sa flexion maximale, le membre oscillant
croise le membre porteur ;
▶ l’oscillation terminale. Le pied se porte en légère rotation
latérale, la cheville est en flexion neutre, le genou tend vers
l’extension maximale, la flexion de la hanche est maximale Le
membre oscillant se pose sur le sol.
À l’arrivée de cette étape on a une flexion dorsale de la cheville.
La marche permet un équilibre transversal du bassin, celui-ci reste
horizontal lors du mouvement sans quoi on aurait une boiterie de la
hanche. Les moyens fessiers ont un rôle indispensable de
stabilisateurs dans cet équilibre.
À la marche le muscle piriforme va se contracter et s’étirer lorsque la
hanche sera soit en rotation latérale ou médiale par rapport au
bassin.
415
Les différentes phases de la foulée
■
LA COURSE
Lors de la marche comme étudiée plus haut nous avons toujours au
moins un pied en contact avec le sol. La course se caractérise par
une phase de suspension aérienne sans appui (phase de lévitation).
Les temps de double appui sont remplacés par des temps de double
lévitation.
À la course, la contraction du piriforme va être accentuée, ce qui
explique les syndromes réguliers de ce muscle L’intérêt des
étirements de ce muscle devient prononcé en cas de course
régulière.
Les ischio-jambiers interviennent dans les deux tiers de la course. Ils
sont freinateurs, décélérateurs et stabilisateurs. Dans la posture ces
ischio-jambiers sont des rétroverseurs et des fléchisseurs du genou.
Ils proposent de multiples régimes de contractions musculaires.
416
CÔTÉ PRATIQUE
■
ÉTIREMENTS
417
o
3. Étirement du droit fémoral, rétroversion du bassin. Fiche n
4B.
4. Étirement du triceps sural en charge avec le rachis. Fiche IX et
o
fiche n 10.
5. Étirement des ischio-jambiers en insistant sur la composante
o
rotatoire pour être sur la totalité des trois muscles. Fiche n 10.
6. Étirement du piriforme très sollicité pendant la course à pied.
o
Fiche n 17, position assise.
o
7. Étirement de la chaîne latérale. Fiche n 14B.
418
419
▶ Le cyclisme
fiche 23
▶ La natation
fiche 24
▶ Le golf
fiche 26
▶ Le tir du footballeur
fiche 27
▶ Le tir du handballeur
fiche 28
▶ Conclusion
420
■
INTRODUCTION
Les sports cyclistes sont nombreux (le cyclisme sur route, sur piste,
le BMX et le VTT). Nous nous attacherons au cyclisme sur route
e
réalisé pour la première fois sur croquis en Italie à la fin du XV siècle
par Léonard de Vinci. Le premier vélo à pédales est né en 1839. En
1868 se déroule la première course sur route entre Paris et Saint-
Cloud [11].
Le geste du pédalage n’est pas naturel, l’homme étant fait
initialement pour marcher. Il faudra donc s’entraîner et parcourir
beaucoup de kilomètres pour obtenir une cadence de pédalage
optimale, fruit d’une excellente coordination des actions musculaires
et de toutes les phases de pédalage. Le cyclisme nécessite un travail
des systèmes cardiorespiratoire et cardiovasculaire très important.
421
Faire du vélo est une activité on ne peut plus facile et banale ! Certains citadins
en font leur mode de déplacement privilégié. (gauche)
Position sportive d’un coureur. On remarquera sa position ergonomique pour la
pénétration dans l’air, jusqu’aux genoux en dedans : travail conséquent du
vaste latéral. (droite)
■
ANALYSE BIOMÉCANIQUE DU PÉDALAGE
REMARQUES
▶ La cuisse, la jambe et le pied du cycliste forment une chaîne
articulaire semi-fermée. En revanche si l’on considère les axes du
pédalier et de la pédale comme des articulations, on peut dire que
la cuisse, la jambe, le pied et la manivelle du cycliste forment une
chaîne fermée.
▶ Dans la position debout les hanches supportent 70 % du poids de
corps. En cyclisme les poids de la tête, du rachis et des membres
422
supérieurs ne portent pas sur les hanches. Ce poids de corps est
réparti sur le guidon pour un tiers et en arrière sur le périnée et
les ischions pour les deux tiers restants.
La pesanteur, facteur de coaptation dans la station debout, n’a plus
d’effet sur un vélo. Ce sont des muscles qui jouent un rôle dans la
coaptation de la hanche.
▶ Ils ont une direction transversale plus ou moins parallèle à l’axe
du col fémoral, au moment de la contraction ils appliquent la tête
fémorale dans la cavité cotyloïde. Ce sont le piriforme, les
obturateurs, le carré crural, le pectiné, le petit, le moyen et le
grand glutéal. La coaptation sera encore plus forte car ils
participent au mouvement de flexion-extension.
Le cycle de pédalage correspond à la décomposition d’un tour de
pédale.
4 PHASES
▶ Deux phases motrices : la poussée et la traction.
▶ Deux phases de transition : la basse et la haute.
423
2 La phase de transition basse
Cette phase assure la transition entre la phase de poussée et la
phase de traction. On observe la fin de l’extension de la hanche, le
début de la flexion du genou et de la flexion plantaire de la cheville.
Les muscles sont le grand fessier, les ischio-jambiers et le triceps
sural.
L’action des ischio-jambiers et des triceps doit conserver l’énergie
cinétique accumulée lors de la phase de poussée.
Remarque : pendant cette transition, l’autre jambe est en phase de
poussée. Pour un rendement optimal le bassin doit constituer un
point fixe avec la mise en action des muscles stabilisateurs.
3 La phase de traction
C’est la phase la moins instinctive du pédalage, possible uniquement
sur des vélos équipés de cale-pieds.
Cette traction est réalisée par une flexion prononcée de la hanche et
du genou. La flexion de hanche est assurée par les muscles ilio-
psoas, droit fémoral, sartorius. Les abdominaux ont un rôle fixateur.
La flexion du genou est essentiellement assurée par les ischio-
jambiers.
Remarque : c’est une phase de relâchement pour les muscles
quadriceps et triceps sural. Cette phase se déroule pendant que le
membre controlatéral est en phase de poussée. Comme dans les
phases précédentes, les muscles stabilisateurs du bassin sont
sollicités.
4 La phase de transition haute
424
Le cycle de pédalage.
■ ÉTIREMENTS
o
▶ Étirement de la chaîne antérieure du tronc (fiche n 3).
425
▶ Étirement de la chaîne postérieure des membres inférieurs
o
(fiche n 8 B).
o
▶ Étirement de la chaîne TQF (fiche n 8 A).
▶ Étirement du muscle piriforme et/ou massage de ce muscle
o
avec une balle de tennis (fiche n 17).
■ RENFORCEMENT
▶ Chaînes antérieure et postérieure des membres inférieurs. Fiche
o o
n 4, fiche n 8 A.
o
▶ Chaîne antérieure du tronc et des membres supérieurs. Fiche n
o
3, fiche n 5.
Particularité du piriforme
Ce muscle contribue au mouvement de pédalage à chaque fois
que l’on tend la jambe.
On peut lui ajouter une pression sur la selle avec le poids du
corps. La position bec de selle à savoir en bout de selle est
fortement déconseillée car elle tasse encore plus le piriforme.
426
■
INTRODUCTION
La natation est un terme général qui désigne l’action de nager que ce
soit en surface ou sous l’eau. Ses bienfaits ne sont plus à démontrer
puisque c’est une discipline où les impacts sur les articulations et le
dos sont absents (absence de chocs) et cela évite donc des
contraintes sur le squelette.
De plus, l’action de l’apesanteur lorsqu’une personne est immergée
dans l’eau permet de travailler l’ensemble des muscles en douceur
ce qui rend la natation praticable par le plus grand nombre.
■
LES MUSCLES SOLLICITÉS
Les formes de nage sont multiples et permettent de travailler
différents muscles.
L’articulation de l’épaule notamment scapulo-humérale est largement
sollicitée pendant les nages. La coiffe des rotateurs a un rôle de
stabilité ce qui rend possible les mouvements de l’épaule.
En natation, quelle que soit la nage les muscles du dos et des
membres supérieurs sont les premiers sollicités.
Le triceps brachial et le muscle deltoïde sont utilisés lors du crawl, du
papillon, du dos crawlé.
427
Les trois grands (grand pectoral, grand dorsal, grand rond),
abaisseurs du bras, permettent la traction et la poussée aquatique.
Les rotateurs médiaux des bras (grand pectoral, grand dorsal, grand
rond et subscapulaire) permettent la rotation médiale des avant-bras,
préparation à la première partie du mouvement des bras permettant
la traction dans les quatre nages.
Les fléchisseurs des poignets et des doigts avec les extenseurs de
hanche, de genoux et de chevilles (grand fessier, quadriceps, triceps
sural) sont sollicités.
■
L’ANALYSE DU CRAWL
Le crawl naît à Hawaï en 1893. Il correspond à l’épreuve de vitesse
maximale en natation. Cette discipline sera introduite aux Jeux
olympiques en 1912.
La phase propulsive commence par l’appui dans l’eau amorcé par le
faisceau claviculaire du grand pectoral puis le muscle grand dorsal.
Les fléchisseurs du coude (biceps brachial et brachial) interviennent
au début de la phase d’appui puis permettent au coude de passer de
l’extension aux 30° de flexion. À la fin de la phase propulsive le
triceps brachial tend le coude et permet à la main de sortir de l’eau.
Durant la phase de dégagement les muscles sont les deltoïdes et les
muscles de la coiffe des rotateurs.
Ces deux phases de propulsion et de dégagement sont alternées,
lorsqu’un bras est en propulsion l’autre se trouve en dégagement et
vice-versa.
Les muscles stabilisateurs de la scapula sont : l’élévateur de la
scapula, le petit rond, les faisceaux supérieur et moyen du trapèze, le
428
dentelé antérieur, le petit pectoral et les rhomboïdes.
Les muscles stabilisateurs du tronc (le transverse, les obliques
interne et externe, les droits, les érecteurs du rachis) permettent les
liens entre les membres supérieurs et inférieurs.
Mêmes phases pour les membres inférieurs : phase propulsive ou
descendante et de dégagement ou montante.
La première phase est la mise en action des muscles ilio-psoas et
droit fémoral, puis l’ensemble du quadriceps prend le relais. Pour
l’autre phase ce sont les muscles grand et moyen glutéaux avec
l’ensemble des ischio-jambiers qui sont moteurs. Pendant les
battements, les pieds seront en flexion plantaire grâce au triceps
sural.
■
ÉTIREMENTS
o
▶ Chaîne antérieure des membres inférieurs. Fiche n 4.
o
▶ Chaîne antérieure du tronc. Fiche n 3.
o
▶ Chaîne antérieure des membres supérieurs. Fiche n 5.
▶ Chaînes postérieures du tronc et des membres supérieurs.
o o
Fiche n 7, fiche n 9.
■ RENFORCEMENT
▶ Renforcement des chaînes croisées d’ouverture et de
o
fermeture du tronc. Fiches n 11 et 12.
▶ Renforcement des muscles de la coiffe des rotateurs.
429
▶ Gestes spécifiques à la discipline.
430
■
INTRODUCTION
Les sports de raquette sont nombreux : tennis, racquetball, tennis de
table, badminton, squash…
Le tennis moderne trouve ses origines dans l’ancien jeu de paume
français.
La pratique du tennis entraîne des sollicitations biomécaniques et
musculaires au-delà du plan de confort c’est la raison pour laquelle
sa pratique n’est pas recommandée en cas de douleurs des épaules
et du dos.
“Les segments du corps fonctionnent comme les maillons d’un
système dans lequel la force produite par l’un des maillons
c’est-à-dire par l’une des parties du corps est ensuite transférée
au maillon suivant.”
Docteur Jack Groppel, 1984, États-Unis.
431
Détente verticale d’un joueur de raquette mettant en jeu simultanément
les chaînes musculaires d’extension des membres inférieurs (TQF) sur le saut,
d’ouverture des membres supérieurs ainsi que la chaîne d’ouverture du tronc
sur l’armé ; chaîne de fermeture des membres supérieurs et du tronc lors de la
frappe ainsi que la chaîne de flexion des membres inférieurs lors de la
réception du saut.
432
▶ l’huméro-ulnaire ;
▶ la radio-ulnaire.
433
Position de réception d’un joueur de tennis.
1 Le mouvement de préparation
Initié par une rotation de l’axe des épaules suivie d’une rotation
hanche/genou, le bras suit l’épaule (tête de raquette à hauteur de la
tête).
2 La phase de frappe
Déclenchement du mouvement par rotation genou/hanche-épaule,
suivie par l’engagement du bras et l’engagement de l’avant-bras et
du poignet.
3 Le point d’impact
434
Accélération optimale de la tête de raquette de bas en haut devant, à
la rencontre du point d’impact.
4 La phase finale
Le mouvement part du sol lors de cette chaîne, des plus grandes
parties du corps vers les plus petites.
Pour une efficacité maximale du geste le timing doit être respecté.
L’analyse de la trajectoire de la balle est une étape importante dans
la coordination du tennisman.
Le joueur se déplace vers la balle c’est le moment où intervient la
rotation du buste. Il déclenche la frappe, mettant ainsi en jeu toute la
chaîne de coordination.
L’impact de la balle se fait avec la raquette et l’accompagnement de
la balle doit s’exécuter avec un équilibre entre la tête, les épaules et
le buste.
435
Déroulement de l’action d’un coup droit.
■
ÉTIREMENTS
▶ Les muscles épicondyliens médiaux et latéraux sont
fortement sollicités lors de la frappe au tennis, ils seront donc à
o o
étirer. Fiche n 5 et fiche n 15.
o
▶ Étirements de la fiche n 17.
■
RENFORCEMENT
▶ Les chaînes croisées antérieure et postérieure du tronc et
o
des membres inférieurs seront à renforcer. Fiches n 11, 12,
436
13, 14, 17.
Attention au renforcement musculaire unilatéral qui ne ferait
qu’accentuer les déséquilibres musculaires…
437
■
INTRODUCTION
Le GOLF Gentleman Only and Ladies Forbiden est une blague
acronyme qui trouve son origine bien plus tard que la véritable
naissance du golf.
e
Le golf serait né d’un jeu de bergers écossais dès le XIV siècle qui
consistait à frapper à l’aide d’un bâton en bois des pierres pour les
projeter vers une destination précise. La qualité et la force du swing
sont des facteurs essentiels pour bien pratiquer le golf [11].
■
LA POSITION DE DÉPART
Pour le départ il faut s’ancrer dans le sol. Le grip se tient dans les
doigts et sollicite les muscles fléchisseurs des poignets et des doigts.
Lors de l’impact dans la balle, c’est le “fouetté” qui donne de la
vitesse pour l’impact. Il se produit à ce moment précis des
mouvements d’abduction et d’adduction du poignet.
Une erreur du débutant consiste à tenir le grip dans la paume
entraînant peu de vitesse. De surcroît, une flexion prononcée du
poignet entraîne souvent des douleurs au niveau du condyle carpien.
La position d’ancrage est essentielle au golf, elle permet d’identifier
précisément la distance idéale entre le club et la balle Pendant cette
438
position les jambes sont semi-fléchies et le dos est plat.
Les principaux muscles sollicités sont les muscles du dos, les
stabilisateurs du rachis ainsi que les muscles jambiers. Il faut
travailler la proprioception et l’endurance de ces muscles pour obtenir
une position idéale.
Le départ est identique pour le swing et pour le put.
■
ANALYSE DU SWING
439
Adduction et rotation de l’épaule gauche supérieures à 90° permises
par les contractions des muscles grand dorsal, grand pectoral et
grand rond. L’épaule droite effectue une rotation et une abduction
grâce aux muscles infra-épineux, petit rond, deltoïdes et supra-
épineux. Le bassin reste droit et il se produit un transfert de poids sur
la jambe droite.
Des mouvements d’adduction du bras gauche et d’abduction du bras
droit seront produits.
5 Le relâchement élastique, équilibre-vitesse-rythme sont de
rigueur, un transfert sur la jambe gauche se présente, puis fouetté
du poignet avec les muscles fléchisseurs situés sur les avant-bras
et rotation des avant-bras.
6 La rotation du bassin ~30°, transfert de poids sur la jambe
gauche et fin de mouvement par rotation de l’épaule gauche à
90°.
La chaîne croisée d’ouverture (chaîne croisée postérieure) pour
l’armé et la chaîne de fermeture (chaîne croisée antérieure) pour la
frappe de balle sont un excellent exemple lors de la pratique du golf.
Le swing est un mouvement de grande amplitude qui se poursuit bien
au-delà de l’impact avec la balle Il demande plus de souplesse et de
fluidité que de force.
440
6.a rotation du bassin.
■ ÉTIREMENTS
o o
▶ Épicondyliens médiaux et latéraux. Fiche n 5 et fiche n 15
▶ Étirement de la coiffe des rotateurs.
o
▶ Chaîne croisée antérieure. Fiche n 11.
■ RENFORCEMENT
441
▶ Chaîne croisée antérieure du tronc et membres supérieurs et
o
membres inférieurs. Fiches n 11, 13, 15.
▶ Renforcement des multifides, gardiens de la colonne
o
vertébrale. Fiche n 7.
▶ Position assise abdominaux hypopressifs avec la rotation du
buste.
▶ Pour l’ancrage : rowing buste penché avec une contraction
*
isométrique pour le transfert en musculation.
*
▶ Pour le swing : exercice à la poulie ou sur Kinesis en
reproduisant le geste. Mise en jeu des muscles grand dorsal,
pectoral/ deltoïdes/ grand et petit ronds.
▶ Pratique possible du renforcement avec du petit matériel comme
l’élastique et le swiss ball.
442
■
INTRODUCTION
Le football puise ses origines dans l’Antiquité. Pendant la
Renaissance en Italie, le calcio fait son apparition. C’est au milieu du
e
XIX siècle (1848) en Angleterre que naît le football d’aujourd’hui. Le
football devient un sport olympique en 1908. Quel que soit le poste
occupé la frappe est le geste technique principal que l’on va décrire
ci-dessous.
443
L’exécution d’une frappe se décompose généralement de la
façon suivante :
▶ la jambe de tir se lance de l’arrière vers l’avant tandis que l’autre
jambe se bloque pour servir d’appui. On passe ainsi d’une flexion
à une extension complète de la jambe de frappe sur la cuisse
mais aussi à une flexion de la cuisse sur le tronc ;
▶ les bras ainsi que les autres membres supérieurs vont servir pour
l’équilibre au moment de l’impact.
444
▶ une abduction de la cuisse (tenseur du fascia lata, moyen et petit
fessiers) ;
▶ une flexion plantaire de la cheville (tibial antérieur, extenseur
commun des orteils, extenseur propre de l’hallux et troisième
fibulaire).
La frappe
Cette phase correspond à :
▶ une adduction de la jambe de frappe avec le pied en extension (le
pied de frappe est tendu) ;
▶ une extension de la jambe (quadriceps fortement contracté) ;
▶ une fermeture de l’angle jambe-tronc jusqu’à 90°.
■
ÉTIREMENTS
▶ Chaînes de flexion et antérieure des membres inférieurs.
o
Fiche n 4.
▶ Chaînes d’extension et postérieure des membres inférieurs.
o
Fiche n 8.
o
▶ Les arqués : étirements de la chaîne postérieure. Fiche n 10.
▶ Chaîne de fermeture croisée des membres inférieurs. Fiche
o
n 13.
445
Chaîne antérieure : étirement des adducteurs.
446
■
RENFORCEMENT
o
▶ La chaîne d’extension des membres inférieurs TQF. Fiche n
8.
o
▶ La chaîne de flexion des membres inférieurs. Fiche n 4.
447
■
INTRODUCTION
e
Le handball serait allemand et aurait été inventé à la fin du XIX
siècle par un moniteur de gymnastique. Le danois Knudsen l’aurait
codifié en 1911. Il s’agit d’un sport de ballon se pratiquant en salle,
d’abord pratiqué à 11 puis désormais à 7, le handball devient de plus
en plus populaire grâce aux nombreux titres de l’équipe de France
(cinq fois championne du monde) [11].
448
Tir en suspension d’un handballeur.
449
L’abduction et la rotation latérale du bras se fait avec le grand dorsal,
le deltoïde et le supra-épineux.
Le mouvement de la scapula vers le rachis à ce moment-là est
permis grâce à l’action des trapèzes, de l’élévateur de la scapula, du
dentelé antérieur et du rhomboïde.
Puis en fin de phase, le travail du triceps brachial permet l’extension
du bras.
La phase de tir : les abdominaux et les membres inférieurs réalisent
une rotation du tronc et du bassin. C’est la mise en jeu de la chaîne
croisée antérieure.
La rotation médiale est permise par les muscles trapèze et grand
rond puis les grands pectoraux et deltoïdes permettent de porter le
bras vers l’avant.
La flexion de l’avant-bras se produit grâce au biceps brachial, au
brachial, au long supinateur et l’extension avec le triceps brachial.
La fin de mouvement correspond à l’action de la main et du poignet.
Ce sont les muscles du grand palmaire, des fléchisseurs et
extenseurs des doigts et du poignet.
Toute cette succession de muscles correspond à la chaîne
musculaire permettant l’armée et le tir de handball.
La vitesse dépend de la force produite par les muscles grand dorsal
(bras vers l’arrière) puis le grand pectoral (bras vers l’avant) et
l’enchaînement des contractions-relâchements des biceps et des
triceps brachiaux qui permettent les flexions et extensions de l’avant-
bras.
■
ÉTIREMENTS
450
o
▶ Toutes les chaînes croisées antérieures. Fiches n 11, 13, 15.
o
▶ Chaîne d’ouverture des membres supérieurs. Fiche n 16.
o
▶ Étirements de la fiche n 17.
▶ Étirements des chaînes d’extension et de flexion des
o o
membres inférieurs. Fiches n 4 et fiche n 8.
■
RENFORCEMENT
À cause de l’activité répétée il sera surtout préconisé d’étirer ces
chaînes déjà fortement sollicitées lors de la pratique.
Les exercices de renforcement musculaire de toutes les fiches
citées dans les étirements pourront être pratiqués.
Il serait intéressant que ce renforcement, s’il doit avoir lieu, se fasse
le plus proche possible du geste spécifique.
451
Le bilan
452
Sur un examen dynamique à l’aide d’une caméra les analyses de la
marche, de la flexion antérieure du tronc, de la triple flexion des
membres inférieurs pourront être évaluées.
Ce bilan doit être reproductible, c’est la raison pour laquelle les
postures dans les exercices d’évaluation devront être référencées.
Attention ! Il faudra veiller à avoir des objectifs précis pour la
crédibilité ce qui laissera peu de place à la subjectivité.
453
Les tendances individuelles
454
Ce sont en premier les muscles de la respiration qui constituent la
chaîne antérieure : les scalènes, le diaphragme et l’ilio-psoas ; puis
les muscles pelvi-trochantériens ainsi que les ischio-jambiers. Ces
muscles particuliers sont expliqués plus en détail pour montrer à
quel point ils ont une importance dans la constitution des chaînes.
ATTENTION !
455
456
▶ Tableau sur les muscles
traités dans les chaînes
▶ Lexique
457
Tableau sur les muscles traités dans
les chaînes
(origines, trajets, terminaisons, actions)
458
459
460
461
462
463
Lexique
A
AMYOTROPHIE : l’amyotrophie est la diminution en volume des
muscles striés squelettiques. Il s’agit d’une perte d’innervation
motrice. De nombreuses variétés d’amyotrophies existent.
464
Les polyarthritiques peuvent bouger, une étude démontre que
l’activité régulière à raison de deux séances hebdomadaires d’une
heure permet de ne pas faire évoluer les marqueurs de la maladie et
surtout d’améliorer les capacités fonctionnelles à la marche, la
montée d’escalier. Il n’y a donc pas de risque de détérioration à
cause de la pratique sportive.
B
BOUCLE GAMMA : les muscles possèdent des
mécanorécepteurs sensibles aux variations de tension, de longueur,
de vitesse. Ce sont les FNM (fuseaux neuromusculaires situés dans
465
le corps musculaire et les OTG (organes tendineux de Golgi) situés
dans les tendons.
Le tonus musculaire correspond à l’état de tension du muscle
squelettique au repos. Ce tonus est sous la dépendance de la
boucle gamma qui le régule au repos mais également dans les
postures et les mouvements. Cette boucle est constamment active
et correspond au réflexe myotatique.
C
CHAITOW Léon : médecin ostéopathe britannique. Premier
naturopathe et ostéopathe nommé comme consultant britannique à
une pratique médicale Maître de conférence à l’université de
Westminster et auteur de plus de 70 livres.
466
CROSS FIT : c’est une marque qui désigne une méthode
d’entraînement en musculation. Celle-ci est inspirée des
mouvements combinés de force athlétique, haltérophilie et de
gymnastique.
D
DIGASTRIQUE : comprend deux portions musculaires de part et
d’autre d’un tendon intermédiaire. C’est le cas du diaphragme.
E
ÉPITROCHLÉITES : l’épitrochlée est une protubérance osseuse
située sur l’extrémité inférieure de l’humérus juste à côté de la
trochlée (poulie permettant l’articulation entre l’humérus et le
467
cubitus). La trochlée permet l’insertion de nombreux muscles
fléchisseurs du poignet et des doigts par l’intermédiaire du ligament
latéral interne du coude. L’épitrochléite correspond à une douleur
dans la partie interne du coude ou lors des mouvements
d’extensions et de rotation de l’avant-bras. Ce sont des mouvements
répétés qui sont à la source de cette inflammation.
F
FASCIAS : voir la fiche V sur l’organisation musculaire dans le
premier chapitre “la constitution du système moteur”.
468
FLEXUM DE HANCHE : limitation permanente ou ponctuelle de
l’extension.
G
GRAVITÉ : en physique la gravité désigne une force qui fait que
deux masses s’attirent, c’est le contraire de l’apesanteur.
H
HALLUX VALGUS : correspond à la déviation de la base du gros
orteil (hallux) vers l’extérieur. Le gros orteil se rapproche du second
orteil ce qui entraîne une déformation de l’avant pied. Cette
déformation osseuse se manifeste par une bosse au niveau du
premier métatarse à l’intérieur du pied. C’est la pathologie de l’avant-
pied la plus fréquente.
469
HYPOTONIE : diminution du tonus musculaire, responsable d’un
relâchement des muscles.
I
IATROGÈNE : se dit des troubles, ensemble des conséquences
néfastes sur l’état de santé de tout acte (ou mesure) pratiqué ou
prescrit par un professionnel de la santé habilité qui vise à améliorer,
préserver, rétablir la santé.
J
JANDA Vladimir (1928-2002) : médecin tchécoslovaque, qui
étant lui-même victime de la polio, a basé ses recherches sur cette
maladie. Il est l’un des premiers précurseurs sur la fonction
musculaire dans son ensemble Il a développé une formation
“sensori-formation” visant à comprendre l’intérêt d’exercices simples
470
sur des plates-formes instables. Il était pour ses pairs un “maître de
la réhabilitation”.
K
KINESIS : est une marque déposée par Technogym, c’est une
machine qui permet d’effectuer des mouvements de base et
combinés ; toutes les qualités physiques sont sollicitées avec cet
appareil constitué de plusieurs poulies hautes et basses et
permettant de se mouvoir de façon fonctionnelle dans l’espace.
L
LIGAMENT ACTIF : situés au niveau du genou ils comprennent
les muscles de la patte d’oie et le muscle TFL. Ils sont un moyen de
renforcer les ligaments latéraux en cas d’instabilité ligamentaire, ils
essaieront de suppléer la perte de stabilité transversale.
471
• de mauvaises postures répétées ou brutales ;
• des facteurs psychologiques…
M
MÉCANORÉCEPTEUR : terme générique qui désigne des
neurones sensoriels sensibles aux déformations mécaniques.
N
NOYAUX GRIS : masses ou regroupements de substance grise
située à l’intérieur de l’encéphale Ils sont appelés noyaux gris de la
base ou ganglions de la base. Ces derniers font partie du système
extrapyramidal impliqué dans la modulation des mouvements
volontaires ainsi que dans les modifications posturales chez
l’homme. Ce système joue un rôle important dans les mouvements
fins des membres. La maladie de Parkinson entraîne une atteinte de
ce système.
O
OS HYOÏDE : est un os situé à la jonction du plancher de la
bouche et du cou, juste au-dessus du cartilage thyroïde. C’est le
seul os qui n’ait pas d’articulation avec le reste du squelette. Il
constitue l’armature osseuse de la langue et du pharynx.
472
P
PAVLOV Ivan (1849-1936) : il est à l’origine du réflexe
conditionnel. Le chien de Pavlov salive quand il entend une clochette
précédant la nourriture. Cette découverte marque le début de la
branche de la biologie consacrée à la nature et au fonctionnement
de la mémoire.
PÉNÉS : se dit des fibres qui forment un axe alpha par rapport à
l’axe du muscle, ils présentent ainsi un nombre plus important de
ponts actine/myosine ce qui permet de développer plus de force.
473
PROPHYLAXIE : ensemble de moyens mis en œuvre pour
empêcher l’apparition, l’aggravation ou l’extension des pathologies.
Dans cet ouvrage il s’agit souvent des défauts d’attitude.
R
RECURVATUM DU GENOU : placement du genou en
hyperextension au-delà des variables physiologiques en rapport
avec la laxité. La personne a du mal à se stabiliser en appui.
474
cognitives comme l’attention. Une lésion de la formation réticulée
entraîne le coma.
S
SHERRINGTON Charles Scott (1857-1952) : cet Anglais s’est
servi des réflexes de la moelle spinale comme moyen d’investigation
des propriétés générales des neurones et du système nerveux. Ces
expériences le conduisent à établir sa loi sur l’innervation réciproque
qui stipule qu’à chaque excitation d’un muscle agoniste correspond
une inhibition de son antagoniste.
475
STATESTHÉSIE : regroupe tout ce qui concerne la sensibilité
posturale Elle correspond à une information statique différemment
de la kinesthésie qui correspond à une information dans le
mouvement.
T
TONUS : se référer à la fiche VII sur la constitution du système
moteur.
476
VOIE PYRAMIDALE : appelée également faisceau pyramidal ou
tractus cérébrospinal, cette voie nerveuse appartient au système
nerveux central. Elle est constituée d’un groupement de fibres
nerveuses possédant un trajet commun et destiné à transporter les
messages moteurs volontaires (influx nerveux permettant d’obtenir
un mouvement).
Elle relie des cellules nerveuses de forme pyramidale contenues
dans l’écorce cérébrale (substance grise) à d’autres cellules dans la
moelle spinale.
477
478
Épilogue
Les constituants d’une chaîne musculaire se comportent comme un
seul muscle Le tonus de chaque constituant s’additionne pour former
un système extrêmement puissant tant dans le raccourcissement que
*
l’hypotonie .
479
renforcer lorsque cela sera nécessaire, et préviendra ainsi des
défauts d’attitude.
Et ce serait pour moi une grande satisfaction si vous pouviez
concrétiser dans votre pratique l’enseignement développé dans cet
ouvrage.
Enfin, il faut savoir que des facteurs liés au monde moderne comme
le stress au travail, de mauvaises positions répétées, des émotions
mal maîtrisées, de l’hypo- extensibilité ou de l’hyperextensibilité
peuvent également être à l’origine des dysfonctions musculo-
squelettiques.
On touche là à une connaissance plus fine du corps avec la notion
des points gâchettes (trigger points). Ces points qui correspondent à
une masse palpable au sein du tissu musculaire et douloureuse à la
pression peuvent, avec l’automassage suivi d’un étirement associé,
procurer aux sportifs et aux sédentaires une sensation de mieux-être.
480
Remerciements
En tout premier, je remercie ma femme Karine ainsi que nos enfants
Maïlysse et Valentin, ma fille Manon pour leur patience pendant toute
la réalisation des croquis et de l’ouvrage.
Merci pour la relecture : à Jacques Barsotti dès le début de la
rédaction et ses critiques constructives, à Pierre Tessier et ses
discussions sur les chaînes myofasciales, à Emmanuel Guillou pour
son regard d’expert sur les chaînes musculaires et les APS et à
Maïlys Sarrazin, kinésithérapeute, pour ses avis réguliers sur les
contenus de l’ouvrage.
Un grand merci à David Roques, Maïlys Sarrazin et Guillaume Rau
pour leur contribution aux photographies ainsi qu’à Marion Le Flecher
pour la dotation Reebok.
Merci à Colette Tintrelin pour sa confiance depuis quelques années
et la rédaction d’une nouvelle préface.
Merci à Vincent Estignard pour sa disponibilité et cette belle
rencontre faite de confiance, d’écoute et de partage.
Je remercie tous mes fidèles pratiquants, les stagiaires futurs
diplômés ou diplômés qui me permettent d’enrichir un peu plus
chaque jour mes connaissances.
481
Enfin merci aux éditions Amphora et à toute l’équipe pour notre
collaboration.
482
Bibliographie et sites Internet
1. Barsotti J., Cancel J., Robert C., Guide pratique de traumatologie
e
6 édition, Masson, 2010.
2. Busquet L., Les chaînes musculaires, tome I : tronc, colonne
e
cervicale et membres supérieurs, Frison-Roche, 5 édition, 2013.
3. Busquet L., Les chaînes musculaires, tome II : lordose-cyphoses-
e
scolioses et déformations thoraciques, Frison-Roche, 4 édition,
2012.
4. Busquet L., Les chaînes musculaires, tome IV, membres
e
inférieurs, Frison-Roche, 3 édition, 2009.
5. Campignon P., Les chaînes musculaires et articulaires, méthode
GDS, les chaînes de l’axe vertical, tome 1- Les chaînes antéro-
médianes (AM), P. Campignon, 2010.
6. Campignon P., Les chaînes musculaires et articulaires, méthode
GDS, les chaînes de l’axe vertical, tome 2 - Les chaînes postéro-
médianes (PM), P. Campignon, 2013.
7. Campignon P., Les chaînes musculaires et articulaires, méthode
GDS, Aspects biomécaniques. Notions de base. P. Campignon,
e
2 édition, 2009.
483
8. Cometti G., Petit G., Poughon M., Sciences biologiques, Brevet
er e
d’État d’Éducateur Sportif 1 et 2 degré, Vigot collection Sport et
Enseignement, 1991.
9. Dufour M., Pillu M., Biomécanique fonctionnelle Membres-tête-
tronc, Masson, 2006.
10. Esnault M., Viel E., Stretching étirement par chaînes
e
musculaires illustrées, collection Médecine du sport, Masson, 2
édition, 2002.
11. Fortin, L’encyclopédie visuelle des sports, Minerva, Genève,
2000.
12. Gauthier J., L’anatomie appliquée à l’exercice musculaire,
Amphora, Paris, 2013.
13. Grau N., Le stretching global actif au service du geste sportif,
nouvelle édition, 2008.
14. Lardry J.-M., Raupp J.-C., Initiation à la morphologie humaine,
Elsevier Masson, 2009.
15. Myers Thomas, Anatomy trains Myofascial Meridians for Manuel
e
& Movement Therapists, Churchill Livingstone Elsevier, 3 édition,
2014.
16. Nisand M., Geismar S., La méthode Mézières, un concept
e
révolutionnaire, J. Lyon, 4 édition, 2013.
17. Jo Ann Staugg-aard-jones, Le psoas, muscle vital, Sully, 2012.
18. Richter P. et Hebgen E., Points gâchettes et chaînes
e
musculaires, Maloine, 2 édition, 2013.
19. Roulier Guy, Le livre du dos, Dangles, 1995.
20. Wirhed Rolf, Anatomie et science du geste sportif, Vigot, 1990.
484
21. Ylinen Jari, Étirements musculaires et thérapie manuelle,
Elsevier, 2011.
22. AMIK : Association Mézièriste Internationale de Kinésithérapie
methode-mezieres.fr
23. planetesante.ch
24. Thérapie Mézières : drouard.jeanmarie.free.fr
25. La marche, allo podo : allomonpied.wordpress.com
o o
26. Annales de kinésithérapie la revue vol. 28 n 1, vol. 1 n 0.
o
27. Annales de kinésithérapie la revue vol. 16 n 1, 2 p. 38.
28. L’évolution de l’homme, un dessin qui prête à confusion :
hominides.com
29. La maladie de Parkinson : passeportsante.net
e
30. Campignon P., Respir-actions, Frison Roche, 2 édition, 2007.
31. Le syndrome posturo-respiratoire : creer-son-bien-etre.org
32. Placement des genoux au squat : cinématique du tronc et des
membres inférieurs : sci-sport.com
33. La recherche… en marchant : walkingworking.com
34. “Rester assis tue” : medicalbillingandcoding.org
35. Docteur Stuart Mc Gill : backfitpro.com
o
36. L’observatoire du mouvement, La marche, avril 2004, n 11.
485