Chapitre 2 - Courant Admissible Dans Les Canalisations
Chapitre 2 - Courant Admissible Dans Les Canalisations
Chapitre 2 - Courant Admissible Dans Les Canalisations
Définition
Le courant admissible est le courant maximal qu'un conducteur isolé peut transporter en toute sécurité sans
dépasser les limites de température de son isolant et sa gaine. L’augmentation du courant d’emploi Ib
(courant traversant un conducteur) provoque un dégagement de chaleur produite dans le conducteur par effet
joule. La chaleur générée dans le conducteur doit être dissipée dans l'environnement. Si la chaleur ne peut
pas s'évacuer, la température du conducteur va continuer d’augmenter jusqu'à ce que le câble dépasse sa
température nominale. Le câble va alors se détériorer entrainant des risques d’incendie et de contact avec
l’âme conductrice.
La chaleur produite dans le conducteur par effet joule (pertes) est aggravée ou maintenue par :
▪ La température ambiante qui porte un conducteur à une température de base minimale.
▪ Les différents modes de poses qui permettent ou pas de dissiper la chaleur.
▪ La proximité d’autres conducteurs surtout dans un câble qui produit un chauffage mutuel
(groupement de conducteurs ou câbles).
▪ Les facteurs divers.
- le facteur 0,85 dans les emplacements à risque d’explosion (conditions d’influence externe BE3)
- le facteur de symétrie 0,8 dans le cas de non-respect des conditions de symétrie indiquées dans les cas
de mise en parallèle de 2 et 4 câbles par phase ou l'utilisation de 3 câbles par phase,
Le courant admissible théorique ne doit pas être supérieur au courant admissible Iz (Izth ≤ Iz) choisi
dans les tableaux T1 et T2 ci-dessous.
Les courants admissibles indiqués dans les tableaux T1 et T2 ci-dessous sont valables pour des
circuits simples constitués du nombre suivants de conducteurs :
Méthode Nombre de conducteurs
de référence
B - deux conducteurs isolés ou deux câbles monoconducteurs ou un câble à
deux conducteurs ;
- trois conducteurs isolés ou trois câbles monoconducteurs ou un câble à trois
conducteurs.
C deux câbles monoconducteurs ou un câble à deux conducteurs, - trois câbles
monoconducteurs ou un câble à trois conducteurs.
D deux câbles monoconducteurs ou un câble à deux conducteurs, - trois câbles
monoconducteurs ou un câble à trois conducteurs.
E un câble à deux ou trois conducteurs.
F deux ou trois câbles monoconducteurs.
Tableau T6 : Facteur de correction pour pose en plusieurs couches pour les références 1 à 5 (Extrait
NFC15-100 - tableau 52O)
Tableau T8 : Facteurs de correction en fonction du nombre de conduits noyés dans le béton et de leur
disposition (Extrait NFC15-100 - tableau 52Q)
Tableau T10 : Facteurs de correction pour conduits enterrés disposés horizontalement ou verticalement à
raison d'un câble ou d'un groupement de 3 câbles monoconducteurs par conduit (Extrait NFC15-100 -
tableau 52S).
Tableau T11 : Facteurs de correction dans le cas de plusieurs circuits ou câbles dans un même conduit
enterré (Extrait NFC15-100 - tableau 52R).
Le non-respect des conditions de symétrie indiquées dans les cas de 2 et 4 câbles par phase ou l'utilisation
de 3 câbles par phase impose l'utilisation d'un coefficient fs égal à 0,8.
L'application du coefficient de symétrie fs ne dispense pas de la prise en compte du groupement ; ainsi,
lorsqu'un circuit est constitué de plusieurs câbles monoconducteurs par phase, il y a lieu de prendre en
compte autant de circuits que de câbles par phase.
Exemple 2:
Alimentation d’une charge triphasé (380V) avec neutre de 50 kW, Fp = 0,85 avec un câble de
R2V(PR) unipolaire fixé au plafond et cheminant en groupement de 4 câbles jointifs sur 2 couches.
La température est de 50°C.
La température du sol est de 35°C. Le taux d’harmonique est 15% < TH ≤ 33%.
La longueur de la canalisation est de 50m et la chute de tension maximale admise est de 4%. Il n’y
a pas d’autres contraintes.