Am Modulation
Am Modulation
Am Modulation
Sommaire
Définition
Allure du signal modulé
Modulation
Principe
Implémentation
Indice de modulation
Surmodulation
Spectre de fréquences
Démodulation
Démodulation par DSP
Démodulation par détection d'enveloppe
Problème de la démodulation
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Définition
La modulation d'amplitude consiste à faire varier l'amplitude d'un signal de fréquence élevée,
le signal porteur, en fonction d'un signal de plus basse fréquence, le signal modulant. Ce dernier est
celui qui contient l'information à transmettre (voix, par exemple, recueillie par un microphone).
Le signal porteur xp(t) est de fréquence élevée (fréquence radio dépassant 100 kHz). Son allure est la
suivante :
Signal porteur.
Le signal modulant xm(t) est lui de fréquence relativement faible (par exemple fréquence audio
inférieure à 20 kHz) :
Signal modulant.
Le signal modulé (ou signal de sortie) y(t), a l'allure suivante (pour un taux de modulation de
50 %) :
Signal modulé.
Pour la modulation d'amplitude, il s'agit donc de faire varier l'amplitude de la porteuse en fonction
du signal modulant, sans que cette variation dépasse l'amplitude de la porteuse avant modulation.
Modulation
Principe
où
Supposons pour simplifier que le signal modulant soit périodique (sinusoïdal lui aussi), de
fréquence nettement plus faible fm :
où
Le signal modulé est alors obtenu en ajoutant le signal de la porteuse et le produit de celui-ci par le
signal modulant et le facteur k. Soit :
Ou encore, en posant h = kAm :
h est appelé indice de modulation. Cet indice doit rester inférieur ou égal à 1, sous peine de
« surmodulation » (voir ci-dessous).
on voit le terme constant égal à Ap correspondant à ce qui est parfois appelé
(abusivement) offset ou décalage.
Implémentation
Dans les deux cas le signal de sortie est le même : celui obtenu en ajoutant le signal de la porteuse et
son produit par le signal modulant et le facteur k.
Indice de modulation
L'indice de modulation d'amplitude est normalement compris entre 0 et 1 (autrement dit entre 0 %
et 100 %) pour éviter la surmodulation (3e exemple de la figure ci-dessous). Les systèmes de
transmission incorporent en général un circuit limiteur permettant d'éviter un tel dépassement.
Pour h = 0,5 (voir le 1er exemple de la figure ci-dessous), l'amplitude de la porteuse varie
entre 50 % au-dessus et 50 % au-dessous de son niveau normal (autrement dit entre 50 % et
150 %).
Pour h = 1 (voir le 2e exemple), elle varie entre 0 % et 200 %.
Indice de modulation.
S'il n'y a pas de surmodulation, la formule suivante permet de calculer l'indice de modulation en
mesurant seulement les amplitudes maximales et minimales du signal modulé :
où
Surmodulation
Si l'amplitude du signal modulant est supérieure au décalage (ceci peut arriver si l'on ajoute un
offset avant la multiplication) le taux de modulation est supérieur à 1. On parle de surmodulation.
La surmodulation est un peu différente suivant le type de démodulateur. Dans tous les cas
cependant, le gros inconvénient de la surmodulation, c'est que la démodulation ne peut plus
restituer correctement le signal transmis (modulant). Il y a donc distorsion de celui-ci.
Dans le cas d'un modulateur de la DSP, le signal résultant étant alors de la forme suivante (avec
inversion de phase là où il y a surmodulation) :
Signal surmodulé.
Dans le cas d'un modulateur par amplificateur à gain variable, l'amplitude devient nulle dans les
zones où il y a surmodulation.
Spectre de fréquences
Reprenons-la et linéarisons-la :
En pratique, le signal modulant balaye une certaine plage de fréquences [fm1, fm2]. L'allure du
spectre de fréquences sera la suivante :
Spectre d'amplitude.
On voit donc ici que pour que deux signaux ne se brouillent pas mutuellement, il faut que les
spectres ne se superposent pas. Il faut donc espacer suffisamment les fréquences des deux
porteuses.
Démodulation
Une fois le signal reçu, il va falloir le démoduler pour pouvoir l'utiliser. On suppose que le signal
reçu est de la forme :
Considérons le circuit DSP suivant :
Les signaux vs(t) et v0(t) sont appliqués aux deux entrées d'un multiplieur de constante k. v0(t) est
un signal dont la fréquence est synchronisée avec celle de la porteuse.
Calculons u(t) :
u(t) est donc la somme de cinq signaux. u(t) va maintenant passer dans un filtre passe-bande, dont
les fréquences de coupures seront choisies autour des fréquences du son audible. Ainsi à la sortie du
filtre, toutes les composantes de fréquences trop faibles ou trop élevées seront supprimées et il ne
restera que le signal :
Une simple diode supprimant la partie négative du signal va faire que la valeur moyenne ne sera pas
nulle mais suivra les variations du signal modulant. Un filtre passe-bas (condensateur + résistance
par exemple) va alors permettre d'éliminer la composante haute fréquence et on retrouvera le signal
initial. Ce circuit s'appelle détecteur d'enveloppe ou détecteur crête.
La diode peut être remplacée par un pont redresseur qui permet en théorie une démodulation par
détection d'enveloppe de meilleure qualité.
Problème de la démodulation
Notes et références
1. Cette composante continue est appelée parfois offset.
2. En pratique, le signal modulant n'est pas sinusoïdal. Son amplitude est donc elle-même variable
et c'est la valeur maximale de cette amplitude qu'il faudra utiliser dans cette formule.
Voir aussi
Articles connexes
Modulation de fréquence
Modulation d'amplitude en quadrature
Radio AM