Mohssen
Mohssen
Mohssen
Depuis une dizaine d'années le monde industriel a évolué face au métier de la maintenance
qu'il ne considère plus comme une activité mineure de l'entreprise. La maîtrise de cette
maintenance reconsidérée nécessite l'adoption d'objectifs globaux, de concepts généraux et de
méthodologie rationnelle par l'ensemble des acteurs des métiers de la maintenance, c'est à
cette condition que les investissements et les dépenses seront optimisés et que les mutations
seront anticipées et non stibiés Malheureusement nous constatons aujourd'hui que beaucoup
d'entreprises n'ont pas encore franchi le cap et d'après les dernières statistiques on estime
que :
Seules 17 % des d'entreprises disposent d'outil de G.M.A.O.
Seulement 50 % des GMAO actuellement en service remplissent leur rissions avec
succès.
C'est le cas des Industries BK FOOD qui jusqu'à présent n'ont pas encore réussi
l'informatisation totale de leurs activités de maintenance .
Cependant les BK FOOD ont décidé aujourd'hui de renouveler leur progiciel G M A O.
développée en interne par un nouveau progiciel G.M.A.O (COSWIN) unique regroupant
toutes (es fonctionnalités liées à la gestion de la maintenance.
Dans la première partie de ce rapport, une Etude de la Maintenance est présentée. Cette
première étape a permis d'avoir une approche pragmatique pour faire une étude de
l'organisation et du système de maintenance de la société, ce qui constitue la deuxième partie
du rapport. la troisième partie sera consacrée d'abord à l'analyse des applications existantes
puis à une évaluation du nouveau progiciel de G.M.A.O.
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Généralité
La maintenance devient une fonction clé dans le milieu industriel, la maîtrise des
installations et des équipements permet toute planification de la production en fonction de la
demande dans un contexte de flux tendu et de stock zéro.
C'est une fonction de plus en plus complexe à maîtriser, son analyse est fonction
du contexte de l'entreprise
de l'analyse des dysfonctionnements et de leur criticité
de la compétence des hommes.
I. Les différents types de maintenance
Avant d'entrer plus en détail dans les formes de maintenance, il est nécessaire d'en définir
les différents aspects.
On distingue :
La maintenance préventive
Elle vise à diminuer la probabilité des défaillances d’un système. Pour cela, elle s'appuie
sur :
- La maintenance systématique : qui consiste à changer suivant un échéancier établi des
éléments jugés comme trop usagés.
- La maintenance conditionnelle : c'est une maintenance qui demande d'effectuer un
diagnostic avant de remplacer l'élément visité.
La maintenance corrective
Elle s'applique après la panne. Cela ne veut pas forcément dire qu'elle n'a pas été pensée.
En effet, des méthodes de dépannages rapides peuvent être appliquées (arbre de
maintenance). Elle s'appuie sur la maintenance palliative et la maintenance curative . Ceci
peut se schématiser de la façon suivante.
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A. La maintenance préventive
C'est l'ensemble des activités périodiques effectuées sur l'équipement afin d'éliminer ou de
déceler des conditions menant à la détérioration de cet équipement.
Cette politique de maintenance s'adresse aux éléments provoquant une perte de production
ou des coûts d'arrêt imprévisibles classés comme importants pour l'entreprise. Ce sont les
éléments appartenant à la catégorie A d'une courbe ABC (coût/nombre de panne : voir
annexe 1). Il convient donc d'organiser un système de maintenance visant à minimiser ces
arrêts tout en ne devenant pas trop onéreux Ainsi on aura à pratiquer deux formes de
maintenance (systématique et conditionnelle) dites préventives.
La maintenance systématique s'adresse à des éléments de la catégorie A et ne revenant pas
trop cher en changement. C'est une maintenance planifiée selon une fréquence de temps
fixe ou un temps de fonctionnement déterminé.
Son but est de maintenir le système dans l'état de ses performances initiales, Pour cela, il est
procédé lors de ces interventions à différentes opérations qui peuvent être :
- Le remplacement ( d'huile, des filtres, des pièces d'usure, des roulements. des joints
d'étanchéité, des ressort, etc..)
- Le réglage (des jeux de fonctionnement, des tensions de courroies, des pressions, etc.. .)
- Le contrôle (des divers blocages, des niveaux d'huile, etc. . )
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- sous-traitance continue : il s'agit d'une sous-traitance reconductible dans le temps et définie
en général par un contrat de maintenance…
Notons que la sous-traitance d'une partie de ses activités de maintenance pour une entreprise
présente des avantages mais aussi des inconvénients.
Avantage : des gains importants peuvent être obtenus par une diminution du nombre
de corps de métier dans l'entreprise.
Inconvénient : risque de perte de la maîtrise technique, de mobilité du personnel .
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A. La fonction préparation
C'est la fonction qui est chargée de prévoir, définir et réaliser les conditions optimales
d'exécution d'un travail.
B. La fonction Ordonnancement
C'est la fonction qui est chargée de gérer les temps d'activités. Ainsi elle occupe une position
chronologique entre la fonction Préparation et la fonction Réalisation
C. La fonction réalisation
Elle est chargée d'effectuer les intervention suivant le planning de la fonction
ordonnancement. Elle utilise le moyen mis à sa disposition, suivant les procédures définies,
pour remettre l'équipement dans l'état spécifié.
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1.4.3 Tableau de bord de la maintenance
Le tableau de bord est un outil de pilotage, il est suivi par des techniciens qui sont ainsi
responsabilisés et guidés dans les choix de priorité. Il est mis à jour en temps réel par les
actions et transactions quotidiennes de la GMAO. Il est à la fois :
Un outil de mesure : des situations et des comportements humains, économiques et
matériels qui doit donner des mesures précises et irréfutables parce qu'exemptes de
modifications ou filtrages.
Un moyen de diagnostic : une augmentation des microarrêts sur une ligne de
fabrication, un accroissement de l’absentéisme, de l'énergie consommée, des pannes
ont forcément des causes directes ou indirects qu'il faut rechercher, si besoin en
augmentant ponctuellement les moyens d'analyse sur le secteur incriminé.
Un moyen de dialogue et de délégation : qui permet le travail en groupe sur des
éléments d'évaluation délimitant et canalisant le domaine d’application et les efforts à
fournir .
un outil de décision qui permet de réagir très vite dès les premiers symptômes et les
premiers écarts annonciateurs de dérives plus importantes.
1.5. Coût global de maintenance (CGM)
Il est égal à la somme :
- du coût des interventions de maintenance (CIM)
- du coût des défaillances matérielles (CDM)
- du coût de stockage maintenance (CSM)
- de l'amortissement des surinvestissements maintenance (ASM)
CGM = CIM + CDM +CSM +ASM
Pour informatiser la gestion de la maintenance, il faut d'abord analyser les besoins en
information pour une bonne gestion de la maintenance, puis définir les fonctionnalités du
système G.M.A.O
A. Analyse des besoins
Il y a les besoins propres à la maintenance et les besoins des fonctions annexes :
- Les besoins propres à la maintenance sont :
les informations techniques sur le matériel.
les informations d'action: nature et quantité de demandes d'interventions.
les informations de réflexion: historiques.
les informations de gestion couts heures.
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Les besoins des fonctions annexes que sont en général :
La production.
La gestion financière de l'entreprise.
B. Fonctionnalités du système GMAO
Les principales fonctionnalités pour un système de G IVI A.O sont la gestion et le suivi des
points suivants :
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Deuxième Partie
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Comme nous l'avons dit, la structure du département maintenance du site acides des I.C.S
est de type centralisé. Le service des approvisionnements est directement rattaché à ce
département. Donc en plus des trois fonctions « habituelles» rattachées au service
maintenance, il se voit confié les tâches relatives aux approvisionnements et à la gestion des
stocks.
Les autres fonctions sont réparties dans les autres services: la Préparation (méthode)
et l'ordonnancement, se trouvent au niveau du service RT.E (Bureau Technique d'Entretien)
et la Régulation au niveau des services intervention, électricité-régulation et ateliers centraux.
Les services sont composés de plusieurs unités qui sont elles-mêmes constituées de plusieurs
cellules. Nous présenterons les sous-structures des différents services en décrivant brièvement
leurs tâches avant de revenir plus en détails, sur les activités qui y sont menées.
Il. 1.2 Structures des différents services .
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Le P.R.V (Plastique, Revêtement, Vulcanisation) qui intervient directement sur les
équipements ou préfabrique des pièces ou sous-ensembles à l'atelier avant leur montage sur
équipement :
La manutention s'occupe de l'utilisation des appareils et véhicule de levage et
manutention (chariot, grues, ... ) tant au niveau de l'atelier que sur les installations.
Il. 1.2.3. Le service ateliers centraux :
Ce service est également constitué de quatre unité :
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Nom de l'équipement ,
Le travail demandé (description détaillée).
Il transcrit la DT dans un registre de suivi tenu au niveau de l'atelier.
Il fait viser les volets blanc et rose par son chef d'atelier et les envoie au B T.E à la réunion
quotidienne de 14h45.
Les DT établies entre 15h30 et 06h du matin sont envoyées tôt le matin au B T F avant
8h 00.
Les contremaîtres des ateliers sont tenus de faire le tri entre DT relevant des travaux
quotidiens et celles relevant des arrêts programmés.
Le B.T.E procède à l'émission et à l'ouverture dans SIRLOG de la DT après avoir porté les
renseignements complémentaires éventuels et après visa du chef de département de la
maintenance. Le volet blanc est classé au niveau du B.T.E.
Le volet rose est envoyé à l'atelier pilote qui complète l'imprimé au verso avant d'exécuter le
travail demandé, Ce même volet rose doit être visé par le demandeur en guise de réception
et envoyé au B.TE pour traitement et clôture au niveau de SIRLOG. Les deux volets (blanc et
rose) sont classés par le B.TE ; (voir spécimen en annexe).
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Production :
Au cours des rondes de surveillance des installations, les anomalies constatées font objet de D
T. Celles-ci sont transmises à la maintenance (chef B T.E) pour étude et intervention.
L'inspection :
A l'issue des différentes actions de contrôles (visites ou mesure) qui sont effectuées, des
dysfonctionnement peuvent être descellés sur certains équipements. Ces dysfonctionnements
font l'objet de DT qui sont transmises au chef B T.E
Le chef B. T.E :
Toute les demandes de travail émanant de la production, annonçant une panne ou défaillance,
et de l'unité inspection, anomalies constatées lors de mesures ou contrôles, sont transmises au
chef B. T.E. Celui-ci les transmises à l'ordonnancement après les avoir réparties dans l'un des
quatre groupes
Celles ayant un caractère urgent qui sont directement transmises à l'atelier concerné
pour action à mener
Celles nécessitant pas de préparation et qui sont directement transmises à la
Réalisation par l'intermédiaire de l'ordonnancement
Celles nécessitant une préparation sont transmises à la Préparation par l'intermédiaire
de l'ordonnancement
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Celles qui doivent être exécutées par un sous-traitant font l'objet d'un appel d'offre
dont le cahier de charges doit être élaboré par la Préparation
Et celles en attente d'arrêt d'équipement.
L'ordonnancement :
Cette unité (ordonnancement et gestion) prend en charge une première fois la DT pour les
premiers enregistrements et la répartition. [Dans cette répartition i' faut distinguer trois cas
possibles :
Les travaux qui peuvent être exécutées immédiatement dont les DT sont transmises à la
Réalisation :
Les DT bloquées en attente matière et qui feront l'objet d'un classement et suivi
approprié :
Les DT bloquées en attente arrêt des installations.
Après réalisation des travaux, l'ordonnancement prend en charge une seconde fois les DT
pour saisir les informations données par les différents services d'exécutions des travaux
( pointage, consommations matières,…).
La préparation :
La préparation s'occupe de deux types de DT :
Les DT à préparer et pour lesquelles il faut réaliser les plans et autres schémas
nécessaires à leur exécution et définir les rechanges à prévoir pour cette réalisation
Les DT devant être sous-traitées et dont il faut préparer le cahier des charges à soumettre aux
sous-traitants.
Il..2.1.2. Etude de la demande d'intervention de modification (_travaux neufs):
Les demandes de modification font l'objet d'un traitement plus délicat et doivent être
impérativement approuvées par le chef du département maintenance après le visa du chef
d'atelier.
Toute modification doit être étudiée en profondeur et motivée pour en déterminer m'impact
sur les équipements et installations. L'objectif est :
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De maîtriser l'évolution des modifications des équipements pour en retrouver les
traces dans le temps ,
De maîtriser les coûts et les délais de modifications.
Il..2.1.2.1. Procédure et traitement de la O.I.M
Toutes les D.I.M suivent le circuit suivant :
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Le demandeur établit une demande de modification d'équipement ou d'installation (D.I.M). Il
indique après analyse :
La nature des ou de la modification (s) ;
Le descriptif détaillé des ou de la modification (s) ;
Les avantages qu'on doit en attendre. ;
Il porte son visa et la date et l'envoie à son Chef de déprennent pour approbation.
La D.I.M non approuvée est retournée au demandeur et classée sans suite. Celle approuvée est
visée par le Chef de Département et envoyée au service sécurité pour analyse. Le chef de
sécurité après l'avoir visée pour approbation l'envoie au D.S.A (Directeur Site Acides) qui
analyse tous les arguments développés et décide de la suite à donner .
faire entreprendre l'étude du projet par la maintenance (B. T.E) après définition des
priorités :
retourner la D.I.M à la hiérarchie du demandeur pour complément d'informations ou
pour classement sans suite.
La D.I.M approuvée est envoyée au Chef de Département Maintenance par Le D.S.A et le B.
T.E est chargé de faire l'étude sur le plan.
• des coûts estimés ;
• des délais probables d'exécution ;
• des observations et commentaires pouvant aider le D S.A dans sa décision.
Le dossier est envoyé au Chef de service sécurité et à la hiérarchie du demandeur (Chef de
Département) pour avis définitif.
Si cet avis est favorable, la D.I.M est envoyée au D.S A qui décide de la suite à donner
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• abandonner ou remodeler le projet en raison de coûts élevés, de délais trop longs ou de
problèmes de sécurité ;
• proposer d'inscrire la (ou les) modification (s) dans le budget d'investissement ;
• différer le projet en raison de contraintes budgétaires ou de délais ;
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