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Gestion Budgétaire Encg

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Pr LAZAAR SARA

§ « Gouverner, c'est prévoir, dit-on ». En


effet, pour bien suivre une route, il faut voir
devant soi. De même, dans l'entreprise,
une vision, la plus claire possible de
l'avenir semble indispensable à la prise de
décision.
§ Gérer une entreprise, c'est assurer sa
survie et sa prospérité. La réalisation de
cet objectif global suppose la mise en
place d'un plan d'action, d'une sorte de
trajectoire conduisant l'entreprise d'un
stade initial vers un stade final.

Gestion Prévisionnelle Gestion au rétroviseurs


ÉTYMOLOGIE DU CONCEPT BUDGET
§Le terme de « budget » vient d’un vieux mot français la
« bougette », ou « petite bouge ».

§« avoir la bougette » signifiait s’équiper, se préparer


pour partir en voyage.

§Si avec la bougette on voyage dans l’espace; avec le


budget on voyage dans le temps .
NB:
Les budgets de l’entreprise ne doivent pas
être confondus avec les budgets des
administrations.

èDans l’entreprise un budget est une


prévision;
èDans l’administration il est plutôt une
allocation (une autorisation) de dépenses.
INTRODUCTION : STRATÉGIE ET GESTION BUDGÉTAIRE
§ La gestion budgétaire conduit à la mise en
place de programmes d’actions chiffrés,
appelés « budgets » servant d’outils de
pilotage s’il leur est adjoint un système de
contrôle budgétaire cohérent et régulier.
§ A partir des prévisions définies dans le
cadre du plan stratégique de
l’entreprise, décliné à son tour en plans
opérationnels puis en programmes
d’actions annuels à court terme au
niveau des différents centres de
responsabilité de l’entreprise, il s’agit de
réaliser un chiffrage de ces programmes
d’action sous la forme de prévisions
appelées budgets.
I. STRATÉGIE ET PLANIFICATION
1. Plan stratégique :
§ Un plan stratégique va plus loin que la simple planification, puisqu’elle oblige
l'organisation à examiner ses contextes interne et externe, à faire des projections dans
l'avenir et à déterminer les stratégies lui permettant de concrétiser sa mission et sa
vision. C’est le point de départ du cycle de gestion axée sur les résultats.
L’organisation met tout en œuvre afin d’accomplir ses missions et ses valeurs.
2. Plan opérationnel

Le plan opérationnel est élaboré dans le cadre de référence du plan


stratégique, sur proposition des centres de responsabilités. Il
représente sur un horizon de 2 à 3 ans les modalités pratiques de la
mise en œuvre de la stratégie, ou ce qu’on appelle aussi les
programmes d’action. Il se subdivise, concrètement en plusieurs
plans partiels : plan d’investissement, plan de financement, plan de
gestion des ressources humaines, etc. Ils se traduiront par un
chiffrage à court terme dans le cadre de plans annuels et donneront
lieu à l’élaboration de budgets.
3. Budgets:

Dans une entreprise, un budget est une affectation


prévisionnelle quantifiée, aux différents centres de
responsabilité, pour une période déterminée limitée au
court terme.
Donc, il représente alors la traduction ou le chiffrage en
unité monétaire de la mise en œuvre d’un programme .
Le budget est à la fois un instrument
d’anticipation permettant de mettre en œuvre
une politique volontariste de développement
(déclinaison annuelle et opérationnelle des plans
stratégiques), et un outil de coordination
verticale (contrat passé entre le management et
un responsable opérationnel) aussi bien
qu’horizontale, entre les différents services ou
fonctions (il prend en compte et harmonise les
exigences et contraintes de chacun de
l’approvisionnement à la vente).
II. GESTION BUDGÉTAIRE
1. DÉFINITION :

§ La gestion budgétaire est un mode de gestion prévisionnel à court


terme consistant à traduire en budgets les décisions prises par la
direction et les responsables.
§ En effet, la gestion budgétaire comprend une phase de
budgétisation et une phase de contrôle budgétaire.

è La budgétisation correspond à la construction d’un ensemble


cohérent de prévisions chiffrées : prévisions des ventes, de la
production, des approvisionnements, des investissements et leur
financement, de trésorerie.. tous les budgets découlent des
prévisions de l’activité exprimée par les ventes.
è Le contrôle budgétaire, il est défini comme « La
comparaison permanente des résultats réels et des
prévisions chiffrées figurant au budget afin de :
• Rechercher les causes d’écarts ;
• Informer les différents niveaux hiérarchiques ;
• Prendre les mesures correctives éventuellement
nécessaires ;
• Apprécier l’activité des responsables budgétaires.
Pour un contrôle budgétaire efficace, le contrôle de
gestion se doit de :

üDéfinir les centres de responsabilités


üServir de liaison et d’arbitrage entre les centres de
responsabilité ;
üDécider du degré d’autonomie délégué aux centres et de
faire respecter les orientations de la politique générale de la
firme ;
üMettre en place des unités de mesure des performances
connues et acceptées par les responsables.
2. Les étapes de la procédure budgétaire :

la procédure budgétaire comprend cinq grandes étapes :


1. Transmission des objectifs du plan opérationnel aux
responsables des centres ;
2. Elaboration d’un budget provisoire par ces responsables ;
3. Les budgets provisoires sont regroupés pour tester leur
cohérence;
4. Elaboration des budgets définitifs ;
5. Et, suivi et actualisation des budgets en fonction des évolutions et
des réalisations.
3. Typologies des budgets :
On retient deux grandes catégories de budgets:
A. Les budgets déterminants :
Les budgets déterminants (appelés aussi budgets
opérationnels) traduisent les programmes des différents
départements de l’entreprise.
On commence par le budget des ventes afin de prendre en
considération les contraintes (marché, capacité de
production, ressource financière…), le budget de
production est ensuite élaborés en fonction des objectifs
du budget des ventes.
B. Les budgets résultants :
§ Le budget des approvisionnement: il découle directement du
programme de production (ou de vente pour une entreprise
commerciale).
§ Le budget des investissements : il traduit les implications des
ventes et de la production en matière d’investissement.
§ Le budget de charges discrétionnaires ou budget des frais
généraux (charges de structure) : il regroupe les charges liées à
l’administration générale de l’entreprise.
§ Le budget de trésorerie: il traduit les données budgétées en terme
d’encaissements et de décaissement...
DU SYSTEME COMPTABLE AU SYSTEME BUDGETAIRE :

PHASES Enregistrement en comptabilité


Générale Analytique
Acheter Classe 6 Coût d’achat
Classe 2 Néant
Fabriquer Classe 6 Coût de production

Coût de revient
Vendre Classe 7 Résultat
Payer Classe 5 Néant
Encaisser Classe 5 Néant

Si l’on place, en regard de chacune des phases et de l’enregistrement comptable, la gestion


budgétaire on obtient :

PHASES BUDGETS COMPTABILITE


GENERALE ANALYTIQUE
Acheter Budgets des Classe 6 Coût d’achat
approvisionnements

Budget d’investissement Classe 2 Néant


Fabriquer Budget de la production Classe 6 Coût de
production

Coût de revient
Vendre Budget des ventes Classe 7 Résultat
Payer (dépenses) Budget des décaissements Classe 5 Néant
Encaisser Budget des encaissements Classe 5 Néant
(recettes)
L’ENCHAÎNEMENT DES DIVERS BUDGETS
Quoi ? combien, quand et à quel prix Budget des ventes
vendre ?

Comment produire ? Budget de production

Comment alimenter les chaînes de Budget des approvisionnements


production ?

Avons-nous les outils de production pour Budget des investissements


satisfaire la demande ?

Comment susciter et soutenir la demande ? Budget marketing et publicité


4. OBJECTIFS DE LA GESTION BUDGÉTAIRE :

§ Instrument de motivation : l’élaboration des budgets repose sur la


concertation des collaborateurs qui participent aux choix d’objectifs, de ce fait
se sentiront adhérents;
§ Instrument de décentralisation et de cohérence : les budgets sont
accompagnés des programmes d’action, la délégation des pouvoirs peut se
faire sans risque;
§ Instrument de contrôle et de responsabilisation, les budgets sont suivis d’un
contrôle qui permet de détecter les irrégularités, il instaure donc un processus
de régulation.
§ Instrument d’aide à la décision : les objectifs étant fixés, les décideurs
choisissent le meilleure scénario pour les réaliser;
Pré-budgets
DÉFINITION
§ La gestion budgétaire des ventes est un chiffrage en volume
(quantités), permettant de situer le niveau d’activité des services
commerciaux, et un chiffrage en valeur (prix), permettant de
déterminer les ressources de l’entreprise.

§ La connaissance des quantités et des produits à vendre


conditionne à court terme les budgets avals tels que ceux de
production et d’approvisionnement. La connaissance des prix de
ventes détermine les encaissements potentiels de l’entreprise et
donc son équilibre financier. A long terme la prévision des
ventes permet d’élaborer le programme d’investissement et aussi
de financement.
L’établissement du budget des ventes nécessite
que soit réalisé au préalable une étude de
prévisions des ventes afin de pouvoir estimer les
ventes futures , tout en tenant compte des
contraintes que subit l’entreprise :

§ Les contraintes externes, telles que le pouvoir


d’achat des clients, la concurrence ou encore la
conjoncture économique.

§ Les contraintes internes, telles que les marges


de profit souhaitées, les canaux de distribution
disponibles, la capacité de production ou de
stockage de produits... etc.
§ Des méthodes qualitatives basées sur § Des méthodes quanlitatives basées
des études de marché, des marchés sur des études de données
tests, des sondages… statistiques.
1 – Méthodes qualitatives de prévision des ventes:

De nombreuses méthodes qualitatives existent, leur objectif est de mieux


connaître la demande du produit et le marché potentiel de l’entreprise. On cite :

§ La méthode de sondage d’opinion (enquêtes auprès des vendeurs, distributeurs


des produits)
§ La méthode de comparaison (ou analogie historique. Prévision par comparaison
avec des produits similaires vendus dans le passé) ;
§ La méthode de Delphes (ou méthode Delphi. Réponse à une série de questions
par un panel d’experts) ;
§ Les études de marché (application d’un questionnaire aux consommateurs
éventuels afin d’anticiper sur les changements du marché)
2 – Les méthodes quantitatives:

Les méthodes quantitatives sont basées sur des traitements mathématiques


de prévision des ventes à partir des méthodes d’extrapolation des tendances
passées, de séries chronologiques ou encore de lissage exponentiel.

L’analyse de l’historique des ventes permet d’effectuer des prévisions pour


l’année suivante.

les méthodes les plus prisées dans la prévision des ventes : les techniques
d’ajustement par la méthode des moindres carrés et la méthode de
traitement des séries chronologiques par le calcul des coefficients
saisonniers.
A. LES AJUSTEMENTS
§ L’ajustement est une technique qui s’appuie sur l’étude chiffrée des
données caractérisant les ventes passées du produit, par
extrapolation des tendances passées mises en évidence et dont on
suppose la régularité.

§ Les fonctions d’ajustement sont nombreuses et dépendent de la


croissance des ventes et du cycle de vie d’un produit .

1. Ajustement linéaire : y= a*x + b


x
2. Ajustement exponentiel : y= b * a
a
3. Ajustement puissance : y= b * x
1. L’ajustement linéaire :
§ Considérons le tableau suivant, regroupant les chiffres d’affaires annuels (en
milliers de dirhams), réalisés par l’entreprise ÔPAC de N à N+4

§ Représentons sur un graphique l’évolution du chiffre d’affaires au cours de la


période écoulée :

Il s’agit de trouver une


droite y = ax+b qui
permet le mieux possible
de refléter l’évolution des
ventes (y) en fonction du
temps (x)
SUITE
Réaliser un ajustement linéaire consiste à trouver les paramètres (a et b) de cette équation.
Pour cela, on peut utiliser différentes techniques. Dans tous les cas, on peut interpréter ainsi les
éléments de l’équation :
ü y = valeur du phénomène étudié (CA) ;
ü x = période retenue pour l’observation du phénomène (les années) ;
ü a = coefficient directeur de la droite qui mesure l’accroissement moyen du phénomène (dans
l’exemple, accroissement annuel moyen des ventes).
ü b = valeur du phénomène à la période précédant la premiére observation.

L’équation de la droite y = ax+b est calculée par la méthode des moindres carrés.
-
Equation de la droite d’ajustement y= 4300 x+18 900
Si la tendance actuelle est maintenue, les ventes de N+5 (x=6) devrait
être de :
y=(4300⋅6)+18 900= 44 700

Le chiffre d’affaires prévisionnel peut donc être estimé à 44 700 DH


pour N+5.

Critique de la méthode :
Cette méthode n’est applicable que si le phénomène est réellement
linéaire.
2. Exercice d’application :

L’historique des ventes mensuelles y (en milliers de dhs), l’année N est le


suivant :

Travail à faire :
1 – Procéder à un ajustement linéaire de cette série de ventes, par la
méthode des moindres carrés.
2 – Utiliser les résultats pour prévoir les ventes des mois de septembre de
l’année N, et de janvier de l’année N+1.
Solution
1 – L’ajustement linéaire permet de rechercher pour cette série de ventes une fonction de la
forme : y = ax + b dont les paramètres a et b sont calculés dans le tableau suivant :
Avec : moyenne x = 3,5 ;
moyenne y = 50
D’ou : a = 145/ 17,5 = 8,29 ; b =
50 – (8,29 * 3,5)= 20,98
L’équation de la droite de
tendance est de : y = 8,29 x +
20,98

2. Les prévisions des ventes


pour les mois de septembre N
et janvier N+1 sont:

xi = 9 è y9 = (8,29*9)+
20,98= 95,59
xi = 13 è y13 =
(8,29*13)+20,98 = 128,75
2. L’ajustement d’une tendance non linéaire par la
méthode des moyennes mobiles centrées

Quand l’ajustement linéaire pose problème on peut


utiliser la méthode des moyennes mobiles pour
aplatir les ventes passées, faire apparaître la
tendance générale et prévoir les ventes futures.
La méthode des moyennes mobiles centrées consiste à
représenter la série statistique en remplaçant chaque
observation (yi) par une valeur ajustée (yi)’, calculée de
la manière suivante :
• pour un historique de ventes trimestrielles, la
moyenne mobile centrée est :
yi’ = x ( + yi-1+ yi+ yi+1+ ).
• pour un historique de ventes mensuelles, la moyenne
mobile centrée est :
yi’ = x ( + yi-5+ ....+ yi-1 + yi+ yi+1+..+ yi+5+ ).
B. Les variations saisonnières :

1. Les coefficients saisonniers :


Considérons les chiffres d’affaires mensuel de l’entreprise SAURISAM pour les
deux années passées :

Le report des données sur un graphique, permet de remarquer que l’activité est
soumise à des variations saisonnières :

Forte activité en août, octobre,


novembre et décembre ; Activité réduite
en janvier, avril et juillet.
Compte tenu de l’amplitude des fluctuations observées, la prévision ne peut être
réalisée à partir de la seule tendance générale dégagée en utilisant un ajustement
linéaire. Il importe alors d’intégrer dans les prévisions des ventes les variations
saisonnières grâce au calcul des coefficients saisonniers.
Ils indiquent la quote-part de niveau d’activité de la période considérée par
rapport à un niveau d’activité de référence. En pratique, ces coefficients se
calculent en rapportant la part de chaque période (mois ou trimestre) au total de
l’année.
Deux modalités de calcul sont utilisées :
Ø Calcul des rapports au total de l’année : coefficients saisonniers simple;
Ø Calcul des rapports à la moyenne générale : coefficients saisonniers moyens.
1. coefficients saisonniers simple :

CS = Total période / Total général Dans l’exemple :

* Total période : janvier :


43=20+23
* Coefficient saisonnier de
janvier : total janvier/total
général=
43/840= 0,0512 soit 5,12%
du chiffre d’affaires général
2. Les coefficients saisonniers moyens :

Moyenne générale mensuelle =


chiffre d’affaires total / nombre de
mois = 840/(2*12) = 35
Moyenne période : janvier : (20 +
23)/2 = 21.5 Coefficient saisonnier de
janvier : 21.5/35 = 0.614

Remarque : on constate que le


coefficient saisonnier simple exprim
é en pourcentage est égal au
coefficient saisonnier moyen divisé
par 12. Ainsi, par exemple, pour
janvier : 0,614/12 = 0,0512 ; soit
5.12%.
Interprétation :

les coefficients les plus élevés sont constatés pour les périodes de plus fortes
activité. L’activité de décembre représente, à elle seule, plus de 20% du chiffre
d’affaires annuel première méthode) ou encore le chiffre d’affaires de décembre
représente 2.46 fois le chiffre d’affaires mensuel moyen réalisé (deuxième mé
thode).
On vérifie également qu’au mois d’avril, l’activité est la plus réduite : les
coefficient saisonnier est en effet le plus faible pour ce mois là (4.52% de l’activité
totale selon la méthode 1.
Bien que dans ces deux approches, les coefficients saisonniers n’ont pas la même
valeur, lors de leur utilisation, on obtient des résultats identiques.
2. Coefficients saisonniers et prévisions des ventes
A partir d’une prévision annuelle, on
peut déterminer les chiffres
d’affaires par périodes (mensuelles
ou trimestrielles) en appliquant les
coefficients saisonniers.
Supposons dans notre exemple que
l’entreprise retienne pour l’année
N+2 une prévision de chiffre
d’affaires de 500 000 DH.
Calculons selon les deux méthodes
les prévisions de chiffre d’affaires
mensuelles :

Soit :
è 5,12% * 500 000
è 0,6143 * (500 000/12)
APPLICATION :
Depuis 8 mois, une entreprise propose à sa clientèle un produit P et
s’implante progressivement sur le marché. Au mois d’AOUT de l’année
N, une étude des huit mois précédents permet de dresser l’état des
ventes du produit ainsi:
Mois JANV FEVR MARS AVR MAI JUIN JUIL AOUT

Quantités 3000 3900 5000 5800 7400 7800 8400 9000


vendus

Travail à faire :
Procéder à un ajustement linéaire par la méthode des moindres carrées.
Utiliser les résultats précédents pour prévoir les ventes des trois prochains mois de l’année N
§ Correction exercice 1:

Période xi Ventes yi Xi Yi XiYi Xi2


1 3000 -3,5 -3287,5 11506,25 12,25
2 3900 -2,5 -2387,5 5968,75 6,25
3 5000 -1,5 -1287,5 1931,25 2,25
4 5800 -0,5 -487,5 243,75 0,25
5 7400 0,5 1112,5 556,25 0,25
6 7800 1,5 1512,5 2268,75 2,25
7 8400 2,5 2112,5 5281,25 6,25
8 9000 3,5 2712,5 9493,75 12,25
36 50300 37250 42
SUITE:

x = 36/8= 4,5 y = 50300/8 = 6 287,5


a = 886,9
b = 6287,5 – 4,5 *(886,90)= 2 296,45
y = 886,9 x + 2 296,45
Prévisions des trois prochains mois:
• Prévisions du mois de septembre :
x = 9 et ventes y = 886,9*9+ 2296,45 = 10 278,55
• Prévisions du mois d’octobre :
x = 10 et ventes y = 886,9*10+ 2296,45 = 11 156,45
• Prévisions du mois de novembre :
x = 11 et ventes y = 886,9*11+ 2296,45 = 12 052,35
Calcul des moyennes :
Moyenne X = 36/8 = 4,5 , Moyenne Y = 10920/8 = 1365
Alors Après application de la formule en haut on a : a= 42,38
b = ‾y – a‾x alors b= 1365 – (42,38 ×4,5) = 1174,29
yi = 42,38 xi + 1174,29

(*) yi = 42,38 ×9 + 117,29= 1555,71


Ces ventes obtenues par la droite d’ajustement sont en progression continue.
Par contre, les ventes observées par le passer ne le sont pas, elles sont
saisonnières. Il faut alors corriger les prévisions par les coefficients
saisonniers.
a- Le budget principal des ventes :
Ce budget constitue l'expression chiffrée des ventes de l'entreprise par type de produits, en
quantité et prix.
Il est souvent utile d'obtenir les prévisions par rapport à plusieurs critères (temps, zones
géographiques, clientèle ...etc ).
Périodes
b- Le budget des frais de distribution : Totaux
P1 P2 P3
Chiffre d’affaires
Il faudrait établir un budget des frais - Produit A
commerciaux qui comprennent en général - Produits B
: - Produit C
üla force de vente CA total brut
üla publicité et la promotion des marques Ristourne magasin
Ristourne revendeurs
üles ristournes à consentir,
CA total net
üles actions de promotion, Frais de personnel
üles choix de distribution, d’emballage - Charges sociales
üles effectifs de la force de vente. - Déplacements
Cout personnel
Le plan d'action doit faire l'objet d'un pré
commercial
chiffrage acceptable dans la mesure où il
engendre la consommation des ressources Cout de publicité
Frais divers de
gestion
Cout total de
1) Analyse de l'écart sur vente
vL'écart total sur C.A. (E/CA): ou l’écart global
E/CA = CA réel - CA budgété
EG= (Qr * Pr) – (Qp * Pp)
Exemple :
Soit le budget des ventes d'une entreprise qui commercialise quatre familles de produits :
Les données réelles pour la même période sont les suivantes :

E/CA = CA réel - CA budgété


= 1126000 - 1095000 = 31000 (favorable).
Un chiffre d'affaire est constitué de deux composantes : prix et quantité dont les
influences doivent être analysées, c'est l'objet de la décomposition de premier
niveau.
v Décomposition en deux sous écarts :

L'écart global peut être divisé en :


ü Ecart sur prix = (prix réel - prix budgété) * Quantité réelle.
ü E/ Volume = (Quantité réelle - Quantité budgété)*Prix budgété.
Exemple :
vIntérêt des calculs :

L’écart sur chiffre d’affaire regroupe deux aspects dont l’évolution peut être
contradictoire; l'augmentation des ventes peut provenir d'une meilleure
implantation sur le marché mais elle peut être réalisée sans respecter la
composition des ventes prévues. D'où la nécessité de décomposer l’écart sur
volume.
La possibilité d'un calcul précoce par rapport aux réalisations permet d'avoir une
vision partielle de la qualité de gestion des services commerciaux et peut autoriser
des actions correctives très rapides surtout en cas de dérapages sur les prix ou de
non respect des composition des ventes prévues .
2) ANALYSE DES ÉCARTS SUR MARGE : CA: Chiffre d’affaire
CP: coût de production
P: prix unitaire
C: coût unitaire
Q: quantité

E/M = MARGE RÉELLE – MARGE BUDGÉTÉE

E/M= (CAr – CPp) – (CAp – CPp)

E/M = (Pr – Cp)* Qr - (Pp – Cp)* Qp


§ L’écart sur marge peut être décomposé en deux sous écarts :
üÉcart sur prix :
E/P= (Marge réelle unitaire – marge budgétée unitaire)* quantité réelle
E/P= (Mr – Mp)*Qr
E/P = (Pr – Cp)* Qr - (Pp – Cp)* Qr

üÉcart sur quantité :

E/Q= (Qr – Qp)*Mp


§ L’entreprise STAPEX fabrique et commercialise 3 types de carrelages, les ventes de l’année N
comparées à celles qui ont été prévues sont données par le tableau ci-dessous:
Prévisions Réalisations

Produits Qté P.U MTANT QTÉ P.U MTANT ECART


A 10000 40 400000 11000 42 462000 +62000
B 8000 60 480000 7500 62 465000 -15000
C 5000 90 450000 3000 90 270000 -180000
Total 1330000 1197000 -133000

Produit Coût unitaire


§ les coûts préétablis de fabrication sont :
A 16
B 24
C 40
Prévisions Réalisations

Produits Qté M.U MTANT QTÉ M.U MTANT ECART


A 10000 24 240000 11000 26 286000 +46000
B 8000 36 288000 7500 38 285000 -3000
C 5000 50 250000 3000 50 150000 -100000
Total 23000 33,8261 778000 21500 33,5349 721000 -57000
L’entreprise commercialise un produit Z.
L’étude de l’évolution des quantités vendues (en milliers) pour les trois
dernières années a permis de calculer l’équation de la droite d’ajustement
suivante : 3,40 x + 129.

Le prix de vente unitaire hors taxes pour le prochain trimestre sera de 82 DH,
puis il sera majoré de 5% pour les trois trimestres suivants.
Les coefficients saisonniers trimestriels sont :
- trimestre 1 : 0,93
- trimestre 2 : 1,53
- trimestre 3 : 0,47
- trimestre 4 : 1,07

TAF:
Calculer le budget des ventes de l’année N, pour chaque trimestre.
0,93/4 = 23,25% Le budget des ventes de l’année N :

Eléments T 13 T 14 T 15 T 16 Totaux
Quantité (3,4 x 4 + 129)* (3,4 x 4 + 129) (3,4 x 4 + (3,4 x 4 +
23,25%= 38,25%= 129)*11,75%= 129)*26,75%=
142,6
(en
milliers) 33,15 54,54 16,76 38,16
Prix 82 82 x 1,05 =
de vente 86,10 86,10 86,10
(hors taxes)
Chiffre
d’affaires
(en k DH)
L’entreprise LOGI + commercialise deux produits informatiques (TVA au taux normal) :
un logiciel de comptabilité => prix de vente unitaire : 1 980 DH HT ;
un logiciel de gestion commerciale => prix de vente unitaire : 950 DH HT.
Deux délégués commerciaux prospectent les départements du Nord et du Sud..
On vous confie les documents et annexes suivants : Ventes prévisionnelles, Charges de distribution
engagées, Ventes réalisées et constatées à la fin de l'année, Informations diverses, Budget des
ventes, Tableau d'analyse des écarts sur ventes, Tableau de décomposition des écarts sur ventes,
Budget des frais de publicité.
TRAVAIL A FAIRE : en utilisant les documents et annexes ci-dessus :
1°) Etablir le budget des ventes HT par période et par département.
2°) Evaluer les écarts entre prévisions et réalisations pour les ventes de chaque catégorie de
logiciels.
3°) Interpréter et décomposer les écarts.
4°) Etablir le budget des frais de distribution.
ü Les ventes prévisionnelles, en qualité, définies comme objectifs de ces deux commerciaux se
répartissent ainsi pour les 4 trimestres de l’année en cours :
Logiciels T1 T2 T3 T4
Comptabilité
• Nord 180 300 100 60
• Sud 80 120 60 40
Gestion commerciale
• Nord 90 200 60 120
• Sud 50 90 80 150
ü Charges de distribution engagées:
Les charges engagées pour la distribution comprennent:
• Des charges de structure trimestrielles :
• Salaire et charges sociales : 40 000 ;
• Charges externes : 16 000 HT;
• Amortissements du matériel ( véhicules,….): 12 000
• Des charges variables ou opérationnelles:
• Commissions sur ventes: 8% du CA
• Frais de port HT de :
• 15 par logiciel pour le NORD
• 20 par logiciel pour le SUD
üLes ventes réalisées et constatées à la fin de l’année sont les suivantes :
Logiciels T1 T2 T3 T4
Comptabilité
• Nord 200 320 110 70
• Sud 100 130 70 50
Gestion commerciale
• Nord 100 210 70 130
• Sud 60 100 90 160

ü Informations diverses:

En raison de la concurrence, les prix de vente réels, après réductions


commerciales ont été les suivants:
• Logiciel de comptabilité: 1950 HT.
• Logiciel de gestion commerciale: 900 HT.
Budget des ventes

ANALYSE DES ECARTS SUR VENTES


DECOMPOSITION DES ECARTS SUR VENTES

BUDGET DES FRAIS DE DISTRIBUTION


BUDGET DES VENTES

Sud

Sud
ANALYSE DES ECARTS SUR VENTES

Sud

Sud
DECOMPOSITION DES ECARTS SUR VENTES
BUDGET DES FRAIS DE DISTRIBUTION
INTRODUCTION
Le budget d’approvisionnement permet de s’assurer que les matières nécessaires
à la production seront disponibles en quantités suffisantes;
pour qu’elle ne soit pas perturbée depuis quelques temps, deux conceptions
semblent s’opposer.

La méthode classique soutient que le délai d’approvisionnement- fournisseurs, le


temps de transport, les goulots d’étranglements dans une chaîne de fabrication, la
production de pièces intermédiaires, le rythme différent des fabrications et des
ventes. Obligent à la constitution des stocks.

La méthode dite « juste à temps » soutient qu’un stock n’est pas nécessaire
puisqu’il est source de financement.
I. MÉTHODE DE GESTION DES STOCKS :
Une gestion optimale des stocks suppose la maîtrise de la cadence d'approvisionnement,
les délais de livraison et les niveaux de sécurité pour limiter les risques de rupture.
1- Les concepts clés :
a. Stock actif (SA)
C’est la quantité de produits qui entre en stock à chaque livraison et qui est
consommée.
b. Stocks de sécurité (SS)
Le SS est un volant de stock qui a deux buts :
Faire face à une accélération de la consommation pendant le délai de
réapprovisionnement ;
Faire face à un allongement du délai de livraison
c. Stock de réapprovisionnement (SR)
Le SR est le niveau de stock qui entraîne le déclenchement de la commande. Il inclut
bien entendu le stock de sécurité.
II- LES FONDEMENTS ÉCONOMIQUES DE LA GESTION DES STOCKS :
le rôle de la fonction approvisionnement est de fournir les matières premières et composantes en
quantités suffisantes au moment voulu et au coût le plus bas possible. Aussi, faut –il se rappeler
que constituer un stock entraîne des coûts dont la minimisation doit être un objectif important de la
fonction approvisionnement.
Principaux coûts engendrés par les stocks
Coûts d’obtention ou de passation des Frais courriers, suivi des commandes particulières, frais de
commandes réception contrôle et validation de la commande…..
Coûts liées à la possession du stock Loger et financer le stock:
• Coûts entrepôts, assurances, gardiennage et suivi
(Taux annuel de possession * valeur administratif..;
stock moyen) • Coût financier: le coût des ressources nécessaire au
financement du BFR
• Coût d’opportunité : gain dont l’entreprise se prive en
affectant des ressources au financement du stock au lieu de
les placer sur le marché financier.
Coûts liés à l’insuffisance des stocks Il s’agit de l’ensemble des frais résultants du manque de
disponibilité d’un article, ( coûts des pénalités prévues dans
les contrats d’approvisionnement, perte de clientèle, arrêt de
production…).
2- le modèle de Wilson :

Il s'agit de déterminer la quantité économique qui minimise le coût de gestion du stock afin de
permettre l'automatisation des procédures de réapprovisionnement.
Le modèle peut être schématisé comme suit :
§ Le coût d’obtention des commandes OU coût de Passation (noté K1)
èK1 = f * N et comme N= C/ Q
èK1 = f * C/Q

§ Le coût de possession de stock (K2)


èK2 = Q/2 * P * t

§ Le coût de gestion (K)


èK= K1+K2
èK = (f x C/Q) + (Q/ 2 * P * t)

§ Le coût de gestion K est minimum pour une valeur de Q. notée Q* est égal à :

§ Connaissant la consommation annuelle, la cadence d’approvisionnement optimale N *


est égale à :
N* = C/Q*
Exemple d’application
Soient pour un article :
ü p= coût unitaire d’achat : 12 Dhs
ü C = quantité à réapprovisionner
(consommation) : 1600
ü f= coût d’une commande : 150 Dhs

ü t= taux moyen des frais de stockage :


25%
EXERCICE 1:
Pour l’année N, la consommation prévisionnelle mensuelle de la matière première M, est
établie comme suite (en unités) :

Sachant que : Déterminer la quantité économique


ainsi que la cadence optimale des
- Le prix d’achat unitaire de M est de 12 DH. approvisionnements. En déduire le
- Le stock initial de M est de 200 unités. coût de gestion du stock.
- Le coût de passation d’une commande est de 100 DH.
- - Le taux de possession du stock représente 10 % du stock moyen.
- Le délai de livraison est de 1 mois.
- Le stock de sécurité est de 200 Unités.
EXERCICE 2:
Exercice 3 :
La coopérative ANNAMAE, spécialisée dans la collecte du lait,
prévoit une consommation annuelle de 10800 litres de lait.
Le prix d’achat de 100 LITRES DE LAIT EST DE 10000 MAD, le
coût de possession du stock est évalué à 8%. Le service
« achat » dépense un montant de 1000 MAD pour l’obtention
de cinq commandes.
Travail à faire :
Déterminer les différents paramètres de la gestion de ce
stock.
§ Consommation annuelle = 10 800 litres
§ f : Coût d’obtention d’une commande = 100 0 / 5 = 200 MAD
§ t : taux de possession du stock = 8%
§ p : coût d’un article stocké = 10 000 MAD / 100 litres = 100 MAD / litre
Par application de la formule de Wilson, on retient :
§ Q* = 735 litres
§ N* = 10 800 / 735 = 14 commandes
§ T* = Temps séparant 2 commandes = 360 jours / 14, commandes =25 jours
§ K* = Coût de gestion du stock = ( 200 × 14) + (735/2 x 8% x 100 ) = 5 879 MAD

§ K*= K1+K2
EXERCICE 4:
LA PME « NIJARA» spécialisée dans la menuiserie, a établi un budget des
ventes de 53000 ARTICLES en bois (produits finis) pour le premier
trimestre de l’année 2015.
Il faut 3 unités de matières premières pour faire 1 unité de produit fini.
Le 31 / 12/2018, stock enregistré était de :
11000 Unités de produits finis.
75000 Unités de matières premières.
Le stock ciblé pour le 31/12/2019
14000 Unités de produits finis.
95000 Unités de matières premières.
Travail à faire :
Quelle quantité de matières premières devra-t-on acheter au cours du
trimestre ?
§ Stock initial +
entrées – sorties =
stock final
§ 11 000 + entrées –
53 000 = 14 000
§ Donc la société doit
produire 56 000
unités de produits
finis
III - LA BUDGÉTISATION DES APPROVISIONNEMENTS :

Cette budgétisation doit faire apparaitre chaque mois


l’échelonnement des prévisions en termes de commandes, de
livraison, de consommation et de niveau de stock.
L'entreprise doit choisir entre une gestion calendaire ou une gestion
à point de commande si leurs consommations sont irrégulières : ce
choix peut être différent selon les articles.
Il entraine deux modes de budgétisation :
- une budgétisation par périodes constantes,
- une budgétisation par quantités constantes.
1 – Budgétisation par périodes constantes : méthode comptable

Le mode, périodes constantes avec quantités variables, consiste à


définir préalablement la période (T) qui rend optimal la gestion du
stock. De même compte tenu du stock de début, des
consommations, du stock de sécurité (qui représente la quantité
d’articles en stock en dessous de laquelle il ne faut pas descendre)
et de la fréquence des livraisons, les quantités à livrer seront
appréciées afin d’éviter la rupture.
EXEMPLE D’APPLICATION:
Pour l’année N, la consommation prévisionnelle mensuelle de la matière première M, est
établie comme suite (en unités) :

Sachant que :
- Le prix d’achat unitaire de M est de 12 DH.
- Le stock initial de M est de 200 unités.
- Le coût de passation d’une commande est de 100 DH.
- Le taux de possession du stock représente 10 % du stock moyen.
- Le délai de livraison est de 1 mois.
- Le stock de sécurité est de 200 Unités.

Nous supposons que l’entreprise opte pour des commandes à intervalles réguliers.
En utilisant la méthode comptable, nous allons dresser le calendrier des
commandes et des livraisons afin d’établir le budget correspondant.
Calendrier des commandes et des livraisons :
§ La période T qui rend optimal la gestion du stock est de : 2 mois. De ce fait, nous
aurons des livraisons par intervalles réguliers de 2 mois. Sur l’année, 6 livraisons
seront effectuées tous les deux mois.
§ Concernant la programmation par période constante, il convient tout d’abord de
déterminer la première date de rupture qui va induire, compte tenu du stock de
sécurité (SS), la 1ère livraison. Connaissant la première livraison, nous en déduisons
les autres à intervalle de 2 mois. Par la suite, il convient de déterminer les quantités
livrées. Celles –ci correspondent aux :
Quantité livrée = Besoins de la période (T) – SI
Besoins de la période (T) = consommations des mois durant (T) + SS

§ Exemple : pour Janvier, les besoins des deux premiers mois = consommation Janvier
+ Consommation Février + SS = 400 + 600 + 200 = 1 200 Unités. D’où, la quantité à
commander = Besoins – SI = 1 200 – 200 = 1 000 unités. Remarque : La date de
commande est fixée en tenant compte d’un délai de livraison de 1 mois.
Budget des approvisionnements (périodes constantes)
Calendrier des commandes et des livraisons
MOIS Consommations Livraisons Q Date de livraisons Date commandes
Décembre 1 décembre

Janvier 400 1000 1 janvier


Février 600 1 février
Mars 500 1200 1 mars
Avril 700 1 avril
Mai 700 1100 1 mai
Juin 400 1 juin
Juillet 400 600 1 juillet
Aout 200 1 aout
Septembre 600 1200 1 septembre
octobre 600 1 octobre
Novembre 400 900 1 novembre
Décembre 500
2- Budgétisation par quantités constantes : méthode comptable
Le mode de budgétisation, quantités constants avec périodes variables, consiste à
déterminer préalablement la quantité économique qui rend optimale la gestion
du stock. Ainsi compte tenu du stock de début, des consommations, des quantités
économiques livrées et du stock de sécurité, la date de livraison sera appréciée
afin d’éviter la rupture.

§ Exercice d’application :
En reprenant l’exercice précédent, nous supposons que l’entreprise opte pour
des approvisionnements en quantités constantes, à des intervalles irréguliers (le
1er, le 10 ou le 20 du mois). Nous allons dresser le calendrier des commandes et
des livraisons, à l’aide de la méthode comptable afin d’établir le budget
correspondant..
Calendrier des commandes et des livraisons :

La quantité économique optimale est de : 1 000 unités.


Les dates de livraisons sont à déterminer compte tenu du SI, des consommations
et du stock de sécurité.
Afin d’élaborer cette programmation, il est nécessaire de s’interroger, tous les
mois, si le stock initial est suffisant pour satisfaire les consommations du mois et
respecter la contrainte du stock de sécurité. Si le stock initial est suffisant il n’y
aura aucune livraison, si le stock est négatif, nous devrons recevoir une livraison.
Exemple : pour le mois de janvier, le stock initial de 200 est insuffisant pour
satisfaire les consommations du mois et respecter la contrainte du stock de
sécurité, il convient d’être réapprovisionné le 1er janvier. Compte tenu du délai
de réapprovisionnement de 1 mois, la date de commande sera le 1er décembre.
Dès lors, une livraison de 1 000 unités sera effectuée le premier janvier. A cette date, on a donc une
quantité disponible qui est égale aux entrées plus le stock initial, soit 1200 unités :
Quantité disponible = Entrées + SI = 1 000 + 200 = 1 200 unités.
En fin de mois le stock final est donc de 800 unités, après déduction de la consommation de janvier :
SF = quantité disponible – consommation du mois = 1200 – 400
= 800 unités.
En février, il n’y a pas de rupture de stock, et le stock de sécurité est respecté (avec un SF = 200).
En mars, le stock initial est de 200, les consommations du mois sont de 500 unités, donc il y a une
rupture de stock ce mois, il convient d’être réapprovisionné le 1er Mars. A cette date on a donc :
Quantité disponible = entrées + SI = 1000 + 200 = 1 200 unités A la fin du mois, le SF est de :
SF = quantité disponible – consommation du mois
= 1200 - 500
= 700 unités.
Budget des approvisionnements (quantités constantes)
Calendrier des commandes et des livraisons
MOIS Consommations Livraisons Q Date de livraisons Date commandes
Décembre 1 décembre
Janvier 400 1000 1 janvier
Février 600 1 février
Mars 500 1000 1 mars 20 mars
Avril 700 1000 20 avril
Mai 700 1 mai
Juin 400 1000 1 juin
Juillet 400
Aout 200 1 aout
Septembre 600 1000 1 septembre 20 septembre
octobre 600 1000 20 octobre
Novembre 400
Décembre 500
Application : consommation régulière
L’entreprise LAVILHAND utilise de l’argile pour la fabrication de
vaisselle en porcelaine. Elle vous communique les informations
suivantes :
La consommation annuelle régulière sur 12 mois est de 360 tonnes. 

La cadence d’approvisionnement est de 8 commandes par an. 

Le stock initial, début janvier est de 30 tonnes. 

Le délai de réapprovisionnement est de 14 jours. 

Le stock de sécurité est de 6 jours.

TRAVAIL A FAIRE : établir le budget des approvisionnements de toute
l’année
§
§ 1/3 Combien faut-il commander de palettes pour faire face aux ventes prévues ?
§ La bonne réponse est : 440 000 (somme des ventes) / 50 000 (sunlight par palette)
= 8,8
§
§ 2/3 Combien faut-il commander de palettes à chaque commande ?
§ Par application de la formule : (racine carrée ((2*8,8*400)/(18%*6/12)) = 1,77
(arrondi à 2 palettes) soit 100 000 sunlight à chaque fois.
§
§ 3/3 Combien faut-il effectuer de commandes ?
§ 440 000 / 100 000 font 4,4 commandes que l'on réparties en 4 commandes de 2
palettes (100000 sunlights) puis une dernière commande d'une seule palette de 50
000.
IV. LE CONTRÔLE BUDGÉTAIRE DES APPROVISIONNEMENTS :

Une bonne gestion des stocks nécessite un contrôle régulier du


budget des approvisionnements :
è Déceler les écarts entre réalisations et prévisions;
è Analyser les causes de ces écarts afin de dégager des
responsabilités.

Le contrôle des approvisionnement doit porter à la fois sur les


quantités, les coûts et la qualité.
1. LE CONTRÔLE DES QUANTITÉS

§Des écarts peuvent être calculés entre les livraisons


prévues et les livraisons réalisées(quantités et délais
de livraison);èréexamen du choix des frs

§Des écarts peuvent être calculés entre les


consommations prévues et les consommations
réalisées èremettre en cause les procédures de
prévision
§La fréquence des pénuries (taux de rupture) :
quantités manquantes / quantités nécessaires

§Vitesse de rotation des stocks:


§ coût des matières consommées/coût du stock moyen
coût des Mses vendues / coût d’achat du stock moyen

§Fiabilité des frs : Nbre Liv réalisées ds les délai/Tot liv


2. LE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ

§ Ce contrôle concerne aussi bien la qualité technique


des approvisionnements (matières, composants,
marchandises), que la qualité fonctionnelle de
l’approvisionnement liée au service rendu par le
fournisseur (délai de livraison, l’état de la matière
livrée, erreurs de livraison…)
INTRODUCTION
La budgétisation de la production est la représentation
chiffrée de l’activité de production annuelle. Elle fait appel à
des techniques de gestion de la production. Ces
techniques ont pour mission de prévoir, d’optimiser et de
contrôler les quantités, matières, ensembles, sous ensembles
ou pièces qui traversent le système de production, pour y
être transformés en produits

Prévisions des Programme


Calcul des
ventes optimal de
besoins
production
La planification de la production est indispensable afin de
confronter les prévisions des ventes aux contraintes
propres à la production (capacités technologiques
installées, ressources humaines disponibles, délais à
respecter..).

Ainsi le budget de production a pour but l’étude de la mise


en œuvre de tous moyens matériels, méthodes et procédés,
existants ou à créer afin d’assurer le potentiel de fabrication
nécessaire pour la réalisation dans les délais impartis des
objectifs fixés par le budget des ventes.
SECTION I : LES TECHNIQUES DE GESTION DE LA PRODUCTION

Les principales méthodes et techniques de gestion de la production ont pour


objet de répondre principalement, aux questions suivantes :
- Combien doit-on produire pour répondre à la demande en tenant compte des
contraintes techniques de fabrication ?
- Combien doit-on commander et stocker pour satisfaire la demande prévue ?
Nous étudierons ici quelques méthodes permettant de répondre à ces
interrogations : la programmation linéaire et le calcul des besoins en
composants.
1 – LA PROGRAMMATION LINÉAIRE

La programmation linéaire permet la recherche d’un


programme optimum de production en déterminant la
combinaison productive de produits, qui compte tenu des
contraintes techniques et du programme des ventes à réaliser,
maximise le résultat.
1.1- DÉFINITION ET PRINCIPE GÉNÉRAL

La programmation linéaire est une méthode qui permet de déterminer l’optimum


d’une fonction économique en tenant compte d’un ensemble de contraintes.

ØLa fonction économique est matérialisée par une équation représentative d’une
valeur que l’on cherche à optimiser. Il peut s’agir soit d’un résultat (une marge
sur coûts variables par exemple) ou d’un chiffre d’affaires que l’on cherche à
minimiser.
ØLes contraintes sont décrites par des inéquations. Il peut s’agir soit de
contraintes relatives aux quantités produites, qui doivent être positives ou
nulles, soit de contraintes commerciales relatives aux possibilités d’absorption
limitées du marché, soit de contraintes productives relatives à l’existence de
ressources en quantité limitée (main d’œuvre, heurs machines, ... etc.) et qui
constituent une limitation pour les possibilités productives.
Les programmes sont dits « linéaires » car la fonction économique est
représentée par une équation de plusieurs variables du premier degré. De
même les contraintes sont représentées par des inéquations dans lesquelles
les variables sont également du premier degré.
La résolution du programme linéaire consiste à déterminer la valeur des
variables qui rend optimale la fonction économique tout en respectant les
contraintes.
Deux résolutions peuvent être envisagées, soit de manière graphique, s’il y a
peu de variables (maximum deux), soit dans le cas contraire, à l’aide de la
méthode du simplex.
EXERCICE D’APPLICATION

L’entreprise Fonderie du Nord réalise deux produits x et y. Leur fabrication nécessite le


passage dans un atelier A. Leur temps de passage en heure est donné dans le tableau ci-
après :

Par ailleurs, les prix de vente des deux produits x et y sont respectivement, 160 DH et
120 DH. Les charges variables étant de 85 DH pour x et 57,50 DH pour y.
Compte tenu du marché, l’entreprise ne peut vendre plus de 300 unités du produit x et
500 Unités du produit y.

Travail demandé
A l’aide de la résolution graphique, quel est le programme optimum qui maximise la
marge sur coûts variables ?
Résolution graphique :
Elle consiste à faire une représentation graphique dans un plan, rapporté à deux axes, des
droites représentatives des contraintes. Elle permet de constater le champ des possibles
(domaine d’acceptabilité) qui satisfait les différentes contraintes, et la droite
représentative de la fonction économique permettant la recherche de l’optimum dans le
champ des possibles.
Ainsi le programme linéaire est défini comme suite :
Contrainte technique (1) : 2x + 1y ≤ 800
Contraintes de marché (2) : x ≤ 300 ; y ≤ 500
Contraintes logiques (3) : x ≥ 0 et y ≥ 0
La fonction économique à maximiser :
M/CV(x) = 160 – 85 = 75 DH
M/CV(y) = 120 – 57,5 = 62,50 DH
D’où, Max F = 75 x + 62,50 y : c’est la fonction objectif à atteindre. Les droites repré
sentatives des contraintes et de la fonction économique
sont représentées dans le graphique ci-dessous :
La fonction Max est représentée par la droite (Δ) correspondant à :
F = 75 x + 62,50 y dont le coefficient directeur est de y =. x = -1,2x.
Le champ des possibles (à rayures) est délimité par les droites passant par les
points (o ; o), (300 ; 0), (300 ; 200), (150 ; 500) et (0 ; 500).
La fonction Max est représentée par la droite (Δ) permettant de rechercher par
translation parallèle le point le plus éloigné du champ des possibles. Il s’agit
du point M (150 ; 500). Donc pour atteindre l’optimum, les quantités à prendre
sont : x = 150 ; y = 500
La marge maximum sera de : (150 x 75) + (500 x 62,50) = 42 500 DH.

Nous observons que la contrainte commerciale du produit x n’est pas saturée,


nous aurions pu vendre 150 unités de plus. Quant à la contrainte commerciale
y, elle est saturée. De même, la contrainte technique concernant la capacité
productive de l’atelier est saturée, on a bien consommé :
(2 x 150) + (1 x 500), soit 800 heures machine.
L’emploi de cette méthode permet en effet, d’ajuster les prévisions des ventes
et les capacités de production .
2 – LE CALCUL DES BESOINS EN COMPOSANTS

Le calcul des besoins en composants correspond à la gestion des stocks de


matières et composants nécessaires à la production. Ce calcul s’insère dans un
système plus large de gestion de la production: Le MRP (Management Ressources
planning) qui est un système de pilotage par l’amont du processus de production.
è Principe du calcul des besoins en composants
A Partir du programme de fabrication seront établis les programmes relatifs à
chacun des composants de tous les produits et commandes prévus : matières,
sous ensembles, etc. Pour cela, des fichiers techniques comprenant notamment
les nomenclatures et les gammes de fabrication, sont nécessaires.
§ La nomenclature indique la liste et le nombre de composants
indispensables à la réalisation d’un produit donné.

§ La gamme de fabrication est un document indiquant, en plus de la


nomenclature, le mode opératoire pour fabriquer le produit, c'est-à-
dire les temps machines et hommes, les quantités économiques de
stockage et de lancement de fabrication. C’est donc le support
d’information essentiel pour gérer la production, puisqu’il
conditionne toutes les actions et assure la communication entre les
services concernés par le produit. L’exactitude et la mise à jour de
ces fichiers techniques sont essentielles au management des
ressources productives.
SECTION II- LA BUDGÉTISATION DE LA PRODUCTION :

Il s’agit de chiffrer le programme de production et de le ventiler en autant de


budgets que nécessaire. Ce travail est réalisé en collaboration avec les services
techniques productifs et le service contrôle de gestion.
1 – Valorisation du programme de production
§ La valorisation du programme de production nécessite le calcul des coûts
standards des produits : coûts standards directs de consommation de matiè
res, de main d’œuvre directe, et coûts standards indirects regroupant toutes
les charges d’atelier ne pouvant être affectées directement à un produit dé
terminé (le calcul des coûts standards nécessite une étude poussée des données
techniques de production).
§ Le chiffrage du programme de production représente en effet, l’objectif des
services productifs.
2 – Le budget de production
Le budget de production fait apparaitre l’ensemble des charges engagées dans le
cadre du programme de production. Elles sont éclatées dans le temps (le mois très
souvent) et dans l’espace en fonction de la répartition géographique de la
production et des responsabilités.
Définitions :
Un coût prévisionnel est un coût calculé à priori, on distingue plusieurs types de coûts selon
la méthode de calcul :

üle coût préétabli :


C'est un coût calculé à partir de l'analyse du passé, par exemple le coût de la période
précédente ou le coût moyen calculé sur plusieurs périodes passées.
üle coût budgeté :

C'est un coût prévisionnel calculé à partir des budgets de fonctionnement des différents
centres de l'entreprise.
üle coût standard : (NORME)

Le standard est une quantité ou une valeur maintenue constante au cours d'une période. Le
coût standard est alors le résultat d'une étude technique et économique des conditions de
production effectuée par le bureau d'études et de méthodes de l'entreprise.
D'après les auteurs du Plan Comptable (PCM) : «
est un coût évalué à priori, soit pour faciliter
certains traitements analytique, soit pour
permettre le contrôle de gestion par l'analyse des
écarts. »

Coût unitaire préétabli X Quantité


préétablie
= Coûts préétablis
L'ÉCART TOTAL
Ecart total=
Coût réel - Coût préétabli

Ecart sur Ecart sur charge


charge direct indirect

Ecart sur la L’écart sur


Ecart sur MO
matière budget

(Salaire réel X temps de travail réel) (Prix réel X Qté réel) L’écart sur
- -
(Salair standard X temps de travail (prix préétabli X Qté préétabli) activité
standard)
Écart sur prix = L’écart sur
Coût de MO réel (Prix réel -prix standard )x Qté
– réelle rendement
Coût MO préétabli

Écart sur quantité=


( Qté réelle - Qté standard )x prix
standard
INTERPRÉTATION DU SIGNE DE L’ÉCART

Un signe positif indique que l’écart


est défavorable.

Un signe négatif indique que


l’écart est favorable.
Le coût préétabli de la production mensuelle (500 pièces) de l’entreprise
ABC s’établit ainsi :
Matières premières : 200kg à 25DH le kg
Main d’ouvre : 40 h à 62 DH l’heure
En réalité, le coût pour la même production , s’établit ainsi :
Matières premières : 210kg à 23 DH le kg
Main d’ouvre : 38 h à 65 DH l’heure

1 Calculer l’écart global entre la réalisation et la prévision.


2 Décomposer l’écart global en écart sur matières premières, en
écart sur main d’œuvre.
1) Calcul de l’écart global :
EG = cout réel de la production – cout préétabli
= [(210 x 23) +(38 x 65)]-[(200 x 25)+(40 x 62)]
= 7300-7480
= -180 => un écart favorable

2) Analyse des écarts


Analyse de l’écart sur matière : Analyse de l’écart sur main d’œuvre:
E/M = (210 x 23) - (200 x 25) = -170
Ecart sur quantité (E/Q) : E/MO = (38x65)- (40x62) = -10
E/Q = (Qr - Qp) x Prix préétabli Cet écart est analysé comme suit:
= (210 - 200) x 25 Ecart sur quantité (E/Q) :
= 250 =>un écart défavorable E/Q = 62 x (38 - 40) = - 124
Ecart prix (EP) :
Ecart prix (EP) :
EP = (23 - 25) x 210 = -420
EP = 38 x (62-65) = - 114
La Société BLOCPORT est spécialisée dans la fabrication de portes pleines en
bois. On vous confie les documents et annexes suivants :
( voir diapos suivantes)

TRAVAIL A FAIRE : en utilisant les documents et annexes ci-dessus :


1°) Etablir le budget mensuel de production pour une production régulière sur 11
mois en N+1.
2°) Evaluer :
- le coût réel de la production réelle,
- le coût préétabli (prévu) de cette production réelle, - l’écart global et les écarts
par élément.
DETERMINATION DES ECARTS SUR CHARGES INDIRECTES
Ecart Total (E/T).
Il s’agit de faire apparaître, pour les charges indirectes, la différence entre :
le coût réellement constaté,
et le coût préétabli pour la production qui était prévue.

Ecart sur Volume (E/V).


Il s’agit de faire apparaître, pour les charges indirectes, la différence entre le coût préétabli
pour la production réelle, et le coût préétabli pour la production qui était prévue.
Ecart Global (E/G).
Il s’agit de faire apparaître, pour les charges indirectes, la différence entre :
le coût réellement constatée, et le coût préétabli pour la production réelle.

Ecart TOTAL = ECART GLOBAL + ECART sur VOLUME


Ecart sur Budget (E/B).
Cet écart peut être rapproché de l’écart sur coût, et en particulier de l’écart sur coût des facteurs
de production.

Ecart sur Activité (E/A).


L’activité réelle peut être inférieure à l’activité normale. Dans ce cas la totalité des charges fixes
n’a pu être imputée à la production du fait de la sous-activité. Dans le cas inverse, l’écart
favorable traduit une sur-activité.
L’écart sur activité correspond donc à l’écart sur imputation des charges fixes
Ecart sur Rendement (E/R).
Il provient du fait que pour une production réalisée, la consommation d’unités d’oeuvre est
différente des prévisions, d’où un écart sur quantité d’unités consommées.
Il s’agit là d’une origine interne et de la responsabilité de l’atelier ou du centre d’analyse.

Ecart global = Ecart/B + Ecart/A + Ecart/R


EXRCICE D’APPLICATION:
L’entreprise ROSE fabrique un produit « GE ».Au cours du processus d’élaboration d’un produit final,
la matière première utilisée transite dans un atelier A dont l’activité est exprimée en Heures-
Machines.

La fiche de coût préétabli, établi par le contrôle de gestion fait apparaître, les informations suivantes :
§ activité préétablie par produit (NUO par produit) : 12 Heures,
§ coût standard de l’unité d’œuvre (l’heure) (CSUO) : 60 dont 51,50 de CV

§ charges fixes totales de l’atelier : 850 000 ,


§ unité d’œuvre retenue : heure machine.

La production normale ou prévue est de 10 000 unités,

Les services comptables fournissent en fin de mois les éléments suivants issus de la production réelle :
§ production réelle : 12 000 unités,
§ activité réelle (nombre d’heures réel) : 145 000 H,
§ coût total réel du centre A : 10 500 000 .
TRAVAIL A FAIRE :
calculer et analyser :
- l’écart global pour la production réelle,
- l’écart sur volume de production,
- l’écart total par rapport à la production prévue,
- les sous-écarts sur charges indirectes du centre d’analyse « atelier A ».
INTRODUCTION
Afin de pouvoir réaliser ses projets de production et de vente
l’entreprise est amenée à prendre des décisions en matière
d’investissement.

Un investissement est l’engagement d’un capital dans une


opération dont on attend des gains futurs et étalés dans le
temps.

Le budget d’investissement est un budget résultant.


I- Rappel des paramètres de l’investissement:

L’évaluation de la rentabilité d’un projet d’investissement est basée


sur quatre paramètres fondamentaux :
üLe capital investi,
üLa durée de vie et la valeur résiduelle de l’investissement,
üLes flux de trésorerie (prévisionnels) générés par le projet,
üLa prise en compte du facteur temps: techniques d’actualisation.
II - Rappel des méthodes de choix des Investissements

Ces méthodes considèrent que le cadre de décision est reconnu et que l’avenir
est prévisible. Elles comparent la dépense initiale aux recettes attendues dans les
années à venir.

Mais cette comparaison doit se faire à la même date, en général, la date 0. en


passant par la technique d’actualisation qui permettra notamment de comparer
des projets d’investissement à durée de vie différente.
üValeur Actuelle Nette: VAN,

üTaux de Rendement Interne: TRI,

üIndice de Profitabilité.: IP,

üDélai de Récupération du capital investi : DRC

150
1. VALEUR ACTUELLE NETTE (VAN)
§ Définition :
èDifférence entre la valeur marchande d’un projet d’investissement et son coût
èDifférence entre flux nets de trésorerie actualisés sur la durée de vie de
l’investissement et le montant du capital

§ Méthode de calcul :
1. Prévoir les flux monétaires.
2. Estimer le taux de rendement exigé (coût moyen pondéré du capital).
3. Actualiser les flux monétaires futurs.
4. Soustraire l’investissement initial de la valeur actuelle des flux
monétaires.
151
VAN = cash-flows actualisés – Investissement initial

-n
ü En cas de cash-flows constants è VAN = -I + CF* (1- (1+t) )
t I : l’investissement initial
CF : cash - flow
n : durée de vie
-i t : taux d’actualisation..
ü En cas de cash-flows variables è VAN== - I+ ∑ CF (1+t)
i=1

La valeur actuelle nette mesure l’avantage absolu susceptible d’être retiré d’un projet
d’investissement . Elle dépend donc de l’importance du capital investi dans le projet.. Elle
constitue :
ü Un critère de rejet pour tout projet dont elle est négative ;
ü Un critère de sélection entre deux projets , sera retenu celui dont la VAN est la plus forte..
152
2. LE TAUX DE RENDEMENT INTERNE (TRI)
Le taux de rendement interne TRI ou le taux interne de rentabilité TIR est le taux pour lequel la
valeur actuelle nette est nulle. Autrement dit, c’est le taux qui rend égaux le montant de
l’investissement et les cash-flows induits par ce même investissement.
è VAN = 0
è I = ∑ CF (1+t)- i
i=1

Le TIR constitue :
ü Un critère de rejet pour tout projet dont le TIR est inférieur au taux d’actualisation – plancher
requis par l’investisseur..
ü Un critère de sélection entre deux ou plusieurs projets pour retenir le projet dont le TIR est le
plus élevé..
ü NB è On accepte les projets dont le taux de rendement interne est supérieur au taux de
rendement exigé par les investisseurs.
153
3. INDICE DE PROFITABILITÉ (IP)
Il mesure le profit induit par un dirham du capital investi.
Il mesure l’avantage relatif susceptible d’être retiré d’un projet d’investissement.
Il constitue un critère de rejet pour tout projet dont l’indice est inférieur à 1.

VAN
∑ CF (1+t) -i
ou IP= +1
IP = i=1
I Io

NB è Pour deux ou plusieurs projets, sera celui dont l’indice de profitabilité est le
plus élevé..

154
4. LE DÉLAI DE RÉCUPÉRATION DU CAPITAL INVESTI
Définition : Nombre d’années nécessaires pour récupérer l’investissement initial à
partir des FM du projet.

Il constitue un critère de rejet pour tout projet dont le DRC est supérieur à la
norme fixée par l’entreprise. Au niveau de la comparaison entre deux projets, sera
retenu celui dont le DRC est le plus court.

L’utilisation du DRC en tant que critère de sélection n’est valable que pour des
projets à durée de vie identique.

155
APPLICATION
Pour augmenter sa capacité de production, l’entreprise « MIA » a fait l’achat
d’un matériel dont les caractéristiques sont les suivantes :

§ Prix d’achat : 300 000 DH (HT)


§ Frais de formation du personnel : 20 000 DH.
§ Frais d’installation : 50 000 DH (HT)
§ Augmentation du BFRE en première année : 30 000 DH.
§ Durée de vie : 5 ans
§ Mode d’amortissement : linéaire
§ Chiffre d’affaires annuel prévu : 400 000 DH (HT)
§ Charges variables : 45% du chiffre d’affaires (HT)
§ Charges fixes (hors amortissements) : 75 000 DH par an
§ Valeur résiduelle (nette d’impôts) : 25 000 DH. 156
Travail à faire :
1) Déterminez le capital total investi.
2) Analyser la rentabilité de cet
investissement (taux d’actualisation : 10% ) en
étudiant les indicateurs suivants :

§ la Valeur Actuelle Nette (VNA)


§ Délai de récupération actualisé
§l’Indice de Profitabilité (IP)
157
SOLUTION

Le montant du capital investi englobe toutes les charges engagées pour réaliser cet
investissement :
§ le prix d'acquisition hors taxe : 300 000 dhs
§ les charges de formation : 20 000
§ les frais d'installation : 50 000
§ l'augmentation du BFR : 30 000

TOTAL 400 000 Dhs

158
CASH-FLOWS
Eléments Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

CA HT 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000

Charges Variables 180000 180000 180000 180000 180000


charges fixes 75 000 75 000 75 000 75 000 75 000

Dota. aux amorti. 74000 74000 74000 74000 74000

Résultat avant Impôt 71 000 71 000 71 000 71 000 71 000

Impôt(30%) 21300 21300 21300 21300 21300


Résultat Net 49 700 49 700 49 700 49 700 49 700

Dota. aux amorti. 74000 74000 74000 74000 74000

Récupuration du BFR - - - - 30000

Valeur résiduelle 25000

CASHS-FLOW 123 700 123 700 123 700 123 700 178 700

(1,1)-t 0,909 0,826 0,751 0,683 0,621


CASHS-FLOW 112443,3 102176,2 92898,7 84487,1 110972,7
actualisés
CASHS-FLOW 112443,3 214619,5 307518,2 392005,3 502978
cumulés 159
§

la Valeur Actuelle Nette (VNA) :


§ VAN = ∑ CF-Actualisés – Capital investi = 502978 – 400000 = 102 978.
§ La valeur actuelle Nette est positive, l’investissement est don rentable .

Délai de récupération du capital ou le Pay Back :


On remarque que Le délai de récupération du capital se trouve entre 4ème et la 5ème années (CF
Actualisés Cumulés) :
§ 5ans = 502978
§ DR ? = 400000
§ 4ans = 392005,3
§ DR = 4ans + ((400000 - 392005,3)/(( 502978- 392005,3)) *12
§ DR = 4 ans et 8 mois
è L’entreprise récupère le capital investi dans 4ans et 8 mois

l’Indice de Profitabilité (IP) :


§ Indice de profitabilité = CF actualisés cumulés / capital investi
= 502978 / 400000 = 1,26
§ Le projet est donc rentable ( on gagne 0,26 pour chaque unité monétaire investie) .
160
II - RAPPEL DES MÉTHODES DE CHOIX DE
FINANCEMENT
La décision de financement comprend différentes décisions:
ü le choix de la répartition des capitaux apportés. L'entreprise doit-elle recourir
plus aux fonds propres ou à l'endettement ?
ü le choix entre réinvestissement du surplus de liquidités et distribution de
dividendes.
ü Le choix entre financement interne (autofinancement) et externe.

Ces différentes décisions, présentées de façon séparée, sont en fait très liées
Þex. une politique qui privilégie le financement interne conduit à ne pas
distribuer de dividendes et à renforcer les fonds propres.
161
1. LE CRITÈRE DES DÉCAISSEMENTS RÉELS ACTUALISÉS

Il s’agit de calculer pour chaque source de financement, les sommes des


décaissements nets actualisées qui correspond au total des remboursements. Ces
remboursements doivent être nets d’économies fiscales et actualisés à la période
initiale du fait que leur décaissement intervient de manière étalée dans le temps.
Ce critère de décaissement réel permet de comparer des formules mixtes de
financement.

La détermination des décaissements nets actualisés effectués à partir d’un


tableau d’amortissement induit par les sources de financement. Le décideur
choisira la source de financement qui se matérialisera par la somme des
décaissements réels la plus faible. La source avantageuse est celle qui entraîne
les décaissements réels les plus faibles.
162
§ CRÉDIT BANCAIRE :
DRA = Annuités - EF/i – EF/AC

§ Leasing :
DRA = Redevance – EF/R

2. Application:
Pour financer un matériel de 300 DH amortissable en dégressif sur 5 ans, une entreprise
a le choix entre :
§ Emprunt de 240 ; Taux d’intérêt de 10% ; Remboursable en 5 ans par annuités
constantes et un autofinancement de 60 DH.
§ Crédit bail sur 5 ans ; loyer annuel égale à 80 DH.
En reconnaissant le taux actualisé de 6% et l’impôt sur société de 30%.
Quel choix doit être effectué en se basant sur les sorties de fonds réels entrainées par
chacune des formules.
163
Corrigé :
Ø 1er choix : Emprunt.
Premièrement, l’élaboration du tableau d’amortissement : Pour calculer le taux dégressif, on passe
les étapes suivantes :
1) Calcul de taux normal : 100/n = 100/5 ans = 20%
Si la durée est inférieure de 3 ans, on multiplie par 1,5.
Si la durée est entre 3 ans et 5 ans, on multiplie par 2.
Si la durée est supérieure à 5 ans, on multiplie par 3.

2) Puisque la durée de l’emprunt est de 5 ans, on multiplie par 2. Donc, le calcul du taux dégressif
est : 20% * 2 = 40%
Pour l’amortissement, on multiplie le capital en début de période avec le taux dégressif :
300 * 40% = 120
Donc, le capital de fin de période est de : 300 – 120 = 180
Ainsi de suite, jusqu’à la quatrième année où le taux dégressif devient 50% parce que
l’amortissement est devenu inférieur à 40%. Puis, à la dernière année le taux dégressif est de 100%
afin d’amortir le capital en fin de période (C.F.P en année 5 = 0).
164
Amortissement linéaire en milliers Amortissement dégressif en milliers
Année Valeur Taux Amorti Cumul VNA Année Valeur Taux Amortis Cumul VNA
d’origine Amor s d’amorti d’origine Amor dégressi d’amorti
tis linéaire ssement tis f ssement
linéa dégr
ire essif
Année 1 300 000 20% 60 000 60 000 240 000 Année 1 300 000 40% 120 000 120 000 180 000
Année 2 300 000 20% 60 000 120 000 180 000 Année 2 300 000 40% 72 000 192 000 108 000
Année 3 300 000 20% 60 000 180 000 120 000 Année 3 300 000 40% 43 200 235 200 64 800
Année 4 300 000 20% 60 000 240 000 60 000 Année 4 300 000 50% 32 400 267 600 32 400
Année 5 300 000 20% 60 000 300 000 0 Année 5 300 000 100% 32 400 300 000 0

Année CDP Amortissement Intérêt Annuité CFP


Année 1 240 000 39 311 24 000 63 311 200 689
Année 2 200 689 43 242.1 20 068.9 63 311 157 446.9
Année 3 157 446.9 47 566.31 15 744.69 63 311 109 880.59
Année 4 109 880.59 52 322.941 10 988.059 63 311 57 557.649
Année 5 57 557.649 57 557.649 5 755. 7649 63 311 0
165
§ Deuxièmement, le calcul du total des décaissements réels actualisés :

A partir du Tableau d’Amortissement du crédit bancaire A partir du Tableau Calcul des DRA
d’Amortissement des Décaissements réels actualisés
immobilisations
Année CDP Amortis Intérêt Annuité CFP EF / intérêt Amortissement EF / AC DR Coefficient DRA Cumul DRA
comptable d’actualisatio
n
Année 1 240 000 39 311 24 000 63 311 200 689 7 200 120 000 36 000 20 111 (1.06)-1 18 972.64 18 972.64

Année 2 200 689 43 242.1 20 068.9 63 311 157 446.9 6 020.67 72 000 21 600 35 690.33 (1.06)-2 31 764.26 50 736.90

Année 3 157 446.9 47 566.31 15 744.69 63 311 109 880.59 4 723.27 43 200 12 960 45 627.73 (1.06)-3 38 309.92 89 046.82

Année 4 109 880.59 52 322.94 10 988.05 63 311 57 557.64 3 296.41 32 400 9 720 50 294.5 (1.06)-4 39 837.95 128 884.77

Année 5 57 557.64 57 557.64 5 755.76 63 311 0 1 726.73 32 400 9 720 51 864.27 (1.06)-5 38 755.99 166
167 640.76
Ø 2ème choix : Crédit Bail. Annuités : 80 DH

Economie Fiscale : 80 × 0,3 = 24


Décaissement réel : 80-24 = 56
Décaissement réel actualisé :

Année Redevance CB EF / Redevance CB DR Coefficient DRA Cumul des DRA


d’actualisation
Année 1 80 000 24 000 56 000 (1.06)-1 52 830.18 52 830.18
Année 2 80 000 24 000 56 000 (1.06)-2 49 839.80 102 669.98
Année 3 80 000 24 000 56 000 (1.06)-3 47 018.67 149 688.65
Année 4 80 000 24 000 56 000 (1.06)-4 44 357.24 194 045.87
Année 5 80 000 24 000 56 000 (1.06)-5 41 846.45 235 892.31

Ø Comparaison des DRA :

Formules de Formule 1 Formule 2


financement CB + Autofinancement Leasing

DRA correspondant 227 640.76 235 892.31


167
2. Critère de la VAN ajustée:
La méthode de la VAN traditionnelle consiste à évaluer des projets d’investissement
sans tenir compte de leur mode de financement.

Le critère de la VAN ajustée consiste à tenir compte de l’effet qu’aurait le mode de


financement sur les flux de liquidités générés par le projet d’investissement.

VAN ajustée = VAN de base +


VAN du financement

VAN du financement = montant de l’emprunt - Valeur


actuelle des annuités nettes des économies d’impôts

NB: le mode de financement le plus avantageux est celui pour 168


lequel la VAN ajustée est la plus élevée
Soit un projet d’investissement de 100 000 dh générant des flux nets
prévisionnels de 36 000 dh par an pendant 4 ans.

§ l’entreprise a le choix entre deux modalités de financement:


1. Autofinancement :40.000 dh et Emprunt: 60 000 dh remboursable
in fine. Taux =8%
2. Autofinancement :50.000 dh et Emprunt: 50 000 dh remboursable
par amortissements constants. Taux =6%
Le taux d’actualisation est de 10%, et l’IS est de 30%.
Travail à faire:
Déterminer la modalité de financement la plus avantageuse.
169
1ère modalité

-4
§ VAN de base = 36 000 (1-(1,10) )/0,1 – 100 000 = 14 115,16 dh
Calcul de la VAN du financement
Années 0 1 2 3 4
Montant de l’emprunt 60 000
Intérêts nets d’économie d’IS (4800* 3360 3360 3360
(60 000*8%*70%) 70%)= 3360
Remboursement d’emprunt 60 000
Total 60 000 3 360 3 360 3 360 63 360

-3 -4
VAN du financement = 60000 – (3360 1 - (1,10) + 63 360 (1,10) ) = 8 368,44 dh
0,10

VAN ajustée = 14 115,16 + 8 368,44 = 22 483,60


170
2ème modalité
-4
§ VAN de base = 36 000 (1-(1,10) )/0,1 – 100 000 = 14 115,16 dh
Tableau d’amortissement de l’emprunt
Années K début de période Intérêts Amortissements Annuités K fin période
1 50 000 3 000 12 500 15 500 37 500

2 37 500 2 250 12 500 14 750 25 000

3 25 000 1 500 12 500 14 000 12 500

4 12 500 750 12 500 13 250 0

Annuités réellement décaissées


Années Annuités de l’emprunt Intérêts Economies d’impôt Annuités nettes d’eco de IS
-3 -4
1 15 500 3 000 900 14 600

2 14 750 2 250 675 14 075

3 14 000 1 500 450 13 550


171
4 13 250 750 225 13 025
§ Annuités nettes actualisées = 43981, 52

§ VAN du financement = 50 000 - 43 981,52 = 6018,48 dh

§ VAN ajustée = 14 115,16 + 6 018,48 = 20 133,64 dh


§ L’entreprise doit choisir la 1ère modalité , elle lui permet de
dégager la VAN ajustée la plus élevée 22 483,60

172
III. La budgétisation et le suivi des investissements

1. La budgétisation :

Le budget reprend les informations du plan d'investissement en les


détaillants par responsable opérationnel afin de suivre l'engagement
des dépenses.
Budgéter les investissements ou le projet d’investissement revient
à établir une répartition dans le temps des investissements et du
financement correspondant.
2. Le suivi des investissements :

Le suivi des investissements s'organise en trois temps :

* Les dates d'engagement


* Les dates de décaissements
* Les dates de réception
§ L’entreprise budgète pour N + 1 deux projets d’investissement à partir des
renseignements suivants :
11 11

11
Au sein du système de contrôle de gestion, des procédures existent qui
permettent de sélectionner, d'autoriser et de contrôler ces investissements.
L'objectif de ces procédures peut être de:
üs'assurer que les projets d'investissements proposés par les responsables
opérationnels sont cohérents avec le développement à long terme et la
stratégie de l'entreprise: c'est l'objet du PLAN DE FINANCEMENT;
ü-vérifier la validité des projets sur les plans commerciaux, techniques,
financiers et légaux pour en cerner les avantages et les risques et en
déterminera rentabilité c'est le but des MÉTHODES D'EVALUATION des
investissements;
üsuivre la mise en œuvre des investissements pour faire respecter les
prévisions de dépenses telles qu'elles sont budgétées dans le BUDGET DES
INVESTISSEMENTS.
La société anonyme « GOLD » envisage de construire un atelier supplémentaire. Il
ressort des contacts pris avec diverses entreprises, qu’une entreprise A construira
le bâtiment en deux mois ; qu’une entreprise B réalisera les équipements intérieurs
(électricité, chauffage…) en trois mois mais ne prévoit de commencer les travaux
que deux mois après la fin de la construction du bâtiment, même s’il n’y a pas eu
réception.
D’autre part, cet atelier contiendra deux types de machines : M1 (chaîne) et M2.
L’installation des machines M1 durera deux mois et pourra commencer deux mois
après la fin de la construction du bâtiment même si les équipements ne sont pas
réalisés.

Les machines M2 par contre seront installées àl a fin de la réalisation des


équipements intérieurs, même s’il n’y a pas eu réception et durera un mois.
Il est prévu un mois de préparatifs avant la mise en route effective de l’usine, après
la fin des derniers travaux et après réception.
§ Par ailleurs, vous disposez des informations suivantes :
Coûts en Engagements Versements à Versements Versements à
milliers (mois) l’engagement au début des la réception
Fin du mois travaux fin du Fin du mois
mois
Bâtiment 8000 0 20% 30% 50%
Equipements 4000 0 30% - 70%
Machines 1 20000 0 40% 10% 50%
Machines 2 10000 0 10% 20% 70%

La réception de chaque type de travaux est prévue dans le mois qui suit la fin de ces
travaux.

Travail à faire :
Compte tenu du fait que les dirigeants de l’entreprise voudraient mettre l’atelier en route le
30 novembre 2021.
Déterminer les dates auxquelles devront commencer « au plus tard » les divers types de
travaux. Une recherche graphique est conseillée.
Présenter le budget des investissements (engagements, réceptions et décaissements) avec
une budgétisation mensuelle et en tenant compte des dates « au plus tard ».
§ Le budget de trésorerie est la transformation des charges et des produits de
tous les budgets précédents en encaissements et décaissements.

§ L'objet du budget de trésorerie est de traduire, en termes monétaires


(encaissements et décaissements), les charges et les produits générés par les
différents programmes. L'élaboration du budget de trésorerie est la résultante
d'une démarche budgétaire complète. Il faudra la finaliser par l'établissement
de documents de synthèse prévisionnels qui devront être cohérents avec les
travaux de planification à plus long terme existant dans l'entreprise.
Ces document fournissent au contrôleur budgétaire des données sur lesquelles
il peut appuyer un suivi des réalisations de l'entreprise, en généralisant le
calcul des écarts à la formation du résultat.
La construction du budget de trésorerie

La construction de ce budget nécessite plusieurs étapes indispensables qui


permettent un bouclage de la démarche budgétaire finalisée par les "documents
de synthèse" prévisionnels.
1-1 la collecte des informations
Le budget de trésorerie relie des informations budgétaires d'exercices différents.
C'est pour cela que la phase de collecte est obligatoire.
Les éléments nécessaires pour élaborer le budget de l'année en cours sont :
Øle bilan de l'année précédente;
Øtous les budgets approuvés de l'année en cours;
Øla connaissance des modes de règlement de l'entreprise;
Øles décaissements et encaissements exceptionnels qui n'entrent pas dans le
cadre d'un budget précis.
1-2 les budgets partiels de trésorerie :

Les budgets sont établis généralement en montant hors taxes. Les


encaissements et les décaissements doivent être exprimés toutes taxes
comprises.
L'application des règles de droit commun en matière de TVA oblige à
un calcul particulier pour déterminer le montant de la "TVA à
décaisser" du mois qui sera payable le mois suivant. C'est pour cela
qu'il est fréquent d’établir quatre budgets partiels :
- un budget des encaissements;
- un budget de TV A;
- un budget des décaissements.
- un budget général de trésorerie
-
a- le budget des encaissements :
JANVIER FÉVRIER MARS ……. Bilan N+1
Encaissements liés à l’exploitation
Créances du bilan initial N-1 :
- Clients
- Créances diverses
Ventes TTC :
- Au comptant
- À crédit
Encaissements hors exploitation
Emprunts
Cessions d’actifs…
Total encaissements
a- le budget des encaissements (suite) :

Sous budget Sous budget des autres


des ventes opérations encaissées

• Augmentation du k en argent
• Créance client • Remboursement de prêt
• Les vente • Intérêt et produit assimilé
• Nouveau emprunt
b- le budget des décaissements :
JANVIER FÉVRIER MARS ….. Bilan N+1
Décaissements liés à l’exploitation
Dettes du bilan précèdent N-1
Fournisseurs
Dettes diverses
Achats TTC
Au comptant
A crédit
Autres dettes externes
Salaires
Décaissements hors exploitation
IS
Investissement
Dividendes
Remboursements emprunt
Total décaissements
b- le budget des décaissements :
Il regroupe les dépenses figurant dans les budgets de charges selon leur mode de règlement.
Ces éléments sont repris pour leur montant TTC.

Sous budget Sous budget des autres Sous budget


des achats opérations décaissées d’investissement

• Autre charge externe d’exploitation


• Dette bilan (Frs) • Les salaires, charge sociale
• Acquisition des
• Les achats • Reliquat IS et Acompte IS immobilisations
• Remboursement Emp/ intérêt Emp
• Dividendes, TVA due
C- le budget de TVA :
§ Ce budget permet le calcul du décaissement de TVA selon les règles du droit commun .
§ La TVA (calculée) à décaisser" d'un mois donné est payable dans le courant du mois suivant.
§ Un crédit TVA s’impute sur la TVA du mois suivant.

Janvier février (………..) Novembre Décembre Bilan N+1

TVA facturée

TVA récupérable

TVA due au titre du mois

TVA à décaisser
D- Budget général de trésorerie:

Ce dernier document permet de centraliser les encaissements et les décaissements


et d’obtenir une simulation de l’évolution du solde de trésorerie.

Janvier février (……….) Décembre Bilan N+1

Trésorerie début de mois (1)

Encaissements (2)

Décaissements (3)

TVA à décaisser (4)

Trésorerie du mois (5)=(2)-(3)-(4)

Trésorerie cumulée fin de mois (1)+(5)


Exercice d’application :
Une société exploite plusieurs magasins spécialisés dans la distribution de fournitures de bureau;
1. les budgets suivants ont été établis pour le premier semestre de l’année N:
Budget des ventes
J F M A M J
Ventes HT 97 000 112 500 115 000 140 000 165 000 180 000
TVA 20% 19 400 22 500 23 000 28 000 33 000 36 000
Ventes TTC 116 400 135 000 138 000 168 000 198 000 216 000

Budget des achats


J F M A M J
Achats HT 125 000 138 500 97 200
TVA 20% 25 100 27 700 19440
Achats TTC 150 000 166 200 116 640
Budget des autres
J F M A M J
charges
Salaires bruts 43 000 43 000 43 000 43 000 43 000 43 000
Charges sociales 11 348 11 348 11 348 11 348 11 348 11 348
Charges diverses non 5500 6500 5420 3290 7500 3050
soumises à TVA
§ Les charges diverses comprennent 2000 dh d’amortissement par mois.
§ Budget des investissements: acquisition d’un matériel informatique au mois d’avril, d’une
valeur de 50 000dh hors taxes payable en mai.
§ 2/3 des ventes sont réglées au comptant (clientèle de particuliers), le reste à 30 jours fin de
mois;
§ La totalité des achats sont payés à 60 jours fin de mois;
§ Les salaires nets (93,71% des salaires bruts) sont payés en fin de mois, les versements aux
organismes sociaux se font au 15 du mois suivant;
§ La TVA est décaissée le 20 de chaque mois.
§ Les cotisations sociale (6,29% des salaires bruts) et les charges sociales patronales (20,1%
des salaires bruts);
§ Bilan au 1er janvier fait ressortir les éléments suivants:
ü Trésorerie : 130 000;
ü Clients : 40 000 encaissables en janvier;
ü Fournisseurs : 142 000 payables en janvier;
ü TVA à décaisser : 8 500
ü Organismes sociaux : 48 500.
Travail à faire: présenter les budgets des encaissements, de TVA et des décaissements.
1. Budget des encaissements

J F M A M J
Ventes TTC 116400 135000 138000 168000 198000 216000
Encaissements au 77600 90000 92000 112000 132000 144000
comptant (2/3 du mois M)
Encaissements à crédit 38800 45000 46000 56000 66000
(1/3 du mois M-1)
Créances clients au bilan 40000
Total des encaissements 117600 128800 137000 158000 188000 210000

2. Budget des décaissements

§ Décaissements relatifs aux achats:

J F M A M J
Achats TTC 150600 166200 116640
Réglements 142000 150600 166200
§ Décaissements de la TVA:
J F M A M J

TVA sur ventes 19400 22500 23000 28000 33000 36000


TVA sur achats 25100 0 27700 0 19440 0
TVA sur immobilisation 10000(1)
TVA à décaisser 22500 18000 13560 36000
Crédit de TVA -5700 -4700
Règlement 8500 0 16800(2) 0 13300(3) 13560

(1) 50000*0,2
(2) 22500-5700
(3) 18000-4700
§ Décaissements des autres charges:

J F M A M J

Salaires bruts 43000 43000 43000 43000 43000 43000


Charges sociales (20,10%) 8643 8643 8643 8643 8643 8643
Retenues salariales (6,29%) 2705 2705 2705 2705 2705 2705
Salaires nets (1) 40295 40295 40295 40295 40295 40295
Organismes sociaux(2) (26,39%) 48500 (3)11348 11348 11348 11348 11348
Autres charges (4) 3500 4500 3420 1290 5500 1050
Total des décaissements 92295 56143 55063 52933 57143 52693

(1) Salaires nets = Salaires bruts – Retenues salariales


(2) Organismes sociaux = Retenues salariales + Charges sociales
(3) Retenues salariale + charges sociale du mois M-1
(4) Charges diverses non soumises à TVA – Amortissements (2000)
§ Synthèse des décaissements:

J F M A M J

Règlement des achats 142000 0 150600 0 166200 0


Règlement de la TVA 8500 0 16800 0 13300 13560
Paiement des autres charges 92295 56143 55063 52933 57143 52293
Investissement (1)60000
Total des décaissements 242795 56143 222463 52933 296643 66253

(1) 50000 * 1,2 = 60000


3. Budget de trésorerie :

J F M A M J

Trésorerie initiale 130000 3932 75716 -10620 93574 -15942

Encaissements 117600 128800 137000 158000 188000 210000

Décaissements 243668 57016 223336 53806 297516 67126

Trésorerie finale (1) 3932 75716 -10620 93574 -15942 126932

(1) Trésorerie finale = T initiale + encaissements – décaissements

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