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BURKINA FASO Unité-Progrés-Justice MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE, SCIENTIFIQUE ET DE L"INNOVATION (MESRST) UNIVERSITE NAZI BONI (UNB) INSTITUT DU DEVELOPPEMENT RURAL (IDR) MEMOIRE DE FIN DE CYCLE En vue de Vobtention du DIPLOME D'INGENTEUR DU DEVELOPPEMENT RURAL OPTION : AGRONOMIE, Theme : Conception, installation et évaluation d'un systéme d’irrigation goutte @ goutte pour la production de légumes dans le village de Sonsogona. Présenté par : YE Dofindoubé Vietor Directeur de Mémoire : Pr Bismarck Hassane NACRO_ Co-Directeurs de Mémoire : M. Bégué DAO Dr Vinsoun MILLOGO --2018/AGRO Novembre 2018DEDICACE A Mon Défunt Pére A Ma Trés Chére Et Tendre Mére LAMIEN N'Tiohan A Mes Adorables Fréres Et Sceurs De La Famille A Tous Ceux Qui CEuvrent pour Le Développement de L’Afrique Ce Travail Est Votre !Remerciements ‘Au terme de ce travail, nous tenons a exprimer notre sympathie et notre profonde gratitude & toutes les personnes qui, de prés ou de loin ont ceuvré a la réussite de ce mémoire. Nous adressons nos sincéres remerciements particuligrement = A Péquipe du projet ASMC (Appropriate Scale Mechanization Consortium) dont Je financement a permis de réaliser les travaux du présent Mémoire. Nos travaux s’insérent dans le volet du systéme d’irrigation et de I'amélioration de la nutrition des ménages ruraux dans le programme Feed the Future financé par !"USAID & travers Je Laboratoire d’ Innovation (SILL, Sustainable Intensification Innovation Lab ) ; = au Professeur Hassane Bismarck NACRO, notre Directeur de mémoire, Enseignant Chercheur a "Institut du Développement Rural (IDR) pour ses critiques et suggestions gui ont contribué & l'amélioration de la qualité scientifique du document; - A Monsieur Bégué DAO, notre Co-Directeur de mémoire, pour son suivi constant et sa disponibilité tout au long de notre stage ; + au Docteur Vinsoun MILLOGO, notre Co-Directeur de mémoire et Directeur du Laboratoire dInnovation du projet ASMC pour ses conseils, son appui pratique et sa supervision sur le terrain = au Docteur Michel KERE, Chargé des opérations du Laboratoire d'Innovation du projet ASMC, pour son encadrement et sa disponibilité ; = au Professeur Georges Anicet OUEDRAOGO, Coordonnateur National du Projet ASMC pour nous avoir acceptés comme stagiaire au sein du LARESBA (Laboratoire de Recherche et d’ Enseignement en Santé et Biotechnologie Animales) ; - Professeur Timothy HARRIGAN, mattre de conférences 8 Michigan State University (USA) et membre de I’équipe ASMC pour son appui dans I’élaboration du dispositif expérimental ; - au Professeur Ajit SRIVASTAVA, Professeur titulaire a Michigan State University (USA), Coordonnsteur Pays du Projet ASMC pour son appui dans la conception du systéme d’irrigation et pour nous avoir acceptés comme stagiaire ; ~ au Docteur Bernard BACYE, Direction de IDR, le personnel et & l'ensemble des enseignants pour la qualité de la formation regue ; - 4 Madame Euphrasie SAWADOGO/BAYALA et Madame Maimouna SAWADOGOICISSE respectivement Secrétaire Principale et Secrétaire Stagiaire pour leurs conseils et appuis multiples tout le Jong de notre stage ;4 Monsieur Assami SORGHO, chauffeur du projet ASMC pour nous avoir conduits et achemings tous les équipements nécessaires au travail sur le site expérimental de Sonsogona/Nasso ; & Monsieur Amadé NAKANABO et Famille, pour avoir concédé leur terre ayant servie de site expérimental. En plus soutien et appui durant le stage ; aux techniciens d@IRRIFASO, pour nous avoir facilité [installation et la compréhension du systéme irrigation ; 4 tous les producteurs et artisans du Houet, Kénédougou et Tuy, pour les moments passés ensemble lors des formations de dressage des animaux, de confection de joug, de fabrication des outils agricoles (couttier, semoir, sarcleur, chopper) et d’ensilage ; 4 tous les membres de nos familles, pour leurs soutiens multiformes ; 4 nos camarades co-stagiaires : Mme Fatoumata Simsin GAMSORE/GANOU, BOUREIMA SAYAQGO, Saidou DIANDA pour l'amitié, la convivialité et esprit €°équipe dont a fait montre tout au long de notre stage ; a tous Jes camarades de Ia 41'** promotion, pour le temps passé ensemble garni d’échanges fructueux, de solidarité et du respect mutuel que nous avons entretenu ; & nos amis(es) et 4 nos ainés de promotion particuliérement BAMBARA C. Aboubacar, SOME B. Mare, pour leurs encouragements, solidarité, conseits et contributions ; 4 ma douce et tendre amie NEIMATOU TRAORE, pour m’avoir supporté pendant tout le temps de cette étude ; 4 tous ceux ayant contribué de prés ou de loin & notre formation et dont les noms n’ont pu étre citésTable des matiéres DEDICACE. Remerciements.... Table des mati&tes..cs.ceeieteninnne Sigles et abréviations. nnn Nit Liste des tableaux ix Liste des figures, photos et planches.....n:snnnnnnununsinunnnnnenenn x RESUME worsens Abstract a eee xii Introduction 1 PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIE 3 Chapitre I : Quelques apergus sur irrigation . 4 LI Definition de lirrigation oe) 1.2 Origine et développement o.oo . 4 LB. Systéme d°irrigation - 5 1.3.1 Composantes d’un systéme d'irrigation eek) 13.1.1 Ressource en eau eee s 1.3.1.2 Moyens de transport .onsnnssmnnnnnnmnnnnnnnnnnnnnnnnnnionnnn 1.3.1.3 Moyens de distribution de l'eau ... 6 1.3.2. Types de systéme d’intigation ....sossnntunnsvn 6 1.3.2.1 Systéme californien eG) 1.3.2.2 Systéme semi-californien .... 6 1.3.3. Méthodes d’irrigation... a =) 3.3.1 Irrigation de surface. 1 (3.3.1.1 Irvigation par bassins er ed) ).3.3.1.2 Irrigation par siflons.. oe 8 1.3.3.1.3 Irrigation en planches... 91.3.3.2 Irrigation par aspersion.. 10 1.3.3.3 Irrigation goutte & goutte i Chapitre II : Différents systémes d°irrigation rencontrés au Burkina Faso «0.1.00 M4 2.1 Catégorisation des aménagements hydro agricole... 14 2.2 Potentialités liges a l irrigation... eee 14 2.2.1 Ressources en cau.... 14 2.2.2. Ressources en terre. . . . 15 2.3 Contraintes liés a V'irrigation. & ee 6 Chapitre TIT : Etapes de conception d’un systéme d’irrigation.... 3.1. Choix des cultures 7 3.2. Détermination des besoins en eau des cultures wo eT 3.2.1 Identification de la ressource = od) 3.2.2 Determination des besoins en eau des CUMUTES ..nrorenn aly 3.2.3. Détermination des doses d’arrosage .... 18 3.2.3.1 Dose pratique d’arrosage.... 18 3.3. Choix du matériel d'ittigation ...rseonnnnnnnmnensnnnnnnnnnnn 19 3.3.1 Les distributeurs (goutteur)..... 19 3.3.1.1 Choix du type de distributeur _ 19 3.3.1.2 Détermination du nombre de goutteurs sesnnneee 20 3.3.2 Choix du type de pompe 20 3.3.2.1 Détermination de la hauteur manométrique ...sosnnnnnnsrnese 20 3.3.2.1 Détermination de la puissance de la pompe 20 DEUXIEME PARTIE ; ETUDE EXPERIMENTALE 000.00 Chapitre IV : Matériel et méthodes......00 ere pr 22) 4.1. Matériel 4.1.1 Site d’érude : cera 22 4.4.1.1 Situation géographique sv 2D4.1.1.2 Description du site een 4.1.1.3 Climat toni 4.1.12 Végétation.. 4.1.13 Sols. 4.1.2 Matériel Etude. 4.1.2.1 Matériel Végétal 4.1.2.2 Matériels techniques uilisés pour l'installation du systéme. 4.2 Méthodes d°6tude .......s0s yesenneene 4.2.1 Choix du site d°expérimentation. 4.2.2 Préparation du terrain 4.2.3 Dispositif experimental. 4.2.4 Installation du systéme 4.2.4.1 Réalisation du puits, 4.2.4.2 Installation du polytank.n.o.on tore 4.2.4.3 Installation des kits d'itrigation ... 4.2.44 Installation de la pompe et ses accessoires 4.2.5 Détermination des besoins en eau 4.26 Collecte des données 4.2.6.1 Mesure des volumes d'eau. 4.2.6.2 Evaluation de la variation de la quantité d’eau en fonction du temps ... 4.2.6.3 Evaluation de la pompe 4.2.6.4 Variation du débit du chateau... 4.2.6.5 Analyse statistique des données.. Chapitre V : Résultats et discussion. SAL RESUIALS ..sceeennnnnnnnnnn S.1.1 Systéme d'irrigation goutte 8 goutte... 5.1.2 Evaluation de Vhomogénéité de distribution de l'eau 23 23 24 24 25 28 26 26 27 27 28 28 28 29 30 31 32 32 3B 34 234 34 35 35. 385.1.2 Evaluation de la variation de la quantité d’eau en fonction du temps....ro.u.37 5.1.3 Fonetionnement de la pompe. 39 5.1.4 Variation du débit du chateau an 5.1.5 Efficacité agronomique du systéme d'irrigation goutte a goutte (production) et Evaluation de utilité du paillage .. 41 5.2 Discussion... 2 5.2.1. Evaluation de Vhomogénéité de distribution de l'eau, 2 5.2.2 Variation de Ia quantité d’eau en fonction du temps... ee’) 5.2.3 Fonctionnement de la pompe. a 5.24 Variation du débit du chateau. 44 Conclusion et recommandations svn so 45 Reférences Bibliographiques..........unnnninnnnnnnnn snninnennnnnns ANNEXE xiSigles et abréviations ASMC : Appropriate Scale Mechanization Consortium CILLS : Comite permanent Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel DADI : Direction des Aménagements et du Développement de Irrigation DRDA : Direction Régionale du Développement Agricole Zinder EAE : Eijkelkamp Agrisearch Equipment ENEF : Ecole Nationale des Eaux et Foréts FAO: Food and Agriculture Organization FMI : Fonds Monétaire International IDR : Institut du Développement Rural SIAC : Agence Japonaise de Coopération Internationale LARESBA : Laboratoire de Recherche et d’Enseignement en Santé et Biotechnologies Animales MAAR : Ministére del’ Agriculture MAAH : Ministére de I’ Agriculture et des Aménagements Hydrauliques MADRPM : Ministére de’ Agriculture, du Développement Rural et de la péche Maritime MAH : Ministére de I’ Agriculture et L’Hydraulique MARHASA : Ministére de l"Agriculture, des Ressources Halicutiques, de I’ Assainissement et de la Séourité Alimentaire MASA : Ministére de I’ Agriculture et de la Sécurité alimentaire MEE : Ministére de "Eau et de |’Environnement PDIP : Projet de Développement de Irrigation Privée PIB : Produit Intérieur Brut PVC : PolyVinyIChloryde UNB : Université Nazi Boni USAID : United States Agency International Development. 4Liste des tableaux ‘Tableau I: Avantages et inconvénients de I"irigation par aspersion .... u ‘Tableau IT: avantages et inconvénients de V'irigation goutte & goutte.... 13 ‘Tableau IIT : Potentiel en terres irigables au Burkina Faso (répartition par région)... 16 Tableau LV : Proportion en pourcentage de l'analyse dU $01 snus 28 Tableau V : Résumé des mesures effectuées et leur durée.. 33 Tableau VI : Quantité d'eau recueillie au niveau des goutteurs par vanne en fonctionnement dune rampe. 236 Tableau VII : Quantité d'eau recueillie au niveau des goutteurs par vanne en fonctionnement sur ensemble des rampes...n.u a = sees DT Tableau IX : Variation de la quantité d'eau des goutteurs par vanne en fonction du temps toutes les vannes en fonctionnement. 38Liste des figures, photos et planches Figure | : Irrigation par bassins. 8 Figure 2 : Irrigation par sillons. 9 Figure 3 : Irrigation & Ja planche 110 Figure 4 : Formes du volume de sol humidifié suivant les caractéristiques du sol... 12 Figure 5 : Carte des bassins versants nationaux du Burkina Faso = 1s Figure 6 : Carte de la commune de Bobo-Dioulasso avec localisation du site d’étude ........22 Figure 7 : Pluviométrie mensuelle de Bobo-Dioulasso, année 2017 (INERA Farakoba, Bobo- Dioulasso, 2017). 24 Figure 8 : Dispositif expérimental. 27 Figure 9 : Dispositif de collecte d'eau 2 Figure 10 : Courbe d’évolution des heures de démarrages automatiques de la pompe ..........39 Figure 11 : Courbe d’arréts automatiques de fonctionnement de la pompe. 40 Figure 12 : Courbe de I’évolution du débit de la pompe sur une journée de pompage.........40 Figure 13 : Evolution du débit du chateau ...... 41 Photo 1: Site expérimentale apres paillage... 2 Photo 2 : Chateau aprés installation 28 Planche 1a : Quelques matériels techniques utilisés . 25 Planche 1b : Queiques matériels techniques utilisés (suite)... . sn 26 Planche 2: Installation des kits...... 29 Planche 3a : Installation de la pompe. 30 Planche 3p : Installation de la pompe (suite)...... won 31 Planche 4 : Mesure des quantités d'eau 33 Planche 5 : Difiérents composants du systéme d"irrigation eyRésumé Leobjectif du présent travail a été de concevoir et de tester un systime d’irrigation goutte a goutte dla portée des petits exploitants ott le gain de temps dé au systeme mécanisé peut pousser les femmes vers la production de Iégumes. Notre question de recherche a été : est-il possible de produire des Iégumes qui rentrent dans la consommation d'un ménage rural et améliorer son é1at nutritionnel a travers un systéme d’irrigation goutte & goutte ? Lexpérimentation s'est conduite a SonsogonaProvince du HoueURégion des Hauts-Bassins. Le systéme d'irrigation est composé de quatre compartiments : un puits de 7 métres de profondeur dans lequel était placé une pompe immergée PS2-200 HR 07 raccordée 4 un dispositif de deux panneaux solaires (130 watts chacun) électriquement automatisés, un chateau d'eau en polytank d'une capacité de 2000 litres et en fin le systéme goutte & goutte en quadrillage sur la parcelle d°irrigation. Le dispositif expérimental a été en blocs de Ficher complétement randomisé muni de cinq campes en PVC dont une principale et quatre secondaires (une par bloc). L’évaluation du systéme a été basée sur les mesures de quantités d'eau émises par 48 goutteurs par blocs, ’évaluation du débit de la pompe et du chateau d'eau. Le premier résultat auquel nous avons abouti a été le systéme d’irrigation goutte & goutte solaire complétement installé et apte pour la production de légume de contre saison. L’analyse des variances et la séparation des moyennes par le test de Student Newman Keuls au seuil de 5%. avec le logiciel XL STAT version 2014.5.03 ont montré que la répartition de l’eau dans les parcelles est plus homogéne en fonctionnement complet du systéme qu’en fonctionnement partiel(fonctionnement d'une rampe a la fois). Aussi, une baisse progressive des performances du systéme a été observée au fil du temps suit A une absence de maintenance. Les points les plus éloignés de la source de pression (chateau d’eau) ont regu moins d’eau que les points les plus proches du chateau. Les données collectées & partir de la pompe ont montré que son pic de fonctionnement journalier a été de 1,10 m3/h avec un débit moyen de pompage d’eau d’environ 0,87m3/h, Elle démarre automatiquement aux environs de 07 heures et s*arréte a 17 heures. Le débit moyen délivré par le chéteau est de 1,06 m3/h environ, ‘On peut conclure qu'il est possible de concevoir a I’échelle du ménage agricole un dispositif d'irrigation goutte a goutte autour d’un puits dans une zone oi la profondeur de la nape n’excéde pas les 20 métres de profondeur et en fonction de I’évolution de Ia saison séche. Mots clés : Systéme d’icrigation, irrigation goutte 4 goutte, installation, évaluation, préduction de legumes.Abstract The objective of the current experiment was to design, implement and test a drip irrigation system. This system was design to meet smallholders farmers need who by mechanizing their agriculture system could save time to produce vegetable for family consumption. How vegetable production under drip irrigation system is the way to improve famers’weath and nutritional statue ? The experiment was carried out at Sonsogona village located in the city of Bobo- Dioulasso/Hauts-Bassins Region. The experimental design was a block Ficher completely randomized, four treatements and four replications. The drip irrigation device was now adapted (o the experimental design and lay down according to blocks. The irrigation system is a combine tools divided into four sections. The first section was a 7 meters deep drill as water source with inside water pump PS2-200 HR 07. The second section was two solar panels of 130 W each recorded (o the pump and provides energy to the system. The thied section was a two meters high water tube of 2 000 liters recorded directly to the pump. The fourth section was a drip, irrigation device recorded to the water tube. The system was assessed by collecting data on water, pump rate flow and irrigation time. The amount of water was assessed from drill to the water tube and from the water tube to the crops. The data were subjected to ANOVA using XL STAT software version 2014.5.03. The least means square (LSM) were compared using the Student Newman Keuls test at level 5%. The first result we achieve is the solar drip irrigation system installed and suitable for dry season vegetable production. The analysis of the variances and the separation of the means showed that the dist tution of the water in the plots is more homogeneous in complete operation of the system only in partial operation (running one ramp at a time). Also, a gradual decline in system performance has been observed over time following a lack of maintenance. The points farthest from the source of pressure (water tower) received less water than the points closest to the castle. The data collected from the pump shows that its daily operating peak is 1.10 m3 /h with an average water pumping rate of about 0.87 m3 /h. It starts automatically around 07:00 and stops at 17:00. The average flow delivered by the castle is about 1.06 m3 /h. Itcan be concluded that it is possible to design a drip irrigation system around a well in an area where the depth of the water table does not exceed 20 meters deep and depending on the dry season evolution Keywords: Irrigation system, drip irrigation, installation, evaluation, vegetable productioIntroduction Liagriculture des pays du Sahel en général et celle du Burkina Faso en particulier, joue un rile important dans le développement économique et social (SOME, 2017). En effet, l'activité agricole constitue une source importante de revenu pour les populations ; elle contribue pour 35% du Produit Intérieur Brut (PIB) et emploie 82% de la population active (MAAF, 2014). Le climat du Burkina Faso se caractérise par deux saisons trés contrastées : une saison des pluies qui dure en général 4 mois de juin a septembre, avec des précipitations comprises entre 300 mm. dans le nord et | 200 mm dans le sud du pays, et une saison séche qui dure huit mois d'octobre 4 juin. Cette agriculture est principalement pluviale et donc trés dépendante des conditions climatiques. Les techniques agricoles traditionnelles sont confrontées au changement climatique sous la forme de pluies rédvites, de températures plus chaudes, de désertification (Fonds Monétaire International, 2012). Cette variabilité du climat au cours de ces demniéres décennies a montré la grande vulnérabilité des systémes de production se traduisant par des répercussions importantes sur les récoltes et les conditions de vie des populations rurales. (FOSSI, e/a/., 2013). Ainsi, dans toutes les régions du monde od la pluviométrie est insuffisante pour permettre des récoltes abondantes et réguliéres, I'accés & l'eau pour lirrigation est un complément indispensable pour toute production agricole (MERLET et al, 2018). D’oi la nécessité de développer lisrigation. Toujours selon MERLET (2018), Vitrigation représente sans conteste I'activité la plus importante, car elle contribue, a l'échelle mondiale, & prés de 70% des préleévernents d'eau douce et a plus de 90% de l'eau consommée, dans la mesure od une grande part de l'eau prélevée pour cet usage est évapotranspirée. Cependant, en vue d'une mmeilleure gestion de l"eau, plusieurs systémes 4 irrigation ont vu le jour ;¢"est le cas du systéme irrigation goutte & goutte qui est le plus économe en eau. Au Burkina-Faso, les stratégies faisant appel a la maitrise de I’eau ont vu le jour avec les sécheresses des années 1970 afin de sécuriser et d’améliorer les productions agricoles (FOSSI ef ai., 2013). En effet, irrigation goutte a goutte est une technique de maitrise de l'eau qui permet non seulement de produire en saison séche, d’accroitre et d’intensifier la production agricole mais aussi de lutter contre la famine et la malnutrition. C’est dans cette optique d’intensification, de la production en toute période de l'année par la imaitrise de l'eau qu’est né le projet sur le systéme d’irrigation solaire en collaboration avec des Auudiants américains, Ce systéme d'irigation solaire comportera deux volets 8 savoir= La partie mécanique (conception et installation du systéme) qui est l'objet de notre étude ; - La partie production végétale menée par une autre camarade. Le présent mémoire, qui fait la synthése de notre travail s’articule autour de deux parties. La premiére partie intitulée revue bibliographique, renseigne en chapitre I sur la connaissance de irrigation (les différents systemes et méthodes d’irrigation). Le chapitre If traite de I’irrigation au Burkina Faso et le chapitre III conceme les différentes étapes de conception, d’installation et de gestion d'un systéme d'irrigation. La deuxiéme partie s'articule autour de l'étude expérimentale. Elle renseigne sur le matériel et les méthodes d’étude dans le chapitre IV et présente les résultats obtenus et Ia discussion dans le chapitre V. A fa suite, quelques perspectives et recommandations ont été faites en conclusion.PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIEChapitre I : Quelques apercus sur irrigation 1.1 Définition de Virrigation Liirrigation se définit comme étant I'apport artificiel de l'eau aux cultures. Selon le dictionnaire frangais LAROUSSE, l'irrigation serait l'apport d'eau réalisé sur un terrain cultivé ov une prairie en vue de compenser l'insuffisance des précipitations eVou des réserves hydriques du sol et, ainsi, de permettre le plein développement des plantes. Quant a la FAO (1998), elle cestime que Virrigation consiste & approvisionner les cultures en eau par des moyens artficiels, en vue de permettreI’agriculture dans les zones arides et de compenser les effets de sécheresse dans les zones semi arides. C’est done une pratique agricole appliquée soit pour pallier aux problémes d’eau suite a des poches de sécheresse pendant I’hivernage, soit pour une production, pendant la saison séche, En effet, on pourrait parler d'irrigation de complément quand il s‘agira de pallier aux déficits hydriques en hivernage etd’ irrigation totale oi! toute l’eau dont ont besoin les cultures sera apportée artficiellement ; c’est généralement le cas de la production en saison séche. 1.2 Origine et développement Depuis longtemps et jusqu'au début du XXéme siécle, les techniques d'irrigation sont restées. immuables tant au plan des réseaux collectifs de distribution sous forme de canaux. détivrant Veau “au tour d'eau" aux exploitations, qu'au plan des différentes pratiques de Tirrigation gravitaire & la parcelle (ZELLA et al., 2007). Des essais avaient été faits en France (Avignon) 1927-1930 pour irriguer localement le sous-sol avec des tuyaux de drainage en poterie, mais ce fut un échee plus encore économique que technique. Plus tard aux USA et en Israél, on essaya encore I’humectation du sol 0.4 m de profondeur par des canalisations en plastique perforé (WEDHAH, 2015) Selon ZELLA (ZELLA et al., 2007), c’est dans les années SO que Irrigation par aspersion se généralise avec Vintroduction dailes mobiles d'arrosage équipées d'arroseurs rotatifs & moyenne pression et de moyenne portée. Ces installations vont permettre Vintroduction d'un nouveau réseau collectif de distribution, en conduite sous pression, caractérisé par la distribution de l'eau a chaque lot d'exploitation, Apparu aux alentours de 1960 en Israél, 1a technique de la micro irrigation est née de I'eftet synergique lié 4 l'pparition de matériau en plastique bon marché, durable et adapté a lafabrication de capillaires ensuite & des goutteurs et Ades gaines. Ce n’est qu’a partir de 1970 que cette technique a commencé A se développer en France. De nos jours, des réseaux d'imrigation sont informatisés, automatisés et commandés 4 distance. Leur fonetionnement est rendu sensible aux variations météorologiques locales contrélées par des capteurs qui mesurent & la précision du centiéme de mm les trés fines dilatations des dimensions du tronc ou de la tige de Ja plante, lies a l'état hydrique de la plante (ZELLA et al., 2007). ‘Au Burkina Faso, la pratique de Uirrigation est assez récente. Les systémes d'irrigation modeme ont été développés A partir des années 1950. De la colonisation aux années 1970, environ une centaine de barrages ont été construits avec une dizaine de périmetres irrigués aménagés comme Loumana dans l'Ouest, Boulbi au Centre, Yalgo dans la province du Namentenga ete. (PDIP, 1995), Selon la méme source, c’est avec la grande sécheresse de la période de 1970 a 1980 que Etat et ses partenaires financiers et techniques ont consenti des efforts importants dans le domaine de Uirrigation Précisément sur J'irrigation en aval des petits barrages et les programmes de conservation des eaux et du sol ont commencé & se développer. Ainsi en 1993, la superficie totale aménagée en maitrise totale était estimée & 14 600 ha, dont 10 600 ha aménagés par Etat et environ 4 000 ha aménagés & partir dinitiatives privées. En agriculture avec maittise partielle, les superficies actuellement aménagées sont de ordre de 6000 ha de bas-fonds. Les ressources proviennent de 'Etat et de ses partenaires, ou d'ONG. 1.3 Systéme d'irrigation 1.3.1. Composantes d’un systéme dirrigation 1.3.1.1 Ressource en eau En irrigation, Ja question de l'eau est primordiale comme elle I’est d’ailleurs dans toute activité agricole. L'irrigation nécessite de l'eau en quantité et surtout en qualité. Ainsi avant installation de tout systéme d’irrigation la ressource en eau doit étre évaluée afin de s'assurer de sa disponibilité, La disponibilité de l'eau conditionne la superficie a irriguer. En effet selon SMITH et al. (2014), I"évaluation de la ressource en eau doit porter sur - Ladescription du climat et des précipitations pendant J'année ; - Les ressources d’eau de surface et d'eau souterraine disponibles ; ~ Ladistance entre la source d’eau et les champs & irriguer ; - La variabilité des ressources en eau (variations en profondeur et quantité).Les sources de prélévement d'eau pour une irrigation sont diverses et nous pouvons ci retenues d’eau, les forages, les puits etc. 1.3.1.2 Moyens de transport Une question est de trouver de l'eau mais une autre est de s’assurer de son transport jusqu’a la parcelle a irriguer. Les moyens de transport different selon le type d’irrigation mais ont un seul bbut : celui de faire parvenir l'eau prélevée de Ja source aux cultures et de fagon efficace. II s‘agit cen premier lieu des réseaux primaires d’amenée qui sont soit en canaux fermés soit & ciel ouvert ‘munis de vannes. Le diametre du canal dépend du débit recherché et de la fongueur du circuit (CALCET ef al., 2016). Ensuite les réseaux de distributions secondaires, tertiaires et quaternaires en fonction du type d’aménagement 1.3.1.3 Moyens de distribution de Peau Dans un systéme, d irrigation la distribution est caractéristique pour une bonne gestion de l'eau afin d'assurer un meilleur développement des cultures. Les distributeurs d'eau définissent généralement Ja catégorie de systeme et, dans la plupart des cas, le ype d’installation. Branchés sur les conduites latérales a intervalles réguliers, ils apportent l'eau aux plantes sous forme de jet de pluie, pulvérisation, faible débit, fontaine ou gouttes continues. (FAO, 2008). En irrigation de surface, la distribution se fait généralement par ruissellement done reste toujours traditionnelle. Par contre en irrigation sous pression (aspersion et gouitte a goutte) la distribution est conditionnée pour avoir une pression quelconque en fonction des besoins. Cela nécessite utilisation de distributeurs spécifiques tels que les asperseurs, les micro-asperseurs, les goutteurs ete. 1.3.2. Types de systéme d'irrigation 1.3.24 Systéme californien Le systéme californien est un dispositif d’ierigation pour lequel l'exhaure de I'eau se fait par pompage, le transport 4 charge et la distribution par pression. En effet, ce systeme encore appelé systéme de distribution en tuyau basse pression s'est avéré étre une technologie d’irrigation efficace pour les petits exploitants agricoles (FAO, 2014), I! nécessite de I’énergie pour son fonctionnement. 2 Systéme semi-ealifornien Contrairement au systéme californien od la distribution de l'eau se fait & pression, le systéme semi-californien est un systéme d’irrigation qui ne nécessite pas une pression pour Jadistribution de l'eau dans les parcelles. En effet, la distribution de l'eau dans ce systéme se fait par simple gravité. Done le systéme semi-californien a besoin de moins d’énergie pour son fonctionnement que le systéme califomnien 1.3.3 Méthodes d'irrigation I existe différentes techniques ou méthodes d'irrigation qui different en fonction de la distribution sur le terrain de l'eau obtenue & partir de la source. Cependant, chaque méthode présente des avantages et des inconvénients qui doivent étre pris en considération lors de la sélection de la méthode qui s'adapte la micux aux conditions locales. En général, I'objectif est de fournir de l'eau l"ensemble du terrain de maniére uniforme, de sorte que chaque plante ait le volume d’eau dont elle a besoin, ni trop, ni moins (EAE, 2014). Outre lirrigation manuelle qui reste la méthode Ia plus élémentaire nécessitant une main-d’ceuvre importante, un long travail et un grand effort; les trois techniques les plus couramment utilisées sont: lirigation de surface, V'rrigation par aspersion et l'rrigation goutte & goutte (FAO, 1991). 1.3.3.1 Trrigat Selon la FAO, Virigation de surface consiste a amener l'eau au point le plus haut du terrain et n de surface Ala laisser s'écouler par gravité. L'eau est ensuite distribuée au champ & partir de canaux ouverts se situant au niveau du sol, soit par submersion (irrigation par bassins), soit dans des sillons en terre (irrigation par sillons) ou bien par ruissellement & la surface d'une planche d'arrosage (irrigation par planches). Cette méthode est assez gourmande en cau. La mise en auvre du gravitaire demande un personnel nombreux mais qui n'a besoin que des connaissances pratiques pouvant aisément s'acquérir sur le terrain. Sauf cas trés particuliers, l'eau n’est pas transportée sous pression mais, par canaux. La consommation d'énergie extérieure est done faible (ou nulle) et cette méthode ne nécessite pas, en général, au niveau des parcelles, d'infrastructures ni de matériels trop cotiteux. 1.3.3.1.1 Irrigation par basins Ces bassins sont des portions de sol, plates et horizontales, entourées de diguettes. [ls peuvent avoir plusieurs formes : carrée, rectangulaire ou irrégulitre. En effet, la forme et la taille d’un bassin en irrigation de surface selon la FAO (2008) sont essentiellement déterminées en fonction de la pente du terrain, du type du sol, du débit du courant d'eau disponible (faible, suffisant ou fort), de la dose irrigation a fournir, et des pratiques agricoles. Selon la méme source, la technique par bassins convient Irrigation d'un grand nombre de cultures sauf pour ?les cultures qui ne tolérent pas la submersion par les eaux pour des durées supérieures & 24 heures. A prise E courbe de niveau B bassin Ligne d'eau C canal orroseur M déniveléo maxima D diguettes Les cotes sont en matras @ plan © coupe Figure 1 : [rrigation par bassins Source : CLEMENT e7 al, (1979) 4.3.3.1.2 Irrigation par sillons Les sillons sont de petites tranchées ouvertes entre les rangées de plantes qui serviront & écoulement de l'eau. La forme, la longueur et l'espacement des sillons dépendent du milieunaturel (la pente et le type du sol) et de la valeur du débit du courant d'eau dérivé (FAO, 1990) Cette méthode est essentiellement appropriée pour les cultures qui ne tolérent pas la submersion de leurs feuillages ou de leur collet par les eaux pour un temps trop long et convient pour les terrains en pente, et pour plusieurs types de sol. Figure 2 : Irrigation par sillons Source : FAO (2008) 1.3.3.1.3 Irrigation en planches Dans irrigation en planches, le champ a irriguer est divisé en bandes (planches) par des diguettes paralléles. Les planches sont généralement des bandes de terre assez longues, pente uniforme, et séparées par des diguettes paralléles. Contrairement a l'irrigation par bassins, les diguettes ne sont pas congues pour former une cuvette pour contenir les eaux, mais pour guider les filets d'eau dans leur ruissellement travers la planche (FAO, 1990). Selon cette méme source, les dimensions et la forme des planches sont fonction du type du sol, du débit du courant c'eau, de la pente du terrain, de la dose d'arrosage et d'un certain nombre de facteurs tels que les pratiques culturales et la taille de V'exploitation comme c'est le cas pour ltrigation par bassins et par sillons. Cette méthode d’irrigation est recommandée pour les exploitations de grande taille, ot Jes travaux agricoles sont mécanisés_——————— Wa sisin chemin pertuis ou bouches d'irrigation canal arrosour fosse do colature levées eroe> Figure 3 : Irigation a la planche Source : CLEMENT et al., (1979) 1,3.3.2 Irrigation par aspersion La technique irrigation par aspersion est congue sur le modele de la pluie naturelle, L’eau est refoulée sous pression dans un réseau de conduites, ensuite elle est diffusée par des asperseurs rotatifs sous la forme d'une pluie artficielle (FAO, 1990). Cet épandage de l'eau sous forme de pluie se fait avec régulation et uniformité de la dose apportée a condition que la zone ne subisse pas des vents supérieurs & 4 mis ; les systémes diirrigation par aspersion sont soit fixes, soit mobiles (LAERE, 2003). Selon la méme source, l'irrigation par aspersion est recommandée dans les cas de sols a faible profondeur, de sols légers et perméables, en cas de relief trop peu 10accidenté ainsi qu‘en cas d'utilisation d'eau salée. L'eau est mise sous pression, généralement par pompage, pour étre ensuite distribuée au moyen d'un réseau de canalisations. La distribution d'eau est faite au moyen de rampes d'arrosage équipées d'asperseurs. L'eau sort sous la forme lun jet et se répartit en gouttelettes d'eau qui tombent sur le so}. Beaucoup plus écontome en ‘cau que V'irrigation de surface, l'aspersion est cependant consommatrice d’énergie externe et nécessite un personnel bien formé pour les manipulations. Bien que ce systéme imite la pluie, il présente des avantages tout comme des inconvénients (tableau!) Tableau I : Avantages et inconvénients de l'irrigation par aspersion Avantages Inconvénients ~ Facile et rapide a installer ; = Investissement de départ Important ; - Facile & déplacer d'une culture a l'autre (cas | - Favorise le développement des adventices mobile) mobile) = Mouille le feuillage (risque de maladies) ; + Limite la présence des acariens qui sont ~ Sensible au vent ; sgénés par une ambiance humide. - Pertes en eau importantes par évaporation ; ~ Débit et pression plus importants que dans un systéme de goutte-a-goutte ; - Nécessite un systéme de filtration. ‘Source : CALCET er al, (2016) 1.3.3.3 Irrigation goutte a goutte Liirrigation goutte a goutte est une technique qui consiste a mettre l'eau au pied de la plante, directement a la disposition des racines a l'aide d'un goutteur (DRDA, 2008). Encore appelée irrigation localisée ou micro irrigation, litigation goutte a goutte consiste & appliquer l'eau & faible débit eta intervalles fréquents au voisinage des plantes uniquement au moyen d'un réseau. dense de conduites (MERMOUD, 2004). En effet, la méthode consiste & amener l'eau sous pression dans un systéme de canalisations, généralement en PVC; cette eau est ensuite distribuée en gouttes au champ par un grand nombre de goutteurs répartis tout le long des rangées des plantations. Selon Ia FAO (2008), dans irrigation goutte-A-goutte, l'eau est directement versée sur les cultures par de petits goutteurs placés sur des tuyaux souples en polyéthyléne longeant les rangées de culture. Ainsi, par cet apport d’eau localisé il y a création ad'une zone humide (ou bulbe) (voir schéma ci-dessous). Ce bulbe est maintenu au cours du temps en ajustant les apports pour - conserver une humidité suffisante par rapport a la consommation d'eau de la plante, - éviter le drainage ou l’asphyxie racinaire par excés d'eau. Les racines se développent principalement dans la zone humide artificiellement créée. Et donc pour éviter les pertes par drainage, un fractionnement de la dose journaliére est conseillé (BRL exploitation, 2010). Il se forme sous le goutteur une zone saturée de faible volume, doa la ‘majeure partie de l'eau diffuse en écoulement non saturé. Ainsi, pour un débit et une durée G'arrosage déterminés, la forme et {es dimensions du volume de sol humiditié (extension latérale et profondeur d’humectation) dépendent essentiellement des caractéristiques hydrodynamiques du sol et de son degré de siccité. (Figure 4) b:sol sablewxh diffusion latérale faible, forte percolation Figure 4 : Formes du volume de sol humidifié suivant les caractéristiques du sol Liirrigation goutte a goutte peut étre ues efficace en termes d'utilisation d'eau, atteignant jusqu’é 90 %. Elle est alors le systéme d'irrigation le plus économe en eau et qui permet de limiter certaines maladies cryptogamiques (exemple le mildiou) puisque les feuilles des plantes ne sont jamais mouillées. JI est done utilisé en priorité pour la culture de légumes sensibles aux maladies cryptogamiques sur feuilles, tiges ou fruits comme la tomate ou la laitue (CALCET er 2al., 2016). Toutetois, bien que le goutte & goutte permet un apport d'eau optimisé par rapport aux besoins des plantes, il présente des avantages tout comme des inconvénients (tableau 2). Tableau II: avantages et inconvénients de Irrigation goutte & goutte ‘Avantages Taconvénients - Répartition uniforme de eau dans la parcelle - Basse pression et économie d énergie - Economie en eau = Ne mouille pas le feuillage des plantes et réduit, ainsi. certaines_-—_-maladies. cryptogamiques ~ Limite I’évaporation et le refroidissement du sol = Compatibilité avec l'utilisation de paillage - Défavorise la poussée des mauvaises herbes entre les rangs ~ Temps Cinstallation Tong au depart ~ Complique le sarclage des cultures ~ Nécessite une cau de bonne qualité et un systéme de filtration performant ~ Présente un débit irrégulier sur les terrains en pente (sauf si goutteur autorégulant) ~ Nécessite de fractionner les apports ~ Risque de rupture de capillarité dans le sol - Risque d’ obturation nécessitant un entretien et un nettoyage réguliers ‘Source : CALCET et al., (2016) ‘Type de cultures adaptées i Ii ‘gation goutte a goutte Les cultures jugées convenables pour le systéme dirrigation goutte a goutte sont + les arbres fruitiers ; ~ les cultures légumiéres de plein champ ; = les cultures maraichéres et florales sous serres ; ~ lavigne, la cane a sucre, le coton, les fraises. 3Chapitre II : Différents systémes d’irrigation rencontrés au Burkina Faso 2.1 Catégorisation des aménagements hydro agricoles Les aménagements hydro-agricoles au Burkina Faso sont regroupés en grands, moyens, petits et en aménagement de bas-fond, ~ Les grands aménagements couvrent une superficie de 12058 ha soit 37% des plaines aménagées. Ce sont tous des périmétres gravitaires classiques 4 |"exception de la plaine sucriére de Banfora et de la vallée du Sourou. (MAH, 2011). - Toujours selon la méme source, avec des superficies d’une centaine d’hectares environ, les aménagements moyens sont surtout des périmétres gravitaires en aval de petits barrages ‘ou par pompage autour de lacs naturels. Les systémes d'irrigation rencontrés sont irrigation gravitaire, le systéme californien, et le systéme semi-californien ~ Lapetite irrigation correspond aux périmétres allant de moins d'un hectare & une vingtaine hectares. Elle peut étre individuelle ou pratiquée par des groupements. Elle se caractérise par des périmétes irrigués & partir d'une pompe & pédales, & partir d'une motopompe, ou cen irrigation localisée (MAH, 201 1). 2.2 Potentialités liées a l'irrigation 2.2.1 Ressources en eau Leessentiel des ressources en eau du Burkina Faso provient des pluies et sont estimées a 17,5 milliards de m* dont 8 milliards de m? pour les eaux de surface et 9,5 milliards de m’ pour les eaux souterraines (MAH, 2011). Cependant, le réseau hydraulique quant a lui s'étend sur toute Vétendue dv territoire travers trois bassins versants intemationaux qui permettent le réapprovisionnement des nappes phréatiques: la Volta, le Niger, la Comoé. Ces trois bassins sont eux-mémes subdivisés sur le territoire burkinabé en 4 bassins versants nationaux : le Nakanbé, le Mouhoun, le Niger et la Comoé. A un niveau inférieur, ces 4 bassins nationaux sont subdivisés en 17 sous-bassins versants nationaux (MEE, 2001). En outre, selon MASA (2011), avec environ 1200 plans d’eau (barrages, lacs, mares), le pays peut mobiliser jusqu’s ccing (05) milliards de métres cubes d’eaux de surface par an. aaCarte des bassins hysrographiques Figure 5 : Carte des bassins versants nationaux du Burkina Faso 2.2.2 Ressources en terre Le Burkina Faso dispose d'un grand potentiel en terres cultivables estimé 4 9 millions hectares dont environ 46% sont actueltement exploités. Les terres icrigables atteignent 233.500 ha, dont environ 12% actuellement exploitées. En outre, le pays dispose de S00 000 ha de bas-fonds facilement aménageables. Les potentialités pour le développement de I'irrigation sont done immenses (MASA, 2011). 15‘Tableau IIT : Potentiel en terres irrigables au Burkina Faso (répartition par région) Région agricole ‘Superficie ‘Superficie Géographique | Trrigable (ha) (k2) Centre 21950 70390 Centre Ouest 26325 9860 Centre Nord 21580 4860 Nord 12295 3100 Boucle du ae 33015 29140 Centre Est 17260 33830 Comoe 18405 13620 Fiaut Bassins 24770 25255 Sud-Ouest 17480 96100 Est 49990 6150 Sahel 36870 1195 total 273940 233500 Source : MAH (2011) 2.3 Contraintes liés a 'irrigation irrigation est 'une des bonnes pratiques en agriculture pour I’accroissement de la productivité des terres & travers une bonne méthode de gestion de l'eau. Cependant, cette méthode rencontre a'énonmes difficultés qui sont entre autres : - le cout élevé de Pinvestissement ; = Pinsuffisance de main d’cuvre qualifiée dans la manipulation des équipements apres installation (aspersion et goutte & goutte) ; ~ la faiblesse organisationnelle des irrigants installés sur les périmetres aménagés (irrigation par bassin) ; - la baisse des niveaux d'eau des retenues ; - la mauvaise gestion et le manque de maintenance des aménagements. Ces contraintes peuvent étre généralisées comme d’ordres matériels, techniques et financiers. 16Chapitre III : Etapes de conception d’un systéme d’irrigation Liircigation est I'apport d'eau aux cultures mises en place, pour assurer leur développement. Avec lirigation, l’agriculteur dispose d'un puissant moyen pour accroitre et régulariser la production de ses cultures, a condition de pouvoir la maitriser, afin de satisfaire les objectits techniques (rendement) et économiques (A coat optimal) visés. La performance d'une installation d’itrigation dépendra du bon choix de Ia technique, du systéme d’irrigation et de la bonne mise en place des équipements sur la base de la parfaite connaissance des informations techniques et économiques liées aux conditions de !'exploitation. 3.1 Choix des cultures Pour U'installation d’un systéme d’irrigation, le choix des cultures se fait en fonction de la connaissance de plusieurs parametres, a savoir + les parametres agro-écologiques de la culture ; + leclimat ; + lesols = les besoins en eau. 3.2 Détermination des besoins en eau des cultures 3.2.1 Identification de la ressource Lreau d’irrigation doit étre considérée selon sa nature, sa quantité et sa qualité, Pour sa nature, la ressource peut étre souterraine exploitée partir de puits ov de forage ou bien une source d'eau superficielle & partir des lachées, d’un écoulement ou un captage de source. Cependant, illest nécessaire de s’assurer de Ja disponibilité de l'eau au moment voulu pour irriguer, car la connaissance de la quantité d'eau disponible en période de pointe permet de déterminer la superficie a irriguer, et en qualité (bonne, médiocre ou mauvaise) pout savoir le niveau de traitement et la filtration nécessaire & son utilisation. La disponibilité de eau dans le temps, en debit et en pression, conditionne la conception dun systéme d’irrigation (WEDHAK, 2015). 3.2.2 Détermination des besoins en eau des cultures La détermination des besoins en eau d'une culture nécessite 1a connaissance de divers parametres concernant aussi bien Ia plante elle-méme que les données climatiques ov pédologiques de la région, Ainsi, nous pouvons citer 7- les données climatiques (ETO) donneront les indications nécessaires concernant les besoins en eau de la culture ; - les paramétres pédologiques permettront d'estimer la réserve en eau utile du sol ; - les données culturales préciseront la réserve en cau facilement ut jisable par la plante. Lévapotranspiration (ETO) est un élément fondamental pour le plan dirrigation. La valeur ETO est estimée avec 'équation FAO Penman-Monteith en utilisant les données météorologiques et celles de localisation. L’évapotranspiration de la culture (ET culture) est calculée pour chaque culture en multiptiant 'évapotranspiration (ETO) par le coefticient cultural (Ke) ET culture = Ke x ETO ET culture: Evapotranspiration culture (mm / jour) ETO: Evapotranspiration (mm / jour) Ke: coefficient cultural (Source: FAO Irrigation et Drainage n° 56) Les besoins en eau d’une culture (CWR) sont calculés en divisant I’Evapotranspiration de la culture (ET culture) par efficience dirrigation (Ei). CWR = ETeulture/Bi CWR: Besoins en eau des cultures (mm / jour) ET culture: Evapotranspiration (mm / jour) Ei: Efficience d'irrigation (mm / jour) L’efficience d'irrigation (Ei) est constituée de Vefficience de transport (Eo) et de lefficience. application (Ea). Liefficience de transport (Ee) est spécifiée par la condition du canal irigation; revétement en terre = 70%, revétement en béton = 80-90%, tuyau = 90%, Pendant ce temps, lefficience ‘application (Ea) est spécifiée par la méthode d'itrigation; Irrigation de 10-90%, Irrigation goutte & goutte = 95%. (JICA, surface * 70%, Irrigation par aspersion = 2014), 3.2.3. Détermination des doses d'arrosage 3.2.3.1 Dose pratique d’arrosage C’est la quantité d’eau susceptible de subvenir aux besoins de la plante entre deux arrosages successifs. La superficie humectée, fonction du type du goutteur et de leur écartement 38représente une fraction de la surface totale, La dose pratique est donnée par -(CH. Ollier et M Poiree-1986 page 462) Dp = 2/3 (He- H) *H *K He : étant la capacité de rétention du sol Hr: étant Phumidité au point de fétrissement H = profondeur du sot explorée par les racines K : coefficient de réduction de la surface a irriguer. 3.2.3.2 Dose nette d’arrosage La dose nette, quantité d'eau effectivement consommée par Jes plantes, n’est qu'une fraction de la dose pratique. Elle dépendra du coefficient d’uniformité (Cu) et de Mefficience dTimrigation (Bi) qui est égale 8 90%. La dose nette d'arrosage est donnée par a formule suivante Do=Dp *Cu *Ei 3.3 Choix du matériel d'irrigation 3.3.1 Les distributeurs (goutteur) 33.1.1 Ch du type de distributeur En irrigation localisée, le choix du type de goutteur est important. D’aprés KULKER (1988), le choix du type de goutteur conditionne l'uniformité de la répartition de l"eau sur la parcelle, le niveau de filtration de l'eau, Je type de maintenance a assurer, la pérennité des équipements. Ce choix doit tenir compte = des caractéristiques du sol = dela nature des cultures. = dela qualité de l'eau, - dela configuration des parcelles. ~ du cot de linstallation Les distributeurs peuvent étre classés par ordre croissant d’exigence ~ les gaines. = les goutteurs en ligne. = les goutteurs en dérivation. a9= les capillares. = Les mini-diffuseurs 33.1.2 Détermination du nombre de goutteurs Le nombre de goutteurs est déterminé en utilisant la formule suivante Ng= (NL) LL: étant la longueur de la rampe. Nr: représente le nombre des rampes ; | :représente I’espacement entre les goutteurs (WEDHAH, 2015) 3.3.2 Choix du type de pompe 3.3.2.1 Détermination de la hauteur manométrique Pour évaluer Ja puissance de la pompe, on détermine la hauteur manométrique totale (HMT) & laquelle doit étre portée l'eau puisée par la pompe. Elle correspond a la pression totale que doit fournir une pompe et est exprimée en metres ou metres de colonne d’eau, en bars ou en kg/em*, Pour ce faire, on doit connaitre = la pression ; ~ _laperte de charge P due aux frottements dans l'ensemble du réseau ; ~ la hauteur géométrique HG : dénivellation entre la source d’eau et le terrain 2 irriguer. La hauteur géométrique HG comprend la hauteur d’aspiration HGA et la hauteur de refoulement HGR. HMT=HT+HG+P 33.2.1 Détermination de la puissance de la pompe Selon WEDHAH (2015), la puissance d’une pompe est déterminge avec ta formule suivante : P=(Q*HMT*g)/R Q: Crest le débit de la pompe HMT : Hauteur manométrique totale g: Accélération de la pesanteur R : Rendement de la pompe 20DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE aChapitre IV : Matériel et méthodes 4.1 Matériel 4.1.1 Site d’étude 4.1.1.1 Situation géographique Notre étude, a porté sur le systéme d'irrigation goutte 4 goutte en culture de Kgumes a été conduite dans le village de Sonsogona (Figure 6). Ce village est situé a environ 3,3km de l'axe Bobo-Bana 4 20km de la ville et est rattaché a "arrondissement N°7 de Bobo-Dioulasso. Les coordonnées géographiques du site sont 04°16" de longitude Ouest et 11°60" de latitude Nord. Memnesasoone commune tetas coseens Til revnen tu toot [—|Asee wove Légende @ Ste cexpénimentaton © Are vitage \/ Route nationale £|icommune de Bore-oiouesso F|[—]¢ommune voisine Figure 6 : Carte de la commune de Bobo-Dioulasso avec localisation du site d°érude 24.1.1.2 Description du site L'expérimentation a été conduite sur un terrain dont l’antécédent cultural était le riz de basfond. La superficie totale de I’essai était de 637 m* (soit 49 m x 13 m) divisée en 4 blocs. Chaque bloc etait organisé en 8 parcelles élémentaires de 15,96 m* (soit 5,7 m x 2,8 m) chacune doit 32 parcelles au total. Sur les 32 parcelles élémentaires, 16 étaient recouvertes de pailles de riz ct les 16 autres restantes étaient non paillées. Les parcelles élémentaires étaient espacées de 0,4 rm et les blocs I m (photo : présentation du site) Photo | : Site expérimentale aprés paillage 4.1.1.3 Climat Lazone d’étude appartient au climat sud soudanien, Seton Fontes et Guinko (1995) la pluviosité annuelle de cette zone climatique est comprise entre 800 mm et 1200 mm. Ce type de climat est caractérisé par l’alternance d'une saison séche au cours de laquelle souffle I"harmattan et d'une saison pluvieuse dominée par les vents humides telle que la mousson. La saison séche s'éale en moyenne entre octobre-novembre et mars-avril. Quant a Ja saison pluvieuse, elle dure de mi-avril 4 la mi-novembre (Fontes et Guinko, 1995). La zone d’étude enregistre une assez bonne pluviosité et compte parmi les localités les mieux arrosées du pays, Les précipitations de Ja zone d’étude se caract ent par une trés grande variabilité spatio-temporelle. La figure 7 présente I'évolution de la pluviométrie mensuelle enregistrée cours de l'année 2017. est indique sur cette figure que le mois le plus arrosé durant l'année écoulée, est celui de mai pendant 10 jours avec une hauteur de pluie de 23,6 mm. Tl est suivi du mois d’aodt qui a enregistré 152,7 mm d'eau durant 14 jours. Notons qu’avant le mois de mai de fagon générale aucune précipitation n’a été enregistrée. Cette période correspond a celle de notre expérimentation ce qui explique que l'irrigation effectuce a été celte de contre saison et non celle complémentaire. 23250 16 “ 200 = 2 E 5 F109 05 2 23 4 & pe of 2 4 0 2 ° ° $e? s ert we ws * ee Mole me Quantité de pluie e==Nombre de jours de pluies Figure 7 : Pluviométrie mensuelle de Bobo-Dioulasso, année 2017 (TNERA Farakoba, Bobo- Dioulasso, 2017) 4.1.1.2 Végétation Selon le découpage phytogéographique réalisé par Fontes et Guinko (1995), le village de ‘Sonsogona se situe dans le domaine Sud Soudanien. Ita une végétation naturelle de type savane boise divisée en trois strates : arborée, arbustive et herbacée. On y trouve des foréts claires aux abords des bas-fonds et le long des cours d’eau, La strate arborée comporte des espéces comme Viuelaria paradoxa Gaerth £., Parkia biglobosa (Jacq) R.Br. ex G Don, Tamarindus indica L.. La strate arbustive est constituée par les Combretacées et des espéces comme Piliostigma ‘thonningii (Schumach.) Milne-Redh, P. reticulatum (OC.) Hochst et Danielfia oliveri (Rolfe) Hutch. et Dalz. La strate herbacée est surtout dominge par les espéces suivantes Andropogon ‘gayanus Kunth, herbe de jachéres, Crotalaria retusa Linnaeus. A part la végetation naturelle, on rencontre des plantations d’arbres notamment : Eucalyptus camaldulensis, Gmelina arborea et Tecnona grandis (Somé, 2017) 4.1.1.3 Sols Les sols de la zone sud soudanienne sont en majorité de type ferrugineux tropical. Selon Ja synthése des travaux faite par Fontes et Guinko (1995), ces sols sont & texture variable, ‘généralement 4 tendance sableuse dans les horizons de surface et argileuse dans les horizons 24plus profonds (> 40 cm). Ils ont un régime hydrique imparfait dd a de mauvaises propriétés physiques (porosité et perméabilit), lls ont tous une faible capacité d’échange cationique (CEC) ce qui s'explique par leur pauvreté en argile et en matigre organique. Les analyses ceffectuées au laboratoire ont montré que le sol de notre site experimental a une structure sablo- limoneuse et argileuse en profondeur avec un PH acide et pauvre en humus (Tableau 4). Tableau IV : Proportion en pourcentage de W’analyse du sol Sable Limon ‘Argile Humus pa 02,66 721,66 15,67 Faible 68 4.1.2 Matériel d’étude 4.1.2.1 Matériel Végétal Le matériel végétal irrigué est principalement constitué de Iégumes & savoir l’oignon, le chou, la tomate et le haricot vert. Les semences de ces Iégumes proviennent de deux points de distribution différents : NANKOSEM (pour la tomate et le haricot vert) et AGRI SEMENCE, (pour loignon et le chow). 4.1.2.2 Matériels techniques utilisés pour l'installation du systéme Pour Ia réalisation de cette étude, nous avons utilisé des matériels (planche 1) dont le choix s'est par lintermédiaire de structures expérimentée en matiére d'irrigation telle IRRIFASO. Cette structure, aprés dimensionnement nous a fait la proposition des équipements (annexe 1) {els que la pompe et les kits "irrigation afin que nous puissions réaliser les installations. gs Tube a goutteur | Tube PE | Tube pve [ reve | Planche La : Quelques matériels techniques utilisés 25Coude male Coude femelle Filtre & tamis| Poupée de filasse | Compteur Panneaux solaires Pompe | Vanne | Boite colle | | Bouchon Régulateur Jonetions Planche 1b : Quelques matériel techniques utilisés (suite) 4.2 Méthodes d’étude 4.2.1 Choix du site d'expérimentation Le site de notre étude (Sonsogona) situé & quelques kilometres aprés le village de Dinderesso @ &é choisi car il nous offtait un cadre idéal pour la production de Kegumes, En effet ce village est Pune des zones environnantes de Bobo-Dioulasso oi la culture maraichére est bien développée. Le village est a proximité du fleuve Kou et le site proprement dit est non loin d’un basfond. Aussi il y ale fait que dans cette zone, particuliérement au niveau site de l'étude la nape phréatique est peu profonde d'aprés les habitants. Ainsi, cette zone nous offrait les possibilités d’avoir un puits peu profond avec une quantité importante d’eau surtout en saison séche pour linstallation de la pompe d’irrigation. Cela nous préservait done des risques de fonetionnement de la pompe & vide. 264.2.2 Préparation du terrain Le terrain expérimental avant Vinstallation du kit d’irrigation avait d’abord été labouré & une profondeur d’environ 15 cm avec une charrue & soc 4 traction animale. Nous avons ensuite procédé au concassage manuel des mottes de terre & Iaide de daba, ainsi que le nivellement, suivi enfin du piquetage. Lors de cette opération, le matériel utilisé était constitué principalement du métre ruban, de cordes et de piquets. Elle a consisté d’abord a délimiter ta parcelle d’étude puis a l'intérieur de celle-ci, on a procédé & la délimitation des blocs et des parcelles élémentaires & l'aide des piquets. 4.2.3 Dispositif expérimental L'expérimentation a été conduite dans le village de Sonsogona sur un terrain dont "antécédent cultural était le riz de basfond. La superficie totale de I'essai était de 637 m? (soit 49 mx 13 m) et celle des parcelles élémentaires était de 15,96 m* (soit 5,7 m x 2,8 m) chacune. Le dispositif expérimental était en blocs de Ficher complétement randomisés. Les parcelles élémentaires Gtaient séparées par des allées de 0,4 m et les répétitions par des allées de 1 m. En ce qui conceme fe systéme d*irrigation, 05 tranchées de 0,3m de largeur et 0,5m de profondeur ont été réalisés pour y enterrer les tubes PVC. En effet nous avons réalisé une tranchée principale de 13m et 04 secondaires de 43,3m d’olt au total 186,2m de tranchée. Par la suite nous y avons installé 33 vannes dont une vanne par parcelle et une sur la ligne principale entre le chéteau et les blocs de parcetles (Figure 8). <> — Panneaux soiaires Puits — a Chateau 8.7m 0.4m 2.6m 1m 13m 0.4m {—¥ ‘im! 4am Compteur volumétrique —nampeprincipale ‘Ramps secondaire % Vanne — Rampetertisie —— ———ugne de goutteurs Figure 8 : Dispositif expérimental 274.2.4 Installation du systeme 4.2.4.1 Réalisation du puits Le puits a été réalisé manuellement a proximité des parcelles expérimentales précisément a 5 1m, Sa profondeur est de 7 m avec un diamétre de 1,2 m, Sa réalisation a pris plus d'une semaine due au fait qu’d moins de 2m nous avons commence a apercevoir les sources d'eau. 4.2.4.2 Installation du polytank Un chateau en polytank dune capacité de 2000 litres a servi la conservation de l'eau remontée par la pompe. Ce chateau pour étre déposé en hauteur a nécessité I'installation d’un support métallique de 2 m de haut. En effet, nous avons d’abord fixé une semelle dans un trou de 1 m* Le matériel utilisé pour cette fixation était du ciment, des pierres, du gravier et du sable. Une semaine (07 jours) aprés, nous avons fixé le support sur la semelle a l'aide de vis. Aprés avoir fait monter le chateau, nous l’avons couvert avec un chaperon métallique vissé sur le support afin de protéger le polytank contre le soleil (figure 8) Le réle de ce chateau est d’assurer le stockage de I’eau qui servira a I'irigation. ll permet également la mise en pression de tout le systéme, Ainsi plus le chateau est en hauteur, plus fa pression est importante. Chaperon Polytank Support Métallique Photo 2 : Chateau aprés installation 284.2.4.3 Installation des kits d’irrigation Cotte activité a consisté a envoyer le matériel sur le site, a découper les tubes suivant les dimensions recherchées, les assembler et installer suivant le dispositif. La réalisation de cette activité a pris deux jours et s’est déroulée en plusieurs étapes (planche 2) ~ La réalisation des tranchées (05) de largeur 0,3 m et 0,5 m de profondeur ; = L’installation des tubes PVC dans les tranchées ; - L’assemblage et installation des vannes et compteurs ; - Ladécoupe et l"installation des tubes polyéthylenes ~ La perforation des tubes polyéthylénes ; ~ L’installation des jonctions sur les tubes polyéthylénes ; - Ladécoupe et la connexion des lignes de goutteur ; = Le redressement et fixation des lignes de goutteur a des ficelles. [Réatsation de tranchees | Istalation de tubes PVC Installation de Vannes Compteur volumétrique act) | Perforation de tubes PE Jonction et ligne d 29 Planche 2: Installation des kits4.2.4.4 Installation de la pompe et ses accessoires La pompe utilisée pour la remonté de !’eau est une PS200, Son installation (planches 3a et 3b) comporte les étapes suivantes ~ Confection (A) et installation du support de Ja pompe (B) ; - Confection (C) et installation du support des panneaux solaires (D) ; = Assemblage des accessoires de la pompe (E) et cablage (F) ; = Immersion (G) et connexion de la pompe aux panneaux solaires (H) ; = Essai de pompage. ‘Accessoires et caracteristiques de la pompe (annexe 3a et 36). du support de la pompe Confection et installation du support des panneaux solaires Planche 3a Installation de la pompe 30‘Assemblage des accessoires de la pompe et cablage Immersion et connexion de la pompe aux panneaux solaires Planche 3b : Installation de la pompe (suite) 4.2.5 Détermination des besoins en eau ‘Au cours de cette étude nous avons utilisé les logiciels CLIMWAT 2.0 for CROPWAT et CROPWAT 8.0 pour déterminer les besoins en eau des cultures utilisées, En effet, nous avons dans un premier temps recherché les données climatiques de Bobo-Dioulasso plus précisément celles de l'aéroport dans CLIMAWAT. Ensuite nous les avons exportées dans CROPWAT. Enfin nous avons A partir de ces données standards de CLIMWAT, calculé les besoins en eau de nos cultures sur CROPWAT. a4.2.6 Collecte des données 4.2.6.1 Mesure des volumes d'eau Les mesures sur le terrain (planche 4) ont porté sur les volumes d’eau au niveau des vannes. Pour cela nous avons enterré des bouteiltes de |80ml pour recueillir l'eau des goutteurs pendant 07 minutes d’irrigation. Ce temps de mesure a été determine par un essai préalable de collecte de 100m! d'eau. Les mesures ont ét€ faites d’abord par rampes c’est-d-dire pendant I'irrigation un seul bloc de parcelle, Ensuite une seconde mesure a été réalisée au niveau des mémes goutteurs mais pendant que toutes les rampes irriguaient. Ces mesures ont concerné 04 vannes par rampe. Compte tenu du nombre élevé de goutteurs, les mesures ont porté sur 12 goutteurs par vannes repartis sur 04 lignes de goutteurs dont 03 goutteurs par ligne savoir le 2 ,5®™ et 8 goutteur (figure 9) En somme l’ensemble de ces mesures ont été réalisées sur 1152 goutteurs comme illustre le tableau V. La procedure était la suivante - Remplir le chateau ; - _Nettoyer le filtre a l'aide de brosse; + Creuser sous le goutteur concerné un trou de 15 cm environ de profondeur ; ~ Disposer les bouteilles de 180 ml dans les trous creusés ; - _ Ouvrir les vannes d'une seule rampe pour les coltectes par rampe ou toutes les vanes pour les collectes en irrigation générale ; = Chronométrer les 7 minutes ; ~ Aubout des 7 minutes irrigation, fermer la vanne principale et effectuer les mesures - Pus reprendre la méme chose jusqu’a atteindre les 1152 mesures. eoeet eee ecceeo eee. Ligne de goutteurs, | Goutteur non mesuré Vanne 32 Goutteur mesuré Figure 9 : Dispositif de collecte d'eauTableau V : Résumé des mesures effectuées et leur durée ne rampe en] Les 4 rampes en] Total irrigation irrigation Nombre de i] 32 : mesure/jour Nombre de jour 6 6 - Période 3 3 : Nombre total de jour WB 18 36 Total mesure 576 376 1152 Planche 4 : Mesure des quantités d'eau 4.2.6.2 Evaluation de la variation de la quantité d’eau en fonction du temps Cette evaluation a été réalisée sur trois périodes différentes pendant le fonctionnement du systéme. Ul consistait @ mesurer les volumes d'eau collectée en fonction du temps de fonctionnement du systeme. La premiere collecte de volume d’eau qui a été réalisée juste apres, installation (Sjours) puis ta seconde un mois aprés (30jours) et la troisiéme deux mois apres installation du systéme (60jours) 34.2.6.3 Evaluation de la pompe Pour lévaluation de la pomp, il s'est agi d’apprécier le temps de démarrage de la pompe, ainsi que son temps d’arrét de fonctionnement. Afin d’y parvenir, la pompe a été laissée en marche depuis la veille jusqu’au lendemain, mais en prenant soin d’enregistrer heure de demarrage du pompage d'eau. Aprés irrigation la pompe a été arrétée puis mise en marche au tour de 16h et Pheure d'arrét de fonctionnement a été également notée une fois que la pompe a cessé de faire remonter de I’eau. En plus de cela, nous avons évalué le débit horaire de la pompe en fonction de I"évolution horaire. 4.2.6.4 Variation du débit du chateau Le débit délivré parle chateau a été évalué & travers le compteur volumétrique principal installé cen téte de réseau sur 10 heures de fonetionnement du systéme, La méthode d’évaluation a consisté a ~ remplir le chateau ; ~ relever le numéro du compteur principal; ~ ouvrir la vane principale ; ~ noter le temps d’ouverture de ta vanne ; ~ _elever le nouveau numéro du compteur & chaque une heure ; ~ calouler le débit horaire a l'aide de la formule D = Volume d’eau / temps. Voir annexe 3 pour le tableau de collecte 4.2.65 Analyse statistique des données L'ensemble des mesures effectuées ont préalablement ét¢ saisies & l'aide du tableur Microsoft ince &l’aide du logiciel d'analyse Office EXCEL 2013 puis ont fait 'objet d°une analyse de vai XLSTAT 2014.5.03. Celui-ci a permis de faire des calculs de moyennes, des analyses descriptives des données ainsi que des analyses de variance. La séparation des moyennes a été faite par le test de Student-Newman Keuls au seuil de 5%. Ce test permet de comparer toutes les paires de moyennes en contrélant le risque alpha global (RAMOUSSE e7 al, 1996) c’est-a- dire les fluctuations dues aux erreurs d°échantillonnage qui peuvent induire des différences apparentes entre les traitements alors qu’ils sont réellement identiques. 1! a servi également & construire des graphiques et & réaliser des tableaux. 34Chapitre V : Résultats et discussion 5.1 Résultats 5.1.1 Systéme d'irrigation goutte a goutte Lors de notre étude le premier résultat auquel nous avons abouti avant méme la mise en place des cultures a été le systéme d'itrigation installé sur une superficie 637 m?, Ce systéme est composé d'une source d'eau (puits) muni d'une pompe solaire ; d'une installation solaire ; dune source de stockage d’eau aprés remontée ; d’un dispositif de kit d’irrigation installé sur la parcelle expérimentale (planche 5). A: Pompe solaire immergée dans le puits ; B : Installation solaire ; C : Moyen de stockage de Peau ; D : Dispositif de kit d°itrigation Planche 5 : Différents composants du systéme d’irrigation 35,5.1.2 Evaluation de I’homogénéité de distribution de l’eau Les résultats de I'évaluation de l’homogénéité de distribution de l'eau par rapport aux goutteurs par vannes sont présentés dans les tableaux VI et VII. Le tableau VI illustre les collectes pendant Je fonctionnement d'une seule rampe et le tableau VII présente les quantités d’eau pendant le fonctionnement de tout le systéme (toutes les rampes sont ouvertes). Du tableau VI, II ressort ‘que les quantités d’eau recueillies par les goutteurs des vannes concernées & partir du 30°* jour aprés installation du syst8me sont statistiquement différentes. Done il existe une variation significative entre les quantités d'eau collectées au niveau des goutteurs des 4 vanes. La plus petite valeur 92,25 ml s’observe au niveau des goutteurs de la vanne 8 et la plus grande 97,26m) au niveau des goutteurs de la vanne 2. Quant aux collectes du S*™* et 60 jour aprés installation, tes données révélent que les variations entre les quantités d’eau émises par les goutteurs des 4 vane n°étaient pas significatives (P<0,05). Dans le tableau VII illustrant les quantités d’eau recucillies pendant le fonctionnement de toutes les rampes, il ne ressort pas de différence significative entre ces quantités d’eau collectées au niveau des goutteurs par vannes et ee pour ies trois périodes de collectes. Ce qui atteste de Vhomogénéité de répartition de l'eau par vanne. Tableau VI : Quantité d'eau recueillic au niveau des goutteurs par vanne en fonctionnement d'une rampe Goutters OHH QOH Gv2-1009% 9724 93.0: GvV7 99.9)" 97,05 91,85" cv 9783 94,14 90,67" Gv8 94,94" 92,25 87,94" Probabilité 0,141 0,035 0,473 Significativité NS fs) NS NB : QS} ; Quantité d'eau collecté le $** jour aprés installation ; Q30j : Quantité d'eau collecté Je 30*€ jour aprés installation ; Q60j : Quantité d’eau collecté le 60** jour aprés installation ; GV1 : Goutteurs vane 1; GV2 : Goutteurs vane 2; GV7 : Goutteurs vanne 7 ; GV8 Goutteurs vanne 8 ; S : Significative ; NS : Non Significative. Les valeurs suivies d'une méme 36lettre sur la méme colonne ne sont pas significativement différentes (Test de Student-Newman Keuls a P = 0,05). Tableau VII : Quantité d’eau recueillie au niveau des goutteurs par vanne en fonctionnement sur Pensemble des rampes Goutteurs Qs 30) 260) GVv2 49,35" 45,48" 41,75* Gv7 50,63" 45,29" 40,55* Gv8 46,95" 43,92" 39,58" GVI 38,65" 36,27 32,93° Probabilité 0,757 0,816 0,825 Significativité NS NS NS NB : QSj : Quantité d’eau collecté le 5* jour aprés installation ; Q30j : Quantité d’eau collecté le 30% jour aprés installation ; Q60j : Quantité d’eau collecté le 60°" jour aprés installation ; GVI : Goutteurs vanne 1 ; GV2 : Goutteurs vanne 2; GV7 : Goutteurs vane 7 ; V8 : Goutteurs vanne 8 ; NS : Non Significative. Les valeurs suivies d'une méme lettre sur la méme colonne ne sont pas significativement différentes (Test de Student-Newman Keuls & P = 0,05). 5.1.2 Evaluation de la variation de la quantité d’eau en fonction du temps De Tanalyse des quantités d'eau collectées en fonction de la période de collecte en fonctionnement d’une seule rampe (tableau VItl), il ressort que pour les goutteurs des vannes Let 8 les valeurs sont statistiquement identiques a un seuil de 5% pour les trois périodes de collecte, Par contre, au niveau des goutteurs des vannes 2 et 7, nous observons des différences hautement significatives. Aussi, les plus petites valeurs collectées s'observent au 60** jour aprés installation et sont de 93,05 mi et 91,85 ml respectivement pour les vannes 2 et 7. Les grandes valeurs collectées quant 4 elles s'observent pour les deux vannes (2 et 7) au 5 jour aprés linstallation du systéme et sont respectivement de 100,99 rol et 103,75 ml. En plus, une diminution progressive des valeurs au fil du temps s’observe dans J’ensemble du tableau. Pour ce qui concerne I’analyse des données de ]’ensemble des rampes en fonctionnement, il ressort de I'analyse en fonction du temps (tableau IX), qu’au niveau des goutteurs des quatre 37vannes il n'y a pas de différence significative entre les valeurs collectées. Cependant, une Evolution décr ante des valeurs a été également observée dans le tableau IX. Tableau VIII : Vi de la quantité d'eau des goutteurs par vane en fonction du temps tune rampe en fonctionnement “Périodes ——QGVI-_—~=«CQGV2—~—=CGV7~—SiC«QGVS Pr _9783" 100,99 99,91" 94,94 P2 94,14 97,26" 97,05 92,25" P3 90,67 93,05 91,85 «87,944 “Probabilité 0,063 —«0,004—S«,00TSSi0 289 Significativité NS s Ts NS NB : PI : Période 1 de collecte (5** jour aprés installation) ; P2 : Période 2 de collecte (30** jour aprés installation) ; P3 : Période 3 de collecte (60° jour aprés installation) ; QGV1 Quantité d’eau des goutteurs de la Vanne | ; QGV2 : Quantité d'eau des goutteurs de la Vane 2; QGV7 : Quantité d'eau des goutteurs de la Vane 7 ; QGVS : Quantité d'eau des goutteurs de la Vanne 8 ; NS : Non Significative ; S : Significative ; TS : Trés Significative. Les valeurs suivies d’une méme lettre sur la méme colonne ne sont pas significativement différents (Test de Student-Newman Keuls a P = 0,05). Tableau IVIIT : Variation de la quantité d’eau des goutteurs par vanne en fonction du temps toutes les vannes en fonctionnement Périodes = QGVI_—QGV2 ava PL 38,65" 49,35° 46,95" P2 3627 45,48 43,92" P3 32,93" 41,75" 39,58" “Probabiité 0932 O41) 0,689,771 Significat NS NS NS Ns NB : PJ : Période 1 de collecte (5*"* jour aprés installation) ; P2 : Période 2 de collecte (30 jour aprés installation) ; P3 : Période 3 de collecte (60% jour aprés installation) ; QGVI Quantité d'eau des goutteurs de la Vanne I ; QGV2: Quantité d'eau des goutteurs de la Vanne 2; QGV7: Quantité d'eau des goutteurs de la Vanne 7 ; QGV8 : Quantité d'eau des goutteurs 38de la Vane 8 ; NS : Non Significative. Les valeurs suivies ’une méme lettre sur la méme colonne ne sont pas significativement différents (Test de Student-Newman Keuls a P = 0,05). 5.1.3 Fonctionnement dela pompe Les figures 10 et 11 ci-dessous présentent I'évolution respective des heures de démarrages et @arrét de fonctionnement de la pompe sur une durée de 18 jours. De fagon générale, la pompe démarrait automatiquement autour de 07 heures et s’arrétait de fonctionner au environ de 17 heures. Notons que la courbe de démarrage de la pompe présente une allure décroissante sur tes 18 jours. Elle montre que la pompe a démarré le 18" jour a 7hOSmn c'est: ire plus t6t que les jours précédemment enregistrés. Le 2” et 3*"* jour, la pompe a démarré a a méme heute (7h38mn) correspondant au jour oii le démarrage a été le plus tardif. Cependant, la moyenne de démarrage est de 7h21mn Pour ce qui concerne les heures d’arrét, la figure 11 nous indique que le 6®* jour, la pompe Svest arrétée avant 17 heures et plus précisément & 16h46mn. Et les autres arréts se sont effectuds, aprés 17 heures ce qui nous donne une moyenne d’arrét 4 17h22mn. Heures de démarrages « 3% Temps (mn) 102 8 4 $ 6 7 8 9 10 41 22 43 24 15 26 7 18 Jours Figure 10 : Courbe d’évolution des heures de démarrages automatiques de la pompe 39Heures d’arréts 30 0 2 E 2 £ ao & ° .a3a4s 89 wu B ws 6 we 0 20 Jours Figure 11 » Courbe d'arréts automatiques de fonctionnement de ta pompe. Les résultats de fonctionnement journalier de la pompe PS-2 200 HR 07 que nous avons enregistré sont représentés parla figure 12. Le pic de debit (1,10 m'/h) s*observe a partir de 12 heures et la plus ible valeur (0,13 m'/h) s’observe aprés 17 heures. L’allure de la courbe s’explique par l'ensoleillement de ce jour. Malgré cette courbe de fonctionnement, la quantité 4’ cau remontée par la pompe dépassait les besoins journaliers de l’exploitation es 9 wo ou mB Mw as 6 7 8 Temps (heures) Figure 12 Courbe de I'évolution du débit de la pompe sur une journée de pompage 405.1.4 Variation du débit du chateau La figure 13 ci-dessous renseigne sur l'état de I'évolution du débit horaire du chateau. La courbe présente une tendance baissiére de fagon générale bien qu'elle soit en trois phases. La premiere phase qui est baissiére se caractérise par une forme légérement en arc et dure OS heures. Elle illustre fa plus grande valeur du débit qui est de 1,056m*/h, Par contre, la deuxiéme partie de la courbe est haussiére et ne dure qu’une heure de temps. Quant 4 la troisiéme et demniére phase de notre courbe, elle laisse apparaitre une ligne baissiére sur 03 heures de temps. Cette phase comporte la plus faible valeur du débit qui est de 0,001m’sh, Cependant, le débit moyen du chateau sur les 10 heures est de 1,062m/h 42 10 os. Débits (eor/h) oa 02 00 fo 8 0 5 CO fet Temps (heures) Figure 13: Evolution du débit du chateau 5.1.5 Efficacité agronomique du systéme d'irrigation goutte a goutte (production) et évaluation de I'utilité du paillage Les analyses des variances et les séparations des moyennes par le test de Student Newman Keuls au seuil de 5 % effectuées par un Co-stagiaire travaillant sur le volet agronomique du systéme d’ irrigation goutte & goutte ont montré que le taux d’enherbement était de 629 + 8,47g de matiéres séches. L’application du paillage permet de réduire I’enherbement tout en augmentant la croissance végetative et le rendement. Les rendements moyens ont été de 14750 + 736 kg/ha de chou en parcelle avec paille contre 8500 + 736 kg/ha en parcelle sans paille L’oignon présentait un rendement de 4187,5 + 162,41 kg/ha avec paillage contre 1750 + 162,41 kg/ha sans paillage. Quant 4 la tomate il est ressorti que sur les parcelles avec paille le rendement a é16 de 6875 + $47,5 kg/ha contre 3975 + 547,5 kg/ha sur les parcelles sans paille aa5.2 Discussion 5.2.1 Evaluation de I'homogénéité de distribution de l'eau Liévaluation de homogénéité de distribution de l'eau par les goutteurs des vanne a permis d’observer des variations significatives de la quantité d’eau recucillie le 30%"* jour apres installation du systéme d’irrigation goutte & goutte pour les collectes par rampe. Ces variations peuvent s'expliquer par une Kégére obstruction (colmatage) des goutteurs suite aux sarclages effectués. Ces sarclages sont aussi souvent & la base de déconnexion de certaines lignes de goutteur. En plus il y a les cas de fuite observés pendant cette période sur certaines rampes. Ces résultats vont de pair avec ceux du fabricant des goutteurs utilisés (NETAFTM, 2018) qui stipule que le pH de l'eau, les impuretés, la concentration d’engrais ou certaines caractéristiques techniques du systéme entrainent la création de dépéts. Ce qui peut entrainer un colmatage total ou particl des goutteurs. Pour le groupe AZUD (2018), l’obstruction totale ou partielle des goutteurs affecte I'uniformité de l'application de eau et réduit H'efficacité du systéme, Des études mendes en {sraél dans la vallée du Jourdain sur les systémes de goutte & goutte ont en effet révélé que deux facteurs favorisent le colmatage du systéme : il s'agit de absence de ‘maintenance préventive et l'existence d’erreurs d’opérations. Nous expliquons l’obtention de la plus petite quantité d'eau au niveau des goutteurs de la vanne 8, par la perte de charge due a la distance et & sa position Jatérale par rapport au chateau et surtout par l'effet de ramification du systéme de conduite. Ces résultats corroborent avec ceux trouvés par YAMEOGO (2007), qui lors de son étude pour !’évaluation des performances d'un, kit irrigation a trouvé que les pertes de charges ont été causées notamment par le filtee &tamis, la vanne de commande, les coudes de ramification, les différents raccordements et en fin le porte rampe lui-méme. Par contre, NADON er ai. (2016) ont trouvé que la topographie et la longueur du champ ont un effet sur l'uniformité de distribution de l'eau. Ils ont alors conclu que plus le champ est pentu et long, plus il était propice a ce que le bas du champ regoive une plus grande quantité d’eau avec une différence en temps d’irrigation pouvant atteindre les 30% pour une pente d’a peine 2%, 5.2.2 Variation de la quantité d’eau en fonction du temps L’étude que nous avons menée révéle que la quantité d'eau recueillie par vanne ne varie pas sur les trois périodes d’évaluation (5%, 30° et 60%" jours) de suivi. Le systéme n’a done pas présenté de grands déficits de fonctionnement conduisant & une maintenance préventive. Cependant, la baisse progressive de la quantité observée peut s’expliquer par des dépéts ou des afuites constatées. A cela nous pouvons ajouter leffet de I’évaporation de leau lors de certaines mesures suite a l'augmentation de Ja température, méme si cela n'a pas été vérifig, elle peut constituer une source de variation vu que le temps de collecte est réduit (faible quantité d'eau par mesure). Pour le groupe AZUD (2018), l’obstruction totale ou partielle des goutteurs affecte Vuniformité de application de l'eau et réduit lefficacité du systéme. En conséquence, le niveau de production diminue, avec une augmentation du temps de retour sur investissement et des coats d’exploitation, BATIEBO (2006) a trouvé aussi qu'un manque de maintenance d’un systéme d’irrigation goutte 4 goutte pouvait entrainer obstruction des goutteur. Selon elle, cette maintenance doit étve réalisée par semaine afin de garder les goutteurs en bonne état pour plusieurs années. 5.2.3 Fonctionnement de la pompe L’analyse des données de la pompe installée révéle que le démarrage automatique se fait en moyenne 7h2Imn et 'arrét 17h22mn ce qui correspond une durée de fonctionnement journalier approximative de 10h lorsqu’elle n'est pas volontairement arrétée. Les variations de débit observées s*expliqueraient par la variation de la puissance de pompe. Elle est induite par une variation de Vintensité solaire sur les modules solaires due & une baisse ‘ou une augmentation de l’ensoleillement suite A une présence ow une absence de nuages ou tout simplement suite & un dépdt de poussiere sur les panneaux solaires. Ces résultats vont de pair avec ceux publiés par SAOUSSEN ef al. (2008), qui trouvaient que lors de leur étude sur leffet de orientation des panneaux solaires, le passage de quelques nuages avait perturbé tout au long de la joumée le fonctionnement des panneaux solaires. La présence de nuages affecte le fonctionnement des panneaux solaires. IIs diminuent le rendement des panneaux. En effet, la quantité d’énergie produite par les panneaux solaires est en rapport direct avec I'ensoleillement du lieu et de leur exposition aux rayons du soleil, Plus le ciel est dégagé, plus les panneaux fonetionnent pleine puissance et donnent un rendement maximal. Cependant, méme si le ciel fest nuageux et que la lumiére projette de l'ombre sur le sol, les panneaux peuvent encore produire prés de Ja moitié de leur rendement. Pour un ciel entirement couvert de nuages, les Panneaux seront peu productifs. De plus MESROUK et ARAB (2014) avaient noté que l'inconvénient majeur qui subsiste pour les modules solaires était accumulation de poussiére sur les plaques en verres constituant ces panneaux, affectant ainsi considérablement le rendement de ces demniers. I) en est de méme pour NDIA YE (2013) qui stipule que les dépdts de poussiére sur les modules solaires diminuent a3fortement la puissance maximale de 77% et 18% respectivement pour le monocristallin et le poly cristallin. En effet, des études réalisées en Egypte par IBRAHIM et al, (2009) ont montré ‘que cette diminution de puissance maximale due & la poussiére pouvait atteindre 35% aprés seulement deux mois sans nettoyage des modules photovoltaiques. 5.2.4 Variation du débit du chateau La variation du débit du chateau observée lors de l’essai s‘explique par la diminution du niveau d’eau dans le chateau respectivement par la diminution de la hauteur de chute d'eau. Cette variation a entrainé la baisse de la quantité horaire d’eau enregistrée suite & une baisse de vitesse de sortie de eau. En effet, TORRICELLI (201 1) a expliqué la variation de la vitesse des fluides par deux paramétres & savoir la hauteur du fluide (h), et accé}ération de la pesanteur (g) vi=2gh. Selon Iui, plus la hauteur de liquide est importante, plus la vitesse d'éjection est élevée ct inversement moins la hauteur est importante, moins la vitesse é'éjection est élevée. 44Conclu: n et recommandations La présente étude a eu pour objectif, la conception, J"installation et I'évaluation d'un systéme dTirrigation goutte 4 goutte pour la production de légumes. Cette étude a ét¢ initiée pour apporter tune contribution a I'amélioration des conditions de vie et de subsistance des producteurs travers la production de contre saison par irrigation goutte 4 goutte, L’analyse des variances et la séparation des moyennes par le test de Student Newman Keuls au seuil de $ % ont montré que la répartition de l'eau par vane dans la parcelle a éé plus homogene en fonction complete du systéme quant au fonctionnement partiel (fonctionnement d'une rampe a la fois). Le systéme d’irrigation au fil du temps a présenté une [égére baisse de la quantité d’eau éjectée par les vannes bien que cette variation ne soit pas significative. Les données collectées & partir de ta pompe montrent que son fonctionnement dépend plus de Pensoleillement, Elle démarre aux environs de 7 heures et s’arréte autour 17 heures. Le débit du chateau est aussi fonction du niveau d'eau qu’elle comtient. Le systéme dirrigation installé a été fonctionnel et a done permis la production de légumes de contre saison sans aucun souci majeur de fonetionnalité, en dehors des fuites et des déconnexions des lignes de goutteurs observées. On peut done conclure qu'il est possible de concevoir & I’échelle du ménage agricole un dispositif ation goutte & goutte autour d'un puits dans une zone ot la profondeur de Ja nappe n'excéde pas les 20 métres de profondeur. Mais cela nécessite une bonne maitrise de différents paramétres du systéme goutte & goutte. Ainsi, nous pouvons dire que l'irrigation bien maitrisée est un moyen que nous pouvons utiliser pour lutter contre la sous-alimentation et renforcer 1a sécurité alimentaire. Cette maitrise passe par une bonne gestion du systeme bien qu’elle ne soit pas simple. La gestion elle-méme est conditionnée par la détermination des cultures en fonction de la période, par la détermination des quantités d'eau 8 apporter, par les périodes d’apport d'eau, par la superficie arroser par Jour, et ceci jusqu’a l’entretien du systéme et des cultures. Pour l'entretien il s’agit du nettoyage des filtres, de la réparation des fuites et de faire une purge du circuit. Le systéme goutte & goutte étant déja installé 4 la premiére année de notre étude, il serait important de poursuivre pour les années & venir avec I’évaluation Du coefficient d’uniformité des goutteurs, Du temps réel entre deux arrosages en fonction de la culture, De Mespace entre les lignes de goutteurs et les plants. 45Références Bibliographiques BATIERO ELL... 2006. Caractérisation et évalu goutte sur les cultures agroforestiéres en région sahélienne du Burkina Faso : cas de la station de Katchari, Mémoire de DESS ; 42p. des performances de l"irrigation goutte 4 BRL exploi ion, 2010. Mémento Technique : Irrigation des espaces verts ; 33p. ‘CALCET C., ARRUFAT A., MAZOLLIER C., 2016. Maitriser son ir biologique. Circuits courts bio en languesdoc Roussiller-sud & Bio ; 12p. gation en maraichage CLEMENT R,, GALAND A, MEYLAN J., 1979. Irrigation par aspersion et réseaux collectifs de distribution sous pression ; 48p. DRDA, 2008. 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Consulté le 15 aodt 2018 49ANNEXE Annexe |: Materiels techniqus utilisés Désignation ‘Quant Tube pve 40mm 100m Tube polyéthyléne 32mm 100m Filtre & tamis fileté T Micro drip Sram BOs Vannes 3 ‘Outil de pergage pour PE 4 Raccord rapide femelie &mm | 512 Raceord rapide male &ram 312 Bouchon rapide male 8mm T Poly tank 2000L T Fer a béton : Corde om Fer a comet - ‘Compteur voluméirique 5 Pompe et accessoires xiii34990! —— andar! - manned ap aun : a auuen: SCanbunpwinjon snardwo> IE] I ty ET Ly JLEILL ITIL EP IL IE] I IEP IL AIL f [ E ma | iif, Ti | I neaiey, ayeiuauiusdxe snisodsiq : z axaury SAXaNNVAnnexe 3 : Tableau récapitulatif des accessoires de la pompe. DESIGNATIONS QUANTITES | UNITES MATERIEL SOLAIRE Pompe solaire PS2-200 HR 07 Lorentz Allemande, moteur et Tlu extrémité de la pompe, boitier contréleur PS2 ‘Sonde Pompe T[u Panneaux solaires [35we poly eristallin JA Solar 2[u Module de protection du controleur Tye ‘ACCESSOIRES Cable soupe immergeable plongée de pompe 4°4 mm? 10 | m Cable soupe immergeable plongée sonde 2,Smm* 10 | m Confection support métallique panneaux galva et corniere 2|u Confection support de fixation téte de forage ou pompe Tu Tube PV flexible diaméire 40 em 15 | m Embouts de fixation 0°40 2a Colle résine pot The Corde de sécurité de Ta pompe 33[mAnnexe 4 : caractéristique et performance de la pompe PS2-200 HR 07 auteur manométrique (m) 030 Débit max (mI/h) 12 Rendement max (%) él Générateur solaire (Wp) 80-300 Fonctionnement solaire direct Tension nominale 24-48VDC Tension en circuit ouvert max 100VDC Fonctionnement sur Tension nominale batteries Tension nominale 24-48VDC Annexe 5 : Tableau récapitulatif de l’évaluation de debits Date | Temps | Temps initial (41) | final (2) | compteur (11) Tndex initial du | Index final du] Difiérence | Difference compteur(Ia) | d'index | de temps (ely | (u-6)
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