Chap 1 (Graphes Non Orientés INF 4112 S1 2020)
Chap 1 (Graphes Non Orientés INF 4112 S1 2020)
Chap 1 (Graphes Non Orientés INF 4112 S1 2020)
Définition 1
Un graphe G est un couple (S, A), A étant une relation binaire sur un
ensemble S.
Les éléments de S sont appelés sommets (ou noeuds ou encore
points) du graphe.
Autre définition d’un graphe G = (V , E) :
Il est défini par l’ensemble fini V = {v1 , v2 , .., vn } dont les éléments
sont appelés sommets (vertices en anglais) et par l’ensemble fini
E = {e1 , e2 , .., em }.
Définition 2
Définition 3
Définition 3 (Remarques)
Définition 4
Une boucle est une arête dont l’origine et la destination est le même
sommet.
Des arêtes sont dites parallèles si elles sont associées au même paire
de noeuds.
Définition 5
I Quand un point s est une extrêmité d’une arête e, nous dirons que
s est un sommet incident à e ou bien e est incidente à s
I Le nombre d’arêtes incidentes à un sommet s est appelé degré du
sommet s et on le note d(s). Les boucles sont comptées 2 fois.
Définition 6
Définition 7
La somme des degrés des sommets d’un graphe est égale à deux fois
son
P nombre d’arêtes.
d(s) = 2 ∗ card(E).
Propriété 2
Application
Ce n’est pas toujours une tâche aisée que de déterminer si oui ou non
deux graphes sont isomorphes.
Il n’y a pas de théorème, d’algorithme ou méthode systématique de
détection de graphes isomorphes. C’est un problème ouvert en théorie
des graphes.
Toutefois,il est évident que, par la définition de l’isomorphisme, deux
graphes isomorphes doivent avoir :
1. Le même nombre de sommets
2. Le même nombre d’arêtes
3. Un nombre égal de sommets ayant un degré donné.
Ces conditions ne sont pas toutefois suffisantes.
Définition 8
I Un graphe est dit simple si au plus une arête relie 2 sommets et
s’il n’y a pas de boucle sur un sommet ;
I Un multigraphe est un graphe avec au moins une boucle ou
plusieurs arêtes reliant une paire de sommets. S’il y a au plus k
arêtes entre deux sommets, on parle de k - graphe ;
I Graphes et Multigraphes valués : Si les sommets et/ou les arêtes
(ou arcs) sont munis de valuations, on a affaire à des graphes ou
multigraphes valués : G = (X , E, v , d) où v et d sont
respectivement des applications de X vers R k et de E vers R k .
Ces valuations, on dit aussi pondérations, peuvent être des :
I Capacités de stockage, des coordonnées, des durées etc.. pour les
sommets ;
I Capacités de transport, des distances, des coûts, des durées etc..
pour les arêtes ou les arcs.
.
Semestre 1, Année académique 2019-2020
Ayoub Insa Correa (Université de Thies) / 84
Graphes non orientés Types de graphes
Definition 9 (Connexité)
Un graphe est dit connexe s’il est possible, à partir de n’importe quel
sommet, de rejoindre tous les autres sommets en suivant les arêtes
c-à-d s’il existe au moins un chemin entre toute paire de sommets de
ce graphe. Autrement, le graphe n’est pas connexe. Il est dit
disconnecté. Un graphe nul contenant plus qu’un sommet n’est pas
connexe.
Un graphe non connexe se décompose en composantes connexes.
Une composante connexe est en soi un graphe.
Propriété
Théorème 2
Théorème 3
Théorème 4
Définition 11
Un graphe est dit biparti si ses sommets peuvent être divisés en deux
ensembles X et Y de sorte que toutes les arêtes du graphe relient un
sommet dans X à un sommet dans Y, ou vice versa.
Mise en garde
Définition 14
Un graphe est planaire s’il admet un dessin dont les arêtes (ou arcs)
qui ne se coupent pas.
Les arêtes (ou arcs) ne sont pas forcémment rectilignes et peuvent
être représentés par des segments de courbes.
Définition 15
Une chaine dans un graphe G, est une suite ayant pour éléments
alternativement des sommets et des arêtes, commençant et se
terminant par un sommet, et telle que chaque arête est encadrée par
ses extrémités.
On dira que la chaine relie le premier sommet de la suite au dernier
sommet. En plus, on dira que la chaine a pour longueur le nombre
d’arêtes de la chaine.
Exemple de chaine
Le graphe ci-dessous contient entre autres les chaines
(v1 , e1 , v2 , e2 , v3 , e5 , v5 ) et (v4 , e4 , v3 , e2 , v2 , e1 , v1 ).
Définition 16
I La distance entre deux sommets est la longueur de la plus petite
chaine les reliant ;
I Le diamètre d’un graphe est la plus longue des distances entre
deux sommets ;
I Une chaine est élémentaire si chaque sommet y apparaît au plus
une fois ;
I Une chaine est simple si chaque arête apparaît au plus une fois.
Dans le graphe précédent, (v1 , e1 , v2 , e2 , v3 ) est une chaîne
simple et élémentaire ;
I Une chaine dont les sommets de départ et de fin sont les mêmes
est appelée chaine fermée ; Dans le graphe précédent,
(v4 , e4 , v3 , e5 , v5 , e5 , v3 , e4 , v4 ) est une chaine fermée ;
I Une chaine fermée simple est appelée cycle. Dans le graphe
précédent, la chaine (v1 , e1 , v2 , e2 , v3 , e3 , v1 ) est un cycle.
Semestre 1, Année académique 2019-2020
Ayoub Insa Correa (Université de Thies) / 84
Graphes non orientés Types de graphes
Remarques 5
Théoreme 5
Définition 17
Théorème 6
Théorème 7
Définition 18
Remarques 2
Théoreme 9 (Ore)
Théoreme 10 (Kuratowski)
Définition 19
Soit un graphe G = (V , E). Un sous-ensemble S de V est un stable s’il
ne comprend que des sommets non adjacents deux à deux.
Le cardinal du plus grand stable est le nombre de stabilité de G ; On le
note α(G).
Exemple :
Définition 20
Exemple
Dans le graphe précédent, nous avons besoin des couleurs 1, 2 et 3
pour colorer les sommets de sorte que deux sommets adjacents aient
des couleurs différentes.
On a donc trois stables : {v1 , v2 }, {v3 , v5 } et {v 4}.
Exercice d’application 1
Exercice d’application 2
Exercice d’application 3
On veut transporter des produits chimiques par le rail. A, B, C, D, E, F,
G et H désignent huit produits chimiques. Dans le tableau ci-dessous,
une croix signifie que les produits ne peuvent pas être entreposés
dans le même wagon, car il y aurait risque d’explosion :
Étape 1
Classer les sommets du graphe dans l’ordre décroissant de leur degré,
et attribuer à chacun des sommets son numéro d’ordre dans la liste
obtenue.
Étape 2
En parcourant la liste dans l’ordre, attribuer une couleur non encore
utilisée au premier sommet non encore coloré, et attribuer cette même
couleur à chaque sommet non encore coloré et non adjacent à un
sommet de cette couleur.
Étape 3
S’il reste des sommets non colorés dans le graphe, revenir à l’étape 2.
Sinon, FIN.
Exercice d’application 4
Exercice d’application 5
Colorez la carte d’Afrique ci-dessous en utilisant le moins de couleurs
possibles, de sorte que deux régions voisines aient des couleurs
différentes. Construisez d’abord son graphe associé avant de colorer
ses sommets.
title
Illustration
Exercice d’application 6
Propriétés
S S
I G1 G2 = G2 G1 ;
T T
I G1 G2 = G2 G1 ;
L L
I G1 G2 = G2 G1 ;
T
I Si G1 et G2 n’ontL
pas d’arêtesSen commun alors G1 G2 est un
graphe nul et G1 G2 = G1 G2 ;
T
I Si G1 et G2 n’ont pas de sommets en commun alors G1 G2 est
vide ;
S T
I G G = G G = G;
L
I G G est le graphe nul.
C’est un tableau T (1), T (2), .., T (n), indicé sur la numérotation des
sommets du graphe, tel que T (i) contient un pointeur vers la liste, V(i),
des Voisins du sommet i lorsque le graphe est non orienté ou la Liste
des Successeurs, V + (i) (ou la Liste des Prédécesseurs, V − (i))
lorsque le graphe est orienté.
La taille de cette structure est en ?(n + m), plus exactement n + 4m
cases mémoires si G est non orienté et n + 2m cases mémoires si G
est orienté.
(
1, si la j eme arête ej est incidente au i eme sommetvi
aij =
0 autrement
Théorème 12
Théorème 13
Théorème 14
Théorème 15
Une matrice de chemins est une (0, 1)− matrice définie pour une paire
spécifique (x, y ) de sommets x et y d’un graphe G et on la note
P(x, y ).
Les lignes dans P(x, y ) correspondent aux différents chemins entre x
et y. Les colonnes correspondent aux arêtes dans G.
Cela veut dire que la matrice de chemins pour les sommets (x, y ) est
P(x, y ) = [pij ] où :
(
1, si la j eme arête se trouve dans le i eme chemin
pij =
0 autrement
Une telle matrice est souvent convenable pour la modélisation en
communication et dans les réseaux de transport.
Théorème 16
Si les arêtes d’un graphe connexe sont arrangées dans le même ordre
pour les colonnes d’une matrice d’incidence A et d’une matrice de
chemins P(x, y ) donc le produit (modulo 2)
A.P T (x, y ) = M,
où la matrice M a des 1 dans les deux lignes et des 0 dans le reste de
n − 2 lignes.