chp2 Ensembles
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ECPI
Ensembles
23/11/2020
2 Définitions et exemples 1
3 Inclusion ou égalité 2
1 Introduction
Le but de cette section n’est pas de faire une étude systématique de la théorie des ensembles
mais de proposer une approche des notions les plus utilisées de cette théorie.
2 Définitions et exemples
Définition 1
- On appelle ensemble toute collection non ordonnée d’objets distincts.
- Généralement on utilise des lettres majuscules ( E, F , G · · · ) pour noter les ensembles.
- On appelle élément de l’ensemble E un objet qui appartient à E.
- Pour désigner un ensemble, on note ses éléments entre accolades.
Exemple 1
- N, Z, Q, R ect...
- L’ensemble des entiers naturels pairs {2n : n ∈ N}
- L’ensemble des entiers naturels impairs {2n + 1 : n ∈ N}.
Remarque 2 On considère ces objets (éléments) dans leur globalité sans tenir compte d’un
ordre éventuel, par exemple
E = {1, 2} = {2, 1}
Définition 2
1
- Un ensemble E est dit vide s’il ne contient aucun élément. On note E = ∅
- Un ensemble E = {a}, formé d’un seul élément, est appelé un singleton.
- Un ensemble E = {a, b}, formé de deux éléments distincts, est appelé une paire.
- Soit E est un ensemble parmi N, Z, Q et R
- E ∗ représente les éléments non nuls de E
- E + représentent les éléments positifs (ou nuls) E
- E∗+ = E+∗ représentent les élément strictement positifs de E
On obtient l’analogue avec les éléments négatifs en remplaçant le + par un −.
Remarque 3
1. Si P (x) est une assertion dépendant d’un élément x d’un ensemble E donné, on note
{x ∈ E | P (x)} l’ensemble des éléments x de E tels que P (x) soit vrai. Ainsi, dire que
y∈/ {x ∈ E | P (x)} c’est dire que soit y ∈E,
/ soit P (y) est faux.
2. - Si ∀x ∈ E, P (x), alors {x ∈ E | P (x)} = E.
- Si ∃x ∈ E, P (x), alors {x ∈ E | P (x)} =
6 ∅.
- Si ∃!x ∈ E, P (x), alors {x ∈ E | P (x)} est un singleton.
3 Inclusion ou égalité
Définition 3 Soient E et F deux ensembles.
On dit que F est inclus dans E (ou F est une partie de E), et on note F ⊂ E, lorsque tous les
éléments de F sont des éléments de E. Autrement dit, si x ∈ F , alors x ∈ E.
On dit aussi que F est un sous-ensemble de E.
On note F 6⊂ E lorsque ce n’est pas le cas.
On peut représenter graphiquement un ensemble et ses parties à l’aide d’un diagramme de Venn.
Dans un tel diagramme, une boite rectangulaire représente l’ensemble E et les sous ensembles
de E sont représentés avec des cercles ou disques à l’intérieur de cette boite rectangulaire.
Le diagramme de Venn ci dessous représente l’ensemble E ainsi qu’un sous-ensemble F de E.
Diagramme de Venn
Remarque 4
1. Par convention l’ensemble vide est inclus dans tout ensemble.
2. Dire que x ∈ E, c’est dire que {x} ⊂ E.
3. F 6⊂ E lorsqu’il existe x ∈ F tel que x ∈
/ E.
4. Ce n’est pas parce que l’on n’a pas F ⊂ E que l’on a E ⊂ F . Par exemple : {1, 4} 6⊂ {1, 3}
et {1, 3} 6⊂ {1, 4}.
5. Pour démontrer que F ⊂ E, on utilise la rédaction suivante :
Soit x ∈ F , montrons/but : x ∈ E ...
2
Définition 4 Soient A et B deux ensembles.
On dit que A et B sont égaux et on note A = B lorsque tous les éléments de l’un sont aussi
dans l’autre, i.e. A ⊂ B et B ⊂ A.
Remarque 5
1. Ainsi dire que A 6⊂ B, c’est dire que soit il y a un élément de A qui n’est pas dans B,
soit il y a un élément de B qui n’est pas dans A.
2. Pour montrer que A = B, on raisonnera de l’une des manières suivantes :
- Double inclusion :
i. Montrons que A ⊂ B.
ii. Montrons que B ⊂ A.
- x ∈ A ⇐⇒ · · · ⇐⇒ x ∈ B.
3. On ne raisonne jamais par égalité d’ensemble A = · · · = B.
Remarque 6
1. P(E) est donc un ensemble dont les éléments sont eux-même des ensembles.
2. On a toujours E ⊂ E et ∅ ⊂ E donc E ∈ P(E) et ∅ ∈ P(E).
3. x ∈ E ⇐⇒ {x} ⊂ P(E).
4. A ⊂ E ⇐⇒ A ∈ P(E).
Exemple 2
1. Si E = {a}, alors P(E) = {∅, {a}}
2. Si E = {a, b}, alors P(E) = {∅, {a}, {b}, {a, b}}
n o
3. Si E = {a, b, c}, alors P(E) = ∅, {a}, {b}, {c}, {a, c}, {a, b}, {b, c}, {a, b, c}
4. P(P({a}))= ?
Par exemple
A = {x ∈ E | x ∈
/ A} ∀x ∈ E, (x ∈ A ⇐⇒ x ∈
/ A)
3
2. L’intersection des ensembles A et B est l’ensemble des éléments qui appartiennent à A
et B. On note A ∩ B.
∀x ∈ E, (x ∈ A ∩ B ⇐⇒ x ∈ A et x ∈ B)
∀x ∈ E, (x ∈ A ∪ B ⇐⇒ x ∈ A ou x ∈ B)
4. La différence de A par B, noté A\B ou A − B, est l’ensemble des éléments qui sont dans
A et pas dans B.
/ B ⇔ x ∈ A et x ∈ B c ⇔ x ∈ A ∩ B c
∀x ∈ E, x ∈ A\B ⇔ x ∈ A et x ∈
Ainsi
A\B = A ∩ B c
5. La différence symétrique de A par B, noté A∆B, est l’ensemble des éléments qui sont
dans A ou bien dans B. C’est-à-dire qui appartiennent soit à A soit à B mais pas aux
deux à la fois. C’est la différence de A ∪ B par A ∩ B
A∆B = (A∪B)\(A∩B) = A\(A∩B) ∪ B\(A∩B) = (A\B)∪(B\A) = (A∩B)∪(B∩A)
Remarque 7
1. Remarquons que A\B = A\(A ∩ B)
2. Lorsque A ∩ B = ∅, on dit que les ensembles A et B sont disjoints. Leur réunion se note
alors A t B et on parle d’union disjointe.
4
A∪B =B∪A
- Commutativité : A∩B =B∩A
A∆B = B∆A
A ∪ (B ∪ C) = (A ∪ B) ∪ C
- Associativité : A ∩ (B ∩ C) = (A ∩ B) ∪ C
A∆(B∆C) = (A∆B)∆C
A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)
- Distributivité : A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
A ∩ (B∆C) = (A ∩ B)∆(A ∩ C)
Exercice 1
1 1
1. Montrer que ∪i∈N∗ ] − , [=] − 1, 1[
n n
1 1
2. Montrer que ∩i∈N∗ ] − , [= {0}
n n
5
2. On appelle produit cartésien des ensembles E1 , E2 , · · · , En , et on note E1 ×E2 ×· · ·×En ,
l’ensemble des n-uplets (x1 , x2 , · · · , xn ) tels que pour tout k = J1, nK, xk ∈ Ek .
E1 × E2 × · · · × En = {(x1 , x2 , · · · , xn ) | x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 , · · · , xn ∈ En }
Par exemple,
E × F = {(a, b) | a ∈ E, b ∈ F }
Remarque 8
1. Un n-uplet est donc le moyen de regrouper n éléments dans un ordre bien défini.
2. On ne confondra pas (par exemple) la paire {a, b} avec le couple (a, b) :
- Si a et b sont différents, les couples (a, b) et (b, a) désignent en effet deux objets
différents, alors que {a, b} et {b, a} désignent le même ensemble.
- De même si a = b : l’ensemble {a, b} se réduit au singleton {a}, alors que (a, a) est
toujours un couple (mais dont les deux composantes sont égales).
3. Si E1 , E2 , · · · , En sont égaux à un même ensemble E, on note E n plutôt que
E × E × ··· × E
.
est un ensemble et que les Ei sont égaux à un même ensemble E, on note E I plutôt
4. Si I Q
que E.
i∈I
Exemple 3
1. Si E = {a, b, c} et F = {1, 2}, alors E × F = {(a, 1), (a, 2), (b, 1), (b, 2), (c, 1), (c, 2)}
2. Si E = {a, b, c} et F = {2}, alors E × F = {(a, 2), (b, 2), (c, 2)}
3. RN = {(xn )n∈N | ∀n ∈ N, xn ∈ R} est l’ensemble des suites réelles.
5.1.2 Partition
Définition 10
1. Si E un ensemble non vide et A1 , A2 , · · · , An , n parties de E. On dit que ces parties
forment une partition de E si et seulement si
- ∀i = 1 · · · , n, Ai 6= ∅
- ∀i 6= j, Ai ∩ Aj = ∅
- E = ∪ni=1 Ai
6
2. Plus généralement, Si E un ensemble non vide et (Ai )i∈I une famille de parties de E.
On dit que (Ai )i∈I est une partition de E lorsque les Ai sont non vides et E = ti∈I Ai .
Autrement dit,
- ∀i ∈ I, Ai 6= ∅.
- ∀i 6= j, Ai ∩ Aj = ∅
- E = ∪i∈I Ai
Exemple 4
1. Soient E un ensemble non vide et A une partie non vide de E. Les ensembles A et A
forment une partition de E.
2. (2Z, 2Z + 1) est une partition de Z.
3. ([k, k + 1[)k∈Z est une partition de R.