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Marché 2

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Séquence 2 

: Comment les marchés imparfaitement


concurrentiels fonctionnent-t-ils ?
I. Les principales stratégies des entreprises pour accroitre leur
pouvoir de marché…
Le pouvoir de marché = situation dans laquelle une entreprise a un impact direct sur
la détermination du prix du marché.
Par de multiples stratégies, les entreprises vont chercher à sortir de la CPP afin de
détenir un pouvoir de marché et d'influencer le prix. Leur objectif étant d'être en
position d'oligopole, voire de monopole (limiter le nombre d’offreurs)

1) L’innovation et la concentration pour sortir de l’hypothèse d’atomicité.


a) L’innovation
Pour Joseph Schumpeter, le seul moyen pour une entreprise de sortir de la CPP
consiste à se créer un avantage concurrentiel temporaire en innovant. Par exemple,
lorsqu'une entreprise crée un nouveau produit, elle créé par la même occasion un
nouveau marché sur lequel elle est provisoirement en position de monopole. Le
temps pour les autres entreprises d'imiter le produit apparu pendant ce laps de
temps (protéger parle brevet), l'entreprise innovante va réaliser des surprofits et
c'est cette situation qui pousse l'entrepreneur à innover.
5 formes d’innovations selon Schumpeter :
Innovation Exemples
procédé l’OST (organisation scientifique du travail)
Modes de production Industrie
débouchés Nouveaux besoins
Matériaux premières Pétrole
produits automobile

b) Les différentes stratégies de concentration


Concentration = regroupement
Les opérations de concentration ont pour objet de sortir de l'hypothèse de l’atomicité
grâce au rachat d'entreprises concurrentes ou complémentaires ou qui n'ont aucun
lien avec l'activité.
 La concentration horizontale
Lorsqu'une entreprise se regroupe avec une autre entreprise dans le même domaine
d'activité, on parle de concentration horizontale. Le but est d'accroître les parts de
marché mais aussi réaliser des économies d'échelle.
 La concentration verticale
Il s'agit d'un regroupement d'entreprises ayant des activités complémentaires. Cette
concentration peut se faire vers l'amont, par le contrôle des consommations
intermédiaires. Ou vers l'aval, par le contrôle de la clientèle. L'objectif de cette
concentration est l'indépendance de l'entreprise Qui maîtrise la chaîne de production
de l'approvisionnement à la distribution des produits, c'est aussi une baisse des coûts
en éliminant les intermédiaires.
 La concentration conglomérale
Elle consiste à regrouper des entreprises dont les activités ont aucun lien entre elles.
L'objectif est financier. Il s'agit de diversifier les risques et les sources de profits.

2) La différenciation pour sortir de l'hypothèse d'homogénéité.


La différenciation entre produits désigne l'existence de différences objectives où
subjectifs, faisant que 2 biens proches ne sont pas considérés comme identiques par
tous les consommateurs.
a) Les différenciations verticales
Lorsque les consommateurs considèrent qu'un produit est supérieur à un autre en
fonction de critères objectifs comme la qualité, on parle de différenciation verticale.
Com les produits labellisés où bio.
b) Les différenciations horizontales
On parle de différenciation horizontale lorsque les consommateurs choisissent le
produit de manière subjective, car il ne dispose d'aucune mesure objective pour
distinguer les produits. Dans ce cas, la publicité, l'image et le packaging jouent un rôle
important aux yeux des consommateurs.

3) La mise en place de barrières pour sortir de l'hypothèse de libre entrée-


sortie.
Des barrières à l'entrée correspondent à des obstacles qui empêchent de nouvelles
entreprises de pénétrer un marché. Elles peuvent être de nature légales,
technologiques, matérielles où liées à un savoir-faire. Elle diminue l'intensité
concurrentielle et vise des marchés en situation de concurrence imparfaite.
a) Des barrières structurelles
L'implantation sur un marché peut demander des couts fixe trop important qui
nécessite de produire en grande quantité pour être rentable. Les économies
d'échelle. Ces économies d'échelle permettent une baisse du coût de production
unitaire et constituent des barrières à l'entrée pour les autres entreprises et donnent
un pouvoir de marché aux entreprises présentes. Exemple, énergie, transport
ferroviaire, avion. Parfois, les entreprises déjà présentes sur un marché disposent
d'une réputation, d'une image de marque trop difficilement attaquable, ce qui
constitué une barrière.
b) Des barrières légales
Lorsqu'un marché ou une profession est encadré par la loi, les pouvoirs publics vont
attribuer un monopole à une entreprise. Exemple, SNCF. Les pouvoirs publics peuvent
aussi attribuer des licences d'exploitation en nombre limité, exemple opérateur
téléphonique, taxi parisien. Le brevet est un droit de propriété exclusif et temporaire,
qui va dissuader des éventuels entrants.

II. … et atteindre une position de monopole ou d’oligopole.


1) Le fonctionnement de l’oligopole, entre guerre des prix et ententes.
a) La guerre des prix, une stratégie non coopérative ?
En situation d'oligopole les entreprises peuvent être amenés à se livrer une
concurrence féroce pour gagner des parts de marché et éliminer un concurrent. La
guerre des prix entre les entreprises a pour conséquence de fixer un prix qui n'est
plus du tout au prix du marché, mais qui est le résultat d'une stratégie de la part des
offreurs. Cette guerre des prix réduit la marge de profit des entreprises. Celle ayant le
seuil de rentabilité le plus bas gagnera. Cette guerre des prix a également un impact
sur les fournisseurs qui seront contraints de vendre leurs produits toujours moins
chers.
b) L’entente, une stratégie coopérative
En situation d'oligopole les entreprises ont tendance à passer des ententes, c'est à
dire qu'elles vont chercher à coopérer en formant des cartels afin de se mettre
d'accord sur un prix en commun, des quantités ou des zones géographiques. Ce type
d'entente n'est pas autorisé car c'est en défaveur du consommateur. À l'inverse,
certaines ententes sont autorisées, mais on parle plus souvent de coopération où
d'alliance. Par exemple, l'Alliance skyteam. L'intérêt d'une entente est d'obtenir un
profit collectif et individuel plus élevé qu'en guerre des prix lorsque les entreprises
s'entendent pour fixer un prix, c'est comme s'il s'agissait d'un prix de monopole. Pour
les firmes les solutions collaboratives sont préférables au non coopératives.
2) Le monopole est Price maker
a) Les différents types de monopoles

 Le monopole naturel
Cette situation se présente le plus souvent lorsque les coûts fixes du secteur sont très
importants. Ainsi, l'entreprise qui réalise de fortes économies d'échelle va avoir un
avantage déterminant et les concurrents vont disparaître. Exemple, gaz, électricité.
Economie d'échelle = baisse du coût unitaire d'un produit qu’obtient une entreprise
en augmentant la quantité produite. On parle ainsi d'économie d'échelle si chaque
bien produit coûte moins cher à produire lorsque les quantités produites
augmentent.
 Le monopole d'innovation
Cette situation se présente lorsqu'une innovation protégée par un brevet confère un
monopole temporel à un producteur.
 Le monopole institutionnel
Cette situation se présente lorsqu'une décision réglementaire confère un monopole à
un producteur.
b) L’équilibre du monopole
Comme pour toute entreprise, on suppose que le producteur en monopole va
chercher à maximiser son profit. La quantité optimale est donc celle pour laquelle le
profit total est le plus important. Au-delà de cette quantité, le profit diminue. Une
fois qu'il a déterminé cette quantité, il lui reste à fixer son prix. L'entreprise est price
Maker, mais le prix optimal dépend de la demande des consommateurs.

Sur le marché en monopole, l'entreprise est seule,


la demande est décroissante.
Elle, représente la quantité
demandée pour chaque prix possible égal,
recette moyenne.
cr
oissante.
La recette marginale est
décroissante car plus la quantité augmente
et plus le monopole de proposer le produit
pour un prix plus bas. C'est ce qui lui permet
de vendre et d'écouler toute sa production.
Sur le marché en monopole, l'entreprise est seule, la demande est décroissante.
Elle, représente la quantité demandée pour chaque prix possible = recette
moyenne.
La recette marginale est croissante car plus la quantité augmente et plus le
monopole doit proposer le produit pour un prix plus bas. C'est ce qui lui permet de
vendre et d'écouler toute sa production.
Le coût moyen et le coût marginal sont décroissants puis croissants du fait des
économies d'échelle qui sont réalisés au départ.
Pour déterminer la quantité optimale pour le monopole, il faut que je me souvienne
de la définition du profit = recette totale - coût total. Tant que le profit marginal est
positif, alors le profit augmente. Une entreprise maximise alors son profil lorsque le
profit marginal est nul. Lorsque, recette marginale= coût marginal.
Ym lorsque Rm= Cm
Pour cette quantité, Ym qu'elle va être le prix que propose le monopole. Une fois la
quantité optimale déterminée, le prix optimal va être celui pour lequel la demande
est a Ym. C'est à ce prix que le monopole peut vendre la quantité optimale. Enfin,
pour le prix et la quantité d'équilibre de monopole le monopole va réaliser un profit,
il correspond à l'écart entre la recette marginal et le coût marginal.
Conclusion : En monopole, l'entreprise va fixer un prix de vente qui sera supérieur à
son coût marginal alors qu'en CPP, le prix aurait été plus faible car fixée au coût
marginal. Le prix étant plus élevé qu’en CPP, la quantité échangée sera plus faible. On
dit que l'équilibre de monopole est moins efficace qu’en CPP car on produit moins de
richesse et on le fait payer plus cher à la collectivité.

III. Pourquoi les pouvoirs publics mettent en place une politique de


la concurrence ?
Les stratégies des entreprises sont encadrées par un ensemble de normes juridiques
destinées à permettre une concurrence réelle et équitable et surtout profitable au
consommateur. On appelle ça la politique de la concurrence. Cette politique s'est
développée progressivement à travers le monde, d'abord aux États-Unis, ou la
puissance des grandes entreprises grandes entreprises a conduit les autorités à
élaborer des lois antitrust.
1er : Sherman 1890
2ème : Clayton 1914
Ce sont des lois qui visent à démanteler les grands groupes en Europe. Cette politique
ne s'est réellement imposée qu'à partir des années 50, avec la construction de lieux.
Enfin, dans les pays émergents, elle n'est pas très développée.

1) Pour lutter contre les cartels et les ententes.


L'entente anticoncurrentielle est un accord ou une action consentie qui a pour but
d'empêcher de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché.
Cette entente peut prendre plusieurs formes, elle peut être écrite ou orale,
horizontale où verticale.
L'objectif d'une entente est d'obtenir un profit total plus élevé en se rapprochant
d'une situation de monopole. Pour cela, les participants peuvent :
- S'entendre sur un prix commun.
- Définir des quotas de production,
- Empêcher un nouvel entrant sur le marché Faire pression sur les
fournisseurs et les distributeurs pour qu'ils ne vendent pas aux concurrents.
- Se répartir les marchés sur une base géographique
En cas d'entente anticoncurrentiel, les entreprises concernées se voient infliger des
amendes par l'autorité de la concurrence en France ou par la Commission
européenne en Europe. Le moyen le plus efficace pour démasquer une entente reste
la politique de la clémence (celui qui dénonce, échappe aux sanctions). L'amende va
jusqu'à 10% du chiffre d'affaires. Ex : 1 milliard d’euros pour les sociétés d’hygiènes.

2) Pour lutter contre l’abus de position dominante

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