Journal - de - La - Cour - Et - de - La - Ville - 1792 - 1 - (Janv-Fév) (1-60) (GB)
Journal - de - La - Cour - Et - de - La - Ville - 1792 - 1 - (Janv-Fév) (1-60) (GB)
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À ys
<l/& tcn Qompfclr.
1&
/■1£L
\ïes.Mfi
Pillages', incendies J
ravages , massacres
dans toute la Breta
Dimanche i". Janv. gne.
JOURNAL'
DE LA COUR ET DE LA VPLLE.
VARIÉTÉS.
Firiti lpigramatiquc>
Votre ministre de la guerre
Est un homme admirable ; il a beaucoup d'eîprit ,
Disoit hier unAnglois; quelqu'un lui répartit ,
Cela se peut , mais il n'en montre guère.
(4)
est jusqu'à présent nous ne connoissons que les frais
énormes qu'a occasionné l'ambition qu'on a eu de
te procurer cette plante précieuse.
A la Reine.
Sur l'air : Daigne écouter, Ùc.
Daigne souffrir, ô mon auguste reine,
Que d'un François je t'adresse les vœux j
Lorsqu'il ne peut , hélas ! briser ta chaîne,
En te chantant, il est moins malheureux.
3*
D'un peuple juste autrefois les délices ,
Ah ! qui m'eût dit qu'il fc-roit tes tourmens !
De l'inconstance ignorant les caprices ,
Son cœur alors guidoit ses sentimens.
Monsieur ,
La société des amis de la constitution de Maube..
à l'honneur de vous témoigner ses remercimens de
la bravoure avec laquelle veus avez préservé le
curé constitutionnel. Assure» bien les patriotes > que
d'accord avec le départ..... et M. de Koçhaih:.*
sous allons nous occuper de punir tous les jûtis*
Il)
itérâtes et le prêtre réfractaire qui ont excité"
Bette rumeur. J'ai l'honneur d'être , &c.
Signé Giro.. a président.
Voilà M. de Rocham.... et le départ..... liés J
c'est-à-dire , dirigés par les jacobins , pour exercer
l'inquisition dans le Hainaut ; et voilà de quelle
manière ces messieurs s'arrogent le droit d'approu
ver t>u d'imprûuver , et , en un mot , de disposer des
troupes en s'adressant directement aux sous-officiers
& s'autorisent du nom d'un officier général assezi
sot , assez lâche pour le leur prêter.
Etrennes Basqjjes.
Le fier Laocoon (i) de la prose françoise ,
Maître Targ... des badauds si chéri,
Sur ses vieux jours , au lit voulant s'ébattre à l'aise,
S'«st d'un jeune tendron déclaré le mari. >
Oui , c'en est fait , sandis , & le destin prospire
Vient de mettre le comble à sa félicité. ...
Académicien, avocat, député,
N'a-t-il pas réuni ce qui peut satisfaire
Un noble orgueil ? Pour lui le sort a tout vaincu.
Il lui manquoit d'être cocu....
Eh ! donc , l'heureux Targ... n'a plus de voeux à faire.
(i) Laocoon, surnom d»nné d'une voix unanime
à maître Targ... , le jour de son discours de réception
à l'académie françoise , à cause des contorsions de son
style. Tout le monde connoît le superbe bloc , le
,ckef*d'œuvre de sculpture , représentant le* Troyen.
Laocoon, enveloppé des replis tortueux du double
serpent , envoyé contre lui de Ténédos , par Minerve
vengeresse. Mais personne n'ose dire avoir lu jusqu'au
bout lé discours entortillé de l'académicien Targ..»
en
<-"V • -———^—
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Proclamation de Monsieur. . ,
Cens de rassemblée du manège , se disant nationale,
La saine raison vous requiert en vertu du titre ï ,
ehap. I , section I , art. I , des loix imprescriptibles
du sens commun de rentrer en vous-mêmes , dans le
délai de deux mois , à compter de ce jour premier
janvier 1792 : faute de quoi, & après l'expiration
dudit d^lai , vous serez sensés avoir abdiqué votre
droit à la qualité d'êtres raisonnables, & ne serez
plus considérés que comme des fous enrages dignes
des petites maisons, &c. &c.
/'
( I»)
Amphigoury.
Air : Du menuet cTExaudet,
Quand Héron
A Caron,
Fit la nique,
Il lui soutint mordicus,
Que feu Germanie us
Etoit de la manique ;
Un Rebin ,
Jacobin ,
Et Prud'homme,
Ennemis jurés des rois,
Disputoient les droits
De l'homme.
Gravure.
Dcm Chabot , député par l'assemblée pour don
ner Its étreintes à la nation. Tel est le titre d'une
gravure qui représente le icvérend député , sortant
de l'assemblée. , sa besace vide à la main, & la don
nant à une foule de peuple, à qui il dit : Voila
vos être N nés. —• Se trouve a Paris , che-z &r£B£R.Ty
hit aire , sous les galeries de bois , au Palais-Royal.
l *■" —■wBaBBaaca— ■ ■
Court de la rue f-'ivienne , Ier. Janvier.
Les Assignats de 50 et de IOO liv. perdent a8 pour cent.
Ceux de 500 liv. perdent 28 et demi pour cent.
Les louis pour des Assignats de 500 liv. gagnent 10 liv.
Pouf de l'argent 3;) sous.
les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 1 quart.
Les Assignats de ïco liv. pour ceux de 5 liv. , 6.
JOURNAL
DE LA COUR ET DÇ LA V&Lg.
VARIÉ TÉS.
Un certain rapporteur , soi-disant militaire, a fort
savamment classé nos moyens de guerre en deux
espèces de forces j l'une , qu'il appelle forces inertes ,
& l'autre, forces aclives : voici comment, de notre
côté , nous classons celles de notre gouvernement
représentatif, démocratique, royal", pur.
Forces inertes.
La monarchie , l'armée , la marine , les affaires
étrangères, les généraux, les départemens, les dis
tricts, les municipalités, les tribunaux , les bourreaux,
la police , la religion , les mœurs , l'autorité pater
nelle , la finance , l'honneur, la décence, la probité.
Forces aclives.
Les sans-culottes, les cordeliers , les fraternels,
les brigands, les coupe-têtes , lesjacoquins, les régi
cides, les pendeurs , les brûleurs , le gênerai Jordan,
le lieutenant-général Saint-riur... , le sieur Briss... ,
le sieur Man... , l'éveque Faux..., le sieur Merl... ,
les femmes constitutionnelles du clergé, le comité
des recherches , les vendeurs d'argent , & les filies
du Palais-Royal.
moEZSBBm*™.
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
VARIÉTÉS.
1 L *st temps que les honnêtes gens prennent sérieu
sement un parti pour leur suret*. Mercredi 28 dé-
Tome Ier. Année 1792. D
( 26■ J
cembre , les colons de l'hôtel Massiac étant rassem-:
filés pour délibérer sur Tes affaires des colonies , une
bande de sept à huit sans-culottes envoyés , de leur
propre aveu , par le club des jacobins^, sont venus
signifier au Suisse qu'ils alloient venir en grand
nombre', & s'emparer de l'hôtel comme ils avoient
fait de la Bastille ; sur-le-champ les colons en ont
rendu compte au commissaire de- police ,- qui , ne
croyant point se trouver entre la loi & l'opinion pu
blique , a dit aux ccjbns qu'ils juraient dû faire
arrêter ces brigands,, & que s'ils se présentoient
jamais en grand nombre , il marcherait sur-le-champ
avec la force publique , & qu'il requerrait les colons
de l'appuyer ; en conséquence , ces messieurs, se sont
promis d'arriver désormais, à l'hôtel , chacun avec un.
instrument , dont l'effet est très-curieux & très-inté
ressant pour les amateurs ; or> ne doute pas que si
messieurs les Jacobins tàtent une fois de ce genre de
récréation, ils ne se renferment strictement dans la
discussion sur la guerre , sans essayer de la mettre
une seconde fois en pratique. - ' •
nwrTTflWTT
,r
( *8 )
venue à les séparer, lorsqu'elles alloient tirer leur
second coup.
Note des rédacteurs. — Mesdames de B...
G / f..... Ù B... qui ont été speclatrices de
cette affaire , nous cm assuré que ces valeureuses
championnes se sont présentéts au combat avec un
sang-froid Ù un courage au-dessus de tout éloge.
?»
De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,
dont le Bureau est rue Neuve Saint-Marc, A/0. j r
au coin de la r. Favart, place de le: comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 liv.
pourFaris, etdt% l.i $f. pourla province,fr. déport.
Curi non assermenté
de Châuauntuf' , as
N<\ 5. sassiné par le fils de
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
: ■
Tout faifeur de Tournai doit tribut au malin.
La ïOh t ai ni. i
<& )
vTr'Î étés.
L'assemblé^ nationale vient.de porter un
décret d'accusation''contre les frères du roi , se contre
le prince de Condi. Semblable honneur a été déféré
à"; MM . - de LkqdcilU , Xalonm & Mirabeau, La
sévère détermination du sénat du manège impose
aux armées patriotes ,- l'oWtgatfon très-precise d'être
constamment victorieuses. Le moindre échec trans
formerait la. décision législative en une fanfaronade
ridicule; mais une défaite sur-tout seroit le comble
delà dérision ; elle rappellerolt l'arrêt de prise-de-
jorp.s que le ,.parlement. 4e Paris rendit contre le
grand Condé pendant la guerre de la frôride." ' Les
plaisans d'alors en rirent beaucoup , & ils redoublè
rent par éclats les sarcasmes & -l'ironie,'. -quand ils
*itenti:la sinistre aventure; qui fut le^résult^t de la
décision des frondeurs. Lp^ gWtd , Çpndê, avoit une
armée peu nombreuse^, mais vaillante & aguerrie ;
il étoit retranche à Charenton ; d'innombrables légions
Parisiennes l'y attaquèrent avec énergie, mais.elles ne
firentque<3ejfai ns efforts contre <Jes, trgurçf^habituées ji
combattre , & à, vaincre j une déroute générale &.Ie
massacre de dix mille Parisiens terminèrent cette
journée, qu'on appella la première aux Corinthiens.
*r- JCat article e$tfait pour prémunir nos cpncjtoyens
contre Jes hasards d'une seconde épreuve. —■ Expert»
crede
,■■■'.'.roberto.
:i.- -.il m im TCupiirixa'é fti> ■'.
&-
( 35 )
HIIT
Nous apprenons qu'on répand dans les province»
une grande quantité" d'assignats "faux ,~sur-tout de
ceux de 500 livres-. — On fait croire aux gens des
champs, qu'ils Sont, bons, parce qu'on lit dans Jç
papier le;, mot. assignat , $J que ce mot inimitAt
bie, ne, ,sç trouve pas ,dans les faux. ' '..,...
JOURNA L- A
DE LA COUR ET DE LA VILLE.'
; ■Mii
•».. . •?.-.... '. '. . Tout faifcur de Tournai doit tribat au malin. I
• • •'. j- La I'Dniainî, »
S
d'élégance. 6e n'est pas non plus un assemblage de
ces feux éblôûTssânS & passager? JjOî trompent le
voyageur imprudent, & Técartent de la route qu'il
doit suivre. C'est une vive clarté , qui , toutes les
nuits règne sur l'horizon , & qui , pendant le jour ,
forme autour du soleil une brillante couronne. C'est
une réunion dé feux électriques & de matières hété
rogènes , qui s'arrangent & se combinent ensemble
peur produire un effet de lumière admirable, & tel
qu'on n'en vit jamais de pareil. Aussi, les curieux
& les amateurs se rendent en foule dans les contrées
où ce phénomène a paru pour la première fois. Il
n'y a que les myopes , les borgnes & les aveugles
qui se dispensent d'un voyage aussi honorable qu'ins
tructif. Au reste , de bons observateurs ont remarqué
que cette lumière passe d'un lieu à un autre avtc Une
promptitude inconcevable, & qu'elle pourroit bien
se trouver au milieu de nous, larsque nous y pen
serons le moins.
■^T
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
VARIÉTÉS.
.L'assemblée vient d'interdire prudemment la sortie
des grains & fourrages de plusieurs de n»s provinces
frontières : elle y a été déterminée par plusieurs rai
sons ; la première , pour conserver les subsistances
des bons patriotes Flamands & Artésiens ; la seconde,
parce que dans les charretées de foin & dans les sacs
d'avoine , il se glissoit quantité d'émigrans avec leurs
meubles & effets. Bien en a pris aux bons Parisiens
d'avoir eu la même précaution dans les premiers
momens de leur liberté actuelle. Combien de louis
d'or , combien de sacs d'argent , combien de vais
selle , combien de canons , combien de mortiers ,
combien de poudre , combien de boulets rouges & de
munitions de toute espèce , leur auroient échappé
dans des charrettes de fumier, de cheval ou autre ,
si ces bons citoyens n'avoient pas eu le soin de les
arrêter , de les décharger , & de les fouiller , avec tant
d'exactitude , qu'il doit en être émigré bien peu.
Théâtre François,
■ MM. de la nation , comédiens ordinaires du roi ,
las de iharutr la tragédie ^ ont Voulu appliquer leur
système diatonique à un autre genre de pièce. En
conséquence M. Diside , "a enluminé de codeurs
assez gaies , de la très-mauvaise prose. MM. de
la nation de détonner , et le bénin parterre d'ap
plaudir , suivant sa louable coutume } au total ,
l'avorton harmonicoprosaïque , joue jeudi dernier à
ce théâtre, sous le nom de Paulin & C'airette ,
a trouvé son para-chute dans l'indulgence des spec
tateurs. Une demoiselle Ml[eray s'est fait remar
quer par le genre' 'de ses attitudes; les amateurs en
disent toute sorte de bien. Nous profitons de l'oc
casion pour donner à MM. de la nation un avï
dicté par la charité la plus chrétienne ; c'est qu'ils do -
vent se renfermer strictement dans le cercle trace
p.u- les grands modèles , & ne plus faire de débau
che de mauvais goûts , en venant offrir sur la scène
des monstres hideux, provenus des fausses couches .
de la bonne mademoiselle Silléri ; sans quoi ils cour-
roient risque de voir dans leur recette un déficit
allarmant, ce qui , toute espèce de patriotisme.»
part, n'est rien moins que divertissant.
Nouveauté littéraire.
Les entretiens de la mère G'rard ,
attendus depuis long-temps, k dont la multiplicité
des demandes a retardé la publication , paraîtront
lundi prochain , chez Lacloyc , libraire au Palais-
Royal , n°. 221. Nous reviendrons sur cet ouvrage
Singulièrement original.
2E5EJ
■ SUPPLÉMENT
III - Tl • . - - . - -. ■- -■-> -■■■■*,.
SUPPLÉMENT
• Au N°. 7
' DU JOURNAL Y.' "j
DE LA COUR ET DE LA VILLE. •"
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
VARIÉTÉS.
On prévient ceux qui veulent entrer dans la nou-
Aell« église, du révérend père Cam.. , de s'adresser
Tome Ier. Année 1792. H
avec confiance à M. Matfi.,. , tvéque constitutionnel
du département de Loi... Cet élégant traducteur de
Lucien se trouve dans une telle gêne , qu'il reçoit
tous ceux qui se présentent. Il les prend dq toutes
tailles , <ie tout âges, & de toutes conditions, & les
expédie dans le dernier goût en moins de six mois,
sajâa. "autra formalité , qu'axe petite conférence à
l'amiable sur le catéchisme de Montpellier. Nous
connoissons tel chantre de Safnt-Roch, & tel pro
cureur de C'ompîègne qui ont beaucoup à se féliciter
de sa tolérance ccustitut.cno pontificale*
—"~T*rriiTViffir—
r
( 62 )
bleu , je suis fâché que ces ostrogots n'aient pas
fait mention de moi ; // est des circonstances où les
honnêtes personnes sont insultées par l'oubli d'unt
ttrtaine espèce de gens.
>
(«3 )
effet aussi terrible, quel (croit donc, hélas! le ré
sultat d'une pétition qui ne serait que corde , d'un
bout à l'autre ? Le trépas s'en suivrait : & le sort
de nos grands hommes de la révolution n'est pas de
mourir honrisontallement : de plus hautes destinées
les attendent : du moins le vœu de tout bon fran
çais est de les voir y parvenir. Vespasien disoit ,'
qu'un emperer doit mourir de bout ; belle bagatelle!
Les sublimes législateurs , que je viens de nommer i
ne toucheront pas même du pied à terre.
Je suis bien sincèrement , &c.
Signé Agora-Philos.
P. S. Notre bon ami Gorsas , qui a tant d'in
térêt à la chose , ne pourroit-il pas mus aider de
ses: lumières ? il doit se connoître en corde , lui qui
la file, depuis si longtemps.
la bombe de la liberté
Doit rencontrer des trônes.
Manuel aux Jacobins , 27 décembre I791*
Il a été décrété par la société , que cette terrible
sentence gravée sur une médaille d'airain , serait
envoyée pour étrennes à tous les potentats de l'Eu»
rope , voici pour le revers :
Plus le factieux craint , plus il est effronté s
Mais avant qu'il soit peu , dans ce pays de France 3
le bonnet de la liberté
Ornera plus d'une potence;
Burk....
.ï '- i• a «• :
.M. ^AR.T*.***,, officier d'artillerie nous a en
nuyé, de Meta , un méqaoire par lequel il prouve que
chaque coup .de fusils que la nation va tirer contre
les' ennemis des faux principes de la constitution , /
& des factieux, coûtera '9 Iiv. 15 sols, & chaque"
coup de canon de -douze livres de balles, 445 livres
8 sols.
• JOURNAL ■■•
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
» • Tout faifeur de Journal doit tribut -au malin.
A. K fOjlTAI»!,
VARIÉTÉS.
JL a promesse , que. les jacobins de Maubeuge «voient
prié un brigadier-ds faire aux patriotes Brabançons*
n'a pas taidé à avoir son exécution. — Mardi, 27
décembre , le brigadier a été requis par la Muni
cipalité de ce lieu de se transporter avec les cava
liers & Un détachement de gardes nationale chez
un paysan à Bossut , village peu distant , pour y
arrêter l'ancien curé "en vertu d'un ordre du dépar
tement. Le sieur le Mai..:.., curé constitutionnel ,
successeur de ce pasteur véntrab'e, son dénonciateur,
son persécuteur ^ a voulu encore avoir le plaisir
d'être son captureur , il s'est mis à la tête de l'ex-
pidition ; mais le ben curé ne s'est point trouvé
à Bossut. Grand désespoir pour le constitutionnel ;
il satire , il menace , frappe à t >rt & à travers tout
ce qu'il rencontre , saisit une broche dans la maison ,
en frappe au visage un malheureux paysan , s'em
pare d'un fusil , iz ne s'jppaise qu'au moment , où
ayant mis la main sur un jambon, le brigadier le
prie d'un ton ferme de mettre fin au tumulte, & de
respecter !a demeure de l'habitant paisible qu'il vient
d'j dévaster. Le constitutionnel obéit en murmurant ,
& charge du fusil & sur-tout du jambon, il s'en
fonce dans un cabinet pour consommer le sacrifice
& iouir d'un demi triomphe en attendant mieux.—.
Les pauvres habitans de Jâossut dispersés , conster
nés , sont er.core heureux de n'avoir pas payé plus
chèrement les égards qu'ils s'étoient avises d'avoir
pour leur ancien curé. Testimomus.
—^«-m^I jyyyy^jiK»
Carrïcature nouvelle.
Elle représente un paysage françois , que le Rhin
sépare de l'Allemagne. — Au milieu d'un champ ,
s'élève un épouvantail , donc la tête ressemble au
marquis de la Fayette, son corps empalé par un
long bâton , est armé de ses deux épées , qui seront
connues de la postérité , comme celles de Charle-
magne & Duranbal le sont de nous; il a un
havresac sur le dos , d'où sort un papier , sur lequel
( 7* )
eMrétrif —- La consti, la bourse, la Vie.
__ On voit dans les airs un vol de têtes , dont l'une
représente celle du roi de Prusse, d'autres celle des
rois de Suède , de Dannemark , d'Angleterre, d hs-
PW, de Sardine, de Congo, de Portugal , des
-princes français , de l'empereur, du doge de Venise,
du dey d'Alger, de l'impératrice des Russtes , des
énclturs, de l'tmptreur de la Chine, du pepe , du
grand Turc, Ùc. Ifc. frcî — Ces têtes soutenues par
des aîles , ont l'air- de venir voir, ce qui se passe en
France M mais aussi-tôt qu'elles appcrçoivsnt l epou-
vant'ail-LafaVette , elles font bien vite un
contre-vol pour s'en retourner chacune ches elle. —
On lit au bas de l'estampe : Epouvantail-na-
tional. Cette carricature se vend chez mes
dames- Lebel &.WE3ERT .libraires, sous les
gaitries de bois du Palais-Royal.
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Chevaux a vendre.
Annonces particulières.
UIIHMI.H.III
Livres nouveaux.
Demande particulieee,
JOURNAL ■■:.
VARIÉTÉS.
Madame la D de J-... ne persuade personne
en prenant la peine de faire dire aux aristocrates
qu'elle passe six heures par jour avec la reine. Nous
plaindrions trop notre malheureuse souveraine, si
madame de L disoit vrai. Au reste , la conversion
de cette dame ne peut être sincère , elle doit trop de
ménagement au prince monstre. D'ailleurs , tous
ceux qui approchent le château savent qu'elle cher
che à décourager la reine & à l'effrayer , & tant
qu'elle se laissera mener par madame de B.... & par
madame la comtesse de F.... , elle ne doit compter
sur la confiance de personne. _v
Article envoyé & fort recommandé.
M. Mer!...
Cacher ! oh ! h: ! c'est mer, législateur en France }
D'étalé & fouette à toute outrance ; .
Prends la porte-des Feuillans,
Je vais à l'assemblée, & pour cas d'importance»
Lé Cocher.
Attendez , qu'on ait mis ses gants»
M. Merli...
Maraud ! montes-tu sur ton siège ?
Le Cocher-
■ Non pas pour vous.
M. Mert...
Pourquoi ?
le Cocher.
Vraiment '
C'est qu'un vieux proverbe défend :
De conduire ânes au mauîge.
Carricature nouvelle.
Elle représente le général Lukner à la tête de
«on armée sou bâton neuf de Mââl de France à
la main. ~ Il n'attend pour passer le Rhin , & aller
attaquer les émigrçs k l'Allemagne que les décrets
qui doivent lui apprendre les évolutions qu'il doit
faire exécuter, quatre goujats portent une tribune
dans laquelle il y a un soldat, président , qui sonne
une clochette pour remettre l'armée à l'ordre quand
elle fait des motions trop bruyantes. — On voit mes
sieurs Morton , Broclio , Valence , Mont-
' moRêNcy , en costume d'huissiers , criant à droite
ic à gauche, silence messieurs.
(8oJ
JOURNAL
DE LA COUR ET DE U VILLE.
VARIÉ T É S.
V.
W
( «3 ) \
lç journal de Paris ; ces dignes gens se sont apperçus
<jue ce n'étoit plus le sieur Ccpdor... qui n.digeoit
cet ouvrage, à cause du ton & des sentimens de
raison, de modération & d'humanité que prenoit sort
suc«esseur; aussi-tôt la fureur a saisi les f.ères ; j\i
ont écrit aux rédacteurs une lettre foudroyante , par
laquelle ils leur détendent maje tu.-uscment de leur
envoyer le journal ; qu'on juge de la risée qu'a excité
cette fougade jacobite d'autant, que plus de vingt
personnes s'y sont (exprès ) abonnées sur-le-champ,
& nous qui , en fait de jacobin , ne craignons ni assas
sinat ni brûlure, nous somm.es chargés de publier
par-tout cette nouvelle ridicule vrlahiie morale. '
' ■ ' ' • ..;:.:;.: :.,.. -. su . .(
m—mwimmMw.—. .,, i, ;■• :
On vend au Palais-Royal une gravure qui repré
sente le buste du <iuc â'Oz, Ou Ut au bas de
l'estampe , ces vers ;
il n'est pour un vrai roi , rieij, qu'on ne sacrifie ;
Mais contre .un vil tyran,, m^urti^er-.da,ses, rois,;,
Tout doit, dans l'univers, çonspirci-à-lajfais;
, .!.-." . ' /. v.ij. ■ Amipau*, £&c 2-.
r?H!£373R?f'W**»*
■11*1 ii i
Il va nous arriver de Perpignan une nombreuse
recrue de criminels- de lèze-nation-,- destinés à meu
bler les cachots de l'inquisition nationale d'Oricaqs ,
depuis long-temps le tribunal y scànt se plaignait
de n'avoir pas de pratiques } miîs dieu ' merci \è
voilà en fonds pour long-temps'': 'il ne '.sagir pty
moins ( comme l'a dit M.C... ) que de deù*1 mill'i
deux cents & quelques 'anti-jacobins qiii'votit être
conduits, pieds & poings liés , à Orléans , pour y ser
vir d'helocauste à notre imrtïacïilée ' constitution j
(86)
On assure que l'illustre & vénérable évêque Faux....
chef du tribunal du saint office, se propose, pour
rendre la cercmoiie plus auguste, & pour l'assi
miler entièremert i Son modèle, de faire la motion
qu'on orne de sambenitos & de caroches aux trois
couleurs , tous les hérétiques en constitution qu'on
condamnera au dernier supplice. ,' '
Carricature nouvelle.
Elle représente mademoiselle Vétille , sortant de-
la tribune de Passemblce nationale , & cassant le
nez à M. F(to.
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
VARIÉTÉS.
.Les jacobins, dans leur dernière séance, ont net
tement proposé de détrôner le roi ; & nous , nous
proposons de détrôner les jacobins. A la vérité, cette
idée n'est pas neuve; car, de tous côtes, nous en
tendons dire à toute sorte de personnes , & entr'au-
tres à la garde nationale : mais pourquoi ne chasse-
t-on pas ces jacobins de leur repaire ; ce sont eix
qui entretiennent le trouble & le désordre, qui em
pêchent le retour des honnêtes gens , & le rétablisse
ment du crédit par leurs motions ridicules & atroces ;
ce sont eux qui occasionnent les meurtres & les in
cendies , & qui sont cause que les étrangers & les
riches fuient le royaume, & que le numéraire dispa-
roît, voilà ce qu'on dit partout, & nous ne pou
vons pas nous empêcher de dire qu'on a raison.
X
( 9i )
grandes affiches ? C'est que la veille s'étant préparé à
cette fête soïemnèlle par une collation à Yallemande ,
le lendemain il se trouva incommode d'une indiges
tion de vin plus forte qu'à son ordinaire ; ce qui a
fait dire à quelques chantres qui avoient bien voulu
souper avec lui, qu'au lieu de l'appeller Gob ,
on le nommeroit désormais Gobelet. ——■ L'évêque
Faux qui fut son digne suppléant , chanta la
messe, & prêcha.... la guerre.
Carricature nouvelle.
Elle représente un jacobin , qu'on reconnoît à sort
accoutrement , & sur-tout à sa frisure ; il exécute un
pas de deux avec un feuillant. — Ces messieurs
ont d'autant plus de facilité à remuer les jambes ,
qu'ils sont suspendus par une corde qui les retient en
l'air par le col. Au-dessus de l'estampe, on a
écrit : Danse qu'ils danseront, & au bas
PAS DE DEUX D'UN JACOBIN ET D'UN FEUILLANT.
Sur la potence du feuillant , est écrit ; Nous aurons
deux chambres} sur celle qui soutient le jacobin.
PAS DE DiiUX.
Brochure nouvelle.
Coup de chambrière aux chevaux du manège , ou
pétition du tomimrce de Lyon à l'assemblée législative.
DU JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
"'" , L E T T R E.
AuxRkdacteurs.
Me/Heurs, unfieur Var..., avocat à Amiens, et cor-
refpondant de Carra, vient de faire inférer dans la
feuille de ce folliculaire, un article aufli faux qu'il
cft plat et méchant, fur le compte de M. de St. S....
ci-devant officier dans Berri cavalerie, maintenant
à Amiens pour fes affaires. Nous nous joignons
tous à lui, Monfieur, pour vous prier de vouloir bien
donner place à la petite réponfe ci-jointe dans votre
journal, le plutôt poffible; nous vous en aurons une
vraie obligation. Comme nous avons des preuves
que l'article q£ bien réellement de ce petit jacobin ,
nous fignons hardiment, & nous fommes fous notre
refponfabilité ,
Monfieur, Vos très-humbles
& très-obéiflans ferviteurs,
De Nouvemy, Dupérelle, d'Hailly, St. Sauveur,
Nouaillet, Longuerus.
simiens , ce 5 Janvier 1792.
U)
'. ■ ■ a
«jV (rfv, Troubles dans figlist
^ N ' I3* 4$^$\de Saint- Pitm-ttm
Vendredi r3 Janv. *£# """" i *"■"'«"#
JOURNAL
DE LA COUR ET DE I/A VILLE,
VARIÉTÉS.
-
( 104 )
Nouveauté littéraire.
On trouve chez Sennevil'c, libraire au Paiais-Roval,
une brv)chure qui a pour titre : L'Ami des scélérats de
l'armée , &c. Les bons François qui désirent la pros
périté de l'hôtel des invalides & U bien être de toute$
les clauses de vétérans , liront, avec intérêt ce petit
ouvrage*. En même-tjmps que l'auteur annonce un?
ame droite & éloignée de tout esprit de parti, il dé,
montre jusqu'à l'évidence l'absurdité du système dç
M. Dubois dt Crauci. *
Brochure nouvelle.
Discours du ministre de paix sur la situation
guerriers de la France , siSé mielleusement à l'as»
■• semblée ilationale, mercredi 1 1 janvier , mis en vau-.
dcviilss par le comte de Tilt* ; -——■ même format
que la constitution en vaudeville, 16 pa^s ; prix,
H sois , che^ le sieur Fnji.au , champ des Tartans ,
au Falais-Roy al.
■«asaDMiMi
Ccurs de la place Vicloire , 12 Janvier.
Les Assignats de 50 et de 100 liv. perdent 27 3 quarts pour cent.
0:ai de 500 liv. perdent 28 pour cent.
Les louis pour dss Assignats de $00 liv. gagnent J0 i;v> tI ,_
P^iir de l'argent 24 sous,
tes Assignats de 500 liv. pour ceux de 5. liv. , 6 1 quan.
Les Assignats de Ico liv. pour ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'argent gagnent 37 livres 10 sous, .
JOUR
-
N AL .* ■
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
f
( io6 )
VARIÉTÉS.
Un certain député nommé Dub... Dut... que nous
sommes forcés de dire être décoré de l'ordre de Saint-
Louis , a un frère à Coblentz , qui lui donne des
nouvelles & des conseils ; & le député à 1'
d'aller porter les lettres au journaliste Prud'h....
qui les imprime dans son journal.
Théâtre du Vaudeville.
Vouloir dérider le front rembruni des François ,
placer le trait malin du Vaudeville à la place des pavots
de la politique du coin ,' briser les augustes sonnettes
de nos graves présidens nationaux avec la marottf
de la folie , est un projet aussi louable que méritoire.
MM. PUs & Barré se sont chargés de l'exécution
de cette joyeuse entreprise , & il faut espérer que lé
succès couronnera leurs efforts ; en fait de talens , ils1
ont déjà fait leurs preuves , & Momus a depuis long
temps vérifié leurs pouvoirs.
L'ouverture du théâtre du Vaudeville s'est faite ,
avant-hier , par les deux Panthéons , fragmens allé
goriques en trois a&es. M. Piis, qui en est l'auteur,
a, suivant nous, fait beaucoup trop de dépense d'es
prit ; il est vrai que ce défaut , bien rare aujour
d'hui , est racheté par une foule de traits aussi neufs
que piquans ; en général, le Vaudeville y est traité
avec gaieté ; mais on voit, avec peine, qu'il se traîne
souvent sur trois ou quatre couplets sur le même air ;
ce qui nécessairement lui donne une teinte de mo
notonie, & ce régime mélancolique ne peut nullement
convenir à sa joviale constitution. Le poëme , vu sa
nature allégorique , est excessivement long , & nous
ne doutons pas que, réduit à un seul a£te, il n'ait
le plus brillant succès.
La troupe du Vaudeville, quoique nombreuse,
( tu )
În'omet beaucoup ; les actrices sur- tout y sont dé-
icieuses. La timidité en a fait déténuer plusieurs à
leur début ; mais l'usage les formera , & Polymnie
sourira à leurs accens. Mademoiselle Dantié , ci-
devant danseuse aux François , a joué le rôle de
l'amour avec intelligence. Cette actrice , malgré de
nombreux naufrages à l'isle de Cythère , conserve
encore de la fraîcheur. Son vaisseau , quoique ra
doubé, peut encore cingler à pleines voiles, & les
'passagers seraient fort à leur aise. Mademoiselle
Mollièn, jouant Isabelle, a été fort applaudie. Un
chant pur, une diction facile , un geste animé , tout
concourt à faire de cette actrice intéressante un excel
lent sujet, si le travail seconde d'aussi précieuses
qualités. Mademoiselle Clericourt a du mordant &
tie la finesse. Ces deux Savoyards sont charmans.
Les bornes de notre feuille ne nous permettent pas
d'entrer dans d'autres détails sur les autres acteurs.
Nous y reviendrons en temps & lieu. Au total ,
honneur & gloire à MM. Piis & Barré , pour n'avoir
point désespéré de la gaieté françoise dont ils seront
les restaurateurs.
Nota. M. Piis, vu la désorganisation des machines,
attendra leur effet complet pour faire représenter sa
pièce en entier , & profitera de ce délai , pour en
supprimer tout ce qui fait longueur.
Brochure nouvelle.
Voyage sentimental du ministre Linotte aux
frontières, servant de suite au roman comique, //z-12,
16 pages; prix, 8 sols , che[ M. SENjvEriLZE,
libraire au Palais-Royal.
Carricature nouvelle.
Elle représente le retour du ministre Linote de son
grand tour qu'il vient de faire sur nos ci-devant fron
tières, escorte par trois hannetons, & traite comme
il le mérite, à son arrivée, par sa bonne. — L'expli
cation qui est au bas de l'estampe , nous dispense d'en
dire davantage ; elle est aussi-bien dessinée que bien
gravée , & se vend chez Lebel , sous les galeries du
Palais-Royal.
"M^urtia,^—
Cours de la place Ficloire , 13 Janvier.
Les Assignats de 50 et de 100 liv. perdent 27 3 quarts pour cent.
Ceux de 500 liv. perdent 28 pour cent.
Les louis pour des Assignats tie 500 liv. gagnent 10 liv. Il s.
Pour de l'argent 24 sous.
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 1 quart.
Les Assignats de 100 liv peur ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'argent gagnent 37 livres 10 sous.
^,
Mtf rïjv Mirabeau lie une ins-
** ' lî' éW~**ék tru&'on pastorale de
Dimanche 1 5 Janv. *\±JjC sa->aSon'
JOUR N AL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Repense de M. de Neufchât...
De ce noble conseil , nous sentons tout le prix ;
Recevez-en , monsieur, la juste récompense;
La France, par ma voix , vous nomme l'un des dix,
Et nous vous accorJons l'honneur de la séance.
Reinercîment de Al. de Cîaquignac.
Tant dé bonté m'étonne Se m'embarrasse un peu;
Dé l'honneur d'un tel choix , je suis flatté rans douté :
Messieus les émigrés , certes verroient beau jeu,
Si par bonhur... pour eux, je n'avois pas la goutté.
y'
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
VARIÉTÉS.
I L semble que depuis quelque temps on ait jette un
sort sur plusieurs journalistes jacobites ; tout le monde
comioit le procès criminel que fait à Gors.. le com
missaire de la section des Quatre-Nations ; et il paroît
que l'accusateur public va poursuivre le hallebardier
Gers.. , pour mille crimes qu'on a découverts sur son
compte , et sur-tout pour la motion qu'il a faite l'autre
jour de détrôner le roi , et de chasser la famille royale :
il est bien à craindre que ces deux braves gens n'ayent
pas la patience d'attendre le moment de la représenta
tion générale ; car elle arrivera : gardez-vous d'en
douter , malgré les ça-ira , de toutes couleurs , dont
on nous berce ; mais , pour en revenir à Gors.. , on
a découvert qu'il faisoit autrefois le possédé à Be
sançon , le jour de la fête du Saint-Suaire ; il se
faisoit exorciser à tant par séance ; mais , un jour ,
il reçut tant de coups de bâton , que son diable s'enfuit ,
en criant comme un vrai diable , et ne voulut jamais
revenir. On ne doute pas que la même recette ne réus
sît encore parfaitement , et ne produisît encore les
mêmes effets , si on vouloit l'employer.
\
( "3 )
mais il avoit compte sans ses hôtes , messieurs les
jacobins j ils l'ont tellement persécuté , menacé , &c,
qu'il a été forcé , pour mettre sa vie hors de danger ,
d'émigrer une seconde fois j il est actuellement à .,.
J.O. U RN AL -.,j
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
i-*J^a» - ■-
Tout faifeur de Journal doit tribut au malii
La Fontaine.
VARIÉTÉS.
XjA partie la plus intéressante & la plus engageante
du compte rendu par M. de Narb...-, est l'assurance
Tome Ier. Année 1792. R
( I3Q ) . ...»
«qu'il a donnée qu'il y avoir.* des hôpitaux prêts i
rteevoir plus de cent cinquante mille hommes ; de
puis ce moment-là , l'ardeur du patriotisme redouble
de tous côtés : on connoît le proverbe que citent les
Parisiens , quand on leur reproche qu'ils mangent
tout au cabaret , l'hôpital , -répondent-ils , n'est pas
fait pour les chiens.
La promenade de Trianon.
Movqvst a Antoinette , reine de France.
Romance.
Air : Comment goûter quelque, rlpos! 6c.
Dans les jardinsde Trianon ,
Je cherchois des roses nouvelles ;
Mais , hélas ! -les rieurs les plus belles
Avoient péri-sous ItSrglaçons. -
•J'eus beau chercher- les dons- de Flore,
Les hivçrs les avoient détruits •>
Je ne trouvai que des soucis-
Qu'humectoient, les pleurs de l'aurore.
- ,-,.: ,38t • /--•.
Sou$ ces. bosquets chéris des dieux,
Où, les lauriers, croissoient d'eux-mêmes ,
Envain je cherchai ces emblèmes ,
Ces myrthes ,■ ces chiffres heureux*
Ce n'es.t qu'une terre étrangère
Pour l'amour & pour la valeur ; • ■
Le laurier • croît avec l'honneur-v !'' ■*
'Et'Goblénti en devient la serre.
r
( J34 )
Carricature nouvelle.
Targinette expirante , chez Webert ,
libraire au Palais-Roya! , & chez les marchands d'es
tampes. — La malignité des inventeurs de ce genre sa-
tyrique ne se rallentit point ; au contraire , elle semble
devenir tous les jours plus mordante : la gravure qui
fait le sujet de cette annonce , en est une preuve ,
que nous engageons les amateurs à vérifier.
'
\ Vs'6 \
d'espionnage-; ont été arrêtées 5 & quoiqu'ils se
réclament de lui , on les tient toujours sous bonne &
%ure carde ; il a l'air d'être assez inrenSible à toutes ces
petites mortifications , qui doivent être nulles pour ufi
lion patriote ; mais ce qui a l'air de le tourmenter le
t>lus, c'est d'entendre prononcer à tout moment lés
thors anti-constitutionnels de Prïnce, Duc, Comte,
1Marquis
■ , Baron , &c. • .
1 .■■JIM Mil
Brochure nouvelle.
Règlement provisoire sur la couleur, la forme,
là LARGEUR j L'ÉPAISSEUR & la GRANDEUR deS
cocardes que la nation françoise veut bien permettre
aux peuples , répandus sur ta surface de la terre , de
porter chez eux.
Un volume i/z-80. , rédigé par M. Héros - des
Ïchelles. — Prix 10 sols, chez le sieur Préjean,
thamp des taftares 'du Paiais-R.03 a'*
: JOURNAL
DE IA COUR ET DE LA VILLE.
• . ' Tout faifeur de Tournai doit tribut au malin»
La FOuTAlNt,
i ■■ ' »
Première strophe d'une Ode i Dieu.
L'impie a profané vos temples,
Levez-vous bras de l'éternel !
Frappez : que d'illustres exemples
Epouvantent le criminel.
La synagogue pécheresse
A vu votre main vengeresse
Châtier ses profanateurs.
Pour qui réservez-vous la foudre,.
Si vous ne réduisez en poudre
Leurs coupables imitateurs î
L'abbé Leblanc , disoit que le mariage des ecclé
siastiques Anglois diminue le respect qu'on auroit
pour eux, les travers d'une femme font souvent,
chez eux , tomber un ministre , dans un mépris qui
rejaillit sur son caractère. Le libertinage de la fille
d'un évéque , le rend l'objet des plaisanteries les
plus indécentes.
VARIÉTÉS.
D'après les deux décrets sanguinaires enchaîné»
par le veto , la sandlion est devenue un épouvantai!
Tome I«r. Année 1792. S
; X n* ) .si :y
pour nos législateur^. Ne voulant pas en faire couric
la chance à l'organisation qu'ils ont faite de leur
commission de haute cour nationale , ils viennent de
retirer cette organisation , & d'en abandonner le soin
à la commission elle-même Se au ministre de la
ju.txe; mais qu'arrivera-t-il si l'un & l'autre pour
se- garantir de la responsabilité & autres cas fortuits,
veulent s'envelopper des règles Se des formes ordi
naires ; ils adopteront l'organisation déjà faite comme
leur ouvrage ; mais ils demandèrent avant de l'exé
cuter, qu'elle soit consacrée par un décret des légis
lateurs. Alors se reproduira la question de la sanction,
qu'il faudra nécessairement décider, Se cette question
qui n'auroit j.imais dû en faire une , se trouvera avoir '
consommé aix ou douze séances , Se près de cent
mille écus. Quel abus de temps au milieu de tous les
desordres qui rnvagent la France ! Quel abus d'ar
gent au milieu de lit miièrs d0opeuple !
Avis essentiel.
Un jeune seigneur qui a perdu beaucoup d'argent
au jtu , croit avoir trouvé le moyen de se récupérer
en offrant à une société choisie , l'occasion d'en
pai die beaucoup chez lui : il est prié ad nom de sa
( 139 ),
famille, au nom des personnes qui prennent intérêt
à lui , au nom de l'honneur qui , jusqu'à présent lui
a été cher , de ne point chercher à réparer ses pertes
par un moyen aussi bas , & qui le classeroit au rang
de tous les maîtres de tripots du Pillais- Royal &
de ses environs.
ERRATA.
Il manque au premier article des Variétés, dm
fi°. d'hier f deux lignes que voici.
La partie la plus intéressante & la plus engageante
du compte rendu par M. de Narb... , est l'assurance
. .rrgBBggwwgjfy.'Jiff.asi, \ a gg .... sesaggsea
De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,
dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , A7©. 7*
au coin de la r. Favart .place de la comédie italienne.
i Le prix de Fabonnement est pour un mois, de 3 liv.
'•'■ fqurjParistetde$l. 1 5f. pour («province ,jir.depert.
Wff T-- <îÎ5v 'Lt curl de Loges', tuè
Jeudi 19 Janvier, fj&gi Par un Jacobin-
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
•unASEgauB
■'Eclipses.
f~
( H2 )
voit pas calotrrhîer son père. Cependant , comme ce
terme eft devenu synonime d'honnête-homme ', nous
sommes forcés d'être d'un avis différent de celui de
l'assemblée; jamais les qualifications d'hohnête-bomme
ni d'ariftocrate né deviendront une injure, à moins
qu'on ne convienne de prendre pour un compliment
d'être appelé jacobin.
Jhiâtre François.
On y jouera la semaine prochaine Dardant^s^
tragédie , avec un riouveau dénouement de la com
position de M. le marquis de Ville...
WTI.HIM^Will|llllljl gggg ggggjssa
DU JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
LE CRI DE LA FRANCE.
j>Que
k apar:ldesi projets
a j allaflïns
„- , i :i J
Se fignalent nos jacobins , .
C'eft-là ce qui défoie ; (bis. )'
Mais quand nous les verrons pendus ,
Alors nous ne les, craindrons plufr ,8 '
C'eft-là ce qui confole. ( bis.')
>
Sous le beau nom de liberté ,"
On voit licence & pauvreté -,
(3)
C'eft-là ce qui défoie ; ( bis, )
Mais fe foumettant à fon roi ,
Chacun aura du pain chez foi ; .
C'eft-là ce qui confole. ( bis. )
; J O U Jl N A L ' ■ ,
DE LA COUR ET DE LA VILLE;
VARIÉTÉS.
SSSSSSJOKB
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.'
VARIÉTÉS.
fc.
■ ( i63 )
qiPune somme de deux cens livres étoît tout au plus
ce qu'on offroit ordinairement en don à l'assemblée,
mais que pour eux ; ils ne se contentaient pas de si
: peu de cht)Se ; &:ils apportoient en preuve l'état des
sommes qu'ils receroient des Anglois depuis la révo
lution ; mais l'argument le plus convainquant , &
qui a décidé les juges en faveur des brissottan$,..est
la confirmation de l'incendie du Port-au-Prince, dont
ils ont prouve que les deux cens mille livres étoient
la solde. On les a donc distribuées à ces messieurs ,
& on a porté avec pompe les deux cens livres sur
l'autel de Ja patrie nationale.
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE»
M u s I Q^U E NdDÏUlt
Quand le comte de Tilly n'a rien de mieux \
faire, il compose des romances. —r Son ami Garât
les lui met en musique, & M. Boyer, marchand de
notes , rue de Richelieu , fait graver le tout , pour Je
vendre 4 liv. 10 sols.
Ces romances ont amusé beaucoup de dames, dont
plusieurs ont assuré que leur plaisir auroit été parfait,
si elles avoient eu celui de les entendre chanter par
M» G ar at, & de voir faire les gestes par M. Tilly.
Brochure nouvelle.
Discours sur la nécessité de faire la guerre «
prononcé à la tribune des jacobins, par M Carra ,
avec cette épigraphe : —<- Si Tordre renaît, nous serons
perdus , pour ne pas dire pendus.
Cette brochure dédiée au duc d'Or...., se Vend
12 sols, chez le sieur Préje an, champ des Tar-
tares , au Palais-Royal.
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
VARIÉTÉS.
\J n certain abbé Baud... , vicaire du sieur Gobelet ,
dit à qui veut l'entendre , que nous nous repentirons
de l'avoir fourré dans notre journal ( ce sont ses
termes ). Nous commençons un peu à croire , à la
vérité, delà prédiction, car beaucoup de gens nous
assurent qu'il n'en valoit guère la peine, cependant
nous ne pouvons nous refuser à citer un bon mot
de l'honnête vicaire qui a plus exercé de mariages
pour son compte qu'il n'en a béni pour celui d'au-
trui ; il a toujours à la bouche un précepte de 1- Al-
coran , qui dit , qu'il y a trois choses très-agréables
à Dieu : faire un enfant , labourer un champ &
planter un arbre. Ma foi, disoit-il l'autre jour, j'ai
été peu à même de remplir ces deux derniers de
voirs, mais j'ai si bien exercé le premier, que je
dois être dispensé des deux autres.
• Curiosités nouvelles.
Errata oublié.
N°. ia, du jeudi 12 janvier, page 93 , ligne 8 t
qu'Henri soit votre vainqueur , lise[ : quç^ Henri
soit votre vainqueur.
JOUR N AL .->
DE LA OOU'rl ET DE LA VIfcLE.
VARIÉTÉS.
Sous Mr règne de Casimir I , Toi de- Pologne, un
Conspirateur nommé Masano, s'étoit entouré de vo
leurs & d'assassins , avec lesquels il entreprit la cdit=«
quête de la Pologne. Il manqua son coup , & sa noble
cohorte eHe-mêmc-, trouva à propes-de le pendre à un
gtbeftrès-<levé , au bas: daque-1 elle grava cette ins
cription r // est raisonnable que celui-là soit perché
IfîtnSaûf, qui ar aspiré- À- cftoses- hautes. Ses
alliés.allcrent eniuite implorer la clémence de Casimir
qui pardonna leur rébellion. Vraisemblablement
que m ;'« de même chez nous-, & que notre bon roi
pottrroit' bien faire grâce de la vie aux complices &
adhérons de nos modernes Masano , qui éprouveront
%gt ou tard le sort de leur, devancier Polônois.
Pt Si e?Unt'Littre-datle-dè'Cob'lent7,hiV).janvier.
J'apprends à l'instant qu'un courrier de Vienne arrivé
cette nuit) à apporté: des lettres > qui contiennent la
nouvelle très-certaine que le. roi, de Prusse a défini
tivement promis de, fournir quarante mille hommes
qui seront commandés par le prince de Hoettlèv\ &
qui se joindront aux-troupts- dé l'empereur- potittfairo
rertdïc -justice aux. princes Allemands possessionnes
tt»vA.l$aee,,& pour, rétablir l'ordre en France. ,
Communiquez ceci à quelques journalistes de nos amis;
wmmm
Paur faire paroli au jeu connu- en France sous- 1»
nom de jeUy.dei l'imigçant ., les. Allemands viennent
d'en inventer un qu'ils appellent le 'jeu de la consti
tution françoise. Ce sont deux petites r©u«s - attis*
tentent faites, emboitées dans .mu même essieu»' sus-
S-
■rf
( i»7 )
pendu à un lacet à deux branches , & tournantes en
sens contraire , parle moyen de deux ressorts, dont
les mouvemens se croisent. 'Rien de plus ingéniouar
que ce nouveau jeu , dont l'allégorie se fait >mi«ufK
sentir aux yeux qu'on ne peut l'exprimer.
K
( i89 )
r*
( »92- )
courage de vous représenter eux-mêmes que le dé
cret qui a organisé trois millions de soldats, a porté
dans cette classe utile de citoyens françois la terreur
& la désolation. — Vous n'ignorez pas » nossei
gneurs , que les caisses qui doivent conduire , en
cadence, ces trois millions de guerriers à la gloire,
sont habillées en peau d'ânes : or , quand il n'y au-
roit qu'un tambour par centaine de ces héros , cela
feroit trente mille ânes qu'il faudroit écorcher par
an ; ce qui équivaut à une proscription générale; car les
ânes , nosseigneurs , quelqu'ardeur & quelque talent
qu'on leur connoisse pour la propagation , ne pour
ront jamais fournir à une aussi prodigieuse consom
mation.
Il eft inutile , nosseigneurs, de vous dire que tous
les ânes ne marchent pas à quatre pattes ; il ex»fte
une race bipède , presqu'aussi nombreuse que la
nôtre; plusieurs même se sont glissés parmi vous;
car cette race eft très-présomptueuse, & ne doute
de rien; il eft très probable que la peau dont, elle
dft revêtue , eft aussi dure & aussi sonore que la
nôtre.
Pourquoi nous requérons, qu'il plaise à vos haute»
puissances et autorités législatives, or
donner qu'il sera fait des essais ; & si , comme nous
sommes fondes à le croire , ils réussissent , Décré
ter que les ânes bipèdes fourniront la moitié des
caisses de vos innombrables armées, & ferez jus
tice.
Signés Anagraphile, président.
Hi-han , secrétaire.
J O U R N AL ■{
DE LA GOU'rt ET DE LA VILLE.
APOLOGUE.
1
Iris , reine de l'Empyrée ,
Parcaurant la voûte azurée ,
Par un temps , sans doute , orageux ;
.Sur les bords d'un marais fangeux ,
Fort à regret posa les deux bases vermeilles,
De son arc radieux , ineffable en merveilles.
Aussi-tôt croassans corbeaux,
Chouettes , cormorans , grenouilles & crapauds ,
. •• ■ Entonnent une hymne rebelle.
Tel concert , entre nous , étoic peu fait pour elle. ,
Iris s'en chagrinoit ; quand Jupiter lui dit :
•t Ma fille , gardez-vous d'avoir aucun dépit
r
( IM )
VARIÉTÉS.
J_i'ASSf mblJe , après une séance tr$s-ojrageuse ;
avoit rendu samedi un décret qui permettoit à l'ar
tillerie de se recruter dans les gardes nationales ; la
gauche de l'assemblée, mécontente du décret , êtojt
restée en place maigre le président qui avoit levé la
«éance , enfin les gauchers abandonnes de leurs alliés
des galeries, avoient aussi été obligés de desemparer ;
mais le lendemain , la gauche s'etant renforcée , a
jlemandé le rapport du déciet , & l'a fa|t casser comme
un verre ; cette loi a eu le sort de quantité d'autres
depuis la nouvelle Législature ; ejlç a été , ce qu'en
terme de jeu on appelle un tire-laisse.
Avis important.
Deux mille lettres de noblesse à donner dans le
courant de mai prochain. Les amateurs doivent
?e faire inscrire avant le mois Aï mars au secréta
riat à Coblentz.
/
( 20O. )
Livres nouveaux.
La Jacobinéide, Poème héroï-comi- civique,
en XII chants , suivis de notes. Par l'auteur de
la Chronique du Manège, des Sabats jacobites (i),
de la Constitution en vaudevilles , &c. i vol. /7z-8°.
de 200 pages, orne de 12 gravures. Piix 3 liv. 10 s.
broché. A Paris, chez le Boure , libraire, Galle-
riet de bois, au Palais-Royal , n". 118; &Bla'n-
chon , libraire , rui Saint- André- des-Arcs , n . 110.
Chaque chant de ce charmant Poëme , dont on. ne
peut dire trop de bien, est accompagné d'une foule
de remarques, qui contiennent , presque toutes*, une
Anecdote piquante , gaie & véritable.
J O U RN AL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
VARIÉTÉS.
\Js vient d'apprendre la fâcheuse nouvelle que le
port de Sainte-Marie , au département de Lot &
Garonne, vient de sauter en l'air en entier, & que
.quantité de maisons ont été englouties ; on attribue
ce funeste événement aux manœuvres secrettes des
aristocrates, qui, au moyen de beaucoup de travail
& de patience , ont réussi à creuser une mine des
sous lé portj ils y ont établi des appuis qui ont
soutenu les terres , & ils y ont placé une mèche corn-
binée d'environ cinq cens toises de longueur qui a
brûlé depuis le départ du roi jusqu'au moment de
l'explosion, c'est-à-dire, environ six mois , pendant
lesquels les aristocrates ont eu le temps de s'erhigrer
en Espagne : combien les Parisiens ne doivent-ils
pas se' féliciter d'avoir eu meilleur nez que les Gas
cons , & d'avoir éventé les mines placées sous le
fauxbourg Saint-Germain , ainsi que la poudre & les
Doulets " rouges «ntassés pêle-mêle avec les hussards
dans les puits de Montmartre ! Sans cette utile pré->
«station, On diroit aujourd'hui en pleurant sur les
,<lébris de cette ville spirituelle :
. Et campos ubi luteetia fuit*
i :
JOURNAL
DE LA COUH ET DE f.A VILLE.
.
( aïo )
VARIETES.
Les prêtres constitutionnels travaillent avec ardeur y
comme tout le monde sait , au grand œuvre de notre
régénération. La ville du Havre , si célèbre par son
patriotisme , nous en offre aujourd'hui une preuve
sans réplique. Lesieur Pic...., curé de Saint-Franc...,
se présenta la semaine dernière à la municipalité de
Graville , donnant 3a main à une jeune personne ,
devenue son épouse , & qui déjà , pour la seconde
fois , portoit les marques d'une heureuse fécondité.
Après avoir rempli les formalités de la loi , les deux
conjoints revinrent tranquillement au presbytère ,
accompagnés du curé de Graville , leur para-nymphe ;
c'est ce même curé qui, peu de jours auparavant,
av»it consacré leur union en face de l'église , &
avoit reçu leur serment de fidélité conjugale. La
nouvelle d'un hymen si extraordinaire ne tarda pas
à se répandre dans la ville. Les dévotes de ces mes
sieurs couroient éperdues dé, maison en maison, &
se concëPfëïent pour pallier un désordre aussi scan
daleux. Les partisans les plus chauds de la constitu
tion du clergé ( car il en existe encore dans cette ville )
en étaient e^x-mèmes déconcertés , & n'osoient re
garder en face les véritables prêtres. D'un autre
côré le peuple rnurmuroit , & passois des murmures
aux imprécations & aiix menaces. Pour calmer cette
effervescence , les officiers municipaux prirent un
parti vigoureux : ils suspendirent de ses fonctions
sacerdotales le curé de Saint-François , & se réser
vèrent toutes les voies de droit que ie:> circonstances
pduïrcuent ordonner. Le constitutionnel voyant l'orage
se former , délogea nuiramment du presbytère, &
S'enfuit avec Agar sa bien-aimee , & le jeune Isinaél,
cjit heureux fruit de leurs tendres amours.
( 2» )
«■III I III I <"tl Il" '
On rient de faire un exemple de fermeté contre
les maisons de jeux ; mais on ne sait pas que cette
vigueur est un moyen qu'emploient lec jacobins pour
se procurer des pratiques. Ils voient depuis long
temps que tout le monde les abandonnent, ils char
gent leurs journalistes de se dechainer contre les
tripots, afin que les mauvais sujets qui les com
posent, étant pourchassés par la police , soient forcés
de refluer dans les repaires jacobites où ils sont
"reçus à bras ouverts ; voilà le vrai motif des décla
mations des journalistes jacobins , qui faisoit que tout
le monde s'étonnoit d'y trouver quelques proposi
tions raisonnables.
r
( 252 )
i h—imrr
Englisch charade.
Lt Gui de Chêne.
François qui , par centaine,
Mironton , ton , ton , mirontaine ,
Courez par monts & plaines ,
Rentrez dans vos foyers. ( bis. )
Illustres chevaliers ;
Pour finir notre peine,
Mironton , &c.
Que l'honneur vous ramène
Tous couverts de lauriers. ( bis. )
Et de nos conjurés , ,
La horde plébéienne,
Mironton, Sec.
Dont jadtance est si vaine,
Bientôt dissiperez.
Dès que vous paroîtrezJ/'
Jacobins effarés,
Crieront à perdre haleine.
Mironton, &c. •,.■•■
Turlututu , rengaine !
Voici les émigrés.
Gare les émigrés ,
Et vous, tant dénigrés , ^
Des héros de la Seine,
Mironton , &c.
Bien plus que soixantaine
Vous accaparerez. ( bis. )
Tant que c«s rois morts-nés ,
r
( 2»4 )
Sur le bord de la Seine ,
Mironton , &c.
De la branche de chêne ,
Se trouvent couronna. \ Bis. )
François qui, par centaine,
Courez les monts & les plaines ,
Que l'honneur vous ramène
Tous couverts de lauriers !
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
.
Lors de la révolte d'Angleterre , fomentée en
1381, par ZTichff, apôtre des réformateurs, pré
cisée par le prêtre John Bail, & exécutée par Vat,
Tylery on prétendit que l'intention des rebelles étpir.
de s'emparer de la personne du roi , de promener çç
prince à leur tête^ par toute l'Angleterre, de mas
sacrer les grands, la noblesse, 1er. gens dérobe, les
jçvêques même , & les prêtres , d'égorger ensuite le
roi , & de réduire ainsi tous les ordres de l'état au
même niveau ; il n'est pas impossible que plusieurs
de ces insensés , dans le délire dé leur premier
succès , eussent , en effet , conçu ce projet extrava
gant ; mais de tous les maux attachés a la société
humaine , les révoltes de la populace , lorsqu'elles
ne sont pas fomentées & soutenues par des gens d'un
rang supérieur , sont les moins à craindre ; les incon-
Véniens qui résulteraient dé l'abolition des rangs &
des distinctions , deviendroient si énormes , qu'on
les sentiroient bientôt , & .que les choses reprendroient
promptement leur ordre & kur arrangement ordinaire.
Hume , histoire de Plantagenet , in- tome 2 ,
t"Se 3,4-2-
Tome I •". Année 1792, Ec
( *i8 )
VARIÉTÉS.
L I V R &-•- N OMHV.B-A U X.
S
( *S4 )
trffïe un tableau «sg"«yant devais, dt rapt?, de poi
sons , il 'assassinats médités , &c. &c. Dans la seconde,
il scrute la conduite de ce personnage , considéré
comme homme public , comme député de la'première
législature , comme j'orgarie suprèrne & le principal
agent de la ligue révolutionnaire. Il lui attribue tous
les fléaux .qui ravagent nos colonies ; il assure que
Mirabeau étoit soudoyé par l'Angleterre pour nous
les faire perdre. Il le grevé d'une infinité d'autres
attentats ; & pour mieux se rendre croyable , l'auteur
se donne pour' un ardent prosélyte de la constitution.
Comme nous nous sommes trouvés personnellement
en litige avec feu M. le comte fie Mirabeau, nous
nous interdisons de prononcer entre son détracteur &
lui , & nous nous bornons , comme journaliste , à la
simple fonction d'annoncer l'ouvrage qui le concerne.
•■■■ vm HWWWPlWWHn m v,-.
Nouveauté littéraire.
Journal des Muses, tj bulletin des deux mondes. —«
Ce journal de deux feuilles d'imprpssiqn I paroît tous
les dimanches. Le prix 4e l'abonnement est pour
Paris de 6 livres pour trois mois, de 1 2 livres pour
six mois , de 24 livres pour un an , & pour la pro
vince de 20 sous de plus par trimestre , soit 28 livres
pour l'année entière franc de port, —n On çouscrit
à Paris, rue de Seine, n°. ja , fauxbourg Saint-
Çermain , & chez les libraires & directeurs des postes
du royaume.
£ >•■■-... 1 •
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.'
VARIÉTÉS.
O N peut dire du monstre jacobin , comme du
monstre marin de la Phèdre de Racine ■' sa croupe se
Tome !«'. Année 179*. Ff
(: «6 )
recourbe en replis tortueux; il n'y a point de moyens
qu'ils n'emploient pour soulever le peuple contre le
roi & la jeine ; ils l'excitent contre la garde natio
nale , lorsqu'elle veut protège* les propriétés & ré
tablir lé bon ordre ; ils ont dénature & falsifie l'évé
nement de Bruxelles qui n'est autre chose que l'em
prisonnement bien mérité d'une' cinquantaine de leurs
affiliés dans les Pays-Bas ; ils ont-fait imprimer &
crier dans les rues que l'archiduchesse, soeur de la
reine', y a fuit égorger , piller , violer , &c. ; de prus ,
ils ne cessent de répandre le bruit que le roi veut
partir de Paris , afin de diriger contre lui le peuple
déjà en mouyenHn: par la cherté des denrces ; enfin
ils font l'impossible pour prendre feur revanche de
l'affaire du Champ de Mars . Ce qui s'est passé la
nuit de mercredi, dans la rue Saint-Hilaire , près
■ Sainte-Geneviève, en esç.une preuve évidente j la
garde nationale étant arrivée pour dissiper un attrou
pement qui s'y éioit formé , lés jacobins & jaccbin^g
du quartier ont fait pleuvoir sur la garde :, uns grçje
de pierPes , de tuiles , de pots de fleurs, jusqu'à des
.fontaines degrais, qui ont dangereusement blessé
deux grenadiers bourgeois; les autres, pour défen-
, dre leurs vies ont enfin été "forcés de tirer des coups
de fusil , charges a poudre , sur les jacobins qui les
- assassinaient par les. fenêtres.
- . Et, CKimine ab uno... disce omnes.
irSt-ffiT"*--—
) '»™—**-
Oraison.
Notre père qui êtes aux tuileries , que votre nom
soit enfin béni , que votre règne revienne , que
votre volonté soit faite à Paris & dans les provin
ces ; donnés nous aujourd'hui du pain dont nous
manquons ; pardonnes nous nos offences si faire
se peut, comme nous vous pardonnons votre trop
excessive bonté , & délivrés nous des jacobins , des
feuillans , des législatures & des conventions natio
nales.
Ainsi soifc-iL
( 2*9 )
i—WI mu il» —
Le curé constitutionnel.
AlR : Bon Dieu, bon Dieu cem' à c'tefeu.
Le peuple détestant le schisme ,
Je feins d'adhérer au papisme,
Et fais par fois le catéchisme,
En maugréant Dieu' de bon cœur.
Mais si. le prêtre réfractaire , ( bis. )
Par trop de .zèle ou par humeur,
Prétend être le vrai pasteur,
Je suis révolutionnaire.
Quand j e voudrai ,
J'accuserai 3
Lanternerai ,
Quand je pourrai ,
j . il faut que (put aille à mon gré.
r ■-•■ • '■ . ■ W , h ; -
s
* '. /ffî^é% dent de l'assemblée
Lundi 30 Janvier. nationale.
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Tout ftifeur de Tournai doit tribut au m«Jm.
La Fou ta i n ».
VARIÉTÉS.
U n jacobin disoit , l'autre jour , que le feu du patrio
tisme devoit être récompensé par -tout où il se trou-
voit , & qu'il voudrait qu'on donnât le bâton de
maréchal de France , aux sieurs Saint-Hur.... , Héros
dt l'Echelle, l'abbé Lou.,.. , brave Gors.... , intègre
Carr.... &c Vos désirs ont été prévenus il y a
long-temps, lui répondit quelqu'un, tous ces hon
nêtes gens , dont vous venez de parler , ont reçus
les marques de cette dignité ; mais les ministres q\ii
les en ont decorés , ont mis tant de chaleur dans là
eérémonie delà réception, qu'elles se sont brisées
entre leurs mains.
~"N
( «37 ) •
vous qu'ils estèrent pour remplacer ce déficit. Nous
vous exhortons à y suppléer pour le salut de vos
âmes.... Continuez aussi braves citoyens à remplir
. avec exactitude tous les devoirs de votre état mili
taire, montez la garde, occupez- vous aux exercices,
faites des patrouilles , &c. Ne craignez point d'affli
ger , par votre absence , vos respsctables femmes &
filles , la tribune des suppléans sera toujours remplie
par vos vénérables vicaires ; marchez , veillez , payez-,
& soyez sûrs que ça ira, &c que ça ira bien.
Ainsi soit-il.
m
Les deux serpcns ,
FABLE.
-Esope fit parler les arbres & les bêtes;
Et par des mensonges honnêtes ,
Il enseignoit la vérité.
Un serpent qui n'avoit qu'une queue & cent têtes",
A tout moment se trouvoit arrêté ;
Chaque tête vouloit aller de son côté.
Un autre qui n'avoit qu'une tête & cent queues ,
Passoit par-tout, faisoit plus de dix lieues,
Tandis que son voisin, allant décent façons ,
Se tourmente , k ne trouve à travers les buissons ,
Qu'un labyrinthe inextricable.
Français t vous entende^ le sens de cette fable.
Synonymes françois.
On sait que feu l'abbé Girard , s'est immorta
lisé pour avoir établi comme loj absolue en littéra
ture-, qu'il n'y a point de synonymes. Alais , n'en
déplaise à toute loi moderne , il n'y a point de rè
gle sans exception ; ainsi qu'il nous soit permis de
mettre quelques restrictions au principes général
en question. Par exemple , depuis l'assassinat de
Henri III , par Jacques Clément , il est difficile de
nier qu'il y ait synonymie, entre un Manuel ré
gicide, & un Manuel jacobin.
Brochure nouvelle."
- . - '■ )
Supplément aux conseils donnés dans la chro
nique de Paris , au général Lafayefte , par M. le
marquis de Villette , sur les meilleurs moyen»
de faire insinuer les droits de l'homme aux alle
mands & aux suisses
Brochure in-8Q., prix iof. chez madame de Vaufl...,
au Palais-Royal.
V
N° " j1 1 $3r -dssasi'nat juridique
ihy**SrS
Mardi 3 1 Janvier. » * '»• * Psrius.
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.
La Fo n t a i n i.
VARIÉTÉS.
Wous ne concevions pas pourquoi le respectable
Cari:, se défemloit avec tant de chaleur du petit vol
de rubans qui l'a fait autrefois- décréter , emprison
ner, & presque exhsusser ; car enfin J. J. Rcusseau
en a bien volé aussi , & n'en est pas moins un
grand homme ; mais à force d'y rêver , nous avons
reconnu que ce qui faisait tant de peine à l'innocent
Carr.. , étoit, moins le ruban même que la couleur
dont il étoit teint ; ce malheureux ruban étoit blanc ,
& L'on sait que le blanc est proscrit par tous les bons
citoyens ; voilà ce qui fait que Carr,. nie si vigou
reusement ce péché aristocratique : cependant s'il
fait jamais ses confessions comme sort modèle J. J.
Rousseau , il né manquera sûrement pas de faire
aussi l'aveu dé sa distraction , quitte à l'expier eh
se décorant le cou d'une aune de ruban patriotique
aux trois couleurs.
Malheureux célibataires ,
Nos bons prêtres d'autrefois,
Aux femmes ne poiivoient guère ,
Que toucher du bout des doigts i
Mais en dépit du Saint-Père ,
Le sénat incessamment.
Vas leur permettre de faire ,
Ce qu'on fit en nous faisant.
Adresse a l'assemblée.
La famine est le premier don
Que nous fit votre main clLste ,
vous nous donnez la guerre , bon ?
A quand ajournez-voas la peste ?
N. D. R. — L'auteur de ces vers n'auroit pas fait
cette question , s'il avoit connu les journaux des
Gorsas, Brissot, Carra , Condorcet, Prut
d'homme, Marat, Martel ,kc. Sec. &c.
KEBS&Saggsn*»
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Nouveauté littéraire.
/.' MPiCAMiF. des brigands ou la I'atromanie s satyrt
apologitiq-antitêtique de la rébellion, dite rivolu~
tion de France :
Par un soldat nitiobrige,
Fidèle en ses écrits & que l'honneur dirige j
Adorateur d'un dieu zélateur de sa loi.
Amant de la patrie & l'ami de son roi.
Sidéra terra
Ut distant Ùflamma mari , sic utile reâo.
Lucan. Phars.
Brochure in-8°. de 80 pages. Se trouve à Paris ,
chez tous les marchands de nouveautés. — Si après
l-i lecture de ce titre, il étoit nécessaire d'entrer dans
des détails sur les principes de l'auteur , nous citerions
la prière suivante , extraite de son ouvrage :
Arbitre des destins, maître de l'univers !
Qui scrutes des mortels les cœurs faux & pervers ,
Daigne par ta bonté réhausser la balance ,
Qu'un st-nat infernal de démons de la France ,
Avoit précipité au gré de sa fureur : ;.
Punis ces fiers tyrans, dans ta juste rigueur,
Et fais , Dieu tout-puissant , que ces tenis déplorables ,
Un jour par m S neveux soient mis au rang des fables.
Magne pater divum sœvos punir* tyrannos. P«.s.
Tome Is . Année 1792. Ii
( 25° )
V A R I £ T t S.
IL y a des gens assez bons pour s'imaginer que tous
les peuples ae l'univers deviendront amoureux de notre
fragile Targmctte , c'est ce qu'annoncent continuel
lement le général qui dort , & le président Condor.*,.
ce seroit donc une preuve de la vérité du prpverbe
qui dît que : Nul n'est bon prophète dans son pays,
car dans celui-ci , des bourgs , des villes, des provinces
entières répudient hautement cette petite fillette qui
n'a pas encore trois ans ; nous en citerions mille
preuves s'il étroit nécessaire ; mais nous nous con
tenterons de ce qui vient de te passer à Maurepas ,
pe'tice ville près Péroime; les honnêtes gens du lieu,
se trouvant les plus nombreux , avoient nommés aux
places les sujets les plus sages & les plus capables }
les jacobins furieux de Se voir exclus par-là , se sont
adressés à un bataillon de volontaires qui passait
dans les environs, & l'ont invité à venir appuyer
leur parti ; les volontaires sont arrivés ; ils ont appuyé
à grands coups de bayonnettes la liberté des opinions
& des élections ; les habitans de Maurepas, indignés
de se voir assassiner par des étrangers , & par des
gens dont l'état est de maintenir l'ordre , ont résisté
à 4'oppression qu'on exerçoit contr'eux ; & il y a eu
de& morts de part & d'autre..,. Et on a l'impudence
de Venir nous dire que c'est le peuple qui riornttie
aux places ! tandis que par-tout il est opprimé .paf
les scélérats & les jacobins , qui , par ruse , par me
naces & par les violences ies plus criminelles , &qui
ne leur coûtent rien, pat viennent à intimider Je vé
ritable; peuple françois, & remplissent toutes ies places
à la nomination du peuple , de leurs créatures, de
leurs agens & dj leurs complices} il est temps qu'un
pareil ordre de cho-es finisse , & que le peuplé qu'on
a bercé d'une prctenUufc liberté, d'une égalité Cui
( 251 )
mérique , & d'un bonheur idéal , sente enfin qu'on
a fait que celui des brigands , des voleurs , des scélé
rats èc des Jjacobins.
-———«^
SEPT régimens ea garnison dans une de nos prin
cipales villes frontières, viennent d'adresser à Ws-
sèmblc'e une pétition en SEPT' mots , aussi éner
gique que bien écrite. On ne l'a pas encore lue
publiquement , parce que le comité militaire a de
mandé quelques jours pour être à même de la bien
comprendre. Elle est rédigée en ces termes :
De l'argent. Point de papier. Ou
SJNON.
Suit un grand nombre de signatures.
mntmmmm
Ju.'H'rf ;!'—p
Avis au public.
■Ceux qui voudront avoir des renseignemens positifs
sdr la dernière insurrection des Jean-sucres , doi
vent s'adresser à un des. trois frères Lam...
i «5*9
CaRRIcature koutiue.
Celle qui doit paroître aujourd'hui , représente la
grande & fameuse séance aux jacobins , en janvier
1792. L'intérieur de la salle où se tient le club
infernal ., y est parfaitement représente , & les diffe-
rens portraits de messieurs les jacobins y sont si
exactement dessines , qu'on y reconnoît , au premier
c'oup-d'œi!, les fameux patiiotes Broglio, Marat,
Bkissot, Saint-Huruge, d'Orléans, Chepi,
Carra , Lecointre , Condorcet , Noël ,
Chartres, Fauchet , P.thion , Chabot,
Brancas , le maréchal Rochambeau , Duprat,
M"enou-Avignon, Jordan , &c.&c. — Le peintre
a saisi le moment où le ministre- linotte vient leur
dire : qu'il n'y a plus moyen de reculer, & qu'ilfaut,
pour que la jacobins puissent se sauver par les brous
sailles, déclarer la guerre, quoiqu'on n'ait ni argent,
.ni crédit , ni tête , ni soldat. — On voit , heureuse
ment sans le sentir, l'effet que fit cette annonce ; on
voit aussi M. BrissSt qui dit , avec la contenance
fière qu'on lui connoît , guerre ouverte ; M.
Héros de l'Echelle, son digne collègue, dit bataille;
Condorcet dit horrida-bella , & l'ami Rolers-
pietre, qui est celui de tous qui a les plus faux prin
cipes , mais qui est peut-être le plus honnête, dit:
—— Je crois , messieurs , qu'il est urgent que nous
fassions semblant de n'avoir pas peur. — LescaiL
Jettes de la révolution, mesdames .de Staël , Ta».
ROUAIGNE, la Châtre & Dondon-Picot , n'ayant
'pas trouve d'autre papier, sont forcées de se servir
.d'un exemplaire dg la constitution pour rendre an
service d'urgence à M. de Montmorenci , président,
au-derrière de qui elles sont placées ; cette carrjca-
ture faite pour amuser les amateurs , leur prouvera
qu'on cherche tous les jours à perfectionner ce genre
de gravure.
( «54 >
Elle se vend 20 sols , chez LeSEL , libraire , au
Palais-Royal , qui a plusieurs collections originales
de toutes les cari ic'atures qui ont paru sur la révo
lution.
Livres nouveaux.
Les Intrus jugés au tribunal de la religion par
l'auteur du catéchisme nouveau & raisonne. Bro
chure in-8". de 72 pages. Se trouve à Paris, ckt{
Pichard , libraire, au Luxembourg.
Cet ouvrage , qui mérite la plys grande attention
de la part des pasteurs constitutionnels , est d'ailleurs
«rès-propreà raffermir dans les bons principes, ceuxqui
Sftnt revenus d'un égarement momentané ; on ne peut
trop louer l'auteur du courage mâle avec lequel il
tonne contre les crimes qui ont précédé, préparé ,
accompagné, consommé & suivi l'intrusion des prê
tres constitutionnels. Cette brochure est terminée par
une dissertation thcologique sur la consécration des
évêques , & sur l'ordination des .prêtres apostats ,
dans laquelle l'auteur prouve péremptoirement leur
nullité & leur impiété..
AVIS.
Le prêtre Coq qui se présenta , il y a quelques
jours , avec sa poule & ses trois poussins à la barre
de. l'assemblée législative , pour réclamer cent écus
qu'il assura avoir avancé en messes qu'il a dites à
crédit à messieurs de la nation , desireroit se placer en
qualité d'instituteur.
S'adresser depuis huit heures jusqu'à midi , à
M. l'afrH de Cvurn.... , eu à madame son. épouse.
On assure -q^'icis'iMÉ-es du pouvoir exécutif
se sont «attisé* poiM-rfnviwer urijcadaau honnête à
la demoi|llej|«ÎA^Nq>|LE3l#wA*A-a<f/ve </„
«7/np </» toiH duPalw-Roya:, en reconnus-
siiKfctiu service signâtè qu'elle -Vients-de lebr .rendre
euand-elle a inspire à-leur vampire-,- dom Chabouc j •
un amouffdes,'-$u*-*tSA^W*tfflui donnant des
occupations amoureuses , h des galanteries si pi-
qniftiuis & -^i-srdttisanlCT^-dtTnfr rHeat^si fort emmail
loté qu'il ne peut ni, prveiUcr, \\\ ferrie renoncer.
-v
' il' Êr*X% sieurs émissaires de l
Jtudi i Février, J&V prvp*g*ndi dans «•
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Tout foifeur U 7ournil doit tribut au milin.
La Fomtaimb.
VARIÉTÉS.
JLes jacobins sont furieux de la découverte du com
plot qu'il» avoient formé à Bruxelles d'assassiner
l'archiduchesse , tous les membres du gouvernement,
& sur-tout les émigrés françois. Les jacobins ,
comme de raison , rejettent sur les honnêtes gens
tout l'odieux de cette horrible conspiration ; mais
comme les coupables & les preuves sont entre les
mains de la justice , & que ce n'est point avec des
lanternes qu'on juge les hommes dans le Brabant ;
le-iugement public èc légal des tribunaux prouvera
1% vérité de ce que nous, annonçons.
.
: Qui osera dire à vos souscripteurs de province ,
monsieur , l'art & les ruses qu'on doit avoir employé
ajuid3amollir le courage de ces valeureux soldats,
de ces magnanimes héros qui vainquirent la Bastille,
q,uand on leur eût ouwrt les portes de cette forte
resse, &qui, d'un.bra* nerveux, aidèrent à la dé--
■N
(\2-S9)
mo'ir ; de ces guerriers, enfin, dont le patriotisme
brûlant s'exhale tout en feu , & qui , cependant n'snt
pes encore volé jusqu'aux frontières '!...• E"ffe£tive-
rhent , l'on veut nous, persuader , hors de Paris , qiTtf
lés ci-devant gardes-francoises , veulent rester gardes^
mais An la capitale seulement , parce qu'elles n'onÇ"
pas devance des milices sans expérience , &'qui.n,'ôht'
pas moins couru au peste de gloire & d'honneur. C'est
alors , qu'etonnes de leur bravoure & de leur nombre^'
ces superbes guerriers pourroient écrire, avec une
noble audace , & sur les extrémités du royaume ,
HAS ULTRA META£ .R^JJ^CUNT IN PACE. —
Pour faire un peu de diversions au ton sérieux^ de
cette lettre , je vous apprendrai , monsieur, ainsi qu'à .
tous vos souscripteurs, si Vous voulez bien le per
mettre,, que j'ai lui projet qui rendroit notre consti-'
tution aussi parfaite qu'il est poss;ble, & jfe;me hâte!
de l'écrire , de crainte que quelqu'un ne Te dérobe \\
le voici : Nous sommes''tous égaux & déclarés1 tètef}..^"'
en conséquence,' malgré tout l'univers entier1, Je de-:
mande à grands cris qu'il n'y ait plus étedifflnhct '
d'un citoyen à un citoyen , par conséquent- "qu'Hit i
soient tous ACTIFS i & , quand je saurois peflâre cef •
qui me reste debiatj» en France ( quoique je Vienne1
d'être ruine en Amérique ) j'opine , comme M'I l'abbé "'
Faucket, & tous les autres sans-culottes , pour le
partage des terres.... Tel est , monsieur , malgré
les indicibles objections que peut faire la raison k plis
réfléchie, mon avis sur Yinactivité & hï pauvreté àe :
la partie du inonde la plus estimable; & , si nfcn
nom est T.ouise-Charlotte , personne n'a le droit de •
trouver mauvais, que je signe., ( quoique- celaqStoisàe <
aristocratique..).-,^ ..•■•- ■:!.•*:».--;
Je comte de BarrutUBeauvtrt. \ \-
s'b j i» — m ^— i ■'••■ --V. >
Aes assignats ne perdoiefft pas , hier, goliv poUr
ICO comme des gens mal intentionnés se sonPamùseà^
à en répandre le bruit, mais seulement 54 livres*
i"3q - «3W 3103ns îioï no?rtâ cl sr. . . .■[*.■>..
N
tement ; & quoique la saison soit encore très - peu
avancée eltë } fiIL sUjWWflWBgW an 1Ci\l & y ronge
tout le. pays 5 o(uïl^ue^jj^yjre^ioji§/r^qi)lMtç* Ça^tS"1
^uss^i Jes. plus", gr«nj<p&pia,gx.$ç. ièVf"g^tl^MeV.''àgi-
tafions danUe, yoi>.inage.j_ jfcl. Chu/%... a cpiisulté^j^,.,
Gyi/lpuin corrige membre. du corp> cpnstl-^V«J,r.|u*t<
les,- moyens 'de' dcTiVrér , ces' départernçns, dès ifeauxi."
qui les. affligent.: orr croit qu'ai1 sera forcé" d'en „agif
avec. ces. étrangers y comtne 90. fafsoït, sous^les ~rpis_.
de, la portière.race'avec les. Normands, .quï .favagèoien£
le royaume ; r!n né pouvoit les chasser, qu'aycc cer
tains métaux, e'est le parti qu'on prendra avec ce
corps de cava4er4e-ra«tMqai^HMMetgt)at«-<»te-- produi
raient ancun effet. On verra bientôt toute cette histoire
-diJoct «1 9b-n«r\^ai. .anu I ? Enoancrta Xu'bb inuaftai
, nu ,11 . ~in.-iiTngjfc»MahÉBiMi*MiiiiiiuM , aaiAK^oa
-■;. s »f ?!-——■ -tsvovna^uon sb eimoiq s sjSoct
oiaVàlna ml ab sjmwtc
C'est tout uniment ^non cher général, de vous
voir marècKal de J,'rance^~TStmvoiSÂ , comte , pour
quoi riez-vous y«^vP.s«Wa4'ai»»iijfep*w«^^ aJ
:. fup ^bvuoQ^aJbj^dHttdiïïp -M irns ne? f
-:v Jnoi 3? êspuiaiùpni iv. moa ;& , esnq sb snour*
>G>est.» mon jeune ami , de vous voir ministre de
iaagutru. giagastià aqtoa «sb -mç, nbtolliuD .M c
i: ''jp :■& va;vi;-tt>à ub irrernsftsq'jb 3I znsh suin^q
xt'fi'up finis ^sïTnôT^CT^ûcôïïtWlïïsion mrticD v
( 261 )
pourront parcourir le monde avec plus d'assurance.
-~ On dit que le comité qui nous a obtenu ce bien
fait de l'assemblée vouloit pousser les précautions au
-point d'obliger les citoyens d'une'section de Paris, à
prendre un passe-port pour aller dîner dans une autre.
DE LA-COUR ET DE LA VILLE
JOURNAL i
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
r
, Le. grand maréchal Ràchambcau ,
■ l A déposé sur le bureau . ,
De la plus auguste assemblée ,
L'état florissant de l'armée ; ..
7 ; l
Il a promis que ses soldats ,
Secondés par les sans-culottes, ,- -,
Seroient bouillans dans les combats, ,: • •
Et de Bendtr aù'roient les bottes, J
Pourvu que l'on pût seulement
Payer la solde argent comptant.
Quant à cela, ne Vous fléplaise ,
A dit monsieur le président,
Vous en parlez fort à votre aise :
Votre civisme y pourvoira:' ■.>
Entrez , papa , mettez-vous -là , l
Et pour première' récompense $
Assistez à notre séance. » ;. ,
X£
Qu'un amant , la nuit , dans la crotte ,
S'amuse à gober le marmot ,
Moitier. préfère la marmotte,
Et ce grand homme est-il un sot?
jr n^
J» JBS^Npfc civique dans
Samedi 4 Février. jCVgÇ*''^« Notn-Dame.
«nnîmies, fe;;mWtrf^ie^ï:fipjiF.fîM»P«i{pôeSbroç6sUUr»
PrùM... ;&c?&'cfWya'pafWaPcêspersonnages
qui ne soit taré à fonds , & la plupart condamnés par
des tribunaux : il n'y^g-a ^s^yfl^X-gui le moindre
citoyen de Paris eût voulu permettre de s'arrêter
devant sa porte avant la ■ révolution'-$ultâpùhète' d*in-
fàme leur auroit parfaitement convenu autrefois ,
au lietf^U!â: prétest r<créVt celle des hô$n&ksÎ!£fens ;
c'est doncles traiter trppifayprabk«renl «,«£ de leur
donner quelqu.'jjmpqr^ahçe i.W V'argus ^e contente
de les exposer à la risée publique' , .qu'il se borne à
relevée, c'omrhe rtousy lèm4 Bêtite.s^'ï&r^ôntre-sens,
leurs piileries , l'abandon de iriursî abonnés , la
morsure de leurs créanciers^ ^mai^- qu'il, ne s'appe
santisse pas sur kur scélératesse }■ ils s'en font gloire :
il faut laisser aux boueuts le soin" ifë ramasser les'
immondices des rues. j3,;Ll
f
( 27* )
leur opinion x parce que l'esprit de parti fait grâce à
la dalicatesse & à la gai«é.''< ■■•■'"• ■ Jiuaiv
Orf-'attiKteiiflë ^îapÊrs^fi""yjteoK1? CS
dWattfe Je^ltféBirf quiaqW^
ur^ rfia^-'prèftWeqà3'#Srcfiè Wrîe dT: notre s|;
J ou r n Aï!<;i
■* r ' # . • ,l . . '*
DE LA COUR ET DE XA VÏLLE^
' 11 .' . ■ r A
To*K faifeur de 7ortm»l doit tribut au malin» '
N
l*sr
jn
5SSr^în^ffl!^ib™eSa^îftihs'!?Bf.,W)IT
tests du pâ i
t tt) )
jours, jEfiftaV^ft q,tto^folf-ê^fcd!«SHtêf)<&!tte liberté
qu'on nous prqn^^BtioVnfijonnnetensë lui ré-
, —*«»■—-
mpkio^at '3'oqJfi3. up smrrîcH V
Nous allons^un secret pour faire sauter tout-
à-Ia-fois des villes & des . armées ennemies | hCuS *|t
allons avoir un autre pour rendre- notre cavalerie
invisible ; celui-ci ; selon. Gcrsas , consiste ; à. mettre,
dans sa poche de petites chausses-trappes^ avec les
quelles on empêtrera les jambes des chevaux erine-
mis; pourfendre invincible notre infanterie ( tou
jours selon Corses) il ne s'agit que de f-iirf dépiques
de 60 pieds de longueur, au bout desquelles on atta
chera un ruban tricolor 'pour épouvanter les aristo
crates. Carra conseille [ lui, des bouteilles de 'fin ,-
des servelats ; avec des petits pains^ à' café , valgaire-,
ment appelés flûtes ;q*i 1. dojnrnagf' que nous soyons
aussi scélérats , nos voisins s'amuseroient bien de
toutes nos extravagances.
■ ... ;,,■„,.■■■;,.,-■■-,.-_ :'-!"■ _'\'.:'ILm...-
>
""• >ro rffS. ■ SquVevcmem du peu-
' 3 * en&fàp!' à Milhau , en
Lundi 6 FëvrîêïT- Ife^T**^***
.
*9* JV % ."ilrtffci &tt#/ud|ïteb *rffh .Lr j
place Uaùphine , i
nacre , qui n'avoit peint apperçu ce
fi! si»39 tu<»Cv j i ob fsrmiol ut> amnrnqrm . V
JaaOEBSW
5iib-a2iua}fiiQ^08,.in5ïL'03
L'empereur. tres-decidimeut mandebnain»aunQj;
roi,
que puisque les princes d'Allamagne avôiont inter
dits les rassembjemens. armés dans leurs états, il se
croyoit en droit de le sommer de dissiper cette
multitude àrm:e qua nous avorta sur les frontières,
&dont la composition' beaucoup plus que le nombre
inquiète lp« -penpLu>i.Ji«iniiiY>M m 1 1
— ii—ii uniinyiirriw""1
S
( p° )
vilipendé de la manière la plus humiliante. Ceux qui.
l'ont envoyé, honteux, confus, nient déjà la mission
dont ils T'avoient chargé.
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Tout faifeur de Tournai doit tribut au malin.
La FOjitainï.
VARIÉTÉS.
On dit que l'évêque Faux... en entrant chez lui,
le jour que du haut de la tribune , il avoit détrôné
tous les fouverains de l'univers , trouva sa chère
moitié habillée en re>ne, parce quelle en devoir jouer
le rôle dans une comédie de fociété , & que la pre
nant tout au moins pour la czarine , il lui appliqua
un grand soufflet , en prononçant ses mots ; L'heure
est sonnée , Us tyrans sont morts ; mais que la petite
femme indignée d'un pareil outrage lui répliqua avec
vivacité : tu en as menti , & je planterai mon scep
tre jusques sur ta tëtSu-t.Twr-.,-
L I VRE NOUVEAU.
J OURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
VARiETÉS.
JLa partie raisonnable l'a enfin emporté une fois
dans l'assembke , au sujet de la ridicule accusation
portée contne le ministre de la marine ; les jacobins
de l'assemblée furieux de 'voir que la grande majo
rité s'ctoit levée contre leur projet , ont exigé à
grands cris un 'appel nominal , alin d'intimider les
honnêtes gens foibles , & de les forcer de se ranger
de leur parti ; mais ils n'en ont pas moins perdu leur
procès ; jamais la rage & l'extravagance jacabine
n'avoient paru dans un si granJ éclat. Al. Quatremcre
les a sur-tout ccrasés par un discours qui ressem
blait à un petit ccrit de M. de Foliaire, intitulé :
Défense d'un homme d'esprit attaqué par des cuistres,
Sire , la Roche-Fouet ,
( Non l'auteur des maximes )
Sur ces gredins , crie haro !
Et frappe de son veto ,
Leurs crimes.
X
J'entends nos vociférans ,
Crier contre le lucre.
A leurs affreux sifflemens ,
Les prendroit-on pour des gens
Sans sucre ?
Brochure nouvelle.
r Histoire de dom Chabouc , coupe-choux des
capucins, pour servir de pendant, ou de suite à
l'histoire de dom Saturnin , portier des Chartreux.
Carricature nouvelle.
• Elle représente M. P£t.... dans l'attitude d'un
homme combattu par la peur & l'embarras. — On
voit d'un côté la nation . armée patriotiquement
pour exercer le plus saint des devoirs ; de l'autre, le
drapeau rouge & les machines nécessaire1; pour faire
entendre raison aux enragés. —»■ On lit au bas de
l'estampe la fameuse phrase de ce monsieur Pét....
Je suis entre le peuple et la loi.
J'ai des principes , un caraQhe & des confrèrts
j-icobi s; ça ira-t-il ?
Elle se vend chez Leeel , libraire, au Palais-
Royal , chez lequel on trouvera aussi la carricature
intitulée : Ta Balançoire de la constitution.
; JOURNAL
Ji- h
DE LA COUR ET Dl LA VTL&ft
na
, -.. ■■ .1. £ ' i-iTT: ——
Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.
U\ -, ',■■•':■-':;•" "<> Çi-<r--ro.'.?.*l**f.it 'ni
~ u -iuoq'
ïl est un genre d'importance à la rfiod'e aujourd'hui
parmi les factieux. C'est de prétendre qu'tiri fë*
accuse de s'être vendu aux puissances étrangères,
'jusqu'au sieur Danton , qui , dart's son discoUr!» d'Ins
tallation â la municipalité reproche â tîes détra&eû'rS',
comme urtë Calomnie, d'avoir publié qu'il a acheté
des domaines nationaux avec l'argent de l'Angleterre
& delà Prusse. Mais on le demande aux connoisseurs,
qui , de ces deux puissances ou du sieur Da/uon ,
seroit ie plus calomnié , si cette imputation avait
jamais existe ? . -.»wn
ï . ' .! i J * j i
— B.WB
-
Pmx :t)E l'argent.
Cent livres en argent valent 160 en assignats.
Pour un louis d'or, on a 4,2,Jiy. en assignats. 1
■ fOlU
J^E. céJiçbrjÇ. lord C/iatham, père de M. Pitt, qui
gouverne l'Angleterre avec tant cje gloire, .^d'habi--
Tome I'r. Année 1792. T%
_i3$°J
iete , jvoit coutume de dire qu'il n'y âvoit pas dans
Ifes trois royaumes un seul- brin d'herbe qui ne fût
représenté ; en effet , le parlement de ce -pays , étant
composé entièrement de i'élite de la nation ,.& des
seuls propriétaires fonciers, il aie plus grand intérêt
à protéger le cbmmsrar, l'agriculture, &tous les
r^oyens de félicité pubiiqoe : c'est absolument, & en
tous points , le contraire dins le ci-devant royaume
de France ; il n'y a tolîf àfr plus que le chanvre de
représenté par la plus auguste assemblée dç l'univers.
i* r-,1 "*
A cmain manège,
. ai-ciùrr
Tes vils &„ féroces
,, . soutiens
Excitent ta fougueuse audace.
Afteon mangé par ses chiens ,
• T'offre le sort qui te menace,
I
( 333*? /
Au musicomanc Grét....
ÂiTOTtrî:
Les épis de Cérès , éii gerbes rassemblés ,
Se plaignoient d'éprouver la plus dure-contraints.
,ttl Pour faire oesser leur plainte , •.••Aw-
La déesse des bleds. ^ > >.A jv\.
Déploya son courroux ; '" . _
•£»r^ : Et, d'une seule parole, rf3old »
'"*' Brisant Je nosud qui les rassemblait touV,
Us devinrent soudain les viâimes d'Eole.
Mcude -Majiftasy.
. ^SSË3ê£5SJSKS!ê2 fmmfmm/mtàfatminutm miî£S&îlj&Ë9ë*£ifïïî**S3mi
De l'Imprimerie du Joiunal delà Cour'& de la Ville,
dent le Bureau est rue /veufe-Soyat-nùrc, N . 7 .
" au coin de la r. Fava'n , place de'<là"cc-t~iï!d;Yità!ier:i;>:.
Te prix de Pabonnerai nt est pour un thei*. "dt^liv.
p»ur Paris, et de$l. i$f.p3ur!apn>vihce,jr. de~poru
N°. 43- AX&X Nouvelle insurreSioo
Dimanche i x Févr. 1^ ra ^w^n" • -
J OURNAL ;
* ' »i »
DE LA COUR ET DE LA VILLE!
VARIÉTÉS.
Àù pïre'de Targinatr.
A peiné au sortir du. berceau ,
" On a donc viole fatftllê"f>:v
La pauvrette étoit trop gentille
Pour descendre vierge au tombeau,
\
( 343 ) \
sidérable. Tel a été le rapport du respectable Carr. ,
auquel tout le monde a ajouté foi , comme il le mérite;
& nous-mêmes, après d'exactes, informations , avons
été convaincus que la lettre-d.;-change a rcellement
été prffentie% Cari ., & qu'elle éoit de la même somme
que celle que le feu -roi de frusâe lit payer a un
certujn gazéifier de Hollande, qui en reçut le mon
tant avec reconnoissance^ & qui en donna quittance
en bonne forme à l'officier qui lui compta les espèces
sonnantes , lesquelles se trouvèrent toutes de bcn-pci<ts
& de bon aloi. ;
V'AR I ET £ S.
Un honnête-homme, révolta des horreurs atroceà
que débitentjournellement les Cami , les Prud'h.. ,
les Gwjïy/les^ Mart.. , les JBriss.. , & autres ver
mines de cette espèce^ vomis Se alimentes par la ja-
cobinière , pour -lui servir 3é' trompettes & propager
son abominable doctrine , s'étoit bien promis de
bàtonher le Crémier de ces messieurs qu'il rencon-
treroit.* lô^ort- tomba sur Mart..± déjà l'instrument
vengeur 3Ô»,fti levé , c'en étoit fait de Forateur du
peuple , quand un passant s'écria : eh ! monsieur ,
Jiu'allez-vous faire ? Vous salir les mains ; pour dieu .
aites grâce a ce misérable, u est encore bren plus
sot que méchant, j . :.
Quelques- personnes ^prétendent; que le patient étoit
Carr.. j d'autres nomment Gors...y d'autres. Prud'h.. ,
il d'autres Briss.. , ce: qui est très-indifïerent ; car
l'habit est également à leur taillé.
^..■■V.m-^-; ' ■"" ■ "-.
-■
(34»')
saignée qu'il vient de se> iwtaJk-Berïïn , encore ne
s'est-il piqué qu'au défaut du cœur , ce qui lui étoit
fort aisé >' aussi ce petit. è's$à*?-éèsVc6iirage,"ne lui a fait
aucun 'honneur^' & co'mme'Wse trouve sans enfans ,
il n'y a pas'4Julqu'3',^n frè*»'te ftandfinqui ne l'ac
cuse de mal-adresseV-"%-A-->«îlU>' ' * •- ■■
■ '-•" -'<b t\"iùùm\û<ir'l 1 """ '—
,.. ... c /•■' 'ai *«*» '%w« '-1'■■ »
.Atx François,
Peuple , ouvre enfm)toicyo(rJMur.itefirid*ngers pressans !
Le moflstreiq&i ^HœculsJlliwyra^çfcconquêteSj
Fut l'horreur de la terre; J&'n'afeoikqiue;$apt. têtes :
Celui que tu nourris en a pft^S de sept cens.
Pour rpaver
* son amende, il faudra
*■*««•*.*. i.
ÇjHie chacun se cottise ;
Son souffleur aussi bouriillera
Dans ce moment de crise.
Pour payer son amende il faudra
Que chacun se cottise.
■
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
"
^-,, ... ,
Itmt fiifrur de Tourml doit «b»t an m«tf».
« IWI^> .£m 1lfc»f IJ0 | lin».
■■ j 1 ■ , 1 1 ,.' .
„ Regum veréndetfàm in proprios grèges ,
>» R>"£ts in ipsos iimpetuJmest jovis.
_ . n. H°R- Gd.l, *. J.
Traduction du passage précèdent.
„ Les peuples ont au- dessus d'eux ,
„ Les rois , pour arbitres suprêmes ;
„ Et les rois, au-des us d'eux-mêmes,
„ Ne reconnoissei.t que les dieux.
Ha ! véritablement j'espérois que' cette congréga
tion nous apporterait beaucoup de fruit .^nais je ne
vofs ici que des étrangers passionnés , abôyans après
nous, k aitéits «Je noire sang k substance. Je n'y
rois que des :emwies-ambit:eu. es & vindicatives, que
des prêtas coiro»,.us, dtbtuche*, k peins de folles
esp.ra. cas. Je n'y,vyj| m/oie,se qui vaille, tout le
racaille nécessiteuse qui aime la guerre k 1? troable,
parce qu'il* vivenfd : bien du bon-homme ; tous I«s
gentilshommes de noble race k de valeur sent de l'au
tre part , pour leur r..i , k pour leur pays, j'aurais
honte de port; r h parole pour ce smi e-i ici du tiers
état , si je n'etois bien avoue d'autres gens de bien "
qui ne^ sa. veulent mêler avec cette canaiile , venue,*
pièce à pièce des piovinces , cornue cordelkrs à un
chapitre provincial.
Smtyrt Mtnippie, harangue d'Aubrai » p. 163, t. 1.
Tome Ier. Année 1 791. Yy
-km au" h siisiàlul j&alkrnstBq •>Jnoj"K I ',. .^-J-i-J*
^rpitîa?3iq r, ; aupilduq binj, î «I k •jcOiàjLai t ariifîii"';
«noiuùb an zuo/y, ij)^nRptjii.Ê ûE jé«Su<4"enijm<>«J -
i mnsd 33 3Ïov i-j[ an no w.vir.i anoi 8u!q i/up <bt<
"Ê'Wj^frîei 5t«WlftiW*--Qontreleai^i4istj»s»ft^g-
mentertt de jour en jour dans l'assembléG&pBWWM*
lMriirl- gr -:-,:Hik„jmfài h""tt-"t min'st" de
la marine : avant-hier un nomme lecoin... aÇ/ef"
Satil&V^Bfeultt eiltrt1* bizutât» 4fcti*oiO£'1i?-tS ]*
^uslacn^&ttplwgptfssïère^noi» ajfaSfc&etjîJ qu il
fdlloit que cette sortie eûïfieBoioQCslsiosuViè'paj q^îquc
fif-efftenS'tf^û*^wonx*ssu^ qHtftM<;de AW1—
est3MfflemèïSt cq«êïlêi«>u^rJffiitefl»pfe4^ te&OH^aÇ
que ledit Ucoin... a reçu à Versailles 4fcJs;(Hfi&ifl?
cardes-du-corps, ce ministre n'y ctoit point a cette
époque; ainsi ledit Txcci.i... ■-'»*■ rarre tomoer .*
^linVf^^.^^ÉTfl^àilc^bêwitL'ulnihpmWs^bien
—KYjrsa£9ft££i
AutVefoSTT^tern^BJrailH Jfc Louait ; & prin-
t il u i
c'est-à-dire, à l'autorité paternelle & tutélaire d'un seul \
homme, intéressé a la f> 1 ■cité publique ; à présent q\if
les Lorrains jou&sejt du vfaiïbe$he/ir ^nous ne cloutons
pas qu'a plus forte raison on ne les voie se battre à
^^'pbfte^'#t^^pUttBioem(ipo*tf(«#fe}ni{ ugç ^ignwiWr
*¥î^fe^^Weii^^uè-Iles^aoebSii* , «uu^bant^tendre
'.Ig'tf&rSi1 fiaitulê&'lïripieïiUft ^pxcim!>4ueilfi}.-bi<$ns
"'^Phffg^a^'M'bitfeù'enivua c\uede mettre , pour, la
^ofi1Sn.éi'K^l:,le^j'6rtrr''btJtWajuxifureui«s populaires -,
Phf-iirirr:e4? riJ ttïiik histrutt dans ilféfcOKiè des loix., sent
les
.■■;ii'"j"î
liijnn -iif-ig *—"SataliiWn n" ''à'^m33^ l * V%"1.
„e3aimorf ahrung FatfrMiiéq & «rucfoAnJ-niob ^isq
Autrefois k petit Narbonne
Passait pour un garçon charmant j
'OirïrWl'3»? ibS ftgrit mlcMic4, 3 ° * a
ANNONCE PARTICULIERE.
J.O.U R N A L
DE LA COUR ET DE LA VILLEL
***- --t -rr—rr———»!■., 11 - u
V à 11 ? S i- E S. .***
Nous ne doutons pas qu'avant qu'il soit- long
temps, tous les souverains- de UEurope ne prorthent
Tome I". Année J 791. Zs
Reparti dech'asser de leurs états tous les nouveaux
ambassadeurs françois ; ne seroit-if pas très-impoli-
tiquCià ces princes de garder chez eux des gens qui
n'y sont i
appelions
moins p'otir
à grands km , itf wltÊÊUàtUfi ^ui P* ^eur sont
d'aucuns utilité , puisqu'il leur suffit de se faire ren
dre compte de^tauS" 4eW bavardages de- l'assemblée,
pour coiinoître^la. déjermir^ion cje^la Ç£a*içe à leur
égard ; il est donc évicknt que nos ambassadeurs
étant tr^-dangereuSL/psM les étranges!^ èi les leurs
en France très-uftu^s, vmJgfîhitt?Sfî?61 H^f?"
vent s'empresser de chasser les, uns & de rappeller
les autres. *? , V .. ,5
i . J iu5;.j«jL<
ÉaMWHwt uij aijbain
»j> ^u>u>»
> I sm;
% m^im.%m xte^sJ#fe„ 5
rendra à l'a,se;nb!éï pour demander l'abolit. on du ««s Ufc.du gauier-
O^^oitnnBiiliCqiaiJpriaitlcf'Aî^ikj pÛCU/erSJe ft'ivafpîel «HLloi,
MV ' '"" """ " '"
r?fu^%n
.V^swl..', Lucre... Se
ig(:egegt;dîstjru?i Im«
. r , ... , . .. J|WrifîlîiviMS9ff,t«
, .. lîrlMidMii":} pfi es jtîti d=.tius le» F rançois. u;> .nouveau
•eàneftt-î lîîrW«ile V»fctItu1rM.i: Ic&Minri^^¥Rjft.'iI«eftkerVMP
• JOURNAL
de La cour et l>e la ville.
,•',.. " — —— ; ; -,.. ■.„,),.
Tout faifeur de~TournaI doit tribut au oiajjn,
La KP»t»l»i,
h ii——MM>>■■ ■ .. ' i '
i
du roi qui.. ne lui., a fait que cette question, quand
partez-vous ?»i/aJJeiâé.ne_tlui a point parlé». Ainsi
s'est terminée la présentation du scandaleux mission
naire de la jacobineàt ^ojg uA.
Il W S TJ L; Î'JU
M. Pet.. y dans une lettre a M. Bu%... , a fort
bien -distingue les bourgeois- de Paris, delà canaille
de cétt'è' ville : il est certain qu'à quelques' opinions
près, les gtgea ii hnanitf' snn1, dans *? garde
nationale, se comportent très- sagement & tres-hon-
nêtement , k que M . JVr. . . m bien raisoti. de ne pas
les confondre avec les brigands arrivés de toutes parts ,
pour faire une-TevôlULIc^WrlHt!?1 BOuigeois de Paris
sont les premières; victimes. ., _ ?
SUPPLÉMENT
• Au N<>. 47
DU JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
SÉANCE
ARÏSTOCRATITUYIONNELLE,
DU SAMEDI II FÉVRIER , TENUE DANS LA BOU
TIQUE DE MONSIEUR DesENNE » LIBRAIRE AU
Palais-Royal.
rat v a x «. • . ; -
- Maison avec jardin , en très-belle vue, 8fc en plus
grande partie nSmblee , à Boissy Saint-Legei-, àloutr
présentement. S'adresser, sur les lieux, a, Ai; Da-
prevali à côté de ladite maison , rue de la JToaUine,
"H
" • 4°* Jtâ£&è% Insurrection au faux-
xt _j j- . C' - W** *î? bourgSaint-Marctau.
Vendredi 17 revr. J^*/ï. *
««dwsr * ims«f. :•■>■ > <>•■*
J O U RNAL
DE LA COU&. ga„nF LA VILL£.
_ : -—:. . __
t • Tvut liilcur de Journal doit o-ibut au malin.
aL «/((•itjit fi •}mibt>tTj i uùilijdj*' %& * TA J K *•
JWWIft»<NtftdfcBitè^{llitiiNi'4h »^«^#*&%
ministres zng\o\s*ihtm\*&>>)>â)£l ■PftHBOTf'JSfepTO^
Conrfor^7iM**u:v:6*»^l^r/ft»è»«S- Pour exc?er
leS'Cfïfoes , les, désarma &J'a'^n&$y>&iftuttree9
possessioàfeAfraJtç'aises ; la lettre est authentique &
sera publique incessamment ; l'auteur de la lettre peut
se ti'ompei sui Ici LSW'PIfrt'l minouLi;-4e la con-
4vt«,è&4Mfo£w(U;it ■ , #a>i-'!? §î5-mI?âs'I?0IVlur
les effets , k tout ce qu'un p.ut d..e d'eux , t • ;■■
s'ils ont fa^tiçur métier ^r<3f/i , ils ont as? uretnem'»^
^'-p'FlPvïuft-* ^qu .
*, T'Ûi'aè monïreï ttos maux , sans cri>gue'rjpaj*;»ro. .
» -jup.i . <u, „• • ..,-,.. ... .^ziVyBtsflnvu**;^^
Juwj ïijjgf si a', > •-.»':, .•r»rrific»î33ni3L'r.ii"L
TÎM^SZrS^ÏFSimamrmpir&s ja-
-èWbhttNle sshh Éft^tfoustuiça^ur.. «Ce, .n'çft-.pas
^ltd^u^signé\a«.e^^^|eMx,s^aiutffiS^qnnê?es citoyens,
-pwlrMse^ejtt/^a^^flftwa^?^^™^^ "&' "$*
nége. Le-véritable signataittest prêt J lui en déliv/é*
(
Nouveauté jacoline.
U\»ii « * ■»■*'(*
Jean-Pierre Brissot , démasqué par Camille Des-
moulins -, avec cette Épigraphe :
*Fachts >sum inproverbium
Je suis devenu proverbe. . t „.
David. Psal.
Brochure in-ou. de *b pages ; se trouve a. Paris,
chez les marchands «^nouveautés. '
Si les scéléjajg cessent d'eu© d'aecord , les honV
nêtes gens pourront respirer. ..••*rV
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
■hiiikii 1 n m
^.jj'une. rpaoy;r^
. ranpel e cette, comédie de.1 MolW.rç., duns. aquelie
tJMWq&S valets ^u^s^p^fc çmme de
Jodçlet, & "autre, sousxe.lui. de marquis de ^Tasca-
rillff, sont.dépouilLs & r.qçqiveht cent coups tèjsgUôn
. de leurs maîtres , pour les avoir voles &; ajjoir .v^ula
0 3^)*
preadEe leup- jfaffi. Tel *st Je, sort * des- sioges,-**
qui, sans Joute, n'ccliapcera pas aux auteurs des
lettres.au roi .« a1 ses jiwntstrjès,^ *
iëfvs jnciliijiLjiju iwwtea»*»*—r.u'1 .. Ji,;in.-' aiJ,'
feJoiap>D
. A lVpe sïjdooywàij'^Isiaàtt:
des dcrnyef.es séancesTuai*
, ley-*c>, , , „..'«
.pseaic^t jfc
gW»ejiffS,,4çraX!Ç ^gu|ïç£ je^rçsèiuaiiç ;s«pi|rénî de
diq))*^, «yec'Jestrlfeiîiieç ?';au^i^t.^s BiUets 4'ent^e^
$$ p^:^'fl{^e^U^e,^:d^^^!)ànpk:rit ' montçr
avec les s-ans-culott s , ou que".ceux-ci alloient des
cendre dans là" salle. Diffère n'est y& perdu , ça «ri
viendra la '.au .prenaWf moment ; au Jeme.urant , mon
sieur vaut bien madame, & madame vautbiçvWQnsîeM*?
.(^btè'iip 3& rT^^",t'l'j ij.iiy^to^ii' ■ i •■•■-■'■ *• ■« sHei
.hrstpii-e
que tù^ttjj*
pôTes* qu'onV lèulu' £q}?diïftj'i&\pr<ffîité "pour Servir
la cour, & que tu dtpo-es ensuite, 'le mbrris •' gà'Û -
chement-tfu^l acr-8Sw»H^s*ibl*;r -«et assignat sur le
bureau , en appliquant 500 liv. aux Garde s-Françoises ,
% Tés' a'i^&Mv/tf'ra fafcricRtrbh '.de*.prqt&>sVU~
( )
dante* Eh bien butor! comprends-tu à présent
cette tactique ? —i Oui ^monseigneur ,je commence
comprendre Mais monseigneur . il fïuWbT
daus'tout cela il y à bien ^riÙo^ismlcs^
— Ah butor ! e-Vce ct-ce que rïï crains d'êtrî
«crains d'ètf pehda deux
foi'su? Ob
Ob ii<; il y a un assigna^ ^W.'jioft'&r^
& si tu fais mat ta commission ,"od si tu1hH4a''fers':
paient coTy!à| '^orL ^«»fc'i
cent pour o-nt à gagiier ; je me décide, & des ce
vos ordres sei ont exécutes. —"N^aîs /ne^rrté? i
pas de vos faux assignats.' -^ Que' vkffi
cuistre, si oh les tait recevoir1 a 4a "^^'^1^'
traordinaire. ______________
N. D. R.^-r- Si Uon ne 'Jêv'ne pas l'interlocuteur,
on- s'engage à le nomfaeVïb^èftWï.-heW-*^ V&ff-
pudënt am?Wtî;ii ?*bc«HP»rtUrt~tt£"ttnttfi~9fc '
probité. ^ * iUP Jnwnigsi si àe<i&<{> Jno ah ; &ldu
3)£!qm3t -3a s il ; nidoasj. »0J> Wup aoisq t noiimsg
j3?.ioi^f*,3nntck t'TOSÏfïTIIp^'srjgogiiioa ^b iiîlw v,q
darriMé^p-,un'',Jrrr1ft a*ftAtﻫOB8ffiB«-yiyft«a*«
penWlvèFirrsci'rp'iftrh^^^
deS'^fttfV'avWFBbttfn..o?!le9<(fcdïr»frs,1â« 1%! ifcaftée^.
à i'àssentirtèè^ffé» jStiHS peVsëkrfê^lrês-riëtfreaSfe1*^'
applications ^ s'est mise: à fredonner le refrain'. '
.ïqm^Qjji^i^^^n^/^l mp lusrlnod al jixurç
Qu'au irin dêmfgmjiuatilt f
£Xtiiq ftl-wrtn ■ii|Jmj1jJa,^^nafl^(^r..v(». g tîn^if, n(J
mon si juo* - smsa sa s «iolsj/plsiip jiovud salkOot'
M^ns-jCo^or.-, qwan^.^n^^arçggj^içç^^^^ ,_
jin-viVotre dite»; que nuMepuisRiraupf iaaus aviod y
Ne fera reculer "dMh" p$n3i* fiI * «««** «1"=
Votre tnvrol^iîgrc^'^Meg''» """
L'ami ! vous* êtes -«h àéttienté :
haj«r^||s1tLqirt-i§-,T^»MM^9ï\fSi *9&/5Wf9œ£ï s
nous verfiftrtla^içpt^ ,^M^trf ^«Ja^s 4*tov3«W5w!îftct
paix & le bonheur qui l#,/«ien^4çp^isA[i4prîg^temps. '
^ ■'' ruriiM 11 1 ù nm Vir'vS
On disoit^..moxiSfiig»SÉé^*àu«ibia-qucJe prince
de Galles buvoit quelquefois à sa santé , sous le nom
de l'atmaM'ihfiMte Moi-1 j*%&iihy'Wfcl»q«aaMt3^«*flM
y boive aussi sous Je jnonyjdfc l'enfitm^rifcneeusent ,
car je boirai à la sienn^quaad ^^pf^g) 9Vf
•- r^WWWWf'lLiJuivsiî' InioV
L
8 HK 0
o^tO«ment» ils Téus|ira«t à faire =»ass&efer }e r'es»
des honnêtes gens qui sont encore' renfttinés dan»
notre •malkeiuewsc patrie -W-iUtiecoifrÉrsariaty entre
vjn deswnutt*fof$/filtuminés de cette société -r & un de
I*i«9 - goujats;^ té^ncd'OR, prouvera "qu'il est ur
gent .deise^èWttarrtretJk'tftah^
SWvfaujjit:, wsn^arûissotfffoïtîrtiquiet m? le 'Rieur y
i»t4W:V«^jR9ppelle2-vous )a facilirê que nous âVoiis
3Ms à aw&gJenwie^ partie <tes-cW6ytfris qui composent
««jeurdJAulii ^^feanWJriationate^Cyb^à^'iSite^de-cet
^«MgtemGw^-que rwtis av©iè<<*éW«b te>H ^froks de
^'«owi^ffPfi-ferQMMgr-^ 'ftotiAfvri , ks- savoirs
J O U R N À L
•DE tA COUR H DE'IA VILLBb
.• , .;•
..** T.^ie fiiftilr'd» Toiimil tifiit trilur au butin.
'La- Vp m t a i m i.
— ; .= ,. .
.. J'ai vu, j'ai reprcscnt.: dans jk>s, grandes , moyennes
& petites assemblées, imaginées depuis trais an*->
pour noire bcnïuur , sans pouvoir m'accoutumer aux
riJiclj^ & J.gcûtar.s tableaux que chacune d'elles
représentent.
J: me discis chaefue fois, comment se peut-il que
des grands buicis de cinquante ans Sx plus soient as
semblés pour s'occuper , s'agiter , épiloguer même
sir les moyens de mieux perdre leur patrie^ en se
qua'ifant du beau titre de patriotes ? Se mettre les
fers aux pieds , aux mains , en repétant en chorus
Vivre libre ou mourir.
, S;s actes de démences me feroient croire au pou
voir ma-ique, ti demander qu'un nquvoau Rcrfaud
vint rompre cet enchantement.... Ah! qu'il vienne
\î:-, vîtr.,.. Cet ie vœu d*t<»u* français dans son
byn sens.
- Extrait de la ccmsponditnce entre un député
d^ lafwnihe 'législature $? un député de la seconde,
pwy*%% ....
1 oine I- . Année 179V." Ddi
■ .î.v ■«■j>o\»03-Dn>ot 3nu 'ottTB ft.aonilo si ; tevox
» . om.^lJsiqmoo'it s slf*.'.* fillS'Jj IJJi'^i î
-3do- iju-'oa^f ^jsfa 3Jr;^lsr; «■•licd.ivLifi'f 3uo3 slj*
+t: v,. .'«;! v.q îiiir! ^ y?.'3/-j no 3;:;>k". à :up 2srb:.cm
Le sieur ,âo«fo>siVt^'feS,t'r«ut('eil)ouri*ft tfè^rt»
discours , <bn$-'lfequèi titm$ ivbris' ir»rîWq,aesq'uiafrî'
choses : k première est ^oruiejaie les impôts nulle
part, tbutJsgers' qu"lssont 7& qu'il exhorta tout le'"
monde à,; Je* f^BOfcfe^secîaidègentTqiiieiiléip^upW est
tranquille.par-to^^^u:^^^ ffi^ltonufefcart :
la troisième , que nous goutims enfin les pr&miGep du
bonheur ; & oeFk sâfls'forV^nV lbï£T-san£ rclf^on ,
sans moeurs.»-,: saw* li^ç.iissi^tfâtetëjn&ms^giptit
Pj^/$-^n&fe$jft*9& ;.^c i^qj^lfirrjer^s Jîawtm^'
bke est încalomniable, prccis.-ment çom«ie -.elle est
inviolable ; il en est de. ffe:dû4e^3S S
sa femme, qui .jouissent? 'tôès ^ewx^dë'cè^pYèVtèuî3 '
avantages. Nous soiw^s cQnvâinciKr.qMncbl ksitT&éel'
M. Rai.. </e Sa;nt-Eu.. , qui accuse nettement le mari
d'être vendu a-ax-Arrgtot^^^^t^à^^ôsFqii'une pure
«IL-
Nffusrin^iîansL,,^¥tJ«:ma;riièreJaphii|»w/ssi»fciégMB»;*.''
le« voyageurs,, & surit«ioMtàes habitons :du iLimoasin, '
à éviter autant qu'ils le pouw»B4yJe. bmté d^^bttt-
Sainte-Maxence , & celui d'Orchies près de Douai •
on s-'est encore nouve1ITOêm^OTg,r3an^Trpre'mi°r '
5 d^rrV?5?.,viol5ffP1» c<Mitw,lplufipW(.|RTrnsuW^
^ -s
Royal ; la curiosité' a: tira une foule de spectateurs
a uoirr d*ette";~e1ÎF a si complet te me in déraisonnee ,
que tout l'audiipir.ç (..excepté deujc jacobins rgfcbe-
friouches qui é.;o"ient eh extase ) finit, par hausser les.
.épauler ,4e rjr:r' T"ii)jlB'nviTr." finfolH •ilniiMifliil
T^;.^a^f)iA'.^afe,dvjJit4)QWeia^tié^S*luÇOB.
siliif «iiôgmi »>^l jM|n sa ijyù/L> }«> j-b-iffé»act al*- ivofr':-
' si 3uoi £ïioxl/.9 .li'up- >o ', inoV Vit 'yjV.n^jpfc litcJ ,'ttfq
5î3 !Ji>L'fefirilaflilir.raOTp;ii.'d4>T!îR*lNO»W6 f^)s ?lriorn
de
SL
SIN CE tAWtiïf gs^oùi iX'G'ARDÊ NATIONALE.
'■HilW ■!■ I
i(^^*flO^*rtïJ»U«^t'ror/fï«tïi&,jè«tfqr^ïW1flrJ.
-MoMsb :jiiâofÙ uki'U-l si vhyvj "12 s no Jnob salir,,
à-rgimà Jnsv^F-S srfbs^ W BmhWfdfipanol ;.xuau
Si Chahoue un /oz/« signifie |«'oV fioa é 3Tii?
js no bncijP
: înattarn aalis'up
Ou fouet i comme.C.mtelKâS&hrMCJœ.margue.
6! <jup f a i hv»
3?
,
Il va paraître une adresse de la noblesse française.'» '
tous .les bourgeois :, cultivateurs , 'nejjotians , & en ■sÀ- ■*>
nerai a tout ce qui n'est pas intr.jgauj;,, makaiteur,^ :
jacobin oulxigand : Ta noblesse prouve à tous les ci.
toyens , que leurs intérêts sont' absolument les mêmes j
qrrelle ne- prétend Se n'a jamais prétendue d'autre s«-_
périorttéfureux, que celle d- marcher fa première à
l'ennemi : que ies piques rtotfvellement construites ,
ne peuvent être dirigées que contr'eux , puisqu'elles ne
peuvent pas atteindre la noblesse émigrés $ & qu'enfin,
ilyalong-temsquVde'se'roitrent.éeenFrarrce, sàhs les
crimes des jacobins ; & que >'i|s vouloieut. tous con-, |
cotirir, avec la noblesse, a la déduction de cette horde
sanguinaire , tout rentrcroit aussL-tôt dans l'ordre.
i mi'i<fiiinn'
■s
. K9. ci. rtftv Ravages commit à
.-*■■■' jfr&£À U{és par ks pretuA
tundi zo février. JVtJyx tans diS civcnnLi'
v- , ...
: J G U R N A L : -:
Tous f,if^, a, ^„a, a9jt. ^ ■ - ^ |
.r'-^îi -rfCTfi' ;v1f>;.f* -K^jf r^-y^
i
travaux., jointe encore quelques >iv>tïo,u a ccUet
a
witssiqn d'aller faire un tour dans son pays , cet ofHc'ier
<ut l'auiLiLe J« iui-4iiWMl|U'il li-prSlldi Oit 'bien lui-
V Ncl^toï^i^^W^frS-AslfePWffeliftiî le«oni«J *
5e ^g*,r*:f) àmii^ W^^p ^ ^M «p°«'-^»*^'*,2in
■ -
îsbrfto Isa , *wm| noî f.ns'a -inol nu ni^Pwtu'h aoiwtm
_iul r)'JfV<làlIMffllfJf IU1IT Ulifcl fut1 il' mliiHi'» *»*
sI*iG«ft îj'âiuA iiàhpa *riM 19^9. ns li'Mq iS r -jcnârn.
u Et personne ..
„ Donc, «yarff difatter/orateur fane gaue,
„ Avant $$ iVïlamer",'"vïïticns'idt< l?Ï£auh.
_ , mayBW———"—■
On nous assutë^è'Mv •&«&*¥; avTpofsf de l'humeur
contre l'article de. S*ta^^4i*.S^!&rç£Ue dc Ja<:0*
binisme. Notjp^^sdMj^ hie"
connue de cet écrivain , pour espérer qu'il seroit flatte
d'une telle int^pafi8rrrnîa»,fè,à*l7s«Ames forcés de.
convenir , qu'au moirtlfà cet égard , il est .beaucoup
au-dessous de sa;jrputatioa,- i, ':.:>?(.■■ •"
«rtWymm', ^bhïcofr\&«MgihiU^\fk^ «
J O U R N AL
DE LA COUR ET DF I^SviLLE.
■
*«at fjifttiïdù Jout»^ ri'aft paSut au malin.
LA ro,>rAiN*,
_ > —■—■ ■—i 1—r .j ^
II est aise de changer^ -raaisii'jl'ast pas sraisé qu'on
le pen<.e de trouye/„.rv*iepy,., IlApri.yçrnéiR&sasi/ent que,
trouvant pis, on est contraint de revenir à ce qu'on a
iaissé ; c'est pourquoi iei .tions politiques ont pour
maxime de retenir $ swUrvS qu'il e«t possifcrk*, les an
ciens usages, & de n'en introduire que très-peu de
nouveaux. On risque moins.-à tokbeerles-'vieux abus
d'un gouvernement qu'à les rcform.ef, .Upipolitique
Espagnol a très-bien' 'dit que le curdins! Xl'raenès , à
force de chercher le meilleur , perdit q<ieï ci uefoi s le
convenable. ( Rfjtcxicus polit, sur ht o/uist/es^ée Tache.)
Vous avez bien raison de jfcre , monsieur» que Jes
Genevois ne sont gi;èr,ç .sages i -c'est ^Iqvsifut peuple
commence à ê're !e marre da.ns Çett,e.^^^yepubli-
que. Loin d être une arijtocr,ific*c«nY/icTjLïise * la
Hollande & B.rnc, cflc:rsr\!et*etktë frtt^'^ocrntio
qui tient toujours de i'a;varsbie. ii.1$*Vcl>èiP^lWs<icrris-
sent, ii faudra, une se-ronie i..».- , i.y -'.iiy^.cgjjirs à la
m6&ti«i...-fc smpjjçrJc^ôTVfc ^i&LïtJk#^-&wtgH&>-
petit coin xh ;ertt . Ç Ht ires de/'., 'tjurc / ,/. ; /...-«â>, -
chal'ie Rùhiliiu ,-dix-huit'è/vi T.arre jv' '. )
N. D. R. Ç* n'est plus '^ns'^^a^|j|J^^fes.
dans un grand Çjue^s'.c^t. établi la dc.pociuaîj M^t^v"
^nirefi.^ laisse enfin la Fr,i;;ce dec^^e SjjjSgMt:
av'oirTOë&ursafe roi , &1- sapp'l;/dyrU:n»îier la pr.îx, '
T«:mI!'. Année tftfÊk ' . ïff
( '»♦ )
* sif.ri-jmoiq
« ""'":'T-MilTiliiiiiiiilIltWIlllllIllIl I I iftgûp —
1 ioi?ttGvén,s;afl8??cfî?3^e%fc^fc>^intô4*lti #dl»>*r
M îîftF-ftrtè' ! dos^utf^ccJBiiavn-H * i«éMMuj>.i,ïue
pour ce genre de rage , on neipgttKbifeS'iW»*W*r«'
qu'en flcgfesl l£ -P-^rfe , '
"■ •■n t,, 03il?u(_t
. ~ it^rr.iq
..il .——HP"! I ■ , I- moA.
oave aiuojuoî ?no~bn3i y-
,.. ja ^B>^Sr i'-1 tfà éci>itff«i>'WŒV3iencii¥5îfeHitiétf'f au
>
. «nidosir ofe Aih iLr -ilfr L.„,r. ...... .. ,. _..
' »yons vu une lettre de lui ésritç a* fmni-.trè' tfes
.affaires étrangères qu'il qualifie de mcr.siigrWut ■, de
votre grandtu/ , $i dans' 'lacpïtfilïpï sollicite eharifti-
b'ement une lettre-de-cacha centre i'aotetnr» âa
journal. ije Bpujtoû qui avort plaisance sur qti^q&es
fredaines de sa ffi&re. iiJP 3" 3 ic^iuoi sniiàrafti
i I i i ■■
"'■■ ■ m i ii ii
_£,* UpfAr>glojs , ho.r.me d'un grand esprit & excellent
observateur , nous disôit hief qTiMF.ve'noit'd'ë pa'fÊourir
tous les royaumes de l'Europe, & qu'il poUvoit rions
assurer, que les gens sensés' de tout etdt ,' dont" il
avoit cherché à connaître Vopinion sur la révblurffcn
Je France , lui en a voieni parir entièrement éloignés ;
que dtHrS-tout- le, JÊttémmtéÊÊàJOÊL. en Allemagne,
le peuple la regardoit avec une espèce d'effroi , mêlé
de dégoût ; qu'en Atigleterre on.s'ci» moquoit ou-
vërremint ; qu'en Espagne & en -Italie on l'avoken
horreur ; qu'en France même , tous les honnêtes .gens
aVouoiént que sans la crainte des malfaiteurs ,j ils
feraient lewi efforts pour là renverser ; qu'à la vériti.-,
dans tous lés pays , il se trtiuvoit des geiis sans bien ,
des intrigans, des gens perdus «le dettes & d'honneur,
<les gens_ennejnisjlutravail-jqui favorisoient ce nou
veau régime , dans l'espérance d'en tirer parti ; mais
à f^Që * IMritébét i se ul ^ âc;non: la- pçrjSjiasitw , les condui-
i^iàtf&èfilfi & qite.lc peuple reconnoissant pjr tout avoir
1 ^4#%bu*'&&aixMi*pétrpa'r;de fausses espérances , ceroit
3uï>!e"bflé*fti«r -'à rbnvericr, vcçtte.;idol^,«;.si|l1j>ouvoit le
i-'i^We-'ïàns dangar.vi ,,,, , ^,,;1 3{,;â<,..-A ^
i\'i ns'y.ij
SU'P'P L É.M'E N T
■••■ •' : '- ■/ Au N°. ^1 . :".: :'" . '
<9'J <tjfe*htMB waibath - as , suïmé» M"
DU J O U R N AL entrai
fcMMMIf ■
DELA COUR ET DE LA VILLE.
.1
not« h ■ m& 3 1 janvier i?92,. :,ic.,n ,, w.
JD U R NAL
pE LA COUR ET DE LA VILLE*
■»i,-. <,-ii <î '■>•«•■ ■; ' ■ _ . ..«..-.. . '-: ••■ i 'îJ*
Tout faifeur de Jouirai dnit tribut au malin.
Là FO * ta 1 m r. a t
v'ivan
11
trimes clans 'foûtté'i^aurn^î%:tr«é??èïlP%«Té«Jit
de tout détruire : aussi-tôt la fureurHdë^StoèlftSSiea
développée dans i'aflMwialgcywpflur cmpprher l'im-
prassiqji. ,du 4i^u/s^.i5iça^ ra^kr^kurs ^efForts,
eUe , a, é£ç .d^rçtes.;,_, 4 ffi$}jfr-,R%ffng$?Tel^}l
rai^^çR^rç,i^r^;d^5^^çrfJ^çW%
-' ' - '- ■ - '■"•■- :l * *•- hu il) niant pour 1 as»
*,.VL"V-,v',*-V.,ÔV'
Un c:toyçn a&if de Paris , détermine a quitter pfcur
toujours sa patrie , & à former un établissement en
puisse", desheroit vendre sa 'portion de souveraineté
en France : comme c'est de l'or en barre , il veut
être payé argent comptant.
Cette propriété n'est grevce'4'ancune. smflàdc ,
douaire , hypothèque eu substuatien ï'ily » A'aiileufs
■tontes 'fi.tKS pouf l'acquéreur. S 'adresser, au ciet!r
LfiBÊP. , ir.arc^and fabriquant' de piques, suit le chemin
de la révolte , a renseigne du rbi dt farrtau.
* ■ ■; ■ : ■-, nitf - là - ;
Nouveauté.
Les Jacobins conspués , cohpbisés-, battus k
.thassés de la comédie italienne. Poërae épique , dédie
'à la reine, par:J. L. Gî de S..., 1 vol. //nBpbjJf
'3©0 pages. A.T-aris , thaïes libraires and-jacd'im.
1I.IIIIIJ1 Mllli H
J ©HbMfc^-À L
DE LA COtjR ET DE LA VILLE.
-—77""-"$ :'"i'iW '- - ■<?■ ■**-
T, ut fafa.r de T<n,rn3l doit «*„, ,u m/jn.
— . ... , „,»_______
L.C 23 mars 1594, on entend r>i* à Paris les pré
dicateurs séditieux déplorer leur foiblcsre , regretter
ces temps heureux, où personne n'auroit o<:6, sans
risque, élever la voix contre la sainte union. Utx
cordelier. .Savoyard porta la fougue jusqu'à exporter
en pleine chaire ses au iiteurs a fhirï un rhs'sai.re
général des rof.-listeS.' FÎW h?s g.:i?.e &r les Espa
gnols étoient foibies , plus ils aff.-ctoi?nt d-ins les
derrtitrs jours de braver les rojrâli-tet; On les vovoit
marcher armés dans les. rue», parler ,ivcc emu;'a\e
de leurs partisans, exn-érer leur n vnbre&ie *>• fo'LCj,
débiter pour se rendre plu ter l'aies qu'ils «voient des
magasins d'armes ^ de hnce-. à i-u , ie.pox., ik d'au
tres matières cpmb.uitb^s pour çon u.-ner la 'ville,
& s'ensevelir sous ses ruines, s'ils ne ..ouvoertc au*
trament en fernièr Ventres*' au ^dv^rreis. !,es gens
de bie i étou.ru consternés a* redoutjwnt un coup de
désespoir de la part de ces 'forWux. Henri IV entra
à Paris le lendemain.
esprit de la T.igui £ÂnquàiT, t. 3 . p. 298 & 29(5.
■ ■ ^ j - _ c.
i. « «*
rio'fï "qflMmhafç&W-d'tfhe £er#rW1<ct>irlWié' àf^ert'voit
feucoup *£'jjoùj-jf'hu'r j & en^honnéuV^bu* fee"'ce*i
- •-raawwwBB^—~~-
Iàt!(ioÎ3ayalttvdpot^k..l?aiitn»}«ûi- 'cejKfez-vous an
sieur Pet.... , pour lui amener â neuf heures préewes,
Une dépuration du ucoî^fi?t3Bîîc^paI , lé~sicïïF7Vr....
a eu un pied de nez.
uè tnanefet-d'arnënëF^ir.Vlfes WlLïl&ïMfflî?
uertàine 'assSehiMce^ ÏH vS •^6|f#°êtf0 frfènW ^W
vsiWBaik ptmî «i^4if,«i»ïlcK,a ^\f.w&n^ .»*•
"•-,01. :j3i n-) ?bnf::jnd ?-3i i? Iik? Jmj& X. ti»# »
grç* ,„-.r.-b 37:--is gîrW^WffTBrthmyi uà—- il
Mademoiselle. i$amfrR>omain»<& tiè&tjeéapjhjléri W
f$0#d dans je ^alltt/ife JPsIchéephirqfe'Jtôl&ftfe ,'Ffcty*
sîfiçfc. Le puMi<? i-i en- /recevant /aweciiqdsstgewiemisfe,
talent rSissant , a été étonné qi/on je lui ait présenté
(■i*hs un raie si "difSerfe"'à'îerrTpIîr , qtlànd on l'a vil
fj sW|);ricgrje^cnt:ir©id«;'par.:.te'îgraiid tsiraft&kfo'
«knnoiselfôsJfc^JiVwF1! fc moi -diub*! *usl b 3i«tm»«»
p ..iMÎ,-t,;>Ai.T'i .aiLjjuJwfe^i/ !^ hI» ttffchgq w
•t»v c'I r«o Wjj r ,.. .' I.|."i»'!> ,;,.' '■,'■ '■'■•' y -fi.;
-«NoAsJaV^rtwbiSte-tr-ès^rfifivs^'uii'di^ou-, tfpu
membre a fa-t l'autre, ibur à l'assc-nhlàe , dâ^téààgf
en pailant du toi 4U^%S*U~ii ne l'a qualifié i*i
*.Xr?Al m.,d(\ ™n:;^r ^VinmeV} *' 3e bourreau
II
** N°. «<*
I ^S& I Insurre<3ion a Paris';
A^Mfc nUtivt au départ dt
Vendredi 2^ ^ ;
'Brochure nouvelle.
LWam** des brigands ou là ^an^
Satyre apologétiqu-antithétique ^^gjjjg
révolution de France; brochure de 78 pages m N
avec gravure. Prix , 20 sols broche , &.26 ?0l*tr*"c
dTport, chez Mongié , libraire au Palais-Royal ,
galeries en bois, n°. 215.,
' Mot de Roberspïerre à1 Palissot, après tavoir fan
tàMir Us chenaux ^
t^u: Les jacob.ns , en bonne foi ^ . ..^.jq,,
Ne peuvent goûter tes maxime**' .«**.
lisent trop besoin, comme to^ivna mm;
Du sacrement qui lave tous les cnnyjfe,,,- j
""
Prix ""de *<', ******.
2IL, jifhïjantsîi»^
*■
-p^nLlsenor, on av^^^-
JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE,
AVIS.
MM. les Souscripteurs , donc l'abonnement
expire à la fin de ce mois, sont priés de Je faire
fenouveller incessamment; les abonnemefts de
Paris qui ne seront pas renouvelles le 6 mars
prochain seront discontinués ; ceux de province
Seront envoyés jusqu'au dix , après quoi ils seront
aussi supprimés.
Cette inégalité de rangs, & les dignités qui révoltent
Souvent , quand on ne regarde que ceux qui en sont
revêtus , deviennent pourtant justes quand on les con
sidère comme des suites de l'ordre établi pour con
server la paix de la société. — Violer les droits de la
subordination établie , est donc un crime , vouloir
renverser la supériorité des rangs, réduire les hommes
à une égalité imaginaire ,■ envier la fortune & la-1
dignité des autres, ne se point contenter de la média-
crité & de la bassesse de son état ,■ c'est blasphémer
contre la providence , c'est attenter sur les droits du
souverain père de famille , qui donne à chacun de ses
enfans la place qui lui convient, foilà le fondement
sûr Sf immuable de toute autorité légitime.
Extrait des principes de Fénélon , sur la souveraineté.
Tome Ifr. Année 1791. Kkk
(Wi
f.ifitn i '.H'....oô sl^Jurpfcfiilol^iuno-î ,' ff.rujdin
Le capucin û^oziri\çe.da^geret{»!#»nqifliurt/
i«\p -u.A-J
Laroi (les....-'jie.-rki
noirs & nt> de§, gens
.nurnqe »couleur,
...nioîfôa ...vo.H
*■ .
Namur le ^PWflWV^f^?^^
de douter que toutes les puissances ont embrassé
notre cause , & qu'elles vont.travailler "cfhcacfcment à
reinettre l'ordre etr France.—- Les tiroupe's Autrichiennes
sont déjà arrivées dans le isrisgaw ; le cordon qui
bordera les frontières '«gF^^dti'-ewtfHiilL-ftommes ;
il y a des ordres pour ét*bjif0 outjTe. çgja' ^p i^lsaiHB&
volans , l'un entre la Sambrç^faJ&çu^, <^qrn|nagdjÉ,
N
par )e général Motel, qui commande dans ce moment
a Naiiiur; l'autre géra commandé par le général Beau-
lieû. —Les' autres généraux sont le maréchal Bender*
le comte de Cobourg , le princ- de P\ëlh, qui a faiç.
toute la guerre coin, e les Turcs 'L'^ (travaille avec
beaucoup d'activité à fe'^^k^^wnu^ l'officier
qui commande les travaux est U.. Duchauiard. Toit
ce que je vous mande e^.J^. ^(e^rns ,.& si ces
nouvelles n'étotent pas très-sûres , je ne vous -en par
lerais point. —— Le génefajj $fa$C»JM commande
un camp volant, est un excellent militaire,' qui don
nera du fil à retordr^.-4ab6agrSiwi4rtiiiii^grtM , Lafayette ,
Luckner & autres , vous pouvez m'en croire,
.»ij-a.ï\Ô \yiu»swwï\ à iKoiaaKtn
———É—
XT . ; aJil-.MOii'irrii'l f; fiounaJyiq u l
Nous étions parvenus à consoler notre bonne
Madeleine des cnag,rih'sJqVe!!e a eu dans le monde
pervers que vous habitez , lorsque nous l'avons vu
repleurer de plus belle. Après quelques perqui
sitions , nous avons^ découvert que ce nouveau cha
grin provenoit de ce qu'on lui avoit appris la nou
velle , que le projet de placer une assemblée de fous Ù
de scélérats dans <lt local qui était destiné à lui
^—iMim,iiMiii.i
Les jacobins , les enrages , les feuillans , les illu
minés, les* monarchistes, les moyenistes, les.... &c.
ne doutent plus de la contre-révolution; ils tiennent
des conciliabules, dans lesquels ils forment des projets
pour préparer , chacun à leur guise , une■ conti c-nvo-
lutionkla.ee/itie-nvolution qui se mitonne dansée
moment-ci. . „ ,' ,..:
ivp rionioo si ; w/îSéntl al enfin Rsavms Ei3b Jno>
i ?3fnffiuil j[[iij!'m^^wwcawip^iiiiii'iji)u»A sol sisbiorl
On prie 1er. amis de l'ordre qui se chôment d'Ins
pecter à 'la poste "de Bo* les lettres" qu'on /
écrit, de vouloir bicrwfcdoiafpr la peine de les faire
parvenir à leurs adresseSAJ&jKJu-ils-'ôrfc \b tpVdfeMW
Contiennent rien contre leT-jacobins , la religion , le
J O U..R N A L
DE KjflBSI ET °* FS VILLE.
'.;> annomiq u„ ' , T ; ^L-J'>j :it ? 1 ^
Tmir tiifeut rfe Tournai doit tribut au malin.
VARIÉ T E S.
« Kl! ,M ■
h." , ,
Pour sa Majesté l'Impératrice de Rvssïé.
En vain le nord accablé de sa gloire ,
Voulut borner le cours tle ses exploits j
Elle a fixé la guerre 5t.'la vidoire ;
Et de la paix seule imposant les loix , ,
Elle a régne pour embellir l'histoire
. . .... Et pour l'honneur & l'exemple des rois. .
Par- M. de F***.
A V I S.
Mftfenfea Sbofecirit
r*<mvfw$\^mm*mx^Wk&£k$ du 3
WWiH3PSFi'rù?J,IfiWri,eh4r:Rîf ; % #'?« lefde
main mortcLns SDriJ.t. La pH^atft>nT Ses honneurs de
m?pim9?e /a^r».s à^ bien' rhoinis' grands 'honinies,
sftFuFife «flaP<Tt? dcStëft&h*^ tî|Funât',8i^u'trimn;
rirat ^trW»??.WkWi-ÏCT3îîîwr? ï& H*tAe"'8l, silenS
rprtl •««*!& ^^Siy^^'aShV^nl 'là'4ui!tp 'iPtiVl
les-lM^r^B'^g-esdé^vErt-'e^Ws àssassifiâès,' est
"' •' " ' !' .'>' ;;.,f' •'" -s-rj --1 ïâËnorn Jno ylterf fil t-
L'autre jour à la porte des tuileries,rR^HS;[eyptt<es
la satisfaction d'entendre la petite conversation ci-
t &) ,
Jointe , entre deux braves citoyens assez mal vêtu? ,
sur-tout depuis la ceinture en bas.
'
( 46* J
I J j9V*-
ri
Chassez ' , chassez législateurs
Tous ces tbreencs seflateur« ■ '
L'honnête homme sera di; Vôtres:
.ce la paix en France nairra
•w^Quaad thenkr à GwVe ira
I i ■— Il , 3UC
N. D. R.. fJhnniir „* j
puce suivante ùT, "^ exPr* aiment *» -i
covJtre n°USnOUS "'Pressens delà faire
En conséquence des ordres de Monsieur*- ^
t\manni *& 'As\auo\ V-.4D4- /
. M.'Ie marquis-de Jauccurt, lieutenant général , M. Id
ma^^Vi^Jr^tf^W^JF .comte, de ^na/> J^. k"
Chey^iqr;-;.jk,r^flîto^M^iéfiàlixft^e^SAHp ,
M. le Commandant Je Seyssel , Commandant des'
compaEniej^d'^rg^ &1M. le/-c^teTde Z?oyrr, '
commandant du «régime* de'-Jft père'; se sont reunis
2iiK»M.A«i.XA.v«j.àij~'^t JJttARiL^HHJnligcaabulj'b
:4a
SftiiHf *S?^lKi3lpïrfdk 3c vérdiIrè'aont'o«';acdaHë
:<"'':i!irj .ir.b-iup/i'j ;i."in ; •-•y.r.-.t.L, ay. 1.1 issnav
S"
soi
\
m)
Nos souverams du maiviége , qui cowm?nc«nV I
âppurcevo.r les dangers que les poteau* de la rêvcl
lutiun peuvent courir Jorsqaî l'avuoat'tte». roi^arVU
tocrate* rur.fkra sans dorm.r, & tëra tomber le^rné*
de nuit que la Ubml-constitutionutlit » Hte\j®m'}
sur Us yeux de la. raisoa-&>.«te--U juafcéiawii&tf
cent aussi a s'appercevoir qu'il est -tarir*- q^fe
prennent pour leuis individus des précautions d'ur
gence. __. En coiW^ÙeMîWdiretvi&i rendre
bien plus inviolables q.je fe»WIDsB%l»14fciam.Ip-
gye par une garde p*«jl!e4,çcttp^ù.Wwf-«U
JWïtf, c est-a-dire de ,d,*-hm ceu* .Jjwames pot*
JOURNA L.'V;
DE LA COITR ET DE LA VILLE.
Tout tiifeur de Tournïl doit tribut au malin.
La Vo h t kl h »l *
'* - ■.-
i- \. 'i '
( tu
*■ • >'\ htlEUp JbiOj( l$M HO? 3HOJJ
)
■gisement sauvé sa vie!pour$auvei;r<fflirç qçj&l,^^!
Jailli , officier de la marine, prêt à être rpajsaçréjjar
les brigands soudoyésjl.e.jakjacobinière. Le roi & la
reine viennent de traiter dirreVerrTmë~nt le brave Lau-
vergeat ; "ils Mi ont envoyé un sâbfé- &n«Ue ïncôiille
d'or j sur lesquels sont gravées' des- itiscriptions qai
rappellent la belle action qa^rlafeitepi lioosJabssBS
ainqsb
«ntdui eab êIov
'requetearillûstre^MAKUEt.
rtt.l îuoq <:_>jaî J/io? jtup ^sùtisq 2ab a^ênèqap.
sb-, -!>!■! i-iid sb -./• ;,'.-fflf!rW.jl> , rl-;(<)i7] asCI .isp.i?
• Un témoin oricolairejraconte qu'un des jours gws »
plusieurs aéteuis xksrscènesdes's & 6 oSobre^briums
dans un cabaret aux porcherons, se rappe'oient les
sommes que ces-deux journées- a voient waîu à. chacun
d*«ux, & regrettaient de ne plus rencontrer; idippa}*
reiKes aubaines. Nous avons encore œne^spérance \
'dit i*un< des deux aâsiirj y c'est iaj retour; d«riJ* aié~
daille. Ce que nous aviaew) vui^'céuquè nous avons
entendu, & tout«nquaM\ousjsaw^i^soracpieutprç-i
cieuK aJorsj ôunnotre.anii'fibdcpp8:ile'ipayera^OM,fi»
justice; Cette autre : môutuhKyifitt&ijdu moins aboil-
dante à tirer du même sac , nuus est assufé&i3£<? tjl
■
( *77. ).
i Jfi9?»m jii jjIUuuP^PUBBBBfw! i j! -J-W inioor i
( 480 )
cher la balance du côté des aimes des reines; le
-poids énorme de ceux de la propagande rend leurs
peines inutiles.
.j^iu!u;mi> ■
Nouvelles de T.ondrcs. '■■' u«t*
Un particulier s'est procuré une certaine qnantité
de nos billets patriotiques. — Des rouges de %c sous , •
des blancs de 15, & des bleus de 10. 'Il !es a fait
arranger par des marchandes de modes , & ajuster les
uns sur les autres en forme de cocardes, qui se trou
vent être aux trois Couleurs de la nation ; ces co
cardes sont nouées par une faveur blanche, sur laquelle
on lit la devise
Thb NATIONAL £QC1CAPE ,
'•«*;• :•-■ '■;■'■ n or
Li ^^-*«*-*S,o..jjjVje_a U X.
""'Lettre du pouvoir exécutif de la grève, i un
^ ses ci. devant .limiers, bitrre ALdybaê . brochure
de 6 pages m-iz v '•'.■(■..• ..,• .tujïïcl'.ooJtcJt3*' '*
'L'art de dycuir de la, vie „ rédige , par uri des
comités de rassemblée ,./ev.u '.^fijcqr^tge.'par «m'êlùD
. j.lCôbin. Petit vol. m*i2,dVi i^ pjg?S-^ Pri.yf ïTiàèSS
en argent , & 4+ sous en ^ignat»?/;7 r>v (,? ]'^"*