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Journal - de - La - Cour - Et - de - La - Ville - 1792 - 1 - (Janv-Fév) (1-60) (GB)

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A propos de ce livre

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1&
/■1£L

\ïes.Mfi
Pillages', incendies J
ravages , massacres
dans toute la Breta
Dimanche i". Janv. gne.

JOURNAL'
DE LA COUR ET DE LA VPLLE.

Tout faifcur de Tournai doit tribut au malin.


L A KO N T AI N t.

A J.A Reine, pour l'année lj<)i.


Lh calme trop long-temps a fui loin de ton cœur ;
Le ciel , plas juste enfin , sur tes pas le rappelle ;
O ma reine ! pour toi l'an qui se renouvelle
Sera l'époque du bonheur.
Plus grande que les maux qu'a vaincu ta constance ,
Déjà tes pleurs coulent plus lentement j
Déjà ton ame ouverte à l'espérance
Pardonne à nos erreurs & sourit à la France ,
Qui revient pas à pas d'un long égarement.
Bientôt vont succéder à l'appareil des armes ;
Le repos de ton peuple & l'éclat d'une cour
Qu'embelliront encor tes charmes.
Vois de tous les côtés s'éloigner sans retour ,'
- Et les soupçons ic les alarmes ;
Entends les cœurs François te jurer en ce jour
De te faire oublier par un siècle d'amour ,
Trois ans de soupirs & de larmes.
Par M. lm.de C...:

VARIÉTÉS.

C_>eux qui comparent la révolte actuelle de France


avec celle de la ligue du tems d'Henri III & d'Henri I VÀ
Terne Ier. Armée 1792. A
fi) ....
sent dans l'erreur sur bien des points ; dans ces temps
malheureux , mais bien moins que le nôtre, tous tes,
partis vouloient un roi & un gouvernement ; ils pré-
rendoient seulement les choisir à leur gré : aujour
d'hui il y a en France un parti qui ne veut ni roi ,
ni loi , ni gouvernement ; il veut l'anarchie pure &
simple. Ce qu'il y a de surprenant, c'est qu'il a trouvé,
le secret d'inspirer au peuple une fureur bien plus
active que celle du temps de la ligue ; il semble que
plus ce parti allume de torches & d'incendies , moins
le' peuple est éclairée; comme on ne lui présente
aucun but, il s'irrite d'autant plus qu'il ne sait ou
s'arrêter ; ce ne sont point les journalistes enragés
qui égarent le peuple ; la pesante gaieté de Gorsas ,
& la grave sccleratesse de Car... ne font absolument
que l'ennuyer ; ce n'est que la crainte du mal qu'on
lui a fait faire ; si la ligue n'avoit eu pour la servir
que des écrivains aussi plats & aussi dégoûtans que
les nôtres , elle n'auroit peut-être pas duré six mois ;
dans un temps où le peuple avoit encore de la gaieté
dans son aveuglément , la satyre Ménippée en auroit
eu bien promptement fait justice.

Firiti lpigramatiquc>
Votre ministre de la guerre
Est un homme admirable ; il a beaucoup d'eîprit ,
Disoit hier unAnglois; quelqu'un lui répartit ,
Cela se peut , mais il n'en montre guère.

Nous avons le plaisir de voir souvent des prêtres


rétracter le serment anti - chrétien ,. mais on n'en
voit pas un revenir contre leur premier refus ; il n'en
est pas de même de certains militaires, qui, après
avoir désapprouvé hautement tout ce qui s'est fait
(s)
depuis la révolution , ont été chez le ministre-linotte^
accompagné de leur serment civique , demander de
l'emploi. — On dit que le ministre a dit en parti
culier à un de ses amis qui lui faisoit une demande
de ce genre : — fous sccrifie^ votre fîbnncur &
votre réputation, à bien peu de chose ; car entre nous
le brevet que voilà n'est que de la drogue.

On connoît l'expression qui dit , en parlant d'un


ancien officier ou soldat , il a beaucoup de service ;
on propose de faire usage d'une autre à-peu-près
semblable pour nos législateurs , &i de dire : Qu'ils
ont beaucoup de manège.

Il est sorti des bouches du tartare ,


Pour le malheur du pauvre genre humain.
Des scélérats une horde barbare " '
Semant par-tout l'esprit républicain,
Brûlant châteaux , dévastant les provinces ,
Prêchant le meurtre & l'irréligion ,
Le brigandage & la sédition.
Ruinant clergé , nobles , bourgeois & princes.
Cet infernal essaim d'esprits malins,
Porte à Paris le nom de Jacobins. " *
Par sceur Ursule^ feuillantine.
^wasB—»
M.Monw'x, présid«nt de l'assemblée, qui nous
rend de si précieux services , est prié de nous rendre
encore celui d'indiquer dans quel volume de notre
histoire commerçante, il a trouvé qu'une racine de
girofle avoit produit plusieurs millions à la France.}
f

(4)
est jusqu'à présent nous ne connoissons que les frais
énormes qu'a occasionné l'ambition qu'on a eu de
te procurer cette plante précieuse.

A la Reine.
Sur l'air : Daigne écouter, Ùc.
Daigne souffrir, ô mon auguste reine,
Que d'un François je t'adresse les vœux j
Lorsqu'il ne peut , hélas ! briser ta chaîne,
En te chantant, il est moins malheureux.
3*
D'un peuple juste autrefois les délices ,
Ah ! qui m'eût dit qu'il fc-roit tes tourmens !
De l'inconstance ignorant les caprices ,
Son cœur alors guidoit ses sentimens.

Des tyrans , oppresseurs de la France ,


Las de servir les coupables fureurs ;
Un jour peut-être , implorant ta clémence ,
On le verra gémir de ses erreurs.
g
Pour moi fidèle au serment qui me lie ,
Des factieux je brave le courroux.
Pour ton bonheur je donnerais ma vie j
Mourir pour toi , seroit un sort bien doux.

Nous ne sommes pas étonnés que le valeureux


DfPRAT , un des principaux chefs des brigands
d'Avignon , ait été admis à la barre de l'assemblée.*
wïa>s nous fe somme* de ce qu'on ne'1'3 pas mvîté aux
honneurs de la séance , en attendant celle à laquelle
l'invitera la justice, lorsque n'ayant plus peur d'être
mis à la lanterne , cita reviendra en France.

Etreyfis anciennes & modtrnes de la ville de Paris


au ROI.
-s f La bonne ville de Paris ,
Des beaux arts , le centre & la source ,
Faisoit offrir au bon Louis
S f Cent jettons d'or dans une bourse.

■a Son maire , avec l'écharpe au cou ,


•§• 1 ( Mieux vaudroit y voir un licou )
J Mains pleines, ainsi que les poches,
S ! Peut lui porter cent gros sous-cloches.

Itrenke eux jacobins , extraite de la page 18 dt


la lettre de Nostradamus a Henri II , datte de
Salon, le 27 juin 1558, imprimée dans les pro~-
phlties du même auteur, édition de Lyon, cher
Pierre Rigaud.
Plus grande persécution sera faite à l'église chré
tienne que n'a été faite en Afrique , & durera ceste-ci
jusques à l'année mil sept cent nonantî-çjux,
que l'oncuidera estre une rénovation de siècle : après
commencera le peuple de se redresser, de chasser
H«eiques obscures ténèbres, recevant quelque peu
(6)
'de leur pristine clarté , non sans de grandes division*
& continuels changemens.
N. B. L'exemplaire de Nostradamus , dans lequel
cette prédiction est puisée, restera déposé à notre
bureau pendant huit jours , afin que les curieux puis
sent la vérifier eux-mêmes. #

Le sieur Dupla.. , un des curés le plus constitu


tionnel, et le plus charitable que l'irréligion catho
lique ait produit , prêchant dernièrement à Me. [ ,
à la paroisse Saint-Martin , sécria tout-à-coup dans
un transport de zèle archi-civique :
„ Dieu constitutionnel ! Sainte-Vierge patriote !
„ écrasés la tête des aristocrates , comme vous
„ avez écrasé celle du serpent. » Ave Maria.
Le club des jacobins de cette ville ayant imaginé,
on ne sait trop pourquoi , qu'il étoit le dieu dont
avoit voulu parler le pieux intrus , se disposoit ,
dit-on , dès le lendemain a exaucer la prière lors
qu'il s'apperçut qu'il n'a voit pas encore assez, de
toute puissance.

De.Mariembourg , le 24 décembre. —— Copie d'une


lettre écrite par la société jacobine de Maube...:
a un brigadier de cavalerie commandant un dé*
lâchement à Barbançom en Hainaut.

Monsieur ,
La société des amis de la constitution de Maube..
à l'honneur de vous témoigner ses remercimens de
la bravoure avec laquelle veus avez préservé le
curé constitutionnel. Assure» bien les patriotes > que
d'accord avec le départ..... et M. de Koçhaih:.*
sous allons nous occuper de punir tous les jûtis*
Il)
itérâtes et le prêtre réfractaire qui ont excité"
Bette rumeur. J'ai l'honneur d'être , &c.
Signé Giro.. a président.
Voilà M. de Rocham.... et le départ..... liés J
c'est-à-dire , dirigés par les jacobins , pour exercer
l'inquisition dans le Hainaut ; et voilà de quelle
manière ces messieurs s'arrogent le droit d'approu
ver t>u d'imprûuver , et , en un mot , de disposer des
troupes en s'adressant directement aux sous-officiers
& s'autorisent du nom d'un officier général assezi
sot , assez lâche pour le leur prêter.

Etrennes Basqjjes.
Le fier Laocoon (i) de la prose françoise ,
Maître Targ... des badauds si chéri,
Sur ses vieux jours , au lit voulant s'ébattre à l'aise,
S'«st d'un jeune tendron déclaré le mari. >
Oui , c'en est fait , sandis , & le destin prospire
Vient de mettre le comble à sa félicité. ...
Académicien, avocat, député,
N'a-t-il pas réuni ce qui peut satisfaire
Un noble orgueil ? Pour lui le sort a tout vaincu.
Il lui manquoit d'être cocu....
Eh ! donc , l'heureux Targ... n'a plus de voeux à faire.
(i) Laocoon, surnom d»nné d'une voix unanime
à maître Targ... , le jour de son discours de réception
à l'académie françoise , à cause des contorsions de son
style. Tout le monde connoît le superbe bloc , le
,ckef*d'œuvre de sculpture , représentant le* Troyen.
Laocoon, enveloppé des replis tortueux du double
serpent , envoyé contre lui de Ténédos , par Minerve
vengeresse. Mais personne n'ose dire avoir lu jusqu'au
bout lé discours entortillé de l'académicien Targ..»
en
<-"V • -———^—

L'autre jour on arrêta un homme de très-mau


vaise mine , ayant les cheveux ronds et hérissés ,
qui s'attiusoit k crocheter une porte dans fa rue
Saint- Martin 5 le sergent de la garde sécria , ah f
C'est un jacobin } monsieur , répondit \e voleur ,
vous devez faire votre devoir sans insulter les gens
loue vous arrêtez.

Mardi , 27 , on a rendu compte à l'assemblée que


des brigands ravageoient, incendioient et massacroient
tout dans le département d'isie-St-Vilaine, ci-devant
Bretagne ; lorsqu'on leur .reproche avec douceur
l'indécence de leur conduite ,- ils tirent de leur poche
notre sacrée constitution , selon "laquelle les droits
àe l'homme permettent à chacun de faire tout c$
qui lui convient. Comme ces brigands ne brûlent
point de châteaux , attendu qu'il n'y en a plus dans
le pays, l'assemblée va s'armer contr^eux de toutes
les foudres du manège.

■Cours 4e la rue fivienne^ 31 décembre.


tes Assignats de ço et de 100 liv. perdent 28 pour cent.
Ceux de 500 liv. perdent 28 .et demi pour cent. * ,
I^s louis 'pour des Assignats tle )oo Ht. gagnent 10 liv.
Pour -de l'«tge»rt fo sous.
•Irt Assignat* -de 400 liv. pour ceiw -ôe J 4iv. , 4 1 quart. '
Les Assignats de 100 liv. pour ceux de 5 liv. , 6.
mm BHtt—M BBBjgBHCgBES ■ i ,l.l.,'.'imiJgS
De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,
dont le Bureau est rue Weuvt Saine-Marc, *f°. J ;
4!u coin delar. F<av#rt , place de !<; comédie italienne*
it* prix de l'abonnement tstpow un mois, de 3 /ir»
four Paris, « *fc 3 /.ï Sf-,pvar la provi/tee, fr, déport.
** ' 2* ift^nftl Massacre de M. le
tundi 2 Janvier. ^*Wmar^is **"*"*

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.


La Fontaine.

Et les contrées , villes , cités , règnes , et pro


vinces qui auront laissé les premières voies pour se
délivrer , se captivant plus profondément , seront
secrettement faschez de leur liberté ; ic parfaite
religion perdue , commenceront de frapper dans la
partie gauche , pour tourner à la dextre , & mettant
la sainteté profligée de long-tems avec leur pristin j
qu'après le grand chien sortira le plus gros matin ,
qui fera destruction de tout, mesmes de ce qu'au
paravant sera perpretr'é , seront redressés les temples
comme au premier temps, & sera restitué le clerc à
son pristo estât.
Extrait de la lettre de Michel Nostraiamus , à
Henri II , page 12 , imprimée dans les prophéties de
cet auteur , édition de Lyon , che[ Pierre Rigaud.
>' ' - ' ' ' ' ' ■»>
V A R I ET É S. ; ,y
\J n journal du soir rend compte de l'ordre de
inarche , réglé pour l'entrée des princes & des émi-
Totne Iar» Année 1792, .• . B
• Crans à Paris , ainsi nous ne le répéterons point ;
nous observerons seulement que nous trouvons un
grand déficit dans cette relation : le journal ne pres
crit pour les- journalistes jacobins , qu'une prome
nade sur un âne avec un bonnet rouge sur la tête ;
mais ce ne seroit là qu'une partie de plaisir pour la
^•Jjêre ehajuv*e du haljebardier Cara-Mustapha , il lui
faut quelque chose cf'un peu plus solide } peut-être
te journaliste du soir n'a-t-il pas voulu trop affliger
•tes confrères ; pour nous qui sommes sincères & vé-
ridiques par -état ,-rtous sommes obligés dédire que
-ht cérémonie qui suivra -k marche, sera vraisem-
. blablemcnt éclatante , beaucoifp plus que la prome
nade même. Ces dignes auteurs , après avoir éclairé
le monde parleurs écrits!, 'éclaireront 'avec chacun
"'Un flambeau la porte de l'église métropolitaine, &
-•i'.ëlèyerant.ensuite à la hauteur, & prendront l'attitude
■ qui conviennent à leur mérite.

• Mi te vicomte de ÏÏotti.... vient d'arriver des fron-


< 'tigres, & les a toutes soigneusement visitées ; on
_i prétend qu'il a dit à plusieurs personnes, que si nous
. fcvjpns la guerre , notre armée se sépareroit en deux
'bandés ; que la partie de'cb'uleur se porterait leste-
- ment en-dedans , & la partie blanche prestement
en-dehors.
——■
, Un homme en place , étant requis , l'autre jour ,
rfé' rétablir le bon ordre , troublé par lesjacobins , a
-jiésité de remplir son devoir, en disant qu'il se
trouvoit placé entre la loi & l'opinion publique,
comme si la- loi une- fois établie & formée par l'opi
nion générale, ne deVoit pas dominer toutes les
opinions- ; c& sur-tout,'Comme si l'opinion de quel-
"^tes centaînes de <rbrïgàrMs-& malfaiteurs y pouvoit
jamais s'appeller l'opiororç jpuWiqqc* ^ .
Proclamation de l'assemblée.
Louis-Joseph-Stanislas Xavier, prince françois.
L'assemblée vous requiert en vertu de la cpnstitu-.
tjon , titre III , chap. II , section III , art. II > d«3
rentrer dans le royaume , dans le délai de deux mgis,
a compter de ce jour : faute de quoi , & après l'expi-i
ration dudit délai , vous serez censé avoir abdique,
votre droit éventuel à la régence , &c. &c.

Proclamation de Monsieur. . ,
Cens de rassemblée du manège , se disant nationale,
La saine raison vous requiert en vertu du titre ï ,
ehap. I , section I , art. I , des loix imprescriptibles
du sens commun de rentrer en vous-mêmes , dans le
délai de deux mois , à compter de ce jour premier
janvier 1792 : faute de quoi, & après l'expiration
dudit d^lai , vous serez sensés avoir abdiqué votre
droit à la qualité d'êtres raisonnables, & ne serez
plus considérés que comme des fous enrages dignes
des petites maisons, &c. &c.

Le sieur 'Couth... a proposé de faire mention'


honorable d'une prétendue adresse des habitans de
Ponchàteau contre le veto du roi ; ces bons mari
niers , qui 11c savent ni lire ni écrire , avoient
fait une pièce d'éloquence que M. Couth.... vouloir,
absolument qu'on insérât avec éloge dans le procès
verbal , il s'écrioit comme le trissottin des femme*
savantes !
Et ma raison, c'est que j'en suis Fauteur.

/'
( I»)

Aux Rédacteurs du Journal.


En lisant , messieurs , votre journal , je suis tombé
sur un article qui est inséré dans la feuille du 24 du
mois de décembre, où il est question d'une de mes
sœurs. Je ne puis vous exprimer la juste indignation
dont je suis pénétré pour les bas calomniateurs, qui
ont osé l'envelopper du voile de l'anonyme, pour
troubler l'existence morale d'une femme , respec
table pour tout le monde. J'ai jusqu'ici , messieurs,
fait tout ce que l'honneur me prescrivoit , pour ré
primer l'insolence de ces écrivassiers , vous pouvez
en être témoin ; vu l'insuffisance de mes recherches,
j'invite & supplie tout chevalier françois qui pourrait
me mettre à même de tirer une satisfaction juste &
publique des vils libellistes , dont j'ai à me plaindre,
de faire passer au bureau de votre journal' les ren
seignement que je désire. Je suis trop persuadé ,
messieurs, de votre justice & de votre impartialité ,
pour croire que vous refusiez d'imprimer cette lettre
dans votre premier numéro , &c.
Charles d'1m sert des Essars , rue Sainte*
Croix., chaussU d'Antin , n°. 7.
Paris, ce premier janvier 1791.
Note des Rt'daclcurs. Nous ignorons absolu
ment d'où vient l'article dont se plaint M. d'Jmbert
des Essars. Tout ce que nous avons pu découvrir ,
c'est qu'il a été envoyé à l'imprimerie , à notre insu,
& comme venant de notre part ; on a même eu la
perfide précaution d'y apposer un paraphe très-res
semblant à celui dont tous nos articles sont accom
pagnés , & à défaut duquel il est expressément dé
fendu à notre Proie de rien insérer dans cette feuille.

Les jacobins s'appitoyent beaucoup sur le sort


des soldats de Chateau-vieux détenus aux galères
pour la petite pécaJII Je d'avoir voulu as?assinrr îrvrç
•fficiers et avoir aidé à la canaille à piller la ville de
Nancy. Ce club ressemble à Mercure , dieu des
brigand* , qui , selon la fable , ctoit chargé de tirer '
«lu Xartare ies âmes à qui Jupiter vouloit bien faire
grâce.
■■«- - wffgB ■""■ ■->

L'inviolabilité du nouveau comité des recbcrcTits


Ta bientôt être mise a une rude épreuve : un sieur
Tailleur , ingénieur, incarcéré par ordre de rc
ridicule tribunal de Ja manière la p'us violente et In
moins méritée, se propose de poursuivre par la ri
gueur des loix les auteurs des atrocités qu'on a com
mises contre lui.

Extrait d'une lettre d'une vilk-frontihc. ——< Le


ministre de la guerre racontera , sans doute , à l'as
semblée toutes les fanfaronades civiques qui sont si
fort nécessaires dans ce moment critique pour dorer
les pillules qu'il faut faire ava'er à Ja nation ; mais
il ne dira pas que Jes soldats de notre garnison lui
ont remontre qu'il étoit absurde de croire que des
troupes de ligne puissent faire la guerre avec une
espèce d'officiers pareille à celle qu'on vient de leur
recruter i ils ks nomment , je ne sais trop pourquoi ,
des haricots , jusqu'à présent ils ne leur ont obéi qu'a
près avoir raisonné sur l'ordre qu'ils reçoivent , et
dont ils finissent presque toujours par se moquer.
k Nous croyons que votre ministre auroit fort
bien fait de rester à Paris ; car i f s'y prend de fiço:i
à gâter tout. En ce que, s'il dent ce qu'il promet,
il ruinera la nation, et que s'il ne tient pas, comme
cela sera , il perdra toute la considération q'i'un
ministre doit avoir. -— Il attend la nouvelle du
décret qui lui accordera les 25 millions qu'il a. de-
(M)
mande ; d'après ce que nous avons entendu dire aux
personnes qui l'accompagnent , il paroît que beau
coup de citoyens et de citoyennes se proposent à s'en
rejouir.
Signé le comte DE S....%

Si le restaurateur qui a envoyé à manger dans une


caisse à nos législateurs , veut avoir pendant sa vie
la couronne civique , et après sa mort les honneurs
du Panthéon , il faut maintenant qu'il les mènent
boire
EBEBZ

M. l'abbé de la Lande , évêque constitutionnel de


Nanci , avoit long-temps refusé cette place , & ne
l'avoit même acceptée que par crainte des mauvais
traicemens dont on le menaçoit : il vient enfin de
céder au cri de sa conscience ; il a formellement
donné sa démission; sur-le-champ les jacobins du
lieu ont choisi un certain Nicolas , dont il est fait
mention honorable dans une petits brochure intitulée :
la Mèche éventée y il y a long-temps que ce digne»
prêtre jacobin aspiroit à la primatiale de Lorraine :
Tu n'as pas perdu tes pas Nicolas.

On a fait à la jacoquinière un aveu bien précieux.


Il est convenu que dans tous les états voisins ,
toutes les classes du peuple avoient les jacobins en
horreur, et que les gouvernemens etoic;;t obligés.
de les retenir pour les empêcher de les assonjmer ;
il a ajouté qu'en plusieurs endroits, entr'autres à
Turin , il en avoit été le témoin et presque la
victime. C est une preuve, comme dit Sancho-Pança,
qu'il faut que la vérité soit une bonne chose , puis-,
qu'elle se trouve quelques fuis même parmi les
brigands. ,
ï .■
( «S) )

Amphigoury.
Air : Du menuet cTExaudet,
Quand Héron
A Caron,
Fit la nique,
Il lui soutint mordicus,
Que feu Germanie us
Etoit de la manique ;
Un Rebin ,
Jacobin ,
Et Prud'homme,
Ennemis jurés des rois,
Disputoient les droits
De l'homme.

Marat , Martel & Camille ;


Font soulever la courtille ,
Mais Gofsas
A Damas,
Fait merveille ,
Et par ses amphigourys t
Charme de cent hourys
L'oreille :
D'un Rochet;
Quand Fauchet;
Fait parade ,
Le bon Mulot dénoncé,
Loin d'en être offensé
( i6)
Compose une charade ;
Au bivac,
Dans un sae,
Mal à l'aise.., . : •
On voie le peuple hébété ,
Chanter la liberté
française.
Par M. Dav.***

Gravure.
Dcm Chabot , député par l'assemblée pour don
ner Its étreintes à la nation. Tel est le titre d'une
gravure qui représente le icvérend député , sortant
de l'assemblée. , sa besace vide à la main, & la don
nant à une foule de peuple, à qui il dit : Voila
vos être N nés. —• Se trouve a Paris , che-z &r£B£R.Ty
hit aire , sous les galeries de bois , au Palais-Royal.
l *■" —■wBaBBaaca— ■ ■
Court de la rue f-'ivienne , Ier. Janvier.
Les Assignats de 50 et de IOO liv. perdent a8 pour cent.
Ceux de 500 liv. perdent 28 et demi pour cent.
Les louis pour des Assignats de 500 liv. gagnent 10 liv.
Pouf de l'argent 3;) sous.
les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 1 quart.
Les Assignats de ïco liv. pour ceux de 5 liv. , 6.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve Saint-Marc, V°. 7 ,
eu coin delar. Favart, place de le: comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour Un mois , de 3 liv.
pourParis) et de 3 l.i $f pour la province, fr. déport»
Persécutions horribles
VUk 2. <£& S&BOk* contre maJe -
' jfe'W^fc motselle de la Marre de
Mardi i Janvier. W*W ]?yeust->âëidertans,
"<-jf&* à Château-Gantier*

JOURNAL
DE LA COUR ET DÇ LA V&Lg.

Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.


La ïOntaini. •
'
,
Bovts rimes ; proposés dans le n9. 4.8 , remplis (ft
l'haantjir d'un br§ye général qui a promit aux
patriotes François , de les mener bientôt à la chasse
des imigth, jusque* dans Namur.
Traçait pour nos guerriers de redgKtgbJçs Ugçts,
Le jeune Ça£*mjit*u , l'honneur de sa maison ,
£aura de nos troupeaux préserver sa toison.
Fa;re 'aux .tyrans ligués changer leehanrd^s cygnff
Et boire en les narguant le doux jus de nos vignes.
Employant à propos le fer ou le poison 3
La lanterne , les clubs , les sermens , la prisyn ,
Il ne sera fait bruit que de ses faits insignes.
Envain nos émigrés renfermés dans I?amury
Se croiront à l'abri , comme en un poste sûr ;
Notre fier général , déployant sa vaillance ,
Bientôt les atteindra de son glaive jhtal ,
Enfin , la France en lui voit briller sa puissance ,
De même qu'un étr... &riUe au Jiaut ,d?uû fynei.;
Tome Ier. Année 1792. C
( i8 )

VARIÉ TÉS.
Un certain rapporteur , soi-disant militaire, a fort
savamment classé nos moyens de guerre en deux
espèces de forces j l'une , qu'il appelle forces inertes ,
& l'autre, forces aclives : voici comment, de notre
côté , nous classons celles de notre gouvernement
représentatif, démocratique, royal", pur.
Forces inertes.
La monarchie , l'armée , la marine , les affaires
étrangères, les généraux, les départemens, les dis
tricts, les municipalités, les tribunaux , les bourreaux,
la police , la religion , les mœurs , l'autorité pater
nelle , la finance , l'honneur, la décence, la probité.
Forces aclives.
Les sans-culottes, les cordeliers , les fraternels,
les brigands, les coupe-têtes , lesjacoquins, les régi
cides, les pendeurs , les brûleurs , le gênerai Jordan,
le lieutenant-général Saint-riur... , le sieur Briss... ,
le sieur Man... , l'éveque Faux..., le sieur Merl... ,
les femmes constitutionnelles du clergé, le comité
des recherches , les vendeurs d'argent , & les filies
du Palais-Royal.
moEZSBBm*™.

Pour mettre à l'envers le bon sens,


Dans ses amphigourys , chacun vantoit à? Avesne ,
Mais ses derniers encor sont plus extravagans ;
Quelqu'un dit , je le crois sans peine,
On sait qu'il Ht chaque semaine ,
Le courrier des départemens (i).
(i) Journal de M. Gorsas.
( 19)

On vient d'ordonner pour la salle du manège de


nouvelles dispositions qui la rendront beaucoup plus
sonore : ensorte que la voix des orateurs se fera
entendre clairement, & qu'ils ne pourront plus faire
semblant de ne pas comprendre les injures qu'ils se
disent cordialement d'un bout de la salle à l'autre.

yioRrssE âun Provençal à l'ombre de Al. Sovfflot ,


architecte de l'église de Sainte- Geneviève.
Quand tu fis un temple si beau,
Pour la bergère de Nanterre ,
Groyois-tu bâtir un tombeau ,
Au plus grand coquin de la terre ?
Mirai... flétrit ce saint lieu^ >,,,
De sa carcasse abominable ■> . . ;
Et le tabernacle d'un dieu , ,. i . t jj.
N'est plus que l'azyle du diable.

Avis Aux cuisinières. ;,;. :T


D'après la désastreuse tournure que nos affaires
prennent, le comité des légumes, présidé par la
Grujon, dame- de hr Halle, a calculé qu'un chou
coûtera , le premier avril prochain» . j ,k.v\S liv.
Une salade. . . . . . . .rj- ,r)t. ^6 liv.
Un litron de pommes de terre. '.' ." . 6 liv.
Un concombre. ". .■ '. '.' V'-V '. 12 liv.
Une corbeille de fraises. :. . . 2,15000 liv.
Un paquet de carrottes t 15 liv.
Un melon dans la saison. '. . . .* 1800 liv.
Un radix. . ." . . . . ;' 'î "l' 9 liv.
Un litron de petits-pois. » . . 3,68745 liv.
( *>)

^; Geneviève dont fe' nom. :


. .: . Jouissoit d'un si beau rendm ,
l ,' ^n prend te sifla'ulirë.
:OA^W^t)iÉu du fronton;
D'un temple r on fait un Panthéon,
t-*>> .. •< Pourquoi ? PoUr y. . ,
. ■ ' ' . Comment ? pOurri ?
Pour y placer Feltairu : '•<!;._.>
, AV. jjf i '.!!0T
Près àtfWWk-fflrahïÙr

Fêrigord Se îSrJgèîre , ' ' ! ' '* * ■' ' * '


Le Roitrsptite/& titërk^: ^ ','
Et de tous ces granfc'hommes"'fel
•^ffcttfcS iflra '-U-P e,!!f\'
GrefBe-r firà , ~ ■
Braillard cf&HfA': ; MfiHAiifc* A
' eoiit.'*liî ?on ~u? ziurr.un) :.-!.■:: '—-L .-
cl teq •ibizà-;.^ , E^frïii.^r ; -h ^-irrrrr-o s! , 3. ;■;:.: j. 7
ii3^-> <&Pf«s yienOront •kbugetiJ'Aftpwrp .':: ; . ; .
■ rf '[Isnaré , Cfictmfitf', ^mitlïM'dt': ' ' '
nïi vToute' la'trdupe npirc. * ,' ,'. . ' f"*-,T
• /KO . • 1 . . \ y -\ 4 1 cn\UYW \ 'j.. .uiji* 1 1
.\\:z?amsofl traitant, ces Jacobins iv. ,-..,.■> ,:'f
.vil ~«2dmme on «. fait *M PnjlBrtinVi ' '
■'■ .; <- '• Les Saisira1, les 1 ûc'KèriT °' i\" l
.vî! q Au temple de mémoire, -, .-x&av :-M
( ai )

Avez-vous vu ces pantins de nouvelle création ,


habillés à la romaine , avec la cette-d'armes & la
cuirasse , qu'on fait danser sur des petits bâtons , au
bruit d'une sonnette, & qu'on donne aux enfans pour
étrennes ? On les s nommés des Luckner.
-mMMMM
Si la guerre se déclare ( comme ça pourroit bien
arriver ) il sera plaisant d'entendre raisonner nos
journalistes jacobins, & de Voir la manière dont ils
emploieront les termes d'iM art qu'on n'apprend
point sur les bancs de l'école , ni dans la poussière
des classes ; nous nous croyons obligés 4e les aider
de nos cbnhoissarices , & dé leur fournir quantité de
termes que ces habiles g>ns , Êf Corsas lui-même ,
n'ont pas été à même d'apprendre eri recevant &
donnant le fouet ou des patentes ; en voici quelques-
uns tant de la guerre de siège que de campagne ,
dont ils pourront faire usage au besoin.
Ouvrage à corne , ligne de défense , lunette , escarpe,
ligne de moindre résistance i fourneaux, fougasses,
saucissons, pétards, herse, jeu d'orgue, traverse,
poterne, revêtement, contre-garde , courtine, mer-
Ions , gabions j redoute (i). Flèche , tenaillon ,
obus, &c. &c... mettre en panne. Camper sur la
bruyère, être au bivouac, refuser une de ses ailes ,
faire un mouvement cintrai , colonne à centre vide ;
se mettre (2) en potence, battre ea retraite (3)., se
couvrir d'un rirleau, & mille autres terrnes connus :
si la guerre se déclare avec les Ànglois ( comme £a
pourrait bien arriver ) nous nous engageons à leur
fourbir aussi tous les termes de marine.
■" '" ' ' " i ' I ' 'il' Il ■ ■ II!»
(1). La redoute dont nous parlons n'est pas de
celtes où l'on danse , mais dfc celles où l'on saute
quelquefois.
(2) Et (i) nous engageons nos confrères jacobins
à bien Étutrrer les deux termes ci-indiqués.
( « )

Sivez-voas quille différence il se trouve entre


nos évêques constitutionnels & le plus célèbre intrus
que l'église ait eu la douteur de voir sur un srege .
considérable .? ( PAotius à Constantinople, l'an 859)
c'est q*ie Fhotius étoit eunuque & très-savant.

CuMPiiiCEvx des François fd/les à leur . bon. jjoi :


Louis XF1.■"' .■ .."
" ■ ■ .' • *
Voici l'an qui se renouvelle; "'' i
Reçois des vœux touiours nouveaux.
Vois s'écrouler les noirs complots ,,^. ^
De la jacobine séquelle. Y
Vas , ta couronne est immortelle ;
" Le ciel en maintien^ les, honneurs ; 1 - ••>')
■ \ Et de la. rage Manuelle, . .
» Il en garantira les fleurs.^ ' -'■'• '•■ »• ■■ • » '.f.'i
Eh dépit de la ruse immonde ' ' '
■ JJe ces hardis escamoteurs ,
Sois sûr que nul mantge au monde- ,« . ,- ■>
' Ne te brissettera nos cœurs.
T-TT-

On nous presse beaucoup de faire uri article soigné j


sur l'ex-jésufte t"i'r... Toutes réflexions faites, nous..,
svons cru q-ie la note suivante suffisoif , & qu'elle,
j~nf-*nnoit tout l'esprit qu'on peut avoir sur" ce '
misérable.. • ■'..-■ : ;-• • -- ■ ..•.,..
Né cri I7^£ , il entra dans la société des jésuites i„
en 1753, il écrivit l'apologie de Pinftitut au , .mo
ment où l'ordre était menacé , & prêtai le serment"
contre cet institut, en 1 767,. inirr.çdiatement après
(23 )
la mort de M. le dauphin et de madame de Carignan,
ses bienfaiteurs. Un sait que le magistrat chez lequel
Cer... prêta le serment, le voyant en train de juier,
lui présenta l'alcoran.

On a donné pour étrennes à tout Paris une affi


che où Pon annonce pour mardi trois janvier , que
la fête de Sainte-Geneviève s'y celtbrera dans son
église paroissiale établie à Saint-Etienne-du-Montt ;
que l'evêque métropolitain de Paris y pontifiera
toute la journée, que le sermon sera prononcé à
trois heures par M. Faucha; enfin octave pleine,
et terminée par un salut solemnd ; cette affiche
finit ainsi : La chasse sera découverte pendant l'oc
tave dans son oratoire , ordinaire en attendant sa
translaiton dans l'église paroi; siale qui lui est destinée.
-Son oratoire.... V[oila donc l'ancienne basélique
de Sainte. Geneviève fondée par le créateur de la
monarchie française , par Clovis , devenue tout à-
coup un simple oratoire. Cette église, mère de Saint-
Etienne- du-Mont, sacrifiée à celle de Saint-Etienne-
du-Mont sa fille ! —— Mais non , c'est l'humble &
simple bergère de Nanterre ' patrone & bienfaitrice
de Paris , qui depuis plu? de dix siècles étoit l'ob
jet de la vénération, non seulement de la capitale,
mais de toute la France et de l'Europe entière ,
qui est tout d'un coup sacrifiée aux héros , que
dis-je , aux dieux de la révolte des français , aux
Voltaire ,' aux Mirabeau. Parisiens , est-ce donc
par votre, ingratitude envers votre sainte-protectrice
que vous prétendez relever l'éclat de ce triomphe
impie ! Votre lâche apathie ne semble que trop
bien l'annoncer. A coup sûr une invasion ils tai ta
res n'eût jamais montré autant d'acharnement que
vous , contre l'ancienne religion de nos pères. ——
0 qu'il connoissoit bien ton San sied-* , celui .qui
(H) . ,
dans le dictionnaire des hommes illustres , imprim é
à Anvers , en 1784 , article Soujflot, fit les vers
latins dont voici la traduction.
Digne de la cité qui règne sur la Franee
S'élève à Geneviève un édifice imitience.
Piété trop tardive , inutiles honneurs .
Avant qu'il soit fini , dans ce siècle d'horreurs ,
L'athéisme , ennemi Jde tout pouvoir suprême,
Du temple et de la ville aura chassé dieu même.
. , m \m*mmm*~——1
On a trouvé avant-hier à Versailles un garde-du-
corps assassiné dans sa chambre. On lui avoit coupé
le cou avec un rasoir, & l'assassin, après cette opé
ration, s'est tranquillement lavé les mains dans une
•cuvette, à côté de laquelle il a laissé l'instrument
4ç son crime/

Errata du JVp. d'hier.


Page \%, ligne 7, osé l'envelopper, //«j : ose
s'envelopper.
Page 15, ligne 3, quand Héron, lisi^ : quand
Néron.
—ma
Cours de la rue f-'ivienne , 2 Janvier.
Jxs Assignats de 50 et de iqq liv. pardent j3 pour cent.
-Ceux de .500 liv. perdent 38 et demi .pour cent.
tes louis pour des Assignats de 500 liv. gagnent 10 liv. 10 «.,
Pour de l'argent 3» sous.
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 1 quart.
Les Assignats de 100 liv. pour ceux de 5 liv. , 6.
1 ■ 1 1, m tutu/ça 1 afjUBgjgs^l " -- 1 '■■ v "'-1' WPW

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville ,


dont le Bureau est rue Neuve Saint-Marc . W°. 7 .
au coin de la r. Favart, place de le comédie itttl/en/te.
Ltprix de l'abonnement est pour ynwoist de 3 liv.
furParis, etdell.i%fipourlaprovi/ic(,fr. déport.
«jo - "■ rtîTv M' & Chiorue , as"
™ * 4* ArwfrA sassinl dans son châ-
Mrcrf 4 Janvier. ^ JESJE"" """

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.


La Fo» tains.

Ce n'est pas seulement dans leurs foyers & sur


leur terre natale que les Suisses ont su sacrifier leur
vie , leurs membres , & répandre leur sang. Con
sultons nos propres annales , ce sont eux qui fixè
rent les victoires de Cerisoles , de Moncontour , de
Dreux. Ce sont eux qui sauvèrent Charles IX à la
retraite de Meaux ; ce sont eux qui furent en France
les soutiens de la monarchie, dans les temps malheu
reux, où des convulsions redoublées menaçoient de
la renverser. Leur histoire ne fournit pas un seul
exemple de trahison ou de lâcheté.
Tableau pittoresque de la Suisse, de l'imprimerie
des révolutions de 'Paris , par Prud'homme , pages
18 & 19.

VARIÉTÉS.
1 L *st temps que les honnêtes gens prennent sérieu
sement un parti pour leur suret*. Mercredi 28 dé-
Tome Ier. Année 1792. D
( 26■ J
cembre , les colons de l'hôtel Massiac étant rassem-:
filés pour délibérer sur Tes affaires des colonies , une
bande de sept à huit sans-culottes envoyés , de leur
propre aveu , par le club des jacobins^, sont venus
signifier au Suisse qu'ils alloient venir en grand
nombre', & s'emparer de l'hôtel comme ils avoient
fait de la Bastille ; sur-le-champ les colons en ont
rendu compte au commissaire de- police ,- qui , ne
croyant point se trouver entre la loi & l'opinion pu
blique , a dit aux ccjbns qu'ils juraient dû faire
arrêter ces brigands,, & que s'ils se présentoient
jamais en grand nombre , il marcherait sur-le-champ
avec la force publique , & qu'il requerrait les colons
de l'appuyer ; en conséquence , ces messieurs, se sont
promis d'arriver désormais, à l'hôtel , chacun avec un.
instrument , dont l'effet est très-curieux & très-inté
ressant pour les amateurs ; or> ne doute pas que si
messieurs les Jacobins tàtent une fois de ce genre de
récréation, ils ne se renferment strictement dans la
discussion sur la guerre , sans essayer de la mettre
une seconde fois en pratique. - ' •

nwrTTflWTT

On verra par la conversation suivante , jusqu'à


quel point les aristocrates -sont aveuglés.
Un bon démocrate ,. secrétaire de monseigneur
l'évêque de ****** t sermonoit , il y a quelques joufs^
un jeune homme qui partoit pour Coblenta , & lui
disoit : Malheureux, vous allez vous enchaîner
pour jamais. C'en est fait , vous ne pourrez plus
rentrer en France. Cent fois plus malheureux
vous-même , répondit le jeune homme , car désor
mais vous n'en pourrez plus sortir.

Jeudi dernier, le sieur Bis..ter..quaterque..sot , a


fcit ceuler au milieu de l'assemblée un nouveau dé
(-27)
.bordement de son éloquence guerrière \. il nous est
impossible de rendre compte dé son discours , autrer
ment qu'en disant que c'est le vrai pendant de celui
•du baron Ant-h-Ca'rsis Ctots : mêmes injures, mêmes
lieux. communs, mêmes menaces,' même peur, même
pheebus , mêmes absurdités , même ignorance ; eh,
un mot, c'est un second baron : mais si ce titre in
constitutionnel effraye le sieur Bis-sot , il ne peut
au moins refuser le titre italien de Barotiê, que tout
le monde lui accorde unanimement.

Le général la Fayette a été cassé & décolé


l'autre jour aux porcelaines , par la manche d'un
mal-adroit qui n'est pas si gauche ; on croit que le
hasard l'a fait exprès., & qu'il s'entend avec l'avenir
pour tirer son horoscope.

On a vu jadis des femmes se battre en duel pour


"leurs amans, on en- voit aiijdurd'hui appuyer leurs
opinions sur les affaires du temps à coups de pis
tolets. La demdisélle Joï'ï'revillette , sou-
tenûit dans une maison de-la rua Richelieu, trh-
Cohnue dus amateurs, que la- contre-révolution étoit
'immanquable , & qu'elle se'roit Faite dans toute la
France , le premier juin prochain. —*— La demoî-
~ selle Méa, confidente de dom Chabot, soutenoit
qu'elle étoit impossible. — Cette discussion s'est
échauffée au point qu'elles ont été se battre au pis
tolet, lundi passé , au- bois de Boulogne j il est trèS-
vrai aussi qu'elles y ont été de franc jeu, it qu'elles
"avoieht chargé leurs pistolets' avec des balles aris-
" tocrates , & non avec des balles patriotiques de
liège, comme cela' s'est pratiqué , depuis quelques
temps, dans plusieurs combats, dont nous connois-
"sôris les héros, «—s- La -dame de Lap..ibre est par-

,r
( *8 )
venue à les séparer, lorsqu'elles alloient tirer leur
second coup.
Note des rédacteurs. — Mesdames de B...
G / f..... Ù B... qui ont été speclatrices de
cette affaire , nous cm assuré que ces valeureuses
championnes se sont présentéts au combat avec un
sang-froid Ù un courage au-dessus de tout éloge.

Nos graves Sots-longs viennent de supprimer par


un décret les visites du joirrde l'an ; on savoit déjà
que beaucoup de ces messieurs n'etoient pas d'hon
nêtes gens , on voit maintenant que ce ne sont pas
des gens honnêtes.

Ce n'est pas d'aujourd'hui que le jacobin Palis...


a manifesté sa haine contre la religion dont l'exis
tence pèse sur sa conscience souillée de délits ; dans
un de ses accès où il réduisoit le malheureux Poitr
sintt , qu'il appeiloit mistifications , il le força d'ab
jurer la religion. Au reste ce Poinsinet qui a joui de
la gloire d'être joué & applaudi le même jour , sur
les trois Théâtres , avoit beaucoup ^ d'esprit & de
tàlens ; mais, par une fatalité singulière ., Paliss...
avoit jette sur lui une espèce de sortilège qui lui
faisoit croire les choses les plus absurdes et L'entrai-
noit dans les démarches les plus exrtraoramaires.
.C'est un phénomène dont il n'y a point d'exemple
dans l'histoire , & l'on seroit porté à croire que
Pafiss... avoit à ses ordres un esprit diabolique. 11
ne faut pas confondre le Poinsinet dont nous par
lons avec M. Poinsinet de Sivry , qui a plus d'es
prit , plus de talens & une érudition profonde , &
qui est plein de vie , en dépit de beaucoup de gens
. qui l'on tué dans les journaux il y a quelques aa-
nées.
(^9 5

Air : Avec les /eux dans le village.


Contentement passe richesse ;
Aussi nous sommes tous heureux :
Egalité proscrit noblesse ,
Honneur à qui n'a point d'ayeux.
La vertu produit l'anarchie ,
Dans ce siècle si fortuné,
Le dcbri de la monarchie,
.Ecrase un brigand couronné. ( bis. )

Dans les travaux de son enfance,


Hercule , étoufta deux serpens j
Targinette par sa présence,
A chassé tous nos courtisans.
Nous réalisons de la fable ,
Les sujets les plus inouis.
Notre liberté nous accable
Et nos trésors sont enfouis. ( bis. )

Est-il de plus sainte maxime ,


Que d'assassiner son prochain ;
L'amour des rois est seul un crime ,
Les égorger , c'est être humain.
Ô tant douce philosophie,
Qui de blancs nous rendit tous noirs }
Ta s^eur , est la philantropie
De Brissot , des amis des noirs. ( bis. )
Néron , dans notre Rome antique , '.
Mit le feu par menu plaisir i .
Rpberspi... en notre Amérique ,
Détruisit tout sans repentir.
Les forfaits dont frémit l'histoire ,
Par Condor..., sont surpassés ,
Dans sa chaire l'ami Grégoire ,
Dit ; frappel, ce n'est pas asse[. (;'éis. )

M. de Bertrand de MoUeville , est de tous les


ministres celui qui se conduit avec le plu» de di
gnité et de fidélité envers le roi , aussi est - il con
tinuellement harcelé par tous les aboyeurs du ma
nège ; on veut même aller jusqu'à signifier au roi
que M. de Bertrand a perdu la confiance de la
nation ; à cela sa majesté répondra sûrement que ce
ministre a toute la sienne, qu'il l'a mérite , ainsi
que celle de tout les gens sensés & honnêtes du
royaume.

La baronne de Jfandir-Win-Sta se vante par


tout de voir souvent la reine chez madame Cam-
Pano, sa femme de chambre, nous nous hâ
tons d'afErmer que le laidron suisse ment lie toute
sa force, & nous plaignons douloureusement notre
auguste souveraine d'être entourée par des personnes
qni l'exposent à de pareilles calomnies.
•-"*■"'-»-
Uu jour que le duc JFOr étoit % l'opéra dans
sa loge , qui , comme on sait , est placée, sous le
( $1 )
théâtre , de manière qu'on ne voit que la tête de
ceux qui l'occupent, la charmante Mademoiselle
Miller , dont le talent 'est si parfait, se Surpassa
encore dans la scène de Tarrivée des diables ; tout
le monde lui en fit compliment au foyer , en l'as
surant qu'elle avoit joué Peffroy avec la plus grande
vérité-, „ Je le crois bien , dit-elle , car outre le
M grand diable verd qui étoit sur le théâtre , j'en
,, ai vu un tout rouge beaucoup plus horrible à
„ mes pieds „.

François émigrés à Bruxelles ! pourriez - vous


oublier les bontés dont l'aimable maison Metternich
vous comble ! Consoler la noblesse , qui sacrifie
tout au rétablissement des trônes & de l'ordre ; ce
courage , au-dessus de la petite politique des mi
nistres vulgaires , doit assigner dans l'histoire une
place que le comte de Metternich a si bien méritée.
Signé Meude-Monpas.
■ . — an* m m r.i-nri. >--
CftRRICATURE NOUVELLE.
Elle représente un jeune homme de famille , se
promenant au Palais-Royal ; il suit un vieux pa
triote ( qui lit le tarif (#) des demoiselles de ce
palais ) ,• St lui met la main dans la poche ; au bas
de l'estampe est écrit : Brissotin mettant ses
gands. Cette carricature plaisante & bien gravée-,
se vend chez Le&2£ , libraire, au Palais-Royal,
n0. 231.

(*) Il est affreux que ce libelle ait causé la mort


(tune fille honnête , qui , en voyant fon nom ins
crit au nombre des impures , à avalé un verre
remplie a'eau-forte. Mais il est épouvantable qu'un
colporteur en instruisant l'auteur du libelle de cette
catastrophe , il lui ait répondu. ■> Tant -mieux
CELA PIQUERA LA CURIOSITÉ- , ST TOVS LES AMA
TEURS VOUDRONT AVOIR. MON OUVRAGE.
(3*)

Voilà décidément qu'on accorde les violons ;


& sans savoir au juste celui ou celle qui les payera.
Nous ne pouvons pas nous défendre d'un peu de
crainte pour la pauvre petite fille à Target. Ce qui aug
mente sur-tout nos transes , c'est les propos d'un
grenadier qui disoit dernièrement , en parlant de la
constitution , que tout ce qui commence par une
certaine lettre de l'alphabet étoit tot-ou-tard...... ■

M. Condor... a fait, vendredi à l'assemblée, un


discours moitié fiel , moitié miel j il a beaucoup
parlé d'attaquer des gens qui , probablement , nous
en épargnerons la peine , & il a offert le pardon à
gens qui- n'en n'ont ni besoin , ni envie : au reste
M. Condor... nous a rcgales des lieux communs à
la mode , qui devroient commencer à ne plus se
trouver dans la bouche d'un académicien : le résul
tat qu'on peut appercevoir clairement dans sa pro
lixe harangue , c'est que nosseigneurs commencent
tout de bon à avoir grand peur.

Cours de la rue f-'ivienne , 3 'Janvier,


Les Assignat» de 50 et de 100 iiv. perdent 37 pour cent.
Ceux de 500 Ut. perdent 37 et demi pour cent.
Les louis pour des Assignats de 500 liv. gagnent 10 liv. 10 s
Pour de l'argent 24 sous.
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 I quart.
Les.Assignats de IOO liv. pour ceux de j liv. , 6.


De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,
dont le Bureau est rue Neuve Saint-Marc, A/0. j r
au coin de la r. Favart, place de le: comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 liv.
pourFaris, etdt% l.i $f. pourla province,fr. déport.
Curi non assermenté
de Châuauntuf' , as
N<\ 5. sassiné par le fils de

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
: ■
Tout faifeur de Tournai doit tribut au malin.
La ïOh t ai ni. i

l .'. . ... Toujours est-il à désirer qu'il y ait à


une autorité absolue , un contre-poids qui l'empêche
■de devenir arbitraire ; j'ai cherché quelquefois à
éclaircir ces principes avec des hommes très-instruits
de nos loix & de notre histoire. Un des plus éclairés
& des plus zélés parlementaires à qui je demandois de
me marquer précisément les bornes qui séparent l'usur
pation d'avec le droit des parlcmens. Les principes ,
répondit-il , en cette matière , sont fort obscurs s
mais, dans le fait, le parlement est fort, sous un roi
foible , & foible sous un roi fort ; un ministre de
bonne-foi donnerait peut-être la même réponse , s'il
étoit obligé de s'expliquer sur la puissance royale ,
relativement à la nation.
Mémoires secrets sur les règnes de Louis XIV &
de Louis XF', par M. Dvctos , tome second, pages
37 & 3&-
Terne Ier. Année 179.2. E
,

<& )

vTr'Î étés.
L'assemblé^ nationale vient.de porter un
décret d'accusation''contre les frères du roi , se contre
le prince de Condi. Semblable honneur a été déféré
à"; MM . - de LkqdcilU , Xalonm & Mirabeau, La
sévère détermination du sénat du manège impose
aux armées patriotes ,- l'oWtgatfon très-precise d'être
constamment victorieuses. Le moindre échec trans
formerait la. décision législative en une fanfaronade
ridicule; mais une défaite sur-tout seroit le comble
delà dérision ; elle rappellerolt l'arrêt de prise-de-
jorp.s que le ,.parlement. 4e Paris rendit contre le
grand Condé pendant la guerre de la frôride." ' Les
plaisans d'alors en rirent beaucoup , & ils redoublè
rent par éclats les sarcasmes & -l'ironie,'. -quand ils
*itenti:la sinistre aventure; qui fut le^résult^t de la
décision des frondeurs. Lp^ gWtd , Çpndê, avoit une
armée peu nombreuse^, mais vaillante & aguerrie ;
il étoit retranche à Charenton ; d'innombrables légions
Parisiennes l'y attaquèrent avec énergie, mais.elles ne
firentque<3ejfai ns efforts contre <Jes, trgurçf^habituées ji
combattre , & à, vaincre j une déroute générale &.Ie
massacre de dix mille Parisiens terminèrent cette
journée, qu'on appella la première aux Corinthiens.
*r- JCat article e$tfait pour prémunir nos cpncjtoyens
contre Jes hasards d'une seconde épreuve. —■ Expert»
crede
,■■■'.'.roberto.
:i.- -.il m im TCupiirixa'é fti> ■'.

Air : Je suis Zindor, &c.


Fille a Target, moderne souveraine, .
Mettez enfin le comble à vos bienfaits »
Voulez-vous plaire à tous les bons François ?
v otre congé , recevez pour étrenne.

&-
( 35 )

Le département- tk la MoseHe Tient envoyer des


députés se plaindre amèrement tj^ue des faussaires
ont pris, leurs' noms pour ek primer' contre' 'K Veto

oh le leur a 'refusé ; il' n'est '-pas'/bon de dévoile*


publiquement Jlès' manœuvres qu'on 'employé ppïïf
persuader que tout le" mondé 'àpprOûVe' ce "qli'f (Tsi
rejette par -au- -moins les trois .quarts des françois ;
d'ailleurs l'assemblée y a été attrappée l'autre jour
en '^ooûVahf^âdrëSse' de' Fa" municipalité Tle 'ChtAi
qui derharidoit - toUt- bomfcrrttenPîe'i retour de V-iid
êien'réiimé';'- :<\-^. \tV, -V- -. , .rn-b
^.i^k'Q . - . . . .; j :c.T-.r.i ;.-:■>

-. 3r.'-;a;i^i'-fij. ..."™^^T^ * : .-. .r>


Devise.
Tout guerrier doit donner à sa belle. .son .cœur ,
Sa croyance -à son dieu .son bras à son seigneur.

Le" tribunal' de SënN-s "avoit condamné l'autreN


jour: pàr'iûRë seihtericé të'galeY quelque* inC'eritliSftfefc
& dévastateurs' 'du' château de 'Chantilly et! dévera
virons r^s^i-tÔt^oùs' lés" liri^nd«V^s'sarts^ulotts»
& les jacobins du pays se 'sonrf rttssemblés au noma
bre -de pras'de' dnq cents Vils cè*itété- de"- maison
i& maisbh fcbèrchfer lëfef1 >igts"j tes Ont :- reconduis
dans Isf'iHM'Htf fttburial,:'& ks=etatTfbfcés^ te eted»
â-la'rnaih'i de "'révoquer leur- sentence y•'«' -d**a
rëndrë:irhe à -la ■'Cfîabi..1 quî; blanchit & absous 'lèutt
camâïadesV'ori' verra bientôt '^nVer à là 'ba*re -un<f
députatlori: de -tous sesirriîfae te: constitution ; on
les remerciera f on "ferfcv^hi1méntioh'- hbnorablei de
leur patriotisme dans le procès- verbal & on leur
accordera ^^nne^de k^nce^&ç.^. ^
t.. 'I î::-Mhà c».~- o-à'i "-î, o^:uty-:" :.. £o :ai3/î<
( 36 )

Nous avons parlé d'un certain ci-devant prince de


P..x ; cet homme est tellement nul dans tous les
genres , qu'étant devenu amoureux de mademoiselle
■Arfioult , & par conséquent rival de M. le comte de
Laurag... ce dernier, 'loin d'être fâché de ses assi
duités auprès de sa maîtresse, s'en félicitoit, & l'ap-
pelloit son prince conservateur.

Un homme de bon sens disoit en parlant de MM.


Luckner & Rochambeau , que leur nouvelle
dignité de Marèckal-des-François pourront bien les
empêcher d'être Marêchaux-ie-France. D'autres
disent que ce sont des bâtards qui chercheront à se
faire légitimer. •- ■

Le roi, dans sa lettre à l'assemblée du 31 décem


bre, a laissé échapper une expression qui doit bien
peindre sa situation actuelle aux yeux les plus fascinés.
Messieurs, y dit en propres termes sa majesté, j'ai
chargé le ministre des affaires étrangères de vous
communiquer l'office de l'empereur ; cet office , je
dois le dire, m'a causé le plus grand étonne-
ment,, &c.... Voilà Jne preuve bien complette que,
quand le roi prononce quelques discours , qu'il écrit,
quelque lettre ou qu'il fait quelque démarche, elle
est di&écr, réglée, ordonnée par nos souverains , &
•exécutée par nos ministres tremblans ; c'est de leur
part une bien coupable réticence , lorsque dans toutes
les occasions ils n'ajoutent pas comme aujourd'hui ,
le rot'doit le dire, le roi doit le faire» c--=j—

Le trente-un décembre , l'assemblée H fendu un


décret où la prudence & l'économie brillent d'ua
( 37 ) '
grand éclat; eîle a supprimé toutes les visites &
cérémonies d'usage au premier jour de l'annce ; il
est certain qu'elle n'avoit guères d'hommages à espérer
que de la part des cordeliers , fraternels , sans-culot
tes , & autres nécessiteux , & elle n'a pas été fâchée^
de se dispenser de leur donner leurs étrennes.

'Aux François charitables , sur la promotion de


M. Luckner.
, Q.U AIRAIN, ,,.. „ i
On croyoit l'évangile exilé de la France !
Y porte-t-on jamais aussi loin le pardon ?
Luckner nous accabla de la plus dure offense
Et de nous, bons chrétiens , il reçoit le bâton !
Par le Chevalier de la Hibovville.

L'entreprise d'aSsassiner M. le prince de CondS


n'a coûté à la nation qu'environ cinquante mille
livres : le principal acteur devoit en avoir douze
mille, & chacUn des 4.0 eoopérateurs , chargés -de
mettre le feu dans la ville de Vorms , seulement
mille livres : c'est bien peu pour une si grande &
sr illustre nation ; aussi ce complot patriotique n'a-
t-il eu aucun succès , & tous les agens ont été
arrêtés; c'est, dit-on j un nègre qui l'a découvert .'j
ainsi , cette histoire ressemble à celle des mille nuits,
bu quarante voleurs & leur chef, voulant assassiner
un homme, furent exterminés par un esclave : on
craint bien que tousces Stvola , comme dit le sieur
Bis.. , ne prennent l'attitude qui leur convient ;
il faut espérer qu'on sera plus heureux- une . autres
fois; peut-être aussi que le sub.ljme discours djf.
sieur Condor... , qui veut bien pardonner au prince,
(38 î
engagera la nation à leur pardonner aussi , ou au-
m'oins à' s'y prendre d'une manière plus adroite &
plus généreuse. ' „ • ,.,..:. .j

tivscRiPTioM à mettre sur là porte du manège , rtla~


tive yla Vplation'de de'uic Maréchaux.
Ci-git le plus beau privilège ,
ïi r. I>ontTpiHssènt jouir deschévau^É "■*■
Mal élevés , hargneux , brutaux.
Ceux qui composent ce manège ,
Pourêlre guéris de leurs, matix;,, • r.O
Se"
Sans1sont
• recourir,
créés deux
au sortilège
maréchaux.
j; -:. ■

HIIT
Nous apprenons qu'on répand dans les province»
une grande quantité" d'assignats "faux ,~sur-tout de
ceux de 500 livres-. — On fait croire aux gens des
champs, qu'ils Sont, bons, parce qu'on lit dans Jç
papier le;, mot. assignat , $J que ce mot inimitAt
bie, ne, ,sç trouve pas ,dans les faux. ' '..,...

. ; ,?. jiiH ';uoq usn n-vrj ■» .; ;> ; ;•:.,.


-On assure que l'assemblée mécontente de ;tou3
k>s st)uversitf$-de"'feurope,-'va rendre un décret peur
dé rendre :4e ^lèbreï :1a- fête des rois,; on est -.per
suadé que cette1 'auguste bouderie ne seia pqint
îmitée par Ie$: SBuv^rains & qu'ils vont au contraife
Se' cottiser'poan "donner uûe fête â l'assemblée,;
la diette; de 'Ratisbonne doit 'S-'occuper de désigner
le* jour quî lui croîtra Je/plufi convenable ,. .Riais
on est à""petf'>çrès' sûr que > le < -choix, tombera 'sur
te'jôtfr de 'J'Aseéflssion. •? i.'-i »- ?-V- ?.;■-•; -• :iï
.orjmv <iF, y.ianoh-"- - . v .. ) . ...-, ,.- j •>, ,.îs
( 39)

Aux Rédacteurs du Journal.


Comme vous ne parlez plus delà Bouche de fer;
j'ai cru qu'elle étoit totalement muette, & je me
suis trompé ; car dans la visite que je lui fis nie/ ,
je lui demandai , quelle dijrérence il y avoit de l'an-
-cienne législature., à. la. nouvelle ; elle me répondit
que la première avoit fait le mal en gros, & que celle-
. ci , ne pouvant faire autrement 3 le faisait en détail.

Nous touchons, au moment où ce ne sera plus


des millions en assigntas qu'il faudra émettre , mais
des milliards , mais des billions ., Nos repré-
santans pour, avoir assez de papier vont être forcés
d'accaparer tout celui qu'ils pourront trouver , d'où
il résultera la ruine des Journalistes , des faiseurs de
brochures , des libraires , des imprimeurs , des mau
vais poètes , qui vont tous se tourner du parti dés
aristocrates . même Chenitr.

yÉRiTABLE analyse des deux principes fonda


mentaux de If constitution, liberté, égalité; ou
les dames françoises a leurs concitoyens.
■ - , .- ; • ... -j. .. -.. , |

Cet «uvrage «st écrit simplement pour être en


tendu de tout le monde ; il séroit jptérersant prin
cipalement pour les provinces ; c'est aux personnes
qui jugent essentiel de l'y envoyer , de s'abonner
pour en avoir quelques exemplaires. On voudroit
qu'on s'inscrivît l'annonce reçue , chez Girardot ,
rue Saint-Martin, n° 129, au 4e , ou au Palais-
Royal, chez MM- Senneville & Labour , libraires,
sous les galeries de bois, le dernier n?. 188 , ou au
cabinet littéraire , chez mademoiselle Sullans nQ. 247.
(40)
mmmtmm
Hélas! il n'est que trop vrai qu'on nous a dit
la vérité , lorsqu'on nous a instruit que deux jeunes
gens d'Angers ( dont un est fils d'un membre du
aipartemtnt ont été chez le curé de Château-Neuf
& lui ont dit qu'il se disposât à partir pour l'au
tre monde , parce que leur intention étoit de le tuer.
>- Le curé croyant que ces messieurs plaisantoient
rioit encore , lorsque ces scélérats lui ont tiré deux
coups de fusil dont il est mort 2 heures après } —
O MORES , O TEMPUS.
M. ac Choirûe , brave chevalier de Saint-Louis,
âgé de 60 ans , a été assassiné dans son château ,
situé près de la même ville , ainsi que quatre de ses
domestiques , & sa cuisinière qui a été aiso nmée^
— O TEMPUS , O MORES.

Almanach historique & critique des députés à la


. seconde législature ; à Cobhnfz , de l'imprimerie des
princes, & imprimé sous les yeux de l'abbé Mauri
Ù du marquis de Laqueille ; se trouve à Paris, che^
les tibraires monarchiques.
Ceux qui veulent avoir' une petite idée des sept
cents originaux , qui se disent les représentans du
peuple François , peuvent consulter cet almanach.
'■■nrTTHiimwmi 1 ■ V

Cours de la rue Fivienne , 4 Janvier.


I.e> Assignats de 50 et de 100 liv. perdent 37 pour cent.
- Ce»x de 500 liv. perdent 37 et demi pour cent.
Les louis pour des Assignats de 500 liv. gagnent 10 lîv. la 1
Pour de l'argent 14 sous.
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 1 quart. . ,
Les Assignats de 100 liv. .pour ceun de 5 liv. , 6.
—; -• l^ • - —T <»». ■' ' *i 1 '. 1 T —"■=-*——- ». ■»
De l'Imprimerie du Journal de la Cour et delà Ville,
dont le Bureau est rue Neuve Saint- Marc, V". j ,
r au coin de la r. Favart , place de le comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 liv,
■pour Paris, etde$l.i$f.pourlaprovi/ice,fr. déport.
M. le tomtc de Ser-
*jw • rrfh.
vent persécuté , & son
L (j/wu de Klmlier,
Vendredi 6 Janvier. VÇ**)? '""«** Par Us hri'
gands nationaux.

JOURNA L- A
DE LA COUR ET DE LA VILLE.'
; ■Mii
•».. . •?.-.... '. '. . Tout faifcur de Tournai doit tribat au malin. I
• • •'. j- La I'Dniainî, »

Bouts rîmes proposés dans le Mercure gaîant des~


cours de l'Europe , année 1710, & dans le journal
, de la Cour & de la Fille, du n9. 48, du mois\
de décembre. • :' ■-•' ";: ... : .: •*■ r.'r»
Forcer des ennemis les remparts & Jes lignes ;' -:>
Gondé , ce n'est qu'un jeu pour ceux de* ta maison!
Loin de toi le héros qui ravit la toison ,
L'amant de la beauté que voituroient des cygnes , ■■'-
Et le dieu triomphant qui nous donna les vignes 1 "'
Envain l'hydre vomit la flamme & le poison :
Viens d'un nouveau Thésée enfoncer la prison ,- :. \
Fais reconnaître Hercule à tes exploits insignes^-"3
Du vainqueur de Rocroy, du vainqueur de. Namur '
Porter l'illustre nom, est un présage sûr.
Qu'à nos yeux a déjà confirmé ta vaillance.
Aux monstres , aux brigands Alcidt étoit fatal :
Viens sur eux , de ton bras déployant la puissancl if
A la fidélité présenter un fanal.

Tome Ier. Année 1792. y


■• "> a :'-:% ■}. .';?. ( 42 ) '
P.->' '?...'■■'■ ..■ ■ • v-. : .^-v
>. i» .mi. ''***«»1?>' » ■ ■ '■■ '"«f*«—h«»*>

l:v. ,a,.-. -vrA-Rit-Ë T £.&,


..RViu.i'.'.'.ti;-. ;'-'.•'.'j '■...".'
Extrait d'une lettre de Coblent[ , le 28 décembre:
Avant^hieR , lundi, Ri. de Sainte^Ccoix y envoyé
de France pour remplacer M. le comte de Fergennes ,
est, ap-tJfa ici y le singulier accueil qu'il a reçu ne 1'^
pttS Tort édifie. Le lendemain de son arrivée , on a
tcciiïfi écrit sur la porte de son auberge : Messieurs ,
Vchu êtes invités défaire- plaoe à Ai. l'ambassadeur
extraordinaire^ Aussiitôt tous les François qui lo-
geciient dans cette-- maioon ont fait leur paquet, & le
propriétaire nommi Bardx furieux de voir que son
excellence farsoit fuir tous ses chalands., n'a rien eu
oi'^hrs* pressé que" de là. £rjer de vouloir bien aller
fë$er iiHeursi Le'rriemè jour, a midi, i! arriva 200
chevaux de l'empereur pour prendre les munitions
de guerre, à la citadelle. -.vA: six. heuras dû soir, xm
reçut un' courrier de Vienne-, qui nous annonça que;,
empereur faisoit marcher OQOO hommes sur \ reves>
pour nous couvriry&f" 1 «Jècrj hommes dans lè'ferisgâw t
le givrai 3dtdtr à e*rdire/ da'.marcher a la-* première?
réqu^tiori de l'clçéje^r ,dqLTF.ève>.ir:rrtjLej;;ï?, <&
miefi ," M. le comte à'GxenstUmy amfyassaidç.UF .der
Suède,- 80hb\îfiê' aïfx princes Te' traité d'àïKânçe delà.
£uèdev&-ttetiiRt3Pseie('qUî-Vont prendre'dds mesures
contre^^es •,dÀsBr;44^s-.^q«i, se passent en. Franco , &.
qu'ils ne 'reconnpj.sie;nt}.' pour le présent , que; Alqn-{
sieur',' frère du ré';1, pour chef des François.
. ' ... 1 7 raSSB^jgf^ j ;. ;,i' { -tcu i \'.>
N$S5É des RBDAdrKU-h sy " j_ -Ptesteurs> pér§onnesv
nous..de{rilandÊpt>nu^i: "rtjftiçde' pouf -,ile f maj-auècceuiv
que Té'ûV fait la Chronique- ,de paris,.,,/:S.u4--jtc]ut[(àeD_ui*
que l'article assemblée nationale' "ési'iédigë par le
sieur àv:.Cek4Wk(V-^~ Nous croyons que le meil-
1 .£fi vnnA . :1 omoT
(« )
4ear parti qu'oit a, à prendre *:eji pareiHeicircM»*
tance, est défaire comme les gens sensés ».,*»—^ty
-tifc k lisent pas* ;, ;i-.-yi : •.,:.••• --i .■t;'..':t

.•'q T..-1 J.:; - '"""*! .;, . •; H -.b x: a


îifii-' J^ Maubeugt , te 3D décembre lf$ï.
Messieurs,. ; r .-„'■:« ,
Depuis que l'empereur a adhéré au cvndusum de
la diète, de Ratisbonne, on exerce sur les frontières
des plaisanteries nationales , dont il est essentiel
d'avertir ceux qui auroient envie d'émigrer. ■• >■■■*
Comme par les décrets , la sortie du royaume est
libre , les jacoquins ont fait courir le bruit qu'il devoit
passer un trésor pour les princes , Si qu'il falloit
arrêter & fouiller tous les voyageurs. Sous' cfc pré
texte , il n'est sorte de vexations qu'on n'éprouvé
aux frontières , bien entendu que l'échange forcé de
l'argent contre des assignats , est une des premières
formalités que les municipalités- observent. — 'Jfe
vous prie d'insérer cet avis dans votre Journal. '' «■
Signé F. de V... , efficicr supérieur.
'■■ —— ■^w^» ' !—4": ' '
Les jacobins de Strasbourg qui ont le projet d'en*
voyer des patriotes pour les faire tuer en Allemagne,
,ont fait mettre cette devise sur leurs drapeaux. >.
Guerre aux châteaux , paix aux chaumières. ——
•Ceux qui les attendent , en attendant mieux , ont fait
mettre celle-ci sur les leurs. —— Corde auxjacobins*
salut aux honnêtes gens.

Un certain Jean de B a essaye de consoler


ses confrères , en leur disant que. s'ils subissoient fe
juste châtiment qu'ils méritent, ils trouverotent peut-
être des vengeurs; mais nous craignons que ee
ne soit là une vaine espérance ; les factieux de
< *♦ )
tous les temps et de tous les pays i ont toujours finît
par être punis à la satisfaction générale , & ils
n'ont point trouvé de vengeurs } qu'on se rappelle
les états généraux du règne de Charles VI , &
ceux de la ligue , du temps d'Henri III ; plus de
trente membres de chacun des états généraux ,
furent pendus pour des crimes bien au-dessous de
ceux d'à-présent, & ils ne trouvèrent point de ven
geurs ; aux premiers succéda le règne de Charles
VII qui chassa les anglois du royaume , & aux
seconds, le bon & immortel Henri IV qui répara
tous les maux que nous avoient causé ses scélérats,
O utinam.

On cherche à nous faire croire , mais on n'y


réussira pas , que dans le nombre des chefs de l'ar
mée françoise il se trouvera un maréchal de l'igno
minie, comme il s'est trouvé, parmi ceux de l'église,
un cardinal à qui en a donné cette -épithè te à si
juste titre.

Le duc d'Or.... s'étant glissé chez le roi le


premier jour de l'an 3e de la combustion , tous les
«ssistans jettèrent un cri d'horreur ; errant comme-
un vagabond d'une pièce à l'autre , il inspira par
tout le mépris & l'épouvante ; il fut même' régalé ,
•par quelques honnêtes gens d'une pantomime me
naçante ; s'étant présente dans la galerie où dînoient
.leurs majestés les contrôleurs de la bouche se pré
cipitèrent aux quatre coins de la table observant
avec terreur les regards , les mains , & les moindres
gestes du monstre. On s'écria unanimement, on
peut très-bien empoisonner ceux qu'on voulut assas
siner , chassés cet imfâme ; l'indignation se mani
festait si généralement que le duc crut qu'il étoit
prudent de se retirer , il se précipita dans une voi
ture qui n'étoit pas la sienne tant il étoit préoccupé.
f(45)
•~
—*•
Les derniers efforts du patriotisme.
, Air : Vtnt[ , peuples fidèles , &c.
Ah ! maudits émigrés , vous en voulez découdre y
Je vais en vous rossant gagner mes quinze sons.
Il faut vous y résoudre,
Vous sentirez mes coups
Tomber comme la foudre
Sur vous. ( bis*)

Mais je vois de Hulans , an escadron qui trotte ,


Las, modcrons^-un peu notre civique ardeur j
Courons au mont Paghotte ;
Mais , voyez quel malheur !
J'ai sali ma culotte
. De peur. ( bis. ) ■ , . .

On dit que le loyal Bri....sot a accusé publi


quement les ministres d'être des frippons. Cette-
accusation est d'autant plus malheureuse pour eux ,
qu'on croira facilement qu'elle est fondée, car l'ac
cusateur doit s'y connoître , s'il est vrai, que mar
chand d'oignons se connoit en citrouille.

Mes étrennes aux émigrés.


On voit, depuis quelque temps , en Allemagne un
phénomène qui fixe l'attention de tous les physi
ciens. Ce n'est point .une de ces aurores boréale*
que décrit M. de" Mairan avec1 "autant de vérité -que

S
d'élégance. 6e n'est pas non plus un assemblage de
ces feux éblôûTssânS & passager? JjOî trompent le
voyageur imprudent, & Técartent de la route qu'il
doit suivre. C'est une vive clarté , qui , toutes les
nuits règne sur l'horizon , & qui , pendant le jour ,
forme autour du soleil une brillante couronne. C'est
une réunion dé feux électriques & de matières hété
rogènes , qui s'arrangent & se combinent ensemble
peur produire un effet de lumière admirable, & tel
qu'on n'en vit jamais de pareil. Aussi, les curieux
& les amateurs se rendent en foule dans les contrées
où ce phénomène a paru pour la première fois. Il
n'y a que les myopes , les borgnes & les aveugles
qui se dispensent d'un voyage aussi honorable qu'ins
tructif. Au reste , de bons observateurs ont remarqué
que cette lumière passe d'un lieu à un autre avtc Une
promptitude inconcevable, & qu'elle pourroit bien
se trouver au milieu de nous, larsque nous y pen
serons le moins.
■^T

La France étoît - :" elle n'est pins. A qui faut- il


s'en prendre ? Aux aristocrates ? Qu'ont-ils fait, &
que pouvez-vous raisonnablement leur reprocher ?
Ils tendoient une' main secourable à ia patrie; 'ils
vouloient la relever sur le penchant de sa ruine.
Mais on les a noircis à vos yeux , & bientôt vous
les avez insultés , massacrés , dispersés. Au clergé ?
Il offroit généreusement à l'état la moitié de se»
biens , & vouloit partager l'autre avec vous.- On
vous a peint ces sacrifices sous les couleurs les plus
perfides. Aussi-tôt vous avez poursuivi , persécuté
vos ministres ; & vous êtes maintenant sans autel
& sans culte ; les aristocrates & les prêtres ne sont
donc pas les auteurs de vos malheurs. Ce sont vos
clubs , ce sont vos assemblées nationales qui vou9
•nt plongés dans l'abîme. Eh ! vite fermez les clubs *
(47 )
chassez les faâieux qui vous ruinent, & la patrie
oppressée respirera ; que dis-je^ elle reprendra bientôt
iàa ancienne vigueur.
- ■ • ». ifi
■ ' ■■«■■■III
"' ' '.'-
Aux Réducteurs du Journal*
« La bouiique de M. Bescnne '. au Palais-Royal ,
,; est regardée par, quelque gens comme le thermo-
-,", mètre de l'opinion.' Le jacobinisme y dominoif.
„ avec empire ; il" est détrôné : souvent même
„ le parti norr constrtationnet y-«ttsonne plus for-
„ tement, y-parlejphjs ,éloquemrnent que les ora-
„, feurs du démagjegkme ;. en .quoi la boutique de
,> Desenne neres^embj^ pas mal^'u'Wercure de France.
-;« Samedi : soir, .Gett^snême boutique fut Içthéâ-
„ tre d'urne , querelle passez vive. Un grand "publi-
u ciste de café, gréjendoit qu'il fâlloit adopter la^
„ la. constitution angloise;, m^erç, L'appropriant^
„ l'étendu, du royaume'. - . olii.^ .
W* D'après. .£ela„v,dispifTil „;■ je .demandé , quatre
il-:.chambres. Monsieur , lui. répliqua' froidement"wCf
,,:Àe S.... M.,., j«s3foug les accorde' en comptanf
„ Us anti-chambres. .. '.,A a, mt.'iou M M
Cette plaïasanîsjCie^jpit en fureur. l'homme aux
„ chambres ; i\ alloit s'élancer. sur (e flegmatique
„ opinant, quand., les impartiaux ,' qui \ië sont bons
„ qu'à cela , s'irite.fpj6jsèrerit entre. Ves''rKessieurs.:'i
Et m, ritaW.sss couvrit,.;,,;;; , ;.;- '!;l;;u;- ;,;;^
Cet article inséré dans la feuHhr du'javr causa
hier la sîriguHèM.-âtènp'jqàe VÔïc\-ii—^tyfc'dé Sax^*H
M**-** lisoit cette plaisanterie. ch'^uî;,libraire. |i
Palais-Royal, lorsqu'il vit passer ^sôus les arcades
lfipmme aux' qûartri1 'chambres*-?'\f't&fo't\}k ptfuf
lui dire ,'>-—• "sxvrz- vous c>ifrtT' tfo.u?; sommes
imprimés tous ;] yrr-s ', li-i--tJà' patriote '* placé
entre ces messieurs , , qui ma'rcna'rtd$rt\in* brochure
^titulée ïhï'cYlnttï det' nîneV ■ëfffàtîci'l trofànç
(4? )
Ifu'on disoit qu'il méritoit d'être roué vif.3 »
apostropha M. de Saint-M**** qui, ne s'en apper-
cevant pas continuoit de parler à l'homme aux
quatre chambres, qui lui même ennuyé de ce
que le patriote *e -mêloit d'une conversation où il
n'avoit que faire , le pria très-instamment de se taire.
C'est dan3 ce moment que la conversation devint
ténérale & que le patriote , à qui tout le monde
isoit qu'il avoit tort avoit parfaitement l'air de Ba-
zille , lorsqu'il dit , eh I qui diabk trompc-t-on ici ,
tout le monde est dans le secret.
mu '
L'assemblée ne s'est pas vantée d'une certaine
lettre qu'elle a reçu d'un certain ministre qui lui
mande nettement qu'il ne faut point compter sur:
l'armée ; que la partie nationale ne Veut absolument
point obéir , qu'elle est déjà lasse • du métier *-
qu'elle refuse de sortir hors du royaume , et qu'on -
la verra revenir au premier jour ; que la partie de.
ligne est très-mécontente de sa paye , qu'elle ri'ac
aucun officier , qu'elle n'est point sûre et que s'il
y -a une action , tout ce qui est cavalerie passera dnt
l'autre côté. Tout cela avoit déjà été annoncé par
M. le vicomte de Noa.... ■«■"", ^ '■" " ■ ••"* -"■ «*

Cours de la rue Fivicnne , 5 Janvier.


tes Assignats de jo et de 100 liv. perdent aS pour cent. <«.
8eux de 500 liv. perdent 28 et demi pour cent.
Les louis pour des Assignat! de 500 liv, gagnent 10 liv. I* t.
ïour de l'argent 24 sous. ■ --;j »: I; • -••')
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 1 quart. .• _, ; 1
Lit Assignats de 100 liv. pour ceux de ; liv. , 6.

£)e l'Imprimerie du Journal de là Cour et de la Ville,


. dont Je Bureau est rue Neuyt Saint-Marc , V°. y',\
1 ..au, coin de lar. Jr.avart, place àelc comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour unmpis, de^Jiy.
; ffurFartSt adt jjlàfjf. pou)'là provi/ice, fi', dtpori,'
-rv rif>y Ai. le comte de Charge,
N » 7* /fff^iht atta(lue' & incendié
c __ j. T • vS*. *Ir Jtf/w jc/z château.
Samedi 7 Janvier. *\*Z*

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout fajfeur de Journal doit tribut au malin.


La Fontaine.

Cependant la discorde au milieu des mutins


S'applaudit du succès de ces heureux desseins :
D'un air fier & content, sa cruauté tranquille
Contemple les effets de la guerre civile.
Dans ces murs tout sanglans , des peuples malheureux,
Vais contre leur prince & divisés entr'eux ,
Jouets infortunés des fureurs "intestines ,
De leur triste patrie avancent les ruines.
Le tumulte au-dedans, le péril au-dehors,
Et par-tcut les. débris, le carnage & les morts.
yirs adressés aux Parisiens du XX". siècle , en leur
envoyant l'histoire de la révolte de 1789.
Vous des murs de Paris , tranquilles habitans,
Que le ciel a, fait naître en de plus heureux temps,
Pardonnez si ma main retrace à la mémoire
De vos ayeux séduits la criminelle histoire,
L'horreur de leurs forfaits ne s'étend point sur vous '
Votre amour pour vos rois les a réparés tous.
Amen.
Tome I»r. Année 1792. G'
(•3° )

VARIÉTÉS.
.L'assemblée vient d'interdire prudemment la sortie
des grains & fourrages de plusieurs de n»s provinces
frontières : elle y a été déterminée par plusieurs rai
sons ; la première , pour conserver les subsistances
des bons patriotes Flamands & Artésiens ; la seconde,
parce que dans les charretées de foin & dans les sacs
d'avoine , il se glissoit quantité d'émigrans avec leurs
meubles & effets. Bien en a pris aux bons Parisiens
d'avoir eu la même précaution dans les premiers
momens de leur liberté actuelle. Combien de louis
d'or , combien de sacs d'argent , combien de vais
selle , combien de canons , combien de mortiers ,
combien de poudre , combien de boulets rouges & de
munitions de toute espèce , leur auroient échappé
dans des charrettes de fumier, de cheval ou autre ,
si ces bons citoyens n'avoient pas eu le soin de les
arrêter , de les décharger , & de les fouiller , avec tant
d'exactitude , qu'il doit en être émigré bien peu.

Mes transes patriotiques sur la création civique,


des nouveaux bâtonniers.
Quand des Turenne & des Villars ,
Je vois le sceptre dans la boue ,
Je dis , la fortune nous joue ;
Craignoas la guerre & ses hasards.
— Quoi ! de nos modernes Césars
Ignorez-vous les hauts faits d'armes ?
Sur leur compta changez de ton ;
Amis , quoiqu'excellens gens d'armes ,
Quoique très-dignes du bâton ,
Je n'en conçois pas moins d'alarmes.., ..„.-
(5i )

On doit envoyer à la frontière trois de nos plus


célèbres écrivains , pour enflammer le courage des
soldats nationaux, & transmeure à la postérité leurs,
aâions éclatantes. Mais sur qui tombera un choix
aussi honorable ? Quels seront les nouveaux Tyrtées
qui emboucheront la trompette guerrière, & qui
chanteront toutes les merveilles que le soleil va
éclairer ?.... On désigne Gorsas , Acë/, & le rédac
teur de Prud'homme.
cas

Qu'est-ce que la constitution? — C'est un arbre


dont la tête est en-bas, & les racines en haut. ——
S'il en est ainsi , l'aibre n'a pas long-temps à vivre.
•*- Je le crois tout comme vous. Cependant oji
nous avoit annoncé une constitution sage, & assise
sur des bases ' immuables. —- Avec ces grands
mots , on vous a mystifiés. —— On nous avoit
promis l'égalité. Pauvre imbécille, l'égalité est
une chimère. — On nous avoit dit que nous serions
libres , riches & heureux. — Eh ! bien , vous a-t-on
tenu parole ? Le mal est bien grand, comment le
.réparer? — Criez de toutes vos forces, vive le roi,
& au diable l'anarchie, airitsi que tous ceux qui l'ont
fait naître.

La nouvelle philosophie non contente d'avoir- im


prégné de sa doctrine pernicieuse toutes les classes
de la société , vient encore souffler son poison dans
le sein des mères de familles , en essayant de rom
pre, sous l'apparence de les resserrer , tous les liens
formés par les loix divines & humaines ; ainsi qu'on
peut le lire dans un placard jaune , dont la couleur
sinistre semble être le symbole de ses épouvantables
maximes.
( 52 )

-Réponse à l'épigramme insérée dans le journal


du sieur Feuillant , du 23 décembre , sur le jeu de
l'émigrant, où il est dit que ce jeu, qu'on appelle
bête, ne l?est pas tant, sur-tout par le nom qu'il
porte , en ce qu'étant composé de roue & de corde :
envisagé sous ce rapport , on ne gpuvoit lui donner
•un nom plus convenable.
Avec monsieur Eti-Feuillant ,
Sur le jeu qu'on nomme émigrant,
En ce point , certes je m'accorde.
Il est fait , j'en conviens , & de roue & de corde }
Mais que nous différons dans l'application.
Quand en France on verra les torches de discorde
Eteintes à jamais , l'état sans faction ,
Alors l'essai s'en fera sur la horde
Qui causa l'émigration. '

Un certain personnage fort rouge , & qui cepen


dant rie rougit de rien, a eu l'effronterie de se
présenter chez le roi , le jour de la nouvelle année ;
il a été hué , sifflé , poussé , bousculé par tous les
spectateurs & même par la garde nationale; un jeune
homme s'est approché de lui & lui a fait avec son
talon une large traînée de crotte à ses bas ; il a
été forcé de se sauver chez lui , d'où il a envoyé
chercher M. Chabr... qui lui a blanchi ses bas avec
son savon ordinaire.

Un garçon perruquier est venu l'autte jour à la


barre , avec son habit de poudre & son fer à toupet,
& y a men»cc les aristocrates de sa colère } tant
. C53)
'qu'il n'a parlé que de les poursuivre , de les
égorger , &c. Tout le monde a dit & fait corryns
lui ; mais il a déposé sur le bureau quatre louis
d'or pour coopérer à la sainte entreprise , et il a
eu la malice de proposer à nos augustes législateurs
d'imiter son exemple ; alors , l'enthousiame s'est re
froidi ; au diable si pas un seul a fouillé à la bourse,
ou au porte-feuille; on a prosTiptement remercié le
mula/Mi on a empoché ses quatre louis , & on e^st
passé a l'ordre du jour.

r Grand combat entre des chiens.


Le club des feuillans & cef".i des jacoquihs sont
jdeux frères qui se battent pour le partage des dé
pouilles de quelques voyageu,rs ; jusqu'à présent Jacob
l'a emporté sur Esail ; il seroit à souhaiter qu'on
aidât un peu à ce dernier à reprendre des forces ,
à peu près comme quand dejux ..chiens se battent
dans la rue, la nation s'amuse a remettre le plus
foible dessus son adversaire.

Les amis de la constitution ( si elle en a) doivent


être effrayés du prétendu décret lancé contre les
princes & les émigrans françois ; l'intention connue
du roi, & le veto qu'il a déjà imposé sur le pre
mier décret ne permettent pas de douter qu'il ne
refuse encore sa sanction à celui ci ; on répondra
qu'il n'en a pas besoin, mais au moins la consti
tution prononce qne c'es-t le roi seul qui a le droit
de faire exécuter , s'il s'y refuse , comme il est obligé
par toutes les loix du sens commun , de l'honneur
& de l'humanité , il faudra donc que la horde s'em
pare du pouvoir^ & qu'elle charge quelques uns de
ses suppôts de l'exécution du décret , ce quj est
< 5+ y
entièrement contraires aux nouvelles loixj ainsi la
constitution sera détruite par les mains même de ceux
qui ont le plus solemnellement juré de la maintenir.

Théâtre François,
■ MM. de la nation , comédiens ordinaires du roi ,
las de iharutr la tragédie ^ ont Voulu appliquer leur
système diatonique à un autre genre de pièce. En
conséquence M. Diside , "a enluminé de codeurs
assez gaies , de la très-mauvaise prose. MM. de
la nation de détonner , et le bénin parterre d'ap
plaudir , suivant sa louable coutume } au total ,
l'avorton harmonicoprosaïque , joue jeudi dernier à
ce théâtre, sous le nom de Paulin & C'airette ,
a trouvé son para-chute dans l'indulgence des spec
tateurs. Une demoiselle Ml[eray s'est fait remar
quer par le genre' 'de ses attitudes; les amateurs en
disent toute sorte de bien. Nous profitons de l'oc
casion pour donner à MM. de la nation un avï
dicté par la charité la plus chrétienne ; c'est qu'ils do -
vent se renfermer strictement dans le cercle trace
p.u- les grands modèles , & ne plus faire de débau
che de mauvais goûts , en venant offrir sur la scène
des monstres hideux, provenus des fausses couches .
de la bonne mademoiselle Silléri ; sans quoi ils cour-
roient risque de voir dans leur recette un déficit
allarmant, ce qui , toute espèce de patriotisme.»
part, n'est rien moins que divertissant.

Note à insinr dans h guide voyageur , peur Fins


truction des étrangirs qui abondait dans la capitale.
Par la nouvelle circonscription des paroisses de
Paris, l'hôtel du grand Châtclet, ci-devant paroisse
Saint-Germain-l'Auxerrois, dépend aduellement de
Saint-Jacques-Ie-Majeur ; de même que la Bastille ,
enclavée depuis quatre siècles dans la paroisse Saint-
Paul , est civiquement soumise à Saint-Germaia-
des-Prés. On prévient les personnes , qui seraient
pourvues dans leurs malles , de lettres de recom
mandation , qu'elles trouveront bonne compagnie dans
Je dernier de ces hôtels j mais qu'on est logé très-à
l'étroit dans l'un & dans l'autre , attendu l'affluence
des locataires. -. ■
Le bureau des locations est rue Ckabanois, cher
mademoiselle le Hecquet, femme Fauxchif, n°. 32.

Ainsi que dans-1'arche, au manège


Nous avons nombre d'animaux ;
Il en vient des bords de l'Arrége
Et du pays des Esquimaux.
Nous n'avons fleuves , ni ruisseaux ,
Qui n'ait fourni quelque mazette.
Pour écurie aussi complette ,
Est-ce trop de deux chevaux ?

Dans les temps de la fronde , sous la minorité


de Louis XIV , on rit un peu de l'arrêt du parle
ment qui décréta de prise de corps le Grand Condi
& quantité de gentilshomme françcis ; quels senti-
mens doit donc inspirer une horde de gens qui , sans
aucun droit que leur haine, sans autre titre que
leur basse origine , sans autre moyen j que leur
audace & la faveur de la multitude , osent proscrire
tout ce qu'il y a de plus illustre , de plus brave &
de plus puissant ; çn est effrayé du mépris que
méritent de pareilles gens Je de pareilles entreprises ;
dont le ridicule est si grand , qu'il en fait oublier
la scélératesse.
( 56 J

L'assemblée , à la demande des jacobins ,. vient


s?.ns aucun pouvoir d'ordonner l'élargissement des
suisses de Châteaux-vieux. Les honnêtes gens se
réjouiraient de les voir en liberté s'ils n'étotent
pas convaincus que ees coupables soldats , mais
braves & repentans seront honteux, & refuseront
de devoir leur liberté à des gens mille fois plus
coupables qu'eux , & qui ont causé leurs malheurs ,
par leurs écrits & leur exemple.

Nouveauté littéraire.
Les entretiens de la mère G'rard ,
attendus depuis long-temps, k dont la multiplicité
des demandes a retardé la publication , paraîtront
lundi prochain , chez Lacloyc , libraire au Palais-
Royal , n°. 221. Nous reviendrons sur cet ouvrage
Singulièrement original.
2E5EJ

Cours de la place Fendante , 6 Janvier,


tes Assignats de jo et de joo liv. perdent 28 pouf cent.
Ceux de 500 liv. perdent 28 et demi pour cent.
Les louis pour des Assignats de 500 liv. gagnent 10 liv. 10 Jf:
Pour de l'argent 24 »<""• •
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 I quart.
l*s Assignats de -Jco liv. p»ur ceux de 5 liv. , 6.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et delà Ville ,


dont le Bureau est rue Neuve Saint-Marc', Vft. 7 «
au coin dtlar. t'av art, place de !c comédie italienne:
le prix de l'abonnement est pour "un rr.oisi de 3 liv.
s pour Paris, t: de 3 /. I 5 / pour le. province, fr. de port;

■ SUPPLÉMENT
III - Tl • . - - . - -. ■- -■-> -■■■■*,.

SUPPLÉMENT
• Au N°. 7
' DU JOURNAL Y.' "j
DE LA COUR ET DE LA VILLE. •"

Du famedi y -janvier 1792. :" ' ,7"'*

LA GLOIRE DELA NATION;


POEME ÉPIQUE^-, ;!(■"»

Fortunam ftnatûs' cantabo Sf'nobiù bellum.

JU E temple déjà va donc enfin s'ouvrij; f déjà la


trompette guerrière a fait, entendre fes fp'ns- éclatans j
déjà la renommée prépare les deux fiennes pourcé~
lébrer des héros vainqueurs & des citions immortelles j
déjà nos bataillons , nos canpns, nos efcadrons , .nog
caillons, nos pontons, s'en vont volans,; roulans ,
courans , galoppans , pour faire pâlir tous les tyrans ,
&C. . , . , déjà la nation , bravant les menaces des
aigles du feptentrion & des ours du midi , vient da
faire l'importante conquête de la célèbre ville de
Rhinfabern. N jtreauguftc fénat des /ois voulant pjrr-là
faire prendre à la nation l'attitude qui lui convient (i),
& la venger du mépris des autres peuples de la terre %
vient d'ordonner de difpofer fur la frontière" trois forn
midables armées , commandées par lesplus habiles
généraux. Mufe, dis-moi les noms de ces trois héros
iur qui vont fe repofer les' deftins de l'empire de là
nation ; dis-moi les noms, des guerriers emprefles à,
voler fur leurs pas ': le premier eft le fameux Jean
Patkul Lukner, jeune homme de grande efpnrence,
célèbre par quelques leçons qu'il nous a données &

^.-ti) Voyez le plan de campagne du -fieur Vil. -. \


r ■ . (a)
reçues de nous , & par trente ans d'exaftitude à tou
cher fa'penfion de 36 mille livres ; le fécond eft le
fieur Rochamb... général des Jacobins, connu par
les campagnes qu'il a faites en Amérique , fous les
.ordres du général Washington, & par la belle retraite
qu'il a faite dans un réduit caché de fon jardin , pen
dant une infurredion de Strasbourg ; le troifième^ft
un jeune héros, illuftre par fa campagne & fa nuit du
6 octobre 1789 , qui lui a mérite cette immortelle
devife, tirée de Virgile. . . Turpe duci totam fomno
traducere noSari. Ces trois années , commandées par
ces trois chefs , égaux en droits , en mérite & en
talens, ne feront qu'un corps, qu'une ame & qu'un
éfprit, & ne formeront qu'un tout, auquel on pourra
appliquer ces vers connut :
La puiflance, l'amour , avec l'intelligence ,
Unis & divifés , compofent fon efîence. . .
Sous leurs drapeaux tricolors , on verra marcher les
premiers les redoutables Parifiens , connus par leur
furnorn, & vainqueurs d'une forferefle imprenable :
stvec eux marcheront tous leurs voifins , qui boivent
îes eaux îâxatives de la Seine ; on verra voler fur
fcurs ' pas les vérîdiques Normands , les Flamands
légers & fpirituels , les dociles Picards ; les commodes
Tourangeaux marcheront enfuite fous les étendards de
leur bonneau ; lui...'. . aihfi que tous ceux" qui fe'
Daignent dans les eaux tranquilles de la Loire , Us
Troubadours Languedociens , & tous ceux qui habitent
les bords enjoués de la Garonne , fuivront les pas de
l'illuftre amazone de l'Agénois , vêtue en homme ,
& portant pour arme un aiguillon en guife de lance ;'
enfuite les Poitevins, toujours fidèles à leur Dieu &
à leurs rois. Ceux qui mangent les truffes '& les cha
pons du Périgord &dela Saintonge, les gentils Limou
sins , & les élegans Auvergnats , portans des boucliers
de cuivre j les fauvages Bretons, peuple encore peu
connu , & les peuples d'Orléans , honteux de leur1
nom. D'un autre côté, on verra courir légèrement
les Bourguignons falés & les Champenois pouilleux,'
habitàns des campagnes où le feul Bacchus a établi
fqn empire j & yjus , avitës Bordelais > leurs rivaux
(3Î
dans les dons heureux de ce dieu , & qui avez fi gêné-
reufement renoncé aux occupations mercantiles pour
voler à la victoire fur les plaines de terre & de mer
afin de faire triompher par-tout le plus faint des de
voirs ; les perfide» Dauphinois, les Provençaux affaf-
fins , Se les incendiaires habitans du Quercy, viendront
enfuite , portans pour armes les débris des mais plantés
à la porte des châteaux ; & vous , économes Lorrains ,
vainqueurs du prejugé qni vous rendoit autrefois fi
attachés à vos princes, & qui, dans des temps plus
heureux, avez trouvé le fecret d'être rebelles dou
blement , vous fuivrez en tremblant les pas des habi
tans de Mstz , dont vouft craignez la vengeance : avez-
vousdonc oublié quec'eft chez vous qu'eft née la redou
table héroïne de la France, vi&orieufe des Anp-lois &
d'elle-même, & qui n'a été vaincue ni par les plai-
firs ni par les tourmens ? Suivront enfuite les robuftes
Alfaciens, indécis fur le choix de leurs maîtres, les
Comtois bigots > ceux- qui habitent les fommets du
majellueux Jura & les bords de la mer de Genève,
nouvellement découverte par un évêque : je né vous
oublierai point braves & agiles Béarnois," vous qui
marchez à regret fous des enfeignes aux couleurs
orléanoifes , & qui leur préférez cille du panache que
portoit le bon, mais intrépide Henry, votre com
patriote, votre ami & votre roi , &dont vous conferve-
rez éternellement le fouvenir & le berceau : tous ces
peuples , & quantité d'autres auffi fameux , mar
cheront fur les pas de la vlitoire & de leurs chefs
intrépides : mufe, dis-moi les noms de quelques-uns
de ces chefs , ainfj quedes utiles citoyens ou citoyennes,
employés à la fubfiitance de tous ces guerriers de bon
appétit, qui reçoivent, avecjuftice, une paye double
de celle des vulgaires foldats. Rien de ce qui cft
utile à la nation , ne peut être indigne de tes chant? j
on verra d'abord le redoutable Kellerm... , utils a
fon pays par les nombreufes recrues qu'il a faites à
l'aide d'un camarade armé de deux baguettes & d'une
peau retentiflante ; le vertueux Vimp...., qui a fa
réfifter aux tentations les plus féduifantes , &c qui a
préféré le papier de la nation , à tout l'or des fou-
Yerainsj le vermeil prince de Hei.. -Philip.. , qui
a généfeufemcrit facrifié fon honneur à la fureté d'un
fénat augufte & reconnoiflant ; l'intrépide Jourdan,
éprouvé par des malheurs, mais illuftré par fes vic
toires & fa confiance ; le hardi duc d'Or.. , enfant
de la pareffe ; le valeureux Tournel & le brave MainT
vielle. Le jeune Cacambeau , digne fils de fon père
& vainqueur d'un'monftre transformé en cheval de
charrette; le petit finge Moret...., toujours aimable
& toujours chalTé ; viennent enfuite le refpeétable
Baudet de JofT... , ami du prince, & fournifleur gé
néral de toutes les viandes vivantes & mortes ; le
refpectable Bello - Marchèfe , entrepreneur des
vivres & habillemens , & experts en cette partie
pendant la guerre d'Amérique....; le fieur Gudin ,
ci - devant de la Brehell. . . . , jeune •& mal
heureux dève d'Apollon, déguftateur , eflayeur de
tous les fourrages & pâtures ; les braves & aimables
citoyennes la Chat.. , Lava.-, Dclaunai.... , Sta .,
, Saint-Cham.... , du Bou.... , vivandières & pour-
voyeufes de l'année ; le refpeftable Briff. de Var.. ,
tréforitr général de l'armée ; le fieur Manu... , garde
des archives & papiers.. ; le vénérable père Cha-,
bouquin, aumônier général; le très-vénérable &irès-
illuftre evê^w? Faux.... , chef de tous les efpions.. ,
le brave Gorf... , hifloriographe des hauts faits de
l'armée; le fieur Carra, enfurvivance; le fieur Guillot;
médecin en chef, guériflant de tous maux ; le fieur
DéfefTart , commandant des troupes légères...; l'in
vincible Robcfpierre , brûlant d'un feu inextinguible ,
eft commandant des chaffeurs; le fieur Menou , tam
bour-major-général ; le fieur Judas-Drouet, garde
des prilbnniers; le fieur Goup..., adminiftrateur des
fonderies & des souFFLETs.de forges , ou autres.
C'eft avec ces forces , c'elt avec ces moyens que
la nation , illuftré par tant de batailles, entr'autrês ,
fou6 les rois Jean, Philippe de Valois & la fin du
règne de Louis XIV , va reprendre enfin l'éclat &
la confidération qui lui appartiennent ; tremblez empe
reurs , impératrices, rois, papes, ducs, archiducs,
électeurs , doges , avoyers , & tous les fouverains &
peuples de l'univers ; tremblez & gardez-vous.de rire
en ce grave fujet, _. ;;. u .<
__9 -jjjv Terslcutions horribles
\ IN . 5. «flr^T» contre te CUTt ^e
Dimatiche 8 Janv. *

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Tournai doit tribut au malin.


La VOntaijji.

Les loix civiles ne sauroient seules rendre les


hommes heureux $ elles ont besoin du secours des
loix sacrées ; sans religion , il n'y a plus de règle
assurée pour distinguer le mal, & le bien moral, 1%
bonne-foi , la fidélité , & les autres vertus sociales
rentrent dans l'ordre des choses indifférentes. L'in
térêt personnel devient l'unique divinité des hommes,
on foule aux pieds toutes les institutions , po.ir peu
que l'on soit sûr du secret ou de l'impunité. Mais
lorsque la religion, vient, pour ainsi dire , apposer
son sceau aux. loix humaines, la divinité étant cons
tamment présente à nos actions , à nos pensées & à
nos sentimens , l'on ne sauroit lui dérober la con-
noissance des pi us secrettes prévarications. On craint
tout de sa justice , & on espère tout de sa puissance
& de sa bonté. Voijà pourquoi la religion a été
regardée, par certains philosophes même, qui n'eu
avoient pas comme le supplément à la politique.
Morale de l'hist. tome ?. , page 150.

VARIÉTÉS.
On prévient ceux qui veulent entrer dans la nou-
Aell« église, du révérend père Cam.. , de s'adresser
Tome Ier. Année 1792. H
avec confiance à M. Matfi.,. , tvéque constitutionnel
du département de Loi... Cet élégant traducteur de
Lucien se trouve dans une telle gêne , qu'il reçoit
tous ceux qui se présentent. Il les prend dq toutes
tailles , <ie tout âges, & de toutes conditions, & les
expédie dans le dernier goût en moins de six mois,
sajâa. "autra formalité , qu'axe petite conférence à
l'amiable sur le catéchisme de Montpellier. Nous
connoissons tel chantre de Safnt-Roch, & tel pro
cureur de C'ompîègne qui ont beaucoup à se féliciter
de sa tolérance ccustitut.cno pontificale*
—"~T*rriiTViffir—

• L'allongé Scg... a fait des vers trcs^eoiuts à Bia-


d»gM>iseUe .Ifc/ir... , jeune & charmante aetrice. 1k
circulant , depuis quelques jours , <bns une colterie.
fort indisefotte qui teur- a- £ut.voir le grand jour, ««
qui n'a pus déplu cepsadaiit à la modestie de l'auteur >
puisqu'il n'a pas craÏKt do les avouer. Les. voici ;
Aimable & jeuns ïlfevç/•...,
"Vc-va me erayc?+ aristocrate, ;
Pensea-y biua ; je vous dis vrai ;
Je suis un richs démocrate.
L/actrice, lui à. f»it cette réponse :
Je vpu5 enAcuïds , car je suis femme,
L• Je pense fort à votre argent ;
'•-> •' • ©p vous dit triste comme un drame ;
. ft^is ne joues nas ^.'iadi^nt.
c» '.zXEZjZS&ï

Le sieur Cfarièn > ^n s'ep souvient ,, est venu à


la barre du nouveau ' tripot législatif, distiller lï
poUgn d'uuç aaxpJiâcatipu finaucière. Çç supplça.nÇ
iasupplé^bie , iic alors des rapproçhemqns qui n'onç
pas cte perdus de vue ; il rappel ia que l'ordre eu-
, (-.59)
blitdans les finances par l'irréprochable ministre du
grand- Henri, veno:.t d'une adminiîTmron suivie,
unique , centrale., fc. sur-tout excessivement écono
mique. L'astucieux genevois ,u'a pas dit tout ce
qu'il savoir., tfous allon* , sdus Sari k>n phisir , y
suppléer ; nous -dirons danC que Sully commença
la restauration des finances en forçant lés tràitans
à des restitutions auxquelles tout le'monde'apptaudit ;
un Largentier rendit plusieurs tt-JHidns , & expia
parunsvjour, aux prisons du chàteWt, les doubles
emplois , & les exagérations de $lr*s qu'il s'étoit
permis dans ses diverses administrations -, cet exem
ple ne fut pas le seul; k Sûîly , en débarassant la
conscience de tous les financiers d'alors , fit rentrer
au trésor-royal des sorniP.es immenses. Cette -,oj é-
ration , quoique diincifé aujourd'hui , n'est pas ce
pendant hors d'ttiWutittrtJ M. ffi/ar, il est Vrai,
a substitue le régime bancale au régime financier,
en multipliant à "l'infini le système des billets au
porteur; cette ruse paraîtrait suffisante pour cou
vrir les dilapidations modernes- , ^r -parmi les diia-
pidateurs quelques faux frères n'avoient pas appris
le secret; mais, quand le temps en sera venu, ( il
n'est pas éloigna ) on cbnrioît parfaitement les moyens
de réduire à leur valeur les indécentes' fortunes de
MM. lab.... , Dura... , le Nom... -, Ltm.^,1 &c.
qui sortis du néant par des crimes savamment dé
guisés , doivent y retourner par des exécutions pa
tibulaires, i ■. i

Le convoi militaire, rassemblé à Saint-Denis,


composé de 250 charri'ots , chargés- de jambes i>e
bois que le comité d'agriculture réuni au comité
diplomatique envoient en Alsace & dans la Ff*ndre,
partira en poste le IO, pour être artivé le 15 de ce
mois ; jour où l'on doit publier la loi martiale sur nos
ci-devant frontières.
( 6o )

JL mes anciens frères d'armes.


Air : Fene[ , peuple fidèle.
Jjos ayeux , sous Clovis, ont fondé cet empire,
Et de plats va-nuds-pieds prétendent y régner.
Qui pourroit y souscrire ,
Est bien fait pour aller
Sous Chabot & Ba[ire
Ramper.
&
Qui nous rendra, grands dieux! lagaîté, l'opulence ?
Il ne nous reste plus qu'un papier sans crédit ,
Le meurtre , la licence.
L'honneur s'indigne & fuit ,
Et la foible innocence
Gémit.

Venez , preux chevaliers , enchaînez l'anarchie 4


Renvoyez au barreau ces brouillons d'avocats ,
Dont la démagogie ,
Confondant les états ,
Fait dans votre patrie
Sabbat.

Sur les pas des Bourbons , volez à la viâoire ;


Du trône & de l'autel venez venger les droits.
J'en atteste l'histoire ,
Par de nombreux exploits ,
Vous fondâtes la gloire
Des rois.
( 61 )

Frappez les premiers coups sur l'infernale bande,


Dont les lâches agens prêchent l'assassinat j
Aux crimes de commande ,
Formant des scélérats ,
Ainsi la propagande
Combat.

Vous avez trop long-temps souille le ministère,


Misérables intrus, rentrez dans le néant.
Purgez nos presbytères
De catins & d'enfans ;
Vous n'avez plus à faire
Céans.
«—arac—
Beaucoup de personne s'étonnent de ce qu'une
certaine baronne Suissesse se mêle de nous donner
des vers de sa façon ; moi , messieurs , qui ai suivi
ce phénomène depuis son enfance , je veux convain
cre les incrédules , & je m'empresse a leur faire
savoir , qu'outre le génie poétique qui l'anime , cette
belle sait parfaitement le mettre, (i)

On nous mande de Coblentz , qu'un grand sei


gneur , dit, après avoir lu le décret contre les princes
& quelques gentilshommes de leur suite : Par-

(i) Mot ancien qui signifie , vers, poésie. On


l'emploie encore quelques fois dans les pièces badines.
• Voyez le dictionnaire de l'académie. . ■ — i

r
( 62 )
bleu , je suis fâché que ces ostrogots n'aient pas
fait mention de moi ; // est des circonstances où les
honnêtes personnes sont insultées par l'oubli d'unt
ttrtaine espèce de gens.

Aux Rédacteurs du Journal.


Je voudrois , messieurs , plaider la cause de l'hu
manité , & ménager en même temps l'extrême dé
licatesse de notre auguste sénat. Les cordiers d'un
des arsenaux de la marine , m'ont prié de rédiger
pour eux une pétition à l'assemblée nationale. Je
redemande pas mieux que de leur rendre service;
mais On m'assure que MM. Fauc.t , Chab... ,
Bois..t , & beaucoup d'autres membres tombent en
syncope, dès qu'on a le malheur de hnzarder devant
eux le mot corde, h qu'ils ne sortent de cet état
allarmant qu'en éprouvant une démangeaison insup
portable depuis la clavicule jusqu'au menton. J'ai
feuilleté plus d'un volume, pour trouver un syno-
nime qui pût sauver à ces messieurs les dangers &
les désagremens d'une semblable pâmoison. Nos
anciens auteurs sont si stériles , notre langue étoit
si pauvre avant la révolution , nos honorables sont
si délicats sur certains termes, qu'on ne sait, en
vérité, comment s'y prendre. On a bien trouvé le
moyen de substituer au mot ftlcuter , le mot bris-
settr : or, la distance est si petite, de brissoterï
se faire pendre , que je ne doute pas qa'on ne puisse
inventer un équivalant à l'expression «jue je voudrois
proscrire. J'invite donc tous les faiseurs de termes
nouveaux à s'occupper incessamment de cet objet.
Quant à moi , je ne travaillerais à l'ouvrage qu'on
me demande , que lorsque j'aurai acquis la certitude
de pouvoir le faire , sans compromettre des santés
aussi essentielles au bonheur de la France. Si le
mot corde lâché une seule fois , peut produire u«

>
(«3 )
effet aussi terrible, quel (croit donc, hélas! le ré
sultat d'une pétition qui ne serait que corde , d'un
bout à l'autre ? Le trépas s'en suivrait : & le sort
de nos grands hommes de la révolution n'est pas de
mourir honrisontallement : de plus hautes destinées
les attendent : du moins le vœu de tout bon fran
çais est de les voir y parvenir. Vespasien disoit ,'
qu'un emperer doit mourir de bout ; belle bagatelle!
Les sublimes législateurs , que je viens de nommer i
ne toucheront pas même du pied à terre.
Je suis bien sincèrement , &c.
Signé Agora-Philos.
P. S. Notre bon ami Gorsas , qui a tant d'in
térêt à la chose , ne pourroit-il pas mus aider de
ses: lumières ? il doit se connoître en corde , lui qui
la file, depuis si longtemps.

la bombe de la liberté
Doit rencontrer des trônes.
Manuel aux Jacobins , 27 décembre I791*
Il a été décrété par la société , que cette terrible
sentence gravée sur une médaille d'airain , serait
envoyée pour étrennes à tous les potentats de l'Eu»
rope , voici pour le revers :
Plus le factieux craint , plus il est effronté s
Mais avant qu'il soit peu , dans ce pays de France 3
le bonnet de la liberté
Ornera plus d'une potence;
Burk....

Le sieur Cheval*»*, marchand de chevaux;


& qui tient son magasin sur le» boulevards , en
(64)
Vendit deux, il y à quinze]jours , à M. de Men-:
cou*, député de la première fabrique ; il devoit
ks payer le lendemain du jour où ils furent vendus ,
mais, comme ils ne l'étoient pas même hier, &
«|ne M. de Mencou* alloit partir après leur avoir .
fait couper les oreilles ; M. Chevaj,*** a envoyé
un huissier qui s'est. opposé au départ de l'ex-dé-,
puté , qui aurbit fini par paye< de ses oreilles celles,
dpschevaux , si des bons citoyens , aidés de la garde ,
n*étoient pas parvenus à arranger cette affaire. ...

.ï '- i• a «• :
.M. ^AR.T*.***,, officier d'artillerie nous a en
nuyé, de Meta , un méqaoire par lequel il prouve que
chaque coup .de fusils que la nation va tirer contre
les' ennemis des faux principes de la constitution , /
& des factieux, coûtera '9 Iiv. 15 sols, & chaque"
coup de canon de -douze livres de balles, 445 livres
8 sols.

•I"~- Coûts de la place Fiâoire , 7 Janvier,


tes Assignats de 50 et de ioo liv. perd*nt a8 pour cent. .-. „ j|
Ces» de joo liv. perdent 28 i quart pour cent.
Ixs louis pour des Assignats de 500 iï>. gagnent lo lir. IJ «,
Pour cfe l'argent 24 sous. '-■ ' <*i
]>s Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 I quart. ,
les Assignats de. 100 liv. .pour ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'argent gagnent 37 livres 10 sous. . _>,•..

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue -'■Neav't'Saint-Marc , W°. 7 ,
au coin' dé fa r. Favart , place di le cernldie italienne-
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 //*'.
pcurParis* eçde $Li$£pourla province, fi\ déport»
»j0 rtfh. Ouverture de la se-
' 9* iffr*^w% con^e législature , le
T ,. T • vSr"i *sr premier octobre I7QI.
Lundi 9 Janvier. ,^k*/*-

• JOURNAL ■■•

DE LA COUR ET DE LA VILLE.
» • Tout faifeur de Journal doit tribut -au malin.
A. K fOjlTAI»!,

Il n'y a pas de liberté sans sûreté. La trouverons-


nous dans une ville où le peuple irrite prend les
armes contre la noblesse, en extermine une partie,
& dégrade l'autre? Enfin, il n'y a plus qu'un ordre
de citoyens. Vous en concluez peur-être que les divi
sions sont bannies de l'état & que la concorde y
règne. Vous vous trompez. Il y a les hauts citoyens
& le commun peuple. Les uns deviennent aussi tyrans
q îe les nobles qu'on a chassés , & les autres égale
ment opprimés & mécontens renouvellent les mêmes
scènes. Il y a encore des combats, des vengeances ,
des supplices & des proscriptions. Toute l'Italie eit
pleine des bannis de Florence. Ils en deviennent les
ennemis & la terreur.... Le gouvernement toujours
incertain de son existence ou mollit devant l'audace ,
où s'arme de la hache du despotisme pour la réprimer.
Extrait de la priface de fkist. de Florence , de
■ Machiavel , traduction , par Darrett. '
( La suite à demain. )
Tenu 1er. Année 1792. I
( 66 )

VARIÉTÉS.
JL a promesse , que. les jacobins de Maubeuge «voient
prié un brigadier-ds faire aux patriotes Brabançons*
n'a pas taidé à avoir son exécution. — Mardi, 27
décembre , le brigadier a été requis par la Muni
cipalité de ce lieu de se transporter avec les cava
liers & Un détachement de gardes nationale chez
un paysan à Bossut , village peu distant , pour y
arrêter l'ancien curé "en vertu d'un ordre du dépar
tement. Le sieur le Mai..:.., curé constitutionnel ,
successeur de ce pasteur véntrab'e, son dénonciateur,
son persécuteur ^ a voulu encore avoir le plaisir
d'être son captureur , il s'est mis à la tête de l'ex-
pidition ; mais le ben curé ne s'est point trouvé
à Bossut. Grand désespoir pour le constitutionnel ;
il satire , il menace , frappe à t >rt & à travers tout
ce qu'il rencontre , saisit une broche dans la maison ,
en frappe au visage un malheureux paysan , s'em
pare d'un fusil , iz ne s'jppaise qu'au moment , où
ayant mis la main sur un jambon, le brigadier le
prie d'un ton ferme de mettre fin au tumulte, & de
respecter !a demeure de l'habitant paisible qu'il vient
d'j dévaster. Le constitutionnel obéit en murmurant ,
& charge du fusil & sur-tout du jambon, il s'en
fonce dans un cabinet pour consommer le sacrifice
& iouir d'un demi triomphe en attendant mieux.—.
Les pauvres habitans de Jâossut dispersés , conster
nés , sont er.core heureux de n'avoir pas payé plus
chèrement les égards qu'ils s'étoient avises d'avoir
pour leur ancien curé. Testimomus.
—^«-m^I jyyyy^jiK»

Oh nous- mande de Sens une nouvelle qui doit


faire le plus grand plaisir aux bons citoyens & aux
évêquesconstitutionnels. M. l'ex-cardinal , soi-disant
( 67 )
de l'ignominie , est sur le point d'épouser publique
ment madame la comtesse de Fcrcalq.... , femme tiès-
respeclable & très-bonne patriote s'il en fut jamais.
Le digne prélat, sachant combien la vertu est un
meuble fragile , a eu soin de faire un choix qui mette
son troupeau à l'abri de toute tentation.

Profession de foi de Dovdo.v P/ctf;k..'


Je vous connoissois tous , députés patriotes ;
Je voulus converser avec des sans-culottes : -
Ma prunelle avisa le chef des aboyeurs ,
Sa culotte , sans-fonds , brilloit de vingt couleurs.
Il m'etaloit en plein tout son patriotisme :
Je sentis qu'il alloit se joindre à mon civisme.
Des droits puissans de l'homme il m'entretint
long-teni0B
Je tombai de surprise à ses* fiers argumens.
Je trouvai, j'en conviens , chez lui beaucoup d'etofte.
Chab... succède , enfin , à ce grand philosophe ;
Il agrandit mon cœur qui cède à ses efforts ,
Et pour m'endo&riner , il a le diable au corps.
Auguste des Islets,

Extrait d'une Lettre d'un /migré a Coblent[ , i


M. Bafoicno.
Courage , cher compatriote ,
Excite* vos confrères à nous faire des décrets à l'es
prit-de-vin ; à consulter les émiprans de Cha-
renton pour nous faire des loix. — Tonnez comre
les puissances , insultez-les si c'est possibU.
Organisez à vos treize une maison militaire au rot
( 68 )
des François. Faites des charretées d'assignats ,
des motions , des maréchaux de France & des piques.
■ Persécutez les prêtres, brûlez lts châteaux,
assassinez les nobles. — Ennivrez-vous de patrio
tisme ôi de peur. Faites chanter sur le Pont-
Neuf les grands expions du grand général la
Fayette. Faites remplir les prisons d'aristo
crates. — Mariez vos prêtres constitutionnels. —
Faites des almanachs du père Gérard , & des nou
velles éditions de la constitution. —• Faites fondre
toutes vos cloches. —— Faites faire des guillottines &
des journaux
Ecoutezparles
vosgraves
CaragaramaralarACAri
balivernes des Gouviono ta,

ISNAltDO} COUTHONO, BARENNO, DuMASO , &C


&c. .Les fanfaronnades des Brissoto, Sbchello,
Condorceto , &c. &c. Les dénonciations des
Chaboto , Baziro , Faucheto , Merlino , &c.
&_. Les précieuses ganacheries des Verniauno ,
Taillafero, hCROixo, le Cointro, Fran
cisco de 9 Chato , Lequink^kLacretello ,
&c. &c. Les platitudes des Girarijino , Granja-
NOVO , V A UBLANCO , GliNSONNO , &C &C. &C. &C.
&c. &c &c —— Vantez votre liberté. — Vantez-
vous dans votre égalité. — Chantez ça ira. —■ Tout
cela ne nous empêchera pas d'aller notre train , &
nos princes attendront, dans le silence , l'arrivée du
printemps , en attendant nous continuerons à faire
nos provisions de tout genre , & la bombe éclatera
quand il en sera temps. Je suis , &c.
***S3&S*attWBa

L'assemblée se plaint amèrement que le patriotisme


s'éteint dans tous les cœurs Parisiens; elle en juge
par le peu de considération dont elle jouit -à- présent ;
effectivement on la truite assez lestement , avant-hier
un officier a traversé la salle en gardant, & enfonçant
son chapeau sur sa tête -, ce qui a fort scandalise nos
seigneurs , qui ont dit que c'était tout au plus bon à
faiie dans les appartenons du roi.
( 69 )

Un des jours de la semaine dernière, une bande de


Jacobins dans leur costume ordinaire , après avoir bu
dans un'café de la rue Saint-Jacques , eurent quel
ques difficultés avec le limonadier ; ces messieurs ,
selon leur usage , se mirent tous ensemble contre lui,
& l'assommèrent* avec leurs gros bâtons à épée ; la
garde , composée de cinq hommes non soldés , arrive
& veut mettre le bon ordre ; les Jacobins , se sentant
deux contre un , attaquent les bourgeois , & en bles
sent trois , dont un a eu la main droite coupée j il
survient du renfort qui parvient enfin à arrêter les
Jacobins ; dans un autre temps , on pourrait espérer
de voir ces scélérats aux galères ou au moins à
Bicêtre , mais aujourd'hui. ....... Nous offrons le
pari & la preuve légale & juridique de ce que nous
venons d'avancer.

Air : La bonne chère & le bon vin.


Quand il faudra porter le sac ,
Et passer la nuit au bivouac,
Nos braves volontaires
Maudiront fort les émigrans;
Et jureront entre leurs dents ;
Car ils sont gens , car ils sont fou
Tous gens foudres de guerre.

Si par hasard un partisan


Attaque leur cantonnement,
La nuit à la sourdine ;
Vous les verrez tous à l'envi ;
Bravement au sortir du lit
Courir au feu, couiir au feu;
Au feu de la cuisine.
( 7° )
&
Rentrer dans leur quartier d'hiver ,
Alors ils font un feu d'enfer ,
Mais c'est sous la chaudière.
Le vin de l'hôte ils sableront ,
Sa femme un peu cajoleront ,
Car ils sont mou , car ils sont mou ,
Ils sont moulés pour plaire.

Tous ces héros de garnison ,


En amour sont des Céladons ,
Au moins pour l'ordinaire ;
Ils ne vont pas comme des roux
Courir la nuit le guilledoux ,
Us sont très'-so, ils sont très-so,
Us sont très-solitaires.

Depuis que l'abbé FaUCHKT n'a plus l'inspec


tion de la bouche de fer elle devient aristocrate ,
car je lui demandois il y a quelques jgurs :
Quelle différence il y avoit entre le coup de pied
que l'âne de la fable donna au lion malade , &
Je décret que messieurs du manège viennent de ful
miner contre nos princes ? —— Elle me répondit :
qu'il n'y en avoit aucune , si ce n'est que les princes
n'étoient pas malades.

Une nouvelle caricature qui se vend au Palais-


Royal , chez XP'ebert , libraire , représente le gé
néral la Fay..;. marchant à l'ennemi j il est suivi
( 70
d'un tambour de Royal-Caca , d'un vénérable mem
bre de Royal -Pituite, & d'un grenadier de Royal-
Bombon. Ces quatre redoutables guerriers portent
la mort & le carnage sur les frontières , chacun avec
une constitution , autrement dit émigrant , dont
il jaue avec beaucoup de gravité. On lit au bas ,
un couplet sur l'air de Maibourougk.

Prophêtit de Nostradamus pour l'an 1792.


» Quand quarante quatre mille s'éveillera , cinq
„ cent , sur quatre-vingt-trois montera , & ensuite ,
„ tout au diable s'en ira. „
Messieurs ,
J'arrive de Salon , j'ai fouillé le tombeau de Nos
tradamus : parmi plusieurs de ses prophétie , j'ai
recuilli celle ci-dessus , qu'il a sûrement faite pour
l'smée 1792. Vous jugerez, en lalisant attentivement,
que je ne me suis pas trompé ; puisqu'il y a fort
apparence que le peuple après trois ans d'un som
meil léthargique , s'éveillera tout étonné , d'avoir été
assoupi tendant si long-temps par une horde de fri
pons, d'assasins & d'incendiaires.
Je suis , &c.
Signé Roberkou.

Carrïcature nouvelle.
Elle représente un paysage françois , que le Rhin
sépare de l'Allemagne. — Au milieu d'un champ ,
s'élève un épouvantail , donc la tête ressemble au
marquis de la Fayette, son corps empalé par un
long bâton , est armé de ses deux épées , qui seront
connues de la postérité , comme celles de Charle-
magne & Duranbal le sont de nous; il a un
havresac sur le dos , d'où sort un papier , sur lequel
( 7* )
eMrétrif —- La consti, la bourse, la Vie.
__ On voit dans les airs un vol de têtes , dont l'une
représente celle du roi de Prusse, d'autres celle des
rois de Suède , de Dannemark , d'Angleterre, d hs-
PW, de Sardine, de Congo, de Portugal , des
-princes français , de l'empereur, du doge de Venise,
du dey d'Alger, de l'impératrice des Russtes , des
énclturs, de l'tmptreur de la Chine, du pepe , du
grand Turc, Ùc. Ifc. frcî — Ces têtes soutenues par
des aîles , ont l'air- de venir voir, ce qui se passe en
France M mais aussi-tôt qu'elles appcrçoivsnt l epou-
vant'ail-LafaVette , elles font bien vite un
contre-vol pour s'en retourner chacune ches elle. —
On lit au bas de l'estampe : Epouvantail-na-
tional. Cette carricature se vend chez mes
dames- Lebel &.WE3ERT .libraires, sous les
gaitries de bois du Palais-Royal.

la quantité de lettres qu'on nous adresse jour


nellement sans les affranchir , nous oblige de re
nouvelle r , ftvis que nous n'en retirons aucune de
la grande ni de la petite poste, lorsque lepcrti, en
est pas payé, d'où il résulte qu'elles restent au nbut
e la poste.

Cours de la place Victoire , 8 Janvier.


Les Assignats Je 50 et de 100 liv. perdent a8 pour cent.
Ceux de 50c liv. perdent a8 I quart pour cent.
Le, louis pour des Assignats de 5CO liv. gagnent 10 liv, 15 V
Pour de l'argent 24 sous.
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv., 6 I quart.
Les Assignats de 100 liv. p«ur ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'argent gagnent 37 livres la sous.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la V ille ,


dont le Bureau est rue NeuveSaint-Marc , N°. 7 ,
au coin de la r. Favart, place de (t; comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 liv.
peurParis, udt% t.isf.pourlaprovi/ice.fr. déport.
S U P P L É M EN T
Au N°. 9
DU JOURNAL

DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Du lundi 9 janvier 1792.

Vente de meubles et effets.


I?. Belle & très-bonne harpe à vendre ; elle a des
renforcemens à fourdine , & autres mécaniques nou
velles d'après M. Komholz , exécutées par M. Ma-
dermam, qui l'a vendue 53 louis.
2°. Beaucoup de mufique des meilleurs auteurs.
30. Une boëte garnie de cordes , enfcmble ou ré
pareraient.
40. Un cabriolet à reflort en C ponr 300 liv. Le
tout , rue Royale , butte Saint - Roch , n0. 29.

Chevaux a vendre.

Beau & excellent cheval de carrofle , bai - brun, à.


tous crins, jeune, de la plus forte taille, âgé de huit
ans, à vendre, rue du Puits au Marais, n0- 9.
( 2 î

Annonces particulières.

Le fieur IJidore a l'honneur de prévenir le public i


qu'il continue à faire fon cirage pour les fouliers,
guêtres, rouieaux de fabres & gibernes; & qu'il l'a
encore perfectionné , en forte que la boue ni la pluie
n'en altèrent point le luifant & qu'il conserve les
fouliers. Il prévient le public , pour empêcher la con
trefaçon de fon cirage , que fon nom fera fur les bou
teilles. Il en fait des envois en province & en pays
étrangers. On le trouve tous les matinsjufqu'à deux
heures. Le dépôt général est rue de Grammont , n°.
*9>

UIIHMI.H.III

Livres nouveaux.

Mémoire fur le fujet propofé au concours parla


municipalité & le confeil général de la commune de
Pa/is , relativement aux meilleurs moyens d'alimenter
la capitale ; présenté par M. Tairdu F'auce/les, & im
primé par ord-.e du confeil général de la commune.
Brochure in 48. de 27 pages.
a Perfonne n'étoit plus à même de bien traiter la
» question qui fait le fujet de ce mémoire que M.
» Iair du Vaucellts ; depuis très-long-temps il s'oc-
»> cupe de l'objet important des fubfiftances de notre
» immenfe capitale ; auffi croyons-nous que fi les
» moyens qu'il p'ropofent font employés , nous ne
j> ferons plus déformais expofés aux horreurs de la fa-
m mine, dont nous avons été fi voifins il y a deux
» ans n.
Le Questionneur Anglais. C'est une efpèce
de journal , dont le but très-louable eut de ramener
( 3)
l'opinion égarée ; s'il étoit lu par le pîuple , nous
ne doutons pas qu'il ne fit sur lui un très-bon effet»
mais le malheur de tous ces ouvrages est de netre lus
que par ceux qui n'ont pas befoin d'être convertie
On trouve les numéros, dont il paroît cinq chaque
femaine , chez M. Gattey , au pilais - royal , chez
M. Falade , rue Piâtrière ; et chez quelques mar
chands de nouveautés.

Les vrais principes de l'églife, de la morale


& de la raifon , fur la conftitution civile du clergé
renverfés par les faux évêques des départemens , mem
bres de l'affemblée nationale prétendue conftituante
i vol. in 8°, de 300 pages. A Paris chez Dujrat.c ,
libraire au Palais marchand. 1791.

Conversation fur le nouveau ferment prefcrit


aux eecléfiaftiques , entre Claude Fauchet, le révé
rend Chabot & un prêtre réfractaire. in S'J. , à Paris,
chez les marchands de nouveautés, & chez VAlte
rnant a libraire au Por.t-Neuf.

Les vœux du véritable peuple français , pour l'an


née 1792; à Paris, chez in"-'. Mûuleon, libraire,
près le café Anglais , n°. 159 , au Palais-Royal.

Le pinceau d'Apelle , ou tableau phyfique &


moral de MM. les députés. Brochure de 60 pages.
A Paris, chez Senneville , au Palais-Royal.

Consultation délibérée à Paris , pour les quatre-


vingt quatre citoyens détenus dans la tour de Caën ,
depuis le 5 novembre 1791. A Paris chez Girouard,
rue du Bout du monde.

Encore une fois, ouvrez donc les yeux , fran


çais , par M. Lambert. Brochure in g ' fe trouve
chez l'auteur ,^rue de Bièvre , n°. 19.
• (4 )'
CoMrdsitiON démocratifuge, contre la rage fran-
çaife, par un médecin fpi rituel , ancien profelleur de
la faculté des arts, in g0. A Coblentz, & fé trouve
à Paris chez les marchands de nouveautés.
Cette brochure, écrite dans les meilleurs principes ,
eft précédée d'une carricature très-ingénieufe , dont
on trouve l'explication fur le revers du faux titre.

Mémoire aux nations étrangères; par M. ' Mo-


ri^ot, Avocat. Brochure in 8°. de 125 pages;
fe trouve à Paris, chez les marchands de nou
veautés.

Demande particulieee,

Un garçon âgé de 34 ans , fâchant lire , & écrire


fous la dictée en français & en allemand , un peu coëf-
fer & rafer , courir la porte, jouer du violon , capable
de conduire un bal , défirerait fe placer à Paris, ou
ailleurs, cependant préférablement de voyager pour
telle partie du monde que ce foit.
S'adreffer rue du Mail n°. 37.
\_ N . 10. jOjgUL Massacre du colonel
M, . T . if*j *1s* Mauduit,
ardi 10 Janvier. -fûJ^*

JOURNAL ■■:.

DE LA COUR ET DE. LA VILLE.

Tout fajfeur de Tournai doit tribut au malin.


LA FO JJ T A I N Ii
t ii"i ■ ' 1 ■ ii i iim

Suite de la préface de l'hist. de Florence, &c. Il


«st dangereux à Florence d'avoir de la vertu. Il faut
«jue le citoyen périsse ou qu'il aille se n.ettre à cou-
Vert dans l'exil. Il y a toujours deux partis qui sa
heurtent qui setraverst nt , qui ncmrri-sent le feu des
factions» Les troubles naissent des troubles. Ce n'est
jamais que variations , neuveihs loiXj nouveau sys
tème , nouvelle constitution. Rien n'est stable , parce
que tout est l'ouvragft de la colère. Toutes les opé
rations ne sont que des tumultes. Un peuple effréné
dépose ses magistrats , & en crée d'astres au hasard ,
pour se soulever encore contr'eux ; les corps divers
se réunissent contre l'autorité , & se battent pour la
partager. Dans un état aussi orageux , voyei-vous
la sûreté ? Et si elle n'y est pas , y trouverez-vous
la liberté? Tel fut le sort de Florence, jusqu'à ce
que fatiguée de son gouvernement, elle vint se reposer
sous celui de Médicis.
Tom; Ier. Année 1792. K
( 74)

VARIÉTÉS.
Madame la D de J-... ne persuade personne
en prenant la peine de faire dire aux aristocrates
qu'elle passe six heures par jour avec la reine. Nous
plaindrions trop notre malheureuse souveraine, si
madame de L disoit vrai. Au reste , la conversion
de cette dame ne peut être sincère , elle doit trop de
ménagement au prince monstre. D'ailleurs , tous
ceux qui approchent le château savent qu'elle cher
che à décourager la reine & à l'effrayer , & tant
qu'elle se laissera mener par madame de B.... & par
madame la comtesse de F.... , elle ne doit compter
sur la confiance de personne. _v
Article envoyé & fort recommandé.

Avis tris-pressé au public.


*
■ • Si le prêtre Louis , ministre plénipotentiaire en
. ' Dannemarck , trouvoit un homme habile en droit
public, & qui fût capable de le retenir dans^ les
faux pas qu'il se dispose de faire , il l'emmène-
roit dans son ambassade & lui feroit un traitement
honnête.
S'adresser , depuis 10 heures jusqu'à midi , à rr.a-
' dame de Saint-CH***.

Un émigré, actuellement à Trêves, prie l'as


semblée de vouloir bien estimer la surface du têr-
rein qu'occupe le village de Varennes , & faire sa
voir le prix qu'elle veut le vendre coiHfne domaine
national , aux conditions prescrites par les décrets ;
de plus elle est priée de se hâter de conclurre ce
marché , parce que l'acquéreur cbmpte semer cett«
année élans k terrain. . . ; , ,7
75)

TJn certain journaliste qui se reconnoîtra s'il se


donne la peine de lire notre feuille ; dit que la cons
titution en vaudeville , n'est bonne qu'à mettre aux
latrines ; nous observerons à M. le journaliste que
s'il prend le conseil pour lui , il faut qu'il soit bien
difficile , & en même-temps bien économe , car
l'ouvrage est en bien petit format , & l'opération n»
doit pas être sans quelqu'inconvénient.

M. l'abbé Fontcnai a méprisé, comme déraison,


un certain journaliste ordurier, qui, pour exciter les
sans-culottes contre lui , a donné très-exaétement son
nom & son adresse j ce qui, en bonne justice , méri
terait d'être pendu. Il faut dire aussi que M. l'abbé
Fontcnai demeure sur une sedtion dans laquelle le
peuple n'assassine point, où la garde nationale main
tient le bon ordre , & où les officiers de police ren
dent une exacte justice ; nous en sommes fâches
pour le scélérat en question.

Le sieur Guillau... , le conquérant du roi, à la


célèbre affairé de Varenne, avoit fait, comme on
sait, le sacrifice des deniers qu'on lui avoit donnés ,
ainsi qu'au sieur JDrow..., & autrefois au sieur Judas
pour avoir trahi & livré leur maître ; mais on ne
savoit pas que le généreux Guillau... avoit mis pour
condition d'être fait officier de gendarmerie national* :
il se plaint de ce qu'on ne lui tient pas parole j tous
les brigands & jacobins de Varenne appuient forte
ment sa demande ; dans notre particulier nous en
désirons aussi beaucoup le succès , parce qu'il sera
cause qu'on ne verra plus dans ce pays-là, de ces exé
cutions fâckeuses qui faisoient gémi; l'humanité.
( 7° )

Dialogue entre M. Merli... & un cocher de ptac t.

M. Mer!...
Cacher ! oh ! h: ! c'est mer, législateur en France }
D'étalé & fouette à toute outrance ; .
Prends la porte-des Feuillans,
Je vais à l'assemblée, & pour cas d'importance»
Lé Cocher.
Attendez , qu'on ait mis ses gants»
M. Merli...
Maraud ! montes-tu sur ton siège ?
Le Cocher-
■ Non pas pour vous.
M. Mert...
Pourquoi ?
le Cocher.
Vraiment '
C'est qu'un vieux proverbe défend :
De conduire ânes au mauîge.

Du Rainci, h 27 janvier 1792. -*— Monsieur le


duc d'OftL.... arriva hier ici à 3 heures après midi ;
il avoit porté un poulet dans un pain qu'il mangea
pour son dîner , il fut ensuite se promener au bos
quet dans lequel 3 inconnus lui ont parlé avec
beaucoup de chaleur ; il les 3 qnittés une demi-heure
après pour entrer dans sa voiture & pour retour
ner sans doute à Paris.-, J'ai cherché à décou-,
vrir qu'elles sont les personnes, à qui U a parlé 4
mais inutilement.
(77 )

Le tuereine de la révolution , le général la


Fayette , vient d'écrire à son confident Latour-
maubourge qu'il n'avoit pas lieu d'être aussi content
qu'il l'aureit cru du Roberpierotmanjsme des
troupes de lignes , sur-tout de celui de l'artillerie &
de la cavalerie, qui s'avisoient , en 1792, d'aimer
encore , & de plaindre leur infortuné monarque.

On voit souvent dans les rues des hommes du


peuple qui viennent de se donner mille coups j celui
qui a été rossé, s'en va en jurant, & menaçant
son vainqueur ; la nation rassemblée prend parti &
raisonne sur l'événement. On rencontre aussi des
chiens qui viennent de se houspiller, le vainqueur
dresse la queue & les oreilles, &le vaincu s'enfuit la
queue entre les jambes , en criant & aboyant dou
loureusement. Telle est justement l'histoire des
feuillans & des jacobins.

On n'a vu que trois Amazones ( aux tenonsprh)


depuis la prise de Troies par les Grecs. —— La
pucelle d'Orléans , Jeanne Hachette be
Beauvais , & de nos jours la commère d'Aiguil
lon du 6 octobre. — Nous annonçons à nos
leéleurs qu'ils vont en avoir à choisir , car on nous
mande de Bordeaux qu'il s'en est formé deux com
pagnies , qui n'attendent que le moment où leurs
culottes strontv faites , pour partir de cette ville, &
se rendre sur les frontières ; elles ont choisi mes
dames de Cournon & Grangeneuve pour les
eommander,
(78)

Adresse d'un père i son fils.


Sous le règne des rois de France ,
Dans un temple , avec assurance ,
On pouvoit prier le seigneur.
Là d'un prédicant , l'impudence ;
N'ùisuitoit point au créateur.
Ici la civique impudeur,
Remplace la sainte terreur,
Qu'inspiroit de Dieu la présence.
Médiocre étoit ma chevance ;
Cependant un mince labeur
Sufîisoit à ma subsistance.
Pour deux écus de redevance
Que j 'acquittais d'assez bon cœur.
César me donnoit sa quittance,
Et mettoit ma chétive aisance
A l'abri de tout brissotteur.
Ce n'est pas toujours l'abondance
Qui procure joyeuse humeur j
L'ennui talonne l'opulence.
Pour l'être modeste qui pense ,
Fortune n'est pas le bonheur.
De l'amitié , de la nature ,
Chaque an resserroit les liens j
Mais... prdust ! votre législature
Vient de m'enlcver teus ces biens.

Notre ]eune ministre n'est nullement content de


Son voyage ; il a trouvé dans les troupes une in
( 79 )
discipline & une insubordination complette ; il a fait
mettre, à **** , un régiment sous les armes Se a
commence à le haranguer , & à lui recommander
l'obéissance à ses officiers j un soldat sortit du rang
qui lui dit au nom de tous le corps , qu'ils n'avoient
aucune confiance en eux , & sur-tout en leur colo
nel , & que si on ne le leur ôtoit pas , ils sauroient
bien faire justice eux-mêmes ; d'autres régimens sort
tout-à-fait aristocrates ; enfin il est difficile , en cas
de guerre, de prévoir comment ça-ira.

Extrait d'une lettre de 1'Eus.cpb â la France ;


datée du premier janvier ij<)1.
On vous enverra incessamment trais ministres -de
paix , leur excellence messeigneurs Canon , Bombe
& Mortier , pour terminer vos gr?.nds debats _
ils termineront à eux seuls plus de difficultés eh
une heure, que vingt plénipotentiaires en un anj
c'est de leur bouche que sortira la véritable élo
quence vive , touchante & la laconique ; les puis
sances viennent de les choisir pour arbitre des dif
férais de votre roi avec les jacobins.

Carricature nouvelle.
Elle représente le général Lukner à la tête de
«on armée sou bâton neuf de Mââl de France à
la main. ~ Il n'attend pour passer le Rhin , & aller
attaquer les émigrçs k l'Allemagne que les décrets
qui doivent lui apprendre les évolutions qu'il doit
faire exécuter, quatre goujats portent une tribune
dans laquelle il y a un soldat, président , qui sonne
une clochette pour remettre l'armée à l'ordre quand
elle fait des motions trop bruyantes. — On voit mes
sieurs Morton , Broclio , Valence , Mont-
' moRêNcy , en costume d'huissiers , criant à droite
ic à gauche, silence messieurs.
(8oJ

F M. CA-hîer a dit publiquement à son audience


que le travail de sa place seroit un jeu pour lui , s'il
pouvoit réussir à empêcher de manger, de parler ,
& d'aller à la messe.

, La France telle qu'elle sera , ou almanach


des trois ordres, contenant les noms de MM. les
membres dû clergé, de la noblesse et du tiers~itdt ,
qui , fidèles à leur religion & au roi , n'ont accepté
aucune plaee sous le nouveau régime , I vol. in-S°.
de 600 pages, 6 liv. pour Paris, & 7 liv. pour la
province.
On souscrit pour cet ouvrage, qui paroîtra à la
fin du mois de février prochain , rue Haute-feuille ,
n9. 12, fauxbourg-Saint-Çermain. La souscription
est ouverte -jusqu'au 15 février seulement.
Suivant la demande de quelques souscripteurs , on
tirera plusieurs exemplaires sur papier velîn.
Tbute lettre non affranchie restera, au rebut*.

Cours de la place Victoire , 9 Janvier».


Des Assignais de 50 et de 100 liv. perdent a8 pour cent.
Ceux de 500 liv. fardent a8 1 quart pour cent.
Les loui» pour des Assignat» de sco Ut. gagnent 10 liv. 15 j.
Pour de l'argent 24. sous.
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. ,61 quart.
Les Assignats de ICO liv. p»ur ceux de 5 liv. , 6.
Cent livtes d'argent gagnent 37 livres 10 sous.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuvt*Samt-Marc , Wn. J ,
au coin de la r. Favart, place de le comédie italienne.
Le prix de Vabonnement est pour îtnmois, de 3 liv.
pourPuris, et de jp{.i$f. pour la province, fr. déport.
MW T» • rithr Naissance des Fau-

Mercredi 1 i Janv. WtîC '"' &<r*

JOURNAL
DE LA COUR ET DE U VILLE.

Tout faifcur de Journal doit tribut au malin.


La ï o m t a i n i .

Parmi les grands législateurs des peuples , figure


dans l'histoire Zahucus h Locrien. Il termina son
code, par un article éternellement mémorable. II
décréta que quiconque proposerait une nouvelle lof,
se présenteroit à la motion, la corde au col, & que
si la nouvelle loi proposée n'étoit pas reconnue d'une
utilité assez évidente pour être acceptée , le motion-
naire ipso faâo seroit strangulé. MM. Isnard
Brissot & consors , quel dommage qu'il n'y ait pas
eu chez nous un Zahucus i Avec quel plaisir ce»e
capitale vous verroit duement costumés comme ci-
dessus , venir faire une motion.

L'empereur ThJodose fit une loi , par laquelle il


condamnoit à la mort tout délateur qui faisoit c«
vil métier. pour la troisième fois , quoique ses delà-,
tions «'eussent pas été jugées fausses. Ce prince
croyoit , sans doute, qu'un homme infâme n'a pas
droit à la viei Ah ! si Théodose vivoità Paris "
Tome Ier. Année 179». t
( 8* )

VARIÉ T É S.

I_iEs habitans d'une paroisse de l'Anjou, nommée fa


Poitevi , district de Saint-Florent, avoieat choisi
pour leur curé constitutionnel un jeune homme fart
modeste & d'une figure agréable ; ils etoient très-
contens de leur nouveau pasteur, qui vivoit d'une
manière fort exemplaire avec un autre ecclésiastique
de ses parens : la bénédiction du ciel paroissoit se
répandre sur le curé ; sa taille s'arrondissoit & son
embonpoint s'augmentoit à vue d'oeil : cependant il
se plaignoit d'à temps en temps de quelques incom
modités ; tri beau jour le bruit se répandit que ce
digne pasteur venoit de tomber dangereusement
rfl^Lide ; aussi-tôt tout te monde court au presby
tère, on s'empresse à le consoler, à le soulager' y
chacun apporte ce qu'il a de meilleur , & les dévotes
lui proiiguent leurs soins. Tout-à-coup une crise
violente k* saisit, il pousse des cris violens » enfin,
fe dtrois-je le respectable curé Tout le
monde connoît l'histoire de la papesse Jeanne, mais
nous croyons qoîon n'avoit pas encore vu d'exemple
de ce que nous venons de raconter le plus modeste
ment qu'il nous a été possibie.

M. Duport du* Tertre, garde-des -sceaux ,


vient de se faire faire un habit de grenadier de la
garde nationale ; il prend tous les matins une leçon
d'escrime & du maniement des armes. Nous
Savons cela , mais nous n'en savons pas davantage.

Les jacobins de Brest s'étoient généreusement cot


isés , au nombre de cinq à six cens, pour se Droçuier

V.
W
( «3 ) \
lç journal de Paris ; ces dignes gens se sont apperçus
<jue ce n'étoit plus le sieur Ccpdor... qui n.digeoit
cet ouvrage, à cause du ton & des sentimens de
raison, de modération & d'humanité que prenoit sort
suc«esseur; aussi-tôt la fureur a saisi les f.ères ; j\i
ont écrit aux rédacteurs une lettre foudroyante , par
laquelle ils leur détendent maje tu.-uscment de leur
envoyer le journal ; qu'on juge de la risée qu'a excité
cette fougade jacobite d'autant, que plus de vingt
personnes s'y sont (exprès ) abonnées sur-le-champ,
& nous qui , en fait de jacobin , ne craignons ni assas
sinat ni brûlure, nous somm.es chargés de publier
par-tout cette nouvelle ridicule vrlahiie morale. '
' ■ ' ' • ..;:.:;.: :.,.. -. su . .(
m—mwimmMw.—. .,, i, ;■• :
On vend au Palais-Royal une gravure qui repré
sente le buste du <iuc â'Oz, Ou Ut au bas de
l'estampe , ces vers ;
il n'est pour un vrai roi , rieij, qu'on ne sacrifie ;
Mais contre .un vil tyran,, m^urti^er-.da,ses, rois,;,
Tout doit, dans l'univers, çonspirci-à-lajfais;
, .!.-." . ' /. v.ij. ■ Amipau*, £&c 2-.
r?H!£373R?f'W**»*

Autrefois en Pologne vtn calQfrtnîaîe'jr croît con


damné à marcher a 'quatre pîfr??V të a :!rv?y?r cnrr.rae
les chiens pendant un quart-d'he/re. 'à\ Cnarl ,-s V,
qui avoit introduit cette punition a sa cour , viv >it ,
ii n'y auroit gueres.jde jours -où' fêbi» pï:t s'ci-i-i^he
dans son palais , sur-tout pendant qti.c ctame le : c^ne
des jacobins.
c ■■ . . ..:■■

'. Il 'y à à ; Bordeaux trois éliïbî'V t\in affiî'.é aux tova-'


.listes & amis de là monarchie1,- l'autre aux c,.-:i=ti-
tuiio.uiels modérés,
"- . , ■■■■]} c '•Il < „
6c le uouisiniS
, ■ .-, ■
aux
.
frères "v.co-11
quins. Ce dernier est ( ainsi que par-tout ) compose,
de tous les batteurs de pave, de tous les vauriens , &
de toutes es épaules littéraires de la ville; les deux
premiers, ias des sotties du troisième, viennent de
lui signifier officiellement , que s'il se permettoit la
moindre mauvaise action, le moindre desordre , ou la
moindre insurrection , ils se réuniroient pour lui
tomber sur le corps. On voit que les honnêtes gens,
de Bordeaux ont suivi à la lettre le conseil que nous
avons donné plusieurs fois , & ils sfcn trouvent très-
bien;, car, depuis ce moment-là, les jacoquins sont
devenus fort sages. Nous ne doutons pas qu'on ne
prenne promptement le même parti à Paris, & qu'il
n'en résulte d'aussi bons effets que pour la ville de
Bordeaux.

Vb*s adressés à un bourgeois de Paris , ci-devant


citoyen aclif t à- ^occasion de quelques impoli
tesses qu'il a reçues au château des tuileries le
jour de l'an.
Ph.... ose-tu bien te montrer à la cour ,
Sans être environné de tes nobles cohortes ?
On pourroit à la fin t'y faire un mauvais tour,
A la barbe des tiens , messieurs les sans-culotte».

Le vénérable évêque Faux.... a éprouvé l'autre


jour un assez grand désagrément ; il avoit engagé
par les motif les plus forts , plusieurs sans-culotes
à huer , silHer & menacer le ministre son ennemi ,
lorsqu'il viendroit à la scéance ; ces braves citoyens,
bien payés , lui avoient promis tout ce ^qu'il avoit
voulu ; mais , o inconstances des choses humaines !
à peine le ministre a-t-il paru, que les sans culo-,
tes ( semblables au prophète de l'écriture , qui payé
.( 85 )
pout maudire , se mit au contraire à bénir ) ont
applaudi le ministre de toutes leurs forces , en criant,
à bas Je fnux évêqoe , à bas le scélérat , à bas le ca
lomniateur ; ensorte que le S. évèque Faux... furieux
du mauvais succès de ses soins Se de son argent,
a dénoncé comme coupable de lèze-nation tous les
Sans-culottes du royaume : & imitant son noir con
frère des fables de la Fontaine.
. ^, Le corbeau -honteux & confus,- ... ...
j, Jura, mais un peu tard , qu'on ne l'y prendroitplus.

Svr l'arrêté pris pur l'assemblée , de ne point rendre


de visite au roi, pour le premier jour de l'an.
O Louis,! en ce jour où pleins d'un doux espoir,
Tant de cœurs à tes yeux auraient voulu paroître ,.
Si quelques insensés , oubliant leur devair ,
N'ont osé -se montrer aux regards de lear maître;
Ce. procédé -n'est point chez eux ,
L'effet d'un insolent caprice ;
En repoussant l'honneur de paroître à tes-yeux, ! ■"*
Les lâches , • urie fois ; se sont rendus justice. " ''

■11*1 ii i
Il va nous arriver de Perpignan une nombreuse
recrue de criminels- de lèze-nation-,- destinés à meu
bler les cachots de l'inquisition nationale d'Oricaqs ,
depuis long-temps le tribunal y scànt se plaignait
de n'avoir pas de pratiques } miîs dieu ' merci \è
voilà en fonds pour long-temps'': 'il ne '.sagir pty
moins ( comme l'a dit M.C... ) que de deù*1 mill'i
deux cents & quelques 'anti-jacobins qiii'votit être
conduits, pieds & poings liés , à Orléans , pour y ser
vir d'helocauste à notre imrtïacïilée ' constitution j
(86)
On assure que l'illustre & vénérable évêque Faux....
chef du tribunal du saint office, se propose, pour
rendre la cercmoiie plus auguste, & pour l'assi
miler entièremert i Son modèle, de faire la motion
qu'on orne de sambenitos & de caroches aux trois
couleurs , tous les hérétiques en constitution qu'on
condamnera au dernier supplice. ,' '

Un habitué des tribunes du marrège , grand ob


servateur, à eu l'occasion d'observer, trèsrSouyçot,
que lorsqu'on y dit quelques balourdises qui exci
tent le rire, les personnes d'un "tempérament mé
lancolique , comme' p#r czxnfpft , M. Héros T.de*
L'.xhelle , l'expriment par hi ,' hij hi, hi ft —
les billieux , comme M. Détrée, par hé, hé, hé,
hé , —— les flegmatiques, comme M. Jay par ha ^
ba , ha , ha , & les Sanguins , comme M. DpF
cos par ho, ho, ho, . ■?

Sur ïâ constitution en Faudevïïles,


Au milieu des malheurs , des crimes f deji.bass^sses-j
Ne désespérons point de . notre nation.;
Le François met en chants la constitution ,
Jl va bientôt la mettre en pièces.
:• " ■'.'■•.. -oi'j - ': - '> -îv/iv »ur.- -• '

La langue françoise est enrichie, depuis là révoy


lution , dp plusieurs mots nouveaux très - expres
sifs , Brissoter , Fihttiser , &ç. fyc. Un membre
4e la eUdevant académie d'Amiens', vient de trouver
celui de Fauxçhetiser , qui n'est pas moiil?
énergique , sur-tout depuis le rétablissement de l'in
quisition manégiennç, .. ' : '; ''.'. (''
('«7 )

Le célèbre Burke a soutenu hautement clans un


conseil secret tenu çhes l'evêque de Londres, *en
présence du lord Tourlow & de M. de Granville-,
qae le peuple de Paris étoit le plus vil ,v le plus
méprisable & le plus froidement atroce de l'europe.
L'histoire de Charles I a été rapprochée à cette oc
casion de celle de l'infortuné Louis XVI : on a
comparé la conduite de la bourgoisie angloise , à
celle de la bourgeoisie de Paris : sa scélérate mai
rie à celle de la Tamise : point d'élection à la
municipalité qui n'ait été un outrage aux Tuile
ries : la rage effrénée des puritains a été comparés
à celle de nos insolcns philosophes , &c. &c. L'evê
que de Londres & M. de Grainville ont été for
cés d'être de l'avis de M. Burke , & il a été con
venu que la complicité de la stupide & barbare
bourgeoisie de Paris , à tous les attentats du ma
nège , n'avoient pas d'exemple dans l'histoire des
peuples , même les plus baibares.

Sur les Fcuillans & les Jacobins.


Des Feuillans jusqu'aux Jacobins ,
Sans doute , il est quelque distance ;
On doit dorfner la préférence
Aux voleurs sur les assassins.

Tout le monde connoît l'anecdote qui fotça


Curtius de fermer son cabinet des voleurs Sf brigands
célèbres , à la foire Saint-Laurent ; l'assemblée ac
tuelle, pour le dédommager de cette perte , vient de.
• lui permettre de modeler chacun de ses membres.
Ce nouveau cabinet sera incessamment ouvert en
place de Giêv«.
88 )

On trouva hier mutin un papier attache contre


la porte du manège , sur lequel étoit écrit ce vers
de la tragédie de Mahomet second , acte trois.
Où règne l'injustice , il n'est plus de pouvoir.

M. Merlin se trouvant , il y a quelques jours,


dans une société où l'»n faisoit des charades , une
jeune demoiselle aristocrate lui proposa celle-ci , qu'il
n'eut pas de peine à deviner.
" Quand mon tout naquit, on auroit dû Je jetter
„ dans mon premier avec mon second au col. „

Carricature nouvelle.
Elle représente mademoiselle Vétille , sortant de-
la tribune de Passemblce nationale , & cassant le
nez à M. F(to.

Cours de la place Victoire , IO Janvier.'


Les Assignats de jo et de ioo liv. perdent 2T pour cent
Ctux de 500 liv. perdent 27 & demi pour cent.
Les louis pour des Assignats de 500 liv. gagnent 10 liv. 5 s.
Tour de l'argent 20 sous.
Les Assignats de 5C0 liv. pour ceux de 5 liv. » 6 I quart.
Les Assignats de IOO liv. pour ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'argent gagnent 37 livres 5 sous.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville ,


dont le. Bureau est rue Areuvt Saint-Marc x N°. 7 ,
au coin de la r. Favart, place de le comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 lin
pourParis, et de 3 /. 1 $f.pour la province, fr. déport.
Mtf »*{>, Châteaux des environs
' JtfÇ&A de Gourdon , pillés Gt
t •• t • ït*i**r incendiés.
Jeudi 12 Janvier. ^XJL^t

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Journal doit tribut su malin.


La Fontaim»,

Il n'étoit pas possible aux honnêtes gens de de


meurer plus long- temps dans une ville qui étoit sans
gouvernement & sansloix. Aussi diverses familles se
retirèrent , & insensiblement il ne seroit resté per
sonne , si les députés n'avoient pas pris la précaution
de mettre des sentinelles à la porte pour défendre la
sortie. Triste spedtacle, qui présentoit Naples dé.
»née de ses barons & des plus honorables citoyens,
remplie, par contre, d'uae populace arrogante, d'ufi
grand nombre de bandits , qui , courant çà & là , com-
mettoient une infinité de désordres. Si quelqu'un
entreprenoit de s'y opposer , ©n le forçoit à prendre
les armes , & à s'associer à la mauvaise compagnie.
Pour mériter les éloges de cette populace, il falloit
se montrer sur la place en pourpoint & armé , en
offrant d'être prêt à mourirpour la patrie , & mena
çant le géant du Châteauneuf, Sobriquet deD. Pierre
dt Tolède ; alors & à ce prix on étoit honoré , regardé
comme un bon patriote , digne d'être député de la
ville. Giamton , hist. de Napks , //ï-4* iom. 4", p. 131
Tome Ier. Année 1792. M
( *>■}

VARIÉTÉS.
.Les jacobins, dans leur dernière séance, ont net
tement proposé de détrôner le roi ; & nous , nous
proposons de détrôner les jacobins. A la vérité, cette
idée n'est pas neuve; car, de tous côtes, nous en
tendons dire à toute sorte de personnes , & entr'au-
tres à la garde nationale : mais pourquoi ne chasse-
t-on pas ces jacobins de leur repaire ; ce sont eix
qui entretiennent le trouble & le désordre, qui em
pêchent le retour des honnêtes gens , & le rétablisse
ment du crédit par leurs motions ridicules & atroces ;
ce sont eux qui occasionnent les meurtres & les in
cendies , & qui sont cause que les étrangers & les
riches fuient le royaume, & que le numéraire dispa-
roît, voilà ce qu'on dit partout, & nous ne pou
vons pas nous empêcher de dire qu'on a raison.

On mande de Verdun, qu'un certain héros qui y a


passé en se rendant à Metz , n'a pas été reçu avec
'tout l'empressement & tout l'enthousiasme qu'il est
sûr d'obtenir par-tout où le peuple connoît ses de
voirs, & ceux que le général n'a cessé de prêcher
toute sa vie : la garnison de Verdun & le régiment de
Poitou entr'autres , officiers & soldats , ont refusé de
lui faire aucune visite ; il a pensé en résulter une rixe
violente entre les troupes &c les gardes nationaux ,
mais tout s'est appaisé par la fermeté des premiers ,
& par la condescendance des autres.

Savez-vous pourquoi le sieur Gob... intrus de


Paris , n'a pas chante la grand'-messe le jour de Sainte-
Geneviève, comme ill'avoit fait annoncer par de

X
( 9i )
grandes affiches ? C'est que la veille s'étant préparé à
cette fête soïemnèlle par une collation à Yallemande ,
le lendemain il se trouva incommode d'une indiges
tion de vin plus forte qu'à son ordinaire ; ce qui a
fait dire à quelques chantres qui avoient bien voulu
souper avec lui, qu'au lieu de l'appeller Gob ,
on le nommeroit désormais Gobelet. ——■ L'évêque
Faux qui fut son digne suppléant , chanta la
messe, & prêcha.... la guerre.

En conséquence des ordres de l'assemblée , mon


seigneur le prince de Condé , à la tête d'une foule de
gentilshommes françois , a quitté la ville de Worms
( de son plein gré & volonté ) & est venu s'établir
à Ettenheim, ville située précisément vis-à-vis de
Strasbourg , dont elle n'est séparée que par le Rhin ;
le prince en agit avec l'assemblée justement comme
on doit faire avec les enfans & avec les chevaux ;
lorsqu'ils ont peur de quelqu'objet , on doit s'appro»
cher d'eux le plus qu'il est possible.

Pour décider d'une manière certaine , lesquels des


amis ou des ennemis de notre. sublime constitution,
forment en France le plus grand nombre, il faut
simplement résoudre les questions suivantes :
i°. Y a-t-il en France plus, de gens qui possèdent
quelque chose que de gens qui' 'né possèdent rien ?
2Q. Y a-t-'il" en ' France plus de gens qui aiment
le travail &'l'occupation , que de.vagabonds , de fai-
néans , & gens, sans aveu ? .
3°. Y a-t-il en France plus de gens sensés & rai
sonnables, que d'insensés, d'imbécill es ou de fous ?
40. Y a-t-il en France plus de gens occupans des
places x ou d'intrigans travaillans pour en obtenir ,
que de gens sans ambition i
<9* > . -
5°. Y a-t-il en France plus de protestans que de
catholiques ?
6°. Y a-t-il en France plus de philosophistes que
de gens attachés à leur religion ?
y*. Y a-t-il en France plus de bavards que dé
gens qui aiment à écouter ?
Et 8*. enfin, y a-t-il en France plus dé frippons
Se de scélérats que d'honnêtes gens ? Résumez.
toutes ces questions , & vous aurez un résultat très,
exaét.

ÇofPtSTs aux daims émigrées, sur l'air de la batailh


â'hfrit unseldat parunçoupfumsa^
Salut , aimables fugitives ,
'- " Qui , sur les aîks de l'amour » ;
Venez sûr de plus nobles rives y ;
De Mars embellir le séjour. ., ■„. >„..'. .
Dans votre essaim fertile ,
L'on n'apperçoit point la laideur j
Car la beauté choisit toujours Tasyle
<n Où vient de se fixer l'honnetirv

jMarcKès , 'illustres Àmazbrjes , ' ' .. ^ ^ '. , . , ,


Dans les rangs de'nos chevaliers, i / .
D'Artois, Comte 4 de leurs couronneii.
Pour vous détachent des lauriers.
De, leurs mains généreuses ,
"-.;. Recevez des gages si beaux»,.
Qu'on reeonnoisse à ces marques pompeuses
Les compagnes de nos héros,
(93 ) I

Qu'on ne trouve sur votre liste


Que des noms faits pour les succès j
Que votre amour soit royaliste
Comme les chevaliers François.
Qu'aujourd'hui chaque belle
Se respecte en donnant son cœur j
Et s'il vous faut imiter Gabrielle ,
Qu'Henri «oit votre vainqueur.
Auguste des hltts.

Neuf infortunées victimes du pouvoir exécutifju


diciaire , vulgairement nommées des voleurs , se
sont échappées le neuf de ce mois des prisons de la
conciergerie ; ils n'ont pas manqué de rédiger une
pétition qu'ils se proposent, à ce qu'on assure, de
porter dimanche prochain à l'assemblée , voici les
termes précis de cette adresse.
4 Monseigneur le Président Si nosseigneurs j
Vous voyez devant vous neuf citoyens imbus des
principes dé liberté , d'égalité & de résistances
l'oppression ; nous avions jugé que ce n'étoit pas
pour s'en tenir à une vaine 'théorie , que vos au
gustes ,'r>réijécesseurs . avoient gravés ces droits pré
cieux $ê J'tipmme dans le livre sacré de la cons
titution , dans le cœur de tous les frahçois : nous-
les avions donc inis en pratique avec tout le zèle
& toute l'application que dé bons citoyens doivent
donner à des loix aussi sages St aussi utiles ;
rions avions rempli tous ces devoirs , & même de
gjjis saints encore ; & voilà que des aristocrates ,
tanjt'X, pied qu'à cheval, & ennemis du bien pu
blic, & du votre , nosseigneurs , 6ht violé en nous
(94)
les droits imprescriptibles de la nature , & ont pro
fité , d'un moment où nous étions désarmés , con
tre notre ordinaire, pour se jetter sur nous, &
pi\ir nous forcer d'entier dans une forteresse pareille
à ccl'e que nous avons détruite le 14 juillet 1789.
Aussi notre e?prit enflamme de l'amour du patrio
tisme , a résolu- de renverser encore ces tours des
tructives de la liberté de l'homme ; nous avons
réunit nos efforts , nous avons perce ce nid de
tyrans , Si nous avons reconquis glorieusement
n>tre liberté. Qu'il nous soit permis , nosseigneurs,
de vous faire remarquer combien cette seconde vic-
toiie lemporte sur la première ; la bastille , il faut
en convenir , n'étoit occuppée que par un petit
nombre d'hommes , & qui ne se défendoit guère ;
nous étions des milliers de braves gens pour l'at
taquer , & pour tout dire dans une aussi auguste assem
blée , ( où la vérité doit briller de tout sort éclat ) ,
en bonne foi la porte en étoit toute grande ouverte ,
au lieu que dans l'orgueilleuse conciergïe , nous' étions'
en fort petit nombre, & nous avions pour ennemis-
des espèces de pandours , de janissaires & autres
sateliites ( comme les a fort bien rioiïimés le res
pectable M. Aïir/...;, ci-présent ; &j t<jus-très;ardens
à nous nuire, à nous opprimer & même à nous
faire pendre ; mais nous avons échappé jpar;ja supério
rité de notre génie ; (puissiez vous,, nosseigneurs , jouir,
toujours du même ava .tage);ce,c6nsidçré 'nous .venons
avec confiance nous jetter aux pieds Wrla .^âtiOn }
dans la personne de vos membres , pour/, \fyus de
mander urgence ,. applaudissement , 'protection & ré
compense; daignez réfléchir que nos intérêts sont;
communs, & que sans vos augustes bontés., le pou-„
' voir exécutif., toujours adif & toujours OppreSs'if .
Va sans doute essayer, de nous rengagerons des fers
que nous n'avons" supportés que pour Vous avoir été
fidèle ; daignez ■songer que vous êtes nos pères &
que" nous semmesi vos enfansj( vous1 êtes nos cnefs ,
( 95 )
vous êtes nos exemples , vous êtes nos maîtres ; que
«le titres pour mériter votre bienvaillance ! Vive la
nation ! la liberté de la poche ou Ja mort !
Rîponse de M. le Président.
L'assemblée vous reconnoit Sx, vouî adopte ; eile
n'a cessé de vous protéger; elle vous protégera en
core ; recevez la rétribution ordinaire des ga ériens ,
& l'honneur d'assister à la séance.
majacmma

L'assemblée a ajourné la question sur le droit que


peut avoir le roi sur l'établissement de la haute cour
inquisitoiiale ; mais de quelque manière qu'on la
décide, le roi répondra sûrement : j'ai accepté la
constitution qui me donne le droit de refuser ma
sanction à tous les actes du corps législatif ; ainsi
tout ce que vous ferez, tout ce que vous arrêterez ,
tout ce que vous déciderez, tout ce que vous décré
terez , de quelque manière que ce soit , est sujet au
veto , & je l'imposerai toutes les fois que je le jugerai
à propos ; conduisez-vous de manière à ne plus m'y
forcer dorénavant.

L'assemblée va , dit-on, déployer toute sa majesté ,


en déclarant la guerre à M. le cardinal de Rohnn ,
parce qu'il reçoit les émigrans françois dans sa prin
cipauté d'Ettenheim ; mais pour éviter le reproche
qu'on lui a fait souvent de manquer de prudence &c
de politique en attaquant ainsi tout le genre humain,
le sénat françojs vient de faire une alliance offensive
& défensive avec la fameuse république de Mulhau-
sen. Il faut observer qu'en allemand Mulhausen veut
dire la maison du meunier, ou simplement un mou
lin , & l'assemblée veut se ménager là une ressource ,
& une occupation pour les évêques constitutionnels.
Pour cette fois les princes ont assuré qu'ils obéi-
roient au décret de l'assemblée , & qu'ils donneraient
du bâton aux généraux Rochambeau & Luckncr.

Carricature nouvelle.
Elle représente un jacobin , qu'on reconnoît à sort
accoutrement , & sur-tout à sa frisure ; il exécute un
pas de deux avec un feuillant. — Ces messieurs
ont d'autant plus de facilité à remuer les jambes ,
qu'ils sont suspendus par une corde qui les retient en
l'air par le col. Au-dessus de l'estampe, on a
écrit : Danse qu'ils danseront, & au bas
PAS DE DEUX D'UN JACOBIN ET D'UN FEUILLANT.
Sur la potence du feuillant , est écrit ; Nous aurons
deux chambres} sur celle qui soutient le jacobin.
PAS DE DiiUX.

Brochure nouvelle.
Coup de chambrière aux chevaux du manège , ou
pétition du tomimrce de Lyon à l'assemblée législative.

Cours de la place FiSoire , 1 1 Janvier.


Les Assignats de 50 et de 100 liv. perdent 27 pour cent.
Ceux de 500 liv. perdent 27 & demi pour cent.
Les louis pour des A&jignats de $00 liv. gagnent 10 liv. 5 s.
Pour de l'argent au sous.
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de j liv. , c5 I quart.
Les Assignats de Ico liv. peur ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'argent gagnent 37 livres 5 sous.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et delà. Ville,


dont le Bureau est rue Neuve Saint-Marc , *fv. 7 ,
au coin de lar. Favart, place de le comédie italienne,
le prix de l'abonnement est pour un mois y de 3 liv.
pourParis, etde^l.i^f.pourlaproviàct.fr. depttri.
SUPPLÉMENT
Au N°. 12

DU JOURNAL

DE LA COUR ET DE LA VILLE.

" «T—*»-■■*■—1 '■■'{

■pu Jeudi 12 janvier 1792.

"'" , L E T T R E.

Je crois , mon ami , que ma démocratie va s'en


aller à tous les diables, et que je vais me faire aris
tocrate, tout de bon; juge par ce que je vais te
dire, si j'ai tort ou raison.
J'aimois la révolu ion, comme un ion Badeau> de
toute mon ame ; je crois même .que j'aurais versé \
eomme tant d'autres ^usques à la dernière goutte do.
mon tang pour la soutenir, ear je croyais que c'était
k plus belle chofe qu'on eut faite depuis la retraite
des dix milles ; mais un voyage que je viens de faire ^
m'a fait comprendre que ce n'étoit pas le tout que dé
ehanter fà~ira et de fe crotte heureux au Palais-Reyal.
■t Au fait,. et, le voici. Je partît de Paris pour B
d'où je t'écris, j 'avois compté n'être que fix jours
en route—- ne dépenfer que 450 liv. en frsts de
pofte p-- fujr-tçu* de n'être pas volé dans un pays où
il y a cinq ou fix raillions d'honirêtes citoyens armç6 -r
de paflèr pour un bon patriote, puifque j'avpjs fa^ç
(* )
mettre à mon chapeau une cocarde nationale , groflè
comme-la cravate de Chamfcenetz ; mais hélas !
mon ami , j 'avois compté fans won hôte , car par-tout
où j'ai paire on me refufoit des éhevaux , parce qu'on
attendoit M. le Marquis de Lafayette, et qu'on
craignoit qu'il n'en manquât; je trouvois cela affez
jufte; parce que je calculois qu'un général devoit avoir
des préférences fur un fimple citoyen aflif ; mais
comme j'avois des affaires prefTées , j'ai trouvé dur
que mon arrivée fût retardée de 72 heures feulement ,
parce que je faifois la même route qu'un général —
j'avois pris la fomme qui m'étoit néceffaire pour payer
enaffignatt de icû fols, mes chevaux ; mais à chaque
pofte, le maître mç. {aifoit payer 37 ou 38 pour 100,
Eour l'indemnifer des pertes que font les affignats (1);
ref, ne comptant dépenfer en frais de pofte qne 450 1.
il m'en a coûté 621 liv. —- A l'entrée d'une petite
ville, trois perfonnes m'ont demandé la vie ou la
hourfe; je me fuis empreffé de leur accorder la der
nière, en leur donnant 42 louis que j'avois en or &
en argent; nous fommes entrés dans la ville enfemble,
& après nous être fouhakés une bonne nuit, je les
ai vu entrer dans un cabaret ; j'ai bien vite couru
chez le juge lui porter ma plainte; il m'a fort honnê
tement rcpréfenté que fi j'attaquois mes voleurs en
juftice , il y avoit toute apparence qu'il feroit forcé
de me faire mettre en prifcn , et de me ruiner pour
les indemnités du tort que mon accufation pourroit
leur faire ; je n'ai pas trouvé cette nouvelle façon de
rendre la juftice très-fatisfaifante pour un volé, &
j'ai été vendre ma montre pour continuer ma route,
tous le 'long de laquelle j'ai été infulté et maltraité
fous le prétexte que j'étois ariftocrate, émigrant ou

(IJ Un cheval qu'on ne paie que 25 louis , quand


on le paie en argent, en coûte 34 et demi quand
on le paie en affignats de 100 fols.
( 3 )
député; enfin ma cocarde, que je mettais en avant
le plus que je pouvois, ne m'a pas plus fervi- que
1e patriotifme de Mr. le duc d'On... lui fert dans
ce moment-ci.
N. D. R. — Les faits racontés dans cette lettre y
font fi étennans , que nous ne,ferons pas étonnés fi
ceux de nos lecteurs qui n'ont pas voyagé^ depuis
tipoque de notre fainte révolution, doutent de leur,
vérité. f

AuxRkdacteurs.
Me/Heurs, unfieur Var..., avocat à Amiens, et cor-
refpondant de Carra, vient de faire inférer dans la
feuille de ce folliculaire, un article aufli faux qu'il
cft plat et méchant, fur le compte de M. de St. S....
ci-devant officier dans Berri cavalerie, maintenant
à Amiens pour fes affaires. Nous nous joignons
tous à lui, Monfieur, pour vous prier de vouloir bien
donner place à la petite réponfe ci-jointe dans votre
journal, le plutôt poffible; nous vous en aurons une
vraie obligation. Comme nous avons des preuves
que l'article q£ bien réellement de ce petit jacobin ,
nous fignons hardiment, & nous fommes fous notre
refponfabilité ,
Monfieur, Vos très-humbles
& très-obéiflans ferviteurs,
De Nouvemy, Dupérelle, d'Hailly, St. Sauveur,
Nouaillet, Longuerus.
simiens , ce 5 Janvier 1792.
U)

Ext-rajt des Annales de Carra et Compagnie.

a On nous fignale , d'Amiens, un fieur St. S.... »


» foi-difant comte, quoique fils d'un chapelier de
« Lvon , ci-devant .officier au régiment de Berri ,
» cavalerie , le ariftocrate forcené ; il y vient acca-
* parer des chevaux pour les hordes d'outre - Rhin.
>• Son déguifement ordinaire eft en habit ;de cocher.

M. de St.-S , ci-devant officier au régiment


de Berri cavalerie, propofe au fieur Far...., avocat
à Amiens , & clubifte auffi bête qu'enragé , de lui
communiquer fa généalogie. Il l'engage d'envoyer
dorénavant à Carra- Mufiapha , des articles plus fpi-
rituels & plus vraifemblables. — Venir à Amiens,
pour accaparer des chevaux — pour Vorms & Co-
blentz — l'avis eft plaifant! A Amiens ! où le meilleur
cheval du marche , fouvent ne pane pas vingt écus.
S'il eût été queftion de quadrupèdes'à longues oreilles,
pafle du moins; & le club dont le fieur Far... eft
membre, auroit completté la remonte* M. de St. S...,
au furplus, paierait bien volontiers, audit fieur fes
honoraires, avec l'arme familière à ceux dont ce digne
coopérateur de Carra-Mouftache , prétend qu'il em
prunte le coftume.
r '

'. ■ ■ a
«jV (rfv, Troubles dans figlist
^ N ' I3* 4$^$\de Saint- Pitm-ttm
Vendredi r3 Janv. *£# """" i *"■"'«"#

JOURNAL
DE LA COUR ET DE I/A VILLE,

Tout faifcur de Journal doit tribut au malin,


. L A VO N T AI K I,

Les habitans de Naples sentoient plus que jamais


les maux inséparables du désordre Se de l'anarchie ;
(tous soupiroient après un temps plus tranquille »
parce que, privés des avantages du commerce, des
agrémens Si des utilités de la société civile, Jirrcs
aux caprices déréglés de la basse populace , per
sonne ij'étoit plus en sûreté »i pour '£ vie , ni pour
res biens. Les misérables accoutumés à gagner leur
pain à la sueur de leur visage , prétendoient à la
faveur delà rébellion vivre dans l'oisiveté , se nourrir
abondamment de rapines j enfin, sousce moténehan»
teur de liberté , le libertinage le plus extrême ayanç
pris sa place „ la plus grande partis de Naples, peî^.
féroit de renoncer aux sujet? de mécontentement
qu'ils croyoient avoir , plutôt que de Jes satisfait»
£ ce prix,
Gïannorie , hist. de Naples, in-f. tom. 4, p. pj/
■ Tome Ier, Année 1792, . . Pi
( *«)

VARIÉTÉS.

1 andIs que le pouvoir législatif national se pro


pose de faire une guerre terrible à tous les pouvoirs
exécutifs , de tous les peuples de l'univers , le redou
table Gors... connu par sa campagne ( malheureuse )
contre le pouvoir exécuteur de Paris , se dispose à en
faire une nouvelle cohrre le pouvoir judiciaire : le
commissaire de la SecYori . des Quatre -Nations in
sulté par ce journaliste dans son numéro du 5 dé
cembre , & accusé par lui , ainsi que la garde natio
nale, d'avoir prévariqué dans ses fondrions , est décidé
à attaquer ledit Gers... devant les tribunaux de dis
trict ; il a très-bien pensé que le mépris à quelque
close qu'il fût administre,, ne séroit qu'un atome
dans le magasin du journaliste ; ainsi , il a- préféré de
lui faire un bel & non procès-criminel , qui, selon
toute apparence, entamera la doublure des chemises
à Gors... Aussi le pouvoir exécuteur de Paris, ayant
appris cette nouvelle , à dit l'autre jour , c'est bon , il
in'a échappé une fois , mais parbleu cette fois-ci je ne
le raterai pas. Nous rendrons compte du tribunal
auquel l 'affaire sera portée, & nous délions (Sots...
d'oser nous démentir.

Le héros de l'échelle a fait , l'autre jpur , la motion


d'obliger tous lés rois , peuptes & souverains étran
gers à respecter, plus qu'ils ne le sont les François
constitutionnels qui se trouvent dans leurs états :
cette proposition est, sans doute , très-bonne, niais
elle auroit encore mieux valu, il y a environ un an ;
elle auroit peut-être épargné au héros les malheu
reux. désagremens qu'il a essuyés
dans son ambassade,
( 99 )

L'assemblée , & sur-tout l'évêque Faux.... sont


furieux contre les galeries : leurs habitans , depuis
qu'on ne les paie plus, sont revenus à la raison Sç
au bon sens naturel qui se font sentir chez tous les
hommes , lorsqu'ils ne cherchent pas à les étouffer ;
eh conséquence , ils blâment ouvertement presque
tous les décrets, & sur-tout ceux qui outragent la
majesté royale ; ils en ont donné une ; reive à J\:ganJ
de la question d'ôter au roi le droit de veto sur }'«taT
bassement de la haute cour inqnsitoriale j ils ont
hué & sifflé pendant toute la séance ;■ aussi l'évêque
Faux les appelle-t-ii des brigands. Il par-o'it par-là
que Passembiée ne reconnoitra plus dorénavant d'autrç
opinion publique que celle qui se. manifeste au*
jacobins.

Le général Daf*** avoit "beaucoup de monde a


dîner vendredi, 6 de ce riiois ; les honnêtes gens &
lesautres étoie !t en nombre égal ; c'est-à-dire, que
les aristocrates avoient le dessus sur la démocratie.
Un partisan do cette dernière secte y parloit de
la guerre que la nation alloit entreprendre , & sans
s'arrêter aux objections que lui faisoit un vieux gé
néral sur la nullité d'une armée nationale , il finit
par dire : Ne soyons pas inquiet sur l'événement,
l'a France a six millions de soldats, quand eHecn aura
sacrifié trois ou quatre cent mille , ceux qui resteront
seront suffisamment aguerris, pour aller porter la
plus saint des devoirs dans toute l'Europe.
«aKreîagETffiTH»

• C'est une chose bien plaisante que le discours


du ministre de la guerre à M. de Luckrur. Ecoutez :
,", vous M. de Luckncr , que nous n'avions appris à
„ connpîtte autrefois que par nos revers , vous nous
( tào )
f, avez adoptés pour patrie , & en privant nos en>
j, nemis d'un de leurs premiers défenseurs , vous
j} nous donnez pour garant de votre dévouement j
4, le choix que vous avez fait de la France sur
j, toute l'Europe & ce dépôt de votre gloire .qui ne
„ peut sortir des mains des françois , &c. „
Entendez vous Bailly , ce sublime langage ? M. de
Narb.... n'avoit pas avec lui son faiseur , lorsqu'il
a prononcé Ge ridicule amphigouri. Il n'y a peut-
être pas un mot qui ne soit une absurdité. N'est-
ce pas une chose bien glorieuse pour la France que
de ne connoître M. Luciner que par nos revers*
Que diroit-il donc du prince Eugène , du prince
Henri de Prusse ? Sic. Ne semble-t-il pas que M.
Luckntr a détruit nos armées ; & où nous a-t-il
battus ? Vous nous ave^ adoptés pour patrie. ) voilà
donc les françois qui sont une patrie. En privant
nos ennemis ; & quels ennemis ? notre ministre dé
clare donc la guerre , de son autorité privée, au Dan-
nemarck , à la Suède , à l'Empire , &c. &c. Un
de leurs premiers défenseurs ; Ils n'en avoient donc
pas eu d'autres auparavant ? & comment trouvez-
vous ce choix d'un royaume , qui est en même
temps un dépôt de gloire. Quel galimathias f mais
il ne faut pas fegarder de si près à un discours'
constitutionnnel. On sait qus la révolution en bou
leversant tout , a du dénaturer la langue & lui
donner un nouveau caractère comme à tout le reste*

On sait que lorsque le prince bourgeonné monta


au château des Tuileries , le jour de l'an , tout le
monde lui tourna le dos , & qu'il passa à travers
deux files de derrières. Le chroniqueur Ville.,. ,
qui étoit au bas de l'escalier apprenant cette nou
velle, monta précipitamment pour jouir de ce spec*.
tacle ; mais , voyant qu'on avoit tait voïte-face, ii
m hâta de se présenter en sens cootraiie.
( 161 )
onnrw
Pétition en vers faire à l'assemblée nationale ,
par un Gascon, sous la présidence de M. Fran
çois de Neufchâtuau , ci-devant poète de son tnctitf.

SaUdis ! quand nous allons dans leur nouvel azyle,


Avec duux fois cent mille combattans
Donner ié bal à vingt mille émigrans ,
Une entréprise si facile ,
Cadédis , né demande pas
Tous ces apprêts dé siège , dé combats ,
Cette dépense est au moins inutile.
Je viens donc vous donner un conseil fort prudent ,
Et qui ménagera les hommes & l'argent.
T)eux cens mille guériers comparés à vingt mille
( Dans 16 carcul , si je lé sens commun ) j
Né sont-ils pas ce que dix est contre un l
Eh ! donc , messieurs , eh ! donc , pour terminer
l'affaire ,
Parmi tant de zéros , fésons un choix dé dix , ,
Dé plus grands , dé plus forts , sur-tout dé plus hardisj
Ce dernier point est lé plus nécessaire ;
Dé leur côte, nos françois d'autrefois,
Dans lé même niveau pour tenir la balance,
Entr'eux d'an guérier feront choix :
D'un seul : car nous pourrdns , je crois ,
Et par justice , & par prudence ,
De dix contre un, toujours, garder !a différence.
Nos sublimes destins , par trois ans affermis ,
Aux Horaces françois alors seront remis.
( 19»
La victoire est pour nous ; je)lé prédis
l d'avance j
Si cependant, contré toute apparence ,
Malgré nos dx Si leur valeur ,
Lé hasard dé combats trompoit notre espérance :
Hé bien , messieurs 3 dans ce malheur
Ce qu'on auroit perdu du côté dé l'honneur,
Seroit gagné sur la dépense.
Far le ci-devant chevalier dé Craqvigxac.

Il règne le meilleur esprit parmi les braves citoyens


qui ont volé pour défendre nos frontières ; à Metz,
à Thion ville, & aux environs, on les entend s'écrjer :
Trêve , trêve (i).
izm
Ceux qui voudront connoître , non pas aux ter
mes de l'écriture , car il n'y auroit pas sûreté,
mais de vue seulement, madame Chabot , femme
constiî\ tionnelled'un ci-devant cabucin, sont avertis
qu'elle se trouve habituellement dans les tribunes
d'une certaine assemblée , parce qu'aucun msncqe
ne lui est étranger. On doit représenter ce
couple heureux avec deux besao s : le capucin por
tant par derrière celle de la nation , & la femme;
nationale portant p^r devant celle du capucin.
-—: ——'*■
Théâtre Comique & lyrique.
Le Théâtre François, Comique & Lirique , a
donné , mardi 10 de ce mois , la première repré-

(t) Comme ces braves gens ne savent pas trop


bien la prononciation françoise, il est aisé de faire
un quipro-quo sur la signification qu'ils donnent
à ce mot.
sentation du Stratagème superflu , comédie en trois
acres en prose , de M. Poinsinet de Syvry. Cette
Pièce , d'une précieuse gaîté, a été jouée fort agréa
blement. On y à sur-tout goûté le rôle du vieil
lard Chrysante , rempli à ravir , par M. Dubois t
2î l'intermède facetieux de deux petites scéléiates ,
8è Bohémiennes. On peut dire que la comédie du
Stratagème superflu , est un vrai modèle d'intrigue.
Le canevas est des plus heureux , l'Imbroglio s'y
ferme artisrement & va toujours en croiisant , j :s-
qit'à la plus extrême crise, d'où l'on ne sort que
par une solution inespérée, & toutcf as singulière
ment vraisemblable. En effet, il serait difficile de
citer au théâtre une position plus essentiellement
comique , que celle d'un amsnt qui s'embarque en
Étourdi , dans le Stratagème hazardeux de faire
passer pour son propre rival , & qui à la fin d'une
intrigue aussi périlleuse, se trouve être précisément
îe personnage même pou'r lequel il a eu l'impru
dence de se faire passer. Ce dénousment amène
d'agréable couplets , dont la morale , très-digne de
Thalie , est qu'en amour le hasard nous sert sou
vent mieux que la ruse.
L'auteur a été demandé à grands cris ; mais ,
selon son usage, n'a point paru. Nous concevons
mal-aisément , comment messieurs les comédiens
de la nation , orditraires du roi , se sont laissé échap
per une production de l'auteur de Iirulis , d'autant
que nous savons , de très-bonne patt , que leur
oamarade , M. Fleury , aeu plus de cinq mois le
Stratagème superflu en communication; ils se trou
vent apparemment trop riches en bons ouvrages
d'auteurs vivans. • ■

N. B. Cet article n'est pas des auteurs ordinaires


des articles spectacles qu'on a vu da;ts et journal.

-
( 104 )

Nouveauté littéraire.
On trouve chez Sennevil'c, libraire au Paiais-Roval,
une brv)chure qui a pour titre : L'Ami des scélérats de
l'armée , &c. Les bons François qui désirent la pros
périté de l'hôtel des invalides & U bien être de toute$
les clauses de vétérans , liront, avec intérêt ce petit
ouvrage*. En même-tjmps que l'auteur annonce un?
ame droite & éloignée de tout esprit de parti, il dé,
montre jusqu'à l'évidence l'absurdité du système dç
M. Dubois dt Crauci. *

Brochure nouvelle.
Discours du ministre de paix sur la situation
guerriers de la France , siSé mielleusement à l'as»
■• semblée ilationale, mercredi 1 1 janvier , mis en vau-.
dcviilss par le comte de Tilt* ; -——■ même format
que la constitution en vaudeville, 16 pa^s ; prix,
H sois , che^ le sieur Fnji.au , champ des Tartans ,
au Falais-Roy al.
■«asaDMiMi
Ccurs de la place Vicloire , 12 Janvier.
Les Assignats de 50 et de 100 liv. perdent 27 3 quarts pour cent.
0:ai de 500 liv. perdent 28 pour cent.
Les louis pour dss Assignats de $00 liv. gagnent J0 i;v> tI ,_
P^iir de l'argent 24 sous,
tes Assignats de 500 liv. pour ceux de 5. liv. , 6 1 quan.
Les Assignats de Ico liv. pour ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'argent gagnent 37 livres 10 sous, .

De l'Imprimerie du Journal delà Cour etdelr. Ville,


dont le bureau es: rue Neuve Sam:- Marc, V".»*/;
au coin de In r. Fa van , plaa de !c comédie italienne,
Je prix de l'abonnement est pour Unmcis^ de 3 liv,
peut Paris, et de$L\ 5/.' pour la i'rcviAce.fr. dtport.
„tf rffjv Troubles en église dt

Samedi 1 4 Janvier. S£^j? * Strasbourg.

JOUR
-
N AL .* ■
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.


La Fo » t AI h t.

On fit retentir à Naples , avec des cris de joie ,


le nom du roi, & les autres quartiers répondans de
même., demandant la paix, implorant la clémence,
par-tout ia rébellion se dissipa, en peu de momens
)e vice-roi fut maître de la ville , & la journée finit
par des aâions de grâces , qu'on alla rendre à Dieu ,
dans la grande église. C'est ainsi que dans un mo
ment s'éteignit cet incendie ; ce qu'il y <Mt de plus
surprenant , fut le changement subit qui se fit dans
les esprits : de la haine , de la rancune & des désirs ,
de meurtres & de carnage , ils passèrent en un instant
à des pleurs , à des embrassemens , sans distinction ,
d'amis ou d'ennemis. Il n'y eut qu'un petit nombre
de gens, qui, épouvantés par les remords de leur
conscience prirent la fuite , les autres retournant à
leurs occupations , détestant les desordres passés , se
livrèrent avec joie à la tranquillité dont on alloit jouir.
Giannont , hist. de Naples, wz-40. tom. 4, p. 528.
Tome Ier. Année 1792. O

f
( io6 )

VARIÉTÉS.
Un certain député nommé Dub... Dut... que nous
sommes forcés de dire être décoré de l'ordre de Saint-
Louis , a un frère à Coblentz , qui lui donne des
nouvelles & des conseils ; & le député à 1'
d'aller porter les lettres au journaliste Prud'h....
qui les imprime dans son journal.

Nous conseillons à tous les patriotes de se pro


curer les superbes discours que le ministre Linott
a sifflé aux oreilles des maréchaux de la forge na
tionale, & de quelques régimens qui se trouvent à
Metz. Ce petit oiseau s'est élevé comme un aigle
dans le sein de Jupiter , & en a rapporté la foudre
qui doit pulvériser tous les émigrés françois & tous
les potentats qui voudront s'aviser de faire sortir de
sa prison le roi de la liberté.

Justification du sieur Farnier.


Chargé par des témoins peu vrais ,
Varnier les repousse avec gloire.
Il dit à l'un : « Vous brissotte[ les faits ;
A l'autre , il dit : » Vous fauchete^ l'histoire.

De Câblent^. Il y a ici une fameuse corderie...


On a inscrit dessus... magasin de cravattes patrioti
ques... Plusieurs de ces nouveautés qui seront bientôt
à la mode à Paris sont déjà étiquettées.... Les plus
belles sont retenues pour les honorables ci- devant
( W7 J
rois d'Or... , Zam...r Barn... , Robers... On file celle
du jacobin Alan... ; l'impératrice de Russie exige
absolument qu'on sonde cet orateur pour assurer
sa gloire.

Sur le Pontife Fauxchef...


Le crime s'est logé dans son regard farouche ;
Et le mensonge impur habite sur sa bouche.
Si dans ses longs discours rocailleux , assomraans ,
Pour honnête homme il vous annonce ,
Fâchez-vous , car on doit des applaudissemens
A celui que sa voix dénonce :
Les sans-culottes même, autrefois ses amis ,
Redoutent son éloge , & vantent son mépris.
Auguste des Jslets.

Sur le même , par le même.


Tout change , Se la fortune en cet aftreux moment,
Ne porte plus Fauxchef au sommet de sa roue.
Du faîte des grandeurs descendu dans la boue,
Il retourne à son élément.

Voilà les affaires du duc d'ORL.... en bon train.


Les mandataires de ses créanciers ont été nommés ;
ils vont, à l'instar de l'assemblée nationale , se divi
ser en bureaux. — Le cuisinier du prince a le dé
partement de l'agence , des affaires & des matières
de droit. — Le Plombier , l'examen & règlement
des mémoires de fournitures de bouche. Le
charpentier & le maçon , le classement de l'ordre des
( io8 )
créances hypothécaires, &c. &c. Tous ces hono
rables membres ont déjà siège avec les procureurs
& huissiers composant le conseil du prince. — Un
tel assemblage doit êtie fort satisfaisant pour les
créanciers & leur promet des opérations bien dirigées.
—— "HTTiT-ir

AUTRE TEMPS , AUTRE MOeURS.


Le 8 janvier 1779, la courtisanne Renard,
rcfusi.de recevoir à un bal qu'elle donnoit , un
Certain aventurier , sous le prétexte qu'il ctoit £Ï trop
n auvaise compagnie. — Le 8 janvier de l'an III de la
liberté, on choisit dans le réceptacle des jacobins ,
ce même personnage, pour l'envoyer comme am
bassadeur auprès d'une puissance.
ucorotoai
Fers sur les nouveaux chapeaux à la Condé.
Cher aux beiles , aux chevaliers ,
Que le panache blanc orne toutes les têtes :
Dans les combats, redoutable aux guerriers ,
Que le nom de Condé triomphe dans les fêtes ;
Couvert , avec raison , de lys & de lauriers ,
Ce chapeau là fera bien des conquêtes.
le comte de Mac... Levi...

Quoiqu'on ait beaucoup parlé dans les sociétés du


Palais-Royal du mariage du marquis de Samt-Huru**
avec madame la veuve Vaufleu**, nous n'en
avons pas encore fait mention , parce que nous nous
refusons toujours à annoncer des nouvelles hasardées ;
mais ce mariage qu'on a cherché à tenir secret depuis
six mois, est connu si généralement aujourd'hui,
que nous pouvons prévenir nos le&eurs qu'il sera
sanctionné , mardi prochain , par le cure de Saint-Roch.
( i«9 )

Des Gisorsiens , que nous soupçonnons d'avoir-'


chez eux de bonnes places constitutionnelles, disent-
à Paris, même à ceux qni ne se soucient pas d'en
trer dans de certains détails j que les impositioi s
de tous genres , décrètes par l'assemblée nationale
sont payées jusqu'à l'époque du premier janvier 1792 ,
dans la ville de Gisors , & dans son arrondisse
ment.
Note des Rédacteurs. Après que nous
aurons invites toutes les villes & tous les arrondis-
semens de suivre cette exemple que nous croyons
aussi rare que beau & vrai , nous invitons cepen
dant nos abonnés qui sont a même de nous faire
connoître la vérité sur cette objet , de nous la
faire savoir parce que nous avons quelques doutes
sur ce fait , quoique nous soyons très disposés a
croire les normands, sur-tout depuis qu'ils ne le
sent plus par la constitution.

M. Moreau de Saint-Mery a reçu d'un habitant


de Saint-Domingue une lettre, datée du 6 novembre >
qui l'informe de la continuation des crimes & des
horreurs qui désolt-nt cette malheureuse contrée :
ce qu'il y a de singulier dans cette lettre , & qui
pourroit faire douter de son authenticité, c'est que,
le colon félicite M. Moreau de Saint-Mery sur l'achè
vement de la constitution, & sur la tranquillité & le
bonheur, dont elle doit t dit-il ) faire jouir le royaume.
Il paroît que les malheurs des habitans de Saint-
Domingue ne les rendent ni plus sages ni plus
clairvoyans.
usa
Il paroît que l'affaire arrivée à Verdun a été beau
coup plus grave que nous ne l'avions annoncé ; la
( 110 )
rixe entre le régiment de Poitou & celui de Condé ,
dragons , a occasionné des morts de part & d'autre ,
triste effet des divisions que les jacobins n'ont cessé
de souffler dans l'armée ; il faut espérer qu'il leur
en arrivera comme aux gens qui aiment à désunir
des ménages ; le mari & la femme se raccommodent
aux dépens du brouillon , Si le mettent à la porte à
coups de trique.

Théâtre du Vaudeville.
Vouloir dérider le front rembruni des François ,
placer le trait malin du Vaudeville à la place des pavots
de la politique du coin ,' briser les augustes sonnettes
de nos graves présidens nationaux avec la marottf
de la folie , est un projet aussi louable que méritoire.
MM. PUs & Barré se sont chargés de l'exécution
de cette joyeuse entreprise , & il faut espérer que lé
succès couronnera leurs efforts ; en fait de talens , ils1
ont déjà fait leurs preuves , & Momus a depuis long
temps vérifié leurs pouvoirs.
L'ouverture du théâtre du Vaudeville s'est faite ,
avant-hier , par les deux Panthéons , fragmens allé
goriques en trois a&es. M. Piis, qui en est l'auteur,
a, suivant nous, fait beaucoup trop de dépense d'es
prit ; il est vrai que ce défaut , bien rare aujour
d'hui , est racheté par une foule de traits aussi neufs
que piquans ; en général, le Vaudeville y est traité
avec gaieté ; mais on voit, avec peine, qu'il se traîne
souvent sur trois ou quatre couplets sur le même air ;
ce qui nécessairement lui donne une teinte de mo
notonie, & ce régime mélancolique ne peut nullement
convenir à sa joviale constitution. Le poëme , vu sa
nature allégorique , est excessivement long , & nous
ne doutons pas que, réduit à un seul a£te, il n'ait
le plus brillant succès.
La troupe du Vaudeville, quoique nombreuse,
( tu )
În'omet beaucoup ; les actrices sur- tout y sont dé-
icieuses. La timidité en a fait déténuer plusieurs à
leur début ; mais l'usage les formera , & Polymnie
sourira à leurs accens. Mademoiselle Dantié , ci-
devant danseuse aux François , a joué le rôle de
l'amour avec intelligence. Cette actrice , malgré de
nombreux naufrages à l'isle de Cythère , conserve
encore de la fraîcheur. Son vaisseau , quoique ra
doubé, peut encore cingler à pleines voiles, & les
'passagers seraient fort à leur aise. Mademoiselle
Mollièn, jouant Isabelle, a été fort applaudie. Un
chant pur, une diction facile , un geste animé , tout
concourt à faire de cette actrice intéressante un excel
lent sujet, si le travail seconde d'aussi précieuses
qualités. Mademoiselle Clericourt a du mordant &
tie la finesse. Ces deux Savoyards sont charmans.
Les bornes de notre feuille ne nous permettent pas
d'entrer dans d'autres détails sur les autres acteurs.
Nous y reviendrons en temps & lieu. Au total ,
honneur & gloire à MM. Piis & Barré , pour n'avoir
point désespéré de la gaieté françoise dont ils seront
les restaurateurs.
Nota. M. Piis, vu la désorganisation des machines,
attendra leur effet complet pour faire représenter sa
pièce en entier , & profitera de ce délai , pour en
supprimer tout ce qui fait longueur.

La ville de Nanci vient de présenter au roi une


adresse, dans laquelle elle a la bonté de lui donner
de* conseils , & où elle l'assure de toute son obéis
sance aux loix. Ce langage est assez singulier dans
la bouche des habitans de Nanci, dont on connoît la
conduite, il y a dix-huit mois, & les malheurs
qu'elle a occasionnés. Au reste, ce serait une preuve
que les leçons ne sont pas toujours inutiles ; plût à
dieu que celles qu'a reçues une autre ville en quantité
( »2 )
d'occasions , leur eussent servi à faire mentir le pro
verbe qui dit : que les sottises des pères sont perdues
pour les en/ans.

Brochure nouvelle.
Voyage sentimental du ministre Linotte aux
frontières, servant de suite au roman comique, //z-12,
16 pages; prix, 8 sols , che[ M. SENjvEriLZE,
libraire au Palais-Royal.

Carricature nouvelle.
Elle représente le retour du ministre Linote de son
grand tour qu'il vient de faire sur nos ci-devant fron
tières, escorte par trois hannetons, & traite comme
il le mérite, à son arrivée, par sa bonne. — L'expli
cation qui est au bas de l'estampe , nous dispense d'en
dire davantage ; elle est aussi-bien dessinée que bien
gravée , & se vend chez Lebel , sous les galeries du
Palais-Royal.
"M^urtia,^—
Cours de la place Ficloire , 13 Janvier.
Les Assignats de 50 et de 100 liv. perdent 27 3 quarts pour cent.
Ceux de 500 liv. perdent 28 pour cent.
Les louis pour des Assignats tie 500 liv. gagnent 10 liv. Il s.
Pour de l'argent 24 sous.
Les Assignats de 500 liv. pour ceux de 5 liv. , 6 1 quart.
Les Assignats de 100 liv peur ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'argent gagnent 37 livres 10 sous.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve Saint-Marc , V". 7,
au coin de lar. Favart , place de le comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 liv.
pcurParis, et de 3 Ai 5 / pour la province, fr. déport.

^,
Mtf rïjv Mirabeau lie une ins-
** ' lî' éW~**ék tru&'on pastorale de
Dimanche 1 5 Janv. *\±JjC sa->aSon'

JOUR N AL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur dé Journal doit tribut au malin*


La KOntaine.

Jus six nouveaux commandemens de l'église de


France. ,
Nut prê.tre ne reconnoîtras ,
Qui n'ait fait le nouveau serment.
Tout archevêque renieras ,
Et tout chanoine également.
Les moines tu défroqueras,
Et chasseras de maint couvent.
Nos sœurs même dévoileras.,
Et les marieras hardiment.
A patrie , autel dresseras ,
Comme à déesse du moment.
Hymne à Mirabeau, chanteras,
Au Panthéon , chrétiennement.
■^ ... ■ ■ ■ »
.' VARIÉTÉS.

XJn certain M. Meunier, député de l'ancienne lé


gislature , devoit , depuis cinq ans , une somme de
Tome Ier. Année 1792. P
C "4 )
cinq cens livres à une marchande de Paris , qui n'en
pouvoir, pas tirer un sou , & qui , lassée de tour
menter inutilement son débiteur , alla, le »2 septem
bre dernier , le relancer jusques dans le giron de l'as
semblée constituante ; le député , furieux de se voir
serré de si près , se mit dans une grande fureur ; il
saisit sa créancière à la gorge , lui donna mille coups
de poing , & lui mit ses habillemens en pièces ;
Parfaire a étc portée à un tribunal, qui, n'osant tou
cher à l'arche sacrée de l'inviolabilité , est venu de
mander à l'assemblée s'il rempliroit son devoir ; il
est assez plaisant que cette affaire ait fait le sujet
d'une question , mais enfin elle a été renvoyée à un
comité ; elle fait peu d'honneur à l'exactitude & à la
douceur du député, mais bien moins encore à son
esprit ; car il est incroyable que , tandis que tous ses
confrères ont ramasse des sommes immenses , Se
ont acquis des biens considérables , celui-ci n'ait pas
trouvé le moyen de gagner de quoi payer une mau
vaise dette de 500 livres. Au reste, il a fait en petit
ce que les assemblées ont fait en grand : car vexer ,
exiler , emprisonner de malheureux ecclésiastiques ,
au lieu de leur payer leur traitement qu'on leur doit ,
& dbnner des coups de poings à' ses créanciers, n'est-
ce pas précisément la même chose ?

MM. les docteurs , médecins de Paris , sont venus


présenter à l'assemblée une pétition , tendante à être
dispensés de l'obligation des nouvelles patentes ; on
leur a répondu qu'ils en distribuoient une assez grande
quantité pour l'autre monde ; & qu'ainsi il étoit à
propos qu'ils en fussent pourvus dans celui-ci.
^ tOBSSU^Smmm

Nos lecteurs ont.vu, dans la feuille d'avant-hier,


un gascon se faire entendre à l'assemblée dans la
(i*5)
langue des dieux; l'occasion étoit favorable, sans
doute, puisque M. François de Neufchât... étoit
alors président. Tout l'univers sait que ce M. Fran
çois de Neufchât... fut jadis le' poète aux gages de
M. de Maupeou ; il nous reste de lui, dans le fond
d'un magasin de librairie x une Superbe ode, adressée
à ce chancelier , sur la destruction des parlemens.
Nous nous proposons de la tirer de la poussière où
l'ingratitude l'a laissé languir, & de la faire revivre
strophe par strophe ; en attendant, nous allons donner
au public la réponse , impromptu fait par M. de
Neufchât... à M. le chevalier de Craquignac, & le
remercîment, impromptu de ce poëîe de la Garonne-,

Repense de M. de Neufchât...
De ce noble conseil , nous sentons tout le prix ;
Recevez-en , monsieur, la juste récompense;
La France, par ma voix , vous nomme l'un des dix,
Et nous vous accorJons l'honneur de la séance.
Reinercîment de Al. de Cîaquignac.
Tant dé bonté m'étonne Se m'embarrasse un peu;
Dé l'honneur d'un tel choix , je suis flatté rans douté :
Messieus les émigrés , certes verroient beau jeu,
Si par bonhur... pour eux, je n'avois pas la goutté.

Les ridicules métamorphoses qu'à opérées la révo


lution ont donné lieu à des désignations très-pl;.i:
santés. Il nous est passé par les mains une adresse ^>
portant à Monsieur ci-devant maire perpétue/.
w M HWfc—
Pour tranquilliser les honnêtes- gens , on peut
assurer , sans craindre beaucoup de se tromper, que
(«6)
jusqu'à présent les différentes lettres de l'empereur &
des électeurs au roi des François , & les réponses de
ce dernier, sont ce qu'on appelle sur les bancs de
théologie , des argumens communiqués.

y'

Dialogue entre un député & le président..


Eh quoi ! c'est vous monsieur Fatard i
Vous arrivez toujours trop tard ;
De la, discussion l'heure s'est écoulée.
• Je ne puis pas venir plutôt , en vérité ,
Car je loge à la Charité ,
Et c'est bien loin de l'assemblée,

SfWVtiBPrm

Quelqu'un lisant un décret du comité de surveil


lance , signé Claude Fauehet , président ; Claudf
Sartre , secrétaire, &c. se récrioit sur les platitudes
Se les sottises qu'il contenoit : -— Cela ne peut être
autrement, répondit un plaisant qui écoutait, vou,s
voye7 bien que ce sont des Claudes qui ont signé.

"A un Jacobin , cirdevant député, jouant de l't'migrant.


En vous voyant du sort des émigrâns
Vous faire un jeu ; je dis, un sj doux passe-temps
Est digne de remplir une si belle vie :
Mais ne craignez-vous pas, qu'excitez tant de fois,
Qu'irritez par votre folie ,
Trop prompts à revenir au gré de votre envie ,
Ils ne vous donnent sur les doigts.
Par une Dame.
^( '»7 )

Situation actuelle de la France , par M, Boiv-


vallet Desbrosses , ancien trésorier de la marine
& des colonies, &c. i vol. in-8Q. Prix, 5 Hv. brochée
A Paris, chez l'auteur , quai des Orfèvres, n°. ^3,
chez Se nneville , libraire au Palais-Royal, ri*.
213; chez Denn-é, libraire, ibid. no'. 93 & 94, &
au cabinet bibliographe de là monnoie , np» 5.
Il importe à tout bon Françoi^, à tout citoyen
honnête- & impartial , de lire cet ouvrage , où régnent
l'ordre le plus méthodique ; le plus véridique narré
de notre incroyable révolution ; les apperçus les plus
justes sur les causes étranges qui l'ont amenée ; une
analyse intègre des décrets constitutionnels ; une com
paraison stricte de ce qui s'est fait , avec ce qui se
devoit faire ; un tableau exadt de notre déplorable
situation actuelle ; une savante & profonde discussion
de nos finances ; une exposition franche de nos
maux , & des seuls remèdes qu'il convienne d'y ap
porter. Nous avons un vrai regret que les bornes
de notre journal ne nous permettent' pas de nous
livrer à une notice plus étendue de" cet excellent
ouvrage , dont la publication etoit extrêmement à
désirer de tous ceux qui prennent un intérêt sincère
au salut de leur patrie.

On voit, fy ça lève les épaules qjiand en a yu ,


dans la bourique de madame la Vache , marchande
d'estampes au Palais- Royal , une espèce de carrica-
ture aussi mal gravée que mal composée : elle re
présente un chasseur de Robers^ierre , sous la
figure de Carra, mendiant sur un grand chemin :
Au bas est écrit : fimigrê revenant dans sa
patrie. Cette platitude prouve que leurs ennemis
sont aussi bêtes que sçélçrats.
( "8)

Le seul bon effet qu'ait produit la révolution ,


c'est la ligne de démarcation qu'elle a tracée entre
le vice qu'elle a couronne , & la vertu qu'elle a
persécutée. On ne craint plus du moins aujourd'hui
de les confondre.

On sait que trop ce qui a été , on ne sait que


trop ce qui est , & si on veut savoir ce qui sera ,
on doit souscrire pour un journal prophétique dont
on distribue le prospectus aux portes de toutes les
églises. On y lit , « Pcvêque constitutionnel du dé-
„ partement de la Dordogne , député à l'assemblée
„ législative , a des données très-authentiques sur
y> le nouvel ordre de chose que dieu veut établir
„ dans son église , & dont notre révolution n'est
„ qu'un léger prélude. Le christianisme va repren-
„ dre son premier éclat 5 les lumières de l'évan-
„ gile vont enfin éclairer tous les peuples. Tels
,, sont les événemens qui nous sont annoncés de
,3,,^ manière la plus capable de mériter notre
„ croyance. ,, Il promet d'expliquer les prophé
ties des demoiselles de la Brousse de Bronhe ; celles
d'autres voyant comme lui. » Cet ouvrage , ajoute-
„ t-il , sera très-propre à désespérer les prélats &
„ les prêtres , qu'un fol espoir , en Worms & eh
„ Coblentz , égare. J'ai diverses autres données ,
3, très-authentiques , que j'enverrai dans le jour-
,, nal prophétique, &c. &c. En lisant se prospec
tus nous 'avoris eu- recours à la liste de nos légis
lateurs pour savoir si ce député n'avoit pas été
choisi à Charehtôn. Nous prophétisons à ce nou
veau prophète \- que pour prix de ses dbiinées , ont
lui donnera une loge aux petites maisons , quelques
confrères l'y suivront, d'autres iront aux incura
bles, & quelques autres un peu' plus loin. Et voiîà
les hommes chargés du destin de l'empire !
( "9 )

M. Hérault , qu'on ne soupçonnera pas sûre


ment d'être un héros , a peur de la cocarde blanche.
En conséquence , motion bien limée , préparée par
son faiseur & qu'il a débitce par cœur à la tribune,
pour obliger l'empereur à la proscrire des pays-bas
Autrichiens. Mais comme chacun est maître chez
lui , & que l'empereur est déjà en insurrection sur
l'article , la plaisanterie , écrive^ greffier que M. a
peur , a accueilli la motion de la part des tribunes,
& le président d'appeller l'ordre du jour.

D. Bouche de fer , pourrois-tu me dire qu'elle


est l'anagramme de Liberté.
R. jBélitre ; elle se lit sur la figure de tous
les soi-disans amis de cette divinité du jour.

Projet d'un grand Pontife.


— Qu'avez-vous donc, mon cher monsieur Fauxchefi
Vous grimacez ; quel sujet vous chagrine ?
Pour que je vive , il me faut derechef
D'un homme en place entamer la ruine.
Hier encor , lorsque j'ai dénoncé ,
De mes brigands le sourcil s'est froncé ;
Us m'ont couvert d'une œillade sinistre.
Qu'il seroit doux de manger du ministre !
Le de Deless... m'avoit jadis tenté.
Las ! à mon fer son cuir a résisté.
Pour mon honneur, il faut pincer Narb... ;
Le drôle est fin ; mais moi , je sais mentir ;
Si mes £r/...gands veulent se convertir ,
Par Lucifer , je la lui garde bonne.
Auguste des /....
( iso )

11 s'est fait au château des tuileries , le pre


mier jour de l'année ^ une répétition des frayeurs
du combat d'Guessant. Le princa françois , n'avant
point de fond de calle à sa portée , s'est emparé ,
dans son trouble , de la première voiture qu'il a
trouvée à sa rencontre , & qu'il a cru la sienne.
Ses gens l'ayant averti de sa méprise il en est des-*
cendu en se précipitant dans la tête de ses chevaux
pour monter dans la sienne. On dit qu'arrivé chez
lui il est tombé évanoui ; mais il n'est pas mort ^
heureusement pour ses créanciers avec lesquels
il négocie aujourd'hui une faillite.
1 —I 11 Ml I ■
Avant de se mettre en marche pour l'éleCtorat
de Trêves , le maréchal Bendcr a notifié sa mission
à ses troupes en les haranguant ; il leur a tenu
ce discours. « C'est une honte sans doute pour vous ,
„ braves soldats , que d'être menés contre des jaco-
„ bins , comme si ils étoient des ennemis dignes
„ de vous; mais vous n'aurez point à les combattre ;
„ vous n'aurez qvi'à prendre garde qu'ils ne s'en-
„ fuyent. »

Cours de la place Ficloire , 14 Janvier.


Les Assignats de 50 et de 100 liv. perdent 27 3 quarts pour cent.
Geax de 500 liv. perdent 28 pour cent.
Les louis pour des Assignats de 500 liv. gagnent 10 liv. 12 s.
Pour de l'argent 24 sous,
1rs Assignats de. 500 liv. pour Ceux de 5 liv. , 6 I quarts
Lts Assignats de 100 liv. pour ceux de 5 liv. , 6.
Cent livres d'arg;nt gagnent 37 livres 10 sous.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de 1? Ville ,


dont le Bureau est rue Neuve Saint-Marc , V°. » ,
au coin de la r. Favart, place de le comédie italienne.
Le'prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 liv.
four Paris, et de $1.1$/. pour la province; fr. de port .
vrtf , n*;> Troubles dans la ville.
" • x"* ^^S^J^, de Lescar, à l'occasion
T i- * r • v&fj *ffl des nouveaux curés.
Lundi 16 Janvier.

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.


La Vu n t a j. n «..

La ligue eut aussi ses maréchaux. Nil sub sole


nevum. Mayenne en créa quatre , qu'il nomma ma
réchaux de France , & que l'histoire , toujours juste >
s'est opiniàtrée à n'appeller que maréchaux de la
ligue. Ils prêtèrent ensemble au mois d'août 1593
entre les mains du légat, le serment que tous les
Parisiens prêtoient dans ce temps-là , celui de main
tenir de tout leur pouvoir la sainte union. S. Pol,
un de ces messieurs , s'empara du duché de Réthe-
lois , & ce fut à propos de cette invasion qu^Henri IV
écrivit, le 24 mars 1591, au duc deNevers : «j'es-
,, père que dans peu de temps nous lui ôterons sa
„ qualité imaginaire , & que dieu me fera la grâce
„ de le rendre aussi petit compagnon qu'il ait été
„ jamais. Je participe au tort qu'il vous a fait, & à
,, l'injure qu'il prétend Vous faire, si tant est que
„ vous en puissiez recevoir d'un coquin comme lui. „
( La suite à demain. )
Tome I«r. Année 1792. Q
( *« )

VARIÉTÉS.
I L semble que depuis quelque temps on ait jette un
sort sur plusieurs journalistes jacobites ; tout le monde
comioit le procès criminel que fait à Gors.. le com
missaire de la section des Quatre-Nations ; et il paroît
que l'accusateur public va poursuivre le hallebardier
Gers.. , pour mille crimes qu'on a découverts sur son
compte , et sur-tout pour la motion qu'il a faite l'autre
jour de détrôner le roi , et de chasser la famille royale :
il est bien à craindre que ces deux braves gens n'ayent
pas la patience d'attendre le moment de la représenta
tion générale ; car elle arrivera : gardez-vous d'en
douter , malgré les ça-ira , de toutes couleurs , dont
on nous berce ; mais , pour en revenir à Gors.. , on
a découvert qu'il faisoit autrefois le possédé à Be
sançon , le jour de la fête du Saint-Suaire ; il se
faisoit exorciser à tant par séance ; mais , un jour ,
il reçut tant de coups de bâton , que son diable s'enfuit ,
en criant comme un vrai diable , et ne voulut jamais
revenir. On ne doute pas que la même recette ne réus
sît encore parfaitement , et ne produisît encore les
mêmes effets , si on vouloit l'employer.

De Noyon , h 15 janvier. — Invitation pressante &


fraterntlle aux imigrans 6f émigrés , de rentrer in-
Ctssamment en France.
Un gentilhomme , ci -devant seigneur d'une pa
roisse distante d'une lieue de Noyon , avoit émigré
depuis environ trois mois , il est revenu chez lui
dans les premiers jours de la semaine dernière ;
il croyoit , d'après le décret qui rappelle tous les
françois expatriés depuis la révolution , qu'il pour-
roit être tranquille & en sûreté dans ses foyers;

\
( "3 )
mais il avoit compte sans ses hôtes , messieurs les
jacobins j ils l'ont tellement persécuté , menacé , &c,
qu'il a été forcé , pour mettre sa vie hors de danger ,
d'émigrer une seconde fois j il est actuellement à .,.

Il est de ces traits qu'il faut recueillir pour le


caractère de perfidie qu'ils portent avec eux. Avant
la révolution le sieur . Condorat , sans être gentil
homme , s'étoit aggrégé à la noblesse en se qua
lifiant marquis de Condorcet. Depuis on l'a entendu
dire à la tribuns que la noblesse étoit la lie du
peuple , dont elle vouloit être élite. Mais qu'étoit-
il lui quand il vouloit être noble ?

Le bruit courait. hier soir , d'ans les cafFés du


Palais-Royal , que quelques gardes nationaux ayant
lu l'article de la chronique , par lequel on a l'infa
mie d'accuser la garde nationale de Paris d'avoir
l'intention de favoriser l'assassinat de quelques mem
bres de l'assemblée législative , & quelques autres
horreurs de ce genre , ont été chez le rédacteur
de ce libelle l'abbé Noël , où après lui avbir fait
faire 2.5 fois le tour de son appartement à grands coups
de fouets de. poste, ils lut ont coupé l'oreille gau
che.
N. B. —— Si cette histoire n'est pas vraie ,
ledit abbé a un moyen sûr d'en prouver la fausseté
en faisant voir ses deux oreilles.

Grande fermentation l'autre jour à la halle parmi


les dames qui l'occupent , à l'occasion des faux assi-
nats que quelques-unes d'elles avoient reçus en paie
ment. Un homme de bon sens qui passoit leur dit ;
eh ! mesdames , point de bruit , entendez vos intérêts
et faites leur faire le service comme aux autres. Dans
feu, ils auront tous la même valeur.
( 124 )

Cha\sov traduite de l'AlUmand.


Air : De la Bourbonnaise,
La Faye.... à la guerre,
S'en va sur la frontière , ( bis. )
Avec son cimeterre,
Et sur son grand dada.
Ah ! ah ! ah ! ah !
Ce héros brave Si sage ,
Combattant l'esclavage ,
Subjuguera, je gage,
Ceux qu'il endormira.
Ah ! ah !'ah-! ah !~&c.
■-1" : ^ &/:'./
Aux peuples Germaniques ,
Ce grand héros des piques , ( bis. }
Dit qu'il fera- la nique ,
De même qu'aux badauds.
Oh ! oh ! oh ! oh !
Mais on ne voit qu'en France ;
Cette stupide en geance , .
Qui vend sa conscience,
Aux conteurs de fagots. ,; ,
Oh! oh! oh! ohl &c.

Nos ardens patriot. . .


Sans cœur & sans culottes , ( bis. )
Recrutés dans les crottes ,
Ne reculeront pas.
Ah ! ah ! ah ! ah !
("S )
Contre une citadelle,
S'il Faut planter 1 '.échelle ,
Ils craindront pourtant qu'elle
Ne manque sous leurs pas.
' Ah ! ah ! ah ! ah ! &c.

Une frayeur mortelle,


A l'aspeâ d'une échelle , ( bis. )
Détraque la cervelle #
D'un sujet révolté.
Eh ! eh ! eh ! eh !
A trembler on s'accorde,
Quand ckacun se recorde ,
Et pense voir la corde
Qu'il a bien mérité.
Eh! eh! eh ! eh ! &c.

Guerriers pleins de vaillance,


D'où vous vient cette transe ? ( bis. )
Un honnête homme en France
Peut bien être, pendu.
'■ -■ HuHiu lnul.hu!
Mais vous, /.'.en Allemagne ,
Et peut-être en Espagne ,
Vous battrez la campagne
Avec la pèle au eu.
... Hu! hu ! hu ! hu,! &c.

Conragëcitoyensdc Paris s &c. réveillez vos espé


rances patriotiques,-:—ri-cNbtre fortune nationale' va
( 126 ) •
recevoir un nouveau & vigoureux renfort , nous
allons avoir quatre ou cinq millions , plus ou moins
de bons billets patriotiques , qui seront désignés par
le mot technique , dont on auroit dû se servir pour
tous ceux qui commencent à faire faire la grimace ,
même aux patriotes qui ne savent pas lire , puisqu'ils
sont nommés BILLETS DE MEFIANCE.
Ils sont imprimés dans le moment que nous écrivons.
- Nous en avons va un ; l'émission en aura lieu
aussi-tôt que M. le duc de L les aura signés.

Comme l'air , la constitution a son thermomètre ,


il est placé dans la salle du manège , un point milieu
marque sa naissance et sa maladie en même temps,
car elle a toujours été malade depuis qu'elle est née.
Au-dessus de ce point sont les âges de puberté ,
d'adolescence, etc. vers lesquels elle n'a jamais fait
un pas. Au-dessous est un autre point destiné à
marquer son agonie, et plus bas un troisième indi
catif de sa mort. Entre les deux premiers points,
sont huit dégrés qui les séparent, et dont elle a déjà
parcourue quatre , à raison d'un par mois , depuis
que sa première maman l'a, abandonnée. L'eS mé
decins qui ia gouvernent , et qui depuis long-temps
l'ont condamnée, prétendent qu'il lui faut encore
environ quatre mois pour parcourir les quatre dé
grés restans , qui la conduiront à-sôn .agonie, et delà
a sa mort. L'espace est si court, qu'un seul jour
suffira pour l'atteindre. Ainsi dans quatre mois vivent
les anciennes loix, préférables aux nouvelles ; vive
l'ancien régime qu'on purgera ds. ses abus.

Le mirùftre a proposé de recruter , avec des volon


taires nationaux, les cinquante-un mille hommes qu'il
avoue manquer à l'^rniée, pour -ê'tre-au complet.rOn
«k>nk«ra, comme de raison , .quinze sols par jqw i-.
( «7 )
chacun de ces braves gens , et il ne serait pas hon
nête de donner moins aux soldats des régimens dans
lesquels ils seront incorporés; ainsi, petit à petit,
toutes les troupes françoises auront les quinze sols.
Quand on en a , faut s'en servir , &c.

Extrait d'une Lettre d'Ath, du g janvier 1792;


adressée à M. Mo&izot , avocat.
Je vous dirai avec la franchise d'un brave che
valier, que votre mémoire (1) a été trouvé, on ne
peut pas mieux rédigé , & qu'il a fait une sensation
plus vive encore que les premiers que vous m'avez
envoyé.* Je vous réitère que notre espérance
s'accroît de jours en jours. Je vous avois marqué
que nous étions sur le point de quitter ce canton
nement; il y a trois jours que nous avons reçu con
trordre. Les motifs en sont des plus flatteurs. Il
vient de nous arriver encore trente mille hommes
de troupes impériales & des meilleures , &c. Vous
nous verrez plutôt que vous ne le croyez. Je vous
embrasse de toute mon ame. Mille choses honnêtes
à nos amis communs.
Signé le chevalier D

Dans la séance du 13 l'assemblée a employé une


heure , au moins , à discuter sur la pétition d'un
ouvrier qui demandoit le remboursement d'un assi
gnat de 50 liv. que les rats lui ont presqu'entiè-
, rement mangé , & dont il a porté les restes au
comité des finances. — La nation paye tous les

(1) Mémoire aux nations étrangères , par M. Mo-


rizot , avocat , brochure in-S". de 1 25 pages. Se
trouvt à Paris , che[ Us marchands de nouveautés.
( «8 )
jours 18 livres à chacun de ses représantans > ce
qui fait, pour les 745 .qui sont censés assister aux
séances , une somme de 13,410 livres par jours. Or ,
en supposant que l'assemblée travaille dix heures
par jour , ce qui n'arrive pas souvent , l'heure qui
a été employée à discourir sur un déjeuné de rats ,
sur un remboursement de 50 livres , coûte à la
nation 1,341 liv. On demande si le jeu vaut la
chandelle.

Le rapport emphatique du miniftre, à l'assemblée,


ressemble tout-à-fait au compte qu'un sergent ren-
doit à son capitaine : Monsieur, tout va bien ; rien
de nouveau à la compagnie , si ce n'est qiie quinze
hommes sont désertés cette nuit ; trois ont été tues
en duel , deux sont morts à l'hôpital , & dix y sont
entrés cette nuit.

Mercredi , l'assemblée ne sachant trop de quoi


s'occuper , s'est amusée à raisonner sur un ouvrage
allemand qu'on lui a dédié, et qui est intitule : l'inftincT:
sexuel ou le moyen' de diriger agréablement unsc.ve
vers l'autre -, l'évêque Faux.... avoit entamé sur cet e
matière un très-beau discours , dans lequel il donno t
l'exemple avec le précepte ; mais la naïveté des images
a un peu effarouché la pudeur de l'assemblée , &
elle est passée à l'ordre du jour.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Vills,


dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , Ao. 7.
au coin de la r. Favart, place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 !iv.
pour Paris yetde^!.\^f. pvurlapixvince ,fr. déport.
ï-<_. 7'' '. 'étf^NSi Crimes dans'Avigîïon%
Mirai" if Janvier. *^*jt S,'s' ^^'H'"""-

J.O. U RN AL -.,j
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
i-*J^a» - ■-
Tout faifeur de Journal doit tribut au malii
La Fontaine.

Saint-Pol , l'un des quatre maréchaux de France


créés" par Mayenne , le même qui s'étoit emparé du
duché de Réthelois , fut tué -à Rheims d'un coup
d'épée que lui. donrla le jeune duc de Guise. Ronet
autre maréchal du même estoc, qui recevoit en
cachette ' deux mille éctiis par mois des Espagnol*
pour favoriser leur dessein contre la France , alla
mourir loin d'elle dans l'infamie & l'oubli. Les
deux autres plus loyaux & plus avises , abjurèrent ;•
en' 1594 ,' leur ridicule serment entre les mains
d'Henri IV victorieux, mirent à ses pieds le bâton
de la ligue , reçurent du roi celui de maréchal de
France, "& vérifièrent la prédidion de Chanvalon '
qui avoir, dit, à ce sujet , à Mayenne : Vous ave^fak
des bâtards , qui seront légitimés à vo,s dépens.
Journal de Henri IV , édition de la Haie, 1741.

VARIÉTÉS.
XjA partie la plus intéressante & la plus engageante
du compte rendu par M. de Narb...-, est l'assurance
Tome Ier. Année 1792. R
( I3Q ) . ...»
«qu'il a donnée qu'il y avoir.* des hôpitaux prêts i
rteevoir plus de cent cinquante mille hommes ; de
puis ce moment-là , l'ardeur du patriotisme redouble
de tous côtés : on connoît le proverbe que citent les
Parisiens , quand on leur reproche qu'ils mangent
tout au cabaret , l'hôpital , -répondent-ils , n'est pas
fait pour les chiens.

Nos volontaires volans à la frontière, annoncent


par-tout les plus heureuses dispositions; ils se battent
entr'eux , ils cassent des vitres, ils insultent les
femmes , ils rossent les bourgeois ; enfin , ils se per
mettent toutes les gentillesses de Vancitn régime.

A la resptclabk maison MetterkicHi.


Au ministre profond, au politique sage, .
Des François émigrés qui veut venger l'outrage,
Nous offrons en ce jour l'hommage de nos cœurs '
À sa belle moitié, dont les charmes vainqueurs,
Dont la voix si touchante est l'indiee de l'ame,
Que pouvoir souhaiter ! est-il une autre femme,
Pont l'empire suprême & le sort glorieux ,
Puisse égaler jamais un regard de ses yeux ?
Une fille charmante, empressée à lui plaire, .
Et ne jalousant pas la beauté de sa mère ;
Deux fils respeétueux autant qu'ils sont aimés,
Des plus nobles désirs sans cesse ranimés ,
Que peut-on ajouter à ce bonheur supiê.ne !
Usurpasse, à mm gré, l'éclat du diadème.
Meude.-Moqpas.
i *3* )

Tout le monde sait qu'il est expressément défendu


>aux personnes portant quelques métaux d'entrer dani
'les magasins à poudre : ne seroit-il pas très-prudent
de faite observer cette loi aux étrangers qui entrent
en France , à cause du danger qu'il y a , que le choc
& le frottement de leur nunv.-raire, ne mettent le feu
à nos précieux assignats , si fragiles, si délicats, si
inflammables ? ■ '. ■ c ■

Dialogue entre Fasquin fi" Marforio.


P a s o^ w i m.
De Paris as-tu lu' les papiers ?
Marforio.
Oui , Pasquin.
Pas qjj i n.
Or, <ftà fût Paliss.. ?
rs.< M A R F O R I o.
■ — -. .. C'est l'honneur du Clubisme. ;
C'est le plus ardent Jacobin.
rll tonne à la Tribune ; il y prêche en Lutin.
Contre Dieu même il a proposé l'Ostracisme.
Pas qjj in.
Mais trouves-tu qu'il ait plus d'espritque Boindin ? (r).
Marforio.
lia, du moins, plus d'ATHÉisME.

' (i ) Fameux bel esprit athée, qui florissoit sous


la minorité de Louis XF.
( «3* )

• Un propagandiste youlant inoculer; la çQnsti,Çutîon


ç-ançoise à des allemands, leur préchoit liberté & éga
lité.' La liberté, parbleu, lui répliquèrent; ces aile,.?
mands, est; toujours, à cpté du bieç que. nous faisons
if qp,e noys voulons faire. L'égalité t nou,s n'en, voulons
painfl,; nous avons besoin de gagner pour vivre, éf
^. nous fauç des seigneurs, qui nous fassent, travailler.
On dit, d'ailleurs, que votre liberté constjtutj.ojjnellq
est le synonyme de brigandage , & votie égalité , celui
de misère du peapJ«^^gard'ez ces tions pour vous,
nous les trouvons tjop. amers.

Le vil & vilain filet*.., dans, la Ghro;njau.e^d& Fari?


du jeudi 12 , après avoir essaye d'outrager M. le pfince
de Condè , devant'qui il s'esfi agenoiiiflé trente ans, &
la noblesse franço^se , à laquelle il n'eût jamais l'honneur
d'appartenir, eat'retfciit le public du danger de la rage,
& des chiens qui ertîSpitf: atteÀntp. H est tout simple
qu'un petit drôle , pourri'sous les dc,an;,(sDt;<e^^ crihli
de toutes les souillures, outrage, âçïoiri, tout Ce 'que
l'infortune a de plus auguste 6c'- dé plus sacré ; mais
il est-tout simple aussi ^.badinage à part ) de faire une
attention sérieuse à son arinioii.sur les xàjcnsfnragês.
Ce bout d'homme mal bâti, s'y connoît ; il a pas^é
sa vie a' être' mordu par -les 'Chiens les pi us' x'irmèfnent
gangrenés : d'abord -pai\ ctffcx-' de la pcdérâXtïk & deH
conardise , chiens acharnes qui le'^mangent jusqu'aux
o§, & qui se le disputent avec les.. dogues..dç.la dé
magogie la plus jacobite ; mais qui., enfin , le lâcheront
dans quelques mois d'ici, aux chiens du bourreau depuis
trop long-temps endormis .soqs Ja potence di.tcL grève*

Le contraste qui existé entre les différentes cou-r


tûmes des peuples, est quelquefois très -plaisant $
en voici un exemple : en France , le président de l'as
semblée nationale & ceux des clubs jacobites , se
couvrent la tête .lorsqu'ils croyenf que la chose pu
blique est en danger; en Allemagne, à Cpbleatz
sur-tout, lorsqu'on a la même crainte, le général
Bender met ses bottes'/
sv>

La promenade de Trianon.
Movqvst a Antoinette , reine de France.
Romance.
Air : Comment goûter quelque, rlpos! 6c.
Dans les jardinsde Trianon ,
Je cherchois des roses nouvelles ;
Mais , hélas ! -les rieurs les plus belles
Avoient péri-sous ItSrglaçons. -
•J'eus beau chercher- les dons- de Flore,
Les hivçrs les avoient détruits •>
Je ne trouvai que des soucis-
Qu'humectoient, les pleurs de l'aurore.
- ,-,.: ,38t • /--•.
Sou$ ces. bosquets chéris des dieux,
Où, les lauriers, croissoient d'eux-mêmes ,
Envain je cherchai ces emblèmes ,
Ces myrthes ,■ ces chiffres heureux*
Ce n'es.t qu'une terre étrangère
Pour l'amour & pour la valeur ; • ■
Le laurier • croît avec l'honneur-v !'' ■*
'Et'Goblénti en devient la serre.

r
( J34 )

Mais , en dépit de la saison ,


Soudain un lys frappe ma vue ;
La tige en étoit abattue ,
Ses feuilles couvraient le gazon...
Ce lys refleurira , peut-être ,
Malgré le courroux des autans ,
Les premiers beaux jours du printemps,
Lui donneront un nouvel être.

A l'abri d'un saule pleureur,


Je vois une jeune bergère ;
Ses yeux baissés , son air sincère ,
Me font lui conter mon malheur :
Prenez , .dit-elle , confiance , ' .
Vous venez refleurir ce lys ;
Oui , c'est moi qui vous le prédis ,
Et je m'appelle l'Espérance.
E N.V O I.
O toi, l'exemple des malheurs !
Toi.qui, faite au talent de plaire,
Comme reine, ou comme bergère,
Possèdes l'empire des coeurs ;
De tes maux vois finir la cause i
Le destin va sécher tes pleurs.,
Console-toi de tes douleurs :
L'épine croît avant la rose, v .
. :,• Par Dondon-Julat.
< 135 )
amaeezsamm

Ze prince , en dépit de lui-même , vient de donner


congé à son trésorier, pour cause, dit-il, de ma.
versations dans ses finances ; les services patriotiques
que celui-ci a rendus à son prince, en lui fournissant
les fonds considérables ( à bon-compte ) dort il a etc
besoin pour les grandes expéditions de la révolution ,
auraient dû engager ce prince à différer son renvoi"
jusqu'au moment de son départ, qui doit avoir lieu
très-incessamment, & qui ne saurait être trop pré
cipité ; car le pauvre trésorier commenc* à jàser sur
les détails des articles de dépense de son compte, Se
certes ils doivent être curieux ; on en promet l'im
pression sous huitaine.

Carricature nouvelle.
Targinette expirante , chez Webert ,
libraire au Palais-Roya! , & chez les marchands d'es
tampes. — La malignité des inventeurs de ce genre sa-
tyrique ne se rallentit point ; au contraire , elle semble
devenir tous les jours plus mordante : la gravure qui
fait le sujet de cette annonce , en est une preuve ,
que nous engageons les amateurs à vérifier.

Extrait d'une Lettre de CoBlent^, du 12 janvier


1792.
Il faut que le Lacroix que vous nous
avez envoyé , ait une bien forte dose de démocratie ,
eu que la soif de l'or le dévore d'une rude manière,
pour avoir accepté la place constitutionnelle qui le met
à même déjouer le rlat rôle qu'il joue ici. — Personne
ne le voit ; il ne peut paraître qu'une fois par semaine
chez l'éleÂeur ; — nos gens l'appellent le mouchard
4e$ Jacobins i —plusieurs particuliers, soupçonnés

'
\ Vs'6 \
d'espionnage-; ont été arrêtées 5 & quoiqu'ils se
réclament de lui , on les tient toujours sous bonne &
%ure carde ; il a l'air d'être assez inrenSible à toutes ces
petites mortifications , qui doivent être nulles pour ufi
lion patriote ; mais ce qui a l'air de le tourmenter le
t>lus, c'est d'entendre prononcer à tout moment lés
thors anti-constitutionnels de Prïnce, Duc, Comte,
1Marquis
■ , Baron , &c. • .
1 .■■JIM Mil
Brochure nouvelle.
Règlement provisoire sur la couleur, la forme,
là LARGEUR j L'ÉPAISSEUR & la GRANDEUR deS
cocardes que la nation françoise veut bien permettre
aux peuples , répandus sur ta surface de la terre , de
porter chez eux.
Un volume i/z-80. , rédigé par M. Héros - des
Ïchelles. — Prix 10 sols, chez le sieur Préjean,
thamp des taftares 'du Paiais-R.03 a'*

M. le duc de B****** , parloit hier , en présence


de L.***** , des discours aux soldats , aux géné
raux & à l'assemblée nationale, de M. le comte dé
Nakbonne : — Il disoitquecct apprentif ministre,
prouvoit qu'on pouvoit avoir beaucoup d'esprit,
•çans avoir d* bon sens ; je ne suis pas tout-à-
fait de votre avis , dit. L.***** ; car je suis très-
persuadé qu'on peut redire de lui , que c'est une
*ÊTE FROTTÉE o'ESPRIT.

©e l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuv e-Saint-Marc , A°. 7.
au coin de la r. Favart, place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois , de 3 liv.
pourParisjetde$l, i$f.peurl«pjcvince,fr.dt:porh
V« 3 CW> enthousiasme des ftf
V N • I o. iVRpy^ /« samedi \\ janvier
Mercredi 1 8 Janv. ^kkj* *^2

: JOURNAL
DE IA COUR ET DE LA VILLE.
• . ' Tout faifeur de Tournai doit tribut au malin»
La FOuTAlNt,
i ■■ ' »
Première strophe d'une Ode i Dieu.
L'impie a profané vos temples,
Levez-vous bras de l'éternel !
Frappez : que d'illustres exemples
Epouvantent le criminel.
La synagogue pécheresse
A vu votre main vengeresse
Châtier ses profanateurs.
Pour qui réservez-vous la foudre,.
Si vous ne réduisez en poudre
Leurs coupables imitateurs î
L'abbé Leblanc , disoit que le mariage des ecclé
siastiques Anglois diminue le respect qu'on auroit
pour eux, les travers d'une femme font souvent,
chez eux , tomber un ministre , dans un mépris qui
rejaillit sur son caractère. Le libertinage de la fille
d'un évéque , le rend l'objet des plaisanteries les
plus indécentes.

VARIÉTÉS.
D'après les deux décrets sanguinaires enchaîné»
par le veto , la sandlion est devenue un épouvantai!
Tome I«r. Année 1792. S
; X n* ) .si :y
pour nos législateur^. Ne voulant pas en faire couric
la chance à l'organisation qu'ils ont faite de leur
commission de haute cour nationale , ils viennent de
retirer cette organisation , & d'en abandonner le soin
à la commission elle-même Se au ministre de la
ju.txe; mais qu'arrivera-t-il si l'un & l'autre pour
se- garantir de la responsabilité & autres cas fortuits,
veulent s'envelopper des règles Se des formes ordi
naires ; ils adopteront l'organisation déjà faite comme
leur ouvrage ; mais ils demandèrent avant de l'exé
cuter, qu'elle soit consacrée par un décret des légis
lateurs. Alors se reproduira la question de la sanction,
qu'il faudra nécessairement décider, Se cette question
qui n'auroit j.imais dû en faire une , se trouvera avoir '
consommé aix ou douze séances , Se près de cent
mille écus. Quel abus de temps au milieu de tous les
desordres qui rnvagent la France ! Quel abus d'ar
gent au milieu de lit miièrs d0opeuple !

Le pcëte jacobin Chenier s'est empressé de


consacrer , par le quatrain suivant , la mémoire de
son chien, q.ù.fut écrase hier par la roue d'une
voiture , & qu'il aimoit beaucoup , quoiqu'il fût très-
mal élevé , Se fer: hargneux.
;]'< -.: De quelque espoir que l'on se flatte,
t ' " On ne sauroit fuir s»n destin j
Typssy vécut en, démocrate , . „.
4_; . Typas v mourut en jacobin.

Avis essentiel.
Un jeune seigneur qui a perdu beaucoup d'argent
au jtu , croit avoir trouvé le moyen de se récupérer
en offrant à une société choisie , l'occasion d'en
pai die beaucoup chez lui : il est prié ad nom de sa
( 139 ),
famille, au nom des personnes qui prennent intérêt
à lui , au nom de l'honneur qui , jusqu'à présent lui
a été cher , de ne point chercher à réparer ses pertes
par un moyen aussi bas , & qui le classeroit au rang
de tous les maîtres de tripots du Pillais- Royal &
de ses environs.

Sur les factieux.


Faftieu*, il est temps dYtouffer vos maximes ;
De purger nos climats infeétés par vos crimes.
Némésis, au Dieu Mars a remis votre sort.
Voyez-vous s'élancer cette ardente jeunesse ?
Entendez-vous gronder la foudre vengeresse ,
Et les sons des clairons, précurse irs de lt mort ?
Craignez l'affreux réveil de ce peuple qui dort.
Bientôt à vos yeux même, abjurant son délire,
Il va relever l'empire ,
Et sous l'égide des loix ,
Rendre à Dieu ses autels , & le sceptre à ses rois.
Auguste des Ishts.

Il paroît que la notice que nous avons insérée dans


notre N°. de dimanche, 15 de ce mois, relative à
M. Meunier , ancien député , qui a constamment été
attaché aux bons principes , n'est pas régulière ;
aussi nous empressons-nous d'en rectifier le contenu
par l'article suivant , qui nous a été adressé par une
personne digne de la plus grande confianc?, & amie
de la justice & de la vérité.
" M. Meunier Dubreuil , député à l'assemblée
- première, que sa sagesse & le devoir avoient par
fois réduit au silence , comme attache aux pria-
(Ho )
j, cipes de la monarchie , & persuade que lorsqu'on
,, change les bornes d'un empire, il faut être cir-
„ conspedt , ayant , par fois , déplu à certains jaco-
„ bites , vient d'être prôné à l'assemblée , comme
„ tant d'honnêtes gens , pour s'être défendu d'une
»> aggression méditée contre lui par trois à quatre
„ femmes qui avoient été le trouver à dessein, jus-
„ ques dans l'intérieur d'un comité de l'assemblée,
„ tant on y étoit libre. Mais nous sommes assurés
„ que si M. l'accusateur a été partial dans sa nar-
„ ration , & le ministre complaisant dans la publicité
„ de cette avanture , M. Meunier a écrit à l'assem-
„ blée pour les en convaincre. Ainsi , ce sera à
„ côté des délibérations sur la guerre avec l'empe-
„ reur , que ce ministre fera naître celle d'une frui-
„ tière soi-disant colletée , & d'un tablier déchiré par
„ ui\ député. Ah ! s'ils doivent revenir pour tout ce
„ qu'ils ont déchires ! „
mai
Le" sieur Cher on du manège ( qui ne parle pas
tout-à-fait aussi-bien, que chante M. Cheron de
V Opéra ) témoigna, jeudi dernier, à MM. ses con
frères en législature , son indignation sur ce qu'il y
avoit encore des communes où les gardes nationales
étoient commandées p3r des ci-devant gentilshommes,
. M. de la Croix le fit taire , en l'envoyant
étudier la constitution.
u«£U>£335BH

Croc-en-jambe donné par Boniface Guadet


à tous les ennemis de notre constitution , répandus
sur la surficu de l'Europe : — avec cette épigraphe :
les jeunes gens disent a qu'ils font , les vieillards
ce qu'ils ont fait , & les SOTS ce qu'ils ont envie
de faire ; brochure de 16 pages , chez madame ci-
devant Fauf***. i .
( H* )

Stances patriotiques, imitées d'une ode de Pinduré,


trouvée dans les ruines d'Hercule Anon , envoyée
par î'abhé Maury , au pontife Claude Fauxchef „
& bientôt sans chef.
Je voudrois accorder la lyre de Malherbe ,
Pour chanter ce sénat impuissant & superbe ,
Qui foridoit sa grandeur sur la chute des rois ,
Et qui tombé lui-même,
Va rendre au diadème ,
L'inaltérable éclat de ses antiques droits.

Que ne puis-je emboucher la trompe de Corneille .»


Je voudrois leur corner quatre mots à Foreille,
A ces lâches auteurs de nos calamités :
. 0 roitelets de verre ,
Un seul coup de tonnerre ,
Fait voler en éclats leurs sept cens majestés.

Je pourrois recourir au sifflet de Voltaire ;


Mais , non , Martin bâton fer3 mieux mon affaire.
Allons, Martin bâton , repeuplez nos moulins:
O roussins d'Arcadie ,
Déblayez W'curie ,
Et dans vos basses-cours reportez vos crottins*

On rit des petits chiens quand ils prennent la robe


Du bonhomme Dandin , pour une garde- robe.
On les trouve plaisarrs quand ils pissent par-tout ;
Mais de nos sept cens ânes /
Les ordures profanes ,
Du parterre lui-même ont révolté le goût.

O que je voudrois voir le brave Israélite,


Qui, de nos vrais croyans , a rassemblé l'élite ,
Dans une mer de sang noyer l'Egyptien ,
Et donner une douche
A Pharaon Cartouche ,
Qui guérit de tous maux l'auteur de tant de bien \

Mais , quoi ! toujours du sang ! en nous rendant tous


frères-,
Ce manège maudit nous rend tous sanguinaires !
Ah ! faut-il tant de frais pour dérider Paris r
Que le Roi se promème
A côté de la Reine,
Le manège est au diable, & nous voilà guéris. „

Hélas ! M. du Bertrand, vous éprouvez au


jourd'hui que le patriotisme étayé d'un nom le plus
patriote , ne sert de rien contre la rage démocra
tique ; nous avions espéré que votre, justification
( applaudie par tous les honnêtes gens ) l'auroit mu
selée ; mais en apprenant qu'à la séance de vendredi
13, — même M. de Rouillé y-a-gros, .vous
avoit retiré ses bonnes grâces , toutes nos espérances
se sont évanouies. Hélas ! monsieur , vous
avez été condamne à être ministre, vous aller l'être.
à ne plus l'être , consolez-vous-en ; & si celui qui
doit vous remplacer, est un honnête- homme, qui
prenne, cette place pour faire le bien public , & non
pour trouver un moyen de payer ses dettes, &c*
conseillez-lui de notre part de s'armer de patience.

yers adressés au marquis de Laqveville , lorsque


tous les nobles émigrés vinrent le féliciter sur sa
proscription.
Proscrit par un sénat, vil artisan du crime ,
Cette haine implacable augmente notre estime; J
Laqueuille , tu partage avec Condé, d'Artois,
Ces dignes rejetions de nos illustres rois ,
Les honneurs immortels que décerne la gloire;
ït ton nom déjà vole au temple de mémoire !
Meude-Monpas.

Encore trois châteaux nouvellement brûlés dans le


Querci , celui de M. de Gase , de madame de la
Carrière, & de M. de Turenne. —— Un des
incendiaires , à qui on demandoit pourquoi il avoit
brûlé celui de la bonne & charitable madame de la
Carrière , qui s'est toujours faite chérir de teutes
les personnes qui l'ont connue , & particulièrement
des malheureux qui étoient toujours sûrs de trouver
.un asile chez elle : répondit que cela ne le regardait
pas, & qu'il ne faisoit qu'exécuter les ordres de la
société de Cahors.

Il n'y a point de famille en France qui n'ait ses


bâtards. Pourquoi celle des assignats en seroit-elle
exempte ? Tant que les moyens & la façon seront
à la portée de tout le monde , cette tricherie sera
inévitable. Ce que les maris prudens font à l'égard
.des premiers pour la paix du ménage, des léghla
teurs sages doivent le faire à l'égard «les seconds
pour le repos de la nation ; -paroitre croire .A Je
légitimité, & y gagner en silence matière première
& main-d'œuvre.
.

Note des Rédacteurs. Nous prions


notre correspondant de la rue du Bacq , de vouloir
bien se rappelfer que l'épigramme doit ressembler à
l'épée courte , claire Se pointue , pour être propre à
plaire, à punir & à défendre.

Extrait d'une Lettre datée de ****, U 14 janvier


IJ92. —— Il y a une fermentation extraordinaire
parmi nos soldats , & sur-tout parmi nos grenadiers ;
ils reçoivent des lettres, tous les courriers, de leurs
camarades en garnison dans les différentes villes
frontières ; — ils , se promettent secours & assistance
<e§n cas de trahison nationale , c'est le terme dont ils
#e servent , & que je ne comprends pas plus que
vous ne le -comprendrez. —— Le résumé de leur
dire dans ce moment-ci est, point de lafay... , au
diable les haricots Sf les geôliers du roi.

ERRATA.
Il manque au premier article des Variétés, dm
fi°. d'hier f deux lignes que voici.
La partie la plus intéressante & la plus engageante
du compte rendu par M. de Narb... , est l'assurance
. .rrgBBggwwgjfy.'Jiff.asi, \ a gg .... sesaggsea
De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,
dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , A7©. 7*
au coin de la r. Favart .place de la comédie italienne.
i Le prix de Fabonnement est pour un mois, de 3 liv.
'•'■ fqurjParistetde$l. 1 5f. pour («province ,jir.depert.
Wff T-- <îÎ5v 'Lt curl de Loges', tuè
Jeudi 19 Janvier, fj&gi Par un Jacobin-

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur ajournai doit tribut air malin.


La fo N T AI N«.
1,1 iii y é

Les conquérans ont des pieds de fer , ils brisent en


marchant ; & la poussière qui s'élève à leur passage ,
couvre tout ce qu'ils laissent en arrière : tout fini
& tout recommence avec eux : ne souhaitons jamais
de révolution : plaignons nos pères de celles qu'ils
ont éprouvées ; le bien , dans la nature physique &
morale, ne descend sur nous que lentement, peu-à-
peu , j'ai presque dit goutte à goutte. Mais tout ce
qui est subit, instatané, tout ce qui est révolution ,
est une source de maux : les déluges d'eaux , de feux
& d'hommes ne .s'étendent sur la terre que pour la
ravager.
Lettres sur l'Atlantide de Platon , par M. Bailli $
che[ Debure , 1779, onzième lettre , page ai;
- ' ■' . 11 n»
VARIÉTÉS.
L/ans la collection des réparties heureuses de ma
dame Bail.,, on a oublié celle-ci qui vaut pourtant
Tome I". Année 1792. 58
fcîèliiès autres. I/évêque GoBel.. dînort chez ellej
-après avoir découpé Un perdreau, elle lui demanda
quelle partie il désiroit qu'elle lui servît. Dans le
genre volatile , madame , répandit mielleusement le
prélat constitutionnel,I je- n'aimé que, les, ailes. Ah!
pardon ,'«tonstear , répliqua aussi-tôr rrtta,ameJ,2?a//..,
3ui se connoît peu en ortographc, j'aurois dû le
eviaer au nonvque yous^portefc. «-. Avis' à vous»
monsieur Gofo-mouche , si jamais vous allez dîner
chez madame Bail.. \ - - -
«*
Les propos fc les dciiiurdies du nouveau patriote
Mé. r> , prouvent que la maladie du. patrio
tisme, est comme la petite vérole, plus tard «nl*a,
plus on en est malade.

Ç)n se rappelle avec quel empressement tout


Paris & ses environs , hommes , femmes , enfans ,
prêtres, moines, &c. ent concouru a la construction
du Champ de Mars. Eh "bien ! te même -ëmpieîse-
ment se répétera un jour pour concourir à la des
truction du repajre "de brigands, du foyer de tous
fes' malheurs de la France, connu sous le nom de
Fiuais^Royal.
Cet oracle est plus sûr que celui de Calchas.

' Plusieurs de ces Amazones patriotes qui ont sr


glorieusement combattu la nuit du 5 au '6 oÊtébre,
avoient imaginé de contribuer d'une -nouvelle ma
nière au bonheur de la nation,, en l'aidant à cons»
truire des assignats ; il -y en avoft uiïe rria nu facture à la
Halle des Innocens ; on a fort mal- à-propos arrêté ce»
eifôyerthés au "rAitïe» -de leurs rmportans travârov, &on
•#ftfcJsaitiiqyçi(iuft5Muries t.vtcieatsjauttùtrii-x^iéteîis.
T * i
( «47 )
Il est douteux si les obligations qu'on a à ces hé
roïnes pour avoir traîné le roi êc sa famille à Paris ,
& avoir assassiné ses gardes ne sera pas une raisop
pour les traiter avec beaucoup d'indulgence.

•unASEgauB

Motion renouvellêe , non d'aprh lis Grecs , mais


d'après la première législature , pour nommer,
de droit , un gouverneur au Prince-Royal , «'-
devant Dauphin.
, '. ...
Pour surveiller l'auguste sort ,
De l'enfant que l'état révère j
Allons.... nommez donc un confrère.
Patriotique Se bien butor.
Si Ramponneau (i) n'étoit pas mort,
Il auroit bien fait v»tre affaire.

M. Guadct a joué un tour sanglant aux jacobins


dans la séance de samedi ; il a proposé de déclarer
infâme & criminel" de lèze-nation tous ceux qui
essayeroient de changer ou simplement de modifier
la constitution fiançoise. Les jacobins, de l'assemblée
se sont tçouvcs pris de trop court pour pouvoir user
de leurs moyens ordinàie; ; Ils ont cté obligés de se
laisser entraîner à l'enthousiasme que cette motion
a fait naître dans l'assemblée , mais ils faisoient une
si horrible grimace , que nous n'avons pu nous dé
fendre d'un certain sentiment, que Voltaire appelle :
Be la pitié le mouvement aimable..

:■•■ (0 Gargottier fameux, qu'une mort prématuréç,


a ravi à la présidence de nos diètes.
( r48 )
* ■ ■

Képonsb à la question insérée dans le N°. 56 du


26 décembre dernier.
Brissotter peut se franciser,
, ^ Il a déjà pour lui l'usage.
< ■ De même que tureatiser, "
Equivaut à faux témoignage.
Nous trouvons dans fauxchetîsir ,
Blasphème , calemnie , outrage.
( Dérivé de l'antropophage ,
•Pour qui veut le subdiviser ,
Ce verbe dit bien davantage. )
,Mais quant à manuéliser,
De ce mot biéri» loin d'abuser ,
Epurons-en notre langage.
Au surplus, votre aréopage
Est nn oracle à consulter.
Entre les deux, s'il faut opter,
Tenons-nous à son arbitrage j
Car je crois , & fais plus , je gage"
Qu'il aimera mieux Brissotter.

■'Eclipses.

• Tous les faiseurs d'almanach nous ont annonce


plusieurs éclipses pour l'année 1792. Mais ils en
ont oublié une essentielle. C'est pour corriger leur
oubli , que nous annonçons celle de la constitution }
-elle sera totale , & sera vue de toute la France; on
compte qu'elle aura lieu vers le mois d'avril.
( 149 )

Sur l'anagramme de liberté.


Le désir ardent du bélître
C'est l'excessive liberté.
De ces deux mots* l'identité
Dispense d'un plus long chapitre ;
Bélître engendra liberté ,
De liberté naquit bélître.

Un membre a proposé de déclarer abominable,


exécrable , effroyable , épouvantable , tout mortel qui
©seroit demander ou seulement désirer qu'on caw-àt
«ne des moindres branches de notre sublime consti
tution; mais nous pensons que personne n'encourra
jamais une si terrible censure. S'amuse-t-on à émon-"
oer un arbre qui doit être le lendemain abattu tout
c£jne pièce i

Les nouvelles affreuses arrivées de Samt-Domin-


gue se confirment pleinement ; la ville du Port-au-
Prince, chef-lieu de la colonie , où résidoit le gou
verneur-général , l'assemblée coloniale, & toutes les
autorites civiles & militaires , vient d'être brûlée &
détruite de fond en comble; il est prouvé , jusqu'à
l'évidence , que cet horrible événement a été occa
sionné par les jacobins & prepagandiers envoyés
d'ici exprès ; il n'y a plus que le dernier degré de
l'aveuglement qui puisse empêcher de reconnoître
que cette secvte impie & dévastatrice a forme le projet
de détruire jusqu'au dernier rejetton de l'espèce hu,
maine en France , des scélérats tels qu'un Briss...y un
( iSP î
Car... y on Grtg... & autres , évidemment payés par
les Anglois, soulèvent de toutes parts les peuples
contre toutes les autorites & contre la constitution
même ; ils font continuellement les motions les plus
affreuses & les plus incendiaires ; l'on parle beau
coup de c»alition9, mais c'est contr'eux qu'on de-
vroit en former une de tous les peuples de l'univers,
dont ils sont les ennemis déclarés ; il faut les pour
suivre par-tout , il faut les étouffer comme des loups
infeâés de la rage la plus homicide; sans quoi, la
France & toutes ses possessions , ne seront bientôt
plus couvertes que de cadavres , dont les victimes
qui ne seront pas tout-à-fait expirées, attendront le
sort avec impatience.

La prétendue monarchie fondée sur l'union du


po'uvoir législatif & du pouvoir exécutif, ressemble à
ces comédies des premiers temps , dans lesquelles un
â£txur declamoit , tandis qu'un autre faisoit les gestes.

Crains-t-on quelqu'encombre au manège,


L'homme au grelot fier sur son siège,
Met bravement son couvre chef.
De même de nos sans-culottes ,
Et de leur . redoutable chef ,
Bender craignant quelque méehef ,
Ne couche plus qu'avec ses bottés.

L'assemblée des jacobins vient encore de menacer


l'empereur de son auguste colère , & pour mieux
l'intimider , elle s'est fait dire par un membre qu'elle
Xht)
âvoit beaucoup de ressemblance avec feu le roi dé
Prusse ; on ne sait pas trop sur quoi il a fondé sa
comparaison , car en conscience il n'est guère pos
sible de croire que ces messieurs aient la prétention
de mourir dans leur lit.

On assure que l'ancien évêque à'Autun & le sieur


Rabaud de Samt-Etiennt, ont été envoyés en Angle
terre pour tâcher de négocier un traité avec cette
puissance ; on croit qu'elle ne s'y refusera pas par
l'intérêt qu'elle a d'empêcher qu'on ne détruise
l'anarchie où nous vivons. Au reste, le voyage du
sieur Rabot présente quelques rapports avec celui que
fit Sully par ordre d'Henri IF, mais il ne laisse pas
d'avoir aussi des traits frappans de dissemblance.

Le sieur Co... de la Nor... savoit, depuis deux


jours , l'horrible inCendie arrivé au Port-au-Prince
de Saint-Domingue ; mais par une admirable dis
crétion , & comme il l'a dit lui-même , pour ne
pas trop nous affliger , il n'a confié son secret qu'à
un de srs amis , qui , pour éviter que les denrées des
colonies ne fussent enlevées de chez les marchands ,
a été les recueillir soigneusement de boutique en
boutique , ce qui a duré jusqu'à ce que la nouvelle
ait été répandue de toutes parts.

Nosseigneurs ont reçu de Rome une lettre, dans


laquelle on fe moquoit d'eux fi ouvertement, qu'ils
n'ofit pas voulu permettre d'en achever la lecture.
Quelques membres ont fait semblant de trouver mau
vais que l'auteur de la lettre traitit son père d'aris-
tècratç, sous prétexte (ont-ils du) qu'un fils ne dç-

f~
( H2 )
voit pas calotrrhîer son père. Cependant , comme ce
terme eft devenu synonime d'honnête-homme ', nous
sommes forcés d'être d'un avis différent de celui de
l'assemblée; jamais les qualifications d'hohnête-bomme
ni d'ariftocrate né deviendront une injure, à moins
qu'on ne convienne de prendre pour un compliment
d'être appelé jacobin.

On a décide que les frais des funérailles de Mi


rabeau seront payés par la nation ; mais on ne sait
pas encore au juft'e aux dépens de qui se feront celles
d'une tres-augufte assemblée.

•A l'une des dernières séances , pendant que la


horde houspilloit le miniftre de la marine, celui de
la guerre, empefté par le méphitifme physique & mo
ral , qui s'exhaloitde tous côtés, a été sur le point
de se trouver mal. Au fond, il eft allez pardonnable
de ne pas être à son aise en tel lieu ; d'ailleurs , ce
miniftre a toujours préféré les odeurs du boudoir d'ure
jolie femme. On allure qu'il étoit tout jaune en sor
tant du manèee.S -;•:. t-.,U

Jhiâtre François.
On y jouera la semaine prochaine Dardant^s^
tragédie , avec un riouveau dénouement de la com
position de M. le marquis de Ville...
WTI.HIM^Will|llllljl gggg ggggjssa

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , Ao. 7,
au coin de la r. Favart, place de la comédie italienne.
- Le prix de 'fabonnement est pour un mois , de 3 liv.
feurParisy ade$l. isf.pourlaprovince,fr.deport.
SUPPLEMENT
■%
SUPPLÉMENT
> Au N°* i9

DU JOURNAL

DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Du jeudi 19 janvier 1792.

LE CRI DE LA FRANCE.

Air : c'est ce qui me désolé.

CiES brillants états généraux,


Sont la cause de tous nos maux ;
C'est-là ce qui défoie. ( bis. )
Mais ce fléau disparaîtra ,
Et le bon ordre renaîtra :
C'eft*là ce qui confole. ( bit* )

Quand on voit ce club infernal }


Infulter au pouvoir royal j
C'efl>là ce qui défoie. ( bis )
Mais Louis , sûr de notre amour t
Bien-tôt contr'eux aura fon tour :
C'eft-là ce qui confole. ( bis. )\
(* )
Si cela dure encor fix mois ,
La France eft aux derniers abois ,
C'eft-là ce qui défoie ; ( bis. )
Mais avant ce temps révolu ,
Ils auront de la pèle au eu ;
C'eft-là ce qui confole. ( bis. )

Quand on voit le peuple françois ,


Se porter aux derniers excès,
C'eft-là ce qui défoie. ( bis. )
Mais , maudiffant les beaux exploits ,
Un jour il s'en mordra les doigts .;
C'eft-lài ce qui confole. ( bis. )

j>Que
k apar:ldesi projets
a j allaflïns
„- , i :i J
Se fignalent nos jacobins , .
C'eft-là ce qui défoie ; (bis. )'
Mais quand nous les verrons pendus ,
Alors nous ne les, craindrons plufr ,8 '
C'eft-là ce qui confole. ( bis.')

Que d'ÛRL... traître & fans fol,


Rame la perte de fon roi ,
C'eft-là ce qui dcfole ; ( bis. )
Mais que fes complots découverts., r
Il foit l'horreur de l'univers ,
C'eft-là ce qui confole. ( bis. j !.

>
Sous le beau nom de liberté ,"
On voit licence & pauvreté -,
(3)
C'eft-là ce qui défoie ; ( bis, )
Mais fe foumettant à fon roi ,
Chacun aura du pain chez foi ; .
C'eft-là ce qui confole. ( bis. )

ETRENNES AU GÉNÉRAL MOTL.

D'une fauflè gloire entêté,


Tous les moyens , même les plus grands crimes
Moti.., t'ont paru légitimes
Pour donner à ton nom de la célébrité.
Si, dans les forêts d'Amérique ,
La mort t'eût procuré ce bonheur chimérique,
La pitié rehaufiant tes prétendus travaux,
La France eût cru perdre un héros.
Ollaine, (i) nouvelle Artémife,
Sous les coups du deftin fuccombant , mais foumife
Dans un deuil éternel fe nourriffant de pleurs , '
Eût , far ton fort , attendri tous les cœurs ;
Ta mémoire étoit immortelle :
Mais de l'illufion le moment eft perdu .
A ton retour on t'a connu*
O Moti.. ! époux infidelle,
Ami faux & fujet rebelle ,
D'Ollaine la vertu,, de Louis la bonté ,
Rend ta double infidélité
L'horreur de la nature entière.
Ofes-tu du grand jour foutenir la lumière?
Que d'un peuple féduit, l'aveuglement fatal,
De novice guerrier t'ait fait fon général ;
Qu'elle que foit ou ta mort ou 'ta vie
A ton nom tes forfaits attachent l'infamie. '
„ L'honneur eft comme une ifleefcarpce & fans bords •
,; On n'y peut plus centrer quand on en eft dehors. ,'

(i) Anagramme de Noa...


Quand Louis de Bourbon , au printemps de fon
âge.
Contre nos ennemis montra tant de courage j
La France , digne alors d'admirer la valeur ,
Aimait à voir en lui le jeune fucceffeur
De ces héros fameux . favoris de la gloire ,
Dont les noms à jamais orneront notre histoire *
Malgré les cris honteux de nos docteurs nouveaux ,
Près de qui les brigands font les feuls vrais héros.
On fe fouvient qu'alors, quand il vint à Verfailles
Conter modeftement le récit des batailles ,
Où fa valeur par-tout avoit femé l'effroi ,
Le vertueux dauphin » père de notre roi ,
Aus%i digne du fils que le fils l'est du père
Connoiffant tout le prix de la vertu guerrière,
Lui dit ces fimples mots .... & toujours desCondht
Mots charmans , dans l'hiftoire à jamais consacrés.
Mais- quand nous reverrons cet ami de la gloire ,
Revenir dans nos murs , guidé par la victoire,
Rendre enfin aux François l'honneur qu'ils ont perdu,
Et le repos sans lui vainement attendu »
Le bonheur i la reine , à Louis fa couronne ,
A fon augufte fœur le prix de fa vertu ;
Quand il affermira tous les dégrés du trône;
Alors, applauiiffant à ce digne héros
Dans l'excès du plaifir , oubliant tous nos maux ,
Et pour tous ces brigands que leur nom déshonore,
Témoignant du mépris bien plus que du courroux;
Nous dirons : Le bonheur vouloit fuir loin de nous,
îl falloit un Condé pour nous le rendre encore.
f
[Par M. d'Eanlir.
«j„ ^gj. insulte faite à un prt'

Vendredi 20 Janv. jRStVf tcnmt U tdUt à sa


main*

; J O U Jl N A L ' ■ ,

DE LA COUR ET DE LA VILLE;

, . Tout faifeur de Journal doit tribut au malin»


La FOtTAitt,
■ I ■ I m—»—fc^i^—^m

Ltst{ afee attention*


Le bonheur du peuple dépend plus des lumières de
Ceux qui le gouvernent , que de la forme des consti
tutions politiques j & plus ces formes sont compli
quées , plus elles se rapprochent de la démocratie ,
moins elles conviennent aux natiœs, où le commun
des citoyens manque d'instru«Stion & de temp* , pour
S'occuper des affaires publiques : enfin, il y a plus
d'espérance dans une monarchie, que dans une ré
publique , de voir la destruction des abus s'opérer
avec promptitude & d'une manière tranquille.
Lettre de M. de CONDORCET au roi db
Prusse , du deux- mai mil sept cent quatre-
vingt-cinq^

VARIÉTÉS.

JL A guerre , la guerre , crient alternativement à la


tribune les Bris*ct, les Cbndorcett les Isnard. ——t
Tome I \ Année 1792. JT
( i» )
Mais, messieurs, vpusfqui ne devez'pas en essuyer
les fatigues , & qui vous en promettez tout le profit ,
vous en parlez bien à votre aise. Ni les trouas de
ligne, ni celles nationales , de qui elle dépend, ne la
veulent aujourd'hui. Si le ministre veut être de bonne-
foi , il vous le certifiera. Trop long-temps ibisi.es
ces troupes reconnoissent enfin que c'est#pour votre
sûreté particulière , & non pour l'intérêt de la nation
que vous la provoquez. Elles savent que nos princes,
tous les émigrés qui sont à leur suite , & les puis
sances étrangères , ne comptent pour ennemis en
France que vous, vos predécesveurs les constituans,
& vos adhérens ; qu'en vous abandonnant tous à un
orage qui ne menace que vos têtes & au châtiment
Ïii les attend, ces princes, ces émigrés rentreront
ec joie dans leur patrie qui leur est toujours
chère, qii'ils y ramèneront, l'abondance, que pour
guérir les plaies dont vous l'avez couverte , & cir
rnenter une paix & une union durables aucuns sa
crifices ne leur coûteront ; que nos traités avec nos
voisins & nos alliés se resserreront, & ces troupes
cclaircies balanceraient à racheter tant de bienfaits,
au. prix d'un sang coupable ! celui des innocei s cou-
lerok pour le sauver ! Non , ne l'espérez pas ! point
de guerre, voilà le vœu des troupes & celui de tous
les amis de la patrie. Que les criminels expient
leurs forfaiçs,

SSSSSSJOKB

V L'assemblée veut exiger de l'incorruptible Fimp..f


qu'il dénonce celui qui a voulu tenter sa fidélité na
tionale, & l'engager à livrer sa place de Neuf Bri-
sac. Ce sera mettre ce galant homme à une épreuve
bien délicate. Auffi eft-on persuadé que , plutôt que
de. compromettre personne, il préférera de déclarer
4u'ïl Vcst lui-même écrit la lettre en question.
( 155 )

Un certain Roull..., personnage inconnu jusqu'à'


pr*. »ent , a die l'autre jour , en dénonçant un ministre t
qu'il y avait gros à paner, qu'il étoit coupable &
malveillant ; tout le monde a applaudi l'expressioi»
ciyiîe nationale, dont s'est servi l'honorable Rouit... j
quelques gi-ns mal-intentionnés ont remarqué , au
contraire , que ce n'etoit un terme que de la dernière''
p palace } mais nous leur observerons qu'ils sont
d*ns l'erreur, & que si le sieur Roui/... étoit un mem
bre sans-culottes, comme ils le lui reprochent, il
auroit dit simplement il y a grçs.
-IWll i —u

Ceux qui s'imaginent pouvoir convaincre les hon


nêtes gens par des vaines apparences Se des lieux
communs , mille fois rebattus , seraient bien embar
rassés pour répondre aux objections suivantes": Le
21 juin, jour où le roi est parti de Paris v n'avoit-
il pas toute raison de se croire libre ? N'a-t-il pas
témoigné son éloignement & son aversion pour la
constitution ? N'en a-t-il pas démontré tous les in->
convéniens & même l'absurdité? N'a-t-il pas libre-'
ment protesté contr'elle ? Or, nous demandons siy
depuis ce moment-là, on a fourni au roi une sculef
raison de changer d'opinion ? Lui a-t-on témoigné lar
moindre reconnoissance ? A-t-on cessé de l'insulter1
par des décrets , par des écrits , par des motions-,:
par des clameurs? A-t-il pu entrevoir dans la cons
titution le moindre moyen de faire cesser les crimes ,
les meurtres, les ravages & les incendies ? N'ont-
ils pas continues plus que jamais, & n'augmentent-
ils pas tous les jours ? Ne sont-ils pas reconnus!
comme impunissables par les nouvelles loix ? Le
crédit s'est-il rétabli ? Toutes les nations de l'univers^
n'ont-elles pas proscrit de chez elles la constitution ?
Tous les honnêtes François-nc la rejettent-ils pas J
( i56 )
Le roi peut-il même en concevoir l'espérance d'un
meilleur ordre de choses, & lui, dont elle détruit
l'autorité tutélaire , & le droit de l'aire du bien , dont
elle envahit les propriétés ,. Se dent elle proscrit la
famille. Il l'aura detestée jusqu'au 21 juin , à cause
des maux qu'elle occasionnoit , & il l'aimera à
présent qu'elle ks redouble de tous les côtés ; non ,
jamais nous ne nous le persuaderons : & nous dirons
-que celui qui le dit (sans y être fore: ) est de mau
vaise foi, & que celui qui le croit (sans intérêt V
est insensé.- •••_•■ " '•*

Quand dans l'antre <le la discorde ,


Nos sots-longs d'un commun accord'
Hurloient : Pivre libre ou mourir !
Un plaisant crioit : Ou la corde.
rassEKatmcasB*»
On a vu , vendredi, à- l'assembles ce qui arrive
dans un dîner où le '-second service se fait attendre
trop long-temps , on languit, l'appétit se perd, &
qn ne mange plus quand les nouveaux plats arrivent.
Le sénat, après avoir épuisé tous les complimens &c
toutes les dénonciations ordinaires , ne savoit plus
de quoi s'occuper ; on a long-temps délibéré pour
savoir de quoi an d Jibéreroit , &i eprin on a décrété
qu'il n'.y avoit lieu à délibérer ; cependant il s'est
levé un membre qui a proposé de décider si des mor
ceaux d'un assignat de 50 liv. mordillé, par des rats
avoient encore toute leur valeur , ç'étoit demander si
les membres de l'assemblée vaioient autant que l'as -
semblée; aussi a-Uon décrété l'affirmative j ainsi
pour nos trente miile livres , on nous a donné une
décision de cinquante livres ; au reste, ce sera quel
que jour une grande question , si par hasard notre
sublime constitution se trouvoit mangée par des rats
ou par des vers î de savoir si les morceaux en seront
bons.
. t

• On disoit à M. le prince de CandJ , que mon-


fieur le Dauphin aimoit à jouer le jeu de l't'migrant.
Ce jeu amuse aujourd'hui sa main, répondit ie prince,
un jour , il intcressera son cœur.

On s'est beaucoup amusé de la risible fureur d'une


certaine troupe qui vient de déclarer solemnellcment
infâme tout téméraire qui entreprendroit de faire la
moindre brèche & la moindre écorchure à notre1
sublime Alcoran : comme si ces messieurs avoient
ainsi la honte & l'infamie à leur disposition. Nous
croyons au contraire que si jamais la noblesse s'éteî-,
ghoit en France, les familtes qui auroient éprouvé
cette ridicule proscription s'en feraient un titre bkii
précieux pour l'avenir.

Les marguilliers de Saint- Jacques de l'Hôpital,


©nt fait hommage à l'assemblce nationale d'un mar
bre ,• jadis placé à la porte de cet hospice, sur le
quel est une inscription latine , ( à laquelle itt hih
ajouté quelques mots qui sereient très-£.onstitiiticit~ ,
nels , s'ils étaient dans h sens de la révolution ).
—— En voici la traduclion :
• *.< Le trop: grand nombre de nos fondateurs &leur
j, humilité, empêchent de faire ici étalage de leurs
„ noms. Ils ne trouveroient point place sur ce mar-
„ bre , & l'ont trouve dans le ciel. Voulez-vous
5, avoir le même sort ? Nourrissez & habillez las
„ pauvres , & ne vous emparez pas des biens qu'on
„ leur a donnés, comme vous le faites tous les
,, jours, à l'exemple de vos prédécesseurs,,.
—«M——il

Depuis que l'assemblée a décrété l'infamie pduf


tous ceux qui entreprendroient ou seulement dési-,
reroient de détruire , de modifier , ou de blâmer notre
sublime constitution ; il est étodnaAr combien, nous
ayons reçu de soumissions de personnes de tout çtatTt
& de tout pays ,. qui demandent à avoir part a- cette,
faveur ; tout le monde nous prie de vouloir bienu
les déclarer infâmes dans notre journal , ( a la ma
nière constitutionnelle s'entend ) j err coTrecquence ,
nous allons donner une liste de tous les réclamais. :
mais comme elle séroit d'un immense vohjrpe >. sL
elle étoit individuelle, .nous la donnerons seulement j
par assemblée de telle & telle ville, avec le nombre,
Jes personnes , & le nom de chaque président & se
crétaire : il faut observer que jusqu'à prisent on-
n'avoit vu de requêtes de cette espèce-là , que dé la,
part de certains auteurs & journalistes qui deman-
doient à être rendus ridicules , afin d'être lus , & de
certaines honnêtes femmes qui desiroient d'être ap
pelles catins , afin d'être plus recherchées : à pré-"
sent, il faudra être déclaré infâftrte* pour être estimé.
—aaBagsaaB—
Ceux qui ont lu l'écriture sainte-, dotverttf se rep**
peler que les Israélites., afiaillis par- une multitude de-
serpens qui les dévoroient ci les déchiroient, éle
vèrent leurs cris & leur* prières* vers Dieu , qui
ordonna à Mojse de faire conîhuire un serpent d'ai--
rain, & lui promit que tous lés serpens•; pferiroient ou
s'enfuiroient à sa vue; C'est le sujet d'une .estampe-
qu'on vient de graver; elle représente un amas de
reptiles de toute espèce, sur les plus gros desquels
sont écrits les noms que nous avons déjà donnés'dans
nos feuilles , &p!usieurs autres nouveaux- : quelques-
uns sont occupés à dévorer des c»davre"s , d'autres à
déchirer des hommes encore vivans ; mais le plus
( *S9 f
grand nombre s'agite & s'enfuit à l'aspect d'an cn£
Itain signe 4e salut, fait comme une espèce de croix,
4ont on auroit retranche une branche, & qu'on vient
4e dreffer dans un coin du tableau. Quelques-uns de
ces animaux y paroiffent comme cloues , & d'autre»
ne peuvent s'en arracher. Une voix paroît se faire
entendre dans les airs & adreflèr ces paroles à
la nation françoise , sous la figure d'une femme
éplorce :
In hoc figno , vincts jacobinos.

Oras moriemur enim. Telle eft la devise de l'évêque


& «^grands-vicaires confritutionnels de Mvr..., trop.
déliés pour compter sur la durée de leur règne. En-
conséquence, fêtes, bombances, galas perpétuels'.*
l'évêché. Hommes & femmes de toutes les religions,
de toutes les opinions , y sont bien reçus. Grande
Chère , bon vin sur-tout , dont on boit largement.
Pour y mieux fournir, il a été introduit au sémi
naire^ un nouvaau régime de punition pour les délin-
quans. Chaque faute y est tarifée au prix d'une bou
teille de vin, plus ou moins chère, qu'il fout payer
pour l'expier. La plus petite faute est taxée à une
bouteille de vin de Bourgogne , qui eft le vin de
l'ordinaire. Les degrés de gravité des autres fautes se
balancent avec les degrés de cherté des vins supérieurs.
Les séminaristes , pas mal espiègles, ont soin d'en
tretenir l'abondance, & vive la joie, disent les supé
rieurs lurons , qui avalent les fautes de leurs candi
dats. R.éjouissons-nous tant que nous y sommes , peut-
être n'y serons-nous plus demain. Encore cette fran
chise de leur part vaut-elle mieux que l'hipocrisie de
leurs semblables.

Ce qu'on avoit prévu est arrivé. La ville de Paris


qui a ouvert le bal de la révolution , dévoie ouvrir aussi
C *6* )
•celui de la banqueroute : en conséquence , elle Vielt
cde déclarer la sienne par la cessation de ses paiemens9
Marchands , fournisseurs , ouvriers , & jusqu'aux
entrepreneurs de la musique destinée dans ces fameux
jours d'orgie à endormir le peuple, tous sont accueillis
;par refus. Un de ces enrreprcneurs révolté d'un
• pareil accueil crioit l'autre jour à plein gofier dans
îes bureaux , qu'il ne falloit pas donner les viblorts
quand on n'étoit pas en état de les payer. Provocation
jufte , mais impuiflante. Ce que la caille recueille
aujourd'hui des débris de l'ancienne fortune , suffit à
peine , dit-on , pour payer les traitemens du maire ,
<îu procureur de la commune ,. des ehefs des bureaux,
ë& les, gages de cette asmée de secrétaires, commis
& vakcs inutiles qu: les meublent.
Et voilà justement comme on fait ses affaires.

• Discours sur la guerre, prononcé aux jacoî \A~>


-& de suite à l'affemblée nationale, par MM. Brissot,
HIrOs-dê-Séchelle., & CoNDORCKT, renforcés
'par celui du ministre , in partilus , de la guerre. ■ '"»■>
L'éditeur y a joint toutes les preuves authentiqués
qui prouvant qu'il n'a pas dit un mot qui né soit
vrii ; avec cette épigraphe .• Un méchant tu brave le
'pé>-'l que faute de le connaître , ou par l'efpoir
d'ni ('c/:arpei\ Tout homme fans vertu eft , au fond de
l'orne , un lâche, qui n'a, pourfe défendre, que l'em
portaient & la rage. Brochure in-8 . , chez le sieur
Préiean , mécanicien au Palais-Royal.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le bureau est rue Ntuve-Saint-Marc , No. y.
au coin de la r. Favart, plate de la comédie italienne.
Le prix di-l'abonnement est pour un mois, de 3 hv.
pour Paris , et de 3./. 1 sf peur laprovince,jr. déport.
€un Cur* itiaint* Louis-,
\. N*. 2t. jC^J^à Versailles, conduit
r ,. T . TO*i.^>ïr à la lanterne.
Samedi 21 Janvier.

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.'

Tout faifeur de Tournai doit tribut lu milin»


La Fontaine.

Dans cet amas dfe merveilles confuses ,


Parmi ces flots d'imposteurs & de buses;
Va Mirabeau fameux par ses forfaits ,
Chabr.., , Catn... , nouveaux rois des François,
D'un beau papier portent un diadème,
Et sur leurs fronts il est écrit problême.
Environnés de grands ballots de vent,
Leur noble main les donne à tous venant.
Cent députés flétris par la justice,
Ce nouvel or prennent par avarice.
Pucelle , chant îlk

WiCLEF «ssaya en Angleterre , vers 1389, d'éta


blir l'égalité & l'indépendance. Il excita un soulève
ment général parmi les paysans. Ceux-ci prirent
les armes au nombre de plus de cent mille hommes ,
$ commirent une infinité de désordres , en criant par
tout : Liberté, liberté/ Cette populace ayant été
Rebellée par les honnêtes gens , le roi voulut biêri
faire amnistie à tous , excepté à XTiclef qui fu"t
écartelé en vertu d'un arrêt du concile national, &ç#
Terne K Année 179*. *
( i6a )

VARIÉTÉS.

Un scandale qui décréditeroit le manège, s'il ne


l'étoit pas d^jà autant qu'il peut l'être, c'est l'achar
nement de ses dogues contre M. de Bertrand, qu'un
mérite mâle, l'intérêt du roi Si celui de la nation
auroient dû appeller plutôt au ministère. Mais quel
ques soient les aboyemens, les grincemens de ces
dogues, ils ne l'entameront jamais. M. de Bertrand
est investi d'une Crupellaire , c'est la constitution j
il est impcnéirable à tous les coups.

Les jacobins dans un de leurs derniers sabbat ont


déclaré que tout étoit perdu , & qu'ils n'avoient plus
de ressource que dans leur désespoir j ceux qui ont
lu les bouquets poissards de Vade , doivent convenir
que les jacobins ont parfaitement raison , sur-tout
.en se rappellent ces vers :
Te souvient-il Margot d'avoir vu su not.. place
Ce gueux à qui Chariot avoit mis sous 1' menton
Un grand désespoir de filasse ?

Deux sommes envoyées ici par les Anglois en deux


1 ettres-de-change , l'une de deux cens mille livres , '&
l'autre simplement de deux cens livres, ont causé
l'autre jour un assez plaisant qui-pro-quo : il parois-
soit dans la lertre d'avis que les deux cens mille livres
ctoient pour l'assemblée, & les deux, cens livres,
pour être distribuées aux sieurs Briss... , Condor... ,
Grig... Se compjgnie ; ces messieurs, amis des noirs,
ont prétendu qu'il y avoit erreur , que la grosse somme
étoit pour eux , & la petite pour l'assemblée : le cas
ftoit Çflibarrissant ; les amis des noirs alléguaient

fc.
■ ( i63 )
qiPune somme de deux cens livres étoît tout au plus
ce qu'on offroit ordinairement en don à l'assemblée,
mais que pour eux ; ils ne se contentaient pas de si
: peu de cht)Se ; &:ils apportoient en preuve l'état des
sommes qu'ils receroient des Anglois depuis la révo
lution ; mais l'argument le plus convainquant , &
qui a décidé les juges en faveur des brissottan$,..est
la confirmation de l'incendie du Port-au-Prince, dont
ils ont prouve que les deux cens mille livres étoient
la solde. On les a donc distribuées à ces messieurs ,
& on a porté avec pompe les deux cens livres sur
l'autel de Ja patrie nationale.

Nos propagandiers jacobins ne voyant plus de moyen


de porter en Espagne la sainteté de leurs devoirs &
de leur mission , avoient imaginé de faire exprès
perdre sur les côtes de ce royaume un navire chargé
d'apôtres constitutionnels ; mais les Espagnols les
ayant sur-le-champ reconnus , à leur air fourbe &
scélérat, les ont bâtonnés & incarcérés, & ils se dis
posent à couronner leurs travaux avec la palme du
martyre»

Epitaphe provisoire d'un opiniâtre adorateur de


Mirabeau, des jacobins fi' de la douce révolution
qui nous rend tous libres , riches & heureux.
Ci-git le flasque C....ti ,
Sous cette pierre anéanti ;
A moins que le diable en démence, ;
Ne l'enlève de ce tombeau ,
Pour le placer en évidence ,
A côté de Saint-Mirabeau.
i .Si ■
Cï*4j

Le Suisse de madame la marquise de. .... . rue


Saint-Dominique, a répondu à un curé constitu
tionnel qui se présentoit pour faite une visite de
nouvel an : Ma maîtresse , il reçoit pas te voleurs.

On donne pour certain que les ordre* sont expé


diés à toutes les troupes de l'empereur dans les Pays-
Bas , de se mettre sur pied de guerre.' Indépendam
ment de cette précaution contre la terreur qu'inspire
à ce monarque la valeur & la bonne discipline des
soldats citoyens & des citoyens soldats , on sait ,
, de bonne part , que tous les régimens qui sont en
. Bohême «nt reçu les mêmes instructions , & que
les six bataillons d'infanterie qui avoient reçu ordre
de suspendre leur marche, ont, reçu celui de 'se
rendre , sans délai , dans le pays de Trêves j on a
ajouté encore à ce corps de sept mille hommes, le
régiment de Toscane , cavalerie , fort de 1 5CJ0 chevaux»

Le public est averti que la femme à Chah.. , et-


devant capucin, vient d'accoucher d'un gros garçon ,
& que cet enfant de communauté sera baptisé à
Notre-Dame, dimanche prochain. Voici l'ordre &
la, marche de cette cérémonie constitutionnelle.
Quatre-vingt-trois sans-culottes , représentons les 83
départemens , marcheront les premiers ^ & seront
parrains. Les dames Colon.. , Courna.. ,~ Condor... »
Sta.. & Dondon Pic. paroîtront ensuite accompa
gnées de toutes les citoyennes du Palais-Royal , &
seront marraines au nom des 44 mille municipalités.
Le berceau sera couvert d'une étoffe aVsoie, aux
trois couleurs > & placé sur un char ^trajné par six
gros boucs 4 1 qui on aura coupé la barbe. Le R. P.
fî6S)
"Chah., marchera à la tête du char, babillé en arle
quin , & le papa Targ.. le suivra immédiatement ,
admirant la progéniture de sa chère fille. Tous les
' anciens accoutremens du ci-devant capucin seront
portés comme une marque de triomphe sur les vceux
monastiques : la robe., par quatre députés de l'assem
blée ; la besace , par le caissier du trésor public ; les
sandales, parles feuillans, Scia corde, par les jaco
bins , tour-à-teur. L'enfant sera reçu à la porte de
l'église par tous les cures & vicaires constitutionnels
de' Paris, oc le pontife Gobelet le baptisera au nom de
la nation & de la loi. ■ Après la cérémonie , il y
aura un grand dîner dans la salle des Enfans-Trouvés,
présidé par le petit François , élevé à Neufchâteau ,
& ordonné par Isnard.

■Ans aux souverains de l'Europe.


r Plus ne devez, sans leur livrer bataille ,
Aux scélérats désormais pardonner ;
Votre bonté fit régner la canaille ,
Pour votre honneur vous devez l'enchaîner.

On assure que le petit abbé Brug. . . . , se disant


euré de Saint-Pa... de Paris , a fait sortir du couvent
de la Présentation, une jeune & jolie religieuse , qu'il
l'admet souvent à sa table , & qu'il ne tardera pas à
imiter publiquement l'exemple de Luther > dont il
est le disciple.

Le sieur Thib...} toujours curé de Soup... , quoi


qu'il se croie quelquefois évêque du Cant..., a écrit
au roi, pour se plaindre des persécutions qu'éprouvent,
dans ses montagnes, les prêtres constitutionnels' j il
f î66 )
dit que si on n'y met pas ordre , le peuple s'y fera lui-
même justice. Mais le curé ment, comme .un évoquer
jureur ; car si la partie constitutionnelle étoit la plus
nombreuse dans ces pays, il y a long-temps que sous les
auspices du sieur Tkib... , elle auroit exterminé les
catholiques : ainsi , la pétition du bon curé se réduit à
ceci : Seigneur , vine% à notre secours, car nous ne
sommes pas les plus forts.

Le décret qui enlève à Monsieur , frère du roi, son


droit à la régence du royaume, va donner pour amis
aux princes & aux émigrans , tous les honnêtes gens
qui , jusqu'ici , avoient flotté dans leur opinion , & qui
vont enfin être convaincus qu'une horde, ennemie de
tgus principes , & même des loix sacrées de la nature ,
ne mérite que la risée générale , & que ce seroit trop
l'honorer , que de leur accorder le sentiment de la
crainte & même de la haine.
Inhtteritu torum ridebo & subsannado. Psalm...

L'assemblée , qui ressemble à tout ce qu'on veut ,


mérite, par un de ses derniers décrets , d'être com
parée à un excellent cuisinier, qui , par les secrets de
son art, trouve le moyen défaire manger, & de faire
trouver bon juîqu'à delasavatte ; l'assemblée a trouvé
celui de nous faire aimer Pinfarnie ; il est vrai qu'il
faut qu'elle soit accommodée' à la sauce constitu
tionnelle.

Quoiqu'on ne puisse pas nous soupçonner de trop


d'attachement aux loix nouvelles, nous avouons cepen
dant qu'il seroit bien tems qu'on leur donnât leur effet
sur certains hôpitaux. Celui delà charité, si on1 n'y
met ordre, va tomber dans la dissolution totale } les
( i67)
jeUnes moines ,' au lieu d'être au lit des malades , ne
quittent guères de certaines ruelles sous rideaux , &
les vieux sont dans un état d'imbécillité romplette.
Puisque la nation s'est emparée des biens ecclésias
tiques , qu'elle en empêche donc le gaspillage , il
qu'elle gère, d'une manière ferme , des établissemens
aussi nécessaires au genre-humain. ( Article envoyé G?
recommandé.) ~

On nous mande de Toulouse que le patriotisme


des prêtres constitutionnels & de leurs femmes est si
vif &c si brûlant , qu'ils peignent les hosties avec les
trois couleurs nationales ; ainsi voilà jusqu'à Dieu
même qui reconnoît librement la constitution fran-
çoise , & qui se fait honneur d'en porter les marques.

Il paraît décidé que les ambassadeurs de Suède ic


de Russie vont partir sans prendre congé ; on assure
qu'ils vont présenter une requête à l'assemblée , pour
la prier de vouloir bien les déclarer infâmes en avarv .
cernent d'hoirie.

Les villes de Marseille & de Toulon viennent de


présenter à l'assemblée une adresse dans laquelle elles
blâment ouvertement les décrets , & sur - tout les
motions incendiaires qui ont occasionné la ruine en
tière des Colonies & du commerce françois ; elles
demandent vivement la punition des coupables : comme
l'assemblée ne s'est pas vantée du contenu de l'adresse,
nous nous contenterons, pour le moment, d'en certifier
l'existence. •*

Nous avons commis une erreur dans notre numéro


du 4.6 janvier ,' en mettant , au premier article, deux
fofrtosiritir.âoMtt. au lie» d* Cam.., véritable héros
deda scène de Besançon ; c'est dans cette ville que
le sieur Gfrr... a reçu les coups de bâton, & c'est à
Versailles que le sieur Gors>.. a reçu les siens.

Almanach des demeures des ci-devant nobles,


résidens à Paris, fr celles des avocats, notaires i
hommes de loi, &c. Prix., broché, 36 sots ; Ùfranc dit
port pour la province, 45 sols 'relié, 44 sols, Ù e,
maroquin, 3 liv. A Paris, chea Mm« Lebçlapart S
rue du Roule,, no I*,
Le Divin Consolateur, étrennes nécessaire»
aux fidèles, dans ces malheureux jours du schisme.
1 yol. in- 24. A Paris . chez le Petit , rue de Savoye,
n°. 10. Dofresne , au Palais marchand, ——
Crapart , place Saint-Michel.

On vend, chez les marchands d'estampes, un;f


O'arricature nouvelle, au bas de laquelle on lit •»
f\:tse*Atathieu. Elle représeato un jeune hornpie *
genoux, dans la posture la plus humiliante ;.un Caporal
schelag tient, d'une main, une grosse poignéede verges
tandis que de l'autre il découvre le postérieur du jeuue
homme. Le grand Montmor.... , I'épée nue à la main,
ordonne aa caporal de frapper, tandis qu'il compte ks
coups. Le petit Mathieu a beau supplier, son ancêtre.,
paroît inexorable.
Errata du N°. d'hier,
. Page 156 y Iig. 14. Hurloient : fivre libreou mourir*
lise[ : Hurloient , Fïvn libre ou la mort t

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , Ao. 7.
au coin de la r. Favcrt .place de la comédie italienne.
Le prix de fabonnement est pour un mois , de 3 /<V.
fMir P*ris ,«dt$l,i5f. pourlaprovince Jr. déport.
s wv «t- rtfh- Massacre des courier*
Dimanche ii L?nv. ^£$' Rhiut'

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE»

Tout faifeur de Journsd doit tribut au malin.


La Fontaih»,

Stances a Antoinette, reine de France,


De novateurs hardis, de vils ambitieux,
Une fourbe insolente , ô reine infortunée,
A de tes jours sereins fait des jours orageux.
De la vertu souvent , telle est la destinée ! *

Soustraite far le ciel au plus noir des forfaits ,


Tu sus déconcerter mille complots fjnèbres,
Et d'un peuple trompé rendre nuls les excès; , ,
L'oeil du jour, de la nuit, chasse ainsi les tcnèbres.

Tes malheurs sont finis : trop longtemps égaré,


Le François a repris son heureux caraélère ;
Bientôt tu le verras. Su repentir livré,
Abjurer à tes pieds son erreur passagère.
Achillës ftumus , gendarma de la garde m
activité à Coblent[.
Tome Ier. Année 1 792. Y
VARIÉTÉS.
I L paroît qu'on ne Se moque pas à Rouen aussi
Ouvertement de MM. les jacobins, que nous'le fai
sons à Paris ; il est vrai que ceux de Normandie sont
de vingt pour cent plus scélérats & plus lâches
qu'ailleurs : par-tout ils se contentent de se mettre
quatre contre un ; mais à Rouen ils ajoutent une
cinquième roue. On nous mande de cette ville , que
notre feuille du premier janvier, trouvée par hasard
da*ns la rue , a excité une violente fermentation , à
cause d'un éloge de la reine inséré dans ce numéro j
un homme l'ayant ramassé , cinq jacobins qui pas-
soient , ont voulu user du droit qu'ils se sont arrogés ,
de visiter & même de décacheter les lettres & papiers
qu'ils peuvent trouver; ils ont voulu arracher notre
numéro des mains du particulier, celui-ci s'est dé--
fendu ; mais les cinq jacobins lui ont tombé sur le
corps, & l'ont roué de coups ; il en a, dit-on , porté
sa plainte au tribunal , qui va sûrement infliger aux;
coupables une punition iexemplaire ; nous rendrons
am compte plus détaillé de cette affaire, dont nous
lie sommes instruits que très-superficiellement; mais,
en attendant, nous exhortons les honnêtes gens de
Houen, d'employer avec leurs jacobins la recette
dont on use ici ; on les hue, on les chasse , on le»
bâtonne lorsqu'ils se permettent quelqu'itisolence, &
sur-tQut on leur rappelle l'histoire du Champ de Mars.

Nous recommandons à YAmi du Roi de veiller sur


ses imprimeurs. Voilà déjà plusieurs fois qu'en par
lant de certains législateurs , ils écrivent dècroteurs,
au lieu de décrêteurt. Toutes vérités ne sont pas
bonnes à dire.
(*7« î

Le décret qui déclare que Monsieur t frère du roi*


est censé avoir abdiqué son droit à la régence du
royaume, ne peut partir que de l'ignorance la plus
profonde en législature ; tout le monde sait que toute
renonciation à un droit qui n'est pas encore échu,
est nulle de la plus entière nullité ; que sera-ce donc
étant aussi injuste , aussi ridicule & aussi violente r

C'est à M. le duc de Nor.... que sa majesté im


périale a dit , à Vienne, à son dîner : M. le duc ,
1» nation françoise veut la guerre ; eh bien , elle
l'aura , & elle se repentira d'avoir provoque le paci-^
fique Léopold.

Nous tenons de très-bonne part que l'ex-capucin


Chabouquin , qui est dans l'usage de mettre à la loterie
dans les bureaux des jeunes distributrices du Palais-
Royal , a eu le bonheur d'y gagner un gros lot des
plus copieux : la récolte qu'il a faite , lui a tellement
rempli ses POCHES, qu il ne peut plus se lever
lorsqu'il s'agit d'appuyer les motions , de persécuter
les prêtres , de condamner les princes, ou d'avilir la
majesté royale , &c,

" Un temps viendra, sans doute, ( écrivoit Vot-


„ taire à Saurin , le 28 février 1764 ) , où nous met-
„ trons les papes sur le théâtre , comme les Grecs y
„ mettoientles Atrées & les Thyestes qu'ils vouloient
„ rendre odieux. Un temps viendra où la Saint-
„ Barthélémy sera un sujet de tragédie.,, Lorsqu'il
faisoit cette prédiction , il étoit loin de prévoir qu'elle
s'accomplît. Il n'auroit pu croire qu'un Çhtaiçrtnet*
(iji)
trait en sce"ne la Saint Barthélémy j qu'un théâtre
où l'on représentoit les chef-d'œuvres de Corneille,
"de Racine & les siens , adoptât avec empressement
un sujet de cette nature , Jean-Jacques Rousseau
dans l'isle de Saint-Pierre , & tant d'autres, dits de
circonstances ; il n'a.uroit pu croire qu'un théâtre
«surperoit Se déshonoreroit le nom de Molière , pour
traiter tous les rois de tyrans , & où la canaille jaco-
binière applaudiroient ce vers exécrable , en parlant
des tyrans :
Du premier des Césars au dernier des Zoui%
©ù l'on représente roit le pape sur un âne' donnant
des bénédictions. ïi n'aurok jamais pu croire que ius-
dues sur les tiaiteaux des boulevards , on introduiroit
des religieux, des religieuses faisant l'amour, fjé
bien ! tout ce qu'il n'avoit pu croire est arrivé à la
honte de la nation, & nous ne sommes pas au bout.

Le bâton de maréchal tombant du ciel au général


la Faye.... Carricature nouvelle qui se trouve chez;
jBfebert , libraire au Patais-Royai. -— Le général
Morphée court après un bâton de maréchal qui lui
tombe du ciel ; il laisse derrière lui une lanterne , &
dit en recevant le bâton : Si j'ai échappé l'un > au
Moins attraperai-je l'autre.

On nous mande de Bretagne, que les habitans de


douze' paroisses se spnt rassemblés dans la petite ville
de Clïsson, à trois lieues de Nantes , qu'ils ont chassé
les prêtres jureurs , & rossé ceux qui ont voulu s'op
poser à leur expédition ; ils se sont ensuite portés à
Valet, autre petite ville de Bretagne » la fermentation
n'est pas encore appaisee au moment où nous écri
vons. Allons , messieurs , venez donc à présent nous,
citer la volonté générale ! * '
( 173 )

Couplets patriotiques sur l'air : Ne voilà -t-il pas


que j'aime.
Si l'almanach 11'est pas menteur,
Voici l'an des merveilles :
Nous allons avoir du bonheur
Par-dessus les oreilles.

Il ne s'agit que d'égorger


Ce qui nous fait ombr3ge ,
Le citoyen & l'étranger j ...
Ainsi prenons courage.

. Vingt rois armés par un traité


Nous causoient des alarmes j
Aussi nous avons décrété
Qu'ils mettraient bas les armes.

Nous faisons faire en même-temps


A 'messieurs d'Allemagne
Des ouvertures dans le ?ens
I
Du Fimx de fa Montagne,

Nosministres, qui sont vraiment


Des têtes admirables,
Réservent pour le dénouement
, Un tour de tous les diables.

Au lieu de payer nos soldats ,


Pour aller nous défendre,
( m)
Nous payerons ceux des potentats ^
Pour se laisser tous prendre. ^

Les rois alors sont nos valets }


Mais nous serons bons maîtres ,
Et pour soulager nos sujets ,
Nous mangerons nos prêtres.

Ce projet qui serre le cœur


Au bon Lotus seizième^ ..
Doit faire un éternel bonheur
Au siècle dix-huitième.
m
TAns important aux personnes qui if retirent tard
la nuit.
M. Schevtisgatte y de Haguenàu,- en Alsace, logé
hôtel d'Orléans, rue Neuve- Saint-Marc , se retirait
chez lui jeudi dernier, à onze heures du soir. Arrivé
au coin des rues de Lpuvors & de Richelieu , il fut
arrêté par deux hommes assez bien vêtus i l'un le
prit par les cheveux, tandis que l'autre lui appliqua
un masque sur le visage , qui le saisit en même-temps
au col; la pression fut si violente, qu'il en perdit la
respiration , & resta tout-à-coup sans forces. Les
deux assaillans vuidoient tranquillement ses poches ,
lorsqu'étant revenu à lui , M. Scheveisgatte voulut
porter la main sur la garde de son éppe,; mais les
brigands l'en empêchèrent, en lui donnant plusieurs
coups de stilets à Pitalienne , après quoi ils achevèrent
de le voler. Ils'lui ont 'pris une bourse qui contenoit
trente louis & un quadruple en or, un portefeuille rem
pli de petits assignats, & s^i montre. Le masque fut
ensuite aussi promptement ôté qu'il avoit été mis,
( «75 )
& les deux assassins disparurent. Le vol eft évalue $
environ si* mille livres. Les blessures des stilets ne
sont pas dangereuses , mais les meurtrissures faites
au col & au visage , en appliquant le masque , sont
plus sérieuses. M. Schevtisgatu juge t d'après l'espèce
de bruit qu'il a entendu lorsqu'on lui a pose & çrtlert
le masque , qu'il est construit avec des ressorts. :

Les Roses-Croix des Jacobins & des Ftuillans


s'étant apperçus que leur retraite devenoit plus néces
saire tous les jours , s'étoient donnés le mot pour
émigrer ensemble la nuit du 20 au 21. La quantité de
voitures qu'il ]«ur falloit , a fait soupçonner au peuple
qu'il se passoit quelque chose d'extraordinaire. Quand
ils se sont vus dépistés, ils ont bien vite recouru à
leurs moyens ordinaires , en faisant répandre le bruit
que le roi & la famille royale alloient partir, lorsqu'ils
sont parvenus à l'en empêcher.

M u s I Q^U E NdDÏUlt
Quand le comte de Tilly n'a rien de mieux \
faire, il compose des romances. —r Son ami Garât
les lui met en musique, & M. Boyer, marchand de
notes , rue de Richelieu , fait graver le tout , pour Je
vendre 4 liv. 10 sols.
Ces romances ont amusé beaucoup de dames, dont
plusieurs ont assuré que leur plaisir auroit été parfait,
si elles avoient eu celui de les entendre chanter par
M» G ar at, & de voir faire les gestes par M. Tilly.

Des lettres d'Avignon disent, que quinze jeunes


gens , dont les pères ou les frères ont été massacrés
par les scélérats de la troupe de Jordan, viennent
■f 176 J

de jurer sur les mânes de leurs infortunés parens , de


poursuivre M. de Montes... . jusqu'au fond des
enfers , pour lui arracner la vie , si , comme on le
dit , il n'a été dans cette ville que pour sauver les
assassins que tant d'honorables membres de l'assem
blée consti-«/tf/ztt ont le plus vif intérêt d'empêcher
qu'on . ne les fasse mourir en public.
Note des Rédacteurs. — Nous savons , d'un
autre côté , que M. de Montes.... a , à cet égard , des
sentimens bien dirFérens de ceux qu'on lui suppose.

Brochure nouvelle.
Discours sur la nécessité de faire la guerre «
prononcé à la tribune des jacobins, par M Carra ,
avec cette épigraphe : —<- Si Tordre renaît, nous serons
perdus , pour ne pas dire pendus.
Cette brochure dédiée au duc d'Or...., se Vend
12 sols, chez le sieur Préje an, champ des Tar-
tares , au Palais-Royal.

Etrennës du sentiment au roi très - chrétien


Louis XVI, à la reine & à la famille royale,
par un ex-prisonnier , ci-devant professeur.
Brochure /«-8°. Se trouve à Paris , che[ les mar
chands de nouveautés.

©e l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , A~0. 7.
au coin de la r. Favart, place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois , de 3 liv.
pour Paris , et <zV 3 /. I $f. peurlaprovince ,fr. déport-
* 23' $f^4% Insurrection des ci"
t ,«4' . t • vi*.&*J&r tovens de Saverutt
Lundi 13 Janvier. *SXJ+

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faiicur de Tournai doit tribut au malin.


La Fontaine.

Le rapport du comité militaire est tout en espé


rances. C'est avec un non complet de 49,500 hommes
qu'on veut déclarer là guerre à toutes les puissances
de l'Europe} c'est sans artillerie, sans cavalerie,
( N. D. R. & sans argent ) qu'on croit faire la guerre
aux troupes les mieux aguerries & les mieux exercées
ife l'univers.
Si on les expose ( les gardes nationales ) a des
attaques en rase campagne , elles ne supporteront pas
le choc de l'ennemi ; le désordre une fois dans leurs
rangs , les cris de trahison , de conspiration , reten
tiront dans les lignes, &lecahos entraînera la perte
de l'armte.
C'est s'exposer à de grands dangers que de compter
sur l'insurrecYion des peuples } c'est établir un projet
sur des idées éventuelles j n'attendons pas des secours
qui pourraient bien ne pas arriver.
Les Belges, les Liégeois avoient souvent juré de
vivre libres ou de mourir j ils avoient dressé des po-
tences pour y attacher le citoyen qui oseroit pro
poser une capitulation. L'armée de l'empereur arrive ;
les Brabançons, les Liégeois jettent leurs armes, èi
reçoivent la loi de leur enne.ni. François voilà une
grande leçon pour nous.
Extrait de la Lettre de M. L. de Noailles au_
«mité militaire.
TomeI-\ Année 1793. 2
( i73 )

VARIÉTÉS.
\J n certain abbé Baud... , vicaire du sieur Gobelet ,
dit à qui veut l'entendre , que nous nous repentirons
de l'avoir fourré dans notre journal ( ce sont ses
termes ). Nous commençons un peu à croire , à la
vérité, delà prédiction, car beaucoup de gens nous
assurent qu'il n'en valoit guère la peine, cependant
nous ne pouvons nous refuser à citer un bon mot
de l'honnête vicaire qui a plus exercé de mariages
pour son compte qu'il n'en a béni pour celui d'au-
trui ; il a toujours à la bouche un précepte de 1- Al-
coran , qui dit , qu'il y a trois choses très-agréables
à Dieu : faire un enfant , labourer un champ &
planter un arbre. Ma foi, disoit-il l'autre jour, j'ai
été peu à même de remplir ces deux derniers de
voirs, mais j'ai si bien exercé le premier, que je
dois être dispensé des deux autres.

Le fameux Albanese , que la révolution avoit


rendu très-paresseux , au grand déplaisir des ama
teurs , vient de sortir de son inertie pour mettre en
musique la grande déclaration de guerre de M".
ërissot contre l'empereur.

• Curiosités nouvelles.

Madame la veuve Curtius vient d'augmenter


&pn cabinet des grands hommes ; des effigies de
De3Rues , Mirabeau , Damiens, d'Orléans,
Ravaillac , Mandrin , Roberspierre , Car
touche, Carra , Poullatier, Corsas, Judas,
Lameth , Oqé , Brisjot, &c, &c. Elle vient aussi
( 179 )
de faire l'acquisition de la fameuse botte du gênerai
Bender , elle se fera un plaisir de la montrer aux
amateurs, ainsi que le portrait de madame Fréteau.
Son cabinet est toujours situé à .l'entrée du champ
igs Tartares du Palais-Royal.

Dialogue entre M. d'Andr... & un chaland.


Le Chaland.
D'Andr. . .
D'Andr-..
Que veut monsieur ?
Le Chaland.
Du sucre, mon garçon'
D'And...
Je vais vous en servir à trois livres , du bon.
Le Chaland.
Quoi \ trois livres le sucre !
D'And...
Oui , trois livres , sans demte.
C'est vous le vendre encor moins cher qu'il ne me
coûte.
Le Chaland.
Ah ! pardon , j'en conviens ; c'est le mettre à bas prix :
Oui, le vendre si peu, c'est pure duperie
Lorsqu'on l'achète au poids des plus profonds mépris,
De la haine publique & de l'ignominie.

La séance de mercredi a été remplie toute entière


par deux discours, l'un de M. Dum..., l'autre de
M. Ftrgn... ; le premier a dit que nous avions abon
( rto )
damment de quoi faire la guerre , mais qu'il ne falloit
point Ja faire ; le second a soutenu que nous n'avions
absolument aucun moyen de la faire , mais qu'il ne
falloit pas moins la déclarer ; on a remarqué, dans
ces deux discours , une redondance continuelle de
mots parasites , tels que despotisme expirant , la
guerre aux tyrans, la vérité pure , la diplomatie caii-
gineuse ; on y a vu que l'Océan n'avoit pas encora
couvert le sommet des Pyrénées , &c. &c. Jamais
balon n'a été plus enflé & plus vide que ces deux
discours j mais . .
Quand on a peur , on ne raisonne pas si bien.

Sur les assignais , impromptu fait à table.


Qu'un aristocrate on écoute ;
'.L'assignat, dit-il, ne vaut rien.
Et votre sénaf n'y voit goutte.
Je soutiens qu'il y voit très-bien. • •'
Qu'est-ce que l'assignat redoute?
Rien , suivant mon opinion ,
Rien.... que la lacération ,
L'air , l'eau , le feu , la banqueroute.
uiuguste des Islets,

Le fameux M. Bouc... vient enfin d'acquérir le


courage de la honte , dont l'abbé Mauri avoit Cou»
turne de louer le côté gauche de la défunte assem
blée j Je sieur Bouc'., n'osant plus aller le front levé
chez sa bonne amie madame Dup... , s'échappe tous
les matins vers huit heures des bras de sa femme légi
time , & va chercher des plaisirs défendu* , rue dçs
Maints- Pèrps ? prèsteruç Grenelle,
iSi )

Charade adressée à nos sx.pt cens Solons cclucts.


Jamais dans mon dernier, vous n'avez su faire mon
premier , ni garder mon entier.
( Le mot à demain. )

Il paraît certain que l'empereur a mandé au roi;


qu'il étoit informé que l'intention de raffemblée
étoit , en Cas de guerre , d'employer tous les moyens
pour dïbaucher Se corrompre les troupes allemandes ;
que quoiqu'il regardât ce projet comme impossible
à exécuter , il étoit cependant obligé de le prévenir,
si ses généraux ou ses officiers s'en appercevoient ,
ils avoient ordre de promettre aux soldats le pillage
de toutes les villes dont ils pourraient s'emparer.
..-■M |JIH LUI.- —
Le nommé Florant-Guii.lot , qui peut se
vanter de n'avoir jamais ennuyé ses confrères en
législature , car il n'a jamais rien dit au manège ,
vient de prouver à ses concitoyens de Sémur en
Auxois que , quoiqu'il ait gardé k filence , pendant
ton règne , il favoit cependant dire, & faire des sot
tises aussi bien qu'un autre. — Il a fulminé une
affiche qui dit tout bêtement que les émigrés sont
des coquins & les prêtres des fanatiques dont il faut
vite se défaire ; — ceux qui l'ont lue se sont con
tentés de lever les épaules S3ns lui faire seulement
l'honneur de lui témoigner leur indignation. Enfin
cette rapsodie eft si plate que même Gorsas a
.refusé de l'insérer dans son malheureux journal.

Les réflexions que nous avons faites, hier sur la


la dégradation 4e la scène fiançoise doivent s'applU
( 182 )
quer à la pièce jouée aux Italiens, lundi 16 de ce
mois, (1) on y voit un couvent de religieux & de
religieuses qui ne sont séparés que par une char
mille, à travers laquelle passe un religieux qui va
faire l'amour à une religieuse, il est surpris , &
quoiqu'il ne soit que novice , & par conséquent point
assujetti aux règles sévères de son ordre , il est mis
dans ce qu'on appelle inpace j c'est-à-dire plongé ,
enchaîné dans un caveau pour y mourir de faim &
'de rage. Tous les moines le conduisent dans" le
tombeau & chantent en choeur le libéra. On con
çoit qu'il doit être délivré & marie avec la religieuse ,
& cela se fait par le ministère du maire. Les hon
nêtes gens révoltas de ce genre odieux ont sifflé la
pièce à plusieurs reprises , mais ils ont été étouffés
par la cabale impie qui dominoit dans le parterre.
Nous dirons à l'auteur des paroles de ne point dés
honorer Thalie par de telles horreurs ; nous dirons
au musicien ( M. Crétry ) de ne point profaner, ses
talens en les exerçant sur des sujets pareils ; nous
lui conseillerons de ne point sortir du genre de gaieté
qui lui est propre, & de renoncer à l'ambition de
traiter des sujets sérieux , où il a toujours échoué ;
nous lui conseillerons sur-tout de se défier de lui-
même , & de consulter des gens de goût pour le choix
des poëmes.

Aux Rédacteurs du Journal. . ,


Je crois, messieurs, vous servir à votre- gré, en
vous fournissant l'occasion de redresser une erreur
qui s'est glissée dans une de vos feuilles, relative
ment au trésorier de M. le duc d'Or... Je puis vous
assurer très-positivement que , bien loin d'avoir été
congédié pour cause de malversations, il a donné
* »• -~ i » « *■ ■ '*
(r Cécile d' Ermancé on les d«ux couvents»
( i83 )
lui-même sa démission par une suite de sa probité
.sévère, & de la délicatesse qui le caractérisent, &
qui sont si bien connues , que les créanciers du ci-
devant duc, se sont empressés de le choisir pour un
de leurs mandataires.
Signé Devenet , citoyen de la section de fa place
fendome.

Distique pour mettre sur lefrontispice des jacobins.


De cet antre sanglant, détournez vos regards j
C'est l'attelier du crime ; on y forge ses dards.
Auguste des /....

L'assemblée , de sa certaine science , toute puis


sance & autorité nationale , a décerné le prix de la
peinture au sieur David, connu par ses tableaux
couleur de brique, & par ses têtes pillcefs du Poussin
Se autres grands maîtres ; nous pensons que pour
juger du mérite de la peinture , l'assemblée aurait
beaucoup mieux fait de s'en tenir à la décision de
Voltnire , qui dit que la meilleure preuve de la bonté
des ouvrages , est d'être vendus fort cher ; or , c'est
précisément là ce qui arrive aux tableaux de M.
Creuse, au lieu que ceux du sieur David , ainsi que
ceux du sieur Bonnieu , se donnent à très-bon mar
ché , & se vendrent bientôt sur le pont Saint-Michel,
ou chez le jacobin Cailar.... , marchand de croûtes,
à la descente du Pont- Royal.

Nous remarquons tous les jours combien l'ingrati


tude est un vice inhérant à notre régime actuel. Le
sieur Gud... ci-devant seigneur de la BrenelL.. à
qui nous 'nous sommes plû à rendre juftice ; au lieu
I 184 )
dé nous remercier du poste honorable & digne de
hii que nous lui avons assigne dans notre pcëme
épique en {rose, au lieu d'imiter l'exemple prudent
& doux de son maître Bel/c+Marchesc , a trouvé
mauvais que nous l'ayons tiré de la nuit obscure où
il éteit plongé. Tel que le dom Diègue du Cid , il
a chargé du soin de sa vengeance son fils , jeune
Rodrigue de grande espérance , qui ne parle pas moins
que de nous exterminer ; nous attendens avec im
patience ce petit furieux , ainsi que tous les autres
capitms comme lui , dont la méchanceté a toujours
expiré à l'aspect des droits de l'homme que nous
leur avons communiqués ; d'ailleurs puisque le sieùr
Gud..- est dans l'intention de nous assommer , que
n'emp!oye-»t-il la recette assurée de sa plume , au
lieu du bras de son Rodrigue de fils , dont , en cas
d'insurrection, nous répondons qus l'actif se changera
promptement en passif.

On vend chez Albert., libraire sous les galeries


de bois au Palais-Royal , une nouvelle carricature à
deux faces , en forme de médaillon , on lit dans le
haut du cercle : Ci-devant duc d'Aiguillon, & dans la
bas : Fasse salope.
«hctsE5î£ETC7*m»

Errata oublié.
N°. ia, du jeudi 12 janvier, page 93 , ligne 8 t
qu'Henri soit votre vainqueur , lise[ : quç^ Henri
soit votre vainqueur.

-De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve-Saint'Murc, No.j.
«u coin de le r. Favart, place de la comédie italienne.
If prix de l'abonnement est pour un mois , de 3 liv.
peur Paris, et de 3 /. I $f. pour lapYevirtcs J'r.dtport.
N*' 24' J$&&>SiigedeCavailton,te
Mardi a4 Janvier, *££¥ man ala "" cou^'

JOUR N AL .->
DE LA OOU'rl ET DE LA VIfcLE.

Tout faifcur de Tournai doit tiibut au mali»,


! , -p^
La Ii'uTtim,

Revenons à la tyrannie ; voyons d'où elle, tirera de?


quoi satisfaire à ses grands besoins , & solder cette
garde nombreuse qui l'entoure ? D'abord elle dé
pouillera les temples , & tant que t vents des cho.'es
sacrées fournira assez de fonds , elle ménagera le
peuple ; mais quand ce fond viendra à lui manquer !
. . . . Platon. Rtp. liv. FUI , traducl. de l'abbi Qrou.

En 131 5, il se fit une association de brûlots Si de.


visionnaires qui , pour se soustraire aux loix établies ,
s'éteient créés un pape , des cardinaux, & un roi à
leur guise. Ils administraient eux-mêmes les sacre-'
mens lorsque leurs menaces étoient insuffisantes pour
les obtenir de leurs prêtres ordinaires. Cette novatian
dangereuse fut réprimée par le gouvernement , lors
qu'il eut repris assez de forces il fit supplicier les
chefs. Ainsi soit-il.
Remarques , hist. de la coutume de Sens , imprimée
en 1787.
Tome I". Année 1 792. 4* ;
C 186. 1

VARIÉTÉS.
Sous Mr règne de Casimir I , Toi de- Pologne, un
Conspirateur nommé Masano, s'étoit entouré de vo
leurs & d'assassins , avec lesquels il entreprit la cdit=«
quête de la Pologne. Il manqua son coup , & sa noble
cohorte eHe-mêmc-, trouva à propes-de le pendre à un
gtbeftrès-<levé , au bas: daque-1 elle grava cette ins
cription r // est raisonnable que celui-là soit perché
IfîtnSaûf, qui ar aspiré- À- cftoses- hautes. Ses
alliés.allcrent eniuite implorer la clémence de Casimir
qui pardonna leur rébellion. Vraisemblablement
que m ;'« de même chez nous-, & que notre bon roi
pottrroit' bien faire grâce de la vie aux complices &
adhérons de nos modernes Masano , qui éprouveront
%gt ou tard le sort de leur, devancier Polônois.

Pt Si e?Unt'Littre-datle-dè'Cob'lent7,hiV).janvier.
J'apprends à l'instant qu'un courrier de Vienne arrivé
cette nuit) à apporté: des lettres > qui contiennent la
nouvelle très-certaine que le. roi, de Prusse a défini
tivement promis de, fournir quarante mille hommes
qui seront commandés par le prince de Hoettlèv\ &
qui se joindront aux-troupts- dé l'empereur- potittfairo
rertdïc -justice aux. princes Allemands possessionnes
tt»vA.l$aee,,& pour, rétablir l'ordre en France. ,
Communiquez ceci à quelques journalistes de nos amis;
wmmm
Paur faire paroli au jeu connu- en France sous- 1»
nom de jeUy.dei l'imigçant ., les. Allemands viennent
d'en inventer un qu'ils appellent le 'jeu de la consti
tution françoise. Ce sont deux petites r©u«s - attis*
tentent faites, emboitées dans .mu même essieu»' sus-

S-
■rf
( i»7 )
pendu à un lacet à deux branches , & tournantes en
sens contraire , parle moyen de deux ressorts, dont
les mouvemens se croisent. 'Rien de plus ingéniouar
que ce nouveau jeu , dont l'allégorie se fait >mi«ufK
sentir aux yeux qu'on ne peut l'exprimer.

Sun le ministre voyageur . par quelqu'un -qui ïlr


connaît bien.
D'aimable roué que Natbo....
-„ ... Bourreau d'argent, joli garçon,
Il a la rime de •Ctttonnt ,
Mais il n'en a pas la raison.

Tous les maux dont 'la France est accablée lut


Viennent de Paris, &, comme l'étincelle eleâri-
tus , ils se sont portés dans nos colonies avec une
vivacité qui doit faire frémir toutes les puissances
amies de l'ordre & de la paix : c'est donc à Paris
que tout homme qui a ue bons principes doit serrans*
porter , afin d'engager cette même cité à *edonner ,
par son exemple, la sérénité des beaux jours qu'elle
%_, seule ravis , à la nation la plus infortunée. •
Le comte dt Barrutl-Htawirert.

Za constitution ou la mort. Voilà le cri de raîlûs-


PReut de nos fa&ieux ; & ils ont raison. Si la cons
titution est renversée , il est fort à craindre pour
eux que la mort ne soit leur partage & leur récom
pense. Ils se flattent encore dans leur délire de h.
soutenir. Mais vain espoir ! Une constitution teinte
in sang de milliers d'innocentes vidtimes , marquée
fajr ua déluge de forfaits & de brigandages ; une
constitution qui n'a xespeâé ni le trône ni l'autel t
( i88)
qui a répandu la misère sur toute la surface de la
France , propage ses poisons dans l'un & l'autre hé
misphère ; une constitution que tout citoyen abhorre,
à mesure qu'il s'éclaire, que les étrangers conspuent,
& qui , d'ailleurs est inexécutable dans toutes ses
parties , est un monstre en raison comme en poli
tique , qu'il falloit étouffer dès sa naissance pour
l'intérêt du monde entier.

Pakaelele de la France avec la Germanie au neu


vième & au dixième siècle.
La fin du neuvième siècle nous présente un spec
tacle bien digne de fixer notre attention. La France
est un grand corps épuisé par l'anarchie. Chaque
province ne reçoit la loi que d'elle-même , & le peu
ple qui couroit après la liberté, n'en a saisi que le
fantôme. Il est devenu l'esclave d'une foule de tyrans
qui le gouvernent avec la verge du despotisme. Il
reconnoît , à la vérité , une espèce de chef héréditaire
qu'il décore du nom de roi ; mais ce chef est sans
.pouvoir , sans armée , sans finances , obligé de rendre
compte à des sujet* rebelles, & d'obéir à Jeurs ordres
à cette même époque, les Germains sont plus heureux
que nous. Les grands de l'Empire se sont assemblés
pour se donner un maître. Leur intérêt propre les
avertit de se dépouiller d'une partie de leur liberté
pour en investir le souverain. Ces hommes généreux
s'enorgueillissent de ce sacrifice même. Ils savent
qu'un peuple sans frein n'est qu'une herde de sau
vages , Se qu'une nation n'est grande qu'autant que
son chef est respecté. Aussi , le roi de Germanie a
des finances dont il dispose, des officiers qui lui
obéissent, & des armées nombreuses qui volent à
ses ordres. Pour comble de bonheur, un sage s'est
assis le premier sur ce trône , & celui qui règne à
présent est le héros de son siècle.

K
( i89 )

De Charlemont , ce 16 janvier. Quelques moellon»


s'étant détachés pendant la dernière nuit d'un pan de
mur dans nos fortifications , la sentinelle la plus voi
sine a crié aux armes , l'alarme s'est répandue ici &
a Givet, on a battu la générale dans les deux villes.
Le général s'est mis à la tête d'une compagnie de
grenadiers , & le sabre à la main , a fouillé par-tout ,
visité les fossés , les égoûts , les cuisines, les latrines,
interrogé les sentinelles & envoyé à la découverte. Il
vouloit qu'il y eût une embuscade , & que l'écroule
ment fût l'effet d'un pétard ; mais il y a apparence
que c'est une conspiration des lézards contre les
murs des fortifications. On y a mis les ouvriers,
& le général ne dort plus „ C'est un grand homme
que ce général : la patrie de Givet lui devra son
salut j les citoyens, avec la permission du club , ont
arrêté que cet événement seroit gravé en style lapi
daire sur le moellon le plus apparent du principal
bastion :
Inscription proposée par un beau génie patriote.
Le grand général Fleuricp ,
Elève de Podagrambo ,
Digne émule de Cacambeau ,
Est ici monté tout en-haut,
Portant son sabre comme il faut ,
Pour nous garantir de l'assaut
Que le fier Mirabeau-Tonneau ,
Sous la figure d'un rat -d'eau,
Peurroit tenter incognito
Flaudite coram populo.
Anno , &c.
■WffW—
Le pauvre manège perd la tête. Il fait le contre-
.pied de ce -qu'il ve«t faire, il -déclare -des François
JafJmes. Et ne sait -il pas que l'infamie n'est atta-
■chse t|u'à ses faveurs , £c que «es proscriptions sont
jdes titres d'honneur pour -ceujc qui Jes «ssuyent.
i .wuriii —<•—■—
Xje* Chevaliers François émigrés , à leurs Dame*
restées en France»
Air : Je suis Lindor.
V^ves d'amour, âmes de nos pensées.,
Gages certains de gloire & de bonheur ;
Quand tout disoitlaut é coûter ^honneur,
Par vos amis vous fûtes délaissées.

De nos adieux, nous gardons -souvenance ,


Ils ont dicte nos devoirs les plus chers ;
Pour -npt«: roi , pour vous , pour l'uni-vens ,
Ils ont dit : parts , ya-s montrer ta vaillance.
%
Depuis ce temps «ne longue espérance
A consumé cje6 JQurs yuides d'amour }
Mais faudra Men que bonheur ait &©n tour ,
Et pour la gloire wn nouvel an commence.

De tous no? voeux comment tracer l'image ?


Quel Troubadour peindroit nos seBtimGns ?
Par beaux exploits plus que par des sermens ,
Ptcux chevaliers expriment leur langage.
K
$:aChVsY aimer & sacHpnsbreff'hotK-fctfft':
De nos ayfeux c'étoit refrain chéri ;.
Quel dosur pourroit le mcconnoître:ici,.
Lorsque servons sous les fils' tTHEUtà QifftTWt.

Quand deux xéphirs de leurs chaudes haleines t


Awonf fondu-glaçons, neiges & frimafs,
A vos' genoux- au sortir des■ > combats T
Porteront tous un laurier pour étrennes.

LoTtS1 revenions ce beau- pays de FrarK*,


Où les amours ont tant versé de' pleurs ,
Lors- du. destin oublieront les rigueurs ,
En bien payant les dettes de l'absence.

GVA'MBE'Pf'rtTtcfN des Anes ÙSour/gues, adres


sée aux 740 inviolàbhs.
■> ':!'
Nossetgnenrs*;
Exposent les suppliant, qu'il n'exifte pa* sur la
terre d'êtres plus méprisables que les ânes, puisque
leur! sort- est. d^être battus pendant leur vie, et après
leur niorti Us s?érotent flattés que dans le fiècle de
philantropie , où l'on s'appitoye sur ce que l'oncon-
noît & sur ce que l'on ne cunnoît pas , où l'on compte
par milliers < les amis de laconiîitt'rion-,.les amis dt
peuple, lès amis- des noirs, il se trouveroit quelques
philosophes bénévoles , qu'r prendroient leur défense.
Mais, pui9qufflesâoes, nosseigneurs , n'ont pu trou
va', pwmi.vous-, ua s«uip,roteû?teu* ,, ils-auront le

r*
( »92- )
courage de vous représenter eux-mêmes que le dé
cret qui a organisé trois millions de soldats, a porté
dans cette classe utile de citoyens françois la terreur
& la désolation. — Vous n'ignorez pas » nossei
gneurs , que les caisses qui doivent conduire , en
cadence, ces trois millions de guerriers à la gloire,
sont habillées en peau d'ânes : or , quand il n'y au-
roit qu'un tambour par centaine de ces héros , cela
feroit trente mille ânes qu'il faudroit écorcher par
an ; ce qui équivaut à une proscription générale; car les
ânes , nosseigneurs , quelqu'ardeur & quelque talent
qu'on leur connoisse pour la propagation , ne pour
ront jamais fournir à une aussi prodigieuse consom
mation.
Il eft inutile , nosseigneurs, de vous dire que tous
les ânes ne marchent pas à quatre pattes ; il ex»fte
une race bipède , presqu'aussi nombreuse que la
nôtre; plusieurs même se sont glissés parmi vous;
car cette race eft très-présomptueuse, & ne doute
de rien; il eft très probable que la peau dont, elle
dft revêtue , eft aussi dure & aussi sonore que la
nôtre.
Pourquoi nous requérons, qu'il plaise à vos haute»
puissances et autorités législatives, or
donner qu'il sera fait des essais ; & si , comme nous
sommes fondes à le croire , ils réussissent , Décré
ter que les ânes bipèdes fourniront la moitié des
caisses de vos innombrables armées, & ferez jus
tice.
Signés Anagraphile, président.
Hi-han , secrétaire.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bunau est rue Ntuvt-Saint-Marc , Ao. 7.
mu coin de la r. Favart, place de la comédie ualunne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 liv.
pour F«ris , et de 3 /. 1 5/I pour la province ,j'r. déport*
vra rtth. Profanation des Iglv-
W • 25" A^Ç^L ses de Cavailfùn , un
»* j- t vL*J.*ffl'Prétre est tut.
Mercredi 25 Janv. ~!±£j™'

J O U R N AL ■{

DE LA GOU'rt ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Tournai doit tribut au malin.


La ko n t a 1 n 1.

APOLOGUE.
1
Iris , reine de l'Empyrée ,
Parcaurant la voûte azurée ,
Par un temps , sans doute , orageux ;
.Sur les bords d'un marais fangeux ,
Fort à regret posa les deux bases vermeilles,
De son arc radieux , ineffable en merveilles.
Aussi-tôt croassans corbeaux,
Chouettes , cormorans , grenouilles & crapauds ,
. •• ■ Entonnent une hymne rebelle.
Tel concert , entre nous , étoic peu fait pour elle. ,
Iris s'en chagrinoit ; quand Jupiter lui dit :
•t Ma fille , gardez-vous d'avoir aucun dépit

„ Des profanes accords de ce Cantique étrange :


„ Et le front dans les Cieux , ne vous Informez pas
„ Sur quel ton chantent dans la fange
y, Les Chabo - Brissoto - Carra - Gara ■ Gorsas.
Tome I'r. Année 1792. Bb

r
( IM )

VARIÉTÉS.
J_i'ASSf mblJe , après une séance tr$s-ojrageuse ;
avoit rendu samedi un décret qui permettoit à l'ar
tillerie de se recruter dans les gardes nationales ; la
gauche de l'assemblée, mécontente du décret , êtojt
restée en place maigre le président qui avoit levé la
«éance , enfin les gauchers abandonnes de leurs alliés
des galeries, avoient aussi été obligés de desemparer ;
mais le lendemain , la gauche s'etant renforcée , a
jlemandé le rapport du déciet , & l'a fa|t casser comme
un verre ; cette loi a eu le sort de quantité d'autres
depuis la nouvelle Législature ; ejlç a été , ce qu'en
terme de jeu on appelle un tire-laisse.

DvEl à oiftfgnce , ni qu'il a eu lieu syr fepont de


Kell , entre la boue de Bbjvdjr & celle de LifcuxER ,
Sfc. Carricature nouvelle qui se vend che» Lebtl,
librafre-au Palais-Royal, nJ. 231.

SI faut lire dans le jpurnal de M. l'abbé Fontenty;


ians plusieurs autres de ceux auxquels s'abonnent
les honnêtes-gens , le simple , noble & sublime dis
cours de Moivmevr , frert du Roi , à la noblesse
françoise. Ce prince y prend l'engagement sacré de ne
jamais abandonner les' Loix de l'honneur, auxquels
est attaché le sort de la noblesse.
EKSmp

Ces* au tribunal criminel du palais qu'est porté


l'accusation du commissaire de la section des Quatre-
Nations , contre le calomniateur Gôrs... On croit
que ce journaliste profiter^ de l'pccasjoja d,u décret
( !*5 )
Su'on va lancer comtie lui pour aller visiter sas
3 départèftièns 5 ma» il aura beau tourner , il fau
dra "biilh «JùTl finisse comme le papillon , par Vfenir
griller Htte dé ses ailes k la chandelle.

A une jeune demoiselle qui dêsiroit d'apprendre k


jouer au jeu de l'imigrant.
L'ëmigrant dort vous plaire , il plaît à nos héros.
Même on dit , qu'égayant Ses illustres travaux ,
D'aRtois le fait mouvoir de sa main triomphale.
Bien plus gran^ que le dieu , qui , vaincu par Omphale,
Agitoit à ses pieds de mobiles fuseaux.
D'abord, que l'instrument à ce jeu vous appelle ;
Formé pour la beauté, qu'il soiccharmànt comme elle.
Du cordonnet léger qu'il sNïritôure , ht Soudain ,
Qu'il descende d'à-plomb , parti de vôtre main :
Qu'il monte & redescende ; avec lui qu'il s'accorde ;
Mais, jamais , jusqu'au bout qu'il ne file sa corde i
Gar , au lieu d'-émigrânt , 11 devient jacobin.
jtugttste -des ïslets.

M. la Cr. . : . le législateur , disoit , il y a quelque


temps , dans une société d'honi.."tës gens , où par
hasard il se trouVoit : " Quoique je n'aime ni les
„ rois ni les prêtres, je me console du i«o, parce
„ qu'il prouve à toute l'Europe que le roi est libre. „
— Oui , répartit une personne de la compagnie,
libre , à-peu-près comme un oiseau dans sa cage.
Nous le regarderons toujours comme prisonnier ,
tant qu'on ne le verra pas comme ci-devant se pro-
rritener à Saint- Claud , à Versailles, chasser ,un fiftrf
( 10')..
à Fontainebleau —— Chaiser un cerf, reprît
Hn troisième , ce n'est pas assez , je veux le voir
moi , chasser tous les jacobins ; alors seulement je le
croirai libre & roi.

L'avaleur Prud'h.... a beau envoyer gratis à tout


le monde son énorme livre des prétendus crimes des
reines de France ; il a beau répandre, afficher, an
noncer à tous les peuples de l'univers son autre gros
livre des crime» des rois ; personne ne veut plus ni
des crimes de Prud'A...... ni des foiblesses de sa
femme.

Covplet sur le retard de la guerre aux émigrés.


Air : Du serin qui te fait envie.
La peste soit de l'assemblée !
; .. . ,- Point de guerre au quinze janvier ;
Elle est encore reculée
Jusques au dix de février :
..Ce délai, patriote imberbe,
A tieu de te mécontenter ;
Il te rappelle le proverbe :
On recule pour mieux sauter. '
Par l'auteur de la lettre sur la formation de la
maison militaire du roi , insérée dans une desfeuilles
du jour.
mmaamm
Les braves citoyens d'Avignon, c'est-à-dire, mes-
. sieurs Jourdan 6c compagnie, font le diable à quatre
pour tâcher de n'être pas pendus ; en quoi ils sont
aidés par de très-honorables membres ; si par le se-
( *97 )
cours de ceux-ci les braves brigands trouvent le moyen
de sortir d'embarras, ils pourront peut-être à leur
tour être utiles quelque jour à leurs bienfaiteurs.
Par pari rejirtur.

Lundi dernier, ce fameux pénaillon,


Pour ses méfaits chassé de l'avéron ,
Ce moine qu'un prélat qui fait mainte sottise
Chargea du soin de régir son église ,
Pour tout dire , en un mot.
Cet être vil que l'on nomme Chah.. ,
A Ficqd'a{ir portoit ses plaintes ,
Sur le virus dont il sent les atteintes.
De quoi vous plaignez-vous ? lui dit le médecin ,
C'est votre faute en conscience :
N'étiez-vous pas , monsieur le capucin ,
Du comité de surveillance l

Un curé jureur, du département de la Manche r


connu sous le nom de Juli.. , raisonnoit très-éloqucm-
ment sur le serment exigé des fonctionnaires pu
blics. « Avant de le prêter, disoit-il , j'y ai mûre
ment réfléchi ; je me suis enfermé , plusieurs jours,
dans ma bibliothèque ».... Convenez, reprit vivement
une jeune dame, que votre plan étoit fait d'avance,
& que veus l'aviez mlditi dans la cuisine.

On a reçu, l'autre jour, des nouvelles très-satis


faisantes de notre colonie de Saint-Marceau, située
dans l'Isle de France. On mande queOa récolte du
sucre y a été tiès-abondante, & que le prix en est
( 198 )
considérablement baissé depuis la fépartiti«n exaâe
qu'en ont faite , en vertu des droits de l'homme &
de l'égalité, les habitans de cette colonie. Le gouver
nement civil a fort approuvé cette mesure consti
tutionnelle, malgré la réclamation de plusieurs mal
intentionnés , qui avoient entrepris de la troubler. Il
faut convenir , à la louange des colons , que. l'opéra
tion s'est faite avec tout l'ordre & la décence qu'on
doit attendre d'un peuple souverain , aussi juste &
aussi éclairé. Chacun s'en est allé chez soi , muni
& content. D'après cela , on ne doute pas qu'au lieu
de tirer dorénavant le sucre d'Orléans , comme le vou-
loit i' membre , on ne Fasse venir , en droiture , de la
colon Saint-Màrctau , cette denrée de prechière sen
sualité pour les respectables dames de la nation ; on
la fera descendre le fleuve Biever, qui se jette dans
le fleuve Sequana , & de-là dans les mers de Lu-
tecc , célébrées par le vénérable évêque Faux
■ wirTMii-M 1
NOUVELLE.
Sufc les côtes de l'Ibérie ,
Par Prud'homme un vaisseau frété .,
Pour transporter là liberté ,
Se trouvent en état d'avarie.
Mais , admirez la trahison !
Craignant quelque ruse de guerre ,
, Ces Wisigots , sur une équerre ,
Ont mis sécher la cargaison.

La rage jacobite , réunie à celle des prêtres sa-


«tilégement jureurs, persécute impitoyablement, dans
Soft Château d'Anet, asyle de paix & d'innocence, un
prince, modèle d* piété, d'humanité &.. de bieniai-
f I» )
sance. On a eu l'odi«use perfidie de répandre le bruit '
parmi les crédules villageois d'alentour, que le prince
npurnsspit ses cheveaux avec du bled ; calomnie atroce
& incendiaire, mais heureusement si absurde, qu'un
mot suffit pour la confondre. Il ne manque au fait
impute, que d'être pratiquable. On sait qu'à l'ar
mée, où l'on est quelquefois réduit à substituer pour
les chevaux , le froment à l'avoine & au fourrage
cette nourriture les échauffe en "peu de tems , au point
de leur donner la maladie vétérinaire, appelée le feu,
.& dont ils meurent. Qu'on juge par-là de la vali
dité d'une aussi chimenque imputation !
:
Le sieur la Cro... se plaignoit d'avoir au manège
un mal de galérien ; quelqu'un lui répondit, en chan
tant ce refrein du vaudeville de Sancho-Pança:
Il faut, quoiqu'il arrive,
Que chacun vive
Dans son état.

Avis important.
Deux mille lettres de noblesse à donner dans le
courant de mai prochain. Les amateurs doivent
?e faire inscrire avant le mois Aï mars au secréta
riat à Coblentz.

Avis aux 4bannh du Jovp.t/AL ou Peuple , par


M. Boyer de Nismes.
Quelques arrangemens imprévus dans l'imprime
rie du Journal du Peuple , obligent son auteur de
retarder, de quelques jours, la publication du pre
mier numéro, qui paroîtra décidément mercredi pro
chain , premier février.

/
( 20O. )

Livres nouveaux.
La Jacobinéide, Poème héroï-comi- civique,
en XII chants , suivis de notes. Par l'auteur de
la Chronique du Manège, des Sabats jacobites (i),
de la Constitution en vaudevilles , &c. i vol. /7z-8°.
de 200 pages, orne de 12 gravures. Piix 3 liv. 10 s.
broché. A Paris, chez le Boure , libraire, Galle-
riet de bois, au Palais-Royal , n". 118; &Bla'n-
chon , libraire , rui Saint- André- des-Arcs , n . 110.
Chaque chant de ce charmant Poëme , dont on. ne
peut dire trop de bien, est accompagné d'une foule
de remarques, qui contiennent , presque toutes*, une
Anecdote piquante , gaie & véritable.

Correspondance politique & anecdotique sur


les affaires de l'huropt, Ù particulièrement sur celles
de l'Allemagne y depuis l'année 1780 jusqu'à présent,
5 vol. in-iz ; prix, 10 liv. , chez la Villette, rue
du Battoir, n°. 8.
Cet ouvrage très-intéressant par lui-même, l'est
encore plus par le rappoit. qu'il a avec les circons-
, tances actuelles.
'-. 1 __. T; ;-v:
(1) Ce Journal , interrompu quelque temps ,
a recommencé à paroître depuis le premier janvier.
Nous ne saurions trop le recommander aux amis de
l'ancienne & bonne gaieté françoise. On s'abonne
chez Berlier , rue Pavée-Saint-André-des-Arcs,
nQ. 20 ; & chez les deux libraires qui vendent la
Jacobinéide. ■

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau isi.rue Neuve-Saint-Marc , Ao. 7.
fiu coin de la r. Fuvart, place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est. pour un mois, de 3 liv.
pour Paris tetde^ l. \^f. pourlaprovince J'r. déport.
*+q jh wfts Pillage du village de
' jflP***SS <-aumont Par ?es brï*
Jeudi i6 Janvier. J&jJt S"»* * &*•<&»'

J O U RN AL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Journal doit tribut au malin»


U l'oiiTtim,
• - i ' ' ■ i _ ■• ■_
jCTne constitution où le pouvoir législatif & le
pouvoir exécutif sont séparés , porte en elle-même le
germe d'une division perpétuelle ; il est impossible
que la paix règne entre des corps politiques op
posés, il faut que la prérogative s'étende & presse
la liberté j il faut que la liberté s'étende & presse la
prérogative.
, . Quelqu'admiration que l*on ait pour un gouver
nement, s'il ne peut se conserver que par les mêmes
moyens qu'il s'est établi ; si son histoire à venir est
la même que par le passé , des révoltes j des guerres
civiles , des peuples écrasés , des rois égorgés ou,
chassés , un état d'alarmes & de troubles continuels y
qui est-ce qui en voudrait à ce prix ? Si la paixau-
dedaiis, au-dehors est l'objet de toute administration^
que penser d'un ordre de chose incompatible ave«
la paix.
Hist. pkilosoph. de Rainai , t. t , p. 54.
Tome Ier. Année 1792. Gé
{ ao* )

VARIÉTÉS.
\Js vient d'apprendre la fâcheuse nouvelle que le
port de Sainte-Marie , au département de Lot &
Garonne, vient de sauter en l'air en entier, & que
.quantité de maisons ont été englouties ; on attribue
ce funeste événement aux manœuvres secrettes des
aristocrates, qui, au moyen de beaucoup de travail
& de patience , ont réussi à creuser une mine des
sous lé portj ils y ont établi des appuis qui ont
soutenu les terres , & ils y ont placé une mèche corn-
binée d'environ cinq cens toises de longueur qui a
brûlé depuis le départ du roi jusqu'au moment de
l'explosion, c'est-à-dire, environ six mois , pendant
lesquels les aristocrates ont eu le temps de s'erhigrer
en Espagne : combien les Parisiens ne doivent-ils
pas se' féliciter d'avoir eu meilleur nez que les Gas
cons , & d'avoir éventé les mines placées sous le
fauxbourg Saint-Germain , ainsi que la poudre & les
Doulets " rouges «ntassés pêle-mêle avec les hussards
dans les puits de Montmartre ! Sans cette utile pré->
«station, On diroit aujourd'hui en pleurant sur les
,<lébris de cette ville spirituelle :
. Et campos ubi luteetia fuit*
i :

Au milieu des félicitations que , selon Bedftuiîldntj


J'assemblée a reçues de toutes les parties de l'empire ,
.( c'est-à-dire j de quelques gens payés ad hoc , & dont
on n'a osé lire ni les noms , ni les adresses ) , elle a
feçu la nouvelle que la petite république de Gênes
K mêle aussi de blâmer notre sublime constitution ;
M. de Semonville notre envoyé , se plaint qu'on y a
assassiné son domestique, qu'il avoit chargé d'y
prêcher le saint devoir, & d'espionner les membres
( *«3 )
du gouvernement. L'aveuglement de tous.ces foibles.
mortels est véritablement quelque chose d'incroyable :
enfin, dans tous les pays du monde, on s'accorde à
aimer la religion , la vertu , les loix , l'argent , le
luxe , la bonne chère , les plaisirs , &c. & notre const
itution , qui vaut mille fois mieux que tous ces pré
tendus biens réunis ensemble , est cependant cons
puée aux quatre coins de l'univers.... On ne verra
bientôt par-tout plus que des infâmes.

A la séance de dimanche , un prêtre constitution


nel , comme on se l'imagine bien , a eu l'impudence
de paraître & de présenter à l'assemblée , une femme
soi-disante sa femme avec trois petits cnfans : sans
parler du scandale qu'une pareille scène i dû donner
dans un moment où l'on ne cesse de faire à l'as
semblée le reproche de vouloir détruire la religion
catholique , nous soutenons que le mariage, des
prêtres est rejettable même en politique ; il eM im
possible , il est même nuisible que tout le monde se
marie dans une immense société comme la nôtre :
ainsi pourquoi ne pas composer de célibataires , le
petit nombre d'ecclésiastiques que nous aurons do
rénavant , & d'accorder ainsi les loix de l'état avec
celles de la religion qu'on prétend vouloir conserver
pure : Un homme qui se fait prêtre à vingt-cinq ans
ne connoît-il pas les engagemens qu'il s'impose ,
& n'cst-il pas oblige de les remplir ? & quand même
le renversement de tous les principes excuseroit ceux
qui adopteroient actuellement les nouvelles loix , ,
peut-il justifier ceux qui , au moment de leur ordi
nation , savoient très-bien que les loix de leur reli
gion & de leur pays interdisoient le mariage aux
ecclésiastiques ? tfeut-jl justifier ceux qui ont enfreint
les loix divines & humaines , dans les momens où
ey.es étaient dans toute leur force -? Peuvent-ils s'ap-
( 204 )
puyer de celles qui n'existoient pas alors, & même
qui n'existeront jamais , malgré les novateurs , les
rebelles , & les scélérats de toute espèce ?

Un nombre très-Considérable des citoyens de la


garde nationale a présenté une adresse à l'assemblée,
pour demander la destruction de tous les clubs , &;
sur-tout de celui des jacobins, véritable & unique
cause de tous nos maux passés présens & à venir ;
il faut lire dans les journaux cette pétition pleine de
noblesse , de raison 6t de vérité ; les bornes du nôtre
ne nous permettent d'en donner qu'un extrait.

Un chevalier de mince aloi *


Dont nne glaireuse dame
Fait le cher objet de sa flamme,
Vient d'être admis dans la garde du roi,
Pour obtenir un pareil avantage ,
Le mari fait toqs ses efforts ;
Ces messieHrs ont l'usage
De servir dans le même corps.

L'homme aux trois grands noms , Bourbon , Mont-*


morency & Crlqui, vient de présenter à nos légis
lateurs une adresse , qui est véritablement un chef-
d'œuvre. Il commence par les qualifier de messieurs
& dames , ce qui suppose que le pétitionnaire croit
que l'illustre amazone à,1Aig. . (ou quelques autres)
siège encore dans l'asfembke. L'homme aux trois
noms s'adresse à toutes les sellions , & même, a toutes
les nations de Paris ; il les engage fortement à ve
nir en aussi grand nombre qu'ils pourront, dimanche
[ 20S )
prochain , 29 de ce mois , pour appuyer ses droits
imprescriptibles ; il promet de donner à la natien
tous les biens dans lesquels il espère de rentrer par
son moyen. Enfin il prêche nettement & clairement
une insurrection à tous ceux qui n'ayant rien , vou
dront bien l'aider à posséder quelque chose , & il
leur en offre le partage. Quel heureux régime que
celui où nous vivons ! Dans l'ancien ordre de
choses, cet illustre triple citoyen auroit assurément
été pendu » au lieu que dans le nouveau , à peine
peut-on espérer de le voir à Bicètre.

Un jçune ecclésiastique , que la révolution a fait


sortir du séminaire , désire s'attacher à une famille
honnête pour commencer l'éducation d'un ou deux
enfans. Nous le recommandons particulièrement aux
pères de famille comme un sujet bien né , qui
jgint à l'instruction un extérieur agréable , des
mœurs & des principes excellons, & le zèle le plus
désintéressé. S'adresser au bureau du Journal de la
Cour G? de la Fille.

On peut dire que si la révolution nous a régé


nérés , c'est d'une manière absolument inverse à
celle dont les inseéles se régénèrent ; car de papil
lons que les François étoient , ils sont devenus
chenilles.

Il paroît que notre auguste sénat se dispose à


porter encore une main crochue sur les forêts du
roi , sur les biens da l'ordre de Monsieur, & même
sur celui de l'ordre de Malthe qui parcissoit oublié.
Cet illustre sénat est véritablement d'un très-gres
entretien ; on peut Je comparer à l'ours des Chas-
( 2<»6 )
seurs & de la Laitière -, il a mangé les biens du elergé,"
il a mangé les dîmes de la noblesse, il a mangé les ^
domaines de la couronne , il mangeroit le diable. •

Gorf... qui a passé toute sa vie à mentir, à calem»


nier, & en recevoir le châtiment, prétend , dans son
"Ci9. i8, qu'il faut être un sot pour douter de son
honnêteté & de sa véracité ; en ce cas là , on peut
dire, comme l'écriture ;
Stultorum iiîjinitus efi nunuruf.

Rien n'étoit si plaisant l'autre jour que la comédie


jouée par l'évêque Faux... , & par YAne l Carsis
dote. Ce dernier attaquort de toutes ses forces l'évan
gile , l'écriture & les pères de l'église, & l'évêque
les défendoit de tous ses poumons. Cette scène nous
a rappelé un proverbe trivial ; mais sur-tout ces vers
du grand Rousseau :
Or, maintenant, rêvez, graves auteurs ,
Mordez vos doigts, ramez comme corsaires T -j
Pour mériter de pareils protecteurs ,
Ou pour avoir de pareils adversaires.

Un certain membre a proposé de s'emparer des


biens des émigrans , attendu . a-t-il dit , que le peuple
vouloit se porter à la vengeance contre leurs pro
priétés ; c'est précisément comme Agnelet y qui tuoit
les moutons pour les empêcher de mourir ; d'ailleurs
on connoît la manière dont on s'est toujours servi
pour faire incendier les maisons ; on envoie dans les
firovinces une défense qui fait venir aux brigands
'idée de les brûler , à laquelle ils ne pensoient pas.
(Ç'est-là le mot du guet convenu.
( &°7 ■)

Malgré lé décret qui déclare infâme tous ceux


qui proposeraient de modifier , en la moindre chose,
.notre admirable constitution , M. Canib... a fait la
motion de supprimer l'article qui defend aucunes vi
sites ou recherches mobiliaiies ; il a fondé son opi1-
nion sur ce que nous avions besoin d'une inquis'i*-
tien salutaire, pour découvrir les nombreux fahifî--
cateurs d'assignats. Mais toute imposition n'est -elle
pas toujours salutaire? Celles d'Espagne & de Por
tugal le sont à la vérité bien moins que les nôtres }
car elles n'ont pour objet que la conservation de
la religion catholique, au lieu que celle qu'on nous
propose , & celles que nous avons déjà, sont aussi
salutaiies qu'il est possible, puisqu'elles ont pour but
le maintien des hautes - œuvres & de l'autorité de
Passemblée» Il paroit donc décidé qu'elle va s'attri
buer le droit de fouiller dans les maisons. Qu'on
juge de l'effet que produira me pareille arme entre
des mains qui savent si bien s'en servir.
-* ■■VIWi»-»-^».
11 paroit qu'il y avoit un superbe plan concerté
entre quatre nations, renfermées dans le sein de la
bonne ville de Paris : la nation de la conciergerie ,
la nation du châte!et,la nation des jacobins, & la
iiation de l'hôtel de la force ; la nation de bicêtre
extra jriuros étoit aussi entrée dans l'alliance. L'ob
jet de ces cinq nations était de briser les indigne*!
fers que supportent avec impatience quatre de ces
nations , malgré le droit de liberté & de résistance
à l'oppression. Les opérations étoient fort bien com
binées ) la nation des jacobins agissoit en dehors , oc
lès quatre autres nations travailloient en dedans ; déjà
on avoit mis le feu à l'hôtel de la force , déjà les puis
sances contractantes , comptant sur une diversion de
la part des gens à sucre, se disposoiènt à éclairer
( 2o8 )
aussi les autres villes capitales ; mais la garde fia-»
fisnalc , qui a le diable pour être par - tout ,
a déconcerté des projets si remplis de justice &
d'humanité; & plusieurs héros des, quatre nations
ont péri en combattant glorieusement pour la liberté*
Voilà un événement qu'on peut appeller la seconde
cpître aux jacobins ; l'affaire du Champ de Mars étoit
la. première.
Tertio solven

La séance de vendredi l'a emporté sur toutes les


autres. Nouveaux discours de l'évêque FdUXi.. St
àrIfn... le fou.... , nouvelles extravagances., nouvelles
menaces à tout le genre-humain,, nouvelles frayeurs
perçant aux travers , nouvelles fureurs , nouveaux
applaudi sserhens, &c. Grand Dieu, dit Homère, que
finfo!t nie dépourvue de forces eft méprifdble.

Le comité militaire a proposé de laisser les armes


à ceux qui se retireroient du service ; ce qui est un
excellent moyen pour perpétuer les insurrections ,
dont apparemment on imagine avoir éternellement
besoin ; le comité a fait là-dessus un très-beau dis
cours, dont la phrase la plus saillante est celle-ci :
Ce fera avec leurs faires que les pères donneront de la
bouillie è leurs enfans , & qu'Us leur front fuctr
la haine des tyrens. Si c'est de rassemblée que le
comité a voulu parler , il faut espérer que les enfans
qui naîtront >,n'en haïront tout au plus que la mémoire.

De l'Imprimerie du Journal jd« la Cour et de la Ville,


dent le Bureau est rue Ntuve-Saint-Marc y Ao. 7.
au etin de la r. Favart, pld.ee dt la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois , de 3 liv.
pourParis y a de j l. t£f. paurtaprovince .fi, déport.
ttQ rfJSy Dlputation des pri*
' 7' W^4% tendus -Arabes , A/ri-
Vendredi 17 Janv. K*M f,ns' Siffs ' %/
' •«Jgs*» ta barre derassemblée,

JOURNAL
DE LA COUH ET DE f.A VILLE.

Tout faifeur de Journal Huit tribut au malin,


La Ko m t a t m..

£7/7 mto <fi/ p£re Duchênc.


Est-ce en vertu delà liberté, que depuis deux an*
on ne m'a pas encore f ..ourré dans un cul de basse-
fosse , ou aux galbanons de Bicêtre, à perpétuité,
Un tas de sacrés misérables gueux ds journaliste*
soudoyas, qui n'ont cessé de prêcher au peuple l'in
subordination , la révolte, le meurtre, l'incendie &
le carnag; , qui n'ont pas passé un seul jour sans
Vomir contre le roi , la reine & toute la fàmilla
royale , les blasphèmes les plus atroces, fans ir.suiter
avec une auJace punissable, les princes, les minis
tres & tous les p'us honnêtes gens du royaume ?
On lit pourtant leur nom en tète A<t 1-. urs sacres tor--
ches-c... : on sait que lui s'apptile Carra , l'autre
Brissot, l'autre Lu\o,r de la Roche, l'autre Pru-
d'homme , l'autre Audvrn, l'autre Gorsas, &C. &c. &c;
Tome T . Année 1792. Di

.
( aïo )

VARIETES.
Les prêtres constitutionnels travaillent avec ardeur y
comme tout le monde sait , au grand œuvre de notre
régénération. La ville du Havre , si célèbre par son
patriotisme , nous en offre aujourd'hui une preuve
sans réplique. Lesieur Pic...., curé de Saint-Franc...,
se présenta la semaine dernière à la municipalité de
Graville , donnant 3a main à une jeune personne ,
devenue son épouse , & qui déjà , pour la seconde
fois , portoit les marques d'une heureuse fécondité.
Après avoir rempli les formalités de la loi , les deux
conjoints revinrent tranquillement au presbytère ,
accompagnés du curé de Graville , leur para-nymphe ;
c'est ce même curé qui, peu de jours auparavant,
av»it consacré leur union en face de l'église , &
avoit reçu leur serment de fidélité conjugale. La
nouvelle d'un hymen si extraordinaire ne tarda pas
à se répandre dans la ville. Les dévotes de ces mes
sieurs couroient éperdues dé, maison en maison, &
se concëPfëïent pour pallier un désordre aussi scan
daleux. Les partisans les plus chauds de la constitu
tion du clergé ( car il en existe encore dans cette ville )
en étaient e^x-mèmes déconcertés , & n'osoient re
garder en face les véritables prêtres. D'un autre
côré le peuple rnurmuroit , & passois des murmures
aux imprécations & aiix menaces. Pour calmer cette
effervescence , les officiers municipaux prirent un
parti vigoureux : ils suspendirent de ses fonctions
sacerdotales le curé de Saint-François , & se réser
vèrent toutes les voies de droit que ie:> circonstances
pduïrcuent ordonner. Le constitutionnel voyant l'orage
se former , délogea nuiramment du presbytère, &
S'enfuit avec Agar sa bien-aimee , & le jeune Isinaél,
cjit heureux fruit de leurs tendres amours.
( 2» )
«■III I III I <"tl Il" '
On rient de faire un exemple de fermeté contre
les maisons de jeux ; mais on ne sait pas que cette
vigueur est un moyen qu'emploient lec jacobins pour
se procurer des pratiques. Ils voient depuis long
temps que tout le monde les abandonnent, ils char
gent leurs journalistes de se dechainer contre les
tripots, afin que les mauvais sujets qui les com
posent, étant pourchassés par la police , soient forcés
de refluer dans les repaires jacobites où ils sont
"reçus à bras ouverts ; voilà le vrai motif des décla
mations des journalistes jacobins , qui faisoit que tout
le monde s'étonnoit d'y trouver quelques proposi
tions raisonnables.

L'empereur joue de malheur dans le bonheur dont


l'accable Passembke législative, carie mois de rcp'it
qu'elle lui accorde , se trouve précisément le phis
court de l'année.

Il paroît que ce que nous avons annoncé depuis


long-temps de la conduite du Portugal s'est pleine
ment confirmé ; les propagandiers jacobins n'y font
nullement fortune. On ne daigne seulement pas les
pendre comme la loi le prescrit ; mais ( comme l'a
dit un certain rapporteur ) on se contente de leur
infliger de mauvais traitemens , c'est-à-dire , des
coups de madera ( bâton ). Ce royaume, ainsi que
celui d'Espignï, sont dans le plus déplorable aveu
glément; ils profèrent leur religion, leur roi, leurs
loix , leurs mœurs , à des municipalités, à des comités,
à des incendies, à des assassinats , à l'athéisme & à
la révolte ; il sera bien difficile de faire quelque chosa
â6 pareilles gejte.

r
( 252 )
i h—imrr

L'abbc Fauxchef , en sortant hier soir du comité


de surveillance, rencontra, dans^a rue Saint-Honoré
le sieur <lc Grange , à qui il dit : Ah! mon
cher confrère , ça va mal , rr.ais très-mal , ai vous
aviez vu ce que je viens de voir , vous penseriez
comme moi. Nos JEAN-SUCRES n'ont fait
les choses qu'à moitié , la gai de nationale est inébran
lable. — Je ne sais pas comment vous vous en tirerez }
pour moi , je m'estimerai fort heureux d'en être quitte
pour une séance de cinq ou six ans à Charenton.

Englisch charade.

My first is se ducing and pleases most cheisly to


women.
My second is often dispairing to lovers as to thiefs,
My ail is a spacions cage in which they would with
pleasure ses inclosed ail the birds of prey and rurkey's
of the french' jaçobiniry.
1 ' BuRKO. ..
„,og.;"' Tradudjon.
Mon premier est ce qui séduit beaucoup de monde,
& singulièrement les femmes.
Mon second est desespérant pour les amans &
pour les filoux.
Mon tout est une cage spacieuse, dans laquelle
il feroit beau voir encagés tous les oiseaux de proie,
& les dindons de la jacobtnière françoise.
( Le mot à demain. )

Le mot de la charade du N°. 23 de ce mois est


BIENSÉANCE.
( **3 )

Lt Gui de Chêne.
François qui , par centaine,
Mironton , ton , ton , mirontaine ,
Courez par monts & plaines ,
Rentrez dans vos foyers. ( bis. )
Illustres chevaliers ;
Pour finir notre peine,
Mironton , &c.
Que l'honneur vous ramène
Tous couverts de lauriers. ( bis. )
Et de nos conjurés , ,
La horde plébéienne,
Mironton, Sec.
Dont jadtance est si vaine,
Bientôt dissiperez.
Dès que vous paroîtrezJ/'
Jacobins effarés,
Crieront à perdre haleine.
Mironton, &c. •,.■•■
Turlututu , rengaine !
Voici les émigrés.
Gare les émigrés ,
Et vous, tant dénigrés , ^
Des héros de la Seine,
Mironton , &c.
Bien plus que soixantaine
Vous accaparerez. ( bis. )
Tant que c«s rois morts-nés ,

r
( 2»4 )
Sur le bord de la Seine ,
Mironton , &c.
De la branche de chêne ,
Se trouvent couronna. \ Bis. )
François qui, par centaine,
Courez les monts & les plaines ,
Que l'honneur vous ramène
Tous couverts de lauriers !

Toits les journaux , à l'exception du Courier de


fhymen Ù des annales monarchiques , ont annoncé
l'univers eb?aubl de notre constitution , l'heureuse
embrassade de messieurs Brissot & Roberspierre
qui se fit en présente de messieurs les jacobins de
JKaris , lorsque ces généreux patriotes furent d'accord
sur le mode de déclarer la guerre à toutes les puis
sances de l'Europe. L'effet qu'a fait cette nou
velle sur l'esprit de l'empereur , doit donner de
grandes espérances au patriotisme -, car des lettres
«b Vienne nous.alpprennent qu'aussi-tôt qu'il en fut
instruit, il eur/'uri^ attaque de nerfs si violente,
qu'on craignit-"p'ëhdaiit une heure; pour sa vie ; on
assure qu'il est décidé à se faire jacobin plutôt que
de se hasarder à faire la guerre contre une nation libre.

Le régiment de la vieille marine , en garnifon à


Toulon , après avoir défigné trois de fès membres
pour h garde dû roi, les grenadiers ont voulu les
régaler avant leur départ & leur faire fa conduite :
ils ont en conséquence pris la muiïque du régiment
qui n'a cessé de; jouer, pendant toute la promenade
que les grenadiers ont faite dans la ville avec leurs
trois camarades, l'air ; ô Rictiard ô mon roi , &c. ,
Us ont beaucoup crié vive le roi , & bue à sa, santé.
La promenade finie , avant de se séparer des trois
députés , un grenadier , monté sur une éminence, ies
a harangués ; il leur a dit : „ Camarades ! L» mo
ment où vous avez été choisis pour la garde du
roi eft une preuve certaine de votre bonheur ; c'eft
le plus beau jour de votre vie ; n'oubliez jamais îe
grand exemple que vous ont fourni les malheureux
gardes du roi ; qui ont été immolés à la porte de la,
reine & du roi , si Vous vous trouvez jamais en
pareil cas , souvenez-vous de ne pas quitter votre
poste , & ne laissez pénétrer chez notre bon maître
que quand on vous aura pafsé sur le c«-rps. Cama
rades ! c'est de la part du régiment de la vieille ma
rine que je vous fais cette invitation^vaus en ré
pondez .sur votre têtes. A la santé du roi ! vive le
roi , &e.

A la féanee de famedi , l'assemblée à reçu une


Jettre fur laquelle elle s'efl bien vite pressée de pas
ser à l'ordre du jour ; elle contenoit>:une vérité que
tout le monde apperçoit clairement^depuis longtemps ,
c'eft qu'il faut réformer notre ch^jivjç con'titution.
Il ne faut pas que la prétendue infamie décrétée em
pêche nos législateurs de reprendre , fous œuvres ,
la barque qui s'écroule de toutes parts. Il n'y a là
infamie qui tienne ; d'ailleurs tout le monde la dé
lire , & on la brigue avec autant d'empressement
qu'on faifoit autrefois les honneurs de la cour.

Notre miniftre de la g'.ierre commence à aroir


h part dans l'attention de l'assemblée. Samedi on
iui a dit en face qu'il étoit un ignorant & un per
fide ; il eft vrai qu'il l'a vigourenfement poufil-e &
qu'il lui a reproché de ne point s'occuper du dé-
ployement de nos forces , ni du remplacement des
C 216 )
60 mille hommes qui nous manquent. C'elr là une
terrible épine dans le pied des habirans du manège ;
s'ils incorporent des volontaires dans les régimens
de ligne , il faudra donner quinze sols aux uns
& aux autres j s'ils donnent de gros engagemens
pour deux ans , les foldats de ligne exigeront au
prorata pour leur huit ans. Tout cela cil fort ern-
barassant , & a mis de fort mauvaife humeur M.
Albu... contre le miniftre auquel il a fait cependant
un petit compliment que celui-ci a reçu avec une
profonde inclination de tète.

Nos représentans viennent de prouver de la ma


nière la moins équivoque , combien ils sont attachés^
à leur devoir &i à leur emploi de législateur, en dé»
crétant qu'il ne serait pas permis de recruter , pour
les troupes de ligne , ni dans la garde nationale, ni
dans le corps du génie. -— Les bons patriotes sont
i même de s'appercevoir à tout moment que , sans ce
dernier décret, notie législature serait , dans ce mo
ment , sur les frontières le mousquet sut l'épaule.
MBEjgHg "WJ. a/*m

Joli petit appartement de quatre pièces bien exposé


au midi & proprement meublé à louer présentement,
avec ou sans remise & écurie, & à bon compte,
dans une maison très-honnête & très-tranquille, où
il y a un bon portier. S'adresser rue Porte-Foin *
N°. 11.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,.


dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , .A'o. 7.
au coin de la r. Favart, place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 //jv
pourParis , et dt 3 h i$f. pourlaprovinct Jr> deporè.
N°. 28. Invention des assi
Samedi 28 Janvier, gnats.

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Journal doit tribut au mali».


La FO«tain«,

.
Lors de la révolte d'Angleterre , fomentée en
1381, par ZTichff, apôtre des réformateurs, pré
cisée par le prêtre John Bail, & exécutée par Vat,
Tylery on prétendit que l'intention des rebelles étpir.
de s'emparer de la personne du roi , de promener çç
prince à leur tête^ par toute l'Angleterre, de mas
sacrer les grands, la noblesse, 1er. gens dérobe, les
jçvêques même , & les prêtres , d'égorger ensuite le
roi , & de réduire ainsi tous les ordres de l'état au
même niveau ; il n'est pas impossible que plusieurs
de ces insensés , dans le délire dé leur premier
succès , eussent , en effet , conçu ce projet extrava
gant ; mais de tous les maux attachés a la société
humaine , les révoltes de la populace , lorsqu'elles
ne sont pas fomentées & soutenues par des gens d'un
rang supérieur , sont les moins à craindre ; les incon-
Véniens qui résulteraient dé l'abolition des rangs &
des distinctions , deviendroient si énormes , qu'on
les sentiroient bientôt , & .que les choses reprendroient
promptement leur ordre & kur arrangement ordinaire.
Hume , histoire de Plantagenet , in- tome 2 ,
t"Se 3,4-2-
Tome I •". Année 1792, Ec
( *i8 )

VARIÉTÉS.

_L.es jacobins commencent enfin à convenir eux-


mêmes que n>t:e divine constitution n'est pas éga
lement bien goârée de toute la France. Dans le dé
partement des Lande; , dit un rapport de la société
de Roquefoit, 1j cei jours derniers à la jacoquinière
de Paris, les citoyens- sont ensevelis dans l'ignorance
h plus crasse des principes constitutionnels ; l'esprit
public n'y a jette aucune racine-, & ce seroit envain
qu'on tenteroit de le creer dans ce -département ,
qui d'ailleurs, lin de redouter l'infamie décrétée
contre les détracteurs de Targinette , semble au
contraire chercher à;.la méditer..- Nous ne dou
tons pas que si ■ MJVfl. "^es Jacobins veulent consulter
les autres dipartern^fis, ils'ns trouvent au moins les
trois quarts devleur^h^bîtans dans des dispositions à-
peu-près semblables à -celles des citoyens des Landes,
& même nous ne serions point etontjes qu'ils y
trouvassent dans peu:, les choses changées "au point
que la jacobinaille ne soit à (son tour obligée de se
cacher, & qu'elle ..prouvât toutes les persécutions
qu'elle a fait souffrir pendant trois longues années
à tous les honnêtes gensv Ainsi hh-il-

Le révérend Chabot-Casserole est devenu si


intéressant, que nous donnerons un bulletin exact de
sa maladie, dont M. Lafeteur nous fera passer
les-détails. .-,... , . . . . ■ ,, t
î-rA ■

L'on vient d'ériger à Paris, un nouvean, . temple


côfuacré à Targinette , sous les auspices de la Sainte-
Assemblée constituante. Au milieu sfiev.: uh autel
fur lequel repose le saint livre de la conftitution ; il
eft écrit au-dessus : évangile de tous les peuples. Cet
autel eft soutenu par quatre colonnes qui représente'
le régicide , la licence , l'insurrection Si le brigan
dage. Çam.. Szint-Ca/n.. en qualité dj grand prêtre
a seul le droit d'entrer dans le sanitu lire ; il eft vêtu
de blanc & de. noir ; on lit sur ses habits : domaines
nationaux ; il reçoit les offrandes des adorateurs &
lés présente à la d.esse ; l'on y voit entr'autres une
barbe de botic ; il est écrit dessous i tx-dono Ckdl .
Je m'arrêtois un instant danS*ce temple ; j'entendis
les vœux que 'l'on adressoit i la déesse : „ grande
déesse , disoit Faux-chef , je t'adore , je te sacrifie
tout, excepté la religion ....car je n'en ai jamais eu.
Sot-Bris lui disoit , reine des empires , augmente en
moi ce saint desire du bien d'autrui ; rends moi
toujours adroit à l'acquérir, & tous les ans je ferai
couler en ton honneur le sang de mille blancs. Sainte ,
■ tfrès-sainte conllitution , s'écrioit Saint- Françoii-de
Chatcau-{ neuf) adopte-moi pour ton fils ; jadisj'eus
la sottise de sacrifier aux muses , & je mourais de
faim ; mais ton culte est s^ns fois préférable... chaque
motion , chaque décret ——Je ne finirais pas
si je voujois répéter toutes les prières que j'entendis
adresser à la dé-jsse. Je lus dans ce temple plusieurs
maximes tirées des saintes écritures constitutionnelles,
entr'autre- é.oit celle-ci : tiusbrndiou est ie plus .
saint des devoirs. Saint-Lafuyttte , chap. I. vers. I.
N. B, Tout ceci .n'eft qu'une Lgère esquisse
du grand tableau que nous nous proposons de tracer
du temple de Targinetie.

Le Mercure Je France est excellent dans sa partie


poluique, & détes.ta.bk^dans sa partie littéraire. Cela
n'a rien d'extraordinaire. Le mercure d'Olimpe etoit
bien en même-temps le dieu de. l'éloquence , du trafic
& de la "filouterie. y: ...
" •• . .-."o Article envoyé.
( "i.%0 )

Çxtrait de la. lettre de Analyse de la lettre de


M. Pèt... M. Péth.,..
Monsieur , depuis 1 Ç Y eût-il jamais de plus
jours des nommes qut ne lourd contre- sens ? Les
respirent que l'anarchie & hommes qui ne respirent
ïe bouleversement de l'or que le bouleversement de
dre actuel des chosts , ne l'ordre aâuel des choses r
Cessent de me lancer Us sont les seuls qui détestent
traits les plus envenimés. l'anarchie dans laquelle on
nous abîme chaque jour
davantage.
Us dénaturent tous les Ce sont les faits eux-
faits , ■& ils empoisonnent mêmes qui sont dénaturés.
ïts actions les plus loua Les aâions de M. Péth...
ges. sont toutes empoisonnées
par lui-même, Qu'il en-
cite, une seule, je ne dis
pas qui soit louable, mais
qui ne soit pas seulement
condamnable.
La confiance queje cher C'est aux brigands ,
che tous les jours à mé aux coquins qu'U cherche
riter les j'ait trembler , à inspirer de la confiance y
parce qu'ils savent bien, celle qu'ils trouveront en
qji'avec la confiance* les lui un protecteur , un,
magistrats amis du peu soutient dans tous leurs
ple y déjoueront leurs brigandages , dans tous
projets. leurs crimes.' Cette cort^
fiancerait, en effetytrem-
bler les honnêtes gens. Et
c'est ainsi qu'il prétend
que lès magistrats sont
ainis du peuple !' Quelle
injure & pour lés magis
trats & pour le peuple.
( M* f
Ze public murmure Cest sur cette cherté
beaucoup de la cherté du que M. Fêth... auroit dû,
sucre & de plus-turs au- devrait éôftre' polir ins
tfes denrées. truire te peuple de ses vé->
ritablès causes qu'on veut'
envaîn imputer aux acCâu
parerflérts'. La cherté dtf
sueie vient tout naturelle
ment' dé ht rainé des colo
nie*. Gëflé' des autres?
denrée* est produite pxï
le discrédit" 6eî âsirgriats,-
&c. &e. &c. &cj &c
Ils Viennent d'inventer Ainsi dortc M. Pét....-
Une calomnie,*.: Ils ont parce que l'or de Philip../
trouvé très-âdrcit de me St les intrigues dés jaco
tfafrsformer sur-le-champ bins l'onU fait maire, if
tn gros négocient , en qu'en cette qualité , il së:
grand spéculateur. croit plus' qu'un roi ,-
M. Pét.:-.' trôUVe que c'est-
une Calomnié, une effron
terie de le prendre pour un
négociant.

Et voilà1 peuples , les amis de l'égalité ;i ils ne veu


lent pas être les égaux des négocians , des marchands ^
Jaxlasse la plus nombreuse & une d*s plus utiles1 de
l'état;' ik ne veulent pas la liberté, ils né permet
tent, n'excitent peut-être, du moins ne soutiennent .
que la licence. Ceux qui sont commis par vous à,
la défense «le vos vies , de vos propriétés , vous lais
sent' égorger, vous laissent piller, & peut-être eux-
mêmes...... Malheureux peuple , voilà ceux qui se
disent tes amis , que tir crois peut-être , tant est
grand ton aveuglement \ /Tes amis, ah ! ce sont tes
véritables ennemis ,< ii sa«s eux tu- n'en aurais jamais
etf d'autres. .*•>'
( a" )

Tout annnonce que les républicains sont à la


veille de frapper un grand coup. Les journaux Se
les pamphelets qui leur sont dévoues ne cessent de
crier audacieusemenf depuis huit jours > que le roi
médite une nouvelle évasion ^ il n'est sorte de men
songes absurdes qu'ils n'employent pour donnera
cette calomnie infâme un air de vraisemblance, &
pour mieux déguiser. leurs véritables intentions aux
yeux des crédules badauds ; mais en dépit de toutes
ces perfides précautions , la mèche est éventee, âç
l'on sait parfaitement aujourd'hui que- le projet deç
traîtres régicides est d'enlever eux-mêmes le roi >
d'accuser les prétendus aristocrates v Louis XVI
lui-même & la reine , de cet enlèvement , d'exciter
par ce moyen un tumulte général dans Paris, & de;
profiter du désordre pour consommer le crime atroce
qu'ils méditent depuis trois ans & qu'ils ont déjà
tenté plusieurs fois inutilement graees au génie con
servateur de nos auguites maîtres & de la France.

Quand le rédacteur delà Feuille du- jour a reçu1 le


manuscrit d'un article concernant Mi le marquis
de Gen.*.. au lieu dé l'insérer. dans ce journal , il
auroit dû dire à M. le duc de L-AURA.... ,= „ Si
„ vous n'êtes venu à Palis que pour y faire des
„ billets- der-méfiance ( que le spectateur vous a ap-
i, pris à f»ire ) où pour dire des grossièretés aux per-
„ sonnes qife les honnêtes gens aiment , vous auriez
„ très-bien -fait- d^ rester où vous étiez. Tout
„ I© inonde vous .blâme , & tout le monde vous
,t auroit -loué si: vous aviez honny les mille. & une
iy balourdises; civiques du comte de Sille... &
,;- sur-tout si en finissant de tourner en ridicule ce
j, plat "jacobin , vous aviez dit : — l'amitié qui m'a
i,-de- tout "temps -lié' avec son frère , même quand
( 223 y
i, il faisait des enfants pour -moi i mademoistllt
„ ArWovlT , m'empêche d'en dire davantage.»

Carricaturcs nouvelles. '


: Ir. M. Pet..., dansant sur la corde , tient urt
balancier, à l'un des bouts duquel est attachée la
constitution , & à l'autre bout est le bbhnet de la
Kberté, rempli de pain de sucres ; les jean-sucres ar
ment :iui veulent vuidcr le bonnet. Oh lit au b*s
de la gravure: encore une fcis gare aux faux pas.
IViiï.. Pét... reçoit une lettré 'de GoHentz ; elle
fait sut rai le même effet que ' fit *ur l'assemblce
la racine dé rhubarbe qu'elle reçut il y a quelque
temps. On. lit au bas : activité" constitutionnelle dt
la municipalité de Paris. '' • / ' ".'"
Ces "deux gravures se trouvent çhfczLiSEL, li
braire , au Palais-Royal , n*. '2§î; ' ''p"•' "
r
-r-

L I V R &-•- N OMHV.B-A U X.

Que fut Mirabeau ! Tel est le titre de cet ouvrage,


avec cette épigraphe : . •>.'.- :;.$ v :
• ; Le? grands crimes immortalisent ,
"Ainsi" liué les erandes Vertus.
: %. ,. :^t;' ;'.'•!. »-'■ ', JvP- Rousseau.
Cette brochure ira-8*. de 114 pages, se trouve à
Paris} chez Leboure, libraire, au Palais-Royal ,
sous" les arcades de bots , n*. ifl8. ' Cet écrit est pro
prement le procès de Mirabeau. L'auteur, à l'occasion
de la -canonisation de ce révolutionnaire au Panthéon,
y fait l'office ode 1''avocat du diable , & s'efforce de le
déloger du ciel, tl divise sa diatribe en deux parties.
Dans la première-, il considère Mirabeau comme
homme privé , à le prendre dès son enfance -, ce qui

S
( *S4 )
trffïe un tableau «sg"«yant devais, dt rapt?, de poi
sons , il 'assassinats médités , &c. &c. Dans la seconde,
il scrute la conduite de ce personnage , considéré
comme homme public , comme député de la'première
législature , comme j'orgarie suprèrne & le principal
agent de la ligue révolutionnaire. Il lui attribue tous
les fléaux .qui ravagent nos colonies ; il assure que
Mirabeau étoit soudoyé par l'Angleterre pour nous
les faire perdre. Il le grevé d'une infinité d'autres
attentats ; & pour mieux se rendre croyable , l'auteur
se donne pour' un ardent prosélyte de la constitution.
Comme nous nous sommes trouvés personnellement
en litige avec feu M. le comte fie Mirabeau, nous
nous interdisons de prononcer entre son détracteur &
lui , & nous nous bornons , comme journaliste , à la
simple fonction d'annoncer l'ouvrage qui le concerne.
•■■■ vm HWWWPlWWHn m v,-.
Nouveauté littéraire.
Journal des Muses, tj bulletin des deux mondes. —«
Ce journal de deux feuilles d'imprpssiqn I paroît tous
les dimanches. Le prix 4e l'abonnement est pour
Paris de 6 livres pour trois mois, de 1 2 livres pour
six mois , de 24 livres pour un an , & pour la pro
vince de 20 sous de plus par trimestre , soit 28 livres
pour l'année entière franc de port, —n On çouscrit
à Paris, rue de Seine, n°. ja , fauxbourg Saint-
Çermain , & chez les libraires & directeurs des postes
du royaume.
£ >•■■-... 1 •

De l'imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Ncuve-Sajnt-Marc , A'o, 7.
au coin de la r. Favart, place (te la comédie italienne.
Le prix de l'aucunement est pour un 'mois\ de 3 liv.
pour Paris, et de$l. i$f.pour laproyince ,jr. déport.
- N°* 19- Êf^k pM*g' & incendie du
Dimanche 29 Janv. *&%t cUuau *■ MaIanie-

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.'

Tout taileur de Journal doit tribut au malin,


c La K 0 n T%\ IN».

Extrait de la direclicn de la conscience d'un roi ,


par Ai. de Fénélon i édition de la Haie 1 748 ,
page 136.
Le despotisme tyrannique des souverains est un
attentat sur les droits de la fraternité humaine C'est
renverser la grande & sage loi delà nature, dont ils
m doivent être que les conservateurs. Le despotisme
d." ta multitude est une puissance folle & aveujle qui
se forcené contre elle-même. Un peuple gâté par ùn£
liberté excessive est le plus insupportable de tous les
tyrans. La sagesse de tout gouvernement, quel qu'il
soit , consiste à trouver le juste milieu entre ces deux
extrémités affreuses dans une liberté modérée , par
la seule autorité des lojx ; mais les hommes aveugles
& ennemis d'eux mêmes, ne sauroient se borner à
ce juste milieu.

VARIÉTÉS.
O N peut dire du monstre jacobin , comme du
monstre marin de la Phèdre de Racine ■' sa croupe se
Tome !«'. Année 179*. Ff
(: «6 )
recourbe en replis tortueux; il n'y a point de moyens
qu'ils n'emploient pour soulever le peuple contre le
roi & la jeine ; ils l'excitent contre la garde natio
nale , lorsqu'elle veut protège* les propriétés & ré
tablir lé bon ordre ; ils ont dénature & falsifie l'évé
nement de Bruxelles qui n'est autre chose que l'em
prisonnement bien mérité d'une' cinquantaine de leurs
affiliés dans les Pays-Bas ; ils ont-fait imprimer &
crier dans les rues que l'archiduchesse, soeur de la
reine', y a fuit égorger , piller , violer , &c. ; de prus ,
ils ne cessent de répandre le bruit que le roi veut
partir de Paris , afin de diriger contre lui le peuple
déjà en mouyenHn: par la cherté des denrces ; enfin
ils font l'impossible pour prendre feur revanche de
l'affaire du Champ de Mars . Ce qui s'est passé la
nuit de mercredi, dans la rue Saint-Hilaire , près
■ Sainte-Geneviève, en esç.une preuve évidente j la
garde nationale étant arrivée pour dissiper un attrou
pement qui s'y éioit formé , lés jacobins & jaccbin^g
du quartier ont fait pleuvoir sur la garde :, uns grçje
de pierPes , de tuiles , de pots de fleurs, jusqu'à des
.fontaines degrais, qui ont dangereusement blessé
deux grenadiers bourgeois; les autres, pour défen-
, dre leurs vies ont enfin été "forcés de tirer des coups
de fusil , charges a poudre , sur les jacobins qui les
- assassinaient par les. fenêtres.
- . Et, CKimine ab uno... disce omnes.

irSt-ffiT"*--—

Un certain héros , ci-devant Robin , & ensuite


ambassadeur malheureux , vient ~àe déployer de
grandes "cô'ïnoissances militaires— au milieu de l'as-'
semblée : si jamais r.e héros se vpjt à la tète des
années françoises , il n'aura pas» le droit de dire
aux capoïaux>chlagueufs Allemands, ce que M', de
LuxcnîboLug dkoit du prince d'Orange; il ne m'a
jamjdç vu- par -derrière.
( 227 )
■ iiiiiWmiii

Un journal assez bête , rend compte d'une adresse


au roi envoyée par les jacobins du diocèse dû véné
rable evéque Faux.... ils menacent , en cas qu'on
veuille les mettre à la raison , de grimper sur le
rocher qui a donné le nom à leur département , &
de s'en précipiter dans la mer : «ous voudrions bien
être instruits du jour où ils donneront ■ ce, gpedtacle»
Il seroit assez drô:e de voir des jacobins sautant
comme des .marsouins, & nageant autour delà fa
meuse roche du Calvados. . . î* '•!>'•. <d

) '»™—**-

Extrait d'une Lettre de Toulouse1.


Les officiers du régiment de Cambraisis qti'on
traîne à la haute-cour nationale d'Orléans ,• ont: plissé
ici hier à trois heures après-midi ; le cortège «fcï de
douze voitures ; celle où est M. du CÂuali étort la
dernière & lai appartient ; les autres sont .fort mau
vaises Se ne sont pas fermées. Huit bourgeois 'qui
sont du nombre de ces nouveaux martyrs , --iont
traités comme lé* officiers, c'est-à-dire-^ ^vet' les
fers au col, aux mains Se aux pieds; il. ,ix'y ^ flu«
M. du Chaulé qui ne soit pas enchaîne ; maisil l'rtoit
en partant 'de Perpignan , & ce n'est qu'à environ
une journée d'ici qu-'on lui a ôté ses fers. Toute la
ville a été indignée de voir des honnêtes gens traités
/avec autant de barbarie que s'ils étoient^des •bri-
.gands. La garde nationale & deux officiers muni
cipaux ont été au-devant d'eux à la porte^de la ville ;
il y avoit des gardes qui pleuroient , suj-tout ceux
qui étoient près 4es voitures ; le peuple étoit cons
terné & suivoit sans rien dire. —— Ces messieurs
paroissoient fort tranquilles & regardojent .' to\jf le
-monde avec cet air. d'assurance qui annonce un«
ame pure. On craint pour eux le passage <is'Aluitaj.'ê.%
( *28 )
& de Caho.. , où le peuple est moins tranquille que
jamais , & où l'on recommence de plus belle à brûler
les châteaux , & à persécuter lé peu d'honnêtes gens
qui restent dans le pays. »

Epitapbe de la constitution , faite par Foltairt ,


extraite de son ,d:3ieiinaire philosophique , tome
5j page- 435-
Tout ce fatras fut du chanvre en son temps ,
Linge il devint par Part des tisserands ;
Puis en lambeaux des pilons le pressèrent ,
Il fut papier. Cent cerveaux à l'envers,
De visions à l'envi le chargèrent ;
Puis on le brûle : il vole dans les airs ,
Il est fumée aussi-bien que la gloire.
De nos travaux , voilà quelle est l'histoire.
Tout est fumée & tout nous fait sentir
Ce grand néant qui nous doit engloutir.

Oraison.
Notre père qui êtes aux tuileries , que votre nom
soit enfin béni , que votre règne revienne , que
votre volonté soit faite à Paris & dans les provin
ces ; donnés nous aujourd'hui du pain dont nous
manquons ; pardonnes nous nos offences si faire
se peut, comme nous vous pardonnons votre trop
excessive bonté , & délivrés nous des jacobins , des
feuillans , des législatures & des conventions natio
nales.
Ainsi soifc-iL
( 2*9 )
i—WI mu il» —

On prétend que le ministre • Linote , ci-


devant Citron, marchande Isna.. & Bris... , &
que ces deux aboyeurs ne lui demandent que cent
louis- chacun pour passer aux feuilians : cela eft
possible ; -mais nous prévoyons que si l'affaire s'ar
range, Isnard & Brisïot demanderont deux cents
louis paur retourner aux jacobins.

Le curé constitutionnel.
AlR : Bon Dieu, bon Dieu cem' à c'tefeu.
Le peuple détestant le schisme ,
Je feins d'adhérer au papisme,
Et fais par fois le catéchisme,
En maugréant Dieu' de bon cœur.
Mais si. le prêtre réfractaire , ( bis. )
Par trop de .zèle ou par humeur,
Prétend être le vrai pasteur,
Je suis révolutionnaire.
Quand j e voudrai ,
J'accuserai 3
Lanternerai ,
Quand je pourrai ,
j . il faut que (put aille à mon gré.
r ■-•■ • '■ . ■ W , h ; -

On maudira mon despotisme ;


; = Mais les bouillons de m«n civisme,
Braveront jusqu'à l'exorcisme ,
Et tout le sacré Sanhédrin.
( *3° >
Je ne crains plus le. séminaire , ( bis. J
Plus ferme à table qu'au lutrin ,
Je chante l'amour & le vi'R.
Je suis révolutionnaire,,
Quand je voudrai, ,. ,
J'épouserai j
Divorcerai. ,
Quand je voudrai :
Ma Foi , tout va fort à mon gré. ■

Le mot de la charade d'avant-hier est : Newgate.


La première syllabe New , signifie nouveau , nou
veauté ; la seconde gâte , signifie porte , barrière,
clôture ,& le tout est la prison des scélcrats à Londres.

On 3 traduit devant le tribunal de Pontârh.. deux


prêtres vfais catholiques ; l'un pour avoir exercé
son ministère étant requis par les habitans du lieu i
& l'autre pour avoir refusé de remplir ses fondions,
étant aussi requis par le peuple : .le tribunal les a
condamnés tous les deux te même jour & à la même
peine. Ce jugement nous rappelle celui d'un gentil
homme françois , poursuivi par sa femme pour fait
d'impuissance, & attaqué par .sa maîtresse pour lui
avoir fait un enfant, & qui , le même jour , perdit
les deux procès a*u même trir/unâl ; on se souvient
aussi de cet avocat qui disoit à des juges, messieurs ,
vous avez jugé hier ma cause d'une façon , aujour
d'hui vous la -jugez tout à" l'opposé, & toujours à
merveillç...... C?est ce qui àous arrive à présent j
heureusement que, si la justice: n'est pas tf-op juste ,
au moins nous assure- t-on'qû "elle est gratuite.
; ..JjV *
En peu de mots voici tout Condor.,.
Ftfippier d'écrits & courtier de science.
De la police autrefois bon valet ,
Et maintenant bon maître de licence;
Offrant sa plume au pauvre genre humain ,
Vendant sa femme à tout enfant prodigue,
Quand aux forfaits , il y prétend en vain,
Sa lâcheté le rtduit à l'intrigue.

Je crois , messieurs , ne pouvoir mieux m'adres-


ser qu'à vous , pour instruire le monde savant de
deux phénomènes dont je suis témoin oculaire. Je
venois de lire dans plusieurs journaux que les rats
avoient mangé 50 livres à un pauvre homme, &que
notre auguste sénat avoit consacre la majeure partie
d'une séance à discuter si on lui rendroit un as
signat neuf, ou si on ne lui rendrait pas. Voilà
18 livres par tête gagnées un peu lestement ,
pour une affaire qu'on auroit dû renvoyer au co
mités des chats : mais ce qui console un peu , c'est
que nos honorables n'auront pas manqué de rire
un moment de l'assignat mange. On auroit mau
vaise grâce de trouver à redire aux jolies saillies de
gaîté de ceux à qui la France est redevable d'une
joie si pure. Mes assignats sont de papiers comme
ceux du pauvre homme, & cet événement m'a fait
songer à visiter le peu que j'en ai. Dieu merci ,
ils étoient intacts : mais il n'en étoit pas de même
d'une liasse de discours de M. Brissot , qui avoi-
sinoit les feuilles qui ont fourni des chemises à
Gorsas. O prodige ! ô merveille ! ce recueil pré
cieux étoit entouré de trois gros rats , dont deux
( 23* )
avoient attaqua les chefs -d'œuvres de M. Brissot :
mais ils avoient payé de la vie une si grande té
mérité. D'abord , je les ai crus morts d'une indiges
tion d'éloquence ; mais les ayants ouverts , pour
vérifier un fait aussi important , j'ai *«u tout lieu
de les juger empoisonnés , comme s'ils eussent
mangé de l'arsenic ; Quand au rat à Gorsas , il te
nait." encore entre ses dent* un lambeau du' patriote ,
& d'ormait d'un si profond sommeil , que je l'ai
pris & examiné tout à mon aise vsans l'éveiller le
msins du monde. Je le garde, & j'attends son ré
veil , qui ne me paroît pas devoir être très-prochain.
Faites-moi lé plaisir, messieurs , de donner à ces
Faits la publicité qu'ils méritent, & je ne doute pas.
.qu'ils ne fassent éclorre de fort belles dissertations
sur la propriété corrosive des discours de M. Bris-
sot, & sur la vertu narcotique des feuilles de mon
ami Gorsas.
Je suis , &c.
Signé Agora-Philos.

Le vieux fou Laurag.... étant aux expédients


pour faire parler de lui , vient de lâcher dans le
commercé pour quelques centaines de mille livres
en papier, sous le nom de billets de méfiance , de
20 & de 40 sols, signes Louis de Bran...* Cette
idée, prise dans le specTateur , & qui , en éloignant
h eoufiance , est si bien fai<e pour la tromper , n'a
çu cependant qu'un succès d'eftime, ce qui est bien
kumiliant aujourd'hui.

©e l'Imprimerie du Journal de la Cour et de là Ville»


dont le Sureau.est rue Neuve-Saint-Marc , Ko. 7.
au coin de la r. Favart, place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois , de 3 liv.
peur Paris ,etde$ h 1 if. pour laprovince ,/r. déport.

s
* '. /ffî^é% dent de l'assemblée
Lundi 30 Janvier. nationale.

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Tout ftifeur de Tournai doit tribut au m«Jm.
La Fou ta i n ».

Il ne faut pas denner le nom d'orateur ou celui «le


prédicateur à un brouillon , à un fa&ieux , à un scé
lérat qui abuse de son éloquence & de la force de ses
poumons pour pousser le peuple à dés violences.
L'histoire que nous avons du peuple d'Athènes n'est
propre qu'à en imposer , elle nous frappe par son bel
-endroit , & cela nous porte à croire que vivre sous
une autre forme de gouvernement, c'est être esclave.
Mais si l'on voyait une histoire qui étalât les tumultes
des assemblées , les factions qui divisoient cette ville,
les séditions qui l'agitoient , les sujets les plus illus
tres persécutés , exilés, punis de mort, au gré d'un
harangueur violent, on se persuaderait que ce peuple,
qui se piquoit tout de liberté, étoit dans le fond l'es
clave d'un petit nombre de cabalistes qu'il appelloit
démagogues , & qui lé faisoit tourner tantôt d'un côté,
tantèt de l'autre, selon qu'ils changeoient de passions.
Vous chercherez vainement dans l'histoire de la Ma~
cédoine, qui étoit une monarchie , autant d'exemples
de tyrannie que l'histoire Athénienne vous en présente.
Eidion. de Bayle , article Périclès.
Tome I«, Année 1792. Gg
( 23* )

VARIÉTÉS.
U n jacobin disoit , l'autre jour , que le feu du patrio
tisme devoit être récompensé par -tout où il se trou-
voit , & qu'il voudrait qu'on donnât le bâton de
maréchal de France , aux sieurs Saint-Hur.... , Héros
dt l'Echelle, l'abbé Lou.,.. , brave Gors.... , intègre
Carr.... &c Vos désirs ont été prévenus il y a
long-temps, lui répondit quelqu'un, tous ces hon
nêtes gens , dont vous venez de parler , ont reçus
les marques de cette dignité ; mais les ministres q\ii
les en ont decorés , ont mis tant de chaleur dans là
eérémonie delà réception, qu'elles se sont brisées
entre leurs mains.

M. de Raymondis , officier général de la marine t


yient de se couvrir de gloire en refusant une grati
fication offerte par des gens qui n'avoient nul droit
de la lui donner, & encore moins de lui ôter la pen
sion qu'il avoit méritée au prix de son sang. M. de
Raymcndis a perdu un bras en combattant pour la
patrie, il en avoit recula récompense de son sou
verain : ce brave & respectable officier suivra le sort
de son maître , il attendra que sa couronne & ses
droits lui soient rendus , pour être aussi réintégré
dans les siens.

• Quand Gors.. a besoin de calomnier quelqu'un ,


Comme il n'a pas l'esprit d'invention , il choisit un
trait de sa propre vie , qu'il applique a celui qu'il
veut dénigrer ; c'est ce qui vient de lui arriver, à
l'égard de M. Dabut de Longchamps..^.
Mutato nomine due , fabula narratur... Horace.
( 235 )

Air : Il n'est qu'un pas du mal au tien.


'Que nos savans législateurs,
Créant un monde chimérique ,
Après quatre ans de malheurs ,
Trompent l'espérance publique;
Il ne faut s'alarmer de rien,
L'excès du mal produit le bien.

Que pour régénérer l'état


On ait renversé le commerce ,
Détruit clergé, nobles, sénat,
Pour un bonheur dont on nous berce;-
Il ne faut s'étonner de rien ,
Il n'est qu'un pas du mal au bien»
H
Qu'à la tribune , maints parleurs
Pour achalander la boutique ,
En grands mots peignent les douceurs t
Du régime démocratique.
Dans leur ouvrage tout est bien ,
S'il, ne doit nous en rester rien.

Qu'enfin , nos Licurgues d'un jour ,


. En chimères impraticables ,
Changent nos loix... & sans retour ,
Fichent l'empire à tous les diables ;
. Souvenons-nous c,u'il n'est qu'un saut „
De la tribune à l'échafiud.
( 236 )

Les habitaris de Pontarl... viennsnt Je donner le


nom de Mirabeau à la place & à la rue qui conduit
aux exécutions criminelles : ce parti étoit d'autant
plus juste que l'effigie du grand homme, ( au défaut
de sa personne ) avoit passé par cette rue, pour
essuyer la petite représentation qui lui avoit été
ordonnée par un arrêt du parlement de Besançon ,
que l'on conserve précieusement au greffe de Pon-
tarlier.

Avis aux pères , mères , frères Ù maris de la paroisse


de Saint-François d'Assise.
Messieurs & dames ,
Vous êtes avertis de n'avoir aucune inquiétude
sur le chapitre de vos filles, sœurs & femmes qui
sortent quelquefois de chez vous en tapinois : lorsque
ces dames ne sont pas à l'église , elles sont chez le
sieur Chavia.... , digne vicaire, qui leur ouvre les
voies du salut, de concert avec un autre vicaire, son
confrère & son digne collaborateur. Ces deux illus
tres membres de l'église constitutionnelle , désirent
s'unir chacun à une épouse tendre & fidèle , tirée
du sein de votre paroisse ; mais comme ils savent
que le bonheur dans cette vie & le salut dans l'autre
dépendent d'un bon choix en cette partie , ils sont
extrêmement délicats , & ce ne sera qu'après des
épreuves réitérées qu'ils se décideront } c'est donc à
quoi ils travaillent avec tout le zèle dont ils sont
capables.... Nous vous prévenons aussi , messieurs &
dames, que M. votre curé a voulu, sous le vain
prétexte d'incbnduite chasser de la paroisse ces deux
dignes ouvriers de la vigne du seigneur , mais l'in
dulgente municipalité s'est contentée de lui permettre
de les priver de leurs appointemens j ainsi c'est en

~"N
( «37 ) •
vous qu'ils estèrent pour remplacer ce déficit. Nous
vous exhortons à y suppléer pour le salut de vos
âmes.... Continuez aussi braves citoyens à remplir
. avec exactitude tous les devoirs de votre état mili
taire, montez la garde, occupez- vous aux exercices,
faites des patrouilles , &c. Ne craignez point d'affli
ger , par votre absence , vos respsctables femmes &
filles , la tribune des suppléans sera toujours remplie
par vos vénérables vicaires ; marchez , veillez , payez-,
& soyez sûrs que ça ira, &c que ça ira bien.
Ainsi soit-il.

m
Les deux serpcns ,
FABLE.
-Esope fit parler les arbres & les bêtes;
Et par des mensonges honnêtes ,
Il enseignoit la vérité.
Un serpent qui n'avoit qu'une queue & cent têtes",
A tout moment se trouvoit arrêté ;
Chaque tête vouloit aller de son côté.
Un autre qui n'avoit qu'une tête & cent queues ,
Passoit par-tout, faisoit plus de dix lieues,
Tandis que son voisin, allant décent façons ,
Se tourmente , k ne trouve à travers les buissons ,
Qu'un labyrinthe inextricable.
Français t vous entende^ le sens de cette fable.

Gers... dans son numéro 24 , rend compte d'une


prétendue rixe arrivée à la pépinière de Nanci entre
les hussards de Chamborand & les soldats de Rouer-
gue , excitée , dit-il , par les prêtres rcfraclaires :
f 238 }
nous avons en main des lettres de Nancr qui notiS
attestent la fausseté complêtte & entière de ce rap
port. Gors... ment..., Gors.. calomnie,- Gors...
cherche à soulever le peuple.*. , Gors.. fait son métier.

Synonymes françois.
On sait que feu l'abbé Girard , s'est immorta
lisé pour avoir établi comme loj absolue en littéra
ture-, qu'il n'y a point de synonymes. Alais , n'en
déplaise à toute loi moderne , il n'y a point de rè
gle sans exception ; ainsi qu'il nous soit permis de
mettre quelques restrictions au principes général
en question. Par exemple , depuis l'assassinat de
Henri III , par Jacques Clément , il est difficile de
nier qu'il y ait synonymie, entre un Manuel ré
gicide, & un Manuel jacobin.

., -,,- EFFET PERDU.


Le sieur Tripied, marchand de bas, rue des
Deux-Ecus, n°. 14, a pefdu sa femme, samedi soir
à huit heures, au Palais-Royal. Récompense
honnête à celui qui la lui remettra telle qu'elle est.
E8B

. Les jaçoquins de Limoges ( patrie de l'illustre


Gors... ) ont imaginé un moyen assez drôle pour
s'emparer des' lettres qui partent de la poste , ils atta
chent un- hameçon au bout d'une ficelle, & le font
descendre dans la boëte ; à force de remuer Pha-
meçon, ils parviennent à accrocher & à enlever quel
ques paquets : cette espèce de pèche amuse beaucoup
ces messieurs , parce qu'elle les met à même de con-
noitre la façon de penser de toute la ville ; quand
par hasard il se trouve .qucjques assignats, dans les
( 239 )
lettres , l'affaire n'en vaut que mieux. Nous n'avons
pas oui-dire que cette idée fut encore venue aux
jacobins d'ici. Ce qui prouveroit qu'ils n'ont pas
autant d'esprit que leurs confrères Limousins.

Le sieur Bri , marchand épicier, rue Saint-


Denis, voyant passer les jean-sucr.es de la na
tion , ls jour qu'ils ont travaille les magasins dans
le sens de la révolution , eut une si grande frayeur
de perdre son sucre que , pour le sauver du pillage ,
iljetta dans un puits tout celui qu'il a voit.

Gageure entre le citoyen A. S' le citoyen B.


A. Je parie un corset que vous ne devinez pas
qui est celui que Gors... appelle un journaliste
estimable ?
Ji. Tope , je tiens le pari , c'est Carr
A. Ma revanche , qui est celui que Carra appelle un
excellent citoyen ?
B. Je. tiens, c'est Sors....
A. Voilà les deux corsets , je ne m'en serois
pas douté 1
B. A présent que j'ai gagné , je peux dire que
vous faisiez un très-mauvais pari , les louanges de
ces messieurs ne .peuvent guères tomber que de
l'un sur l'autre, c'est une convention entr'eux.

Le brave, mais bon citoyen , M. Dum-ô-lard ,


pour tempérer l'extrême effervescence dont l'assem
blée législative s'étoit ennivrée en recevant le cadeau
de 59 liv. du plus jeune des fils de M. le premier
président du district d'Arras ; le sieur François-
Darniens -Robert - Pierre- Constantin-Antoine-Joseph
( 24° )
PiEKzatr —— lui annonça que l'horreur que ies
paysans du Dauphiné ont pour ks assignats , les
engage à conserver leur récolte en nature , plutôt
que de la livrer pour du papier.

H y a eu mardi une rixe violente entre les lé


gislateurs des bancs , & les législateurs des tribu»-
nés ; ceux-ci ayant opiné d'une manière un peu trop
bruyante ; les autres oubliant que tous les privilèges
exclusifs , ont voulu imposer silence à leurs rivaux ;
delà il est résulté une lutte ( qui n'est point ter
minée ) , entre ces deux pouvoirs législatifs ; nous
serions fort embarrassés pour décider auquel des deux
restera l'avantage ; nos vœux , & en général ceux
de tout le monde , sont pour les législateurs d'en-
haut , comme beaucoup plus sages , plus éclairés ,
& beaucoup mieux composés que ceux d'en-bas.

Brochure nouvelle."
- . - '■ )
Supplément aux conseils donnés dans la chro
nique de Paris , au général Lafayefte , par M. le
marquis de Villette , sur les meilleurs moyen»
de faire insinuer les droits de l'homme aux alle
mands & aux suisses
Brochure in-8Q., prix iof. chez madame de Vaufl...,
au Palais-Royal.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , A'a. 7.
mu coin de la r. Favart , place de la com3die italienne.
Lt prix de Fabonnement est pour un mois, de^liv*
pour Pétris , et de 3 /. 1 $f. peurlaprovince J'r. defort.

V
N° " j1 1 $3r -dssasi'nat juridique
ihy**SrS
Mardi 3 1 Janvier. » * '»• * Psrius.

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.
La Fo n t a i n i.

Jean BaUt , prêtre Anglois, étoit un des princi


paux disciples de XPichff, dont il prêcha la doc
trine, & y ajouta de nouvelles hérésies. Pour exciter
le peuple à quelque sédition , il se servoit souvent
du texte de l'évangile , qui commande d'arracher
l'ivraie de peur d'étouffer le bon grain ; & il com
paraît les magistrats & la noblesse à l'ivraie , ensei
gnant qu'il falloit commencer une si belle aétion par
les plus considérables d'entr'eux. Plus de 20e mille
personnes suivirent ce séditieux; après avoir fait,
en 1 381, d'horribles ravages, ils investirent la tour
de Londres , où le roi & la cour s'étoient réfugiés j
ils y entrèrent malgré la garnison , massacrèrent
beaucoup de monde , & réduisirent le roi à leur
proposer une suspension d'armes pour les obliger à
se retirer. Balie fut enfin pris , il fut condamné au
supplice des perturbateurs du repos public , chaque
partie de son corps fut envoyée dans les lieux où il
avoit prêché.
Des Essarts , proch fameux , &c.
Tome I". Année 1792. Hh
( H* )

VARIÉTÉS.
Wous ne concevions pas pourquoi le respectable
Cari:, se défemloit avec tant de chaleur du petit vol
de rubans qui l'a fait autrefois- décréter , emprison
ner, & presque exhsusser ; car enfin J. J. Rcusseau
en a bien volé aussi , & n'en est pas moins un
grand homme ; mais à force d'y rêver , nous avons
reconnu que ce qui faisait tant de peine à l'innocent
Carr.. , étoit, moins le ruban même que la couleur
dont il étoit teint ; ce malheureux ruban étoit blanc ,
& L'on sait que le blanc est proscrit par tous les bons
citoyens ; voilà ce qui fait que Carr,. nie si vigou
reusement ce péché aristocratique : cependant s'il
fait jamais ses confessions comme sort modèle J. J.
Rousseau , il né manquera sûrement pas de faire
aussi l'aveu dé sa distraction , quitte à l'expier eh
se décorant le cou d'une aune de ruban patriotique
aux trois couleurs.

On ne connoit pas encore le motif qui a engagé


te maréchal des jacobins Cacan-beav, à dire au
ministrtr&netie : — Nous nous sommîs fourrés
la. tête dans un guêpier. On sait seule
ment que ce maréchal lui a dit cela , le 26 janvier
à dix heures du soir. '• > .< -
■Basas»
Il y a quelques jours , deux négocians de Paris ,
dont un député à l'assembke , ont mis cet auguste
corps à une bien terrible épreuve > ils lur ont mandé
qu'ils étoient assiegés , menaces , insultés dans leurs
maisons par des gens qui les accusoient d'avoir acca
paré les sucres. Nous spmmes des citoyens , disent
( H3 î
ces deux négocians , nous avons des denrées que la
destruction des colonies , opérée par vos décrets , a
fait monter à un prix excessif, & qui augmentera
encore j nous ne voulons dans ce moment-ci , les
vendre à aucune condition ; nous voulons éprouver
la bonté de la constitution , & voir si eîle est capable
de protéger les propriétés & la vie des hommes j
nous demandons main-forte, assistance Si protection ;
les jacobins de l'assemblée furieux contre cette lettre,
mais ne perdant point la tête , ont eu assez d'adresse
pour la taire renvoyer au pouvoir exécutif, afin de
le compromettre par-la avec le peuple , ■&, de jetter
sur le roi Se les ministres tout l'odieux de la mesure
s'ils emploient la sévérité, ou le blâme, de l'inexé
cution des loix, s'ils ne se sentent -pas les forces né
cessaires pour les mettre en vigueur.
nasaws»

Le comité militaire s'occupe jour & nuit des moyens


de mettre à exécution le projet que vient de lui pré
senter le ministre Dts-linctts ^ qui eft de mettre les
regimens d'artillerie à cheval , & la cavalerie à pied.

On va graver une estampe, représentant Je roi


des François , assis dans un fauteuil , & qui du haut
d'une éminence, contemple d'un côté, des incendies,
des assassinats & des ravages de toute espèce ; les
victimes tendent les bras vers le roi , & lui de
mandent vengeance : d'un autre côté , quantité de
malheureux hâves , décharnés , sans habits , se jet
tent à ses pieds , & lui demandent du travail & du
pain. Une espèce de monftre, barbouille d'encre 5s
de sang , passe une chaîne autour des mains du roi,
.qui paroît adresser ces mots aux infortunés qu'il
apperçoit de toutes parts : Mes amis, vous voyez
que j'ai les mains liées , je ne peux vous secourir.
( 244 )

Air : Ce mouchoir belle Raimonde.


Ou : Ton humeur est Catherine.
Ou : Si-tôt que la lumière.
Que l'illustre aréopage
Culbute tous les états,
Et que pour notre avantage ,
Il nous coupe jambes & bras ; .
Je tirai de ma misère ,
S'il me laisse seulement
Ce qui nous sert à faire
Ce qu'on fit en nous faisant.

Malheureux célibataires ,
Nos bons prêtres d'autrefois,
Aux femmes ne poiivoient guère ,
Que toucher du bout des doigts i
Mais en dépit du Saint-Père ,
Le sénat incessamment.
Vas leur permettre de faire ,
Ce qu'on fit en nous faisant.

Que du nom de sans-culottes ,


©n baptise insolemment
Nos plus zélés patriotes ,
C'est fort mal assurément ;
Moi , sans me mettre en colère,
Je réponds tout bonnement ,
En'a-t-on besoin pour faire,
Ce qu'on fit en nous faisant.
X
Si par l'arrêté sévère ,
De quelques clubs effrénés ,
Vers le fatal réverbère ,
Je craignois djêtre entraîné ,
^e fuirois vite à Cythère,
On est là plus" tolérant ,
Pour ceux qui savent bien faire ,
Ce qu'on fit en nous faisant.

Sénateurs , avec courage


Pour chasser tous les abus,
Du soin de votre ménage
Ne vous embarrassez plus ;
A vos femmes sûrs de plaire ,
Quelqu'aimable suppléant ,
En votre absence ira faire ,
Ce qu'on fit en nous faisant.

Comme le vœu légime ,


De chaque bon citoyen,
Et que de l'ancien régime ,
Il ne subsiste plus rien j
Votre prudence j'espère ,
Va décider promptement ,
Un nouveau mode de faire ,
Ce qu'on fit en nous faisant.

Des gens de goût & de ta& prétendent que l'an


cienne assemblée représentoit Charenton , & que
celle-ci représente Bicêtrfr.

M. le Maréehal de Noail... s'accommodoit d'a


voir pour confrère M. de Cacambeau; mais les hon
nêtes-gens ne peuvent s'y faire.... — Enfin , disoit
aux thuileries le vieux maréchal , il a le bâton tout
comme moi. Non, répondit Alexandre Till... qui
étoit présent , vous portiez le bâton , & lui ls reçoit .
Mais enfin, s'il gagne des batailles... Monsieur le
( 246 )
Hjaréchal , répartit M. de Till... impatienté, plus il
gagnera de batailles , plus il sera digne du bâton.

L'assemblée, par un excès d'indulgence, a bien


voulu accorder à l'empereur qui:ize jours, de plus,
pour lui donner le temps, de se repentir dz ses er
reurs enveis nous. La lettre de change qu'on avoit
tirée sur lui pour le 10 février, ne sera payable que
le premier mars, après quoi il n'y a plus de grâces
a espérer ; Si en effet , trop de bonté deviendrait
à la fin foibles.se. Avec ça, il y a des gens malins,
qui croient que l'arrivée du père Ruchamb... a beau
coup contribue a cette douceur législative j le petit
marccnal leur a, dit-on, glissé qu'il leur conseillait
fort de se tenir tranquilles; il leur a, à la vérité dé
bite un beau discours insignifiant , mais tout le monde
n'a pas vu le retentum ; & d'ailleurs , ce petit mot que
le maréchal a lâché , que les troupes vouloient abso
lument de la monr.oiV sonnante, est trop propre à
refroidir des gens qui n'ont pas même assez pour
eux.

M. de Séguier vient de mourir subitement à


Tournai d'une attaque d'apoplexie. Quelques jours
avant sa. mort , il avoit récité à- son médecin qu'il
ne voyoit que de précaution , des vers sur cette
terribie maladie.

Un habitant de Pontarlier nous mande qu'il ne


peut absolument point se débarrasser de la feuille de
Gors.. , qu'il a beau lui mander qu'il ne veut plus
ni la payer ni la lire; le journaliste qui, apparem
ment ne sait que faire de ses paperasses , s'obstine
toujours à la lui envoyer gratis : nous avons répond/i
( 247' )
$ la personne de Pontarlier que nous étions préci
sément dans le même cas que lui , mais que nous
pensions qu'il ne falloir plus qu'un peu. de patience,
parce que le procès-criminel dont Gors.. est affublé
ne ' tardera pas à nous en délivrer.

Le décret qui permet la fouille des citoyens, jus-


ques dans leurs maisons , va être suivi d'un autre ,
qui, astreindra tous les voyageurs à prendre des pafle-
ports. Si ce n'est pas là détruire la constitution, je ne
sais pas comment il fait s'y prendre ; il faut croire
que l'inviolabilité met nos seigneurs à l'abri de l'infa
mie décrétée , aussi bien que de la potence. Tu-Dieu !
quelle liberté , que de n'avoir pas même sa maison
pour refuge , & de ne pouvoir pas faire un pis ,
sans risquer de perdre son bien, son honneur ou sa
vie.

Adresse a l'assemblée.
La famine est le premier don
Que nous fit votre main clLste ,
vous nous donnez la guerre , bon ?
A quand ajournez-voas la peste ?
N. D. R. — L'auteur de ces vers n'auroit pas fait
cette question , s'il avoit connu les journaux des
Gorsas, Brissot, Carra , Condorcet, Prut
d'homme, Marat, Martel ,kc. Sec. &c.
KEBS&Saggsn*»

II paroît certain que le peuple de Marseille, lassé


enfin des crimes & des sottises de leur club jacobin ,
a exigé impérieusement qu'il fût pour jamais boucha,
& claquemuré ; ce qui a été exécuté i il est bien à
f «48 )
craindre powr cette vilaine race que l'exemple de la
■yille de Marseille ne soit bientôt suivi , & même
surpassé dans toutes les villes du royaume qui pos
sèdent des clubs jacobins , & qu'on ne les fassent
bientôt fumer comme des blaireaux.

Carr.. prétend que si l'on n'y prend garde , un


cheval de bois pareil à celui des Grecs devant
Troies, va s'introduire dans le département de la
Moselle, dont il opérera l'entière destruction ; nous
pensons , au contraire , que ce sera un cheval presque
semblable à la pie de M. de Turenne qui sauvera
ce département; nous voulons dire un certain coursier
gris , que nous avons vu ici partager les exploits
du général Lafay...

Conseil à un ci-devant Duc.


Tu n'as que deux partis à prendre ;
Le premier te force à te pendre ,
L'autre de t'eloigner d'ici :
Fuis scélérat , lâche , vil traître ;
Va, pars pour le Misshsipi ,
Mais crains de t'y faire eohnoître»

Prix de l'argent, 47 & 49.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , Net. 7.
au coin de la r. Favart , place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois , d> 3 liv.
pour Paris , et de 3 /. 1 sf.pour laprovince ,jr. déport.
^j0 rpj» Hdtel-de-ville de Ee.

Mercredi Ier. Févr. J^JlA nt*an s'

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

%out faifeur de Journal doit tribut au malin,


L A FO N T A I M t.

Nouveauté littéraire.
/.' MPiCAMiF. des brigands ou la I'atromanie s satyrt
apologitiq-antitêtique de la rébellion, dite rivolu~
tion de France :
Par un soldat nitiobrige,
Fidèle en ses écrits & que l'honneur dirige j
Adorateur d'un dieu zélateur de sa loi.
Amant de la patrie & l'ami de son roi.
Sidéra terra
Ut distant Ùflamma mari , sic utile reâo.
Lucan. Phars.
Brochure in-8°. de 80 pages. Se trouve à Paris ,
chez tous les marchands de nouveautés. — Si après
l-i lecture de ce titre, il étoit nécessaire d'entrer dans
des détails sur les principes de l'auteur , nous citerions
la prière suivante , extraite de son ouvrage :
Arbitre des destins, maître de l'univers !
Qui scrutes des mortels les cœurs faux & pervers ,
Daigne par ta bonté réhausser la balance ,
Qu'un st-nat infernal de démons de la France ,
Avoit précipité au gré de sa fureur : ;.
Punis ces fiers tyrans, dans ta juste rigueur,
Et fais , Dieu tout-puissant , que ces tenis déplorables ,
Un jour par m S neveux soient mis au rang des fables.
Magne pater divum sœvos punir* tyrannos. P«.s.
Tome Is . Année 1792. Ii
( 25° )

V A R I £ T t S.
IL y a des gens assez bons pour s'imaginer que tous
les peuples ae l'univers deviendront amoureux de notre
fragile Targmctte , c'est ce qu'annoncent continuel
lement le général qui dort , & le président Condor.*,.
ce seroit donc une preuve de la vérité du prpverbe
qui dît que : Nul n'est bon prophète dans son pays,
car dans celui-ci , des bourgs , des villes, des provinces
entières répudient hautement cette petite fillette qui
n'a pas encore trois ans ; nous en citerions mille
preuves s'il étroit nécessaire ; mais nous nous con
tenterons de ce qui vient de te passer à Maurepas ,
pe'tice ville près Péroime; les honnêtes gens du lieu,
se trouvant les plus nombreux , avoient nommés aux
places les sujets les plus sages & les plus capables }
les jacobins furieux de Se voir exclus par-là , se sont
adressés à un bataillon de volontaires qui passait
dans les environs, & l'ont invité à venir appuyer
leur parti ; les volontaires sont arrivés ; ils ont appuyé
à grands coups de bayonnettes la liberté des opinions
& des élections ; les habitans de Maurepas, indignés
de se voir assassiner par des étrangers , & par des
gens dont l'état est de maintenir l'ordre , ont résisté
à 4'oppression qu'on exerçoit contr'eux ; & il y a eu
de& morts de part & d'autre..,. Et on a l'impudence
de Venir nous dire que c'est le peuple qui riornttie
aux places ! tandis que par-tout il est opprimé .paf
les scélérats & les jacobins , qui , par ruse , par me
naces & par les violences ies plus criminelles , &qui
ne leur coûtent rien, pat viennent à intimider Je vé
ritable; peuple françois, & remplissent toutes ies places
à la nomination du peuple , de leurs créatures, de
leurs agens & dj leurs complices} il est temps qu'un
pareil ordre de cho-es finisse , & que le peuplé qu'on
a bercé d'une prctenUufc liberté, d'une égalité Cui
( 251 )
mérique , & d'un bonheur idéal , sente enfin qu'on
a fait que celui des brigands , des voleurs , des scélé
rats èc des Jjacobins.
-———«^
SEPT régimens ea garnison dans une de nos prin
cipales villes frontières, viennent d'adresser à Ws-
sèmblc'e une pétition en SEPT' mots , aussi éner
gique que bien écrite. On ne l'a pas encore lue
publiquement , parce que le comité militaire a de
mandé quelques jours pour être à même de la bien
comprendre. Elle est rédigée en ces termes :
De l'argent. Point de papier. Ou
SJNON.
Suit un grand nombre de signatures.

mntmmmm
Ju.'H'rf ;!'—p

La dame Condor... , autrefois si jolie,


Pour Filkt... , dit-on , brûle d'un feu nouveau ;
Pes faits & gestes de sa vie ,
Certainement ce «'est pas le plus beau.
" Aussi le tendre amour n'est point de la partie;
Mais vous saurez encof que la belle à quinze aris^
Brûla pour son mari pendant quelques instans.
Après ce dernier trait , mes amis , je parie
Ogie vous excuserez sa nouvelle folie.
Par M. d'Eg.

Avis au public.
■Ceux qui voudront avoir des renseignemens positifs
sdr la dernière insurrection des Jean-sucres , doi
vent s'adresser à un des. trois frères Lam...
i «5*9

Le fieur Coup.., curé de Sermai.., parvenu à


force d'intrigues, à la place de président du district
de Noya. , n'a dû son éleétion à la dignité de député
_ à- l'assemblée aétuelle, qu'au tr ait suivant qui lui a
_ Valu la protection de la horde jacobite dont il est
membre. Voici de quoi il est question. -- Au mois
. d'août dernier , lorsque le distriâ s'empara de toute
l'argenterie & des effets des églises des paroisses
reformées, il se trouvoit dans l'une d'elles un calice
de la plus grande beauté. Le nommé Buret , auteur
de ce calice , qui étoitson chef-d'œuvre , se présente
à la sacristie, demande au sieur Oup . . de lui céder
ce morceau précieux aux yeux des amateurs ; il offrit
d'en payer sur le champ la valeur , ou d'en fournir
un autre , même d'un poids plus fort ; il presse , il
sollicite, mais en vain; l'impitoyable curé se refuse
à toutes ses instances , jette le calice à terre & l'écrase
sous ses pieds Voilà un ministre de Dieu, prê
tre, un législateur! ....

«Une lettre de Sens nous apprend que l'évêque de-


cette ville va se marier tout-à-fait avec madame la
comtesse de Forcalq....

Un bon paysan Manceau , qui ne va point à la


messe des intrus, rencontra il y a quelques jours
■celui de sa paroisse, qui lui dit: <; Dubois, tu ne
» viens donc point à ma messe ? — Non, monsieur,
» je n'y ai point encore été. -- Pourquoi? Viens-y,
» mon ami , ru verras que je la dis tout comme les
«> autres Ça Sfe.peut, monsieur , mais les filles font
v les enfans tout comme les femmes , quoique ce-
» pendant ça ne soit pas permis.
{ 253 )

CaRRIcature koutiue.
Celle qui doit paroître aujourd'hui , représente la
grande & fameuse séance aux jacobins , en janvier
1792. L'intérieur de la salle où se tient le club
infernal ., y est parfaitement représente , & les diffe-
rens portraits de messieurs les jacobins y sont si
exactement dessines , qu'on y reconnoît , au premier
c'oup-d'œi!, les fameux patiiotes Broglio, Marat,
Bkissot, Saint-Huruge, d'Orléans, Chepi,
Carra , Lecointre , Condorcet , Noël ,
Chartres, Fauchet , P.thion , Chabot,
Brancas , le maréchal Rochambeau , Duprat,
M"enou-Avignon, Jordan , &c.&c. — Le peintre
a saisi le moment où le ministre- linotte vient leur
dire : qu'il n'y a plus moyen de reculer, & qu'ilfaut,
pour que la jacobins puissent se sauver par les brous
sailles, déclarer la guerre, quoiqu'on n'ait ni argent,
.ni crédit , ni tête , ni soldat. — On voit , heureuse
ment sans le sentir, l'effet que fit cette annonce ; on
voit aussi M. BrissSt qui dit , avec la contenance
fière qu'on lui connoît , guerre ouverte ; M.
Héros de l'Echelle, son digne collègue, dit bataille;
Condorcet dit horrida-bella , & l'ami Rolers-
pietre, qui est celui de tous qui a les plus faux prin
cipes , mais qui est peut-être le plus honnête, dit:
—— Je crois , messieurs , qu'il est urgent que nous
fassions semblant de n'avoir pas peur. — LescaiL
Jettes de la révolution, mesdames .de Staël , Ta».
ROUAIGNE, la Châtre & Dondon-Picot , n'ayant
'pas trouve d'autre papier, sont forcées de se servir
.d'un exemplaire dg la constitution pour rendre an
service d'urgence à M. de Montmorenci , président,
au-derrière de qui elles sont placées ; cette carrjca-
ture faite pour amuser les amateurs , leur prouvera
qu'on cherche tous les jours à perfectionner ce genre
de gravure.
( «54 >
Elle se vend 20 sols , chez LeSEL , libraire , au
Palais-Royal , qui a plusieurs collections originales
de toutes les cari ic'atures qui ont paru sur la révo
lution.

La grande quantité de pots de chambre qu'on


achetait, depuis quelques jours , faisoit croire qu'on
en faisoit des accaparemens , lorsqu'on s'est apperçu
-que des mauvais plaisans les aehetoient pour faire
■des cadeaux de circonstance aux jacobins & aux
j'euillans. .

L'autre jour le saint évêque Faux... conduisit à


Saint-Roch une quêteuse, & lui donna la main pour
■entrer dans l'exercice de ses fonctions : comme élite
«toit fort laide, sa récolte fut extrêmement modique i
il y eût même un speâateur qui s'écria , lorsqu'elle
s'approcha de lui , parbleu, madame, M. l'évêqute
Faux... mette s'il veut dans votre tirelire , pour tndi
je vais porter mon offrande ailleurs.

TI doit paroître incessamment chez les marchands


d'estames, une nouvelle gravure d'après un tableau
de Cftar'es-yUU... Ce tableau qu'on peut voir chez
l'auteur, est du plus beau faire & du plus beau co
loris ; il représente trois personnages. Le premier és,t
le pontife Fessier, vu de faeè: if a la prestance &
le caractère de majesté qui convient a un législateur.
Le deuxième, placé au {milieu du tableau, est M.
L'anus, ci-de vint père conscript. II a l'oeil' fixé sur
le livre de la constitution , & embouche la trompette
pour publier lé nouveau serment de n'y laisser porter
aucune atteinte. Le troisième est l'auteur, qui s'ex
tasie à l'aspect de son ouvrage. Cette carrica'ture est
destinée à faire \c pendant du peintre amoureux de
( *55 X
son modèle ; nous invitons les amateurs à en orner
leurs cabinets.

N. D' R. L'extrait du journal des dlbats de


l'assemblée de Natopolis , dont on nous demande
l'impression , sera inséré dans un supplément qui pa-
roîtra dans les premiers jours de la semaine pro
chaine.

Livres nouveaux.
Les Intrus jugés au tribunal de la religion par
l'auteur du catéchisme nouveau & raisonne. Bro
chure in-8". de 72 pages. Se trouve à Paris, ckt{
Pichard , libraire, au Luxembourg.
Cet ouvrage , qui mérite la plys grande attention
de la part des pasteurs constitutionnels , est d'ailleurs
«rès-propreà raffermir dans les bons principes, ceuxqui
Sftnt revenus d'un égarement momentané ; on ne peut
trop louer l'auteur du courage mâle avec lequel il
tonne contre les crimes qui ont précédé, préparé ,
accompagné, consommé & suivi l'intrusion des prê
tres constitutionnels. Cette brochure est terminée par
une dissertation thcologique sur la consécration des
évêques , & sur l'ordination des .prêtres apostats ,
dans laquelle l'auteur prouve péremptoirement leur
nullité & leur impiété..

AVIS.
Le prêtre Coq qui se présenta , il y a quelques
jours , avec sa poule & ses trois poussins à la barre
de. l'assemblée législative , pour réclamer cent écus
qu'il assura avoir avancé en messes qu'il a dites à
crédit à messieurs de la nation , desireroit se placer en
qualité d'instituteur.
S'adresser depuis huit heures jusqu'à midi , à
M. l'afrH de Cvurn.... , eu à madame son. épouse.
On assure -q^'icis'iMÉ-es du pouvoir exécutif
se sont «attisé* poiM-rfnviwer urijcadaau honnête à
la demoi|llej|«ÎA^Nq>|LE3l#wA*A-a<f/ve </„
«7/np </» toiH duPalw-Roya:, en reconnus-
siiKfctiu service signâtè qu'elle -Vients-de lebr .rendre
euand-elle a inspire à-leur vampire-,- dom Chabouc j •
un amouffdes,'-$u*-*tSA^W*tfflui donnant des
occupations amoureuses , h des galanteries si pi-
qniftiuis & -^i-srdttisanlCT^-dtTnfr rHeat^si fort emmail
loté qu'il ne peut ni, prveiUcr, \\\ ferrie renoncer.

ïftjjyrjiettf , ']trn'iraC.c;épeiia*;uit .plus dîner chez elle f


parce qu'eu, vente Villett'): est trop déplaisant --
' J'almé la musique qu'on Jait'chez lui , ma'is on paye
trop/ cher le plaisir .qji'on a de l'entendre, par lé
dégoût qu'on éprouve de le voir manger dans tous
MSà.tsVft,...>" fÛVpsut lui. pardonner certains tons
'avec Les Guincue ne t , les Eauvalet., les NoëL ,
Je^îfuETANT éçc., mais il cet insupportable quand
il en prend avec certaines personnes, -- Dites deux
mots de tout' cela à Belle i lioNNfi -- Adieu,
je sut* votre ser.vanle,> q , , j-vl „|^yr- ,%»•«« •
:. Note-mies Rédacteurs. ,-~>§i qjtte lettre
-n'altères' e pusJe giand nombre de nos lçéttsurs , nous
Ùfis prions de vouloir bien se ripeller^qu'ea annoa-
rçant-que1 nous serions aimable; , nous n'avons pas
-renonce' à être complaisans.

~'De i'împrirnerîe SirJournal deia- Cmr et ég&Vfllti


dont kjlurttiu est rue Nruvè-Samr^ïa???"?fa. J*
-^au roÏÏ'tâ ■><}?. lavâïr'pluâf/e la&fyfâïiiiïftïtnne.
* "Ti prix 2* ï'ahciuanreiil'rst pour un' fftorH'd^'3 Uv.
pputj'arts ,adci(. iif.pourtaprovioa ,fr. déport.

-v
' il' Êr*X% sieurs émissaires de l
Jtudi i Février, J&V prvp*g*ndi dans «•

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Tout foifeur U 7ournil doit tribut au milin.
La Fomtaimb.

Définition des Jacobins.


Tout le monde connaît maintenant cette société ,
ou plutôt cette horde composée de tout ce qu'il y a de
plus vil dans l'espèce humaine , & qui s'intitule :
Société des amis de la constitution. Dans une ville
aussi immense que Paris, il se trouve nécessaire
ment un grand nombre de ces hommes sans moeurs ,
sans pudeur, flétris dans leur propre conscience, ht
3ui , semblables à l'esprit des ténèbres, ne peut avoir
'autre jouissance que celle d'étendre te de propager
le virus moral dont ils sont infeâés. Comprime»
autrefois par la force correétive des loix & de l'au
torité , leurs vices ont dû se débander avec une force
proportionnée à l'inertie , dans laquelle la révolution
françoise a fait tomber les loix & l'autorité. Cet
hommes se sont reunis pour faire de la masse de leur
perversité le piédestal de la révolution. L'anarchie, le
désordre sont leur élément. Des aétes d'oppression ,
de tyrannie & de f.rocité signalent tous les joius
cette société née des bouillons de la licence , qu'elle
adore sous le nom de liberté ; & pour en caractériser
les membres d'un seul trait : Ce sont , comme l'a dit
un écrivain célèbre , des tigres qui boiraient le sang
de leur pire dans le crâne de leur mère.
EXTRAIT d'un excellent ouvrage actuellement sous
Presse , intitule" : Considérations sur la guerre qui s*
prépare.
Tome I". Année 1 792. Kk
. /. • ( as» )
i-

VARIÉTÉS.
JLes jacobins sont furieux de la découverte du com
plot qu'il» avoient formé à Bruxelles d'assassiner
l'archiduchesse , tous les membres du gouvernement,
& sur-tout les émigrés françois. Les jacobins ,
comme de raison , rejettent sur les honnêtes gens
tout l'odieux de cette horrible conspiration ; mais
comme les coupables & les preuves sont entre les
mains de la justice , & que ce n'est point avec des
lanternes qu'on juge les hommes dans le Brabant ;
le-iugement public èc légal des tribunaux prouvera
1% vérité de ce que nous, annonçons.

. Extrait <Tune Lettre de Neuwied, du 26janv.


' Rassurez tous nos amis sur les dispositions du roi
de' Prusse à notre égard ( c'est un émigré' qui écrit ) ;
il est maintenant bien décidé à nous protéger & à
nous. donner des secours; ses trftupes de Weftphajie
ont ordre d'assurer notre tranquillité dans la princi
pauté de Neuwied & de repousser les rebelles fran
çois , en cas qu'il leur prît envie de faire une invasion
jusqu'ici; On débite beaucoup d'autres nouvelles ,
mais je ne vous en dirai aucunes avant qu'elles
soient' aussi-bien constatées que celle que je vous
iîiànde aujourd'hui.

.
: Qui osera dire à vos souscripteurs de province ,
monsieur , l'art & les ruses qu'on doit avoir employé
ajuid3amollir le courage de ces valeureux soldats,
de ces magnanimes héros qui vainquirent la Bastille,
q,uand on leur eût ouwrt les portes de cette forte
resse, &qui, d'un.bra* nerveux, aidèrent à la dé--

■N
(\2-S9)
mo'ir ; de ces guerriers, enfin, dont le patriotisme
brûlant s'exhale tout en feu , & qui , cependant n'snt
pes encore volé jusqu'aux frontières '!...• E"ffe£tive-
rhent , l'on veut nous, persuader , hors de Paris , qiTtf
lés ci-devant gardes-francoises , veulent rester gardes^
mais An la capitale seulement , parce qu'elles n'onÇ"
pas devance des milices sans expérience , &'qui.n,'ôht'
pas moins couru au peste de gloire & d'honneur. C'est
alors , qu'etonnes de leur bravoure & de leur nombre^'
ces superbes guerriers pourroient écrire, avec une
noble audace , & sur les extrémités du royaume ,
HAS ULTRA META£ .R^JJ^CUNT IN PACE. —
Pour faire un peu de diversions au ton sérieux^ de
cette lettre , je vous apprendrai , monsieur, ainsi qu'à .
tous vos souscripteurs, si Vous voulez bien le per
mettre,, que j'ai lui projet qui rendroit notre consti-'
tution aussi parfaite qu'il est poss;ble, & jfe;me hâte!
de l'écrire , de crainte que quelqu'un ne Te dérobe \\
le voici : Nous sommes''tous égaux & déclarés1 tètef}..^"'
en conséquence,' malgré tout l'univers entier1, Je de-:
mande à grands cris qu'il n'y ait plus étedifflnhct '
d'un citoyen à un citoyen , par conséquent- "qu'Hit i
soient tous ACTIFS i & , quand je saurois peflâre cef •
qui me reste debiatj» en France ( quoique je Vienne1
d'être ruine en Amérique ) j'opine , comme M'I l'abbé "'
Faucket, & tous les autres sans-culottes , pour le
partage des terres.... Tel est , monsieur , malgré
les indicibles objections que peut faire la raison k plis
réfléchie, mon avis sur Yinactivité & hï pauvreté àe :
la partie du inonde la plus estimable; & , si nfcn
nom est T.ouise-Charlotte , personne n'a le droit de •
trouver mauvais, que je signe., ( quoique- celaqStoisàe <
aristocratique..).-,^ ..•■•- ■:!.•*:».--;
Je comte de BarrutUBeauvtrt. \ \-
s'b j i» — m ^— i ■'••■ --V. >
Aes assignats ne perdoiefft pas , hier, goliv poUr
ICO comme des gens mal intentionnés se sonPamùseà^
à en répandre le bruit, mais seulement 54 livres*
i"3q - «3W 3103ns îioï no?rtâ cl sr. . . .■[*.■>..

ï)ans le grand nombre de faits, extraordinaires qui


se succèdent avec la rapidité de" l'éclair , rîous avons
saisi celui-ci en passante -—- (Quelque temps avant
la révolution , M. le prince de Poix-mr/zz/ , se trouva
&t}l un si pressant Desoin d'argent, qu'il envoya
ses'bijoux au Mont-de-Piété , sur lesquels on lu}
prêta 22000 liv. ; il est aujourd'hui dans î'impossi-
biïiïe'de les retirer, attendu qu'il a perdu la Re-
cb'iikéïisAKcÉ; ; .ÎI0
33 j9YE fiibnr'.q no up msq si J?a i iz,>l5,fi i 1
-tuboiq J<> jliin'iW^ipww>' lin .jln "?u'j i> i-
'fÙQUid aitso îtijoi îôln^id «pv nO .liils. _ • i~r ^
Nous nous empresserons de communiquer a nos
lecteurs deux chansons, l'une sur l'air de la Bour-
li.niTiT rr. l'nutin rnr iwhkritoM mit~r , qu'un
poète a .promis de nous envoyer —11 les a com
posées pour instruire le révérend Chabotte , de-
ce qu'on dit au PalaiS-RSyaf1 de sa dernière aven
ture, qui va le rendre anjss}^ameux à Cythère , qu'il
l'a été sur les banquettes 3e l'assemblée; ainsi que
pdwr-ie#5tâis&idè« vteléntes douleurs qu'il éprouve ,
& sur-tout de cellesqu il va éprouver lorsqu'il s'appét»j
cevra qu'il a perdu seSibesaces qu'on a eu l'inhu-
manite de lui enlever.
<mov ab ((ci3r33 "afo qorrr .inamlnu moi iaVO
-ituoq t 3îffioa c àSô'^^^^^S^^7T~, !ï^nv»ro iiov
. Le &Hfmtë°4tjm*rkMkV;WèM4e"fttàipW[?
à son ami M. Guillottin ,- d'une nouvelle qui le
touche de près , & dont les inquiétudes se font vi-
ve«eHt?,siMttiri.cfeiez:icet hènorable anembteçvil aàvoiîé
à M. Guillottin que des corps étrangers .WTCMttft
pénétré dans, le département du bas-r.tm , & qu'ils
y commettoiênt beaucoup ïl"Sesordres , âîfi'sl" qu'aux
ea^roflji{i:irû,ais.[ic>sti£u
l'a|snç qu^s, s^.lJyren^^u^pluf^gjands^x^&^uMc
%^iemopîet/iec^»ale^^ sjejjligta^li^daçjS ccàep^f^f

N
tement ; & quoique la saison soit encore très - peu
avancée eltë } fiIL sUjWWflWBgW an 1Ci\l & y ronge
tout le. pays 5 o(uïl^ue^jj^yjre^ioji§/r^qi)lMtç* Ça^tS"1
^uss^i Jes. plus", gr«nj<p&pia,gx.$ç. ièVf"g^tl^MeV.''àgi-
tafions danUe, yoi>.inage.j_ jfcl. Chu/%... a cpiisulté^j^,.,
Gyi/lpuin corrige membre. du corp> cpnstl-^V«J,r.|u*t<
les,- moyens 'de' dcTiVrér , ces' départernçns, dès ifeauxi."
qui les. affligent.: orr croit qu'ai1 sera forcé" d'en „agif
avec. ces. étrangers y comtne 90. fafsoït, sous^les ~rpis_.
de, la portière.race'avec les. Normands, .quï .favagèoien£
le royaume ; r!n né pouvoit les chasser, qu'aycc cer
tains métaux, e'est le parti qu'on prendra avec ce
corps de cava4er4e-ra«tMqai^HMMetgt)at«-<»te-- produi
raient ancun effet. On verra bientôt toute cette histoire
-diJoct «1 9b-n«r\^ai. .anu I ? Enoancrta Xu'bb inuaftai
, nu ,11 . ~in.-iiTngjfc»MahÉBiMi*MiiiiiiuM , aaiAK^oa
-■;. s »f ?!-——■ -tsvovna^uon sb eimoiq s sjSoct

i»Vji S'âimsb «'"fb.^kfM'ï&irijîS uf lib no'up 33

•il) fêtai- i93!d-na«8Bl sb -2«i3upnKd «si lu? -uà «*[


Je youdro'ts bienquè j«ju.s!j»e diiJezijeesrçàBveusq.
excite à; rire comme yp»&!,{4tespl^^\te^ ob Juol-iua nS,

oiaVàlna ml ab sjmwtc
C'est tout uniment ^non cher général, de vous
voir marècKal de J,'rance^~TStmvoiSÂ , comte , pour
quoi riez-vous y«^vP.s«Wa4'ai»»iijfep*w«^^ aJ
:. fup ^bvuoQ^aJbj^dHttdiïïp -M irns ne? f
-:v Jnoi 3? êspuiaiùpni iv. moa ;& , esnq sb snour*
>G>est.» mon jeune ami , de vous voir ministre de
iaagutru. giagastià aqtoa «sb -mç, nbtolliuD .M c
i: ''jp :■& va;vi;-tt>à ub irrernsftsq'jb 3I znsh suin^q
xt'fi'up finis ^sïTnôT^CT^ûcôïïtWlïïsion mrticD v
( 261 )
pourront parcourir le monde avec plus d'assurance.
-~ On dit que le comité qui nous a obtenu ce bien
fait de l'assemblée vouloit pousser les précautions au
-point d'obliger les citoyens d'une'section de Paris, à
prendre un passe-port pour aller dîner dans une autre.

Le roi aux bons François.


Ah ; plaigne^ un roi matheureux ,
. Que te destin poursuit sans cesse ; -
We ; m'accuse^ pas de faiblesse ,
- Zftv j6ér 'vous me Jugerez mieux.
Pour réduire un peuple en furie ,
L'honneur devoit armer"iftorf bïâs j
Majf jjaî. vqijIu y de ces ingrats »
Epargner le sang &l#vie. •
","■.'.' '-■" * ' •:;■■

. Bienfôt -c» 'tygres enhardi*,


Ont abusé de ma clémence , ""'
Et chaque jour leur insolence
Menac.q J* «ine & mon fils- •
J?i}i w« dans leur main sanguinaire ,
Brille* îeoi- poignard menaçant1;" '''"' """
-Jîi^ais pour sentir- tous mes Sourmens ,
xll.&udj»i$ &re éjjoux & père* ;,„.,. tr. .
.

Ah; plaigne^ un roi riiàTn'eurcux ,


- Qttt son ptupk outrage sans cesse, '*
. fh m'accuse^ pas de foiblèssk , ' '. Vj
cm jour vous me jugere^ mieux.
( 263 )
L'honneur , l'amour & la nature ,
Tour à tour déchirent mon cœur ;.
Mais dans l'excès de mon malheur;
Votre vaillance me rassure.

Extrait d'uni lettre de Bruxelles , du 26 janvier»


Il paraît à l'exceflive diligence avec laquelle les
préparatifs de guerre se font de toutes parts fur les
frontières des pays-bas , que l'empereur veut se mettre
en état de répondre d'une manière éclatante à l'as
semblée nationale à l'expiration du dernier délai qu'elle
a bien voulu lui accorder. Nous avons d'ailleurs
les meilleures nouvelles possibles de Berlin ; l'im
pératrice , a entièrement déterminé le roi de Prusse
à prendre vigoureufement la caufe des Princes. En
attendant l'envoi des troupes qu'elle nous deftine pour
foutenir celles de Prusse & d'Allemagne, elle fournira
de l'argent & force munitions de guerre.

Dans le conciliabule de3 jacobins qui s'eft tenu


la nuit de vendredi à famedi , il a été décidé que
la pofition des affaires mettoient les amis des bri
gands d'Avignon dans la cruelle nécessité d'en facri-
fier cinq pour fauver les autres. On va travailler
cette affaire en conséquence de cette décision ; Jor
dan , Tournai. & Mainviette, font du nom
bre des victimes. Le même conciliabule doit
fe raflèmbler vendredi pour décider de quelle ma
nière on les expédira.

On ne se lasse point de rire aux dépens de nofc


respectables sénateurs ; mais malheureusement ils W
s'en aperçoivent que quand ils ont essuyé toute la
( *60
risée puWfaue. On se rappelle la racine d'ellébore î
la pétition *fc la municipalité de Chou , la d<putation
des Manceaux, celle de l'avocat qui voulait r<.for,
mer la constitution , &c. &c. Un de ces jours , une
demoiselle a ofièrt à l'assemblce le don d'une rente de
huit cens livres, sur lesquelles elle en retenoit cinq
cens pour une personne , & trois cent pour une autre j
ensorte quM ne restoit rien qu'un pied de nez pour
nosseigneurs du manège.

Impromptu sur la faite de M. de 1a Bor... i


Bruxelles, où il auroit tort de se plaindre dt
Vimportuniti des visites
... Feignant d'aimer les peuples libres ,
J.a Bor... en fit des malheureux :
Quiconque a déchaîné des tigres,
Doit être dévoré par eux.
Meude-Mcnpas.

On a perdu les pièces du procès de quantité d'ac


cusés que l'on conduisoit dans les prisons de in
quisition d'Orléans ; l'assemblée ^constituante avoit
sagement pourvu à cet inconvénient , en décrétant
jj|les juges pourroient juger de l'intention des
'-Usés ; ainsi il faut espérer qu'on condamnera ceux-
ci tout de même. Ainsi soit-il.
■jf»^—■>. ■- I. - '"—^^^^Wgg^
De "Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville x
dont le Bureau est rue Neuvt-Saint-Mafc , A'o. 7.
au coin de la r. Favart, place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois , de 3 liv.
. pour Paris , et de 3 i. 1 %f. pourlaprovince Jr. déport.
*<

DE LA-COUR ET DE LA VILLE

?•-.■■!» -jif^^ ,|>|i||itT||É,ii r if

ENCORE UNE GRAND E S É ANC* E D E


LA fi R A F D E ' A S S E il- h t ' E .

Z7/z JtàiS g£ perfifflage eft bon à ma fantè ',


Et iw.moauer disants mfâ, J„nc ,^n„ rs.-,;„.
DORAT.
V*> ,!" Y-' ""-^ & •""^ * <..*WK*flr-P)' *••.,-■
;MNip-zç. heures . fonnpisjit ; a peine, quarante réputés
couvroieat. les banquettes ; pedonne ;i>voit' encore
■ ouvert la Rouerie <yjev. pour bài;lèr'3 , 'quand lé^pré-
fident, agitant,.la fohnette iégiflâtive , drtal'haKcr :
Air : Fa-t-en voir s'ils viennent.
Ces mcffieuK font en retard ,
L'heure eu. ;éçquJce ;-....,
M»Jp[ .Ç.'eft venu .trog.,'tard .
A notre aiTenihiee,}
, • % Va-t-cu voir, s'ils viennent , Jean ,
Va-t-en voir s'ils viennent.
A ufli-tôt arrivent MM. Couthoii, Périt, Panthin,
Fauchet, Joli , Paftoret , delà Bergerie, d'Amou
rette i François de Neuf-Château , gentil , Bernard, i
r "r-!m~ '- :! ". f 2 )
Chafeoi,- le- Gros, Béguin, Crotté; Condorcet,
Porte ,- Licorne»; 'Briflbt , Sautera ,~ Léchelle , de-
Bois ., Lerriontèy , Michel , Morin , &c. &c. C'étoit
le jour aux pétitions ; un malheureux fecouoit fa
misère à la bar^e ., en attendant qu'on lui ait ac
cordé le. droit de s'en plaindre : il le fit du ton.
fuivant ■„ .
Air : Ah i s'il efl dans votre village.
' ,-..' Que ,ma juile douleur éclate ! }
Je n'avôis qu'un feul aflignàt...
Las ! il fut rongé par un rat ,
Payé par un ariftéeraté ; "
" J'ai tout perdu, rendez-le moi,
Croyez riv'en fur ma bonne foi. ( bit. )
Et le préfident de ..répondre gravement ;
Air : Quoi.' Feus parte^ fans que rien vous a- été.
Vous auriez dû mettre une fourricière ,
Pour "attraper le mangeur d'aflignats ;
Nous recevons ici votre .prière ;
Nous l'enverrons au comité des chats-;
Mais il falloir mettre une f&urrkière, ^
Pour attrapper le mangeur d'aflignats.
L'ordre du jour'étoit la dilcûflîon fur la guerre;
mais encore un" "pétitionnaire qui demande à 'être
entendu ;' c'eft un prêtre qui , marié depuis 'trois
femaines , 'p'réfëftte à l'aflémblée fa femme <?£ deux
enfaiïjts j on "l'écoute en lilénce :
Air : ÇeJI la petite Thirèfe , Sec.
De ma précoce famille , '
Daignez recevoir les vœux;
Voici rribri fils & ma- fille,
C '-eft> uti ménagé d-'heureux ?
Je fus , par un fort étrange ,
> : Épris' "d'un feu féduifteur ; "Hv :
Mais, grâce à vous j j^vènd ange
Dans |a vigne, du-feigneitu^ . :-.
Réponfe du préfident. ..'-?>■ r < ' ' •. <' ■ -•• ■
(3 )
AiR : de Jocendi.
O vous, qui favez réprimer
Les abus d'un concile ,
Qu'à bon droit vous devez aimer
Votre époufe docile ;
'\,x- Mais , votre ménage établi ,
Evitez toute abfence ;
Un bénéfice aufli joli
Vous force à réfidence.
Le prêtre , la veftale & les deux enfants , tra-
verfent modeftement la falle , au milieu des bravos
répétés ; mais dom Chat-botté n'oublie pas qu'on
doit parler guerre ; il s'élance , grimpe , fe hifié à
la tribune , & d'un ton nazillard :
Air : Duferin qui te fait envie.
De ces rafiemblemens rifiblcs ,
Devons -nous craindre le fuccès ?
De loin nos princes font terribles ; \<]
Ils font à nos genoux de près. \;
Oui, j'en jure par ma fandale ,
Par ma barbe & mon capuchon j
Gondé , dans fa terre natale ,
Reviendra doux comme mouton.
Point du tout v s'écrie le sieur Charîtas Cond....
Air : des Troubadours ; Si nous vivions comme vi
votent nos pères
De fureté , défiance en: la mire ;
• Cefl un mouton gui merngeoit /es luups ;
La liberté , déeiîè mtétaire ,
Doit nous fauver.de fes fimeftes coups ;
Mais , fur le champ , décidons entre noti?.
Eh ! voilà fonéminence, monfiigueur Fauchef, qui
le remplace/ '. / . , ■
<■• . . Air i -P/ii/is demande fin portrait, -
: Il faut -toujours fe défier
De ces Ariftocrates ;
Déjà nous voyons louvoyer
. >i' - Et Pandours '& Croates.
En portant chez le Citoyen
L '.Etieifer- & la flamme,
Ces meflïeurs là pourraient fort bien
Fauchetifer ma femme.
Un fouris léger vient "colorier les joues civiques des
jeunes habituées des tribuiies ; leur front national
s'épanouit ; un murmure approbateur , une attention
univerfelle , annoncent que l'abbé l'amourette a la
pjrol.e ; écoutons-le !
Air : Des fimples jeux de fin enfance.
Pourquoi , mettant l'Europe en cendre ,
Battie Si décréter tour-à-tour ?
J'aime mieux Vénus qu'Alexandre ;
■Mars doit le céder à l'Amour.
Comme Anacréon , je préfère
Le Mirthe aux Lauriers , aux. Ciprès :
Travaillons à peupler la terre,
Sauf à la dépeupler après.
. _Ces conclufions erotiques firent extafier le, petit
François Château-Neuf , &, fuccombant à fa verve ,
il alloit lui-même improvifer fur l'air : d toi qui n'eut
■jamais dû naître i mais ô douleur ! la tribune eft acca<-
parée par un vigoureux Champenois; M. le préfident,
dit ce dernier , nous oublions le principal ; je demande
la parole, & voilà qu'il l'a prend.
Air : Ne voilà t-il pas que jairne. ,
LaifTons tranquille l'étranger ; *
. • Quel démon vous arrête ?
Puifque la France eft en d'anger,,..
Couvrez donc votre tête.
.. Le Narcotique Brif... eut enfin fon tour; l'effet étoit
infaillible; je fus afièz heureux pour m'eudormir aux
premier période de fa haran^ui. Qu'ont-ils faitjdeman-
dai-je à mon voifin , en m'évillant ? — rien., ils ont juré
de.. —Grand bon dieu! encore un ferment ! ..ma main,
placé (ur mon coeur, y tenoit un médaillon : tout pour
lui t tout pour elle: c'étoit la devifeque j'y avois placé.
Ka ! dis-je en moi-même , en le cachant & en le pref-
fant centre mon fein, ceci vaut mieux que vos fennensi
&jem'enfus. ,ij t. *
.••..„: .: Par Dondan Julot.
N° 5 ^B> Château de M. dé
' s ' /ftH*ty% Eoishue ,prisDinan,
Vendredi 3 Février. K*7t T"1ui par 7">co"

JOURNAL i

DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout faifeur de Journal doit tciiiut au malin.


La Fontaine.

Par la même raison que la souveraineté est ina


liénable , elle est indivisible ; car sa volonté est
générale , ou elle ne l'est pas ; elle est celle du corps
du peuple , ou seulement d'une partie : dans le pre
mier cas , cette volonté déclarée est un a£te de sou
veraineté , & fait la loi : dans le second , ce n'est
qu'une volonté particulière, ou un ac$e de magis
trature, c'est un décret, tout au plus.
Les Décetnvirs eux-mêmes ne s'arrogent le droit
de faire passer aucune de loi de leur propre auto
rité : ri«n de ce que nous vous proposons , disoient-
Us au peuple , ne peut passer en loi sans votre con
sentement : Romains , soyez vous-mêmes auteur*
des loix qui doivent faire votr^ bonheur.
Extrait du Contrat social de J. J. Rousseau,
A l'application ! .:
.* . .' ; '•'•' •
VARIÉTÉS. '.\
Il faut avouer que la nation françoise joiiè un beau
rôle sur le théâtre du monde '& sur-tout en Angle-
Tome I*r. Année 1792. LT
{. tfib, )
ferre; le çï-devant ivéque d'Aut.. y zptnt été écon-
duit de la manière la plus marquée plr le roi , \tf
ministres, & les principaux membres du parlement ,
vient ■de réduire sa mission à une simple opération
bancale ; il est actuellement occupé à mander de
l'argent de porte en porte pour faire la guerre à
totis les peuples de l'univers ; mais comme lçs vr.iis
Anglois sont trop sages , trop éclain'-s & trop hon
nêtes pour protéger le désordre , l'anarchie & le
crime, le ci-devant évèq^c est allé à GlascOw, en
Ecosse , pays où iï y a quantité de Presbytériens ,
c'est-à-dire, dès TnnêrniS" fter la religion catholique
& anglicane , & sur-tout de ia monarchie : il y a
déjà , dit-on , ramassé quelques écus , à la sueur de
son front : Si voià les moyens que nous sommes
réduits à employer , & cependant nous ndus croyons
ta terreur du genre humain , tandis que nous ne
sommes qu'un objet de risée , de pitié Si de mepris.

-■•ZrF - / ■■■:».■-- • : " v t \, ,


Gorsas vient aussi de faire graver un modèle, de
piques, triais comme il n'est que lo miséraoie pla
giaire, de celles proposées par Carra', il ne méritft
pas qu^on s'en occupe1. - ' * • '-'-

- c »-.•:■ , ■ i^— • .. *■ .■ ; j. . ;;4


t;jA: l'une des dernières séances jacobines*, made
moiselle Tkiroigne de Mêricourt , fille très -connue ,
a paru tèut-à-coup <ïaris Pantre, & y a reçu tes
cUquemens universels <ie la respectable société j elle
ressemblent comme deux gouttes d'eau à une de
ces dames aux trois couleurs que l'on voit courir
lestement dans les rues , étant poursuivies St flairées
par une bande de sans-culottes de tout poil Sf de
faute grandeur , amans Si maîtresses crottés depuis
jfs pieds jusqu'à la tête ; un certain Dufoum.."±
adresse à l'héroïne de bonne volonté j un compK?
"'^ .si--'' ■• ■ ■ -i-T
.ment tres-poîi & très-tendre accompagné- de gestes
analogues : maL ccftipje l'honorable membre est
vieux , laid , pannt &' sale , la citoyenne a évité ,
de son mieux , de humer les vapeurs dé ton encens.

r
, Le. grand maréchal Ràchambcau ,
■ l A déposé sur le bureau . ,
De la plus auguste assemblée ,
L'état florissant de l'armée ; ..
7 ; l
Il a promis que ses soldats ,
Secondés par les sans-culottes, ,- -,
Seroient bouillans dans les combats, ,: • •
Et de Bendtr aù'roient les bottes, J
Pourvu que l'on pût seulement
Payer la solde argent comptant.
Quant à cela, ne Vous fléplaise ,
A dit monsieur le président,
Vous en parlez fort à votre aise :
Votre civisme y pourvoira:' ■.>
Entrez , papa , mettez-vous -là , l
Et pour première' récompense $
Assistez à notre séance. » ;. ,

Le roi a encore donné l'antre jour une bonne lei


çon à MM.de l'aflernblèe- ; il leur a prouvé clai
rement qu'ils n'entendoie"nt"ricn à la coAftitution^
ou qu'ils ne vouloient pas la fuivre ;-\ii a reclamé
son droit d'initiative (ur la paix & la guerre dont ces
messieurs s'étoient 'emparés , ainsi que de celui dp
nommer les miniftres & les généraux . de lear faine
rendre compte , de juger 1rs procès., d'ordonner la
marene'des troupes , de difpofer des finances, &
'enfin de faire tout en France , excepté le métier pour
'lequel ils ont été appelles.

Dorénavant, lorsqu'on se trouvera auprès de quel


que député , & qu'on Voudra risquer quelque opinion ,
il faudra lui dire comme dans le MaréchaUFerrant :
Ne m'assommez pas , boii-homme ,
Ayez de la chàtité":
Il vous r«-pondra. .. Non, il faut que je t'assomme ,
& il vous assommera.

• Un grenadier du vingtième régiment a envoyé à


l'assemblée une lettre , par laquelle on, vouloit sé
duire sa fidélité, & la répons 1 qu'il y a faite : cette
histoire nous rappelle celle du gênerai iWimp... &
, bien d'autre^ aussi authentiques : ce qui est remar
quable dans cette dernière , c'est que le grenadier
traite de lâche son caiv.arade , parce qu'il est passé
en Espagne; à présent que le sens de toutes les
expressions est totalement dénaturé , nous ne sommes
point étonnés que celui qui n'ose pas faire une action
de courage ,' traite de poltron celui qui l'exécute ;
mais il nous semble qiie le lâche n'est pas celui i^ui
expose généreusement sa vie pour son honjw.r . pour
son roi & pour sa véritable patrie.
««*":- ïiiT.S.jB-''""-'-

Il paroîf certain que le roi a envoyé chercher un


certain' mag^trat , & qu'il iui S fait les plus vifs
reproches sur sa négligence à faire exécuter les
ordonnances de police, à réprimer. its brigands, à
empêcher les attroupemens , à défendre les motions ,
les affiches & les libelles prêchant le crime & le
désordre, quoiqu'ils ne fassent aucune sensation > &
( *9 )
enfin, il lui a reproché de ne remplir aucun des
devoirs de sa charge : si vous ne faites' pas mieux
votre devoir , a ajouté sa majesté , je m'en chargerai
moi-même j le prétendu ma/ister , n'a pas répliqué,
& malgré, son inSoJençe ^ordinaire, il est devenu
petit, petit, peut.

Chansoi? sur le dcrmeùr de la nuit du $ au 6
oclobre 1789.
Air : De la Dormeuse, par Dufreny.
A chanter les rares merveilles
Qu'éclaire en sort jour le soleil ,
Que d'autres consacrent leurs veille; :
Moi je rends hommage au sommeil. ••


Qu'un amant , la nuit , dans la crotte ,
S'amuse à gober le marmot ,
Moitier. préfère la marmotte,
Et ce grand homme est-il un sot?

'.' ' Ne savons-nous pas qu'Alexandre


Sur lé' point de livrer combat,
Et prêt à tout réduire en cendre,
Ronflait encôr sur son grabat.
' -■ ,,■ *
Et l'incomparable Turenne ,
Et le 'vaillant Franchis premier,
Sur urt^canon dormoit sans gêne....
t Dormejurs, cédez devant Moitier t
( *70 )
,'•
Je le vois partir comme uri foudre,
A ses coups tout cède en. tremblant J
Princes > nobles , tout-est en>poudre.
•Il va prendre Worms.... en dormant.
K* ' ■
Oui. le sommeil -traîne à sa suite ,
La victoire unie au k ■!, .su* ,
Dès qu'on dont on a du mérit? :
Dormez , ou feignez de dormi.1'.

Toutes Jes fois que les prisonniers de R:cêtre ont


fait des insurrections combinées , ils oat jure àe
vivre /*3rM ©2 mourir; ils ont fait des discours
pour s'exciter au plus saint des devoirs , & ils ont
forcé au silence s, ceux qui , moins entreprenons ou
plus sages , refusoient de jurer ou d'agir. Eh bien!
à chaque tentative' de ce genre , vingt fusiliers armés
par .l'autorité légitime, sans autre éloquence que
l'aspeét. de leurs bayonnettes & l'annonce du glaive
<Jeja justice , ont, au seul nom du roi, fait trem-
-.Kkr.*gept à rjuit cens factieux , & rétabli le calme;
$£ les auteurs de toutes ces sortes de séditions y ont
-toujours été livrés par ceux qu'ils çroyoient les plus
chauds dans leur parti.
t A .i/appucati<w. . .

Que ne doit-on pas attendre du patriotisme des


soldats que l'influence civique a dégagé de l'atmos
phère aristocratique de leurs ' officiers ; si l'on en
juge d'après ce ijuiest arrivé a Charkmo.. & <$/jv..
la nuirdif'iô au 'ij janvier dernier. On sait que le
bruit de deux ou trois moellon» détachés d'un pan
de mur a. répandu l'alarme , qu'une ^sentinelle a tiré
Un coup de fusil , & crié à la garde , & que »• dans
l'instant , tout a été sur pied à Cnarkmo.. & à Qive...;
mais on ignore la conduite des soldats du régiment
do Fo... y qui soutiennent le club jacobite, & pré
sident au sort de cette dernière ville ; le caporal de
garde au Fort-Dauphin s'est enfermé & barricadé
avec tout -son poste au corps-de-garde ; on n'a pu
le joindre à sortir qu'après un temps considérable ,
Si les autres soldats du régiment assemblés sur la-
place de ùive.. ont refusé de marcher , disant que
c'étoit un piège, & qu'on vouloit les livrer ou les
faire égorger. De sorte qu», sans les grenadiers du
régiment d'Alsace , qui n'avoient pas apparemment
le même patriotisme , on n'eût pas osé approcher
de l'endroit où s'est fait le bruit. Il est'.à observer
que, dès le lendemain 18, ce régiment d'Alsace a
été envoyé, à Cambrai.

Le journal des amis de la constitution (c'est-à-


dire , des jacobins) finît toujours son antienne par
dire que la société , manquant de fonds , né recevra
plio (jorcruiva-nt aucuns paquets ou lettres; qui ne
soient affranchis ; à cela nous observerions que c'est
ce qu'on appelle' montrer la corde, si nouj ne crai
gnions de réveiller des idées désagréables dans l'es
prit de ces honnêtes gens.

Une députation , à <\w *>n amit ouvert qu'un bat


tant , x causé "autre jour une. vive indignation à
l'auguste ass.nblee ; "la moitié des membres étoient
restés à la porte du pouvoir exécutif; heureusement
qi:e plusieurs de ces messieurs avoient l'habitude de
l'antichambre ; ensorte qu'il leur" a été aisé de pren
dre leur inal en patience, .
Sous le'règne de la canaille
II faut bien que tout rime en aille ;
Or, ses chefs ne font rien qui vaille.
A qui mieux mieux ils font ripaille ,
Mangeant pigeon , perdrix & caille.
Les volontaires que l'on raille ,
Lorsqu'ils sont rangés en bataille ,-
Ont pourtant un air , une taille ,
A faire trembler.... la volaille..
Celui qui, jour & nuit travaille,
N'a pas de quoi payer la taille :
Le paavre prêtre qu'on chamaille ,
Ne lui laissant ni fil , ni maille ,
Est prêt à lécher la muraille.
Le noble, on le rogne, on le t aille M .
On vous le plume, on le tenaille,^
Et l'on veut qu'il s'en aille.
Pour ses dix-huit francs , l'un piaille ,
Un autre ronfle, un autre bâille.
Pour éçus chiffons on nous baille ;
Us nous ont fait un roi de .paille;
Leurs prêtres sont pure prétraita :
Leurs moines jureurs, monacaille,
Et leurs faiîtrés de la mitraille'.
m . m . .. t. nK. ... .1.1 ■ ■ ■> J_ i "*
De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,
dont le Sureau est rue Neuve-Saint- Marc , A©. J.
au coin de la r. Ftvart, place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois , de 3 liv.
pour Paris, et de 3 /. 15/ pour laprovince,/K déport

jr n^
J» JBS^Npfc civique dans
Samedi 4 Février. jCVgÇ*''^« Notn-Dame.

*%*«!*' >&lkp,*J av - iM. A, . Ju .


^fi LA COUR ET DE LA VILLE.

tout faifeur de Tournai doit tribut au malin.


; . v ' K" LaFOntaini.
^ ' "' y. ' - -■ .- . ' ■ ■ "-,
* ï~ Crt mof jur tes monarchistes:
~Vt 'irc.at.'n-.t w >>■ v as ►•'■■ »••.• •»<■!<•*•"
V;<i*S' monarchistes veulent la guerre. Elle est la
dernière ressource de cette sçétcj h jtpocrite & coupa
ble. Prête à-«e voir engloutie par la société des amis
«le la constitution, qui lui a donné l'impulsion, <k
dont elle a fait l'instrument de tous ses desseins , im
mobile des insurrections , l'agent de ses perfidies ,
qu'ensuite elle a voulu détruire , lorsque son in
fluence est devenue trop dangereuse ; elle a saisi avec
enthousiasme l'idée delà guerre pour reprendre up
crédit que la fausseté de ses démarches" lui a fait
perdre , même parmi le peuple ; pour travailler en
sous-œuvre son édifice , pour échapper peut-être ;u
châtiment qui lui sont dûs en se . me nageant les
moyens de composer des deux côtés. C'est' sur-tout
dans l'administration du département de Paris , dans ... ■
la nouvelle société de feuillans que se signaîent ses
coriphées , pendant que leurs émissaires vont réchauf- ;.
fer le patriotisme dans les provinces , ouvrir des con
férences avec les auteurs de la ridicule révolution djt ■' '--
Brabant, faire des propositions aux A'nglois, &c. &'q»
Extrait d'un ouvrage très-intertssànt aclucîL-,^ "■
ment sous presse , intitulé : Considirations- mr ,!£" £' % j
guerre qui se prépare. ,. . - "i j - "i <*_ T^
Tome I-". Année 1792. \fi.yor. \'S \.^-':^, ,
; •'■ : • 1 ?% i c« *■;
( tw- )
»..«■; ,.,■.■..■ MoiaattaalLteiocpaJ •<•<» ^ g tup aiu^'
■«■ ftr> !/; - iiâns "slè e Ic-ipR-tlsl^l vs t>nuuus\ tu

«•jlb/don aJl^a Jnannaiîuoa iup xuol) .ubnsq biî'VL.


L» j?cipquijM 4eiFplaJiWf:9iii^ife* lîaytrfl^ôHrj} &

«nnîmies, fe;;mWtrf^ie^ï:fipjiF.fîM»P«i{pôeSbroç6sUUr»

de guerrSq4» Bferaiçri r^g;i.pdev^rit\)fl^ueJleJidoi.Yenfe


Échouer;^ ?%<?«$ &b *©«$ 4« r®»»"e hMWfmr.'LmtiA
nous prions messieurs les jacobins de flûê^lppsusi
confiàne ; les bombes avec. lesquelles 9njj#»tïW}Uflra
Falaise sont extrêmement communes «n Jfiafunàodk»■;
elles y ,ipr9«>«l>^f;WFj.te§;VA>Wfl(^W%#pe«qttp.^t<jufclw
grands chemins. ..;A<* ffi&p ,< js.infe pt«j«iii de,; dépaver
ladite ville ,s'ea^filtte(VJÇOî8ÇfIa-Jtol^)lurS^Uï(fer.w^d^ tàeo
pour elle;» ipaj^ta p»Mfc)5 çHlJw&WstftbJçi^ ;feaQR>lB
rétablira .pénétré; rnçilteMr> . jttasi^ipftujapîdB* q*a
les jacobins 'àurûn| &*,,tyMt*> à^mïlqjwdcrifisefci-iatt
moins urwiJeisuen,leiftLYieti, -lirmai aa lôîulq jukV
, . «...iM-if nyec'ti- ii.'Df no'l !ih Jnslii-n 113 : aliisq i;i sb.
■■ 1 r . •! "TTIJup^^^^^^^1- ^uun c 'JDisom no?
La propagande des carmes vaut bièn<:ïiii~m<Sln&
celle des jacobins j: le père fiemi^ pireondeisi faciles
de la ville d'Qrf^.^ipnf d'épp^sr efljég$ime,nçpid
la veuve Si/idrî , qm , peu de temps avant (a céré
monie étoit accducriéé' dé deuxfjari^'ëfrfa^fe', 'rHiits
des œuvres de sa_téxàKflâfcidÊiJUl!ïÊ£±carmes sut-
vent , de leur mieuxTlestraces de leur respectable
• ^ ^prieur ; mais rrialheureirsement de peliple d'Or/....
n'est pas encore arrivé à la hauteur du génie qu'ir
,;. faut pour mépriser 16s "préjuges ;' il huts;> Bfeffôae1, &
' pourchasse dansylee "rôe* f rriessieWs' lé«lfieirfmé&'$t
leurs 'aimables ifloitiés., "•"' ■ '^ *:-'h :wr;'.o ?uon n<v
. '~ 9 .' ; r- j. -lorijl jl jf'tio!» ?.\ir>tt 4U> ,-><;?iii'£-

- On Fait coufir un bruit auquel nous sommes biea


éloignés d'ajouter aucune roi. On- prétend que le
c
( ±75 )
député qui~a. été^sur Je- pointcUassassmer l'autre jour
un homme au Palais- Royal a été arrêté, qu'on va
lui faire son procès , & qu'il court de grands risques
d'être pendu. Ceux qui soutiennent cette nouvelle ^
se fondent sur ce que jamais Tinv-iolabiljté- ne -peut
aller Jusqu'à permettre les plus grands crimes ; qkliï
a ctc-dccrété qu» tout député , prisen -flagrant di-lit ,
perdoit son inviolabilité ; qu'il a ■êti?ât£ffliL\iiréyo&& 5
en pleine assemblée, que le titré- de député , "bien
toiiî' d'autoriser à commettre des crimes j-étoit ^ -au
contraire, une raison pour être puini plus stvcreménï
que tout autte ,' &c»... Nôbs né 'wtiUv'brfB,pomt toutes
ces'rafoBns^ia bonnes du totft>;':W*i&>àïftk>h5:beau;c u->
mieux croire que la plus auguste assemblée de l'uni
vers ne pcrmeitm ja:n.-.i> tfà'H y'àh tin per.du dans
son sein. D'ailleurs, le mot seul d- inviolable le porte
avec soi ; être inviolable ; c'est rît pouvoir et: e violé ;
cr, être pendu est-' ertcr>râ*-b&rtfpi9y -je] lé' demande à
madame Dc/ai^fêfi cWflpaojlîfe j'ôô^fe, -6iÉ. &c. il
faut plutôt en retenir à la fable des anim-auX' malades
de la pe^te : en parlant du lion qui n'assassiuoit pas
son monde", mais quTTescroqùo'jt , la fontaine dit
arfi^urHJ'Êsnéic{ Jwbv c3rrnfif> «ah abntpEqoit
iJ»p«HfciroOTaçrywo!ftVVrs'i^ankill*f :«stte^e*pècc ,

'.'ci^qïSi iii^l ab es jsi; >• I t xuoin; uj'ii. '•'


t*.
'.'(.;■ vu?-.} isb lltolv&il cl £ àvini. 0;
: Misç-ivfi méjugeas. .On nous pend- en Espagne, on
noui asspmme en, gftr^gal , ea nous baffbu" en Prusse,
on nous ebasse des Pays-Bas , wi nous emprisonne e^n
Suisse , on nous donne le knout en Russie , on nous
menace en SuèdFVon^lious empale en Turquie, on
n*>us tue à Gênes, .tut se moque de nous en Angle-
tttte , on v.i fious-j-o i>er- à AK'îgncn ,• on ntus fàaHa
• 'y v :.r r
( 2?G')
a» Champ de Mars- ; h^ds'tfhélasi hélas! on noi»
<k masque- dans -touçe te&riu\&;.<>x><: ^.yi^ai-- . <-, ■
.■ . £ ja«jb rnoiainod- euon zuor , .'tournât b ..f
/nifint..iio 1 Ju JJWffHRW"BI iuj jjnjiii -.■['/•

PrùM... ;&c?&'cfWya'pafWaPcêspersonnages
qui ne soit taré à fonds , & la plupart condamnés par
des tribunaux : il n'y^g-a ^s^yfl^X-gui le moindre
citoyen de Paris eût voulu permettre de s'arrêter
devant sa porte avant la ■ révolution'-$ultâpùhète' d*in-
fàme leur auroit parfaitement convenu autrefois ,
au lietf^U!â: prétest r<créVt celle des hô$n&ksÎ!£fens ;
c'est doncles traiter trppifayprabk«renl «,«£ de leur
donner quelqu.'jjmpqr^ahçe i.W V'argus ^e contente
de les exposer à la risée publique' , .qu'il se borne à
relevée, c'omrhe rtousy lèm4 Bêtite.s^'ï&r^ôntre-sens,
leurs piileries , l'abandon de iriursî abonnés , la
morsure de leurs créanciers^ ^mai^- qu'il, ne s'appe
santisse pas sur kur scélératesse }■ ils s'en font gloire :
il faut laisser aux boueuts le soin" ifë ramasser les'
immondices des rues. j3,;Ll

Le régiment de Champagne , & le vingtième régi


ment d'infanterie , sont ?pa*ti* polirî allért faire des
châteaux en Espagne ; les jacobins auroient bien
mieux aimé qu'ils eussent resté poùr-cft brûler en
Francs*'"1'-'' ■< • •■'•-' ^ "■■• vi ,'^iodi <~ ■
/.<m , t:;.'* " .'•"• •"■•: •'.''■ y '•'■- , l'v" .,

"■•flWBfTi / . .■•.;■■■ /i.


Ladernièrecarricaiuremise en vente cheiWEBERT,
libraire, n°. 2.03, au Palais-Royal -, représente le;
grand convoi funèbre de leurs majestés les jacobins,
de. leur vivant nos seigneurs & maîtres., décédés en.
( 2f? )
leur , palais, rge Saiflîn Honore. , Cette carricature est
trop compliquée pour que nous puissions en donner
ici la description ; nous nous bornerons donc à dire
qu'elle mérite \>n 'Hr^IMNgllIl.é'-fc l'originalité de
*îs ^|W#ltë '?!0tr?»d^Si"SyÇP d/une foyleide..petites
Çrsv^res.^dlj^i^mc gertre q^ <?r# paru depuis quel-
g^c.jtemps'; e|Iea, en pu'j:rc^;.sur les autres l'avan
tagé il être enluminée , -ce qui .lui donne un ton de
fepfn<& ^£°$&&:Wy WW#,&* gravures
TKf] ^nmiihnoa mqiiiq fil à , '.brio) s sic} 1.1- •
iih.nf»m -.1 ;,.p ft a,' ijM^iftVil t '' • y' f ll'-
islinh'? 3b jittînmq uluov n« ;.'i/iH' ^r>
UvM&JVipgfàdiéaafaj <£vp{ruïdt< Gettsm^il Pollux.
, <-iol')uufi unaviio') ifiarmiiiJVit,'] Jio-ïj r 1 ,
Pré;Sjsnt,deSr,,gtte ujK,t dfWIC çl%açmïfrdçs,-bragands ,
^Iiïsi!e ftfe ài-Ztor^A'quit fatigues nos âmes, -:
^5'' ' ';'Les
110.0 3*rh,u^^&iairïs^e
j -"H,,, 3UJ.,dl,il. téS'namrriëSï'
.)..: »,' • lî .'.-'
De ,crW?$ & W?ï*b*'.s font fumer tpnencens ;
Pour leaandins-jacobins , c^cit une joutssmee ;
Leur lanterne «st un lustre offert à la beauté,
Cet a?tre à produit la naissance,
Et tu seras la volupté,' .:.,■-. ?_.,[. -> -•'
Tant que nous serons en démence.

>^.■ ■ jin'jil^iiiv 1! /î , . ■•,;,_•' ■» r» . • 1 -


>>b jNiOiuilV BiAf T.i.'iL'J.TVT.ÉR AIRE.
<)•■'! Kvhohi''. -Ti!.r!.-i ;.:,■ •■ ...-. , î

, La, révolution françoise en vaudevilles, vol.


7/2-32 de 160 pages , fig. chez Mongie , libraire , au
Palais-Royal , galeries en bois , n^. 215 ; prix , bro
ché, 15 sols, & 18" SoWMrrë de port.
s L1%çrjtf%u^est,agr^le,s«usI le masque du vauJe-
yill.a 4 &.>i?auteu£.a trouve le secret de nous faire lire
$ans,îhorreur les crimes de notre révolution ; les gens '
de goût liront cet ouvrage avec plaisir, quelque soit

f
( 27* )
leur opinion x parce que l'esprit de parti fait grâce à
la dalicatesse & à la gai«é.''< ■■•■'"• ■ Jiuaiv

. j • jï,<\ii,r\d-<~.' jb Ji.,lU"W"WP"Ji.!i -uiu jjjHuj ....

MÊME & ÉKWîiÉtiiWè^DkMr.'^s drol ^liomr^

Orf-'attiKteiiflë ^îapÊrs^fi""yjteoK1? CS
dWattfe Je^ltféBirf quiaqW^
ur^ rfia^-'prèftWeqà3'#Srcfiè Wrîe dT: notre s|;

étr«.gH*É -qtWl^fsirjftèsy;aâni;iinè' rapsode'" corn?!


pasee *urhu1tuafféWertt'V^''&& tfommes élises 'dû
principes V d^tKiâofn S^intâëts3.1? 3nu ' "T*^u
. n„ . ..upuurn 3b,2ulq ., sngiJ smsra onu lut. taion

■...i ; -'fcuiiifi. <?-of!o! lusl 3n u'up t sortab


; Les astror#nj:s.iâe^ rBvdlimori
tre- révolutiprtdWKatajHrwrf «P*-^ T mtkiutup &£&$&*
le 27 du mois prochain^ qui sera très-visible au
Palais-Royal. ' -^-«aft*»*»*»- —
v^g ..i- fc'iivfli'i'fflttv' |Bri™™m »? -M.
. < . 1. ■>•. -:--t rbïsTSTTnoTaiïauoj £ aJiaiv uvm
/« hommes■ nttiissetà Ùirde^eatfHf égS&#$/ï$r6ïlt.
— Premier coup de pieds- de chevat'p0rt# à °fe"tfd-
blesse , première base>de cotre admrraWe Constitution:
cet absurde adage Tji, i, k,?ëfosàî tmt ** ra"vr'": '
cervaux , déjà mal timbrés , & fait débiter tant de '
sottises à notre respectable po^làèi?, çSrrtïerit à lui '
seul le renverserrfent de toute 6tH?&1 8'-de;idutc ' hàï- '
monie politique: pour que lés 'hbhfee's' pussferiï^i-'..
meurer égaux en droits, il fa'udroît préalablement"
supposer égalité dans les richesses y >:&'" si' utié'pa- ;
reille égalité pouvoitexifler tout stroît perdu j' tout
( %?9 )
tom.beroit.dans un -état Je stagnation^ d'où fuivroît
nécessairement la mort du corps politique. Heureu
sement qu'en dépit de n?s sots. .longs modernes ,
un maître aura toujours le droit de commander un
valet qu'il paye pour lui. obéir ; heureusement , que
nos sans Culottes , qui se targuent le plus de cette
prétendue égalité , n'y croyant pas eux-mêmes ; heu
reusement qu'un 'palefrenier conserve encore & con
servera toujours le bon esprit de ne pas se croire
l'égal du duc dont il panse les chevaux ; heureu
sement , Sic. &c. Quand le valet pourra dire- à- son
maître, je viens de décréter vos souliers , décrotïz
les miens , car je suis votre égale ; alorscette absur
de égalité aura lieu ; (.& l'on sent le superbe
ordre de choses qui s'eo.suivjoit ) jusque -'a l'égalité'
sera' toujours une chimère ridicule. , un mot vide-
de sens ',' une" grosse sottise. — Placez, toutes les
notes sur une même ligne , plus de musique : placez
tous le; h >mmes sur le même niveau, plus d'har
monie sociale. Cette vér.iu est.d'une si grande évi
dence , qu'il ne faut pas de longs argumens pour
la rendre sensible ; il ne faut que- là présenter a tout
homme qui n-'e&t ni fou, ni totalement ineote.
■l.-'i.tv.B^ iv iup .nisrijoig «■»*■ '^ v*. ?
■—■—BB m fenQ >{ •?. I I- 1 !■' *
M. le marérhal r"Jfl^lV^j}B'»L<te Hnrh... a été
faire visite a. tous ses confrères de creation royale ;
tmais les.,§t*j$BJe'À aboient ordre de dire qulhn'y avoit
personoej, i^q/dn nfe>lc: connoissoit^pitt;.. '
'••■ >\iu]hi.$iti ÛtiOi'iiMbit ■Tee£pehittti,n stju.-.;.
i'^ ,r,ti -îTfaLiii' ,: 'ia ■«•■•"'■■ y1" ■
* -j'4 lnsl iMÏdèb luil 'Z , ^-urn:3 km >;ob ,-.
I^E: WflpX,, C^ljR^G^iSS, .JÏST, UNE ÉTR A MGE
chose t^-i^jjjbir^qrne, j,9ur.qffl'cjn,eut l'infamie de-
condamner d,eux,rpar,çtculiei:s, l'un à être enfermé à
Bicétre , l'autre a la Salpetnère , parce qu'on les a
soupçonnés de donner à jouer chez eux au trtntt-un;
on a donné la croix de Saint-Louis à un nommé
DacA.... , dont le métier de tailleur de banque, le
met à même y ldepuis^6*»nwS»àie faire Ta '-guerre au*
pontes de ce1 jet» r-—• sjiîrjçrMjS , çfrère Ag/tfs., js^
un? Itranae chose ! CwkMB* ■ •» * :

C'est avjc raison njp'onçj dif |qu'ij'en étpit du


patriotismelcoflime de Ja-^wàite \jaroleH ,-plu*|_ "usvnl'a-
voit tard , & plus en ctoit malade : nous connois-
son^ lu^Jipmme. âgé Je „pljjs dp r 70 ans ,rquj>.
jusque l'époque -de JàVévoluSon^ 'rsVteit 4oéjoute '
distingué par sa douceur , son humanité , sa bienfai
sance- &~ sa -piété ; -mais-qui -depuis -ce moment ne
parJe.~plu6;qi*e dV.«,o»rnjer!i,4s&-prêtres , de massa
crer des»{iQbks,- &ç,^&c. Le seul mot d'aristo
crate. Je fait entrer dans un délire furieux : ce mal,-
theureux vieillard , vraiment digne 3e pitié, sans
chemWs $1V&-&'êt\& ^^uvaut-i pf i^e, se^s^tenir
su,r. ses jambes , a, fait emplette de deux fusils , qu'il
■charge Ê^cliâ'rge' Toute. 'ia 'jtiurnéè^ 'erffe'péfemt
■les leçons d'exercice de son maîtfe^y Sc>*«iJ»..rfait .
commander par sz vieille gouvernante ; on ne l'en
tend 'parler'WtfPaS mrjrkër sfl'gîfrde ;fi* y st«3cf*.t«ïe
telle' împortarrfê q'tP*! ni >ouffrifôitp^qu'i«3â3tMe
le3môrîtât "pour im'.2 Ii f a"qtreîqtrè*!s temJ'S'que, dî
nant* àfcc'ûif Sr}? fffirs' Irftrfe'rrs' & pl'âS frîtlmeVamis, ■•
suf uné","!cgère p^.issnteiie" que- fit ce dértaier, ft-
sa1srt:'unJco*uteau-K'jr la table-, k routant-^ yeux *
étincè.lan&', si je te cropis aristocrate , diHt/iè te *
ptongèrois ce" coûterai dans te cœur.... Sî1 C*CTt;4k**
repb.g'dit.lon' âïni , ce que ton patriotisme t^ispires*, -
le'jniçn*^ moi, "me dit qu'il faut plaindre les Toux , 3
&'~tdut~cxcuser de 'ceux qui soilt dans urf aécès de

Dej'Imprimene du JournsOe 'ia,,G0 ejt.'dè h Ville* ,.


Idsnt le Sureaif est rue 'flfytv$t$#i/ifcMarc j -Ao. 7,.
au coin.d£iaj\$w4riip4a<%jpJqmip{dic ualiumt.
J.c prixjJe l'abonnement est pour un mois, dr 3 ftv.
pour Ftrris ,- ffet 3 /. 1 sf pVtïrfefr<nt!!rTce-,fi>ildep0ri.
"'** N°. 16 Këb Village àe la maison
Dimanche ^ févr. jfôîj? contrôleur. —

J ou r n Aï!<;i
■* r ' # . • ,l . . '*
DE LA COUR ET DE XA VÏLLE^

' 11 .' . ■ r A
To*K faifeur de 7ortm»l doit tribut au malin» '

Discqvks ytti-censtitutionnel du v$nlra%le\ Pierre *<


au premier chant de ht J^usalem^délivirie^uifa
-. Torquato Tasso. ',;"' ' ' ► . f ■• 3;- ;:"••:, i
/■;'•! ! ' - : , " ni"' r::-- r;i
Illustres croisés , quend" je fais réflexion à ta T»é'-.'-
sintelligenee qui a si souvent régné parmi vous, à>
cette discorde fàtaît ^qôï vous a si souvent nur; je
n'en puis attribuer la cause qu'aux entraves de l'au
torité, qui s'est trouvée partagée entre plusieurs ,.eni
qui presque coujqutV û*d ir vu des sentimero differéay
avec des pouvoirs rivaux. Pa! -tout où un seul hbmmei
n'est pas lis maître dr distribuer à chacun l'emploi
qui lui convient, de réconvpenser le meïhe , & ds
punir > crime : par-tout^ en uh mot, 00 un seai
n'est pas revêtu de la puissance suprême, il faut né*
cessairement que le ùésordre règne, & que les loix
soient sans vigueur. Donnez à un seul l'autorité
souveraine, & qu'il en soutienne la' majesté. ——
Ajrnsi parlai lé vie"c:la*d. ïnsphatiott divine , quels
cceurs ne te sont point ouverts ! c'est toi qui mi*
ces patoles dans, la bouche du saint orateur-
"Tome F'. Année 1791.; - •■■•' . "K-n
.'uà trup , juijii'ui ujb [ m 1 jijjiVaiiuuo'J) aiUTIti

Totis les jours. P^ftt?jA^^ieiI-Jli'as?ernblée


traiter les rois & les princes de tyrans, H3c mangeurs
d'hommes* ^..^^^«eau^fiqpnpjin^Sj.&c^^^ yp».
être MceisoroefiS.utej^v^.^ -^^Wiiî iflBB
avons bien, quelques reproches a faire a ces souve
rains; par exemple, comment justifier le roi de Prusse
de la conduite qu'il vient de tenir avec notre am
bassadeur Sien,»* fyn% une t audience .publique qu il

dans à sa cour ; il les atou* traités avec la plnS-grande


distinction, & leur a d.tt à tQuyJmçhfl?5sIrWetes'
excepti à notre représentait de ^, pj us ^a.i^ste &
la plus décente assemblée de l'univers ; il n a pas
daigne Inr parler ^-fea.- A4»«ne-ajŒec~is -de jetter sur
lui "un regard dédaigneux, aussi demande-t-il vive
ment son rappel.... Si quelque chose pouynu servir
(Fèxcirte à l'impolitesse de H,iMi ^"Ês;fa?fl<5».,ff
Serait la conduite^d'un personnage, qui M «fiJSfl1
supérieur \ puisqu'il est membre de la suçditie...assem
blée auguste : c'est un certain Koulher, qHJ^^flffi-
lant l'autre jour de M. le duc de Liussac, a dit : un
quidam nommrmisIièJ^riSn-yiTt^omm^dz^ de
bvgsrdediuroi., &c avec . ^t «la nous ne re-
. gardons; point le roi de Prusse comme entièrement
Wam3iWitBN»,firt.SW!??l4BVy«ajs jl faut "#*'$£
çà me JttUiri.VW.pJMP ,1fe«£HJW5o $K*
-ierie»p^t<W;,el|ft^rJtff)„^^f9b%i^SinnH

tfuon , au,,- .,:-., ' ,.. Jûjffâfttfm Jj|lq iintf"»q an no


m*?f- 'uoffaâo • f •wrim'4 r.3 )âiq eeijoii ladDianW anoifi;
'™T3&s rt-diaeurs de la ChroniqHejdçjiRèrifp ^WÇ*11
dé-TaiVé «me nouvelle ïecruCfipeHrulejàf ka&$eEcfmf['
c'en le DiNDON-TaiEitio^Kk.q^i/PSUf^^i*6
du chagrin que lui cause la ruine de sa fabrique de
\ 2%
chapeaux , & les occup atïons Biscornues de sa femme ;
laîTfilre ^CoTnme-VTrxifTT^j ttes^rH€k^jJ^4Uaic
insérer dans ca journal^ &i jflu'il a grand soin de
signer, ce qui ajêW at? deg6£rqu¥n a de les lire.
^Idimrés'i sb iroiHm aytonr ™ ^.~j~f feTJ0T
«ausjiwmoD ,en*rçj ab Wnnq »[£ «j01 &.-&)»
;nft? f^fSpWdBWWtiti^Wtafc d«P«pn»iri&
chaut de UJhusdliin dlLrrlt , tràdu&ion de M. Afc*
Etooffil J&aâc^rVft£eft /T^î^îflâV^'pfeHfdtfioomrnuflt,
pas même pour l\nthographe'^n<^Ç>a¥8C^f««S«"
A1{rabtau.-Paiiflifbiiï?i 'J" ,n3,v '''l'P iiiubrtbà £( sb

obmn$,ftt*| akanuiaimMaitsiqi »f Ij . lu0i M | ?ni:î,


^DÎ3^#ëiRripKi?kl(*feîigi«rii £ uni jj , noifcmtïib

?fiq £T» li , SYaJ-rff) r 3^ asïïfma^s r-itbôfc wla sf


«18 13M9L -fr «,h^r nfflMIi II fa* , i jilu iul itàitii
-9viv Ii-i-abnEfBob. .^hb e xusrrgisbab f>wg31 nu iu!

%?.e»frpT8!2Jttà'sS pMchJSip'iquteisiife^itii' lp^is^AHk-iiîit


flJiÀftiBfâf ffhe JttftiSgflrinWesiftf ircibiÊîiip;»w,y»-.reicey«^r
'iHaUtfhafcèffc'- «iilknidiusrquf»» 'Bfyekfipusw^raftr
;^ttiffft»<.uP *"»\\taoi\ flirt*» nu j&'p 3J?I j^ ^jj
çu : lu»* f»i«,tt 3b 3„b s! .M sb moi 9„u£'l Jnd

,«utef# àe^iM^Mdn * WfeWWàSteBt *ft pas-


sant-aésieci^1 d^pè^cW^tficWiWr 4<st«s man
dataires ; d'autre^'pIris^riYcëres &P^>Kiwjtt?*, disent :
on ne pouvait plus infflffijifljffiLq"'*11 assignats , nous
allons chercher notre prêt en France, où nou< pour-
,,,'K»S"3à,û ïmïï\9hëttip<oygTi3otàc-)bi»m$:W*,4ç papier.
,Jjuooj3p|^ "d^itrtJiSi'fiiflsn^fiie oi-feBr.oiwvieriS en; rtvo-
îftt^^ft^\K^pai^diesîl,"raH^oiJioav;tCl -si ■ ■-•'->
sbsupndrt *e 9b snim si txurt \u\ sjp ah .
• '■ ' '■■'■'■• •_ .
'■■■"■""
Un peintre que- le 'Wnéfice de Ja révolution a
réduit , copprne,^A^d'autres ?_ à ,|^oir,spuvent pas
de pain , ne payoit ni ne montoit sa garde : on le
mande à son district : 'Monsieur; lui diûgravement
le président , il faut monter votre ,gai:dgou la payer ;
ni l'un , ni l'autre , répond 1» peintre ; pour la payer
je suis trop guèifx ; pour la monter je nè-vbus cache
pas que je suis à tritit 'sétt^'^Us-ptattôi que tout
lé district ensernble,0*ài uaq nws 232 k
■■-■" - iium—i^i ' ; ■;■ ■"' *—

Le législateur Condo&~> a découvert que M.


Diprêminil avoit si Isren rmignéiisé les banquettes
du côté droifc\'d*?fJaj>pjeti»ièr© a6Sorrfjletl nationale,
que ceux de la seconde qui s^assoient, de*sus, per
dent la taison au point qu'ils \ç croient' un grand
orateur & un homme aussi vertùèùx^qfu 'honnête.
^,„( ■
., i"im >^^^^^ siLïJsnse wtt
Si mon frère, a;-échoué eji vA^emagrie/j'ai réussi
en France, a dit- M. de $tgxr apsèsïe, succès de sa
comédie. On sait,' en effet^avec quelne froideur,
pour ne rien dire de pis , a été âecutfïlH^ce frère à
Berlin , ou, m l«,i oi,JOiiiluj-eiiié dans ksàssemblées
de la cour ne lui,, oftt ,pas djt uqj^eul'jnqt, en par
lant à tous les ministres étrangers ^ & en affectant de
demander, d'un ton élevé, dés nouvelles de M. le
prince de Condé & des autres princes. On sait
que M. de Si^ajeest le> se '-J.des^jiïiafécaux de France
qui ait prête le serment. Qn prétend, que quelqu'un
ayant demandé à son fils , pourquoi son père avoit
piété le serment , & pourquoi soif frère s'étoit
chargé d'une commission si humiliante, il repondit:
Je ne sais ii monfrère est parti* fdfce quç^pwn frère a
juré, ou si mon père a juri , parce gue mai frère
dtvoit partir.

N
l*sr

si no , Micg bé îkMnon.' in m *;o-;sq sn t ri!-'T ■>:


:r3-.i3V£i^GQn\feiiopsuqj«i<là/Jibeité?!ti no? r si:; "i

moi sup Ui»t(fttftp%iMgijJicr rôle , s ^Jj fjj jup >.-.'.


A ses tuteurs peu réseÉvstfV.2'' 1 ^'••*'l' ''
<")ni lui f""tiyrii|y YjMilî «j'"""»' j
T» 3«p li3v'i.}->.-)fr
.f/L . Elle
.r sourit, -. iL'')3t!-:i<i3U34
.r-oo"."iJ , . . ,
«ttïijpnBd -,al i4iiWrtJ"«1!P'4it.;j. i:ovc "'.wunrtV^ •
^-lÎKnom.pOihsnceax cjati (m'ont ■'pcrduby-ài «oo *{;
-■iaq t^^ki^ïa'-ii^sçriee'a'^Htï1 9b>"?' 31JR
biuig nu Jrrjan:» ?F au m> 1 Hit: us iiupui £i ^'nfc
.■^mioH-uÇ'xK^/f^/^.^W'n-rl'nu £ tuoil-i

Nos sénateursTunage mur,


i»-u-»i il ^"Jiigttttsid?après'sarniné,'1'ï ™fn iÔ
» 3t/^<&'ôfes^^sjkile'^,coWsûr'"i *

-'''Jldtn3?8^i& «oèctey3Tohime,ieir»Ison, uo , niiiatî


r^"^ *Hîffl,iFPuefeîSliffflr*H,pi,rio3i,,',1--OOJ!' ~
'il .M Jb gallavuoti^FP? #5tërrtoi rm'L , jsb-.trrr.
-V.iiO ^'Jtaiiy-cS'er», ajdferà ^hnoD o5 •■-■(i,- :

jiqïT jï.iq tio? ioupiuoq . a!l * s ahnEmssr Jnr/r-

libnoqji I» r3Jt*tiii(nuri ie^g(o'e;.i/T>rnoi sii/I. ij.isfi.

De nouvelle structure 3 ..-„.,,, ,;^


• »^in i 3b «liq^3) T31IÇ
T^llX SSlEîIOV
XSIDÎJOV «uqv rrinoa
aiBupt 3TJHWJ
«UQ7 Miauput
S3(Wif«S39"35?teuffii W*>5':> 3up 32nsq al
Ah ! pour le coup , -

< mp , irMPfS^fSÊm > »nW «BSWBW { lii» nO


i-sîn^îoiv |«Iaroi»kisie-à.-boiicbeDkknouiiovE ?éiqs
Ufa'i âîim Que^HR^^iafteT^*1 9-b *a31uini
înEviioii ns'n 3-nus'i sup soieq , gquos ab ism.-noz
,;->^k^u'j^ uitjuqii»fr«*—■—<wt callavuon ab eulq

jn
5SSr^în^ffl!^ib™eSa^îftihs'!?Bf.,W)IT

mL 3feSài58ffi rat B^*qWHF *8ïHjyt%ï<

qulîs ont voulu *»«^fek^3Mft


patentes. — Il n'y aqu un nomme Rich... ci-ttevar
précepte ur _je^U.-fe-.-MQiN ^ É S^-arns .damnée de»
jacobins A* P.cris , qui peut avoir dit le contraire
*iouceesriaîritfe;JnQ-ibjjoï ?.iuttdè\vji mn fcnsnP .CL
*>** 0?s&. «CMMSA «éjï%pfiliîàHstoH«l
ctoit faux qu'on eût .payé, les impufitipns à uSsOTsj
ainsi^TiÀuf'^viLPtauC&^u^^rb^ojt
que c'étoit le maite^faijjjfijtip "'lie qui avoit fait ré
pandre cette nouvelle à Paris; que ce soit lui , OU
un aaWe^îfrli^flLilirqu^-'eët wî/j*M|biaii'ii«pséqifâm-
«nensèmt nietjteapjîq'îi""1 $> zrutilimuri ainoifis x«s
,K>toi«iq sb quoi nu'b 33Ô-! et hzir.o ïiotb'z <n'Avjy:
tb-TM» st rira <*sjm uiPWP'Wlu mm «mouiion moM

tests du pâ i
t tt) )
jours, jEfiftaV^ft q,tto^folf-ê^fcd!«SHtêf)<&!tte liberté
qu'on nous prqn^^BtioVnfijonnnetensë lui ré-

contre laquelle Vous voddrez aller expirer de misère ?


Je pense que c'esfifâ' u^itësëV&Sd prfvîlège.
..quco ailucq ! Cf A
. POJ!■■■ W!Ji(| Ut ■J
!JUW
On sait rWsWW^^f^èrcètfftfc'tîe^re, qui,
après avoir 'endaré •patiemmeniiiesopltis violentes
injures, de la part de - son camarade, ,,p mita l'as
sommer de coups , parce que l'autre n'en trouvant

& voijà comme le mo( aristocrate est .devenu une


pmP J^drè;"ttôu9&ea.Wotf^ #P"ênfm ' JWfjW
.p^s^Sà^a'stgrn'fHtîôrr^dan^
a»0'ïwttir Wè^i/tife' fttHHt^%TO:V9Û!MNM#
bouiîloniioit dans toutes les têtes ■ excepté dans celle
des gens dç bon sens ; on sait qu'un fils, excellent

ifivstT-ia ...H3i>l amrtHKJ no ipfiy'n II — ^airoaq


3ii«Jno3 al 3ib iio¥6 Jpaq t»p , ?h».ci *L <nido;>si
D. Qiiand nos législateurs voudront,r3ÎS;cniîajS'atf*

• ai tiâ ti..vs ii<(<--»ii.» iiftjrtJifaji'i m r' ""■"■'- sup


uo , iul uoi pp si^p -j ahi,H i ail j /non ajjas *iioçq
- n£bp*flwh]tàidi.uè,$f» tjgy&^opr* pouvflntsairriwe
aux affronts humiliahs & multiplié? jqit'H ?\reçjtjs;à
.tëerlin, s'étoit cassé ia tête d'un coup de pistolet.
Nous pocrv-ons- iass»fW'%«Hpnriuitfs stii le sort de
&Àty&&&ylm*q&H& r/).9!mmei,qui.>i^i^ruije là
-

On avoit proposé de faire un recensement général


cte Paris, c'est-à-dire, de trouver le moyen de vexer
le peu d'honnêtes gens qui y restent etttore'j mais
comme on a vu qiiç le recensement , ci-devant
ordonné , ne seroit peut-être jamais fini , parce qire
les étrangers ne faisant qu'aller fc^eni'-, tout dé
nombrement était d'ime .jnîppsîiWtté physique , mo
rale & métaphysique.*, on est passé à Tordre du jour,
c'est-à-dix£ ^ au néant. _*_—w

, —*«»■—-
mpkio^at '3'oqJfi3. up smrrîcH V
Nous allons^un secret pour faire sauter tout-
à-Ia-fois des villes & des . armées ennemies | hCuS *|t
allons avoir un autre pour rendre- notre cavalerie
invisible ; celui-ci ; selon. Gcrsas , consiste ; à. mettre,
dans sa poche de petites chausses-trappes^ avec les
quelles on empêtrera les jambes des chevaux erine-
mis; pourfendre invincible notre infanterie ( tou
jours selon Corses) il ne s'agit que de f-iirf dépiques
de 60 pieds de longueur, au bout desquelles on atta
chera un ruban tricolor 'pour épouvanter les aristo
crates. Carra conseille [ lui, des bouteilles de 'fin ,-
des servelats ; avec des petits pains^ à' café , valgaire-,
ment appelés flûtes ;q*i 1. dojnrnagf' que nous soyons
aussi scélérats , nos voisins s'amuseroient bien de
toutes nos extravagances.
■ ... ;,,■„,.■■■;,.,-■■-,.-_ :'-!"■ _'\'.:'ILm...-

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville, -


dn/M U Hunau esJ rtâ Neyre-Sai/u^l^mr^-No. 7.
au coin de. la r. Btv art -place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnement est pour un mois, de 3 tlVi
pour Paris, et de 3/. 1 sj.pour/a province ,fr.deî4^

>
""• >ro rffS. ■ SquVevcmem du peu-
' 3 * en&fàp!' à Milhau , en
Lundi 6 FëvrîêïT- Ife^T**^***
.
*9* JV % ."ilrtffci &tt#/ud|ïteb *rffh .Lr j

ftiC^M ,^^*rW$.i&piiAA «VILLE;


ràfa JucJ .--ifi.v/. *S i^k'ifp jn^;>,l -m >.w ■ _

1n. -<n r.r _••>•■• ■


Maxime d'un ancien sa^e.
" *"""* """ " " **ttmiMP1BPMbw>i
-t
"'Homme qui x «l'un Etat po?es le fondement,

^NRfflii se^wpencormèirtvv!)« \;u%airtiigaqtranf. „

sowst <% ^wàntK eti pmtrt fjé4?r«<ft?r^e,-fiSl-,SagrV.»xiome


«PSjfHMtè VéritsMl!» ;«*t^«tsii ('«mtorfté^entrë les
m

faftW-^JJsmj àfioss r&ppejlen^'îivab do«leu* qu'unie

place Uaùphine , i
nacre , qui n'avoit peint apperçu ce
fi! si»39 tu<»Cv j i ob fsrmiol ut> amnrnqrm . V

SB - T'».ï , tioru s\u.-w»" V.T>N.nH\i\\ra'Vt;'\ -^ s-,"


Cji^^réjMeç^.TneASJ^urs^)^ habitués c}es tribunes du
manège, avec & sans-culottes, qu'ils seront prives
l'orne I". Année 1792. Oo
(
( titiiA
pendant quelques, semaines du plaisir d'entendre le
ri^,£....rSrrr>om::iimém, L'tf"tfeAW*HÈ mh
tingalle, mairèsse àgïdeffç, W^hS^PfliliPPBfm
ayant , d'*pr.êi sè^T^îait^srioR^a^bhSi!%cèbrdé
un passe-pott? tte . élS:,'^WiW'és5.' ^o^'aief-fSEre^itt
course absolurrreffï nécessaire àuvBietëiae0sâ'îéottstft
tutioh &î*,Jft WarrlttfJi»filrVii5fe. *«Uft»uP«^M
disent-, maïs ^eWili^SBÎc^^iiëaVclWïV*»^
que le f""-;" /-,'7'fî..llfltH nlW inflinar'on - a ^au-
coup plus voyagé dans cette planète que dans toutes
celles doutai esjorcsumert^ &squ»ï« GQaàtâtçarxbn-
séquent trè^-biérji 4e J<ix:^l</>a%qta£,"taQyennantrtWB
légère somm»'{ té secvfcé de^ife*tilla.TM'Tdorarail aloit
portie/ , p^«¥-WKXipdeis4'e«piohde'OOoëuâKUFgi)f«l«&
teur & grâMd'i4nXtôdttcT)BUEaiii»ès iduiiBOsdEJyanfc'tiç-
vérenu" père. .aniupoo aùp''

JaaOEBSW
5iib-a2iua}fiiQ^08,.in5ïL'03
L'empereur. tres-decidimeut mandebnain»aunQj;
roi,
que puisque les princes d'Allamagne avôiont inter
dits les rassembjemens. armés dans leurs états, il se
croyoit en droit de le sommer de dissiper cette
multitude àrm:e qua nous avorta sur les frontières,
&dont la composition' beaucoup plus que le nombre
inquiète lp« -penpLu>i.Ji«iniiiY>M m 1 1

/ -?n f-f rrrprn&l>Ui>' '^rm H^mj >-fg rmr r-t II


i]r.il xu£ ;jit£t?.jb liovf'b smrnod nu i smh? nu :
i no'! 3up^^3Jj£^yEFiA^o'ïq^( 3b in^-gr, i?\
L'art d'ayijk le„gr,ade,,# mrB0#eïMMÊ*£'
d'y parvenir s«ns «Iftns.^ns. ptjiJÇ, ^«^ XfflP
services , & même sans uaissance, aX^iJS^^rra}'
la manière d?acquéitr des distinctions &,qes^r^gp
en trahissant son roi , auquel on doit tout ; ouvrage
moral, dédié aux maréchaux civiques Rochamb...^ &
&.uc.,tt i 2 vel. vilain format ; se vend sur là frontière.
( 2ÇI )

'4 jjbnsJna'b. ^isiq ùb KKHsmsz - . _, ,


On débitojt hier, tout haut au Palais-Royal , qut
l'évêque d'Aut... avoir si cruellement été affecté
de la manière dont on l'a conspué & vilipendé en
Angleterre , qu'il en étoit devenu, fou à. lier , & qu'on
avoit cté obligé de le transférer bien garrotté dans
les petites maisons de Lqjidrgs.j.^SÏ cette nouvelle
tSSàfcW&W^ilsVi?»* ^îPSW^SfrsP-SObÔ nos le&eurs.
--uBsd s . nohsriibi^-jïïju^ift, M '"-p^ -''■■ ^';,>
&xiuoi an£b aup aî3nr;!q aïjaô zneb àgwov auii
Le* jacobine accusent M. le comte du Chillau ,
commandant -de Perpignan, d'être :plu> que suspeét,
nous ne connoisso.is pas toute la valeur de cette
expression, & même nous ne la croyons applicable
qu'aux jacobins, en disant id'eux qu'ils s,ont plus
que coquins. .3ts .

On entend souvent nos orateurs dire à la tribun»


aux harangues que le peuple François , est l'égal du
peuple Romain , & que notre' sénat est aussi auguste
cjne celui de Rome; tout cela se ressemble comme
un singe imite les gestes & les manières des hom,ni€>
par des sl^up
sÇOhiOîi contorsions & désjtPnoiJizoqrno-)
gjjiq quooiJi grimaces. cl înofc

Il est hîp? pliigaBMtJjjfeJlaS£ero.b]ie.„veuille fair«


un crime à un homme d'avoir designé aux Espagnols
les agens de k£* pfopag^nlè jabubîte que l'on envoie
jdans leur, pays. ; c'est précisément comme si l'on
^ont1imncHt^%tpc|al^H, ffOù¥Jai«Bir averti 'son voisin
*Wk ïc"tëu «HVH n\^Qntndu:«u^!acs brigands veu-
Wfés&œ. '.ZPmMit&Mrr"'^fttfen «* pani
W1!» y&m HSàâtëliKfa WtitfiaKfVW faudra', avouer
^â4v"fiQ#"&éfô# îin^'lïrJèrta l8S ûfiè ^jliWtprudenee
" rj fflci"' 'feiis c'éllittnfriritRÏ "-àûçuii tribunat
( 2Ç2 )
n'aura l'impudence ni l'atrocité d'infliger une pein*
pour untf,arti>Ji> .qui ne blesse, *ucuiiç loi, qui n'a pu
être déco^^wtc.tjUv par. la vjoiatija. du' secret de la'
poste , & oui fivéJiiti; l>ienplutxtit;iunbTDCi>inpen=e que'
les sççl(;rvU>. qui ;ont eue pj^yetjjpour Tâî.oir arrêt-e 6c'
emprisouj^c :lp u-wi . & iaji'ami^Lji 'jcj ,>!:.■ • i^- •

— ii—ii uniinyiirriw""1

,'I^ç^ sjçnr fitauppurt, .:a,yant été choisi par les saàs-


culpj.qts.,déJRheip8 jipoarlprcuui'éur de ]& commune?^
un,1r)i^s^^/hliç'«..)qttlittÀiœLo ,n»>p <.'--
'i^>BsA1B^<>^T^£ipiâfeelia^•'l'iftfiibâfr^e•,
^^Es^fidllir,,^fcè1qùerG^1:Vcuhf '
Le procureur dr hr cofi'i'rftarrtr'î"—,_
Que le procureur da cosimuu'.rv

>i }<>3 > w no ( . ■).•"; i.' t i!"i ; h «>'•' :' '' .

Les visites , roman aristocratique j par made


moiselle D** K***j i voL ;/;-S0. de 155 pages.
*fa trouve à Taris , ch^\ÙATTiY} 'liTruirt , en Pa!a;s-
Rqv^u0*. I4r ,,.;■..,:,', d^'Vu;! c îe/il'-u,. , ^ > --*.
Indépendamment de rin.térèvprǧsBntau:'ori éprouve ■■-
à la Lecture de cette agréabjtf, |d^pdt^i^«>» on est cn-
charjtc^'y retrouver ajçha/ju^pag^le, joa délicat & ,
poFrdê la ^bej'rme compagiiie , . fpn. -4e venu, ù: rate ,-jt-
depuis cjuv^es0njua^nb^/^u^r!^-Ja dew.agnagiery,-,:
ont pris i tâche de régénérer les leitres-^ 4*uAe team»;
nière semblable à celle dont nos législateurs ont

h ii ii.Miiiu«Hi*h fin y'/'"'"'î"'1 zvoliK


_bijp al 'uoit , .;.J ^-3^. «H fi^invjj&b'nahc^ab svmt
Lorsqu^ <nps[seigjieu^j sont arjrjye& «uJraras^ncflsfiii
avoient paîrdïre ^u'en,.^ngle-3ej;rCj Q»jpsyoit^uiq«rîo3»ob
donaoit ces places aux membrts .%wr.8e moii*râïout>vt
c: 2$gï y.
les plus chaudl,ifciDs3fcTpmfrd^h»pp'o>îrîon, ils en
Oitt vouluJ4ml2Qitanùd&nii(istètiv!; espérance : mais
elle a ççë^ahswluMjaaiDitrcakp&q ^ ,la-<»our n'a pas;
&\$n$ulwit '(fau-e:JaiJn«w«l<;aiôffie;ipôUr -les gagner;
c|«sQ^tpi fj.ue lkkur iJiufur'Qui fcUt>.«tl u&Gfè -Factice &
conditionnelle , est àjpiœeBt^vfciùe-'très-teeUc. -

-^fTOSftkjdirc :à un grerçadren:ïfui--.ri'a pas eu !c'


epe_uir;d/îi!5'.ex[iok:if;Jfoiiroaj!ac ct}< Espagne 'rejoindre'
ses camarades , qu'un suu' de' la^jiairiê- vaut mieux
qu'un /,-f'iO/'i0ffloplWs|li»âursijg^iaitfift,«»t.que cette
patrie n'a a donner ni Lrésorts , ni même de (nos sous.

On * joue" §uT-«Tn^Sf?et,^!n^3rp5ssî7 Flora ,


opéra comique. ^-. Qn ,n> ja/naij. j}it/SfiYj>ir-, si c'est
la musique .qui a fait tort a la pièce, on si c'est la
picçfiiqMi:a.fajt,to|-lEià..<Li,ji»usiQuaii .;j.;.. ,
-, •? ■ u-. ■ ■» .,"'A"I-I1^''1, "'T' ••- v-.k^

C'est aujourd'hui, lundi 6 février 1^2 , que se


meurâ • ça r: vèw i ahéfe",(Mtiwti k'i: £ ÏWîitif: ' bS P<j-
lats^mya-fii gn&rH& m mj-fM iVjj :1a aévç-
il^l^l^AN^Ôl^ fe- V-'A^rit-VWtks ,' vol-. ï/i-22
de, *6©i pfl^raVe<S''% ï"j*M;»'ï5 sWfc iVsous
frvwsAe^W^; "brfeÇh^^^é-nô^^aVoni annoncée
samitrâi fumiers ^i-^l "1 't-ji^ugn. -jb .3;^;:;

arrive de parler désormais du sieur Car.., nous le qua-


ItSekbnsioajoLHfs és-fcakfe.'j pareeqtiè iîoBS leregâr-
doBHJÔopnjtelayaflUrt^ p\.ttd?â v-pèui^eir "fait Un vol
avaceJfokim. 3e«6ta*fl^&..^ pënït^ppelle du
( 294 )
jugement légal qui l'a condamné à la potence ,«n doi}
ie regarder comme l'ayant subie , de.même que feu le
grand Mirai... ; ainsi nous- exhortons nos lecteur,^
ranger ces deux feux grands hommes dans l,a classu
morale & phisique des Cartouches , des Raffia , des
Desrues, & des Mandrins v&c,.,. Si jamais Carr,
vouloir, s'aviser de parler ou d^éc'nre , ilfaudrojt lui
dire, mon ami , vous n'êtes plus de ce monde,
vous êtes pendu, ainsi ayez la bonté de vousîauc;
on ne va pas tawfcr ctf«*'é*P8*S«Mffirnte<jors.. , pour?
suivi criminellement, auIsanERiùq
-na Jnoiup23i3§nBi3i tribunal «r
^es msrvnq
TeUtfoPèflet.
nw
ansaeiuq înn -1 r «—I ii?m^rQins I muo:
nuX> pnw ns'up « alIifinsa-it'poa-idooK^ el ab «nuirais*
L'hymne parodiée de celle de Castor & Pouvr,
présent des dieux , &c. que nous avons, leiptimee
dans notre n°. 35 de samedi, a tellement é*é défi
gurée par le copiste , que nous croyons faire .plaisir i
nos leâ;eu^^^SJçi<)fr^Ami(JWe}i«QU*clle édition
correcte :
Présent dërgùçûT7^oux*¥narmë des brigands ,

,^B •nWi&m&asé* M[bk $&&%* J^O


-àsii n^ z3Unf,KaU»BJ»iu53û'q "«* » i1"1"3"/
Eb2Ç^ïr\Mç/bf#f^rî^rfM^itB"9«rfi?Wi)nBi3
&W. Jefc^W*a#wfc«rçs jficètet^nejouiajaafc*, 3& «1
fc«W-:lbtfterflë!e^aii MMfH'tt ferfflg4à%êiute^
*rèm»kttï ïisfn. «aillai -ujai ào «manna 23! wnnK»
w Et tu seras la volupté, .aubisq » 9»5

.>uoï .ioiiuyil.il.. 1 1 «ha—m> mp iilrlmpzes'vl


.■"t r,3id îioisa ^jeivenoa sb zsq inoe an iup x"H
-iIod,« wifcq SMidFfSWIMl» X'n ii'up m

U su^ime* révolution r Us dfoestent teUeraç$4^


itii\
tyrans qu'ils font pâlir, &c. que pour consacrer d'une
maniore authentique cette sainte horreur , ils vien
nent de les supprimer.... dans leurs foutiers , de ma
nière qu'ils les portent fans tyrans. De mauvais plai-
sans ont donné un autre prétexte à Cette économie .
mais ce persiflage tcméraire tombe à plat quand on
SL!^ reSS0UrCeS infaillibIesdubi^^xb"S-
' , iînod ni s?yb i?nir. , ubnsq ?.o]? zunv
,-iuoq t f * •' M""^p»«B»»Si^»—.-—*4j-*v an ne
On provient les puissances étrangères qui ont en
couru l'animadversjon des très-hauts & uès-puissans
seigneurs delà jacobi-coqui-canaille , qu'en vertu d'un
décret , de ces dominateurs de la terre , on va faire
entrer les armées jacobines françoises eh Allemagne»
avec des magasins immergés de fusils pour les dis
tribuer aux paysans , &les rappellerons? à la rébel
lion^ autrement nommée liberté Françoise.
. -o£>$no?
id ïsb . "'■ , /.ui^gaab Jnaaài'ï
Une personne arrivant de la Flandre franooke
nous a certifié qu'à Lille , à Cambrai, à SainVl
«Quentin, & dans plusieurs autres villes, un très-
grand nombre d'haDÎtans ont juré d'être fidèles au
roi & à la reine, & de ne point porter les armes
contre les princes , qu'ils ne «godent nullement
comme les ennemis de leur patrie ..mais seulement
des fameux & des jacobins'qui l'ont ruinée , éga-
ree « perdue. , ajqolov d ?ei3ï ut tj ■
— i ■ -.w.k t^mn. nirrr -it ir-'T'

L'assemblée qui, hnami ,, i, n ,Hté4gr)at;on fOUS


eeux qui ne sont pas 4e son avis,„ seroit bien fâ
chée qu'il n'y eut ni émigrans , ni prêtres catholi
ques , ni aristocrates, ni royalistes,, sans eux elle
nauroit nenà due, nia faire, ni à 'penser, & elle
tor^roit dans 1* nullité la plus, complets &> pius
( t96 )
"■■'îtm'l' r—r
• ' G A R R I C A T U R E S.
La première — représente un factionnaire «ju*or»
avoit placé Je 26 du mois passé\ en sentinelle , à la
Jioite de l'appartement de- la reine, apparemment four
la faire rire &' pour la distraire un momtnt de sen
atàgrih' "ZJ^L'XJn assure que la copie ressemble par
faitement au modèle , on lit au bas : — Tiens , v<n/à
monsieur Dzstïbaliî. — Eîlesè vend chez Lebel,
au Palais -Rpval.
La seconde — représente le dieu Mercure,
volant à tire-d'ade du côté dé /.''Houl-Dieu t.&i te
nant en placé dé son çaduccc une casserole , dans
laquelle on voit un capucin, fort délabré.
- N. D. R. Cette dernière gravure est avant la
lettre, nous ne pouvons en donner une explication
plus claire; nous prions, les amateurs «le. nous mettre
à même de se le faire.

- ' %€ Bourbon Montmorenci Çrlqùi , dcclar'o rôtr'par


rassemblée, ' éroit vivement 'invité' à: honorer dé sa
présence le club des j?cobins , cordeliers , brigand* ,
régicides, Stc. &c. par- tout les préparatifs étaient
faits pour recevoir dignement cet illustre person
nage; mais on assure qu'heiirensement pour lui la
police correctionnelle vient de le faire conduire à
Eicêtre, comme nous l'avions prédit il y a peu de tems.
.i 1 du 11K".
Errata » muwd'hier. — --■
Page 283 , ligne 11 , constatée-, lis$[ : contestée.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau ett me Ncuve-Saint-Marc , Ko. J-
au coin de la r. Tavart , place de la comédie italienne.
Le prix de l'abonnencnt est pour un mois , de 3 Itr.
pour Paris, et de 3 /. 1 5/! pourlaprovince ,fr. déport.
N°- 38" MBA Etablissement de là
haute cour nationale.
Mardi 7 P évrier.

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^tl*s parsairafe& libres^ é^êhei^S»»^ éiïm%iNf*
sous nos premiers rois de la treiôièjhe>racfe, Jes<«leux
tiers des hemmes-tiui habitaient 4» -France, étoient
esclaves, ou du moins de condition serve, Ilnefaut

supposen^ufils s*sse-n.%r*é4M^? ï^^é%^bfta$is


des Gaùles,rtëffi§S!Hfce edpèce xPcselaviage. Gela prs-
.cédoit.iV'la^onst^tîo'n^lÉrate-^'tOÛtes'les sociéfts
politiques, dans le temps ou les Francs s'établirent
dans les GaulVsl^ -*A •^••»»m3
'ptiUsymÙ.^tâmmzrcfiie Fr/tnà. ^2»J>, *lS,
■■iwnrfaOTBWiifciiiwwm ■ ^11g m qp —

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vJi,',kï»#J*,Bï*B cqol »v;<j^evgf,ju>ie, ç,oqnois,!-aace du
"fcoe u^hiMMÎh f «yprend i'wne jn^àifre «sse^ adroite.
Tome' ï< Année 179!.' .-./»- 1- P.p
. , ( 298 )
pour attirer les étrangers en France ; comme elle sait
que l'esprit de contradiction agit sur presque tous les
hommes d'une manière très-puissante , elle vient de
faire un décret qui rendra extrêmement gênans &
difficiles les voyages que les étrangers pourraient
faire dans le royaume ; elle espère par la leur en
donner plus d'envie ; mais elle se trompera sûrement
'cette Fois-ci dans son calcul. L'esprit de contradiction
agira bien du dedans au-dehors , mais nullement du
dehors au-dedans.

Si l'on eût dit au bon Sancho-Pança , que cette


vile bande de méprisables régicides , connus sous le
nom de jacobins, s'intituloient : Les amis de la cons
titution , il n'eût pas manqué de répondre , je le
crois bien ; chaque oiseau trouve son nid beau ; qui
touché là poix s'embarbouilie ; qui couche avec les
chiens , se lève avec les puces ; c'est au fruit qu'on
connoît l'arbre; dis-moi qui tu hantas, je te dirai
qui tu es ; d'un sac à charbon on ne peut pas tirer
de farine j point de voleurs , point de receleurs : co
quin à coquin , il n'y a que la main ; & pardi ! les
loups ne se mangent pas ,, &c. &c. à quoi nous
ajouterons :
, A bon entendeur , salut.

1 -Les jacobins viennent d'afficher un beau placard


relatif à la cherté du sucre, dans; lequel ils ouvrent
à tous les François un avis très-salutaire , très-phi
losophique & très-ingénieux ; c'est de s'en passer.
Comme "lés draps ne sont pas moins chers que le
sucre , nous ne doutons pas que MM. les clubistes
^'invitent incessamment tous leurs concitoyens à
aller' «ans culottes; il est certain qu'ils en seront
irtfinimeHt plus libres» • •■ . ..: '-.^l
( *99 )

II nous est tombé entre les mains par le plus sin


gulier hasard du monde , une partie de la co rrespon-
dance du sieur Caro de Bellomarchese avec Saint-
Mirab... Panthéon ; en attendant que nous puissions
mettre au grand jour de l'impression cette précieuse
trouvaille , en voici un échantillon : - n
Caro Bellomarchese h Saint-Mir...tau*
Puisse ton homélie, ô bouillant Mirab... ,
Ecraser les fripons qui gâtent nos affaires !
Un brigand converti peut devenir bourreau ,
Et prêcher sur l'échelle en pendant ses confrères.
, Réponse de Saint-Mir~.eau.
\ Pour bourreau tu m'as donc choisi F
Un roué s'y connoît , sans doute ;
Mais ne crains pas que je redoute
Un criminel que j'ai flétri.

Les Jacobins, les Feuillans, les Bri--ot, les Isn..rd


& tous les membres composant le fameux comité
diplomatique, se mocquoicnt de l'empereur, & le
bravoient déjà parce qu'ils avoient le projet de former
une alliance défensive avec l'Angleterre ; comme s'il
étoit possible qu'un corps sain , robuste & vigoureux
eût la sotise de s'associer à un corps malade à l'ago
nie, à un cadavre. Le plaisant de ce projet, c'est
qu'ils ont choisi pour plénipotentiaire, l'ancien évêque
d'Aut...rce prêtre rebellionnaire, agioteur, immoral.,
a eu la sotte présomption de croire qu'il seroit reçu
à Londres à bras ouverts , tandis qu'au contraire on
n'a pas voulu le voir, & qu'il a été baffoué , conspuéa

S
( p° )
vilipendé de la manière la plus humiliante. Ceux qui.
l'ont envoyé, honteux, confus, nient déjà la mission
dont ils T'avoient chargé.

Lettre de M. Poinsinet de Sivry à MM. les Comé


diens François du théâtre de la Nation, ordinaires
du roi, 4 février 1792.
Messieurs , j'apprends que vous vous disposez à reprendre au plutôt
JBriu'is. Mais depuis l'émigration de M. Dorsal, vous n'avez plus
de roi d'Ithaque. Or plus A'UIisse , plus de Brhéis $ comme plus de
Doriva/, plus d'Uliss'e. Il conviendrait donc d'attendre le retour de
cetaefteur, de qui ni vous, ni moi, ni la saine partie du public ne
pouvons raisonnablement nous passer pour ce rôle. Mais comme ,
vu les dispositions actuelles des esprits dans vos comités , ce retour
ne me paroît pas„ à beaucoup près , prochain; je crois devoir géné
reusement me soumettre à un espoir encore plus éloigné. Aussi- bien
avez-vous l'habitude de ne donner ma pièce que tous les trente ans,
c'est-à-dire, lorsque tous les sujets qui y ont joué , ont fait place à
d'autres. Il est de fzit , que je confiai ma pièce à représenter en
1757, à majemoiselle Gaussin, à Srhard , à mon ami Lfiain , &c.
vous l'avez reprise avec nne nouvelle réussite en 1787 ; ei) bien !
vos successeurs , fidèles à perpétuer vos usages , la reprendront in
failliblement en 1Î17. Dieu aidant, messieurs, j'attendrai constam
ment ce terme ; vous m'avez accoutumé à ces aâes de patience. Je
n'aurai , au surplus, alors que 81 ans. Ainsi , la chose étant possible ,
je me résigne à mon lioroscope, qui paroît être de ne voir que trotf
fois dans ma vie £rise'is jouir des honneurs du cothurne sur votre
auguste théâtre. Mais comme de vos débris même , il s'en forme
journellement d'autres, qui partagent auec vous la faveur du public ,
.trouvez bon que sur l'un d'eux , par forme A'wtcrim , Se pour tromper
les ennui; de l'attente , je m'amuse avec ce même public , à voir
l'effet de mon ouvrage , entre-les mains de ces autres talens.
J'ai l'honneur d'être , Sic.
" Signé Poinsinet »ï Sivr v.

Lebel, libraire, au Palais-Royal, N°. 231 , vient


démettre en vente une gravure intitulée: Domine
'salvum fac regnum. Elle représente le trône
tle France, sur lequel en voit un buste de Louis XVI
entouré des princes du sang qui le défendent contre
«les tentatives que fait pour s'en emparer, un per-
\ 3èl >
sonnage très-rouge, escorté par les brigands d'Avignon
& par les sans-culottes armes de piques, de faulx,
de fourches; fcc. &c. on y v«it aussi la France sous
la figure d'une femme renversée & écrasée sous les
débris du. trône, tandis que Neckcr, sa fille & plu
sieurs autres personnages, grouppes dans un coin
du tableau , souriants de tout ce désastre , disent :
nous aurons deux chambres. Le prince de C...ti,
dans un autre coin, dort du plus profond sommeil.
ïl y a en outre dans cette gravure , plusieurs autres
petits détails qu'il seroit trop long de décrire , quoi
qu'ils soyent très-intéressans.

Le cri du cauR , rondeau impromptu , fait en sor


tant de voir T.ovis XFL
J'ai vu mon roi \ mon ame est satisfaite :
J'ai vu son front brillant de majesté,
J'ai vu ses yeux , où se peint la bonté,
Et sur le trône une vertu parfaite :
De ses sujets le péri & le soutient ;
De la justice un protecteur sévère,
Nouveau Titus , ne voulant que le bien ,
Enfin j'ai vu Pornement de la terre,
J'ai vu mon roi !
Quoique courbé sous les rigueurs du sort ,*
Dans mon'malheur , je chéris la lumière ;
Déjà ma voix n'invoque plus la mort ;
Mon cœur flatté prend un nouvel essor,
Je peux gaiement soutenir ma misèro ;
J'ai vu mon roi !
Par M. d'Avesne
( 3«* ) •

Admirez la sage docilité du maire Peth... , il a


lu dans le journal de M. de R , qu'en faisant
tuer les chiens, il nous privoit d'une grande ressource y
si la famine nous prend à la gorge , comme c'est pro
bable ; Se aussitôt il a lancé une nouvelle ordonnance
qui enjoint aux assommeurs de les faire saler.

Madame la marquise de Condor... alloit livrer


sa république à la nation, lorsqu'elle s'est décidée
à ne la communiquer qu'aux amis de son mari , &
aux siens ; pour ne pas faire tort à celle de Mlle.
léroigne , qui , après avoir fait connoître la sienne
aux jacobins , la livrera à la nation pour la mettre
à même de juger ce qui lui convient.
«
Sus. un curé qui dit n'avoir fait le serment que pour
payer ses dettes.
Un bon prêtre sans héritage ,
Entouré de maint créancier ,
Pour n'être pas banqueroutier,
À mit, dit-il , son ame en gage.
C'est le curé de notre lieu.
O vertu du temps «ù nous sommes ?
Il a fait banqueroute à Dieu,
Plutôt que de la faire aux hommes.

paroît que la hénigne absolution offerte à l'em-


ur par l'auguste manège ne sera point acceptée.
bruit sourd à la Nccker se répandoit hier, que
'îajesté impériale avoit formellement déclaré au
( 3°3 )
roi, que la prétendue constitution Françoise était
absolument incompatible avec la système politique
de l'Europe, & même avec les principes de toute
société d'animaux raisonnables ; & qu'ainsi il le
prévenoit que tous les peuples de l'univers étoient
coalisés pour le mettre au néant ; ainsi , en trois
ans , on aura vu naître & périr le plus beau monu
ment du génie & des réflexions des deux plus au
gustes , des deux plus sages , des deux plus élégantes,
des deux plus tranquilles , des deux plus désintéres
sées , & enfin des deux plus illustres assemblées
de l'univers.

La bascule patriotique, carricature nouvel/t;


se trouve chez Webert, libraire au Palais-Royal,
N°. 203.
Le nouveau régime assis sur l'un desbouts.de la
bascule, l'emporte de beaucoup sur la peste, la guerre
& la famine qui sont à califourchon sur l'autre
bout.

On assure que M. de Rocfiamb... est décidé à


donner sa démission, on n'en connoît pas encore
le motif, mais ttmt ce qu'on sait , c'est que vendredi
trois de ce mois, le 'roi le fit demander & lui donna
une très-longue audience , après laquelle le maréchal
est sorti d'un air très-triste & très-inquiet , & il |lui
est échappé quelques paroles qui annoncent le dessein
«le se retirer.

Les Jacobins ayant manqué leur coup, par le voyage


que vient de faire à Bicêtre leur protégé Bourbon
Créqui Monmorenci , vont faire paroître sur la scène,
un nouvel imposteur qui prend le nom de Polig..cf
f 304 )
& qui par un procès contre cette famille, va jouer
la même farce que le ci-devant Bourbe n Créq<i,
& qui probablement finira comme lui : ces pauvres
Jacobins n'ont pas plutôt essuyé un échec d'un côté,
qu'ils se retournent d'un autre; Voyant que le peuple
«st trop attache au roi & à la reine, pour se porter,
ni même permettre aucune violence contre eux, ils
cherchent à leur susciter des désa»rémens> le procès
des T-iimotht qu'ils veulent ressuciter est un de leurs
moyens; mais ils seront tous inutiles; il n'y aura
de réel Se d'exécuté que celui qu'a formé tout le
genre humain, de les punir enfin de leur scélératesse.

Portrait de Charles Fill...


Charle , est amant , mais non pas comme un autre,
Il fait des vers , avec, son teinturier ;
Selon le vent, est athée, est apôtre ,
Il est marquis , & très-bon roturier :
A-t-on la paix ? voilà Charle guerrier ;
Faut-il se battre ? il parle, il parle , il parle; ■
Voltaire arrive , il devient son fourier :
Voltaire est mort ! Adieu donc , monsieur Chark.

Le sieur Condor... a fait la motion d'ôter au roi


la nomination des places de finances , qui lui est accor
dée par la constitution... Cette proposition vivement
claquée par les sans - culottes , aura" le sort de la
femme à Condor... , on l'enverra faire une chose pour
laquelle on la menoit autrefois soi-même.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve-Saïnt-AiarC , .Ao. "]■
au coin de la r. Ptvart .place de la comédie italienne.
Le prix de Fabonnement est pour un mois , de"$li\'.
peur. Pans , et de 3 l.i sf.pour laprovince ,f'r. depom
N". 39-
Mercredi 8 février.

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
Tout faifeur de Tournai doit tribut au malin.
La FOjitainï.

O qu'il a bien raison ! ce bon père Duchesne ,


quand il nous dit dans son style un peu grossier ,
mais très-vcridique :
Je crois, & je crois très- fermement , que nous
n'aurons jamais un moment de tranquillité , tant
qu'on ne me f. .tra- pas à bas tous ces sacrés gueux
d'artroupemens multipliés sous le nom de clubs ; à
quoi c'est-il bon ? A mettre le trouble & la division
d'un bout du royaume à l'autre ; n'a-t-on pas pro
clamé une loi martiale qui défend les attroupemens ?
Si on l'a laissé mépriser, e?t-ce ma faute ? Hé bien,
les attroupemens doivent-ils être plus permis dans
les appartemens que dans les rues ? N'avons-nous
pas as=ez de preuves que tous ces sacrés tripots de
bavards-là, ont tous des maximes différentes ? Il faut
donc les mettre à bas , comme n'étant propres qu'à
semer la zizanie & le désordre : s'ils pensoient tous
de même, il faudrait encore ks mettre à bas, comme
inutiles.
Extrait de la pr<fession ce foi du vrai père
Duchesne.
Tome I"r. Année 1792. Q_q
( 3°6 )

VARIÉTÉS.
On dit que l'évêque Faux... en entrant chez lui,
le jour que du haut de la tribune , il avoit détrôné
tous les fouverains de l'univers , trouva sa chère
moitié habillée en re>ne, parce quelle en devoir jouer
le rôle dans une comédie de fociété , & que la pre
nant tout au moins pour la czarine , il lui appliqua
un grand soufflet , en prononçant ses mots ; L'heure
est sonnée , Us tyrans sont morts ; mais que la petite
femme indignée d'un pareil outrage lui répliqua avec
vivacité : tu en as menti , & je planterai mon scep
tre jusques sur ta tëtSu-t.Twr-.,-

Mémoire à consulter., consultation, cy sentence.


Une respectable dame a fait avec le très -honorable
Chabouquïn, membre soi-disant inviolable, la con
vention de lui fournir tous les deux jours une pièce
de gibier frais après son soupe, à raison de ioo liv.
par mois \ les parties étoientfort contentes du marché
qui s'exécutott paisiblement ; mais le membre ayant
eu l'imprudence d'aller faire un.V(soupé en ville, a été
attaqué d'nne forte indigestion qui le force à renoncer
pour quelque temps au régime de vie qu'il avoit
embrassé; il demande à resillier le marché ; mais
la dame exigé Je paiement entier du mois, attendu
qu'elle *?est pourvue de denrées qui vont lui rester
sur les bras , sans qu'elle puisse les mettre par terre.
' Les conseils soussignés çsti ment que l'inviolabi
lité du membre ci-dissus,' a cessé de droit , comme
ayant outre-passé fcxéfcicé de ses fonctions ; qu'il doit
être condamné à- payer le gibier, & aux dépens du
procès ; permis à lui de se pourvoir en dommages &
intérêts, contre qui il appartiendra; les conseils esti-
( 3°7 ) < '
ment sur-tout que TOUTES VOYES DE FAIT ,
doivent être sévèrement interdites aux parties. Délibéré
à Paris y ce 6 février 1792.
Signés LaviEjGuillotin.
Sentthce interlocutoire.
Le tribunal ordonne qu'avant de faire droit aux
parties, elles seront tenues à déposer leurs pièces
sur le bureau le jour & an que dessus.
Signés Q_u ertan & Audoucet.
Collationné au vu des pièces. C H a p f o n , avec
paraphe.
Contrôlé , & reçu un assignat de cinq sous.
A G I R O N I.

Le Mea - culpa que s'est donné l'ambassadeur


Jaeo - Feuillant Seg.. , ( après avoir été traité comme
il le mérite par le roi de Prusse ) n'a pas été aussi
meurtrier qu'on l'a dit, car ce mea culpa, qui a
si fort épouvanté la constitution, est tel qu'il s'est
toujours pratique par les bons catholiques romains,
à la suite d'une confession ; conséquemment, il n'est
point aristocrate comme on s'est plû à en répandre
le bruit , mais au contraire très-patriote.

Av musicien Gret... a l'occasion de son dernier opéra.


On te claque au parterre , & l'on rompt mainte lance
Contre le connoisseur qui ne peut t'approuver j
Mais en dépit de ceux qui veulent t'élever ,
Je dis qu'il faut siffler ton étique science ,
Et que tes opéra sont une dissonnance
Qu'on ne pourra jamais sauver.
Depuis que les oreilles françoises se sont accou
tumées, à la délicieuse harmonie > à la mélodie céleeta
( 3°8 ) , ,
des Paësiello, des Guillelmi, des Cimarosa, desSatti ,
des Gazzaniga , &c. les productions dêmagogico-i
Iniques du musicomane Grh... ont baissé de bien
des tons , & ne frapperont plus guère désormais que
les timpans démagogiques de la populace. Il y a bien
loin du chant des ciguës à celui de l'oiseau de Pan-
dion (i) , & l'on ne se remet pas aisément à boire de
la piquette de Vaugirard , quand on a tâté , & qu'on
a à sa disposition des bons vins de Cecube & de
Falerne.

SÉANCE DES JACOBINS,


DU 6 FEVRIER.
Le marquis de Villette, après avoir rempli
les formalit:s d'usage , a paru à la tribune & a dit:
Messieurs,
Le patriote Manuel a écrit au roi des François,
& moi j'ai écrit a la reine des Françoises ,• cette dame
est avec la nation, dans une sollicitude qui nécessite
mes conseils ; & voici ma lettre.
M a d A me , -
Je n'aime pas les femmes , à plus forte raison les
reines. —— La nature qui m'a fait homme, vous
a fait femme, & le hasard reine,- La constitu
tion* m'a fait libre, & je le suisj de manifester mon
aversion pour un sexe qui a donné le speflacle de
tant de ina'ux à l'univers, la seule eu.,
Mademoiselle Té roigne ne put en entendre
davantage , & se levvnt d'un air furieux , elle inter
rompit l'orateur, pour lui dirKe qu'il ctoit permis de
dire du mal des reines ; mais non d'un sexe donf
——.^—. i

' ( i ) Sed nec olorinos duda Pandionij aies pana


referre sones.
f 309 )
«lie éroît présidente. > Le marquiuscuh sortit tout
abasourdi, en jurant de ne plus remettre les pieds
aux Jacobins, si on y recevoit les femmes.
N. D. R.-— Nous rendrons compte à nos lecteurs
dès suites qu'aura cette affaire.

Seexe entre un patriote enraglp un honnête citoyen.


T.'enragé, ( les yeux égarés & Uumant de râpe).
Ô les gueux ! les monstres ! . .' . Il faut les pendre,
il faut les écorcher, il faut les brûler tous à petit feu,
jusqu'au dernier.
Le citoyen- A qui en avez-vous , l'ami ?
L'enragé. . ( sans l'écouter ) Non ! je ne serai
content que quand j'en aurai éventré à moi seul,
quelques centaines. • ' ; 1 ■ ■
Le citoyen. De qui parlez -vous ?
L'enragé. De tous nos coquins de prêtres, de
tous nos scélérats du nobles , & de tous nos aris
tocrates.
Le citoyen. Hé ! que vous ont-ils faits ?
L'enragé. Est-ce qu'on ne sait pas que ce sont
tous des gueux à rrîucr; qui sont nos ennemis jurés ;
qui voudroient nous voir tous égdrgcs , pour boire
notre sang. ' ■,'■-,
Le citoté'n. 'Et où est la preuve qu'ils aient de
si abominables projets ? ' : , ,-' , ..,. .,- - ,.. „
Ï/enragé. Allons j allons , la preuve)..... Nous
n'avons pas besoin de preuve : .on dit qu'ils veulent
renverser la constitution1 , que nous avons tous juré
èë soutenir aux dépens delà "vie; n'avez-vous pas
juré comme les autres ? '> u ,
Le citoyen. Non , elle, h'existoit pas alors ; je
ne pouvois jurer de soutenir ce que je ne connois-
sois pas : j'aurois fait le serment d'un fou, & le ser
ment d'un fou est toujours nul. L'ami , soyons de
bonne foi , vons avez fait plus de mal au clergé_& a
( 310 )
la noblesse , qu'ils n'ont jamais eu dessein de vous
en Taire.
J-'enragx. Vous raisonnez comme un aristo
crate 3 & je crois que vous en êtes un.
Le citoyen. Nonx je suis un citoyen honnête &
paisible, un ami de l'ordre & de l'humanité , qui
connoît la sublime maxime de l'évangile , qui dé
fend de faire à autrui ce que nous ne voudrions pas
qui nous fût fait.
. J'enrage. Je l'avois bien dit que c'étoit un
aristocrate fieffé. A moi , patriotes ! voilà un aristo
crate t à la lanterne. . ', . ,
( Une troupe de sans-culottes investit le citoyen , en
criant : ) . • ■
C'est tin aristocrate ! à la lanterne ! à la lanterne !
Je citoyen. Mais, messieurs, écoutez-moi!...
' Les sans-culottes. A la lanterne ! à la lanterne !
à la lanterne ! ( Ils saisissent le citoyen , & après
Vavoù traîné dans la bcue , ils le pendent. )

, Le comité des précautions voulant diminuer les


embartas incalculables des passe-ports , pour voyager
constitutionncllcment libre dans l'intérieur du royau
me, va proposer à l'assemblée de rendre un décret
qui forcera chaque individu de portera son chapeau ,
du côté opposé a la cocarde nationale , une plaque
de cuivre, sur laquelle seront gravé ses noms , dépar-
temens,' profession, âge,, &c. — L'étampe qu'on
sera tenu d'y faire appliquer par la municipalité ,
empêchera les abus dont on pourroit se servir pouf
gâter cette précieuse découverte. '56b:*
"'"'■ 'HflElffîTfl1^*g'*M
On remarque , depuis quelques jours , dans les
cafés & dans quelques boutiques du Palais-Royal ,
où les Citoyens blancs , verts & tricolors se rassim-
( 3» )
bhnt pour y bavarder sur les affaires du temps , qu'il
s'y introduit des personnes qu'on n'y a jamais vues ,
& qui interrompent les orateurs , même grossière
ment pour faire des éloges pompeux du PATRIO
TISME DE JORDAN, de la PROBITÉ DU
DUC D'OR.... ; ils font aussi l'éloge de M. Péth..
& de M. Dietr... , maire de Strasb Les
mauvais propos &c, dont on récompense leur zèle
pour les deux premiers, ne les rebutent pas.
N. D. R. Nous invitons les honnêtes gens à
faire suite de cette observation.

Voici une petite anecdote c/e'r/Vo -conftitution-


nelle que toute la ville de Mea.x peut certifier, &
qui vient de nous être racontée par un voyageur fi
dèle. Le pontife' intrus de cette ville avoit fait ve
nir de son village deux jeunes nièces j l'une pour
mettre son pot au feu , l'autre pour blanchir ses
chemises ; car nos prélats patriotes , un peu plus
propres & mieux traités que Gorfas , en changent
à-peu-près deux fois par mois. Un gendarme de
venu prêtre & vicaire de l'intrus par la grâce de la
révolution , trouvant la petite blanchisseuse allez gen
tille , s'est avisé de lui faire par écrit une belle
déclaration ; mais la pauvrette qui ne sait pas lire
a porté la lettre à son oncle. Celui-ci , indigné de
la témérité de son suppléant , a cru devoir attendre
pour lui en faire des reproches que tous les vicaires
•constitutionnels fussent prcsens , & il a choisi le
moment où ils étoient tous à table. Mais , hélas ! le
prélat national a reçu autant de réprimandes qu'il
en a fiâtes. L'ancien gendarme lui a répondu qu'il
étoit un imposteur ; qu'on ne pouvoit en croire à
un schismatique , à un intrus, à un vil usurpateur.
Les menaces ont suivis les propos , tous les vicai
res ont pris parti ; les uns pour , les autres contre ;
& le desordre a régné jusque sur la table. On dit
( 3":)
même que la petite cuisinière trouvant une salière
renversée en a auguré la chute de son oncle. Mais
ce qui a le plus fâché le successeur de Bossuet ,
c'est qu'on a cassé une grande bouteille de cerises
à l'eau-de-vie, qu'il avok faite avec Je plus grand
soin , Se qu'il venoit d'ouvrir pour la première fois.
a£a35k£W&am

L I VRE NOUVEAU.

Les folies nationales, peur servir de suite


2 la constitution en Vaudevilles ; par M. Ma rcha vl,
i vol. in-7,%. Prix , 12 sols broché , chez Maradan ,
libraire, rue Cimetière-Saint- Andre-des-Arts.
natOBBEU
L'exemple d'une seftion de la*- capitale qui a re
noncé solemnellement à toutes les douceurs de I4
vie, va, dit-on, influer sur quantité de corps &
d'individus de tout âffe Sz de "fout sexe : notre au-
guste assemblée du manège , sera , dit-on , la pre
mière à le dorner en renonçatit à manger à deux
râteliers; MM. Lam.... , Saint-Hur... , <TOr...^,
Gors.... , &c... [DmefMt de n'être plus gens à
sucre; mesdames Doniou, Tara...., la Chatte.. .î*
Calcn .. , Sta... feront le sacrifice de leurs maris ;
enfin, jusqu'aux jacobins qui renoncent à manger
de la cnair humaine.
«■OBŒEE335B »"
En attendant qu'un de nos plus pîaisans législa
teurs le capucin Chabouc, soitevêque i.jv partibvs*
il n'est que martyr ijv partisvs.
. IWM—«*(■»»
De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,
dont te Murtcu t\t rue Neuvt-Saint-Marc , A~o. "].
ttu coin de la r. Ftr'nrt ,p!art de la comédie italiittnï.
JLe prix de i'a"onr.er<ient est pour un mois, de 3 /ir.
four Pans, et de 3 /. 1 5/". pour la province ,/r. déport.
**°* 4°' &T*4h Révolte de Lyon.
Jeudi 9 Février. ^JL^?

J OURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Tout Saifcur 4e Tournai doit tribut au malin.


La Fontaine.
I m

Savez-vous , jeune homme, dit Bélisaire, ce qu*


c'est que la noblesse ? Ce sont des avances que lai
patrie vous fait , sur la parole de vos ancêtres , en
attendant que vous soyez en état de faire honneur à
vos garans. Et ces avances , dit l'empereur , sont
quelquefois bien hasardées. N imperte , reprit le
vitillard , ce n'en est pas moins une très-beile ins
titution. Je crois voir, lorsqu'un e îfant de noble
origine vient au monde , foible , nud , indigent,
imbécille , , comme le fils d'un laboureur , je crois
voir la patrie qui va le recevoir., & qui lui dit :
enfant, j^ vous salue, vous qui me seiez dévoué,
vous qui serez vaillant, géi éreux, magnanime commç
vos pères. Ils vous ont hisse leur exemple ; j'y joins
leurs titres & leur rang, double raison pour vous
d'acqutffT leurs vertus.. Avouez, continua le viej»
lard , que parmi les actes les i lus solemnsls , il n'y a
rien de p'us magnifique. Cela Test troo , dit Justj-
nifn. Q_ and on veut tiever les âmes , dit Bélisaire,
i! .faut en agir grandement; & puis , aoyez^\o.ts
qu'il n'y ait pas de l'économie dans cette magnifi»
cence ? Ah ! quand elle ne produiroit que deux eu
trc's grands hommes par génération , l'état n'auroit
pas à te plaindre : il seioit bien dédommage.
(BlLsam.chap. fUi. )
Torrje I". Année 1792. Rr
(<*3H )

VARiETÉS.
JLa partie raisonnable l'a enfin emporté une fois
dans l'assembke , au sujet de la ridicule accusation
portée contne le ministre de la marine ; les jacobins
de l'assemblée furieux de 'voir que la grande majo
rité s'ctoit levée contre leur projet , ont exigé à
grands cris un 'appel nominal , alin d'intimider les
honnêtes gens foibles , & de les forcer de se ranger
de leur parti ; mais ils n'en ont pas moins perdu leur
procès ; jamais la rage & l'extravagance jacabine
n'avoient paru dans un si granJ éclat. Al. Quatremcre
les a sur-tout ccrasés par un discours qui ressem
blait à un petit ccrit de M. de Foliaire, intitulé :
Défense d'un homme d'esprit attaqué par des cuistres,

On mande d'Allemagne que l'empereur & le roi


de Prusse instruits de la. liberté dont les nouveaux
décrets sur les visites domiciliaires & sur les passe-
sports , vont faire' jouir tous les citoyens françois ,
viennent d'écrire à l'assemblée pour lui demander
deux cens cinquante mille de ces papiers, pour au
tant de leurs sujets qu'ils se proposent de faire voyager
en France au printemps : on croit que l'assemblée
fera ds cette affaire une spéculation de finance , parce
que les passeports devant ( pour l'avantage du com
merce ) être payés par les voyageurs ; en ne les taxant
qu'à un «eu par tète, ce sera 250 mille écus son-
nans qui nous en reviendront , ce qui est précieux
au temps qui court ; à moins que les deux cens'ein-
quante mille voyageurs ne trouvent le moyen d'entrer
tm France en contrebande.

On assure que nos ilustres souverains pourfermsr


h?rrnétiq1leinent la b«i*die à tous les incredulss & k
tous les détracteurs , vont prendre le parti de con
sacrer un ou deux jours de chaque mois à toucher
des écrouelles, comme en usaient les ci-Jevant rcis de
France; ils comptent étendre leurs prérogatives jus
qu'à la guerison de toutes les maladies de la peau :
si l'expérience, réussît , comme il y a tout lieu de
l'espérer, la mission & la royauté de l'assemblée
seront établies sur des preuves si irréfragables , que
tous les emigrani, tous les aristocrates , tous les mo-
narchiens , tous les royaliste., tous les rois , princes ,
peuples & nations de l'uniyers , s'empresseront de
venir déposer aux pieds de l'Auguste monarque, aux
sept cens quarante têtes „ leur haine', leur; orgueil ii
leurs patentions. .., -,

Extrait d'une Lettre de Bordeaux , datlt du pre


mier février 1792. — On battit , dimanche dernier,
la générale pour faire prendre les armes à notre garde
nationale', & pour lui faire jurer de maintenir la
constitution oïl mourir; nuis il paroît q^u'on com
mence à être fatigué de l'abus de ce serment, dicté
par le charlatanisme comtuutioniitl , puisqu'il n'a
paru sous les armes qu'un quart tout au plus de
notre garde.
Le département rendit , hier, un arrêté, par lequel
il ordonne que tous les couvens d'hommes , d^
femmes, même Péglire des Irhnclois & celles des hô
pitaux , seront fermées dans quinze jours. — Cet
acte d'autorité inquisitorial n'étoit pas nécessaire
pour exciter le mécontentement, car la cherté des
denrees commence à faire piurmurcr très-haut.
Le pain coûte, çlans'ce moment que }' écris, 5 sols
la livre , & doit augmenter demain de quelques de
niers. Si on tenoit l'ancien régime, je crois
qu'on ne le làeheroit pas. ausii facilcnunO qu'«n l'a
fait il y a trois ans.
(^i6 )

Commerce de e' intérieur.


Air : Jardinier , ne vois-tu pas.
Chez le Coq -bleu , très-aétif
En tout genre de lucre ,
Maint colon spéculatif,
Veut prendre en définitif,
Du sucre. ( 3 fois. )

Sire , la Roche-Fouet ,
( Non l'auteur des maximes )
Sur ces gredins , crie haro !
Et frappe de son veto ,
Leurs crimes.

fuis l'impudent jacobin ;


S'en vient d3ns une affiche ,
Flagorner le souverain ,
Qui, n'ayant ni loix, ni frein j,
S'en fiche.
k
A voir ce municipal.
Qui , gravement s'avance ;
Enfourché sur un cheval j
On croit que le carnaval ;
Commence.

Sa pancarte , son ruban ;


La trompette qui sonne ,
Rappelle ce charlatan ,
Qui montrait à tout Venant ,
Simone.

X
J'entends nos vociférans ,
Crier contre le lucre.
A leurs affreux sifflemens ,
Les prendroit-on pour des gens
Sans sucre ?

L'histoire du battant de la porte du pouvoir exé


cutif vient encore de coûter une journée législative
à la nation françoise, & l'on sait qu'un corps aussi
auguste ne vit pas de peu. Ce qui a le plus piqué
MM. les membres qu'on a laissés dehors, c'est que
l'agent exécutif qu'ils avoient sommé, de leur ouvrir
les deux battans , leur a rspondu : Allez , allez, vous
êtes trop minets pour avoir besoin qu'on vous les
-ouvre. . . '

Un certain Bmu.... , ci-devant prié comme le


petit Moret... de quitter le corps de la marine, vient
de présenter requête pour y rentrer. Ce digne citoyen
est bien l'être le plus constitutionnel que nous con
naissions ; il a toute sa vie quitté la bonne cornpa-
fjnie pour vivre avec la crapule ; il a été quitté par
e grade de capitaine de vaisseau , pour être syndic
de village } enfin il a quitté sa femme pour en
épouser une autre.

Un anglois, venu à Paris pour la première fois,


témoigna l'autre jour le désir de voir la reine; quel
qu'un le conduisit aux tuileries & le fit trouver sur
le passage de cette princesse , qu'il lui montra. Ah !
dit-il , je l'aurois reconnue à son air de majesté ,
quand je n'aurois dû qu'au hasard de la rencontrer.
( 3*8 )
—nw■——
Remarquez bien , messieurs , que le temps efi fer
tile en miracle ! ... L 'ex-capucin , M. Ckabcuc , est
©ité , condamné par son m edecin ; Se cet honorable
membre meurt d'un virus qui résiste à tout , même
au dieu de !a fable. L'ex -jésuite Cîrta.. vient de perir ,
& cet autre membre honorable est mort, pourri jus
qu'aux os. L'ex-blanchisseur Chabro.. , par une ma
ladie plus extraordinaire, mais non moins méritée,
voit , ce dit-on , tomber sa langue en pièces.. Tout
cela paroit tenir à la justice distributive , Se chacun
est puni par où il a péché. Mais , que pensez-vous ,
messieurs, du raianicipe brutal , qui allant dépouil
ler des iciigieuses de leurs biens monastiques , &" sou
vent patrimoniaux , insultât grièvement la supérieure
d'un couvent de Marseille & la menaça de la chasser
au premier jour : celle-ci lui répondit : vous ne vp-
yre{ peut-être pas assi{ po^y £aït&_u_sie aclïon auffi
odieuse ! ... Le municipal s'enfla au bout de quelques
heures Si mourut gangrené, & empestant tous ceux
qui venaient le soulager dans une maladie aussi;
étonnante. = Mais ce qui est moins singulier, c'est
le dernier tour de passe-passe de la jacobinière qui >
fait trouver des, doubles louis dans les gros sous donc
elle change les émigrsns.... • . • -. /
J'ai l'honneur d'être , &c. >
, Signé —- Le C. de Barrutl-Bauven.

Les incendies & les ravages recommencent comme


de plus belle dans les colonies, en Querci , & pour
bien dire, au quatre coins du ci-devant royaume de
France, il faut avouer que c'est une belle invention
qu'une constitution fondée sur les droits de l'homme
& sur la liberté : les gens qui restent? en Fra-nce ., •
sont assassinés , eu grillés , ou lanternes ; ceux qui
( 3»9 1
veulent s\n aller , sont arrêtés , vexés & incarcérés ;
eux qui ont émigré, sont piliés , ruines ^Cc confis
ques ,• on ne peut- s'empêcher de convenir que ja
mais le bonheur ne s est montre aux hommes d'une
manière plus énergique. #
JtWBB' 3 1 ,*■■■■■>■»

On mande de Munich qu'un prophète va annon


ce la fin du monde & le jugement dernier-pour le
29 février prochain ; d'autres assurent que nous en
serons quittes pour le jugement premier des jaco
bins.

Le roi est-il libre, ou ne l'est-il p** ? S'il est libre,


il a là faculté d'aller j rester, pauir, sans pouvoir
être arrêté , & dans le cas où il sortirent du royaume ,
une proclamation peut l'y rappeik-r. Pourquoi les
jacobins s'inquiètent-ils donc tant de son départ
qu'aucuns préparatifs n'annoncent? S'il n'est pas
libre , la constitution est un monttre qu'il faut mettre
en pièces pour faire cesser sa captivité.

C'est bien à tert que l'on se plaint que l'or va


tour-à-fait disparaître en France i n'avons - nous
pas le duc d'^r , le président Condor , le générai
tout dort , le ministre couleur d'or , & le capucin à
barbe d'or.

Tandis que Gors.. continue de barbouiller du pa


pier avec un ennuyeux fatras de répétitions & de
nouvelles imaginaires, on lui taille une besogne un
peu moins ridicule : le tribunal vient -de le condam
ner à trois mille livres de domraagef -intérêts en
vers le commissaire dp la «eéii^n d«s Quacrs-Na-
( 3«® )
tiens , qu'il a indignement calomnié ; la sentence
porte no;e infamante ; lui enjoint de se rétraâer,
ordonne des affiches , &c. ; le tout aux dépens du
patient....} que Gors.. ose nous démentir, ou pa
llier contre nous, nous sommes prêts.

Brochure nouvelle.
r Histoire de dom Chabouc , coupe-choux des
capucins, pour servir de pendant, ou de suite à
l'histoire de dom Saturnin , portier des Chartreux.

Carricature nouvelle.
• Elle représente M. P£t.... dans l'attitude d'un
homme combattu par la peur & l'embarras. — On
voit d'un côté la nation . armée patriotiquement
pour exercer le plus saint des devoirs ; de l'autre, le
drapeau rouge & les machines nécessaire1; pour faire
entendre raison aux enragés. —»■ On lit au bas de
l'estampe la fameuse phrase de ce monsieur Pét....
Je suis entre le peuple et la loi.
J'ai des principes , un caraQhe & des confrèrts
j-icobi s; ça ira-t-il ?
Elle se vend chez Leeel , libraire, au Palais-
Royal , chez lequel on trouvera aussi la carricature
intitulée : Ta Balançoire de la constitution.

De l'Imprimerie du Journal de la Cour et de la Ville,


dont le Sureau eu rut Neuve-Saint-Marc , ^ o. 7.
au coin de la r. F «v art , place de la comld-ie italienne,
le prix de ?abonnement- tst pour un mois, de 3 fh:
pour Paris, et A3/.1 5-f.fou, faprevince ,/i . dtpurc.
■Kjo rffc). Révolte du peuple
' 41, Àr*\% à Mareuil contredits
■\r j j* t?' ïl'T* *1? ennemis. .
Vendredi 10 rev. J\»^/t '

; JOURNAL
Ji- h
DE LA COUR ET Dl LA VTL&ft
na
, -.. ■■ .1. £ ' i-iTT: ——
Tout faifeur de Journal doit tribut au malin.
U\ -, ',■■•':■-':;•" "<> Çi-<r--ro.'.?.*l**f.it 'ni

L'apôtre "n'appelle point' lès "princes ministre .du


peuple , mais il les appelle ministre de dieu f parc»
qu'ils ne tiennent leur puissance que de dieu seul.
— Et de-là on peut tirer une conséquence très-avarie
tageuse pour les monarchies successives. '.C'est
qu'encore que l'ctablissement de cette sorte de g^u»
vernemént ait dépendu du peuple dans son origine,
par le choix qu'il a fait d'une certaine famille v&;
par l'institution de l'ordre, pour la succession, nu
royaume , néanmoins cet ordre étant une fois éia„
bli , il n'est pas en la liberté dy peuple de le chan«j
ger. Car l'autorité de faire des lois ne réside "pas
dans le peuple qui s'en est dépouillé , & qui a eu
raison de s'en dcpouiJler , n'y ayant rien de. plu»
avantageux pour son propre bien ; mais elle réside
«lans le roi * à qui dieu communique sa puissance,
pour le; régir. Et ainsi , comme dans un état SUCJ
eessif,. les. rois ne peuvent mourir, les peuples n'é
tant jamais sans roi , ils ne- sent jamais en état
de faire d« nouvelles lois pour changer l'ordre de
la succession , & ils n'ont jamais d'autorité légitime
pour le faire , puisqu'elle réside toujours en celui à
qui dieu l'a communiqué , selon l'ordre auquel le»
peuples se sont volontairement assujettis. .. ... -..,
. . Essais de morale de Nicole,, ■.;
( La suite h demain. )
Tome Ier. Année 1792. Ss
z-;-. •„. ' ': 4 / .if. . •- .
< . «
VARIÉTÉS.
.Nous avons appri* avec beaucoup de satisfaction
que les quatre-vingt-deux honnêtes gens , dont un
quart au plus étoit composé de gentilshommes , qui
avoient été arrêtes & emprisonnés à Caen, sans
crime , sans soupçon , & contre toutes les ioix , vien
nent enfin d'être délivras du cachot où Us éroient
renfermes : il a fallu la plus grande adresse pour les
en faire sortir -, on a été obligé d'annoncer leur sortie
boûf"le samedi , & de l'avancer d'un jour ; les jaco
bins àvoient ameuté leurs affiliés; ifs se disposoient à
ïçs rairfc assassiner; déjà les piques se préparoient ;
rriàis les officiers de la garde nationale, par une nuit
oBs^ûre, les ont- fait passer par une petite porte qui
donne, sur la campaerTe": ils ont eu l'honnêteté de

capable de se soutenir. : toutes ces vidtinies ont fu^


s"âr-)e-qhàmrj. cette' terré dé désolation , erl secouant
K'î/oussière de leurs pieds.
«~ft"'- i o.i ■■■•>. '*f| 3',! <'
".,'".'.:'%
' -.;.. .':J-ii
JJ9 V j' ' -ii f Jilliit'^tJM^li'I^.JUWL-» .'Il ';>'"l'l "V ] -1
iuI-J '■• • -~i '-:■■■■'■■- y'1' ■ ■' J---q b ip c *• ' 1
.f)<ïf vtfiiitfn. -çonyïs^ sequUujr -çeRfurft columo.^,
-. flÈeBe est l'épigraphe,: d'une lettre écrite à M. Bou*
langer , par.un mfijhhradu^dqpartetneiK de Paris , pour
l&Jâmtgr du brevet d'honnêto-homme que vient -do
lut délivrer l'assemblée en le cçnstirartr. ■ ; """ 1
c;, r-.L:-"- ■ ■■:. ;J3 '!i'<"; - < ' ;-..sv*j:;n s-l :~:i : i
v ■;,'1' :• ~^,,r(TTff'KTEWl:7?tTTTr^r- • '•'■
■ Leponrîfe Gobé...- qui calcule «iieuxrque, Claude
f-Àve'fiET, &t qui sait "mieux que lui qu'un évêque
sur un siège constitutionnel est comme un biseau su*
la braftche , avoit fait une convention de précaution ,
et .:,,:• :."/. . I :(■ .
( 3*3 \
■vec son tapiss:er , c'est-à-dire , qu'il étoit convtfn»
Je lui payer les meubles dont il p.v6it besoin pour
meubler son èvéckê , le premier février, s'il étô&
encore évêque à cette époque ; que, dans le cas con
traire , il en paieioit seulement le loyer. — Le ta
pissier se présenta chez monseigneur , il y a quel
ques jours, pour terminer cette affaire, d'après les
conventions susdites j mais il a été forcé d'accordé/-
un second dtlai jusqu'au premier avril , époque qui
*»'a pas échappe aux yeux du tapissier & «les obser
vateurs, tioij. «i an cr.r^ ê*j i .: '

~ u -iuoq'
ïl est un genre d'importance à la rfiod'e aujourd'hui
parmi les factieux. C'est de prétendre qu'tiri fë*
accuse de s'être vendu aux puissances étrangères,
'jusqu'au sieur Danton , qui , dart's son discoUr!» d'Ins
tallation â la municipalité reproche â tîes détra&eû'rS',
comme urtë Calomnie, d'avoir publié qu'il a acheté
des domaines nationaux avec l'argent de l'Angleterre
& delà Prusse. Mais on le demande aux connoisseurs,
qui , de ces deux puissances ou du sieur Da/uon ,
seroit ie plus calomnié , si cette imputation avait
jamais existe ? . -.»wn
ï . ' .! i J * j i

Epitjipbe pour le législateur Cd&vf.i


L'ex-jésuite Crut..
Entrant dans les enfers d'emblée , t, ■
Pour avoir blasphémé , menti s
Crut être èncor à l'assemblée.
il li) 1

Le précieux Carra vient de prouver que son


patriotisme est aussi pur qu'il peut l'être i car dans le
( 3H )
«ilme jour il a résidé a la rïine , qui , pour le mettre
dans ses intérêts , a fait agir tous les ressorts de la
séduction, même l'assignat. Il a de même résisté
■au marquis de Villa.. , qui , enthousiasmé des nobles
-sentimens qu'il a témoigné dans cette circonstance ,
■a fait des efforts incroyables pour le violer.
-' N. D. R. — Nous observerons qu'il est inutile
■de faire connoître la vérité sur cette prétendue sé
duction ; quand ces charlatans de patriotisme font
-des rQueries de ce genre , ils savent d'avance que les
honnêtes gens ne les croiront pas ; ils rient aussi
des peines inutiles que certains journalistes prendront
pour détruire le mal qu'ils font. — Ces jongleurs
■coquins à vingt-quatre carats, connoissent trop bien
le caractère des malheureux qu'ils trompent. ——
Laissons-les faire encore ; --- point d'humeur, con-
"teiripris-nous d'opposer pour le moment la finesse,
O.a coquinerie & à la force ; pour peu qu'on réflé-
'çhisse , on verra que c'est le meilleur conseil de cir-
.constance que nous puissions donner.
.,„ ,!,,,
;:o -Encore un coup de boutoir contre M. du Ber
trand; mais toujours invulnérable, il ne l'a pas atteint',
& ses ennemis en ont été pour les frais d'une nouvelle
attaque & pour la honte d'une nouvelle défaite. M. du
Bertrand attend au surplus le libelle d'observations
pour y répondre à sa manière.

A quoi pensent nos hérostrates modernes de n'a


voir pas encore fait de proclamation à monseigneur le
comte à' Artois , appelle à la régence par la déchéance
prononcée contre Monsieur. Où êtes-vous les Ferni..x,
]ps Condor..t , les Briss.t ? un autre Bourbon à pros
crire ! .... & vous négligez ce nouveau aaoyen d'ar
river à l'immortalité.' Vite des motions, des adhé-
•sions ,- vite à 'la tribune. —". ■ 1
( 3^5 )

Cookuie d'un vieillard, ou polsies nouvelles d'Au


gustin XimenÈs ,- brochure in%Q. de 74. "pages.
A Paris , che[ madame Vavx-Tlevry , au pa~.
villon du bassin du Palais-Royal, 1792 > avec
l'épigraphe :
Nos <vero duhes tintant ante omnia Musa.
L'éditeur nous prévient que la plupart des pièces fugitives qui
composent ce recueil , n'ont jamais parues, & que celles qui ont un
peu plu» d'étendue | ont été tellement corrigées, qu'elles pourront
passer pour neuves. On y distingue une tragrdie de la mort de
Fatrocle , imitation d'Homèfe, qui mériterait d'être essayée sur l'un
de» nombreux théâtres dont abonde notre capitale ; une héroïde de
libelle Lavallière à Louis XIV ; d'heureuses traductions en ver»,
«.Ovide & d'Horace ; de fines épjgrammesj des ontes piquans un
peu fibres, très agréablement versifiés; ces stances à Voltaire , avec
une charmante réponse de ce dernier, en vers ; & une autre réponse
du même, en prose, extrêmement flatteuse pour M. le marquis de
JCimenh ; enfin une ode contre la fureur du jeu , ode à laquelle
l'académie franc oi se ne trouva d'autre défaut que d'être trop courte*
te à laquelle d'Olivet , Marivaux & Voltaire donnèrent le prix que
Laurel obtint. Tout le recueil peut-être lui-même taxé de cet heureux
défaut. Les bornes d'une annonce ne permettent pas d'en citer ,
pour le moment, d'autre trait qu'une épigrarome saillante contre
la conduite de certaines dames de Paris '.
,, D'un ami séduire la femme ,
„ Yï , messieurs ; c'est un trait infâme.
,, Mais pour nos dames de Paris ,
„ Si douces, si spirituelles ,
„ Qui ne sont guères plus fidèles
„ A leurs amans qu'à leurs maris,
„ Bien fou qui s'en feroit scrupule.
„ Les avoir est ce qu'on leur doit. v * »
„ Ce n'est qu'un anneau qui circule, «
,, Et que chacun met à son doigt.
L'auteur a inséré dans cet agréable recueil nn tris joli conte de
feu M. de RbuU'ures , qui o'avoit point encore paru.

— B.WB

Nous avons lu avec grand plaisir dans le mercure j


la lettre d'un jacobin qui n'ose pas commettre un
crime , dans la crainte ( avoue-t-il ) que nous n'en
n'ayons connoissance , & que nous ne le dévoilions:
( 3*6 )
à cela on peut-dire , mitiurn sapitntiae timorpetibuli.
Cette crainte salutaire des jacobins nous est confir
mée par nos correspondons : soyez sûrs , N&A. ,
nous mande-t-on ,, que vous êtes les ennemis les
plus dangereux des jacobins : votre journal les cou
vre de honte & de ridicule , & par-tout où il est
lu , ils n'osent plus se montrer ; continuez donc, tout
le monde vous en conjure, à percer de vos flêcheï
caustiques , ce colosse de sang & de boue , qui
n'a jamais été dangereux que par la bonté des hon
nêtes gens ; mais soyez surs qu'il n'a plus besoin
<}ue d'être pOussé pour faire la culbute ; le fantôme
est sec , & il ne faut qu'une chiquenaude pour le
faire tomber en poussière , 'Sic. En conséquence f
ftôus allon6 rédoubler de Courage & de vigueur ,
nous allons braver & pour-chasser les jacoquins ,
& nous moquer d'eux à leur barbe -, fut elle accom
pagnée de celle du capucin ; les fléchas de l'aVrïcViiî;
\ sans comparaison )sont aussi dangereuses que le»
foudres de Jupiter ;& nos piques reir&rces pourront
peut-être contribuer à la chute dé cette HsifMe So
ciété , sans avoir "besoin d3un certain Bourdui de
bronze ; qu'elle est Furieuse de voir entre les mains
de la garde nationale , & dont Un seul mot 'Uîfi-
roit pour imposer silence à toute 1e canaille jacobite
& à tous les hallebardiers de l'univers.

On mande de Londres , qu'indigné des deu* pro


positions d'un traité d'alliance it de l'achat des forêts
de France qui lui ont été faites par le sieur de Périg.'d,
le ministre Put î répondu que la première étoit un
outrage au peuple anglois qui ne connoît que les
puissances légitimes , & la seconde une complicité
de brigandage. Cette réponse , rendue publique ,
»joute~t-on , a provoqué des clameurs & des huées
contre le plénipotentiaire , qui , pour s'y dérober,
a pris la fuite.
( 3*7 \

Ils ne sont plus ces temps de calme & de gaieté


où tout fînissoit en France par des chansons. Dans
le trouble & l'anarchie où nous sommes plongés ,
tout aboutit aujourd'hui à des incendie» , à des mas
sacres & à une banqueroute. Peuple françois qu/on
égare, l'ancien régime que tu calomnies, fa-t-il
jamais fait autant de mal que t'en a dtjà fait & que
t'en fera encore celui que tu encenses ? ^
«Bttgiyy-gffupn—

Il est étonnant combien les piques , nouvellement


4écretées par les jacobins , vont attirer en France
d'honnêtes gens & de consommateurs ; plusieurs
voyageurs ( en passant ) nous ont assuré avoir ren
contrer un nombre considérable de voiture , toutes
se dirigeant vers des points de vue , d'où l'on puisse
admirer en çbtique le régime dans lequel nous allons
vivre : mais ce qui n'est pas moins admirable , c'est
l'indiférence de ■ la garde nationale pour cette nou
velle scélératesse des jacobins : elle devrait bien se
rappeller que si les brigands avoient ru des piques
à l'affaire du champ-de-Mars , ils auroient été biep
plus difficiles à dissiper , au moins sans répandre
beaucoup plus de sang , & qu'il y auroit eu bien
plus de gardes nationaux d'assassinés-: -H est évident
que les jacobins ne cherchent qu'à prendre leur re
vanche de < cet échec que leurs piques ne sont abso
lument dirigées que- contre la garde nationale \ &
non contre les prétendus aristocrates qui sont pres^
que tous émigrés ; ce ne sont pas là de vaines* déV
çJamat,ions cemme celles des journalistes enragés;,
rqui dirent que ces aristocrates veulent égorger, la
garde nationale } premièrement , il n'en existe pqijit ;
secondement , ceux qu'on appelle autocrates sont
incapable* d'un tel attentat, & Mirabeau, l'oracle
( 3^8 )
de la révolution , les connoissoient bien quand il
disoit : je n'ai rien à craindre , je n'ai pour enne
mis que des honnêtes gens.;
mnuUHWJU ——
;
Justes dieux ! écrasez une tribune impure,
Où la rage proscrit l'honneur & la nature :
Où le droit est sacrifié ,
Ou l'on consacre le parjure ,
Où le crime est déifié ,
Où -de la haine menaçante ,
L'acharnement est éternel
Contre la vertu gémissante-,
Sur les débris sanglansdu trône & de l'autel.
Dieux vengeurs ! allumez la foudre ;
j Ces reptiles audacieux ,
Qui désolent la terre, & menacent les' deux.
D'un seul coup sont réduits en poudre.

Bulletin de l'àsseaibléè nationale. Pot-pourri


sur des airs de l'ancien rc-gime , 7/1-32 de 80 pages
m Paris , c'tt'i faits les i::crchaads de nouveautés.

-
Pmx :t)E l'argent.
Cent livres en argent valent 160 en assignats.
Pour un louis d'or, on a 4,2,Jiy. en assignats. 1

De l'imprimerie du Journal 'de la Cctir & de la Ville,


dent le Bureau est rut Neuvc-Samt-Marc , NJ. j£,
au coin de le 1: Fav/trr , place de làcomédie halicrme.
Je prix dt:'F'abonnement est pouf Un fniji's , de 3 liv.
pour Paris, t: de 3 •?. 1 sf-pourldp'r&viiitc'fr. déport.
V On s'oppose à P<:ris

Samedi'» Février. X+W^"' <


or rro .
:,.'^..ij,0 U 'ft N j^i|w.:«K*
DE-LA COUR ET. DE LA VIT.LK
:* i-1j- "Oi J ■ .. . • 9 T< '. .1 .

z[ •.-.vritiis c-I : '■, : ~T " ^ "«•


*r i Tout faifcur de Journal doit tribut au malin.
• La Fi'dtaiki.
—- . i i■ ■ i p, ■■■ ■ ^ «.
Suite de l'extrait des, Es.scis de. morale de^.Njçpje ,
' donné dans notre numéro d'h'nr. .., . _t(
• H est clair aus'i'y par le même principe établi' darts
4a première partie de <:'çt éfctraft, q'tt'il lÏLM'jàhiari
pefriis là 'personne de s'e souk^er contre, Jà/ï ioûvèi
■ftï'/t-i'Wijle i'tngrg.r datis une- guern-'■ tfHWtv ''<?*?
la guerre ne p*ut se faire -ians autorité, &r sans au-i
torïtc MW+ersi ie , puisqu'on y dut mourir 1eS! hom-
ftics,; çe^qHH suppeseûrt droit dfc ?ie & de friort. Or ,
ce' droit Saris mi état monarchique n'appartient" qu'au
roi Se^ul-ôî ««eux qui l'exercent seus son autorité.
Ainsi ,] ce»x qui se révoUeilt^cantre lui ,' ne1 l'ayant
point jl CKKrtmettett Mutant d'homicide* qu'Us' fbh£
pcrip 'd'hommes ■ jiar la 'gilcrre civile, puisqu'ils les
font mourir £;ins pouvoir & «antre l'ordre de dieu.
C'est imatn quou ■pWït/.'dr^t ks jus'if!er'J par les
tfêsïii'ëiï'S'itei' értat ajxqjeH't/sfônV semblant ek\H>iiii
loir remédier. Car il n'y a point de désordres1 -qAit
•puissent donner droîi. à- des su4cu..dt-tirer l'épée , &
ils ne s'en peuvent servir qu..- par l'ordre de dieu.
R> iiy^ AÏ - ■ •>:i.' 'At'btucib t '■••■".:• n\J
11 >.''(,i<yj >; :■!• 7~- : ^i.j.ie'1 : i;^ni.v -li y ■ P^STT^S.

- Vu juu i> i • i.V A R 1 ■■'&T* 'EpS. ' '■■ ; "•■« xitn )

■ fOlU
J^E. céJiçbrjÇ. lord C/iatham, père de M. Pitt, qui
gouverne l'Angleterre avec tant cje gloire, .^d'habi--
Tome I'r. Année 1792. T%
_i3$°J
iete , jvoit coutume de dire qu'il n'y âvoit pas dans
Ifes trois royaumes un seul- brin d'herbe qui ne fût
représenté ; en effet , le parlement de ce -pays , étant
composé entièrement de i'élite de la nation ,.& des
seuls propriétaires fonciers, il aie plus grand intérêt
à protéger le cbmmsrar, l'agriculture, &tous les
r^oyens de félicité pubiiqoe : c'est absolument, & en
tous points , le contraire dins le ci-devant royaume
de France ; il n'y a tolîf àfr plus que le chanvre de
représenté par la plus auguste assemblée dç l'univers.
i* r-,1 "*

On peut ranger l'affaire de 1a Rochelle dans la classe


des grands événemens, produits par une petite cause:
un grenadier du régiment de la Sarre buvoit dans un
cabaret , quelques jacobins y entrent & se mettent à
table : une petite explosion odoriférante serait en
tendre, on s'en accuse réciproquement; le, grenadier
las des discours , ..propose, de. vuider l'affaire; un
jacobin fait semblant de l'accepter ; le 'grfhadier le
suit.; après quelques pas, u;i homme s'approche d«
lui , & le prévient que les "jacobins veulenV l'assas
siner } il va cherctep--quelques camarades,! ils re-
trauvejtit les jacçlîyis^p.nqui la nature (.avpit opéré
des .effets :biu< fùn&. marques que la causç^çla que
relle J ceux-ci dc-mandent pardon à genoux & les
mains jointes ; les grenadiers veulent bien l'accorder ;
mais le commanda'nTTte?**»«pi»¥iRe« , zelé-jacobite,
ordonne, au régiment de . quitter sur-lp-champ la
Kocbsifc: /'; '* "■ v - J."
mém
Un certain- député de Gofse, appelle M. Caiçço dï
Baitfîo-, s'est distingué l'autre jour dans le combat
( non sanglant ) , qui s'est donné, au milieu d'une très-
auguste assemblée ; ceux qui entendçm l'italien, sau
ront combien cet honorable membre est digne de
figurer dans ce lie j. respsitablc.
3 i ...■.•' i ;..• 1
r ai*:. .1.* . ■;■ '
. , ——a—a— ' » ■■ ■ ■ '—»• -
• Un jacabin revoit- lïautre.jour qu'il voyok l'épêe
de Damoclès suspendue par une. corde, droit air>
dessus de sa tè e ; un de ses amis survient te arraché
l'épce ; ah ! mon ami , s'écrie le jacobin, qu'as-tu
fait ? Ce que tu viens d'ôter ctoit bipn moins danga*
reux pour: moi que ce que tu as laissé. - •»„• .^àR
i.'c s «ir/v . • ' .1 >.•■■., iitO'
i£:o"-! '-"■■ r -1 v
- rîl y a qrJfekfuèV'jours que-Tori trouva l'inscription
que Figmo-Çaron a„|^^g^e^urja .Porte de s°**
jardin du boulevard Saint- Antoine", couverte par une
autre que voici : .'.-. - . ' ;r'i, .. ■■■•> ■■ * -..■ O- '
: 'J •■■ En Pari premier dé lâ}icèik!è'j|' ' "': Vig *î^

y.i Ce, petit,jardin fuf (tant* .,, ,^-,-i


•*•'■ '^l^rf 'attendant une pbteïïce.- . . , ,v- :c*»>^»
On saijpguej'ançjenhje ms^lptioH n'était composée
que des deux" Vers suivaris -. ~'• '

L'aîi premier de; la.-.libext&-i ..:. ?: .-< : .., j-^.-g


D'où il résulte que le' prdjftiefàire^du jardin gagrv?
deux Vers à"'cVtte variante ^ftSii'autrc la perspective
(d'un aMjfr 'bès-flarteiAv :f: ,W:h
' " 'Jl ;/''■' .^."'i^â •?ii- > '/h -'t JltVBC!.

-s' !."' "frH1 :'<■■- ; ■, .'^ffi'.r—PiT*^?^—""" - r'I&'-r


EfiTAPHS. du prince Pvtemxix „ f«/ brffltf&wi
dlsir d'appuyer de sea bras la cause des pfi&'CS.
émigrés.
... Ci-gît ce Potemkin d'immer$a)i],e; mémoire %
Qui , -hé pour aggrandifYempire des Césars ,
Sut si, bien captiver , & Vamour & la gloire ,
Qu'irtrouva le moven. d'eriçhainir lçj» hasard».
- De Moubtup , h 8 fivrUr. -— il y a apparence
que nous nous 'déciderons pour la guerre oïrensii'e^
le ministre Linotte s'occupe des moyens de tenir
toujours nos derrières libres; car un des premiers
ordres qu'il ait donne , a ué de faire tenir prêts tous
les apothicaires qui doivent tuivre l'armée.

^'J'TM!W*, ' ' '

C'est on bruit général au Perron & à la place des


"Victoires , que l'assemblée y joue, le rôle du .singe
tirant les nuirons ùu feu avec la .patte du chat.
C'est-elle, -dif-on, , .qui. .fait acheter tout l'argent
qu'on y porte à quelque prix qu'il soit , k il est
aujourd'hui à 58 ou 60 pour cent. Si telle est sa
confiance dans les assignas, qu'elle les donne elle-
même à moitié perte , quelle doit être celle <les gens
éclairés dans ses opérations ?
111 |.| Il ■>■■!
Il est des vérités nioraj. s qui survivent à, tous les
siècles & à toutes les 'révolutions. Celle-ci, par
exemple : <t Pour qu'un représente soit respeâe dans
„soii représentant, il faut; «pièce représentant joms;e
., lui - même d'une considération 1 personnelle. »
Triomphera de tous les temps..' C'est pourquoi on
invite le ma ni -e à la m:ditcr. Il sera bien cuirasse
si- elle ne le refii pas moins chatouilleux sur le
. cérémonial. _ . * .'...'•

A cmain manège,
. ai-ciùrr
Tes vils &„ féroces
,, . soutiens
Excitent ta fougueuse audace.
Afteon mangé par ses chiens ,
• T'offre le sort qui te menace,
I

( 333*? /

Le sieur Basiîe-Bcaumar....\ une sicrande frayeur


du génénl Bender qu'on lui a dit ife jamais aban- '
donner ses bottes, qu'il a fait archer, mardi., dans '
tout Pans , que les gens bottés se'roient proscrits dé
son théâtre du Marais ;' on assuré qu'il a donne la
même consigne à son portier, & que l'ombre d'une
botte le fait trouver rnaj.^...^^^

Comment la patience"' a'écharfpett-élle pas ? cela


est affreux; éli effet, comnle^efflsoir'M;' Boulanger,
que, dans' l'état de combustion, où est la France \
lorsque lès finances- sbh'fc rù'jrtëès ,, , le numéraire
épuise , l'armée. sans chefs /sans dftçfcline ; que plus
de 150,00a habitans sont émïgiéS' S que toutes les
puissances outragées nous rheriaceitt?d'une guerre
formidable, des' législateurs livres-à des refféntimens
particuliers s'amusent à poursuivre avec acharnement
une pétition individuelle , régulière &' constitution
nelle , qui a produit l'effet qu'oa^devoit en attendre, •-
& qu'après avoir perdu une séance entière à enten
dre sur cette pétition un rapps>ftidégoûtant- , insi
gnifiant , ils à/ent -.voulu en'ilecrèter un autre. C'est
donc pour venger leur quewile pèrsonnelie.- disoient
hautement les tributiesau milieu, 'du tumuïte , qu'ils
ont ete appelles ci qu'ils sont'. salaries f>ir.7a nation.' ":
Qu'ils sachent', comme h disoitr Mirabeau aux
constituas , qu'il n'y a pas loin du Çhpitole dMtar
Roche Tarpcjunne. _LiL %1 -'',:c: s~

M. Target, de coùti-'tuïhte' mémoire, dit


hier , à un de ses amis , .que , sll croit aussi malade
que sa fille, ihs'empresseroit de se faire administrer-
les derniers sacremens , & de faire son testament.
( 3& )

Au musicomanc Grét....

Le grec Hyppomacus, musicieft haWle ,


Un jour fit en Biihhc chanter son écolier,
-,_. Qui fut très-appjâudj, parles sots, de la ville
jÇontre leejîrègjes du métier.
Màîs<te mûtts indigné Je cette 'iaéus's'rte ,
< . Tx5T ■ • "" Sïi ■
'.- ' .' Téihorferta sa mauvaise ,hume/ur j. .
£t d un bafpn s afruant, bien yife,,.
En donna sur le dos du novice chanteur.
A tourte* o^^le^uple ' s'extasie^'0 •'.' . ( ..

;','^peiifiapfcjiijaji! J&fcV§o»$9*fltt>«*l fantaisie,

Les jacobins & jacobines ont fjit un <,erm:nt


terrible, de ne plus prendre rti^êâfé ni sutr«.- 'Cepen
dant „cdmme il faut déjeuner, les h >mmes soumet
tront au laid ^ -& les' dames â frev-di-vik T^-V- "v
^r,fp//w-^^W^c^^fic«^wj.d^0f«p!rflseaté.
■fjji Fesgc^abk, ^ère J^ge, ...que. ^sSW^Bfjfi j?
uouvoït au 'fond de sa tasse a été seul excepte de
la règle.
L'assérriblée naficftàle (M *p&?tèsbàêè Taisons,
s&*me$tffo8B# «aj^wnus4au#nsH4.-;W^ ■*•!*• diette ,
^îiltWnW'*» R»^ d« H-irbsnr^ ^ttrlp «t par.
ces gr#nàs rftfQ^s;j^\l'oiiïrfpiit#a5li inerte des
colonies, jvuî ijl^ ^x^'M-'.j '-^ '■':(.?!?:.£' '.'.'*.* i :r*' '
C 335 |

9»r h itqitestn dts tiens des imigris.


L'auguste assemblée se Fait tous Iesjours un jeu
de violer lerrtdcpot de la. .constitution. La seule
proposition de séquestre,* le&,,biens des émigrés, est
une atteinre mortelle à la déclaration des droits de
l'homme & à la constitution.
Nui, y est-il dit, ne peut'êtr» privé de sa pr<*.
pricté , vpôur, (juejques caus«i.,gu* ,cq .tort,à'moins
que l'utilit«_ générale ne l'exige., àc qu'au préalar
ble jL^'»it été indemnisé. Ces. expressions sont si
claires qu'elles iie peuvent' admettre aucune inteçf
pretation. •.uo.hmm uu fb -<cft» si u'> •
Le séquestre ...ne peut,,êvçi assimilé qu'à la con
fiscation, la commfse, «u/^ùv saisie 'fcodale. Or ces
«rois gçnres' d* peines 'Ont été abofîs par la consti
tution &i par la destruction du rcgimeflféodal. Il faut
espérer qu£L^ qette, viçdajtionjd^.Uloi-étoit décrétée,
le roi au.ia le courage Ndex,^efu^ s» sanétioa au
décret. ^ v J;

~— '!• 'U l[ k ;■/—

Brochure nouv e,A l,e.


J'.iJrXWOS HOXORABU: JHk 'l}\#ÙtrSZ- 1791 4 Vit
Palais-Royal., sous les iguleries de bois , , w*?i ï%% t
ù c/ie^ Us marchands dt nouveautés. .
Cette brochure est aussi' -piquante fia? *& tournai*,
qu'intéressante
e' . par
. les fortes-, vérités
•■>'■ ~\ • qu'elle
-p ^ renferme.
• ■•■
—r-— i i >mi—nit^»TOr^!——. ,. ■. i, e\L
€àr>-içatures h o u v e l le s.
r.
La première représente une longue haquence qui
a la tête d'une femme & un faux air de maître
TÀrge^t. Le Roi est à eheVal dessus, & à l'air
d'être très-ferme sur ses ttriers/'j il a tous ses "mi
nistres e_è croupe. OnJît 4'u, haut de l'estaftipt —-
{ 33& )
'fepowoir exécutif à cheval sur la eansïhutton ?
& au bas, —- casse-col des jacobins • M atten
dant, &c.
: "• La seconde représente l'intérieur de la salle de
l'assemblée nationale ; on voit au-dessous l'empereur,
-le roi de Prusse'j l'impératrice , !e roi d'Espagne ,
celui de Suéde & nos -princes occupés à faire allumer
des fagots sous le pluncher qui est sensé être As
iTolle , dès que' lés députes sentent qu'on leurs
brûle les pieds , ils se regardent, ont Pair emba-
rassés ; ceux q& sentent la chaleur plus vivement
s'agitent en tous sens ,;ls font des sauts , des chbrio-
les & des contorsion1; de tous genres ; les tribunes
saute dans l'assemblée , la confusion devient géné-
Tale ; quelques-uns^ ont l'air de* tomber morts- de
f.itigne. Cette «rr^vure -rappelle le ballet des
dindons que le sieur Nicoiet faisoit danser, il y a 15
ans , sur son théâtre.'- -
Ces èmx camcatums paraîtront incessamment ,
xkeï Ubtl > libraire au- Palais Royal: •

ÂiTOTtrî:
Les épis de Cérès , éii gerbes rassemblés ,
Se plaignoient d'éprouver la plus dure-contraints.
,ttl Pour faire oesser leur plainte , •.••Aw-
La déesse des bleds. ^ > >.A jv\.
Déploya son courroux ; '" . _
•£»r^ : Et, d'une seule parole, rf3old »
'"*' Brisant Je nosud qui les rassemblait touV,
Us devinrent soudain les viâimes d'Eole.
Mcude -Majiftasy.
. ^SSË3ê£5SJSKS!ê2 fmmfmm/mtàfatminutm miî£S&îlj&Ë9ë*£ifïïî**S3mi
De l'Imprimerie du Joiunal delà Cour'& de la Ville,
dent le Bureau est rue /veufe-Soyat-nùrc, N . 7 .
" au coin de la r. Fava'n , place de'<là"cc-t~iï!d;Yità!ier:i;>:.
Te prix de Pabonnerai nt est pour un thei*. "dt^liv.
p»ur Paris, et de$l. i$f.p3ur!apn>vihce,jr. de~poru
N°. 43- AX&X Nouvelle insurreSioo
Dimanche i x Févr. 1^ ra ^w^n" • -

J OURNAL ;
* ' »i »

DE LA COUR ET DE LA VILLE!

Tout fiifear de Journal doit ttibut au malirt,'


., La Koutajiii,
111 - - ■ ■ "
■ >
Traduâion de Vode d'Horace :"6 jïArls ! &c, ''
O vaisseau ! tant de fois battu par la'tempetej ■ ,'
Où vas-tu ? Que fais-tu? je t'en conjure .: arrêté. ^
Ne vas point sur les flots , avec un mat' brisé ,
Tenter encctr les Dieux qui t rfrit favorisé.
N'entends-tu pas crier & gémir ïes ànrehnes ? • »
Crains les autans. Renonce ~k ides Courses lointaines'.
Demeure dans le port où la bonté des cieux ,
Te permet les douceurs d'un repos glorieux-.
11 ne te reste plus ni voilés/, ni cordages : ■'■ "/ ' *:
Comment 'p'rttends-tu'seul' lutter' contre l'otage ?"'
Quelles divinités du ctél ô^t'yes éflrers ',
Veillent pour te sauver/'de mjife eciieîîs couverts ?
Tu sortis, il est vrii , d'une' tige âiSfihe,.
a
*garnfff? '•'
Entends mes derniers vcenx; ne quitte o< intnos rades»
Et garde-toi sûr-tetuf rifrttén'ftfi ëe«'<?yv^nles.-~~-
■"•"', ' ■ r^ Unt/hj) ib •'■..r*iqiçï i jC

- Tiré du recueil depc'èsixs d$./4tid±jÇ.iM.r'yi\fo}jui


-se vendait à Paris , cht[ madain/e-fa^g:- FLuxi , au.
- > . fiassih du Palais- Royal. ., _, ,<> . \ , , ,
;'Tome{I". Année 1792. 'J ' ' Vy-.'
( 33« •)

VARIÉTÉS.

L'assemblée fidèle à sa prétention à l'infaillibilité,


& au système de protection qu'elle accorde à tous
les infortunés , chassés , ( comme le petit Moret... )
ou condamnés par des corps despotiques ; vient i
sans examen , & sans entendre les parties , de réin
tégrer & de blanchir un soldat qui avoit reçu une
cartouche jaune": Trfêrrs-ce qui doit immortaliser cet
auguste sénat, c'est l'aéte de puissance & d'autorité
qu'il vient de faire en cassant un arrêt du tribunal
de Chamberi , quiayoit eu la témérité de condamner
à la potence un habitant de cette ville , pour y avoir
prêché le plus saint des devoirs : ce Savoyard est
venu se réfugier dans le yin de l'auguste" assemblée ;
seul asyte , a-t-il dit , des malheureux corrime lui .
il a demandé à être déclaré non pendu , & sur-tout
ra restitution des biens qu'on lui a 'confisques "a
Chamberi : il a fonde sa demande sur une raison que
nous avons vraiment adrnircç , c'est, â-t-il dit',
parce qu'on respecte les propriétés en
France. L'assemblée, ari,tout accordé au Savoyard;
elle l'a déclaré impendu,. ainsi que feu Carr... , Briss.r,
Gors... , Philippe... , Prud'tUx.^ Fauck... , Grég... ,
Condor... > &c. &c. &c. &c. f
Mais ce qui est diffère y~n*est pas perdu.

Nous serions curieux de savoir à quel motif les


démagogues peuvent attribuer l'émigration soutenue
d'une foule de personnes, non nobles, qui passent
continuellement à l'étranger ; dironttils que c'est
l'orgueil , le regret des parchemins , le goût du. des
potisme & de l'aristocratie ; mais ce sont dès pro
priétaires paisibles & bienfaisans, ce sont des négo
cions , des ouvriîrs de toute espèce , qui , de leur vie
( 339 )
n'ont pensé ni à l'aristocratie , ni à toutes Tes sottises
dont on nous berce. Il est donc clair que toutes ces
personnes ne sont déterminées que par la conviction
où elles sont, que le véritable despotisme e.\ercé
par les jacobins & les brigands , est l'ordre de choses
le plus monstrueux , le plus atroce & le plus ridi
cule-; & ils aiment mieux risquer de perdre leurs
ptopriétés, que d'être témoins & victimes d'un régime
aussi odieux , aussi révoltant, & aussi conti-are à ieur
sûreté qu'a leur honneur & à leur conscience. ' .
sBssaxœsxxn»

Une personne nous témoignoit l'autre jour sa sur


prise de ce que tout étant affaire de caprice &de mode
• en France , la fureur des jacobins soit la seule chose,
qui, au lieu de diminuer, aille toujours en augmen
tant : votre rcflexîdn est juste, répondîmes- nous ,
mais songez que ceits rtfge est chez les jacobins
beaucoup plus une nécessité qu*im sentiment naturel ;
au point où ils ont porté k s choses , il leur est im
possible de reculer/ il faut qu'ils pendent ou qu'ils
soient pendus. Il n'y a point de milieu ; monsieur,
interrompit la personne, je vous Ferai la chicane
grammaticale de Fi*aro ; les jacobins ont bien assez
pendu de geas , ainsi substituez, s-'il vous plaît, la
conjonction et à la conjonction ou , & nous seront
d'accord.
uamgja.ig.ma»

Un certain /'+ag«,w,li dont on a entendu parler


autrefois confusément , est venu plaider la cause de
deux gzrde-magafins de Pondiehcri , qui, ayant été
condamnés légalement par le conseil supérieur ,
1 ayoient par-là des droits à la protection de l'assem
blée : par une contradiction a5tez plaisante , les deux
cliens ont été •fêtés & accueillis , & l'avocat a été
: hué , interrompu , & enfin chassé par l'auguste
.arc-opage. - *
( 340 )

Enigme prophéti qjj e,


Tri... Rag... Ser... Mau... Pat... Gri... Doc... Gar..
Sof... Med. . Pic... Bru... Rom... Tic. . Ber... Sip...
Nay.. Gob... Cha... Fau... Port... Nid.. Mac. Art...
Pet... Mon... Roi.. Mir.. Por... Nul... Lot... Un...
Coq... Diè... Pil... Fou.. Tac. Cam.. Bvr... Lau...
C r ... Fit.. Dun.. Roc
N. D. R. — Si cette énigme, qu'en nous invite
d'imiter dans notre journal % est aussi , signifiante
qu'elle est obscure , elle promet beaucoup. —— Si
quelqu'un nous eu donne l'explication, •(■qite nous
renonçons à c/tsrcncr^mus en ferons part à nos lecteurs.

Qui croiroit que le sieur Briss... a manqué d'être


vice-président d'une très-auguste assemblée ! s/il
avoit été nommé, on auroit pu dire comme dans
le Noël :
Cet incident •nùtiu\hri
Est sauve par un vice.

N'envions plus le sort d'Athènes,


Qui trou voit ses grands capitaines , ' 3* •>
Dans ses célèbres orateurs.
Sans doute , les jours où nous sommes ,
Vont reproduire ces grands hommes ,
Dans leurs nobles imitateurs.
-

Le roi vient enfin d'accorder les deux battons aux


membres qu'on lui enverra désormais en députation ;
il a dit que ses affaires ne lui avoient pas permis de
( 340
s'occuper de pareilles niaiseries ; ce qui étoit, comme
dit le proverbe ; à bon érrterideur , salut : au reste,
puisqu'il -s'agit de deux battons, des faiseurs de ca-
lembourgs , prétendent que nous allons en avoir qui
s'ouvriront avac fracas , & gare à ceux qui se trou
veront derrière la porte.

Àù pïre'de Targinatr.
A peiné au sortir du. berceau ,
" On a donc viole fatftllê"f>:v
La pauvrette étoit trop gentille
Pour descendre vierge au tombeau,

Un sans-culotte admiroit l'autre jour la 'manière


noble, fière & majestueux avec laquelle presidoft
l'illustre Condor..., chef de la plus auguste assemblée,
comme de la plus digne femme de l'univers ; c'est
étonnant, disoit le sans-culottes, ce bon citoyen a
beau vieillir, sa tête va toujours en croissant. •

La séance de vendredi ,3 février, acte le comble


du scandale , & ïi'en a. pas moins coûté dix mille
livres à la nation françoise ; il s'agissoit de savoir ,
'si, dans un pays ou tout le monde a droit de tout dire
& de tout faire ^ quelques citoyens, membres du
département, .avpient ou non , celu^de prier le roi de
.ne pas sanâionner un décret contraire aux loix, à
l'humanité , & même au sens commun. Il semble
que la question étoit très-simple : si le roi a le droit
d'imposer son. veto sur une- mauvaise loi , tout le
monde a celui de l'y engager : cette affaire a changé
l'assemblée en une arène de gladiateurs , excepié
(342 )
qu'ils ont eu 'a prudence de ne se point faire de
ma) ; mais dix m,iile livres sont bien chers pour
payer un pareil spectacle. • ,

Malgré les déclamations & les plaisanteries des aris


tocrates, il est certain que la révolution nous a regé
néré d'une manière évidente ; on voit avec surprise
briller des vertus chez des gens qui, sans ce bap
tême salutaire , seroit restés toute leur vie des mauvais
sujets & des brigands. C'est sur-tout l'incorruptibi
lité qui s'est développée pai-'out de la manière la
plus prononcée. Tout le rhônde connoît celle du sieur
Pet... , qui n'a jamais reçu , que sous conditions , les
bienfaits de son respectable ami ; celle du sieur Chair...
qui a blanchi le même ami , sans autre intérêt <que
celui de la justice: on se rapelle celle du sieur fi/ftp..,,
& celle de quantité d'officiers , de soldats, de citoyens,
de Sans-culottes , &c, qui sont convenus avoir résisté
aux offres les plus séduisantes ; celle des' respectables
GuilL... & Judas Drou.... qui se sont modestement \
contentés de 20,000 pour avoir saisi le roi. Prud'h... g
qui autrefois avaloit les billets que lui présentoient
ses créanciers, n'est - il pas devenu incorruptible?
Bris... , qui brissotoit autrefois ses associés à Lon
dres , & la maison commune à Paris , n'est-il pas
doué de la même vertu ? Gors... idpm > il r<y a P3S
jusqu'à Carr. qui , corrigé de son goût pour les ef
fractions , & de son amour inconstitutionnel pour les
rubans" blancs , n'a pas eu besoin d'être pendu tout-
à-fait , pour devenir un modèle d'incorruptibilité ; il
a rendu compte l'autre jour à l'assemblée des Jacobins,
qu'un ci -devant seigneur d'importance .lui avoit fait
les offres les plus gracieuses pour l'attirer' dans son
parti } mais qu'il les avoit rejettes avec1 toute la di
gnité quï convient "à .son caractère & à sa figure i
que ledit seigneur, ne se rebutant point, lui aveit
envoyé", toujours( en vain , une lettre-de -change cou-

\
( 343 ) \
sidérable. Tel a été le rapport du respectable Carr. ,
auquel tout le monde a ajouté foi , comme il le mérite;
& nous-mêmes, après d'exactes, informations , avons
été convaincus que la lettre-d.;-change a rcellement
été prffentie% Cari ., & qu'elle éoit de la même somme
que celle que le feu -roi de frusâe lit payer a un
certujn gazéifier de Hollande, qui en reçut le mon
tant avec reconnoissance^ & qui en donna quittance
en bonne forme à l'officier qui lui compta les espèces
sonnantes , lesquelles se trouvèrent toutes de bcn-pci<ts
& de bon aloi. ;

. ' .' A toutes les Nations.


t- . m
Vous allez êtr,e heureux, peuples de l'univers !
Du bonheur des mortels nos dieux dépositaires.
Sur leur char attelé de tygres , de panthères ,
Courent par-tout briser les sceptres & les fers. ;
I
ESTBB

Gdrs.. , à la tête de sa feuille , avoue avec can-


.ideur que toiis ses abonnemens expirent, & il in
vite humblement ses souscripteurs à vouloir .bien
les renouveler ; il paroît que ce mot inv.te , à
deux figrtifïcations bien différentes ! Dans la bou
che de 'Gors.v, il veut dire , je mandie , & dans
celle de l'affemblée il veut dire j'ordonne.
»ag»»j--jBjii mil

Gors.,, & Carr- ont imprimé tous deux qu'un


' vieillard avoit découvert à Versailles l'endroit où l'on
• fabriques les b»mbes , lçs grenades , les balles , les
cartouches , & teus les instrumens de guerre des
tinées à nous assommer ; Gors.. l'a dit , s'écrie
Carr..,! Carr. l'a dit, s'écrie Gors.. ! Ainsi on ne
'sait pas lequel des deux à le mérite de l'initiative;
( 344 )
mais de quelque part que vienne la découverte }
d'après le témoignage de ces meilleurs , jl eft.cerjajn
qu'on n'en peut pas doîfér.

l Séance des jacobins , dfi Tf$lrier\


Un membre. Messieurs. Cérutt;i est mort...>.
Une voix. Tant mieuxA . .**f bréuhaha générât).
Le président. ( la sonnette en main ) Gredin ,
gfec'iii", gredin Monsieur, "je vous rappelle à
l'ordre , les rois ne meurent jamais en France j &e.

Réjouis-toi , liberté sainte ! . ,


Pour rendre heureux .tes noûrfisjçon's , ' u
'"I.a sagesse dans ton enceinte-, ,',,
«. . ■ Bâtit cinq ou six cent grisons.'".', '„.' '
«n»"» iriarjrnygTrwr.p. ■ i/, ., ii^ï m- j t
Les jacobins- de Breft ont mandé à l'Iflêmblfe
que tous les officiers de la mariné" royale desér- '
toient la ville , emportant avec eux j'Comme Enée ,
leurs meublé*,.'leurs effets , leurs' femmes ,, leurs
entants & leurs domeftiques ; c'eft un vol manifefte
quÇ ces officiers font à la focicté jacobine , qui fe
propofojt «bien <le > les .égcwjgiJier itolt doucement ,
comme dit {Rabelais ; ainsi. qu'Us ont déjà fait &
■voulu faire , ontr'autres, à M. de la Jailh..,: aînfi
qu'à l'honnêf,? Tçn/ulicr; trui^ui •& cottrageufemeut
iauvé là vie an péril de \x fietine-., & que l'on p
eflhyè 'plufieurs fois de faire aligner po^r le récom
penser, de. sa, banne aétion. , .

De l'Imprimerie du Journal de la Cour & de la Ville,


dent le Bureau est rue Ncuifc-Sai/itt-Mcrc , À"> 7^.
- -au coi-n de la r. Lav-an , plaqg.de lajcomtdie italienne.
. Je prise de Fabonnement est pouf an mois , de 3 liv.
pour Paris, tt de 3,/. .îsf.poifrlaproyi/icejï. déport.
N . 44,. /yW^V Décret sur le tabac.
Lundi 1 3 Pévrier, SvjlA

;.: jour naé'!


DE LA COUR ET DELA VILLE.
V '•' *■- <s , ■ 1 il, .»■»
- •— —.—,
Tout fiifeur de Journal dnit tribut au malin,
La VOHttinïi

Il résulte que cette légèreté particulière aux frans


çois a , diirts tous les temps, produit des catastrophe-
bien funestes , des ruisseaux de sang ont coulé ne
France , parce que la nation est ' peu réfléchie , &
très-prompte dans ses jugemens , ainsi tout sert à
perpétuer les malheurs de la France. — L'édit du
tarif dans la minorité de Louis XIV fit révolter le
parlement, & causa la guerre insensée delà fronde;
on paya mille fois plus par la guerre civile, que I9
tarif n'auroit coûté.
Foh. ditL -philosoph.
Quand je vons supjdiôis d'être le restaurateur des
beaux arts de la Grèce , ma prière r^alloit pas jus
qu'à vous conjurer de rétablir la .démocratie Athé
nienne ; je n'aime point le gouvcrne-meat de la ca
naille. Vous aurie* donné le gouvernement de la
Grèce, àM. de J-enjulus , eu à quelqu'autre général
qui.auroit empêché ies nouveaux Grecs de faire
autant de sottises que leurs ancêtres. '"■' \
Voltaire, lettre au roi de Prusse, du 28 oclobrt

Tome Ier. Année 179». Xx


(3+6 )

V'AR I ET £ S.
Un honnête-homme, révolta des horreurs atroceà
que débitentjournellement les Cami , les Prud'h.. ,
les Gwjïy/les^ Mart.. , les JBriss.. , & autres ver
mines de cette espèce^ vomis Se alimentes par la ja-
cobinière , pour -lui servir 3é' trompettes & propager
son abominable doctrine , s'étoit bien promis de
bàtonher le Crémier de ces messieurs qu'il rencon-
treroit.* lô^ort- tomba sur Mart..± déjà l'instrument
vengeur 3Ô»,fti levé , c'en étoit fait de Forateur du
peuple , quand un passant s'écria : eh ! monsieur ,
Jiu'allez-vous faire ? Vous salir les mains ; pour dieu .
aites grâce a ce misérable, u est encore bren plus
sot que méchant, j . :.
Quelques- personnes ^prétendent; que le patient étoit
Carr.. j d'autres nomment Gors...y d'autres. Prud'h.. ,
il d'autres Briss.. , ce: qui est très-indifïerent ; car
l'habit est également à leur taillé.
^..■■V.m-^-; ' ■"" ■ "-.

• . ' ' ,0.' Kifltxion d\tn citoyen passif.


;. Nous formons la classe la pJvis nombreuse des
habitans de la France ; nous devons d°Ilc être compr
tés -pour quelque chose, rnême'"cbmme majorité,
dans ce qui compose la volontc"genérate , 6i c'est
cette volonté générale , dit le philosophe dé Genève,
dans, son contrat social., qui fait la loi ; or, vous
nous avez repoussés de toute élection & de toute
éligibilité, vos loix ne sont donc pas he résultat de
ia volonté générale , nous pouvons donc refuser de
nous y soumettre, puisqu'elles ont été composées à
notre insu, sans que nous y ayons participé en rien%
«ans même que nous" y ayons donné le moindre con
sentement , 4# moindre sanction. Mais , direz- vous ,
( 3+7 )
le roi l'a donnée pour vous ; en ce cas, vous recon-
noissez donc le roi pour le, seul représentant de la
nation , le seul dépositaire de la volonté générale ,
par conséquent, le seul , souverain ; titee consacré
p .r quatorze sièûç$ de jouissance , titre que nous
regardons comme l'égide du saluf If de .la prospérité
de l'empire , & que nous- lui maintiendrons au prix
de notre sang , en dépit des coupables efforts de
l'affreuse secte jacobite j quand S*iua-.\lirab... a eu
l'insolence de dire aux tuileries : Je vous ordonne
d'aller dire au roi , ^sf.ele nprheiuantde.la nation
est ici , il n'a' donc dit qu'une impertinente sottise.
Législateurs , répondez a ecta. .^ t»" un
■ • , -tV. »-' i^»; V ] y-J ■ .' ' '■ .
•i ■• > v>. î :?Ti^^IoT™ ',v 5? i ■: î<^'
Que voyoit-on sous l'ancien rég-itrie ? Une res
pectueuse robéissance à "ta voloméVi*ujirêine, ..une
police sévère , mais utile , les brigands contenus ,
les libellâtes ii les calomniateurs punis, l'honneur
des citoyens protégé, lteur >vic :&. leurs biens en
sûreté , l'argent circuler , les arts fleurir, les denrées
a un prix assez modique , Tes impositions tres-sup-
po/tables, &, à ta vérité r uncdettj^ùipmense.
Q_ie voit-on sous le nouveau ? Une anarchie com-
plette , un relâchement total de toWe^dlsciplihè Se
ce police, les brigands soutenus .'^les calomniateur^
pro>égts , l'honneur des citoyens comptomis , leurs
biens au pillage, leur vie en tiârigSr'', l'argent dis
paru , les arts anéantis', les denrVe34'&» pW* 'excessif ,
les impositions muhipliees', 'enfin 1,àlîÛétte ' nationale
plus que triplée. ' '■' ' * '•''"' ■* *'
François! ouvrez* -les* yeux,w& prôsternez-vous
devant l'auguste vcritèYivoiià'Ve qtfë Vdus avez gagné
a la révolution. '' ' ;î

\a seule action?, piquante que SÉc^l'ainé se Soit


permis dans sa vie , c'est , sans contredit, ta petite

-■
(34»')
saignée qu'il vient de se> iwtaJk-Berïïn , encore ne
s'est-il piqué qu'au défaut du cœur , ce qui lui étoit
fort aisé >' aussi ce petit. è's$à*?-éèsVc6iirage,"ne lui a fait
aucun 'honneur^' & co'mme'Wse trouve sans enfans ,
il n'y a pas'4Julqu'3',^n frè*»'te ftandfinqui ne l'ac
cuse de mal-adresseV-"%-A-->«îlU>' ' * •- ■■
■ '-•" -'<b t\"iùùm\û<ir'l 1 """ '—
,.. ... c /•■' 'ai *«*» '%w« '-1'■■ »
.Atx François,
Peuple , ouvre enfm)toicyo(rJMur.itefirid*ngers pressans !
Le moflstreiq&i ^HœculsJlliwyra^çfcconquêteSj
Fut l'horreur de la terre; J&'n'afeoikqiue;$apt. têtes :
Celui que tu nourris en a pft^S de sept cens.

. "1^63 •)-. .-... iV- , .. ;


; Ce qui vient de£.ce jp^ex^ Auçh.^ ëft le com
plément de'la scélératesse des Jacobins j (e procu
reur syndic du départerHferff'¥yàrr? r*3ulu' faire exé
cuter les îoik 'de&l^tat a et* 'insulté:, blessé & pres
que massacré par les satellites de çqrte horde enne
mie de toute loi , de toutejeligion & de tout gou
vernement. Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que dans
le compte qu'brr'a rendu à* l'assemblée ", on n'a pas
osé attribuer aux aristocrates., cette infra,&ion & ce
renversement total de -laj constitution : tf est vrai
qu'il étoit évident, qu'étant aussi 'près âe l'Espa
gne, pas un seul prétértduVrfctacVàte në°d'evoit être
restée dans une ville livrée ai» jacobins.; .d'ail'eurs
les brigands se portant contre e^, pjêt^es catholiques ,
il étoit clair qu'ils ne pouvoient pas être excités par
euxV aussi le rapport a*t>il< attribue sans ménage
ment ces affreux excès , ce mépris de toutes les
les loix & de toutes les autorités , aux'seuls' jacobins,
seuls .coupables , & seuls intéressés, à perpétuer par
tout le desordre /le crime & l'anarchie,'. .
( 349 )

GnAffD embarras des huissiers pourfaire payer au


sieur Gors.*.. les 3000, livres -d'amende, aux-
quelUs il a M condamné envers, le commissairt
de la seâion des Quattt-Nations.:. .-.-.. V-,, . j.
Eh .' comment p^asç^yeu? de Hors..
Tirer trois cens pistoles ?
Son courrier , dans sa malle , n'a pas
" f Çhâjiaermoisi mille oboles. ^ v : . j-
. EH 1' corhmSnfpourres-vous chez âbrxc-** v
' Palper tarit' de piStolcs ?•• ■*•■ •

Pour rpaver
* son amende, il faudra
*■*««•*.*. i.
ÇjHie chacun se cottise ;
Son souffleur aussi bouriillera
Dans ce moment de crise.
Pour payer son amende il faudra
Que chacun se cottise.

Au lombard quand le cuistre mettra


Son trio de chemises ,
Croit-on que le prêt suffira
Pour payer ses sottises ?
A son air, l' inspecteur lui dira,
Où lès avez-vous prises ï ■-■

Journal en manière noire.


Une société composée de jeunes gens qui ont de
l'imagination & du talent pour le dessin & la gra-
( 350) ;
vure , préposent aux amateurs de bonnes plaisanteries
un JOURNAL-CARRICATÛRE, qû? 'paroitra tous les
jours. ,— Le prospectus qui détaillera' 'les promesses
qu'on fera aux amateurs, & les1 conditions sous les
quelles ils pourront souscrire, est sous presse.

>s a Va •■ D i'M an%-eT -'* ° r

Un homme âgé de quarante ^ansy-'firs delabourCur,


très^ccjpBUi^ garçon-,- •désïrefr^iPtFotf/er à faire' valoir
ies ^«psrfojfjdsi^ soi6'pottr*«tfrt ébM<»§te',; en payant
un .intérçkstôbvano , :8oi0<pww»,terd0mpfte du proprié- '
taire y moyerinaïui'une-ir'tmbution'honoête. *'a' ',
La r distança. .des iieux- lufie4e égal'." '^'aJîresser à .
M. Hussu/iot , ■ négociaflt';«'r^'Sâtnt-MiTtirL1>,ttcul-' :
de-sac Cleryau*. ti tiin ami e iO'L ->,.- >->-l -'-?
jrj ^ mus-, i S*HM3 1: at-rp»-1 - < -™"1;
. . ?, BLro^n^Wl'HW"^" - '■>, * ■ »' -
f» i îho yrt 'lu-* ->l "ÎP *1"'-"
Arras , li W flvrkr Ï70J2. M^sie^r£.vje : me.
suis trouvé ces jours derniers avec' plusieurs gardes
nationales destinées pour les frontières , ces mes
sieurs , en ma qualité de patriote- à contre-poil ,
m'apprirent qu'ils étoient 'engagés au service des
prince;, ainsi que plusieurs de leurs .camarades;
ils sont à ce qu'il m'ont dit au rnojns i$o , de ce
nombre sont trois lieutenants & un capitaine de
leur bataillon: je leur ai dérrianaé pourquoi ils ser-
toient deux maîtres? ils m'ont répondu , qu'en atr
tendant le coup de trompette qu{' dojt les faire voT -
1er à la viîtoiré\ ils s'étoient déterminé à inan^er
quelques pièces de quinze sols à la nation ; .d'après
cela qui peut douter de' nos succès,, J'ai dit à ces
messieurs que j'allois les dénoncer 'à la nation par
la voye des journaux ; nous' y consentons de bon
cœur , m'ont il répondu , $"noïï.s serons enchantes
que par ce moyens les jacobins apprennent qu'au
premier jour, nous reviendrons dans notre patrie,
précédés, de. nos .braves princes ; pour défibrer notre
bon roi & sa chère campagne.. ■■>
J'ai l'honneur d'être J^eojsincèrernent, messieurs,
. , i^V^tre tfcès'humbi&, ~&c
f'ii'i

C A R R I C A T-VrRïZJS .' W aCu VEUES. .


Sur un .corps .vêtu *n SANs-cuEprTE , on voit
une tête qui ressemble parfaitement a ia face du duc
dJQ'R.. Cetten-hgu*ç -armée d'une pique-aTair de
commander un^'rfjetachement de ces messieurs qui
vont mettre en a&ivité une insurrection du côté de
la place, de Grève , où l'on voit quelques potences ,
échafaud, ^Cfy. dr<¥S$és,fc prêts :,à recevoir leurs prati
qués. Le duc d'Or a une tire lire attachée sur les
épaules , de laquelle il t*mbe , à chaque pas qu'il
fait, de la monnuie,'âTi*fWeratè & nationale , & que
ceux qui le suivent . ont soin de ramasser , au bas
de l'estampe on "lit :'•'.'' - •••
Le 'gbnsr al .. PHI LI PIQUE.

Le théâtre de la rut de Richelieu , ci-devant des


Fariitis , donne avec succès concerté par !a dema-
fogie', urte prétendue tragédie en. trois actes , de
1. Chinitr. Il n'y a pomt d'action dans cette pièce j
il n'y a point de gradation de crise , le héros n'e-
tant proscrit* q'u'a'u dernier a£te ; eiisorte qu'on pour-
roft supprimer les' deux autres précédons , comme
superflus dans l'action , qui ne commence en quel
que sorte qù'a'là catastrophe ; encore celle-ci n'est-
ellé pas le morceau brillant de l'ouvrage. On peut
.définir cette pièce , un assemblage empoulé décent
tons , de lieux commuas , de déclamations perpé
tuelles , de plaidoyers contradictoires , pour .& con
tre l'aristocratie & la démocratie , le patronage &
I *«2 ) -£
l'égalité. En un mot dri çeut considérer cette pro-
duétion inactivc & purement loquace,, non comme
la tragédie de Caïus"~©Tacchus , mais comme un
lambeau de ses harangues, un chapitre de sa vie,
un paragraphe de Son histoire. Au resj;e , $e factieux
tribun de Rome ne pouvait manquer de trouver
des échos parmis les factieux de Lutece. Aussi ,
même avant que la toile ne soit levée, fôrceht-ïïs
l'orchestre à jouer l'air favori- de l'insurrection ,
Ah ! ça-ira , ça-ira , ça-ira. Ef de la sorte , force
ment la pièce va aux nues. Quand à l'orateur rai
sonnable qui lutte-contre Graechus , on l' interrompt,
on le- trouble par des brou, , ha ! ha ! c'est tout ce
qu'il peut faire que d'obtenir d'être entendue. Il y
parvient cependant , & ce miracle est dû au talent
non commun que l'acteur ( M* Valois ) met dans
son débit. Nous ne parlons pas des applaudissemens
donnés , ajuste titre , au jeu de messieurs nMonvd
& TalmÀ^ & de mesdames Festris & Desgarcms;
c'est a la lecture de la pièce qu'on pourra juger
«le l'illusion qu'ifs savent produire.
'*• ■ ■ '■ ■ ' ■ ": ' "•"" ' ':
[■■■Il III Mil l
Lettres originales de>M. M-anu s. „« aux filles ,
V" femme s- & veuves , dont il.ayoit l'inspection sous
l'ancien régime; revues & augmentées par le comte
de Mirabeau , 4 vol. brochés ,• friv ,. j$ lia..
"*■ *' *' "-■■.itiiiinii —
Errata du JVD. 4*, df- vendredi 10 fivmr.
*** Page 32&> ''g- 20 » Piclues reitérées, lise{ ; piqûres
'-réitérées. • -- v

- De l'Imprimerie du Journal de l'a Cour Se de la Ville,


'" dont le Bureau est fhéfy?uPe~SàMfrn1a~rci 'N\ 7 .
au coin de lar. Favori ; ptart delà ctmudie italienne.
Je prix de l'abonnement est pour lin mois 3 de^'liv.
peur Paris, et-dc$l. 1 5 f.peur laprovincej*. tkficrt.
•%
N»,4- <*fc\ Assassinats dans h
''* A>t3xv Sarladois & l'Angt-
Mardi 14 Février. ^VV/t nmi' '


JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE.
"
^-,, ... ,
Itmt fiifrur de Tourml doit «b»t an m«tf».
« IWI^> .£m 1lfc»f IJ0 | lin».
■■ j 1 ■ , 1 1 ,.' .
„ Regum veréndetfàm in proprios grèges ,
>» R>"£ts in ipsos iimpetuJmest jovis.
_ . n. H°R- Gd.l, *. J.
Traduction du passage précèdent.
„ Les peuples ont au- dessus d'eux ,
„ Les rois , pour arbitres suprêmes ;
„ Et les rois, au-des us d'eux-mêmes,
„ Ne reconnoissei.t que les dieux.
Ha ! véritablement j'espérois que' cette congréga
tion nous apporterait beaucoup de fruit .^nais je ne
vofs ici que des étrangers passionnés , abôyans après
nous, k aitéits «Je noire sang k substance. Je n'y
rois que des :emwies-ambit:eu. es & vindicatives, que
des prêtas coiro»,.us, dtbtuche*, k peins de folles
esp.ra. cas. Je n'y,vyj| m/oie,se qui vaille, tout le
racaille nécessiteuse qui aime la guerre k 1? troable,
parce qu'il* vivenfd : bien du bon-homme ; tous I«s
gentilshommes de noble race k de valeur sent de l'au
tre part , pour leur r..i , k pour leur pays, j'aurais
honte de port; r h parole pour ce smi e-i ici du tiers
état , si je n'etois bien avoue d'autres gens de bien "
qui ne^ sa. veulent mêler avec cette canaiile , venue,*
pièce à pièce des piovinces , cornue cordelkrs à un
chapitre provincial.
Smtyrt Mtnippie, harangue d'Aubrai » p. 163, t. 1.
Tome Ier. Année 1 791. Yy
-km au" h siisiàlul j&alkrnstBq •>Jnoj"K I ',. .^-J-i-J*
^rpitîa?3iq r, ; aupilduq binj, î «I k •jcOiàjLai t ariifîii"';
«noiuùb an zuo/y, ij)^nRptjii.Ê ûE jé«Su<4"enijm<>«J -
i mnsd 33 3Ïov i-j[ an no w.vir.i anoi 8u!q i/up <bt<
"Ê'Wj^frîei 5t«WlftiW*--Qontreleai^i4istj»s»ft^g-
mentertt de jour en jour dans l'assembléG&pBWWM*
lMriirl- gr -:-,:Hik„jmfài h""tt-"t min'st" de
la marine : avant-hier un nomme lecoin... aÇ/ef"
Satil&V^Bfeultt eiltrt1* bizutât» 4fcti*oiO£'1i?-tS ]*
^uslacn^&ttplwgptfssïère^noi» ajfaSfc&etjîJ qu il
fdlloit que cette sortie eûïfieBoioQCslsiosuViè'paj q^îquc
fif-efftenS'tf^û*^wonx*ssu^ qHtftM<;de AW1—
est3MfflemèïSt cq«êïlêi«>u^rJffiitefl»pfe4^ te&OH^aÇ
que ledit Ucoin... a reçu à Versailles 4fcJs;(Hfi&ifl?
cardes-du-corps, ce ministre n'y ctoit point a cette
époque; ainsi ledit Txcci.i... ■-'»*■ rarre tomoer .*

^WsmintieoiliMWfoaaràeSibCWffirriitini al iuoq 3?uj,


31ip ZSqilOIÎ gai ^knudàL 'iVilL?1' ■:il1'i''1^,"' j1 '"""
^o^r>E^•4iuq

^linVf^^.^^ÉTfl^àilc^bêwitL'ulnihpmWs^bien
—KYjrsa£9ft££i
AutVefoSTT^tern^BJrailH Jfc Louait ; & prin-

îrf*bpïfldufc fde>s6tijB augiàt»1SP«'yiJlîlS« tef&'Ç1?


£<d* cjp ,dnth«7iaUbieuf> eu/ffluIg^MK^Hrea^ dçymp^i-
, «îmsufl'sq ^Bindte^^lye.,M^lr*!i^^%;é;,!)r?{,Ç.^IÎo,!*0:
Ji»^oWuUp^pfeiefifb«S(^i*»^rtrfWqt5^?nl-j.we
i-^te>sÇcMèt -soinrwKp *><q>i(,,yjiiiié31W{«}0Ssî^,feiB!^r
, ïft^tamaKestnrskssôiifQin «iWyèUsjj^vJrS/$5;ï'flf£CI.»
-iàl>u>ie*aifc^dan>to«i«|>itt^i^1^orj^f^.çejoit

t il u i
c'est-à-dire, à l'autorité paternelle & tutélaire d'un seul \
homme, intéressé a la f> 1 ■cité publique ; à présent q\if
les Lorrains jou&sejt du vfaiïbe$he/ir ^nous ne cloutons
pas qu'a plus forte raison on ne les voie se battre à
^^'pbfte^'#t^^pUttBioem(ipo*tf(«#fe}ni{ ugç ^ignwiWr

* 3^"""L^ ^n3;,i|,„IÉi!|itti.-|iln,hiT *» '^^.adB'f |


-*w au ...wtoI srnnic:: m>. isid-tove.: sriiism
.» E^f'jacob'iBii» wontï^irs jjferflîfre s^jflurngjjOTi.
à'Jra te"do«t««i. «lèrite j dîam^Saiq if^u/fll^Jb
àëtmÇ ïjjU'oai>iitnttk& demain, 9Ui0g sim aup'liojfyi
CM -S'a&îinHp ^uK<«i<5JnMff.»Urf^uffi»J!KWr
Pu é'jmà ïUvfritÀomi ^u jaufacMapa 4«$frHW&NÇfe>«P
Pai^iV-'Koyaii' êàjfôn^Ysl M#n * ...svion* Jibaf wp

•ï^^àfcife- Jtt^aà^srint'-desf devoirs ,« séant «ux


j'alUnii2°avrérrP[felfâîref-»uiie découverte bien pré
cieuse pour le maintien de là -constitution. C'est un
uiovcu.-infailiihle défaire débander les troupes que
les puis-sauces étrangères vont Taire marcher contre
cux!. ils font accaparer nue quantité considérable
de boudins-',' ■filles, .saucissons , cervelas , &c, ^pqurfes
leur -prék-iiterau -buut des pitres , qu'ils font fabriquer
à la grande satisfaction des propriétaires & des honnêtes
gens.

*¥î^fe^^Weii^^uè-Iles^aoebSii* , «uu^bant^tendre
'.Ig'tf&rSi1 fiaitulê&'lïripieïiUft ^pxcim!>4ueilfi}.-bi<$ns
"'^Phffg^a^'M'bitfeù'enivua c\uede mettre , pour, la
^ofi1Sn.éi'K^l:,le^j'6rtrr''btJtWajuxifureui«s populaires -,
Phf-iirirr:e4? riJ ttïiik histrutt dans ilféfcOKiè des loix., sent

. J<qïie k forne-le sanctionnera pas,


;'^c?'èst^tlWstrnîint'iee,:<jU!'il# <«t demande, comme
dans cckii contre les prêtres ■catholiques. De plus, la
( 2JW *
«ntfis€atJond«îs.bwas4c( prisants/iiprih ctHBtttatron-)»
e*t--certainetnenfci»ton uiwpeine,; pour'mn infliger une
à* qublqtt&nf} ne feut^l'py6>lec<Wirvùincr* d'un crime ?
or , en suppoaAnit jypcScren! soitîum que d'ailei où l'on
\éçtz?74ùii&iecàvbii£ntau& fermes, ^kilatj'conifcifuûonr
qaiwessHoe t qui m tdiwàinera.- les, émigi ans. ? n'c-st-ci
pas à raccu$»e.ur àx>»maHcqca0frç.raçaû9é^'Ce<-seroit
i}nft;>|jlaifijitf«=;ij jji!>pivdertte (^ut'Jdeoldùcei t. ' je * vous
Kcasa^'iWïJtfsàjrtiaErt^^d'«mvol.«u.;^'HB^atttre crime^
pnjttwejzoaiai-qiiei \e*us jhîéte^ pas (cà«4a*»;«i» sinon je
vaisj,v<M^a ptu*d( Ra^aUsnàwitfc aiaHi tt&ik- Jes^.absur-
dîtés dans lesquelles on tombe quand on çnfreifltioutes
les- ]oix diyineH humaines , & celles même dont on a
jure le maintien , sous peine de la mort & de l'infamie.
maaaKSSflK's^a' "

ttmk' &Wh /^irifM'i9ldrMfei'i^uyicSr!Kbître'


Waét&rs m-^elPq^ tiT'à ïïittfntéN mansie-if"*:'
B^idWfô^is^-^S- TOt Vë ^■Bou;s',po.(iVij)«1ld'';
ëTrè, e'est qu'il estiï'idfes'kirër/,rpbuï oesJ rtftssïeûrs'j'
4u^cttft"Hfirif« se1 Ûkmifiè mW ^ïcti^jfc #»
xemmçncés' ' .»i»i"» '"*
l'/L'j',! ' ' J,jK"J <'Jl Z ,.2aiJ.'ifU3 ?-J-J^M3q «31 1>lu1 ■>*.
: ..u-.Luu xiiji jIphw iubuiiiiI ijjjIj » sb soiigi.^
.Sj:u;nm1nii'i) qoii osva îaJifcit-Oî liov.'? ''

Ces jours passésV'jê' me proHrie'rfo'îs afeè"fir} imî au ;


basWlà Krràs^Mes<'F«uin,areY^ ,
paf sÔhlp%arf Jqùi'ifia vôttf' pa3,J?irtPtr^libt ppur^tia^
Champenois ; depuis un qua^-d'htme'y3 rF,veiftit,'ï
obsbVvW!es4^ygrkh?,J,iJlt4,;Vtiitaa'ttuxif!è fe'pi.ril
tortfl«rrte,r ^bni%it3it A?hftr»^ft %*gJR « r$flJlrf
a^T, 'Jmeésfci1^ ï <rr^ 'drM^e^dtfrft* tt»¥P.T
( 3^8? )
ces huiteÉrtwuii s'app^ltanoêda» phases',' peut avertit . -
qu^io'tt8t.iûniomlroit .^flgepçiaci, comme qui drroit ■
un boisip lu$'hotaan«(igiîtt6eiit^q'll-]yii la-dedaas des i
ch.ifibnûiers'iiqiri în^tai».it»*itreiriaï|ues peuronera- '.
plirMDC8JÇi/wt»3feftfelJ«*i./ epnèi aworir vide-nos-faouïses ;
la -broche ifeofcïdàiHs^i*»IsiTCtol<es.'laiss«4"aMre, >è)ltf M ■
tocucneKi»J)tent&o.(iriSs,^ue "poup-e«x. <*. Ah bea'! ah q
„ iteit'! ai^criaiblteciJJMfiipfctroJs^'xev-^ns^ài-K'iîontr.ij:
,, bjaUi3.*Tbéies ; j'ai autrefois gagné rr»a- vie * '^aM«»"'ï
„ «bnlariceatiebapsi©, «dq-gaiâbk tvjei nJcftoîs uirfco«e>îq
,, deL'tabacsisasiier feéte ddffla tnaisow pour, nargaei«J>v
y, iaïugiWea^aA no brsup scirnoj no '".Ifot/psal ?nsb ^àiib
l no jfiob ainorn es!b:> j& t aanifteH^ JJWiï^-àiol ?sl
^IrneîniM ab 3Î iiom si sfc atuaq <:uo£ < uai'ni&m ai su ■

•^|^i«^^Pr*fe"«fSft» tf*up i5'9 t*rb


^^p/;>h!aflS?& Wl}»«'W«» •WSWn^Wa^tr-
par tes écrits.
Xetuter les pensées sinistres, & les expressions
exagérées de te* iÏjux 'k-limaWJWVfrfc-gux^ ministres ,
ce seroit te traiter avec trop d'importance.
Un ennemi "àc\\ façon- iit peareàe^dbutablc}
tout brm fonçflJi H^jiflft a^s™éorjj • -^3

les

bientôt ,: car si -ta frencsie, fy/e l 4 faud^.spnge,!; a^,


»emè(fc^& je puist'issureir, que,-., sans que. tu' t'ç4
«toutes, j^ .(.çit^rKii yâ Erancp .p^y^j'eurs , mÛliou^ de
médecins, pa.ur;^ii^rire c^i^aclie,,. 7 :,/';, .;/.. \

.■■;ii'"j"î
liijnn -iif-ig *—"SataliiWn n" ''à'^m33^ l * V%"1.
„e3aimorf ahrung FatfrMiiéq & «rucfoAnJ-niob ^isq
Autrefois k petit Narbonne
Passait pour un garçon charmant j
'OirïrWl'3»? ibS ftgrit mlcMic4, 3 ° * a

nt> Maiwiasbd8kpla«r^s»Ws«ÔtteKtq«" ^.i.w^fl^V

Lorsqù il se fit ^njnje, dfl^t^b niulrç , bv/t^

«£À»«Sblurt» lwq«^car.rtasij<Jfe,e*ifl& ^rom^un™'

^^F.^fe^ftMf-jaSWÇsîB'Iab mort- u*'.


pkpfl eife^wiiVAd^wsètii >-»\w^\ ^WswVtjii,
; On dit- même qu'il 4Vjaw«frw> * *>•«***»» <*
•«San&Jptttfrte im--lftetUHtsîb",'coèfti»r>!',uM jJ

Si d.eyaur prairmU iptaBi»caB"°— ••* )"•■*•


Q>ie la nation attendrie '■ • '
Le-af>fit «ion
but» ministre des Combats.
^irT)i;finr.j , „ 93larn.«-t
, «ncuïrt.mcn -m^,. ,-'

.-.eaUaMtroë papvrewmipiKiVcïiifeîfoWéS «" ix»i ko*


La France aujourd'hui^? -p4&A flfcrf ?* b ^
Louis Narbofl»»»«st««y«clq»ia ■ehose.- . . .,

.1 si- ra>n' J ■. 1 1 *j . jwwiwj!»***! n'jiirn lui e' *tf' J1'/


Le comité des honneurs à rendre aiix grarius. .
humilies par la patrie recomioissanu:, vient Je pré-
I 35BL )
«entera l'assemblée ua^r^gtailfcdécret pour ordon
ner la translation de la paire de besaces du révérend
père dom Chabouc au panthéon des grands hommes.
Mill'LU'hs.A 3iî3fj sj ÎIOÏ313UÂ
» iiisirnsda ti&y icg nu tuoq liiwesiH
B R • C ,M&?m tfjfe M lifrfcW*©
CoNVERSATicrfr.'-ÉHtrof 1i& ri^î^idWgfiP un
çrenad.er & Un pa^fc, ^plerpel.plebdésibuiavf un

Royal , galeries de bofc,' rW^ga. 3rt a? " W'.iol


L'EAU A LA BOéttiïÙ&W&WfflttfïSik
déménagement & le départ; imprévu da desservant
intrus , h'stoire^véfjtFl^^^^^,^^^ ^
I allemand, libraire , ^ ,&°^<f^î||^?fey
Le pourquoi du peuple" à ses " représenta™ , à
leur retour de l'assémbke nâtténalè^VJ'ilK.s ,
ciel Sennevdle , libraire , au Palais-Royal', & chz?
les marchands de m>i$çmh.\fii9 3fr;5m ,$ ,-,<> *
Le MUNictf.At-, de campagne. a.n distcjiît, iii-%*.
A Paris, chei S*Mtg$ ^gfo ^^aif^oyml.

onbnoin» huïjeii ni ai'O


L assemblée afluefe va, ^flrtiny%t^ de
1 assemblée constituant, c^nçcr les'noSsle quel-
«(lies rues de Paris ^fe'^&ie^yd'?esll'cha^Lrefhenî.
«oir être en faveur-dff-.-Ma Mrasmqw donHewfJson»
nom a la rue f'idt -Gousset. =u -5 t

Le bruir-Aa^diV^îêV soïrV que M. Chasot,


député a» l"-ai.8emiiW»«>nt(!giri;Wivt y ■gt^t._fnûrt ^ ja
■ "AnVig' Su* sifrns-t s f-iusnnçrf 2at» b$îitKf3\~ 1
( 36o )
— inwii,. mm..

Lu pièce I Ch n.,., A'tté les €rac<]itcr,toik%â pe*


plus enfoncée dansja bowe qijç ses deux autres pro
ductions ; on croit gonérafcment cependant que l'auteur
ne subira pas le sort de sa pièce , & qu'il trouvera ie
«noyen de s'empêcher de tumber jusqu'à terre.
<•* *>+ -lia ,
■ l.h ■*—wwbpt

ANNONCE PARTICULIERE.

Comme la santé et lr premier de tout les biens ,


en croit rendre un plus grand service à l'humanité,
#n lui, recommandant l'usage de l'eau spirîtueusc 6c
Stomatjque du sieur Jhuiliur , datjs laquelle on dé
couvre chaque jour de nquvejlfs propriétés ; il y a
quelque ternes qu'une personne asphjxige par la rapeur
du charbon, -&. tenus pour morte .a cti rendue à la
VJe.jjwec une cuillerée de cette eau'} on connoît ses
effets salutaires pour toute espèce d'asrne , maux d'es
tomac, coliques, indigestions . Coqueiuche d ;s enfans,
Suppressions des règles ,îic Cette 'çay, ,' qu'on peut
appelier vrainaeflt di„vine , *st un, «xgeHpnt préserva
tif contre le scorbut Si les voimssemens dé mer. EHe
se distribue chez madame Tcsclapart , libraire , rue
du Roule , proche le Pont-Neuf , rf*V ri , & chez ie
siqur Couvai, limonadier, boulevard de Bonne-Nou
velle» au café de la Lune. Prix des bouteille , 3 liv.
h 6 livres. ' ;; ,', * .-', '-,

De l'Imprimerie du Journal de !a Cour & de la Ville,


dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc , N . 7 .
au épi» dt là r. iûvarr , jlaci de la a n (du ïtalvr.nt
JefTix dt l'ahoftmmtnt est pour un mois , d* 3 !ir.
paurParifta de$ /,. isf.pcur/aprçyùiajï. depott,
N • 4"- &*&*£\ ^at^cn des patente*.

Mercredi 15 Fcvr. *\±>,*

J.O.U R N A L
DE LA COUR ET DE LA VILLEL
***- --t -rr—rr———»!■., 11 - u

1. ut fi.fcur de Journal doit tribut «u malin.


La FO«t*i»i,
,, _ : —— .'■:■■ •■!'-
Les' grands tf-ssorts qui font agir les parties ad
verses dans toutes les révolutions , sont" toujours cachet
aux yeux vulgaires ; rien n'est présenté à teûr "con
templation que sous 1 appareil trompeur iti sophisme,
ce poison' "de la !ibc;t . C'est le probable , lé plausible
& le Séduisant que" l'on explique & qne l'on répand.
Dans tous lés pays , dans tous les àçes , la classe la
plus nombreuse à toujours été la viitime des autres;
c'est toujours sur e'ie qu'on a élevé les dtfFérens fan
tômes de la puissance ; par-tout , & dans dans tous
les temps, la multitude a te Condamnée àverserdes
sueurs, & à répandre son sang. ,; -
( T.etens d\.n eu ivr'iui An if 'c.iin , par' M. de
ûcv. coeur. — Tor-u s. ecnef', "pages l$t) & 26a ).

Les sceptres , mandoit E'i'abeth -i H'nri IV, sont


des tisons enflammés, qui doivent brûleries1 mains
de ceux ii'.ii vju1v;;c lu* iyucliCi.^-Jjtfri^nfi du cabinet,
tome premier, page 143 V.

V à 11 ? S i- E S. .***
Nous ne doutons pas qu'avant qu'il soit- long
temps, tous les souverains- de UEurope ne prorthent
Tome I". Année J 791. Zs
Reparti dech'asser de leurs états tous les nouveaux
ambassadeurs françois ; ne seroit-if pas très-impoli-
tiquCià ces princes de garder chez eux des gens qui
n'y sont i
appelions
moins p'otir
à grands km , itf wltÊÊUàtUfi ^ui P* ^eur sont
d'aucuns utilité , puisqu'il leur suffit de se faire ren
dre compte de^tauS" 4eW bavardages de- l'assemblée,
pour coiinoître^la. déjermir^ion cje^la Ç£a*içe à leur
égard ; il est donc évicknt que nos ambassadeurs
étant tr^-dangereuSL/psM les étranges!^ èi les leurs
en France très-uftu^s, vmJgfîhitt?Sfî?61 H^f?"
vent s'empresser de chasser les, uns & de rappeller
les autres. *? , V .. ,5

Des gens malins prétendent que nntegre ûzrr..


n'a montre1'' autant ^ de ^èsrn^rMéfflëfit^'WûVant
un assignat de ffaent ptstoks \ que pwroel Éju"il .s'est
bien appsrçit avec ses lunettes, que p'étoitune mys
tification à X^P^n^na , & que l'assignat itoit&ux :
l'intègre personnage q'ui ne pertt point lâtétewi a
profité habilement pour faire ^c^Heï* lâ^petiti pen
daison minqilpp- ^
h\ ♦nsfirbsiuï ttitam IfflBflWBcp! bnhi^

i . J iu5;.j«jL<
ÉaMWHwt uij aijbain
»j> ^u>u>»
> I sm;

-l?à«Sern,niëe :'rtatîd'n pour reparlé tenips "qd'elle


emploie à dire& à écouter des 1>aKver-nès /"vaTwus
faire des décrets qui porteront coup ; car pour donner
celui de grâce à notre malheureuse patrie, elle va
ordonner la vente des fp.rêj» rpyajes, &c. ce qui a
fait dire à un mauvais plaïJantV que l'assemblée ne
se faut, plus au. krnit -ç^, tambours ('sur' léq\iel ils
avoiuit fondé leur' salut, va louer a^lautevitJ*'.
■ 1 nv\(mviirc "•'■—«*■**- *t«i^g S
v. tiftij» «uai l. i/psiuc , èîiii'r .nmux'fc
Xu !>yîfftiPtj*£<iM?^«j¥jE^,s9Jqn;03 slb

Vous nJètesi*pas iei Maçudbcbritiea^Tj jnsï^


Car Dieu ribùs'-y- pïesreM rB^'f 'efeéiSsWieéi h»
Aux princes que la loi revêt de sa puissance.
Vous haïssez les rois . même un roi citoyen ;
Le Manuel des gens qe bien
Repousse Am^m.é^h^m^Êé^ $?p
Quel Mamtei êtes-yo^jioncjiMjfiikiî îwi§ia<<8 au
Vous afetftjfc ft'ivcSâ»3**^^^5** kvwéùney;

Jacques; Çtawgit fë^tf&Plnsrnshdi .! MJtt

Un grandTïïg1ûTffl!^HrW'lCBUsl!l, soi-disant Jac


ques , va, dit-oiy, faire encore donner ,squs son nom.
une espèce <f|e ,g^ecif ^ou .lS«njeI"rijis ,, ' qu'il 'croit
être du .génie H/ït ; ii ce. rir'uy'eàu chéf-tfceuvre
ressemble à q=ux qujcn_a déjà joués sous le nôrrvdu
grand cousin, &. qti'on ait la ptience d'asçistér
fi
'deux fois,;à çp itçt.ptscie. d'ennui & de bâillernéns
léthargiques , le grand cousin seva en' droit de chanter
comme son modèle du déserteur :
Tous les frcwïmW'»Gn*'b«ns ,
Ce qui signifit*a bien . littéralement , tous les
hommes sont bêtes, . ._ ,, :>„
1
n.TtMV) -tfer.-^ff.mfnft-y-:| gjm.fln i.iirt ith Irtarttsi.-- •'.« -
f>1> Plioib 23b robÉiE'foèb sltad snu'b islfigr» t v -
, ii^Un^no^itn«ii)idfcp.9i!àrort!:h!sttiiatjati6 eant&iws/,
?*«ssaysftl»: ^ïrer^rfmn^Boiwitf rà Jh»{fta(d»rddu-- peuple ,
les députes qui o.,t arejnttn la ridktwe ardùoatron d'un
ministre... Ce même Dul>... "paiïti^iraio-fterpigran
SWNPjte HMJge>.pr,ture fie;MBD.1ii;Vuttfi «>aiti»ytei valet,
jb floi38'Jknq g* ansb snârtouG aiéq nod 1 , »'•

^eft^mtâ'ab ÏÙ$oZhéi1$& ribn^fti'avo'ns fait


^ivêir^l^lc^^^'^k^mmMM ê* donner
le pi**': iHiàie nïàVh MWi MWMWj VWT&fiKJlIe
quatre hommes doVent , dit-il., en Inittre une douzaine
armés de pied en cip";"rffïi,S,5lvous'«-xamine la decou-
verte ,^4ir^r»r!,^Hsifei^0fJ^«6rî£fiîiiftBSWSu^eH &
npus:croy9r^lflH;gl^ro^ftiK^.Jfip-SVf»»li.-îi.c|,e
etoit enuç^es.:TOit^;du3j^i|9jbfiBm«idi\:g9nfi, qui

r/fflrnl<i*3 tu vjuus'b ■jiimcorfnod ..I i<


•'!'. tll,'. ) i,',-> JlJiJ ^ j-'^-irt'ti|'|ii.Vil>'ii('ji j) WP lL1*l
-iMionj'- inp , VfSa" àëJànnori b riaidrnoa jîsiieTlÊ
MaderribissllB'^Targinatlie pçstipqesu'nt3rior àoi^rabat ,
& dans le plus .-pitosyabiaictat; Ses finances sont telle
ment délabrées-^ 'qu^eHe .p;>uTTto*i;'htenTjiBoujiwi d'ina
nition, & n'avoir. pas déftqoRDifiseîfai^ejèundetrcr. On
sera icduit à faire>son:;linceulc;detimOT'iTi:ak»x de papier
coloriés, effilés 6: rnanju s (titan ti:uibr»rçentvCepe! -
dant ses médecins , avant de l'abandonner, viennent
d'ordonner de vî^oïïTït.iï^ f?V f. es ; il- font même fa-
>
vient d'être nomme, cb/^gi^n rjr6ter ■JîP'J.J"H*t~ptte bclle
opécatidn,;.s?/l tfenjjli^tf^fejfljïy Vçf^jg , comme
un çjqu chass£.l'autffi ^ i}.^^^^^/^».

- ,»• iq ..;.■ : 'nciln.v <b -'i ^iii •


. Notfte sublime assemblée cGrisrtrtiante » dans le
dessein, sans doute, d?acca;arer la bienveillance & It
( î6s:;)■
divouement du petit peuple , a commencé par. l'éblouir
& le régaler d'une belle déclaration des droits de
l'homme; droits chimériques, qui n'ont jamais eu,
& vraisemblablement n'auronrjamais leur effet } no«s
croyonsqa'il auroir«rtTiHfinimentp!ussage& p'usutiie,
de faire précéder^ une dcclafcitiotœde'&ts devoir* , chc*»
qu'il ignore; uès+parfaitement!, car, comme dit avec
vérité , le bon père Duchêne dans sa profession de
foi : on ne partage~àansTé^At^2cê"qu'apres avoirfourni
JM /c/j^j ; , maj^j}, ftillRitjHeJ^rc des créatures., pour
opérer ce qu'on appelle la rlyolyùpn } h que toutes
tètes;saiaesappe|)ejQflt ^flH^B^rfVytfyJWfifflT
•tiMiuob vw -ji);i.fl n-j f li-jtb , v.ivi ob ?.3tnn\oA %n" ■
■ uAt lI anmiiî/T'TflTw'PlWl^lJTi r.a r.oi.j <>h ■" ;
Urf'eërfcfin'ftlihdW,1iib!^*nf'lte,"flbmr-*î 'fltonow ,
comrnc'ùh Certain 'ja-ccfôrn^ômm'âridàrft des troupes
en Pdlteuv'àWar4u^1(lHel'bie1i:,l».M',occasion ces

& il a eu la bonhommie d'entrer en explication avec


lui ; il faut que re fiBflpciex %.Sgjt |T"ere a" courant
des affaires; combien d'honnêtes gens , qui auroient
payé bien chenle .pqragraphe tù Gers.. Phwultoit :
c'est bien Je cas dû ntar^rritasentï portos. i... Pour
nouSj nous signifions, très-scricusement à Gors..; que
si d'ici à.huit Jours il ne dit pasr,du mal de- nous,■&
suT,-t<?ut; s'iL n'assure- pas qu'il, nous méprise;- nous
allons Rompre rfaetl notre abonnement à son journal;
'ïMiHImm f rjOf'Ol.c! •; /. n . /, , <siu j i >ni psi )..s^.
..'< •'.:.:. ,J.,I |. , • WWW'**-"-. ,._ ,„ ,(; . r.,(oU,c
Depuis que- le.' royaume de Danneniarck est soumis
à'utf.afepbtiyrnc, "absolu & lé^al:,,c'è!st:-à-dire , dé'Ârils'
qÛYfÇësj pïtipTés ont donné à 'l<hrV:f6i ;jfc: droit Si faire
les" lofoc'^ âcdê lés faire exécuter , il rie 's'est pas commis
dans ce pays un seul afte dflnjiifttirp k dp vf»»tmn p
ni d'arbitraire ni de violence j les peuples ont joui
de Ja;»uri:tei,»dela paix , de'la tranquillité Arde" la
liberté la: plus- parfaite , ;les pcrscuines- ,- test droits' &
les propriétés' y ont été scrupuleusement rcsp*9:és <£
maintenus: c'et toût:^e^qîreîf~p6ùfroit dire de la
France , depuis, .(^elje^st^^vfqçç p^ffcs auguste*
assemblées. ' ,
• • ■, * * '

Tout nous présage qf»jd«3i{ufraliÈB;de3 ius îltsaift^iïAdeïiendri


bientôt une âri'aire de tiqua. Et dans le fa.t , le puuv^y exécutif
a '«m to.rt, cWsupS*#*^«HPdJ^Sft9nVbde}fa?seW>(éS, il
devroit toujours niejtti «gj at$.^à;ajrtpf]jie tfffjff» fpTj1 y » *e
membres.
Plaisanterie à part a^n*RfeÉrt»f5 ijâs 'lîf-'jkSJuins' méditent

orateurs dar.s ta^m^ J^UV^JÈWLh & les bandits.


Des homrrv^-j^^[df ^jçrtsspiïaîOï«t35à1i*!,|1^50»î(ll3 auspices
du club interna: ; lis osent me me se promener dans le jardin des
tuileries sous IçgggiurfrWt «^'iitWWcflaïaîârpa*^^1**" but bîen
*etertninti auv vèjx du vuiaalre, >a.iisi nous lc„ .ean&jisoas de le
vbici; c'e^l^oVS^ltm^u^^b*?^. ^
Les vai^de^^ri^d-.j^Vfo àsjjjiu^^mrné , s'attraper pour
deminder la dfmino;.or. du' pain, ce la v.ande', de la chandelle ,
du suc;e & de toutes les r'iW'A-'jd'rtiBSiflhère nccvsské. Ce sera là
une.,fausse attaque. De su:ie on se p >rte/â atix tui.eries p>ur forcer

% m^im.%m xte^sJ#fe„ 5
rendra à l'a,se;nb!éï pour demander l'abolit. on du ««s Ufc.du gauier-
O^^oitnnBiiliCqiaiJpriaitlcf'Aî^ikj pÛCU/erSJe ft'ivafpîel «HLloi,
MV ' '"" """ " '"
r?fu^%n
.V^swl..', Lucre... Se
ig(:egegt;dîstjru?i Im«
. r , ... , . .. J|WrifîlîiviMS9ff,t«
, .. lîrlMidMii":} pfi es jtîti d=.tius le» F rançois. u;> .nouveau
•eàneftt-î lîîrW«ile V»fctItu1rM.i: Ic&Minri^^¥Rjft.'iI«eftkerVMP

ues TîiAsrati' q'Avoiit m,.'e>t.: lius ces lorraïu. wn lompic mcinc


ks2fâW.reoSW J»e tiii Ifi&M- fca^d.-Pjj Aftrî 'dfoiif ? SvaatA&H
eh fcïandis'sant ce!h.4.,i>ij ii £t;Xf.iHiriilk\Ci&>*<!Uils.t\l>'Ur c&UUlli*
Champ -de-AÏJrt ; uoui nav]oni fùnt d'armes alors , woiri cette fait
nous et. aurons flou;, rit lyM^wMdgMuWWH-P-'j ii<V" » ne W« P1"
dupes. Veillez su,' lei jouis de vxtie bon ,Se infortuné monarque ;
>' - ifjeq«i? jnwn:«i»liiqin32 3)3 ino y si-r •îv^.tvi <^

forcer *À*&<Ï aux -tiStâ* tfdi i&ptiïànïpïus fau&e


bouquet que trois lys.
a i ia-. ou LwnffmtP-mrmsmsus , Sv.
Malgrb Je sônat jacobin? Vr"•' "i" ■■ *
•' • • £iJii,h^«^Wiquç e^geintgr,,; ' ,.P, ,.,-■,
•L-tf efime ^uJrh. "Bientôt sa' firt"'' '■ ' -' >,
.^,.|9),!(e«|iss» f<«p.mRenïe* ^.. .
Noms -verrons | tfion^rfte^ , Iiôiiis...
Dès cc'jtfur cessoji» de ncirs plafh'd'e...
-..i^iand. ^beauté "soutmrt tes lys,

! yic r.".niI IW 7 * ■; 'ï Wt,f

tUlc repr<^' e tta-iine^ place ^abiiqu* au milieu de


laquelle*: 'fla^*t»»ç'fl« f,«ïis XV i\ contre laquelle
un âne3'yî«rf4^y>|ij{^'">ànei..1J<>uJjle ruade; l'effort
lui fait; ^.-rtiritlu. ds»'ri«re >mio -vapeur , qui parles
replis, -forme- le-' bh>M>E -!"•*;&.' comme il br-iit dans
le même 'mWfrijft ', Ù Vap-df 'formé; le mot KION-,
qui jointà.celui'.^PK^'Jait pt^iii Je, kc. < On
lit au haut- de F(srtiir,?e*, •*"*■* J>t (Ol/P-DE-PI£D
DE L^;N^''iliy/M«^,»AL^»:i;di,Vtt-ii4J- ; -- DE*.
mière, HÈs^vft*o ass . U<am»s*,Vï»z Lebel ,
libraire au palais- RoyaL l'nx ij sol».
' . ,"■■< »".' "I illWHUJiWM— ) 1 l) ' •

Lalnuçse considerabje des e:-pSeesrd*or & d'argent,


la baisse désespérante dé ne tre change » ont donne
l'idée patriotique à quelque*; usurier» de la banque
( 368 )
ie Paris, de se coaliser pour former digue à cette
débâcle générale ; nous avertissons ces généreux ci
toyens , que c'est peine perdue ; les affaires politiques
& financières d'un vaste empire , tel <jue la France,
doivent se soutenir dé leur propre poids , de leur sain»
organisation; quelques individus qui s'aviseroient de
vouloir supporter cet énorme fardeau ne feroient qu'ac
célérer la ruine totale , & leurs inutiles efferts ne
servi roient qu'à les engloutir eux-mêmes sous les
debris. '

Alix Rédacteurs du Journal.


Saint - Quentin h 10 février 1792- Le voyageur»
messieurs , qui vous a assuré ( n°. 37, du tyndi 6 de
ce mois ) de la fidélité , de l'amour & du respeft que
la presqwe totalité de Sainquentinois , n'a cessé un
seul instant de conserver pour la personne sacrée uu
meilleur & du plus malheureux des souverains , de son
auguste compagne & de tous les. princes dtgnes de
porter le nom de' Bourbon ; cet honnête voyageur,
•^is.je»ar«ndu la justice la plus meritee^ à notre in
variable façon de penser. Il au roi t pris l'idée la plu»
r fausse de nos véritables sentimens , si penilant son
,»éjodr dans. cette ville, il avoit fréquente; les Paulet ,
iZossel, Sargct,.Jely, Bamm<rvi/le, Co kilt, Fardieu,
& quelques autres jacobins en très-petit nombre.
, Recevez , messieurs , nos plus sincères remercie-
mens , k l'expres*ion de notre reconnoissance pour
-la justice que vous .nous avez rendue.

D« l'Imprimerie du Journal de la Cour & de la Ville ,


dont le Bureau est rue Ntuvt-Strint-tferc , N . 7 ,
eu cein di la r. Fevarr , place de la çcr'Udie itafknn*.
Te prix: de l'abonnement est pour un mois , de 3 liv.
peur Paris, et dc^l. isf.peur laprovince,fr. de pert.
\:S N°' 47- êr»&h As^ssinat de M.
Jeudi z6 Février, fcf^^-
• •«

• JOURNAL
de La cour et l>e la ville.
,•',.. " — —— ; ; -,.. ■.„,),.
Tout faifeur de~TournaI doit tribut au oiajjn,
La KP»t»l»i,
h ii——MM>>■■ ■ .. ' i '

Bèlisaire se promenoit avec son guide sur la


route. Dès que l'empereur l'apperçut , il descendit
de son char ; & en l'abordant , vous nous trouvez
plongés,"'"lut dit- il , dans de sérieuses réflexions.
Frappé de l'injustice que l'on a fait commettre au
malheureux vieillard qui vous a condamné , je mé-
dîtois'avec mon fils sur les dangers du rang suprême ;
& je lui disois qu'il étoit bien étrange qu'une multi
tude d'hommes libres eût jamais pu s*accorder à
remettre son sort dans les mains.d'un seul homme,
d'un homme foible & fragile comme eux , facile à
surprendre, sujet à se tromper , & en qui l'erreur d'uft
moment pouvoit devenir si funeste ! Et croyez-vous ,
du Bclisaire , qu'un sénat , qu'un. ,pcuple assemblé soit
plus juste & plus infaillible ? Est-ce sous le règne d-' un
seul que les Carrîiilcs, les Themistock-s, les Arisv-
dcs ont été proscrits ? Multiplier les. ressorts du
pouveniemèiVt/c'est en multiplier les vices, Carcha-.-.in
y appose les, siexis. Ce n'est donc pas rans raison q>i'' n
a' préféré--le pJus.sLmple.^ ,/. Lemême, chap. V [IL )
"l'orne I ' . Année i 792, A a *
ai,, jjimm iiui t ." i , ■ ->-;, lilfnrSU- ■ ^■-riiYtn's ^-. , . _t'

»r ■■'i./i-OT'jiAptvbi Ê3i*52EE!Ssb ai.ifiasimmo-)


);;:.'« Juoj ijjoq sîniirnfjlfil 4lon ano Jum? iup
o>
«W^bgns .qfets ^.^an^.llyçs^ CBig^gyj^*

gsaruçujlpiçf/es.j f bfdBlr'inaa eaïq-usq-é gonalozni anu


iijjjt trop -'^^^^^"^MlijJTUa^ii''^' -mu «gallJ-geiaV
f!..yf svu«ii\ .î'/i c , uJnw's'ounoDai ab jrusnjB oave
xu Un *Fàs%gpaïïd hambsç xïe commis (de jfe^Àiariftè
AfierireeiitiSe démeiittrsiiîasjertiiô'a tWi >quebpjes>inïStp
vais sujets de leur corps , qui inct>ipoj«ltâ"Mu)a&
Bertrand de Ma£eyi$ie 9- - .léi-corps entier des commis
recoanoît dans ce ministre un homme Çrèjj-honiigte ,
ctrâk!-t.cl:j"irë ^;'^l|r^8aE^i>΀j-^i,iÉl^r,â la^téfte-^rilé^r-
^jémèht ' de ta rhàrifiê , '&jîs'.s^eM^efSeri^1 'çtefuijklij
dré là justice 1* plus éèïàtante:, :é'n'débît des .lôiurna-
Ritçs, 'ït autres brigands qui ont i#hkel*uiiè îina^eù
3Mk àesâccusâti^VSrM ^!iî.;,T^orTS "

•oupilduq 3on£32 amàrrs


/«fr* wx Rédaâeurs.
.~> mmmumamumwpw»
Vous avez du rire comme moi, messieurs, de la
petite finesse du sieur <S...j5Bii..'.»> qui, couvert de la
peau. d'un épicier , comme l'âne de la peau du lion , a
Âk'dàris son numéro un imbroglio inextricable de la
SeiMehce rendue contre lui; mais pour tirer cette
affaire parfaitement au clair , je vais faire lever au
-tribunal des Petits-Pères cette sentence qui-condamne
f'm >
G...sas, comme calomniateur, à une somme de trois
miile livres , avec dépens , affiches , &c. envers le
commissaire de la:;se£tion desr -Qnatre- Nations ; ce
qui seroit une note infamante pour tout autre que
G...sàs ■ par 'k marne oeCasion-^ je ferai lever aussi
la condamnation qu'a éprouvée G. ..sas pour avoir
manqué à l'exécuteur de Paris ; je vous ferai passer
ces deux pièces , que <c vous prierai de faire imprimer
à part de vcJtré journal, & de faire distribuer , à mes
dépens, à tous les abonnés tir G.i.sai , s'il lui en
reste encore; après quoi , nous parierons , s'il le veut ;
quant aux menaces qu'il fait &?â'JPeririé; qu'il témoi
gne de me connoître , vous pouvez être sûrs qu'il
rrie confioît à merveille, je suis l'officier , qui, pour
une insolence à-peu-près semblable , lui infligea, à
Versailles, une petite corre.ct.ion manuelle , qu'il reçut
avec autant de reconuoissance que M. Ltbon de la
comédie des plaideurs ; & je ne demande pas mieux
que de renouveller cohnoissahee avec lui. j'ai l'hon
neur d'être , &c. ffrp , p.q-.oo lîni nisv

P. S. Faites ensorte , je yous prie , messieurs,


que l'affaire G... $as , marche en même-temps Que
l'affaire tan:. , dont M. Chas vient, de dévoiler la
turpitude, en "prouvant par pièces authentiques , que
ce digne homme* avôit seizé'ans.. passés'., lorsqu'il se
permit la petite distraction ou disfraefion ; il faut que
ces deux illustres amis , n'aient peur eux deux qu'une
même séance publique.
{■.«EiuuM&Vft «mû ynn.l .
i m» iniili'l'lll'i I un
'Oiaasrn eiom amtnoo sin.ub'sàvfi'sî.toV
:\pb Jwvuoo Jui&outs rimes hrenpiirl ;<.--nnn 3li}*j
iÎ.j, rîpi) ub ufisq b! se ;)nc*i binnioa , ipiojip nu'L ueaq-
I * >!dBon*K3fM-oi!§«niJrJn'fjri onàmuorio. soudaine.
• • 1 iMcq. çiaai .j 'ait «ïiaoo -aiùinèi 3:^fe*ft^*
[. »3v»C;*Tic3 • • ■ fÔrfi#R«.
- iï •■>£ 'l'iifnnwi^i^hiÉial ii"î; rm? Tnr-'n & ■■
■ , i-;:;:i ■ .* ;u Jiq-uï: oupirfqcvo'.'rtq oawiaitJSTi amJ
Il est ttèsrcertain que sa majesté Rrussienae »
permis à tous les émigrés. ,de s'établir dans ises états ^
de s'y former en armes >> & d* sty;cxoteerèl*ost«»iies
manœuvres iràlitaires. » -jjimv•>; fiiu^ t xuê >i sjjp^và
* ' '<■>* ?1< nm'i f.j; in ■rç/br. n:i 3vûlà'l Kîua^b 'A
*'•> i- ■ ■■■-•»)Sï ai. TïoSFWW^Pû. t-2ib fi'! .xuofja
Vérité incontestable.
L'aigle règ^e'siiïlëf clle^uST î
Le lion a sous sa -puissance «\
Les quadrupèdes animaux 5 , ,
Et Louis est roi de la Jflççen»Afia ilK,;
,-:;.• Hibous, ânes & jacobins iv.^KX sS» sW. A
Malgré tous vos projets espiègles ,, , s
Les Louis, les lions , les aigles ,3, Ui .^
Seront toujours vos souverains^ gj^M
... M, Départs •> l'aine, soldat^^garde 4mw.,~
. -—■—' ' artrr n., .,! /
On assure que ie jour bù Mi ët'Vtikaor~.. si
connu par sa délicatesse ^ s^ désintires8eise«C^&
sur-tout sa l tendre humanité pour Us, A^ir$l^t4cl.«$rA
devoir proposer à l'assemblée, de^.çétke^ a^ roi te
droit que la constitution lui dpnne "* dé "cheisir les
commissaires de la trésorerie' & de là comptabilité,
il étoit sur le point de finir—son- Risquent discours
par ces paroles remarquables. :^< Messjeurs-, , per-
„, sonne, ne peut yPH$,parIe^0^ec'flij^.''.4s.gi^iy^s,4u?
„ moi, de l'aveuglement', qui,> presque toujours ,
„ préside aux choix que font les .rois. Sa majesté
„ m'avoit nommé un tfes co;mmissâires1âe,:la tEeso-
M rerie, place que j'ai exercée jusqu'au moment où
„ je l'ai échangée contre celle de député,, de, rédac-
w tcur du journal de Paris jendant six semaines ,
( 373 )
?, & encore aujourd'l*ui de la Chronique , &c. » —-
Cette franchise philosophique auroit été vraiment pi
quante dans la bouche de l'honnête Condor... Mais
malheureusement pour les tribunes , qui n'eussent pae-
manqué de redoubler les bravos, le saint & doutf
évêque Faux , jadis instituteur de madame Condor..,-.-
& depuis l'élève en administration de son vertueux
époux, l'a dissuade Je cet excès de candeur & de
virité. .sUv
x . , m—w :—; -
Tes trois faits de Cheintr. ( i )
Par sa sotte icele des rois {'4^1' «'J
Jean Chênier signala sa pîdante jeunesse :
2'A»/< A Thimis {3) , dans un drame bourgeois ,
Au grand jour de nouveau vint montrer sa fciblesse ;
De sa verve , Calas confirma la détresse :
Mais V école de la noblesse (4) , WÎ
Ce Grccchus harangueur, qui n'aura pas ma voix,
Achève à nos sifflets de lui donner des droits ,
Qui le suivront dans sa vieillesse. ,
Toujours guindé , toujours plein d'affectation ,
Abondant en parole & vide d'action ,
Envain il changera de sujets k de rôles.
C'est le sort de Chênier de frire des écoles.

(ij II en a fait, dit-on, une quatrième ; mais elle


est si fort ignorée que nous n'avons jamais pu savoir
ce que
qu. c etoit.
(2) La tragédie de Charles IX.
(3) Le drame de Jean Calas.
(4} La tragédie de Caïus Gracchus.
. ;!Mfcm3'> a 'jhh uni ..
i fij'i"! :\V ■[.■■[■■■■■iMif r-rr " —- ■"- si»
.-Tit,icr'e • >'.»?iuii >n miw a-jUiic js: m E3i:.iu! dsvs

avoir lus , de se persuader qu'ils soy^ll$iiijnwV&;


auteur ; l'un est brûlant d'aristocratie -, dans le se
cond tout -semble wtwmwf que ivl. Suknu a changé
de pavillon & de( principes. ( ' -> ' U
Nous n'essayerons °poifiEl (fëXbîiauérie^niysÉerc'
o un changement si extraordinaire: nous observons
seulement que quelle qu ait ete xiotie îndignafioii
à là' vue- deicCouleurs nouvelles arfioféps par cet.
éenvain , nous sommes forces de rendre justice âr
l'cncreie Vthéttehte'ffè sorh'tttë, i sa
Pénergîe^hÉtt^K^sAfrAj^^i sâfôuch'
touche Fe|roçJ
&
& ofi^îbalêr, \8c triiê'nî'éJ'à l'espèce" <3ë "'cvnism'e qu \L
affiche:
SiifjTi ..;'c'est celui d'une
.^....sfQj ame
•p-ifijri ardente qui s*:*>
-' ••r..T'j3!ii.'*ni çleve avec
Jirwoy^
erte au-dessus oes coi sH;raticn. ,qui ençfcA.içnt yla
îbf fip< V/-n-èîïih'cL v ni frai r^é" ^ V. ". -"

quoit encore à 1/histcire dès rnille ûç unebisarreries.


dorft 1k révûl uti'orr ftoul" Poum t^pxeofefe' r SM HOU*
rappelions de 'luî 'avoir ôuï-diré en.' pîàjsanlanf;,^çè
n'etois pas Sukâù ,je veudreis érqijCaqiilff, m^JSrjou^
étions1 loin de croire qu'il tiendroît ~ùh ioux .aaroîpJ
Pour 'achever fë "tableau , il ne resteron plus qu% vo^
M. Desmoulins aristocrate ; loin d'en être surpris",
nous osons croire qu'en changeant ■tfe parti , ils seront
l'un & l'autre plus conséquens qu'ils ne pensent,
ë «. «i TA ah zitw?1 t'A ailmiq Tioro 89-iqH
xm:> ^)*>imr*> -t*m*^ÊmÊmÊÊ*êSH-i.VM pn il- r-nilw&
s-LnuJuA'Â^upsva J.nsyatj-io . ..mhW .^-.M -'b
^'«sembléei&tjqfê en)&r.rassee:pflU;ri,i&pQjndto!3^
ÎWPfà U que^jon/ gi)e.,ga;.tnà|stépbtiiawra}^iri'>.^''e

Q" ne., ceut, :epjCpa^çjr day^ijtage , suiï, sa^ ijfi$&sCW4^'*p

cite de passer au sérvice'd'Espagne, où il trouvera


f 375 V
àe très-grands, xygiUfr+gosym'ij ofathin > il-«mmenera
avec lui les treize autres régim ns Suisses : alors, on
substituera ftu ptWerbe point* d<af;£t'rrt fo'?âf tfc Suis'es t
tftt'auiW '
itW proverbe, beaucoup plus vrai; point dé'StuWsi
poiiïfu1.
-

t, , , , innq.ah 'À rioniviq sb


il n est plus aouteux que ton; les ministres , en -
tr'autres celui de l'intérieur , xé$\&.& KrWWflPt
de 1 assemblée & des entraves quelle ne cesse de
mettre S toutes les op .-rations du gouvernement,
avoient resolu de donner leur démission ; mais le roi
les a rassemblés k leur a dit : messieurs , noas avons
sanctionne ensemble h con: tituuon , il fuit que ii-mis
lk Soutenions ensemble ; si (e< ligueurs '& les jacobins
excitent des insurrections pour la détruire., je mon
terai à cheval , le livre de la loi a la main , & je dirai
au peuple : François , voilà la constitution que vous
avez demandée & que vous avez juré de uiniiitenir;
soyez fidèles à votre serment ; je n'ai Si ne puis avoir
d'autre intérêt que votre bonheur, & les factieux qui
vous égarent n'en ont d'autres que leurs propres
avantages : votre choix ne doit donc pas être douteux i
mais si vous refusez d'obéir aux loix que vous même
avez faites, je vous abandonne àyotre maLeureuse
destinée.
r'nqnj' .'T1d ns n • ■ ., v •''•"
?noia« A\\ ——■nan' ni —
i
Après avoir publié les succès de M. de Slgur à
Berlin , il ne sera pas inut»k*«i»--&ire qonnoître ceux
de M. de Pèrigo.. , ci-devant évêque d'Autun à
Londres. Admis à l'audience du célèbre M. Pin
ce ministre a chaque phrase de l'ex-evêque., a aiFêrce'
de lui parler des vertus de M. l'archevêque de Rheims,
son Oncle ; du souvenir qu'il conservoit des amités
qu'il tti avoit reçu en France, sans vouloir entendre
aucune de ses propositions politiques. Ainsi éconduit

i
du roi qui.. ne lui., a fait que cette question, quand
partez-vous ?»i/aJJeiâé.ne_tlui a point parlé». Ainsi
s'est terminée la présentation du scandaleux mission
naire de la jacobineàt ^ojg uA.

Il W S TJ L; Î'JU
M. Pet.. y dans une lettre a M. Bu%... , a fort
bien -distingue les bourgeois- de Paris, delà canaille
de cétt'è' ville : il est certain qu'à quelques' opinions
près, les gtgea ii hnanitf' snn1, dans *? garde
nationale, se comportent très- sagement & tres-hon-
nêtement , k que M . JVr. . . m bien raisoti. de ne pas
les confondre avec les brigands arrivés de toutes parts ,
pour faire une-TevôlULIc^WrlHt!?1 BOuigeois de Paris
sont les premières; victimes. ., _ ?

...Ad^ifiKiu. FWm ajiJUt; « il à


Carricature nouvelle.
-wsm. .-.-; vi>* vacn-* «sia^ir ts ttW'
Le cousin Jacques au bord de la mer est à genoux
devant un télescope, au moyen duquel il decouvre
deux pendus dans la lune. Autour de la poitenee du
premier, on lit: l'uisurreâien est le -plus saint des
devtîirs,;:,& autour de celles diu second: la puà/icué1,
est la sauv.e~garde du peuple. L'un es^t «n.hdjit de
militaire, éO'autre est ckepre du -manie;;u & ,de .
rc.chiir.pe dc.nw.irc, ce qui &Hrpr*su-mer qui ces deux .
personnages sont MM.' Bail. uïj^-JûttijjAMJilJ "."'
Cette carricatme se vend caes, «^A^i.oraire, au
l^]3isfRt^aI. ;

' Dé l'ïWr'^eVfe'du pitftM*|| la"£Vnf .': de \PWW~


JcAf /« ^«rf^ est me AWJ* *èt? ^-T > '
. *%IS|ie^Zîfe' fc»ft Wafr*»j pld&tfe&H-cKtifritaJ.uM.
î-ifi^m d^l'-abo-tîntment -éSPtàjr ur- irais p Je 3 tfw
' ^pvttilJans",*ct de'%'. ! $f.p®Sfr !aprcvù:o:,fr.de fi?rt.
>r **u« * *■* ** - • ' - -*» f .'?'., *
'■*- - ■■■ ■ ■ 1- '

SUPPLÉMENT
• Au N<>. 47

DU JOURNAL

DE LA COUR ET DE LA VILLE.

Du Jeudi îê Férritr 1792.

SÉANCE
ARÏSTOCRATITUYIONNELLE,
DU SAMEDI II FÉVRIER , TENUE DANS LA BOU
TIQUE DE MONSIEUR DesENNE » LIBRAIRE AU
Palais-Royal.

Le capitaine S aint-Méard, entouré des habitués


de cette boutique, leur faiscit des nouvelles, & les
plaisanteries dont ils les régale journellement, lorsqu'il
vit entrer le plus inébranlable pilier de la révolution ,
le patriote Manuel.
— Après tes complimens d'usage, il lui dit :
Monsieur Manuel , voulez- vous bien me
PERMETTRK DE VOUS DEMANDER SI LE ROI A FAIT
RÉPONSE A LA LETTRE QUE VOUS LUI ECRIVITES
IL Y A QUELQUES jours.
On- n'entendit pas la reponse qu'il fit à cette ques
tion ; en srpperçut seulement qu'elle lui fit renforcer
une grimace , par un coup-d'œil tigré qu'il lança sur
le questionneur , qui parut fort rassuré sur ce
genre, d* pkisant8rie..;b-?5TT-iiÇ^5t;,a!o)rso|%iie.^g coiv
versation coi»ffwn$a/.,à<)J*rtéïeiftef *?u$e£ {cSuÇnÇiUés
de l*assera^éeriL4 .&$$>$&/ m^ESu&MPJr
MEAR^^le soyl ,dv?^(jgari' S^l^te^
tout fort véhémentement, cela ne I empecna pasjâe
soutenir ce choc avec une gaieté &, une* assurance
rare, pùrsqtf'iî FipéusstitF <fë«î Ma^ie^sWèr^i W niâmes
grossières , pat des pTafeanteriëï pr^héWëéës gMènftnt ,
qui sanT dtfutc 'he^lâîenif^a^à fe'orisieîfPM'Â^a?,
car il loi Mit'1 d'tfÀ ^rflrê^Mi."rIlJ'h ?ukl «'l.cwm

Je ; n Ê;.vjQUs_^BflfiN,rip #*f!*;** afiS'lRJgfkJ %iK¥


VOUS.ÇONH(>fS,ffI rNj**I E,N*f Wjftfi*P<S£ CftÇlJOÎï-ftE,
Voilà' pràchêttKnVh'fêiMrenci qTî%<y al^d*3-'»**
à moi, réponllit4c'C*pit«ifte9;c»^tôuâ^te*4w/hné4es
gens ayant le plus «prccieUx -irit&çêi de~cû(nn»itftf fe
sieur ManadK:j*ai-gris>y *tasg'J|ii&0*?«ttè« pfêfeaè-.
tion. '<» .:y& ti:?.> { xlnsldoD £ shfiq no

f-*autitoïtP '&'fci-hc:^ Rfensiéùr' îvPAWt; BIP profita


du premier1 rnotoenii de calme '-ptjaf *Tê-':^nfiI f (.■;' '
VOUS FERIEZ BEAUCOUP MIEUX"DE îli A^îlL'Ëi
POUR VOTRE;/OU'KN*TC »tpfc^e$i^'fc¥;i)iSft«'vtÏLE
QUI VOUSÏXSNWfc A^PWeS*3'™'5 8uov f 1322KO10 3Dp
':n Asyi.oq suyV —— .snib ?,iûy»oq sj_ VP13-1
Le c.ajH^jneJui, rePfC&du;q^/^i^(&Trejffi%
tion mVit çe/idu^auèfi . m^va.is.^yjqes qu'ejje ,y/>u$
en a rendus, de Jb^ris^, elle m'a ç^pen^Djta &|S£g ass^
de fortune pour gpuvoiç^onner g^HvK^W3^ svfe
particules de mon esprfo^sur^ut, ilçg,_m'iÇstjftmajs
arrivé de confisquer les écrits de .personne pour,les
vendre à mbri prdfit.''1 > 'uU 5 J ' ,J =>'3 W*'* ~J
:. ! i> > ' !■'■ "i i'-q imii* -■!• r . ..mo- m
L'auditoire. eht,re en fureuf 4—f- fflqnsieur pr$fl$j^
«f à /nevnf A mettre son chapeau , pour antwpfffigfli
sa boutique est en danger iJcrsqu? le capitaine appaist
un peu cette fureur en disant : -
Messieurs , {h F ordre), lorsque je dis que je ne rais
qu 'ïï. falloir. pkr/èV , .'ô£^8btïeïit Te mis PT,oWiié- silence ,
pour' dire'- tris?t'f'defl?mefi?'à' "MçÂsleiAPdé'SAiilT-
rfii;?f, 'e-nu 3& ïlSICT 9nu 33V6 DOlb 3> l'n-ttUO--
urB^y^J J^ayfôij ^cria^fa^i^vcqnser^7rx3oi
ce, s^uir^ent^dW ije^o^..rg^e«^e3»If^^^:^-lc
moi, j'ai plus d'une raJ899i»Wf iti'fe^'rSF-i. '->-
L'auditoire fait explosion. L un dit : il faut le
fair^ taifè'ja'4rté"fSÇoit Aft *Pàtftffe<f-i-tfquW prenne
.ga+36^ îuP, Jèf<«)flÉteWpH»* fA'iihTmôyttfvptolir reTW-
pêcher, de pat&fy -rwH-BtiibSB|t«n «fl%W*giftfflt*< V1—
M.T'MlVîSUEli tfem&ef$à\fàriii)-e-,>r-.JK <-J*fi, ^.E SU 1.5
fA* :i«Jn))3-5*r Qjb'tk^taj^.jqoia^,,.-*. -rrnr?.Tru«Ç
«té, diqiu ,-jé né \v qsWéj rétifnfcnq- rit parle, ictvÇonjmé
on parie à Coblentz , &c, &c. &c, tv.:*
ViI^QapitWR^',Vw^t--a!!^Uu4iss^-:)J4cH^t^||>,<;oHbet
à l'un , lançoit û»a«pigrafl1me-4 l'autre j-br«fg il finit

., j $j ..v^Sj #'&iç#j f>as^ de* <£t&çwm' %l$ >!*!<?.;P6?*^*


que croasser, vous aurieZjiço)'-npris çueijejn'ai 4it,quc
ce que je pouvais dire. Vous pouvez m'insulter
&fh#'lneii**''ÎWPvos-pr^6é",î:!Jé n?erft6ntféfhôqie ,
pirceq'iié'jë'feïcyitfpàTë^^
iriâi* te^RM+rïfè ï^o#AiE';cfùè vtoilg^î II ai
montré ^tMouinm J^fiî&WftWïiS rttbîWVaS
furéUrs'/S VbuS ÂW^Pa^fa^'aSIès a^rëfeikrmWï.
La séance a ete/lcvee a ciDq.hevues;,, J^ J^&AN.Uftfs»
en sortant, a été suivi par la couveë', qui a. été ap-
piâifdlr - 'à -»'fK\6n*rer Wàgéaib W'W'^tÔlfittre
CftENÏEft^ ltiC\. \M)'><\t"?o l\'vt ' '■v»* *'W«' '■'•■'
.. ... . • ^V^, s>ï ,, /\ y*vp lOt ■
Voila, messieurs, le narre exadt de cette séance
! daiis tous; ses' détails , què'j 'ai 'vu & 'entendu'.'"— Je
«w^\to-,v^\n\i;?S.0|jPt^ **' ' .'*'
vous invite d'en faire patciu puolic , pôurTHninrv
toutes les faussetés qu'on en a dit par écrit k verba-
ltment. Je suis , Sec.
J A H &**<**-
Paris, le 15 février 1792.
aÈxim 1 1 ^^,yfa Éaaa »* te
Musique-
Ùne soKatb pour Ta 1kt^>é âvfee accompagnement de
violon W tthuum , NJfelié* à madame la marquise de
Buiitluiiip , \mi Henri Patriw-y-^ieuvre XII j chez
l'auteur , rue Sainte-Marguerite , fauxb. Saint-Ger-
àiain, rt°:~#,*f aux adressés ordinaires de musiqâe.
, .• . . . .;

rat v a x «. • . ; -
- Maison avec jardin , en très-belle vue, 8fc en plus
grande partie nSmblee , à Boissy Saint-Legei-, àloutr
présentement. S'adresser, sur les lieux, a, Ai; Da-
prevali à côté de ladite maison , rue de la JToaUine,

Adjudication dcfiniitiveJe mercredi 2 9 février .1792,,


sur l'enchère de 60,000 liv. Deux maisons, « u:i
terrein en Marais , se joignant ; à Paris , rue de la
Roquette., fauxfauuxg Saint-Antsine. S'adresser,
pour voir les lieux , au no. 67 , ou che* lé *s*îeùY
Diricq , vitrier , n°. 69. Et pour les éclaircissement ,
à M. Fpurneret , rue & Isle Saint-Louis,, *?• 74 »
vis-à-vis un vitrier.
A,M. Dtsveftu* jiyeul , pougçuivajit > nu Œoefx-
Percht. A M. Champàgnou[, avoui', nie éeoffroi^
Jasrtkri Sr £ M.- (faadnty, ~ notaire , pfset- ée l*

"H
" • 4°* Jtâ£&è% Insurrection au faux-
xt _j j- . C' - W** *î? bourgSaint-Marctau.
Vendredi 17 revr. J^*/ï. *
««dwsr * ims«f. :•■>■ > <>•■*

J O U RNAL
DE LA COU&. ga„nF LA VILL£.
_ : -—:. . __
t • Tvut liilcur de Journal doit o-ibut au malin.
aL «/((•itjit fi •}mibt>tTj i uùilijdj*' %& * TA J K *•

L* d<fcose de-. k. liberté est le plus spécieux pre-


taxts qu'aient jamais eu les brouillons ôi les factieux
pour allumep-4»"g«cpw-danteJ<iHfi pays; le peuple y
a été trompé cent mille fins , & il y sera trompé
cents mSIfie* aut»e avant de se desabuser. Car il ajoute
fôiaux paroles p.us qu'aux a&ions, & il ne juge du
bietv &t du mal que par les fausses idées que lui en
donnent éeux qui ne lui parlent de liberté que pour
le rendre plus docile à se laisser mener à la servitude.
Quia apwttum Vtft^ftaimmnn raient , bonaque ac
ma!a non sua naturd sed vocibus seditiosorum esti-
màtitkr 'liicrtcs & speciosa nomina pretextuntur.
m WÊ >,c '" -■ ... "-~- Tac. hist. 4..' • „ ■
fyA.DB.iGa£ sur lit garée d'honneur donnée à certaine
assemoite. ,
S*il étoît-vrai qu'une garde d'honneur, ."•". ..
Vint entourer ce sénat sans pudeur;"
On se diroit : hélas" ! c'est grand dommage i
Le eadre.assurément vaut bien mieux que l'image.
Tome l«r. Année 179a. B bk' "' A
t.-;--1 V» r • (37» y
■ 1 'V, ."'il ■

_■ . j<i"- t;\ •: ;_ >->} ?n*b^ •y>i flb..aniiJ - "or-.ir-


JLa preuve 1? plus convaincante que les jacobins ont
envie de prendre leur revanéherOiï. f'aftaire ,du jChamp-
de-Mats, sur la garde, fia^iogalg^^'çsjjtjqae ,dçpujs-
qu'ils ont 3rnfies.de: piques leui^ageg^s^SjCulçttes,
ils recommencent au Palais-Royal les mêmes attrou
pement qu'on eût tant de peine à dissiper Pannce
dernière. Ils TOmptCnt 'qWte'gank- nationale ne tar
dera pas à chasser de nouveau ces groupes séditieux j
ils feront'alors envisager à fëifrs vale|à' de pique cette
" police prudente , nécessaire^ comfaié un aéte révoltant
de tyrannie .d'opressioij; 'ils jss engageront à la ré
sistance, 4c la. commencera' -à s'effçéïuer'la vengeancer
qu'ils méditent depuis le 17 juïfletl lia' garde nationale ,
redoutant de répandre des flots dé "Sang, voudra essayer
les moyens de paciiicatto'hè "dbhf'ellc se servit au
Champ-de- Mars, avant d'être forcée parles brigands
d'employer la forcé de se? 'i'*méH|!f pendant ce temps ,
' ;ellé sera assaillie par le nomfj're, wt'ieritÔt vicïim»
de sa bonté & de *•>, ^nyiNtft. -
v'.'-i'i'l h )immjmi»ii nip 1 lin • j .- -. j

Histoire des caricatures, de la^ rfyofie des François ,


par 41- £or<E.Rs;<i8<jNîfnp$. . .•
> .' Cet ouvrage1/ lia1 cles''f/fi]sysrr(g1uirersM'&^ dei plus
' curieux qû'ar^'puisse offrir'au public 1 dans lés cir
constances actuelles , sera divise en deux parties. La
première , donnera une description historique des car-
ricatiires faites pour favoriser, la révolte & les révoltés.
Un burin exercé 'retracera toutes' les cairic. t
tures qui ont paru depuis 'lMtivêrture des états-gënc-
raux. L'artiste se pîqUerâ'rlé;c»riserVer la ressemblance
des personnages. ^—?'A' chmp'ref 'Au" premier avril
prochain , il paroîtra chaque semaine, un cahier do
I 379 )
cet ouvrage ; il renfermera au moins deux gravures,
& trente-deux pages in-8°. de discours. Le prix de la
souscription , est de 5O liv. pour un an, ou pour quatre
volumes, franc de port dans tout le royaume ; mais
on est libre de ne payer que de trois en trois mois,
pourvu que ce soi't d'avance.' lJ— On souscrit à Paris,
au bureau du journal du peuplé , rue Basse du Rem
part de la Magdeleiné , h°. 22.* Il faut affranchir le
port des lettres & dé l'argent.
' • ' -■ y - '
——^—WBWggB» ■■■ —J—-
Que fera-t-on ,' lorsque la contre-révolution sera
arrivée, à un lecoin,... dont \'e- caractère horrible &
les assertions calomnieuses sont affichées aujourd'hui
sur tous les murs de Paris , & dont la' scélératesse a
ensanglantée palais de Versailles. Ames pures,
gardez-vous de souiller vos mains, dans le sein de ce
monstre ; substituons à l'affront du bonnet verd , un;
marqué flétrissante , digne de ce monstre régi
cide i qu'il"soit traîné dans tout Paris , affuble d'une
énorn^ gojipelande boue de Paris & caca dauphin.

Les piques qui ** *kbrisfUGrit°r à l'instigation des


jacobins» deviennent le sujet des conversations jour
nalières & des craintes générales. 'Pour tranquilliser
les honnêtes gens , on a fait courir le bruit qu'elles
seraient mises en<iépôt dans différentes sections; ©ri
a même ass uré que mademoiselle Tliêtoi,., de Mtri...rt ,
accoutumée à faire des actes de charité & de patrio»
tisme, les trouvoit fort de sc*n goût, & s'y était dès
long-temps aguerrie i cette fille incomparable vouloit
bien se charger de fournir un gîte à toutes les piques
»de Paris ; mais les commissaires nommés pour la
vérification de sep local , malgré qu'il soit très-vaste,
ne l'ont cependant pas trouvé assez grand pour les
contenir toutes ; de manière qu'il a été résolu qu'on
n'y mettroit que celles qui doivent être empoisonnées.
C ijte \
** - "1;"'^ tf,"'f lii^g^i -■"--'-] «yfe
•srs* eth , 3ftjirtno3 55 o'.ï-j i sHâ^on stty , uitmq

JWWIft»<NtftdfcBitè^{llitiiNi'4h »^«^#*&%
ministres zng\o\s*ihtm\*&>>)>â)£l ■PftHBOTf'JSfepTO^
Conrfor^7iM**u:v:6*»^l^r/ft»è»«S- Pour exc?er
leS'Cfïfoes , les, désarma &J'a'^n&$y>&iftuttree9
possessioàfeAfraJtç'aises ; la lettre est authentique &
sera publique incessamment ; l'auteur de la lettre peut
se ti'ompei sui Ici LSW'PIfrt'l minouLi;-4e la con-
4vt«,è&4Mfo£w(U;it ■ , #a>i-'!? §î5-mI?âs'I?0IVlur
les effets , k tout ce qu'un p.ut d..e d'eux , t • ;■■
s'ils ont fa^tiçur métier ^r<3f/i , ils ont as? uretnem'»^

••voj-imj ino r«n^§ *9J3finori est mal jup izrtUwiup

dues <nl'pïiéoi» -pous dsttfes^ tojy&pf^fi^nSj^^ £!){(-,


«iérs de Pftoc*-?, fqu/tebni:;fc dfiaifcd^e.faire échouer
en Angleterre! psttà: ton.' qufii kq^i?i;4?1a'0<!,»ri $&"
gleterre le porté expressément.! lien est de même du
duc d'Or que l'ordonnance de l'ingrate municipalité-
contre lés piques "zffîStmÊ&mftrismigé-\ on dit qu'il
*e dispose ihJmfKSSft ^jgu,e flfci^j^aSSM ??,is
iqus.ses créanciers , de France ont le droit de l'y
;fa«e arrêter , fe.de ,1e faire loger dans un éiidtoit qui
lui "a toujours porte malheur, c'est-à-dire , sufJa
Flotte (x). ; .

(i) La Flotte est la prison pour dettes à Iiondies.


des finances , sa majesté zfôédoise a été obligée de
sévir —tra r'-:-" ïiaaklijn fiffr* «T-n|-» ont étÊ
pendus ; cette nouvelle , si elle se confirme , sera une
n^Sv^Ile,*9i'e^^u^^9^*'î^! <tt«voeatior*edto*ts .

^'-p'FlPvïuft-* ^qu .
*, T'Ûi'aè monïreï ttos maux , sans cri>gue'rjpaj*;»ro. .
» -jup.i . <u, „• • ..,-,.. ... .^ziVyBtsflnvu**;^^
Juwj ïijjgf si a', > •-.»':, .•r»rrific»î33ni3L'r.ii"L

M. lejnàj^' Jnjâk".:, . , arrivé5


?rnvc iiotivdletnent
iiuutçijctj d<P
Querci *Wwré, <!"£ «^ province" #** généra* tout!
Ie"mic$ S France estons . ï*"" p»# »«fitt*l trouble ttouWè
& la pluT grande fermlnteBoV ;' lttfe&aihél* Si les
incendies y continuent pre.^qHlël fiicVmitPpllW p«>J
testans armés^- vawnuikeS^mSiSiii.isi.catholiques ,
qui » ajnsi que tous les honnêtes gens , ont par-tout
ia'Mble&e 'ac^ésêoafeirîjJ Uern?âretfaeftfe^ #ar|oj-s ,

^acB&irrs', ne p%*Srifteiitnjamià»iqx3 woq ai amj' >a


-Ai(fiq::>mum ?Jtngni'l t>h aouRngobio'l spp iÇ/à olj
::'i'p J.r ;tc , agtfftg .CTBWWiHaPfffj'k ^upiq »J virco
'^'^ftjïrw aij§sVmbf& %érf âflMeWtfïeAt sfeuV-xte.
'e'rétpr une gardè-â'rïSfirtèur ;J-Wpfcî»s&îé*i ?h>ei4rue
*^?est ferurfé^àT^feniqab^ il ■#$:■*. pœirt
^c" chévaui:£-5" ° c™3''1*™ ™q.^M / 1

TÎM^SZrS^ÏFSimamrmpir&s ja-
-èWbhttNle sshh Éft^tfoustuiça^ur.. «Ce, .n'çft-.pas
^ltd^u^signé\a«.e^^^|eMx,s^aiutffiS^qnnê?es citoyens,
-pwlrMse^ejtt/^a^^flftwa^?^^™^^ "&' "$*
nége. Le-véritable signataittest prêt J lui en déliv/é*
(

'Kjêponsx des dames 'Çrancpise^^wix couplets dit


émigrés 3 insères dans cejournal.
Air t Avec !es^ux,-d^njinU) vtfage^n&Aim
Braves Franco* y de vos maîtresses.
Ne craignez !pâS te ëKSrigfemtnt j*^-

L'honneur en.Jpst.k;"1.sûr &tjmfi}i£tn 2t>l se>ri3


Si dans, vos ccçurs -sottt: lâ^ viifl«rièë«; 2^ i6
, Désir de gloire SR3y*ut£r 'U°q ^ "î**
Les nôtres y peffiSAf'VWë~ià^ënce'>
| Vous gardërônsPfiééHt£ fais. )

Oui , poor'fc succès'^ v»sfrrn?y'vabl,,'T n*


Nos vcçux s eleyçpt gbflçue j^uq ^ . alo» OI
Et le ckl «ensibls- à rMfc ISrmpgifvioO-JuisS
Vous conservera pour l'amour.
Trop long-temps des mains criminelle*
Ont souillé le trône & l'autel ;
Avancez., phalap^ei^çfes^^'h
Pour vous combattra Vétet^rtl.^ Sis.\
' >v/ W V.. 2 ?/"><.' Y< ■
..... », „ (Wt , ,.n,v,j'; ,_
j. . Pour doirin|ér le rebelle imjj5e!,
Faites de courageux efforts.mi- ;, ■ ■ ' - <
S'Use peut , laisser M laVle^1^ '
Qu'il périsse~tJe««es' r«SHjrër. —
Vainqueurs , & toujours sdrsde plaire y
Revenez /1>râVés 'clievalièrs'i. ■
-.. . Unir le myrthe qe^ Cithère
A vos couronnes de lauriers. {Bis.),
( 1*3. >•

Nouveauté jacoline.
U\»ii « * ■»■*'(*
Jean-Pierre Brissot , démasqué par Camille Des-
moulins -, avec cette Épigraphe :
*Fachts >sum inproverbium
Je suis devenu proverbe. . t „.
David. Psal.
Brochure in-ou. de *b pages ; se trouve a. Paris,
chez les marchands «^nouveautés. '
Si les scéléjajg cessent d'eu© d'aecord , les honV
nêtes gens pourront respirer. ..••*rV

rOT-POURRi composé $(s airs de la constitution


en vaudeviU^jVta^ggjpgur Jç .pia#q-fajrte , dédié à
mademoisefle Giraud , par M. Couptriu. Prix, 3 liv.
10 sols ; à Paris , chez l'auteur , rue du Pourtour-
Saint-Gervais , n". 16 , & aux adresses ordinaires.

On lisoit dans un café une de ces mille & une


diatribes sur le départ du roi. « Si j'etois L»uis XVI,
„ interrompt fièrement un des audkturs révoltés, je
■» partirois, & je partirois en plein midi. Il est temps
„ enfin qu'il essaye sa liberté, & qu'il mette la cons-
„ titution à l'épreuve , c'est le moyen de distinguer
„ ceux qui veulent qu'elle soit exécutée d'avec ceux
,, qui ne cherchent qu'à en abuser. » Et aucun des
jacobins présens n'osa répliquer.
, itiirinmiii q ■; ' nf»
Un valet de chambre du roi arrivé l'autre jour au
moment où le service finissoit ; sa majesté ayant re
marqué son air d'inquiétude & d'embarras, lui dit avec
bonté ; Je suis sûr que demain vous viendrez plutôt.
MfJÈ
Avis aux porteurs.
Ert a«end*nt le branle , on vkntd* tinter à l'as-
semblée l'atome 'dos assignats, en demandant &
ournont kur conversion en billets nationaux im
itables. .. . . cJk- ÊÉL

** ' 4iË Keâactcttrs dit Journal.


Messieurs, le «om *t*i****0«*" n'étant pas p»us
, incorruptible que ^ *f?.^fe£ S^7
votre pu. nal, transforme en celui -de ^, f*^/
Centre ce dernier nom >cWW auquel on le donne
une analogie qae vous ignorez .feAit.etrej mayi q««
Hf-ûïiSi finira, j'espère A par trouer MpPJg=-
• ûlaW, signifie ungrand fouet avec lequelleS Induis
''? punissent les crimituls. „ . . ,. .
:,« Or donc l'ex-capaein .Ckch.K,:.„ , _
■;>:]■■; . „ Membre impur ce la r.anon,-
if.] » Sera , je Crois , encor plus sot
-i«fe&â ' „ S'il en sent l'application ».
.. .

. ;.' Le maréchal de RochM*e*t est venu , # ffu ,


'. •&& bruit court que, content tf^r r« "j^n

5 traite ^lifâ glQïieuse que la victoire.

Dcj'lm0rimerie.du Joutai de la Cour & de la V$e,

' **"* 7?pr.-.r femrfàm*** tstppur un mois , # 3 "v ■


N*. 49. A^A Jugement dt M. de
Samedi 18 revner. >^*^t

>' J O U RNAl '*


— — — - -^^R 1 «F.

DE LA COUR ET DE LA VILLE.
■hiiikii 1 n m

Tout fiifeur de Tourn»l doit tribut lu malin.


L A !•' O N t'a 1 H I .

Application du mot patriote dans le sens de la


ri'vu/ution.
Cette dénomination de patriote qui suppose un
caractère sévère, une vertu co istante , le mépris
des honneurs , l'insouciance de la fortune , la haine
de l'oppression ; ce mot patriote q'ù exprime ce
qu'un citoyen doit à sa patrie , ce qu'il a fait pour
elle , Si ce qu'on doit en attendre , s'applique mal
heureusement aujourd'hui à l'homme qui vient ca
lomnier ou dénoncer son bienf iteur , qui cherche à
lui enlever sa propriété , à occup' r sa place ; & par
ticulièrement à celui qui , au rrupris des loix .outrage
Continuellement les autorités' Constituées , qui , bru-
lant de remplir des emplois lucratifs, déchire les
agens du pouvoir pour en obtenir les faveurs , U
qui , après s'être abstenu que'que temps de d lations,
recommence lorsqu'il veac en arracher de nouveaux
dons. Je n'ai nulle urétertion à ce patriotisme ; je
ne plierai jamais le genou devant ceux qui , abusant
du nom du peuple , exaltent ses passions pour servir
leur ambition ou leur venreance. Réplique de M.
Louis de Noailles , aux (bjfiriutts obnrvaticns in'
séries dans quelques jeurneux , lente dt Sedan „■ le
S faner.
Tome I"'. Année 1791.
>.v .y, » »— - ♦ ^4M) . -Ç»

est 2iJ3jj/£ xn6 ésq siaqa^riaj'rr.v^ïùok «ns? ;tup


V A.«tt3jtn£b FaeS & ioi us «suis!

Les amatcurr tirs -b>4hWBhi*wfr nppfendrortt avec


glaisir q"ue le-sieur Manuel a bien youî» se contenter
& àcmtinttet àûX* jàcofei'risX'l^i'sânéc? du^6'ïéVrier,
pour pox 3e.cefe dont il i'ïégafe T^,p^?otr'&$i
^T&nlritim^trcs , YèfaB&îin&tfMMimk
tfe procùtcufJ&n^^ fa" cMtW°<18 r»,'3KSKt
iÎTnVs't etiebre du'a^JîHt' , u& ûd^^ûPfif fÛ %&■
tïnisn eanîe â^s&Mtià^rneW ï »' a^a&tfré tue si
sept à TRMfemi ï%fefï#TM&«M«!H!'1
iflotot affî'fifos' âf'tttiffiArf»'^ p3tf JHûF W3ii
laire sa -J»™:»"™ , il "'nagarfMt Ta r'*<:",;pri fo qu'alors,
lui (Manuel & le grand accusateur Robuspurre , sau-
fbïérit JSftiî 'fcnr'e cesser lés < ?d Lswdre*'.>fM? vJtvbtrs,'
fk'rrè'ïi appuya !#■ tjrti&oft av<*c''U>ny*lo^uftJibe <wdi-
flaife" , elle a cté soutenue ; on a sertt*i*:«s>4w*v'ces
^^^m^entà^çrj^^au^pk^ saint «ij des
tuJ
, H?.?/?.l(^, . -.'.w ,. ifA .ZaytriD fia'l U3 3bp iU£> ij
? ri,... .,b-< iinli nulU——Batgjuti)iii|.,j atq isiut an s;
}fiai'2b,j*,niiiî'ivJ30 uî-aiov.: acbijo sJÙsq ^?iyid'
rXéJiïÊJ»r2faû encre» écrivain de Ja prace Mauoeftr,
a fait, au.no.* #; tou| fo-1«fir|vmnsi'»es Jgg

-8Î4 «film m fSîiiwn-j «avoqab uj aup & ,ii;o3_e(


si -sut .i;;ng ■•-..- Jrri rMt»nntmwn'.\j \ h'up jnamsrt;

^.jj'une. rpaoy;r^
. ranpel e cette, comédie de.1 MolW.rç., duns. aquelie
tJMWq&S valets ^u^s^p^fc çmme de
Jodçlet, & "autre, sousxe.lui. de marquis de ^Tasca-
rillff, sont.dépouilLs & r.qçqiveht cent coups tèjsgUôn
. de leurs maîtres , pour les avoir voles &; ajjoir .v^ula
0 3^)*
preadEe leup- jfaffi. Tel *st Je, sort * des- sioges,-**
qui, sans Joute, n'ccliapcera pas aux auteurs des
lettres.au roi .« a1 ses jiwntstrjès,^ *
iëfvs jnciliijiLjiju iwwtea»*»*—r.u'1 .. Ji,;in.-' aiJ,'
feJoiap>D
. A lVpe sïjdooywàij'^Isiaàtt:
des dcrnyef.es séancesTuai*
, ley-*c>, , , „..'«
.pseaic^t jfc
gW»ejiffS,,4çraX!Ç ^gu|ïç£ je^rçsèiuaiiç ;s«pi|rénî de
diq))*^, «yec'Jestrlfeiîiieç ?';au^i^t.^s BiUets 4'ent^e^
$$ p^:^'fl{^e^U^e,^:d^^^!)ànpk:rit ' montçr
avec les s-ans-culott s , ou que".ceux-ci alloient des
cendre dans là" salle. Diffère n'est y& perdu , ça «ri
viendra la '.au .prenaWf moment ; au Jeme.urant , mon
sieur vaut bien madame, & madame vautbiçvWQnsîeM*?
.(^btè'iip 3& rT^^",t'l'j ij.iiy^to^ii' ■ i •■•■-■'■ *• ■« sHei

, irvnqiii<io5i '■tumt&uobn Lmng e>l b& VaïniiM_ iuï'

s'jovrieirjmt'iivjriib ;; 110 i,suuyiwpa si» « yJi? f3-ti*;ft


Car-,? Nous avons inventé une nouvelle fourberie,
il faut que tu t'en charges. -1 Ah , monseigftézr,
je ne suis .pas -eapeWe.-î'.^aaawww-ArBofts donc -, gredin,
,ite .bouche : vois-tu cet assignat de cent

.hrstpii-e
que tù^ttjj*
pôTes* qu'onV lèulu' £q}?diïftj'i&\pr<ffîité "pour Servir
la cour, & que tu dtpo-es ensuite, 'le mbrris •' gà'Û -
chement-tfu^l acr-8Sw»H^s*ibl*;r -«et assignat sur le
bureau , en appliquant 500 liv. aux Garde s-Françoises ,
% Tés' a'i^&Mv/tf'ra fafcricRtrbh '.de*.prqt&>sVU~
( )
dante* Eh bien butor! comprends-tu à présent
cette tactique ? —i Oui ^monseigneur ,je commence
comprendre Mais monseigneur . il fïuWbT
daus'tout cela il y à bien ^riÙo^ismlcs^
— Ah butor ! e-Vce ct-ce que rïï crains d'êtrî
«crains d'ètf pehda deux
foi'su? Ob
Ob ii<; il y a un assigna^ ^W.'jioft'&r^
& si tu fais mat ta commission ,"od si tu1hH4a''fers':
paient coTy!à| '^orL ^«»fc'i
cent pour o-nt à gagiier ; je me décide, & des ce
vos ordres sei ont exécutes. —"N^aîs /ne^rrté? i
pas de vos faux assignats.' -^ Que' vkffi
cuistre, si oh les tait recevoir1 a 4a "^^'^1^'
traordinaire. ______________
N. D. R.^-r- Si Uon ne 'Jêv'ne pas l'interlocuteur,
on- s'engage à le nomfaeVïb^èftWï.-heW-*^ V&ff-
pudënt am?Wtî;ii ?*bc«HP»rtUrt~tt£"ttnttfi~9fc '
probité. ^ * iUP Jnwnigsi si àe<i&<{> Jno ah ; &ldu
3)£!qm3t -3a s il ; nidoasj. »0J> Wup aoisq t noiimsg
j3?.ioi^f*,3nntck t'TOSÏfïTIIp^'srjgogiiioa ^b iiîlw v,q

darriMé^p-,un'',Jrrr1ft a*ftAtﻫOB8ffiB«-yiyft«a*«
penWlvèFirrsci'rp'iftrh^^^
deS'^fttfV'avWFBbttfn..o?!le9<(fcdïr»frs,1â« 1%! ifcaftée^.
à i'àssentirtèè^ffé» jStiHS peVsëkrfê^lrês-riëtfreaSfe1*^'
applications ^ s'est mise: à fredonner le refrain'. '
.ïqm^Qjji^i^^^n^/^l mp lusrlnod al jixurç
Qu'au irin dêmfgmjiuatilt f
£Xtiiq ftl-wrtn ■ii|Jmj1jJa,^^nafl^(^r..v(». g tîn^if, n(J
mon si juo* - smsa sa s «iolsj/plsiip jiovud salkOot'
M^ns-jCo^or.-, qwan^.^n^^arçggj^içç^^^^ ,_
jin-viVotre dite»; que nuMepuisRiraupf iaaus aviod y
Ne fera reculer "dMh" p$n3i* fiI * «««** «1"=
Votre tnvrol^iîgrc^'^Meg''» """
L'ami ! vous* êtes -«h àéttienté :

OlrtCesl à reçulonqu'ori monte i la ft&wçsivj


....;..
( 3WV
r ... ,<u .... .B|)]|i^.' -.•-■ .JT

'Chaque jour nouvelle jnffafti9r1.de Ja pan;tfe nos ;


législateurs a la cons'ityfip'a, 'Ënç +¥?*}!& JnfnuMi
djepi*. riatur,-] & civil , la liberté dallîr ', venir , "Tester" > '

deJ<uia.Uon. R^Yolurionnaires; knr^-rtvpluaonnaires,

4ê^pcr^tigr^£d[u(.p|îi^çv#y|jp p^Toi^ gui ,«««^,3


W*« ■ ■■■■i. ' ' ^KnifoosH

'. -P« TâMva&nWWW 4e, UArdecke, Les . habi tans


deçepajsn§9n$;:daris,:]a8. ineijleurçs dispositions pos- }
sibles ; ils ont chassé le régiment qui etoit 1çj. ej» t
garnison , parce qu'il étoit jacobin ; ii a été remplace
par celui de bour^gïïe7qm4&pSsse a'Bànnëfparoisse
voisine Je. Vans , air; miliçu de, hu.jt-çent^. (jabitans

beaycoji|j)i,^é -îqiàatS;,,Jçu f,;1aa at&r£^Blûi&yj^fiattf^.

haj«r^||s1tLqirt-i§-,T^»MM^9ï\fSi *9&/5Wf9œ£ï s
nous verfiftrtla^içpt^ ,^M^trf ^«Ja^s 4*tov3«W5w!îftct
paix & le bonheur qui l#,/«ien^4çp^isA[i4prîg^temps. '
^ ■'' ruriiM 11 1 ù nm Vir'vS
On disoit^..moxiSfiig»SÉé^*àu«ibia-qucJe prince
de Galles buvoit quelquefois à sa santé , sous le nom
de l'atmaM'ihfiMte Moi-1 j*%&iihy'Wfcl»q«aaMt3^«*flM
y boive aussi sous Je jnonyjdfc l'enfitm^rifcneeusent ,
car je boirai à la sienn^quaad ^^pf^g) 9Vf
•- r^WWWWf'lLiJuivsiî' InioV

Tous les sou«!trinS^«ltEuWpo-4!8nr éopvtiius de


foire unorgrawfc chëseftm k§<p«nu«r* jeursdvprjn* f
H m))
temps. Ils.OBt rés^lttid'attaquer plusieurs bàtCR^Ot*:
qui commettent les ravages les plus affreux dans te*
«art du r^^e.Fra/ice.'U'iw-ni«a2*)^%^«a'dte:ta'iti*»»
e^phpits; 01*. iraa4u,e*»sss famenwe «pMKBhMei.J«st*à'
b'tète de oette noble « nreprise.ç.tefté ..fut iusarehw»
devaa* «ïla dix mille boul«bgnesm^mjie^fi'^uf«*(f»'
fray^nje^ a^cou&jmcs: àigrtwciesuttrihBW Atteste**
tagnçs ,;gj à. ^«érreij'tians >kt ^lfeiteHplt»4suiiéésy>
Celui qi«j . tg^rcbe.»» jSwt^uaagirKBt: $£&&*«>" «ta>
W^aL^W^ttTsde. là hwfssue <4'*fer«#e/-,i &ift«fctp»ftS
q«e des ipoups afetw^., ^'i««i>eM«taiOfce^iwi'£^^«9
& $kvi tpassagg ,;(sfc jioçute>«st4*oja?ofiée Weif«iii*#«i,*rf
nombre de six mille:, &. d'autsat dé geaads; idaaai»?
dont le dernier .terrasserottwnilKni. V«jes ror»arquere?r
i} .sa droite ce chasseur intrépide:, qimil'à^gjç.iimpé-
rial précède dans les combats i Hani2nfi.ia«eciutciBM.'
puante s«iaisy,qu 'iU, choisis ..dans les pk»iMÏ3(4!*î'
pèces,; ce sont des îiogués qui surpassent -en Jacs»
Vi^^iH*j#>\:- les . p*us. ■ v. i gou rgux, A. .buptfoat'JftWd»
fe (pWfSjèrft. ^Daro- la /liste honoraklenktf Jkéfto<Çu£
ijea.ls9kga$tag<sfc tes périls & la^loûe-.deaaftte JDarhecj,
vaûst.»e . sesez. .point ou reliés ^sances-.- topi^nanimBt^Uh
régnez ^ sur lesjir^eisriu Taga. a-Ia;*mupB..\jt»;»fltfâ-
compi*iîj.le»'est. ifcffln^wsécjcl'^p^gnculs^cide ira^u**1-?
4'!un)P &$g»«ite; «menweillesùsç^ te 4'iiujooaJjagpjJttBUte'
ép^u-y^ Mujc^r^e-:«K»i toa^piiîoèauahpw» etiébrer
les hauts Tfhiçs. de- ces chômeurs (g^térdnpcînqawté'p^ir:
»açfae bianc rallia aiitotjr -de luihH:te;iOTnnaôeeJed*<u«e-
tielle.;rfle-vre-«le grands lâraiiersyvdi'awpeirtàilleigélisct ,
d'une %<:re élégante #& ds, lanmeUiente *ace i^U'il f .
tic au mon Je. Le dieu des combats a luwiicme of-
doBBé lesypréparBtifïide cà«e!^k>?iett8é*5sp«dtti««. 4jê#
^te&fçiocaa«nifrémisœm>d^varu»^K&'iW'flavPrttq*ti'
çdchei\leur hofrre & leur déferre.'1 <■ -tn^um v.>iiH»
■ariofi ?,rioiiufl ,'-.!ii'.!(-''i. ..jroiwcwA . iorrî s *uov ,:iut »i
. —— ■ . fwnnbwBH&ir&TST$ u l'nbnuv
: 1»ea««àup de perstennes 'fc»mma&É^ftJ^ofrc ^
«i les jacobins lie jouent ,p»3. ^djô !feur ?ieaé^d dans

L
8 HK 0
o^tO«ment» ils Téus|ira«t à faire =»ass&efer }e r'es»
des honnêtes gens qui sont encore' renfttinés dan»
notre •malkeiuewsc patrie -W-iUtiecoifrÉrsariaty entre
vjn deswnutt*fof$/filtuminés de cette société -r & un de
I*i«9 - goujats;^ té^ncd'OR, prouvera "qu'il est ur
gent .deise^èWttarrtretJk'tftah^
SWvfaujjit:, wsn^arûissotfffoïtîrtiquiet m? le 'Rieur y
i»t4W:V«^jR9ppelle2-vous )a facilirê que nous âVoiis
3Ms à aw&gJenwie^ partie <tes-cW6ytfris qui composent
««jeurdJAulii ^^feanWJriationate^Cyb^à^'iSite^de-cet
^«MgtemGw^-que rwtis av©iè<<*éW«b te>H ^froks de
^'«owi^ffPfi-ferQMMgr-^ 'ftotiAfvri , ks- savoirs

!l©*3Bnv;«s)eTEitK,' ¥oûe:-vou» >**[Jp4tlefc^te ;- ftfcifité


as^ee. Jaq«jîfe [ mwj» ,nénis$rt*s ^«rfftbteh tout aHoit
mêm« au*delà-de nos espérances. — Les temps se«tt
ch*nçéj>..rnais; non pas:nôtre espoir ; car aujourd'hui
noua-noas-appereewans quêtes écaittds que nous avorte
•ttl'adressrtleJeur.^plaotr siutr. les- >yeuk\ cdmmewèent
à^«wnbér> &.T10U& allons travailler dans le sens de la
ré^tjitton; jfteomique , en nous en faisant débarrasser
pi»l5>a«lr«6rii|abks'-sou0tneursij ks SAms-culottes,
qu*,0OHSjjais«Mi5' armer deiaheettes > pour faire saigne*
t<Mis.le*'botas^bour,ge«rs > qui1 n'ont pas le eok sens
«te.BQniprcndioxjuiaprà* avoiritoardetr-uit, ce n'est
^et»!«tre cpaorjtki.n^étrèjpfts jacobin, &; qu'an est dSnU
geretrtempnt/pjacéii-si «m ne l'est pas dans le club des
arrnis de Ia-consritution. Si ceux que nous attonS
fa»re.,agir;, pour pouvoir nous emparer sans -risque,
du, morceau de sceptre & des propriétés qui nous
restent a prendre, ne no»s soutiennent pas avec \s
fcfl* meuitn^remeur aveugle que nous leur avons"
inspiré, nous Saurons- recours aux miracles ; si ce
dernier moyenne nous rxassit pas !—H Jasi monsieur
le duc , vous , moi , û beaucoup d'autres, linirons notre
roman à la' grève , où nous serons roués , après y
avoir été eiscoU.es par Jes piques que nous faisons faire.
N. U« R. Aimi SOJT-U..'jsa SHlWJÔwir..^,' ij
CARRtCATUR** nouïïiin.
Il en paraît trais aujourd'hui , l'une représente le
roi de France accouplé par le dos avec la reine des
patriotes, au Bas on lit : Ça ira , ÇA n'ira
pas. — Cette carricature est dans le genre sTATUÉ-
DE PIERRE A GLACIERE.
La seconde représente un}eune homme de famille ,
qui , ne pou/ant survivre aux infidélités qu'il prévoit
que lui fera la constitution françoise , se donne ,
avec quelques précautions , une demi-douzaine de
coups d'un EusUc-he de bois La scène se passe
à Berlin, le petit furieux tient dans ses mains un
tarif national, sur lequel on lit : Rtgimua des gardes,
.250,000 liv. Hussards, 100,000 liv. -—Illu
minés , 300,000 liv. On voit à ses pieds une
grande quantité de bijoux , Si on lit au haut de J'es
tampe, £ég... traité par lui-trame , comme .il 1e mérite,
& au bas, hmed culpd de l'cnr^as^aduir d< madame
de Sta... A pour £isl,vpoerd<.s , B pour madame
ïfXhnost , C pour fachin.
■ La troisième représente un champ de/bataille , sur
lequel on voit k. maréchal C acacan8F.au , lâchant
un coup de canon constitutionnel contre le général
Bendf.r , qui lui riposté par une decharge de son
artillerie à boulets durs.
Ces treis {rravurcs se vende»: càe[ mesdames Iepsi
& zrjèÈLRT, sous les galuus de bois du Palais-
Roya!.

De l'Imprimerie du J«mi r.al de la Our& de laVilie,


. skmt le Bureau est. me Neuve-Setint-MatX, A . • 7 »
au corn de la r. Favart , place de la comédie itaht/ux.
■ •fcprix de 7'abonnement ht pour un mois , de 3 tivi
pour Paris, et de$l. tsf.£aurlaprovince,fi\tJep9rt.
.,„ g Mort de M. de Favras ;
*° &™vh ïmm°ti b lafureur du
Dimanche ï'9 Févr.

J O U R N À L
•DE tA COUR H DE'IA VILLBb
.• , .;•
..** T.^ie fiiftilr'd» Toiimil tifiit trilur au butin.
'La- Vp m t a i m i.
— ; .= ,. .
.. J'ai vu, j'ai reprcscnt.: dans jk>s, grandes , moyennes
& petites assemblées, imaginées depuis trais an*->
pour noire bcnïuur , sans pouvoir m'accoutumer aux
riJiclj^ & J.gcûtar.s tableaux que chacune d'elles
représentent.
J: me discis chaefue fois, comment se peut-il que
des grands buicis de cinquante ans Sx plus soient as
semblés pour s'occuper , s'agiter , épiloguer même
sir les moyens de mieux perdre leur patrie^ en se
qua'ifant du beau titre de patriotes ? Se mettre les
fers aux pieds , aux mains , en repétant en chorus
Vivre libre ou mourir.
, S;s actes de démences me feroient croire au pou
voir ma-ique, ti demander qu'un nquvoau Rcrfaud
vint rompre cet enchantement.... Ah! qu'il vienne
\î:-, vîtr.,.. Cet ie vœu d*t<»u* français dans son
byn sens.
- Extrait de la ccmsponditnce entre un député
d^ lafwnihe 'législature $? un député de la seconde,
pwy*%% ....
1 oine I- . Année 179V." Ddi
■ .î.v ■«■j>o\»03-Dn>ot 3nu 'ottTB ft.aonilo si ; tevox
» . om.^lJsiqmoo'it s slf*.'.* fillS'Jj IJJi'^i î
-3do- iju-'oa^f ^jsfa 3Jr;^lsr; «■•licd.ivLifi'f 3uo3 slj*
+t: v,. .'«;! v.q îiiir! ^ y?.'3/-j no 3;:;>k". à :up 2srb:.cm
Le sieur ,âo«fo>siVt^'feS,t'r«ut('eil)ouri*ft tfè^rt»
discours , <bn$-'lfequèi titm$ ivbris' ir»rîWq,aesq'uiafrî'
choses : k première est ^oruiejaie les impôts nulle
part, tbutJsgers' qu"lssont 7& qu'il exhorta tout le'"
monde à,; Je* f^BOfcfe^secîaidègentTqiiieiiléip^upW est
tranquille.par-to^^^u:^^^ ffi^ltonufefcart :
la troisième , que nous goutims enfin les pr&miGep du
bonheur ; & oeFk sâfls'forV^nV lbï£T-san£ rclf^on ,
sans moeurs.»-,: saw* li^ç.iissi^tfâtetëjn&ms^giptit
Pj^/$-^n&fe$jft*9& ;.^c i^qj^lfirrjer^s Jîawtm^'
bke est încalomniable, prccis.-ment çom«ie -.elle est
inviolable ; il en est de. ffe:dû4e^3S S
sa femme, qui .jouissent? 'tôès ^ewx^dë'cè^pYèVtèuî3 '
avantages. Nous soiw^s cQnvâinciKr.qMncbl ksitT&éel'
M. Rai.. </e Sa;nt-Eu.. , qui accuse nettement le mari
d'être vendu a-ax-Arrgtot^^^^t^à^^ôsFqii'une pure

«IL-

Nffusrin^iîansL,,^¥tJ«:ma;riièreJaphii|»w/ssi»fciégMB»;*.''
le« voyageurs,, & surit«ioMtàes habitons :du iLimoasin, '
à éviter autant qu'ils le pouw»B4yJe. bmté d^^bttt-
Sainte-Maxence , & celui d'Orchies près de Douai •
on s-'est encore nouve1ITOêm^OTg,r3an^Trpre'mi°r '
5 d^rrV?5?.,viol5ffP1» c<Mitw,lplufipW(.|RTrnsuW^

terriens; d autres ont été arrêtes , dans, ^««wd-w


pendant un temps con«iiérab!e',;&-9n ï^'/p^, auet-i "
ques voyageurs a ^retrogader.
. «-.-i —• ■■ n'irnrcii-nii--,- --T T""' '--^
=v alCAS. .V-U.-J. } V- ' . kJA'v ..'.'UHl«i {> ji><:
La hymphe Brabançonne, la belle Thêrigne , s'est
montrée mardi soir, chez M. Desenne , au Pahus- -

^ -s
Royal ; la curiosité' a: tira une foule de spectateurs
a uoirr d*ette";~e1ÎF a si complet te me in déraisonnee ,
que tout l'audiipir.ç (..excepté deujc jacobins rgfcbe-
friouches qui é.;o"ient eh extase ) finit, par hausser les.
.épauler ,4e rjr:r' T"ii)jlB'nviTr." finfolH •ilniiMifliil
T^;.^a^f)iA'.^afe,dvjJit4)QWeia^tié^S*luÇOB.
siliif «iiôgmi »>^l jM|n sa ijyù/L> }«> j-b-iffé»act al*- ivofr':-
' si 3uoi £ïioxl/.9 .li'up- >o ', inoV Vit 'yjV.n^jpfc litcJ ,'ttfq
5î3 !Ji>L'fefirilaflilir.raOTp;ii.'d4>T!îR*lNO»W6 f^)s ?lriorn

jiiq«sfe»u,WWftJïiWS3:Un. gcajwl coqàin.. :i-a »' <nr?


Vous^vea^n^ jïionsieur , qu'en mêlant \t matière'
Of? cteBaft",fcui''iës métaux, J§.!m
£t .SHfôi^D^L^^Btid* la jac.o)»i»jw^»ao«;jSÏ '■£
roussies hommes y $cmt ée*a«.(^ 3'"'' •"'£6:,r
jifirn jl iiiafr;9}i3nt3g'u30; ■■■{.• ^ w *.-..•■.'.,> A* . . -^
vu , jnuTrplj-ôïEflnWWWrTW ,i /' '[■■ht: .■>•■• .hj
Efr *ort8<Hièn& 'dtr î3?fnîer"3éTret'"cMhtftnan? 4"
not.*«He'g*rdê''*H pouvoir exécutif, M. dé ïalàhde , '
vient de partirjs^i ajlçr/aire placer ,. a la -distance tt«
vingt lieuss du maniât i,'gisfyaf3 des limite? Rqurquç
eette -garde --sacfaairiq ^ûïoeilfèndftni-aù elle doit aban-
bomiejf . ls r.qi ». idaws ,1e cas «ni il 1uf '-préKdrolt Târitàîsiê
d'émigrQÀidpstfKfcbilvttbte&iJo*) sf.uVajjîîncîuf; u.i
h.doCI sb *3Kj .cbid'if.p'b i'dy> £ t iji'-î/sl'A -v.
, ,„mio!q :.l i/ibb^'lJ'rtl'^'lBWtS'a.U.l-.-'IU.iia.Jr.,'

de
SL
SIN CE tAWtiïf gs^oùi iX'G'ARDÊ NATIONALE.

(■'•). -& mot ,F.RjUi£jiWfaa\4**e«4Hê~pQur'strvir de.


rime à méprise* ■—- observation pz$ useaç^
T£V&$* < -'^ ùoï 9i!?rf ti .«îrirjnyqw/- :. ■v"'1;""' - )
6m)]
,i!V »*^ [îopi 93 , fi-lit> , ut>ib rrcd f n'A —— .uvliov».
,tï\ tmivii ', uj'ii) .-' WIÉBMI ... ■ JSJHLUJ23* ivj

culotte* pour e'n^p-fétfdrè" drn^°gUeVr'e d"é! ii&ieY"—

aura pour aidc-mai^r Jffigftf] (*ml{i* P',t„. »,„,<.


Se pour aide-de-^camp un certain mair— deux qui
possède eflîpçtf(ç$joa\le t£raBd>afr>dtes surprises.

'■HilW ■!■ I
i(^^*flO^*rtïJ»U«^t'ror/fï«tïi&,jè«tfqr^ïW1flrJ.
-MoMsb :jiiâofÙ uki'U-l si vhyvj "12 s no Jnob salir,,
à-rgimà Jnsv^F-S srfbs^ W BmhWfdfipanol ;.xuau
Si Chahoue un /oz/« signifie |«'oV fioa é 3Tii?
js no bncijP

: înattarn aalis'up

t'ïus zmbnsivnoo ui tinta , "" ,iul|fÛU&'Jtftit1h,vr"^" '>u^

mu 93SÎ3 -il sus uprolro liTOfirC ci5P ST&'n'ioq t waaKq


Fourt est la pour ;/o««*é : c'est la in,'r<,/iy.mic. fa)i,-\

Pbrtë wfnom ^JîW^^/fotieVvfez'^â'HWa^àSe3^;

*/U}§^ftl$8KS<frov , rn;u.itV. îorn si uq w:S"


Xï RHÉTORICIEN. .?/
tn'»\ s\c\\^ ^uvo^VtAt» J.\b<*r*f <ehmïi&tist&qiÊL M

Ou fouet i comme.C.mtelKâS&hrMCJœ.margue.

-r-in-urmn ni''1 MM^^iHÉtftfli X i^hrir^-J"iTs sJ


-, (ky- fi -iifiiv'l t-'b ■ ''fMyi.1 isb qiTiï'J s/ <>nEb t tsiri-Jn£«
Un bon citoyen de Limoges ;Jtf. à >V*mmWitbvJlz

Ti" i;r'*l:.<.^^ -.'(.- !'.'■-.■ ■.:■'"■ ' '1'^ .1 . ■■iurtasiTica al Ain--'


g(l) jicfa/ïg(4'.expreisiQni figur©; de rhétorique. >
avoit vu. —— Ah ! bon dieu , dir-i! , ce que j'y ai vu,
j'ai ar-surcmenrru*^!5a*lîffWèW*,«caiicê";*"car tous les

WWW WHW*:«ftfflH!&SfiW 4* ##"*«*SR<*«»


k»p . mwh-~ lient r.ir qrtiEtife-'ib.stxic n>oq 3&

J'4t«ï j\parçpéi/3irairçvà)^Mda^te6 iSgtfrtS-^rîyi-


cules dont on a cru vrntr le fover du théâtre de Mok-
sieur , lorsquVj^ntfcfîdPsliff jeune si-devant émigré
dire à son voisip tàtfèh nuo\ nu tvuoAoto i2
Quand on ;
costume sédur
qu'elles mettent trop «.. . „„■„ , .^.^ »....<.,...- Mann. ,
ne trouve-tu pasuqu'fllle'asittâi&ttt iSdiîulè. le voisin
lui n'pon^/j^.j^jjÇiï^viens , mais tu conviendras aussi
que madame. d'.Qu,,:... , que nous.fVçnons.jiî ,VÇÙt>
passer , porte ifé's'ièn S fSwr, quoiqu'elle le, place un,
peuidej tttnwsv^>« *! y-^"i " "»«w\ ™<*i C1 *?9 fflH
- ^^TWSW^teiî r»ftSBfei*Ft. ..-.à, «%>rifi c<miàbnmïés.y;«i»&i

être instruit de ce que ces messieuxs^nteridwent.^de-j


signer par le mot Villet'tis , voU^oXI&^rezH'ùW,
&c. .nn')l3ûTàH8 aJT
N. .BLpfLlïiMiwJftrfwAAlVfoiJf (i* réponse qu'on fira
à ctt trtjfk sppur ia cnunwiifMtjr à notrt.abfiuL
v'* 1 '' "• -ttfim i-fTii ... 02 -. «u^ /tO"

La dévergondée. Tf fcfltftjyfuiaprrn s'être promenée


avant-hier , dans le camp des tartares du Palais-Roya] ,
5r'avo1r'fi3iftfnë 'lit main a fous 'les sans-culottés, qui
y 'abondent, elfe entra ;dans la boutique d'une mar-*
chartde detrarricature , à qui elle eut l'effronterie de-
dire .i "quel si éiie ' cohtinûoit d'ttaler celles cp^i
jettoient du ridicule sur d.'autres que.le pouvoir exé
cutif", la noblesse ou le clergé^ èï'e viendrait, accom
pagnée de quela^^vjpt^aKKyfWtf^gy1 déclui èr. '*—
i^a marchande, qu; sait ce qu'il faut fuire &itfse , pour
faire tairebtorçdViViSê-W'dft'y W'mg&Çxi&St un'
gros flambeau : u_ S^,;r;yj^„CE)T#ft tiqtàkkk , DRo-
IZS S E, JfETEC AS S E | A I L À T£'jC,E f. § TJ jj^A/P F. L E R A I
les honn'êteç''g^&(s 'pou*, me' pé'f*nÔre de'b
GOUJATS DE TA^^»)hË^^l^8t?ë<ttitîleva'«t pj«lle
de^ la révolutrp!iu„!{ti4!fi.,}j'ï>agoHrvtife ''par>4er-&ot hon
nête , que la marchande, venoit de prononcer, qu'en
se retirant avec beaucoup de précipitation), une 'de
sts pantoufles' 4mV aïris la boutique s oh ne la lui
rendra que ^urkjjsa^^,»»». ■+_ h- ^
i ■■ ii ni juantaKagMM. 1 1 — '■«"■' ■>
LaKricatwre NOUVELLE. '
..«-Ile représente un détachement dss~ -principales
cailletes,* qui ont joué un plat rôle 'dans la rEvolution.
—^— Ces dames semontrent aux trottnftft.de l'empe
reur pour les faire débander , çomviie .on a- fait de
celles de .France', ce q^ii leur réussM-cemplertemént J
on cessé d'être" étonne de ce succès , lorsqu'on voit '
la demoiselle Tékoi***, qui te^r montré 'sa reepu-
b-liqui- ,.mesdames S ia... , Dqndqn,;.. , Sïlle;.!',
CALOtJ:.:;v , 'rAWvîO«5fiTT«i; CONDOR.. .. ; 'leur'1
montrent chacune leur, V j-llEiTT e, -4r~ Ce détache
ment est renforcé par de,s SftnjTCMfofres<& d:-s jacobins, '
qui présentent a,u, boujt, de, leurs. -pj^k-s, des cervelas,
deijâ,71,t);>n.s,> 4?s'^!SÇ^^w.4.es s^sjo.isaes ,^des pains-
de-sucré, des assignats , das andoyilies ,,&c. &c. &c.
— On voit l'armée aller à la débâcle. -—— Les soldats
laissent tomber leurs fuiils & leurs sabres; les dra
peaux baissent pavillon ; le -cher-':! "Rfnder lui-même
laisse tomber une de ses botes, .çe.quj devient le'. signât'
de
on èa-déba'rtdadè générale.'——Au
fit:- ' '■***>!•-«■•■•' *»"*■ "5- bas
■ de l'estampe
~ffW
r> ■ u' •• •' * '" !"■■•• î'"* " ••*$■
VJTRAND debandêment de l armée ANTI-CONS-
'* i'i'tutionnèlle.'-
■• *■"•»* 'tai^'"9i" ^ ^? ■• ,,iL,° s'*lflmi Ei T%
tvnn , wh& lîi'à li'J^i {i'»p SJ um 'i.;p ,9h*<;'k'MH *-*•
ni»' ïnffi'iq iufW {ef<FaPM'W MmoddcW 9-iuA
-éner ,*£ùByt«ti&* législatif "" : »B3d""ift
.A^fa.i «TA'-foif duWrêe sa nature i-, Ts ™V,h ?u

6! <jup f a i hv»
3?

23i«: KerfacHurs du Journal.


■n ,3 .r J 1 V 'J O * " «-'J f A j ! M » A J
Permettez-moi , messieurs . d'annoncer* par la voie
ae.*tetf»fipqrnstf---, ^We' foira 'cWiirquiV scandalisent
av«s «ot 4b«jiirtffcé de Papo^tàsie' de' mes principes
politiques, sont beaucoup pfuV ïfîstrui^s ' qMe moi de "
mes uuentions. Jusqu'à prtàkÛt; Te 'ri Vi Write ni"
1 estime dont 'on me menacé ;< hïHcï'ihjores' dont oa"'
m^honpre. ■ ;'■! ,. >v^;;. .:■ -f -.'V"'*' J-"- -. b ^*.VHi.>
' Os.eçaifje «jb.Jtér que si jamais jeWe àpropds f
changer ite pavill«M^< je-le ferai' avec' ,ùn éclat qui',
évitera l'embarras 'âsi odnje&urés'&'dés-imerpreta.
t.ons ? ...Comjnent-ntf sént-rfri 'pas qu'il serait moins,!
dimcile denteb sur >riiort' cara£rère:ari fraiic scçlé/ai
qu'un intrigaiit, ^urrictis -, un ; hôrri'm'è' Vit'fb qie,ï
dans tyutas-iihytwttièseï/ùn, impudent de' ma trempe''/
seroit. du, moins un jwàve k-loyal Coquin. '

,
Il va paraître une adresse de la noblesse française.'» '
tous .les bourgeois :, cultivateurs , 'nejjotians , & en ■sÀ- ■*>
nerai a tout ce qui n'est pas intr.jgauj;,, makaiteur,^ :
jacobin oulxigand : Ta noblesse prouve à tous les ci.
toyens , que leurs intérêts sont' absolument les mêmes j
qrrelle ne- prétend Se n'a jamais prétendue d'autre s«-_
périorttéfureux, que celle d- marcher fa première à
l'ennemi : que ies piques rtotfvellement construites ,
ne peuvent être dirigées que contr'eux , puisqu'elles ne
peuvent pas atteindre la noblesse émigrés $ & qu'enfin,
ilyalong-temsquVde'se'roitrent.éeenFrarrce, sàhs les
crimes des jacobins ; & que >'i|s vouloieut. tous con-, |
cotirir, avec la noblesse, a la déduction de cette horde
sanguinaire , tout rentrcroit aussL-tôt dans l'ordre.
i mi'i<fiiinn'

N««a- rendrons avec plaisir , justice" aux réclama-


m nip^s: de* k^itai» de h vilfe de Cîéfyj peès-'©rtau»,
qu 'unjou rtnl f .^pp^tEiçment. indu i c en erreur ,,iaceus%t -t,
il f% quelques temps, d'avoir opère la^des^ru^ioà '[<}» ;
tombeau d'un de nos rois , enterré dans l'ë/lîsede'cette
ville1; nous apprenons que cette profanatiorta étS-corft-
mise par les veijdales jaci b sis , ennemis de tout ce. qui
estsacré& respectable ; à leur tête marchait uncert '"
/îc<*"v. ., àbW& défroque ; la honte de la religion vi
croyoit -par là', "Satisfaire sa haiiie'contre les chanoines
ils 'enlevèrent le m*wisolée,*,vçc-$CJndale& ignorhiWs
malgré les larmes tkjes cris 4es,Jj»byaqfe;<l«~ Ç^latf^- .
qui ont toujours fait preuve du: p,u\ gr<jr>d atçaëhe*_ .
vment pour leurs
' souverains de leurs 'bienfaiteurs."
.•.'.',",• tn ■
„.:.■.... ■ • .-. -;, ■-■•x. '■ b*i■ ïïlâ<ïf;if w- : "ï:" '-'•' "
Bovts fîmes proposés dans hKo^\b dejeudi dtt^VXty v
_] De Targette la. mort soucaines% ,>h t«-« wla >»b
. "* Dans aucun cas n'eût ftoniiï : f~ « .
Mais il faut être foi a né [
Pour violer, cette -vilame.^ . «*'l«^ * ''**u

De l'Imprimerie du Jaut.nal dçt*£tmT *rdc ta-V-itté"; '


dent /c tturcau est rut Niuvi-Saint-Mary * AT . 71,
«& tOitt rft /w r. F&vort , place de la ccmtdie italienne, rjt
te prix del'aèomitmdtt ttt peur mi mph ,"dt jty/W»*
pourleris, et de $/. i $f.peui Sa prenineeifrîdi 'pofù^V*1

■s
. K9. ci. rtftv Ravages commit à
.-*■■■' jfr&£À U{és par ks pretuA
tundi zo février. JVtJyx tans diS civcnnLi'
v- , ...

: J G U R N A L : -:
Tous f,if^, a, ^„a, a9jt. ^ ■ - ^ |
.r'-^îi -rfCTfi' ;v1f>;.f* -K^jf r^-y^

Les monnoies figjy^ jnyentées par la nécessité, '


& auxquelles la bonne foi seule peut donner un crédL
durable/ sont comfnèaêsSiJietâ'dfe change, dont!»
vafeur imaginaire peut excé&r aéémeWUès ïônM*
. qui sont dans, hiv état. " * *£ « ••?' >uw> '.*rH»T ;'
Ce» ressources sont d'un; eicqeflent usage 'dans -u»3
pays libre : elles ont quelquefois aùwétfne ♦républi
que ; mais elles ruinent mim» jfrgmeûi ^ m©.'
narelwe, car les peuples manquant bientôt de qpa-
fiançe , le ministre est réduit à manquer de kwqstfâ^
les monnoies idéales se maki|&?nt avec" «nfer^sfai '< '
pàrtieii'fen enfouissent leur «jrfehtv &•£ maèhir^M
sç détruit avec une confusion ,' «wompjgnée so'u^nt •
des plu« grands majeurs. Qfcst ce qui ^jàiffami
royaume de Suède. |, v :; : .^ I ;;? i
(Euv, de Foliaire, {dit. de XeAi'"■ «j-8* /«», V, î"*

~JJ "' '■ ■ F'" -n."', :■•.. .1... ...^ ■.,


••■y A fl-J- ;H:T' !(•*$* '■"■'«:'• •'.-'

N»u* avions déjà mille raiwn^pwr adoW &


mpeôer le tres-.lfustre 3c très.rér&- père fiî *
ioins i- . Artnet 1792. Jr<e
ÈfBi.î.

table Titoyen a mieux amie se sacnfet toflt «m»»-,


& braver les dangers attachés! P£*"J**2Î
«nmsUftaEbée.à la nation ; en un mot, fidèle a ses

liberté MNfeMfV 'iïlfii £-snv\ftK : aiA ♦


« >j<iàlt' ui JiMgMfffJ'jfWT» fsl aup^'iÛq

TARGETTi^'^m petite <*»!*«: tienne :


Tous deux noSS'av^rfs àïSi^r,
S'écrie un bon FrançoKii1feïle^i«e& de mourir ;
Moi . j'ai peur qtfëfle^ëri'r&ienne.

propose oe taire inccb»iii:i«'iv-r»~-"rr—-r~n


i« soldés. Si les assignaft'Wftmhuttqt dMrç le
mauvais train-q^ili'-m i Jm j«yfr.JgLf»""f'P»"

i
travaux., jointe encore quelques >iv>tïo,u a ccUet

xawrtkupâ. '£wl^ metttfoh5«e 4ui"àif^r«Ke4-

:':;m. 'foi'"1" -"h— hi m m j*^^

Air : Atwmt al'igi-Wfàte\*fàÀ%\s&\'.


Puisque les iifilRftlHHgUU les -blancs ,
Les petits maivgetosfjef grands } ■ •*,*
u'au bgut.

■ ;>c II cst-ïrëconnu; aujourd'hui, que <ge sont quelques

as dausîiahcjMimtëtiMifle iQ^j&sr TOûVe'* HS.'ÔHt fcrtt J»

-'^mm711 .VV;nnli ■■■■■ m-x,j ii.au atap,^

-":n!sh;i rai 3ucj îî1"

.a^mh^ViJFM^V'^ i-àsiHcy qui" conquit te tterraont


. itr>\fQ %»£««$ ajloïerit «BHftfMè-ik^ttfMe 1*
a; gue^çj^Çe'inarc^baJ ayant'reflisié *ttii iieùtcrîû«t>d'unq

a
witssiqn d'aller faire un tour dans son pays , cet ofHc'ier
<ut l'auiLiLe J« iui-4iiWMl|U'il li-prSlldi Oit 'bien lui-

flR $r Se cftistil de.jji^ç^^


roi , qui attendoit le marcchal au piemjfj; jour, remit
cette
te afta i pi s tirrao à^^A&vè\£â?.^fir^kët^ëurts
saris J.'avoir prié ^uptr^vf^t Ài<1f»ràoma3t> as^WS-
iiom'rfre"î'-& lorsqu'il en parja;1auvrnarécb4U<igalitty;i

Le même rriaréchal , au siège de Vignal t en Mont-


Ferrat , ayant jr!ir-,ggiT^f1rTec,^n""batai!le , un bâtard
de Ja
sarïs^

V Ncl^toï^i^^W^frS-AslfePWffeliftiî le«oni«J *
5e ^g*,r*:f) àmii^ W^^p ^ ^M «p°«'-^»*^'*,2in

Ka/ftrie sl& là krtenc ,tJ i\xc:tcr h rendre qu<7$uft<n*n


grand service au foi notre" maure , je te dcime cent
chamt d'or ; &jfapIu*^jht&tii&l*à*Tm7ir~t^fiT~di! te

la souwe QÎHl'aijMrtsf sfcs" prirkfi£eVrniiifeîres.

■ -
îsbrfto Isa , *wm| noî f.ns'a -inol nu ni^Pwtu'h aoiwtm
_iul r)'JfV<làlIMffllfJf IU1IT Ulifcl fut1 il' mliiHi'» *»*
sI*iG«ft îj'âiuA iiàhpa *riM 19^9. ns li'Mq iS r -jcnârn.

3i=ij?_,iuphai'nvJiq ;- ;-::;•.;;:,~i si liobnsMs iup , im


3«j&^SfeM!.^^e»>':*^ha)*r»}ç-cc5riKei«»ïiKftK 31133

Pour infe&er l'enfer ,.&ibiw«cr:.Vsuâ''-l^ tfiej^ "^


c.inolJI''nJ £ fEf":pi"7 eb agàfouf t («bèrim "smsm »J"
bi£ti:d n'J,3l;:i?JiM,W"39W!?l!,!JJ tM JUfi^fi , «WÎ
Ei jb
roiàrniir
* '01 noz Jnfi?iiMi*t\i$i^v\£ -bA okJom 50 mjov
fusils ordinaire?. Ils^mpi^nt »4%9>M, SfrW1? ?,B^
.comrftitai^mSrafcj^'-Aiff^lbtepW8 «7®% "ÎF/^Î*
*bU. ç«W»b4* *. s5naP^rj»ip^r,iriflate^10ijn3j(ii
t inania^^aïaîniajbsiii&^iLTiK^^jb qoti aavs ubnsit
£ a)ioiï» ?.âb it£q ' TfovTïiiiJwqTsmJ-r «iiiq ef sauso il
-Mn£«ionn©3»T£2iy^jto?ïfrf|î*ft vW-tf/meAi-jj:/.nèfn «or
< TOinci 3z biBbnaia Taup ,'iipj aïaar:"} eaoïoiisis jif>#
•mi'l ïnamfQrfenteidiciGeEtaJiWiirtïJxb, se ns.'up j*»'»
'ffflftr ^^i;ëtene?'>ift tiârflkfc «A- lV*eifetioHl»Mi
a tout doux.' ( dit un gascon ) W>i$/T*fl8rj#™v»
-,, . —
„ £<jW^Ai««$ï&"*»?*(M<H<MZS Merveille

u Et personne ..
„ Donc, «yarff difatter/orateur fane gaue,
„ Avant $$ iVïlamer",'"vïïticns'idt< l?Ï£auh.
_ , mayBW———"—■
On nous assutë^è'Mv •&«&*¥; avTpofsf de l'humeur
contre l'article de. S*ta^^4i*.S^!&rç£Ue dc Ja<:0*
binisme. Notjp^^sdMj^ hie"
connue de cet écrivain , pour espérer qu'il seroit flatte
d'une telle int^pafi8rrrnîa»,fè,à*l7s«Ames forcés de.
convenir , qu'au moirtlfà cet égard , il est .beaucoup
au-dessous de sa;jrputatioa,- i, ':.:>?(.■■ •"

jacobin , & c'est tînt pis. pour Toi ; ir va rentrer dans


la classe <fc$ lW(Sni,è^Vufâir^ï>Vi,«p?artiennent aux
circonstati<Wg4bq^#«ttt§»nas<id*ourage d'être
eux-mêmes.
«Il a dit souvent ; je veux une contre -révolution
( 407 )
franche & entière , sinon jfjne fais jacobin. Rappelez*
vous ce mot de M. Suteaû\ en lisant son io* numéro,
îê1 f^èi^iMFfttflrrs Vxi ïmm-fiL&irmipsatxni
^èfre ^cWnsîf3urfl¥ H%bi ^prVi'Od I{°is/ '* **»« ftib ro ?îteiÂ
^3kiP l%yfiè', H *V'^trfrft-' 'éfnè !ë*p4c*:à'(i^iftitilfllte-aà
"vouloir interpréter avec trop de sévérité ; se* véritables
w)tentiortsï?JC?éi'1écrt'<'iih' éicwjUeJit* $ seflswW*,"1 aïde"-
ifcndu avec trop de courage & de désintéressement %
la cause la plus juste, pour n'avoir ' pajf des droits à
nos m«i>agcrAcrjs ,'•■& même à po.trg reconnoissance*
No.ti sijjnorons encore sojas quel étendard se rangera
" M:'5uâJu"fù%S\V'"c'e imt iroâs^ârrft^fe^biè**^,
c'est qu'en se *fcèidawi^'ib'KMi3vfc»i-»<Mist8>iment l'im-
pulsiotwft.JS^ im^^^^fyc^fi^B lfl®f*
t f5rHM\,lîB1*ï£t«l f /.o3a,g ni.» lit ) \%u.<ù> ^vsat »

«rtWymm', ^bhïcofr\&«MgihiU^\fk^ «

.Delà petite salope,

bur la.Jyre &ss amours.

Tuarrufi'I ab Votjre p*avl,w$ ^r^{»^c iur2no


-°?H ™ 3uSpeJ|é1-,aat*''W04ifidHé^biif3i}/j:'f:3î,no>

quoaxirad, Ji3 JI t bifiga jso i*nom i/sVp' ; -.irm !!03


Puisqu'il a brôléiiKlerte pl> ^"o^^.'x
«n-b wiJnai ^ 1, ,-fflT fflon^jifi 3?5'3 j» ,m>fe-)«r

«itfb as^xrc^bkitffimïit^^r^ciirnats, „,n<mb


( 40» )
-.*■ >
Chère idole de no* ames,
âmes.
Votre souffle !oin de nous,
Etendrait ces belles flammes ,
Qui vont Véteiodre avec V€«js. *}
t

Mais déjà de i'Acmme aux lotus- > .uk


J'entends le coursier hennir:
O la perle des ntemtoWe*^
Votre c'ceùr (foit tressaillir !

Avant de vous reconnaître ,


Vous aurez beau filer douk ,
Vous serez ce que veut être. .»/•*: ,
femme qui bat son époux.
■■r.4uç- -n> * ■-" A <*»<
Comme c'est la moindre chose ,
De. baigner qui nous brûla..
Voici la métamorphose ,
Par oùlejeu finira.

Dans la Seine em-crèvis*:, ?'"^*1


'■■. \Tirginttu ;sai,t:ra £' ^/J^J
Et nous auro*« la ip»l^e./f^.<jçiJ&JMiw#i<.4'
De lui ihanter : ça ira-,
Ça.ra.ah! ça ,ra.

fec l'Imprimerie du Jou: ual tic !a Cour & <fe la Ville ,


dont fe Bureau (st rue Neuve-Saint- ?.î.;re , A'\. 7 ,
auttin delà r. Pcvarr , place de la car.?die italiunu.
le prix de l'abonnement est poUr un n/ms-, de 3 liv.
P»*r Paris, et de 3 /. 1 5 f.psur la provinceJr. de pert.
Ko ti &î> Cadavn de M. de

Mardi 21 Févrît*. ^V^Vk'Vtf^ * «««r/.

J O U R N AL
DE LA COUR ET DF I^SviLLE.

*«at fjifttiïdù Jout»^ ri'aft paSut au malin.
LA ro,>rAiN*,
_ > —■—■ ■—i 1—r .j ^
II est aise de changer^ -raaisii'jl'ast pas sraisé qu'on
le pen<.e de trouye/„.rv*iepy,., IlApri.yçrnéiR&sasi/ent que,
trouvant pis, on est contraint de revenir à ce qu'on a
iaissé ; c'est pourquoi iei .tions politiques ont pour
maxime de retenir $ swUrvS qu'il e«t possifcrk*, les an
ciens usages, & de n'en introduire que très-peu de
nouveaux. On risque moins.-à tokbeerles-'vieux abus
d'un gouvernement qu'à les rcform.ef, .Upipolitique
Espagnol a très-bien' 'dit que le curdins! Xl'raenès , à
force de chercher le meilleur , perdit q<ieï ci uefoi s le
convenable. ( Rfjtcxicus polit, sur ht o/uist/es^ée Tache.)
Vous avez bien raison de jfcre , monsieur» que Jes
Genevois ne sont gi;èr,ç .sages i -c'est ^Iqvsifut peuple
commence à ê're !e marre da.ns Çett,e.^^^yepubli-
que. Loin d être une arijtocr,ific*c«nY/icTjLïise * la
Hollande & B.rnc, cflc:rsr\!et*etktë frtt^'^ocrntio
qui tient toujours de i'a;varsbie. ii.1$*Vcl>èiP^lWs<icrris-
sent, ii faudra, une se-ronie i..».- , i.y -'.iiy^.cgjjirs à la
m6&ti«i...-fc smpjjçrJc^ôTVfc ^i&LïtJk#^-&wtgH&>-
petit coin xh ;ertt . Ç Ht ires de/'., 'tjurc / ,/. ; /...-«â>, -
chal'ie Rùhiliiu ,-dix-huit'è/vi T.arre jv' '. )
N. D. R. Ç* n'est plus '^ns'^^a^|j|J^^fes.
dans un grand Çjue^s'.c^t. établi la dc.pociuaîj M^t^v"
^nirefi.^ laisse enfin la Fr,i;;ce dec^^e SjjjSgMt:
av'oirTOë&ursafe roi , &1- sapp'l;/dyrU:n»îier la pr.îx, '
T«:mI!'. Année tftfÊk ' . ïff
( '»♦ )

* sif.ri-jmoiq

« ""'":'T-MilTiliiiiiiiilIltWIlllllIllIl I I iftgûp —

"ss'e, a choisi II ^ABBÇ^J***


fc l'enfant , les sieurs & dams à'Arg..<. bien avère
fc bien reconnu pour professar la «hgwn ?rot*st*nK.
{ 4i* )
■PMMP

Le dix de ce rooi? , au îptjn, je- me promenoisâ


cheval sur le chemin du bois de Boulogne ; -comme le
•'^ariâ^d*'!fe> reine passoit , mon. cheval , qui est om
brageux , 5e cabra & me ictta à terre ; la reine , rémAfl

g3jfâéMbrPfkr bu fwçttère-de,^' TW'ûre „ péwlafit qu«


1 "r'^e* ^ftJÔfttts' ramenoier^mWç^Vaf/'&^e^T^1!4
qu'après que j^e l'eus assurée que; ma chiite n'etoit
pas dangereuse. Te crois devoir rendre publique une
aéiïon aussi digne de l'auguste & bienfaisante An
toinette, qui sans connoîuç celui pour qui elle t*iu-
téressoit si vivement, & qui au; oit' %'ïiïl pu- n'-ttrt
qu'un 7«co7.7«7Tie*l*«S«e^*'iia«^>^ -ciui venoit
■■■.■rA»àlJafrn«qseît„-hi*man\té.] je, vous prie , messieurs ,
^t.Aei;{>^y}flc!,d|n<;.J{'j»p feullîes |'cfe''rtèW(Aâ trati de ta
a l«cttf§iLsance «fe aiotre auguétè '-'relftë'i'.'-2 lil° s no*

//ours rimes rrcposls da/isj^fi^Jt^t^^^tpyh^


— Quetfe'l'll dmé» iibUu, Lu \iixui\icuc!cif.e ,
Q^ii vient saisin mon i.spfk, ((ffiflt i
' ïjjuqy^^s/j^hl/^mfis^neyoiï-tij pas venir, uq fircci;( i
' 2»JS :t^t$étiavà^&r,^fn-'Ah,! fi , 'passe j^to/rr».

sfc «unioq iulqol mise ub,


t

«»»* «3id .,^vfc5m{u'TOli;sr'flx7 r


{ 4«\L )
disante confirmation dans un pejiit villa^prèf.f!a*j$fcj
\t- ci.ro du \k\i\ qui devoit !e rcgdler cejgAij^jtpopagfr
la servante d; l'ancien curé", vrai catholique',. de venir
aider Bi lionne ; 'iè'iKSIP^êt , le resp^pJeg.-ftpJjjt,,^
invita les deux servantes à dîner avec eux rj^ Sf^jgiç-;
a table entf'eHèls Jdeux ; le vin ayant ua peu . égayé
fa. grandeur ; '-'parbleu ma chère , dit-il^ en embrassant
la servante du cure 'catholique , tu devrois bien en
gager ton maitoB î prfrrfr mmh—timrTPr— "°"'i
fui répondit - elle), que c'est une semblable raisun
qui. vous a engage à prêter le ynàtre ; mais mon maître
ne vous ressemble pas-jnUme _s* «içeide jamais que
d'après sa conscience. ..-,., oxtuq »j3

Un aristocrate disoit l'autre jour, qu'if en seroit


ik la prétendue liberté fi^ïiÇoi/eifJdMrilre,l^'iSftê<:ai^
guille qui n'echappe jamais piutct.ite8J«Mfe*i9^ue
lorsqu'on fait plus d'ejffQtts ;pour Ja.jet^nà",, mol*
hiuiiwwiii iniHilrngi? 3

A ÏJeçuvçiis , ehef-!Uuâu dêszf&mept âc iQij c.


: 3u;
Monsieur le président, ^ ^ ^jflfl „ j
j'etois fonaionnaire public ; —j'avois une .mission
iîu roi ; ~-— j'ai été dénonce au corps'légi$lat|fj ....
cette dénonciation aïtéientièt^m'è'ftt^platrdfeT-iii.
t>n l'a renvoyée au comité de surïçiUapca.jHï*—«1- êHe f
restera , comme tant d'autres J;.fanje ^eiorqujres^-f^-
Ma, réputation n'en sefa'pasr séurdinant^effleuj-é^.^-A
j'jurois tort de me plaindre; 3" °"J ijt
Au contraire, je redoublerai & «wdai Hiio^ii^e
?è!c , 5c je continuerai paif ib!epigjitcd'flXfée«tatnaH(:
humanitéj douceur u fermeté, sous une responsa
bilité qui i\- m'effraye pa«ï#WfWPP^fPPWaTësTte?r
fonstiîutipnnek , que j'ai reçus d'u^pouvoirexéc^y^j
Aussj-tô? ma 'rn'isâion rcm'ptie , îe ^m/çn^presseraj , •
(<4ttî» }
<3e pr&eriferï Mes resprffc à l'assemblée nationale ; '.
mes hommages au roi ; mes ââions à la justice ; mon
ictea mes ennemis? ',T ■ ,3ril 15,:1Ti '* ^K
Je S^aVec^spèc^ Mote^résiJent, ? .ff"'
^«fMfSS &c/f^én,ra! nE GoW, ex-dép^
«"«^îi&éftliaê'totionale constituanS ' f
^mrwwwiii ■ h.» irv.nt—.. , .ii,,-j f.---,-,i'.l?.>n fioî 13£C2
nvjJLSi oldtldfnsz aau :;■>'--> *ip ,-'o!!j - Jibriûqà-f na

5i)(JÎ^6frif4iÉ)if»pbesse défense^q S!dfri9ï*a1 *udw sr;


Sur peine de captivité-, SpA^nW r' ?:iiqi/fc.
Soit qu'on yiye<_sok^*k^feKis«»e en France,
De fairq.unjas ? «laleré.l'urerence^ . ■ *,
.i^Rf/^^eteÇ^eAiÇ^ntnt,- , < 3^
^j)/Pçi»te8aBtrbiite , qpalitériîf * ;,jp 9lluig
Nom, IgêV-séie,- résidence/ HP'ujwioI
Et signalement -eoMttpm»^- i

Dn haut jusqu'à l'extrémité • •. . '■* ' ■


bans que nen en soit excepté.
.Le cenge sera sans dépense „M _
—IT" Wfi^iîâ*' 5qi«>y«fi MnonW s»3 «t{ —«*■ ; toi ufc
^E^^i^jI^yfaÇa^i/sjStlCes r.oiJûipnort'-'O apsa
^ P3E -h-m\iiâvi^Hné\;x ab iiirnoo <js àsyâtffwto'I no
*-r- -, • t .,..'x ';. -.._.. '. ' .

rtB*'!i5dfio19A*^que sa imloiitéioi nf\t Aùsnia&nah


>HonroeiHr.'fftpt..al.Jâ"lrbèrtc- ay£irJriQO 3( ^ , Aé$
~i,?tv)q? i opù ittQi t format » iwa'juob .iii^mwrf

T p hVMVS'&.ÙQ'-l ïi1 '• Ci'' .u-),7 lli'i 3iia , ci:>i!fIoijun22nu\


nktanJî la atterre-, *><«» qu'au club *cj ;ico\>m§^

S du diigàne Kgimejrt d'iafanfcne , Comme


SSîp Jchits; d'aristocratie, ^'atot »WeS |e

3$. ïou^ c'est qu, ces obiers :sbnt d'non-


netes gens.

7nuMft-^ÇB4?Sn§^T -«■•— ;.; ^^TSUfL^HiSS membre

^SfijjsrrrtliA "-> Jf;p-?i»r.ntfM>j|—* »' -'""* ""'*' wp


à!;jrri t ioiïb'b »àqî9 snu dsvë 3iobiK§wi>jl. sJqimyj,
-uo jfeiMdesafcMièMjfiâutf&t «W J^JSS^Ç
natdtanèb rw»iiÉK*W^%rpfî3«8OTfe ÇtâffiUAv'f"
eiiiiijKiiw iBnlhtnin
= «ÉtéôÔtoàc nitfi'rT?f*iT^?
<bfcès>**Sfl Y**fx^",
^te^dc^artjfo^Mtje
HW6 «tMJ«j»l»n»iT*|»»d« AfcÇliWoaSfW»! MS»}1!

-uon 3~j iiinie^iiovfil iup .4"içv^,iirij!> ^iiiibnng anaft ?■'.'*


ziem ; bisq itîÎî ny'iTa^njnscpTÏânr.b t aniijpn us**
-iubn^n^àj^%i^aï<tf^no^il^iv>Uaëi«^jl!i»»sWPÏ|,ée

1 ioi?ttGvén,s;afl8??cfî?3^e%fc^fc>^intô4*lti #dl»>*r
M îîftF-ftrtè' ! dos^utf^ccJBiiavn-H * i«éMMuj>.i,ïue
pour ce genre de rage , on neipgttKbifeS'iW»*W*r«'
qu'en flcgfesl l£ -P-^rfe , '
"■ •■n t,, 03il?u(_t
. ~ it^rr.iq
..il .——HP"! I ■ , I- moA.
oave aiuojuoî ?no~bn3i y-
,.. ja ^B>^Sr i'-1 tfà éci>itff«i>'WŒV3iencii¥5îfeHitiétf'f au

"n^rç,' gyyj %jp jàs tg&jtfnwe ét*r> s»-»h«ol*r.t> M oUS

>
. «nidosir ofe Aih iLr -ilfr L.„,r. ...... .. ,. _..
' »yons vu une lettre de lui ésritç a* fmni-.trè' tfes
.affaires étrangères qu'il qualifie de mcr.siigrWut ■, de
votre grandtu/ , $i dans' 'lacpïtfilïpï sollicite eharifti-
b'ement une lettre-de-cacha centre i'aotetnr» âa
journal. ije Bpujtoû qui avort plaisance sur qti^q&es
fredaines de sa ffi&re. iiJP 3" 3 ic^iuoi sniiàrafti
i I i i ■■
"'■■ ■ m i ii ii
_£,* UpfAr>glojs , ho.r.me d'un grand esprit & excellent
observateur , nous disôit hief qTiMF.ve'noit'd'ë pa'fÊourir
tous les royaumes de l'Europe, & qu'il poUvoit rions
assurer, que les gens sensés' de tout etdt ,' dont" il
avoit cherché à connaître Vopinion sur la révblurffcn
Je France , lui en a voieni parir entièrement éloignés ;
que dtHrS-tout- le, JÊttémmtéÊÊàJOÊL. en Allemagne,
le peuple la regardoit avec une espèce d'effroi , mêlé
de dégoût ; qu'en Atigleterre on.s'ci» moquoit ou-
vërremint ; qu'en Espagne & en -Italie on l'avoken
horreur ; qu'en France même , tous les honnêtes .gens
aVouoiént que sans la crainte des malfaiteurs ,j ils
feraient lewi efforts pour là renverser ; qu'à la vériti.-,
dans tous lés pays , il se trtiuvoit des geiis sans bien ,
des intrigans, des gens perdus «le dettes & d'honneur,
<les gens_ennejnisjlutravail-jqui favorisoient ce nou
veau régime , dans l'espérance d'en tirer parti ; mais
à f^Që * IMritébét i se ul ^ âc;non: la- pçrjSjiasitw , les condui-
i^iàtf&èfilfi & qite.lc peuple reconnoissant pjr tout avoir
1 ^4#%bu*'&&aixMi*pétrpa'r;de fausses espérances , ceroit
3uï>!e"bflé*fti«r -'à rbnvericr, vcçtte.;idol^,«;.si|l1j>ouvoit le
i-'i^We-'ïàns dangar.vi ,,,, , ^,,;1 3{,;â<,..-A ^
i\'i ns'y.ij

Nous rendrons toujours avec pTïîsîF, justice a ceux


ju vuùpfHôteiaf^e^mrdanft'!^ quj la ^jitenty. nous
-*'' téMfitth^qMriMv'qMarAo.t, fl4\çêÂuç/cflnstijt«Jiipnnel
'- H \&ë BfeaWUtf i)e.\«ft*r;teA3pqÎBt,'le-/jefiiocl»e qu'pn lui
'-°"^it'T*î*Viviéï «ô»«jMWefee?p^inj^ael |vcc. rnj^ame
'( -4*6 ;)
tiub... sa bonne amie depuis long-temps. Ntft»
savons qu'il l'a très-bien & duement épousée Y:S-a-v;s
de l'église. Ainsi malheur à ceux qui se scandaliseront
à son sujet.... Nous voudrions bi.cn pouvoir en due
autant du sieur Tamb... , son vicuire, qui n'a encore
pu obtenir que la survivance d'un blanchisseur , dont
il exerce , en attendant , les fonirions maritales. L'cte
dernier , le titulaire de la charge trouva mauvais que
le survivancicr en prématurât l'exercice i en consé
quence il lut administra «no forte application des
droits de l'homme , à la porte même de l'evêcht ,
& depuis ce moment là , on a donne aux grosses cannes
te non» de lambertines.

Coinpa: aiton. ivtf)


Dans l'injustice qu'il essuyé ,
Un prisonnier à l'abbaye,
Requis comment il est : ma foi ,
' Je suis , répond-il , comme u» roi.
11a—iiTftirr- —>
Bel appartement au premier , orné de glaces , boi
series , armoires , poêles ,' lieux à l'anglaise ; t-cune-
pour quatre chevaux, & remises pour deux voitures;
cuisines , caves , greniers ; chambres de domestiques ,
&c, à louer pour Pâques rue des r'iiles-Sr. -Thomas,
n». 2. S'adresser au portier. '''■
i..ii.u.II1 ■■ *i—■ —

' Errata du ^HUr.


Page 405 , lignes 5 & 6 , lisez :
L'âme de Mirabeau s'exhala de ces heux ;
Peuples libres , pleurez ; tyrans baissez, les yeux.
... .
De l'Imprimerie du Journal de la Cour & de la \ \0e ,
dont le Bureau est rue Ntuve-Saiat-Mffç ., A - ', »
aucain de ta r. Favart , place de l*com«ùe uaaiiuii.
Jeprix de l'abonnement est pour un mois , de .3 (iv-
pour Paris, et de %l. 1 5 f.p^urlafrorinctjr.dt pat.
I *'4 J

SU'P'P L É.M'E N T
■••■ •' : '- ■/ Au N°. ^1 . :".: :'" . '
<9'J <tjfe*htMB waibath - as , suïmé» M"
DU J O U R N AL entrai
fcMMMIf ■
DELA COUR ET DE LA VILLE.

D^ Afo/<ir' 21 JVjywr 1792. p^i

Mémoire des médecines , potions , lotions, injec


tions , émulstons ,' SAWGSUÊS", & <•// #tW/tf/ de
toutes les DROGUES , mèdicnmtns , ordonnances ,
& opérations fournis à madame Nation , par ton très-
humble , très-obéissant 6' ttcs-sewnis serviteur , &
apothicaire le sieur Manège, frère jacobin &- com
pagnie , & tout selon les intentions & les ordres de
madite dame , depuis le premier oclobre 1791 , jusqu'à
ce jour: Jaiw**
Primo. Avoir monté une pharmacie, composée de
tous les instrument H outils nécessaires v tels gue
fourneaux, alembics , cucurbites , naîtras, fatras,
réverbères , ustcnciles de cuivre rouge & jaune ,
mortiers , canoiis de seringue , &i autres ,. pour k tout
la somme i: .."—.«» f »*.-. 59>693 1» 105.4a.
Item. Pendant tout le cours du
mois d'oâobre , abrégeant, pour ,,
ne point fatiguer l'attention cfer '■!"■* t^f ^f•*:
madame, avoir supprimé & détruit
plusieurs tumeurs 5c vices locârtxv
tels qu'un ma/estas , un sireas ,
& autres excroissances , le total s*k noaii *}«<'* »Q
montant par jour, pour k sft itf\ kkmu% v wdk
Manège iè\i\ \ Sans- compter «e»^ a wVVWem**
ouvriers de la place-Vendèmc & îA >
des terrasSes , à- 1a somme de -
13,332" livres , fait pour le mois
d'octobre , celle de . • . 399)600 1.
V-ar4v

'iTÇ^/^heSnè'i^'de novern-- Viov ob noiÛEum*


br«, avoir purg&^êVàcu^tes"^» li'up esugoiL --y; y
#tçrgéiçs~cntràp.lës de madame% ;;--,. >>;•,-, us sou s
parle moyen "du 'bëllurri AustrUr Arr,*- s: ,.!,•,;, .-,,_, ■-,, -,
cum, & 'la Suppression du rtgiumhr.r, nu gnebiao»
BasiUvm , la somme de . ... ;rg9feta9As '^slf:
"^jTEM. Pour te motë de décerna aaa isvcq ïul mid
br'e avoir fourni Ici drdgaes&iflwjnoo ?3Î à jncnort
dicamens pour èyaçuèrvexpolser, fi'np *irf p{ ZBOt.
& chasser Su corpi de madame^ iJJ A jfi , asug
•un catkoliquum honestum & no~; «ito-, snsupxuc
iiA> par le moyenne la> poudre. -,u>\ tA arnrno

iûUantiumi la somme de . . . 399^fe


Item. Pendant le mois de jan-.'i-w* ,s\
vier, avoir appliqué les sANGSUBSi v> t ?,nsH A
aux extrémités- derfaadamer aYP.ir
fait heureusement reparaître quel-
ques pustules de liberté , qui me*> J " < - « "l
iiacoient d'étouffer madame, ^„,H|^no3 n^
avçir appliqué le cautère afl" »«•■ ,.-, -nab nmtv,
Castellum Quercicitm, & Mitfe-,,,,,,.^./ ^^ £,
• rentes autres régions de madame-..^ 3n,,voo ,l0;i
toujours abrégeant les détails r W ., 5i^r {.pJ ^
somme de . • ■* ■<* »<>r f;*^'^ 399>V°?£-,V;,,,. r 0
Item. Pendant les quinze pre-.j .^ ikjyio.
3!'rnîers jours de février, avoir ç%T.(]^1(6^(fri/no,
i,} ployé des remèdes doux &beiuns,,ih'ljp .\[jnFmjb
■ tels que la piqua caratina , & If?,, [7î;.v«,1n3'.b ?irii
saccharum devastatum > pool r*Ç- ~^G owq n3
peluchez H^lîaggU v^*v»V
>',,, viscèras., le principe Borbonten,
. & régénérer les parties nobkstfè - ; ™VJ .
madame, pourleâ«oar^^^
ce mois , la somme de . . } • - T$o,goo*. *
.
Total gdciral. - . -> i&'/WS1- *os-4d-
(3)
Le frère Manège , en présentant à madame le mé
moire ci-dessus ( qui se mont* un peu haut ) , a la
satisfaction de voir , que le* soins, ,qu'J s'est dormes ,
& les droeues qu'il a fournies , ont visiblement servi
à une çrànds restauration à à une grande corrobo-
ration dans la santé de madame, qui se trouve a pte-
sent dans un parfait équilibre Uliiumeurs ; letrere
Manège attend des bontés de madame , qu'elle voudra
bien lui payer ses remèdes .sans cuiitester, ( en 1 ex
hortant à les continuer par précaution ) , ainsi que
tous les frais qu'il a faits pour se Pleurer des dro
gues , & ALLER CHERCHER DE b, SIMPLE:,,
aux quatre coins du monde , dont il fournira le compte
comme l'a fait son prédécesseur; il ne cessera de
prier l'Etre suprême pour la santé de madafrtfc.
Signé Frère- Manège, Jacobin & compagnie ;
ru vaneiur. ri _
A Paris, ce j 6 février 1792.

JURISPRUDENCE DES TRIBUNAUX.


En conséquence de la lettre que nous avons im
primée dans notre 11e. 47 , du jeudi 16 février ,,k de
la pièce suivante; qu? nous r; ce -/oh s aujouidhui,
nous croyons faire p'aisir à nos lecteurs de !'ir/ 'erer ,
en n'y retranchant que les mots absolument inutiles ;
on verra que la seule erreur que nous ayons co nfn^e ,
consiste dans la quoeité de la somme ; nuis c'est le
commissaire, partie adverse dtflGor.wz.s, qui a lui-même
demandé qu'elle fut réduite à 400 liv. , à cause des
frais d'enregistrement qui lui seroient peut-être tombes
en pure perte.
Jugement rendu par % tribunal du li* arrondisse-
ment, séant aux Petits -Pires , contre jeteur
Gorsas, au profit du sieur Dousseur , conMissaire
de la scelion des Quatre-Nations.
Le tribunal < Sec. , faisant droit sur la plainte rendue
a . (Mit» îl«.ft.atiWv j
4? M
par-devant nous par le^jtRuideur , contre le sieur
Versas, des faits portés & imprimés^par cefiern.êr,
contre le|ieu ffiotyur■SLm \f n{ JduUrrier
des 63 d^arcArten/, &c. , ordonne que dans le jour
de la aigr^rlcv.tipnae^uw.Ço^as^ri tenu de «-
c/nrer , que effest MÊcfîAwfMtNT, & contre la teneur
*j" PL°cesr vyihal du -corninisvnire de police de la sechon
^•fertfclie aru filçdyfu'ïl afrnprirne que le deman-
~^r Jl^î lË^4fi&^-A-cW~dt*-sieur Devenir
^ •^lt^5r^if^-^1 "litres <èu, tripot, fc qu'il
^-rttuse «fcjfcffe excqjterja l,u ; que le demandai*
i-M-iucap&Mè d'urle' conduite aussi contraire à J'otdfl!
pybucv&î du^ tout passer ;\&è an greffe a ses frais;
Muon le présent jugent vaudri ledit aaéyoM&irV
que le présent. jugement sera, imprimé! & tuiiïÉ, '
ta«É aJP3rft- ^te Mans les 83 ^èkartemçw,^
Kwtrtwam* & eHefclïê" a répandre 'une opiniua.si-,
JfcWKMSB0»* i au? dômarrdéur ; & ; po ur ! 'avoir Ht,'"
le tribunaj, cojidanîne ««MM >6o>V*q , *h 400 lîv. de
oortittages & mte^êt's,,appli^bl,e,s,,./cJu-.çonser«tm«t'
au sieur* DoùssèurVâu brblTt des pauvres delaseÉijoa

.1
not« h ■ m& 3 1 janvier i?92,. :,ic.,n ,, w.

Mandons & ordonnons à- tous huissiers^ J'Stf! dé i


rncttre'ieditjugcmer;taexécut{iorLj>,à tous eoroman- 1
darad: «ffigfer? de l'a 'force publique de prêter majn-,

^t!:par le président du.tribunaî, & par le greffier"


A J£ésejit:,^ue Gc^^- Vrîfbse , nie : ou of'il !
pane ses_ Qreilies ^ çpnj me ii di ssfitoj 'a^Jf6tfr^m!ï
trouverons leur pendant ; mais quelques longues qu'a*. '
,S!ilu' le $$& û'f £?? 1us !Ps;t:e ©stoire va foire
croître chez lui '/ serait bien p! us propre a former uu
enjeu raisonnable. ^ ' , ^ A , *J yji
* >?* j&™*ty% Mesdames arriUtsà
Mercredi »x Févr. ^W A.nayh-Duc

JD U R NAL
pE LA COUR ET DE LA VILLE*
■»i,-. <,-ii <î '■>•«•■ ■; ' ■ _ . ..«..-.. . '-: ••■ i 'îJ*
Tout faifeur de Jouirai dnit tribut au malin.
Là FO * ta 1 m r. a t

fovis les hommes ne peuvent être égaux en richeflès,


jfrarce qu'il y a d^s hommes industrieux & des hommes
paresseux. —-* Si l'on pHrtageoit également les ri
cheflès entre tous les hommes, l'inégalité reparoîtrôit
bientôt , les uns faisant fructifier ce qu'ils ont i les
autres le laissant perdre. —-Dans un gouvernement
tel qu'on le Veut établir en France , bâti sur l'égalité ;
Cette égalité ne peut consister que dans le salaire^,,
donné par le gouvernement , à tous ceux qui sont b
membres du gouvernement ; mais aussi cette égalité *
doit être parfaite. «—*■ Un député à l'assemblée na
tionale, qui fait des loix, ne doit pas être payé plu£,
chèrement que le moindre soldat qui répand son sang
four l'exécution : «'il en est autrement, l'égalité est
une chimère; il Seroit plus juste que le soldat fut
payé plus chèrement que le député. Un soldat qui
combat pour la constitution, doit avoir autant par.
four qu'un érêque constitutionnel ; sinon le soldat,
cri croyant combatre pour l'égalité, fait tout le ton*.
traire»-.-.;' . "■« > " '
* »..f* o' .v> (Consid. polit, sur l'cgalitéY)
VI » .-.<;•;'•• (latuitt à 4 main.}t , .
Tome Ier. Année 1791. Ggg
Sn-Jmrno'j ?iisin ; aoiîuÉ $5f j£b xuo'fa nu'I , umoieM

fii'uoq Jaioîiir^i,^ si* tuon «îojcqxo ÎDji ,'iâon


sb e.u nu lin^olAoïg? i*iÉ;rfK sÉpi&uq iiilliupnEil
3ivij'jj n>^:i'j«v;n -4- Jfi-j'.in* «■nft/o-iji gsf 3upîbn£shd

fervents un fbrlMix feoHwaste!'«}ifec3od^ieyJ» phiiop


X&p'lié1 '■Ccr.'dëfùi, $ le «mjnistré->a défaftnfc;!lout*sulsâ
wusjes'&'HditWcï-èsptVpoces'il dantiilg ,phirtafci<»ph$
s^i-disâtiti 'i ' av$t VAalu'Wcw* beK5Fri!2MaqTÊér«8^p
à dft ' 9/tJ eàbiliSy* va'faifÇiîvdnoniEaiioq <le^irH»5ieRS
flatteuses j le tA^i-dô'^ -FrancŒ;;est daps-^ mlgrç
grandeJer mpnra riniwJ^g^g ,de k^£llic-u^?cn.qu'on

v'ivan
11
trimes clans 'foûtté'i^aurn^î%:tr«é??èïlP%«Té«Jit
de tout détruire : aussi-tôt la fureurHdë^StoèlftSSiea
développée dans i'aflMwialgcywpflur cmpprher l'im-
prassiqji. ,du 4i^u/s^.i5iça^ ra^kr^kurs ^efForts,
eUe , a, é£ç .d^rçtes.;,_, 4 ffi$}jfr-,R%ffng$?Tel^}l

rai^^çR^rç,i^r^;d^5^^çrfJ^çW%
-' ' - '- ■ - '■"•■- :l * *•- hu il) niant pour 1 as»

ipie^x^ard.flue^aoaaifj ;,< d .ajlfeurs , (çe retardemelft

dangereux à^apf^à, cause, du qhanVetaen^'totâ


d^'espàf.dup/ujjle i -fl'Ji a #Msrt^n^nrar?ri3rc3iS!
jetions , >'est eofi4-P9n^inÇuT} que, sâns^eMurajA
totale des jacobins,,,JL. n/y ^rà,cjoérer: ar.RariS,'JfiL
ordre, ne loix , ni abondance , ni commerce, lu
finance, nî pohTe , tffp^jrfX^^
■H. ■'::■- i. a.'iwsusis.

Plusieurs gardes nationaux & gendarmés 's'éiitre-


tenant ds là 'dernière émeute du "raiixbourg Saint
( 4i9 )
Marceau, l'un d'eux dVttl* autre* ; mais comment
Ptt.il pnoiitye gu/on sacrifie d'honnêtes gens , comme,
nous, qui exposons notre vie sans intérêt pour la
tranquillité pudique y pli{tôjf $[ie/de<$runir un us de
brigands que les jacobins attirent & mettent en œuvre
pour nous' faire. assrfœiberi^SSmMe^ ?f9^f,-t.r<Jj
qu'on nous jette impunément des tuiles , des pots a
'1ïèfcirtti»yoae6"fbàbaiHe*-d«;(gfl«s9r fy .jy.^V.'4'^G ltaa
^8^H»méq,.alui3raril blessé plusieurs d'tntre^rious,,;.&
qu'en ne-pains se pas des violences aussi criminelle,}! ?
ttiôti «ÎHi^)i*pohflitiain bourgeois, c'est que la canaille
pénll /l&sqsfe nous- ns. pendons poiut. ,.,_. jj, ft
HP noilUOSeTA-, M|| jLjmjj^ -.^vun^ ^nr.r-j
80jpilornfiï~2novoîiD >*, ëéïjivg ?al siJHca-» ,,•
L'assemblée a renvoyé au pouvoir executif I in
surrection de Sens ,, celle de NoyoH , celle de Mon-
thery, celle de Senlis , &c... c'est-à-dire, le soin de
réparer des maux dont elle est cause ,' & dont i: est la
ptejmjère victim^u^ £| ,^jf/SDB . 01;urf^ „
T3rf"i%]rn'a-3J^B«f^B—M—im.».l; m.,., . )(;>ji;!jvj'
Le vénérable évêque Faux s'etant couché fort
fatigue après la dénonciation qu'il avoit faite du mi
nistre des affaires étrangères, sétéveWerr'^irtaftt
au milieu de la nuit, & réveilla sa bonne; a-mte,-qui,
lui passant !a main sur* le front ,- & }erttn5^%' brû
lant & tout en sueur , s'içria : Eh'! -mon dieu'! qu'às-
tu donc mon cher Fauzclicf'' Ah ! ma Chère amie,
Vèçjrja"le prclat , je'vîeil> défaire un f.ënge affreux ;
iVi rêvé que l'abbeMauri me barbcuiîloir de ' ftiinèJ :
ce n'est rien '/ mon cher; SaW-ftf:ax'-, foL-dit ten
drement madame'' Fauxchéj'i va ? tu es toujours cvê-
que, & je suis toujours ton Heloïse ; airti , rassure-'
toi, k fantôme est dans ton cfe^^'H ^ stoo:,
.àrj-iûc. iu tj i "■■««■■"i"1'-"1""" "■,J|[0qin , ~3,,
Adresse à M. Manu...
Vous parlez & écrivez à merveille , mon Ion
cousin; qui jamais avant vous auroit osé dire aux
nesowtrtueiÉc jaK&ites^> tousWrite de-'la;^à%Mèf<lf'
ce» there - «Miftor pcrdus^e la Iibôrt^2'«AH[<ôifJf^«fièf^
àkor gré les marionette^ipopujl'afhesV'âont'lâ^stkp"
patibulaire ne htisse pâsJaalgwk-îèn^fnèn^sn'sleuî^éhP
digne tje la^vàttntknt» destpe%j$Ï!#|1^i ^c^ntW
eux des pairs & des pères. '
Qu'elle dîHèrSSeTrafflffirTSaraîtesK bien ! entre
freiner chez teprcsidyfaMq{l~tfg%etiers> décroteurs,
place àa parvis Notre- Dame\ nos compagnons de'
Ujugulardièn ^RJ*tf^c&fi3aft]W8è,KR WfiSnayy
& mangé le c*j((rofd«3tAftîi^Bnftar^j&<te3&Bc3&c.
quelle «Mfferencft^^je^ ffit^^^i^MH^
ce un roi qm's oeeope .Be'temau dej ordre & de la
tranquillité de( iis-^WsVK^Sr^WW^ %rctE de
son ministre ^aa^ayptfiifiaBt ''h"™ M» flfanfo-
r/f« (i) ? Mettons bien vite nos sans-culottes sur le
trône des BouRB&y&^&tfâusWrnon^es anciennes

que nous attendons de notre çrujeireyo-,


, i ^ifcn .Tetce dans rEurqpe*jL'& M*obiet des ?
vœux particuijers peAvoire cotisin piaue-çu le car?-
-noôbup 3ib» nu,?rw.b .ïamiaînaa àb VVEîitlq bvuen)
-noD r.Ji -l-ijjtfl-r,»*y«BBi^W»»-W»tfOfiIiû ri s wil •'
l/è*qj&èb'fMs,4rirfà^Sflr^^ër*S^rrâ^M^9^rs
Pd^»i&^oiirfp^"n1ë'r^feà60Wf^SS^Pé£Ôiïrdi
*sttWfri&ia?'ife ^i«îfc;n^ilia¥:iaîclBhiîHSÉPftfi: '
dct^rtt-«fl!reHd!îriifè!8s«tcfiis';Qs prtyêr? SPtBû'èèk fêp

(i) Paroles de l'aotà-roite-^ '^»W«m nod A (r


dgc^ta^Siispec^daiis toutes les coursée l'Europe -,,-i
vpi|à3^U|.,^psfrv«isins ei> ..gardeiTatatr* ■ks^.eîp'ioBsu
&Je%p*iflSJoi?&£ee88felî*s i>«ttteauàHBi) cbtaïhcr ^i'atitreç:!
^$^Wr'ÊI-?:uï£&'V>3yae^ les jacobineinmicofemptriiH*:*

*iS»?nSîjiki-fiPil»ïft»rtljàni|'a«iiè dewisottèes*! ub sngib

ab gnpnjfîqmo- aor imsU-ailol'î aivifiq ,(j 9.;,kj


fvarA^.%^B?Mr,s grand politique ,-,; ,r.
.3^Souttenfc-4a trône, "ami des loin ! rn \>
-V'Mats le phis beau de t&Wdfô?^.
Est ta .dernière Phifipp-Piquc. (i)
•'■••■::-':- , i. i ■■ il ■ tmwfi '"' ■;' î ■' •"»/« u.,i
al •'ua 8-jJîoIu j-?n/,* ionoïiv nwasnpilâffl 5(r) >VV>
ponmnm; ^^Héidtre-^dit^aaiitvrlJei^p'j-.}':'. ïi
Tandis que Chçnier-glaçon charîe dès houes de la .
Grève^. jusqu'au^ "tgoùts du Foi uni romain sa triste
Melpômè'he Jrlc-tfifâ'irf duftàudeyïlle[,?ivac des v«-V.
gés de la satyre', poursuit l'avorton rimailleurs* -^i,'
Fàûitu 'd'un vers ' 'sanglant ce" grand hc.mme d'un
jour; —— tjrï eenvain aussi jovial qu'ingénieux ^t,
frouvé^ plaisant de ^enfermer dansAun, cadre quelcon
que la5'car?r4cature"'"urania*tiqueâe Tradon-Chenkr &
de tirer à la silheueto son héroïque effigie. En con-
sé^ue^çe^.i^^.bfo^ s,e$ couleurs, & nQu^a,pfi(5f
rautç^.,^ I^mçdAy dontïyï. Chenier^liJ}jL^^iJi^t\ \
soa' au^^jflofçcVur , font les, frais ^yeç^rJiPÇi^ •
lei^Éfl gçacgjdjj m,qr^r Xfa-iWi-T:&'h«aJJfi9u8tfb>i& ■£
le pjibTjfjî^risi^/^randi-postfjr s^reww^ende^MUSu,,
les ijjoî)aei)^â'^in^Itft,u| ; Ç£ffggj cana$£ \mmtibci

(i).A bon entendeur salu%v.<j..;.•.,' or, .-.["j^ (t*


fm î
fait Awe' par ses subJ^ii^.prQduc't.ions ■; içr* ,vérkc;t
c'est un œuvre bien aléatoire que de "borner -ainsi
tous ces saucke littéraires, qui , tirant leurs leçons
du code de ,U famine ,. veulent régenter k-s roi* de la
- terre} il faut même espérer qu'avec le temps,^11
pourra tympartiser tous nos jongleurs p-tffti'ques, '&
qae Brtss... Se Cohior... pourront u:i jour nguftr a
côté du Tcriurrr. Au total, îe théâtre ^u.^âuc3evi!'eJ
est très-suivi "'parkshonnètei-^^â^ trouvé
talens, esprit & gaieté.1 Karx avis m tïrrh:'0™*'
. Nota. .., L'air des chemifes à Gorsas a fait foijtu^ne à
ce théâtre ; toutes ius f .s qu'on le joue, oa |g-j-*ede-
mande avec ènth'ou^iasnie ; le parterre, pousse nu.--;
1 attention jusqu'à chanter en cceir les coupi.r 1
l'honneur de M. Gonas , ce qui forme la scèae la
plus attendrissante. )tJiJo0 f
3fcEiq01laa.Ji.Ct '■ Il .lllllli ^-4^1123 U
sa. no? Il noj}Jj[qv3j-3ilnc>D j; / siami £i rttu
La garde nationale fait, aj'flcçasion de l'armement
allarmant des piques, un raisonnement bien simple.
——| Notre service , qui a préserve jusqu'à présent.,
la vifle de Paris du pillage, l'objet chéri des jaçobite^
&des sans-culottes , leurs dignes collègue^,, dqit être
conservé ou supprimé ; dans le premier xcas , nous
service étant nécessaire & suffisant à la sûreté & à
la tranquillité publique ...il devient d'une nécessité
absolue de supprimer l'armement des piques, comme
inutile, ou plutôt comme annonçant un- prwjejjiugie^te^
r Dans le second cas , si on juge rioçje seryiee}
inutile, il faut le supprimer ,& le faire faire par les
sans-culottes armés dépiques*. r ut,,ViYi, f
Parisiens, indifférons sur les événement préseg^
& qui ne vous occupez que de spectacles & 'de. pl^j^i^s ^
réfléchissez plus sérieusement ; vous êtes air bord t}u
précipice, vous y tomberez si vous ne vous rêverie?!,
promptement , & si vous n'engagez vos sections jà
faire saisir .& détruire une arme très-redoutable, qui
„ ( 423 J
doit être dirigée contre tous les citoyens paisibles &
honnêtes.
'.-îu-il în.T.li , !up ,( ■ ■> *iJOi
—— mu mmuiniii i

.Nous .nVItons tous les honnêtes geas à faire trêve


d invectives contre M, fiffûtau , qu lque soit le parti
pour lequel il se prononcera çy/imt écrivain. Un
Ipmrne qui ne parte du roi que les yeux, humi -Jcs ,
ne saurait ène un jacobin d'une espèce dangereuse
pour la monarchie.
Nous'!5 eTfefe&Sn! fortement lui-même à se donner

g-i.re-tfec&r^- ne soit uie vertu trop* difficile pour


son courage eiîlréuc. "'I
Il est toot-si/npla niiiiir»Bfa»unr-ufl pas rétrograde
dans la carrière de la Contre-révolution , il soit en
'to«8**'ïfe'Irfr3Ptt<«s-iitime^>-5: froissé entre mille
conjt&UitS tlJobfîge.r'tes y. <••: son amour- propre ;
ihais nous lui déclarons que s'il cherche à se justilkr,
soir aptfîog^ sera son crime.
-; Nâtft^so.nmes birn infirmé; de ses circonstances
*JÇJbHénftt"5r'to"t « QM §1 rf$tët9'j c'est que s'il
ne renonce pas au trep facile avant; g de se venger,
i^pWyTWIe^Wérrte^des fjïus érqnitans sacrifices, pour
le sot pi'ai- ir de s t ■'■•frire un petit BirVuv ; flekîl tPôVgfl il
& de deprt. Qu'il iipîti 13 arable f€si*nillioii de M. de
CkYtsun , & sa conduite aura eu constamment gé
néreuse siiâ Tiisl 3l » , isrrriirjc
M. Sùltaui II f,ut sauver le roi^c terrasser l'anar-
eM8?*Tv«lln««ï''«'autres dé&stSrîs'^Vous' "êtes1 ùa
hèftfiifefjàr fusiller au nom de la sûreté publique ;
parce qi'il nous est Jrmontré que vous fie pauvéx
cèW'^étre utile, sans devenir un instrument pro-
iigSûsttr&rir dangereux.
Ces conseils, qui nous sont didtés par l'estime
que tous les gens dcloien ôj&t vouée a M. Sultan'
ii pu'il rh*a pas encore ilémtoitie , valeat »ian,kft-
itactation qu'il r.ous demande.

*,.VL"V-,v',*-V.,ÔV'
Un c:toyçn a&if de Paris , détermine a quitter pfcur
toujours sa patrie , & à former un établissement en
puisse", desheroit vendre sa 'portion de souveraineté
en France : comme c'est de l'or en barre , il veut
être payé argent comptant.
Cette propriété n'est grevce'4'ancune. smflàdc ,
douaire , hypothèque eu substuatien ï'ily » A'aiileufs
■tontes 'fi.tKS pouf l'acquéreur. S 'adresser, au ciet!r
LfiBÊP. , ir.arc^and fabriquant' de piques, suit le chemin
de la révolte , a renseigne du rbi dt farrtau.
* ■ ■; ■ : ■-, nitf - là - ;

Nouveauté.
Les Jacobins conspués , cohpbisés-, battus k
.thassés de la comédie italienne. Poërae épique , dédie
'à la reine, par:J. L. Gî de S..., 1 vol. //nBpbjJf
'3©0 pages. A.T-aris , thaïes libraires and-jacd'im.
1I.IIIIIJ1 Mllli H

£rrata du N°.- d'hier.


' Page 41 2 , ligne 1 5 , comme d'une aigutJe , User*.
" comme'' d'une artginV:'""
-^fr-l-jj"..'." .V "■ii";i."" '■"<*'"■ 'HWB
De rjjnprimerje du journal de la Cour & de la Ville,
dont le Bureau est rue Neuve-Saint-Marc, lt°. J 1
eu coin dt la r. Tavart, place de la àomldit italicnnt-
Je -prix éeTfâonnenviu es^j/ourm mis?é %W}'
- pour Pàrfs; it*4e J& *$f.p»ur Iwprmiu&ïfrjÀif!**-.
:;
Jeudi 23 u*Àt(.-.Wf^ \*?'*™:: . ,

J ©HbMfc^-À L
DE LA COtjR ET DE LA VILLE.
-—77""-"$ :'"i'iW '- - ■<?■ ■**-
T, ut fafa.r de T<n,rn3l doit «*„, ,u m/jn.

— . ... , „,»_______
L.C 23 mars 1594, on entend r>i* à Paris les pré
dicateurs séditieux déplorer leur foiblcsre , regretter
ces temps heureux, où personne n'auroit o<:6, sans
risque, élever la voix contre la sainte union. Utx
cordelier. .Savoyard porta la fougue jusqu'à exporter
en pleine chaire ses au iiteurs a fhirï un rhs'sai.re
général des rof.-listeS.' FÎW h?s g.:i?.e &r les Espa
gnols étoient foibies , plus ils aff.-ctoi?nt d-ins les
derrtitrs jours de braver les rojrâli-tet; On les vovoit
marcher armés dans les. rue», parler ,ivcc emu;'a\e
de leurs partisans, exn-érer leur n vnbre&ie *>• fo'LCj,
débiter pour se rendre plu ter l'aies qu'ils «voient des
magasins d'armes ^ de hnce-. à i-u , ie.pox., ik d'au
tres matières cpmb.uitb^s pour çon u.-ner la 'ville,
& s'ensevelir sous ses ruines, s'ils ne ..ouvoertc au*
trament en fernièr Ventres*' au ^dv^rreis. !,es gens
de bie i étou.ru consternés a* redoutjwnt un coup de
désespoir de la part de ces 'forWux. Henri IV entra
à Paris le lendemain.
esprit de la T.igui £ÂnquàiT, t. 3 . p. 298 & 29(5.
■ ■ ^ j - _ c.

Tous 'es journaux patriotiques o« fah r«tentir la


jwatts & dégoûtante é. nenciation faite à l'assemblée
Yonz l' . Année 1792. Hhh
cortstf-teée par, I&trtf £#^y |Con#ç$dL; Buhyfrfa
pjoljqç<;apioDl,$ft MK.JfijPfi 4$ Çna^?,.u /^e Brunoy.
Cç-ttc d oonciat^oçL^yoitj.^t* présentée sous, le .'nom
dç* oiUcur-. munici^jtux ^efiri^aoy^,^ tp^lemo^de

avait été rédigée par jJ^vWéçjv^gpfficr^:^


l'impudence de la revêtir de toutes les signatures
municipales, & do l'4nW>yôr"<kns cet état, à son
digne correspon^rit,,.. J^ieriJ&fété fgajf à la sj^rprise
des officiers municipaux » lorsque les papiers publics
leur drif âjJprts*%i*fls "étoierrt^'diés d<rKJncia«erff*;, -"«
qu'ils avoient étancortspii^qidsi tagtoaDftlïfiofe'; P^8
humiliante. Glo^çepe^ar^Jgûrj$yg£ Jgjdue. Ils
ont eu le courage de faire expulser le jacoquîn qui
avoit essayé deleâs déshonorer! par^llorgane du dés-
honorable roombce, qui sûrement ne nous démentira
pas. Irjfaut remarquer que ce Ci\dèvAM fauisaift
greffier î dèr1 grandes ràis6h9J^ëur S'*hâriî»"c&htfî
toutss ks'>persaimesijatacliîBfiià;M<âasiejHî^ saiiç'^
de ce prince qu'ils tenpiÇjso^çat^s^^^ce^^

,s despotes pervers 5; paîtrisj'arrogance.^


zuoV -
it enfin détruit l'ordre & les ordres en Franc;
*""""»« 7r «A^ Wfctîaoi M^P înw
lis Jrujvfi 3oni.il ai sd norjaiova't a^usiuodkfi»-
Nm griwjAs législateurs -,? qujj^flSrimkélPJfttf^fadon
Suppriment les cordons , se réservw» '1* eOftldi^P
.'."■■™w!*»AJHk"'<!3^!]ijY àï sb aldfil
Malgré 'a. défense de se masquer pendant 'le car-
naval, un jeune o licier qui avoit "des raisons par
ticulières pour n'être point reconnu dans une inai.sdB

i. « «*
rio'fï "qflMmhafç&W-d'tfhe £er#rW1<ct>irlWié' àf^ert'voit
feucoup *£'jjoùj-jf'hu'r j & en^honnéuV^bu* fee"'ce*i

nôe £ e jij5 J3D gruL'lAvjMnl'l ob 3& t zalfcqiainuxn

Miidl/q Hsrqsq 83l îupVioi , xuEqîSinurrj mioffto sdb

.8«fq MofliléUi"4gftl)reiiappatiQ«iii6nfc.i3 Ii»ibv£ au jp

ii-'p nîppoas^ 3i i3eluqx3 anëi oi sgmuos ->J i.-» jno


-ebb ub ociE^nH'iai noïOffcifc& Rstteb à^ssîa jiovs
eiînsmàb zuon on Insmaiûï hu» -aj'dirKiui -tlduonorf
>.feW^t5ffi-^iJ?9u^aQÎ!cc I,roJet mest :yenu,
Ê*rj»v(^1|Vpft.instîa^1-SYa9* de passer qptre:
Voulant sans me masquer >»Jêtre point jeeonao:»»;

- •-raawwwBB^—~~-

vent qu'ils sont^ufles^^a^ve^nement anglois ; la


malheureuse révolution de la France ayant été an-
nonc'ëtfd£ti3%>'£hâtii&re d^s ctMtunune^jïresSftt'ausEitêt

de cet événement comme de l'occasion laplusraVo-


rable de sF~TeTiger^e5r4^»iii'fani.c ; le chancelier de
lospayijeri anglais 9»bte»eié^rl5ifeierapi5.:».^»--€^
ciuM^clKB^;4'Eçlïi4».ii^*hérftédlu?obii>à'ite(d^4a;s;
son pèr;-, delà haine invétérée qu'il avoit pour k
France Je sîÏÏs~&c. ' "™ ■"'
nn 2iJt>v-:rfljgK^ -JJ« é«RANG£R! ^ votre <dJ6nnÉl
, ?- ?biq a^uprl luan /. latnmfi iul moq , ....«H iuàî
. . . .-isH. îL'aie ol t !,"'5Sl*rrr»,r-^îSï"ub ^oiKiuq-jb ' 3mi
^aÙs^ënhbî&dhs^jttWhuï1 p&<* He'^lWc &#

lëui« dÂ'â^i^^àvJrtïL^y môk<yrA^t^^fi?€âftffàÊ


serait1 retiïfe^IIéuF1 suijvè*«Ifi^ïftFmê'ii POtfy&nir*
cp»? ;• rf* ëtiiîsëi.tèitenï £ëcè'j djjfc'ir?, fiir^Hilirféléafe^
a>;!rWrÀiriik^'-tfe8!'feHJêf£)< ,•» Jr^'eHe^s^ftsjftëè?,3*
éffl^te1iMesiki«friëiit',s't/r''Ce«ë Sb.WdflftfoîlK'W
riHuVi.'Ilè' espèce de-'-jra^rû'rrtbhnôiç-j" q^pséra^refaj
boûrtî! eVbr^le'fenctem&r'n iÛ'joWH ^QtPla-^oMW»
& irîÀiif\oAi'4é\f- * V6i f ' -1 kfcuf-PJbfA-' ^«Sitifcj-bhs-'îrféès*
safrMVnt4èi|>r^peausîdé'c.«'he^ri»t%l}^eàpM|ai«fi'?
n ab baiq nu us £
«ilWMBMWII
Il paroit que l'assemblée , non contente de mettre

& 'd *Jsepfenïrfoii^ van k^w^*pjKiroap<&ï£itov y^mmM


<!*i êiiiflpk&F e'&ixQù itv^y-toiwtdcbKinflàl âêtfom'te
gtwer&au sra* de'jSaqdaï^'rie?/ ^p^«i»rTbifcM«pe:<fô?
tfWuye^'hjaavuiai cpi' crfiUlégïattei^itçJiftsi ;i<;»Jttl» , ^C qitè1
1 <Wr oo*lg*n*i>»e, liKir^flicies^gececîdoasesIfâïUtiâlfi**^
ilJ<*f. C^rt^n-.q^(l-3aîftort¥'itt9i9r{U-Jb*pmfBa)i^ btSF
davantage' y «Sfrtë ' A& '- cerç^tte* Hii»w agags ?& ateida"3
taiWûsï gWgesi''^i*iiiI«(' donucîft ;,W ■taoflr<yp!81cirfiW«wl'
!<>ajîde 'qâan&'it^wwdra , Si' qniu 6«t»î ;«Mi<Ri'aM;efcf
tôàï içspeir <Jc l'asaqùetî >ô enrdoéipsp ïtspfrékffttà
clffâin çdt!'4? P«ssic*ttû>;«à!ciaq3àîsix rtt/Hoteraa'çotsyP
c6kii>«*Atfét jWp'fce >^"ibv«lwrr/dé-><3g»|;^«î&/«i^fi»PSi«<l
coflcteéii'pajuftrtle1 isanb taefciWflqsttd àibingBesaip'»^1!
<îî Sawteigita $ ■jdn«stis^aucuiieT'a»a<^«llifesïfRRrtç4i«''
o'^'fcofesi «oftfte <ces peuples y'^.itbujt^ur g*w*|tl*=
■il'
'pokr- être.toatsi-feit-jiSayiQcihlcs., qu'une assemblée
«Je 5»VQ)raircfejiJicS!dssigrurts tbi^BtijàtahàHaan^ . ,iuib
sî- luoq Jiov* li'up atnbiàyni snierf cl sb t ?ai; n<>£

Iàt!(ioÎ3ayalttvdpot^k..l?aiitn»}«ûi- 'cejKfez-vous an
sieur Pet.... , pour lui amener â neuf heures préewes,
Une dépuration du ucoî^fi?t3Bîîc^paI , lé~sicïïF7Vr....

PfSff.6*» )6(WWS^re lui dU.qiie,A%wfi<fii«l%^e ft?^


ESS^-depu^ .iongtejartps.^a, çvy?ftfcv*»e,£ouvo^ piti§:
*ifi?Ç|vWq4?ilf 'kndema/iiv,v, ViP^eWW* /?«*»?

fee^JÇPf^uwetflji^apnrdçîi^a.re ,l^j|es|»S , ^cid%:


WrW»nW0ÎHB!b<M*"M «Çfeiii-îfe n)i|ij«Ffi jffUjçipt^iHîiwfe
^■nSi-flye;^ fauj£,ryen^d^#iei4(-, P*Wj M !*erpifc
«^'Sfcs'SireîpjjrqfjfjjC^^.fnâ^tgf lejertdeniajn, ,]

a eu un pied de nez.

3'ijîorn sbsînslf.oa non .._■■:«' rr-sa^'i oup JÎotr.q u


jXm;fc^s^^i^v^jers;'& Jesi:nnatg}crtB(^ui;poirt dfe.-;
Macaeife.» vo^aRtque.ks; désola res- &;les <çebnes ocea-
siènroslpsis raqjà^binaoayçikirt «tëjàxfeit sor^îndfe 1*
v^Dqw4atk«'dei»égdcian^-&<,dielyprép!"iiçaihe<i:,6èqiîe
t©»£ tet9HÎU!«sn3dil9i«it.. i^f^dj^'lej menas/; parfe-^ ,*e j
senti jftsjwjïibLes; en tres^grand^noujibfe ,,&>.apr«fouffls î
nîtttd ^i(calme?!dclibér8Ê»op>;opt;ehVpyéfi4e*«>;p}J«ési!
côsjbtg&s ifcs,gfi8$ t^'itls *eup!ç®jDnefei«fIv!#uJQiïiah»»tb
4o»wffihtvBlaV>^0ttr Irfs «ssuneib qu!ilfc^lte*e«t$tabil«4
uite^sisi^noe poJk« ^iqii'tfe /cép\Wtoiéri|,^6ttr'okuj*>i

>\)3S>qjum^iKV;l,bn *4 e«>î ptirfiawt;


pto«l«j^a;Mgilifié lait^pnsjident du..ch&1j|ûei:q'ii3«r.rirn
v©it;>danslla;:Vill«J*,ro/aindre AnsutM&inn *i% h*>i&tjrs f>
6«dit*Mjs qudiaait!Ciin<fee,.în.;fifii9t> i«eeodj«trs'<.ilsvS'QiSn
annonce que l'on y» p;endrg jerj^e^eVard
<3rmê-:; ne para , qui chaque jou^ djjv^ $'rjplu» eo-
pWs-in&spemabJe. " ,u.,; -•»,.,
■ j 11 V i|.jj[i1ji^7BTf^lW*W*'—IWII no JJOÏ4 «bufigiio
c e eon* ^s4j*e^dë 'pa!kJ/ïrh[flo|»W f#|H$

uè tnanefet-d'arnënëF^ir.Vlfes WlLïl&ïMfflî?
uertàine 'assSehiMce^ ÏH vS •^6|f#°êtf0 frfènW ^W
vsiWBaik ptmî «i^4if,«i»ïlcK,a ^\f.w&n^ .»*•
"•-,01. :j3i n-) ?bnf::jnd ?-3i i? Iik? Jmj& X. ti»# »
grç* ,„-.r.-b 37:--is gîrW^WffTBrthmyi uà—- il
Mademoiselle. i$amfrR>omain»<& tiè&tjeéapjhjléri W
f$0#d dans je ^alltt/ife JPsIchéephirqfe'Jtôl&ftfe ,'Ffcty*
sîfiçfc. Le puMi<? i-i en- /recevant /aweciiqdsstgewiemisfe,
talent rSissant , a été étonné qi/on je lui ait présenté
(■i*hs un raie si "difSerfe"'à'îerrTpIîr , qtlànd on l'a vil
fj sW|);ricgrje^cnt:ir©id«;'par.:.te'îgraiid tsiraft&kfo'
«knnoiselfôsJfc^JiVwF1! fc moi -diub*! *usl b 3i«tm»«»
p ..iMÎ,-t,;>Ai.T'i .aiLjjuJwfe^i/ !^ hI» ttffchgq w

'^Je, voi^5 aiiaij^iqijV^rib^ep^iiwtfi ehcnfn»L, <\e>com*>


rà-iïçehwrçt d'juoe ifls«,rr9i5bocw Çlvfci)tm<3»ujojird'liiii.
«ÎÏ£ &t,jjaussée.à;«pn conjble. , Les maisons dt «wn»?
( 43* )
devins, Froincy père & jils , Dourieu . Câlltr fr.
Cailla fils, tic.; ont été la proie de la fureur popu,
iairc. .Marchsndi-as , meubles, les plus beaux, rje;t
n'a été paxgne L'argenterie, les pendules, h-, «i^
& enfin tonf mu'i, t- •.„..;f .1 . .et...; - il"
a été rt
liers'J.
meStiqueSjtolit , absolume: t tout ,' 3 et fracasse1 êe. mil
tf3!êtf'larrfge'dJ<fo,cca.,. Le, -ton^ tabacs^c/,;
cafés , indigo, &c., ont ete entièrement pille- par les
brigands. N<mft-to-«y««**#*wiwTwriqtiil!err)e/n" viii/t
voyages, c.l?ari5si)à1succ9rn.ljief suysje poids 4e le'r
b.utin. JL^s .liquides coulaient, à -r.rjs gçts
ruisseaux.. Ce ^atmc a coin1T;l:nyJ a net heures
& demi,du >Mm ; le dr$«ui, rouge j -, , . ,: « ^

le- sce.erats, en voulant à toute b-'v.'le, ,;ir>t ,iis


WÏÏSJ"Jt sRîfe-xÇF" ij<-ftntt fe
■MS feR'Afer.iy'ï «£svJgu^ aie: . JQy te p0wr

£2rSr, «^, A-W«, a la base viile , Chaprm


& Coppuis, oc dieu sa.t si lés brigands eh resterai*:
ja. Au reste il er.t arrive ce q„i amvc dans tout
les piitege£-3.c!èUqu<j..-cou#ffisi::êu ajvoj^t le olus
p«>fit'd, «b*M«c;Vtll8S:â-.fc8r-*tt»";r4 î$*è b'*S
& materai**} p*r ceux -qui xtnt voulu p&r.i|; r'4 butin,

•t»v c'I r«o Wjj r ,.. .' I.|."i»'!> ,;,.' '■,'■ '■'■•' y -fi.;
-«NoAsJaV^rtwbiSte-tr-ès^rfifivs^'uii'di^ou-, tfpu
membre a fa-t l'autre, ibur à l'assc-nhlàe , dâ^téààgf
en pailant du toi 4U^%S*U~ii ne l'a qualifié i*i
*.Xr?Al m.,d(\ ™n:;^r ^VinmeV} *' 3e bourreau

ifjwah-dtfiprsadff jiie^csswiln.^'Vjè-vliJsie- p;iç fe


mi«;iruifuiotBrfda«|sd®t*tt9che érce'cor^ au^-sre &
«»ïW»a?bon!Mitfi»ioi»4xie^U8-rt4-îes«ioeurs s:adouçis-'
■|MjfcU$| iajwbieiV prèles j| sft s&ri<omp.r<v
f jrmVf
Livres «ouTtACi.
Le petit almanach des grands spectacles de Paris ;
volume j/i-8 . de ij pages , che* 'Mfarif, ^braire,
Îassagc de la Crfur des Fontaines, au petit RU d'Henri
V. Prix, 25 sois broché, & 30 s. franc de port.
Les auteurs de Cette plaisanterie' ont cherché à
distraire un instant leurs leâeurs de tous les senti-
mens pénibles , qui , grâces aux <jir»onstances , ne
cessent de les assaillir. Il nous paroît qu'ils ont rempli
agréablement leur but, il est difficile de parcourir,sans
sourire cette galerie de portrait* , où la main de la
malignité a dessiné avec gaieté , mais, sans fiel , les
ridicules d'une foule de petits auteurs .tombés , le
d'adeurs siffles , qui vont, sans doute , jetter les hauts
cris , mais qui feraient mieux de rire eux-mêmes &
de se corriger. inhv -'■ <• Jm— "
L'idée des adresses qu'on donne de leurs demeures
n'est pas neuve , mais elle est ingénieusement remplie.
Au reste , on ne peut reprocher à cette brochure que
la monotonie où jette nécessairement une ironie trop
longue èc trop soutenue.

Air ; Àttnttu à régtdt'qiMtitç-anti.--


Pour prêcher l'amour du prochain ,
vec le- regard de tain ,
Condor.-, prend la voix à'
'- Et ce Jean-sucre,
Qui nous désucre,
Se fait tout miel. ''.'.,

De l'Imprimerie du Journal de la Cour & de la Ville,


dont le Bureau est rue Ntuve-Sttiat-Marc » N^* 7 ,
au coin de la r. Faitart , place de la comidie italitene.
Je prix de l'abonnement est peur un mois , de 5 lir.
pour Paris, et de^l.i $f.peurlaptovvvt£r. de port.

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I ^S& I Insurre<3ion a Paris';
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Jkjrn*! Jtto*lïUp tîoicq aaorj fl!.ïïH^?5 lt, MV?,5>-,


«flKf. Thoomqiab-jtnaiib î>s H f IbcTutai^nàmgrAt -ty
«J ab «i*ln ni ho , *ii«-inoq gb ihalfig 9j'j9:> ?ihuw
«^arlffBe'bôideverseKîbsiéhrti.-jfist^ébrsmles'aB»'
c3fct«(iwé«écbblies , .en sondant juâques: dans <àe«ur&-
sources ,-poary faire remarquer le xléfaut d'autorité
S^'dejifsritt^/il faotij-idit^onr;! Bexasanir aux loix foaw»
«lamentâtes & primitives de l'état ; qu'une coutum*
injuste a abolies. C'est un jeuipoujMtobt pendre. Rien
ne sera jaSte à cette balance, -Cependant le peuple
prête l'oreille à ces discours ; il secoue Je- joue dès
qâ'il le connoît ; & Les,, grands, en profitent à sa
ruine , & à celle de ces curieux, examinateurs de ces
coutumes reçues. 'p{gtffftfcP*ff*t$ ch.~'X Y V } §. $
Les peupte^une fois accoutumés à des maîtres ne- '
sont plus enR^tat de s'eri passer. S'ils tentent de"
secouer le joug, ils s'éloignent doutant _p!us de la
liberté , que , .prenant pour elle une licence effrénée
qui lui est opposée , leurs' révolutions lès livrent
presque toujours à des séduStétirs , qui , sous le leurre
de la liberté ne font "qu'aggraver leurs chaînes.
Âesm _.i .' '■
i^uqQaI ab |«M»lM>iM»W9miTqmI-I ~(3
à cause de leur position' & du pays qu'ils habitent,
persuadées que ce vénérable prélat lit très-assidutnent
notre journal , viennent de nous charger de lui faire
leurs remercîmens pour la nouvelle dénonciation
qu'il a faite vendredi dernier du ministre des affaires
étrangères ; elles nous recommandent en même'temps
de le prier de mettre un peu moins de chaleur dans
ses discours , parce qu'elles craignent qu'à la fin on
ne s'apperçoive. . M. Faux. . . . doit
nous entendre. .'.,.,... Mais il peut être assuré
que la reconnoissance des personnes en questioirn'en
sera pas moins' active : si la trop grande ardeur du
respectable prélat' lé rendoit malheureusement suspect,
ce seroit un bien fâcheux- contre-tetapS pour lui,
& peur les personnes de qui il a bien voulu accepter
la confiance ; mais elles espèrent que sa prudence
viendra au secours de .son zèle , & de l'envie qu'il a
de mériter la continuation des avantages qu'il a déj*
procurés & obtenj«ff:. ,,.,;-.; ,,«. ;;.

"De M. Quelles sont les conditions requises pour


être un bon & franc jacoquin.
•R.ÉP. H faut être vêtu de brun , tenir une grosse
canne à la main,- avoir les cheveux gras, mal pei
gnés & sans poudre ; avoir , s'il est possible , les
yeux.loucb.es &, chassieux , ou au moins égarés Se
furieux , les lèvres tremblsntes , & prononçant quel
ques mots confus j le geste brusque &T la démarche
précipitée ; être reçu ou au moins affilié à un des
clubs, jacobins répandus dans tout le royaume ; si l'on
n*a pas le bonheur d'être reçu dans une de ces respec
tables sociétés , il finit au "moins avoir fait le serment
de se faire recevoir à la première occasion $ les per
sonnes^ dans ce' dernier cas , pour suppléer à. la. cé
rémonie de réception qui leur manquent, doivent
au moins avoir tué un aristocrate, brûlé un château,
emprisonné un prêtre catholique , arrêté quelques
f 435 )
voyageurs , ou exercé quelque trait de patriotisme
semblable ; les frères reçus ou affilié? peuvent à 1k
rigueur être dispensés de ces actes executifs , psurvu.
qu'ils en aient l'intention bien prononcée in petto ,
& qu'ils aient au moins dénoncé un minime, ou un
convoi d'argent, ou une conspiration de bo.A'ts rouges
ou autres ; les personnes qui voudront s'instruire plus
à fonds sur cette matièie , sont invitées a lire le
Manuel des jacobins , précédé d'un épître au roi ,
ouvrage commenté & expliqué par un capitaine , dans
un petit écrit , intitulé : Questions à l'auteur du
Manuel , dont le capitaine a fait servir l'ouvrage de
complément & d'appendice aux droits de l'homme &
du citoyen en fonctions. v:
'•■'-' ■ • If.v u ' •..■ -,. ,■ -.,'/,
*n
Un éthfnger me disoît "hier : ■— Ma chère madame
Marftn 'Dubois , d'où vient cet acharnement contre
la reine, que je remarque dans plusieurs sociétés.——
d'où cela, monsieur ? des torts de la reine ; pourquoi
être la plus belle, la plus spirituelle & fa meilleure
femme de son royaume ? Croyez-vous qu'il fût agréa
ble pour les plus jolies d'arriver à Versailles faire leur
cour, & de se trouver subkement éclipsées par la
reine , qui ' ressemblent à Diane au . milieu de ses
nymphes ? Croyez-vous qu'il fût supportable d'enten
dre répéter sans cesse quelque belle réponse de cette
princes'se , vanter quelque trait de sa bienfaisance ,
être témoin de l'admiration des étrangers pour elle ?
N'est-ce pas un crime de lèse-sexe! Et puis mon
sieur, combien ses torts ne- se sont-ils pas agravés
depuis la révolution ; combien les mères ne doivent-
elles pas la hair ! qui peut lutter avec la rejné, d'amtfctf
& de soins pour ses enfans ? Et les épouses qui' croyent
se sacrifier à leur devoir, peuvent-elles lui pardonn»r
d'avoir surpassé en dévoit,-1' .nt tout ce que nous
offre d'exemples l'histoire & i s romans. Les pejgnards
sans cesse- lèves sur elle, ont-iis pu lui faire aban-
( «M
donner le roi ? Ne demandez donc plus d'où vient
l'acharnement que vous avez remarqué } connoissez
les crimes de la reine , les voilà tous.

Seconde réponse des dames françaises aux che


valiers d'Ath.
: . Air : Je suis Lïndor.
Freux chevaliers que l'honneur de la France
A fièrement arrachés de nos bras ,
Quand il vous tient dans de lointains climats ;
Toujours de vous nous gardons souvenance. ( bis. y

De vos devoirs pcrdrorts-nous la mémoire ,


Nous qu'enflamma votre noble courroux ?
Oui , pour le roi , pour la France , pour vous ,
Nous volerions sur vos pas à la gleire. ( bis. )
•:
Ils ne sont pas sans douceur > ni sans charmes.,
Ces pleurs qu'amour fait couler de nos yeo\ ,
Mais qu'ils seront bien plus délicieux ,
Quand vous devrons la fin de nos alarmes ! ( bis. )
*
Lors nous offrant le laurier de Bellone ,
Vous recevrez par un tendre retour,
A nos genoux les myrthes de l'amour,
Etle serment qu'amour seul vous les- donne. ( bis. )
#
Qu'on a d'attraits aux yeux de sa maîtresse,
Quand on revient fidèle h triomphant !
f 4-37 )
Qu'on est bien sûr dans cet heureux mom«nfr$
De remporter le prix de la tendresse ! ( bis. )

Vous qui servez sous les fils d'HsNRi quatre,


Imitez tous ce roi brave & galant j. .. ,
Toujours vaincrez par son double talent ,
D'aimer bien fort & de bien fort combattre. ( bis. )

Brave garde nationale , mépriserez vous le conseil


de vos vrais amis ? Attendrez-vous patiemment qu'on
vous égorge , pour repousser les plus dangereux , l'es
plus mortels ennemis de votre roi , de la France , &
les vôtres ? Ignorez - vous que depuis l'affaire du
Champ-de-Mars , la régicide & affreuse seéte jaco-
bite , médite en- secret sa perfide vengeance ? Ne
voyez-vous pas ces piques fabriquées, à son instiga
tion & dirigées contre vous ! Qu'attendez-vous poiy
anéantir ses infâmes projets" ! que le sang ruisselle
de toute part ? Non , vous devez connoître les dépôts
de ces instrumens meurtriers , commencez par vous
en emparer , marchez ensuite à l'assemblée nationale,
faites-lui part de vos justes craintes , Se demandez-
lui la suppression totale de tous les clubs , comme
contraire à la loi qui défend les attrouppemens ; &
si vous aviez le malheur de n'en être pas favorable
ment écouté , ne perdez point de temps , mettez double
charge dans vos fusils, faites marcher vos canons,
volez à l'affreux repaire des jacobins , & exterminez
jusqu'au dernier, en leur rappellent leur maxime
favorite , que l'insurrection est le plus saint des
devoirs. Généreux défenseurs de la patrie, songez
que le danger est urgent, que le temps presse, &
que c'est le seul moyen de sauver les jours de votre
roi , les. vôtres , & la France entière ; & que si vous
ne suivez ce salutaire avis , vous ne tarderez pas à
dire vous même , nous avons trop patienté , & tout
est perdu !
( 43» )
nu ;jwi» i —

Extrait d'une lettre de Tournay, du ig février.


, On travaille ici rigoureusement aux fortifications» .
Ce qui est un a£le d'hostilité , puisque par les traités,
les fortifications ont été démolies ; ainsi voilà la guerre
déclarée entre la France & l'Allemagne. J'ai grand
plaisir chaque matin, à voir travailler les soldais,
que les froids excessifs ne découragent p?.s. Il est venu
de Lille quelques patriotes qui leur ont distribué de
l'argent dans l'intention de les corrompre; peu s'en,
est fallu qu'ils ne fussent arrêtés ; les so'dats ont-
pris l'argent , & n'en travaillent pas moins en se
moquant d'eux. On attend ces jours-ci la grosse
artillerie. Il y aura" auprès de Tournay un rassem
blement commandé par le duc de Saxc-Teschen. Ce
rassemblement sera à-peu-prèsde 100,000 hommes.
Le roi de Suède commandera aussi ioô,000 du côté-
de Luxembourg , &c

Les prophéties frappantes, messieurs î que vous avez


rapportées , m'en ont rappelle une dont je n'ai encore
qu'un souvenir bien confus ; pourriez-vo.us m'aider
à la débrouiller? Ne vous souvientril pas d^'qne de
nos reines, qui, curieuse de voir dans l'avenir 1*
sort de sa royale postérité , s'adressa à un sorcier de
ses amis. Au premier coup de -jUaguette ", la toile se
leva , la scène fut d'abord assez baillante ; mais elle
changea ensuite bien étrangement ; des milliers de
rats , sortis de tous les coins1, devlàrèrent la France
entière dans un clin-diœil , & n'épargnèrent les restes
infortunés de tant de rois , que pourJouir .de leur, dé
solation au milieu du, plus affreux desastre. Vous me
demanderez s'il n'y avoit pas encore des, chats à cette
époque ? Je ne sais, mais il paroît au moins que,
soit nécessité , sagesse ou peur , ils firent tous pattes
( +3$ *
de .velours. Des gens impatiens de tout expliquer -
ratèrent suremenfïTy à vingt ans', en appliquant cette
prophétie aux parlement; ce n'en est plus une au
jourd'hui , c'est notre histoire : de grâce , dites-moi
$1 je n ai pas rêvé , & où j'ai vu prédire ce prodige
monstrueux de murocratie!,

Nous apprenons que la famille de M. de Pelpcrt


arrêtée à Stênâi , a été fâchée de la phrase suivante,
qui se trouve dans une note insérée dans notre journal
d'avant-nier : Voilà les Pelport décriés Sr suspeâs.
dans toutes les cours de l'Europe. Il suffit de jetter
an eoup-d'œil sûr cet article pour se convaincre que
ces mots ne peuvent désigner aucun des membres
de cette famille ; leur loyauté & leur royalisme bien
connus les mettent à l'abri de toute inculpation de
cette' nature. On sent qu'il ne peut être question ici
que de M. de Pelport lui-même & compagnie , .c'est-
à-dire, de tous ceux qui se trouveront dans la même
position. : .. .. ,.;,

Bovts Rimes proposés' sur l'évéque Faux -chef,


remplis en impromptu par M. P , acleur du.
théâtre de Monsieur.
C'est un grand homme, pour Yintrigue ; '<->
'Mais pouï le pontificat
Son éloquence à tout moment fatigue.
. _, Bref ; c'est un fou , dé ce donnons, eertificat. -

Les jacobins ont encore essuyé, avant-hier, un


nouvel échec. Ils s'étoient portés en forcé au théâtre
dit Fau'deville ; leirr intention étoit de venger leurs
amis Palissot Si Chenter, cruellement persifeés dans
la jolie pièce intitulée : l'Auteu* du moment , qu'on
( 44° )
représentait ce jour là ; mais leur cabale; a été im
pulsante ; le no.br. des honnêtes gens » »P^
l a imposé silence aux jacobins ; quelques uns
dWeux , plus mutins oumieux payes que ^uttes
on voulu persister, mais on les a mis a la porte^K
le speclacle' a ensuit été centime fort tranquillement.

'Brochure nouvelle.
LWam** des brigands ou là ^an^
Satyre apologétiqu-antithétique ^^gjjjg
révolution de France; brochure de 78 pages m N
avec gravure. Prix , 20 sols broche , &.26 ?0l*tr*"c
dTport, chez Mongié , libraire au Palais-Royal ,
galeries en bois, n°. 215.,
' Mot de Roberspïerre à1 Palissot, après tavoir fan

tàMir Us chenaux ^
t^u: Les jacob.ns , en bonne foi ^ . ..^.jq,,
Ne peuvent goûter tes maxime**' .«**.
lisent trop besoin, comme to^ivna mm;
Du sacrement qui lave tous les cnnyjfe,,,- j
""
Prix ""de *<', ******.
2IL, jifhïjantsîi»^
*■

Pour cent francs d'afgc^^rfe,fa&\lS&>

-p^nLlsenor, on av^^^-

Envua du N°. ftP^qu» dïart*w»


Pa,e 4.7, lig. 17» J'ai cSl t0Ut C£t h2bh' "" '

DTl'I^me^ie du Journal delà Cour & de la" Ville, |


dont le Bureau est rue Neuve-Sam-Marc N . ,,
Z œin de la r. Fa.ar, , place de la comldic italien*,
Te prix de Fabonnement est pour un mois Je 3 fti .
pour Paru, et de 3 i. 1 sf.peurUprôvmcej, . deptn.
Pillage des maisons de
%*& ,é rffH MM. Sckotl , Saint-
' ' ' JwK^ Laurent , B'icays, De-
Samedi *<' Février.
, K^T'i' **"*-* ^' ?
•*3BÊ** Dunkerque.
■C

JOURNAL
DE LA COUR ET DE LA VILLE,

Tout faifcur de Journal doit tribut au malin.


LA FONTAINE.

AVIS.
MM. les Souscripteurs , donc l'abonnement
expire à la fin de ce mois, sont priés de Je faire
fenouveller incessamment; les abonnemefts de
Paris qui ne seront pas renouvelles le 6 mars
prochain seront discontinués ; ceux de province
Seront envoyés jusqu'au dix , après quoi ils seront
aussi supprimés.
Cette inégalité de rangs, & les dignités qui révoltent
Souvent , quand on ne regarde que ceux qui en sont
revêtus , deviennent pourtant justes quand on les con
sidère comme des suites de l'ordre établi pour con
server la paix de la société. — Violer les droits de la
subordination établie , est donc un crime , vouloir
renverser la supériorité des rangs, réduire les hommes
à une égalité imaginaire ,■ envier la fortune & la-1
dignité des autres, ne se point contenter de la média-
crité & de la bassesse de son état ,■ c'est blasphémer
contre la providence , c'est attenter sur les droits du
souverain père de famille , qui donne à chacun de ses
enfans la place qui lui convient, foilà le fondement
sûr Sf immuable de toute autorité légitime.
Extrait des principes de Fénélon , sur la souveraineté.
Tome Ifr. Année 1791. Kkk
(Wi
f.ifitn i '.H'....oô sl^Jurpfcfiilol^iuno-î ,' ff.rujdin

j^çobios sont houspillés par- tout & craints nulle parts

Qf'çnt'vôql^'m.erçreàrjredi prendre jfèur fevancht^'àu


théâtre du Vaudeville," même" réception j on leur a'
crié aux Italiens , aux Italiens ; ils viennent d'être
horriblement maItrâ1tesaa"TRriRe11îe'ï'" enfin ils sont
hués , vilipendés h rossis pio>tdutj'àHSsisBeMnrhetGi ,
nous nous moquons, tant queda jourHÉBiieatjhpg'ue,-
de leurs menaces , de leurs sottisestyidenfcunr piques
âl'tJôiletireb^gûrtisç tout cela est cependant sous nos
yeux, & vous vouiez que nous ayions peur jdes jaco
bins de Saint- Quentin ; allez, allez, messieurs , si

la» rev^che de vot^otts^ayïos^iquiaÉàrentïsi ,-bien


écriRés pipftesiatrpapés cimpériatesi^Â sausL^ps^nmrsi
«HUS5^7ê3i.33tC«M rie uE39nseitfnqa?opt?sBhonpenrode
vtmà donne* vç& ttèst^ïurnbidrff<tr*s«tibBnssw$:)&trèfe-&
' ■,<J*.%" Nofu^'îaçcêii'toYfl a^e<ï! ¥èëérlnfesarîèe;Tèe<te'
quàfiffcanori dMnftméV qtiê' voâtf vbuifo «eW riou*
donner ; tous les honnêtes geris* àîrftî «^ùaftfiéV par"
une certaine assemblé*.^j-vat ànai accepté avec cm-
"i^jT TiTS^V l...\\f\ iu3)8 ■?! tvp abrifirn zuon nO .
"UJ'Jti &i un ik i>mw—■WWWT'J^niiu.k ifiirron
'"Wocfs" nbus- Sommes1 rencontrés trèi'iSIprcMo^^
salon nos désirs, avec la feuille dtrjour^, 4aitBppTâftfci ■
(,443 )
en entier l'histoire lamentable du sieur Car.. , le même
jour que nous insérions la sentence du deuxième
tribunal , conue' le,.. redoutable Go. ..sas ; mais
nous sommas forcés dé reconnoître la supério
rité de M.. Chas sur nous y en effet , que sont quel*
qués coups de bâtons oc une amende honorable" de
400 liv. , en comparaison d'un bel & bon vol avec
effraftion , & d'une condamnation à la potence t sUp^
portée par ledit Car.. ? Mais r.ous allons tant chercher ,'
que nous serons peut-être plus heureux; d'ailleurs x
nous avons à donner le dispositif de la sentence qui
a condamné ledit Go. '.sas envers le pouvoir exécuteur
de Paris ; & tout ce que nous pouvons dire en atten
dant , c'est que M. Chas a fait u;ie tragédie & nous
ënru^,&t°US'gCnrCS 5°nt b0nS'h°rS k ÊH
mo? «li jifUn ; D\UW1F*rmmam~ n jnawisldinorl
Le Portugal vient de redoubler d'incivisme envers
les propagandiers françois ; il a fait emprisonner quan
tité de ces honnêtes- gens , entr'autres un de nos se
crétaires d'a*iba$sade , qui préchoit le saint devoit
François ; orufspère qu'il sera pendu : au reste , hob»
ne concevons pas la politique de nos voisins , de
souffrir cbeafaix^desambassadeyrSi/rançois ,vqui loot
presque tous «las prœpagandiers , & d'en entretenir; en
France" qui ne fcur servent à rien, puisqu'ils n'ont
besoin que- desî journaux pour apprendre les fui cura
& les- sottise* de l'assemblée t nous le répéterons donc
jusqu'à satiété, il faut qu'ils rappellent leurs arnbast
sadeurs & qu'il» chassent, les nqtres , qui, s'ils ne sont
pa,s çontens , n'ont qu'à faire semblant de se donner
des coups de couteau, j ^MmÛ'^A n,ol { 13nnob
-nia "' -t\-\' ■■■■— iiiliinnii liiijiliii an«
On nous mande que le sieur Fil!.... vlèïïf d*errë
nomme administrateur du département de la petit*
JvWhe; nous l'exhortons i^^^niç^nje dans
lexerçgxe.dfi ses fon&ions. lA ^^^ ion liek>?
04**) >

ja£cusateurs.n'aim.e.nt ni Injustice ni ses ministres.


jjFj siliiud . A> jiwmsi^ipi^wij^Tn—n»)—nobinti tu
iHô^ im 3kl JÎoiuK' xusHiaviam femme îsCJ ,'jjiif t *

Que jfe pjilJSnqaaBd^'apperçarsn^i ,v& , ?âu\j <• ■:


Ces tyrans ; q«'è# stefy % l&m tiàWti V>ûf ithèité;
Du ^c**^*^*^ jqu^Iep autre^e^^
J| est temps qu'à la fin un bon décret les chasse^i-nom
;.» .-, ••ESnPr^É^OTejftti%!WS.i¥Meu3g,( .i,J3jno' J :

v*ii3v.rt J'j oB,')iiq silo-;, i[ . noIî.gsiiGl (?9nùdrn ?3b


Pe..^a^e(d^tgi^Jq,:^ppt,(^a^^eu^3D 6 ,n4|M
Pfc çe^fg^ique^rgi*-. viendra prendaré .bbpfecesç!. =j
•M*isï^npWiX!-*ritfeiff^â3|nSrîi''lUs%fenoin,3nRri0-'
^'convient 8èlmrM qùèl^r^fgntrftd^6'"
-n5' rtnab cornai 3^5 fi aTls?;":. niioq'w . •J"fevsb»3 nur-

Le capucin û^oziri\çe.da^geret{»!#»nqifliurt/

i«\p -u.A-J
Laroi (les....-'jie.-rki
noirs & nt> de§, gens
.nurnqe »couleur,
...nioîfôa ...vo.H
*■ .

Tout .fier.4e;^e«;''«rert«înci»iqu«(ii sup lûq r.r.


Peut figurer pour le hôi<xle>ïatwiii&l> tiah ianiA
£t çI'Qrï-éans sera le' pi dtspifugs,; eîaoSns*
( 445 )
Hp>
l'j/riTiox adressât au président de l'assemblée , par
le direclturde la mènatrerie de la foire St.-Germain.
Vous voyez devant vous, monseigneur, (murmures)
un dindon (on rit) que j'ai ' ramène des bord* du
Gange. Cet animal merveilleux auioit fait par so#
adresse fc son intelligence , 'l'admiration des princes
& seigneurs de la cour , s'il y avWencôre des princes,
des seigneurs& une cour. Majs en revanche il a mérité
les suffi âges de 32,500 municipalités , de 398 districts ,
& de 6i dépa'rtemens , sans compter les tribunaux,
les clubs, &c. Partout 011 s'est accorde- à dire <^xr"il
ne lui manquoit que;la parole pour dcyeipir un grand
personnage (Bah ! ) vous , monseigneur. ■ , . _. , n
(M, Thim... 11 n y a plus de monseigneur, dites
monsieur. 0 ' 'a! "'■T'° non "" im E' -r "P «J"1"^ -éi *■
(L'orateur.) Eh 'bien vous , rtiOhsfëtor , qirVtous les
jours accordez. la parole à tant dfanimaux fort in
férieurs en talens à, mon, dindon^ apjjliudippemens
des tribunes) faites don , je vous prie , de ce précieux
talent à cet animal incompa?abfe,l;<& bientôt vous
verrez la: déclaration des droits'"1 éè Phomm« , k la
constitution &e. propager dflnSîjk .république; idnidoti-
nière, qui gémit depuis soixante siècle^ d^ns^by^us
dur esclavage , & pour laquelle il est temps enfin de
se livrer à l'exercice du plus saint des devoirs.
M* le président.... Glou glcu g!ou.
MM. Fauch.., Bris,.. ,Isna. ,Chab.., Grang ,
Roy.., Lecoin... & Thuri.. , en chœur.... Glouglou
glou.
MM. Couth.. & la Bro.. on Voulu demander 1a
mention honorable ; mais teuclangue embarrassée,
ne pût que répondre : glou glou glvu.^ .'uo
Ainsi finit la tour de Babel , par la confusion des
langues, ■
1,r««^*r .. ,..*L " *'«■*■'• ii«hi uu.iU Li-in^ji -»'■ v.ï

Un Anglois dîhoit 1^M^I^'g&J


voient -réunis biMccÀifi'dë^èffi&f $W&^Si
mauvais langage, que les comestibles étoleht bien
moins chers 'dariWort "pjiys1 qu'à l'aris , a l'exception/
des dindons, cmrse^vehdoient à Londres Jusqu'à neuf
livres. Comment 'fleur livres , répartit vivement ua
homme qui jusqu'alors .n'avoir. pris aucune part à la
conversation ,fous^ Ufpayo^çf gh^J^es , &
nous ne les mangeons bas. ^ "
OTiBîilmi mOTsoxottu 1-0 ,inwk« qrfiK-> nu
, 1 \>±_\ : , 1 h iiWnMtniiii h ■ 'ni'1- '" lrV <ib K"
T.ip;D ns'm , ■ : o' , -oiîufi jÔt>svV-.\j V
Madrigal à l'immortel Chekier.
Pauvre Chenier, garde-toi de te plaindre;
Tu prétendois à l'immortalité ; T,
A , ... „-.. '.iifq 'noil-5 ' ii/oVÎ
A ce hut-k, ta .pe^uçr^,^ 3MI3J,CTAr/;
jamais , je crois , «| t'ajkipaitrntsid'at&tipdïQvi-îq
Mais-un'confrèreiôidîmr fcP!v^n?Wf$J sb '"jt*****
Pour H? tririsMfa&Wèfcsfïïfê*''™ ' *J2*
V, (\^ confié tqn J10,T* a,; y.«u4eviUçi;j 3f 3nu. , 31b*
1vi\ ^t ijpîi^tenafôt', s«^ tàixsélébrité-V'^ «»V^\ii .te
Pauvre>CK^iWRV#ped'P83réii>%Maq,ÔiDi« | »

• 11'Ii ?5Î | anfitiiuaS <~-sï ^«33^193 ?oI ,2iiido3fit eaJ

Namur le ^PWflWV^f^?^^
de douter que toutes les puissances ont embrassé
notre cause , & qu'elles vont.travailler "cfhcacfcment à
reinettre l'ordre etr France.—- Les tiroupe's Autrichiennes
sont déjà arrivées dans le isrisgaw ; le cordon qui
bordera les frontières '«gF^^dti'-ewtfHiilL-ftommes ;
il y a des ordres pour ét*bjif0 outjTe. çgja' ^p i^lsaiHB&
volans , l'un entre la Sambrç^faJ&çu^, <^qrn|nagdjÉ,

N
par )e général Motel, qui commande dans ce moment
a Naiiiur; l'autre géra commandé par le général Beau-
lieû. —Les' autres généraux sont le maréchal Bender*
le comte de Cobourg , le princ- de P\ëlh, qui a faiç.
toute la guerre coin, e les Turcs 'L'^ (travaille avec
beaucoup d'activité à fe'^^k^^wnu^ l'officier
qui commande les travaux est U.. Duchauiard. Toit
ce que je vous mande e^.J^. ^(e^rns ,.& si ces
nouvelles n'étotent pas très-sûres , je ne vous -en par
lerais point. —— Le génefajj $fa$C»JM commande
un camp volant, est un excellent militaire,' qui don
nera du fil à retordr^.-4ab6agrSiwi4rtiiiii^grtM , Lafayette ,
Luckner & autres , vous pouvez m'en croire,
.»ij-a.ï\Ô \yiu»swwï\ à iKoiaaKtn
———É—

XT . ; aJil-.MOii'irrii'l f; fiounaJyiq u l
Nous étions parvenus à consoler notre bonne
Madeleine des cnag,rih'sJqVe!!e a eu dans le monde
pervers que vous habitez , lorsque nous l'avons vu
repleurer de plus belle. Après quelques perqui
sitions , nous avons^ découvert que ce nouveau cha
grin provenoit de ce qu'on lui avoit appris la nou
velle , que le projet de placer une assemblée de fous Ù
de scélérats dans <lt local qui était destiné à lui

^—iMim,iiMiii.i
Les jacobins , les enrages , les feuillans , les illu
minés, les* monarchistes, les moyenistes, les.... &c.
ne doutent plus de la contre-révolution; ils tiennent
des conciliabules, dans lesquels ils forment des projets
pour préparer , chacun à leur guise , une■ conti c-nvo-
lutionkla.ee/itie-nvolution qui se mitonne dansée
moment-ci. . „ ,' ,..:
ivp rionioo si ; w/îSéntl al enfin Rsavms Ei3b Jno>
i ?3fnffiuil j[[iij!'m^^wwcawip^iiiiii'iji)u»A sol sisbiorl
On prie 1er. amis de l'ordre qui se chôment d'Ins
pecter à 'la poste "de Bo* les lettres" qu'on /
écrit, de vouloir bicrwfcdoiafpr la peine de les faire
parvenir à leurs adresseSAJ&jKJu-ils-'ôrfc \b tpVdfeMW
Contiennent rien contre leT-jacobins , la religion , le

lévrier , & que Ta foule sépara dans las corridors des


quatrièmes loges dttxôté. dit roi,., d'une personne qui
a voit les cbtfsestles-|»lusjkiLéressaritts à lui commu
niquer, * «st, jpr4« de ix part de cette même personne
tic-^vealeir- Bien" art^oj'w fort adresse.au portier d'une
maison de la rue Sauyt*CroixtJ Chaussée d'Antin ,
à*. 7. .<: 1 v a

6ti*i à! îb isnq Jnc* , ?iom sa sb nrj*l s siin/i

mince de Ucnde. Ceux nu. connorssent ce prince ,


s*e?rMrfppfs 8!.fa ^Wyœ.1*^
étiola* îlf toup ?oioe , x;b 1 6 urvui «-..vovria mois*
nnqqu» i??ut
Prix dé l'argent.
fcfe ?'*u*tsm« tait
5!» saisi
safcî slteïV'fTxuâ êùlq ua'fi nsiJl
i£cnt livré* -4'arg«Hk.1ÈaJ>}L^jiJfe8^ji. e^aisjgr^ijf .
ir.AJ«atoiBs dÈofrt«wti4.*:bp. -JO^tfift^aïsjtgggts^,,,^
«v;- t1, . -1 Vili3iiiiii»iii(iii"iiii'i['ii tiAniT f Tiir\ mmir» *(.

"•Page 459, ' rlg. 24, mais pour le port^&Mil,9|^»


mince pour !c pontificat. ■■***' «*" J> fcçfc» fin? *1

©e Flfriprimerie du Journal delà Cour&»de-i«iViiir*


Vw» Je ■■Bureau est rue Ntuv€~Sai/u-*itiiaxr&.Mi**$'2
"' /» coin de lar. Favan 3 place de la cckédii rmfaamea
:f/■prix de l'abonnement est pour un mois ^âéa^-tà^
pouf Paris, et de 3 !. 1 yf.peur /aprivinte^fasSupiicim
■'■■>• ■**><> a*aA.""I MN»1|
***< %7* JkXXâkTnu&ltt i Nimta.
\
Dimanche 16 Févr. • l. u-,

J O U..R N A L
DE KjflBSI ET °* FS VILLE.
'.;> annomiq u„ ' , T ; ^L-J'>j :it ? 1 ^
Tmir tiifeut rfe Tournai doit tribut au malin.

« 1 1) ' .', 1 i, MM m f V>il> ■ ■ Y. 1


A V't£U'
MM les Souscripteurs , dont l'abonnement
expire à la fin de ce mois , sont priés de le faire
renouTeller inctssnmment ; les abonnement de
Paris oui né seront pas renouvelles le 6 mari
prochain seront discontinues; ceux de province
seront envoyas jusqu'à j dix , après quoi ils seront
aussi supprimes.
Rien n'est plus faux que cette idée des amateurs de
l'indépendance , que la toute autorité réside originai
rement dans le peup'e, A: qu'ell* vient de la cession
que chacun fait à un ou plusieurs magistr îts, de -on
droit inhérent de se fonve/ner soi-même. —— Cette
idée n'ett fondée qut sur la fausse supposition que
chaque homme né pi'ir sol, non- An toute société , est
lt seul dtojet de ses soins, oc se règle à lui-n.êmej
qu'jl naît abso urnent son muîtie -, . libre de se
gouverner comme il vaut. Koc avons vtî-^ué l'homme
antecedemment a tout outrât libr:* , a. toute forme de
gouver.iement , a tout consentement exprc> ou tuene,
naît «embue d'wv. suclére, iio:ic il doit préférer le
bien public à >on bieu particulier} oc par conséquent,
qu'il «l'est ni son taûtre, ni sa loi à lui-même.
'i'omel'. Année 179a. LU
.-.. iMnif k& >

VARIÉ T E S.

JL'iNsqFFis^cE ides nouvelles loi* cjriir.ijelles ss


fait sentir tous les jours de la manière i,i plus fu
neste ; un ofjicier municipal e-t venu apporter à ras
semblée le vce'u"'des" citoyens de" Paris' à ce sujet ; les
plus affreux assassinats se commettent tous ies jours
&, restent impunis ; on i>3us mande du Pont-eau-
de-mer , qu'y» homme y a. a;-sassiiu sa femme, après
l'avoir annoncé .publiquement , & qu'on ser.i obligé
de le relàchsr , faut-; de preuves constitutionnelles.
«SEESS'â??**-»

- On vient de faire part à l'assemblé , d'un événe


ment qui plonge dans la ini'ere un grand nombre Je
familles 4v Marseille.; Jms le moment où plusieurs
Î>articaiier$ faisoie.nt Jes ope rations de c'o'mrhe.'çe sur
e port de cette ville, ua violent c :up dé 'îmstrau a
enlevé des porte-feuilles , & englouti dansTa mer une
quantité d'assignats si consuLr^ble , qu'on évalue la
,perte à 15 pu, ^ nniljqns. ^ (. . >v'^ ^ '

JFdriTioy a uj^.gfaud aoir.bre de' Citoyens & Cl-


v toyoints m.u Sirur Çoui.i... tq aux jacobins de
., toutes les assut. ùlit s de L'univeu. '
:. Monsieur & Messieurs, ■ /::■»-•-;-.■
Nous ayons lu dans Eti-Fcui'Iant la grande dé
nonciation que vous avez faite & .ipphudie contre
M. Ma.lu.d'4 Pan Se MM. les' amis d.i ni ; noui
avons éprouve iin" vif' chagrin 3: unS fùrieu e jalousie
'çn voyant que vous n'aviez pas eu. la mêiiie bonté
pour nous.; nous ne concevons pas ce qui a pli nous
attirer, de votre part un oubli aussi cruel ; car enfin,
messieurs , est-ce que nous ne sommes pas aussi
•■' '. 1 : A I... è
( 45» \
des amis du roi , de la monarchie, delà vérité, des
loix , des mœurs" & de la religion ? ni- détestons -notrt
pas aussi les crimes & les Kôtrcurs qui se commet*
lent par-tout? rffe disonr-nOus pas continuellement
que c'est vous', messieurs, qui eu êtes la cause 1
ne nous moquons-nous pas de, vous dans tous noj
ouvrages? ne somme'-nous pas cause que vous êtes
hues & baffoucs par-tout le royaun.c? ne démasquons!
nous pas toutes vos scélératesses , h ne tourhonR-
nous p;iS en ridicule toutes vos' sottises ? quedrablc,
messieurs , faut-il donc faire pour attirer votre atten
tion ? ne rcpetolis-nou^ pas avec beaucoup de fonde;.
ment que vous ne tarderez pas à être chal»l%
accrochés, suspendus, comme- vous le mentez*
n'avou-nous pas dit que votfe Fér... n'étoif-qu-'»*
vain bruit? que l'abbé Faux.» étoit aussi fou que
scélérat, que Ccndcr... étoit aussi coquin que cocu ;
que Hriss... étoit un brûleur de maisons ; que Mar$i...
avoit cté plusieurs fois à Bicétre i que Car,,, aypit
mérité k presque obtenu la corde, & nulle autres
choses semblables ; ne traînons-nous pas tous les
iours dans la boue Gers... & vos autres journalistes?
ne faisons-nous pas paroitre tous les jours , .dçs
chansons , des Caricatures qui vous livrent à la usée
çonéra'e ? n'eclairons-nous pas continuellement les
peuples sur le projet que vous avez de faire égorger
la garde nationale avec vos piques , pour faire votee
main dans un pillage constitutionnel ; enfin ,-, mes
sieurs , dites-nous donc ce qu'il faut faiie pour mériter
v%tre auguste colère , ou au moin*- quelques marquas
de votre mépris, beaucoup plus dangeieux qu'elle,
quand vous agissez par vous-mêmes? w is vous
contentez de dénoncer deux ou trois d'en::- nous,
qui , à la verité , le méritent bien ; mais en «ous
refusant la même laveur, vous manquez à l'égalité
des droits ; nous la réclamons <ie votre justice , si
nous ne, pouvons l'espérer de votre amour pour la
constitution, qui, en effet, n'est, pas fort vif, &
tÊÙ
coffreras cUiwncœ^ASfc v^fen* jusyçfe,

* abbe: Mauri* ^feuille du jour d^nS, son imermit-

iwn'fasH à, sept -caups.,


HrfPMMftWt {Jerscnn

d .h re au plus , on peeK «**„«,« toute, celles qui


«touza.ne de métiers , chargés, ^«hre, bS*S*B

S^l^"u3^'a P°^rels^on. d« bouta


Batt„eneS p«f»^%'^éBfcr«li»i«ito
.... se présenteront:'- -'i'i'^ ^-::.?oD u,^ J ^T
•-"t c """ ■ in-wn «if-'" WWBWiBBf'SÎ ■,,.-,j?iov r^eft
Si iTiadâmé la ftSefiffise d'Anvm- avoitsùiyv.lea.
:«onséfls quele mâtauis de C*ÉQi> lui donn.ya l'époque
ifé^a rc*t4li^,elfê»ift%H«icij»4ars; reç»*. <?he* *#=
certaines personnes qui en <xrt éHoi^fté-kj p*».de.i>©»r*
c'âmMÉKw Ùàpyty- MU* ■**&*> &->qdi>™>, nséstf
r Pans que p ur êrx à portée -de n&mry5svisfi«/fr
'* honneurs qitiUur sont dus , 'Ut émigrés lotiq&Xf
■ viendront jouir des bienfaits Je la constitution ;-—*"
3éti attendant ce moment , ce», braves- émigrés s'an*ll-
sent des folies & de aiwcdotes scandaleuses qui fe»0c
3 -épôSHë 'éîSs'Wfttâfe'; dés me u-téB (.<anstitutk)n««lW*-
xgSËbtgfa v'oicPUne- qu'ils Ôistihgt««rr»h* , »«' &»*W>
de celles que Pabbé'de^eSWtt.«.3fe*rifeni»0(ejao'j «I
La dame de Condor... étant chez la susdite du
chesse ,| dimanche soir"* ^fetîngïïâ" un Jeune , joli &
^vigourBaarpatriote, à^uieile? fit un sigr%îrff-/«W>res"
flfitfades^. suivre, ce qu'il s'empr^fs» de:;,%e., ^, .
♦uïkj aô. laupal piwâ,*equ»»> i«p^ ^ Kwîi'rrti ^IgrfoTSF6
*ia«rgraMpa'âhattcr«Uie;v fut, parquée, par des ama-
. tenr» ,jqàh fure*tà la dc^uvegle 8j$t ^ui [es trouveront
«îceuppésdb faire aies cenmnenjçircs $uc Ureepubfiajte
+àc*» modwsefe-^Oi» ««tire que depuis ce mornerVf ,
> '.'ta ddi^aajaoiuf -porter dar»s son g -épier le buste flu.
•IégislatquKiCdNpoK.,.. , qui avok orné sa cheminéo
■ jusqu'à no^ màmaat.i;vi: .', •> r <niii->a> :h -j n/ob
ii iq <>li»I .ififti 1.V1A-C',- l„,lllj||,^|'i- ' • ■>- njp
«':• uori a3f> , norts-j • oq .1 jrp v,i, ■*;*>-.!» lu*
iSi(^Ort<rnandp de Bruxelles, que Jejnarechal de uenacr
4: a fiit tradujre en Allemand T &" distribuer à ses troupes
ce que 'e sieur Condorcet appelle r une, d^clarafipn
ferme y & que les connoisseurs appellent 'une rodo
montade; que- leur ayant ensuite -demandé ce qu'ils
,en pensoient, un soldat lui a répondu dans son idiome :
Aîo.n 'gêneraf, la peur p.nleinente , mais k 'courage
tff*S^%Sfi# MU* Voûtons punir les' faSi^ixJt
■ la Frahcé ', des Vois V des outrageS dit ils ont jaits à
' tous leTàuâïàïns'dPfiûWe^11 <?mz' 3Clu .
f 454 )

Il est toujours le même , le héros d'Ouessant, tou


jours cherchant des fends de calle au milieu des frayeurs
qui l'agitent. Après s'être entouré d'un grouppe de
sappets de chicane, pour faire face à ses créanciers
qui le poursuivoient , il s'investit aujourd'hui d'une
forêt de piques , pour se dérober à la punition de ses
forfaits. Mais vaine précaution contre sa destinée.
Quand le jour des vengeances arrivera, ces piques,
dirigées par des mains éclairées, se tourneront contre
lui, & les honneurs de ce triomphe fadlice qu'une
d'elles lui décerna jadis , se changeront en ceux fu
nèbres que la justice lui prépare.

Dans une société où chacun contoit son histoire,


une jeune demoiselle demanda qu'on lui en dît une
de voleur & de brigand; quelqu'un alors prit la pa
role , & commença ainsi : Il y avoit une fois un député
à l'assemblée na ... &c. &c. &c.

« Kl! ,M ■
h." , ,
Pour sa Majesté l'Impératrice de Rvssïé.
En vain le nord accablé de sa gloire ,
Voulut borner le cours tle ses exploits j
Elle a fixé la guerre 5t.'la vidoire ;
Et de la paix seule imposant les loix , ,
Elle a régne pour embellir l'histoire
. . .... Et pour l'honneur & l'exemple des rois. .
Par- M. de F***.

» Le patriote Pal , pour faire reparler de son


patriotisme , qu'on commence à oublier , à fait venir
( 455 )
une brasse de pierres de la faméîtfse glacière d'Avi
gnon , sur lesquelles il va faire incruster les princi
paux traits de patriotisme qui rendront cette ville
célèbre à jamais. Il se propose d'en envoyer une
à chacun des 83 département, s'il peut: en obtenir
l'agrément des jacobin?.

Aux Rédacteurs du Joiirnafc


Messieurs , je ne connois le ministre de la marine
sous aucun rapport , & rien au monde n'aide à faire
préjuger qu'il existe jamais entre ce ministre & moi,
-ni liaisons , ni rapprochement. Cependant on ne peut
lutter avec avantage contre le sentiment qu'il inspire ;
on est force de céder malgré soi aux respefts , aux
égards que sa conduite commande, quand on songe
sur-tout aux dénonciations vagiiies , absurdes , dont
les crieurs de l'assenil Le font retentir à l'envi le»
voûtes de leur satte. Grâces à 'eux, ces dénonciations ,
qui sembloient dans l'origine devoir appdler sur les
ministres l'anathême du peuple, la mésestime de la
nation, vont devenir pour SA. dé Bertrand un titre
à la confiance & à la vénération universelle.
Signé , un Patriote , dans l'acception sage & vraie
de ce mot.

Le but de l'auteur de l'écrit intitulé : /. P, Bris...


démasqué par Cam.... Dtsm | esc I". de donner
une petite louante en passant au respectable duc
d'Or..*.-. 2°.~De""dénigrer M', de la Fayette {four ce
qu'il a fait de mieu* ; iz 3". de dire à Bus... , mon
a:ni , tout le monde dit que nous sommes des brigands
& des sots ^passons condamnation sur le premier titre,
& tâchons de nous débarrasser du second.
——g— i ii

Le sieur Et:.... Feuillant vient de faire an aveu


hier» précieux , auquel on n'a peut-être pis pris garde...
Dans son n°. 141 , en parlant de la séance de diman
che 19, il dit eh -toutes lettres, qu'en a lu les adresser
de fclicitation renvoyées à l'assemblée de toutes
les parties du royaume...... C'est précisément «que
nous disoris depuis long- temps.
■' ' ~ "" mitétatmm— '■
Prière des honnêtes gens adrtsslt à MM. les jaco
bins sur la cabale qu'Us ont -faite eut théâtre du
Vaudeville. (- j 7 ^
Perfides enncçiis du bonheur de la France»'» I h
Quoi ! d'un plat écrivain enibrassant la défense ,
Vous venez nous troublqr jusqiies dans nos loisirs : .
C'est porter un peu loin Votre toute-puissance. - ci
.- 'A\r ! par pitié du moins , si ce n'est par prudence.
Laissez- nous les Cheniers pour nos menus-plilsiri.
rit? >ii ■(>■ o >'J ■'• , J"ii«>r. :j,-.[ ^'ivovc-j fnoï'92
■ 1 ■■ l'Il'inii mm 11.
Broch u r e nouvelle.
Moyen infaillible pour empêcher Paogn»entatian
du prix du s* von, p-esente an comité d'agriculture,
par A. T. P. Gor;a<. ,,[„„ >n:.bi-;oiirni£m
" La seule édition avouée par l'auteur, commence
■pur ces mots : Mis chemisas &* celés de mou
îlpnusc sur lesquelles , ■ & finit par ceuxfcv; 1Tnjr
Rîduircs peur chaque cttoya: au nombre de trefis. [['up
Se vend chez le sieur P..." liK/tre au;tJalais-AUj^«3|
m*mTmmmm.' " -"■ I ,—- '" "MJ»— », mmmumm^mmmmmamÊÊ^mUàmàLL,
li.-j l'Imprimerie du Journal de ia Cour & dé la Vitfé,
dont le Ihinnu. est rue S\iive-Sa.nt-y,ar^l^.T^
. au coin dt la r. Fcvar , pûict de lu anu'die Italie/un .
Te prrx de l'abvnm rr.cn: ,.sr peut un meis t de 3 liy.
pour Paris, et de 3 /. i^f.pr.itr/uf'tvyinct^^itptir^

■ . 1., ...."i j-t.iA . '-IsjhoT


" ' *>"• uàknmLhi' É*"'<>i'°»"»»* des

-ncmib'sl^oritjajiiablneltfia "bUi ."n.Jio? ?i«a.

.Mf:raJ-^iioT «■luqsu ai©*!'' «">?«

'rSW^HflWrT^ournal doit tribut au malin.


-Mi^ li\ .Vif. ù VlU.Y\Wir>^ I.U'ÀA»Tïv\NVjiiV'«\'îy*-'i

A V I S.
Mftfenfea Sbofecirit

Pan? çïïrfte 'feront pas renojifejks le '6 (ma.rs


.fi!W'AnW^o 4iS»fPJ.WifSii'J?W*^fti PKPvince
seront envoyés îusqu au dix , après quoi ils seront i
aussi supprimes. • >
.3 J J 3 fcU'.C /t; 3 X U H 3 o s <i , ,
: » —i ——-—I .. _.—j^^

r*<mvfw$\^mm*mx^Wk&£k$ du 3
WWiH3PSFi'rù?J,IfiWri,eh4r:Rîf ; % #'?« lefde
main mortcLns SDriJ.t. La pH^atft>nT Ses honneurs de
m?pim9?e /a^r».s à^ bien' rhoinis' grands 'honinies,
sftFuFife «flaP<Tt? dcStëft&h*^ tî|Funât',8i^u'trimn;
rirat ^trW»??.WkWi-ÏCT3îîîwr? ï& H*tAe"'8l, silenS
rprtl •««*!& ^^Siy^^'aShV^nl 'là'4ui!tp 'iPtiVl
les-lM^r^B'^g-esdé^vErt-'e^Ws àssassifiâès,' est

l^J|8^|f^ei%^1^Hi>'i5fc SHJwt6: «j. dfiWi&a; HaiC


S» c^ mar^i)o^vjyrart.ii/}ue)a}eiiç.1à-de >pW grsïids

ùtOTlis&teiP^ ^#À^ i • q«*e celui

/jf/îr. i^u rnoLnQt de Rome , liv. 5 page 217,


Tome/". Année 1792. Mmm
sb luhv. si îrmi'.sHb iup *'>Jon)Gq gjmv «al t - b- :
-noa fvc.r, , B^nAoRiJpiËiiTupÈc-tS? <ir>n 3& c -}b:j''

VJÎj^a eu tort ,dVîtrSiiSGandali$t5 4?ftntehdàL ks'génsf


du,fliinégq app^W:MrlçdHCs!deiuB/'i»flse', "sr^ttàrâ
Qjçisfâç-f,, un quidam, ^««iictills.rp'ontjjannaifcjtété*
desigi,iis;i4^ns..l«i4^.,!çh^5iJèr^ri q^iipari i.Iiié. certain-
telir^(çvùlmi(fhte/t^ jlf^^jic^'bônpetpentpiqusb
e^tpit .une .ç^r^spior^fipjnmuiré^tQttS èèfcindiwidiisijï
&,:-Çjertaineipfuti] fis, , .n'y.; pat . p&Sjiettte/Mhi malieesb
Qijaot à la.pp^iqçodon^çeidans/un précédent inoménoq
de ce journal, surjetés maiwni$u$ti«,,HffàiitàJiiuter?
qu^cfi fut un Briffaifi q^i, apprit #ttx Parisiens rçworftés--
c^tre.Kautorifeé^u^iesi^flç lgtfrnPïiJicelégitimeviSo^
qui3îe^.rjmeq* aux, jse,ntiin£n$equHls ontisuççredansb
le f(j5ur,,!,& qujonsF,f»çrp:leu;r> xw,bientôtoaiarafcstBi»i
jm'fi' '»ulq ol ty noih^^^:.': \:i ■ aqm.Blw'l sb
«37co!i- ^niifiï-âulq iKa'^mJ^l j^îioi jD ul { «io/ab ?»
^Ipus ne cirons, M* i>wfe^ipR?d#jh»)a«vdb«fo\ï
quelorsqueJ^sse^bile^ws./W^H të ^eeuor ckcrerb
qui lui reste à rendre, &, quL vienC fc lai^j^erpriwto
sente par son comité central , il consiste à faire
mettre les ca y la d«irrles '■gftfrMy; & les "greniers
dans les caves,. ,. t ,„,. „/-»

, j-jqo'v * i-it» y f y« «*-'# jtfufe 1? sjpaàAVl ab -M


r.oi^jjr. iiou T»Kwn\iv' n0IC' IU3V vsua&Wi. ,.M 3up »
, v^a;c<Mistit1ut4an chancoli|eij^ j& f'aioi «si tuoq"
•>j!i-j/ Quel dommage pour Bosicatiïft:? iup , sWvroîk
Nos bandits & nos sans cervelles f**"**1 &i ab.
Car, c'est-vraimtntyai*»*ll8 est belle ,
t.tid M^Émifà m^f^?. î<iKbn*« n3 _
<n-Jur^Ài i.jb i.i.)ijhit^>—wwijTb t'iu"i isq esivif
t>h 'va- faire patbitre^tteèsiamniëa'Wne^av^ar^
carVrcàeïfé ,•«© fHù'tit uhe^è^tfe:tr%s^sW?:âi&rîip; b
( 4590-
le sujet doit intéresser jtous les bon* François , c'«ï-
a-dire, les vrais patriotes qui désirent le salut de
i état , & non ceux iqul aSLrfeS ci nota , pour con
sommer sa ruine. Elle représentera la Franta
&nW MMbMak M^mpmte par duâW
* rançws tetu» «Uns' le 'Cbst(lm¥drM'^f IV %nVÏ -
r«iuia.L&1.juivis par J la >*g*f& tœdôhàle™ ayaht< tfu*
CMonv &>faiKrpt feijrsàf'urié'M^e-dè' brigands- à'ririesb
ttebp.qunry ,qui s'avançoient Versée for dànsla riobltT
intBrttiort:de;k massacrer f rnals'fsi'-Ffrfhfc'è !éitdùVrfe'>
de'.sanrreÇufeV.& le<4|-igMaV sont" renverse'* " dans! î£
plmr^iidiJésordtleti^^r^^V^oi^aîsflrtèire'fàc^
que*. Clément „ em b»W t m-<Waca1",-rfc mkdê finsi atier'
saatKampe v de lamflfti *MrttP H&tièt$ tt^eWriië?
coùteair^.doiit ilsemble encore -menacer1 ■Hé'iàP?'^
dani,s»i gauche,' on vort' un -Nv*e^''stft1 MéauèiVWi'
*CBBB«t«i«iotMii«f»flWrfd«s-jac<*irtSi Gn 9m»VW!
de 1 estampe : — Si l'insurreaion est le plus saint
des devoirs , la defTnse légitime est plus sainte encore.
t£bttt>ctaaRij»< se'vèhdrt'thw- tote'fcs 'nftrAifiSâs
donouveauaSfrÇ Si à un prix as'*é* ritodîque-p<Wr0iu*I*
cha«iT-jpinsiels«'taipr'o*(il*rï,> » Oïbnsi T; sfr^r m? îup
. siifci je M?i-\-roo li r IciJn.î jiucti ;io^ irq m.ig
SVtlMl^ ijl il ,)!■■ ' ,il »j.it. , fii- QDJKit
On assure que le siCUr Collot-d'Herbois' est *
désigne pour remplacer clans le ministère de la guerre
M. deN arboknj ^juj, djf.gn'iv* s^ relirera Copet;
& que M. Manuel \eui bien surmonter son ayersion
pour les rois, & accepter la^Iâce de M. Cahier de
Çervil.'e , qui çstanœi^M^'aaiassinie ,£43 veUle
de sa retraite).. ,, , , , „
20A 3& KlfkriMJ rW-Vl

En attendant qu*ff"ffeaH ^ngs^'âV^dfx1- buit


Ivres par jott^-d'i,,n,u»pte^Bmtm des dernières
*fR^r}rWs^afim^'iq1pa,,^WfeM:pj.s;M1u^
d Wn%rf^**rWns» que l'ewpeteur rient à»
dorttter à la fttaisoir <Rmforg>j>hiBMxtllcs1 Tordre
fiositif d'acheter deux! mille * chevaux' de -trait, pour
'arçiljorje & les caissons, & de faire transporter sur
les irontiei.es, vers Mons, Tournai, 5cc.', lï^-munt-
tiorts oui avoient ,éte conduites a Luxembourg pen-
ant , la revcJmion a ,Ja Françoise , .c'eit-i- dire , la '
^frfffibf'P'îfij'fftSptTr:! Jim -o! -.., -q iwjd-i... i:w' ?î-;i-
iJi'up iiL— ' .v iiiMiliiaiii ' ' ir ■- ' i >-j? -A
•JÎg'ii'îq Jiîiq 'jj ou.i ov;;q . I, m ..,; •■ , ^nro'/v^iul - l0~
«>tLes Ja,ÇQquins; ont encore été battus.à plate cou-
ture à Ja représentation du club des bpnjries,j»efis T
lerjihirD4tt; jeyrfijgras y jk ont interrainpij„ai pîu-
skBr$i:f(}pfis«S|liesy^riettes favorabks ,aa;^.oiï&.à la
iBtae»rçhie & :rnême à la constitutiou ;: rnàisj. "jtejirW"
hurkmens ant^été pouffes par les appjaudissemens
«les honnêtes gens&Jes jacpbjns qnt redouble de fureur,
au. point qu'un officier municipal a .été afcligé de pa-
roître pour, leur imposer silence au nom de. la loi;
mais les jacobins l',o,nJ;b]r,ayée,& insultes, ainsi que celui
qui e^jétoirTorganq; alors l?.v^^\itm^i^%%^c-
tajÇeurs, 4ç. \\i\. dénoncer les per,tujn3tëursr fa repos
public', qu'il a menacés de faire cpnduirc'en prison;
les applaudissemens les plus vifs pnx||aiç'çori'noî.tre
au;tnagist|at qu'jl ^woijt.pour lui J'a^prob^tion géue-
raje ; ouf» çr.|e à bas. tes brigands,, 'ajBî^t,rP.,i ,?"<4»
Eorce , &c, &c. Alors Ja rage des jacobin'?, à, fri't placé:
- ■• - - —'••' ■■■ les - - ■■ • ■

temps qui les ernpecbe ^e^r^et'jxê leurs. .piques' en,


mouvement, & sur-tout cebrujj. sourd' qu'on» enteiïç)
de tous côtés, contr'eax-,,on .conviendra fcu'ils com-
mencent .a.elrç.^^uya^^^u^e,^ ^uoduA m.

"' •' " ' !' .'>' ;;.,f' •'" -s-rj --1 ïâËnorn Jno ylterf fil t-
L'autre jour à la porte des tuileries,rR^HS;[eyptt<es
la satisfaction d'entendre la petite conversation ci-
t &) ,
Jointe , entre deux braves citoyens assez mal vêtu? ,
sur-tout depuis la ceinture en bas.

A. Qu'acheté tu là ? B. C'est le petit journal


de Cr„...... — A. hst-cc que tu es un aristocrate? —
B. Non , mais i! m amuse, & pô>is .M qui me pai*
mes trente sous de ma journée des tribunes , m'a dit .
de le lui achetter pour !e (aire lire à quelques jacobins
de ses amis pour le> faire enrager il dit qu'ils
sont furieux contre ce journal , parce que le petit peuple
le lit, U qu'il rit aux dépens des jacobins".— A. 1 conte
donc , ne dis pas de mal des jar obifts , ce sont eux qui
nous font vivre sans travailler. -— të.' Laisse donc
avec tes jtfèbbïns; ce sont des gueux qui ne valent pat
deux liards ; ils nous mettent dedans avec leurs graads
mots & leurs mauvais billets ; l'autre jour j'en ai entendu
deux qui ne se méfioient pas de moi , & qui disoient
qu'ils avoient bien du malheur d'avcftr encore manqué
leur coup au faubourg Saint- Marceau , mais çu'à la
troisième fois on ver'roit , sur-tout à présent 'qu'iis
avoient des piques Se des bons amis à la ville. — A. tt
bien , moi j'ai ente»du deux gardes nationaux qui di
saient que le département guettoit les jacobins, &c qu'à
leur première sottise, on requerroit la force publique ;
que la garde nationale leur tomberait sur le corps;
& qu'on feroït sonner la grosse doef.e ; mais les jr.co-
biris se fichent bien d'eux j ils sont les plus forts. i
B. Tu verras qu'on les rossera ; les bourgeois sont
diablement las d'eux ; ils voyent bien qu'ils sont la
éau'se de tout le desordre ; Ils sapperçoivent bien que
leurs piques ne peuvent tourner que contr'eux , tu dis
toi-même que les jocobins s'en vantent; i! ,'eur en
arrivera toujours comme au Champ-de-Mar:. , comme
au faubourg Sai nt- Marceau , comme à Vincen-u;, à
la Chapelle, &en dernier lieu à Marseille, où les forts
de la halle ont menacé le président de le clouer à la
porte de «on globe; tu verras que Caetera disant.
nottst

'
( 46* J

.On'a'donné ta»aétJû«rjs«p ct'thiîtr^la première rèprésentatfe»,


*•' vk** Geifyatqm* «Oatidàeurn cilttj- aïtes'a :ërt vers 'iz M.-Çi/in,
iTHarlevîUê. Les trais premiers aâes'âè1 èetta prïcë Cnt" été "accueilli»
avec transport : le qua^r.ème a^é£Ç_^i;fiuXç. ..fliu* ■ froidement , on a
même entendu quetqïïêT murmurer au commencement du cinquième j -
mais enfin elle s'est tpje^se^ava^écljit, ^ iCBCé'VfakkkinâéVyat^'le)'
plA'WiWar}r)fat^jle*iën3Î" . \ . iVuittM »v *.
L'intrij>|M,ftst> siàAple^A ittîcriteie'i file se' 'fie naturellement a»
caractère principal »&, J»u& JsfrÏQfïtfifM-ijtï.-Jii'ï&Ui s&iÉie n'être
en effet qtre le* (îetïlr-pnement $ti caraflfire .d,u Cciibataiie. C'est le
secret de l'art, il n'est cosnai'^fies 'IftAritt'^ri? des '"CionVr , ni
de» d'Eglantinc ; il semble, jê^ejlcÇvfartagOiiexçluBlf SuStrès-petit
nombre des favoris de Thaliê , qi« Mit jr^ré, Ijsj suffrage'Jlu petit
nombre aux accia<ti&}ôns>;J<! là* mujtftutte"' • * f\
Cette comédie, commyjtoiqts toitteV dfcméWiftuleuT, ésjLremplie
de traits charmans , & de cqs jrçrttijpi ïWfcfat pJguMfSse jîjàî* à citer-
tqui pénètrent dans J'airfe:^, ■ ^ àftvi;qfI1003A
Comme un jô'urldcitx dam des yeux déiicaiz.
On aime sur-tout à y retrouver coroiarme inexprimab'e des détails,
qui seuls* t'ont viyre uri au^age^jgticjj zfctcli&a «uni»» les trait»
de la We. \ _ ' ■ ^Wj-, 23'/ sCI
Il faut bien maintenant juirineT 1 epigrapM* qj»e.. .npjjs» avons
choisie , & mêleg-ài^i jatite S«log9'!q:u«îq'uc"i-- tra'rs crûrie'r\eri tiqua
légère. La versific3tiqo4^^f^0?^'Kli^iet*'I*':>;^:1**''*'^'':lnte»
noua a' paru qiiclqiicfmiPrieglig'e,;
qucfois' negiitr vous iy^\st cçUjiçqmaiîjûFr quel
ques vers prosaïques £.- de «Witfvals g'fut, îj'aûtre^ enfin ou^ semblent
appartenir à ce geiua-».1ina1s dànvlequél s'est M ti^Bdisfingiiê l'esti
mable M. de Saini- Afige. ) \£
Peut-être le caraclère du Célibataire*tr*ouvoit-il être tracé, avec plus
d'énergie. L'auteur lejnejotjsèus.Ics tasfWfriion ,h&iWii£'ennuyé , ce
n'étoit pas avez, H 'i1illort"pi'9Ûwr.flu| leijl^.^oié^^esgbejnîries est
aussi le plus infortuné , '-St que 'c est dans le SœlArtjm.êiTiej<ia ceux
qui l'o'utrajent, queû*raïy>artu*fcexcrce3i*s vrMbftlndcs îçs pius çlrra^aritcs»
La scène o* la jalcusi^^ jr(fdamo,iv&rdrictlir»B%)nSre îa^jeune
servante a paru mal adroit; ,; parce (xq>uîellet «VV'WvfiÇ^ absCU^tivée.
On a 6;é également micfeîteiit de erlle oi) l'iWÇJ^jyirfiHjW11'' ^
Célibataire au momeirtSfcîi'îl îêàmWiî m'a^n a4naVame "Evrard.
Peut-être cû:-ilupieaxv^alu qV»a •çe"iileBVtri<^ût'wis-«'son propre gré
l'intendant' dans la connScace de ses pn-jet*. Furieux de se voir
joué , il s'en seK^^i«tgé-ew^éf(!Tr!H!yto^fé^'âîtT5ces'^'la^noirçeur
de l'ame de cette femme. Nius osons croire qçeje dtrftuiernejft afnîenè/^
àe cejfe rmis*ÈreV tW."ÉK dWj°n»;turei i ' olbVvraisMnMab'le , - fc sur; 'i„
tout Plis, coe^aufe «WM.YVJK» *ul^ lW^ S * **™™\ OTW*
Si OT. VH'in a le courage de resserrer son troisième & son qua^TiiHSS^'^'
aûe, & dsrcfajrc^teso.ue enive^c^^jn^^jn^s^BfidTraw-H
irpu?" l V™M< "*•'■* i'opcw... une *„„ plèce

» *tï divinement louée Tl .„• a! ' 'C MM* <îue la pi«e

I J j9V*-

^ " î/iî^ffi ■ J-^VTEVJK taV MOMiAT.


Ai a : f#W&*jfrs0# autres. "£^
iJu républicain insolent
Que tu peignis avec nient
Craifts
0 • la cabale &
. Jes
iL5 yc6trPc
apôtres ;, ^"'^
tui. sidmoji
v/u sait que sa secte apostat •"<>
•Lst capable d'un attenî-t
Accompagné Je plusieurs 'autres 'UP *

. iii«)*>(. _ £> • H i .'uoj-1112 om


Ma1S non : ris toi des vains projeti ""*
t>e ces régie des suiets •
tarara bras r.e valent pas les nôtres •
Contre leur complot oppresseur
1 u trouveras un défenseur
A-conipafcnç de plusieurs autres.

ri
Chassez ' , chassez législateurs
Tous ces tbreencs seflateur« ■ '
L'honnête homme sera di; Vôtres:
.ce la paix en France nairra
•w^Quaad thenkr à GwVe ira

I i ■— Il , 3UC
N. D. R.. fJhnniir „* j
puce suivante ùT, "^ exPr* aiment *» -i
covJtre n°USnOUS "'Pressens delà faire
En conséquence des ordres de Monsieur*- ^
t\manni *& 'As\auo\ V-.4D4- /
. M.'Ie marquis-de Jauccurt, lieutenant général , M. Id
ma^^Vi^Jr^tf^W^JF .comte, de ^na/> J^. k"
Chey^iqr;-;.jk,r^flîto^M^iéfiàlixft^e^SAHp ,
M. le Commandant Je Seyssel , Commandant des'
compaEniej^d'^rg^ &1M. le/-c^teTde Z?oyrr, '
commandant du «régime* de'-Jft père'; se sont reunis

"*~~ Itit ôtït prescrit , de la part des pfinces, de dire , écrire,


'n^K« p%u^r^Tè!-»Til accuse M. la mar
quis M yHiïcèânî Après l'avoir entendu', & lu le mé-
"~mcTrTiïêTéT"dî?pô"sTtForis , orfTete"Unan i me ment con -
vaincu le plus évideirimYnf/} que non-seulement les

cune preuve , mais, qu ellts n eroient r>"


nies infâmes, de'nu.-es de toute cspècL .
ï:£8ï s%up£c&-, de-vraisemblance, nvSÂeiesd*(f»ctîHftiin ;
vérité dont nous soiuules penctiés, que noua nous
faisons un devoir de rendre la pins ostensible,, pour
tffacer l'impression qu'auroît 'F^^BfftiHJtft 4?ffis'es
âmes foibles ou méchantes, l'inventioprlie- ces cou
pables alourdîtes, & pou, rendre le juste hommage a
un chevalier Kranç.-.is , aussi digne à<i i'ei-iime & de
l'entière confiance de tous- eauxjjtfUK^iCQmjiteTrui ,
'■■ réunissent à la pureté ;dos ifftemretns^DteaiÈe^qqiipeut
-caractériser la délîofteééè Stfd'heHpnir ftyabfakawBntfles
s diriger. ; A- Ccilentode^ jteviriq rfy.oji.j'ndbeq
ïuïj;.Signcs , le marquis de MîS!jsn>( tel mwqiMSnide
t s'itëjiÎJSÉÇk' comte1 de ■t,ANKT;çijer«dieyaricrf4ltoM-><L-
* *BmiBB',~lealic*. de'S-Eïsretj^l^ocomiardrf-fiteïjpR.

2iiK»M.A«i.XA.v«j.àij~'^t JJttARiL^HHJnligcaabulj'b

Dè'rimprîfrlcrîcn". [ou, na! dé !, Cou; <c Je Va Ville ,


dent le Bureau est rue MW^fâb&T&PJMij , .
-^aWc^idelu r. rav\:r; , p/aie.ite /Ifofafkiïfene.
"'*rè~prïxde''fabonnement est voutittWfïÊ'j.'rfi'Qhvm
pour Pans, et de 3 1. i5/$Mfyro^^.%/r?ft;.
,sori 33unA ."IamoT
^
vt» rt (fifo Journée des Brigands
■' êîn«*£%defri'iccnr-?s- Insultts
Mardi a8
\ cwww** *" Février.- iSmfi1" '"f?**?1™
***3jB** dai' toileries.

'iaijji jcijf -,e \»fs 'I %J XX. Il xX. nlwfiioj


DE LA
COp|t:;|fc|>E LA VILLE.
.'.j t^tiTâicj oyjtwTrt frr^—i—I ~-~-
-.•ra si M ^ujjk li'WRtW' de ;ournJ,doit ttibut "u miUr'
-am a! uj &, ubfiaqo iioyt'1 . eriqAfo&oJ. TAIN1-

-t)l lflSlf.. ,.:'«-flOfl AVIS» g(' toi

MM. les Souscripteurs, dont l'abonnement


expire à la fin de ce raok , sont priés de le faire
lenouveller inccssamm^n; les abonnemens de
Paris qui ne seront pas renouvelles le 6 mars
prochain seront discontinués ; ceux de province
seront envoyés jusqu'au dix , après «juoi ils seront
aussi supprimés.
-1JOD iOD 3IT MIIL
>'■ rnnu ' i , i i .*-- ■ i 1 ■
Le moindre changement dans les coutumes, fût-il
même avantageux à certains égards , tourne toujours
au préjudice des mœurs. Car alors les coutumes sont
la morale du peuple } & dès qu'il cesse de les res
pecter , il, n'a plus de règle que ses passions , ni d«
• frein que les loix , qui peuvent quelquefois contenir
- Ici nvrhariS, mais jamais res rendre bous. D'ailleurs j
quand la philosophie a une fois appris au peuple à
mépriser ses coutumes , il trouve bientôt ie secret
d'éluder ses loix. Je dis donc qu'il en et des mœurs
d'un peuple comme de l'honneur d'un homme j c'est
un trésor qu'il faut conserver , mais qu'on ne retrouve
plus quand on l'a perdu.
(Ruv. de J. J. Rousseau, Idit. in-n; de Genève ,
ij%î,tome XF , théâtre & poésies. Préface de Har~
eisst , comédie, page 32.
Tome I". Année 1 79*. Nnn
-33UJ, ith".,-jX> îahu. ; ?.'jn?ujjj «ch tic-1 jji, jnsrr.snp

:4a
SftiiHf *S?^lKi3lpïrfdk 3c vérdiIrè'aont'o«';acdaHë
:<"'':i!irj .ir.b-iup/i'j ;i."in ; •-•y.r.-.t.L, ay. 1.1 issnav

i3«iitu;lM!af3.;r(piiK d'wguiUou»-; howfcs«Me»t • lçnrs> ftMW»


na.auoq v^BùcMinW «ici si^intiq d « j aide? nu

S"
soi

dontlouflë monde' connaîtra la fausseté J'S^fcoîftt


on sait que je ne mçntS" jamais, on' 'tfii;''cofrttlh-iilqï/è
j'ai été iaJuit.xa^ej:£^*fcxa§!Hè?*Ê^4fi-Ja'étDis,pas aux
indiens ; mais hélas ! il y avok trop de téi*oins de
Vri- Vâ'éd«îMw'}>'& orf' a *Ht de'toiyîCôfaliM£;«bmi la
-VlJtfJ&Vè" rdtr jiétëgâft*31' ''■- - ^'nîKq aob -i3nno2,;JSTsfj
^efat^an?' l'effort de la coàiïtàW1U(l f] *ha
.à&u&iissaptt 4q» Ijasa^ds d'im car^t irpjk -fûg^p^
iX),ej sa txiste chemise ilramassoiftileurtjte^. t r-:oiîi;î
''Ei!1 paraissant erkorpit^ gnhiJâihtkoti 'tttafcWiFjI

iir.iib.TfWi.-iifin amjàtiiùikpMp ■■«o.wl.,-'f Ebnisrisb


U/4. .di'iavi; ïMiji aa.qijoa , ; .-..:. f am;or>upi T auj -';(
Il paroît que lés jacobins; q#; (pns t ,yer|d^i „ :£
■4&T*ût*ie dit théâtre ,d« VsMdey^le^^wneijesi)^^
-mansheal* toutes les .à&gta^fâ'ïfa*M^$îfygfap
( 4^7 )
le même jour & le? jours précédeus ; \U ont frrîVîg
& même grièvencnt blesi-é [Ictsicurs femmes à "Ta
sortie de ce speétscl: ; ils s'en eto'ent vantés publr-
quement au café des tuileries ; ainsi c'est un fuet-
»-p;ns & un v.^assimt 4ç dcein prémédite qui ,
dans un autre1 temps se: oit puni de la corde ; il'c:-!:
à remarquer. que paimi ces daines insultées & b
par les jacobins, il n'y en a* oit pas une .de celles
que la populace appelle aristocrates, ; c'étoient toutes
des femmes, filles de citoyens &.bourgeois de Paris ,
dont il faut en passant , admirer la douceur & la pi-
ttence d'avoir souffert que dés scélérats avent outrage
& même blessé leurs femmes Si. leurs filles , sans les
venger ni les difendre ; mais ce qui dans cette aven
ture doit le plus affliger & inquiéter les hdnnétes
gens, c'est que !e htiltebnrdier Car., avant voulu tirer
un sabre p u la première fois de. sa vie, pour en
tuer une feiinie par d:rriè:c, a çte moulu de coups
de bâton , au point, qu on craint qu'il ri'çrnporte dans
'autre inonde , les regrets ,!ts jacobins , & les droits
5i acquis du citoyen le plus afïif du département
^Ucedelnotc.-de-vihe.
XUJi Zi>:] *& Il WIIIIMI —

LeeiieiurDurs... DR Lqncch.... ennuyé d'entendre


déraisonner des patriotes sur les -moyens cçnstitution,-
nels de punir J'au(da.:e des pui sance» é-tian^çres , qui
ne veulent pas admirer dans un silence 5f 'u'né ini-
mtonifïrPréspc^fese rfltfrc 'trè^CHERE eor-ti-
tutioH , se retournai d'utnautre ci'.té pour écouter la
leaure qyi'oii.-fiikoit de.quelqoes journaux., il ne
fui,.Ba,S- plus "heureux, carjl s'entendit dire des foVtes ,

demanda T-^----~ ■ i iw ILaUflir f'"' ""■"^"t- A'•'""


la rue Tiquctonne, n '. j, couper une oreille au
Moi^^'cet impudt-nt , lorsqu'il 'ee; ràppella ique
Cî C^j'À^-G'ÀNA^k'É'demé'ui'dit dart&,!celté riie-
s«lW¥t*<t,!ul fit croire quiil- n'y «voit! que ce ew«
( 468 > )
quant capable d'insultée"<)M*JManete- homme aussi
platement qu'il venoit de l'être dans le journal de
samedi ., intitulé : Courrier des 83 dlpartemens.
%, Sa colère se métamorphosa en bonne humeur , car
il écrivit: suf-ie^Cframp à ce cuiftre constitutionnel,
pour le 'remercier des sottises qu'il venoit de lui dire,
&l'inviter de lui ert dire le plus souvent qu'il pourrait.
■znoilBii eol ï33uot ebxu^xue aïo-^iMl eaff Jrrai
si sli '311111.1 ,;—mnmmmmm l ni ni ni 110 ?II —
Nos grands législateurs commencent à recevoir le
prix de leur mérite & de leurs hautes œuvres." Il y
a quelques jours que plusieurs d'entr'eux, au sortir
de> la séance , ont été bonhis , bafoués , & même
menacés par leurs ci-devant amis les sans-culottes ,
qui leur ont reproché durement leur arrogance &
leur nullité, On ne^peuT'se' plaTnû're quand on est
jugé par se* paks, .MM aoo<? -vtofsx sciwasO
■: imam Mfcjii flii"-v:""L
Bouts rimes proposés dans te.Hl°i çy'^hèt jamâ&i&

Il faudrait pour p*y*T4'miYiirt"Jb¥cêitt i3


Pierre au col Vtnv^PWfo^^'W'h&ei

Quand de^^Wfs-'iifues' \kWngëzh&ïê$lairfi


Fondra deiontrs paftertMtatepciif !• Jfmnfi ,

f.sq^c"ît' ob jjJjrrcûp sb ôèvîilE^I îHaW&Iflfr e xusn


1-ToT f'VùwbnsI taa*to*&ï?b Si^oqmos f anè^n^à
_.•-_ .---• .g nouai ■ ■■ loll. itrairowl tMfo3M
Vautr^jo^^^ç^paj ^^..Jous^t^ç^^A
De la;?:.reM^^W&cdit; Brt^sjrMiïïgjBir/Hfepsqes saiJu*
"ïa Qqi',-^r#-d<}ut8f*B^e'ofl&*oi£ l&aSSÎ??1"'1
iizm ■• —wp*p«. •-—i " i^£u(*
")fc leinKc! si - . "•-" ,*>,' (ionsv li'ijp Jrtamsiiiq
Les personnes qui ont la folie de croire â h eon**^*
rc.volut.on , nous invitent, de Jeur- indiquer un. moyen
pour connojtre ceux qui ont eu la bassesse de s'abonder '
aux journaux d s Ça.. . Gaofjy,?,fe,T^^tl^m.1,iloq
vjo...jPsudh..., Se autres joumaltMes-jqw (disent-ils)^
avilissent les frartçois aux yeux de toutes les nations.
——■ Ils ont le prtijui ikinhp nmiiu -comme ils le
méritent. „ ».
*JTi Kiasoa} e îrn^rpmrr.or» ziuaiciai^l Rbnmg zoyi
tm ^Jht-irrrh&V'V'ikf wv#oi# ,&&*&*& que
la plupart de aux qui se soiUflb^i^U.à ces journaux:* .
ne l'ont fait que firtlmi&wk Ê9¥^uytr km vie*b
V leurs propriétés. \c ^Vah'-b . ■ -wiinsn
■ EsoTit j/éâ^—iaKMMwf^,.0,'fi' ;. ' usl'iup
» fcfiBu "Toîfîîurt mal
Grande leçon pour MM. les auteurs
AUX GAC£S. IVÇ«^.JAfcUfilN&.
Aprewez, écrivains à tous prix, vjo^.
Combien de vos pareils U. constance iest fragile,',0'(l
Le grand Çhenier., trois ans, affronta le mépris.
Et de la cour & de la ville : .
Eh bien! ce littéraire Achille
Succombe en ce moment t. Sf. jette les hauts cris,
■.«< Blessé
-***«■<■——»«n——*<—4m
d>n tutf.du..VAK»Evjtir&,at»,,1RvO
i' 'lii mif'.oT

Toutes l'çs Ufrài d'Mremagne K même les jou£'


naux , intWflcent l'arrivée de quantité de troupes
étrangères , composées de- Croates , Pandours , Tol-
paches , Hussards, IJohcmiens , Esclavons . Calmouc*ï
Licules , Tyroliens , Cosaques du Don , Budsiaques
A rabes'^du désert, Tartârès de h Crimée, & mille
autres espèces deigerw , tops animés du plus pur pa
triotisme & du zèle le plus -ardent pour les petites
( m£
horloge* A? Foni^e \ & pour la. .houe jaurtedu pay-
On prétend que !'asse;n.>iee v-ieni d'en commander
t^f_ri.y^,Min5iiii5lfpep!^!3|iï.umitira--,;;piaiir «iistnfider
■jféb, fer^^s^|jSîj»<|îfeiiijTwi^t]f:,disent qu'ils.'jurnent
Wfijj^tjpf ,cfepiRrt©u!C-fl»!p»sb. Q:i raiiBi mande ;a<js&£
^Ç{Kifi!P9f ».4iï'>tt)i|fe<tîsJt''^-6,.étwiisMis.inDus!aches îiisoits
ÇjtftM|.'^Oftft qu,'ji,!flÇ;&'ai3Mserpit point à . toutes. -ce-i
Ûfb\çje^&.,qu'}lj V.}uk)it>jiMoir;.pour sa paist?, itè. ca~.
r$oo.cte la Sungritaîne. c '«îu*> ;noj
«.-lu'ii «K)'.-»i'69àiq ^sb a:;biv:yv <"mM iu-vc în^naïq
«biiaY'?l v/;Jo-h?7Tff^~r'"'-l'^^>f— \*>iîî5
X j? * - ~ * i ■(••-* Y" i ■*
. &es pauvres de h secYrqn des Quatrc-'NaiSBtff; iKht
Ha»s une vite impatience- de toucher .i es qur.irt; çéhi
Mvrçs auxquelles <r...ii« est Condamne enVcrreux 'fat
le tribunal des Perits-PSi^.f'^^q'a'ltë1 vWH HA
présenter une péiitio» às«fesujet-y -mais pfobablemapt
la repense de G.,stissçt2t, gu'il est plus pauvre homme
que tous les pauvres de la section , & que tous les
pauvres de voûtes les sections de Paris ensemble. - • A

On assuWtni'un courrier arrivé de Stràsbouj^ a


apporté la nouvelle que la plus grande fêfn&ntauon
y régrtoit ;'^ue 1& boutiques etniént' Fermées^ S tout
commerce cesse , parce\qu'on ne vèufoîV'pius travailler
ni veùJea ^^"" TtoS ijlg'-ifMHttaT ' " -

i?[ 8, — . . ■ u.' «M.., ,„ SlJu îueV II

" L'assemblée n'auroit pas eu hoittt- [ikffî&r de


feups.' pension*; deux malheureux en moines d'Angers ;
triais elle a eu celle de voir qu'on s'ètoit tn.oqtie d'elle
en les Ini jbffrant, Les chanoines orit mandé que qn,tnd
on> leur rutOic rendu les biens qu'on leur a volés',
$s verroiem cr-. qu'ils auroient à faire ; aussi a-t-on
bien vite rayé la mention honorable de dessus le proiès-
verbal.
5ûJ>' 3on*nhV-iu3l m> «oo attUb

\
m)
Nos souverams du maiviége , qui cowm?nc«nV I
âppurcevo.r les dangers que les poteau* de la rêvcl
lutiun peuvent courir Jorsqaî l'avuoat'tte». roi^arVU
tocrate* rur.fkra sans dorm.r, & tëra tomber le^rné*
de nuit que la Ubml-constitutionutlit » Hte\j®m'}
sur Us yeux de la. raisoa-&>.«te--U juafcéiawii&tf
cent aussi a s'appercevoir qu'il est -tarir*- q^fe
prennent pour leuis individus des précautions d'ur
gence. __. En coiW^ÙeMîWdiretvi&i rendre
bien plus inviolables q.je fe»WIDsB%l»14fciam.Ip-
gye par une garde p*«jl!e4,çcttp^ù.Wwf-«U
JWïtf, c est-a-dire de ,d,*-hm ceu* .Jjwames pot*

3rî"r,odAvVv^'V fr k -i i': V-V^iin'-^ , l'


aal ?uoî JUp & . ,..,7tl" ilV^V^f^i «,.-,. ••1,p
.3ldm*jeafc tcusdtS' roàs<iie, fol urm>> & -•i^im-\
Rois orgueilleux. ""ftÈS\ 'ïTTT'""
Salissez, & courbez vosfronts ver- la poussière, j -

wllisvrt «flftjWtôoV 95 iXPfyjWBR, PIS» ,Smoa


■ '"'lÉiÉbiîill ViC L-— ia
Il faut II Ml NIPIWWIII «l'iiMun pas les
créancier; u.e.l'e^, p;u a t,rc la banqueroute, ayenf
des ressources inçouucs, oji «assoient b.eajnZL

une >ifi^^^qjL&.:a!1S nr.ourê. Ne^ik^iJ JS


au. |fc uean,^ a .,fi,asr deux mi];ions J
m.lle hvres ppur hcorcri^ cendres des saxnts itf *
W*M" &/".W<-, en attendant 1rs autres. D'un
autre cote en leur armence que les Espagnols ont
( 47* )
enlevé cinq-cens montons. On ordonne de vérifier
le fait ; mais en attendant que ce fait soit vérifié ,
on fait payer à la nation les cinq-cens moutons , qui
sont sans doute encore dans la bergerie. On a dit pour
excuser les d^breteurs , <yiç c'etoit un décret d'une
race moutonnière, ,,,,,.„, '' ' - i_
' ">! ' <^ >«uv
5 v>*
«•

Les braves ferts de Marseille font savoir à tous les


intéressés qu'ils ont fait justice clans cette ville 'du
club des jacobin* qui s'y étoit établi, & ils invitent
leurs collègues & autres gens robustes & vigoureux
des autres municipalités Si departemens , où pareîWe
seâô s'est introduite, de suivre leur exemple. C'est le
moyen de se préserver des brigandages, des meurtres ,
des incendies & des émigrations provoquées par la
crainte de tous les flcaux.
. •" s nu .
i—au—axa—— i
A {*.# e ij c e. '• '
" LoTERJ** d'un très -beau tableau, représentant
Lovis XVI. Ce tableau , d'une parfaite ressemblance,
porte 28 pouces de hauteur sur 22 de larje. Les billets
sont de six livres. — Pour le premier mars prochain
au premier n°. de la loterie royale. Ces billets se dis
tribuent chez'LevACHEZ > au Palais-Royal , n . 258 ,
sous les galeries de bois, où les, amateurs pourront
voir le tableau.

Errata du N". d'hier.


Page 462 , ligne 28 ; à ce genre : mais dans lequel ,
lise~ : à ce genre niais dans lequel, roou .' ce
içÊgmmm iu ■»«, i.ji» » »»w ■ihmiii niiiimii———m

De l'Imprimerie du Journal de la Cour & de la ViUé'i


dent le Bureau ut ru: Neuve-Saint- Marc , N . 7 ,
tu c&in de ta r. Favan , place de la cantate ita'ierxe.
J-epriz de. i'abcnr.ement est peur un mois , de £'//*.
four Paris, et de^l.i $f.peur laprovinaejr. de port.
A^WsA InsutreSion de la po-
Mercredi 19 Fivr. J^^p"to «Wfa».

JOURNA L.'V;
DE LA COITR ET DE LA VILLE.
Tout tiifeur de Tournïl doit tribut au malin.
La Vo h t kl h »l *

Jse de JEmoka , contre Us jacobins d'Israël.


"Non , il n'est point de Dieu : ses fou.ires redoutables
Ne sont que de grossières fables,
Dont les foibks esprits se sont toujours repus ,
Disent ces insensés, ces hommes corrompus,
Dont les crimes abominables , •
Jamais par les remords ne sont interrompus.
Leurs cœurs ne sont remplis que de haines mortelles",
Que d'attentats qui font horreur.

Tropconstans dans le crime it l'endurcissement,


Ils dévorent mon peuple ,

Mais leur perte s'approche & mon courroux s'explique.


Quand j'aurai dégagé
1 Mon peuple de la servitude ,
Alors ils gémirottt de m'âvoir outragé, •„
Et recevront le prix de 'leur ingratitude.
Extrait de la paraphrase du Psaume dixit îjisî-
piens, &c. par madame Dis/ioulières , imprimée
en 1692.
..... . --•
' ~~ ' L-'J'..' Ji-.j. ■■" "•*
V A R I E T f. S.
JL.es jacobins de Brest avoient fait l'impossible poM
faire assassiner le brave Laiivergtat, qui avoit coura-
'1,'omel-'. Armes* 791.] \ '/[ Oo«

'* - ■.-
i- \. 'i '
( tu
*■ • >'\ htlEUp JbiOj( l$M HO? 3HOJJ
)
■gisement sauvé sa vie!pour$auvei;r<fflirç qçj&l,^^!
Jailli , officier de la marine, prêt à être rpajsaçréjjar
les brigands soudoyésjl.e.jakjacobinière. Le roi & la
reine viennent de traiter dirreVerrTmë~nt le brave Lau-
vergeat ; "ils Mi ont envoyé un sâbfé- &n«Ue ïncôiille
d'or j sur lesquels sont gravées' des- itiscriptions qai
rappellent la belle action qa^rlafeitepi lioosJabssBS

ainqsb
«ntdui eab êIov

Les sociétés jacôoines I ont encore"échappe belle à


la séance de lundi dçrniek»;teli/?j. ^WiJ4té,y]i0P|i»^us9-
rhent dénoncées iparM^deT^^^.^^^i^aj^es
membteSt- L'asseanblcei. qufeM^o&e^begjge^yes
expulser yia; jugé' que iA^rgro'^ihpf^^cffg^ift
■' tiiûre, mais ça ne.tarde-rajpajb;; wvçgr^^^ufjM^
ijù'on errtenuf'çar^coub.'préfage.iMiJB qfoHKïtfpiNr
Courtes- messieurs ,uai©n-rf«uletriiertr. flihnff]j(ar^(y»s
I' déployer contr'eux un grand ça^a^rç ,[;co^çiy'a
proposé M. de Faub... , mais un, «pm^rej/k îffis
de poste avec lesquels on, k^îti^era^lak^gfseil-
loise., comme, viçiuicnt .de .fijijF^tiwf^eft #un$[i&
matelots de h ville de Marseille, ^.o^uodesb.

Une grande inquiétude travaille aujourd'hui nos


législateurs , c'est Ja crainte que les troupes de lig«c>
& celles de cavalerie sur-tout , au moment où la
'guerre se déclarera , ne tournent leurs arfnes contre
leur puissance usurpée. En conséquence , ils les ail
lent, les caressent & cherchent à les capter par tou
tes moyens j haussement de paie , gratifications , pr°"
visi»ns de toutes espèce; à leur suite, &c. &c. J'sn
n'est épargné. Mais qu'ils connoissent donc bien mal
le cœur du soldat français ! l'honneur est son seul
( 475 )
maître, la gloire* son seul guide. Quand Tim ât
■Tartre- lui' ëoffcir&ndiîrit y-adieu $cs wiïoursf* -adieu
ses erreurs.
—.^mt— [^os^bnc-gtfd
Nous allons donner ces jours-ci, le pendant de la
sentence du deuxième tribunal , contre Gorsas , c'est-
à-dire , celle qui le condamne a i'amende. envers le
pouvoir exécuteur ; nous allons aussi donner un petit
œuvre intitulé : Les malheurs des kemmes iHustns,
depuis Cacas , qui vola des bœufs , jusqu'à Carra y qui
vola des rubans , & qui en furent punis.

L'affaire sucré du faubourg Saint - Marceau se


poursuit avec la plus grande vivacité ; tous les' jours
on arrête des coupables. Le sieur Cnpitus , est for
tement inculpé, comme ayant refusé son ministère, &
même comme ayant pousse la roue : depuis ce moment
là , & sur-tout depuis l'arrêté unanime que ses con
frères ont pris contre lui, pour l'obliger àallerçnez
le roi , il s'abstient des assemblées de la ville , & il
n'y retournera que quand la recrue jaeobite qu'on y
a nouvellement ajoutée sera entrée en exercice ; après
quoi, au moyen des piques, il tâchera de se venger
des bourgeois de Paris , contre lesquels il est furieux,
parce qu'ils ont refusé de contribuer à sa nomination.

Il paroît qu'il y a eu un grand combat sur les fron


tières d'Espagne, entre res- moutons français & les
M)moutons espagnols ; que ceux-ci ont completteaftent
battus les autres à Roncevaux , lieu où jadis les Es
pagnols battirent les François, & tuèrent' Roland.
L'assemblée va , dit-on , décréter d'y ter.v.oyW de
puissans renforts , tirés du département de l'Aube
j & de celui de la Marne. Il est bien à craindre^que
i ces hostilités ne nous mènent à une guerre générale,
1 moins que le» fehps ^b*hasenifa}é<r-ne-mçt;ent \

sb <>. R'EQyÎTir u»$ *fcj9n*nM3oMA»iiiiuon3i

930Jvt>iq *b xrm ; aof/rjOiïoazïB îAoïa? fncrbcnq

Détourne de nous ton tbnnerr&Jnnqquz izzus


. Car désormais MftjfaâiBtonU^ r°;» >
l« ^fW^flfcfclP&^&rlq K»q sn nO
-ib a? aiunà/nua ab auljBLaîns^TÎia sano snu ansfe
« *'i«ifth<* h«!5sei«6ar''èYicWè>H;ëûe!qïftsJ4Bâtari*,iîBlu:>
îomrtiéiTfer
-nuriOîprti en paix .Midujm
?M 23îuoirÏ6 sur le troiïe..^
f35fiol3 , asainab
xu»ach»<m<se>M»^!dc'LI m$ ^m^m^ ?.-*&
?iw^-M««ti»à tesipiadfiiçeptfeqfcèampaàei 8noili3iq

SÀtoÂ'iÔtffc ■,'^,,*cr3l$;rr«BrWwlV «igtoës

'requetearillûstre^MAKUEt.
rtt.l îuoq <:_>jaî J/io? jtup ^sùtisq 2ab a^ênèqap.
sb-, -!>!■! i-iid sb -./• ;,'.-fflf!rW.jl> , rl-;(<)i7] asCI .isp.i?
• Un témoin oricolairejraconte qu'un des jours gws »
plusieurs aéteuis xksrscènesdes's & 6 oSobre^briums
dans un cabaret aux porcherons, se rappe'oient les
sommes que ces-deux journées- a voient waîu à. chacun
d*«ux, & regrettaient de ne plus rencontrer; idippa}*
reiKes aubaines. Nous avons encore œne^spérance \
'dit i*un< des deux aâsiirj y c'est iaj retour; d«riJ* aié~
daille. Ce que nous aviaew) vui^'céuquè nous avons
entendu, & tout«nquaM\ousjsaw^i^soracpieutprç-i
cieuK aJorsj ôunnotre.anii'fibdcpp8:ile'ipayera^OM,fi»
justice; Cette autre : môutuhKyifitt&ijdu moins aboil-
dante à tirer du même sac , nuus est assufé&i3£<? tjl


( *77. ).
i Jfi9?»m jii jjIUuuP^PUBBBBfw! i j! -J-W inioor i

expire à !a fin de ce mois , sont priés de le faire


renouytHei> incessamment* lèse aboBOCtnlàns de
Paris qui ne^ .çgçorjt. £VuFet)()U^e)Up$ol<: 6 mars
prochain seront discontinues; ceux de province
Seront? «869^ ^ffi^'atfaîxs,Jâpï ësN^dïrHs 'seron t
aussi suppriméSê^^fo' noi ?uou sb smnoiàG
, ?Im "•>t^"»~>lhflMiilltiii',tf ij.Tmoaab isO

On ne peut plusse' le* flftsfààler'lV^aftfce est


dans une crise effrayante Jsfl us de numéraire en cir-

Scrd les deux tiers & au-delà sur la fùaçe. Menues


çnrees, etofies, meubles., «'toutes les marchan
dises •<Rfl!'thïcesSitë'i sorft ^Virf'pfrx CxëessiP -'Deux
pétitions àdw'rounicipatttévt'uixc des- bouchera pour
augmenta Je pr«c ,de Ja w3jide,tiL>Hrf dçs/tjqjlan-
jgers ^M^ aifgme^'ieri féjui c^pa/n ^éjà. porté 34
lïiSi WrM*"i. ÇlWW«Vji Wf»ei du^pya^mç. :LeS£re_-
pajafjfs, >sf plus, ,fprnndabks..nous menacent, (d'u.ijf
guerre /sanglante, de^la, part, de toutes jjs. puissance!

dépenses des parades qui sont faites pour leur ré


sister. Des proj e'fs"7 dêifSJfpTWS lonS' "3e brigands , de
massaçïçs > é' incendies se manifestent de ihnièasnpjrts
au-dcd.ms , 5c un abîme de; maiix incakulaS ^c
cneuse;so«^jjios.:pas. Frahçots garnis a Oc ljoïUjre ^,db
la inonarcâiff ^geus^.de bicn.i>}l -estSencor&un maywtt
de;cot«j«rer iJorage:iqiaw o4> mayen est ;uiâ(^uçiv"&
il fiuE Ip saKir prornpt80iient..C^e<5t de, nous rafficc
tous autour de noue roi ; Je lui fairu un rempart do
ii(a c<>rps ; doflui faire.' rendre soanautOTirx.ibiejifki*
sanqeii& paten^elrejj.xde' la ;SQutpnkiV'dc';la.,roïdcrej3CQ
activité centre les rebellés ,. les, vaincte> ou ttiourir;
Qii«lle cause plus digne de tous nos efforts &. dotuu^
les sacrifiera^», 3:0 'ui/o c jm vnij-n ub v>iij f. mu&b
■sraair Jtie&ietirs1 i&i damè^bnKaeinsi b < àîuqab sb'

fera impossible' 'de continuer Son jdûmat'-i Sinsi vous


êtes' invités'ià'-donner votre pratiqué à'iiJsiçur G.'.^asj
qui n'ayant que îôo abonnés , a du'ïimps dé rcltç pour
remplacer son respectable ami ; (raïueurS v6us jerez
par- là' une cem re.de charité méritoire \ 'car lë\di»ne
♦ ■ I « »-j *.-* ( j '»fl*1fn*"ïl*"MTllf*''"l":ln r» », rt k Tf|» r^ rWl *:Tl »^J g

nônîme que nous vous proposons'pôur ffampeak/vienjt


d'eSsuyér une 'condamnation honôir'àrolé'a'é 4.04I ivres1.
pour des calomnies patriotiques j S£ sans1 "votre secours,
il lui seroit ifn'pos'sibfè (commé'ii"'iiaVodéJuri-rneiné)
de retirer de la posté lètéres^e^/Vc^e'^oK
respoiidancë qu'il retoit Jdes'$ 7 rovàum'es^e France".
"i.rfin .1 ._. .. j '-.jx j.,i Av' . j.K.i id fu-.ijj-jis ^^^^up£-loi
x_jk-tj—" 1 ma—nMMwmii g ^ xucavuon ob
Tiiij/r. 1- <;.- :q ■?'' '-îJîO'j^iLi:: j .£;.'[. 3:3 ;ii£7js xuaifôiii

Nous nous, empressons, de, faire .connQijçe.a.ceuyc


qui. s'intéressent à notre journal-,. ci aux fecpm.es for
tunes que lui- procurant (mj ^■ÎJtX" ^'"^'J-^P^i.*-
cobins , que ceux de Falaise en ont fait brûler un
numéro , iî y à qûéftjtrgS"fc)u1l» ytKriW'luui 1 ipain.
Nous vcuous d'apprendrejeette nouvelle parçuCtitoyen
oui arrive de eettqville, âf-^egai ^ayàtitentçndu parler
..dé pet autodarjÉjjest ,few à .iiotrt» b'ureau ,'poqr' "nous
,eri, raconter les Lcirj:^tàhçës&: [es petits d^aijs^ée
leur, grande fureur, .contre nous." On voit .parla que
'tout nous invite |,»« .reconnotssaacé sans^bprnps

que noua, faisons.., ,en Jes,' invitant de nous dl>riner ,


plus .souvent .ga'^s.nç^e |ont,.d*s preuves,,^ leur
-f#œ»&ieur^
(479 )

La nomination dé l'ex-capucin Chab... à la place


de député, a tant scandalisé la nation, & lui-même
a tant prêté au scandale , que le département, de
Ëlois, dont cette nomination est l'ouvrage, croit
devoir publier ses faisons de justification. C'est
le sieur Grêgo... , comme on sait , qui , parles ma
nœuvres de l'assemblée constituante dont il étoit
'unrf Vp°i -su 'tJti "r -., - . ; ..":. , ,
membre, a ete clu eveque constitutionnel de ce
département , & un des grands vicaires nu il a choisis
a. ete le sieur chah... Personnellement dangereux
l'un Si l'autre par leur délire révolutionnaire , ils
l'étbient devenus bien davantage depuis qu'ils étoient
réunis. Dcià le département de Blois étoit menacé
d'un incendie général annoncé par des premières
étincelles qu'il avoit eu de la peine à étouffer ,
lorsque les £le£teurs se sont assemblés pour nommer
de nouveaux députés. La séparation de ces deux
factieux ayant été jugée indispensable pour prévenir
les effets funestes de leur reunion , on a saisi cette
occasion de la nomination du sieur Chai... La re-
connoissance du département y a d'ailleurs trouvé
son compte, car le présent qu'il avoit reçu de l'as
semblée , il le lui a rendu dans la même monnaie.
..-««a lift r
n^tCûl-QfiJi AVURE NOUVELLE.
La balance de Thé mis. Tel est le titre d'une
gravure qui vient de paroître chezWEBERT, libraire
au l'alai.-,- Royal ; elle représente une balance ; on Voit
dans un des bassins les crimes des reines de France,
Se dans l'autre ceux de l'assemblée & de la propa
gande. Deux jacobins suspendus au bassin qui con
tient les prétendus crimes des reines, Si /iris... Si
Condor... , occupés à soulever avec un levier celui
qui contient les crimes de l'assemblée & ce la pro
pagande , font des efforts impuissans , pour faire pen-
i

( 480 )
cher la balance du côté des aimes des reines; le
-poids énorme de ceux de la propagande rend leurs
peines inutiles.
.j^iu!u;mi> ■
Nouvelles de T.ondrcs. '■■' u«t*
Un particulier s'est procuré une certaine qnantité
de nos billets patriotiques. — Des rouges de %c sous , •
des blancs de 15, & des bleus de 10. 'Il !es a fait
arranger par des marchandes de modes , & ajuster les
uns sur les autres en forme de cocardes, qui se trou
vent être aux trois Couleurs de la nation ; ces co
cardes sont nouées par une faveur blanche, sur laquelle
on lit la devise
Thb NATIONAL £QC1CAPE ,
'•«*;• :•-■ '■;■'■ n or

' SFECIMIN OF FRENÇK WeALLH TOWARDS ,


tWi vu; r,Kt r the EN.d of ijoi.jj -. *w"<*»
w ■>.. ...P. „ i f.KM .V(Ut d;;() fi-^j •« *v
*W."< .'v,ftltMU)| NATIONALE^ *"'• :*»**T«-
o u' *^«»biwp^„
âcHANTtLtO'K DE LA RICHESSE FRANÇOISE VBRÏ
- i \. l■^ FIN DE I7Q2. ,'".» „»*'

Li ^^-*«*-*S,o..jjjVje_a U X.
""'Lettre du pouvoir exécutif de la grève, i un
^ ses ci. devant .limiers, bitrre ALdybaê . brochure
de 6 pages m-iz v '•'.■(■..• ..,• .tujïïcl'.ooJtcJt3*' '*
'L'art de dycuir de la, vie „ rédige , par uri des
comités de rassemblée ,./ev.u '.^fijcqr^tge.'par «m'êlùD
. j.lCôbin. Petit vol. m*i2,dVi i^ pjg?S-^ Pri.yf ïTiàèSS
en argent , & 4+ sous en ^ignat»?/;7 r>v (,? ]'^"*

De l'Irhprrmetfe du JdïtfmV'dB'la Gourâti0%*b)(rw


ûW h Uttrtàv^tiuau^f^/tu^-,Sq.int-Marc , N:^ ,
; au coin dila.r. Favart , ■place de la comédie italienne.
<. > Je,prix de .l'kibonncmw est pour un mois _, de £ #v .
Paris, et dc^t, }$fyeurfapdftrtito,fr.de]pogt.
: ;Àct P U7*i«,w je* iiU.Cij'at,otiu,ii,_i,.
i:tcwr.iH '■'"
./'/"; '-•'■• "- »"'{ *o.r */„,i/--*
:-, . *?.-•

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