La Lettre Juridique
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SIDIBE
Destinataire
Coordonnées destinataire
Formule d’appel
Corps de la lettre
Signature
2. Le corps de la lettre :
Les premiers paragraphes doivent présentés objectivement les faits :
Par exemple, dans le cadre d’une requête en vue d’annuler d’une décision d’éviction
automatique de la Fonction Publique prise par un ministre, en violation d’une circulaire
présidentielle :
« Le 4 novembre dernier, j’ai reçu une décision ministérielle me signifiant mon éviction de la
Fonction Publique pour avoir été condamné par la justice. »
UADB/TEC/M. SIDIBE
On doit ensuite indiquer clairement qu’on conteste les faits et/ou la procédure :
« Par la présente, je conteste cette décision d’éviction de la Fonction publique me
concernant ainsi que la procédure. »
Il faut ensuite énoncer les termes de la réglementation applicable en explicitant si besoin et
en faisant éventuellement référence à une décision de justice rendue dans une affaire
similaire dont on a connaissance. Dans le cas pris pour exemple, cela donne :
« En effet, on peut lire cette disposition dans la circulaire présidentielle n° 138/PR/SG/JUR en
date du 8 décembre 1964, relative à l’éviction de la Fonction Publique des agents
condamnés à des peines d'emprisonnement :
1°) Fonctionnaires assujettis au Statut Général (Loi 61-33 du 15 juin 1961). Ce texte stipule
dans son article 20 que nul ne peut être nommé à un emploi s'il ne jouit de ses droits
civiques. La jurisprudence administrative française, rendue à propos d'un texte strictement
identique, en déduit que cette disposition interdit le maintien dans un emploi public de toute
personne qui ne possède l'intégralité de ses droits civiques […] Il résulte de cette même
jurisprudence qu'il n'est pas nécessaire que l'intéressé ait été privé, par le jugement, de la
totalité de ses droits civiques ou déclaré inapte à l'exercice de toute fonction publique : il
suffit qu'il ait été condamné à une peine emportant radiation de la liste électorale. Un
individu privé de droit de vote et d'éligibilité, ne saurait être considéré, en effet, comme
jouissant de la plénitude de ses droits civiques. Les condamnations entraînant radiation de
la liste électorale sont les suivantes (décret organique du 2 février 1852, modifié par la Loi
du 30 mars 1935, article 15) :
a) Les condamnations pour crime.
b) Les condamnations à une peine d'emprisonnement de durée quelconque sans sursis
prononcées pour toute une série de délits spécialement énumérés par la loi, au nombre
desquels figurent : le vol, l'abus de confiance, les soustractions commises par les
dépositaires de deniers publics et la corruption.
c) Les condamnations pour délit quelconque à plus de trois mois d'emprisonnement sans
sursis ou à plus de six mois d'emprisonnement avec sursis, sauf les délits d'imprudence ou
non intentionnels ;
d) Les condamnations par contumace.
En conséquence, chaque fois qu'un fonctionnaire est frappé d'une des condamnations
énumérées ci-dessus, il appartient au Ministère dont relève ce fonctionnaire, soit de prendre
lui-même, soit de me proposer dans les cas où le pouvoir de révocation m'est réservé, un
arrêt constatant (et pas « prononçant ») la radiation de l'intéressé des cadres de
l'administration pour dater de la condamnation. »
On peut appliquer alors cette réglementation au cas soulevé dans l’exemple :
« En l’espèce, la condamnation pour délit d’excès de vitesse ayant entrainé un accident qui a
causé des blessés légers à quatre mois d'emprisonnement avec sursis ne fait pas partie de la
liste des condamnations pour lesquelles l’agent de l’Etat est radié de la Fonction Publique.
Par suite, le pouvoir de révocation est réservé au président de la république, le ministre
UADB/TEC/M. SIDIBE
publier un arrêt constatant et pas « prononçant ». Or, dans le cas qui me concerne, le
ministre a bien « prononcé » la radiation. »
Et on conclut en indiquant clairement ce que l’on attend de son interlocuteur :
« Par conséquent, je demande le classement sans suite de cette décision d’éviction. A
défaut, je souhaite que ma contestation soit transmise aux autorités compétentes. »
Il faut être clair et le plus objectif possible dans les propos, éviter les positionnements
politiques, les jugements de valeur sur le travail de la police ou de l’officier du ministère
public, rester courtois et neutre en n’énonçant que des faits concrets et précis, essayer de
faire des phrases courtes en appliquant la formule : une idée par phrase, un argument par
paragraphe.
Le schéma et les recommandations sont les mêmes pour une action en garantie contre un
vice caché contre un professionnel ou un particulier.
Par exemple :
- Les faits :
« Le 12 août dernier, j’ai fait l’acquisition auprès de votre enseigne d’une 4X4 de marque
Suzuki, immatriculée DK-1234-A et totalisant 15.000 km pour le prix de 9.500.000 F.
J’ai noté différents dysfonctionnements qui affectent le fonctionnement du véhicule et
rendent impossible son utilisation normale.
Après avoir parcouru seulement 200 kilomètres au volant du véhicule, mon concessionnaire
a diagnostiqué………………………………………………….. (indiquer les avaries). »
- Le rappel de la réglementation :
« Selon l’article……………………………….du code civil, « le vendeur est tenu de la garantie à
raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la
destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise ou n’en
aurait donné qu’un moindre prix s’il les avait connus ». Je tiens à vous préciser que cette
disposition s’applique au vendeur non professionnel, même s’il ne connaissait pas l’existence
des défauts.
L’article…………………………………du même code offre alors à l’acheteur le choix de rendre le
véhicule et de se faire restituer le prix ou de le garder en se faisant rendre une partie du
prix. »
- La demande :
« Notre entretien téléphonique du 15 septembre n’ayant débouché sur aucun accord, je
vous mets, par la présente, en demeure de prendre en charge les réparations nécessaires au
bon fonctionnement du véhicule, pour un coût total de 1.500.000F (voir devis en pièces
jointes).
Si vous le préférez, je suis également disponible à vous rendre le véhicule en restitution du
prix d’achat, augmenté des frais que j’ai dû supporter pour son immatriculation (300.000F
de carte grise).
UADB/TEC/M. SIDIBE
Sans réponse de votre part sous huit jours, je remettrais les éléments de cette affaire à mon
assureur de protection juridique/ à mon avocat afin qu’un recours contentieux soit
engagé. »
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………… (détailler les faits : insultes verbales, vol véhicule, vandalisme, coups et
blessures, faillite frauduleuse etc.)
Je me tiens à votre disposition pour apporter tous les renseignements
complémentaires que vous jugerez utile de me demander. Vous pouvez me joindre à ce
numéro…………………………………………………………. (téléphone).
Je vous prie d’accepter, Monsieur le Procureur de la République, l'expression de mes
salutations les plus respectueuses.
Maître,
J'ai l'honneur de solliciter votre intervention afin que vous constatiez le caractère
diffamatoire des propos que Monsieur………………………………………………… (mentionner le
nom de la personne) a écrits à mon sujet sur son site Internet……………………………. (préciser
l’adresse web).
Comme nous l'avons convenu par téléphone, vous trouverez ci-joint un chèque d'un
montant de………………………… (indiquer le montant) correspondant à vos honoraires.
Je vous prie de croire, Maître, en l'assurance de ma meilleure considération.