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Présenté par :
BOUSSOUAR AISSA
Thème
A mes parents
A mes frères et mes sœurs
A mes proches familles
KORICHI YOUCEF BACHIRI ATTIA BENGHITE AMAR KABOUCHE AISSA RAZOUG SAFIA
Et à vous.
BOUSSOUAR AISSA
i
Remerciements
J’ai l’honneur d’être dirigé par mon encadreur le Pr. Zaidi Ali, professeur à l’université AMAR Télidji
-Laghouat-. Je tiens à lui témoigner toute ma gratitude et mes remerciements. J'ai bénéficié, grâce à lui,
meilleurs informations, meilleurs conseils, disponibilité pendant toute la durée de ce mémoire et le
temps précieux qu’il m’a apporté pour réaliser ce travail de recherche.
Je remercie également mon Co- encadreur de mémoire, Dr. MOUATTAH Kaddour maitre de
conférences au département de génie civil Université AMAR Télidji -Laghouat- d’avoir accepté de
diriger ce travail de recherche avec disponibilité et ces conseils et qu’il ma encouragée pendant ce
travail de recherche.
Je tiens à exprimer mes remerciements au président du jury le Dr. AMARA SALAH maitre de
conférences au département de génie civil université AMAR Télidji -Laghouat- d’avoir accepté de
présider et juger ce travail de recherche et puis également au Dr. METICHE SLIMANE
maitre de conférences à la faculté de génie civil de l’Université des Sciences et de la Technologie
HOUARI BOUMÉDIENNE (USTHB) -Alger- d’avoir accepté d’examiner et juger ce travail de
recherche et aussi mes remerciements à l’enseignante Melle BELLAKEHAL HIZIA maitre de
conférences au département de génie civil Université AMAR Télidji -Laghouat- d’avoir accepté
d’examiner ce travail de recherche.
Je tiens à exprimer mes vifs remerciements à tous les enseignants du département de GENIE CIVIL.
Enfin, je remercie tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail
de recherche. Merci
BOUSSOUAR AISSA
ii
RESUMÉ:
La corrosion des barres d'acier réduit la durabilité et le bon fonctionnement des structures en béton
armé, et menace leur sécurité. En outre, le coût de la réparation de ces structures est exorbitant; en
conséquence, il est nécessaire de remplacer l'acier par un matériau ayant une excellente résistance à la
corrosion telle que les polymères renforcés de fibres (PRF).
Bien que, les barres de PRF légères se caractérisent par une grande immunité contre la corrosion, de
haute résistance à la traction, d’une longue durée de vie et une mise en place aisée, néanmoins,
l'incompatibilité thermique transversale entre barres de PRF et le béton peut générer des fissures dans le
béton sous haute température et par conséquent la rupture de l'enrobage si l’action du confinement de
béton est insuffisante. L'objectif principal de cette étude est d'analyser, par éléments finis en utilisant le
logiciel ADINA, les effets de la variation de la résistance du béton sur les contraintes et les déformations
thermiques transversales des poutres en béton armé de barres en PRF de verre (PRFV), soumises à des
variations de températures ∆T allant jusqu'à 70°C, dont l'action du confinement de béton est
asymétrique. Aussi, de déterminer la charge thermique (∆Tcr) produisant les premières fissures à
l’interface armature en PRF/ béton et la charge thermique (∆Tsp) produisant la rupture de l'enrobage de
béton en fonction de la résistance à la compression du béton (fc’) et le rapport de l'épaisseur de
l’enrobage de béton au diamètre de la barre en PRF (c/db). Les principaux résultats numériques montrent
que les charges thermiques ∆Tcr produisant les premières fissures dans le béton à l’interface armature en
PRF / béton des poutres, varient de 20 à 35 °C pour des rapports c/db variant de 1 à 3,2 respectivement
dépendant de la classe de béton allant de 25 à 90MPa. Cependant, les charges thermiques ∆Tsp
produisant la rupture de l'enrobage de béton des poutres varient de 30 à 50°C, 45 à 60 °C, et de 55 °C
à plus de 70 °C pour des rapports de c/db de 1; 1,4 et 2 respectivement dépendant de la classe de béton
variant de 25 à 90MPa. Il est à noter que ces charges thermiques ∆T cr et ∆Tsp augmentent avec
l’augmentation de la classe de béton et le rapport c/db. En outre, des comparaisons entre les résultats
numériques et analytiques en termes de contraintes de traction circonférentielle, de déformations
thermiques transversales et des charges thermiques des fissurations, sont présentées.
Mots clés: Béton, barres en PRFV, classe de béton, rapport (c/db), variation de température (∆T),
déformations et contraintes transversales, fissuration, rupture de béton, poutres, confinement
asymétrique.
iii
ABSTRACT:
The corrosion of steel bars reduces the durability and the serviceability of reinforced concrete structures,
and threaten their safety. Furthermore, the repair very cost of these structures; as a consequence, it is
necessary to replace steel by a composite material that have an excellent resistance to the corrosion such
as Fiber Reinforced Polymer (FRP). Although, the FRP bars having light weight, are characterized by a
great immunity against corrosion, high tensile strength, long life and an easy installation. Nevertheless,
the transverse thermal incompatibility between FRP bars and concrete can generate splitting cracks in
concrete under high temperature and consequently the failure of concrete cover if the confining action of
concrete is insufficient. The main objective of this study is to analyze, with Finite Elements using
ADINA software, the concrete strength variation effects on transverse thermal stresses and strains of
concrete beams reinforced with glass FRP (GFRP), submitted to temperature increase up to 70 °C when
the confining action of concrete is asymmetric. Also, to find the thermal loads (Tcr) producing the first
cracks within concrete at the FRP bar/concrete interface and the thermal loads (Tsp) producing the
failure of concrete cover as a function of the compressive concrete strength (fc’) and the ratio of concrete
cover thickness to FRP bar diameter (c/db). The main numerical results show that the first radial cracks
appear in concrete at the FRP bar/concrete interface of beams at thermal loads Tcr varied from 20 to
35°C depending the ratio c/db and the concrete strength fc’ varied from 1 to 3,2 and 25 to 90 MPa,
respectively. However, the failure of concrete cover of beams, is produced at thermal loads Tsp varied
from 30 to 50°C, 45 to 60 °C, and from 55 °C to more than 70 °C corresponding to a ratio c/db of 1;1,4
and 2 respectively. It can be noted that the thermal loads ∆Tcr and ∆Tsp increase with the increase of the
concrete strength range and the c/db’s ratio. Furthermore, comparisons between analytical and nonlinear
numerical results, in terms of circumferential tensile stresses, transverses thermals strains and cracking
thermal loadings, are presented.
Keywords: Concrete, GFRP bars, concrete strength range, c/db’s ratio, Temperature variation (∆T),
strains and stress, cracking, concrete failure, beams, asymmetric confinment.
iv
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1. Généralités……………………….…………………………….……………..………..……….………1
2. Problématique…………………………..…………………………………….…………………...……1
3. Objectifs…………………………………….…..……………………...………………………..……..1
4. L’organisation de mémoire…….…..………………………...……………………………...………….2
CHAPITRE I : REVUE DE LITTÉRATURE
I.1. Introduction………………………….………………………….……………………........................3
I.2. Matrices et renfort..……………………………………………………..……………..……...............3
I.2.1.Résines (matrices)…………………………………………….……...……….……......…......…..3
I.2.1.1.Thermodurcissable……………………………….………………………..…...….......…....…..4
A) Les propriétés mécaniques…………………………………….……………….....…...…..……...…..4
B) Avantages des trois types de résines utilisés……………………………………..…..….…..........……4
C) Inconvénients des trois types des résines…………………….………………........….............…...…5
I.2.1.2.Thermoplastiques………………………………………….………….…..…....………....…5
I.2.1.3.Polymères spéciaux……………………………….…………………......……………...…...5
I.2.2. Renforts (fibres).………………………………………………..…………….....…...…..……..5
I.2.2.1.Fibre de verre…….…………….………………………….….……….....…......…....….…..5
I.2.2.2.Fibre de carbone……………………………………………..……….….….......…….…….6
I. 2.2.3.Fibre d’aramide…………………………………………………….......…..…....…......…..7
I.3. Procédés de fabrication ……………………………………………………...….….....……..…..….8
I.3.1. La pultrusion………………………………………………………..………..……...………...8
I.3.2. Le tressage …………………………………………………………..……........……...….…..9
I.3.3. L’enroulement filamentaire..……………………………………..……..….…....…………....9
I.4. Titres d’exemple de quelques produits de PRF.……………….………………..........…......….......10
I.5. Propriétés physiques des armatures en PRF……………………….……………….……..………...11
I.6. Propriétés mécaniques des armatures en PRF………………………….….…….....…..……….…..12
I.8.1. Module d’élasticité longitudinal (El) …………………………………..…......…………12
I.8.2. Module d’élasticité transversal (Et) ……………………………...…...…...…....…...…..14
I.8.3. Coefficient de Poisson (ν) ………………………………………..……..……....………15
I.7. Comportement mécanique et thermique des éléments en béton armé de barre en PRF selon
la littérature…………………………………………………………………..…………………...15
I.8. Conclusion …………………………………………………………..…………..…...…….…..….18
v
CHAPITRE II : NOTIONS SUR LA MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
II.1. Introduction……………………………..……………………………………….…..............……..19
II.2. Historique ……………………………………………………………………..….……..……...…..19
II.3. Les équations aux dérivées partielles………………………………….………...….......…......…..19
II.4. Résolution par la méthode de séparation des variables……………………………....…........…......20
II.5. Conditions aux limites………………………………………….….……………..........…....……...20
II.6. Énergie potentielle…………………..…………………….…………..………………..........…......21
II.7. Principe générale……………………………….…………………………..…………….....……....22
II.8.Triangle de Pascal………………………………….……………………..……………......……….23
II.9. Étapes de la méthode des éléments finis………………………..………….….……….….....…….23
II.9.1. Discrétisation et le maillage……………………………………….……………..….……...23
II.9.2. Fonctions de forme(ou d’interpolation)……………………......….…...………….….…….24
II.9.2.1. Élément barre à deux nœuds ………………………...………………….…………25
II.9.3. Matrice de rigidité élémentaire………………….……….…………………….…........…....25
II.9.3.1. Matrice rigidité de l’élément barre……………………………………….….....……26
II.9.3.2. Matrice rigidité de l’élément en poutre…………………….……….………..…...…27
II.9.3.3. Matrice rigidité de l’élément barre dans un repère global……....................….…....29
II.9.4.Formulations des éléments………………….……………………….……………….……….30
II.9.4.1.Élément de référence………………………….………..………..............…...…..30
II.9.4.2.Élément iso paramétrique………………….……………………..…...….....…...30
II. 9.4.2.A.Triangle à 3 nœuds………………………….…….….……………..……31
II.9.4.3.Formulation par la méthode des résidus pondérés…………………………....…...…...32
II.9.4.3.1. Collocation par points ……………………………..….…………......…….33
II.9.4.3.2. Collocation par sous-domaines…………….….....…...…..............…....…...33
II.9.4.3.3. Formulation par la méthode de Galerkine (variationelle)……………...…...33
II.9.5.Points de Gauss pour calcul l’intégrale………………………….………...…...….……...……...28
II.9.6. Vecteur force………………………………………………………………….…...…......……...33
II.9.7. Assemblage et introduction des conditions aux limites…………………………….……..……..33
II.9.8. Utilisation de la méthode des éléments finis pour trouver la solution approchée d'équations
différentielles partielles…………………………………………………………………...……....35
II. 9.8.1. Approximation de l'équation différentielle …………………………………….....……….35
II. 9.8.2. Dérivées de la fonction d'interpolation ……………………………………...……..……...36
II. 9.9. Méthodes de résolutions……………………………….……………....……………..……...…..36
II. 9.9.1. Méthode directe ……………………………….……….….……..........……..36
II. 9.9.1.1. Méthode d’élimination de GAUSS………………….………...…...36
II. 9.9.2. Méthode indirecte………………………………...…………………....…..……..38
II. 9.9.2.1.Méthode de Jacobi………………………...………………………....38
vi
CHAPITRE III: MODÈLE NUMÉRIQUE
III.1. Introduction …………………………..……………………………..…....….….....…...………..39
III.2. Modèle physique...……………………………………………………...……............…...…...….40
III.3. Objectifs .………………………………….……………………...………………….…..…..…..40
III.4. Paramètres d’étude……………………………………………...………...…….…….......……...40
III.5. Description des poutres.………………………………………...…………………....……..……40
III.6. Caractéristiques des matériaux.………………………………………………...….………..……42
III.7. Simulation numérique de l’effet de la résistance du béton sur le comportement thermique des
poutres en béton armé de PRF ………………...………………………………………..………...……44
III.7.1. Définition du logiciel « ADINA » …………………………………….…..….….…...…....44
III.7.2. Etapes de modélisation des poutres……………………………………….……...…....…...44
a) Géométrie et coordonnées des points de la section de la poutre modélisée………...…….44
b) Conditions aux limites………………………………….………………….……….….…...46
c) Conditions de chargement...………………………………………………….……...…......47
d) Maillage.…………………….………………………………………….…………..............47
III.8. Analyse des résultats numériques.……………….…………………………...............................49
III.8.1.Contrainte de traction ………………………………………..………………….……............53
III.8.2. Contraintes de compression radiale du béton…………………………………........................59
III.8.3.Effet du rapport d’enrobage du béton au diamètre des barres (c/db)……...……….…......…..…63
III.8.4. Déformations thermiques.………………………………………................................................65
III.8.5. Charges thermiques de fissuration………………………….….…….........................................71
III.8.5.1. Variation de température ∆Tcr produisant la première fissure à l’interface armature
en PRF/béton……………………………...............................................................................................71
III.8.5.2.Variation de température ∆Tsp produisant la rupture d’enrobage du béton...............................73
III.9.Conclusion…………………..…..…................................................................................................76
CHAPITRE IV : MODÈLE ANALYTIQUE
IV.1. Introduction.…………………………………………………………………………..….………77
IV.2. Présentation du modèle analytique.……………………..………………………..…..…..……....77
IV.3. Contraintes dans le béton exercées par la pression radiale P…..….……….…………..………....78
IV.4. Déformations dans le béton dues à la pression radiale P……...……………...…………………...82
IV.4.1. Le déplacement radial u…………………………………………………..…...……....82
IV.4.2. La déformation radiale cρ dans le béton due à la pression radiale P……..............…....82
IV.4.3. Déformation circonférentielle ct dans le béton due à la pression radiale P
…………………………………………………………………………….…………………….........83
IV.4.4. Déformations dans le béton dues à la pression radiale P et à la variation de
température ΔT.………………………………………………...…….………....……...83
vii
IV.4.5. Déformation transversale de la barre en PRF due à l’effet de la
pression radiale P et à la variation de température ΔT………...……….…...….………...88
IV.4.6. Pression radiale P……………………………………………......……………………... 89
IV.5.Variation de température (ΔTcr ) produisant la première fissure…….....….………............……...89
IV.6.Comportement thermique du béton après fissuration..…………...…………......………...……...91
IV.7.Conclusion..……………………………………………………....………….....….…...….……..97
CHAPITRE V: COMPARAISON DES RÉSULTATS NUMÉRIQUES ET
ANALYTIQUES
V.1.Introduction.……………………………….…………..……………......…………...……………99
V.2. Charges thermiques de fissuration…………………..……………...………….…..…......………100
du béton…………………..……………. ……………………………………………………..…..…106
V.5. Conclusion…………………..…………………………………..…….….….......……….......…111
ANNEXES
- Annexe A
- Annexe B
viii
LISTE DES FIGURES
FigureIII.11(a) Développement des premières fissures dans le béton à l’interface armature PRF/béton à
ΔTcr=25°C de la poutre prismatique en béton P.#25.30 ayant f 'c =90MPa et c/db = 1,2…….....…...50
FigureIII.11(b) Enrobage de béton entièrement fissuré à ΔTsp = 50°C de la poutre prismatique en béton
P.#25.30 ayant f 'c = 90MPa et c/db = 1,2......................................................................................…...50
FigureIII.12(a) Développement des premières fissures dans le béton à l’interface armature PRF/béton à
ΔTcr = 20°C de la poutre prismatique en béton P.# 16.30 ayant f 'c =25MPa et c/db = 1,9..….......…...50
FigureIII.12(b) Enrobage de béton totalement fissuré à ΔTsp =50 °C de la poutre prismatique en béton
P.# 16.30 ayant f 'c = 25MPa et c/db = 1,9…………………….…………..…................................…...51
ix
FigureIII.13(a) Développement des premières fissures dans le béton à l’interface armature PRF/béton à
ΔTcr =30°C de la poutre prismatique en béton P.# 16.30 ayant f 'c =90MPa et c/db = 1,9..................…...51
FigureIII.13(b) Couronne en béton fissurée formée autour de la barre en PRF de la poutre prismatique
en béton P.# 16.30 ayant f 'c =90MPa et c/db = 1,9..…....................................................................…...52
Figure III.23. Distribution typique des contraintes de compression radiale du béton (stress11)
obtenues par ADINA (poutre P.#19.20 ayant c/db= 1,0)……………….………..……………..……..59
Figure III.24. Contrainte de compression de la poutre ayant radiale du béton en fonction de la variation de
température à l’interface armature en PRF/béton de la poutre ayant c/db= 1pour différentes classes de béton
x
(comportement non linéaire de la poutre prismatique en béton
P.#25.25)...........................................................................................................................................…...60
Figure III.25. Contrainte de compression radiale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton de la poutre ayant c/db=1,4 pour différentes classes de béton
(comportement non linéaire de la poutre prismatique en béton
P.#25.35)..................................................................................................................................................60
Figure III.26. Contrainte de compression radiale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton de la poutre ayant c/db= 1,6 pour différentes classes de béton
(comportement non linéaire de la poutre prismatique en béton
P.#13.20)................................................................................................................................................61
Figure III.27. Contrainte de compression radiale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton de la poutre ayant c/db= 1,9 (comportement non linéaire de la poutre
prismatique en béton P.#16.30) ………..…..…....................................................................................61
Figure III.28. Contrainte de compression radiale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton de la poutre ayant c/db= 2,1 pour différentes classes de béton
(comportement non linéaire de la poutre prismatique en béton
P.#10.20)................................................................................................................................................62
Figure III.29. Contrainte de compression radiale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton de la poutre ayant c/db= 2,5 pour différentes classes de béton
(comportement non linéaire de la poutre prismatique en béton
P.#13.30)……………….........................................................................................................................62
Figure III.30. Contrainte de compression radiale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton de la poutre ayant c/db= 3,2 pour différentes classes de béton
(comportement non linéaire de la poutre prismatique en béton
P.#10.30)………….………....................................................................................................................63
Figure III.31. Contrainte de traction du béton de classes 25 et 90MPa en fonction de la distance ρ
(mesurée à partir du cdg de la barre en PRFV) pour des poutres d’enrobage de béton de 20 mm et sous
variation de température de 20°C..........................................................................................................64
Figure III.32. Contrainte de traction du béton de classes 25 et 90MPa en fonction de la distance ρ
(mesurée à partir du cdg de la barre en PRFV) pour des poutres d’enrobage de béton de 20 mm et sous
variation de température de 40°C..........................................................................................................65
FigureIII.33. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température à l’interface
armature en PRF/béton pour c/db= 1 et c/db= 1,9 pour des classes de béton f 'c=25MPa et 90MPa
(comportement non linéaire de la poutre prismatique en béton)...........................................................66
Figure III.34. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 1,0 pour différentes classes de béton (poutre
P.#25.25)................................................................................................................................................66
Figure III.35. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db = 1,2 pour différentes classes de béton (poutre
P.#25.30)...............................................................................................................................................67
FigureIII.36. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 1,3 pour différentes classes de béton (poutre
P.#16.20)...............................................................................................................................................67
FigureIII.37. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 1,4 pour différentes classes de béton (poutre
P.#25.35)...............................................................................................................................................68
Figure III.38. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 1,6 pour différentes classes de béton (poutre
P.#13.20)...............................................................................................................................................68
xi
Figure III.39. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 1,9 pour différentes classes de béton (poutre
P.#16.30)...............................................................................................................................................69
Figure III.40. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 2,0 pour différentes classes de béton (poutre
P.#13.25)...............................................................................................................................................69
Figure III.41. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 2,5 pour différentes classes de béton (poutre
P.#13.30)...............................................................................................................................................70
Figure III.42. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 2,6 pour différentes classes de béton (poutre
P.#10.25)................................................................................................................................................70
Figure III.43. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température
à l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 3,2 pour différentes classes de béton (poutre
P.#10.30).................................................................................................................................................71
FigureIII.44.Variation de température ∆T cr en fonction de classes de béton (f c’) et le rapport
(c/db)........................................................................................................................................................72
FigureIII.45. Variation de température ∆Tc max en fonction de la classe de béton (f c’) et le rapport (c/db)
.................................................................................................................................................................75
Figure IV.1. Contraintes dans le béton exerce par la pression radiale P................................................77
Figure IV.2.Contrainte de traction transversale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 1 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en
béton P.#25.25)........................................................................................................................................81
Figure IV.3. Contrainte de traction transversale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 2 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en
béton P.#13.25).......................................................................................................................................81
Figure IV.4. Contrainte de traction transversale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 3,2(Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en
béton P.#10.30)......................................................................................................................................82
Figure IV.5. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température à l’interface
armature en PRF/béton pour c/db = 1,0 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en béton
P.#25.25)................................................................................................................................................84
Figure IV.6. Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température à l’interface
armature en PRF/béton pour c/db = 1,6 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en béton P.#
13.20)....................................................................................................................................................85
Figure IV.7.Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température à l’interface
armature en PRF/béton pour c/db = 2 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en béton P.#
13.25)......................................................................................................................................................85
Figure IV.8.Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température à l’interface
armature en PRF/béton pour c/db = 3,2 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en béton
P.#10.30).................................................................................................................................................86
Figure IV.9.Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température à la surface
externe de l’enrobage du béton pour c/db = 1,0 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en
béton P.#25.25).......................................................................................................................................87
Figure IV.10.Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température à la surface
externe de l’enrobage du béton pour c/db = 2,0 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en
béton P.#13.25)........................................................................................................................................87
xii
Figure IV.11.Déformation transversale du béton en fonction de la variation de température à la surface
externe de l’enrobage du béton pour c/db = 3,2 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en
béton P.#10.30)........................................................................................................................................88
Figure IV.12. Première fissure dans le béton due à la pression radiale P produite à ΔT=ΔTcr
.................................................................................................................................................................89
Figure IV.13. Poutre prismatique en béton armé de barre en PRFV complètement fissurée à
ΔT=ΔTSP..................................................................................................................................................91
Figure IV.14. Déformation de la couronne en béton fissuré sous la compression radiale à
ΔT > ΔTcr (ligne discontinue indique la forme après déformation)........................................................92
Figure V.1. Section de la poutre prismatique en spécifiant la surface externe de l'enrobage du béton et
l'interface armature en PRF/béton étudiés..............................................................................................99
Figure V.2. Contrainte de traction transversale du béton en fonction de la variation de température à
l’interface armature en PRF/béton pour c/db= 1 (Modèle analytique linéaire de la poutre prismatique en
béton P.#25.25) ....................................................................................................................................105
Figure V.3. Déformation thermique transversale du béton à l’interface armature en PRF/béton des
poutres P.#13.25 – comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les résultats
analytiques (c/db = 2)............................................................................................................................105
Figure V.4. Déformation thermique transversale du béton à l’interface armature en PRF/béton des
poutres P.#10.30 – comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les résultats
analytiques (c/db =3,2).........................................................................................................................106
Figure V.5. Déformation thermique transversale du béton (εct) à la surface externe de l’enrobage du
béton de poutre P.#25.25– Comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les
résultats analytiques pour classe de béton 25et90MPa et le rapport
(c/db = 1)..............................................................................................................................................107
Figure V.6. Déformation thermique transversale du béton (εct) à la surface externe de l’enrobage du
béton de poutre P.#13.25– Comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les
résultats analytiques pour classe de béton 25 et 90MPa et le rapport
(c/db = 2)..................................................................................................................................................107
Figure V.7. Déformation thermique transversale du béton (εct) à la surface externe de l’enrobage du
béton de poutre P.#10.30– Comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les
résultats analytiques pour classe de béton 25 et 90MPa et le rapport (c/db = 3,2)
................................................................................................................................................................108
FigureV.8. Contraintes de traction circonférentielle du béton à l’interface armature en PRF/béton de
poutres P.#25.25 – comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les résultats
analytiques(c/db = 1) ..............................................................................................................................109
FigureV.9. Contraintes de traction circonférentielle du béton à l’interface armature en PRF/béton des
poutres P.#16.30 – comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et ceux du modèle
analytiques (c/db = 1,9)..........................................................................................................................109
xiii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau IV.1.Variation de température (ΔTcr) qui produit la première fissure dans le béton à
l’interfacearmature/béton..………….……..……………………...............…..……….……………...…90
Tableau IV.2. Variation de température ∆Tsp produisant la rupture d’enrobage du béton,
Aiello et coll……………….………………..……………………...............………...……….….......…96
Tableau IV.3. Variation de température ∆Tsp produisant la rupture d’enrobage du béton,
Zaidi et Coll.……………….………………..……………..………....................…….…….….….....…97
xiv
LISTE DES SYMBOLES
xv
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
Introduction générale
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1. Généralités
Les structures en béton armé d’acier, tels que les ponts, ont connu des dégradations atroces à cause
des problèmes liés principalement à la corrosion des aciers. Les coûts de leur réhabilitation et de leur
réparation sont très élevés. La solution la plus efficace à ce problème est de substituer les armatures
en aciers par un matériau résistant à la corrosion tel les polymères renforcés de fibres (PRF).
Cependant, l’utilisation des armatures en PRF entraîne un problème lié à la performance structurelle
et surtout dans les zones à climat chaud. L’incompatibilité thermique entre les barres en PRF et le
béton engendre des contraintes de traction élevées dans le béton sous haute température et
éventuellement la rupture de l’enrobage de béton si l’action de confinement du béton est insuffisante.
Ce qui conduit à la réduction de la durabilité et la résistance des structures en béton armé de barres en
PRF.
2. Problématique
Les fissures de béton dans les structures en béton armé sont diverses et de différentes natures,
certaines parmi-elles sont inévitables. Sous variation de température les barres en PRF exercent une
pression radiale sur le béton qui les enrobe. Cette pression peut causer des fissures de traction
radiales ou circonférentielles dans le béton dépendant de la nature de la variation de température
(haute ou basse température). Ces fissures peuvent nuire l’adhérence entre les barres et le béton, et
par conséquent diminuer la capacité portante de la structure. Plusieurs recherches expérimentales ont
été réalisées sur le comportement des éléments en béton armé de barres en PRF sous les effets des
gradients thermiques. Bien que des modèles numériques ont été établis afin de prédire la température
de l’apparition de la première fissure dans le béton à l’interface barre/béton et la température
conduisant à la rupture complète de l’enrobage de béton sous haute température pour des classes de
béton très restreintes et ceci pour des éléments en béton renforcé de barres en PRF de confinement
symétrique. Cependant, le problème traité dans ce mémoire portant sur l’étude de l’effet de la
variation de la résistance mécanique de béton sur le comportement thermique des poutres en béton
armé de barre en PRF de confinement asymétrique, qui n’a pas été analysé suffisamment par les
travaux de recherches antérieurs, permet de fournir aux ingénieurs de génie civil des règles utiles
pour la conception des enrobages en béton des structures en béton armé de barres en PRF de
confinement asymétrique sous haute température pour différentes classes de béton.
3. Objectifs:
L’objectif de ce projet est d’étudier, à l’aide de la méthode des éléments finis, l’effet de la
résistance mécanique du béton sur le comportement thermique des enrobages du béton entourant les
barres en PRF dans des poutres prismatiques de confinement asymétrique. Éventuellement, de
déterminer le rapport de l’épaisseur d’enrobage du béton au diamètre de la barre en PRF (c/db) en
fonction de la classe du béton et la variation de température afin d’éviter la rupture de l’enrobage du
béton.
1
4. L’organisation de mémoire :
2
CHAPITRE I
REVUE DE LITTÉRATURE
Chapitre I Revue de littérature
I. REVUE DE LITTÉRATURE
I.1. Introduction:
Les produits en PRF (polymère renforce de fibre) sont constitués d’une résine appelée matrice et des
fibres appelée renforts, comme il est montré à la figure I.1, les fibres sont plus résistantes que la matrice.
Dans la mesure où les fibres fournissent la résistance et la rigidité au PRF, le volume des fibres devrait
être supérieur à 10 %. Les propriétés mécaniques du produit final en PRF dépendent de :
- La qualité des fibres, leur forme, leur orientation, leur adhésion à la matrice.
- Rapport volumique en fibres,
- Procédé de fabrication.
Figure I.1. Courbes contrainte/déformation des PRF, des fibres et de la matrice [ISIS1 CANADA,
2007].
I.2. Matrices et renforts :
-Thermodurcissable.
-Thermoplastiques.
-Polymères spéciaux.
1
Intelligent Sensing for Innovative Structures.
3
Chapitre I Revue de littérature
I.2.1.1. Thermodurcissable :
Ce sont des produits résultant d’une réaction de combinaisons classiques entre des molécules différentes
avec élimination des résidus de la réaction; ces réactions exothermiques (et progressives) conduisent
à une chaine linéaire ou à un réseau à plusieurs dimensions.
Les résines thermodurcissables (TD) sont les plus utilisées en génie civil à une masse moléculaire moins
élevée et une faible viscosité et sont fabriquées dans un état liquide pour obtenir une bonne
imprégnabilité des fibres. Les plus utilisées sont : les polyesters, les vinylesters et les époxydes.
Ces résines ont :
- Bonne stabilité thermique. - Réaction chimique irréversible.
- Faible déformation à la rupture. - Faible résistance à l’impact.
- Courte durée de vie. - Temps de fabrication assez long.
- Bonne résistance chimique ainsi qu’un fluage et une relaxation de contrainte faibles.
A) Propriétés mécaniques :
Quelques résines thermodurcissables sont présentées au Tableau I.1:
Tableau I.1.Propriétés des résines thermodurcissables(TD).[ISIS CANADA, 2007]
Résines époxydes :
- Coût élevé par rapport au vinylester et iso-polyester ; réticulation lente.
Résines polyesters :
- Grand retrait volumétrique ; sensibilité à certains solvants ; absorption d’humidité.
- Dégradation à la lumière par les rayons ultra-violets.
Résines vinylesters :
- Retrait volumétrique élevé. - Adhésion modérée au carbone et l’aramide.
- Coût élevé par rapport au polyester.
I.2.1.2. Thermoplastiques :
Ce sont des matières plastiques qui se ramollissent lorsqu’on les chauffent au-dessus d’une certaine
température.
I.2.1.3. Polymères spéciaux : Ils sont classée dans les catégories suivantes :
Polymères fluores ; silicones ; caoutchoucs synthétiques ou élastomères de synthèse élastique.
I.2.2. Renforts (fibres) : Il existe trois types de fibres qui sont les suivantes :
- Fibres de verre.
- Fibres de carbone.
- Fibres d’aramide.
I.2.2.1.Fibres de verre :
Fibres de verre présentent une large gamme de propriétés : leur rapport résistance/coût élevé, leur
disponibilité, leur facilité de mise en œuvre et sa haute résistance font que les fibres de verre soient les
plus utilisées dans l’industrie.
5
Chapitre I Revue de littérature
Les fibres de carbone sont caractérisées par leur très haute résistance à la traction, leur haut module
d’élasticité, leur rapport rigidité/densité élevé, leur faible coefficient d’expansion thermique
longitudinal, leur faible sensibilité aux charges de fatigue et une excellente résistance aux produits
chimiques et à l’humidité.
- Fibres polyacrilonitrile «PAN» caractérisées par une résistance ultime et un coût très élevés.
Comme elles peuvent être classées selon le module d’élasticité. Les principales propriétés
mécaniques et physiques des fibres de carbone sont reportées au Tableau I.3.
6
Chapitre I Revue de littérature
Tableau I.3. Propriétés mécaniques et physiques des fibres de carbone. [ISIS, CANADA, 2007]
Les principales propriétés mécaniques et physiques des fibres d’aramide sont présentées dans le
Tableau I.4.
7
Chapitre I Revue de littérature
Tableau I.4. Propriétés mécaniques et physiques des fibres d’aramide. [ISIS, CANADA, 2007]
Les trois procédés de fabrication des produits en matériaux composites de PRF les plus utilisées sont
cités ci-dessous :
I.3.1. La pultrusion :
La pultrusion est une technique commune pour la fabrication des éléments en PRF de grande longueur
et de section constante tels que les barres d’armatures, les câbles, les poutres, les tubes, les plaques, etc.
Une représentation schématique de ce procédé de fabrication est montrée à la figure I.2. Les brins de
matériaux de renfort (fibres) sont tirés des bobines à travers un bassin de résine dans lequel ils sont
saturés, puis ils passent à travers une filière constituée d’un certain nombre d’orifices jusqu’à un moule
chauffant (four). La vitesse du tirage à travers le moule est prédéterminée par le temps de cure
nécessaire. Pour s’assurer d’une bonne adhérence avec le béton, la surface des barres est habituellement
tressée, déformée, ou recouverte de sable.
8
Chapitre I Revue de littérature
I.3.2. Le tressage :
Le terme utilisé pour l’entrecroisement de deux ou plusieurs fils pour former une structure intégrée.
L’enroulement filamentaire est un procédé de fabrication par lequel les fibres continues sont
imprégnées d’une matrice et enroulées autour d’un substrat (tambour, tube, cylindre, etc.).
Dans ce procédé, l’épaisseur, l’angle et la fraction volumique des fibres sont contrôlés. Le produit final
est alors cuit en utilisant un système de chauffage constitué par exemple de lampes chauffantes. Ce
procédé de fabrication est principalement employé pour la production de conduits, de tubes et de
réservoirs. [ISIS CANADA, 2007].
9
Chapitre I Revue de littérature
10
Chapitre I Revue de littérature
Les propriétés physiques des armatures en PRF sont : la densité ; la température de transition vitreuse
(Tg) ; le coefficient d’expansion thermique (CET). La densité des barres d’armatures de PRF dépend
principalement du pourcentage et des types de fibres utilisées, sa valeur varie entre 1,25 et 2,10 g/cm³ ce
qui représente une valeur relativement faible par rapport à celle de l’acier qui est de 7,9 g/cm³. Le
Tableau I.5 présente quelques valeurs de la densité des barres d’armatures en PRF [ACI, 2003].
Tableau I.5. Densités typiques des barres d’armature en PRF.
Type de barre PRFV PRFC PRFA
Densité [g/cm³] 1,25 à 2,10 1,50 à 1,60 1,25 à 1,40
Les propriétés thermiques des fibres sont différentes dans la direction longitudinale et transversale.
Comme indiqué au Tableau I.6, les barres d’armature fabriquées à partir de ces fibres ont des
coefficients d’expansion thermique différents dans les deux directions. Les caractéristiques thermiques
du produit en PRF changent selon : le type de matrice ; le type de fibre et de la fraction volumique en
fibres. [ISIS CANADA, 2007]
Les PRF de fibres de carbone (PRFC) ont un coefficient d’expansion thermique dans la direction
longitudinale de près de zéro (ERKI et RIZKALLA, 1993).
les PRF de fibres d’aramide (PRFA) ont un coefficient d’expansion thermique négatif. les PRFA
se contractent avec l’augmentation de la température et prennent de l’expansion avec une
diminution de température.
Les PRF de fibres de verre (PRFV) ont un coefficient d’expansion longitudinal comparable à celui du
béton. Les coefficients d’expansion thermique pour certaines barres d’armature en PRF sont donnés
dans le Tableau I.6.
Tableau I.6.Coefficients d’expansion thermique typiques des barres d'armature en PRF[ACI, 2003].
Transversale 21 à 23 22 à 23 60 à 80
11
Chapitre I Revue de littérature
Les propriétés mécaniques des matériaux composites sont beaucoup influencées par la liaison créée
entre les fibres et la matrice durant la phase d’élaboration du matériau composite. Ces propriétés
dépendent des proportions de fibres et de résines utilisées, du conditionnement du renfort (orientation
des fibres) et du processus de fabrication. Le comportement mécanique des matériaux composites
unidirectionnels est élastique.
Le module d’élasticité, El, des barres d’armature en PRF dans le sens des fibres est déterminé
selon GAY(1997):
Supposons que la liaison entre les fibres et la matrice est parfaite, la déformation longitudinale du
composite, l , peut être considérée identique à celles des fibres, fl, et de la matrice, ml:
La force axiale F dans le composite est équilibrée par la somme des forces dans les fibres et la résine :
F
l
A El
fl
l = εfl
E fl
ml (I.3)
l ml
E ml
Avec Efl : module d’élasticité longitudinal des fibres; Em : module d’élasticité de la matrice,
La teneur en volume de fibres (Vf ) et la teneur en volume de la matrice ( Vm ) sont données par:
12
Chapitre I Revue de littérature
(I.4)
L’équation I.9 est appelée la règle de mélange. En pratique, le module d’élasticité de la matrice est
négligé devant celui des fibres, et l’équation I.9 devient :
(I.10)
El= Efl .Vf
Le tableau I.7 compare les propriétés mécaniques en traction des armatures en PRF et d’acier.
La figure I.7 illustre la résistance et le module d’élasticité de différentes armatures en PRF.
13
Chapitre I Revue de littérature
Tableau I.7.Comparaison des propriétés mécaniques en traction des barres d’armatures en PRF
et acier [ACI, 2003].
Type de barre Acier PRFV PRFC PRFA
Résistance ultime (MPa) 483 - 690 483 - 1600 600 - 3690 1720 - 2540
Le module d’élasticité, Et des barres de PRF dans la direction transversale aux fibres est évalué
selon GAY (1997):
m et ft les déformations respectivement de la matrice et des fibres dues à une contrainte σt appliquée
dans la direction transversale aux fibres.
La déformation transversale du composite t est:
(I.11)
t = m . Vm + ft .Vf
Implique que :
Utilisant la loi de HOOKE , l’équation I.11 devient :
14
Chapitre I Revue de littérature
Ce qui donne :
(I.13)
Eft : le module d’élasticité des fibres dans la direction transversale aux fibres.
Le coefficient de Poisson longitudinal des PRF, νlt , caractérise la déformation dans la direction
Il peut être évalué à partir des coefficients de Poisson des fibres νf et de la matrice νm .
ν lt = νf .Vf + νm . Vm (I.14)
Le coefficient de Poisson transversal des PRF, νtt , caractérise la déformation dans la direction
transversale t du composite due à une force appliquée dans la même direction.
Le coefficient νtt est beaucoup plus proche de celui de la résine.
I.7. Comportement mécanique et thermique des éléments en béton armé de barre en PRF
selon la littérature :
Les résumés des travaux de recherches qui ont été réalisés sur le comportement thermique des éléments
en béton armé de barres en PRF sont les suivants :
15
Chapitre I Revue de littérature
variant entre 1,0 et 2,5. Un rapport supérieur à 1,6 semble être suffisant afin d'éviter la rupture
d'enrobage du béton pour des poutres prismatiques en béton armé de barres en PRF de verre sous des
variations de température allant jusqu'à 60 °C et de résistance à la traction du béton fct = 4,1MPa.
ZAIDI, A. et MASMOUDI, R. (2009) ont analysé l’expansion thermique des barres en PRF de verre
(PRFV). Cette étude a permis de déterminer les coefficients d’expansion thermique (CTE) des barres en
(FRPV) en utilisant la technique des jauges de déformations de et celle de TMA (Thermo Mechanical
Analysis ), ainsi d’ évaluer la température de transition vitreuse (Tg) en utilisant les techniques DSC
( Differential Scanning Calorimetry) et DMA( Dynamic Mechanical Analysis). Les principaux
résultats de cette étude montrent que : le coefficient d’expansion thermique transversale est de
33(x10-6mm/mm/°C), cependant le coefficient d’expansion thermique longitudinale est de
8,9 (x10-6mm/mm/°C). En conséquence, le rapport entre les coefficients d’expansion thermique
transversale et longitudinale est égale à 4.
ZAIDI, A. et MASMOUDI, R. (May 2007) ont étudié le comportement thermique des éléments en
béton armé de barres en PRF de verre (PRFV), particulièrement, les déformations thermiques
transversales dans l’enrobage du béton et les barres en PRF. Les auteurs ont développé un modèle
théorique, validé expérimentalement, capable de prédire la variation de température produisant la
rupture d’enrobage du béton. La variation de température produisant la première fissure radiale dans le
béton à l’interface armature en PRF/béton en fonction du rapport d’épaisseur d’enrobage du béton au
diamètre de la barre en PRF. Les résultats obtenus montrent que la rupture d’enrobage du béton se
produit pour un rapport d’épaisseur d’enrobage du béton au diamètre de la barre en PRF c/db≤ 1,4 pour
des poutres en béton armé de barres en PRFV Isorod testées sous température allant de -30 °C à +80 °C.
16
Chapitre I Revue de littérature
ABDALLA, H. (May 2006) a effectué des études, théorique et expérimentale afin d’analyser l’effet de
l’enrobage du béton sur le comportement des éléments en béton armé de barres en PRF dans un climat
chaud. L’étude analytique linéaire a été effectuée sur des cylindres en béton, de 76 mm de diamètre,
renforcé de barre en PRF de verre (PRFV) de 12; 16 et 25 mm de diamètre, soumis à des variations de
température de 20 à 80 °C. Les résultats montrent que les contraintes de traction maximales dans le
béton diminuent de façon significative pour des rapports d’enrobage du béton au diamètre des barres en
PRF (c/db) supérieurs à 1,5. L’analyse numérique non linéaire utilisant la méthode des éléments finis
(programme ABAQUS), a été réalisée sur des éléments en béton, de section rectangulaire, armé de barre
en PRFV de 16 mm de diamètre avec des enrobages de 20 et 30 mm d’épaisseur, soumis à des variations
de température (ΔT) allant jusqu'à 50°C. L’auteur montre que pour ΔT= 50°C et lorsque le rapport
c/db =1,25; les contraintes de traction maximales dans le béton à l’interface prédites par le modèle
numérique sont de 11% plus faibles que celles évaluées par le modèle analytique. Cependant pour c/db =
1,87; ces contraintes de traction sont plus petites de 14 % que celles obtenues par le modèle analytique.
AIELLO, M.A., FOCACCI, F., et NANNI, A. (Nov.1999) ont analysé à l’aide d’un modèle analytique
et numérique l’effet de la variation de température sur la performance structurale des éléments en béton
(cylindres et poutres) renforcé des barres en PRF d’aramide et en PRF de verre en variant l’enrobage du
béton et la forme de la section. Les résultats obtenus sont comparés à ceux du laboratoire. Les deux
modèles analytique et numérique ont été établis sur des suppositions à savoir le comportement élastique
des matériaux, l’absence des armatures transversales et l’absence des conditions aux limites de
chargement. Les résultats obtenus montrent qu’une fissure longitudinale s’est développée dans
l’enrobage du béton; les courbes représentant la variation de température (menant à la rupture du béton)
en fonction du rapport c/db montrent que les prédictions analytiques et numériques présentent une
tendance presque linéaire cependant les résultats expérimentaux se retrouvent entre les deux courbes
théoriques (analytique et numérique) pour un rapport de c/db ≥1,5.
17
Chapitre I Revue de littérature
I.8. Conclusion :
Les travaux de recherches effectués auparavant ont analysé, théoriquement et expérimentalement,
l’effet thermique sur le comportement de l’enrobage de béton entourant les barres en PRF pour des
classes de béton couramment utilisées tout en variant les paramètres tels l’épaisseur d’enrobage de
béton, diamètre de la barre, variation de la température, humidité relative, forme de l’élément de béton
etc. Cependant, certains paramètres n’ont pas été suffisamment investigués tels que l’effet de la
variation de la résistance mécanique du béton sur le comportement thermique des poutres en béton armé
de barres en PRF dont l’action du confinement du béton est asymétrique.
18
CHAPITRE II
NOTIONS SUR LA
MÉTHODE DES ÉLÉMENTS
FINIS
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
II.1.Introduction:
La méthode des éléments finis, est la méthode de discrétisation la plus utilisée car elle peut traiter des
problèmes de géométrie complexe et couvre de nombreux domaines de la physique. La mise en
œuvre de l’outil informatique consiste à utiliser une approximation par éléments finis des fonctions
inconnues pour discrétiser une forme intégrale. Vu qu’elle nous permet d’avoir des solutions aux
équations aux dérivées partielles (EDP), qu’on doit préalablement transformer à des systèmes
d’équation algébriques et permet de résoudre un problème dont la solution analytique ne peut
éventuellement pas être déterminée et fournit une solution approchée de la solution exacte. Les
problèmes rencontrés dans la pratique : problème stationnaire ou non stationnaire, linéaire ou non
linéaire, définis dans un domaine géométrique quelconque à une, deux ou trois dimensions. De plus
elle s’adapte très bien aux milieux hétérogènes souvent rencontrés dans la pratique.
II.2.Historique :
Les mathématiciens et les ingénieurs ont abordé différemment la discrétisation des problèmes
continus. Les premiers ont développé des techniques générales s’appliquant directement aux
équations différentielles régissant le problème, telle que les approximations aux différences finies,
les différents procèdes de résidus pondérés ou les techniques approchées de détermination du point
stationnaire de fonctionnelle définies de façon adéquate. De son côté, l’ingénieur à souvent une
approche plus intuitive du problème en créant une analogie entre les vrais éléments discrets et des
parties finies d’un domaine continu. Les résultats fondamentaux du domaine d’approximation ont
été obtenus par chercheurs RITZ et de GALERKINE.
Puis COURANT établit les bases de la M.E.F en montrant que la résolution de certains problèmes
de milieux continus est possible en effectuant une discrétisation du domaine en utilisant les
méthodes d’approximation variationelle. Il est important de souligner que l’essor de la méthode des
éléments finis a été atteint grâce aux travaux des chercheurs dans le domaine de génie civil (tels que
Zienkiewicz).
II.3. Équations aux dérivées partielles :
Les équations aux dérivées partielles apparaissent constamment en mécanique de solides et de
liquides, en thermodynamique, en électromagnétisme et dans d’autres domaines de la physique,
noté le déplacement (u) comme étant l’inconnu principale. Sous la forme d’équation:
(II.1)
19
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
C’est la méthode la plus utilisée, son principe consiste à mettre l’inconnue sous forme d’un produit
partielles, chacune ne dépend que d’une seule variable.
Si on prend ΔV = 0 en deux dimensions :
(II.2)
Avec :
V X ( x).Y ( y) (II.3)
Par l’application de la méthode de séparation des variables, l’équation II.2 devient:
(II.4)
Si on met :
20
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
f (II.7)
Newman : La variable dépendante n’est pas connue sur la frontière mais sa dérivée bien définie.
(II.8)
k f
n
Mixte : Une combinaison linéaire des deux premières conditions est imposée sur la frontière.
k f , k 0 (II.9)
n
La méthode de résolution s’inspire généralement de celle de Rayleigh – Ritz qui consiste via une
minimisation de l’énergie potentielle, en une recherche des termes d’une fonction approximant le champ
inconnu et satisfaisant les conditions aux limites. On définit l’énergie potentielle ( En p ) comme étant
la différence entre l’énergie de déformation (Wn d ) et le travail ( T ) des forces de volumes et
de surfaces et ponctuelles :
En p = Wn d - T (II.10)
Tels que :
Tr (II.11)
Wn d = ∫ v [ε ] . [ σ ]dv
21
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
Dans le cas d'une EDP linéaire avec opérateur symétrique, il s'agit finalement de résoudre une équation
algébrique linéaire, inversible dans le meilleur des cas.
22
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
La méthode des éléments finis propose de découper le système réel en un certain nombred'éléments à
géométries simples. Cette procédure est appelée discrétisation car le milieu continu est remplacé par
une série d'éléments discrets. La méthode des éléments finis a développé une série de types d’éléments
finis de maillage, qui pour le début, peuvent être classifiés (Tableau II.1) comme suit :
- Éléments finis unidimensionnels (généralement des barres).
- Éléments finis bidimensionnels (plaques et mêmes volumes à épaisseur faible).
- Éléments finis tridimensionnels (blocs massifs).
Le problème peut être totalement résolu, si l'on connaît le champ de déplacement en tout point du
milieu.
23
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
paraboliques
Éléments Linéaires cubiques
(quadratiques)
Unidimensionnels
Bidimensionnels
Tridimensionnels
Il est à rappeler que ce champ u (x ,y, z) n'est qu'une approximation du champ réel û(x,y,z).
L'expression générale de l'approximation est ainsi donnée par :
(II.14)
u( x, y, z) u( x, y, z) noeuds Ni ( x j , y j , z j ) ui
Ni(x, y, z) est la fonction de forme (ou fonction d'interpolation) associée au nœud, et ui : la valeur du
déplacement au même nœud.
Les fonctions de forme Ni(x, y, z) représentent le poids associé à chacun des nœuds de l'élément.
Elles permettent de prédire l'évolution du champ à l'intérieur du domaine d'interpolation.
Cette condition implique qu'une fonction Ni(x, y, z) doit avoir la valeur 1 au nœud i et 0 à tous
les autres nœuds :
Ni ( x j , y j , z j ) {10 au noeud
aux noeud
j =i
ji
(II.15)
Dans la MEF, les déplacements sont interpolés à partir des déplacements nodaux, comme ce qui suit :
u1
w
u N1
1
0 N2 0
u2
(II.16)
w 0 N1 0 N2 w
2
Donc on a :
24
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
j 1,i j
( xi xj )
Le déplacement :
U(x) =N1(x) U1+ N2(x) U2 donc U(x) =(1- x/l) U1+(x/l) U2 (II.19)
H
T
(II.21)
U0
2
On aura :
1 1 1 1
U 0 dV H dV B H B dV K
T T
U (II.22)
T T
2V 2V 2V 2
V
(II.23)
Avec, [H] : la matrice des propriétés du milieu, {}:vecteur déplacement en tous points.
La matrice transposée de la matrice de dérivée de la fonction d’interpolation est notée [B]t,
{}t: vecteur déplacement transpose
25
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
(II.24)
donc (II.25)
Donc :
(II.26)
(II.27)
26
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
Matrice rigidité de l’élément en poutre, d’après l’hypothèse de Bernoulli : section initialement plane
et perpendiculaire à la ligne moyenne reste plane et perpendiculaire à la ligne après déformation, on a
la relation :
(II.28)
Avec : W(x) : fonction de déforme (flèche) ;θ(x) : dérivé fonction de déforme; S : désigné la surface.
L’énergie de déformation :
(II.29)
(II.30)
(II.31)
Il faut choisir une fonction de forme pour la déformé de la poutre : un polynôme de degré 3
tels que (a,b,c,d) constants.
W(x)= ax3+bx2+ c x +d (II.32)
Et leur dérivée :
W’(x)= 3ax2+2b x + c (II.33)
On souhaite d’exprimer : W(x) en fonction déplacements W1, W2 , et rotations θ1,θ 2.
Les conditions sont :
27
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
Avec :
(II.35)
(II.36)
(II.37)
28
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
Les barres sont positionnées arbitrairement dans l’espace et font des angles avec le repère global
(figure II.5) ci-dessous:
En notant dans repère global : ux1 et uy1 déplacement nœud 1 et ux2 et uy2
déplacement nœud 2 sous forme matricielle :
(II.40)
29
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
(II.41)
(II.42)
Note que [K](G) : matrice rigidité de repère global ,[K](e) : matrice rigidité élémentaire.
Remarque :
Tout principe énoncé le déplacement, à partir ce principe peut dériver la matrice de rigidité.
II.9.4. Formulations des éléments :
II.9.4.1. Élément de référence:
Un élément de référence Ωr est un élément de forme très simple, repéré dans l’espace de référence,
qui peut être transformé de chaque élément réel Ωe par une transformation géométrique bijective τe
au lieu de travailler sur les coordonnées (x,y,z) on travaille sur (ξ,η,ζ) un autre intérêt réside dans
l’utilisation de l’intégration numérique fortement facilitée par les tableaux disponibles.
II.9.4.2. Élément iso paramétrique :
Un élément est dit isoparamétrique si les mêmes fonctions d’interpolations sont
prises pour le déplacement et la géométrie. Ceci implique que les nœuds
géométriques soient confondus avec les nœuds d’interpolations. La formulation
isoparamétrique permet d’avoir par exemple des éléments non rectangulaires, des
éléments avec des côtés courbes ou des éléments présentant des singularités
utilisés dans la mécanique de la rupture. Un système de coordonnées auxiliaire
doit être introduit. Ce système dénommé (,) s’appelle système naturel de
coordonnées. Son origine, le système de coordonnées XY est située au milieu
des coordonnés des nœuds définis par = 1 et = 1. Indifféremment de la
forme ou des dimensions physiques de l’élément ou Indépendamment de son
orientation dans le système global d’axes de coordonnées XY. Généralement les
axes et ne sont pas orthogonaux et n’ont pas une orientation particulière par
rapport au système d’axes XY.
30
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
(II.43)
On peut résoudre ce système par la méthode de Cramer, la solution s’écrit sous la forme :
A : désigne l’aire de triangle (constant), les déplacements d’un point quelconque sont interpolés à
partir des degrés de liberté nodaux en utilisant les mêmes fonctions de forme:
u Niui et w Ni wi (II.44)
Les déplacements u et w sont parallèles aux axes X et Y, mais pas aux axes et . Pour l’écriture
de la matrice [B] il faut établir la relation entre les gradients dans les deux systèmes de coordonnées.
Considérons l’un de ces gradients de déformation:
On ne peut pas écrire immédiatement le résultat parce que u est défini comme la fonction de
et et non pas en fonction de X et Z. Dans ce cas on commence par différentier par rapport à
et en utilisant la règle des chaines:
31
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
(II.45)
(II.46)
u= c0 c1 x c2 x 2 0 x 1 (II.49)
32
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
Posons alors une solution approchée. Cette solution approchée doit satisfaire les conditions aux
limites : c0 = 1 et c1 et c2 restent des coefficients indéterminés.
Afin de les déterminer nous devons émettre un critère qui nous permettra d'ajuster ces coefficients
à la vraie solution. Considérons le résidu R1:
(II.50)
(II.51)
Devons donc essayer de rendre ce résidu nul par un moyen quelconque. Le choix de cette fonction
approchée doit satisfaire les conditions aux limites ou initiales. Plusieurs moyens sont disponibles,
passons en revues les plus utilisées.
II.9.4.3.A. Collocation par points :
Comme nous avons deux paramètres, il faut alors écrire deux équations.
Imaginons que nous imposons que le résidu s'annule en deux points de l'intervalle :
(II.52)
(II.53)
On choisit : w N
(II.55)
Les fonctions de pondération N sont introduites dans la forme intégrale sous forme d'un vecteur
colonne pour respecter les lois du produit matriciel et ainsi obtenir autant d'équations qu'il y a
33
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
de fonctions de base. La méthode de Galerkine est souvent présentée dans la littérature sous forme
variationelle, c'est.à.dire en posant :
W u (II.56)
Enfin puisque les u ne sont pas fonctions du domaine géométrique D peuvent être extraits de
l'intégration, on retrouve la forme :
L'intégrale qui consiste à formuler l'intégrale d'un tout comme la somme des intégrales des parties,
ainsi l’expression précédente devient :
(II.60)
W1 N R1( N u)dD 0
e
Les fonctions N sont alors associées spécifiquement à un élément à ses inconnues, mais expriment
aussi le fait que les autres inconnues ne participent pas à l’approximation.
Finalement la formule générale :
K u F (II.61)
Méthode d’intégration numérique de Gauss est très utilisée, remplaçons l’intégrale d’une fonction
polynomiale y(ξ) par une combinaison linéaire de ses valeurs aux points d’intégration ξ i :
(II.62)
D’une façon : Wi : poids (i=1 ,….,r :nombres des points, Wi > 0,-1 < ξ i<+1 ). L’ordre de fonction
(II.63)
34
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
(II.64)
Les charges dans la MEF sont toujours positionnées dans les nœuds, dans la formule (II.12)
le travail (T) des forces de volumes et de surfaces et ponctuelles :
L'assemblage consiste à prendre en compte les contributions de tous les systèmes élémentaires pour
construire un système linéaire global que l'on devra résoudre. L'assemblage est le tableau d'adressage
des degrés de liberté qui permet de passer du système élémentaire local (sur un élément K) au
système global (sur tout le domaine) en fonction de la numérotation des degrés de liberté.
L’assemblage est l’opération qui construit la matrice de rigidité globale [K], et la valeur de charge.
K
K
e
(II.65)
élément
Des sollicitations {F} à partir des matrices élémentaires [K] et des vecteurs élémentaires.
Après assemblage, nous obtenons la forme matricielle suivant :
35
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
L( x) f 0 (II.67)
Remplaçons u par une fonction d'interpolation, il est évident que la fonction d'interpolation doit
pouvoir être ajustée aux conditions aux limites. En général, pour les équations différentielles du
premier ordre, cela ne pose pas de problèmes puisque les conditions d'ordre 0 peuvent être introduites
en termes de valeurs ponctuelles sur les limites.
Dans le cas que nous considérons ici, c'est.à.dire l'emploi de fonctions d'interpolation Polynomiales
de degré 1, Il est évident que seules les dérivées jusqu'à l'ordre 1 existent.
Ceci est extrêmement important en ce qui concerne le choix du degré d'une fonction d'interpolation
en fonction de l'ordre de l'équation différentielle. Par exemple, une fonction d'interpolation linéaire
(de degré 1) ne pourra pas être directement utilisée pour approximer une dérivée de seconde puisque
sa dérivée d'ordre 2 est nulle.
Les dérivées des fonctions d'interpolation peuvent s'écrire, à une dimension par exemple :
(II.71)
On a deux méthodes citées ci-après :
II.9.9.1. Méthode directe :
36
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
solution du système quand on ajoute une équation donnée une combinaison linéaire des autres
équations, considérons une matrice inversible : A R nn
Dont le terme diagonal a11est supposé non nul, on pose :
A(1) = A et b(1) = b. On introduit les multiplicateurs :
ai(1) (II.72)
m11 (1)
1
i=2,3,……n
(1)
a11
a i1 : les désignent les éléments de A(1) . On peut éliminer l’inconnue x1 des lignes
i = 2, . . ., n
en leur retranchant mi1 fois la première ligne et en faisant de même pour le membre de droite.
On définit :
a11
(1) (1)
a12 a1(1)
n
x1 b1(1)
(2) (2) (II.75)
0 a22 a2(2)
n 2
x b
2
(2)
0 an(2) xn bn
(2)
2 ann
que l’on note A(2)x = b(2) et qui est équivalent au système de départ, on peut à nouveau transformer
ce système de façon à éliminer l’inconnue x2 des lignes 3, . . ., n .
En poursuivant ainsi, on obtient une suite finie de systèmes
pour k ≥ 2, la matrice A(k) est de la forme suivante :
a11(1) a12(1) a1(1)n
(1) (II.76)
0 a22 a2(2)n
A x b ,.........1 k n
(k ) (k )
A( K ) (1) (k )
0 0 akk akn
0
(1) (k )
0 ank ann
37
Chapitre II Notions sur la méthode des éléments finis
a11
(1) (1)
a12 a1(1)
n
x1 b2(1)
(1) (2)
a22 a2(2)
n 2
x b2
(II.77)
0
0 (n)
ann n bn
x (n)
38
CHAPITRE III
MODÈLE NUMÉRIQUE
Chapitre III Modèle numérique
III.1. Introduction :
- L’établissement d’un modèle numérique (ou algébrique) qui peut être résolu sur ordinateur
et qui fait appel à des méthodes de discrétisation telle que la méthode des éléments finis.
informatique). Diverses erreurs peuvent être produites dans les différents modèles ou lors du
passage d’un modèle à l’autre, dont les trois principaux types sont :
-L’erreur sur le choix du modèle mathématique, qui représente la différence entre la solution
exacte du modèle mathématique et le comportement réel du système physique.
-L’erreur de discrétisation qui représente la différence entre la solution exacte du modèle
mathématique et la solution exacte du modèle numérique.
-L’erreur d’origine informatique due à la précision limitée des calculs effectués par l’ordinateur
et éventuellement à des fautes de programmation.
La modélisation consiste à maîtriser ces erreurs d’une manière à s’assurer que la solution fournie par
le logiciel est assez proche du comportement réel du système physique étudié.
Le modèle numérique établi dans ce chapitre à l’aide de la méthode des éléments finis, en utilisant
le logiciel ADINA, permet d’analyser la distribution des contraintes et les déformations thermiques
dans l’enrobage du béton et les barres en PRF sous variation de température (∆T) variant de 0 à + 70°C
en variant le rapport d’enrobage du béton au diamètre de la barre en PRF (c/db) et la classe de béton.
Aussi, il permet de déterminer la variation de température (ΔTcr) produisant la première fissure dans le
béton à l’interface armature/béton ainsi que la variation de température (ΔTsp) au-delà de laquelle
l’enrobage du béton est totalement fissuré en fonction du rapport (c/db) et la classe de béton (résistance
caractéristique du béton à la compression).
39
Chapitre III Modèle numérique
III.3. Objectifs :
Trois différentes sections rectangulaires (b1x h) des poutres en béton ont été utilisées à
savoir :76x100 ; 100x125 et 100 mm x150mm. La longueur des échantillons de poutres a été de
380mm. Les poutres ont été renforcées avec une barre en PRF de verre (PRFV). Les détails des
poutres sont présentés dans le tableau III.1 et la figure III.1 ci-dessous. Les enrobages en bétons
sélectionnés ont été conçus de façon à obtenir une large gamme de rapport d’épaisseur d’enrobage du
béton au diamètre de la barre en PRF c/db variant de 1à 3,2. Comme expliqué au tableau III.1
l’identification des poutres indique la forme (P=Prismatique) suivie par le diamètre de la barre en PRF
et l’épaisseur d’enrobage du béton.
40
Chapitre III Modèle numérique
a
P : Poutre prismatique en béton ; Ø10 : diamètre nominal de la barre en PRF ;
c =20 mm : épaisseur d’enrobage du béton.
41
Chapitre III Modèle numérique
Les propriétés mécaniques en traction des barres en PRFV telle la résistance à la traction ultime (ffu), le
module d’élasticité longitudinal (El), le coefficient de Poisson longitudinal (vlt) et la déformation
ultime sont présentés dans le Tableau III.2. Le module d’élasticité transversal (Et ) et le coefficient de
Poisson transversal (vtt ), sont égaux à 7,1 GPa et 0,38 respectivement.
Le coefficient d’expansion thermique transversale (αt) et celui dans la direction longitudinale (αl) sont
respectivement 33.10-6 /°C et 9. 10-6 /°C.
42
Chapitre III Modèle numérique
b) Béton :
Les propriétés du béton telles la résistance en compression (fc’), la résistance en traction (fr),
le module d’élasticité longitudinal (Ec), sont résumées dans le Tableau III.3.
Module d’élasticité :
Pour un béton de masse volumique (c) compris entre 1500 et 2500 kg/m3, le module d’élasticité peut
être calculé comme suit [ISIS CANADA, 2007]:
1, 5
Résistance en traction :
Avant fissuration, le béton est supposé se comporter comme un matériau élastique.
la résistance en traction (fr) peut être déterminé avec l’équation suivante [ISIS CANADA, 2007] :
λ : coefficient tenant compte de la densité du béton (λ=1 pour un béton de densité normale).
Le béton est considéré comme un matériau de comportement non linéaire, la figure III.3 montre
l’allure de la courbe des contraintes-déformations du béton utilisée dans le programme ADINA
43
Chapitre III Modèle numérique
fc’ fr Ec
[MPa] [MPa] [MPa]
25 3 24944,06
30 3,286 26620,68
35 3,549 28164 ,34
40 3,794 29601,14
45 4,024 30950,61
50 4,242 32227,00
55 4,449 33441,00
60 4,647 34600,91
65 4,837 35713,46
70 5,019 36783,97
75 5,196 37816,89
80 5,366 38815,92
85 5,531 39784,18
90 5,692 40724,36
Le logiciel ADINA est une abréviation composée des lettres significatives ordonnées dont la
signification est : (A: Automatic; D: Dynamic; I: Incremental; N : Nonlinear; A : Analysis), ce logiciel
est un programme d’éléments finis pour la simulation des phénomènes physiques.
44
Chapitre III Modèle numérique
45
Chapitre III Modèle numérique
Figure III.5. Géométrie en surfaces de poutre en béton armé d’une barre en PRF de verre
- Les déplacements suivants l’axe (oy) et l’axe (oz) à considérés sont comme suit:
z=0 Uz = 0 et Uy ≠0
y=0 Uz ≠ 0 et Uy = 0
46
Chapitre III Modèle numérique
c) Conditions de chargement :
La variation de température ∆T est appliquée statiquement de façon uniforme et homogène sur toutes
les surfaces des deux matériaux, béton et armature en PRFV. La variation de température ∆T augmente
par incrément de 5 °C comme l’indique le tableau III.5 et la figure III.7.
d) Maillage :
Le choix de l'élément triangulaire à 6 nœuds (T6) au logiciel ADINA a pour but de donner plus de
précision aux résultats de calcul numérique. Un élément triangulaire à 6 nœuds (figure III.8) est utilisé
pour le maillage des deux surfaces des matériaux (PRF et béton) comme le montre la figure III.9. Le
Tableau III.6 montre la comparaison entre trois types de maillage; triangulaire à 3 nœuds (T3),
triangulaire à 6 nœuds (T6), quadratique à 8 nœuds (Q8) en utilisant logiciel ADINA.
47
Chapitre III Modèle numérique
Type de maillage Q8 T6 T3
Nombres d’équations 2090 1274 14640
Nombres d’éléments 348 300 14402
Nombres des nœuds 1077 641 7402
Contrainte 3.85469E+0 3.71751E+0 3.58886E+0
circonférentielle (MPa)
Contrainte 3.61123E+0 3.56330E+0 3.50635E+0
radiale (MPa)
On remarque que pour un test numérique dans le logiciel ADINA, d’une poutre prismatique à
enrobage de 35mm et d’ armature en PRF de diamètre 25mm (P#25-35), de classe de béton de 40MPa
et de variation de température de 70°C, l'élément de forme triangulaire à 6 nœuds (T6) est le meilleur
choix avec un nombre d’éléments égale à 300 moins que les autres types de maillage. Aussi, de
nombre d’équations 1274 et de nombres des nœuds égale à 641 comme le montre Tableau III.6
ci-dessus.
- Eléments agrandis -
48
Chapitre III Modèle numérique
Les figures III.10 à III.13 montre le développement des fissures dans le béton à l’interface armature
PRF/béton et à travers l’enrobage de béton des poutres en béton armé de PRFV ayant des rapports c/db
= 1,2 et 1,9 pour des classes de béton de 25MPa et 90MPa.
On remarque que l’enrobage de béton est totalement fissuré pour les poutres de rapport c/db = 1,2
et de classe de béton de 25MPa et 90MPa, aussi pour les poutres de rapport c/db =1,9 et de classe
25MPa comme le montre les figures III.10(b) au III.12(b).
Cependant, la couronne des fissures n’atteint pas la surface extérieure de l’enrobage de béton pour les
poutres de rapport c/db=1,9 et de classe de béton de 90MPa comme le montre la figure III.13(b).
Figure III.10(a) Développement des premières fissures dans le béton à l’interface armature PRF/béton
à ΔTcr = 20°C de la poutre prismatique en béton P.#25.30 ayant fc' =25MPa et c/db = 1,2
Enrobage
de béton L’enrobage du béton est totalement fissuré
Figure III.10(b) Enrobage de béton totalement fissuré à ΔTsp=35°C de la poutre prismatique en béton
P.#25.30 ayant fc' =25MPa et c/db = 1,2
49
Chapitre III Modèle numérique
Figure III.11(a) Développement des premières fissures dans le béton à l’interface armature PRF/béton
à ΔTcr=30°C de la poutre prismatique en béton P.#25.30 ayant fc' =90MPa et c/db = 1,2
Figure III.11(b) Enrobage de béton entièrement fissuré à ΔTsp = 50°C de la poutre prismatique en
béton P.#25.30 ayant fc' = 90MPa et c/db = 1,2
Figure III.12(a) Développement des premières fissures dans le béton à l’interface armature PRF/béton
à ΔTcr = 20°C de la poutre prismatique en béton P.# 16.30 ayant fc' =25MPa et c/db = 1,9
50
Chapitre III Modèle numérique
Enrobage
de béton
Figure III.12(b) Enrobage de béton totalement fissuré à ΔTsp =50 °C de la poutre prismatique en béton
P.# 16.30 ayant fc' = 25MPa et c/db = 1,9
Figure III.13(a) Développement des premières fissures dans le béton à l’interface armature PRF/béton
à ΔTcr =30°C de la poutre prismatique en béton P.# 16.30 ayant fc' =90MPa et c/db = 1,9
51
Chapitre III Modèle numérique
Figure III.13(b) Couronne en béton fissurée formée autour de la barre en PRF de la poutre
prismatique en béton P.# 16.30 ayant fc' =90MPa et c/db = 1,9 ( ΔTsp > 70°C )
52
Chapitre III Modèle numérique
Les figures III.14 et III.15 à III.22 montrent les courbes des contraintes de traction du béton en
fonction de la variation de température à l’interface armature/béton des poutres prismatiques en béton
armé de barres en PRFV ayant des rapports de l’épaisseur d’enrobage du béton au diamètre de la barre
en PRF (c/db) variant entre 1,0 et 3,2 correspondantes respectivement aux valeurs de classe de béton
variant de 25 à 90 MPa, sous chargement thermique allant jusqu’à 70°C. On remarque que la première
fissure est produite dans le béton à l’interface armature/béton lorsque la contrainte de traction
circonférentielle du béton atteint la résistance à la traction du béton (fct) et ceci pour différentes classes
de béton utilisées. De la figure III.15 on remarque que les courbes des contraintes de traction
augmentent linéairement jusqu’aux valeurs de variation de températures ΔTcr de 20°C, 25°C et 30°C
correspondant respectivement aux valeurs de classes de béton de 25 MPa, (30 à 40MPa), (45 à
60MPa), (65 à 85MPa) et 90MPa pour des poutres de rapport c/db =1. À partir de ces valeurs de ΔTcr
les contraintes de traction (stress22) dans le béton diminuent à cause de l’apparition des premières
fissures dans le béton à l’interface armature/béton, due au dépassement de la résistance à la traction du
béton (fct) pour chaque classe de béton. On remarque aussi que la variation de températures ΔTcr
produisant les premières fissures dans le béton augmente avec l’augmentation de la classe de béton
(résistance à la compression fc28). De plus, l’enrobage de béton des poutres de rapport c/db =1 est
totalement fissuré.
Les valeurs de variation de températures (ΔTcr) produisant les premières fissures dans le béton à
l’interface armature/béton en fonction de la classe de béton (résistance à la compression) pour un
rapport d’épaisseur d’enrobage au diamètre da la barre PRF( c/db ) égale à 1, sont reportées au
Tableau III.7.
Tableau III.7. La variation de température critique (ΔTcr) en fonction de la résistance
à la compression (fc28)
fc28 [MPa] 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
ΔTcr[°C] 20 20 20 20 20 20 20 25 25 25 25 25 30 30
53
Chapitre III Modèle numérique
fissures dans le béton à l’interface armature/béton augmente en général avec l’augmentation du rapport
c/db pour des mêmes classes de béton assez élevées comme le montre les figures III.15 à III.22.
À titre indicatif, la figure III.14 prouve qu’un rapport c/db passant de 1 à 3,2 la charge thermique ΔTcr
augmente de 25 % environ pour la classe de béton de 45 MPa et aussi de 90 MPa.
6
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
5 90 MPa ; c/db=3,2
90 MPa ; c/db=1
4
45 MPa ; c/db=3,2
3
45 MPa ; c/db=1
2
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
54
Chapitre III Modèle numérique
7 c/db=1 25MPa
30MPa
35MPa
6
40MPa
45MPa
5 50MPa
55MPa
4 60MPa
65MPa
70MPa
3 75MPa
80MPa
2 85MPa
90MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
8
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
7 25MPa
c/db=1,4
30MPa
6 35MPa
40MPa
45MPa
5
50MPa
55MPa
4 60MPa
65MPa
3 70MPa
75MPa
80MPa
2 85MPa
90MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
8
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
7
c/db=1,6 25MPa
30MPa
6 35MPa
40MPa
5 45MPa
50MPa
55MPa
4 60MPa
65MPa
3 70MPa
75MPa
2 80MPa
85MPa
90MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
8
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
7 25MPa
c/db=1,9 30MPa
6 35MPa
40MPa
5 45MPa
50MPa
55MPa
4 60MPa
65MPa
3 70MPa
75MPa
80MPa
2 85MPa
90MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
56
Chapitre III Modèle numérique
7 25MPa
c/db=2,1
30MPa
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
6 35MPa
40MPa
45MPa
5
50MPa
55MPa
4 60MPa
65MPa
3 70MPa
75MPa
80MPa
2 85MPa
90MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
7
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
c/db=2,5 25MPa
30MPa
6 35MPa
40MPa
5 45MPa
50MPa
55MPa
4 60MPa
65MPa
3 70MPa
75MPa
80MPa
2
85MPa
90MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
6
c/db=2,6
25MPa
30MPa
35MPa
5 40MPa
45MPa
50MPa
4
55MPa
60MPa
3 65MPa
70MPa
75MPa
2 80MPa
85MPa
90MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
8
σt [MPa]
7 c/db=3,2 25MPa
30MPa
6 35MPa
40MPa
45MPa
Contrainte de traction du béton
5 50MPa
55MPa
4 60MPa
65MPa
70MPa
3
75MPa
80MPa
2 85MPa
90MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
58
Chapitre III Modèle numérique
Figure III.23. Distribution typique des contraintes de compression radiale du béton (stress11)
obtenues par ADINA (poutre P.#19.20 ayant c/db= 1,0)
59
Chapitre III Modèle numérique
55MPa
-3
60MPa
65MPa
-4 70MPa
75MPa
-5 80MPa
85MPa
-6 90MPa
c/db=1
-7
25MPa
-1 30MPa
35MPa
40MPa
-2
45MPa
50MPa
-3 55MPa
60MPa
65MPa
-4 70MPa
75MPa
-5 80MPa
85MPa
90MPa
-6 c/db=1,4
-7
60
Chapitre III Modèle numérique
25MPa
-1
30MPa
35MPa
-2 40MPa
45MPa
50MPa
-3
55MPa
60MPa
-4 65MPa
70MPa
-5 75MPa
80MPa
85MPa
-6
90MPa
-7 c/db=1,6
-8
25MPa
-1 30MPa
35MPa
-2 40MPa
45MPa
-3 50MPa
[MPa]
55MPa
-4 60MPa
65MPa
70MPa
-5
75MPa
80MPa
-6 c/db=1,9 85MPa
90MPa
-7
-8
61
Chapitre III Modèle numérique
25MPa
-1 30MPa
35MPa
-2 40MPa
45MPa
-3 50MPa
55MPa
60MPa
-4
65MPa
70MPa
-5
75MPa
80MPa
-6 85MPa
c/db= 2,1 90MPa
-7
-8
25MPa
-1 30MPa
35MPa
40MPa
-2
45MPa
50MPa
[MPa]
-3 55MPa
60MPa
65MPa
-4 70MPa
75MPa
-5 80MPa
85MPa
c/db=2,5 90MPa
-6
-7
62
Chapitre III Modèle numérique
25MPa
-1 30MPa
35MPa
40MPa
-2 45MPa
50MPa
[MPa]
-3 55MPa
60MPa
65MPa
-4 70MPa
75MPa
80MPa
-5 85MPa
90MPa
-6
c/db=3,2
-7
63
Chapitre III Modèle numérique
ΔT = 20°C
Contrainte de traction de béton σt [MPa]
c/db=1,6;
25MPa ; c/db=1,6 P-13-20
; P13-20
2 c/db=1,6;
90MPa ; c/db=1,6 P-13-20
; P13-20
c/db=2,1;
25MPa; c/db=2,1 P-10-20
; P10-20
1
90MPa ; c/db=2,1; P-10-20
0
0 5 10 15 20 25 30 35
db / 2 c = enrobage
Distance ρ(mm)
64
Chapitre III Modèle numérique
σt (MPa)
5
ΔT = 40°C
25MPa ;
c/db=1;;P-P-19-20
19-20
4
c/db=1 ; ;P-19-20
Contrainte de traction
90MPa ; P- 19-20
25MPa ; c/db=1,3 ;;P-P-16-20
16-20
3
90MPa ; c/db=1,3 ;;PP-16-20
16-20
2 25MPa ; c/db=2,1 ;;PP-10-20
10-20
90MPa ; c/db=2,1 ; PP-10-20
10-20
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
db / 2 c = enrobage
Distance ρ(mm)
Les figures III.33 à III.43 présentent les courbes de déformations transversales en fonction de la
variation de température et la classe de béton, à l’interface de la barre en PRF/béton des poutres en
béton armé de barres en PRFV de rapport d’épaisseur d’enrobage de béton au diamètre de barre en
PRF (c/db) variant de 1,0 à 3,2. Ces figures montrent que les courbes de déformation sont linéaires
jusqu'à ce que les charges thermiques (ΔT) atteignent leurs valeurs de fissuration (ΔTcr) à partir
desquelles les courbes de déformations deviennent non linéaires et exhibent des valeurs assez
importantes à cause de la formation de couronne de fissures dans le béton entourant la barre en PRF.
Aussi, on remarque que l’effet de la classe de béton sur les déformations thermique transversale est
relativement faible pour des charges thermiques inférieures à ΔTcr comme le montre la Figure III.33
Cependant, pour des charges thermiques supérieures à ΔTcr les déformations transversales diminuent
avec l’augmentation de la classe de béton à cause de l’accroissement de la rigidité de la poutre en
béton.
65
Chapitre III Modèle numérique
6000
5500
[µm/m]
90MPa
5000
c/db=1,9
4500
ε ct
4000
Déformation transversale de béton
3500 90MPa
3000 c/db=1
2500
2000 25 MPa
1500
c/db=1,9
1000
500
25 MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 c/db=1
Variation de temperature [°C]
6000
Déformation transversale de béton ε ct [µm/m]
5500
5000 25MPa
30MPa
4500 35MPa
4000 c/db=1 40MPa
45MPa
3500 50MPa
3000 55MPa
60MPa
2500 65MPa
2000 70MPa
75MPa
1500 80MPa
1000 85MPa
90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
66
Chapitre III Modèle numérique
7000
6500
Déformation transversale de béton ε ct
6000 25MPa
5500 30MPa
c/db=1,2
35MPa
5000
40MPa
4500 45MPa
4000 50MPa
[µm/m]
3500 55MPa
60MPa
3000 65MPa
2500 70MPa
2000 75MPa
80MPa
1500
85MPa
1000 90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75
Variation de temperature [°C]
6000
5500
Déformation transversale de béton ε ct
5000 25MPa
30MPa
4500 c/db=1,3 35MPa
4000 40MPa
45MPa
3500 50MPa
[µm/m]
3000 55MPa
60MPa
2500 65MPa
2000 70MPa
75MPa
1500 80MPa
1000 85MPa
90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
67
Chapitre III Modèle numérique
6000
5500
εct
25MPa
5000
30MPa
Déformation transversale de béton
55MPa
3000
60MPa
2500 65MPa
70MPa
2000 75MPa
1500 80MPa
85MPa
1000 90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
7000
Déformation transversale de béton εct
6500
6000 25MPa
5500
c/db=1,6 30MPa
5000 35MPa
40MPa
4500
45MPa
[µm/m]
4000 50MPa
3500 55MPa
60MPa
3000
65MPa
2500 70MPa
2000 75MPa
1500 80MPa
85MPa
1000
90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
68
Chapitre III Modèle numérique
6000
5500
Déformation transversale de béton εct
5000 25MPa
c/db=1,9 30MPa
4500 35MPa
4000 40MPa
45MPa
3500 50MPa
[µm/m]
3000 55MPa
60MPa
2500 65MPa
2000 70MPa
75MPa
1500 80MPa
1000 85MPa
90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
6000
εct
5500
5000 25MPa
Déformation transversale de béton
30MPa
4500 35MPa
4000 c/db=2 40MPa
45MPa
[µm/m]
3500 50MPa
3000 55MPa
60MPa
2500 65MPa
2000 70MPa
75MPa
1500 80MPa
1000 85MPa
90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
69
Chapitre III Modèle numérique
6000
Déformation transversale de béton εct
5500
5000 25MPa
c/db=2,5 30MPa
4500 35MPa
4000 40MPa
45MPa
[µm/m]
3500 50MPa
3000 55MPa
60MPa
2500 65MPa
2000 70MPa
75MPa
1500 80MPa
1000 85MPa
90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
6000
5500
Déformation transversale de béton ε ct
5000 25MPa
c/db=2,6 30MPa
4500 35MPa
4000 40MPa
45MPa
3500 50MPa
[µm/m]
3000 55MPa
60MPa
2500 65MPa
2000 70MPa
75MPa
1500 80MPa
1000 85MPa
90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
70
Chapitre III Modèle numérique
6000
5500
Déformation transversale de béton εct
25MPa
5000 c/db=3,2
30MPa
4500 35MPa
40MPa
4000
45MPa
3500 50MPa
[µm/m]
55MPa
3000
60MPa
2500 65MPa
70MPa
2000
75MPa
1500 80MPa
85MPa
1000 90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature (°C)
La figure III.44 et le Tableau III.8 montrent la variation de température ΔTcr produisant les premières
fissures radiales dans le béton à l’interface armature/béton en fonction du rapport de l’épaisseur
d’enrobage du béton au diamètre de la barre en PRF (c/db) et la classe de béton des poutres en béton
armé de barres en PRFV de confinement asymétrique.
On remarque que les premières fissures se produisent dans le béton à l’interface à ΔTcr variant de 20
à 35°C respectivement pour des rapports c/db variant de 1 à 3 dépendant de la classe de béton allant de
25 à 90MPa.
71
Chapitre III Modèle numérique
35
Variation de temperature ΔTcr [°C]
25MPa
30
30MPa
40MPa
50MPa
25
60MPa
70MPa
20 80MPa
90MPa
15
1 1,5 2 2,5 3 3,5
Rapport c/db
Figure III.44. Variation de température ∆T cr en fonction de classes de béton (fc ’ ) et le rapport (c/db)
Ceci montre que la variation de température ΔTcr produisant la première fissure dans le béton à
l’interface augmente avec l’augmentation du rapport c/db et la classe de béton. Une augmentation de la
classe de béton de 25 à 90MPa engendre une augmentation de ΔTcr de 50% et 75% correspondant
respectivement au rapport c/db égale à 1 et 3,2. L’effet positif de la classe de béton est plus clair pour
un rapport c/db ≥ 2. D’après ce graphe on peut conclure que pour les régions de sud de l’Algérie de
température climatique au plus égale à 40°C ( correspondant à une augmentation de température ΔT
de 20°C), par rapport à la température de référence 20°C, la fissuration de béton au niveau de
l’interface armature/béton peut être évitée totalement pour les structures en béton armé de PRF de
verre (PRFV) ayant un rapport c/db supérieur à 2,5 et un béton de résistance à la compression au moins
égale à 35MPa.
72
Chapitre III Modèle numérique
Tableau III.8. Variation de température (ΔTcr) produisant la première fissure radiale à l’interface
armature/béton
Le Tableau III.9 présente la variation de température ∆Tsp produisant la rupture d’enrobage du béton
en fonction du rapport c/db et la classe de béton. On remarque que la rupture de l’enrobage du béton
se produit à des charges thermiques ∆Tsp variant de 30 à 50°C, 45 à 60°C, et de 55 à plus de 70°C
pour des rapports c/db respectivement 1 ; 1,4 ; 2 dépendant de la classe de béton variant de 25 à
90MPa. Aucune rupture d’enrobage de béton n’a été observée pour des poutres en béton armé de
PRFV ayant un rapport c/db =3,2 soumises à des charges thermiques allant jusqu’a70°C pour des
différentes classes de béton (25 à 90MPa) utilisées dans cette étude. Aussi, on remarque que les
charges thermiques ∆Tsp augmentent avec l’augmentation de la classe de béton et le rapport de
l’épaisseur de l’enrobage de béton au diamètre de la barre en PRF (c/db) à cause de la diminution de
l’effet de la pression radiale exercée par la barre en PRF sur l’enrobage de béton. Il est à souligner que
pour les régions d’extrême sud Algérien de température au plus égale à 70°C (correspondant à une
augmentation de température de 50°C par rapport à la température référence de 20°C) la rupture
d’enrobage de béton peut être évitée pour un rapport c/db ≥ 2 et une classe de béton au moins égale à
25MPa.
73
Chapitre III Modèle numérique
Tableau III.9. Variation de température ∆Tsp, en fonction de la variation classe de béton (fc')
et le rapport (c/db)
Résistance à la compression du béton (fc') en [MPa]
25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
c/db ΔTsp (°C)
1,0 30 35 40 40 45 45 50 50 50 50 50 50 50 50
1,2 35 40 40 40 45 45 50 50 50 50 50 50 50 50
1,3 40 40 45 45 50 50 55 55 55 55 55 55 55 55
1,4 45 45 45 45 50 50 60 60 60 60 60 60 60 60
1,6 50 50 50 50 55 60 60 60 60 60 60 60 60 60
1,9 50 50 55 55 60 60 60 60 65 65 >70 >70 >70 >70
2,0 55 55 60 60 65 65 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70
2,1 55 55 60 60 65 65 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70
2,5 55 55 65 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70
2,6 60 60 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70
3,2 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70 >70
D’après la figure III.45 on remarque que la variation de la classe de béton influe énormément sur la
charge thermique critique (∆Tcmax)1 au-delà de laquelle se produit la rupture de béton particulièrement
pour les faibles rapports (c/db). Cependant, l’influence de la variation de la classe de béton sur la
charge thermique ∆Tcmax diminue pour des poutres en béton armé de PRFV de confinement
asymétrique ayant un rapport c/db elevée (c/db ≥ 2) soumises à des charges thermiques allant jusqu’à
70°C et aussi pour des classes de béton f’c ≥ 75 MPa. Il est à noter que les courbes ∆Tcmax (Figure
III.45) sont semblables pour des valeurs de classes de béton f’c ≥ 75 MPa.
1
∆Tcmax : variation de température produisant la fissuration maximale dans l’enrobage du béton.
74
Chapitre III Modèle numérique
70
Variation de temperature ΔTcmax ( °C )
65
25MPa
60
30MPa
55
40MPa
50
50MPa
45
60MPa
40
35 75MPa
30
1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 3,2 3,4
Rapport c/db
Figure III.45. Variation de température ∆Tcmax en fonction de la classe de béton (fc') et le rapport (c/db)
75
Chapitre III Modèle numérique
III.9. Conclusion :
Les principales conclusions tirées de l’analyse des résultats numériques du présent chapitre, sont
les suivantes :
Les courbes de contraintes de traction thermique transversales dans le béton, prédites par le modèle
numérique à l’interface armature en PRF/béton des poutres, sont linéaires jusqu’aux valeurs de
∆Tcr variant de 20 à 35°C dépendant de la classe du béton variant de 25 à 90MPa et de rapport de
l’épaisseur d’enrobage de béton au diamètre de la barre en PRF (c/db). Pour des valeurs de
variation de température (∆T) supérieures à ∆Tcr , les contraintes de traction diminuent
brusquement à cause de l’apparition des premières fissures dans le béton à l’interface armature
PRF/béton.
Les charges thermiques numériques ∆Tcr produisant les premières fissures dans le béton à
l’interface de barre en PRF/béton des poutres varient de 20°C à 35°C pour des classes de béton
variant de 25 à 90MPa et des rapports de l’épaisseur d’enrobage de béton au diamètre de la barre en
PRF (c/db) variant de 1 et 3,2.
Les charges thermiques numériques ∆Tcr augmentent avec l’augmentation du rapport c/db et la
classe de béton. Une augmentation de la classe de béton de 25 à 90MPa produit une augmentation
de ∆Tcr de 50% et 75% correspondant respectivement au rapport c/db de 1 et 3,2.
Les charges thermiques numériques ∆Tsp produisant la rupture de l’enrobage du béton des poutres
en béton armé de barres en PRFV de confinement asymétrique, varient de 30 à 50°C, 45à 60°C, et
de 55 à plus de 70°C pour des rapports c/db de 1; 1,4 et 2 respectivement dépendant de la classe
de béton variant de 25 à 90MPa. Ces charges thermiques des ruptures augmentent avec
l’augmentation de la classe de béton et le rapport c/db.
Aucune fissure radiale n’a atteint la surface externe de l’enrobage de béton des poutres en béton
armé de barre en PRF sous charge thermique allant jusqu'à 70°C pour des bétons ordinaires de
classe 40MPa et de rapport c/db >2,5.
Pour les régions d’extrême sud de l’Algérie de températures climatiques au plus égale à 70°C
(correspondant à une charge thermique de 50°C par rapport à la température de référence de 20°C),
un rapport c/db ≥ 2 et une classe de béton au moins égale à 25MPa semblent suffisants afin d’éviter
la rupture de l’enrobage de béton des poutres en béton armé de barre en PRF de confinement
asymétrique.
76
CHAPITRE IV
MODÈLE ANALYTIQUE
Chapitre IV Modèle analytique
L’étude analytique basé sur la théorie d’élasticité linéaire, permet de déterminer les contraintes
et les déformations thermiques dans une poutre prismatique en béton armé de barre en PRF
sous une variation de température ΔT. Le modèle étudié est basé sur les hypothèses suivantes :
La différence entre les coefficients d’expansion thermique transversale des barres en PRF et du
béton dans les structures en béton armé engendre une pression radiale (P) à l’interface
Il est à noter que le modèle analytique présenté dans ce chapitre est inspiré du modèle ZAIDI et
MASMOUDI (2006) établi pour un cylindre en béton armé de barre en PRF centrée au milieu
sous une variation de température ∆T.
77
Chapitre IV Modèle analytique
mesuré à partir du centre de gravité de la barre en PRFV ancrée dans le béton, sont :
du (IV.1)
d
u (IV.2)
t
Les expressions de la contrainte radiale (σρ) et de la contrainte circonférentielle (σt), en fonction
des déformations de l’élément considéré, déterminées par la théorie d’élasticité pour les cylindres
du u
Ec
v
Ec
d c
v (IV.3)
1 vc 1 vc
2 c t 2
t
Ec
t vc Ec 2 u vc du (IV.4)
1 vc 1 vc d
2
Avec :
L’équation d’équilibre du même élément du cylindre est déterminée en faisant la somme des forces
suivant la direction de la bissectrice de l’angle φ en négligeant les termes de second ordre; on trouve :
d t (IV.5)
0
d
remplaçant les expressions de σρ et σt (équations VI.3 et VI.4) dans l’équation VI.5, on obtient
d 2u 1 du u
0 (IV.6)
d 2 d 2
78
Chapitre IV Modèle analytique
B1
u A1 (IV.7)
Les constantes A1 et B1 sont déterminées par les conditions aux limites interne et externe.
Substituant l’expression de u de l’équation VI.7 dans les équations VI.3 et VI.4, on obtient :
1 vc
11 vc B1
Ec
( )
(IV.8)
2
A
1 vc
2
(IV.9)
1 vc
11 vc B1
Ec
t ( ) 2
A
1 vc
2
Les conditions aux limites de la poutre prismatique au niveau de la surface interne (ρ = a)
et la surface externe (ρ = b), sont comme suit :
( a) P (IV.10)
( b) 0 (IV.11)
Les constantes A1 et B1sont obtenues en utilisant les conditions aux limites ci- dessus dans
1 vc a 2
A1 P (IV.12)
Ec b 2 a 2
1 vc a 2b 2 (IV.13)
B1 P
Ec b 2 a 2
a 2 P b2 (IV.14)
2 1
b a 2 2
a2P b2 (IV.15)
t 2 1
b a 2 2
79
Chapitre IV Modèle analytique
a : le rayon de l’armature en PRF qui est égal à db / 2; b=(a+c) avec c : l’épaisseur d’enrobage de
béton. Posant r = b/a, les équations VI.14 et VI.15 deviennent :
P b2 (IV.16)
2 1 2
r 1
P b2 (IV.17)
t 2 1 2
r 1
80
Chapitre IV Modèle analytique
16
15
14 25 MPa
13 30 MPa
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
12 c/db=1 35 MPa
11 40 MPa
45 MPa
10
50 MPa
9 55 MPa
8 60 MPa
7 65 MPa
6 70 MPa
75 MPa
5 80 MPa
4 85 MPa
3 90 MPa
2
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
15
14
13 c/db=1,9 25 MPa
30 MPa
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
12
35 MPa
11
40 MPa
10 45 MPa
9 50 MPa
55 MPa
8
60 MPa
7 65 MPa
6 70 MPa
5 75 MPa
80 MPa
4
85 MPa
3 90 MPa
2
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
81
Chapitre IV Modèle analytique
15
14
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
13 c/db=3,2 25 MPa
12 30 MPa
11 35 MPa
40 MPa
10 45 MPa
9 50 MPa
8 55 MPa
60 MPa
7 65 MPa
6 70 MPa
5 75 MPa
80 MPa
4
85 MPa
3 90 MPa
2
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
1 vc P 1 vc b 2 P (IV.19)
u( )
Ec r 2 1 Ec r 2 1
P b2 b 2
c ( ) 1 2 vc 1 2 (IV.21)
Ec (r 2 1)
Donc :
c ( )
1
vc t (IV.22)
Ec
82
Chapitre IV Modèle analytique
u( )
ct ( ) (IV.23)
P b2 b 2 (IV.24)
ct ( ) 1 2 vc 1 2
Ec (r 2 1)
ct ( )
1
t vc (IV.25)
Ec
La déformation radiale (cρ) dans le béton due à la pression radiale (P) et à la variation de
température ΔT est donnée par :
P b2 b 2 (IV.26)
c ( ) 1 2 vc 1 2 c T
Ec (r 2 1)
P b2 b 2
ct ( ) 1 2 vc 1 2 c T
(IV.27)
Ec (r 2 1)
P r 2 1
ct 2 C c T (IV.28)
Ec r 1
La déformation circonférentielle (ct) dans le béton, à la surface externe de l’enrobage de béton
(ρ = b), due à la pression radiale P et à la variation de température ΔT, est donnée par :
2P (IV.29)
ct c T
c
E ( r 2
1)
83
Chapitre IV Modèle analytique
Les figures IV.5 à IV.8 présentent les courbes des déformations circonférentielles du béton prédites
par le modèle analytique à l’interface armature/béton, en fonction de la variation de température ΔT
et la classe de béton des poutres en béton renforcé de barre en PRFV pour des rapports de l’épaisseur
d’enrobage du béton au diamètre de la barre en PRF (c/db) variant entre 1,0 à 3,2. D’après ces figures
on remarque les courbes de déformations thermiques transversales augmentent linéairement avec la
variation de température. On remarque aussi que les déformations transversales diminuent avec
l’augmentation de la classe de béton. De plus on peut observer que l’influence du rapport c/db sur les
déformations est relativement faible.
1500
Déformation transversale de béton εct
1250 25MPa
c/db= 1
30MPa
35MPa
1000 40MPa
45MPa
50MPa
[µm/m]
750 55MPa
60MPa
65MPa
500 70MPa
75MPa
80MPa
250 85MPa
90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
84
Chapitre IV Modèle analytique
25MPa
1250
c/db= 1,6 30MPa
35MPa
1000 40MPa
45MPa
[µm/m]
50MPa
750 55MPa
60MPa
65MPa
500 70MPa
75MPa
80MPa
250 85MPa
90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
1500
Déformation transversale de béton ε ct
1250 25MPa
30MPa
35MPa
c/db= 2 40MPa
1000
45MPa
[µm/m]
50MPa
750 55MPa
60MPa
65MPa
500 70MPa
75MPa
80MPa
250 85MPa
90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
85
Chapitre IV Modèle analytique
25MPa
1250 c/db= 3,2
30MPa
35MPa
40MPa
1000
45MPa
50MPa
55MPa
750
60MPa
65MPa
70MPa
500
75MPa
80MPa
85MPa
250
90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
Les figures IV.9 à IV.11 présentent les courbes des déformations du béton en fonction de la variation
de température ΔT de modèle analytique à la surface externe de l’enrobage du béton des poutres en
béton renforcé par barre en PRFV pour des classes de béton variant de 25à 90MPa et des rapports de
l’épaisseur d’enrobage du béton au diamètre de la barre en PRF (c/db) variant entre 1,0 à 3,2. Les
principales remarques tirées de ces figures, sont les suivantes :
On remarque que les courbes des déformations du béton en fonction de la variation de température
ΔT de modèle analytique à la surface externe de l’enrobage du béton sont linéaires car le modèle
analytique utilisé ne prend pas en compte la présence des fissure dans le béton. Aussi, on remarque
que les déformations transversales à la surface extérieure diminue avec l’augmentation de la classe
du béton à cause de l’accroissement de la rigidité de la section de béton. En outre, on peut noter que
l’influence de la variation de la classe de béton sur les déformations transversales est quasiment
faible pour des rapports de c/db assez grands (supérieurs à 2).
86
Chapitre IV Modèle analytique
1250
c/db= 1
Déformation transversale de béton ε ct
25MPa
1000 30MPa
35MPa
40MPa
45MPa
750
50MPa
[µm/m]
55MPa
60MPa
500 65MPa
70MPa
75MPa
80MPa
250 85MPa
90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
1250
Déformation transversale de béton ε ct
25MPa
1000 30MPa
c/db= 2 35MPa
40MPa
45MPa
750
[µm/m]
50MPa
55MPa
60MPa
500 65MPa
70MPa
75MPa
80MPa
250 85MPa
90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
87
Chapitre IV Modèle analytique
1250
Déformation transversale de béton ε ct
25MPa
1000 c/db= 3,2 30MPa
35MPa
40MPa
45MPa
750 50MPa
[µm/m]
55MPa
60MPa
500 65MPa
70MPa
75MPa
80MPa
250 85MPa
90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
et à la variation de température ΔT :
PRF sous pression externe due à la réaction du béton sur la barre en PRF. Le déplacement
(1 vtt ) P
u( ) (IV.29)
Et
Et : le module d’élasticité de la barre en PRF dans la direction transversale.
vtt : est le coefficient de Poisson de la barre en PRF dans la direction transversale (le premier indice
indique la direction transversale de l’application de la contrainte et le deuxième indice indique la
direction transversale dans laquelle on détermine la déformation).
La déformation circonférentielle ft de la barre en PRF due à la pression radiale P est donnée par :
u( ) (1 vtt ) P
ft (IV.30)
Et
88
Chapitre IV Modèle analytique
(1 vtt ) P
ft t T (IV.31)
Et
La pression radiale P exercée par la barre en PRF sur le béton due à la variation de température
à l’interface armature/béton. À partir des équations IV.28 et IV.31, on peut écrire [Zaidi,2006] :
(1 vtt ) P r 2 1
t T P 2 c c T (IV.32)
Et Ec r 1
De l’équation ci-dessus, l’expression de la pression radiale P est donnée par :
t c )T
P (IV.33)
1 r² 1 1
c 1 tt
Ec r ² 1 Et
Figure IV.12. Première fissure dans le béton due à la pression radiale P produite à ΔT= ΔTcr
89
Chapitre IV Modèle analytique
r2 1
t max 2 P f ct (IV.34)
r 1
La variation de température (ΔTcr) qui produit la première fissure dans le béton à l’interface
armature/béton est obtenue à partir des équations IV.33 et IV.34 on a donc [Zaidi, 2006]:
1 r 2 1 vc 1 vtt f ct
Tcr 2 (IV.35)
E c r 1 E c Et ( t c )
Le tableau IV.1 montre la variation de température (ΔTcr) qui produit la première fissure radiale dans
le béton à l’interface armature/béton en fonction du rapport de l’épaisseur d’enrobage du béton au
diamètre de la barre en PRF (c/db) variant entre 1,0 à 3,2 et la classe de béton variant de 25 à 90MPa.
On remarque que la variation de température ΔTcr produisant la première fissure dans le béton à
l’interface varie de 16,12 °C à 29,97 °C dépendant du rapport c/db et la classe de béton. Pour une
augmentation de la classe de béton de 25 à 90MPa, la charge thermique ΔTcr augmente d’une valeur
de 60 % environ pour les différents rapports c/db. Cependant pour une même classe de béton, ΔTcr
augmente environ 11% et 4% correspondant respectivement aux augmentations du rapport c/db de 1 à
2 et de 2 à 3,2.
Tableau IV.1. Variation de température (ΔTcr) qui produit la première fissure dans le béton à
l’interface armature/béton.
(fc’) c/db
en 1 1,2 1,3 1,4 1,6 1,9 2 2,1 2,5 2,6 3,2
(MPa) ΔTcr (°C)
25 16,12 16,67 16,84 17,06 17,36 17,70 17,77 17,87 18,03 18,16 18,33
30 17,22 17,81 18 18,25 18,57 18,94 19,02 19,13 19,30 19,44 19,62
35 18,21 18,85 19,05 19,32 19,67 20,07 20,15 20,27 20,45 20,60 20,80
40 19,12 19,80 20,02 20,30 20,67 21,10 21,18 21,31 21,51 21,67 21,88
45 19,97 20,69 20,91 21,21 21,61 22,06 22,15 22,28 22,49 22,66 22,88
50 20,76 21,52 21,75 22,07 22,49 22,96 23,06 23,20 23,42 23,59 23,83
55 21,51 22,30 22,55 22,88 23,32 23,81 23,91 24,06 24,29 24,47 24,72
60 22,22 23,05 23,31 23,65 24,11 24,62 24,73 24,88 25,12 25,31 25,57
65 22,90 23,75 24,02 24,38 24,85 25,39 25,50 25,66 25,90 26,1 26,37
70 23,54 24,43 24,71 25,08 25,57 26,12 26,24 26,41 26,66 26,86 27,15
75 24,17 25,09 25,37 25,76 26,26 26,84 26,95 27,13 27,39 27,60 27,89
80 24,76 25,72 26,01 26,41 26,93 27,52 27,64 27,82 28,09 28,31 28,61
85 25,34 26,32 26,62 27,03 27,57 28,17 28,30 28,48 28,76 28,99 29,30
90 25,91 26,91 27,22 27,64 28,2 28,82 28,95 29,14 29,43 29,66 29,97
On peut conclure que la charge thermique ΔTcr augmente avec d’augmentation de la classe de béton
et le rapport c/db. Néanmoins, l’effet de rapport c/db sur ΔTcr est relativement faible particulièrement
pour des rapports c/db ≥ 2.
90
Chapitre IV Modèle analytique
Les conditions aux limites de surfaces de la couronne fissurée sont [Zaidi, 2006] :
C1 (IV.37)
( )
Pour ρ Є [a , ρcr]; avec C1 : constante de proportionnalité.
Les conditions aux limites de surfaces de la couronne fissurée σρ(a) = -P sont utilisées dans
l’équation de σρ ci-dessus, on obtient C1= - a P. Remplaçant l’expression de C1 dans l’équation de la
contrainte radiale σρ ci-dessus, on a donc :
a
( ) P (IV.38)
Pour ρ Є [a , ρcr]
91
Chapitre IV Modèle analytique
a (IV.39)
( cr ) P
cr
La déformation radiale :
du a (IV.40)
c ( ) P
d Ec
La diminution de l’épaisseur du béton fissuré due à la compression radiale :
aP cr (IV.41)
u1 ln( )
Ec a
La déformation circonférentielle à l’interface armature/béton est donnée par:
P
ct u1 / a ct ln( cr ) (IV.42)
Ec a
Pour le béton non fissuré situé entre le rayon interne ρcr et le rayon externe b, la contrainte
radiale (σρ) et de la contrainte circonférentielle ( σt) sont :
cr2 b2 a
( ) 2 1 2 P (IV.43)
b cr2 cr
cr2 b2 a (IV.44)
t ( ) 2 1 2 P
b cr2
cr
92
Chapitre IV Modèle analytique
À ρ = ρcr la contrainte circonférentielle σt (ρcr) est égale à la résistance à la traction du béton (fct).
cr2 b2 a
1 2 P f ct (IV.45)
b 2 cr2 cr cr
Donc, on obtient l’équation suivante :
cr 1 P cr cr 1 P
3 2
(IV.46)
0
b ct
r f b b ct
r f
L’augmentation du rayon due à la compression radiale hors duquel le béton n’est pas fissuré
a
( la zone non fissurée est considérée comme cylindre creux sous pression interne de P ),
cr
est donnée par :
aP b 2 cr2 (IV.47)
u2 ( vc )
Ec b 2 cr2
Il est à noter que l’augmentation ua du rayon a due à la compression radiale lorsque ΔT > ΔTcr
aP cr aP b 2 cr2 (IV.48)
ua ln( ) ( vc )
Ec a Ec b 2 cr2
P cr b 2 cr 2 (IV.49)
ct ln v c c T
Ec a b 2
cr
2
À partir des équations IV.31et IV.49, l’équation de compatibilité de déformations transversales
93
Chapitre IV Modèle analytique
P cr b 2 cr2
vc c T c T
1 vtt P
ln 2 (IV.50)
a b cr
2
Ec Et
La solution de l’équation IV.46 dépend de la forme de la section de béton. Des solutions ont été
proposées par certains auteurs dont les équations sont :
Dans les cas des problèmes réels et pratiques (1 ≤ c/db ≤ 3 ou 3 ≤ r ≤ 7), l’équation IV.46 :
1 P
a une seule solution significative lorsque le rapport est situé entre 0,1 et 0,3.
r f ct
La pression radiale maximale P que le béton peut supporter est donnée par :
La couronne en béton fissuré au-delà duquel l’enrobage du béton est complètement fissuré :
La variation de température ΔTsp au-delà de laquelle l’enrobage du béton est totalement fissuré,
est déterminée à partir de l’équation IV.50 en substituant P et ρcr par leurs expressions données
respectivement par les équations IV.51et IV.52:
0,3 f ct r
Tsp ln(0,48r ) 1,6 vc 0,3 f ct r 1 vtt 1 (IV.53)
Ec Et t c
Zaidi et Coll. (2007) proposent un modèle empirique, permettant de prédire la charge thermique
(Tcr) produisant la rupture d'enrobage du section des poutres en béton armé de barre en PRF.
L'équation proposée est obtenue de la manière suivante :
La première fissure apparaît dans le béton à l’interface armature en PRF/béton lorsque la contrainte
circonférentielle du béton atteint la résistance à la traction du béton
(équation (IV.34)) :
P r 2 1
Cette équation devient : (IV.54)
f ct r 2 1
La rupture d’enrobage du béton des poutres se produit pour un rapport d’épaisseur d’enrobage du
béton au diamètre de la barre en PRF c/db ≤1,4 qui est déterminé expérimentalement à partir des
poutres en béton armé de barres en PRFV testées sous température de -30°C à + 80°C.
94
Chapitre IV Modèle analytique
Le rapport maximum de c/db qui donne la rupture d’enrobage du béton des poutres est de
2c d b (IV.55)
r 3,8
db
Substituant la valeur de r donnée par l’équation 4.53 dans l’équation 4.52, on obtient :
P
0,87 (IV.56)
f ct
Le rayon externe ρcr de la couronne en béton fissuré est obtenu en substituant les rapports P/fct
(équation IV.56) et r (équation IV.55) par leurs valeurs dans l’équation IV.46, on obtient une
équation de 3ième degré en ρcr :
cr
3 2
(IV.57)
0,23 cr cr 0,23 0
b b b
La résolution de cette équation donne trois racines dont deux sont éliminées car elles sont
Le tableau IV.2 présente les valeurs de la variation de température ∆Tsp produisant la rupture
d’enrobage du béton prédites par l’équation d’ Aiello (IV.53), en fonction de la classe de béton
variant de 25 à 90MPa et le rapport d’épaisseur de l’enrobage au diamètre de barre en PRF c/db
variant de 1,0 à 3,2.
On remarque que la variation de température ∆Tsp augmente avec l’augmentation de la classe de
béton et aussi le rapport c/db.
Comme le montre le tableau IV.2, la charge thermique ∆Tsp varie de 21,53 à 33,09°C ; 28,73 à
43,53°C ; 40,04 à 59,87°C ; 47,86 à 71,07°C et de 64,19 à 94,35 correspondant respectivement
au rapport c/db de 1 ; 1,4 ; 2 ; 2,5 et 3,2 dépendant de la classe de béton variant de 25 à 90MPa.
Pour une augmentation de la classe de béton variant de 25 à 90MPa, la charge thermique ∆Tsp
augmente avec un taux de 50% environ pour les différents rapports c/db . Cette augmentation
95
Chapitre IV Modèle analytique
est due à l’accroissement de la rigidité de la poutre en béton armé de PRFV. Aussi, on peut observer
que pour une même classe de béton, le taux d’augmentation de ∆Tsp selon le modèle d’Aiello est
de 83% et 60% environ correspondant respectivement aux augmentations de ∆Tsp du rapport c/db
de 1 à 2 et 2 à 3,2.
Tableau IV.2. Variation de température ∆Tsp produisant la rupture d’enrobage du béton selon
Aiello et coll.
Le Tableau IV.3 présente les valeurs de la variation de température ∆Tsp produisant la rupture
d’enrobage du béton en fonction de la classe de béton variant de 25 à 90MPa et du rapport
d’épaisseur d’enrobage au diamètre de barre en PRF c/db variant de 1,0 à 3,2 selon l’équation de
Zaidi et Coll. (Eq.IV.59). D’après le Tableau IV.3 on remarque que la charge thermique ∆Tsp prédite
par modèle de Zaidi augmente avec l’augmentation de la classe de béton et aussi le rapport c/db car
pour une classe de béton variant de 25 à 90MPa, la charge thermique ∆Tsp varie de 24,2 à 34,3°C ;
31,8 à 44,7°C ; 43,5 à 60,8°C ; 51,5 à 71,7°C et 68,2 à 94,4°C correspondant respectivement aux
rapports c/db de 1 ; 1,4 ; 2 ; 2,5 et 3,2. L’augmentation de la classe de béton de 25 à 90 MPa
engendre un accroissement de ∆Tsp de 40% environ pour des différents rapports c/db. Cependant,
pour une même classe de béton, la charge thermique ∆Tsp s’élève d’un taux de 78% et 56%
respectivement pour une augmentation du rapport c/db de 1 à 2 et 2 à 3,2. Il est clair que le taux
d’augmentation de la charge thermique ∆Tsp est moins important pour des rapports c/db supérieurs à
2 à cause de la diminution de la pression radiale exercée par la barre en PRFV sur le béton pour des
valeurs de c/db importantes.
96
Chapitre IV Modèle analytique
Tableau IV.3. Variation de température ∆Tsp produisant la rupture d’enrobage du béton, selon
Zaidi et Coll.
Résistance du béton à la compression (fc’) en (MPa)
25 30 40 50 60 70 80 90
c/db ΔTsp(°C)
1 24,20 25,41 27,45 29,16 30,64 31,96 33,16 34,27
IV.7.Conclusion :
Ce chapitre décrit les modèles analytiques développés au littérature. L’analyse des résultats
analytiques permet de tirer quelques conclusions telles que:
La variation de température ΔTcr prédites par le modèle analytique produisant la première fissure
dans le béton à l’interface armature/béton des poutres en béton armé de PRFV varie de 16 °C à
30°C pour un rapport d’enrobage de béton au diamètre de barre en PRF c/db variant de 1,0 à 3,2 et
une classe de béton variant de 25 à 90 MPa.
La charge thermique ΔTcr augmente avec l’augmentation de la classe de béton et le rapport c/db .
Néanmoins, l’effet de rapport c/db sur ΔTcr est relativement faible particulièrement pour les
rapports c/db supérieurs à 2.
La charge thermique ΔTsp prédite par le modèle d’Aiello, produisant la rupture d’enrobage de
béton des poutres en béton armé de PRFV, varie de 21,5 à 33,1°C ; 28,7 à 43,5°C ; 40 à 59,9°C
47,9 à 71,1°C et de 64,2 à 94,3°C correspondant respectivement aux rapports c/db de 1 ; 1,4 ; 2 ;
2,5 et 3,2 dépendant de la classe de béton allant de 25 à 90MPa.
La charge thermique ΔTsp évaluée par le modèle de Zaidi, produisant la rupture d’enrobage de
béton des poutres en béton armé de PRFV, en faisant varier la classe de béton de 25 à 90MPa, est
de 24,2 à 34,3°C ; 31,8 à 44,7°C ; 43,5 à 60,8°C ; 51,5 à 71,7°C et 68,2 à 94,4°C correspondant
respectivement aux rapports c/db de 1 ; 1,4 ; 2 ; 2,5 et 3,2.
97
Chapitre IV Modèle analytique
98
CHAPITRE V
COMPARAISON DES
RÉSULTATS NUMÉRIQUES
ET ANALYTIQUES
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
Ce chapitre présente la comparaison des résultats prédits par le modèle numérique non-linéaire à
ceux obtenus à partir du modèle analytique en termes des déformations thermiques transversales,
des contraintes de traction, des charges thermiques ∆Tcr produisant la première fissure dans le
béton à l’interface armature PRF/béton et les charges thermiques ∆Tsp produisant la rupture totale
d’enrobage du béton en fonction la classe de béton et le rapport d’épaisseur de l’enrobage de béton
au diamètre de la barre en PRF (c/db) pour des poutres prismatique en béton armé de barres en
PRFV de confinement asymétrique (FigureV.1) soumises à des hautes variations de températures.
Figure V.1. Section de la poutre prismatique en spécifiant la surface externe de l'enrobage du béton
et l'interface armature en PRF/béton étudiés
99
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
On peut remarquer que la variation de température ΔTcr augmente avec l’augmentation de la classe
de béton et le rapport (c/db). Aussi, on peut remarquer que les valeurs de ΔTcr prédites par le
modèle numérique sont relativement proches de celles obtenues par le modèle analytique. L’écart
entre les valeurs de ΔTcr des deux modèles ne dépasse en aucun cas la valeur de 5°C pour une
même classe béton et même rapport c/db. Ceci est dû à l’incrément de la charge thermique ΔT qui
est fixé à 5°C pour ADINA (voir Tableau III.5).
Tableau V.1. Comparaison des valeurs de ΔTcr en fonction de (fc’) et (c/db).
fc’ c/db
(MPa) 1 1,4 1,6 2 3,2
ΔTcr (°C)
*Anal *Num Anal Num Anal Num Anal Num Anal Num
25 16,1 20 17,0 20 17,3 20 17,7 20 18,3 20
30 17,2 20 18,2 20 18,5 20 19,0 20 19,6 20
35 18,2 20 19,3 20 19,6 20 20,1 20 20,8 25
40 19,1 20 20,3 20 20,6 25 21,1 25 21,8 25
45 19,9 20 21,2 25 21,6 25 22,1 25 22,8 25
50 20,7 20 22,0 25 22,4 25 23,0 25 23,8 25
55 21,5 20 22,8 25 23,3 25 23,9 25 24,7 25
60 22,2 25 23,6 25 24,1 25 24,7 25 25,5 25
65 22,9 25 24,3 25 24,8 25 25,5 25 26,3 30
70 23,5 25 25,0 25 25,5 30 26,2 30 27,1 30
75 24,1 25 25,7 30 26,2 30 26,9 30 27,8 30
80 24,7 25 26,4 30 26,9 30 27,6 30 28,6 30
85 25,3 30 27,0 30 27,5 30 28,3 30 29,3 35
90 25,9 30 27,6 30 28,2 30 28,9 30 29,9 35
fc’: Résistance du béton à la compression, *Anal : Analytique, *Num : Numérique.
Le tableau V.2 présente la comparaison entre les variations de température Tsp, produisant la
rupture d’enrobage du béton, obtenues par le modèle numérique et celles obtenues par les modèles
analytiques pour des poutres en béton armé de barres en PRFV de classe de béton variant de 25 à
100
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
90MPa et du rapport de l’épaisseur d’enrobage de béton au diamètre de barre en PRF (c/db ) variant
de 1 à 3,2. D’après ce tableau en remarque que les valeurs de Tsp prédites par le modèle numérique
sont relativement supérieures par rapport à celles obtenues par les équations d’Aiello et Zaidi. Ceci
est dû d’une part à l’incrément de l’augmentation de la température ΔT qui est fixé à 5°C au
logiciel ADINA (voir Tableau III.5) et d’autre part à la présence des éléments en béton qui ne sont
pas totalement fissurés dans la couronne circulaire de béton fissuré entourant la barre en PRFV, et
qui emmagasinent encore de l’énergie ce qui a retardé la rupture de béton. On recommande pour
des futures études de diminuer l’incrément de l’augmentation de la charge thermique à 2°C au lieu
de 5°C.
Tableau V.2. Comparaison des valeurs de ΔTsp en fonction de (fc’) et (c/db).
ΔTsp (°C)
fc’ (MPa) c/db
Equation Aiello Equation de Zaidi Modèle numérique
1 21,53 24,20 30
1,2 25,09 27,95 35
1,3 26,50 29,43 40
1,4 28,73 31,76 45
1,6 32,44 35,63 50
25 1,9 38,44 41,85 50
2 40,04 43,50 55
2,1 42,73 46,27 55
2,5 47,86 51,53 55
2,6 53,31 57,11 60
3,2 64,19 68,17 70
1 22,85 25,41 35
1,2 26,60 29,34 40
1,3 28,09 30,89 40
1,4 30,44 33,33 45
1,6 34,34 37,37 50
30 1,9 40,67 43,88 50
2 42,35 45,60 55
2,1 45,18 48,50 55
2,5 50,57 54,00 55
2,6 56,30 59,83 60
3,2 67,73 71,40 >70
1 24,03 26,49 40
1,2 27,96 30,57 40
1,3 29,51 32,17 45
35 1,4 31,97 34,71 45
1,6 36,05 38,91 50
1,9 42,65 45,67 55
2 44,41 47,46 60
101
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
102
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
103
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
Les figures V.2 à V.4 montrent la comparaison entre les courbes analytiques et numériques des
déformations thermiques transversales à l’interface armature en PRF/béton en fonction de la
variation de température et les classes de béton typique (25 et 90MPa) pour des rapports c/db de 1 ;
2 et 3,2 respectivement. D’après ces figures, on remarque que les valeurs de déformation thermique
transversale prédites par le modèle numérique, à l’interface armature en PRF/béton, sont en bon
accord avec les résultats analytiques jusqu’aux valeurs de ΔTcr variant de 20 à 35°C, dépendant de
la classe de béton et du rapport c/db, à partir desquelles le modèle numérique non linéaire exhibent
des valeurs assez importantes à cause de la présence des fissures dans le béton à l’interface et qui
n’a pas été prise en considération dans le modèle analytique basé sur la théorie d’élasticité.
104
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
6000
Déformation transversale de béton εct
5500 Modèle numérique
5000 f'c= 25MPa
4500 c/db=1
4000 Modèle analytique
3500 f'c= 25MPa
[µm/m]
3000
2500 Modèle analytique
2000 f'c= 90MPa
1500
1000 Modèle numérique
500 f'c= 90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
Figure V.2. Déformation thermique transversale du béton à l’interface armature en PRF/béton des
poutres P.#25.25 – Comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les résultats
analytiques (c/db = 1)
5000
4500
Déformation transversale de béton εct
2500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
Figure V.3. Déformation thermique transversale du béton à l’interface armature en PRF/béton des
poutres P.#13.25 – Comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les résultats
analytiques (c/db = 2)
105
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
5000
Déformation transversale de béton εct
4500
3000
f'c=25MPa
2500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
Figure V.4. Déformation thermique transversale du béton à l’interface armature en PRF/béton des
poutres P.#10.30 – Comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et les résultats
analytiques (c/db =3,2)
Les figures V.5 à V.7 montrent la comparaison entre les courbes analytiques et numériques de
déformations thermiques transversales du béton sur la surface externe de l'enrobage des poutres
prismatiques en béton armé de barres en PRF de verre. Ces figures typiques montrent que les
déformations transversales à la surface externe de l’enrobage de béton obtenues à partir du modèle
numérique non-linéaire sont similaires à celles prédites par le modèle analytique linéaire jusqu’aux
valeurs de ΔT variant de 30 à 65°C à partir desquelles les déformations numériques sont
relativement plus grandes particulièrement pour les faibles rapports c/db ( ≤ 2) et faible classe de
béton (25MPa). Cette augmentation de la déformation est due à la fissuration partielle ou totale de
l’enrobage de béton qui n’a pas été considérée dans l’établissement du modèle analytique linéaire.
106
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
3000
Déformation transversale de béton εct 2750
2500
c/db=1 Modèle numérique
2250 f'c= 25MPa
2000
Modèle analytique
1750
f'c=25MPa
[µm/m]
1500
1250 Modèle numérique
f'c=90MPa
1000
750
Modèle analytique
500 f'c=90MPa
250
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
3000
2750
Déformation transversale de béton ε ct
2500
Modèle numérique
2250 c/db= 2 f'c=25MPa
2000
Modèle analytique
1750 f'c=25MPa
[µm/m]
1500
1250 Modèle analytique
f'c=90MPa
1000
750
Modèle numérique
500 f'c=90MPa
250
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
107
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
3000
2750
Déformation transversale de béton
2500 Modèle numérique
c/db=3,2
2250 f'c=25MPa
2000
εct [µm/m]
Modèle analytique
1750 f'c=25MPa
1500
1250 Modèle analytique
f'c=90MPa
1000
750
Modèle numérique
500 f'c=90MPa
250
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
108
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
16
Contrainte de traction du béton σt 15
Modèle numérique
14
fc'=25 MPa
13
12 Modèle analytique
11 c/db=1 fc'=25 MPa
10 Modèle numérique
[MPa]
9 fc'=50 MPa
8
Modèle analytique
7 fc'=50 MPa
6
5 Modèle numérique
4 fc'= 90 MPa
3 Modèle analytique
2 fc'=90 MPa
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
15
14
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
13
Modèle numerique
12
c/db=1,9 fc'=25 MPa
11 Modèle analytique
10 fc'=25MPa
9 Modèle numerique
fc'=50 MPa
8
7 Modele analytique
fc'=50 MPa
6
Modèle numérique
5 fc'=90MPa
4
Modèle analytique
3 fc'90 MPa
2
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
109
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
14
13
σt
12 Modele numérique
11 c/db=3,2 fc'=25MPa
Contrainte de traction du béton
10 Modele analytique
fc'=25MPa
9
Modèle numérique
8 fc'=50MPa
[MPa]
7 Modèle analytique
6 fc'=50MPa
5 Modèle numérique
fc'=90MPa
4
Modèle analytique
3 fc'=90MPa
2
1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
FigureV.10. Contraintes de traction circonférentielle du béton à l’interface armature en PRF/béton
des poutres P.#10.30 – Comparaison entre les résultats numériques obtenus par ADINA et ceux du
modèle analytiques (c/db = 3,2)
110
Chapitre V Comparaison des résultats numériques et analytiques
V.5. Conclusion:
L’analyse comparative des résultats analytique et numériques traitée dans ce chapitre permet de
tirer les conclusions les suivantes :
Les charges thermiques ΔTcr produisant les premières fissures dans le béton à l’interface
armature PRF/béton des poutres, prédites par le modèle numérique sont presque similaires à
celles obtenues par le modèle analytique.
Les charges thermiques ΔTsp, produisant la rupture de l'enrobage de béton des poutres,
prédites par le modèle numérique sont relativement supérieures à celles évaluées par les
modèles analytiques d’Aiello et Zaidi pour certains rapports c/db et classes de béton. Ceci
est dû d’une part à l’incrément de l’augmentation de température ΔT fixé à 5°C au logiciel
ADINA et d’autre part à la présence des éléments en béton qui ne sont pas totalement
fissurés dans la couronne en béton fissurée entourant la barre en PRFV, ce qui a retardé la
rupture de béton contrairement aux modèles d’Aiello et Zaidi qui négligent la résistance du
béton à la traction dans la couronne en béton fissuré.
111
CONCLUSION
GÉNÉRALE ET
RECOMMANDATIONS
Conclusion générale et recommandations
1- Les courbes de contraintes de traction thermique transversales dans le béton, prédites par le
modèle numérique à l’interface armature en PRF/béton des poutres, sont linéaires jusqu’aux
valeurs de ∆Tcr variant de 20 à 35°C dépendant de la classe du béton variant de 25 à 90MPa et
de rapport de l’épaisseur d’enrobage de béton au diamètre de la barre en PRF (c/db). Pour des
valeurs de variation de température (∆T) supérieures à ∆Tcr , les contraintes de traction diminuent
brusquement à cause de l’apparition des premières fissures dans le béton à l’interface armature
PRF/béton.
2- Les charges thermiques numériques ∆Tcr produisant les premières fissures dans le béton à
l’interface de barre en PRF/béton varient de 20°C à 35°C pour des classes de béton et des
rapports c/db variant respectivement de 25 à 90 MPa et de 1 à 3,2.
3- Les charges thermiques numériques ∆Tsp produisant la rupture de l’enrobage du béton des
poutres en béton armé de barres en PRFV de confinement asymétrique, varient de 30 à 50°C, 45
à 60°C, et de 55 à plus de 70°C pour des rapports c/db de 1; 1,4 et 2 respectivement dépendant
de la classe de béton variant de 25 à 90MPa. Ces charges thermiques des ruptures augmentent
avec l’augmentation de la classe de béton et le rapport c/db.
4- Aucune fissure radiale n’a atteint la surface externe de l’enrobage de béton des poutres en béton
armé de barre en PRF sous charge thermique allant jusqu'à 70°C pour des bétons ordinaires de
classe 40MPa et de rapport c/db > 2,5.
5- Pour les régions d’extrême sud Algérien de température climatique au plus égale à 70°C
(correspondant à une charge thermique de 50°C par rapport à la température de référence de
20°C), un rapport c/db ≥ 2 et une classe de béton au moins égale à 25 MPa semblent être
suffisants afin d’éviter la rupture de l’enrobage de béton des poutres en béton armé de barre en
PRF de confinement asymétrique.
112
de 1,4 à 1,5 fois celle d’un béton ordinaire. En conséquence, les bétons de haute performance
retardent énormément la rupture d’enrobage du béton des structures en béton armé de barres en
PRFV.
8- Les courbes de déformations thermiques transversales déterminées par le modèle analytique basé
sur la théorie d’élasticité, sont linéaires. Ces déformations diminuent avec l’augmentation de la
classe de béton. Néanmoins, l’influence de la variation de la classe de béton sur les déformations
thermiques transversales est relativement faible pour des rapports de c/db importants à cause de
la diminution de la pression radiale exercée par la barre sur le béton pour des valeurs de c/db
assez grandes(c/db >2).
9- Les charges thermiques ΔTcr produisant les premières fissures dans le béton à l’interface
armature PRF/béton des poutres, prédites par le modèle numérique sont presque similaires à
celles obtenues par le modèle analytique.
10- Les charges thermiques ΔTsp, produisant la rupture de l'enrobage de béton des poutres, prédites
par le modèle numérique sont relativement supérieures à celles évaluées par les modèles
analytiques d’Aiello et Zaidi pour certains rapports c/db et classes de béton. Ceci est dû d’une
part à l’incrément de l’augmentation de température ΔT fixé à 5°C au logiciel ADINA. D’autre
part à la présence des éléments en béton qui ne sont pas totalement fissurés dans la couronne en
béton fissurée entourant la barre en PRFV. Ce qui a retardé la rupture de béton contrairement aux
modèles d’Aiello et Zaidi qui négligent la résistance du béton à la traction dans la couronne en
béton fissuré.
11- Les déformations thermiques transversales obtenues par le modèle numérique, à l’interface
armature PRF/béton des poutres, sont en bon accord avec les résultats analytiques jusqu’aux
valeurs de ΔTcr variant de 20 à 35 °C, dépendant de la classe de béton et de rapport c/db à partir
desquelles le modèle numérique donne des valeurs assez importantes à cause de la présence des
fissures dans le béton à l’interface et qui n’a pas été considérée dans le modèle analytique
linéaire.
113
Les recommandations que l’on peut tirer de cette étude, sont les suivantes :
Refaire cette étude pour des poutres en béton armé de barres en PRF de carbone et
d’aramide de confinement asymétrique.
Étudier le comportement des éléments en béton armé de barres en PRF de carbone sous
charges combinées mécanique et thermique.
Refaire cette étude pour des poutres en béton armé de barres en PRF sous basses
températures en variant la classe de béton et le rapport d’épaisseur d’enrobage de béton
au diamètre de la barre en PRF c/db .
Etudier le comportement thermique des poutres en béton armé de barres en PRF en
augmentant la charge thermique ∆T de 0 à 70°C avec un incrément de 2°C au lieu de
5°C étudié dans ce mémoire, on proche aux résultats du modèle analytique.
114
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Engineering, Springer , vol. 37, n° 2, p .489-504. (with reviewer committee).
[42]. ZIENCKIEWICZ O.C. The finite element method. 4e édition, deux volumes.
McGraw Hill, 1989
111
ANNEXES
ANNEXE (A) Contraintes et déformations
8
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
7 c/db=1,2 25MPa
30MPa
6 35MPa
40MPa
5 45MPa
50MPa
55MPa
4
60MPa
65MPa
3 70MPa
75MPa
2 80MPa
85MPa
1 90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
8
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
7 c/db=1,3 25MPa
30MPa
6 35MPa
40MPa
5 45MPa
50MPa
4 55MPa
60MPa
65MPa
3 70MPa
75MPa
2 80MPa
85MPa
1 90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
7
Contrainte de traction du béton σt [MPa]
6 c/db=2 25MPa
30MPa
35MPa
5 40MPa
45MPa
4 50MPa
55MPa
60MPa
3 65MPa
70MPa
75MPa
2
80MPa
85MPa
1 90MPa
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
25MPa
-1
30MPa
35MPa
-2 40MPa
45MPa
-3 50MPa
[MPa]
55MPa
-4 60MPa
65MPa
70MPa
-5 75MPa
80MPa
-6 85MPa
90MPa
-7 c/db=1,2
-8
35MPa
du béton
-2 40MPa
45MPa
-3 50MPa
55MPa
Contrainte de compression
60MPa
-4
65MPa
70MPa
-5
75MPa
80MPa
-6 85MPa
90MPa
-7
c/db=1,3
-8
25MPa
30MPa
-1
35MPa
40MPa
-2 45MPa
σc [MPa]
50MPa
55MPa
-3 60MPa
65MPa
-4 70MPa
75MPa
80MPa
-5 85MPa
90MPa
-6 c/db=2
-7
P3
ANNEXE (A) Contraintes et déformations
-3 55MPa
60MPa
65MPa
-4 70MPa
75MPa
-5 80MPa
85MPa
-6 90MPa
c/db=2,6
-7
-8
0
-1 25MPa
30MPa
-2
35MPa
-3 40MPa
-4 45MPa
[MPa]
50MPa
-5 55MPa
-6 60MPa
-7 65MPa
70MPa
-8 75MPa
-9 80MPa
85MPa
-10 c/db= 1
90MPa
-11
-12
P4
ANNEXE (A) Contraintes et déformations
50MPa
-5
55MPa
-6 60MPa
65MPa
-7
70MPa
-8 75MPa
-9 80MPa
c/db= 3,2 85MPa
-10 90MPa
-11
-12
-13
7500
Déformation transversale de béton ε ct
7000
6500 25MPa
6000 30MPa
5500 35MPa
c/db=1 40MPa
5000
45MPa
[µm/m]
4500
50MPa
4000 55MPa
3500 60MPa
3000 65MPa
2500 70MPa
75MPa
2000
80MPa
1500 85MPa
1000 90MPa
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
9000
8500
Déformation transversale de béton 8000
7500 25MPa
7000 c/db=1,3 30MPa
35MPa
6500
40MPa
6000
45MPa
5500
[µm/m]
50MPa
5000
55MPa
4500
60MPa
4000
65MPa
3500 70MPa
3000 75MPa
2500 80MPa
2000 85MPa
1500 90MPa
1000
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
c/db=1,6
P6
ANNEXE (A) Contraintes et déformations
5000
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
variation de temperature [°C]
25MPa
3750
3500 30MPa
3250 35MPa
40MPa
3000 c/db=1
2750 45MPa
2500 50MPa
[µm/m]
2250 55MPa
2000 60MPa
1750 65MPa
1500 70MPa
1250 75MPa
1000 80MPa
750 85MPa
500 90MPa
250
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75
Variation de temperature [°C]
P7
ANNEXE (A) Contraintes et déformations
2000 50MPa
1750 55MPa
c/db=1,9 60MPa
1500 65MPa
1250 70MPa
1000 75MPa
80MPa
750
85MPa
500 90MPa
250
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Variation de temperature [°C]
4500
Déformation transversale de béton εct [µm/m]
4250
4000
25MPa
3750
30MPa
3500
35MPa
3250
40MPa
3000
45MPa
2750
50MPa
2500
c/db=3,2 55MPa
2250
60MPa
2000
65MPa
1750
70MPa
1500
75MPa
1250
80MPa
1000 85MPa
750 90MPa
500
250
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75
P8
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
i.ADINA : logiciel numérique base sa calcul sur la méthode des éléments finis et traite les
problèmes en :1D,2D,3D. Type des problèmes :
ADINA structures , ADINA Thermal , ADINA CFD (fluides).
Choisir Control→Heading, ADINA affiche la fenêtre suivante (Figure A.2). Écrire un titre du
problème « P #10.20-76-100 » puis, cliquer sur “OK”.
P1
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Choix la fonction de temps :
Choisir Control→ Define time step,number of steps(14),constant (1) puis cliquer sur
“OK”.figure A.3.1.
P3
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Choisir Geometry →surface→ cliquer icon define entrer les points de surface(4points)de
type (Vertex) puis cliquer sur “OK”.
P4
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
P5
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Cliquer sur 'Plot icon' , la fenêtre de graphique comme dans la Figure A.5.5
P6
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
P7
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Cliquer sur 'Manage Materials icon' , puis sur le bouton 'Elastic Isotropic',
Add → Material Number: 1(PRF) Figure A.6.1, écrire les propriétés telques :
Young‟s Modulus : 7100
Poisson‟s Ratio : 0,38
Density : 2
Coef.of Thermal Expansion : 3,3E-5
P8
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
P9
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
P10
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Définition Groupe d'élément : Cliquer sur 'Define Element Groups icon' , ajouter
'Group Number': 1. placer le 'Type' : 2-D Solid. placer 'Element Sub-Type': Plane
Stress.'Defaut Material': 1 (Figure A.23). puis cliquer sur Add,'Group Number': 2.
'Type': 2-D Solid. 'Element Sub-Type': Plane Stress.'Defaut Material': 2
et cliquer sur OK. (Figure A.24)
Définition les surfaces en contact: Cliquer sur icon 'Define Contact Groups' , ajouter
'Group Number': 1. placer le 'Type' : 2-D Solid. Puis cliquer sur OK.
Definir le peremetre de contacte par ligne de chaque surface entre les deux materiaux :
P11
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Surface 1(PRF) limiter par ligne 13 et ligne 14 de surface 3 et 4 de surface beton. Figure A.8.1
Surface 2(PRF) limiter par ligne 15 et ligne 14de de surface 5 et 6 de surface beton.
Figure A.8.2
Cliquer sur le bouton „Define Contact Pairs‟ → Add → Contact Pair Number : 1 →
Target Surface : 1 → Contactor Surface : 3 Figure A.8.3., Add → Contact Pair Number : 2
→ Target Surface : 1 → Contactor Surface : 4 et de même manière pour 3; 4 → OK.
P12
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
P13
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
P15
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
ADINA affiche la fenêtre suivante et faire le calcul, quand il est terminé affiche le message que
le travail est terminé, puis fermé les fenêtres de graphique.
Barre de guide :
P16
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
P17
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Cliquer sur RESULT CONTROL pour déclaré coordonner de système cylindrique (1) Figure
A.15.2.
P18
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Cliquer Icon create vector plot Figure A.16. dessiner fissure première dans le modele
P19
ANNEXE (B) Présentation logiciel ADINA
Cliquer Icon create band plot tracer les contraintes de modèle avec barre valeurs.
P20