Exo Redox Complet
Exo Redox Complet
Exo Redox Complet
On rencontrera des espèces chimiques nommées complexes. Aucune connaissance sur les com-
plexes n’est nécessaire. Un complexe est de la forme [XLn], formé par la réaction : Utilisation des potentiels d’électrode
X + nL [XLn].
Exercice 3 : Calcul de potentiels d’électrode
On note βn la constante de cette réaction, Kd = 1/βn la constante de la réaction inverse, dite Déterminer le potentiel que prend, par rapport à une électrode standard à hydrogène, une électrode :
de dissociation et pKd = − log Kd .
On choisira l’équirépartition des phases aqueuses d’un élément comme convention de frontière 1. d’argent dans une solution saturée en chlorure d’argent,
pour les diagrammes de Pourbaix
Exercices d’application : Nombres d’oxydation, utilisation des n.o., potentiels d’élec- 2. de platine dans une solution contenant du thiosulfate de sodium (2 Na+ + S2O32–) à 0,020 mol · L−1 et
trode, détermination des E ◦ , complexation/précipitation et E ◦ , pile de concen- du tétrathionate de sodium (2 Na+ + S4O62–) à 0,010 mol · L−1 ,
tration, évolution quantitative, dosage.
3. d’argent dans une solution de dicyanoargentate (I) de sodium ([Ag(CN)2]–)à 0,010 mol · L−1 et de
Culture en sciences physiques : Détermination des E ◦ , pile de concentration, cyanure de potassium à 0,1 mol · L−1 ,
constante de dissociation, oxydation des métaux, dosage.
4. de platine dans une solution d’acide oxalique H2C2O4 à 0,030 mol · L−1 dont le pH est égal à 0 et dans
Corrigés en TD : Détermination de potentiels standard, évolution quantitative,
laquelle barbote du dioxyde de carbone sous une pression de 0,60 bar,
constante de dissociation, oxydation des métaux.
5. de platine dans une solution de sulfate de sodium à 0,05 mol · L−1 dont le pH est égal à 0 et dans
laquelle barbote du dioxyde de soufre sous la pression de 0,25 bar.
Utilisation des nombres d’oxydation
On donne : E ◦ (AgCl(s)/Ag(s)) = 0,221 V ; E ◦ (SO42–/SO2(g)) = 0,17 V ; E ◦ (CO2(g)/H2C2O4(aq)) = −0,49 V ;
E ◦ (S4O62–/S2O32–) = 0,08 V ; E ◦ ([Ag(CN)2]–/Ag(s)) = −0,38 V ; pKa (H2C2O4(aq)/HC2O4–) = 1,2 ;
Exercice 1 : Nombres d’oxydation
pKs (AgCl(s)) = 9, 7. On prendra RT ln(X)/F ' 0,06 log(X) V.
Déterminer le nombre d’oxydation de l’élément chlore dans les espèces :
4. EQue se passe-t-il si, les concentrations étant celles du 1 on impose une différence de potentiel U = Exercice 9 : Détermination d’une constante de dissociation
V2 − V1 entre les deux demi-piles : On constitue la pile de concentration :
• de 1,5 V, (1)Ag(s)|AgNO3(0,004 mol · L−1 ) + KCN(0,04 mol · L−1 )||AgNO3(0,04 mol · L−1 )|Ag(s)(2).
• de −1,5 V. Les concentrations indiquées sont les concentrations introduites en solution, pas nécessairement égales aux
concentrations à l’équilibre.
On déterminera les concentrations des différentes espèces à l’équilibre, sous la tension imposée.
1. Quelle serait sa force électro-motrice U en l’absence des ions CN– ? Préciser le rôle de chacune des
Exercice 7 : Dosage potentiométrique électrodes.
On désire suivre par potentiométrie l’évolution d’une solution de chlorure d’étain (II) dans laquelle on
ajoute progressivement du chlorure de fer (III) en milieu très acide. 2. Justifier qualitativement que la complexation des ions argent dans le compartiment (1) va changer cette
f.e.m. Dans quel sens variera-t-elle ?
1. Faire un schéma du montage envisagé. Combien d’électrodes sont nécessaires ? En préciser la nature et
le rôle. 3. La mesure de sa force électromotrice fournit : U = 1,08 V. Calculer la constante de dissociation de l’ion
complexe [Ag(CN)2]–.
2. À un volume V0 = 20,0 mL de chlorure d’étain (II) à c0 = 0,100 mol · L−1 ,
on ajoute progressivement
une solution de chlorure de fer (III) à c = 0,400 mol · L−1 et on note V le volume versé. Exercice 10 : Oxydoréduction et précipitation
1. On donne les potentiels standard : E ◦ (Cu2+/Cu+) = 0,17 V et E ◦ (Cu+/Cu(s)) = 0,52 V. L’ion Cu+
• Donner la valeur numérique de la force électromotrice de la pile ainsi constituée pour les valeurs est-il stable en solution ?
de V suivantes : 5,0 mL, 10,0 mL, 15,0 mL et 20 mL, en justifiant l’emploi des relations utilisées.
• Tracer l’allure de E = f (V ). 2. Le cuivre (+I) peut néanmoins être présent en quantité non négligeable s’il est, par exemple, engagé
dans un composé ionique peu soluble : on diminue ainsi à la fois son pouvoir oxydant et son pouvoir
3. Quelles doivent être, à votre avis, les propriétés d’un indicateur rédox pour réaliser un dosage colori- réducteur.
métrique ? Parmi les indicateurs rédox proposés ci-dessous, quel est celui qui conviendrait pour réaliser Soit une solution contenant CuSO4 à c = 0,1 mol · L−1 ; NaCl à 0,2 mol · L−1 et du cuivre en excès. Le
colorimétriquement le dosage décrit précédemment. produit de solubilité de CuCl(s), associé à la réaction : CuCl(s) Cu+ + Cl– vaut Ks = 10−7 . Calculer la
constante d’équilibre K de la réaction Cu(s) + Cu2+ + 2 Cl– 2 CuCl(s) et en déduire les concentrations
On donne : E ◦ (Fe3+/Fe2+) = 0,77 V, E ◦ (Sn4+/Sn2+) = 0,13 V et pour l’E.C.S : Eref = 0,24 V.
des ions à l’équilibre.
2. Écrire la réaction d’oxydation du métal M(s) en l’ion Mp+ correspondant et exprimer sa constante de
réaction. À quelle condition portant sur E ◦ (Mp+/M(s)) cette réaction sera-t-elle vraisemblablement
Exercice 14 : Eau de Javel
quantitative ?
L’eau de Javel est une solution aqueuse d’hypochlorite de sodium Na+ + ClO– et de chlorure de sodium
3. EPour chacune des situations suivantes, on déterminera les potentiels standard des couples rédox sus- Na+ + Cl–.
ceptibles d’intervenir ainsi que les constantes des réactions d’oxydation de l’or. Le diagramme de Pourbaix du chlore est repré-
senté sur la figure ci-contre. Il est tracé pour
(a) L’acide chlorhydrique peut-il oxyder l’or (on envisagera la formation éventuelle de complexes) ? une concentration totale en élément Cl de c0 =
1 · 10−1 mol · L−1 et équirépartition de l’élé- E(V)
(b) L’acide nitrique peut-il oxyder l’or ?
ment Cl sur la frontière entre deux domaines. On
(c) Un mélange HCl − HNO3 peut-il oxyder l’or ? Quel est ici l’oxydant ? 1,5
s’intéresse aux espèces ClO–, HClO(aq), Cl2(aq) et A
On donne en V : E ◦ (Au3+/Au(s)) = 1,50 V ; E ◦ (Au+/Au(s)) = 1,68 V ; E ◦ (NO3–/NO(g)) = 0,96 V et Cl–.
1,4
log β2 ([AuCl2]–) = 8,9 ; log β4 ([AuCl4]− ) = 24,9. 1. Identifier les domaines du diagramme. Vé-
rifier les valeurs des pentes des différents 1,3
segments.
On choisira l’équirépartition des phases aqueuses d’un élément comme convention de frontière
pour les diagrammes de Pourbaix 2. Que représente le point A ? Expliquer com- 1,2 O2 (g)
Exercices d’application : Nombres d’oxydation, utilisation des n.o., potentiels d’élec- ment on calculerait ses coordonnées.
1,1
trode, détermination des E ◦ , complexation/précipitation et E ◦ , pile de concen-
3. L’eau de Javel est-elle stable thermodynami-
tration, évolution quantitative, dosage. H2 O pH
quement ?
Culture en sciences physiques : Détermination des E ◦ , pile de concentration, 2 4 6 8 10 12 14
4. Que se passe-t-il si on mélange de l’eau de
constante de dissociation, oxydation des métaux, dosage.
Javel (désinfectant) et de l’acide chlorhy-
Corrigés en TD : Détermination de potentiels standard, évolution quantitative, drique (détartrant) ?
constante de dissociation, oxydation des métaux.
Exercice 15 : Pressions dans le diagramme de Pourbaix de l’eau
1. Déterminer le potentiel de Nernst du couple E ◦ (O2/H2O) dans une solution de pH = 7 en contact
avec l’air dans les conditions normales où PO2 = 0,2 bar.
Diagrammes de Pourbaix
2. Déterminer la pression en H2 à l’équilibre quand le potentiel du couple E ◦ (H+/H2O) vaut celui déter-
miné à la question précédente.
Exercice 12 : Stabilité de KMnO4
1. Déterminer l’expression du potentiel standard du couple (MnO4–/Mn2+) en fonction du potentiel stan- 3. Retrouver les résultats précédents en considérant la réaction de formation de H2 et O2 à partir de H2O
dard E ◦ (MnO4–/Mn2+) et du pH. dont on calculera entre autres la constante.
2. On donne E ◦ (MnO4–/Mn2+) = 1,51 V. Déterminer, en considérant le diagramme de Pourbaix de l’eau Exercice 16 : Diagramme de Pourbaix du Fe
si une solution de permanganate est stable dans l’eau. On considère le diagramme de Fe vu en cours. On rappelle que, par convention, les frontières correspondent
à l’équipartition de l’élément Fe entre toutes les formes dissoutes de Fe, pour une concentration totale en
Exercice 13 : Diagramme de Zn espèces dissoutes de c = 1 · 10−2 mol · L−1 .
1. Tracer le diagramme de Pourbaix de Zn pour une concentration totale en espèces dissoutes de c =
1 · 10−6 mol · L−1 . 1. Justifier que la zone pH = 0; −0,5 V < E < 0,73 V peut correspondre à un système :
2. En déduire la stabilité du Zn solide en solution. Comment justifier qu’on utilise malgré tout le zinc • dans lequel il n’y a pas de Fe(s) et où [Fe2+] > [Fe3+],
comme élément de toiture ?
Données : E ◦ (Zn2+/Zn(s)) = −0,76 V, pKs (Zn(OH)2(s)) = 17. Il existe également le complexe • ou dans lequel sont présents du Fe(s) et du Fe2+ à une concentration supérieure ou égale à c.
[Zn(OH)4]2− formé selon : Calculer la valeur de [Fe2+] dans ce cas pour E = 0 V et critiquer cette interprétation.
Zn2+ + 4 OH– [Zn(OH)4]2− de constante : β = 1 · 1015,5 2. Caractériser de la même manière les autres zones du diagramme.
4. On fixe ensuite pH = 10. Déterminer les concentrations de toutes les espèces présentes à l’équilibre
chimique ainsi que la valeur du potentiel de Nernst. On utilisera le diagramme pour prévoir qualitati-
vement la composition du système.
On donne ici les équations équilibrées en milieu acide. Les équations en milieu basique s’obtiennent en (2) HNO2(aq) + H+ + e− NO(g) + H2O 0
K1/2 = 10 0,06
Correction de l’exercice 4 de MnO2(s) formé vaut alors : 20 · 10−3 × 5 × 1,67 · 10−2 ' 1,67 · 10−3 mol, soit une masse de 0,146 g.
1. HNO2 est à la fois réducteur et oxydant. Il peut donc réagir sur lui-même pour donner NO et NO3–. Correction de l’exercice 6
0,1+xV
1. Les potentiels d’électrode de chaque demi-pile (notées 1 et 2) valent respectivement : On aura maintenant à l’équilibre : 0,05−xV
= 101,5/0,12 ' 3, 16.1012 . La réaction sera à nouveau
totale et on aura [Fe ]2 = [Fe ]1 = 0,15 mol · L−1 et [Fe2+]1 = [Fe2+]2 = 0, 15/101.5/0.12 '
2+ 3+
3. En considérant que la tension reste égale à E1 − E2 pendant toute la décharge, on aurait une énergie 2c0 V0 /c = 10 mL. À V = 5 mL, on utilise l’expression du potentiel de Nernst de l’étain pour ob-
totale de (E1 − E2 ) Q = 4 J. Bien sûr l’énergie effectivement libérée sera moindre puisque la tension tenir : e = E(Sn4+/Sn2+) − Eref = E ◦ (Sn4+/Sn2+) + 0,06 x
log 1−x , avec x = V /Veq . On obtient :
est toujours inférieure à la force électromotrice dès que la pile débite et ce d’autant plus que la pile se 2
e = −0,11 V. Après l’équivalence x > 1, on obtient, en utilisant cette fois le couple associé au fer :
décharge.
e = E ◦ (Fe3+/Fe2+) + 0,06 log(x − 1), soit pour V = 15 mL (x = 1, 5) : e = 0,51 V et pour
4. À l’équilibre, la différence des potentiels d’électrode E2 et E1 devra être égale à U = V2 − V1 pour V = 20 mL (x = 2), e = 0,53 V. À l’équivalence, on utilise le fait que les réactifs ayant été intro-
qu’aucun courant ne circule plus. duits en proportion stœchimétriques, on a [Fe3+] 2 [Sn2+] et [Fe2+] 2 [Sn4+] pour déterminer que
3E = E ◦ (Fe) + 2E ◦ (Sn), soit e = 0,10 V.
Cas U = 1,5 V Initialement E2 − E1 = −0,036 V. On doit donc augmenter E2 et diminuer E1 . On
observe donc une oxydation en 2 et une réduction en 1, comme précédemment, en poursuivant 3. La frontière des zones de prédominance des formes oxydante et réductrice d’un indicateur coloré doit
cette fois la réaction au-delà de 0 V. On peut établir le bilan : être proche du potentiel de la solution à l’équivalence (0,34 V ici). Le rouge neutre convient donc ici.
Correction de l’exercice 8
Fe3+1 + Fe2+2 = Fe3+2 + Fe2+1 Les équations et 1/2-équations intervenant sont :
0, 1 − xV (mol · L−1 ) 0, 1 − xV (mol · L−1 ) 0, 05 + xV (mol · L−1 ) 0, 05 + xV (mol · L−1 )
◦
0,05+xV (1) Ag+ + e− Ag(s) K1/2 = 10E /0,06
À l’équilibre, on aura donc : 0,1−xV
= 101,5/0,12 ' 3,16 · 1012 . La réaction sera donc totale
+ – −pKs
et on aura [Fe2+]1 = [Fe3+]2 = 0,15 mol · L−1 et [Fe2+]2 = [Fe2+]1 = 0, 15/101,5/0,12 ' (2) AgI(s) Ag + I K = 10
4,74 · 10−14 mol · L−1 . (3) AgI(s) + e −
Ag(s) + I –
K1/2 = 10E
◦0
/0,06
.
Cas U = 1,5 V On doit maintenant diminuer E2 et augmenter E1 . On observe donc une oxydation en
1 et une réduction en 2. Le générateur impose maintenant à la réaction de se produire en sens On remarque que (3) = (1) + (2), soit E ◦0 = E ◦ − 0,06pKs = −0,12 V. On observe bien que la précipitation
inverse de son évolution spontanée : on réalise une électrolyse de la solution. de l’oxydant du couple diminue le potentiel standard en rendant l’oxydant moins disponible.
Le bilan est maintenant : On obtient de la même manière (les seules différences sont ici les nombres d’électrons intervenant
dans la demi-équation) : E ◦ (PbSO4(s)/Pb(s)) ' E ◦ (Pb2+/Pb(s)) − 0, 03pKs PbSO4(s) = −0,36 V,
Fe3+1 + Fe2+2 = Fe3+2 + Fe2+1 E ◦ ([FeY]2–/Fe(s)) ' E ◦ (Fe2+/Fe(s)) − 0, 03pKd [FeY]2– = −0,87 V et E ◦ ([HgI4]2–/Hg(l)) '
0, 1 + xV (mol · L−1 ) 0, 1 + xV (mol · L−1 ) 0, 05 − xV (mol · L−1 ) 0, 05 − xV (mol · L−1 ) E ◦ (Hg2+/Hg(l)) − 0, 03pKd [HgI4]2– = −0,06 V.
◦
(Au+/Au(s))/0,06
1. Les domaines de prédominance de Cu+ sont disjoints. On s’attend donc à voir se produire la réaction (2) Au+ + e− = Au(s) K1/2 = 10E
2 Cu+ Cu2+ + Cu(s). En posant E1◦ = E ◦ (Cu+/Cu(s)) et E2◦ = E ◦ (Cu2+/Cu+), sa constante (3) Au+ + 2 Cl– [AuCl2]– β2 .
◦ ◦
vaut : Kdismut = 10(E1 −E2 )/0,06 ' 105,8 . On pourra dans la grande majorité des cas considérer qu’il
se dismute totalement.
On remarque que (1) = (2) − (3). On en déduit E ◦ ([AuCl2]–/Au(s)) = E ◦ (Au+/Au(s)) −
2. On a : 0,06 log(β2 ) = 1,15 V. On établit de la même manière : E ◦ ([AuCl4]–/Au(s)) = E ◦ (Au+/Au(s)) −
0,02 log(β4 ) = 1,00 V. La constante de l’oxydation de Au en [AuCl2]– est alors KI ' 8.10−20 et
celle de [AuCl4–] est KIII ' 10−50 . Ces constantes sont bien trop faibles pour que la réaction soit
◦0 envisageable.
(1) Cu2+ + e− Cu+ K1/2 = 10E /0,06
' 1 · 10−36
Cu(s) + Cu2+ + 2 Cl– = 2CuCl(s)
. ◦
(Au3+/Au(s))/0/6
excès c(1 − τ ) (2c − 2τ )2 2cτ Au3+ + 3 e− = Au(s) K = 103E
3 E ◦ (NO3–/NO(g))−E ◦ (Au3+/Au(s))
2+
4 H+(aq) + NO3– + Au(s) = NO(g) + 2 H2O + Au3+ K = 10 0,06
À l’équilibre, on aura donc : K = c◦3 /(4c3 (1 − τ )3 ), soit 1 − τ ' 1,25 · 10−2 . L’ion Cu a été
transformé à 98,7%. On a alors : [Cu2+] ' 1,25 · 10−3 mol · L−1 , [Cl–] ' 2,5 · 10−3 mol · L−1 et = 3 · 10−10
[Cu+] = c◦2 Ks /[Cl–] ' 4 · 10−5 mol · L−1 . L’essentiel des atomes de cuivre est bien au degré d’oxy-
dation +I, sous la forme CuCl(s). Les constantes de réaction seront donc encore une fois trop faibles pour envisager la réaction.
(c) Dans ce dernier cas, on peut espérer oxyder, par NO3–, l’or en ses oxydes complexés selon les • Zn(OH)2(s) + 2 e– Zn(s) + 2 OH– soit : E = E ◦ (Zn(OH)2(s)/Zn(s)) − 0.06 log[OH–]. La
réactions : pente est donc en −0,06pH et on détermine l’ordonnée à l’origine par continuité en pH = 8,5.
On obtient : E = −0,43 − 0,06pH.
3 Au(s) + 4 H+(aq) + NO3– + 6 Cl– NO(g) + 3 [AuCl2]– + 2 H2O
• [Zn(OH)4]2– + 2 e– Zn(s) + 4 OH– soit : E = E ◦ ([Zn(OH)4]2–/Zn(s)) + 0.03 log(c/[OH–]4 ).
E ◦ (NO3–/NO(g))−E ◦ ([AuCl2]− /Au(s))
3
K= 10 0,06 = 1 · 10−9,5 La pente est donc en −0,12pH et on détermine l’ordonnée à l’origine par continuité en pH =
11,75. On obtient : E = 0,275 − 0,12pH.
+
Au(s) + 4 H (aq) + NO3– + 4 Cl – –
NO(g) + [AuCl4] + 2 H2O
E ◦ (NO3–/NO(g))−E ◦ ([AuCl4–]/Au(s)) 1,5
3
K = 10 0,06 = 1 · 10−2 . E(V)
O2 (g)
Cette dernière réaction devient envisageable : elle peut être rendue quantitative en utilisant un 1
grand excès d’acides nitrique et chlorhydrique, en éliminant le monoxyde d’azote formé… 2. En superposant le diagramme de l’eau, on
constate que Zn(s) et H2O n’ont pas de do- 0,5
Correction de l’exercice 12 maine commun. Le zinc métallique est donc H2 O
thermodynamiquement instable dans l’eau pH
1. La demi-équation électronique est : qui l’oxyde en Zn(+II). Néanmoins, la couche
[Zn(OH)4 ]2−
2 6 8 10 12
Zn(OH)2 (s)
4 14
d’oxyde qui se forme est compacte et protège
MnO4– + 8 H3O+ + 5 e– Mn2+ + 12 H2O, le reste du métal de l’oxydation. On dit que le −0,5
zinc est « passivé ». Zn2+ H2 (g)
la formule de Nernst donne alors :
−1
0,06 [MnO4–]h8 Zn (s)
E = E ◦ (MnO4–/Mn2+) − log soit : E = 1,51 − 0,096pH,
5 [Mn2+] −1,5
sur la frontière où les concentrations de MnO4– et Mn2+ sont égales. Correction de l’exercice 14
2. La frontière du couple O2/H2O à pour équation E = 1,23 − 0,06pH. À pH = 0, et jusqu’à pH = 7,8 1.
les espèces MnO4– et H2O ont des domaines disjoints : MnO4– donc oxyde donc l’eau et n’est pas stable.
Il s’agit cependant d’une instabilité thermodynamique. Cette réaction est en fait très lente pour des E(V)
raisons cinétiques, ce qui explique qu’on puisse conserver des solutions aqueuses de permanganate de
potassium, dans des flacons teintés pour éviter l’accélération de la réaction par la lumière. On a les espèces suivantes : 1,5 HClO (aq)
Cl2 (aq) A
no pH croissant
Correction de l’exercice 13 1,4 ClO−
Ib HClO(aq) ClO– .
no pH croissant 0 Cl2(aq) dismutation 1,3
1. On a les espèces suivantes : -I Cl–
II Zn2+ Zn(OH)2(s) [Zn(OH)4]2– .
0 Zn(s) 2. Cl2(aq) se dismute pour pH > pHA 1,2 O2 (g)
selon Cl2 + H2O HClO + ClO + H+ et
–
de Cl2(aq) s’accompagnera aussi d’un dégagement de Cl2(g) très toxique. Il faut donc ne jamais mélanger • Si on considère la présence de Fe(s) la remarque précédente interdit qu’il y ait du Fe3+ en quantité
de l’eau de Javel avec un acide. non négligeable. On considère donc le potentiel de Nernst suivant :
1. On déduit le potentiel de la formule de Nernst de la demi équation redox : Pour E > −0,50 V, frontière correspondant à [Fe2+] = c, on a alors [Fe2+] > c. On calcule en
particulier pour E = 0 V :
1 0,06 q
O2(g) + 2 H3O+ + 2 e– 3 H2O E = E ◦ (O2(g)/H2O) + log h2 PO2(g) [Fe2+] 0,5
2 2 = 10 0,03 = 4,6 · 1016 ,
c
= E ◦ (O2(g)/H2O) − 0,06pH + 0,015 log(PO2(g) )
clairement irréaliste…
Pour la pression partielle de O2(g) dans l’air, on calcule : E = 0,80 V. 2. Les autres zones peuvent être interprétées comme suit :
2. On a cette fois-ci :
zone de Fe3+ : seuls Fe3+ et Fe2+ sont présents, avec [Fe3+] > [Fe2+], d’autant plus que E est supérieur
1 h à 0,77 V.
H3O+ + e− H2(g) + H2O E = E ◦ (H+/H2(g)) + 0,06 log q
2 PH2(g) zone de Fe2+ ; pH 6 2 : seuls Fe3+ et Fe2+ sont présents, avec [Fe3+] < [Fe2+], d’autant plus que E est
inférieur à 0,77 V.
= E ◦ (H+/H2(g)) − 0,06pH − 0,03 log PH2(g)
zone de Fe2+ ; 2 6 pH7,5 : seuls Fe2+ et Fe3+ sont présents avec [Fe2+] < [Fe3+]. On doit de plus avoir
On calcule donc : [Fe3+] < c car pour [Fe3+] = c, la concentration en Fe3+ est suffisante pour provoquer la précipita-
PH2(g) /P ◦ = 10−E/0,03−2pH = 2,2 · 10−41 . tion de Fe(OH)3(s).
zone de Fe(OH)3(s) ; pH 6 7,5 : Fe(OH)3(s), Fe2+ et F e3+ sont présents, avec [Fe2+] 6 [Fe3+] et
Une valeur aussi faible n’a bien évidemment aucun sens (elle correspond, pour un gaz parfait à 25 °C,
à 4 · 10−19 molécules par litre…) : il n’y a pratiquement pas de dihydrogène dans l’air à l’équilibre. [Fe3+] 6 c.
zone de Fe(OH)3(s) ; pH > 7,5 : sont présents Fe(OH)3(s), Fe3+ et Fe2+. On a [Fe3+] 6 c et [Fe2+] <
3. On écrit la réaction de décomposition de l’eau, dont on note K la constante.
[Fe3+].
1 2(E (H+/H2(g))−E ◦ (H2O/O2(g)))/0,06
◦
H2O H2(g) + O2(g) avec : K = 10 = 1 · 10−41 . zone de Fe(OH)2(s) : sont présents Fe(OH)2(s), Fe2+ à une concentration inférieure à c et ceF e3+ à
2
une concentration inférieure à celle de Fe2+.
En fixant la pression partielle en O2(g) à PO2(g) = 0,2 bar, on retrouve à l’équilibre :
zone de Fe(s) : sont présents Fe(s) et éventuellement Fe2+ à une concentration inférieure à c.
K Notons en particulier que deux espèces solides ne peuvent coexister que sur la frontière qui les sépare.
PH2(g) /P ◦ = q = 2,2 · 10−41 .
PO2(g) /P ◦
3. Les espèces Fe(s) et Fe3+ ont des domaines disjoints, elles réagissent donc selon la réaction :
sur la frontière.
On aurait également pu calculer dans l’autre sens. Puisque Fe(s) coexiste avec Fe2+ à la concentration
c, on a E = −0,5 V et en déduire :
E−E ◦ (Fe3+/Fe2+)
[Fe3+] = [Fe2+]10 0,06 .
On n’a pas à envisager la formation de Fe(OH)2(s) puisqu’on sait qu’il n’apparaît que pour pH > 7,5
pour cette concentration.
4. On peut supposer que pour cette valeur du pH, la solution est saturée en Fe(OH)2(s). Comme de plus
on a coexistence de Fe(s) et Fe(OH)2(s), le potentiel est fixé à la valeur de la frontière pour pH = 10,
soit E ' −0,65 V.
Assurons nous de la validité de l’hypothèse. On peut, puisque la solution est supposée saturée en
Fe(OH)2(s), calculer la concentration :
Ks (Fe(OH)2(s))
[Fe2+] = = 1 · 10−7,1 mol · L−1 .
[OH–]2
Comme cette valeur est inférieure à la quantité de FeII qui peut être formée par réaction entre les FeIII
et les Fe0, l’hypothèse est vérifiée.
On peut calculer la concentration en Fe3+ à l’aide du potentiel de Nernst du couple (Fe3 /Fe2+) mais
elle est évidemment infiniment faible.