Optimisation Par Le Plan Factoriel Complet de La Préparation D'un Charbon Actif
Optimisation Par Le Plan Factoriel Complet de La Préparation D'un Charbon Actif
Optimisation Par Le Plan Factoriel Complet de La Préparation D'un Charbon Actif
N° d’ordre : M……/GP/2019
MASTER ACADEMIQUE
Thème
Présenté par :
Soutenu le 25/09/2019
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
Introduction
L’eau est l’élément central de tous les processus socio-économiques, quel que soit le degré de
développement de la société. L’augmentation des activités industrielles engendre une pression
grandissante sur les réserves en eau douce de la planète. En effet, ces activités génèrent une
grande diversité de produits chimiques qui se déversent dans le cycle de l’eau, mettant en
péril le fragile équilibre naturel qui a permis à la vie de se développer sur la terre. Souvent, les
substances chimiques contenues dans les eaux usées sont néfastes pour l’environnement et
peuvent porter un préjudice à la faune et à la flore au même temps. Mieux produire et moins
polluer sont les défis auxquels sont confrontés les industriels de tout secteur. Des industries
aussi diverses que la chimie, la pétrochimie, l’agro-alimentaire, le textile, la papeterie, etc.
produisent des effluents très diversifiés qui nécessitent chaque fois des investigations
nouvelles et la mise au point de procédés de traitement spécifiques. Les métaux lourds
présents dans les eaux usées polluées sont produits par une variété d'activités industrielles
liées à l'exploitation minière, à la transformation des métaux, et à l'utilisation de substances
contenant des métaux. La pollution de l'environnement par les effluents contenant des métaux
lourds est une grande préoccupation; ils ne sont pas biodégradables et ont tendance à
s'accumuler dans les organismes vivants, provoquant ainsi des maladies et des troubles.
Diverses approches de traitement ont été appliquées et développées pour décontaminer les
eaux polluées en métaux lourds . Le procédé conventionnel pour l'élimination de ces métaux
est la précipitation, suivie d'une filtration de la boue. Ce traitement physico-chimique est le
plus largement appliqué en raison de son équipement simple, à faible coût, et de sa capacité
de traiter un grand volume d'eaux usées. Néanmoins, cette méthode présente de nombreux
inconvénients, entre autre, son inefficacité dans le traitement des eaux usées contenant de
faibles concentrations de métaux lourds. La technique de l’adsorption est la méthode la plus
favorable pour l’élimination des micros polluants, et est devenue une méthode de choix, très
efficace et simple dans son utilisation. Son principe repose sur la fixation des micros polluants
sur un matériau solide, dit adsorbant. Au cours des dernières années, une grande variété de
matériaux a été étudiée comme adsorbants à faible coût pour l'élimination des polluants de
l'eau, tels que le charbon actif, les argiles et les boues rouges
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
I.1- Introduction
Le terme d'adsorption est apparu en 1881, utilisé par KAYZER pour décrire le
phénomène de condensation d'un gaz sur une surface, par opposition au terme « absorption »
qui fait référence à une molécule de gaz qui pénètre dans le solide sans interagir, alors tout
atome ou molécule qui s'approche d'une surface subit une attraction qui peut conduire à la
formation d’une liaison entre la particule et la surface. Ce phénomène constitue « l’adsorption »
Les propriétés des molécules adsorbées en relation avec leur structure chimique et leur
aptitude à repasser en solution.
Selon les types et la nature des interactions adsorbat-adsorbant ou les forces qui
maintiennent les adsorbats sur la surface solide, on distingue deux types d’adsorption : la
physisorption et la chimisorption
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
L’adsorption chimique résulte d’une réaction entre les molécules adsorbées et la surface
de l’adsorbant, qui se traduit par le transfert ou la mise en commun d’électrons. L'énergie
mise en jeu est alors une énergie de liaison qui est plus forte que celle de la physisorption.
Le processus est peu réversible, voire le plus souvent irréversible, et très sélectif. Lors de la
chimisorption, la présence de liaisons de valence entre l’adsorbat et l’adsorbant exclut la
possibilité de couches multimoléculaires
La chimisorption est complète quand tous les centres actifs présents a la formation d’une
liaison chimique spécifique, on peut envisager différents types de liaisons :
-soit une liaison purement ionique dans laquelle l’atome ou l’ion joue le rôle de donneur
ou accepteur d’électrons.
La molécule adsorbée est fixée sur un site spécifique et peut se déplacer librement à
l’interface.
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
Liaison entre liquide et physique, type Van Der chimique, type covalent plus
solide Waals (électrostatique) caractère ionique
Effet à distance
adsorption en plusieurs
couches possible adsorption en mono-couche
Energie
faible plus élevée
Désorption difficile
facile
cinétique très lente
très rapide
- Les gaz facilement condensables s’adsorbent en grande quantité (l’adsorption augmente avec
le point d’ébullition de l’adsorbat).
- un gaz ou une vapeur adsorbé(e) préférentiellement déplace les autres gazqui ont été adsorbés
auparavant (élution).
- Les molécules polaires s’adsorbent préférentiellement déplace les autres gaz qui ont été
adsorbés auparavant (élution).
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
L’allure de la courbe isotherme varie selon le couple adsorbat adsorbant étudié. Les
isothermes d’adsorption de solutés à solubilité limitée ont été classées par Giles et al.
Classe L
L’isotherme de classe L se produit à faible concentration en solution, une concavité
tournée vers le bas traduit une diminution des sites libres au fur et à mesure de la
progression de l’adsorption. Ce phénomène se produit lorsque les forces d’attraction entre
les molécules adsorbée sont faibles.
Elle peut également apparaitre quand les molécules sont adsorbées verticalement et
lorsque la compétition d’adsorption entre le solvant et le soluté est faible. Dans ce cas,
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
l’adsorption des molécules isolées est assez forte pour rendre négligeable les interactions
latérale0s.
Classe S
Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une concavité tournée
vers le haut. Les molécules adsorbées favorisent l’adsorption ultérieure d’autres molécules
(adsorption coopérative). Ceci est dû aux molécules qui s’attirent par des forces de Van Der
Waal, et se regroupement en îlots dans lesquels elles se tassent les unes contres les autres.
Ce comportement est favorisé d’une part, quand les molécules de soluté sont adsorbées
verticalement comme c’est le cas des molécules possédant un seul groupe fonctionnel et
d’autre part, quand les molécules se trouvent en compétition d’adsorption forte avec le
solvant.
Classe H
La partie initiale de l’isotherme est presque verticale, la quantité adsorbée est importante
à concentration quasiment nulle du soluté dans la solution. Ce phénomène se produit lorsque
les interactions entre les molécules adsorbées et la surface du solide sont très fortes.
Classe C
Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante entre la solution
et le substrat jusqu’à un palier. La linéarité montre que le nombre de sites libres reste
constant au cours de l’adsorption. Ceci signifie que les sites sont créés au cours de
l’adsorption, ce qui implique que les isothermes de cette classe sont obtenues quand les
molécules de soluté sont capables de modifier la texture du substrat en ouvrant des pores qui
n’avaient pas été ouverts préalablement par le solvant celles qui sont finement pulvérisées
(état de dispersion élevée constituent de bons adsorbants).
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
L’adsorption s’effectue sur des sites bien définis uniformément distribués sur la surface
solide.
Tous les sites sont thermodynamiquement identiques, et il n’y a pas d’interaction entre les
particules adsorbées, ceci implique que la chaleur d’adsorption est indépendante du degré
de recouvrement de la surface. Tout ceci revient à dire que l’adsorption ne concerne
qu’une monocouche.
L’équation obtenue est une droite de pente 1/ (x/m) 0 et d’ordonnée à l’origine 1/b(x/m)0 ; ce
qui permet de déterminer deux paramètre d’équilibre de la relation : (x/m)0 et b.
En 1926, Freundlich à établi une isotherme très satisfaisante qui peut s’appliquer avec succès à
l’adsorption, mais qui a été principalement utilisée pour l’adsorption en solution. Elle repose sur
l’équation empirique suivante :
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
K : Coefficient de partage entre la concentration adsorbée sur les particules et celle restée en
solution.
Ln Kd = ( - ∆𝐻 / RT ) + (∆𝑆 / R )
Ou :
Kd : Coefficient de distribution
∆𝐻 : Enthalpie ( KJ / mole )
∆𝑆 : Entropie ( KJ/ mole )
∆𝐺 : Energie libre ( KJ/mole )
𝑅 : Constante des gaz parfaits ( 8,314 J/mole.K)
T : Température
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
Kd = qe / Ce
∆𝐺 = ∆𝐻 − 𝑇 ∆𝑆
II -1 Les adsorbants
Tous les solides agissant comme adsorbants sont caractérisés par la structure microporeuse
qui leur confère une très grande surface active par unité de masse. Les adsorbants utilisés dans la
pratique sont, soit de nature organique (végétale ou animale), soit de nature minérale. Ils sont
employés tels quels ou après un traitement d’activation ayant pour but d’augmenter la porosité.
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
II -3 Principaux adsorbants
En théorie tous les solides sont des adsorbants. Dans l’industrie, les solides les plus
utilisés sont les charbons actifs, les zéolithes, les gels de silice et les alumines activées. Les
capacités d’adsorption particulièrement élevées de ces matériaux sont en partie liées à leurs
Le charbon actif (ou activated carbon) ou encore charbon activé est une poudre noire,
carbonisées, puis activées. Il présente une très grande surface spécifique qui lui confère un fort
pouvoir adsorbant, il existe sous forme de poudre et de grains Le conseil Européen des fédérations
de l’industrie chimique (C.E.F.I.C) les définit comme suit : « Les charbons actifs sont des
produits carbonés dotés d’une structure poreuse présentant une très grande surface de
contact interne. Ces matériaux issus des procédés industriels peuvent adsorber une large
variété de substances qui se fixent sur leurs surfaces internes, ils sont par conséquence appelés
adsorbants »
La production d’eau potable, pour ses propriétés de catalyseur dans le traitement de l’eau
Le conditionnement de l’air.
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
Le charbon actif extrudé est de forme cylindrique avec des diamètres allant de 0.8 mm à
5 mm. il est principalement utilisé pour des applications en phase gazeuse à cause de sa faible perte
Les charbons actifs en poudre présentent une granulométrie inférieure à 100 µm avec un
diamètre moyen situé entre 15 et 25 µm. Ils ont une large surface externe et une faible profondeur
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
La forme granulaire du charbon est caractérisée par une taille des particules supérieure à
1mm, un faible diamètre des pores, une grande surface interne et une externe relativement faible. Il
en résulte que les phénomènes de diffusion à l’intérieur des pores prennent une grande importance
Le charbon actif granulé a une capacité d’adsorber une partie de presque toutes
les vapeurs.
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
La fabrication de charbon actif comporte plusieurs étapes (figure II. 6). La matière première
une fois lavée et séchée, elle est envoyée vers l’étape de broyage fraction en poudre et fraction en
granulés; ensuite elle subit un traitement de calcination et/ou activation dans le but d'améliorer son
pouvoir adsorbant. Ces deux étapes sont essentielles dans le procédé de fabrication du charbon actif.
ci –dessous :
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
Lavage- séchage
Broyage
Tamisage
Granulé Poudre
Chimique
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
Rapport 1//1 1//1 1//2 1//2 1//3 1//3 1//1 1//1 1//2 1//2 1//3 1//3
Température 500 500 500 500 500 500 700 700 700 700 700 700
(°C)
Temps 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2
(h)
I(I) 368.09 469.6 496.36 709.41 728.47 760.14 406.08 615.46 97.46 481.48 603.17 502
I(BM) 65.39 77.32 80.67 127.35 141.63 34.35 70.79 147.63 120.52 110.39 195.70 198
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Chapitre 1 synthèse bibliographique
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Chapitre 2 Partie expérimentale
cm3 du filtrat et récupérer le reste dans un bécher. Pipeter 50 cm3 du filtrat dans un erlenmeyer
propre de 250 cm3 , titrer avec Na2S2O3 jusqu’à ce que la solution devienne jaune pâle, ajouter 2
cm3 d’amidon ou de thiodène fraîchement préparé et titrer goutte à goutte jusqu’à ce que la
solution devienne transparente, noter le volume V’ et finalement calculer la molarité du filtrat R
à partir de l’équation suivante :
R = 0,001. V’/2
Calculer le facteur de correction (D) qui est donné par la relation suivante :
0.01 0.165
D=( )
𝑅
OU,
m : est la masse de l’échantillon en (g).
Tableau : Résultat de l’indice d’iode et l’indice du bleu de méthylène de notre charbon actif
prépare (carbonisation à différents température pendant une heure et deux heures).
Les résultats obtenus indiquent que l’indice d’iode et l’indice de bleu de méthylène est
d’une façon générale, une grandeur essentielle pour indiquer la performance. Il donne une
conception sur la surface complète pour l’adsorption des micropolluants.
III.3.1. Indice du Bleu de Méthylène
III.3.1.1 Définition
Le bleu de méthylène est un colorant réagissant spécifiquement avec une muqueuse, il
permet d’une part de connaitre un épithélium intestinal de siège anormal sur l’estomac ou
l’œsophage d’autre part de mieux dessiner la muqueuse intestinale. On trouve le bleu de
méthylène dans toutes les bonnes pharmacies, on peut l’avoir en cristaux (ça se conserve
indéfiniment) ou en solution.
L’indice du bleu de méthylène est le nombre de milligrammes du bleu de méthylène
adsorbé par un gramme de charbon actif. L’indice de bleu de méthylène a été déterminé suivant
la norme chemviron –carbon company méthode TM-11 dans la quelle on détermine la adsorption
du filtrat contenant la concentration résiduelle de bleu de méthylène après un contacte avec le
charbon actif de 30min. l’indice de bleu de méthylène représente la quantité en milligramme par
gramme (mg/g) adsorbée par charbon actif testé.
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Chapitre 2 Partie expérimentale
Où :
m : la masse de charbon actif (0.1g)
V : le volume de solution (25ml)
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Chapitre 2 Partie expérimentale
IV.1. INTRODUCTION
IV.2.1. Terminologie
La grandeur d’intérêt, qui est généralement notée Y, porte le nom de « réponse ». Les
variables qui peuvent modifier la réponse sont appelées facteurs. On parle donc des facteurs
qui influent sur une réponse. Les termes facteur et réponse sont universellement employés
dans le domaine des plans d’expériences.
Facteur
Les variables que l’on désire étudier sont appelées facteurs. En général, un facteur varie entre
deux bornes : la borne inférieure et la borne supérieure. Dans le langage des plans, on dit que
le facteur varie entre le niveau bas (borne inferieure que l’on note souvent par -1) et le niveau
haut (borne supérieure que souvent notée par +1). L’ensemble de toutes les valeurs que peut
prendre le facteur entre le niveau bas et le niveau haut, s’appelle le domaine de variation
(figure IV-1). Un facteur peut prendre plusieurs niveaux à l’intérieur de son domaine de
variation.
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